2000.1 - Société des Sciences Médicales
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BU LLETIN ae là SOCIETE DES SCIENCES MEDICAEES DU GRAND-DUCHE DE EUXEMBOURG Eondé en 186-^ 1/00 www.hexal. de 1^ HEXAL \LJ7 Arzneimitîel I h r e s Ve r t r a u e n s HEXAL AG IndustriestraBe 25 • 83607 Holzkirchen • Tel.: ++49-(0)8024-908-0 • Fax: ++49-(0)8024-908-290 e-mail: [email protected] Your partner in catering, facility management and security services m v a l i > i t fl e i LE GROUPE PEDUS SERVICE Sàrl Z.I- Bombichl - L-6947 NIEDERANVEN (Grand-Duchy of Luxembourg) - Tél: 34 20 50 -1 - Fax; 34 99 49 Bulletin de là Société des Sciences Médicales du Grand-Duché de Luxembourg Publié sous U direction du Conseil d'Administration de la Société des Sciences Médicales, Section des Sciences Médicales de l'Institut Grand-Ducal Conseil (L'Administration de la Société des Sciences Médicales: P r é s i d e n t : P r o f . 11 . M e t z F R C P ( E d i n . ) Vice-président: Prof. R. Wennig Secrétaire général: Dr M. Schroeder Membres: Dr R. Blum; Prof M. Dicato FRCP (Edin.); Jacqueline Genou; Dr M. Keipes; Dr A. Kerschcn; Dr P. Putzeys; Dr R. Stein; Dr G. Tlieves; Dr R. Welter (coopté); Bulletin de la Société des Sciences Médicales: A d m i n i s t r a t i o n : D r M . S c h r o e d e r. S e c r é t a i r e g é n é r a l . 72. rue de Schoenfels. L-8I5I Bridel. Tél. 33 96 08 - Fax 33 96 08 Tél. 021 28 20 29 Rédaction: Prof M.-A. Dicato. Rédacteur en chef manuscrits Dr G. Theves. Rédacteur Le Bulletin de la Société des Sciences Médicales du Grand-Duché de Luxembourg public des articles en français, en allemand et en anglais. Les auteurs sont priés de remettre leurs manuscrits, dactylographiés en double ou triple interligne et en deux exemplaires, au rédacteur en chef Les références, classées par ordre alphabétique, doivent comporter dans l'ordre: a) Le nom des auteurs et les initiales de leurs prénoms, b) le titre du travail, c) le nom du journal, d) le tome, e) la première page de l'article. 0 l'année de parution. Pour les citations d'ouvrages, une référence comportera dans l'ordre, outre les noms des auteurs et le titre du livre: a) la ville, b) l'année de parution, c) le nom de la maison d'édition. Il est recommandé aux auteurs que les articles soient succincts et. si possible, précédés d'un résumé en anglais. Tous les articles seront lus par le rédacteur et un consultant-spécialiste. Les articles n'engagent que leurs signataires, et sauf avis spécial les opinions exprimées ne reflètent pas nécessai rement la position de la Société des Sciences Médicales. The Bulletin is published two or three times per year and accepts articles in french, german and english. The authors are invited to submit the original copy and a duplicate, typed doublespaced, to the editor. The references, in alphabetical order, should conform to the style of the Index Medicus: Surname and initials of authors, title of article, name of journal, volume number, first page and year. All the articles, which should be succinct, are reviewed by the editor and a member of the editorial board. Copyright 2000 by Société des Sciences Médicales du Grand-Duché de Luxembourg. Impression: Imprimerie Saint-Paul S.A. 5 J * \ Les cures à Mondorf Le Domaine Thermal. Ce n'est qu'un bon moment à passer! ® La.santé par les cures. C esc ce que propose Mondorf Le Domaine Thermal. Qu'il s'agisse ■ d'affections rhumatismales, orthopédiques, respiratoires, circulatoires, de maladies de l'appareil digestif ou d'obésité pathologique, nous offrons des cures spécifiques pour chaque indication "thérapeutique. Avec des traitements exactement adaptés au cas individuel de chaque patient, qui losent idéalement hydrothérapie, massages, électrothérapie, fango, rééducation fonctionnelle, n diététique ou inhalations. Cette offre ultra-complète comprend maintenant également nos nouveaux î"concepts DBG dos et DBG nuque, programmes destinés à la rééducation des algies dorso-lombaires et cervicales. 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Calteux 1 15 Ans de sport pour cardiAques AU GrAnd-Duché de Luxembourg: bilAn et perspectives Charles Delagardeiie Service de Cardiologie. Centre Hospitalier de Luxembourg I- INTRODUCTION Malgré que la cardiologie luxembour geoise ait été fortement influencée par Tccole française après la deuxième guerre mondiale, le modèle allemand de rééducation cardiaque ambulatoire en phase chronique (phase de revalida t i o n 1 1 1 s e l o n l a c l a s s i fi c a t i o n d e rOrganisation Mondiale de la Santé) a pu faire son chemin au Grand-Duché de Luxembourg. (1.2) Six groupes de sportifs cardiaques à Luxembourg- L'amélioration du traitement a entraîné une augmentation de la survie et de la qualité de vie de nombreux patients cardiaques (4). Ce sont justement les progrès de la cardiologie qui sont à la base de l'augmentation considérable de l'âge moyen de notre population. ( Ta b . l ) . Tflb. 1 Evolution de la morlalitc par cardiopathies ischémiques par groupes d'âge, sexe masculin au Grand-Duché de Luxembourg Ville et 2 à Esch/Alzette ont été mis sur pied. Tous ces groupes collaborent étroitement dans une structure faîtière: «Association Luxembourgeoise des Groupes Sportifs pour Cardiaques» (ALGSC) fondée en 1985 et ayant fêté son quinzième anniversaire en 2000 (3) Avant d'analyser les résultats de ces groupes sportifs pour cardiaques, il faut se rendre compte que nous vivons à l'heure actuelle des changements considérables dans le diagnostic et le traitement des maladies cardiaques; en particulier de la maladie coronarienne. Celle-ci a été considérée, il y a 15 ans encore, comme une maladie quasi- endémique, presque invincible. a a s i Le nombre d'opérations cardiaques à cœur ouvert a fortement augmenté depuis 15 ans et depuis 1993 ces opéra tions sont réalisées dans notre pays. Depuis 3 ans on compte 200 opérations en moyenne par an. 11 y a 12 ans les premières dilatations ont été faites chez nous et depuis 3 ans le nombre des dilatations a littérale ment explosé. (Tab. 2). 9 Bull. Suc. .Sd. Mccl. pO-N" 1/2000 Tab. 2 Aclivitcs du laboratoire d'hémodynamiiiue du Centre Hospitalier de Luxembourg: 1987-1999 Watts et la V02 peak 22.9±4,6 ml/kg/min. A peu près 50% des sportifs cardiaques de r ALGSC sont passés par une rééducation phase II, soit dans une clinique étrangère spécialisée, soit depuis quelques années en ambulatoire à Luxembourg. 2- DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS DES D'autre part de nouveaux médicaments ont été introduits; les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les bêtabloquants dont les indications ont été modifiées, et également les hypolipémiants, surtout les statines. Ces médi caments permettent à un certain nombre de patients de pratiquer régu lièrement du sport, ce qui autrement ne serait pas possible (4). De nouveaux traitements anti-aryth GROUPES SPORTIFS De 1984 à 1990, on a d'abord organisé l'activité de base, c'est-à-dire une heure de sport hebdomadaire dirigée par un moniteur qualifié, sous la surveillance d'un médecin assisté d'une infirmière. Pendant cette pério de, on a également introduit des séances de natation, cyclisme, footing et passagèrement jogging. De 1990 à 1995, on a ajouté à ces acti vités de base d'autres séances comme miques, en premier lieu les défibrillateurs internes, permettront de pratiquer du sport également à des patients où la relaxation, des cours diététiques et des cycles de conférence réguliers. Ces jusqu'à présent le sport était formelle la tendance à la mode pendant à cette ment contre-indiqué (3). II faut toutefois souligner que la gran de majorité des sportifs cardiaques présentent une bonne fonction ventriculaire, une capacité de travail cycloergométrique correcte et une consom mation d'oxygène dans les limites infé activités étaient fortement inspirées par époque: le changement radical du style de vie (5). Depuis 1995, il n'y a plus eu de chan gement majeur. En effet la charge de travail causée par un nombre de plus en plus grand de sportifs cardiaques et d'activités à organiser par un groupe rieures de la normale à l'admission aux fonctionnant toujours au bénévolat groupes sportifs. Pour le groupe de patients ( n= 116) qui ont participé régu malgré l'apport financier substantiel du Ministre de la Santé, a été tellement lièrement pendant la période de 19921999, la fraction d'éjection moyenne s'élevait à 53±9,1%, la capacité de travail cyclo-ergoinétrique 139±35 grande que les organisateurs n'ont plus 10 guère eu de temps pour d'autres initia tives. Seuls quelques changements ponctuels sont à noter, tels l'introduc- tion d'un entraînement systématique de la force musculaire et un élargisse ment des activités de footing et de cyclisme. pendant 2.7 années. 32 des patients (4%) ont pratiqué pendant plus de 10 ans et 82 (20%) plus de 5 ans. Depuis 1995, les responsables du sport pour cardiaques se sont cependant diri gés davantage vers les patients avec Dès 1993, nous avions publié les résul tats des neuf premières années d'activi tés du sport pour cardiaques à Luxem bourg (7). Dans cette étude rétrospecti une insuffisance cardiaque avancée. ve nous avions confirmé les résultats Pour ces patients qui pour des raisons de sécurité ne peuvent pas être admis dans les groupes sportifs ambulatoires actuels, des activités sportives adaptées de nombreuses autres études (8). On et surveillées étroitement dans un envi subissent souvent un choc psycholo ronnement clinique peuvent induire gique lors de la première manifestation une amélioration considérable de la observe en premier une amélioration de la confiance personnelle et du bienêtre subjectif chez ces patients qui de la maladie cardiaque. En plus on a qualité de vie souvent très diminuée. Il faut dire que ces activités concernant les patients en insuffisance cardiaque avancée n'ont qu'un rapport indirect trouvé une amélioration des différentes formes de sollicitations motrices, de avec l'ALGSC mais ce sont justement Toutes ces améliorations, à la fois sur le d'anciens membres actifs de l'AGSC qui, par leur demande et également leur motivation à faire du sport, ont généré cette nouvelle activité de rééducation (6). l'endurance mais également de la coor dination, de la flexibilité et de la force. plan psychique et physique, apportent une importante augmentation de la qualité de vie. Tab. 3 Age moyen des sportifs cardiaques 3 - A N A LY S E D E S R E S U LTAT S APRES 15 ANS D'ACTIVITÉ Les résultats seront présentés en deux parties: pour commencer les résultats positifs, puis les résultats négatifs. Aspects positifs: - De 1984 à 2000, on a compté à peu près 650 patients dans les groupes sportifs pour cardiaques: 500 à Luxembourg-Ville et, depuis 1991, 150 à Esch/Alzette. - Les hommes ont pratiqué en moyen ne pendant 4.1 années, les femmes année - Pendant les 15 ans d'activités de l'ALGSC l'âge moyen des sportifs cardiaques pratiquant de façon régu lière, a augmenté constamment: de 54 ans en 1986 à 60 ans en 1999 (Tab. 3). Pendant cette période les groupes de patients plus âgés (entre 60 à 80 ans) sont de même en progression constante (Tab. 4). Voilà pourquoi un certain nombre d'exer cices ont été introduits pour contre carrer la diminution des capacités physiques dues à l'âge, surtout sur le plan de la force et de la coordina tion musculaire (8). Un tel entraîne ment adapté apporte des effets posi tifs également dans la prévention de Tostéoporose et d'autres maladies ostéo-articulaires. Ta b . 4 Répartitions des groupes d'âge Aspects négatifs: - Alors qu'il y avait eu plusieurs rapports très spectaculaires concer nant les effets positifs d'un change ment radical de style de vie. on n'a pas su obtenir des améliorations spectaculaires dans ce domaine (5). Certains facteurs de risque, dont surtout la surcharge pondérale, n'ont pas pu être améliorés cl l'améliora tion du métabolisme lipidique est en premier lieu l'effet d'un meilleur traitement médicamenteux. - 11 faut certainement dire que l'inten W 91 ■ 93 ...-39 93 ■4 0 - 1 9 94 50-59 95 ■ 9 60-69 6 9 ■3 0 - . La participation régulière au groupe sportif pour cardiaques semble influencer favorablement certains facteurs de risque dont, en premier lieu, le tabagisme. Cependant il est difficile de dire si cet effet positif est causé par le sport ou l'effet de grou pe. ou bien si les sportifs cardiaques sont simplement des patients très motivés. Comme les groupes sportifs pour cardiaques fonctionnent selon le sité et la fréquence hebdomadaire des activités sportives (minimum 1. maximum 3 heures organisées par semaine) ne suffisent pas à augmen ter la dépense calorique de façon significative au point d'induire une amélioration de la survie des patients telle qu'elle a été décrite dans la prévention primaire (10). Il faut souligner que l'amélioration mesurable de la survie des sportifs cardiaques n'est pas causée par des activités sportives mais par un meilleur traitement chirurgical, intervenîionnel et médicamenteux. (4,11,12). - Malgré le nombre élevé (650) de patients cardiaques dirigés vers les à s'investir personnellement dans leurs activités, il y a également un groupes sportifs depuis 1984 au Grand-Duché de Luxembourg, le nombre de sportifs pratiquant de phénomène très positif de solidarité de groupe et même de vrais liens d'amitié aidant à mieux supporter une maladie chronique. patients qui pratiquent le sport pendant une période plus longue bénévolat, obligeant les participants façon régulière est assez réduit. En moyenne, il n'y a que 30% des malgré une infrastructure facilitant une activité ininterrompue, à ren contre du modèle allemand où les 12 caisses de maladie ne remboursent 1999, 500 dilatations ont été réali en moyenne les activités sportives sées au Grand-Duché contre 200 que pendant deux ans. Les causes de ce phénomène de «drop-out» sont multiples, non seulement à voir dans opérations de pontage. En compa rant le nombre de sportifs cardiaques pendant deux périodes, le contexte de maladies extra- de 1985 à 1992 et de 1993 à 1999. on cardiaques, surtout orthopédiques, constate que le nombre de patients mais elles sont dues surtout à une opérés est devenu le sous-groupe dominant (54% maintenant, vis-àvis de 25% de patients dilatés et seulement 20 % de patients qui n'ont diminution de la motivation. Peut- être que la concurrence par d'autres institutions dans le domaine de la rééducation, organisées de façon plus professionnelle et plus luxueu se commence à jouer. - Un autre aspect négatif est le problè me du «drop-in»: certains groupes de patients ne sont pas bien repré sentés parmi les sportifs cardiaques. Les femmes qui ne font que 12% de tous nos sportifs cardiaques Le groupe de sportifs cardiaques de subi qu'un traitement médical). Ce dernier groupe était encore le groupe prépondérant Jusqu'en 1992. Cette répartition des patients rellète bien révolution de la cardiologie pendant les 15 dernières années. - Le traitement par dilatation est souvent un traitement très rapide où souvent les patients sont nettement moins touchés par les symptômes nationalité étrangère, en premier graves de la maladie coronarienne. lieu des patients portugais, ne correspond pas du tout au nombre de Dans certains cas il se peut qu'un patients traités. Tab. 5 Comparaison entre types de traitement: 1985-1992 et 1995-1999 n=S6 n=ll4 patient éprouve des douleurs angineuses et il est transféré dans les meilleurs délais dans le laboratoire de coronarographie où il est dilaté et stenté. Le lendemain il rentre à la maison et son contact avec la mala die coronarienne n'aura duré que deux Jours. Bien sûr. ces patients sont moins sensibilisés que les patients qui ont dû subir une opéra tion à cœur ouvert avec une période pré- et postopératoire dans un état général diminué où ces patients ont - Depuis le début de nos activités, le pu éprouver les bienfaits de la physiothérapie, sans oublier le contact personnel avec tes kiné dilatation coronarienne a constam sithérapeutes. Voilà pourquoi les opérés cardiaques deviennent souvent des sportifs cardiaques assi ment augmenté. C'est ainsi qu en dus (Tab. 5). nombre des patients qui ont subi une 13 - Malgré plusieurs tentatives on n'a ciblés à l'avenir. Cependant sur le plan toujours pas réussi à mettre sur pied pratique un nombre considérable de un groupe sportif pour cardiaques dans le nord du pays. Ainsi 30% de la population totale du Grand-Duché sont mis à l'écart du sport pour cardiaques pour des raisons géogra phiques de distance. 4- PERSPECTIVES Pendant les dernières années les connaissances théoriques concernant les effets positifs du sport au niveau biologique moléculaire à la fois pour le sport en général et pour le sport en prévention cardiaque secondaire ont sensiblement augmenté (13, 14). On peut comparer les bienfaits du sport à l'effet combiné de plusieurs médica ments efficaces, sans leurs effets secondaires et, de surcroît, le sport s'avère très bon marché (13). Le mouvement sportif pour cardiaques devra devenir le forum luxembourgeois où les nouvelles publications dans ce domaine en pleine évolution pourront être présentées au grand public dans le cadre des conférences organisées régu mesures seront nécessaires pour réussir ce projet ambitieux. 1- Tout d'abord l'organisation pratique devra devenir plus professionnelle. En effet, le simple bénévolat ne suffit plus à organiser les nom breuses activités. A part un nombre de plus en plus grand de moniteurs qualifiés, il faudra également des médecins et des infirmières intéres sés. Dorénavant des analyses coût/ profit du mouvement sportif car diaque devront être réalisées. Comme dans les autres domaines de prestation de santé, un contrôle de qualité devra être introduit. La formation continue des moniteurs, médecins et infirmières devra être organisée. 2- Une orientation s'impose envers des groupes de patients de plus en plus âgés. On peut estimer qu'à partir de 2005 les groupes de patients âgés entre 70 et 80 ans seront les groupes les plus nombreux parmi les sportifs cardiaques. Les activités sportives devront être adaptées en insistant sur lièrement. Un tel forum est d'autant un entraînement spécifique. De plus important dans un pays qui ne nouvelles méthodes d'entraînement dispose ni de faculté de médecine, ni de par exercices d'équilibre semblent faculté de sciences de sport. Vu l'ex plosion d'institutions diverses offrant le sport au grand public dans un but exclusivement lucratif, un forum scien tifique et indépendant sera très impor très prometteuses (15). 3-Une meilleure intégration des patients angioplastiés doit être réalisée. Ceux-ci ont certainement la tant à l'avenir. même «vocation sportive» que les autres patients (par exemple les Même si le but principal du mouve ment sportif cardiaque ambulatoire opérés cardiaques). Dorénavant les cardiologues devront sensibiliser restera l'augmentation de la qualité de vie d'autres objectifs pourront être 14 également les patients angioplastiés au sport, car souvent ce sont des patients jeunes et la prévention secondaire par le sport pour cardiaques pourra contribuer à dimi nuer les énormes frais engendrés par les méthodes interventionelles de traitement. 4- Il s'avère qu'un traitement par entraînement approprié sous sur veillance médicale étroite pourra être très utile pour un certain nombre de patients insuffisants cardiaques qui à l'heure actuelle restent exclus du sport pour cardiaques. Un tel entraînement peut donner lieu à des améliorations spectaculaires, égale des résultats étonnants et également faire changer le point de vue des assureurs. Les années des pionniers sont passées. Aujourd'hui il n'y a plus de doute que le sport pour cardiaques est utile, mais un certain nombre de défis existent pour les organisateurs du sport pour cardiaques. A eux de les relever et de donner des réponses valables au cours des années à venir. ment au niveau musculaire, car la force musculaire est souvent très diminuée dans l'insuffisance car diaque avancée (6). Vu le nombre croissant de ce groupe de patients on pourra essayer de créer de vrais groupes sportifs pour insuffisants cardiaques. Pour la création de tels groupes, il faudra quitter les chemins battus et les installer dans un milieu hospitalier où les patients pourront avoir une surveillance médicalisée. Ils pourront néanmoins profiter de l'effet positif de groupe et réaliser un entraînement régulier à des frais réduits. Il faudra négocier pour ces patients une prise en charge par les caisses de maladie. Comparé à toutes les autres méthodes de trai tement, le sport constitue l'alterna tive de loin la moins onéreuse et il faudra absolument que l'union des caisses de maladie commence à s'y intéresser. Une analyse des activités de sport pour cardiaques et une comparaison avec d'autres mét hodes de traitement pourront donner 15 REFERENCES 1) Heitkamp H.C. Herzgruppentherapie: eine Standortbestimmung Herz; 24: 242-249,1999 2) «LE SPORT POUR CARDIAQUES EN PLEINE EVOLUTION» Ed.: Association Luxembourgeoise des groupes sportifs pour cardiaques 1995 3) «LE SPORT POUR C A R D I A Q U E S : TO U J O U R S D'ACTUALITE EN 2000? «Ed. : Association Luxembourgeoise des groupes sportifs pour cardiaques 2000 4) Braunwald E. Shattuck lectureCardiovascular medicine at the turn of the milleninum: Triumphs, concerns and opportunities N Engl J Med; 337: 1360-1369, 1997 5) Ornish D, Brown, S E Scherwitz L W et al. Can lifestyle changes reverse coronary heart disease? Lancet: 336: 129-133, 1990 6) Delagardelle C., Feiereisen P. et al. Objective effects of a 6 months' endurance and strength Prâvention und Rehabilitation. Lehrbuch fur Aerzte in Herzgruppen. Kôln: Dtsch Aerzte -Verlag, 1995 9) Brooks, S.V. Faulkner and J. A. Skeletal muscle weakness in old age: underlying mechanisms. Med Sci Sports Exer. 26: 432-439, 1993 10) Paffenbarger R S, Hyde R T et al. Physical activity, all cause mortality and longevity of college alumni N Engl J Med. ; 314: 605-613, 1986 11) The EPISTENT Investigators. Randomised placebo controlled trial with use of platelet glycopro tein Ilb/IIIa blockade Lancet; 352: 87-92, 1998 12) CAPRIE Steering Committee. A randomized blinded trial of clopidogrel versus aspirin in patients at risk of ischemic events ( CAPRIE) Lancet; 348: 1329-1339, 1996 13) Shephard R J, Balady G J. Exercise as cardiovascular therapy. Circulation; 99:963-972,1999 14) Hambrecht R. et al. Effects of training program in outpatients with congestive heart failure Med. Sci. Sports Exerc. 31 : exercise on coronary endothelial 11 0 2 - 11 0 , 1 9 9 9 454-460, 2000 1) Delagardelle C, Jordant, J Niclou R et al. Neuf ans de sport 16 8) Unverdorben M, Brusis, O A Rost R Hrsg. Kardilologische function in patients with coronary artery disease N Engl J Med; 342: 15) Heitkamp H.-C. et al. Balance training : effects on strength and pour cardiaques à Luxembourg muscular balance. Poster session Bull Soc Sci Méd; 2; 11-15, 1993 MSSE congress. May 2000 La garantie de soins Elysis Une offre exhaustive La garantie de soins répond au désir de s'affranchir des listes d'attente et contraintes administratives pour s'assurer des services "à la carte" en cas de besoin. Accueil de jour Notre centre thérapeutique de jour offre des programmes de revalidation spécifique à cha que affection. Il offre également des activités de réadaptation à la vie quotidienne avec l'objectif de prolonger l'autonomie de la personne âgée. 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Luf ou permet aux héritiers de le reprendre. Le droit aux soins ne peut plus être souscrit quand le deman deur est déjà dépendant, c'est pourquoi il est important de souscrire le plus rapidement possible. Renseignements : Tél : 43 30 40 L'hébergement en long séjour. Quand le transfert dans une Le concept de soins s'appuie maison de soins devient inévi table, Elysis garantit à ses souscripteurs un accueil dans sur la présence de personnel qualifié, jour et nuit, à chaque étage. Les soins dépassent les 30 jours. La conception de la maison l'hygiène. Des thérapeutes spécialement formés donnent de soins garantit un maximum un sens au temps par des activités intelligentes. d'intimité. Les chambres ont toutes leur propre salle de bains et peuvent être L'emplacement au Kirchberg, aménagées avec le mobilier personnel du pensionnaire. Les repas ne sont pas servis a été choisi pour permettre des visites fréquentes aux membres de la famille. dans des réfectoires, mais dans des salles à manger en cercle restreint. Fondation Elysis Evolution du poids et de là composition corporelle à moyen terme après une cure pour obésité pathologique selon la compliance a la (ré)-éducation M. Keipes M. Fuente Martinez L. Nicolay V. Kuffer 2>; L. Mersch Klees Dr. M. Jacqué Résumé Abstract L'obésité avec ses complications est une des pathologies les plus «coûteuses». Les régimes seuls conduisent rarement Obesity, and its associated complica tions, is one of the most costly diseases in modern civilisations. Dieting alone à un résultat favorable à moyen terme. rarely gives good long-term results. La combinaison d'une rééducation The effect of the combination of nutri alimentaire à une activité physique modérée a été évaluée du point de vue tional education and moderately inten sive physical exercise on the evolution of weight and Body composition has been analysed by bio-impedancemetry over a one-year period. Patients could be divided into four groups: patients poids et composition corporelle par bio-impédancemétrie sur une année. Les quatre groupes: perdus de vue, ni régime ni sport, régime seul et régime + sport donnent les résultats suivant: lost after the 3-week nutritional course, inconnue, moins 5% par rapport au patients neither dieting nor exercising, poids initial (et presque 10% par rapport au poids maximal défini par l'interrogatoire), moins 10% pour le 3"^ patients dieting and patients both dieting and exercising. The results for the four groups were the following: groupe et presque moins 15% pour le undeterminably, 5% loss compared to initial weight (and nearly 10% compared to reported maximum 4e. La composition corporelle montre une relative augmentation de la masse musculaire qui est probablement weight), 10% loss and 15% loss over responsable d'un maintien du niveau one year. In the last group. Body de métabolisme de base ce qui évite composition showed a relative increase in muscle mass, which explains the lack of a drop in basal metabolic rates seen in the diet-alone group. This maintained metabolic rate probably pour une part les phénomènes «Yo-Yo» observés avec les programmes de régime seul. Ces résultats sont compa rables à des études cognitivo-compor- I ) Endocrinologue, 98 av. Victor Hugo. L-1750 Luxembourg-Limpcrtsberg (Email: mkeipes(« pt.lu) 2) Diététicienne. Le Domaine Thermal de Mondorf-les-Bains 3) Interniste. Le Domaine Thermal de Mondorf-les-Bains 4) Diététicienne; 29 am Pesch; L-8067 Bertrange 17 bull. Soc. Sci. Mctl. P 17 N" 1/2000 tementales d'autres équipes et à des prevented patients from weight cycling études pharmacologiques (Orlistat, (yo-yo phenomenon). This result can sibutramine). be compared to other life-style chang ing studies or pharmacological treat ments (Orlistat, sibutramine) of obesi ty, which resulted in an approx. 10% weight reduction. Mots clefs : Key words: Obésité, traitement, cognitivo-compor- Obesity, life style changes, imtemental, impédancemétrie, étude pedancemetry, non-randomised retro- o u v e r t e r e t r o s p e c t i v e . s p e c t i v s t u d y, r e v i e w. Introduction But de l'étude. L'obésité avec ses complications vient Le but principal de cette étude rétros en 5^ position mondiale des patholo gies les plus «coûteuses» [15]. La cure obésité pathologique, débutée en 95 au pective est d'estimer à moyen terme l'évolution des différents comparti Domaine thermal de Mondorf, vise une rééducation alimentaire à long terme associée à l'initiation d'une activité tion entre l'évolution de ces comparti aérobic douce, un changement du ainsi que le bilan pondéral un an après mode de vie avec des habitudes alimen la cure [2]. taires au long cours (définitif de préfé rence!). La bioimpédancemétrie est utilisée pour estimer la composition corporelle et ainsi juger de la nature de la perte ou du gain de poids. Les variations de la composition corporelle (masse maigre, masse grasse) seront différentes selon le type ou la durée de l'activité physique, la compliance au régime lors de la cure et surtout le comportement après le retour à domicile. Selon les dernières études publiées, seule une ments [1]. On cherchera une corréla ments et la compliance à la nouvelle hygiène de vie apprise lors de la cure Ainsi on espère prouver que la combi naison entre une alimentation correcte et la pratique d'une activité physique régulière permet d'obtenir de meilleurs résultats à long terme que la seule pratique d'un sport ou le seul suivi du régime. Matériel et méthodes. Caractéristiques des patients. Notre étude porte sur 52 patients ayant association de meilleures habitudes effectué la cure en 1998 (année de alimentaires et d'une activité physique début de l'utilisation de l'impédance métrie dans la cure obésité patholo gique à Mondorf-les-Bains). Le pour- modérée peut espérer obtenir des résul tats au long cours [20-23]. 18 centage des «perdus de vue» est de 40% au cours de l'année de suivie. Les données de base (1^"'^'^ consultation et cure) sont retirées de la base de données servant à fournir les graphiques et statistiques discutés ciaprès. corps à un courant électrique (appareil à multifréquences avec un spectre de fréquences de 5 kHz à 500 kHz per mettant d'utiliser 100 fréquences diffé rentes) [3-7;10; 12; 16-19]. Cette résistance est proportionnelle à la masse musculaire (masse maigre à fort contenu en eau et faible résistance), à la Ta b l . : n . : l total hommes femmes Nombre 52 curistes 22 (42 %) 30 (58 %) masse grasse (faible contenu en eau et 50 ans 50 ans 50 ans donc à forte résistance), à la taille, à Age moyen (27-70) Ta i l l e 170 cm 178 cm 164 cm (145-192) (166-192) (145-180) moyenne l'âge,... L'appareil nous fournit des renseigne Le tableau n. 2 précise les différentes pathologies associées. Nombre % Hypertension artérielle 13 25 Insuffisance cardiaque Infarctus du myocarde 4 8 2 4 19 37 8 15 4 5 8 10 17 33 I I 21 Ta b l . : n . : 2 Tr o u b l e s c a r d i o v a s c u l a i r e s : To t a l Troubles du métabolisme lipidique: Hypercholcstcroicmie pure Hypcrtriglyccridcmie Hypcrlipcmie mixte To t a l Troubles du métabolisme glucidique: Diabète de type 2 intolérance glucidique 9 17 38 12 23 Hypcruricémie 6 II Hypothyroïdie 8 15 Syndrome d'apnées du sommeil 4 8 Syndrome X Troubles mécaniques: Arthrose (colonne vertébrale) Gonarthrose Coxarthrose To t a l Sans pathologie en dehors du surpoids intracellulaire et le rapport eau extra cellulaire / eau corporelle totale, la masse maigre et par calcul la masse grasse correspondante. Un questionnaire a permis de distin guer après un an entre les patients prati quant encore les habitudes alimentaires et/ou l'activité physique apprise en période de cure. 20 To t a l ments sur l'eau totale, l'eau extra- et 16 4 31 8 1 2 21 4! 3 6 Seulement 6% des patients ne présen tent aucune des pathologies associées à leur surpoids. Réponses aux questionnaires Il a été possible de classer les curistes en 4 catégories: 1 ) curistes ayant poursuivi le régime et la pratique régulière d'une activité physique 40% 2) curistes ayant abandonné le régime et le sport 29% 3) curistes qui poursuivent uniquement le régime 27% 4) curistes pratiquant seulement Matériel. une activité physique 4% L'appareil d'impédancemétrie utilisé (Bodystat Multiscan 5000) mesure à Ce dernier groupe représente un échan tillon trop faible pour être analysé l'aide de 4 électrodes la résistance du statistiquement. 19 Répartition des compartiments corporels chez Tindividu sain. Dans l'organisme on peut considérer que la masse cellulaire totale est divi sée en deux constituants [3-7; 10; 12; 16-19]; - la graisse corporelle, localisée prin cipalement dans les compartiments sous cutanés (80%) et interne ou viscérale (20%). Sa répartition est sous contrôles hormonal et géné tique et liée aux intestat [11]. - la masse maigre, constituée par les organes (cerveau, cœur, foie, reins, au fait que le surpoids est composé généralement d' environ 75% de tissu adipeux mais aussi de 25% de tissu maigre [8]. Résultats: Evolution du Poids 1. Evolution du poids des curistes Cette évolution (graphique n: 1 ) est présentée sous forme de pourcentage par rapport au poids mesuré lors de la première consultation. Ainsi le poids maximal (mesuré sur une balance non contrôlable) est supérieur à ces 100% sang. Sa répartition est liée au degré de la 1 ère consultation. Ensuite le poids est à la baisse en moyenne en phase d'activité physique. pré-cure (environ 2-4 mois entre intestins,...), les muscles, les os et le Il existe une relation stable entre les différents compartiments qui compo sent l'organisme. L'âge et la maladie modifient ces relations quantitatives [3-5; 13]. En fonction de l'âge, la masse grasse tend à augmenter d'environ 3,6 % par an à partir de 20 ans [4]. consultation et cure: -5.2kg; régime expliqué après 1ère consultation et débuté en ambulatoire par le patient). Ceci constitue une démonstration de la motivation des curistes à commencer la c u r e . Les pertes de poids les plus impor tantes se produisent au début semaine, perte en eau et/ou glycogè- Les femmes ont naturellement plus de masse grasse que les hommes. On constate qu'environ 25% de leur poids est constitué de tissu adipeux contre env. 12% chez l'homme [3]. ne?) et à la fin de la cure (3'-" semaine). La dépense de repos (métabolisme de motivation?. base; MB) est surtout tributaire de la quantité totale de masse maigre. Des études ont montré que le MB des sujets obèses est supérieur à celui des individus en équilibre de poids mais ceci de façon non linéaire (MB d'un patient de 200 kg n'est pas le double d'un patient de 100kg) (24). Ceci est dû 2 0 Un mois après la fin de la cure (1 M) la perte de poids se fait plus lentement, puis le poids a tendance à augmenter après 6 mois (6IVI); diminution de la Graphique n'3, Evolution de la perle de poids en fonction du sexe. Graphique n'l. Kvulution de la perte de poids dans le temps. To t a l lies curiste 20 pjiicnls SUISI t S: w t. a. S C vN .s "V <■ Te m p s Te m p s Pour avoir une idée du poids absolu et de révolution des curistes en terme de En période post-cure, nous ne contrô lons plus la compliance du patient des curistes des années "'97 et ceux de quant à l'alimentation et au sport. Pour atteindre le môme résultat pour les 2 sexes, les femmes ont dû être plus '*98) nous montre en outre qu'il y a peu strictes, car leur métabolisme de base poids, le graphique n:2 {qui fait la comparaison entre révolution du poids de différences entre les différents «millésimes». étant plus faible une perte de poids similaire nécessite un effort plus important (cf. ci-dessous; métabolisme de base en fonction du sexe). Graphique n°2. Evolution du poids:coniparaison des curistes de 1997 et 1998. Mc i-j'i? ; MC* IM'IS 3. Evolution du métabolisme I de base Le métabolisme de base a été calculé sur l'évaluation de la masse maigre et masse grasse par impédancemétrie tF- Te m p s avec la formule suivante : [V1B= 174+23.2xFFM(kg)-r8.7xBF/kg) 2. Evolution du poids en fonction Le graphique n: 4 montre l'évolution ment plus élevé que celui des femmes de la moyenne du MB au fil du temps. On constate qu'il n'y a que très peu de réduction du MB en fonction du temps (taille supérieure en moyenne), mais l'évolution du poids en pourcentage du [8]. Ceci se voit également sur le graphique n: 5 de l'évolution du MB en du sexe. Le poids des hommes est significative- poids de la L''"'-'consultation des curistes reste indépendante du sexe (graphique n:3). fonction du sexe, bien que le niveau initiale et l'évolution ultérieure des hommes soit supérieurs aux femmes en moyenne (taille supérieure, plus de masse maigre.). 21 Graphique n®4. Graphique n'7. Evolution du MB des curistes. Evolution du .NJB selon l'âge. Le poids maximum est plus élevé chez les jeunes curistes pour des BMl iden Graphique n*9. Evolution du MB en fonction du sexe. tiques à ceux des curistes plus âgés (les jeunes ont tendance à être plus grands). 1 27-36 ans * — » - — ■ — P max BMl Temps 131 kg -"îS-TOaiis 1)9 ku 44 44 En période pré-cure, la perte de poids est la même pour les deux groupes. La perte de poids est donc indépendante de l'âge. 4. Evolution du poids et du MB en fonction de Page. En post-cure, la perte de poids est un Nous avons également étudié l'évolu tion du poids en fonction de deux caté gories d'âge c. à d. le quart le plus jeune (27-36 ans) versus le quart le plus âgé (58-70 ans). Graphique n'ti. Evolution de la perle de poids en fonction de l'âge. peu plus importante chez les jeunes, mais elle est plus fluctuante. Une évolution du poids plus progressive chez les sujets plus âgés peut être une conséquence des habitudes alimen taires déjà plus fixées (figées). Les jeunes sont plus influencés par le ryth me de la vie active (stress, horaires de travail...). -I- 110 L'évolution du MB est parallèle (entre les plus jeunes et les plus âgés, ainsi qu'entre hommes et femmes) bien qu'à des niveaux différents. Temps 22 Les R semblent maintenir un certain 5. Evolution du poids en fonction de la pratique d'une activité physique et du suivi du régime alimentaire. Pendant la cure, la perte de poids est la même pour les trois groupes étudiés. Ceci est logique puisque le programme nouvel équilibre mais sans pouvoir s'améliorer au-delà des 10% de perte de poids [14]. Seul les S+R continuent de perdre régulièrement (graphique n: 8) ^ Ces résultats confirment ce qui a été suivi au cours de la cure est le même mentionné dans la littérature, que pour les trois groupes. Les tendances restent les mêmes jusqu'à 1 mois après la fin de la cure. Après, les tendances diffèrent selon les pratiques des indivi même si le régime hypocalorique dus. permet de perdre du poids à court terme, de meilleurs résultats à plus long terme s'obtiennent en associant une activité physique d'intensité modé rée. de niveau aérobie, mais régulière [9]. Graphique n*8. Evolution de la perte de poids selon compliance au régime et/ou activité physique. Te m p s Le poids du groupe SRO (sport 0, régi me G) augmente de façon progressive pour approcher après 12 mois le poids Temps Evolution de la composition corporelle du premier jour de cure (mais qui F F M : représente quand même une perte de Fat Free Mass = masse maigre 5% par rapport au poids de L""*-' consul tation et de presque 10% par rapport au BF: poids maximal). Le groupe S+R (sport+rég.) comme le groupe R (rég.) perdent du poids jusqu'à 9 mois après la cure. La perte Body Fat = niasse grasse T B W ; Total Body Water = eau corporelle totale de poids est nettement plus importante chez les candidats qui ont associé le régime alimentaire à la pratique régu lière d'une activité physique. 23 1. Evolution de la composition corporelle moyenne des curistes. Malgré ces difficultés physiologiques Nous constatons une augmentation moyenne de 0,8% de FFM, une perte équivalente du BF et une diminution du TBW de 0,8% qui se développent personnes âgées. Par le fait de subdivi parallèlement avec la perte de poids pendant les trois semaines de cure (p-value(0,05}. En ce qui concerne la période post cure. le graphe montre une augmenta tion moyenne de la FFM de 1.6% et une diminution du BF (de 1,6%) et du TBW (de 0,4%) depuis la fin de la cure et jusqu'au mois après celle-ci (p-value(0,05). 2. Evolution de la composition corporelle en fonction de l'âge. L'impédancemétrie nous a permis de constater que le poids plus important des jeunes curistes traduit une propor tion plus importante de FFM par rapport aux sujets plus âgés. La FFM a tendance à diminuer avec l'âge à cause du processus de vieillissement, alors que le BF augmente. nous avons vu augmenter la FFM des sion en sous groupes, le nombre de patients ayant terminé une année complète est réduit à un niveau ne permettant pas de statistiques fiables. La pratique d'une activité physique peut stimuler le développement de FFM chez les sujets âgés mais à un moindre degré. Le fait que les formules utilisées dans le cadre de Timpédancemétrie sont adaptées à la pathologie de surcharge pondérale, fait que Pâge des individus n'est qu'un élément qui contribue aux résultats. Les changements dans l'anatomie et la physiologie humaine dus à l'âge peuvent altérer l'appréciation de la composition corporelle par bioimpédancemétrie. Il existe des formules spéciales pour la gériatrie, mais elles ne tiennent pas compte du facteur de la surcharge. La perte d'élasticité de la peau, l'altération dans l'état d'hydrata tion et dans le contenu minéral des os ainsi que le relâchement de la muscula ture abdominale peuvent conduire à des erreurs dans les mesures d'impé- Graphique n'iO. Evolution de la FFM en fonclion de l'âge. dancemétrie chez les personnes âgées. 3. Evolution de la composition corporelle en fonction du sexe. L'impédancemétrie confirme que la Temps proportion de FFM est supérieure chez les hommes et que l'évolution des compartiments corporels est la même pour les deux sexes. Ainsi les deux sexes gagnent ou perdent les mêmes proportions de FFM e t B F. 24 Discussion: Graphiijue n°Il. EvotutioD du Mli en fonclion du sexe. Résultats poids Apparemment ni le poids initial ni le ■ sexe ou Fâge des curistes interviennent dans le résultat à moyen terme. Le seul indicateur de bon résultats est Papplication des nouvelles habitudes Tr m p . 4. Evolution de la composition corporelle selon le régime et la pratique d'activité physique. Graphique n°12. Evolution de la FFM dans le temps selon compliance au régime et/ou activité physique. S R O S . R alimentaires acquises et la pratique d'une activité physique modérée (niveau d'endurance c. à d. à 60-65% de la capacité théorique maximale) 3-4 x/semaine pendant 30-45 minutes C'est probablement cela qui a généré également les bons résultats du point de vue métabolisme de base c. à d. la faible réduction du métabolisme de base (à {'encontre des VLCD -very light calory diets qui induisent des pertes de poids plus rapides (perte de masse maigre - métaboliquement 70fois plus active en brûlant des kcalet masse grasse) mais qui exposent par leur réduction métabolique plus (trop) Te m p s A moyen terme, on note une certaine tendance à la stabilité de la FFM dans importante du MB à l'effet YoYo. Même si ces résultats à moyen terme semblent intéressants et ne craignent les groupes SRO et R, alors que la FFM pas la comparaison avec des études pharmacologiques (Orlistat. Sibutra- augmente chez le groupe S+R. mine, ...) ou cognitivo-comportemen- Résultats significatifs des réponses aux questionnaires Parmi les réponses aux questionnaires il faut encore citer que 77% des patients présentent une obésité fami liale. En outre 83% ont ressenti une amélio ration de leur état grâce à la cure. tales pratiquées ailleurs, il faut se rendre compte qu'il s'agit d'une popu lation déjà présélectionnée. L'impor tance de la prévalence des complica tions (table n 2) devrait inciter les patients à faire des efforts supérieurs à la moyenne des patients. De plus une sélection «naturelle» de motivation se fait entre la première consultation et la prise de connaissan ce du programme et le premier jour de cure (environ 20% des patients dont la 25 demande de cure est acceptée ne se présentent pas à la première consulta tion de diététique ou de cure). Les argu ments des patients qui se décomman dent sont soit le coût personnel (ce qui représente un biais socio-économique et également du niveau intellectuel), soit un état déjà trop avancé des complications associées ne permettant plus une participation active au programme d'activité physique,... Ensuite même pour les participants à la cure on peut évaluer à environ 40% les «perdus de vues», c. à d. des patients qui ont terminé avec succès la cure à proprement parler, mais qui ne se présentent pas au programme de suivi diététique et/ou médical. Les raisons pour ces «défections» sont multiples, selon la fréquence: reprise de poids, problèmes de distance entre le domici le et le centre de cure, perte de poids insuffisante du patient par rapport à ses propres espérances, problèmes finan ciers, ... Tous les phénomènes précités font que les résultats présentés émanent de patients plus motivés, d'un niveau intellectuel plus élevé, financièrement plus indépendants, plus disciplinés,... ce qui présente sûrement un biais de sélection et en conséquence les bons résultats ne sont sûrement pas repro ductibles chez chaque individu ou groupe de patients. poids initial. Comme ces traitements sont récents la population testée n'est pas aussi obèse et ne présente pas autant de complications associées que celle dont nous vous avons proposé les résultats. Il est sûrement plus difficile de faire perdre du poids à des patients qui ne présentent qu'une surcharge pondérale plus modeste par rapport à des patients très obèses. De même le caractère rétrospectif et non prospectif, de même que l'absence de bras «placebo» (ou du moins un schéma proposant un cross-over: traite ment conventionnel de l'obésité puis cure versus cure puis suivie tradition nel) et l'absence en conséquence de randomisation ne permet pas une comparaison directe entre notre étude et les études pharmacologiques. Conclusion En conclusion nous pouvons dire que les résultats sont positifs à moyen terme. L'utilisation de l'impédancemétrie constitue une approche très intéres sante pour le suivi de la perte de poids au cours de la cure pour obésité patho logique et surtout après celle-ci. Elle permet aux curistes de visualiser en quoi consiste le poids qu'ils perdent (ou gagnent). Le fait de pouvoir quan tifier leurs résultats les stimule d'avan tage que simplement le nombre de kilos perdus ou gagnés. La plupart des études récentes portant sur l'utilisation d'agents pharmacolo- Il serait certainement très intéressant giques (associés la plupart du temps à des programmes cognitivo-comportementaux) ne donnent qu'une perte de 10% à 1 an d'utilisation par rapport au les résultats obtenus à long terme ( 1 an 2 6 de poursuivre cette étude pour évaluer et plus après la cure), car dans la litté rature nous n'avons pas trouvé d'étude allant au-delà d'un an. Il semblerait quand même que l'asso ciation du régime avec l'activité physique soit le meilleur choix pour un bon résultat à moyen et long terme. Bibliographie 1. ALBUJ. etal. Composition of weight loss in severely obese women: a new look 11 serait intéressant de voir l'évolution at old methods. des autres paramètres lors du suivi des Metabolism.(1992); 41 (10): 1068-74. patients présentant une obésité patho logique: tension artérielle, rapport tour de taille sur tour de hanche, cholestéro- lémie, glycémie, HbAlc. De même, l'analyse de sous-ensemble comme les patients diabétiques, pourrait être inté ressante. Bien sûr une étude rétrospective ne vaut pas les informations d'une étude prospective. 2. ANDERSEN R.E. et al. Effects of lifestyle activity vs structured aerobic exercise in obese women. JAMA (1999); 281 (4): 335-40. 3. BAUMGARTNER R.N., ROSS R. AND HEYMSFIELD S.B.. Does adipose tissue influence bioelectric impedance in obese men and women? JAppl Physiol. (1998); 84(1): 257-62. 4 . D E U R E N B E R G P. e t a l . Assessment of body composition by bioelectrical impedance in a population aged > 60 y. Am J Clin Nutr. (1990); 51: 3-6. 5 . D E U R E N B E R G P. Limitations of the bioelctrical impedance method for the assessement of body fat in severe obesity. Am J Clin Nutr (1996); 64: 449s-52s. 6 . D E U R E N B E R G P. , WESTSTRATE J.A. et GAJ H A U T VA S T J . . Changes in fat-free mass during weight loss measured by bioelectrical impedancee and by densitometry. Am J Clin Nutr. 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Personal Risk Management 15.02.2001 ab 19.30 - 20.30 Uhr ,.UNMEDÎCAL®M<, -,=5=^" luxembourg risk Workshop A S S O C I AT I O N D E S M E D E C I N S ET MEDECINS-DENTISTES Schweitzer Mêklfr JOr Watt A «jn» unJ I mcm di er,v ^ /y, Teil B. Medical Risk Management 17.02.2000 ab 9.15 -12.30 Uhr Veranstaltungsort: Domus Medica, Konferenzsaai. 29, rue de Vianden, Luxemburg www.risk-management.lu Syndrome d'Apnée du Sommeil et Accidents de Circulation M. Schlesser*®; ). Tiete°; P. Leyen°; D. Knauf-Hubel**; R. Nati*® Centre Hospitalier de Luxembourg 4, rue Barbie - L-1210 Luxembourg Résumé Abstract Le syndrome d'apnée du sommeil (SAS) constitue un facteur de risque The sleep apnea syndrome (SAS) is an indépendant and important risk factor indépendant et important pour la surve o f t r a f fi c a c c i d e n t s . T h e r i s k i s f u r t h e r nue d'accidents de circulation. Ce risque est significativement augmenté increased by cofactors such as alcool intake or poor visibility driving condi par certains cofacteurs tels la prise tions. It is still difficult to prospective d'alcool ou les mauvaises conditions ly identify apneic patients at forseeable de vision. Parmi les patients apnéiques il reste difficile de déterminer ceux qui driving risk; previous accidents, reac tion tests, steering simulation tests as different polysomnographic paramé ont un risque majoré; les antécédents d'accidents, les tests de réaction et de simulation de conduite ainsi que trés appear to be the most promising certains paramètres polysomnogra- nasal continuous positive airway pres sure treatment (nCPAP) normalizes patient's accident risk. phiques paraissent être les marqueurs les plus prometteurs. L'instauration d'un traitement par pression nasale positive nocturne (nCPAP) semble normaliser le risque couru. Malheureusement il n'existe actuelle ment pas de législation européene ni nationale convenable réglant l'octroi du permis de conduire en présence markers. The initiation of nocturnal Unfortunately there does not exist any accurate european nor national regula tion dealing with issueing a driving licence for persons with sleep apnea d i s o r d e r. d'un SAS. * Service de Pneumologie CHL, ° Laboratoire de Polysomnographie CHL. ** Service National de Santé au Travail 31 Bull. Soc. Sci. Med. P 31-N" 1/2000 Introduction Les accidents de circulation sont responsables de la moitié des décès traumatiques et constituent la troisième cause de mortalité aux Etats-Unis. Ainsi, depuis de nombreuses années, des efforts considérables ont été déployés pour lutter contre les causes des accidents de circulation et en parti culier l'excès de vitesse et l'éthylisme au volant. La fatigue semble être un autre facteur étiologique important impliqué dans 42-54% des accidents. Les accidents tion était doublé chez les patients apnéiques et que ces derniers avaient eu par le passé deux fois plus d'acci dents qu'un groupe contrôle (6). Cet excédent de risque a par la suite été confirmé dans d'autres études qui montraient jusqu'à sept fois plus d'ac cidents en 5 ans (6). Ils ont de même montré que le nombre des «presque accidents» était très élevé chez les patients apnéiques. Ainsi jusqu'à 24% des patients rapportaient un épisode hebdomadaire d'endormissement au volant sans conséquence immédiate d'accident (7-11 ). liés à la somnolence connaissent un coût des accidents de route attribués à La plupart de ces études souffraient cependant d'imperfections méthodolo giques. En 1999, le groupe coopératif Burgos-Santander étudiait les patients la fatigue semble par ailleurs exorbi admis dans deux cliniques universi taux particulièrement élevé d'issues fatales en raison de l'absence de réac tions au moment de l'impact (1; 2). Le milliards de dollars pour la seule année taires suite à un traumatisme par acci dent de roulage et les comparait à un 1998 aux Etats-Unis (3). groupe de patients randomisés hospita tant. Il a été estimé entre 43 et 56 Le syndrome d'apnée du sommeil (SAS) constitue de loin la cause médi cale la plus fréquente de fatigue diurne. Un SAS significatif semble exister chez 1-3% des adultes d'âge moyen (4). L'affection a donc le potentiel d'être un facteur causal important des accidents de circulation. Cette implica tion sera discutée par la suite. SAS-Association aux Accidents de Circulation Depuis 1978 différents auteurs avaient attiré l'attention sur le fait que les répercussions diurnes liées au SAS pourraient influencer la conduite auto mobile (5). En 1987, GEORGE rappor tait que le risque d'accident de circula 32 lisés pour d'autres raisons durant la même période (12). Les patients hospi talisés suite à un accident de circulation qui présentaient à l'examen polysomnographique un index d'apnée- hypopnée (lAH) de plus de 10/h avaient un risque d'accident de circulation 6,3 fois plus élevé. A l'analyse multifactorielle ce risque persistait après ajustement pour les déficits en acuité visuelle, l'in dex de masse corporelle, les années de conduite, l'âge, les antécédents d'acci dents de voiture, les rythmes de sommeil et la prise de médicaments interférant avec la vigilance et la somnolence. Barbé a mené une étude rétrospective contrôlée répertoriant, sur base de l'anamnèse et des données d'assurance, le nombre d'accidents de circulation de 60 patients présentant un syndrome d'apnée du sommeil avec un index d'apnée-hypopnée de 58+/-3h (index minimum de 21/h et de 60 témoins en bonne santé (13). Les apnéiques avaient 2,3 fois plus mauvaise appréciation subjective de ses propres performances de conduite ou la simple gêne d'avouer une hypersomnolence de sorte qu'une anamnèse négative doit toujours être interprétée avec caution ( 1 ). d'accidents et 5,2 fois plus d'accidents L'«Epworth Sleepiness Scale» (ESS) multiples que les témoins. Cette diffé rence persistait après ajustement pour est un ensemble de questions se rappor le kilométrage annuel, l'âge et la quotidienne afin de déterminer la probabilité de s'endormir de jour. Ce moyen d'évaluation quantitatif de l'hypersomnolence diurne a été développé et validé par différents auteurs. Il consommation d'alcool. Ces études et bien d'autres démontrent donc que le syndrome d'apnée du sommeil est un facteur de risque d'ac cident de voiture indépendant et signi ficatif. Le risque relatif des apnéiques est majoré d'un facteur 2 à 7. Il s'agit donc d'un problème de santé publique majeur si on considère la prévalence du syndrome d'apnée du sommeil dans la population générale et parmi les conducteurs en particulier. SAS-Prédiction du risque tant à différentes situations de la vie constitue actuellement l'échelle de fatigue la plus utilisée et constitue l'op posant subjectif du «Multiple Sleep Latency Test» (MSLT) dans la quanti fication de la fatigue diurne (14). Dans l'étude Burgos-Santander l'ESS ne permettait pas d'identifier les apnéiques présentant un risque d'acci dent plus élevé (12). Ceci n'est pas étonnant sachant que parmi les ques tions deux seulement s'adressent à la d^accident de voiture conduite automobile, l'une à la qualité Cette association implique la nécessité de savoir si le risque d'accident de conducteur, voiture arrêtée devant les feux rouges. voiture est identique pour tous les patients apnéiques ou si certains facteurs de risque permettent de dépis ter les patients les plus exposés. de passager et l'autre à la qualité de Le MSLT est un test électrophysiolo gique mesurant les conséquences physiologiques de l'hypersomnolence diurne. Il détermine le temps d'endor L'anamnèse concernant les antécédents missement durant plusieurs périodes d'accidents de route et de presque de repos diurne. Il s'agit du seul test objectif déterminant la fatigue ou l'hy persomnolence diurne (15). Une étude accidents suite à un endormissement constitue un élément extrêmement utile si elle s'avère positive. Malheureuse ment les réponses aux questionnaires a recherché une corrélation entre les résultats MSLT et les accidents de s'adressant à la sécurité de la conduite circulation dans un groupe de patients automobile sont biaisées par la crainte apnéiques. Aucune différence signifi de perdre le permis de conduire, la cative n'a pu être mise en évidence 33 entre patients avec ou sans accidents de Ceci s'explique en partie par le fait que voiture (8). chaque groupe de chercheurs utilise Il n'existe pas de bon critère polysomnographique permettant de prédire la fatigue diurne. Le morcellement du sommeil et LIAH semblent avoir la meilleure valeur prédictive. En ce qui concerne les accidents de circulation les données disponibles paraissent conflictuelles. GEORGE a déterminé dans un groupe d'apnéiques un risque d'accident de circulation de 0,11+/- 0.15/an pour les lAH > 40/h et de 0.07+/-0,14/an pour les AHl entre 1040/h et les témoins sains (16). Une étude suisse a montré une prévalence d'accident de 13,0/million km pour les IAH>34/h, de 1,1 pour les lAH de 1034/h et de 0.78 pour les témoins sams (17). Stooths a déterminé chez les chauffeurs professionnels un risque d'accident de 0,45/10.000 miles pour un index horaire de désaturations (GDI) < 10/h et de 0,8 accidents 10.000 miles pour un GDI > lO/h. Les groupes stratifiés d'GDl de 10-20, 30 et > 30 présentaient le même risque (18). Il semble dès lors que le risque ^'^ci- dent de voiture soit corrélé a 1 index des événements respiratoires nocturnes sans pour autant qu'on ne puisse actuellement déterminer un seuil précis. Le test de BECK qui consiste en un score de dépression et d'anxiete s est avéré non prédictif du risque d accident de voiture chez des patients apnéiques. Les résultats obtenus avec des simula teurs de conduite restent conflictuels. 3 4 son propre simulateur rendant une comparaison directe difficile. ( 13. 20, 21). Les performances des patients apnéiques sont en général inférieures à celles des témoins. La seule étude visant à dépister les patients à risque parmi un groupe d'apnéiques n'a pu mettre en évidence des performances significativement différentes entre apnéiques avec ou sans accident de voiture. Un test de psychovigilance simple déterminant le temps de réaction et la fatigue de réaction s'est avéré être le seul moyen prédisant le risque d'acci dent de voiture parmi un groupe de patients apnéiques dans la Teule véri table étude mécanistique publiée à ce jour. Le test détermine le temps et la fatigue de réaction pour éteindre une lumière qut s'alume de façon paroxys tique à raison de 80 fois en 10 minutes Actuellement il reste donc impossible de prédire avec certitude le risque d'ac cident de circulation pour un patient apnétque. L'anamnèse ainsi que le temps et la fatigue de réaction semblent les facteurs les plus utiles La sévérité du SAS semble également interventr mats aucun index seuil ne peut à l'heure actuelle être déterminé Il ett va de même des simulateurs de condutte qui pourraient s'avérer utiles mais pour lesquels nont: . anquons actuellement d une standardimsati on. SAS-Cofacteurs du risque d'accident de voiture Certains cofacteurs importants qui augmentent le risque d'accidents de voiture chez les patients apnéiques ont (nCPAP) réduisait le risque d'accident de circulation d'un facteur cinq. Les performances sur simulateur de conduite ont également été significati- Si dans l'étude de Terran-Santos le vement améliorées sous traitement par nCPAP (17, 20, 22). Une seule étude a montré une réduction du risque après intervention chirurgicale de type risque relatif global était de 6,3 pour le groupe des patients présentant un SAS, groupe de patients présentant un SAS pu être mis en évidence. uvulo-pharyngo-palato-plastie dans un il était de 4,0 en l'absence de prise d'al cool et de 11,2 en cas de prise d'alcool le jour de l'accident ( 12). peu sévère (23). L'importance des conditions de vision a été pointée par l'équipe de Juniper qui a montré que les performances sur dant garder en mémoire que la compliance à ce type de traitement est loin d'être parfaite. D'autre part, il L'efficacité du traitement par nCPAP semble dès lors assurée. Il faut cepen simulateur de conduite étaient particu n'existe aucune donnée sur la durée lièrement sujettes aux variations du champ de vision chez les patients apnéiques. Ces patients paraissent donc davantage à risque lors de la thérapeutique nocturne minimale né cessaire pour assurer un effet béné conduite dans l'obscurité ou dans le brouillard ou en cas de diminution de fique; or celle-ci constitue également un facteur très variable dans le suivi du traitement par n CPAP. l'acuité visuelle (19). SAS-Routiers professionnels Il est d'autre part probable que la dépri STOOHS et AL ont rapporté chez 46% des chauffeurs de poids lourds soumis à une analyse MESAM 4 (test de scree ning SAS déterminant un index de désaturation en oxygène par heure vation de sommeil, l'utilisation de médicaments diminuant la vigilance, le kilométrage annuel parcouru et la conduite sur de longues distances soient des cofacteurs du risque d'acci dent de voiture. SAS-Evolution du risque d'accident après traitement Une question importante est de savoir si le risque d'accident de circulation peut être normalisé après traitement adéquat du SAS. Plusieurs études récentes ont montré que l'instauration d'un traitement par pression nasale positive nocturne (ODI)) une respiration nocturne anor male (ODI>10/h). Par la suite ils ont confirmé que les routards avec un ODI élevé avaient un risque d'accident multiplié par un facteur 2(18, 24). Les heures de travail prolongées et les cycles sommeil/réveil particulièrement peu favorables auxquels sont soumis les personnes exerçant cette profession pourraient de plus interférer considéra blement avec un SAS existant (25, 26). La gravité des accidents dans lesquels sont impliqués les poids lourds et 35 l'augmentation constante du transport routier devraient de plus souligner l'importance de ce problème particu l i e r. sincérité en ce qui concerne la symptomatologie rapportée et la compliance thérapeutique (1,2, 27). Devant les incertitudes des marqueurs actuels dans la détermination des SAS-Aspects médico-légaux patients apnéiques à risque d'accidents En Europe, il existe actuellement une directive en application depuis 1996 qui règle l'accès au permis de condui re. Elle implique un avis médical pour toute affection susceptible de compro de circulation, les deux sociétés ont mettre la sécurité sur la route. Elle ne fait cependant aucune allusion à la somnolence! Cette directive est ap pliquée sans modification dans 8 des 15 pays de l'Union Européene. La Belgique, la France, l'Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède ont rajouté une mention spécifique se rapportant aux pathologies du sommeil. En général l'information sur une telle pathologie est dépendante de la sincérité du demandeur de permis de conduire qui doit remplir un question naire. La plupart de ces pays acceptent d'autre part de délivrer un permis si un traitement est instauré sans pour autant spécifier le type de traitement ou les modalités de surveillance de la compliance thérapeutique. L'American Thoracic Society et 1'Eu ropean Respiratory Society ont propo sé ces dernières années un modèle de responsabilité partagé entre le patient/conducteur, le médecin et l'ad ministration. Dans un tel système le médecin aurait la responsabilité d'in former le patient sur les maladies du sommeil, leurs implications sur la conduite automobile et de prévoir des examens complémentaires si nécessai re. Le patient devrait faire part de 36 suggéré de ne pas délivrer de permis de conduire en présence d'un SAS avec hypersomnolence et antécédents d'ac cident de voiture si le traitement s'avè re non efficace ou s'il est refusé. SAS-Conclusions Le SAS constitue donc un facteur de risque important et indépendant des accidents de circulation. Il devient urgent de développer une méthodolo gie permettant d'identifier à grande échelle les conducteurs apnéiques et parmi ceux-ci les sous-groupes parti culièrement à risque. Ceci paraît d'au tant plus souhaitable que la prise en charge thérapeutique semble normali ser le risque couru. Une réglementation devient inévitable. Notons enfin que la situation actuelle impose aux médecins une responsabili té morale qui semble difficilement acceptable. Bibliographie 1 . AT S B o a r d o f D i r e c t o r s Sleep apnea, sleepiness and driving risk. Am J Respir Crit Care Med 1994; 150: 1463 2. Mc Nicholas on behalf of the European Society Task Force on «Public Health and Medicolegal Implications of sleep apnea» Sleep apnea and driving risk. Eur Respir J 1999; 13: 1225 3. Leger D. The cost of sleep-related accidents: a report for the National Commission on Sleep patients with obstructive spleep apnea. Am Rev Respir Dis 1988; 138:337. 8. Aldrich MS. 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Leasing {\ SPUERKEESS Service LEASING L-2954 Luxembourg Tel, 401 5-3497 Fax 401 5-3342 www.bcee.lu Les ruptures du liagement croisé antérieur (LCA) pendant la croissance Romain Seil, Dieter Kohn Orthopàdische Universitatklinik Homburg / Saar 1. Abstract 2. Introduction Tears of the anterior cruciate ligament (ACL) in skeletally immature patients De grands progrès ont été réalisé ces 20 with open physes are becoming more frequent. The two main variants of this remplacement du ligament croisé anté lesion include tibial eminence fractures par une meilleure compréhension des with an avulsion of the bony avulsions of the ACL on the tibia and midsub- stance ligament injuries. The treatment of bony avulsions is generelly accept ed. In complete midsubstance tears conservative treatment is insufficient, resulting in multiple giving way episodes and meniscal lesions. Contro versy exists regarding the surgical treatment of complete midsubstance ruptures. Especially in younger patients with wide open physes, the risk of a growth disturbance due to transphyseal drilling has not been completely evaluated. In patients approaching physeal closure intraartic ular ACL replacement using an autoge nous bone-patellar tendon-bone graft has been shown to yield good shortterm to mid-term results. There is a growing concern regarding the longterm outcome of ACL grafts with high er rerupture rates being suspected in children compared to adults. For these reasons more clinical and experimental data are needed in forthcoming studies. derniers années dans la chirurgie du rieur (LCA) chez l'adulte. Ils passent mécanismes physiopathologiques, des moyens diagnostiques plus précis, des techniques chirurgicales mieux appro priées et des concepts de réhabilitation postopératoire améliorés. Chez l'enfant, ces progrés apparaissent définitivement moins clairs. Ceci est d'abord lié au fait que les ruptures du LCA son rares chez l'enfant et l'ado lescent (Arendt, 1999; Lo, 1998). Leur fréquence est néamoins croissante, vu la pratique de plus en plus populaire de sports à risque (e.a. inline-skating, snowboarding, ski) et de l'amélioration des moyens diagnostiques (Nottage, 1994; Lo, 1998). Le traitement conservateur semble être inefficace dans la plupart des cas, ne redonnant pas de stabilité antérieure suffisante (Chick, 1978; Bradley, 1979; Clanton, 1979; Engebretsen, 1988; Kannus, 1988, Matz, 1988; Graf 1992; McCarroll, 1994; Nottage, 1994; Stanitzki, 1995). Ceci peut donner lieu à des épisodes de dérobement et des Key-words: Children - knee - anterior lésions méniscales secondaires et cruciate ligament - open physes - compromet très souvent la reprise du sport. Comme chez l'adulte, un genou growth plate. 39 Bull. Soc. Sci. Med. p 1/2000 instable peut entraîner des lésions méniscales et cartilagineuses secon daires et constitue une lésion préartrosique, comme Tont montré Kannus et Jârvinen (1988), ainsi que Mizuta et coll. (1995). Le traitement chirurgical pose égale ment problème. En effet, chacune des techniques décrites a ses inconvénients et ni l'efficacité à long terme, ni les risques potentiels de ces actes chirurgi cal sur le genou en croissance n'ont tibiale offrait moins de résistance aux forces de traction que la substance liga mentaire chez l'enfant, et ce d'autant plus que l'enfant est jeune. Meyers et McKeever (1959 et 1970) ont classifié les fractures de l'épine tibiale en trois types (fig. 1 ). Le type 1 comprend un fragment osseux pas ou très peu déplacé. Dans le type 11 le déplacement est plus important avec une élévation d'un tiers à la moitié de la partie antérieure de l'épine. Les frac encore été évalués suffisamment. En tures de type 111 montrent un fragment outre le moment de l'intervention et osseux complètement détaché de son donc le potentiel de croissance restant lit tibial. S'il y a en plus un déplace des plaques épiphysaires relèvent ment en rotation, il s'agit d'une fractu d'une importance capitale dans l'app- re de type 11I+. Zaricznyj (1977) a proche de ces lésions. ajouté un type IV comprenant une communication du fragment osseux Le but de cette revue de la littérature consiste à faire le point des connais sances actuelles et des interrogations persistantes de la question. déplacé. 4. Tableau clinique et diagnostic Les ruptures du LCA sont générale 3. Types de lésions du logement ment asssociées à un traumatisme plus croisé antérieur chez l'enfant au moins violent. Meyers et McKeever On distingue entre avulsions osseuses (ou fractures de l'épine tibiale) et lésions ligamentaires pures. Malgré que les premières semblent être plus fréquentes, leur fréquence respective (1970) ont remarqué une assocation fréquente entre avulsions de l'épine tibiale et chutCK à vélo. Ils ont même supposé qu'un enfant avec un épanchement intraarticulaire du genou et ayant varie en fonction de l'âge. Kellenber- fait une chute à vélo souffrait d'un ger et von Laer ( 1990 ) ont montré dans arrachement de l'épine tibiale jusqu'à une analyse de 62 ruptures du LCA chez l'enfant que 80% des patients preuve du contraire. Contrairement aux âgés de moins de 12 ans avaient une fracture de l'épine tibiale alors que 90% des enfants âgés de plus de 12 ans souffraient d'une lésion ligamentaire pure. Une tendance analogue a pu être trouvée par Arendt et coll. (1999). d'études se sont consacrées aux spéci Rinaldi et Mazzarella (1980) ont noté tiques doivent rechercher un mécanis que, pendant la croissance, l'épine me en torsion, notamment avec le pied 4 0 lésoins du LCA chez l'adulte, peu ficités cliniques d'un genou traumatisé chez l'enfant. Néanmoins quelques indices peuvent faire suspecter une lésion du LCA, qu'elle soit ligamentai re ou osseuse. Les données anamnes- fixé au sol et le genou en légère profil, une incidence fémoro-patellaire flexion. Un traumatisme en valgusflexion-rotation externe peut égale ment être responsable d'une rupture du à 45° de flexion et, éventuellement, un LCA en combinaison avec une lésion des lésions du LCA, on recherchera du ligament collatéral interne, même si ce traumatisme évoque d'abord une luxation de la rotule (Rodineau, 1999). une fracture de l'épine tibiale, ainsi qu'une fracture de Segond qui peut se voir également chez les enfants (Hertel Le diagnostic différentiel doit aussi et Bernard, 1990). Dans les études les tenir compte d'une fracture - décolle ment épiphysaire de l'extrémité supé rieure du tibia, d'une fracture de la plus récentes (Lo, 1998; Bassewitz et cliché de l'échancrure intercondylienne à 60° de flexion. Dans le cas précis Liu, 1999) un bilan par résonance magnétique est également recomman rotule, d'un arrachement de la tubéro- dé si le genou est difficile à examiner sité tibiale antérieure ou d'un arrache ou si des lésions associées sont suspec ment tendineux, que ce soit au pôle tées. Un examen clinique soigneux et un bilan radiographique standard approprié doivent toutefois avoir été proximal (tendon quadricipital) ou distal (tendon rotulien) de la rotule, ainsi que de lésions internes du genou qu'elles soient méniscales (associées dans 50% aux lésions du LCA [Nottage, 1994]) ou cartilagineuses (fracture ostéochondrales). Dans les laxités antérieures chroniques il faut différen cier une lésion ancienne du LCA d'une laxité articulaire physiologique ainsi que d'une aplasie congénitale du LCA, généralement associée à d'autres malformations (Nottage, 1994). L'examen clinique montre un gros genou avec un épanchement intraarticulaire et devra comporter la recherche d'une instabilité antérieure par le test de Lachman et le tiroir antérieur. La manoeuvre du «pivot-shift» doit égale ment être recherchée. Elle est encore plus difficile à évaluer dans un genou fraîchement traumatisé que les tests précédents, d'autant plus s'il s'agit d'enfants. Dans le cas d'une lésion ancienne ces tests sont effectués plus facilement. Le bilan radiologique stan dard comprend un cliché de face et de réalisés auparavant. 5. Traitement 5.7. Traitement des avulsions o s s e u s e s Les lésions du type I peuvent être trai tées par un traitement orthopédique, conservateur. Il consiste en une immo bilisation plâtrée pendant 4 à 6 semaines (Bellier, 1999). Il apparaît primordial de contrôler la réduction du fragment par fluoroscopie si un traite ment conservateur est utilisé. En effet, des interpositions méniscales ou ostéo chondrales peuvent empêcher toute manoeuvre de réduction externe (Lo, 1998, Bellier, 1999). Le genou doit pouvoir être mis en extension complète. Un genou en flessum constitue une complication redoutable qui doit à tout prix être évitée. Un traitement chirurgicale est recom mandé pour les fractures de type III et 41 IV II consiste en une réduction chirur 5.2.1. Taitement orthopédique gicale avec fixation, soit par mini- Le traitement conservateur, c'est à dire arthrotomie, soit par voie arthroscopique (Mattews, 1995; Mah, 1996). La fixation peut être effectuée avec des non-chirurgical, a longtemps été d'ac tualité et l'est même encore aujour broches, des sutures ou des vis. Dans ce avant tout au respect qu'ont les chirur dernier cas une refixation transépiphysaire n'est pas recommandable afin d'éviter un arrêt de croissance et une déformation en hyperextension (Mylle, 1993). Après le geste chirurgical une immobilisation plâtrée de 2 semaines est recommandée (Lo, 1998). La démarche thérapeutique pour les fractures de type II n'est pas unanime. Certains auteurs recommandent un traitement orthopédique (Lo, 1998), alors que d'autres préfèrent une exten sion complète (Wiley et Baxter, 1990; Willis, 1993). Les premiers s'appuient sur les connaissances biomécaniques du LCA préconisant qu'il est relâché au minimum entre 15 et 30° de flexion, évitant ainsi un déplacement secondai re du fragment, alors que les autres prétendent qu'en extension complète le fragment est réduit par pression directe sur les condyles fémoraux. d'hui (Pennecot, 1999). Ceci est dû giens devant les cartilages de croissan ce, zones risquant d'être lésées pendant une intervention (Micheli, 1993). Le traitement consiste en général dans une immobilisation plâtrée pour les études plus anciennes (Kannus, 1998), une rééducation et l'utilisation d'une orthè- se de genou pour les travaux plus récents (Mizuta, 1995). Les résultats de ce traitement étaient très décevants. Une grande partie des enfants ont dû diminuer leur activité et présentaient des sensations de dérobement et des lésions méniscales secondaires (tab. 1 ). Deux études (Kannus, 1988; Mizuta, 1995) ont même constsaté des signes d'arthrose débutante chez certains de ces jeunes patients. 5.2.2. Traitement chirurgical 5.2.2.1. Sutures Très peu d'études ont rapporté les résultats d'une réparation directe de la 5.2, Traitement des ruptures intraligamentaires du LCA rupture intraligamentaire du LCA (tab. 1). La technique utilisée a générale ment été la suture selon Marshall Le traitement des ruptures intraliga mentaires du LCA doit tenir compte des spécificités du genou en croissan ce, à savoir la présence des cartilages de croissance, tant au niveau tibial que fémoral. Le potentiel de croissance restant ainsi que la nécessité du bon (1979). A l'exception de 3 réparations chez des adolescents (Engebretsen, fonctionnement du genou à long terme sont les principaux facteurs à prendre 5.2.2.2. Plasties extraarticulaires en considération. anciennes (ténodèse au fascia lata). 4 2 1988), tous les cas rapportés ont montré des résultats insuffisants avec pour la plupart des instabilités cliniques franches. 11 s'agit de techniques chirurgicales utilisées pour le remplacement du LCA chez l'adulte et qui, au vu de résultats technique est non-anatomique et le devenir à long terme de ces «néoliga décevants, ne sont plus d'actualité de nos jours. L'avantage de ces techniques chez l'enfant est le fait de ne pas être obligé de forer au travers des cartilages ments» reste tout à fait incertain. de croissance. Les résultats ont été Elles ont fait leurs preuves depuis une décevants pour la plupart (tab. 2) et la technique a été abandonnée par ses bonne décennie chez l'adulte et consti tuent l'intervention de choix des auteurs (Graf, McCaroll). ruptures du LCA (Lo, 1998). Malgré le 5.2.2.3.2. Plasties intraarticiilaires avec tunnels osseux fait qu'elles permettent une recons 5.2.2.3. Plasties mtraarticulaires Chez l'adulte, les traitements les plus efficaces sont les techniques intrarticulaires. Elles permettent une reconstruc tion anatomique du liagament (Lo, 1998). Etant donné le risque de l'arrêt de croissance chez l'enfant plusieurs techniques ont été déscrites sans tunnels osseux et donc sans risque direct pour le cartilage de croissance. 5.2.2.3.1. Plastics intraarticiilaires sans tunnels osseux Brief (1991) a décrit une technique utilisant les tendons du droit interne et du demi-tendineux. Ils ont préservé leur attache distale au niveau de la patte d'oie, les ont fait passer sous la corne antérieure du ménisque interne et les ont fixé au condyle fémoral externe après les avoir dirigé derrière le condy le externe en position «over the top». Une ténodèse au fascia lata a été réalisé en supplément. Parker et coll. (1994) ont présenté une technique comporable. Ils ont trouvé une inégalité de longueur des membres inférieurs de 1 cm chez tous les patients. Malgré son risque peu élevé pour le cartilage de croissance, cette truction anatomique du LCA, ces tech niques chirurgicales comportent le risque le plus élévé pour le développe ment du genou, étant donné que les tunnels osseux passent obligatoirement par le cartilage de croissance. De plus, il y a controverse quant au greffon tendineux à utiliser. Trois types de gref fons décrits chez l'adulte ont égale ment été utilisés chez l'enfant. Il s'agit des tendons de la patte d'oie (demitendineux et gracils), du tendon rotulien et des allogreffes de tendons. Avant d'aborder les résultats cliniques de la littérature, nous allons faire un bref rappel des données expérimentales actuelles analysant les effets de ces techniques sur les cartilages de crois sance de certains modèles animaux. A. Données expérimentales Des expériences animales ont montré que chez le lapin une lésion par forage d'tunnel osseux de 7 à 9% de la surfa ce totale du cartilage de croissance suffisait à entraîner une anomalie de croissance (Janarv, 1998). Mâkelâ et coll. (1989) ont montré chez le lapin qu'un remplissage de tunnels osseux de 2 mm passant au travers du cartila ge de croissance avec du matériel biorésorbable (PDS, polydioxanone 43 matériel de suture) n'avaient pas de conséquence sur la croissance. Par contre, des implants d'un diamètre de D'après ces études 2 facteurs primor diaux semblent influencer le dévelop pement du cartilage de croissance 3,2 mm ralentissait la croissance de après une lésion due au forage d'un l'os concerné. tunnel osseux: Guzzanti et coll. ( 1994) ont effectué 21 1. La proportion de la plaque épiphysaire lésée, représentée par le reconstructions du LCA par un tendon du demi-tendineux avec des tunnels diamètre du tunne osseux. tibiaux et fémoraux d'un diamètre de 2 mm chez des lapins en croissance. Malgré que 11 àl2 % de la largeur des épiphyses fémorale et tibiale avaient été lésées, aucune altération de la crois sance ne put être observée au niveau de 2. Le remplissage ou non du tunnel osseux par du matériel tendineux autologue. La question du remplis sage du tunnel par du matériel biorésorable n'est pas encore élucidée. fémur. Au niveau du tibia une déviation axiale en valgus put être observée B. Données cliniques dans 2 cas et un raccourcissement de longueur chez un animal. Te n d o n r o t u l i e n Ono et coll. (1998) ont procédé à des Il faut différencier entre 2 techniques: plasties du LCA avec un greffon de la première est la technique classique fascia lata chez 25 lapins et un greffon de tendon rotulien chez 31 lapins. connue chez l'adulte où les tunnels osseux passent (chez l'enfant) au Malgré que les greffons se sont rompus dans la majorité des cas, les auteurs ont pu constater un racourcissement et une travers des cartilages de croissance. Elle a surtout été décrite par McCarroll déviation axiale importante du membre opéré chez les 10 lapins où le greffon était resté entier. La seule étude réalisée avec des animaux plus grands (chien) n'a pas montré d'anomalies de croissance en remplissant des tunnels osseux passant (1988 et 1994) chez des enfants ayant dépassé leur pic de croissance. Elle a assuré une grande stabilité du genou et a permis une reprise du sport chez la majorité des patients. Une anomalie de croissance n'a pas été constatée. Une deuxième technique a été récem ment par Robert et Bonnard (1999) au travers du cartilage de croissance avec un greffon autologue de fascia lata (Stadelmaier, 1995). Une épiphyséodèse a néamoins pu être constaté chez tous les animaux du groupe contrôle chez (techique de Clocheville). Il s'agit qui le tunnel osseux n'avait pas été rempli avec du matériel tendineux. Le sont placés de façon très horizontale au niveau du tibia de sorte à ne pas léser le facteur limitant de cette étude consis cartilage de croissance du tibia et, par tait dans le petit nombre d'animaux utilisés (4 greffés, 4 contrôles). 44 d'une technique arthroscopique consis tant à prélever le tiers moyen du tendon rotulien avec son attache ostéofibreuse rotulienne et tibiale. Les tunnels osseux un tunnel de dehors en dedans, au niveau de fémur, loin du cartilage de croissance fémoral distal. Les auteurs ont présenté une série de 8 patients très jeunes avec un fort potentiel de crois sance persistant. Ils n'ont pas rencontré de complications majeures et les résul tats à court et à moyen terme semblent être très satifsaisants. Tendons de la patte d'oie Ces auteurs ont relaté le risque relati vement élevé de réruptures. En effet, deux patients ont subi une rérupture, une complète et une partielle. Chez les 7 autres patients aucun problème n'a pu être constaté. Tendon qiiadricipital Lo et coll. (1997) ont présenté 2 Lipscomb et Anderson ( 1986) ont utili sé une plastie au greffon droit internedemi tendineux complétée par un geste extraarticulaire chez 24 patients entre 12 et 15 ans (tab. 2). Ils ont constaté patients chez qui un greffon constitué une inégalité de longueur significative du membre opéré chez 1 patient Allogrejfes (raccourcissement de 2 cm par rapport allogreffes de tendon d'Achille ou de au côté non opéré). Cette complication essentiellement de tissu tendineux (tendon quadricipital - fascia prépatellaire - tendon rotulien) a été utilisé. Andrews et coll. (1994) ont utilisé des était due aux agrafes tibiales et fémo fascia lata chez 8 patients. Les résultats sont analogues aux techniques intraar- rales. ticulaires avec tunnels osseux, redon Matava et Siegel (1997) ont utilisé un greffon demitendineux-droit interne quadruplé. La fixation a été effectuée par un bouton placé au niveau cortical, nant un genou stable dans le plupart des externe, du tunnel osseux. Le diamètre du tunnel osseux était en Après un recul d'au moins deux ans, seulement un patient était objective ment instable avec un pivot-shift posi tif. Les 3 patiens présentés par Lo (1997) avaient tous des genoux stables. Chez un patient, âgé de 8 ans au moment de l'intervention, une croissance en longueur du ligament a été constatée par des contrôles successifs par réso nance magnétique. c a s . Diamètre du tunnel osseux général inférieur à celui utilisé chez l'adulte, allant de 6 mm (Andrews, 1994; Lo, 1997) à 9 mm (Bisson, 1998). Etant donné le grand nombre de critères et de scores utilisés, il est diffi cile de comparer les résultats des diffé rentes études de façon exacte. Malgré les critères très inhomogènes de stabi lité ou d'instabilité du genou fournis par les auteurs, une tendance globale est aisément reconnaissable (tab. 3). cas de 9 patients avec tunnel transtibial On note une instabilité décroissante à partir du traitement conservateur, en et fixation «over the top» des greffons passant par les sutures et les plasties Bisson et coll. (1998) ont rapporté les des droit interne et demi-tendineux, laissant intacts leur insertion distale. extraarticulaires. Les plasties intraarticulaires se montrent de loin les plus 4 5 stables (p < 0,001), avec un avantage pour les techniques avec tunnels osseux. du patient doit être faite avec lui et ses parents. Si un remplacement du EGA est envisagée, une détermination de 6. Conduite recommancée l'âge osseux doit être faite. En effet, le potentiel de croissance du genou varie devant une lésion intraligamentaire très fort en relativement peu de temps. En présence d'une rupture du EGA récente chez un enfants il s'agit tout d'abord de faire le bilan des lésions accompagnantes (ligament collatéral interne, point d'angle postéro-externe, ménisques). Afin d'éviter le risque et de raideur, une intervention endéans les premières semaines ne semble pas recommandable, à moins de traiter une des lésions concomitantes (suture méniscale). Cans ces cas, une résection des restes ligamentaires évite le risque de blocages secondaires. Une excep tion pourrait être l'enfant très jeune (< 10 ans), chez qui le risque d'une lésion du cartilage de croissance est plus élevé en cas de plastie du EGA. Afin de prévenir des lésions méniscales ou cartilagineuses secondaires liées à l'instabilité, une suture ligamen taire pourrait être chez ces enfants, surtout s'il s'agit d'une désinsertion fémorale. En effet, il s'agit là d'une intervention à faible risque, qui a été e f fi c a c e d a n s 5 4 % d e s c a s c h e z u n e population de jeunes athlètes (Sher man, 1991). Ees deux cas rapportés dans la littérature chez des enfants de 9 ans (DeEee et Curtis, 1983; Hertel et Bernard, 1990) ne permettent pas de conclusion quant à ce type de démarche. Il faut toutefois être conscient qu'il ne s'agit que d'une solution de second choix à défaut d'une option chirurgicale idéale. Ea croissance moyenne du genou est de 13 cm à 10 ans d'âge osseux, de 5,8 cm à 13 ans (au début de la puberté) et de 1,5 cm à 15 ans chez les garçons. Chez les filles, elle est de 8 cm à 10 ans d'âge osseux et de 1,5 cm à 13 ans en fin de puberté (Dimeglio, 1991). Ea croissance restante du fémur et du tibia doit être connue si on envisage une telle intervention. Certains auteurs recom mandent également de déterminer le score de Tanner, alors que pour d'autres celui-ci semble être trop imprécis. Ea revue de la littérature a montré que la technique qui donne les meilleurs résultats est la reconstruction intraarti- culaire avec tunnels osseux. Elle peut être effectuée chez des enfants à faible potentiel de croissance restant. Ea discussion quant au greffon à utiliser est encore ouverte. En fin de croissan ce un greffon de tendon rotulien (ostendon-os) peut être utilisé en toute sécurité (McCarroll, 1994). Par contre, dans les cas d'un genou instable chez un enfant de moins de 12 ans avec une forte croissance restante, le risque de lésion du cartilage de croissance semble être plus élevé. Dans ce contexte, la complication grave de la fusion précoce des cartilages de crois sance entraînant une inégalité de longueur significative des membres inférieurs ou une déviation axiale a été Dans tous les cas d'un genou instable, rapportée dans 3 das (Eipscomb et symptomatique, l'analyse des besoins Anderson, 1986; Mylle, 1993; Koman, 4 6 1999). Dans tous les cas une transfixa tion du cartilage de croissance, soit avec des agrafes, soit avec une vis a été à l'origine du problème. Une anomalie de croissance liée au forage - de tunnels osseux au travers des plaques épiphysaires a été rapportée dans plusieurs études expérimentales (Mâkelà, 1989; Guzzanti, 1994; Ono, 1998), mais pas encore chez l'homme. Tant que les données expérimentales et cliniques ne donnent pas plus de renseignements quant à l'innocuité de ce geste, une technique alternative 3. Il existe un risque théorique d'un lésion du cartilage de croissance en utilisant la technique ayant donné les meilleurs résultats (plastie intraarticulaire avec tunnels osseux). 4. Chez l'enfant les réruptures du LCA greffé semblent être plus fréquentes (2 patients sur 9 contre seulement 2% chez l'adulte). Afin d'offrir un traitement adapté à ces jeunes patients plusieurs facteurs doivent être évalués, spécialement en comme celle de Robert et Bonnard ce qui concerne la technique chirurgi cale la plus prometteuse pour le (1999) pourrait être envisagée. moment, à savoir la reconstruction 7. Conclusion pourcentage du cartilage de croissance Si le traitement des fractures de l'épine épiphysiodèse accidentelle, le diamètre tibiale semble être peu controversé, beaucoup de questions persistent quant à la prise en charge des ruptures intraligamentaires du LCA pendant la crois sance. Bisson et coll. (1998) en ont rappelé les principales différences avec le même type de lésion chez l'adulte: 1. Les enfants subissant une rupture du intraarticulaire avec tunnels osseux. Le pouvant être lésé sans causer une du tunnel osseux, l'influence de l'utili sation de vis biorésorbables sont quelques points techniques demandant à être éclaircis de façon expérimentale. D'autre part des études cliniques à long terme devront nous informer sur le devenir du greffon (risque de rérup tures) et la prévention arthrosique. LCA sont en général très actifs d'un point de vue physique. Il s'est avéré être plus difficile de restreindre les activités de ces enfants, dont les mouvements engendrant le maxi mum de forces sur le ligament (sauts, changements de direction, arrêts et démarrages brusques etc.) font partie de la vie de tous les jours. 2. Une incidence très élevée de sensa tions de dérobement et de lésions méniscales secondaires a été consta tée chez les enfants traités de façon non chirurgicale. 47 Références bibliographiques 1. Andrews M, Noyés FR, BarberWestin SD. Anterior cruciate liga ment allograft reconstruction in the skeletally immature athlete. Am J Sports Med 1994; 22(1): 48-54 9 . B r i e f L P. A n t e r i o r c r u c i a t e ligament reconstruction without drill holes. Artroscopy 1991; 7 (4): 350-357 10. Chick RR, Jackson DW. Tears of Kniebinnenschaden bei Kindern. the anterior cruciate ligament in young athletes. J Bone Joint Surg Unfallchirurg 1999 Aug; 1978; 60-A: 588-591 2. Arndt S, Besch L, Havemann D. 102 (8): 619-24 3. Angel KR, Hall DJ. 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Résultats Aulciir Pallcnts Recul Age patients .Activité sportive Résultats cliniques Traiicmcnl non-chiruruicul Angcl Cl Hall (1989) McCarroll 7 8-18 ans 4.3 ans (moyenne) 16 11-14 ans 2,3 ans (moyenne) 3 X iniervcmion clTccniée ou planifiée 9 plus de sport. 16 X dcrobcments 7 niveau moindre (1988) Gr:if(l992) 5 plus de sport. 2 niveau moindre 8 12-16 ans 2 ans (minimum) Non précisé 18 10-15 ans 3 ans (minimum) 1 8 X dcrobcments 7 X lésion mcniscalc secondaire Mi7uia(]995) 17 -x dérobcmcni; 6 x lé.sion méniscalc secondaire; 11 x arthrose débutante; 6 X reconstruction LCA endéans 3 ans Kuinuis cl 4 10-18 ans 8.2 ans (moyenne) Non précisé 4 X instables; arthrose débutante 2 Non précisé 6,7 ans (moyenne) Non précisé 2 X instables Jan-incii (1988) Anidt(1999) Tr a i t e m e n t c h i r u r s i c a l : s u t u r e s .1 9. 11. 12ans 2 ans 3x réduite 3 X laxilé clinique. 2 dérobcments 8 13-16 ans 3-8 ans 8 X réduite 5 X laxilé clinique Anidt(l999) 1 Non précisé 3 ans min. Non précisé ] \ instable Hcrtd cl 1 9 Non précisé Non précisé De Lcc et Curlis(198.^) Engcbrctscn (1988) lkTnard(l990) Bellicr(l997) 1 X instable (reconstruction du LC A par pretTe nécessaire) 2 0 9 ? Mauvais résultat anaioniique 51 Récapitulatif des études ayant analysé les différents traitements chirurgicaux de remplacement du LCA chez l'enfant. Résultats Patients Age patients Recul , ^ —— ^—— Activité sportive Résultats cliniques Traitement chirurgical: plasties eztraarticulalres McCanoll 10-14 ans 1-4,5 ans (moyenne) 10 X reprise S/10 instabilité clinique du sport. (1988) pas de précision quant au niveau McCarroll 2 X instabilité, réintervention 13-15 ans 2 ans minimum Non précisé 12-16 ans 1 et 3 ans Reprise, mais Reprise, mais 2 x instabilité clinique et lésions (plastic par tendon rotulien) nécessaire (1994) Graf (1992) nouvelle blessure blessure méniscales secondaires; 2 X réintervention par reconstruction intraarticulaire. Plasties intraarticulaires sans tunnels osseux 14-17 ans 3-6,5 ans 6 x retour au sport 7 x Icgcre instabilité Brief(1991) au même niveau avec orthèse NonI précisé précise | 2,8 2,8ans(moy.) ans (moy.) 4 x retour au sport 2 x légère instabilité Parker (1994) au même niveau Plasties intraarticulaires avec tunnels osseux: tendon rotulien 13-14 ans 1-4,5 ans 14 x retour au Pas d'instabilit; sport (niveau non 1 lésion méniscale secondaire précisé) 55 X retour au 3 x ré-ruplure du LCA; sport (niveau non 1 x lésion méniscale secondaire; précisé) KT 1000: 51 < 3,5 mm; 6 x 4-5 mm McCaroll (1994) 3 X > 5 mm. 8 X retour au sport IKDC-score: 5 x A; 3 x N; au même niveau Pas d'anomalie de croissance Plastics intraarticulaires avec tunnels osseux: tendons de la patte d'oie Lipscomb 24 12-15 ans 1-5,5 ans et Anderson 15 retour au sport 2 X instabilité franche; au même niveau 1 X anomalie de croissance (1986) Matava et 8 12-15 ans 2-3,7 ans Siegel (1997) 3 X retour au sport 1 X pivot-shift; Cincinatti-scorc: 90-100/100; au même niveau, 5 X niveau Pas d'anomalie de croissance différent Lo(1997) 3 8-13 ans 4,5-9,9 ans 2 X retour au sport Pas d'instabilité. Pas d'anomalie au même niveau de croissance. 1 nouvelle blessure Bisson(1998) 9 10-15 ans 2-6 ans 7 X retour au sport 2 X dérobements dont 1 rérupture (luxation de rotule). au même niveau complète et 1 partielle. Pas d'anomalie de croissance. Plastics intraarticulaires avec tunnels osseux: tendon quadricipltal Lo(1997) 2 Andrews (1994) 8 14 ans 4,5-9 ans 2 X retour au sport Pas d'instabilité. au même niveau Pas d'anomalie de croissance. Plasties Intraarticulaires avec tunnels osseux: allogrelTes tendineuses 10-15 ans 2-7,7 ans 5 X retour au sport Pas d'anomalie de croissance. au même niveau KT 1000:5x<3mm; 3 X 3-5 mm. 1 rérupturc. 52 Tableau 3: Comparaison des résultats de la littérature des différents traitements. Tr a i t e m e n t To t a l d e p a t i e n t s G e n o u x i n s t a b l e s G e n o u x i n s t a b l e s ( % ) Figure 1 : Classification de Meyers et McKeever des fractures de l'épine tibiale chez l'enfant (types I-III; le type IV a été rajouté par Zaricznyj). I II III IV 53 Aventis Aventis Pharma Le choix d'une vie de qualité pour vos patients "RGO" vite soulagés vos patients plus longtemps en rémission a v e c a v e c vos patients plus (1) DakaRP^ - i i DakaRlS® Le duo de choix 0*li«fr36<(arsaQ'AraV: COWPOSmOM DAkAnid Unsopran» iSmg Uagrs cartacrw H y p r a K M C < « c » r * n « » ' n « r v « n A e a c ^ m f f t T « U x ' o g U 6 0 0 0 To n ® o n « J P o ^ w m a i a o S * c i dorv\l Er>irwow> F»»- o*va > (Hwr^C0'aiv«gaomfrt &6?*»S F 4)OmA30 Xaq Magm Saeerwir A#»*v< "wï Hrpfcio» CooW"** «etf Oofl» etatftyt<»•écr^ Tat«ou UAercooi'6 0G0 ' ' - ■ ' 1SC «ryC 6ewr*l S»f 4. EOBMCS. VOIEeatsonaa ^AOMWISTRATIOK CT CCNDmOHNeMEKTS 0*aBl5 la o, d« 56 QaKrt* ntc^ OAvyd EryTrp»^ f0f aiyO • PtMcrbal IKK Hunt. UEGW Rome, C>uM5isupp| v A)7e i2i KD Baidhan, Gui 1099. TH4SU 60 S* 't*cM vVtytlr p^eap»u« I oaUbo , . (^irkQua • P*« Ou »yf«»ro^e de «rCXUhio^ 0#iyao»a4c» DaKaRX BoftM «'4 eu<»26 9ÉMa»oeM»taMrTigcJ«4*n«p»a«4» e*5i®» 'U^0«a INOtCATlOHS OARAA«n«id^w»M>j' DAKARnPfcjtn»«4>i»pevUP'av*t«>d*»»«>d'-»»tfai<*«V»»<»pa"»^ POSOIOCIE ET MOD€ OÏMPLOI ««MATCS La 006«'«ctsfnTuroMacM é«» ac>n.n«tfM un* tort par pov W rnai'tavânt « pcM 0«f«ur«f sau< Oan* M ttibta«T>cnr •ynrtroma 00 ZoMiogn ç - n • Ciou>ie90 roconvnarvMv rfci na i M Oa>aR3û tcr« pat rouf of^ura ? »«rnAM« L# touiao***^ sy'^diraa^Mav '«p^ïacna/ la pKjçwt On pannes & un Tni^TUf M 2 n« wfH pas Li oeairMban ni otxfrvjo xu gn Uûtfpmane supot^* sdar«wifF'rw)c«nai»4e<m cas Enc^M'AUPre CAMiwniaTharapvubQwAPCvléOA'vtJuvai* uie«r«oasv<9i« l^POwao9*r«0(rimar>cM»«We}* r pcAiMOaDakAFCKImatasp»^ ornoaitasama^ws sytr^tcrneii^cetiouwrk^tsiHltmu. EncjsâO'«uP« ««homjirwaoeuQMPeuiétrefnicuwta Oncprugtte nene rt«rt« t gokjieooDal «urfapas iâcicaif«4atcn WVTnaismfniDt«r«*panrii/a«*m<«M4' U 4 ) pP i o «**' « e ) e*o*a»«6s*«ma*^ uro EncjsâA' «uP« ««hamjin»»aoeuQ»#tpeui*trefexuwta Oncprugttep» p»tsPui t«^* La La pw*^'«ommanooç pw*^'«ommanOAç t o«kjieo»Dak4n30wti)^^ • < gtiéns ondMno 4 cen««pas«cai iapcair«aaQnniotn#nw*r«ni<mnuaaprn«m*mcr^loc**ofle0*'laiem^nfd*4samamn 6lamè^poto6îg<« l Komnando* Sinocnwr* >6po«oloo*ocutra^«portMa i gouo par four Oi OabaftJO La<k»'Oo0eifa'^emon'ae»yai<nrtn>â lîm ma ir«rapawl<9ij'' paul C Pou la prnofWion d ee^m upo«otop«0s i geMopariouOeOaKaP 'enouvoul^ U i a r « o p r a ; c 4 e M a â 4 o a r a « f p i r n a n O n l e s amo«K«M'e6<KSJ««saur««csoaiUn^ntimMcauj ra oepMwn re^aeSMo i ttra ul*» a la m6ma ocatfoyo on cXo Au Iraitomarw rt^ »nT^ pmjr rciM«c'»9r8 par r«\)« Pou la p(Pvon(«n On'OcxPm lapmOa^Oa i ookiio pv eau M Oa^afOO joiai M pendant W t t u v e y o i e ^ * < a i i p o u r n u e e n s O u c d e n a u i n - i i 'asomaain i u n f t i r 4»n«wwB»Bfo<<<ijc»»tftuafa <rrmaifrtmrB«B-i,ifiw; ZcfMgerEfcson UpoMPo^ru-^iuiwJi-nroBOfcugmmfltOjMn» uwtmp*rour U0«»quoU>onne0ort6P® AnJP^*•6c^>qu♦c«oaf1^;u^fo^»o1r»wm^^^ &«0mei«iiQynpon5ie<*i Qomincos' WWwatK^rufiTtOmg par»y en wuaeên Apan#* t«mgpa,pw 4mrnernin*Wé<jaiartMrtrefid»u.psn<3uo«»«»« ENFANTS Luu^ajoi P^vyvwi hotv* «ijeooartuioOosé^wnjAAroOaXr^QmOntaapnfcrsOTOassn oncnc»svn9om«<MZo6Aoo* E«<vxi la Oosc auoi<>^rv^ ^.a ia,p,„ oO«omor>;^ • CfAArVar u PC004C9« LA^ons ''unOM ua»« pnHiQuA^ èfeirr^eeoa La *jtS> <r>jAmcrt PATr E K I . S i2nm renoirrciae qué AGES CEPE^IALF unnipaam OApasM* 30 mç ( Bsi ganaraicm^fiT «1 eewo tfafuuor u poscio^o cas ef<nsuff4anc« rar\aSe copff^O** u» Ocm rcunawe fie X *"9^ on«t p^^e <iepnsa« CopenOan on en oe tv^fwne oe ZoNr^er f Piu> U <la»« oi«MiO>erv>B tofj aOapcae ni.v>doB'W"««fi «s4U Ff iSANç^^V C«pend^ «n LU 0* %ynsvnr> oe Zc^^yjm l hvTt la M« QucM^nne s«ra aûjcfoc CONTRE-INDICATIONS ri« m gun*. tn paMrvs ore««nuyn u« •»*<»« c<mj* au earnapr.vn.- E FFET$ e NOESi RABLES : ^ Cap^WFJino^oN «S»t«meisu'<'ini ui»0îav9ri»i,s« TreUAnonMi aPnina;.! •aimee (ontp4i««< nMan aoiWuaacxigminaMa «ecnernsofif lapoucr^ OueiQuncasoece*eeont eee» tapportn M,vj.g»iNa ^enocs MOamn «rtnrarpm >^0104^ EeupfeencUan^ oAca<rartpru« Mo«>'c*<xmdnmii oe Uloncbuih#»*!»^ te^7weaaen*eynsA*0nVarnamnnn (Mpr«*,a>haia«ntfcau>n de la o*t>ma <^uunv ^'.l^»pn>l«aJ« fieiae»'«ri>&np loiopaun On m de TtBur<*cveop4-* ar>arT-e tewc6pe*ve««M»e«cF«A«ant«4ér4r9nenr«a60orm Cn nwUntaiom leeArssoMrevnacKn »4«0'"ertvfamooe.neT"c«pue*cepe<>rn^iemwi eniiarfiei»f*Tauva.tem-e.j PBBCAUTeONSPARTlCOLISH^^*' fmrgnseaje upo«M»-tea«mafconîeoort*te n- ue j.artd »oîaUBru>u»temarrauiam«ra«* ca»<aAe«ipm«»Brti*rm*BTpeCrT*sei»ee»'pe«i»»êyK>ttc GBOSSESSE ET LACTATION Comma hw nouveau nW<amem DAMM'>« fin^a t r^e odmrvMr» p^^ &nMeriapef<x>eaelac\a*cirtajesisonutA«aionn4cnnMe'eecomma eo«p«nsapb< INTERACTIONS En r aKence de OiXiru an* IrpOk-n ta frvo^x^ m rer m^r u on c he/ m pa'unfs lecev^e unutar^meni de la prwiyioa^ PA^contracepeestyaoiivb^e'^P'' ucYV)cf»omep4» 0nicomo-NOeLUrPAe» •*pa:<«»soirtfK'v:»'»0»«0»<«!*«»•*P®^son^KCl^oe<xA«uiifAtamertoularoopfdjue On etusnortmontreou»", a twscJ-nerfc ^ zecfMuo %Kjné<Mf*9 avec la inoophyAmc le d-amiAm la «arUrr e eue* «mi rFiammanen w l'erort^m L« anr^rjn .N^ca^wn <f «Lm .m a< 9# maonna^i pour mu reoun u mkmpv«0*'» Ou lanWAFCu i*» tjowm ène adfr«>e,nn^ ' «eue cl -eleryal? • rrpjsva'«4e Vœflal* ««'••jrKe i^rmaesu lempatep» De<u»;« Su pmcr^ow rne<»i»« TiTCLAJBeOESENRECiSTftEMEMTSET DISTPmurç^ \ Nous ne poumons pas mener nos activités aussi loin ' si nous n'étions pas aussi proches. 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IL L'Aspirine au Luxembourg • Le Séminaire d'Histoire des Sciences et de la Médecine Comme les lecteurs du Bulletin de la Société des Sciences Médicales consti du Centre Universitaire tuent un public averti et hautement de Luxembourg, compétent en la matière, les auteurs ne donnent qu'un bref aperçu du principe • la Section des Sciences de l'Institut Grand-Ducal, • la Société des Sciences médicales ont commémoré ce centenaire et ont eu l'honneur d'inviter à la conférence: «HISTOIRE DE L'ASPIRINE au Grand-Duchc de Luxembourg» actif de l'Aspirine. Ils préfèrent par contre se pencher davantage sur l'aspect historique du sujet qui comporte la réponse à deux questions essentielles, à savoir quand et comment l'Aspirine a été introduite au Luxembourg. par GustALTZîNGER. professeur hou. Paul RECKEL professeur lion. La conférence a eu lieu le mercredi 28 avril 1999 au Centre Universitaire de Luxembourg. 55 Bull, Soc. Sci. Met), p 55-N" 1/2000 L L'acide acétylsalicylique Quant aux anciens botanistes luxem bourgeois il importe de mentionner L'acide acétylsalicylique est le principe actif de l'Aspirine dans ce contexte: C O O H OCOCH3 C6H4(C00H)(0C0CH3) acide acétyl-2 benzoïque Uacide acétylsalicylique est Vester acétylique de Vacide salicylique. Comme beaucoup d'autres médica ments, l'Aspirine a eu des précurseurs végétaux qui sont: Salix alba Saule blanc, Saule argenté Weisse Weide, Silberweide Wèd, Wedd, Weddebâm Filipendula ulmaria ou autrefois Spiraea ulmaria Reine des prés Mâdesûss, Spierstaude Wiesenkônigin Wisekinigin Le professeur Edmond J. KLEIN qui, dans sa «Flora der Heimat», paru en 1897, énumère 20 espèces de saules dont Salix alba (pages 444-445) et il continue (page 447) «Wegen eines eigentumlichen Stoffes (Salicin) kommt die Rinde (Cortex salicis) als Fieberheilmittel in Anwendung». L e m é d e c i n - n a t u r a l i s t e D r. E r n e s t FELTGEN est l'auteur d'une publica tion sur les plantes médicinales indi gènes, «Die einheimischen Heilpflanzen», parue en 1903. Il traite Spiraea ulmaria (page 192) et Salix alba dont l'écorce est utilisée entre autres comme fébrifuge.(pages 176-177). Le bref aperçu historique qui va suivre montre comment on est arrivé à partir de substances extraites de végétaux au dérivé synthétique qui est l'acide acétylsalicylique. De la plante au composé chimique Hippocrate -400 av. J.-C. prépare un breuvage à partir de l'écor Le saule blanc est très répandu dans ce de saule blanc qui agit comme anti notre pays et la reine des prés pousse f i è v r e e t a n t i d o u l e u r. chez nous en abondance dans des prés humides ou marécageux. Paracelse 16^ siècle La pharmacognosie nous renseigne qu'à partir de l'écorce de Salix alba on a isolé la salicoside ou salicine (un glucoside de l'alcool salicylique) et que les fleurs de Filipendula (Spiraea) émet sa «Théorie des signatures», (voir plus loin) Leroux 1829 extrait la salicoside (salicine) à l'état cristallin à partir de l'écorce de saule. ulmaria ont fourni l'aldéhyde salicy Pagenstecher 1830 lique et le salicylate de méthyle, substances qui ont servi de remèdes à extrait le salicylate de méthyle des l'époque. ulmaria. 5 6 fleurs de la reine des prés. Spiraea Lôwig 1833 isole Pacide salicylique à partir de la même plante. Felix Hoffmann 10.8.1897 réussit ! 'acétylation de l'acide salicy obtient Tacide salicylique à partir de la lique en vue d'obtenir l'acide acétylsa licylique chimiquement pur, ce qui rend possible une production industrielle salicoside. économiquement exploitable. Piria 1838 Comme Tacidc salicylique avait des effets secondaires très gênants pour l'organisme humain, on a pensé à acéîyler l'acide salicylique. COOll COOH O H QCOCH, acélylation acide salicylique Félix acide acétylsalicylique HOFFMANN IS68-I946 Gerliarclt 1853 réussit le premier à préparer de l'acide acétylsalicylique impur en faisant régir le benzoate de Na avec le chlorure d'acétyle. «Naissance» d e I ' « A S P I R I N » B AY E R Kolhe 1859 prépare l'acide salicylique à partir du phénate de Na et du dioxyde de car bone. 1874 élucide la structure de l'acide salicy lique et met au point sa synthèse. 23.1.1899 Les «Farbenfabriken vorm. Friedrich BAYER & Co» à Elberfeld proposent le nom « ASPIRIN» pour le nouveau produit. A Acétyl Spir Spirsâure, Spiraea ulmaria In suffixe terminal en chimie 1.2.1899 «ASPIRIN» est déclaré comme marque de fabrique (Warenzeichen). 6.3.1899 «ASPIRIN» BA YER est enregistré sur la liste des marques de fabrique sous le numéro 36433 au «Kaiserliches Patentamt» à Berlin. La commercialisation de PAspirine® débute. 57 27.2.1900 les refroidissements: grippes, fièvres, A l a d e m a n d e d e l a fi r m e B AY E R l e s rhumatismes etc. USA (the United States Patent Office) Et la partie active de l'arbre devrait accordent le brevet N° 644077 au être l'écorce, puisque c'est elle qui P r o c é d é d e F. H o ff m a n n . l'enveloppe et lui tient chaud. Ainsi la en 1900 La firme BAYER produit des compri més à partir de la poudre d'acide acétylsalicylique. en 1904 /"b^ Les comprimés sont marqués feA^Era décoction d'écorce de saule devint-elle un médicament contre la fièvre.» Ces quelques lignes nous confirme raient donc que l'Aspirine a trouvé son origine dans l'écorce de saule. Un peu de pharmacologie d e l a c r o i x B AY E R . Remarque: Il reste toutefois la question controversée de la «paternité» du brevet entre Felix Hoffman et Arthur Eichengrûn; lire à ce sujet l'article paru au «Luxemburger Wort» du 29.9.1999: «Le père de l'Aspirine». Le récit de l'histoire de l'Aspirine est souvent agrémenté d'un extrait de la «Théorie des Signatures» de Paracelse. Paracelse s'appelait Theophrastus Bombastus von Hohenheim; il était alchimiste et médecin en Suisse au 16^ siècle. Nous ne voulons pas priver le lecteur de ces quelques lignes qui, aujour L'Aspirine agissant comme analgésique^ antipyrétique, antiinflammatoire et dans la suite comme antiagglomérant allait conquérir le monde pour devenir le «Médicament du siècle», «das Pharmakon des Jahrhunderts». Rappelons que l'Aspirine a fait partie de la pharmacie de bord du projet Apollo 11 (l'^' atterrissage sur la lune en 1969) pour parer à des maux de tête et des douleurs musculaires qui sont fréquents chez les astronautes. Nous ne voulons pas entrer dans les d'hui, nous paraissent amusantes. détails sur le mode d'action de l'Aspi Extrait de la Théorie des signatures de temps sans réponse satisfaisante, à savoir comment l'acide acétylsalicy Paracelse: «Tout ce que la nature crée, elle le forme à l'image de la vertu qu'elle entend y cacher. Salix alba, cet arbre ne se porte bien que s'il vit au bord de l'eau, les pieds mouillés: c'est qu'il n'attrape pas froid. Selon la théorie des signatures, il devrait être capable de guérir 5 8 rine, mais une question est restée long lique agit exactement dans l'organisme en tant que médicament. En 1966 encore le «New York Times Magazine» écrivit: «ASPIRIN, the wonder drug that nobody under stands». Ce fut en 1971 que le pharmacologue britannique, le professeur John R. VA N E d é v o i l a \ e m é c a n i s m e d ' a c t i o n de l'acide acétylsalicylique. Il fut récompensé du Prix Nobel de médeci ne en 1982 pour ses travaux remar quables. En effet. Vane trouva que Tacide acétylsalicylique ralentit la synthèse des prostaglandines dans le corps Prof Sir John R. VANE humain. Ce sont précisément les prostaglan dines qui stimulent les récepteurs de douleur et qui sont ainsi en partie responsables de la transmission de cette sensation. Elles jouent également un rôle dans la régulation de la température et dans les phénomènes inflammatoires du corps. 11 va sans dire que l'étude détaillée du mécanisme d'action de l'acide acétyl salicylique dépasse largement le cadre de cet exposé. Qu'il soit permis de retenir qu'on a découvert en 1991 quel'enzyme cyclooxygénase présente deux variétés, le En outre l'inhibition de la synthèse des cox-1 et le cox-2. En plus on sait que les deux cox mènent à des prostaglan prostaglandines est susceptible d'em dines à fonction différente. pêcher l'agrégation des plaquettes sanguines et d'influer sur les affections vasculaires. Qui dit synthèse des prostaglandines doit penser tout de suite aux enzymes qui catalysent leur biosynthèse. En 1994 VANE a expliqué que l'acide acétylsalicylique freine la synthèse de cox-1 cent soixante fois plus fortement que celle de cox-2. Ce fait pourrait permettre de synthéti ser des médicaments qui. à base d aci Or cette synthèse, d'après VANE. de acétylsalicylique, bloqueraient, nécessite l'intervention de l'enzyme selon les besoins, sélectivement les cyclo-oxygénase (cm*) dont l'activité catalytique est bloquée par l'acide deux cyclo-oxygénases tout en neutra lisant respectivement les effets secon acétylsalicylique. daires négatifs des deux. 59 IL L'ASPIRINE au LUXEMBOURG 1. Introduction de l'Aspirine au Luxembourg Le 6 mars 1899 débute la commerciali sation de l'Aspirine en Allemagne; rappelons qu'à cette date le produit «ASPIRIN®» est enregistré officielle ment comme marque de fabrique au bureau des brevets à Berlin. admettre que l'importation de lAs pirine fut favorisée par l'Union Écono mique entre l'Allemagne et le Luxem bourg (Zollverein).» Le «Comptoir Pharmaceutique Lu xembourgeois» (GPL) nous assurait également de son soutien. Il nous fit parvenir une importante documenta tion générale sur l'Aspirine. En plus, il entreprit des démarches exploratrices auprès de la maison BAYER et auprès des autorités luxembourgeoises et de Qu'en est-il de la date d'introduction de l'Aspirine au Luxembourg? particuliers avec lesquels il était en relations professionnelles. Ces prises Au début de leur recherche les auteurs de contact bien intentionnées ne furent du présent article ne disposaient d'au pas couronnées de succès. Ainsi, nous avons p. ex. appris que la Division de la cune information sur l'apparition de l'Aspirine au Luxembourg. pharmacie et des médicaments auprès du Ministère de la Santé ne dispose pas Pour commencer, nous avons adressé d'informations antérieures aux années une lettre accompagnée d'un petit cinquante. questionnaire à des personnes et à des firmes luxembourgeoises susceptibles de nous donner une information ne fût-ce qu'approximative pour notre enquête. Nous avons voulu savoir par exemple quand l'Aspirine a été commercialisée au Luxembourg, vers Le manque total d'informations personnelles, précises et fiables, concernant notre sujet, s'explique d'ailleurs par le fait que des témoins oculaires et auriculaires de l'époque en question ne sont plus en vie aujour 1900, ou avant, pendant ou après la Guerre Mondiale, et sous quelle forme. d'hui. Notre démarche ne nous a pas fourni de résultat concret à l'exception d'une recherches durant des mois dans les Dans la suite nous avons poursuivi nos réponse du professeur Léopold REICHLING et que nous reproduisons archives du «Luxemburger Wort», à la Bibliothèque Nationale, à la Biblio thèque du Grand Séminaire, aux ici: Archives Nationales et aux archives du «En 1915 mon beau-père, le pharma cien Aloyse FABER, ouvrit une phar macie à Larochette. A cette époque, pendant la 1ère Guerre Mondiale, l Aspirine figurait parmi le nombre Lycée de garçons d'Esch-sur-Alzette. Nous tenons à remercier ici tous ceux qui nous ont aidés par leur aimable accueil et leur soutien généreux. restreint de spécialités médicales D'abord nous avons feuilleté les jour naux du pays parus depuis 1899 jusque synthétiques dont il disposait. On peut vers 1918, à savoir les éditions du 6 0 «Luxemburger Wort» et celles du «Luxemburger Zeitung». Nous espérions ardemment rencontrer l'article qui nous aurait informé qu'un produit pharmaceutique nouveau, appelé «ASPIRIN», originaire de la firme allemande BAYER, était dispo nible dans nos pharmacies. En plus, nous aurions peut-être appris que ce produit remplacerait avantageusement les anciens médicaments salicylés pour combattre la douleur, la fièvre et les inflammations. «Bienfaisance publique» et le «Trans port des cadavres» faisaient partie de la Direction générale des Travaux publics. Directeurs généraux Charles Richard (1896-1905), Charles de Waha (1905-1910).» et plus loin: «Je ne suis pas arrivé à trouver une date à partir de laquelle les médica ments avaient besoin d'être autorisés avant leur commercialisation. Je ne connais pas d'étude sur l'histoire de la pharmacie à Luxembourg.» Il n'en fut rien. Cet article qui aurait pu paraître dans un journal luxembour Ce fut le tour du «Bulletin de la Socié té des Sciences médicales du Grand- geois aux environs de 1900 ou un peu Duché de Luxembourg», dont la 1 ère publication remonte à 1864. plus tard, nous ne l'avons pas déniché. Il reste encore à trouver, si toutefois il existe. Dans la suite nous avons consulté nos Heureusement M. Carlo HURY avait dressé en 1961 une table méthodique et nous mettre sur une véritable piste. analytique des matières contenues dans les bulletins parus entre 1864 et 1961 et nous y avons pu constater rapidement que ces bulletins ne contenaient aucun Le professeur Gilbert TRAUSCH nous article sur l'introduction de l'Aspirine historiens nationaux, qui par leur vaste savoir ont largement contribué à écrivit: «...J'ignore si au début de ce siècle il fallait une autorisation des autorités luxembourgeoises pour la mise sur le marché d'un médicament. A l'époque notre pays faisait partie du Zollverein et j'imagine que l'Aspirine était vendue chez nous au même moment qu 'en Alle magne puisqu 'il s'agissait d'un seul marché. » Le professeur Paul SPANG nous fit au Luxembourg. Par contre, il y avait le bulletin de cette même société de l'année 1901 dans lequel nous avons trouvé un arrêté du 25 février 1901, concernant le débit et la vente des drogues et des médica ments. Cet arrêté du 25 février 1901 disait ceci: Le Directeur général des Travaux publics:... Sur la proposition du Collège médi savoir: cal: «...Pendant les années que vous indi quez, r «Hygiène publique et service Arrête: Art. - Les préparations énume- sanitaire» tout comme le «Service des rées dans la liste A annexée au aliénés: ho.spices et orphélinats», la présent arrêté ne peuvent être 61 débitées et vendues que dans les pharmacies. Art. 2. - Les drogues et produits chimiques énumérés dans la liste B ci-annexée ne peuvent être débités et vendus que dans les pharmacies. Dans la liste A nous avons trouvé une Ce Mémorial de l'année 1902 contient d'abord un arrêté du 12 mai 1902 d'après lequel les pharmaciens luxem bourgeois doivent suivre la 4^^ édition de la pharmacopée allemande (ce qui est une conséquence de l'adhésion du Luxembourg au «Zollverein» (18421918). poudre salicylée et du suif salicylé; dans la liste B qui énumère des substances chimiques définies, l'acide acétylsalicylique ne figure pas. Notons que ce même arrêté est repro duit dans le Mémorial du Grand- Duché de Luxembourg paru le 2 mars 1901. Ce fait nous a conduits à consul ter dorénavent les volumes subséquents du Mémorial. bom 12. SRai 1902, ioabar4> bie bierte tInOgabe ber beatf^en Ç^armafebâe elnsc tbivb. S>eT @eneraU3>irector bec offentlt<^eit SI r b e 11 e n ; 92ad) Sin{t4)l beS 9ct. 1 beS IV. 9lcglemenl3 jur itônigL>®co6^. SSerorbnung oom IS. Dctobec 1841; Sngefe^n, bag bie S)eutf(be 9tei(bSregierung cine bierte Suflage ber Pharmacopaea'germanica berôffentlicgt gat; 8ef(blie6t: Le Mémorial de l'année 1902 s e r a r é v é l a t e u r. Slrt. 1. S>ie SIpotgetec beS ® coggerjoglgumS mecben in ^utunft bie oierte Suflage beS S)eut« f(gen 9rjnei6u(geâ befolgen. Slrt. 2- ®egenn>ârtigec Sefcgiug foQ in'4 „Sncraorial" eingecûdt toerben. Suicmbucg, ben 12. SRai 1902. MEMORIAL 2)er ®enera(=3}irector bec 6ffentlid(;en Srbeiten, St. ntftgarb. n r GRAND-DUCHÈ DE LUXEMBOURG. ANNÉE I 902. Ensuite nous y avons trouvé l'arrêté du 27 août 1902 fixant les taxes (=prix) des médicaments et appliquables à partir du E"" janvier 1903. 5§tctttorxar (5roét^ôr50^tl7um5 Ciircinburg. 3a8t iyo2. 6 2 Dans le Mémorial, en date du 15 septembre 1902, apparaissent les noms si longuement recherchés, à savoir: Acidum acetylosalicyliciim et Aspirinum avec leurs prix respectifs. Voici les prix tels qu'ils furent publiés dans ce Mémorial par l'arrêté du 27. 8. 1 9 0 2 : Page 900 Quantité Prii en francs et centimes Acidum i acetylosaltcylicum idem Page 903 10 Gramm 0,06 Gramm 0,SS Aspiiinum idem ^îemortol JS. 64. Snontqg, 15. 6c)itco6n 1902. ion oom 27. «nanfl 1902, tsobnc^ ciae nene îos« ber «rjticimiiici einfltfa^rt toltb, ®er ®enerol«®irector bet 6ffent« lit^en SIcbciten; nd- (Sinfu^t beS art. 36 ber lt5Bi^>eT06^. I du SSccorbnung oom 12. Otlober 1841, ûbet^.bie Orgonifalion bed SlebijinoloefenS ; auf bie SBotMlfige btê gJltbiiinolcontglttinS ; 9la(b anbôtung btS ©toai«ralbc« ; ecftbliegt: des Som 1. gonuot 1903 i[l bie ÎCafe btt Sti» neimittel fepgejeçt, mie foigt: angemeine Beflhnmnngen. >'in- art. 1. auenn in btt 2oït fût eitie SubRonj use nut tin $ttiâ feftgefe^t ift, fo bieni biejer $teiS uel- ûB ©runbloge jut ©ete<bnung btt ?[l^iie tinet iub- itbtn oeiidbtiebenen aJlengt- iloft'n I- 1® gr. 110 tiner ©ubftani 60 Œenlime4, fo lojlen 3 gr. JO unb 15 gr. 75 GeniimeS. grs. 5Btnn fût 100 gr. tinet ©ubflanj nur ein Dans la suite des arrêtés analogues sont publiés dans le Mémorial, comme par exemple celui du 25 mai 1907 selon lequel les pharmaciens luxembour geois sont tenus d'appliquer la taxe allemande de l'édition 1907. De même le change en francs et centimes de ces prix doit se faire d'après le cours 1 M = l,25fr. Ci-dessous les prix publiés par l'arrêté du 25 mai 1907: Page 342 Quantité | Prix en Mark et Pfennige Acidum acetylosalicylicum idem idem Aspirinum idem iOO Gramm I Gramm 10 Gramm 100 Gramm elà, fJJteiS ftflgejtÇt ift, fo roirbtn bit ouf bitftt Au cours de nos recherches, une publi t drt um tin gûnfttl ermâligt- g. 0. œenn bet"0ret8 cation officielle qui paraît annuelle ment, a suscité notre attention. Elle cin- ©runbloge bttedbneien fUteiie bon 200 gr. an s- fût 100 gr. 50 eeniimt# ifl, fo toflen 200 gr. 80 eentitntS. lica- Sinb fût oetfcbiebene Wengen eiiteâ at|nti= ré- tnineB oetfdiieoene 0teife feSgefeJl, fo tnil bet I de ermâBigte 0teiâ etft bel 0tte(^nung ber nom^oft ians gemoibten gtôèeten SemiiblSinenge ein. s'appelle: «La Situation Sanitaire du Grand-Duché de Luxembourg Remarque: Quoique le Mémorial fût rédigé en français et en allemand, on n'a pu photocopier que la version allemande pour des raisons techniques. pendant rannée.... Rapports du Collège médical et des médecins-inspecteurs.» La publication de l'année 1907 présen te dans le chapitre VII.- Pharmacies une ordonnance de l'Empire allemand du 17 décembre qui interdit entre 63 autres la vente de «l'Acidum acetylosalicylicum (Aspirin)» et de «rAcetylsalicylsàure (Aspirin)» hors des phar macies. Ceci permet de supposer que l'Aspirine est déjà implantée au Luxembourg. Le professeur Jos. A. MASSARD nous a fait parvenir une note extraite de Jos. ROBERT Tagebiicher 1909-1917 édités par Jos. CAPUS et parus dans Galerie, Revue culturelle et pédago gique, 14 (1996) N° 4, p. 527-587. A la page 576, Jos. ROBERT (1880- 1918), professeur au Gymnase de Diekirch, écrivit: 330 — Montag, 20. Dezcmber 1909 Arzt konsultiert. Erkaitung. Die 2 Gramm Aspirin nehmen die Schmeizen in eincr halben Stunde vollstandig weg. Min.: -7*, 8 h 30: +10'. Barometer: 732 mm. Cette note n'est-elle pas une preuve établie au Luxembourg au début du 20*^ D'après ce qui précède on peut conclu re que l'Aspirine a été très vraisembla blement en vente au Luxembourg dès siècle? l'année 1902. supplémentaire que l'Aspirine était Passons en revue le tableau récapitulatif suivant: Introduction de l'ASPIRINE au Luxembourg 1901 25.2.1901 Arrêté concernant le débit et la vente des drogues et des médicaments. La liste A et la liste B énumèrent les produits qui ne peuvent être débités et vendus que dans les pharmacies. L'acide salicylique, l'acide acétylsalicylique et l'Aspirine n'y figurent pas, à l'exception de poudre salicylée et de suif salicylé. 1902 27.8.1902 Nouvelle fixation des taxes des médicaments. Aux pages 900 et 903 du Mémorial apparaissent Tacidum acetylosalicylicum et Taspirinum. L'Aspirine est en vente dans les phamacies au Luxembourg. 1903 19.2.1903 La liste A et la liste B énumèrent les médicaments qui ne peuvent être vendus librement dans les pharmacies. L'acide acétylsalicylique et l'Aspirine n 'y figurent pas. L'Aspirine peut donc être vendue librement en pharmacie. 1907 17.12.1907 La vente de l'Aspirine hors des pharmacies est interdite. 6 4 Nos investigations se sont poursuivies. Ci-dessous les produits salicylés, leur A la Bibliothèque Nationale nous avons trouvé une publication du conditionnement et leur prix en Mark et Pfennige publiés en 1916 par le «Luxemburger Apotheker-Verein». «Luxemburger Apotheker-Verein». A la date du 22 mai 1916 le «Luxemburger Apotheker - Verein» (H.GUSENBURGER, président / A. KUBORN, secrétaire) publie ses prix de vente en Mk et Pf pour environ 700 produits pharmaceutiques, dont font partie également les produits salicylés suivants: Produit salicylé Acid, acetylo-salicyl. Quantité IGr. idem idem Acid, salicylic. idem idem Aspirin. Frs. tabl. Aspirintabl. «Bayen> Aspirin idem Acide acétylosalicylique, acide salicylique. Aspirin, Aspirintabl. «Bayer». idem 2. Expansion de FAspirine an Luzembarg, den S9. Mai lOIG. Luxembourg entre 1920 et 1940 Les recherches continuèrent aux /•Yerkaufspw archives du «Luxemburger fVort» en vue de suivre l'évolution du marché pharmaceutique en produits salicylés après la 1^ Guerre Mondiale. Acid, acetylo-salicvl. Acid, salicylic. 1 Gr. . . . 10 Or. . . . „ 100 Gr. . . . Anginapastillrn Neumeycr 1 Scli. Arhowinkapsein 50 StQck . . 25 „ Aunsolsuppositnricn 1 Sch. . . Antipyrin 1 Gr. 10 Gr 100 Gr Aperitolbonbons 16 StOck . . 48 Aperitoltabletten 1 .Sob. . . . Arsenierratose 1 PI Ainphotropintabletteu .... Anaesthcsin 0,10 Gr. . . . 1 , „ 10 Gr. Gr. . . . . . . A u a l g e s . c o H . c i t r i c . 1 G r. . Aniipyrin. salicylic. En 1918, le Luxembourg quitte le «Zollverein» pour entrer en 1921 dans r «Union Economique Belgo-Luxembourgeoise» (UEBL). L'importation de marchandises par l'intermédiaire de la Belgique fut ainsi favorisée, tandis que l'influence économique de l'Allemagne déclinait pour reprendre plus tard. Par souci chronologique nous devons encore signaler deux articles parus dans le «Luxemburger Wort» en 1920; nous les reproduisons sans commen taire. 65 gftpos pent atohi^ Skig 3(Tpirin nid^t QOiu unb gai C4n boimlolcs %ancCmhtd ift, 5at Mon mon^i am tistnen Sctbe nfabtcn« lacnn auib non mti>iaiRif(bn @cite baiauf aufmnQom gc* Die Melnung eines Arztes, das Aspirin betreffend. Aspirta let der Handelsname IQr mil Starkemehl (um ein mo^ tokb, bab em giofaei Scif brr ftCagen owf Stei^mins PSaizctien herslellen zu kOnnen) vermlschie Acilyl-SaiizylSSure. Oas Aspirin wurde %-airend mehreren Janrep .up: S«$braft, ftmn es int dinblitt auf bit jobbtMcn 9tfp{niH ttsaptsaehiich in den verOOndeien Heerer. ani sehr nroBer Siute georauclit. Ubscnon in der PliarmakOpae ksuin •ein ^Tj( Souts fiogcle gcniadbte Stfabrung loetlei betannt ipiib, bag in a^t SoHcn noib bem Scbiaucb non (einrs' mefls ubeilriebcncn fPtenscn ^fpirfn befliflc SOlflocnWu* Innnen ouflroltn. ®icle aeiglcn fiib pIoblM unb mciflcns nocn so macniiges Miticl oesiehl, tiat cs. wcnn nient in reinem be» €u93tftion au feten (citn. 3n icbtm SoU. mcFnt rin netMIudfet mit nufeKtb ftin, »enn die i>cn bcm tpant|ci;ni bei '•petfoncn, bicMon friibct itbct ibrcn SDlagcn geflogt ZustORJe eenosseti viele ernsihaite Naehleile. Zu on enuianen unaiScfcm'weise viele unter dem NaineSAitpirin verka'utte P U t z c h e n t r e i e A t i t y l - S fl u r e , c R n e n o r d i e a n d e m U n r e i n l g . keiien. welchc selbst gesunden umsomebr Kranken. da sie aul o a s n e r z w i r k e n , d e n M a g e n e r r e g c n n n d d i e Ve r d a u u n g rufrne ?lrtaung ficnnlnfs gab. Ss tann alio nicbts Ma* ben, iPfim bcm ?JntJ>ci bet ^entcnbung con 'in slOren, schadiicb sind, zu erwfihnen. Das zu medizinischen Zwecken gebrauchte Aspirin muB daber onbedtngt rein sein and seine Reinneit solite durch pbysische und psisiologiscbe Versucbe sirengstens geprati werden. Benaaprtn. WrrÇrcrbic|rsWÏÏIÏÏ5âiibfIliscii iooKcn. NatBrlicfa entslandeo aus diesen GrOnden -viete Nschfragen nacb eiuem, reine Aciiyi-Sutizyi.-Bure in reinem Zusisnde enl- baUcn; cr. banbelte ficb olfa um ©cMroûrc, eon bcrcn 1V<t- banbenfcin nft bit ton ben tbemiMrn ©foffen bcTODtat- tlôrfercs ^iilli;rn.-!i:rcct>t einocrfiuml witb, ok Cbm tide haltendes Fubrifcai. dessen Heinheii uiid beste Bescliaflenheit " LW. " 1 5 . 4 . 1 9 2 0 uooedingl verbdritt sein kOnnie. Um diaser i^acbirage Foige teisten zu kOiuien. Ring die Genaiosan Gesellsr^ait ndcti wet ter, jodem sie em Aspinnp-Stzcnen, reiner nocb als vor dem Kiiege. und das ein DerORmier Arzl .das wirtclicb votlkommene Aspirin* nannte, auf den Markt brachte. Sich vou al en andern Fabrikaten unterschMdend, verdiente es audi einen asdem Nemen; darum wurde es .Genasprin* genannt Achiung 1 Das Fsbrikat Genasprin, reine Adiyl-SalizyisBttrc isl in alien grOSercn'ApoIbeken in kletnen FlSschcben mit o5 Pitizcbeb zum Prcisc von Pr. 4.50 verkBuMicn. Die fluOerste Veipackung trBgi einen totgoldeneo Slempel mit Namea und Adre'tse der Blieiaigen Fabnkanien : Genaiosan Ltd. (engiische Erwerber der Sanatugen Co), la, CKënies SlreeiT CKënÎM SireeiT London London W. C. C. LL Haupivertrelung-tgr Haupivertreiung-tgr Eielgien: Belgian: Maison uouis SanJers. lit rue de la Uiaaère. UrdsseL r—Sulllen Sie emige Senwierigketien emplinden aich'das ediie Geftasprin zu versctuilfen, so schicken Sie*bilte, den BetrsR Hirer Beslellung um Fr. 0.B5 IBr Spediliomskosten unmittelbar an den Vertreter in Belgien und die .Zustellung wird aolorl durch dnen Apotheker tarer Gegend eriolgen. Uneitigelllich. Leuie, welche iinentgeltlich ein sehr belehrendes 3Bfbleln ttocr aa» .Genasprin* zu erhalteo -wilnschen, kOtmen itb tmler BeliOgnng von 15 Ct tOr Versandkoslctu an den /crircter to Belgien, waodcn. Mil "L.W." 8.12.1920 Vers les années trente, la firme BAYER a fait connaître son produit au public luxembourgeois par des annonces publicitaires. En même temps, elle s'est défendue contre des imitations et elle s'est orientée contre son principal concurrent au Luxembourg, à savoir le produit ASPRO. A propos d'ASPRO, qui contient le même principe actif que l'ASPIRINE, retenons qu'ASPRO fiit fabriqué initialement par une firme australienne au nom de NICHOLAS (le 1er producteur d'ASPRO fut 66 George NICHOLAS & Co of Australia). Dès 1930. ASPRO mène une campagne publicitaire volumineuse au Luxembourg. BAYER riposte d'une façon plus modérée. Vont suivre quelques photocopies extraites du «L.W.» qui illustreront cette époque. Auf der Reise sind Sie EHcâHungsgefahren besonders ausgesei^if. Daher relsen Sie nie ohne A s p l r i n e - To b i e f t e n . ÀSPiRiN einzig m der Welf Variant «nSto n«r d]«Orl9la*}^ackong mh etem B*yarkr*uz Md dv BagtMMBtaMounaffca. Esistbraer, ©Ine Krankheit zu verbUten al8 ru heilen." Diese Wahrheit ist auch Dir bekannt. Wo h i a n , D u k e n n s t i n d e n moisten Pâlien den Beginn einer Erkaitung und auch die eraten Anzelchen von rheumatischen Scbmerzen. Handle danach und nimm frlihzeltlg Aspirine Tabietten, die Dalnen Korper im Abwehrkampf gegen eingedrungeno Krankheitserreger unterstUtzen. Darom sei Dir nochmala ein- dringlich gesagt: Erhi^f und leidif bekieîdef seljôn Sie sidi. Eine Erkalfung i$f oft die Folge. Nehmen Sie dann reditzeitig rechtzeitig Aspiriiae Ta b i e t t e n [ B AY E R l n e h m e n l Aspirine - Tabietten ÂSRIRIN einzig in der Wôlf Deiaii-verkautsprels: S.75 frs. VorlangenSlçnMrdloOrlgfnalpadtunçwiJdem Bayarkraux uad d«r Bo^emanMIioaiinarka* 67 M?3 m m m s ^ÉKi^ ^J.C V'.^'îp • ^' ' ,, L'.:*"»f«H:* " A S P R O » i s t m e h r a l s e i n H e i l m i t t e l , e s i s t e i n n a t i o i i a t e r W o h l t a t e r, wfllkommener Gast in jeder Familie, demi es bringt ileiliing, Hoffnting, M u t u n d Ve r t r a u e n . M a n m u s s s e i n e F â h i g k e i t , d e n S c l i m e r z I n 5 b i s l O Mlnuten zn lindern. seibst erproben um es zu glauben. •• ASPRO » bringt einèn sanften Schiaf statt Schiaflosigkeit — lindert den Rheumatismus in einer Nacht — hflit in 6 Minuten nervOse Schmerzen und Kopfweh auf. Jedermann kann « ASPRO » verwenden, die Kinder wie Ihre Eitern. Wenn Ihr euch nicht wohi fOhlt oder wirklich krank seid, so nehmet zwei Tablet- ten •• ASPRO n um das Uebel aufzuhalten. Es gibt entschcidende Grûnde, weshalb « ASPRO » in so vielcn Fâllen Anwendung (indet. ^mmm ïâjiUAiiJiMmmâ Tf V j Nous avons également parcouru les volumes du «Liixemburger Marienkalender» parus entre 1899 et 1940. A. Retenons que nous n'y avons pas trouvé d'article sur l'introduction de l'Aspirine au Luxembourg; par contre, à partir de 1930, le nom d'«Aspirin» intervient dans les pages sur la santé. Immer wieder kommen zaiilreiche Nach- ahmunqen von ASPIRIN in den Handel, die mit den e c h t e n A S P I R I N E - Ta b l e t f e n mitunfer nur die Tablelten- Form gemeinsam haben und oft unwirksam, ja sogar sdiadlich sind. Es ist daher eineNotwendigkeit,sich steis vor Augen zu halten, dah es nur ein echtes a T p i r i n gibt. Das unfehlbare Kennzelchen der echten ASPIRINE- Tabletten ist das eingesfem- suivants: «Bei Erkâltung: Warmer Lindentee mit einer Aspirintablette, Thermogenwatte.» (1930) «Der Verlauf der Grippe ist ja zur Genûge bekannt. Meist beginnt sie mit hohem Fieber, Kopfschmerzen und allgemeiner Mattigkeit. Gegen diese Allgemeinerscheinungen nimmt man bekanntlich Aspirintabletten, welche qelte Bayer-Kreuz auf jeder fabieite. Aufjerdem tragt die Verpackung glelchfalls das sich in diesen Fallen als ganz beson- bekannten Reglamentalions- Aspirin hat sich bei Schmerzen Bayer-Kreuz mit der Ihnen y^'-5~>vme''ke. ( B AY E Ainsi nous avons pu lire les passages ders wertvoll erwiesen haben.» (1934) verschiedenster Art, namentlich bei m ejnzigin D e t a i l - Ve r k a u t s p r e l s : 8 . 7 S f r s . Glieder- und Muskelschmerzen, Kopfund Zahnschmerzen, usw. ausgezeichnet bewâhrt.» (1936) «Die Hausapotheke soil folgende Dinge enthalten: unter anderen: Aspirin gegen Kopfweh und bei Erkâltung.» (1940) Dans les années trente, BAYER fait publier dans le «Luxemburger MarienkalendeD> des pages entières sur les effets bénéfiques de son produit. 69 En voici deux échantillons: Finalement, nous avons encore trouvé une publication analogue dans le «Luxemburger Marienkalender» de l'année 1951. 3. Publications «récentes» Le «Bulletin de la Société des Sciences médicales du Grand-Duché de Luxembourg» retient encore une fois notre attention. En 1965 cette société publie un article intitulé « VA S P I R I N E EST TOUJOURS DEBOUT» de Bernard de Reynal et François A s p i r i 2 Françon Travail du Centre de Recherches contre le Rhumatisme Aix-les-Bains Bull. Soc. Sci. Méd. Luxembg., I()2, 1965 En 1976 paraît un autre article fort inté ressant et soigneusement rédigé par le Dr. Raymond SCHAUS. Service de médecine interne. Clinique Ste. Thérè se, Luxembourg: «LES EFFETS INDESIRABLES DE UACIDE ACETYLSALICYLIQUE» En voici la table des matières: ^xèOwdakL ckà deden ^ alleScnmerzen Erkallungen Rheumafismus Neuralgie usw .* j »■ V4» A V* • «.C* • \ IM;» Li • h9 P**H*^U««hUWA»nb-H • Doses toxiques • Doses thérapeutiques interactions médicamenteuses Hémorragies Propriété ulcérogène Effet hypoglycémiant Influence sur l'excrétion de l'acide urique Effet allergisant 70 Complications obstétricales Effet hémolytique Effet antipyrétique • Conclusions Bull. Soc. Sci. Mcd. Luxembg.. IIS, 1976. 4. Epilogue La renommée de l'ASPIRINE n'est plus à faire. En 1998 BAYER a produit 12,7 milliards de comprimés d'Aspirine. La production mondiale d'acide acétylsa L'acide acétylsalicylique, avec les précautions d'usage, s'applique en trois doses différentes, à savoir: • en dose faible pour empêcher l'agrégation plaquettaire, • en dose moyenne pour réduire la fièvre, la douleur et les i n fl a m m a t i o n s . • en dose plus élevée pour traiter les affections rhumatismales. Des recherches très poussées sont en cours depuis des années en vue de la fabrication de médicaments salicylés plus perfectionnés et encore plus tolé- licylique s'élève à 50 000 t par an. rables par l'organisme. Au Luxembourg. l'Aspirine s'est soli dement implantée parmi les médica Nous terminons avec le logo que la firme BAYER a publié pour célébrer le ments les plus consommés. centenaire de son «ASPIRIN®». 71 5. Annexe Les différents emballages de rAspirine au cours d'un siècle Source: «Research» Das BAYER-Forschungsmagazin Ausgabe 6, November 1992 Die Entwicklung der A5p/nn-Verpackungen Deutschiand. 1899 Deutschiand. um 1919 > COMPRIMES • Ogr.5d^.i' Frankreich. um 1900 Belgien, um 1928 Niederlande. in den 30er Jahren M UttltTIM (V a< , Esaic^ Dcutschland, urn 19S0 Arabtscher Sprachraum. urn î96S Japan, urn 1930 Z O O r i g i o c M h M t r n t i i l i r. n — fiOiB® einustrt?"» iVt;w«:{ i-aTibHttsa tn etwuW Lev«rku*tn . - I O-UKBINtfnUStHlt AjinUMttUlOUM ' J> fi sogloie'i 5"" y/uMf rucA- Lev«rk Oeuuthland, ab 19M Oeutschland. heute Deutschland. um 19S0 if' Esiaia#^ ASPIRIN Dirckt • Deutschland, um 1950 frankrelch, um 1955 r ' , Oeutschland, heute 73 icht gesellschaft^fahi m m Der neue Standard in der Behandlung der Dranginkontinenz und der Mischform DrangStreBinkontinenz. Spasmo-lyt macht geselischaftsfôhig. hohe • iiberlegene Vertraglichkeit - 2 X I Dragée tagllch spasMo-lyt Spasmo-lyt®-DragéC5, Herstetler: MADAUS AG, Koln, BRD; Zusammensetzung: t Dragée enthàlc: Trospiumchlorid 20 mg: weitere Besundteile: Talkum. StearinpalmitinsàurG, Croscarmellose-Natrum. Calciumcarbonat (£ 170), Eisenoxid (E 172). Macrogol 8000, Carmellose-Natrium, UccosG, mikrokrist Cellulose, Titandioxid (El 71), hochdisperscs Siliciumdioxid.Weizenstarkc, Pol/vldon.Saccharose,natiirlicheWachsc.Anwendungsgebiete:Zur symptomatjschen Behandlung dor Hyperaktivicai des Detrusors (Uberfunktion des Detrusors), die sich klinisch in • haurigem Harndrang und gehauften Blasenentleerungen untcrt.igs (Pollakisurie). • gehauften Blasenentleerungen nachts (Nykturie), • zwanghaftem (imperatlvem) Harndrang • unfreiwilllgcm Harnabgang mit oder ohne Harndrang einhergehcnd (Dranginkontinenz). auBert Gogcninicigcn UbcrcmpIlindlichkcit gcgcnuberTrospiumchlorid Bzv-.gegcn die Hilfjstoffc.Mcchanischc Sionoscn dci Mjgcn-Dirm-Trjkios, Prosumdcnom mit fleschambildung bzw.andcre Steoosen der Urethra, paralynscher Ileus btw. Subiicus. Megacolon. Glaukom. lachykarde Herzrhjnhmusstorungen und Myasihcma gravis; Hcninsu'fizicnz. emgeschranVie Niercn- oder Leberlunktion. Hamwcgsinfckuoncn; Kinder und Jugendlichc unicr IS Jahren. da koine klimschcn ErTahrungcn vorlicgcn. Besondcre Vorjichi ise gcbotcn be. Prostaiahypcrplasie und Rcicbluensyndroni. wcnn der Restharn gcnng ist bzw wenn einc Ubcrvvachung des Rcstharns gewahrleistei ist (siehc besandereWjmhmwcue Jur sichcren Anwendung) Schwangcrschirt.Si.lpcnodc Aus uereaperimcntellcn Uoiorsuchungen lit bekannt. dafiTrospiumchlorid beschrinkt pljzentagangig m und in gcringen Mengen m die Muncrmilch ubergeht. Es wurdcn kcinc Hmweisc aul MiBbildungcn gefunden Da keinc Erfahrunjcn ubcr die Anwendung beim Mcnichen wahrend der Schwangcrschafiund Siilperrodc vorliegcn. solitc Trospiumchlond wahrend der Schwangcrschah nur unicr sircngcr indikauonsstellung angewendei wcrden. Wahrend der Stillpenodc m abjustillen Packungsgroflen 50 und lOODrag Abgabe Rp apothekcnpfiichug VertHeb fiir Luxemburg: INTEGRALS.A. hoyer-mnririu?. LUXMEDe l AI^CARE Lux Medical Care - Die Vorsorgeiuitiative der Association des médecins et médecins-dentistes du Grand-Duche de Luxembourg und Schweitzer Versicherungen S.à r.l. Line Kooperation von: a.mJm.d. ASSOCtATION DES MEDECINS ET MEDECINS-DENTISTES Schweitzer /klaklcr fir Venickcrungen uni Unaniiicmllcislungni Neupogeii fi l g r a s t i m H G-CSF For rapid recovery after optimal chemotherapy Island of Neutropenia Mkheie Angelo Pe?rone, Flrsl pubîiihed in ihe Usncei. Medicine and art section, vol 348. July 20 1996 Improving survival with innovative and intensified chemotherapy regimens is a key therapy objective for cancer patients.' Neupogen allows this challenge to be met by improving haematopoietic support.^ References 1. Crown J, Norton L Ann Oncol 1995; âlSuppI 4): S21-6. 2, BezwodaW,SeymoorL,Dan$eyRD.JCIinOncd 1995; 13: 2483-9, AM(XH L Revue de Livres Coq-à-l'Àne de Raymond Schaus Éditions SELF 1999, Luxembourg J'ai reçu avec grand plaisir, car envoyé par lui-même, le livre de mon ami Raymond Schaus, président d'honneur de la Société des Sciences Médicales, où sont réunies 30 causeries rota- riennes qu'il a délivré avec beaucoup d'esprit entre les années 1953 et 1999. Ce plaisir a été encore rehaussé par une dédicace très spirituelle et tout à fait à propos, à savoir: «Pour Henri Metz, ce livre qui l'aidera à meubler des loisirs qu'il n'a pas... en toute amitié, Raymond». Je m'en voudrais de ne pas vous livrer en entier l'avant-propos animé de cet esprit espiègle, mêlé d'un sens d'hu mour «pince-sans-rire» : «Sans doute par déformation profes sionnelle, j'ai succombé à la tentation de prolonger la vie des exercices en principe éphémères qu'on va (peutêtre...) lire; probablement aussi parce que bon nombre des mélodies qui ont mis ma vie en musique y sont présentes par l'une ou l'autre mesure. En naviguant sur la toile (en surfant sur le Web, comme on dit aussi dans la langue de Molière), j'ai appris que mon nom est également celui d'une variété de papillons noirs de Floride, menacée Alors, papillonnons! été 1999» Les membres de la Société des Sciences Médicales seront à la fois intéressés, instruits et amusés à lire à la page 110 le «Pot-Pourri pour la Commémoration du 12 5® Anniversaire du Bulletin de la Société des Sciences Médicales» pour se rendre à nouveau compte combien Raymond Schaus à bien mérité de notre société et de notre bulletin, et combien de chance nous avons de pouvoir bénéficier encore de sa longue expérience et de ses bons conseils. En plus du plaisir et de l'amusement que nous procure la lecture de ces causeries, nous pouvons admirer sa vaste culture, son style élégant, mais aussi l'esprit de carabin railleur, voire sarcastique à l'égard de nos contempo rains avec parfois un zeste de d'ironie pour le clan médical. Mais au-delà de l'analyse critique, les communications de Raymond Schaus témoignent d'un profond respect des opinions d'autrui et d'un humanisme animé de l'authentique esprit hippocratique. H. METZ, Luxembourg d'extinction*. * To help escape his natural enemies, the Schaus can do something few other butterflies are capable of doing: it can stop in mid-air and fly backwai■d... (National Wild Life. June/July 1997) Bull. Soc. Sci. Med. p 75-N» 1/2000 un monde meilleur, nous avons créé une société encore meilleure. ' ^ t \ C'est le début d'une ère nouvelle pour Pfizer et Warner-Lamberi. Nous ne formons plus, désormais, qu'une seule société, travaillant à redéfinir l'avenir de la médecine Nous sommes maintenant encore mieux armés pour guérir ces maladies qui affligent l'humanité cancer, maladie d'Alzheimer, diabète, affections cardiaques, arthrite ou HIV/SIOA Nous pouvons compter sur la collaboration de 12 000 chercheurs et experts de la santé, qui composent la plus grande équipe de recherche pharmaceutique du monde Rien que cette année, nous consacrerons près de 4,7 milliards de dollars US à la recherche ci au développement A cela s'ajoutent un groupe de produits de consommation de premier ordre, disposant de quelques-unes des marques les plus connues du monde, ainsi que le groupe vétérinaire le plus complet du monde La nouvelle société Pfizer a les ressources, les talents et la détermination qui lui pemiettront de contribuer davantage à la santé de l'être humain que l'a jamais fait n'importe quelle autie société pharmaceutique Une nouvelle société naît, et c'est le monde entier qui en récoltera les bénéfices Ufc is our life's w ork www.pfizercom L'ongle C Dumontier Monographie de la Société Française de Chirurgie de la Main (GEM), Nr 27, © Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS. 2000 (248 pages) Une trentaine de spécialistes ont permet un bilan plus complet dans les contribué à cet ouvrage, écrit sous la cas de tumeur et surtout de tumeur direction de C. Dumontier et qui glomique. s'adresse surtout aux chirurgiens. - Sciences fondamentales Un long chapitre traite des techniques chirurgicales, du simple au plus complexe. L'importance est mise sur une technique de biopsie chirurgicale - Diagnostic précise et peu létale, permettant de La publication se divise en huit parties: - Techniques chirurgicales - L'ongle congénital - Traumatologie - Lésions non traumatiques - Tumeurs - Cosmétologie et esthétique Au chapitre traitant de l'anatomie chirurgicale et microscopique ainsi que de la physiologie fait suite, un grand tableau résumant les éléments nosolo- giques des lésions élémentaires. Il permet de préciser l'origine des lésions dont la localisation est indispensable à la compréhension des mécanismes pathologiques et ceci permet de pré ciser l'endroit et la technique de la récolter un maximum de données diagnostiques, tout en réduisant au minimum le risque de dystrophie unguéale séquellaire. Les gestes de réparation et de re construction chirurgicale sont alors décrits et discutés. On détaillera la place des greffes, des lambeaux et plas ties locales et pédiculées ainsi que des reconstructions microchirurgicales libres. Les résultats sont directement liés à la précision d'exécution des tech niques d'exérèse et de reconstruction. Ce chapitre est complété par l'exposé des techniques de réparation après traumatisme. Un quart des trauma- tismes digitaux atteint l'appareil unguéal. Une prise en charge initiale biopsie. donne, de loin, les meilleurs résultats Le progrès en imagerie médicale fonctionnels et esthétiques. Chez permet actuellement un diagnostic préopératoire plus précis. Les radiogra phies standard et l'échographie gardent une grande importance, même si 1 ap port des antennes externes en IRM l'enfant, les lésions distales des doigts sont plus fréquentes. Ce sont surtout des cas d'écrasements du périonychium. L'analyse des lésions séquellaires du complexe unguéal a 7 7 Bull. Soc. Sci. Méd. p77-N° 1/2000 mis en cause ce type de traumatisme dans 80% des cas. L'exploration et la Les tumeurs malignes sont beaucoup plus rares que les tumeurs bénignes. Ce réparation du lit unguéal s'impose donc plutôt que de se remettre à un hypothétique remodelage lors de la sont surtout des mélanomes malins, des carcinomes épidermoïdes, alors croissance. Si l'ouvrage est essentiellement rédigé par des auteurs français ou européens, on y trouve un article sur les dystro que les carcinomes basocellulaires sont très rares. Toute lésion unguéale qui ne cicatrise pas nécessite une biopsie avec examen histologique, quelque soit l'âge. phies unguéales écrit par Glenn Shepard qui a une expérience unique en matière de greffe du lit de l'ongle. Ce livre constitue un ouvrage très Le traitement de l'ongle en griffe continue à donner des résultats L'iconographie en couleur impression ne tant par sa qualité que par son abon modestes malgré des techniques plus dance. complexes. Le meilleur traitement reste la prévention par des reconstruc tions initiales et des réimplantations distales chaque fois qu'elles sont possibles. Les indications de recons truction par microchirurgie se limitent à des patients jeunes, soucieux à la fois d'un résultat esthétique et fonctionnel, et chez qui la perte de substance osseu se dépasse 40% de la phalange distale avec une rétraction pulpaire très marquée. Le panaris est de loin la pathologie la plus fréquente atteignant le complexe unguéal. L'étendue de la résection et ses séquelles sont discutées. L'idéal est affaire d'expérience. La guérison est pratiquement systématique et l'exten sion locale après excision est excep tionnelle. Les kystes mucoïdes en regard des arti culations interphalangiennes distales sont bien connus pour leur haut taux de récidive après excision. Une double étiologie est proposée. Le meilleur résultat thérapeutique est obtenu par rexcision-greffe de peau. 78 complet pouvant servir de référence en matière de pathologie de l'ongle. La bibliographie suivant chaque chapitre est très exhaustive et interna tionale. N. CALTEUX, Luxembourg I Attraktive Konditionen, kompetente Beratung! » Ta^e^e/f/Konto ab EURO 5.000 & O » FestgeldKonto ab EURO 5.000 » WachstumsZer{\f\kat ab EURO 5.000 » Eurosparbiich » Aktienfonds Flexibiiitât u n s e r e s Bausparens Mit unserem neuen Bausparen haben Sic die Wahl: Gunstiges Baugeld oder hohe Rendite Mehr Geld oder schneller starten Hohe Guthabenzinsen oder niedrige Belastung Welcher Weg ins eigene Heim fur Sie der gùnstigste ist und wie Sie sich dabei staatliche Pramien sichern kônnen, sagen wir Ihnen am besten in einem persônlichen Gesprâch. 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