2000.1 - Société des Sciences Médicales

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2000.1 - Société des Sciences Médicales
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SOCIETE DES SCIENCES MEDICAEES
DU GRAND-DUCHE DE EUXEMBOURG
Eondé en 186-^
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Bulletin de là Société des Sciences Médicales
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Bulletin de la Société des Sciences Médicales:
A d m i n i s t r a t i o n : D r M . S c h r o e d e r. S e c r é t a i r e g é n é r a l .
72. rue de Schoenfels. L-8I5I Bridel. Tél. 33 96 08 - Fax 33 96 08
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Sommaire
15 ans de Sport pour cardiaques au Grand-Duché de Luxembourg:
bilan
et
perspectives
9
C. Delagardelle
Evolution du poids et de la composition corporelle
à moyen terme après une cure obésité pathologique selon la compliance
à
la
(ré)-éducation
17
M. Keipes et al.
Syndrome d'Apnée du Sommeil et Accidents de Circulation 31
M Schlesser et al.
Les ruptures du ligament croisé antérieur (LCA) pendant la croissance 39
R. Sell et al.
Vignette historique:
• Histoire de l'Aspirine au Grand-Duché de Luxembourg
G. Altzinger et al.
Coq-à l'Ane de Raymond Schaus
H. Metz
L'ongle de C. Dumontier
N. Calteux
1
15 Ans de sport pour cardiAques
AU GrAnd-Duché de Luxembourg:
bilAn et perspectives
Charles Delagardeiie
Service de Cardiologie. Centre Hospitalier de Luxembourg
I-
INTRODUCTION
Malgré que la cardiologie luxembour
geoise ait été fortement influencée par
Tccole française après la deuxième
guerre mondiale, le modèle allemand
de rééducation cardiaque ambulatoire
en phase chronique (phase de revalida
t i o n 1 1 1 s e l o n l a c l a s s i fi c a t i o n d e
rOrganisation Mondiale de la Santé) a
pu faire son chemin au Grand-Duché
de Luxembourg. (1.2) Six groupes de
sportifs cardiaques à Luxembourg-
L'amélioration du traitement a entraîné
une augmentation de la survie et de la
qualité de vie de nombreux patients
cardiaques (4). Ce sont justement les
progrès de la cardiologie qui sont à la
base de l'augmentation considérable de
l'âge moyen de notre population.
( Ta b . l ) .
Tflb. 1
Evolution de la morlalitc par cardiopathies ischémiques
par groupes d'âge, sexe masculin
au Grand-Duché de Luxembourg
Ville et 2 à Esch/Alzette ont été mis sur
pied. Tous ces groupes collaborent
étroitement dans une structure faîtière:
«Association Luxembourgeoise des
Groupes Sportifs pour Cardiaques»
(ALGSC) fondée en 1985 et ayant fêté
son quinzième anniversaire en 2000 (3)
Avant d'analyser les résultats de ces
groupes sportifs pour cardiaques, il
faut se rendre compte que nous vivons
à l'heure actuelle des changements
considérables dans le diagnostic et le
traitement des maladies cardiaques; en
particulier de la maladie coronarienne.
Celle-ci a été considérée, il y a 15 ans
encore, comme une maladie quasi-
endémique, presque invincible.
a a s i
Le nombre d'opérations cardiaques à
cœur ouvert a fortement augmenté
depuis 15 ans et depuis 1993 ces opéra
tions sont réalisées dans notre pays.
Depuis 3 ans on compte 200 opérations
en moyenne par an.
11 y a 12 ans les premières dilatations
ont été faites chez nous et depuis 3 ans
le nombre des dilatations a littérale
ment explosé. (Tab. 2).
9
Bull. Suc. .Sd. Mccl.
pO-N" 1/2000
Tab. 2
Aclivitcs du laboratoire d'hémodynamiiiue
du Centre Hospitalier de Luxembourg: 1987-1999
Watts et la V02 peak 22.9±4,6
ml/kg/min.
A peu près 50% des sportifs cardiaques
de r ALGSC sont passés par une
rééducation phase II, soit dans une
clinique étrangère spécialisée, soit
depuis quelques années en ambulatoire
à Luxembourg.
2- DÉVELOPPEMENT
DES ACTIVITÉS
DES
D'autre part de nouveaux médicaments
ont été introduits; les inhibiteurs de
l'enzyme de conversion, les bêtabloquants dont les indications ont été
modifiées, et également les hypolipémiants, surtout les statines. Ces médi
caments permettent à un certain
nombre de patients de pratiquer régu
lièrement du sport, ce qui autrement ne
serait pas possible (4).
De nouveaux traitements anti-aryth
GROUPES
SPORTIFS
De 1984 à 1990, on a d'abord organisé
l'activité de base, c'est-à-dire une
heure de sport hebdomadaire dirigée
par un moniteur qualifié, sous la
surveillance d'un médecin assisté
d'une infirmière. Pendant cette pério
de, on a également introduit des
séances de natation, cyclisme, footing
et passagèrement jogging.
De 1990 à 1995, on a ajouté à ces acti
vités de base d'autres séances comme
miques, en premier lieu les défibrillateurs internes, permettront de pratiquer
du sport également à des patients où
la relaxation, des cours diététiques et
des cycles de conférence réguliers. Ces
jusqu'à présent le sport était formelle
la tendance à la mode pendant à cette
ment contre-indiqué (3).
II faut toutefois souligner que la gran
de majorité des sportifs cardiaques
présentent une bonne fonction ventriculaire, une capacité de travail cycloergométrique correcte et une consom
mation d'oxygène dans les limites infé
activités étaient fortement inspirées par
époque: le changement radical du style
de vie (5).
Depuis 1995, il n'y a plus eu de chan
gement majeur. En effet la charge de
travail causée par un nombre de plus en
plus grand de sportifs cardiaques et
d'activités à organiser par un groupe
rieures de la normale à l'admission aux
fonctionnant toujours au bénévolat
groupes sportifs. Pour le groupe de
patients ( n= 116) qui ont participé régu
malgré l'apport financier substantiel
du Ministre de la Santé, a été tellement
lièrement pendant la période de 19921999, la fraction d'éjection moyenne
s'élevait à 53±9,1%, la capacité de
travail cyclo-ergoinétrique 139±35
grande que les organisateurs n'ont plus
10
guère eu de temps pour d'autres initia
tives. Seuls quelques changements
ponctuels sont à noter, tels l'introduc-
tion d'un entraînement systématique
de la force musculaire et un élargisse
ment des activités de footing et de
cyclisme.
pendant 2.7 années. 32 des patients
(4%) ont pratiqué pendant plus de 10
ans et 82 (20%) plus de 5 ans.
Depuis 1995, les responsables du sport
pour cardiaques se sont cependant diri
gés davantage vers les patients avec
Dès 1993, nous avions publié les résul
tats des neuf premières années d'activi
tés du sport pour cardiaques à Luxem
bourg (7). Dans cette étude rétrospecti
une insuffisance cardiaque avancée.
ve nous avions confirmé les résultats
Pour ces patients qui pour des raisons
de sécurité ne peuvent pas être admis
dans les groupes sportifs ambulatoires
actuels, des activités sportives adaptées
de nombreuses autres études (8). On
et surveillées étroitement dans un envi
subissent souvent un choc psycholo
ronnement clinique peuvent induire
gique lors de la première manifestation
une amélioration considérable de la
observe en premier une amélioration
de la confiance personnelle et du bienêtre subjectif chez ces patients qui
de la maladie cardiaque. En plus on a
qualité de vie souvent très diminuée. Il
faut dire que ces activités concernant
les patients en insuffisance cardiaque
avancée n'ont qu'un rapport indirect
trouvé une amélioration des différentes
formes de sollicitations motrices, de
avec l'ALGSC mais ce sont justement
Toutes ces améliorations, à la fois sur le
d'anciens membres actifs de l'AGSC
qui, par leur demande et également leur
motivation à faire du sport, ont généré
cette nouvelle activité de rééducation
(6).
l'endurance mais également de la coor
dination, de la flexibilité et de la force.
plan psychique et physique, apportent
une importante augmentation de la
qualité de vie.
Tab. 3
Age moyen des sportifs cardiaques
3 - A N A LY S E D E S R E S U LTAT S
APRES 15 ANS D'ACTIVITÉ
Les résultats seront présentés en deux
parties: pour commencer les résultats
positifs, puis les résultats négatifs.
Aspects positifs:
- De 1984 à 2000, on a compté à peu
près 650 patients dans les groupes
sportifs pour cardiaques: 500 à
Luxembourg-Ville et, depuis 1991,
150 à Esch/Alzette.
- Les hommes ont pratiqué en moyen
ne pendant 4.1 années, les femmes
année
- Pendant les 15 ans d'activités de
l'ALGSC l'âge moyen des sportifs
cardiaques pratiquant de façon régu
lière, a augmenté constamment: de
54 ans en 1986 à 60 ans en 1999
(Tab. 3). Pendant cette période les
groupes de patients plus âgés (entre
60 à 80 ans) sont de même en
progression constante (Tab. 4). Voilà
pourquoi un certain nombre d'exer
cices ont été introduits pour contre
carrer la diminution des capacités
physiques dues à l'âge, surtout sur
le plan de la force et de la coordina
tion musculaire (8). Un tel entraîne
ment adapté apporte des effets posi
tifs également dans la prévention de
Tostéoporose et d'autres maladies
ostéo-articulaires.
Ta b . 4
Répartitions des groupes d'âge
Aspects négatifs:
- Alors qu'il y avait eu plusieurs
rapports très spectaculaires concer
nant les effets positifs d'un change
ment radical de style de vie. on n'a
pas su obtenir des améliorations
spectaculaires dans ce domaine (5).
Certains facteurs de risque, dont
surtout la surcharge pondérale, n'ont
pas pu être améliorés cl l'améliora
tion du métabolisme lipidique est en
premier lieu l'effet d'un meilleur
traitement médicamenteux.
- 11 faut certainement dire que l'inten
W
91
■
93
...-39
93
■4 0 - 1 9
94
50-59
95
■
9
60-69
6
9
■3 0 - .
La participation régulière au groupe
sportif pour cardiaques semble
influencer favorablement certains
facteurs de risque dont, en premier
lieu, le tabagisme. Cependant il est
difficile de dire si cet effet positif est
causé par le sport ou l'effet de grou
pe. ou bien si les sportifs cardiaques
sont simplement des patients très
motivés.
Comme les groupes sportifs pour
cardiaques fonctionnent selon le
sité et la fréquence hebdomadaire
des activités sportives (minimum 1.
maximum 3 heures organisées par
semaine) ne suffisent pas à augmen
ter la dépense calorique de façon
significative au point d'induire une
amélioration de la survie des
patients telle qu'elle a été décrite
dans la prévention primaire (10). Il
faut souligner que l'amélioration
mesurable de la survie des sportifs
cardiaques n'est pas causée par des
activités sportives mais par un
meilleur traitement chirurgical,
intervenîionnel et médicamenteux.
(4,11,12).
- Malgré le nombre élevé (650) de
patients cardiaques dirigés vers les
à s'investir personnellement dans
leurs activités, il y a également un
groupes sportifs depuis 1984 au
Grand-Duché de Luxembourg, le
nombre de sportifs pratiquant de
phénomène très positif de solidarité
de groupe et même de vrais liens
d'amitié aidant à mieux supporter
une maladie chronique.
patients qui pratiquent le sport
pendant une période plus longue
bénévolat, obligeant les participants
façon régulière est assez réduit. En
moyenne, il n'y a que 30% des
malgré une infrastructure facilitant
une activité ininterrompue, à ren
contre du modèle allemand où les
12
caisses de maladie ne remboursent
1999, 500 dilatations ont été réali
en moyenne les activités sportives
sées au Grand-Duché contre 200
que pendant deux ans. Les causes de
ce phénomène de «drop-out» sont
multiples, non seulement à voir dans
opérations de pontage. En compa
rant le nombre de sportifs
cardiaques pendant deux périodes,
le contexte de maladies extra-
de 1985 à 1992 et de 1993 à 1999. on
cardiaques, surtout orthopédiques,
constate que le nombre de patients
mais elles sont dues surtout à une
opérés est devenu le sous-groupe
dominant (54% maintenant, vis-àvis de 25% de patients dilatés et
seulement 20 % de patients qui n'ont
diminution de la motivation. Peut-
être que la concurrence par d'autres
institutions dans le domaine de la
rééducation, organisées de façon
plus professionnelle et plus luxueu
se commence à jouer.
- Un autre aspect négatif est le problè
me du «drop-in»: certains groupes
de patients ne sont pas bien repré
sentés parmi les sportifs cardiaques.
Les femmes qui ne font que 12% de
tous nos sportifs cardiaques Le
groupe de sportifs cardiaques de
subi qu'un traitement médical). Ce
dernier groupe était encore le groupe
prépondérant Jusqu'en 1992. Cette
répartition des patients rellète bien
révolution de la cardiologie pendant
les 15 dernières années.
- Le traitement par dilatation est
souvent un traitement très rapide où
souvent les patients sont nettement
moins touchés par les symptômes
nationalité étrangère, en premier
graves de la maladie coronarienne.
lieu des patients portugais, ne
correspond pas du tout au nombre de
Dans certains cas il se peut qu'un
patients traités.
Tab. 5
Comparaison entre types de traitement:
1985-1992 et 1995-1999
n=S6 n=ll4
patient éprouve des douleurs angineuses et il est transféré dans les
meilleurs délais dans le laboratoire
de coronarographie où il est dilaté et
stenté. Le lendemain il rentre à la
maison et son contact avec la mala
die coronarienne n'aura duré que
deux Jours. Bien sûr. ces patients
sont moins sensibilisés que les
patients qui ont dû subir une opéra
tion à cœur ouvert avec une période
pré- et postopératoire dans un état
général diminué où ces patients ont
- Depuis le début de nos activités, le
pu éprouver les bienfaits de la
physiothérapie, sans oublier le
contact personnel avec tes kiné
dilatation coronarienne a constam
sithérapeutes. Voilà pourquoi les
opérés cardiaques deviennent
souvent des sportifs cardiaques assi
ment augmenté. C'est ainsi qu en
dus (Tab. 5).
nombre des patients qui ont subi une
13
- Malgré plusieurs tentatives on n'a
ciblés à l'avenir. Cependant sur le plan
toujours pas réussi à mettre sur pied
pratique un nombre considérable de
un groupe sportif pour cardiaques
dans le nord du pays. Ainsi 30% de
la population totale du Grand-Duché
sont mis à l'écart du sport pour
cardiaques pour des raisons géogra
phiques de distance.
4- PERSPECTIVES
Pendant les dernières années les
connaissances théoriques concernant
les effets positifs du sport au niveau
biologique moléculaire à la fois pour le
sport en général et pour le sport en
prévention cardiaque secondaire ont
sensiblement augmenté (13, 14). On
peut comparer les bienfaits du sport à
l'effet combiné de plusieurs médica
ments efficaces, sans leurs effets
secondaires et, de surcroît, le sport
s'avère très bon marché (13).
Le mouvement sportif pour cardiaques
devra devenir le forum luxembourgeois
où les nouvelles publications dans ce
domaine en pleine évolution pourront
être présentées au grand public dans le
cadre des conférences organisées régu
mesures seront nécessaires pour réussir
ce projet ambitieux.
1- Tout d'abord l'organisation pratique
devra devenir plus professionnelle.
En effet, le simple bénévolat ne
suffit plus à organiser les nom
breuses activités. A part un nombre
de plus en plus grand de moniteurs
qualifiés, il faudra également des
médecins et des infirmières intéres
sés. Dorénavant des analyses coût/
profit du mouvement sportif car
diaque devront être réalisées.
Comme dans les autres domaines de
prestation de santé, un contrôle de
qualité devra être introduit. La
formation continue des moniteurs,
médecins et infirmières devra être
organisée.
2- Une orientation s'impose envers des
groupes de patients de plus en plus
âgés. On peut estimer qu'à partir de
2005 les groupes de patients âgés
entre 70 et 80 ans seront les groupes
les plus nombreux parmi les sportifs
cardiaques. Les activités sportives
devront être adaptées en insistant sur
lièrement. Un tel forum est d'autant
un entraînement spécifique. De
plus important dans un pays qui ne
nouvelles méthodes d'entraînement
dispose ni de faculté de médecine, ni de
par exercices d'équilibre semblent
faculté de sciences de sport. Vu l'ex
plosion d'institutions diverses offrant
le sport au grand public dans un but
exclusivement lucratif, un forum scien
tifique et indépendant sera très impor
très prometteuses (15).
3-Une meilleure intégration des
patients angioplastiés doit être
réalisée. Ceux-ci ont certainement la
tant à l'avenir.
même «vocation sportive» que les
autres patients (par exemple les
Même si le but principal du mouve
ment sportif cardiaque ambulatoire
opérés cardiaques). Dorénavant les
cardiologues devront sensibiliser
restera l'augmentation de la qualité de
vie d'autres objectifs pourront être
14
également les patients angioplastiés
au sport, car souvent ce sont des
patients jeunes et la prévention
secondaire par le sport pour
cardiaques pourra contribuer à dimi
nuer les énormes frais engendrés par
les méthodes interventionelles de
traitement.
4- Il s'avère qu'un traitement par
entraînement approprié sous sur
veillance médicale étroite pourra
être très utile pour un certain nombre
de patients insuffisants cardiaques
qui à l'heure actuelle restent exclus
du sport pour cardiaques. Un tel
entraînement peut donner lieu à des
améliorations spectaculaires, égale
des résultats étonnants et également
faire changer le point de vue des
assureurs.
Les années des pionniers sont passées.
Aujourd'hui il n'y a plus de doute que
le sport pour cardiaques est utile, mais
un certain nombre de défis existent
pour les organisateurs du sport pour
cardiaques. A eux de les relever et de
donner des réponses valables au cours
des années à venir.
ment au niveau musculaire, car la
force musculaire est souvent très
diminuée dans l'insuffisance car
diaque avancée (6). Vu le nombre
croissant de ce groupe de patients on
pourra essayer de créer de vrais
groupes sportifs pour insuffisants
cardiaques. Pour la création de tels
groupes, il faudra quitter les
chemins battus et les installer dans
un milieu hospitalier où les patients
pourront avoir une surveillance
médicalisée. Ils pourront néanmoins
profiter de l'effet positif de groupe
et réaliser un entraînement régulier à
des frais réduits. Il faudra négocier
pour ces patients une prise en charge
par les caisses de maladie. Comparé
à toutes les autres méthodes de trai
tement, le sport constitue l'alterna
tive de loin la moins onéreuse et il
faudra absolument que l'union des
caisses de maladie commence à s'y
intéresser. Une analyse des activités
de sport pour cardiaques et une
comparaison avec d'autres mét
hodes de traitement pourront donner
15
REFERENCES
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Herzgruppentherapie:
eine Standortbestimmung
Herz; 24: 242-249,1999
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EVOLUTION» Ed.: Association
Luxembourgeoise des groupes
sportifs pour cardiaques 1995
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Luxembourgeoise des groupes
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4) Braunwald E. Shattuck lectureCardiovascular medicine at the
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training : effects on strength and
pour cardiaques à Luxembourg
muscular balance. Poster session
Bull Soc Sci Méd; 2; 11-15, 1993
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La conception de la maison
l'hygiène. Des thérapeutes
spécialement formés donnent
de soins garantit un maximum
un sens au temps par des
activités intelligentes.
d'intimité. Les chambres ont
toutes leur propre salle
de bains et peuvent être
L'emplacement au Kirchberg,
aménagées avec le mobilier
personnel du pensionnaire.
Les repas ne sont pas servis
a été choisi pour permettre
des visites fréquentes aux
membres de la famille.
dans des réfectoires, mais
dans des salles à manger
en cercle restreint.
Fondation Elysis
Evolution du poids et de là composition corporelle
à moyen terme après une cure pour obésité pathologique
selon la compliance a la (ré)-éducation
M. Keipes M. Fuente Martinez L. Nicolay V. Kuffer 2>;
L. Mersch Klees Dr. M. Jacqué
Résumé
Abstract
L'obésité avec ses complications est une
des pathologies les plus «coûteuses».
Les régimes seuls conduisent rarement
Obesity, and its associated complica
tions, is one of the most costly diseases
in modern civilisations. Dieting alone
à un résultat favorable à moyen terme.
rarely gives good long-term results.
La combinaison d'une rééducation
The effect of the combination of nutri
alimentaire à une activité physique
modérée a été évaluée du point de vue
tional education and moderately inten
sive physical exercise on the evolution
of weight and Body composition has
been analysed by bio-impedancemetry
over a one-year period. Patients could
be divided into four groups: patients
poids et composition corporelle par
bio-impédancemétrie sur une année.
Les quatre groupes: perdus de vue, ni
régime ni sport, régime seul et régime
+ sport donnent les résultats suivant:
lost after the 3-week nutritional course,
inconnue, moins 5% par rapport au
patients neither dieting nor exercising,
poids initial (et presque 10% par
rapport au poids maximal défini par
l'interrogatoire), moins 10% pour le 3"^
patients dieting and patients both
dieting and exercising. The results for
the four groups were the following:
groupe et presque moins 15% pour le
undeterminably, 5% loss compared
to initial weight (and nearly 10%
compared to reported maximum
4e. La composition corporelle montre
une relative augmentation de la masse
musculaire qui est probablement
weight), 10% loss and 15% loss over
responsable d'un maintien du niveau
one year. In the last group. Body
de métabolisme de base ce qui évite
composition showed a relative increase
in muscle mass, which explains the
lack of a drop in basal metabolic rates
seen in the diet-alone group. This
maintained metabolic rate probably
pour une part les phénomènes «Yo-Yo»
observés avec les programmes de
régime seul. Ces résultats sont compa
rables à des études cognitivo-compor-
I ) Endocrinologue, 98 av. Victor Hugo. L-1750 Luxembourg-Limpcrtsberg
(Email: mkeipes(« pt.lu)
2) Diététicienne. Le Domaine Thermal de Mondorf-les-Bains
3) Interniste. Le Domaine Thermal de Mondorf-les-Bains
4) Diététicienne; 29 am Pesch; L-8067 Bertrange
17
bull. Soc. Sci. Mctl.
P 17 N" 1/2000
tementales d'autres équipes et à des prevented patients from weight cycling
études pharmacologiques (Orlistat, (yo-yo phenomenon). This result can
sibutramine). be compared to other life-style chang
ing studies or pharmacological treat
ments (Orlistat, sibutramine) of obesi
ty, which resulted in an approx. 10%
weight reduction.
Mots
clefs
:
Key
words:
Obésité, traitement, cognitivo-compor- Obesity, life style changes, imtemental, impédancemétrie, étude pedancemetry, non-randomised retro-
o u v e r t e r e t r o s p e c t i v e . s p e c t i v s t u d y, r e v i e w.
Introduction
But de l'étude.
L'obésité avec ses complications vient
Le but principal de cette étude rétros
en 5^ position mondiale des patholo
gies les plus «coûteuses» [15]. La cure
obésité pathologique, débutée en 95 au
pective est d'estimer à moyen terme
l'évolution des différents comparti
Domaine thermal de Mondorf, vise une
rééducation alimentaire à long terme
associée à l'initiation d'une activité
tion entre l'évolution de ces comparti
aérobic douce, un changement du
ainsi que le bilan pondéral un an après
mode de vie avec des habitudes alimen
la cure [2].
taires au long cours (définitif de préfé
rence!).
La bioimpédancemétrie est utilisée
pour estimer la composition corporelle
et ainsi juger de la nature de la perte ou
du gain de poids. Les variations de la
composition corporelle (masse maigre,
masse grasse) seront différentes selon
le type ou la durée de l'activité
physique, la compliance au régime lors
de la cure et surtout le comportement
après le retour à domicile. Selon les
dernières études publiées, seule une
ments [1]. On cherchera une corréla
ments et la compliance à la nouvelle
hygiène de vie apprise lors de la cure
Ainsi on espère prouver que la combi
naison entre une alimentation correcte
et la pratique d'une activité physique
régulière permet d'obtenir de meilleurs
résultats à long terme que la seule
pratique d'un sport ou le seul suivi du
régime.
Matériel et méthodes.
Caractéristiques des patients.
Notre étude porte sur 52 patients ayant
association de meilleures habitudes
effectué la cure en 1998 (année de
alimentaires et d'une activité physique
début de l'utilisation de l'impédance
métrie dans la cure obésité patholo
gique à Mondorf-les-Bains). Le pour-
modérée peut espérer obtenir des résul
tats au long cours [20-23].
18
centage des «perdus de vue» est de
40% au cours de l'année de suivie. Les
données de base (1^"'^'^ consultation et
cure) sont retirées de la base de
données
servant
à
fournir
les
graphiques et statistiques discutés ciaprès.
corps à un courant électrique (appareil
à multifréquences avec un spectre de
fréquences de 5 kHz à 500 kHz per
mettant d'utiliser 100 fréquences diffé
rentes) [3-7;10; 12; 16-19].
Cette résistance est proportionnelle à la
masse musculaire (masse maigre à fort
contenu en eau et faible résistance), à la
Ta b l . : n . : l
total
hommes
femmes
Nombre
52 curistes
22 (42 %)
30 (58 %)
masse grasse (faible contenu en eau et
50 ans
50 ans
50 ans
donc à forte résistance), à la taille, à
Age
moyen
(27-70)
Ta i l l e
170 cm
178 cm
164 cm
(145-192)
(166-192)
(145-180)
moyenne
l'âge,...
L'appareil nous fournit des renseigne
Le tableau n. 2 précise les différentes
pathologies associées.
Nombre
%
Hypertension artérielle
13
25
Insuffisance cardiaque
Infarctus du myocarde
4
8
2
4
19
37
8
15
4
5
8
10
17
33
I I
21
Ta b l . : n . : 2
Tr o u b l e s c a r d i o v a s c u l a i r e s :
To t a l
Troubles du métabolisme lipidique:
Hypercholcstcroicmie pure
Hypcrtriglyccridcmie
Hypcrlipcmie mixte
To t a l
Troubles du métabolisme glucidique:
Diabète de type 2
intolérance glucidique
9
17
38
12
23
Hypcruricémie
6
II
Hypothyroïdie
8
15
Syndrome d'apnées du sommeil
4
8
Syndrome X
Troubles mécaniques:
Arthrose (colonne vertébrale)
Gonarthrose
Coxarthrose
To t a l
Sans pathologie en dehors du surpoids
intracellulaire et le rapport eau extra
cellulaire / eau corporelle totale, la
masse maigre et par calcul la masse
grasse correspondante.
Un questionnaire a permis de distin
guer après un an entre les patients prati
quant encore les habitudes alimentaires
et/ou l'activité physique apprise en
période de cure.
20
To t a l
ments sur l'eau totale, l'eau extra- et
16
4
31
8
1
2
21
4!
3
6
Seulement 6% des patients ne présen
tent aucune des pathologies associées à
leur surpoids.
Réponses aux questionnaires
Il a été possible de classer les curistes
en 4 catégories:
1 ) curistes ayant poursuivi le
régime et la pratique régulière
d'une activité physique 40%
2) curistes ayant abandonné
le régime et le sport 29%
3) curistes qui poursuivent
uniquement le régime 27%
4) curistes pratiquant seulement
Matériel.
une activité physique 4%
L'appareil d'impédancemétrie utilisé
(Bodystat Multiscan 5000) mesure à
Ce dernier groupe représente un échan
tillon trop faible pour être analysé
l'aide de 4 électrodes la résistance du
statistiquement.
19
Répartition des compartiments
corporels chez Tindividu sain.
Dans l'organisme on peut considérer
que la masse cellulaire totale est divi
sée en deux constituants [3-7; 10; 12;
16-19];
- la graisse corporelle, localisée prin
cipalement dans les compartiments
sous cutanés (80%) et interne ou
viscérale (20%). Sa répartition est
sous contrôles hormonal et géné
tique et liée aux intestat [11].
- la masse maigre, constituée par les
organes (cerveau, cœur, foie, reins,
au fait que le surpoids est composé
généralement d' environ 75% de tissu
adipeux mais aussi de 25% de tissu
maigre [8].
Résultats:
Evolution du Poids
1. Evolution du poids des curistes
Cette évolution (graphique n: 1 ) est
présentée sous forme de pourcentage
par rapport au poids mesuré lors de la
première consultation. Ainsi le poids
maximal (mesuré sur une balance non
contrôlable) est supérieur à ces 100%
sang. Sa répartition est liée au degré
de la 1 ère consultation. Ensuite le poids
est à la baisse en moyenne en phase
d'activité physique.
pré-cure (environ 2-4 mois entre
intestins,...), les muscles, les os et le
Il existe une relation stable entre les
différents compartiments qui compo
sent l'organisme. L'âge et la maladie
modifient ces relations quantitatives
[3-5; 13].
En fonction de l'âge, la masse grasse
tend à augmenter d'environ 3,6 % par
an à partir de 20 ans [4].
consultation et cure: -5.2kg; régime
expliqué après 1ère consultation et
débuté en ambulatoire par le patient).
Ceci constitue une démonstration de la
motivation des curistes à commencer la
c u r e .
Les pertes de poids les plus impor
tantes se produisent au début
semaine, perte en eau et/ou glycogè-
Les femmes ont naturellement plus de
masse grasse que les hommes. On
constate qu'environ 25% de leur poids
est constitué de tissu adipeux contre
env. 12% chez l'homme [3].
ne?) et à la fin de la cure (3'-" semaine).
La dépense de repos (métabolisme de
motivation?.
base; MB) est surtout tributaire de la
quantité totale de masse maigre.
Des études ont montré que le MB des
sujets obèses est supérieur à celui des
individus en équilibre de poids mais
ceci de façon non linéaire (MB d'un
patient de 200 kg n'est pas le double
d'un patient de 100kg) (24). Ceci est dû
2 0
Un mois après la fin de la cure (1 M) la
perte de poids se fait plus lentement,
puis le poids a tendance à augmenter
après 6 mois (6IVI); diminution de la
Graphique n'3,
Evolution de la perle de poids en fonction du sexe.
Graphique n'l.
Kvulution de la perte de poids dans le temps.
To t a l
lies
curiste
20 pjiicnls SUISI
t S: w
t.
a.
S
C
vN
.s
"V
<■
Te m p s
Te m p s
Pour avoir une idée du poids absolu et
de révolution des curistes en terme de
En période post-cure, nous ne contrô
lons plus la compliance du patient
des curistes des années "'97 et ceux de
quant à l'alimentation et au sport. Pour
atteindre le môme résultat pour les 2
sexes, les femmes ont dû être plus
'*98) nous montre en outre qu'il y a peu
strictes, car leur métabolisme de base
poids, le graphique n:2 {qui fait la
comparaison entre révolution du poids
de différences entre les différents
«millésimes».
étant plus faible une perte de poids
similaire nécessite un effort plus
important (cf. ci-dessous; métabolisme
de base en fonction du sexe).
Graphique n°2.
Evolution du poids:coniparaison des curistes de 1997 et 1998.
Mc i-j'i? ;
MC*
IM'IS
3. Evolution du métabolisme
I
de base
Le métabolisme de base a été calculé
sur l'évaluation de la masse maigre et
masse grasse par impédancemétrie
tF-
Te m p s
avec la formule suivante :
[V1B= 174+23.2xFFM(kg)-r8.7xBF/kg)
2. Evolution du poids en fonction
Le graphique n: 4 montre l'évolution
ment plus élevé que celui des femmes
de la moyenne du MB au fil du temps.
On constate qu'il n'y a que très peu de
réduction du MB en fonction du temps
(taille supérieure en moyenne), mais
l'évolution du poids en pourcentage du
[8]. Ceci se voit également sur le
graphique n: 5 de l'évolution du MB en
du sexe.
Le poids des hommes est significative-
poids de la L''"'-'consultation des curistes
reste indépendante du sexe (graphique
n:3).
fonction du sexe, bien que le niveau
initiale et l'évolution ultérieure des
hommes soit supérieurs aux femmes en
moyenne (taille supérieure, plus de
masse maigre.).
21
Graphique
n®4.
Graphique
n'7.
Evolution du MB des curistes. Evolution du .NJB selon l'âge.
Le poids maximum est plus élevé chez
les jeunes curistes pour des BMl iden
Graphique n*9.
Evolution du MB en fonction du sexe.
tiques à ceux des curistes plus âgés (les
jeunes ont tendance à être plus grands).
1
27-36 ans
* — » - — ■ —
P max
BMl
Temps
131 kg
-"îS-TOaiis
1)9 ku
44
44
En période pré-cure, la perte de poids
est la même pour les deux groupes. La
perte de poids est donc indépendante
de l'âge.
4. Evolution du poids et du MB
en fonction de Page.
En post-cure, la perte de poids est un
Nous avons également étudié l'évolu
tion du poids en fonction de deux caté
gories d'âge c. à d. le quart le plus
jeune (27-36 ans) versus le quart le plus
âgé (58-70 ans).
Graphique n'ti.
Evolution de la perle de poids en fonction de l'âge.
peu plus importante chez les jeunes,
mais elle est plus fluctuante. Une
évolution du poids plus progressive
chez les sujets plus âgés peut être une
conséquence des habitudes alimen
taires déjà plus fixées (figées). Les
jeunes sont plus influencés par le ryth
me de la vie active (stress, horaires de
travail...).
-I- 110
L'évolution du MB est parallèle (entre
les plus jeunes et les plus âgés, ainsi
qu'entre hommes et femmes) bien qu'à
des niveaux différents.
Temps
22
Les R semblent maintenir un certain
5. Evolution du poids
en fonction de la pratique
d'une activité physique et du
suivi du régime alimentaire.
Pendant la cure, la perte de poids est la
même pour les trois groupes étudiés.
Ceci est logique puisque le programme
nouvel équilibre mais sans pouvoir
s'améliorer au-delà des 10% de perte
de poids [14]. Seul les S+R continuent
de perdre régulièrement (graphique n:
8)
^
Ces résultats confirment ce qui a été
suivi au cours de la cure est le même
mentionné dans la littérature, que
pour les trois groupes. Les tendances
restent les mêmes jusqu'à 1 mois après
la fin de la cure. Après, les tendances
diffèrent selon les pratiques des indivi
même si le régime hypocalorique
dus.
permet de perdre du poids à court
terme, de meilleurs résultats à plus
long terme s'obtiennent en associant
une activité physique d'intensité modé
rée. de niveau aérobie, mais régulière
[9].
Graphique n*8.
Evolution de la perte de poids selon compliance
au régime et/ou activité physique.
Te m p s
Le poids du groupe SRO (sport 0, régi
me G) augmente de façon progressive
pour approcher après 12 mois le poids
Temps
Evolution de la composition
corporelle
du premier jour de cure (mais qui
F F M :
représente quand même une perte de
Fat Free Mass = masse maigre
5% par rapport au poids de L""*-' consul
tation et de presque 10% par rapport au
BF:
poids maximal).
Le groupe S+R (sport+rég.) comme le
groupe R (rég.) perdent du poids
jusqu'à 9 mois après la cure. La perte
Body Fat = niasse grasse
T B W ;
Total Body Water = eau corporelle
totale
de poids est nettement plus importante
chez les candidats qui ont associé le
régime alimentaire à la pratique régu
lière d'une activité physique.
23
1. Evolution de la composition
corporelle moyenne des curistes.
Malgré ces difficultés physiologiques
Nous constatons une augmentation
moyenne de 0,8% de FFM, une perte
équivalente du BF et une diminution du
TBW de 0,8% qui se développent
personnes âgées. Par le fait de subdivi
parallèlement avec la perte de poids
pendant les trois semaines de cure
(p-value(0,05}.
En ce qui concerne la période post
cure. le graphe montre une augmenta
tion moyenne de la FFM de 1.6% et une
diminution du BF (de 1,6%) et du TBW
(de 0,4%) depuis la fin de la cure et
jusqu'au mois après celle-ci
(p-value(0,05).
2. Evolution de la composition
corporelle en fonction de l'âge.
L'impédancemétrie nous a permis de
constater que le poids plus important
des jeunes curistes traduit une propor
tion plus importante de FFM par
rapport aux sujets plus âgés. La FFM a
tendance à diminuer avec l'âge à cause
du processus de vieillissement, alors
que le BF augmente.
nous avons vu augmenter la FFM des
sion en sous groupes, le nombre de
patients ayant terminé une année
complète est réduit à un niveau ne
permettant pas de statistiques fiables.
La pratique d'une activité physique
peut stimuler le développement de
FFM chez les sujets âgés mais à un
moindre degré.
Le fait que les formules utilisées dans
le cadre de Timpédancemétrie sont
adaptées à la pathologie de surcharge
pondérale, fait que Pâge des individus
n'est qu'un élément qui contribue aux
résultats. Les changements dans l'anatomie et la physiologie humaine dus à
l'âge peuvent altérer l'appréciation de
la composition corporelle par bioimpédancemétrie. Il existe des formules
spéciales pour la gériatrie, mais elles ne
tiennent pas compte du facteur de la
surcharge. La perte d'élasticité de la
peau, l'altération dans l'état d'hydrata
tion et dans le contenu minéral des os
ainsi que le relâchement de la muscula
ture abdominale peuvent conduire à
des erreurs dans les mesures d'impé-
Graphique n'iO.
Evolution de la FFM en fonclion de l'âge.
dancemétrie chez les personnes âgées.
3. Evolution de la composition
corporelle en fonction du sexe.
L'impédancemétrie confirme que la
Temps
proportion de FFM est supérieure chez
les hommes et que l'évolution des
compartiments corporels est la même
pour les deux sexes.
Ainsi les deux sexes gagnent ou
perdent les mêmes proportions de FFM
e t B F.
24
Discussion:
Graphiijue n°Il.
EvotutioD du Mli en fonclion du sexe.
Résultats poids
Apparemment ni le poids initial ni le
■
sexe ou Fâge des curistes interviennent
dans le résultat à moyen terme.
Le seul indicateur de bon résultats est
Papplication des nouvelles habitudes
Tr m p .
4. Evolution de la composition
corporelle selon le régime et la
pratique d'activité physique.
Graphique n°12.
Evolution de la FFM dans le temps
selon compliance au régime
et/ou activité physique.
S R O
S . R
alimentaires acquises et la pratique
d'une activité physique modérée
(niveau d'endurance c. à d. à 60-65%
de la capacité théorique maximale) 3-4
x/semaine pendant 30-45 minutes
C'est probablement cela qui a généré
également les bons résultats du point
de vue métabolisme de base c. à d. la
faible réduction du métabolisme de
base (à {'encontre des VLCD -very
light calory diets qui induisent des
pertes de poids plus rapides (perte de
masse maigre - métaboliquement
70fois plus active en brûlant des kcalet masse grasse) mais qui exposent par
leur réduction métabolique plus (trop)
Te m p s
A moyen terme, on note une certaine
tendance à la stabilité de la FFM dans
importante du MB à l'effet YoYo.
Même si ces résultats à moyen terme
semblent intéressants et ne craignent
les groupes SRO et R, alors que la FFM
pas la comparaison avec des études
pharmacologiques (Orlistat. Sibutra-
augmente chez le groupe S+R.
mine, ...) ou cognitivo-comportemen-
Résultats significatifs des réponses
aux questionnaires
Parmi les réponses aux questionnaires
il faut encore citer que 77% des
patients présentent une obésité fami
liale.
En outre 83% ont ressenti une amélio
ration de leur état grâce à la cure.
tales pratiquées ailleurs, il faut se
rendre compte qu'il s'agit d'une popu
lation déjà présélectionnée. L'impor
tance de la prévalence des complica
tions (table n 2) devrait inciter les
patients à faire des efforts supérieurs à
la moyenne des patients.
De plus une sélection «naturelle» de
motivation se fait entre la première
consultation et la prise de connaissan
ce du programme et le premier jour de
cure (environ 20% des patients dont la
25
demande de cure est acceptée ne se
présentent pas à la première consulta
tion de diététique ou de cure). Les argu
ments des patients qui se décomman
dent sont soit le coût personnel (ce qui
représente un biais socio-économique
et également du niveau intellectuel),
soit un état déjà trop avancé des
complications associées ne permettant
plus une participation active au
programme d'activité physique,...
Ensuite même pour les participants à la
cure on peut évaluer à environ 40% les
«perdus de vues», c. à d. des patients
qui ont terminé avec succès la cure à
proprement parler, mais qui ne se
présentent pas au programme de suivi
diététique et/ou médical. Les raisons
pour ces «défections» sont multiples,
selon la fréquence: reprise de poids,
problèmes de distance entre le domici
le et le centre de cure, perte de poids
insuffisante du patient par rapport à ses
propres espérances, problèmes finan
ciers, ...
Tous les phénomènes précités font que
les résultats présentés émanent de
patients plus motivés, d'un niveau
intellectuel plus élevé, financièrement
plus indépendants, plus disciplinés,...
ce qui présente sûrement un biais de
sélection et en conséquence les bons
résultats ne sont sûrement pas repro
ductibles chez chaque individu ou
groupe de patients.
poids initial. Comme ces traitements
sont récents la population testée n'est
pas aussi obèse et ne présente pas
autant de complications associées que
celle dont nous vous avons proposé les
résultats. Il est sûrement plus difficile
de faire perdre du poids à des patients
qui ne présentent qu'une surcharge
pondérale plus modeste par rapport à
des patients très obèses.
De même le caractère rétrospectif et
non prospectif, de même que l'absence
de bras «placebo» (ou du moins un
schéma proposant un cross-over: traite
ment conventionnel de l'obésité puis
cure versus cure puis suivie tradition
nel) et l'absence en conséquence de
randomisation ne permet pas une
comparaison directe entre notre étude
et les études pharmacologiques.
Conclusion
En conclusion nous pouvons dire que
les résultats sont positifs à moyen
terme. L'utilisation de l'impédancemétrie constitue une approche très intéres
sante pour le suivi de la perte de poids
au cours de la cure pour obésité patho
logique et surtout après celle-ci. Elle
permet aux curistes de visualiser en
quoi consiste le poids qu'ils perdent
(ou gagnent). Le fait de pouvoir quan
tifier leurs résultats les stimule d'avan
tage que simplement le nombre de
kilos perdus ou gagnés.
La plupart des études récentes portant
sur l'utilisation d'agents pharmacolo-
Il serait certainement très intéressant
giques (associés la plupart du temps à
des programmes cognitivo-comportementaux) ne donnent qu'une perte de
10% à 1 an d'utilisation par rapport au
les résultats obtenus à long terme ( 1 an
2 6
de poursuivre cette étude pour évaluer
et plus après la cure), car dans la litté
rature nous n'avons pas trouvé d'étude
allant au-delà d'un an.
Il semblerait quand même que l'asso
ciation du régime avec l'activité
physique soit le meilleur choix pour un
bon résultat à moyen et long terme.
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severely obese women: a new look
11 serait intéressant de voir l'évolution
at old methods.
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patients présentant une obésité patho
logique: tension artérielle, rapport tour
de taille sur tour de hanche, cholestéro-
lémie, glycémie, HbAlc. De même,
l'analyse de sous-ensemble comme les
patients diabétiques, pourrait être inté
ressante.
Bien sûr une étude rétrospective ne
vaut pas les informations d'une étude
prospective.
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Live im Internet und in der Domus Medica...
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Teil A. Personal Risk Management
15.02.2001 ab 19.30 - 20.30 Uhr
,.UNMEDÎCAL®M<,
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luxembourg
risk
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Syndrome d'Apnée du Sommeil
et Accidents de Circulation
M. Schlesser*®; ). Tiete°; P. Leyen°; D. Knauf-Hubel**; R. Nati*®
Centre Hospitalier de Luxembourg
4, rue Barbie - L-1210 Luxembourg
Résumé
Abstract
Le syndrome d'apnée du sommeil
(SAS) constitue un facteur de risque
The sleep apnea syndrome (SAS) is an
indépendant and important risk factor
indépendant et important pour la surve
o f t r a f fi c a c c i d e n t s . T h e r i s k i s f u r t h e r
nue d'accidents de circulation. Ce
risque est significativement augmenté
increased by cofactors such as alcool
intake or poor visibility driving condi
par certains cofacteurs tels la prise
tions. It is still difficult to prospective
d'alcool ou les mauvaises conditions
ly identify apneic patients at forseeable
de vision. Parmi les patients apnéiques
il reste difficile de déterminer ceux qui
driving risk; previous accidents, reac
tion tests, steering simulation tests as
different polysomnographic paramé
ont un risque majoré; les antécédents
d'accidents, les tests de réaction et de
simulation de conduite ainsi que
trés appear to be the most promising
certains paramètres polysomnogra-
nasal continuous positive airway pres
sure treatment (nCPAP) normalizes
patient's accident risk.
phiques paraissent être les marqueurs
les plus prometteurs. L'instauration
d'un traitement par pression nasale
positive nocturne (nCPAP) semble
normaliser le risque couru.
Malheureusement il n'existe actuelle
ment pas de législation européene ni
nationale convenable réglant l'octroi
du permis de conduire en présence
markers. The initiation of nocturnal
Unfortunately there does not exist any
accurate european nor national regula
tion dealing with issueing a driving
licence for persons with sleep apnea
d i s o r d e r.
d'un SAS.
* Service de Pneumologie CHL,
° Laboratoire de Polysomnographie CHL.
** Service National de Santé au Travail
31
Bull. Soc. Sci. Med.
P 31-N" 1/2000
Introduction
Les accidents de circulation sont
responsables de la moitié des décès
traumatiques et constituent la troisième
cause de mortalité aux Etats-Unis.
Ainsi, depuis de nombreuses années,
des efforts considérables ont été
déployés pour lutter contre les causes
des accidents de circulation et en parti
culier l'excès de vitesse et l'éthylisme
au volant.
La fatigue semble être un autre facteur
étiologique important impliqué dans
42-54% des accidents. Les accidents
tion était doublé chez les patients
apnéiques et que ces derniers avaient
eu par le passé deux fois plus d'acci
dents qu'un groupe contrôle (6).
Cet excédent de risque a par la suite été
confirmé dans d'autres études qui
montraient jusqu'à sept fois plus d'ac
cidents en 5 ans (6). Ils ont de même
montré que le nombre des «presque
accidents» était très élevé chez les
patients apnéiques. Ainsi jusqu'à 24%
des patients rapportaient un épisode
hebdomadaire d'endormissement au
volant sans conséquence immédiate
d'accident (7-11 ).
liés à la somnolence connaissent un
coût des accidents de route attribués à
La plupart de ces études souffraient
cependant d'imperfections méthodolo
giques. En 1999, le groupe coopératif
Burgos-Santander étudiait les patients
la fatigue semble par ailleurs exorbi
admis dans deux cliniques universi
taux particulièrement élevé d'issues
fatales en raison de l'absence de réac
tions au moment de l'impact (1; 2). Le
milliards de dollars pour la seule année
taires suite à un traumatisme par acci
dent de roulage et les comparait à un
1998 aux Etats-Unis (3).
groupe de patients randomisés hospita
tant. Il a été estimé entre 43 et 56
Le syndrome d'apnée du sommeil
(SAS) constitue de loin la cause médi
cale la plus fréquente de fatigue diurne.
Un SAS significatif semble exister
chez 1-3% des adultes d'âge moyen
(4). L'affection a donc le potentiel
d'être un facteur causal important des
accidents de circulation. Cette implica
tion sera discutée par la suite.
SAS-Association aux Accidents
de Circulation
Depuis 1978 différents auteurs avaient
attiré l'attention sur le fait que les
répercussions diurnes liées au SAS
pourraient influencer la conduite auto
mobile (5). En 1987, GEORGE rappor
tait que le risque d'accident de circula
32
lisés pour d'autres raisons durant la
même période (12). Les patients hospi
talisés suite à un accident de circulation
qui présentaient à l'examen polysomnographique un index d'apnée- hypopnée (lAH) de plus de 10/h avaient un
risque d'accident de circulation 6,3 fois
plus élevé. A l'analyse multifactorielle
ce risque persistait après ajustement
pour les déficits en acuité visuelle, l'in
dex de masse corporelle, les années de
conduite, l'âge, les antécédents d'acci
dents de voiture, les rythmes de
sommeil et la prise de médicaments
interférant avec la vigilance et la
somnolence. Barbé a mené une étude
rétrospective contrôlée répertoriant,
sur base de l'anamnèse et des données
d'assurance, le nombre d'accidents de
circulation de 60 patients présentant un
syndrome d'apnée du sommeil avec un
index d'apnée-hypopnée de 58+/-3h
(index minimum de 21/h et de 60
témoins en bonne santé (13).
Les apnéiques avaient 2,3 fois plus
mauvaise appréciation subjective de
ses propres performances de conduite
ou la simple gêne d'avouer une hypersomnolence de sorte qu'une anamnèse
négative doit toujours être interprétée
avec caution ( 1 ).
d'accidents et 5,2 fois plus d'accidents
L'«Epworth Sleepiness Scale» (ESS)
multiples que les témoins. Cette diffé
rence persistait après ajustement pour
est un ensemble de questions se rappor
le kilométrage annuel, l'âge et la
quotidienne afin de déterminer la
probabilité de s'endormir de jour. Ce
moyen d'évaluation quantitatif de l'hypersomnolence diurne a été développé
et validé par différents auteurs. Il
consommation d'alcool.
Ces études et bien d'autres démontrent
donc que le syndrome d'apnée du
sommeil est un facteur de risque d'ac
cident de voiture indépendant et signi
ficatif. Le risque relatif des apnéiques
est majoré d'un facteur 2 à 7. Il s'agit
donc d'un problème de santé publique
majeur si on considère la prévalence du
syndrome d'apnée du sommeil dans la
population générale et parmi les
conducteurs en particulier.
SAS-Prédiction du risque
tant à différentes situations de la vie
constitue actuellement l'échelle de
fatigue la plus utilisée et constitue l'op
posant subjectif du «Multiple Sleep
Latency Test» (MSLT) dans la quanti
fication de la fatigue diurne (14).
Dans l'étude Burgos-Santander l'ESS
ne permettait pas d'identifier les
apnéiques présentant un risque d'acci
dent plus élevé (12). Ceci n'est pas
étonnant sachant que parmi les ques
tions deux seulement s'adressent à la
d^accident de voiture
conduite automobile, l'une à la qualité
Cette association implique la nécessité
de savoir si le risque d'accident de
conducteur, voiture arrêtée devant les
feux rouges.
voiture est identique pour tous les
patients apnéiques ou si certains
facteurs de risque permettent de dépis
ter les patients les plus exposés.
de passager et l'autre à la qualité de
Le MSLT est un test électrophysiolo
gique mesurant les conséquences
physiologiques de l'hypersomnolence
diurne. Il détermine le temps d'endor
L'anamnèse concernant les antécédents
missement durant plusieurs périodes
d'accidents de route et de presque
de repos diurne. Il s'agit du seul test
objectif déterminant la fatigue ou l'hy
persomnolence diurne (15). Une étude
accidents suite à un endormissement
constitue un élément extrêmement utile
si elle s'avère positive. Malheureuse
ment les réponses aux questionnaires
a recherché une corrélation entre les
résultats MSLT et les accidents de
s'adressant à la sécurité de la conduite
circulation dans un groupe de patients
automobile sont biaisées par la crainte
apnéiques. Aucune différence signifi
de perdre le permis de conduire, la
cative n'a pu être mise en évidence
33
entre patients avec ou sans accidents de
Ceci s'explique en partie par le fait que
voiture (8).
chaque groupe de chercheurs utilise
Il n'existe pas de bon critère polysomnographique permettant de prédire la
fatigue diurne. Le morcellement du
sommeil et LIAH semblent avoir la
meilleure valeur prédictive. En ce qui
concerne les accidents de circulation
les données disponibles paraissent
conflictuelles. GEORGE a déterminé
dans un groupe d'apnéiques un risque
d'accident de circulation de 0,11+/-
0.15/an pour les lAH > 40/h et de
0.07+/-0,14/an pour les AHl entre 1040/h et les témoins sains (16). Une
étude suisse a montré une prévalence
d'accident de 13,0/million km pour les
IAH>34/h, de 1,1 pour les lAH de 1034/h et de 0.78 pour les témoins sams
(17). Stooths a déterminé chez les
chauffeurs professionnels un risque
d'accident de 0,45/10.000 miles pour
un index horaire de désaturations
(GDI) < 10/h et de 0,8 accidents
10.000 miles pour un GDI > lO/h. Les
groupes stratifiés d'GDl de 10-20,
30 et > 30 présentaient le même risque
(18).
Il semble dès lors que le risque ^'^ci-
dent de voiture soit corrélé a 1 index
des événements respiratoires nocturnes
sans pour autant qu'on ne puisse
actuellement déterminer un seuil
précis.
Le test de BECK qui consiste en un
score de dépression et d'anxiete s est
avéré non prédictif du risque d accident de voiture chez des patients
apnéiques.
Les résultats obtenus avec des simula
teurs de conduite restent conflictuels.
3 4
son propre simulateur rendant une
comparaison directe difficile. ( 13. 20,
21). Les performances des patients
apnéiques sont en général inférieures à
celles des témoins. La seule étude
visant à dépister les patients à risque
parmi un groupe d'apnéiques n'a pu
mettre en évidence des performances
significativement différentes entre
apnéiques avec ou sans accident de
voiture.
Un test de psychovigilance simple
déterminant le temps de réaction et la
fatigue de réaction s'est avéré être le
seul moyen prédisant le risque d'acci
dent de voiture parmi un groupe de
patients apnéiques dans la Teule véri
table étude mécanistique publiée à ce
jour. Le test détermine le temps et la
fatigue de réaction pour éteindre une
lumière qut s'alume de façon paroxys
tique à raison de 80 fois en 10 minutes
Actuellement il reste donc impossible
de prédire avec certitude le risque d'ac
cident de circulation pour un patient
apnétque. L'anamnèse ainsi que le
temps et la fatigue de réaction semblent
les facteurs les plus utiles
La sévérité du SAS semble également
interventr mats aucun index seuil ne
peut à l'heure actuelle être déterminé
Il ett va de même des simulateurs de
condutte qui pourraient s'avérer utiles
mais pour lesquels nont: .
anquons
actuellement d une standardimsati
on.
SAS-Cofacteurs du risque
d'accident de voiture
Certains cofacteurs importants qui
augmentent le risque d'accidents de
voiture chez les patients apnéiques ont
(nCPAP) réduisait le risque d'accident
de circulation d'un facteur cinq. Les
performances sur simulateur de
conduite ont également été significati-
Si dans l'étude de Terran-Santos le
vement améliorées sous traitement par
nCPAP (17, 20, 22). Une seule étude a
montré une réduction du risque après
intervention chirurgicale de type
risque relatif global était de 6,3 pour le
groupe des patients présentant un SAS,
groupe de patients présentant un SAS
pu être mis en évidence.
uvulo-pharyngo-palato-plastie dans un
il était de 4,0 en l'absence de prise d'al
cool et de 11,2 en cas de prise d'alcool
le jour de l'accident ( 12).
peu sévère (23).
L'importance des conditions de vision
a été pointée par l'équipe de Juniper
qui a montré que les performances sur
dant garder en mémoire que la
compliance à ce type de traitement est
loin d'être parfaite. D'autre part, il
L'efficacité du traitement par nCPAP
semble dès lors assurée. Il faut cepen
simulateur de conduite étaient particu
n'existe aucune donnée sur la durée
lièrement sujettes aux variations du
champ de vision chez les patients
apnéiques. Ces patients paraissent
donc davantage à risque lors de la
thérapeutique nocturne minimale né
cessaire pour assurer un effet béné
conduite dans l'obscurité ou dans le
brouillard ou en cas de diminution de
fique; or celle-ci constitue également
un facteur très variable dans le suivi du
traitement par n CPAP.
l'acuité visuelle (19).
SAS-Routiers professionnels
Il est d'autre part probable que la dépri
STOOHS et AL ont rapporté chez 46%
des chauffeurs de poids lourds soumis
à une analyse MESAM 4 (test de scree
ning SAS déterminant un index de
désaturation en oxygène par heure
vation de sommeil, l'utilisation de
médicaments diminuant la vigilance, le
kilométrage annuel parcouru et la
conduite sur de longues distances
soient des cofacteurs du risque d'acci
dent de voiture.
SAS-Evolution du risque d'accident
après traitement
Une question importante est de savoir
si le risque d'accident de circulation
peut être normalisé après traitement
adéquat du SAS.
Plusieurs études récentes ont montré
que l'instauration d'un traitement par
pression nasale positive nocturne
(ODI)) une respiration nocturne anor
male (ODI>10/h). Par la suite ils ont
confirmé que les routards avec un ODI
élevé avaient un risque d'accident
multiplié par un facteur 2(18, 24). Les
heures de travail prolongées et les
cycles sommeil/réveil particulièrement
peu favorables auxquels sont soumis
les personnes exerçant cette profession
pourraient de plus interférer considéra
blement avec un SAS existant (25, 26).
La gravité des accidents dans lesquels
sont impliqués les poids lourds et
35
l'augmentation constante du transport
routier devraient de plus souligner
l'importance de ce problème particu
l i e r.
sincérité en ce qui concerne la symptomatologie rapportée et la compliance
thérapeutique (1,2, 27).
Devant les incertitudes des marqueurs
actuels dans la détermination des
SAS-Aspects médico-légaux
patients apnéiques à risque d'accidents
En Europe, il existe actuellement une
directive en application depuis 1996
qui règle l'accès au permis de condui
re. Elle implique un avis médical pour
toute affection susceptible de compro
de circulation, les deux sociétés ont
mettre la sécurité sur la route. Elle ne
fait cependant aucune allusion à la
somnolence! Cette directive est ap
pliquée sans modification dans 8 des
15 pays de l'Union Européene. La
Belgique, la France, l'Espagne, les
Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède
ont rajouté une mention spécifique
se rapportant aux pathologies du
sommeil. En général l'information sur
une telle pathologie est dépendante de
la sincérité du demandeur de permis de
conduire qui doit remplir un question
naire. La plupart de ces pays acceptent
d'autre part de délivrer un permis si un
traitement est instauré sans pour autant
spécifier le type de traitement ou les
modalités de surveillance de la
compliance thérapeutique.
L'American Thoracic Society et 1'Eu
ropean Respiratory Society ont propo
sé ces dernières années un modèle de
responsabilité partagé entre le
patient/conducteur, le médecin et l'ad
ministration. Dans un tel système le
médecin aurait la responsabilité d'in
former le patient sur les maladies du
sommeil, leurs implications sur la
conduite automobile et de prévoir des
examens complémentaires si nécessai
re. Le patient devrait faire part de
36
suggéré de ne pas délivrer de permis de
conduire en présence d'un SAS avec
hypersomnolence et antécédents d'ac
cident de voiture si le traitement s'avè
re non efficace ou s'il est refusé.
SAS-Conclusions
Le SAS constitue donc un facteur de
risque important et indépendant des
accidents de circulation. Il devient
urgent de développer une méthodolo
gie permettant d'identifier à grande
échelle les conducteurs apnéiques et
parmi ceux-ci les sous-groupes parti
culièrement à risque. Ceci paraît d'au
tant plus souhaitable que la prise en
charge thérapeutique semble normali
ser le risque couru.
Une réglementation devient inévitable.
Notons enfin que la situation actuelle
impose aux médecins une responsabili
té morale qui semble difficilement
acceptable.
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Les ruptures du liagement croisé antérieur (LCA)
pendant la croissance
Romain Seil, Dieter Kohn
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1. Abstract
2. Introduction
Tears of the anterior cruciate ligament
(ACL) in skeletally immature patients
De grands progrès ont été réalisé ces 20
with open physes are becoming more
frequent. The two main variants of this
remplacement du ligament croisé anté
lesion include tibial eminence fractures
par une meilleure compréhension des
with an avulsion of the bony avulsions
of the ACL on the tibia and midsub-
stance ligament injuries. The treatment
of bony avulsions is generelly accept
ed. In complete midsubstance tears
conservative treatment is insufficient,
resulting in multiple giving way
episodes and meniscal lesions. Contro
versy exists regarding the surgical
treatment of complete midsubstance
ruptures. Especially in younger
patients with wide open physes, the
risk of a growth disturbance due to
transphyseal drilling has not been
completely evaluated. In patients
approaching physeal closure intraartic
ular ACL replacement using an autoge
nous bone-patellar tendon-bone graft
has been shown to yield good shortterm to mid-term results. There is a
growing concern regarding the longterm outcome of ACL grafts with high
er rerupture rates being suspected in
children compared to adults. For these
reasons more clinical and experimental
data are needed in forthcoming studies.
derniers années dans la chirurgie du
rieur (LCA) chez l'adulte. Ils passent
mécanismes physiopathologiques, des
moyens diagnostiques plus précis, des
techniques chirurgicales mieux appro
priées et des concepts de réhabilitation
postopératoire améliorés.
Chez l'enfant, ces progrés apparaissent
définitivement moins clairs. Ceci est
d'abord lié au fait que les ruptures du
LCA son rares chez l'enfant et l'ado
lescent (Arendt, 1999; Lo, 1998). Leur
fréquence est néamoins croissante, vu
la pratique de plus en plus populaire de
sports à risque (e.a. inline-skating,
snowboarding, ski) et de l'amélioration
des moyens diagnostiques (Nottage,
1994; Lo, 1998).
Le traitement conservateur semble être
inefficace dans la plupart des cas, ne
redonnant pas de stabilité antérieure
suffisante (Chick, 1978; Bradley,
1979; Clanton, 1979; Engebretsen,
1988; Kannus, 1988, Matz, 1988; Graf
1992; McCarroll, 1994; Nottage, 1994;
Stanitzki, 1995). Ceci peut donner lieu
à des épisodes de dérobement et des
Key-words: Children - knee - anterior
lésions méniscales secondaires et
cruciate ligament - open physes -
compromet très souvent la reprise du
sport. Comme chez l'adulte, un genou
growth plate.
39
Bull. Soc. Sci. Med.
p
1/2000
instable peut entraîner des lésions
méniscales et cartilagineuses secon
daires et constitue une lésion préartrosique, comme Tont montré Kannus et
Jârvinen (1988), ainsi que Mizuta et
coll. (1995).
Le traitement chirurgical pose égale
ment problème. En effet, chacune des
techniques décrites a ses inconvénients
et ni l'efficacité à long terme, ni les
risques potentiels de ces actes chirurgi
cal sur le genou en croissance n'ont
tibiale offrait moins de résistance aux
forces de traction que la substance liga
mentaire chez l'enfant, et ce d'autant
plus que l'enfant est jeune.
Meyers et McKeever (1959 et 1970)
ont classifié les fractures de l'épine
tibiale en trois types (fig. 1 ). Le type 1
comprend un fragment osseux pas ou
très peu déplacé. Dans le type 11 le
déplacement est plus important avec
une élévation d'un tiers à la moitié de
la partie antérieure de l'épine. Les frac
encore été évalués suffisamment. En
tures de type 111 montrent un fragment
outre le moment de l'intervention et
osseux complètement détaché de son
donc le potentiel de croissance restant
lit tibial. S'il y a en plus un déplace
des plaques épiphysaires relèvent
ment en rotation, il s'agit d'une fractu
d'une importance capitale dans l'app-
re de type 11I+. Zaricznyj (1977) a
proche de ces lésions.
ajouté un type IV comprenant une
communication du fragment osseux
Le but de cette revue de la littérature
consiste à faire le point des connais
sances actuelles et des interrogations
persistantes de la question.
déplacé.
4. Tableau clinique et diagnostic
Les ruptures du LCA sont générale
3. Types de lésions du logement
ment asssociées à un traumatisme plus
croisé antérieur chez l'enfant
au moins violent. Meyers et McKeever
On distingue entre avulsions osseuses
(ou fractures de l'épine tibiale) et
lésions ligamentaires pures. Malgré
que les premières semblent être plus
fréquentes, leur fréquence respective
(1970) ont remarqué une assocation
fréquente entre avulsions de l'épine
tibiale et chutCK à vélo. Ils ont même
supposé qu'un enfant avec un épanchement intraarticulaire du genou et ayant
varie en fonction de l'âge. Kellenber-
fait une chute à vélo souffrait d'un
ger et von Laer ( 1990 ) ont montré dans
arrachement de l'épine tibiale jusqu'à
une analyse de 62 ruptures du LCA
chez l'enfant que 80% des patients
preuve du contraire. Contrairement aux
âgés de moins de 12 ans avaient une
fracture de l'épine tibiale alors que
90% des enfants âgés de plus de 12 ans
souffraient d'une lésion ligamentaire
pure. Une tendance analogue a pu être
trouvée par Arendt et coll. (1999).
d'études se sont consacrées aux spéci
Rinaldi et Mazzarella (1980) ont noté
tiques doivent rechercher un mécanis
que, pendant la croissance, l'épine
me en torsion, notamment avec le pied
4 0
lésoins du LCA chez l'adulte, peu
ficités cliniques d'un genou traumatisé
chez l'enfant. Néanmoins quelques
indices peuvent faire suspecter une
lésion du LCA, qu'elle soit ligamentai
re ou osseuse. Les données anamnes-
fixé au sol et le genou en légère
profil, une incidence fémoro-patellaire
flexion. Un traumatisme en valgusflexion-rotation externe peut égale
ment être responsable d'une rupture du
à 45° de flexion et, éventuellement, un
LCA en combinaison avec une lésion
des lésions du LCA, on recherchera
du ligament collatéral interne, même si
ce traumatisme évoque d'abord une
luxation de la rotule (Rodineau, 1999).
une fracture de l'épine tibiale, ainsi
qu'une fracture de Segond qui peut se
voir également chez les enfants (Hertel
Le diagnostic différentiel doit aussi
et Bernard, 1990). Dans les études les
tenir compte d'une fracture - décolle
ment épiphysaire de l'extrémité supé
rieure du tibia, d'une fracture de la
plus récentes (Lo, 1998; Bassewitz et
cliché de l'échancrure intercondylienne à 60° de flexion. Dans le cas précis
Liu, 1999) un bilan par résonance
magnétique est également recomman
rotule, d'un arrachement de la tubéro-
dé si le genou est difficile à examiner
sité tibiale antérieure ou d'un arrache
ou si des lésions associées sont suspec
ment tendineux, que ce soit au pôle
tées. Un examen clinique soigneux et
un bilan radiographique standard
approprié doivent toutefois avoir été
proximal (tendon quadricipital) ou
distal (tendon rotulien) de la rotule,
ainsi que de lésions internes du genou
qu'elles soient méniscales (associées
dans 50% aux lésions du LCA [Nottage, 1994]) ou cartilagineuses (fracture
ostéochondrales). Dans les laxités
antérieures chroniques il faut différen
cier une lésion ancienne du LCA d'une
laxité articulaire physiologique ainsi
que d'une aplasie congénitale du LCA,
généralement associée à d'autres
malformations (Nottage, 1994).
L'examen clinique montre un gros
genou avec un épanchement intraarticulaire et devra comporter la recherche
d'une instabilité antérieure par le test
de Lachman et le tiroir antérieur. La
manoeuvre du «pivot-shift» doit égale
ment être recherchée. Elle est encore
plus difficile à évaluer dans un genou
fraîchement traumatisé que les tests
précédents, d'autant plus s'il s'agit
d'enfants. Dans le cas d'une lésion
ancienne ces tests sont effectués plus
facilement. Le bilan radiologique stan
dard comprend un cliché de face et de
réalisés auparavant.
5. Traitement
5.7. Traitement des avulsions
o s s e u s e s
Les lésions du type I peuvent être trai
tées par un traitement orthopédique,
conservateur. Il consiste en une immo
bilisation plâtrée pendant 4 à 6
semaines (Bellier, 1999). Il apparaît
primordial de contrôler la réduction du
fragment par fluoroscopie si un traite
ment conservateur est utilisé. En effet,
des interpositions méniscales ou ostéo
chondrales peuvent empêcher toute
manoeuvre de réduction externe (Lo,
1998, Bellier, 1999). Le genou doit
pouvoir être mis en extension
complète. Un genou en flessum
constitue une complication redoutable
qui doit à tout prix être évitée.
Un traitement chirurgicale est recom
mandé pour les fractures de type III et
41
IV II consiste en une réduction chirur
5.2.1. Taitement orthopédique
gicale avec fixation, soit par mini-
Le traitement conservateur, c'est à dire
arthrotomie, soit par voie arthroscopique (Mattews, 1995; Mah, 1996). La
fixation peut être effectuée avec des
non-chirurgical, a longtemps été d'ac
tualité et l'est même encore aujour
broches, des sutures ou des vis. Dans ce
avant tout au respect qu'ont les chirur
dernier cas une refixation transépiphysaire n'est pas recommandable afin
d'éviter un arrêt de croissance et une
déformation en hyperextension (Mylle,
1993). Après le geste chirurgical une
immobilisation plâtrée de 2 semaines
est recommandée (Lo, 1998).
La démarche thérapeutique pour les
fractures de type II n'est pas unanime.
Certains auteurs recommandent un
traitement orthopédique (Lo, 1998),
alors que d'autres préfèrent une exten
sion complète (Wiley et Baxter, 1990;
Willis, 1993). Les premiers s'appuient
sur les connaissances biomécaniques
du LCA préconisant qu'il est relâché
au minimum entre 15 et 30° de flexion,
évitant ainsi un déplacement secondai
re du fragment, alors que les autres
prétendent qu'en extension complète le
fragment est réduit par pression directe
sur les condyles fémoraux.
d'hui (Pennecot, 1999). Ceci est dû
giens devant les cartilages de croissan
ce, zones risquant d'être lésées pendant
une intervention (Micheli, 1993). Le
traitement consiste en général dans une
immobilisation plâtrée pour les études
plus anciennes (Kannus, 1998), une
rééducation et l'utilisation d'une orthè-
se de genou pour les travaux plus
récents (Mizuta, 1995). Les résultats de
ce traitement étaient très décevants.
Une grande partie des enfants ont dû
diminuer leur activité et présentaient
des sensations de dérobement et des
lésions méniscales secondaires (tab. 1 ).
Deux études (Kannus, 1988; Mizuta,
1995) ont même constsaté des signes
d'arthrose débutante chez certains de
ces jeunes patients.
5.2.2. Traitement chirurgical
5.2.2.1. Sutures
Très peu d'études ont rapporté les
résultats d'une réparation directe de la
5.2, Traitement des ruptures
intraligamentaires du LCA
rupture intraligamentaire du LCA (tab.
1). La technique utilisée a générale
ment été la suture selon Marshall
Le traitement des ruptures intraliga
mentaires du LCA doit tenir compte
des spécificités du genou en croissan
ce, à savoir la présence des cartilages
de croissance, tant au niveau tibial que
fémoral. Le potentiel de croissance
restant ainsi que la nécessité du bon
(1979). A l'exception de 3 réparations
chez des adolescents (Engebretsen,
fonctionnement du genou à long terme
sont les principaux facteurs à prendre
5.2.2.2. Plasties extraarticulaires
en considération.
anciennes (ténodèse au fascia lata).
4 2
1988), tous les cas rapportés ont
montré des résultats insuffisants avec
pour la plupart des instabilités
cliniques franches.
11 s'agit de techniques chirurgicales
utilisées pour le remplacement du LCA
chez l'adulte et qui, au vu de résultats
technique est non-anatomique et le
devenir à long terme de ces «néoliga
décevants, ne sont plus d'actualité de
nos jours. L'avantage de ces techniques
chez l'enfant est le fait de ne pas être
obligé de forer au travers des cartilages
ments» reste tout à fait incertain.
de croissance. Les résultats ont été
Elles ont fait leurs preuves depuis une
décevants pour la plupart (tab. 2) et la
technique a été abandonnée par ses
bonne décennie chez l'adulte et consti
tuent l'intervention de choix des
auteurs (Graf, McCaroll).
ruptures du LCA (Lo, 1998). Malgré le
5.2.2.3.2. Plasties intraarticiilaires
avec tunnels osseux
fait qu'elles permettent une recons
5.2.2.3. Plasties mtraarticulaires
Chez l'adulte, les traitements les plus
efficaces sont les techniques intrarticulaires. Elles permettent une reconstruc
tion anatomique du liagament (Lo,
1998). Etant donné le risque de l'arrêt
de croissance chez l'enfant plusieurs
techniques ont été déscrites sans
tunnels osseux et donc sans risque
direct pour le cartilage de croissance.
5.2.2.3.1. Plastics intraarticiilaires
sans tunnels osseux
Brief (1991) a décrit une technique
utilisant les tendons du droit interne et
du demi-tendineux. Ils ont préservé
leur attache distale au niveau de la patte
d'oie, les ont fait passer sous la corne
antérieure du ménisque interne et les
ont fixé au condyle fémoral externe
après les avoir dirigé derrière le condy
le externe en position «over the top».
Une ténodèse au fascia lata a été réalisé
en supplément.
Parker et coll. (1994) ont présenté une
technique comporable. Ils ont trouvé
une inégalité de longueur des membres
inférieurs de 1 cm chez tous les
patients. Malgré son risque peu élevé
pour le cartilage de croissance, cette
truction anatomique du LCA, ces tech
niques chirurgicales comportent le
risque le plus élévé pour le développe
ment du genou, étant donné que les
tunnels osseux passent obligatoirement
par le cartilage de croissance. De plus,
il y a controverse quant au greffon
tendineux à utiliser. Trois types de gref
fons décrits chez l'adulte ont égale
ment été utilisés chez l'enfant. Il s'agit
des tendons de la patte d'oie (demitendineux et gracils), du tendon rotulien et des allogreffes de tendons. Avant
d'aborder les résultats cliniques de la
littérature, nous allons faire un bref
rappel des données expérimentales
actuelles analysant les effets de ces
techniques sur les cartilages de crois
sance de certains modèles animaux.
A. Données expérimentales
Des expériences animales ont montré
que chez le lapin une lésion par forage
d'tunnel osseux de 7 à 9% de la surfa
ce totale du cartilage de croissance
suffisait à entraîner une anomalie de
croissance (Janarv, 1998). Mâkelâ et
coll. (1989) ont montré chez le lapin
qu'un remplissage de tunnels osseux
de 2 mm passant au travers du cartila
ge de croissance avec du matériel
biorésorbable (PDS, polydioxanone 43
matériel de suture) n'avaient pas de
conséquence sur la croissance. Par
contre, des implants d'un diamètre de
D'après ces études 2 facteurs primor
diaux semblent influencer le dévelop
pement du cartilage de croissance
3,2 mm ralentissait la croissance de
après une lésion due au forage d'un
l'os concerné.
tunnel osseux:
Guzzanti et coll. ( 1994) ont effectué 21
1. La proportion de la plaque épiphysaire lésée, représentée par le
reconstructions du LCA par un tendon
du demi-tendineux avec des tunnels
diamètre du tunne osseux.
tibiaux et fémoraux d'un diamètre de
2 mm chez des lapins en croissance.
Malgré que 11 àl2 % de la largeur des
épiphyses fémorale et tibiale avaient
été lésées, aucune altération de la crois
sance ne put être observée au niveau de
2. Le remplissage ou non du tunnel
osseux par du matériel tendineux
autologue. La question du remplis
sage du tunnel par du matériel biorésorable n'est pas encore élucidée.
fémur. Au niveau du tibia une déviation
axiale en valgus put être observée
B. Données cliniques
dans 2 cas et un raccourcissement de
longueur chez un animal.
Te n d o n r o t u l i e n
Ono et coll. (1998) ont procédé à des
Il faut différencier entre 2 techniques:
plasties du LCA avec un greffon de
la première est la technique classique
fascia lata chez 25 lapins et un greffon
de tendon rotulien chez 31 lapins.
connue chez l'adulte où les tunnels
osseux passent (chez l'enfant) au
Malgré que les greffons se sont rompus
dans la majorité des cas, les auteurs ont
pu constater un racourcissement et une
travers des cartilages de croissance.
Elle a surtout été décrite par McCarroll
déviation axiale importante du membre
opéré chez les 10 lapins où le greffon
était resté entier.
La seule étude réalisée avec des
animaux plus grands (chien) n'a pas
montré d'anomalies de croissance en
remplissant des tunnels osseux passant
(1988 et 1994) chez des enfants ayant
dépassé leur pic de croissance. Elle a
assuré une grande stabilité du genou et
a permis une reprise du sport chez la
majorité des patients. Une anomalie de
croissance n'a pas été constatée.
Une deuxième technique a été récem
ment par Robert et Bonnard (1999)
au travers du cartilage de croissance
avec un greffon autologue de fascia lata
(Stadelmaier, 1995). Une épiphyséodèse
a néamoins pu être constaté chez tous
les animaux du groupe contrôle chez
(techique de Clocheville). Il s'agit
qui le tunnel osseux n'avait pas été
rempli avec du matériel tendineux. Le
sont placés de façon très horizontale au
niveau du tibia de sorte à ne pas léser le
facteur limitant de cette étude consis
cartilage de croissance du tibia et, par
tait dans le petit nombre d'animaux
utilisés (4 greffés, 4 contrôles).
44
d'une technique arthroscopique consis
tant à prélever le tiers moyen du tendon
rotulien avec son attache ostéofibreuse
rotulienne et tibiale. Les tunnels osseux
un tunnel de dehors en dedans, au
niveau de fémur, loin du cartilage de
croissance fémoral distal. Les auteurs
ont présenté une série de 8 patients très
jeunes avec un fort potentiel de crois
sance persistant. Ils n'ont pas rencontré
de complications majeures et les résul
tats à court et à moyen terme semblent
être très satifsaisants.
Tendons de la patte d'oie
Ces auteurs ont relaté le risque relati
vement élevé de réruptures. En effet,
deux patients ont subi une rérupture,
une complète et une partielle. Chez les
7 autres patients aucun problème n'a
pu être constaté.
Tendon qiiadricipital
Lo et coll. (1997) ont présenté 2
Lipscomb et Anderson ( 1986) ont utili
sé une plastie au greffon droit internedemi tendineux complétée par un geste
extraarticulaire chez 24 patients entre
12 et 15 ans (tab. 2). Ils ont constaté
patients chez qui un greffon constitué
une inégalité de longueur significative
du membre opéré chez 1 patient
Allogrejfes
(raccourcissement de 2 cm par rapport
allogreffes de tendon d'Achille ou de
au côté non opéré). Cette complication
essentiellement de tissu tendineux
(tendon quadricipital - fascia prépatellaire - tendon rotulien) a été utilisé.
Andrews et coll. (1994) ont utilisé des
était due aux agrafes tibiales et fémo
fascia lata chez 8 patients. Les résultats
sont analogues aux techniques intraar-
rales.
ticulaires avec tunnels osseux, redon
Matava et Siegel (1997) ont utilisé un
greffon demitendineux-droit interne
quadruplé. La fixation a été effectuée
par un bouton placé au niveau cortical,
nant un genou stable dans le plupart des
externe, du tunnel osseux.
Le diamètre du tunnel osseux était en
Après un recul d'au moins deux ans,
seulement un patient était objective
ment instable avec un pivot-shift posi
tif.
Les 3 patiens présentés par Lo (1997)
avaient tous des genoux stables. Chez
un patient, âgé de 8 ans au moment de
l'intervention, une croissance en
longueur du ligament a été constatée
par des contrôles successifs par réso
nance magnétique.
c a s .
Diamètre du tunnel osseux
général inférieur à celui utilisé chez
l'adulte, allant de 6 mm (Andrews,
1994; Lo, 1997) à 9 mm (Bisson,
1998).
Etant donné le grand nombre de
critères et de scores utilisés, il est diffi
cile de comparer les résultats des diffé
rentes études de façon exacte. Malgré
les critères très inhomogènes de stabi
lité ou d'instabilité du genou fournis
par les auteurs, une tendance globale
est aisément reconnaissable (tab. 3).
cas de 9 patients avec tunnel transtibial
On note une instabilité décroissante à
partir du traitement conservateur, en
et fixation «over the top» des greffons
passant par les sutures et les plasties
Bisson et coll. (1998) ont rapporté les
des droit interne et demi-tendineux,
laissant intacts leur insertion distale.
extraarticulaires. Les plasties intraarticulaires se montrent de loin les plus
4 5
stables (p < 0,001), avec un avantage
pour les techniques avec tunnels osseux.
du patient doit être faite avec lui et ses
parents. Si un remplacement du EGA
est envisagée, une détermination de
6. Conduite recommancée
l'âge osseux doit être faite. En effet, le
potentiel de croissance du genou varie
devant une lésion intraligamentaire
très fort en relativement peu de temps.
En présence d'une rupture du EGA
récente chez un enfants il s'agit tout
d'abord de faire le bilan des lésions
accompagnantes (ligament collatéral
interne, point d'angle postéro-externe,
ménisques). Afin d'éviter le risque et
de raideur, une intervention endéans
les premières semaines ne semble pas
recommandable, à moins de traiter une
des lésions concomitantes (suture
méniscale). Cans ces cas, une résection
des restes ligamentaires évite le risque
de blocages secondaires. Une excep
tion pourrait être l'enfant très jeune
(< 10 ans), chez qui le risque d'une
lésion du cartilage de croissance est
plus élevé en cas de plastie du EGA.
Afin de prévenir des lésions méniscales ou cartilagineuses secondaires
liées à l'instabilité, une suture ligamen
taire pourrait être chez ces enfants,
surtout s'il s'agit d'une désinsertion
fémorale. En effet, il s'agit là d'une
intervention à faible risque, qui a été
e f fi c a c e d a n s 5 4 % d e s c a s c h e z u n e
population de jeunes athlètes (Sher
man, 1991). Ees deux cas rapportés
dans la littérature chez des enfants de 9
ans (DeEee et Curtis, 1983; Hertel et
Bernard, 1990) ne permettent pas de
conclusion quant à ce type de
démarche. Il faut toutefois être
conscient qu'il ne s'agit que d'une
solution de second choix à défaut d'une
option chirurgicale idéale.
Ea croissance moyenne du genou est de
13 cm à 10 ans d'âge osseux, de 5,8 cm
à 13 ans (au début de la puberté) et de
1,5 cm à 15 ans chez les garçons.
Chez les filles, elle est de 8 cm à 10 ans
d'âge osseux et de 1,5 cm à 13 ans en
fin de puberté (Dimeglio, 1991). Ea
croissance restante du fémur et du tibia
doit être connue si on envisage une telle
intervention. Certains auteurs recom
mandent également de déterminer le
score de Tanner, alors que pour d'autres
celui-ci semble être trop imprécis.
Ea revue de la littérature a montré que
la technique qui donne les meilleurs
résultats est la reconstruction intraarti-
culaire avec tunnels osseux. Elle peut
être effectuée chez des enfants à faible
potentiel de croissance restant. Ea
discussion quant au greffon à utiliser
est encore ouverte. En fin de croissan
ce un greffon de tendon rotulien (ostendon-os) peut être utilisé en toute
sécurité (McCarroll, 1994). Par contre,
dans les cas d'un genou instable chez
un enfant de moins de 12 ans avec une
forte croissance restante, le risque de
lésion du cartilage de croissance
semble être plus élevé. Dans ce
contexte, la complication grave de la
fusion précoce des cartilages de crois
sance entraînant une inégalité de
longueur significative des membres
inférieurs ou une déviation axiale a été
Dans tous les cas d'un genou instable,
rapportée dans 3 das (Eipscomb et
symptomatique, l'analyse des besoins
Anderson, 1986; Mylle, 1993; Koman,
4 6
1999). Dans tous les cas une transfixa
tion du cartilage de croissance, soit
avec des agrafes, soit avec une vis a été
à l'origine du problème. Une anomalie
de croissance liée au forage - de
tunnels osseux au travers des plaques
épiphysaires a été rapportée dans
plusieurs études expérimentales (Mâkelà, 1989; Guzzanti, 1994; Ono,
1998), mais pas encore chez l'homme.
Tant que les données expérimentales et
cliniques ne donnent pas plus de
renseignements quant à l'innocuité de
ce geste, une technique alternative
3. Il existe un risque théorique d'un
lésion du cartilage de croissance en
utilisant la technique ayant donné les
meilleurs résultats (plastie intraarticulaire avec tunnels osseux).
4. Chez l'enfant les réruptures du LCA
greffé semblent être plus fréquentes
(2 patients sur 9 contre seulement
2% chez l'adulte).
Afin d'offrir un traitement adapté à ces
jeunes patients plusieurs facteurs
doivent être évalués, spécialement en
comme celle de Robert et Bonnard
ce qui concerne la technique chirurgi
cale la plus prometteuse pour le
(1999) pourrait être envisagée.
moment, à savoir la reconstruction
7. Conclusion
pourcentage du cartilage de croissance
Si le traitement des fractures de l'épine
épiphysiodèse accidentelle, le diamètre
tibiale semble être peu controversé,
beaucoup de questions persistent quant
à la prise en charge des ruptures intraligamentaires du LCA pendant la crois
sance. Bisson et coll. (1998) en ont
rappelé les principales différences avec
le même type de lésion chez l'adulte:
1. Les enfants subissant une rupture du
intraarticulaire avec tunnels osseux. Le
pouvant être lésé sans causer une
du tunnel osseux, l'influence de l'utili
sation de vis biorésorbables sont
quelques points techniques demandant
à être éclaircis de façon expérimentale.
D'autre part des études cliniques à long
terme devront nous informer sur le
devenir du greffon (risque de rérup
tures) et la prévention arthrosique.
LCA sont en général très actifs d'un
point de vue physique. Il s'est avéré
être plus difficile de restreindre les
activités de ces enfants, dont les
mouvements engendrant le maxi
mum de forces sur le ligament
(sauts, changements de direction,
arrêts et démarrages brusques etc.)
font partie de la vie de tous les jours.
2. Une incidence très élevée de sensa
tions de dérobement et de lésions
méniscales secondaires a été consta
tée chez les enfants traités de façon
non chirurgicale.
47
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Tableau 1 : Etudes ayant analysé le traitement non-chirurgical et les sutures
ligamentaires des ruptures intraligamentaires du LCA chez l'enfant.
Résultats
Aulciir
Pallcnts
Recul
Age patients
.Activité sportive
Résultats cliniques
Traiicmcnl non-chiruruicul
Angcl Cl Hall
(1989)
McCarroll
7
8-18 ans
4.3 ans (moyenne)
16
11-14 ans
2,3 ans (moyenne)
3 X iniervcmion clTccniée ou planifiée
9 plus de sport.
16 X dcrobcments
7 niveau moindre
(1988)
Gr:if(l992)
5 plus de sport.
2 niveau moindre
8
12-16 ans
2 ans (minimum)
Non précisé
18
10-15 ans
3 ans (minimum)
1
8 X dcrobcments
7 X lésion mcniscalc secondaire
Mi7uia(]995)
17 -x dérobcmcni; 6 x lé.sion méniscalc
secondaire; 11 x arthrose débutante;
6 X reconstruction LCA endéans 3 ans
Kuinuis cl
4
10-18 ans
8.2 ans (moyenne)
Non précisé
4 X instables; arthrose débutante
2
Non précisé
6,7 ans (moyenne)
Non précisé
2 X instables
Jan-incii (1988)
Anidt(1999)
Tr a i t e m e n t c h i r u r s i c a l : s u t u r e s
.1
9. 11. 12ans
2 ans
3x réduite
3 X laxilé clinique. 2 dérobcments
8
13-16 ans
3-8 ans
8 X réduite
5 X laxilé clinique
Anidt(l999)
1
Non précisé
3 ans min.
Non précisé
] \ instable
Hcrtd cl
1
9
Non précisé
Non précisé
De Lcc et
Curlis(198.^)
Engcbrctscn
(1988)
lkTnard(l990)
Bellicr(l997)
1 X instable (reconstruction du LC A
par pretTe nécessaire)
2
0
9
?
Mauvais résultat anaioniique
51
Récapitulatif des études ayant analysé les différents traitements
chirurgicaux de remplacement du LCA chez l'enfant.
Résultats
Patients
Age
patients
Recul
,
^
——
^——
Activité sportive Résultats cliniques
Traitement chirurgical: plasties eztraarticulalres
McCanoll
10-14 ans
1-4,5 ans (moyenne)
10 X reprise
S/10 instabilité clinique
du sport.
(1988)
pas de précision
quant au niveau
McCarroll
2 X instabilité, réintervention
13-15 ans
2 ans minimum
Non précisé
12-16 ans
1 et 3 ans
Reprise, mais
Reprise,
mais 2 x instabilité clinique et lésions
(plastic par tendon rotulien) nécessaire
(1994)
Graf (1992)
nouvelle blessure
blessure méniscales secondaires;
2 X réintervention par reconstruction
intraarticulaire.
Plasties intraarticulaires sans tunnels osseux
14-17 ans 3-6,5 ans 6 x retour au sport 7 x Icgcre instabilité
Brief(1991)
au même niveau
avec orthèse
NonI précisé
précise | 2,8
2,8ans(moy.)
ans (moy.) 4 x retour au sport 2 x légère instabilité
Parker (1994)
au même niveau
Plasties intraarticulaires avec tunnels osseux: tendon rotulien
13-14 ans 1-4,5 ans 14 x retour au Pas d'instabilit;
sport (niveau non 1 lésion méniscale secondaire
précisé)
55 X retour au 3 x ré-ruplure du LCA;
sport (niveau non 1 x lésion méniscale secondaire;
précisé) KT 1000: 51 < 3,5 mm; 6 x 4-5 mm
McCaroll
(1994)
3 X > 5 mm.
8 X retour au sport IKDC-score: 5 x A; 3 x N;
au même niveau Pas d'anomalie de croissance
Plastics intraarticulaires avec tunnels osseux: tendons de la patte d'oie
Lipscomb
24
12-15 ans
1-5,5 ans
et Anderson
15 retour au sport
2 X instabilité franche;
au même niveau
1 X anomalie de croissance
(1986)
Matava et
8
12-15 ans
2-3,7 ans
Siegel (1997)
3 X retour au sport 1 X pivot-shift;
Cincinatti-scorc: 90-100/100;
au même niveau,
5 X niveau
Pas d'anomalie de croissance
différent
Lo(1997)
3
8-13 ans
4,5-9,9 ans
2 X retour au sport Pas d'instabilité. Pas d'anomalie
au même niveau
de croissance. 1 nouvelle blessure
Bisson(1998)
9
10-15 ans
2-6 ans
7 X retour au sport 2 X dérobements dont 1 rérupture
(luxation de rotule).
au même niveau
complète et 1 partielle.
Pas d'anomalie de croissance.
Plastics intraarticulaires avec tunnels osseux: tendon quadricipltal
Lo(1997)
2
Andrews (1994)
8
14 ans
4,5-9 ans
2 X retour au sport Pas d'instabilité.
au même niveau
Pas d'anomalie de croissance.
Plasties Intraarticulaires avec tunnels osseux: allogrelTes tendineuses
10-15 ans
2-7,7 ans
5 X retour au sport Pas d'anomalie de croissance.
au même niveau
KT 1000:5x<3mm;
3 X 3-5 mm. 1 rérupturc.
52
Tableau 3: Comparaison des résultats de la littérature
des différents traitements.
Tr a i t e m e n t To t a l d e p a t i e n t s G e n o u x i n s t a b l e s G e n o u x i n s t a b l e s ( % )
Figure 1 : Classification de Meyers et McKeever des fractures de l'épine tibiale
chez l'enfant (types I-III; le type IV a été rajouté par Zaricznyj).
I
II
III
IV
53
Aventis
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EncjsâO'«uP«
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U 4 ) pP
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La pw*^'«ommanooç
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Oa^afOO joiai M pendant
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&«0mei«iiQynpon5ie<*i Qomincos'
WWwatK^rufiTtOmg par»y en wuaeên Apan#* t«mgpa,pw 4mrnernin*Wé<jaiartMrtrefid»u.psn<3uo«»«»« ENFANTS Luu^ajoi
P^vyvwi hotv* «ijeooartuioOosé^wnjAAroOaXr^QmOntaapnfcrsOTOassn oncnc»svn9om«<MZo6Aoo* E«<vxi la Oosc auoi<>^rv^ ^.a ia,p,„ oO«omor>;^ •
CfAArVar u PC004C9«
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OApasM* 30 mç (
Bsi ganaraicm^fiT «1 eewo
tfafuuor u poscio^o cas ef<nsuff4anc« rar\aSe copff^O** u» Ocm rcunawe fie X *"9^ on«t p^^e <iepnsa« CopenOan on en oe tv^fwne oe ZoNr^er f Piu> U <la»« oi«MiO>erv>B tofj aOapcae ni.v>doB'W"««fi «s4U Ff iSANç^^V
C«pend^ «n LU 0* %ynsvnr> oe Zc^^yjm l hvTt la M« QucM^nne s«ra aûjcfoc CONTRE-INDICATIONS ri« m gun*. tn paMrvs ore««nuyn u« •»*<»« c<mj* au earnapr.vn.- E FFET$ e NOESi RABLES : ^
Cap^WFJino^oN «S»t«meisu'<'ini ui»0îav9ri»i,s« TreUAnonMi aPnina;.! •aimee (ontp4i««< nMan aoiWuaacxigminaMa «ecnernsofif lapoucr^ OueiQuncasoece*eeont eee» tapportn M,vj.g»iNa ^enocs
MOamn «rtnrarpm >^0104^ EeupfeencUan^ oAca<rartpru« Mo«>'c*<xmdnmii oe Uloncbuih#»*!»^ te^7weaaen*eynsA*0nVarnamnnn (Mpr«*,a>haia«ntfcau>n de la o*t>ma <^uunv ^'.l^»pn>l«aJ« fieiae»'«ri>&np
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&nMeriapef<x>eaelac\a*cirtajesisonutA«aionn4cnnMe'eecomma eo«p«nsapb< INTERACTIONS En r aKence de OiXiru an* IrpOk-n ta frvo^x^ m rer m^r u on c he/ m pa'unfs lecev^e unutar^meni de la prwiyioa^ PA^contracepeestyaoiivb^e'^P''
ucYV)cf»omep4» 0nicomo-NOeLUrPAe» •*pa:<«»soirtfK'v:»'»0»«0»<«!*«»•*P®^son^KCl^oe<xA«uiifAtamertoularoopfdjue On etusnortmontreou»", a twscJ-nerfc
^ zecfMuo %Kjné<Mf*9 avec la inoophyAmc le d-amiAm la «arUrr e eue* «mi rFiammanen w l'erort^m L« anr^rjn .N^ca^wn <f «Lm .m a< 9# maonna^i pour mu reoun u mkmpv«0*'» Ou lanWAFCu i*» tjowm ène adfr«>e,nn^ ' «eue cl -eleryal?
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Vignette historique
Histoire de TAspirine
AU GrAud-Duché de Luxembourg
Gust AItzinger / Pau! Reckel
Introduction
En 1999 la firme allemande BAYER a
célébré le lOO*-' anniversaire de la
commerciaiisalion de l'acide acétylsa
L'article suivant résume cette confé
rence qui comprenait deux parties:
I. L'acide acétylsalicylique
licylique sous le nom d'ASPIRlN(E).
IL L'Aspirine au Luxembourg
• Le Séminaire d'Histoire
des Sciences et de la Médecine
Comme les lecteurs du Bulletin de la
Société des Sciences Médicales consti
du Centre Universitaire
tuent un public averti et hautement
de Luxembourg,
compétent en la matière, les auteurs ne
donnent qu'un bref aperçu du principe
• la Section des Sciences de l'Institut
Grand-Ducal,
• la Société des Sciences médicales
ont commémoré ce centenaire et ont
eu l'honneur d'inviter à la conférence:
«HISTOIRE DE L'ASPIRINE
au Grand-Duchc de Luxembourg»
actif de l'Aspirine.
Ils préfèrent par contre se pencher
davantage sur l'aspect historique du
sujet qui comporte la réponse à deux
questions essentielles, à savoir quand et
comment l'Aspirine a été introduite au
Luxembourg.
par
GustALTZîNGER. professeur hou.
Paul RECKEL professeur lion.
La conférence a eu lieu le mercredi
28 avril 1999 au Centre Universitaire
de Luxembourg.
55
Bull, Soc. Sci. Met),
p 55-N" 1/2000
L L'acide acétylsalicylique
Quant aux anciens botanistes luxem
bourgeois il importe de mentionner
L'acide acétylsalicylique est le principe
actif de l'Aspirine
dans ce contexte:
C O O H
OCOCH3
C6H4(C00H)(0C0CH3)
acide acétyl-2 benzoïque
Uacide acétylsalicylique est Vester
acétylique de Vacide salicylique.
Comme beaucoup d'autres médica
ments, l'Aspirine a eu des précurseurs
végétaux qui sont:
Salix alba
Saule blanc, Saule argenté
Weisse Weide, Silberweide
Wèd, Wedd, Weddebâm
Filipendula ulmaria ou autrefois
Spiraea ulmaria
Reine des prés
Mâdesûss, Spierstaude
Wiesenkônigin
Wisekinigin
Le professeur Edmond J. KLEIN qui,
dans sa «Flora der Heimat», paru en
1897, énumère 20 espèces de saules
dont Salix alba (pages 444-445) et il
continue (page 447) «Wegen eines
eigentumlichen Stoffes (Salicin)
kommt die Rinde (Cortex salicis) als
Fieberheilmittel in Anwendung».
L e m é d e c i n - n a t u r a l i s t e D r. E r n e s t
FELTGEN est l'auteur d'une publica
tion sur les plantes médicinales indi
gènes, «Die einheimischen Heilpflanzen», parue en 1903. Il traite Spiraea
ulmaria (page 192) et Salix alba dont
l'écorce est utilisée entre autres comme
fébrifuge.(pages 176-177).
Le bref aperçu historique qui va suivre
montre comment on est arrivé à partir
de substances extraites de végétaux au
dérivé synthétique qui est l'acide
acétylsalicylique.
De la plante au composé chimique
Hippocrate -400 av. J.-C.
prépare un breuvage à partir de l'écor
Le saule blanc est très répandu dans
ce de saule blanc qui agit comme anti
notre pays et la reine des prés pousse
f i è v r e e t a n t i d o u l e u r.
chez nous en abondance dans des prés
humides ou marécageux.
Paracelse 16^ siècle
La pharmacognosie nous renseigne
qu'à partir de l'écorce de Salix alba on
a isolé la salicoside ou salicine (un
glucoside de l'alcool salicylique) et
que les fleurs de Filipendula (Spiraea)
émet sa «Théorie des signatures», (voir
plus loin)
Leroux 1829
extrait la salicoside (salicine) à l'état
cristallin à partir de l'écorce de saule.
ulmaria ont fourni l'aldéhyde salicy
Pagenstecher 1830
lique et le salicylate de méthyle,
substances qui ont servi de remèdes à
extrait le salicylate de méthyle des
l'époque.
ulmaria.
5 6
fleurs de la reine des prés. Spiraea
Lôwig 1833
isole Pacide salicylique à partir de la
même plante.
Felix Hoffmann 10.8.1897
réussit ! 'acétylation de l'acide salicy
obtient Tacide salicylique à partir de la
lique en vue d'obtenir l'acide acétylsa
licylique chimiquement pur, ce qui rend
possible une production industrielle
salicoside.
économiquement exploitable.
Piria 1838
Comme Tacidc salicylique avait des
effets secondaires très gênants pour
l'organisme humain, on a pensé à
acéîyler l'acide salicylique.
COOll
COOH
O H
QCOCH,
acélylation
acide salicylique
Félix
acide acétylsalicylique
HOFFMANN
IS68-I946
Gerliarclt 1853
réussit le premier à préparer de l'acide
acétylsalicylique impur en faisant régir
le benzoate de Na avec le chlorure
d'acétyle.
«Naissance»
d e I ' « A S P I R I N » B AY E R
Kolhe 1859
prépare l'acide salicylique à partir du
phénate de Na et du dioxyde de car
bone.
1874
élucide la structure de l'acide salicy
lique et met au point sa synthèse.
23.1.1899
Les «Farbenfabriken vorm. Friedrich
BAYER & Co» à Elberfeld proposent
le nom « ASPIRIN» pour le nouveau
produit.
A Acétyl
Spir Spirsâure, Spiraea ulmaria
In suffixe terminal en chimie
1.2.1899
«ASPIRIN» est déclaré comme
marque de fabrique (Warenzeichen).
6.3.1899
«ASPIRIN» BA YER est enregistré sur
la liste des marques de fabrique sous
le numéro 36433 au «Kaiserliches
Patentamt» à Berlin.
La commercialisation de PAspirine®
débute.
57
27.2.1900
les refroidissements: grippes, fièvres,
A l a d e m a n d e d e l a fi r m e B AY E R l e s
rhumatismes etc.
USA (the United States Patent Office)
Et la partie active de l'arbre devrait
accordent le brevet N° 644077 au
être l'écorce, puisque c'est elle qui
P r o c é d é d e F. H o ff m a n n .
l'enveloppe et lui tient chaud. Ainsi la
en 1900
La firme BAYER produit des compri
més à partir de la poudre d'acide
acétylsalicylique.
en
1904
/"b^
Les comprimés sont marqués feA^Era
décoction d'écorce de saule devint-elle
un médicament contre la fièvre.»
Ces quelques lignes nous confirme
raient donc que l'Aspirine a trouvé son
origine dans l'écorce de saule.
Un peu de pharmacologie
d e l a c r o i x B AY E R .
Remarque: Il reste toutefois la question
controversée de la «paternité» du
brevet entre Felix Hoffman et Arthur
Eichengrûn; lire à ce sujet l'article paru
au «Luxemburger Wort» du 29.9.1999:
«Le père de l'Aspirine».
Le récit de l'histoire de l'Aspirine est
souvent agrémenté d'un extrait de la
«Théorie des Signatures» de Paracelse.
Paracelse s'appelait Theophrastus
Bombastus von Hohenheim; il était
alchimiste et médecin en Suisse au 16^
siècle.
Nous ne voulons pas priver le lecteur
de ces quelques lignes qui, aujour
L'Aspirine agissant comme
analgésique^
antipyrétique,
antiinflammatoire
et dans la suite comme
antiagglomérant
allait conquérir le monde pour devenir
le «Médicament du siècle», «das
Pharmakon des Jahrhunderts».
Rappelons que l'Aspirine a fait partie
de la pharmacie de bord du projet
Apollo 11 (l'^' atterrissage sur la lune
en 1969) pour parer à des maux de tête
et des douleurs musculaires qui sont
fréquents chez les astronautes.
Nous ne voulons pas entrer dans les
d'hui, nous paraissent amusantes.
détails sur le mode d'action de l'Aspi
Extrait de la Théorie des signatures de
temps sans réponse satisfaisante, à
savoir comment l'acide acétylsalicy
Paracelse:
«Tout ce que la nature crée, elle le
forme à l'image de la vertu qu'elle
entend y cacher.
Salix alba, cet arbre ne se porte bien
que s'il vit au bord de l'eau, les pieds
mouillés: c'est qu'il n'attrape pas
froid. Selon la théorie des signatures,
il devrait être capable de guérir
5 8
rine, mais une question est restée long
lique agit exactement dans l'organisme
en tant que médicament.
En 1966 encore le «New York Times
Magazine» écrivit: «ASPIRIN, the
wonder drug that nobody under
stands».
Ce fut en 1971 que le pharmacologue
britannique, le professeur John R.
VA N E d é v o i l a \ e m é c a n i s m e d ' a c t i o n
de l'acide acétylsalicylique. Il fut
récompensé du Prix Nobel de médeci
ne en 1982 pour ses travaux remar
quables.
En effet. Vane trouva que Tacide
acétylsalicylique ralentit la synthèse
des prostaglandines dans le corps
Prof
Sir John R. VANE
humain.
Ce sont précisément les prostaglan
dines qui stimulent les récepteurs de
douleur et qui sont ainsi en partie
responsables de la transmission de
cette sensation.
Elles jouent également un rôle dans la
régulation de la température et dans les
phénomènes inflammatoires du corps.
11 va sans dire que l'étude détaillée du
mécanisme d'action de l'acide acétyl
salicylique dépasse largement le cadre
de cet exposé.
Qu'il soit permis de retenir qu'on a
découvert en 1991 quel'enzyme cyclooxygénase présente deux variétés, le
En outre l'inhibition de la synthèse des
cox-1 et le cox-2. En plus on sait que
les deux cox mènent à des prostaglan
prostaglandines est susceptible d'em
dines à fonction différente.
pêcher l'agrégation des plaquettes
sanguines et d'influer sur les affections
vasculaires.
Qui dit synthèse des prostaglandines
doit penser tout de suite aux enzymes
qui catalysent leur biosynthèse.
En 1994 VANE a expliqué que l'acide
acétylsalicylique freine la synthèse de
cox-1 cent soixante fois plus fortement
que celle de cox-2.
Ce fait pourrait permettre de synthéti
ser des médicaments qui. à base d aci
Or cette synthèse, d'après VANE.
de acétylsalicylique, bloqueraient,
nécessite l'intervention de l'enzyme
selon les besoins, sélectivement les
cyclo-oxygénase (cm*) dont l'activité
catalytique est bloquée par l'acide
deux cyclo-oxygénases tout en neutra
lisant respectivement les effets secon
acétylsalicylique.
daires négatifs des deux.
59
IL
L'ASPIRINE
au
LUXEMBOURG
1. Introduction de l'Aspirine
au Luxembourg
Le 6 mars 1899 débute la commerciali
sation de l'Aspirine en Allemagne;
rappelons qu'à cette date le produit
«ASPIRIN®» est enregistré officielle
ment comme marque de fabrique au
bureau des brevets à Berlin.
admettre que l'importation de lAs
pirine fut favorisée par l'Union Écono
mique entre l'Allemagne et le Luxem
bourg (Zollverein).»
Le «Comptoir Pharmaceutique Lu
xembourgeois» (GPL) nous assurait
également de son soutien. Il nous fit
parvenir une importante documenta
tion générale sur l'Aspirine. En plus, il
entreprit des démarches exploratrices
auprès de la maison BAYER et auprès
des autorités luxembourgeoises et de
Qu'en est-il de la date d'introduction
de l'Aspirine au Luxembourg?
particuliers avec lesquels il était en
relations professionnelles. Ces prises
Au début de leur recherche les auteurs
de contact bien intentionnées ne furent
du présent article ne disposaient d'au
pas couronnées de succès. Ainsi, nous
avons p. ex. appris que la Division de la
cune information sur l'apparition de
l'Aspirine au Luxembourg.
pharmacie et des médicaments auprès
du Ministère de la Santé ne dispose pas
Pour commencer, nous avons adressé
d'informations antérieures aux années
une lettre accompagnée d'un petit
cinquante.
questionnaire à des personnes et à des
firmes luxembourgeoises susceptibles
de nous donner une information ne
fût-ce qu'approximative pour notre
enquête. Nous avons voulu savoir
par exemple quand l'Aspirine a été
commercialisée au Luxembourg, vers
Le manque total d'informations
personnelles, précises et fiables,
concernant notre sujet, s'explique
d'ailleurs par le fait que des témoins
oculaires et auriculaires de l'époque en
question ne sont plus en vie aujour
1900, ou avant, pendant ou après la
Guerre Mondiale, et sous quelle forme.
d'hui.
Notre démarche ne nous a pas fourni
de résultat concret à l'exception d'une
recherches durant des mois dans les
Dans la suite nous avons poursuivi nos
réponse du professeur Léopold
REICHLING et que nous reproduisons
archives du «Luxemburger Wort», à la
Bibliothèque Nationale, à la Biblio
thèque du Grand Séminaire, aux
ici:
Archives Nationales et aux archives du
«En 1915 mon beau-père, le pharma
cien Aloyse FABER, ouvrit une phar
macie à Larochette. A cette époque,
pendant la 1ère Guerre Mondiale,
l Aspirine figurait parmi le nombre
Lycée de garçons d'Esch-sur-Alzette.
Nous tenons à remercier ici tous ceux
qui nous ont aidés par leur aimable
accueil et leur soutien généreux.
restreint de spécialités médicales
D'abord nous avons feuilleté les jour
naux du pays parus depuis 1899 jusque
synthétiques dont il disposait. On peut
vers 1918, à savoir les éditions du
6 0
«Luxemburger Wort» et celles du
«Luxemburger Zeitung».
Nous espérions ardemment rencontrer
l'article qui nous aurait informé qu'un
produit pharmaceutique nouveau,
appelé «ASPIRIN», originaire de la
firme allemande BAYER, était dispo
nible dans nos pharmacies. En plus,
nous aurions peut-être appris que ce
produit remplacerait avantageusement
les anciens médicaments salicylés pour
combattre la douleur, la fièvre et les
inflammations.
«Bienfaisance publique» et le «Trans
port des cadavres» faisaient partie de
la Direction générale des Travaux
publics. Directeurs généraux Charles
Richard (1896-1905), Charles de Waha
(1905-1910).»
et plus loin:
«Je ne suis pas arrivé à trouver une
date à partir de laquelle les médica
ments avaient besoin d'être autorisés
avant leur commercialisation. Je ne
connais pas d'étude sur l'histoire de la
pharmacie à Luxembourg.»
Il n'en fut rien. Cet article qui aurait pu
paraître dans un journal luxembour
Ce fut le tour du «Bulletin de la Socié
té des Sciences médicales du Grand-
geois aux environs de 1900 ou un peu
Duché de Luxembourg», dont la 1 ère
publication remonte à 1864.
plus tard, nous ne l'avons pas déniché.
Il reste encore à trouver, si toutefois il
existe.
Dans la suite nous avons consulté nos
Heureusement M. Carlo HURY avait
dressé en 1961 une table méthodique et
nous mettre sur une véritable piste.
analytique des matières contenues dans
les bulletins parus entre 1864 et 1961 et
nous y avons pu constater rapidement
que ces bulletins ne contenaient aucun
Le professeur Gilbert TRAUSCH nous
article sur l'introduction de l'Aspirine
historiens nationaux, qui par leur
vaste savoir ont largement contribué à
écrivit:
«...J'ignore si au début de ce siècle il
fallait une autorisation des autorités
luxembourgeoises pour la mise sur le
marché d'un médicament. A l'époque
notre pays faisait partie du Zollverein
et j'imagine que l'Aspirine était vendue
chez nous au même moment qu 'en Alle
magne puisqu 'il s'agissait d'un seul
marché. »
Le professeur Paul SPANG nous fit
au Luxembourg.
Par contre, il y avait le bulletin de cette
même société de l'année 1901 dans
lequel nous avons trouvé un arrêté du
25 février 1901, concernant le débit et
la vente des drogues et des médica
ments.
Cet arrêté du 25 février 1901 disait ceci:
Le Directeur général des Travaux
publics:...
Sur la proposition du Collège médi
savoir:
cal:
«...Pendant les années que vous indi
quez, r «Hygiène publique et service
Arrête:
Art. - Les préparations énume-
sanitaire» tout comme le «Service des
rées dans la liste A annexée au
aliénés: ho.spices et orphélinats», la
présent arrêté ne peuvent être
61
débitées et vendues que dans les
pharmacies.
Art. 2. - Les drogues et produits
chimiques énumérés dans la liste B
ci-annexée ne peuvent être débités
et vendus que dans les pharmacies.
Dans la liste A nous avons trouvé une
Ce Mémorial de l'année 1902 contient
d'abord un arrêté du 12 mai 1902
d'après lequel les pharmaciens luxem
bourgeois doivent suivre la 4^^ édition
de la pharmacopée allemande (ce qui
est une conséquence de l'adhésion du
Luxembourg au «Zollverein» (18421918).
poudre salicylée et du suif salicylé;
dans la liste B qui énumère des
substances chimiques définies, l'acide
acétylsalicylique ne figure pas.
Notons que ce même arrêté est repro
duit dans le Mémorial du Grand-
Duché de Luxembourg paru le 2 mars
1901. Ce fait nous a conduits à consul
ter dorénavent les volumes subséquents
du Mémorial.
bom 12. SRai 1902, ioabar4> bie bierte
tInOgabe ber beatf^en Ç^armafebâe elnsc
tbivb.
S>eT @eneraU3>irector bec offentlt<^eit
SI r b e 11 e n ;
92ad) Sin{t4)l beS 9ct. 1 beS IV. 9lcglemenl3
jur itônigL>®co6^. SSerorbnung oom IS. Dctobec
1841;
Sngefe^n, bag bie S)eutf(be 9tei(bSregierung
cine bierte Suflage ber Pharmacopaea'germanica
berôffentlicgt gat;
8ef(blie6t:
Le Mémorial de l'année 1902
s e r a r é v é l a t e u r.
Slrt. 1. S>ie SIpotgetec beS ® coggerjoglgumS
mecben in ^utunft bie oierte Suflage beS S)eut«
f(gen 9rjnei6u(geâ befolgen.
Slrt. 2- ®egenn>ârtigec Sefcgiug foQ in'4
„Sncraorial" eingecûdt toerben.
Suicmbucg, ben 12. SRai 1902.
MEMORIAL
2)er ®enera(=3}irector bec 6ffentlid(;en Srbeiten,
St. ntftgarb.
n r
GRAND-DUCHÈ DE LUXEMBOURG.
ANNÉE
I
902.
Ensuite nous y avons trouvé l'arrêté du
27 août 1902 fixant les taxes (=prix)
des médicaments et appliquables à
partir du E"" janvier 1903.
5§tctttorxar
(5roét^ôr50^tl7um5 Ciircinburg.
3a8t iyo2.
6 2
Dans le Mémorial, en date du 15
septembre 1902, apparaissent les noms
si longuement recherchés, à savoir:
Acidum acetylosalicyliciim et Aspirinum avec leurs prix respectifs.
Voici les prix tels qu'ils furent publiés
dans ce Mémorial par l'arrêté du
27. 8. 1 9 0 2 :
Page 900
Quantité Prii en francs et centimes
Acidum
i
acetylosaltcylicum
idem
Page 903
10
Gramm
0,06
Gramm
0,SS
Aspiiinum
idem
^îemortol
JS. 64. Snontqg, 15. 6c)itco6n 1902.
ion oom 27. «nanfl 1902, tsobnc^ ciae
nene îos« ber «rjticimiiici einfltfa^rt toltb,
®er ®enerol«®irector bet 6ffent«
lit^en SIcbciten;
nd- (Sinfu^t beS art. 36 ber lt5Bi^>eT06^.
I du SSccorbnung oom 12. Otlober 1841, ûbet^.bie
Orgonifalion bed SlebijinoloefenS ;
auf bie SBotMlfige btê gJltbiiinolcontglttinS ;
9la(b anbôtung btS ©toai«ralbc« ;
ecftbliegt:
des Som 1. gonuot 1903 i[l bie ÎCafe btt Sti»
neimittel fepgejeçt, mie foigt:
angemeine Beflhnmnngen.
>'in- art. 1. auenn in btt 2oït fût eitie SubRonj
use nut tin $ttiâ feftgefe^t ift, fo bieni biejer $teiS
uel- ûB ©runbloge jut ©ete<bnung btt ?[l^iie tinet
iub- itbtn oeiidbtiebenen aJlengt- iloft'n I- 1® gr.
110 tiner ©ubftani 60 Œenlime4, fo lojlen 3 gr. JO
unb 15 gr. 75 GeniimeS.
grs. 5Btnn fût 100 gr. tinet ©ubflanj nur ein
Dans la suite des arrêtés analogues sont
publiés dans le Mémorial, comme par
exemple celui du 25 mai 1907 selon
lequel les pharmaciens luxembour
geois sont tenus d'appliquer la taxe
allemande de l'édition 1907. De même
le change en francs et centimes de ces
prix doit se faire d'après le cours
1 M = l,25fr.
Ci-dessous les prix publiés par l'arrêté
du 25 mai 1907:
Page 342
Quantité | Prix en Mark et Pfennige
Acidum
acetylosalicylicum
idem
idem
Aspirinum
idem
iOO Gramm
I Gramm
10 Gramm
100 Gramm
elà, fJJteiS ftflgejtÇt ift, fo roirbtn bit ouf bitftt
Au cours de nos recherches, une publi
t drt um tin gûnfttl ermâligt- g. 0. œenn bet"0ret8
cation officielle qui paraît annuelle
ment, a suscité notre attention. Elle
cin- ©runbloge bttedbneien fUteiie bon 200 gr. an
s- fût 100 gr. 50 eeniimt# ifl, fo toflen 200 gr.
80 eentitntS.
lica- Sinb fût oetfcbiebene Wengen eiiteâ at|nti=
ré- tnineB oetfdiieoene 0teife feSgefeJl, fo tnil bet
I de ermâBigte 0teiâ etft bel 0tte(^nung ber nom^oft
ians gemoibten gtôèeten SemiiblSinenge ein.
s'appelle:
«La Situation Sanitaire
du Grand-Duché de Luxembourg
Remarque:
Quoique le Mémorial fût rédigé en
français et en allemand, on n'a pu
photocopier que la version allemande
pour des raisons techniques.
pendant rannée....
Rapports du Collège médical
et des médecins-inspecteurs.»
La publication de l'année 1907 présen
te dans le chapitre VII.- Pharmacies
une ordonnance de l'Empire allemand
du 17 décembre qui interdit entre
63
autres la vente de «l'Acidum acetylosalicylicum (Aspirin)» et de «rAcetylsalicylsàure (Aspirin)» hors des phar
macies. Ceci permet de supposer que
l'Aspirine est déjà implantée au
Luxembourg.
Le professeur Jos. A. MASSARD nous
a fait parvenir une note extraite de
Jos. ROBERT Tagebiicher 1909-1917
édités par Jos. CAPUS et parus dans
Galerie, Revue culturelle et pédago
gique, 14 (1996) N° 4, p. 527-587.
A la page 576, Jos. ROBERT (1880-
1918), professeur au Gymnase de
Diekirch, écrivit:
330 — Montag, 20. Dezcmber 1909
Arzt konsultiert. Erkaitung. Die 2 Gramm Aspirin nehmen die Schmeizen in eincr halben Stunde vollstandig weg.
Min.: -7*, 8 h 30: +10'. Barometer: 732 mm.
Cette note n'est-elle pas une preuve
établie au Luxembourg au début du 20*^
D'après ce qui précède on peut conclu
re que l'Aspirine a été très vraisembla
blement en vente au Luxembourg dès
siècle?
l'année 1902.
supplémentaire que l'Aspirine était
Passons en revue le tableau récapitulatif suivant:
Introduction de l'ASPIRINE au Luxembourg
1901 25.2.1901 Arrêté concernant le débit et la vente des drogues et des
médicaments.
La liste A et la liste B énumèrent les produits qui ne peuvent
être débités et vendus que dans les pharmacies.
L'acide salicylique, l'acide acétylsalicylique et l'Aspirine n'y
figurent pas, à l'exception de poudre salicylée et de suif salicylé.
1902 27.8.1902 Nouvelle fixation des taxes des médicaments.
Aux pages 900 et 903 du Mémorial apparaissent Tacidum
acetylosalicylicum et Taspirinum.
L'Aspirine est en vente dans les phamacies au Luxembourg.
1903 19.2.1903 La liste A et la liste B énumèrent les médicaments qui ne
peuvent être vendus librement dans les pharmacies.
L'acide acétylsalicylique et l'Aspirine n 'y figurent pas.
L'Aspirine peut donc être vendue librement en pharmacie.
1907 17.12.1907 La vente de l'Aspirine hors des pharmacies est interdite.
6 4
Nos investigations se sont poursuivies.
Ci-dessous les produits salicylés, leur
A la Bibliothèque Nationale nous
avons trouvé une publication du
conditionnement et leur prix en Mark
et Pfennige publiés en 1916 par le
«Luxemburger Apotheker-Verein».
«Luxemburger Apotheker-Verein».
A
la
date
du
22
mai
1916
le
«Luxemburger Apotheker - Verein»
(H.GUSENBURGER, président / A.
KUBORN, secrétaire) publie ses prix
de vente en Mk et Pf pour environ 700
produits pharmaceutiques, dont font
partie également les produits salicylés
suivants:
Produit salicylé
Acid, acetylo-salicyl.
Quantité
IGr.
idem
idem
Acid, salicylic.
idem
idem
Aspirin. Frs. tabl.
Aspirintabl. «Bayen>
Aspirin
idem
Acide acétylosalicylique, acide salicylique. Aspirin, Aspirintabl. «Bayer».
idem
2. Expansion de FAspirine an
Luzembarg, den S9. Mai lOIG.
Luxembourg entre 1920 et 1940
Les recherches continuèrent aux
/•Yerkaufspw
archives du «Luxemburger fVort» en
vue de suivre l'évolution du marché
pharmaceutique en produits salicylés
après la 1^ Guerre Mondiale.
Acid, acetylo-salicvl.
Acid, salicylic. 1 Gr. . . .
10
Or.
.
.
.
„ 100 Gr. . . .
Anginapastillrn Neumeycr 1 Scli.
Arhowinkapsein 50 StQck . .
25
„
Aunsolsuppositnricn 1 Sch. . .
Antipyrin 1 Gr.
10 Gr
100 Gr
Aperitolbonbons 16 StOck . .
48
Aperitoltabletten 1 .Sob. . . .
Arsenierratose 1 PI
Ainphotropintabletteu ....
Anaesthcsin 0,10 Gr. . . .
1
,
„
10
Gr.
Gr.
.
.
.
.
.
.
A u a l g e s . c o H . c i t r i c . 1 G r. .
Aniipyrin. salicylic.
En 1918, le Luxembourg quitte le
«Zollverein» pour entrer en 1921 dans
r «Union Economique Belgo-Luxembourgeoise» (UEBL). L'importation de
marchandises par l'intermédiaire de la
Belgique fut ainsi favorisée, tandis que
l'influence économique de l'Allemagne
déclinait pour reprendre plus tard.
Par souci chronologique nous devons
encore signaler deux articles parus
dans le «Luxemburger Wort» en 1920;
nous les reproduisons sans commen
taire.
65
gftpos pent atohi^
Skig 3(Tpirin nid^t QOiu unb gai C4n boimlolcs %ancCmhtd ift, 5at Mon mon^i am tistnen Sctbe nfabtcn«
lacnn auib non mti>iaiRif(bn @cite baiauf aufmnQom gc*
Die Melnung eines Arztes,
das Aspirin betreffend.
Aspirta let der Handelsname IQr mil Starkemehl (um ein
mo^ tokb, bab em giofaei Scif brr ftCagen owf Stei^mins
PSaizctien herslellen zu kOnnen) vermlschie Acilyl-SaiizylSSure. Oas Aspirin wurde %-airend mehreren Janrep .up:
S«$braft, ftmn es int dinblitt auf bit jobbtMcn 9tfp{niH
ttsaptsaehiich in den verOOndeien Heerer. ani sehr nroBer
Siute georauclit. Ubscnon in der PliarmakOpae ksuin •ein
^Tj( Souts fiogcle gcniadbte Stfabrung loetlei betannt
ipiib, bag in a^t SoHcn noib bem Scbiaucb non (einrs'
mefls ubeilriebcncn fPtenscn ^fpirfn befliflc SOlflocnWu*
Innnen ouflroltn. ®icle aeiglcn fiib pIoblM unb mciflcns
nocn so macniiges Miticl oesiehl, tiat cs. wcnn nient in reinem
be» €u93tftion au feten (citn. 3n icbtm SoU. mcFnt rin
netMIudfet mit nufeKtb ftin, »enn die i>cn bcm tpant|ci;ni
bei '•petfoncn, bicMon friibct itbct ibrcn SDlagcn geflogt
ZustORJe eenosseti viele ernsihaite Naehleile. Zu on enuianen
unaiScfcm'weise viele unter dem NaineSAitpirin verka'utte
P U t z c h e n t r e i e A t i t y l - S fl u r e , c R n e n o r d i e a n d e m U n r e i n l g .
keiien. welchc selbst gesunden umsomebr Kranken. da sie aul
o a s n e r z w i r k e n , d e n M a g e n e r r e g c n n n d d i e Ve r d a u u n g
rufrne ?lrtaung ficnnlnfs gab. Ss tann alio nicbts Ma*
ben, iPfim bcm ?JntJ>ci bet ^entcnbung con 'in
slOren, schadiicb sind, zu erwfihnen. Das zu medizinischen
Zwecken gebrauchte Aspirin muB daber onbedtngt rein sein
and seine Reinneit solite durch pbysische und psisiologiscbe
Versucbe sirengstens geprati werden.
Benaaprtn.
WrrÇrcrbic|rsWÏÏIÏÏ5âiibfIliscii iooKcn.
NatBrlicfa entslandeo aus diesen GrOnden -viete Nschfragen
nacb eiuem, reine Aciiyi-Sutizyi.-Bure in reinem Zusisnde enl-
baUcn; cr. banbelte ficb olfa um ©cMroûrc, eon bcrcn 1V<t-
banbenfcin nft bit ton ben tbemiMrn ©foffen bcTODtat-
tlôrfercs ^iilli;rn.-!i:rcct>t einocrfiuml witb, ok Cbm tide
haltendes Fubrifcai. dessen Heinheii uiid beste Bescliaflenheit
" LW. " 1 5 . 4 . 1 9 2 0
uooedingl verbdritt sein kOnnie. Um diaser i^acbirage Foige
teisten zu kOiuien. Ring die Genaiosan Gesellsr^ait ndcti wet
ter, jodem sie em Aspinnp-Stzcnen, reiner nocb als vor dem
Kiiege. und das ein DerORmier Arzl .das wirtclicb votlkommene Aspirin* nannte, auf den Markt brachte. Sich vou al en
andern Fabrikaten unterschMdend, verdiente es audi einen
asdem Nemen; darum wurde es .Genasprin* genannt
Achiung 1
Das Fsbrikat Genasprin, reine Adiyl-SalizyisBttrc isl in
alien grOSercn'ApoIbeken in kletnen FlSschcben mit o5 Pitizcbeb zum Prcisc von Pr. 4.50 verkBuMicn.
Die fluOerste Veipackung trBgi einen totgoldeneo
Slempel mit Namea und Adre'tse der Blieiaigen Fabnkanien :
Genaiosan Ltd. (engiische Erwerber der Sanatugen Co), la,
CKënies SlreeiT
CKënÎM
SireeiT London
London W. C.
C. LL Haupivertrelung-tgr
Haupivertreiung-tgr Eielgien:
Belgian:
Maison uouis SanJers. lit rue de la Uiaaère. UrdsseL
r—Sulllen Sie emige Senwierigketien emplinden aich'das ediie
Geftasprin zu versctuilfen, so schicken Sie*bilte, den BetrsR
Hirer Beslellung um Fr. 0.B5 IBr Spediliomskosten unmittelbar
an den Vertreter in Belgien und die .Zustellung wird aolorl
durch dnen Apotheker tarer Gegend eriolgen.
Uneitigelllich.
Leuie, welche iinentgeltlich ein sehr belehrendes
3Bfbleln ttocr aa» .Genasprin* zu erhalteo -wilnschen, kOtmen
itb tmler BeliOgnng von 15 Ct tOr Versandkoslctu an den
/crircter
to
Belgien,
waodcn.
Mil
"L.W." 8.12.1920
Vers les années trente, la firme BAYER
a fait connaître son produit au public
luxembourgeois par des annonces
publicitaires. En même temps, elle
s'est défendue contre des imitations et
elle s'est orientée contre son principal
concurrent au Luxembourg, à savoir le
produit ASPRO. A propos d'ASPRO,
qui contient le même principe actif que
l'ASPIRINE, retenons qu'ASPRO fiit
fabriqué initialement par une firme
australienne au nom de NICHOLAS
(le 1er producteur d'ASPRO fut
66
George NICHOLAS
&
Co
of
Australia).
Dès
1930.
ASPRO
mène
une
campagne publicitaire volumineuse au
Luxembourg. BAYER riposte d'une
façon plus modérée.
Vont suivre quelques photocopies
extraites du «L.W.» qui illustreront
cette époque.
Auf der Reise
sind Sie EHcâHungsgefahren
besonders ausgesei^if. Daher relsen Sie nie ohne
A s p l r i n e - To b i e f t e n .
ÀSPiRiN
einzig m
der Welf
Variant «nSto n«r d]«Orl9la*}^ackong mh etem
B*yarkr*uz Md dv BagtMMBtaMounaffca.
Esistbraer,
©Ine Krankheit zu verbUten
al8 ru heilen." Diese Wahrheit ist auch Dir bekannt.
Wo h i a n , D u k e n n s t i n d e n
moisten Pâlien den Beginn
einer Erkaitung und auch die
eraten Anzelchen von rheumatischen
Scbmerzen.
Handle danach
und nimm frlihzeltlg Aspirine
Tabietten, die Dalnen Korper
im Abwehrkampf gegen eingedrungeno Krankheitserreger unterstUtzen.
Darom sei Dir nochmala ein-
dringlich gesagt:
Erhi^f
und leidif
bekieîdef seljôn
Sie sidi. Eine Erkalfung
i$f oft die Folge. Nehmen Sie dann reditzeitig
rechtzeitig
Aspiriiae
Ta b i e t t e n
[ B AY E R l n e h m e n l
Aspirine - Tabietten
ÂSRIRIN
einzig in
der Wôlf
Deiaii-verkautsprels: S.75 frs.
VorlangenSlçnMrdloOrlgfnalpadtunçwiJdem
Bayarkraux uad d«r Bo^emanMIioaiinarka*
67
M?3
m m m s
^ÉKi^
^J.C V'.^'îp • ^' ' ,, L'.:*"»f«H:*
" A S P R O » i s t m e h r a l s e i n H e i l m i t t e l , e s i s t e i n n a t i o i i a t e r W o h l t a t e r,
wfllkommener Gast in jeder Familie, demi es bringt ileiliing, Hoffnting,
M u t u n d Ve r t r a u e n . M a n m u s s s e i n e F â h i g k e i t , d e n S c l i m e r z I n 5 b i s l O
Mlnuten zn lindern. seibst erproben um es zu glauben. •• ASPRO » bringt
einèn sanften Schiaf statt Schiaflosigkeit — lindert den Rheumatismus in
einer Nacht — hflit in 6 Minuten nervOse Schmerzen und Kopfweh auf.
Jedermann kann « ASPRO » verwenden, die Kinder wie Ihre Eitern. Wenn
Ihr euch nicht wohi fOhlt oder wirklich krank seid, so nehmet zwei Tablet-
ten •• ASPRO n um das Uebel aufzuhalten. Es gibt entschcidende Grûnde,
weshalb « ASPRO » in so vielcn Fâllen Anwendung (indet.
^mmm
ïâjiUAiiJiMmmâ
Tf
V j
Nous avons également parcouru les
volumes du «Liixemburger Marienkalender» parus entre 1899 et 1940.
A.
Retenons que nous n'y avons pas
trouvé d'article sur l'introduction de
l'Aspirine au Luxembourg; par contre,
à partir de 1930, le nom d'«Aspirin»
intervient dans les pages sur la santé.
Immer wieder
kommen zaiilreiche Nach-
ahmunqen von ASPIRIN
in den Handel, die mit den
e c h t e n A S P I R I N E - Ta b l e t f e n
mitunfer nur die Tablelten-
Form gemeinsam haben und
oft unwirksam, ja sogar
sdiadlich sind. Es ist daher
eineNotwendigkeit,sich steis
vor Augen zu halten, dah
es nur ein echtes
a T p i r i n
gibt.
Das unfehlbare Kennzelchen der echten ASPIRINE-
Tabletten ist das eingesfem-
suivants:
«Bei Erkâltung: Warmer Lindentee mit
einer Aspirintablette, Thermogenwatte.» (1930)
«Der Verlauf der Grippe ist ja zur
Genûge bekannt. Meist beginnt sie mit
hohem Fieber, Kopfschmerzen und
allgemeiner Mattigkeit. Gegen diese
Allgemeinerscheinungen nimmt man
bekanntlich Aspirintabletten, welche
qelte Bayer-Kreuz auf jeder
fabieite. Aufjerdem tragt die
Verpackung glelchfalls das
sich in diesen Fallen als ganz beson-
bekannten Reglamentalions-
Aspirin hat sich bei Schmerzen
Bayer-Kreuz mit der Ihnen
y^'-5~>vme''ke.
( B AY E
Ainsi nous avons pu lire les passages
ders wertvoll erwiesen haben.» (1934)
verschiedenster Art, namentlich bei
m
ejnzigin
D e t a i l - Ve r k a u t s p r e l s : 8 . 7 S f r s .
Glieder- und Muskelschmerzen, Kopfund Zahnschmerzen, usw. ausgezeichnet bewâhrt.» (1936)
«Die Hausapotheke soil folgende
Dinge enthalten:
unter anderen: Aspirin gegen Kopfweh
und bei Erkâltung.» (1940)
Dans les années trente, BAYER fait
publier dans le «Luxemburger MarienkalendeD> des pages entières sur les
effets bénéfiques de son produit.
69
En voici deux échantillons:
Finalement, nous avons encore trouvé
une publication analogue dans le
«Luxemburger Marienkalender» de
l'année 1951.
3. Publications «récentes»
Le
«Bulletin
de
la
Société
des
Sciences médicales du Grand-Duché
de Luxembourg» retient encore une
fois notre attention.
En 1965 cette société publie un article
intitulé
« VA S P I R I N E
EST TOUJOURS DEBOUT»
de Bernard de Reynal et François
A s p i r i
2
Françon
Travail du Centre de Recherches contre
le Rhumatisme
Aix-les-Bains
Bull. Soc. Sci. Méd. Luxembg., I()2,
1965
En 1976 paraît un autre article fort inté
ressant et soigneusement rédigé par le
Dr. Raymond SCHAUS. Service de
médecine interne. Clinique Ste. Thérè
se, Luxembourg:
«LES EFFETS INDESIRABLES
DE UACIDE
ACETYLSALICYLIQUE»
En voici la table des matières:
^xèOwdakL ckà
deden
^ alleScnmerzen
Erkallungen
Rheumafismus
Neuralgie usw
.* j »■ V4» A V* • «.C* • \ IM;» Li •
h9
P**H*^U««hUWA»nb-H
• Doses toxiques
• Doses thérapeutiques
interactions médicamenteuses
Hémorragies
Propriété ulcérogène
Effet hypoglycémiant
Influence sur l'excrétion
de l'acide urique
Effet allergisant
70
Complications obstétricales
Effet hémolytique
Effet antipyrétique
• Conclusions
Bull. Soc. Sci. Mcd. Luxembg.. IIS,
1976.
4. Epilogue
La renommée de l'ASPIRINE n'est
plus à faire.
En 1998 BAYER a produit 12,7
milliards de comprimés d'Aspirine. La
production mondiale d'acide acétylsa
L'acide acétylsalicylique, avec les
précautions d'usage, s'applique en
trois doses différentes, à savoir:
• en dose faible pour empêcher
l'agrégation plaquettaire,
• en dose moyenne pour réduire
la fièvre, la douleur et les
i n fl a m m a t i o n s .
• en dose plus élevée pour traiter
les affections rhumatismales.
Des recherches très poussées sont en
cours depuis des années en vue de la
fabrication de médicaments salicylés
plus perfectionnés et encore plus tolé-
licylique s'élève à 50 000 t par an.
rables par l'organisme.
Au Luxembourg. l'Aspirine s'est soli
dement implantée parmi les médica
Nous terminons avec le logo que la
firme BAYER a publié pour célébrer le
ments les plus consommés.
centenaire de son «ASPIRIN®».
71
5.
Annexe
Les différents emballages de rAspirine au cours d'un siècle
Source: «Research» Das BAYER-Forschungsmagazin Ausgabe 6, November 1992
Die Entwicklung der
A5p/nn-Verpackungen
Deutschiand. 1899
Deutschiand. um 1919
> COMPRIMES • Ogr.5d^.i'
Frankreich. um 1900
Belgien, um 1928
Niederlande. in den 30er Jahren
M UttltTIM (V a< ,
Esaic^
Dcutschland, urn 19S0
Arabtscher Sprachraum. urn î96S
Japan, urn 1930
Z O O r i g i o c M h M t r n t i i l i r. n —
fiOiB®
einustrt?"» iVt;w«:{
i-aTibHttsa tn etwuW
Lev«rku*tn
.
-
I O-UKBINtfnUStHlt AjinUMttUlOUM ' J>
fi
sogloie'i 5""
y/uMf
rucA-
Lev«rk
Oeuuthland, ab 19M
Oeutschland. heute
Deutschland. um 19S0
if'
Esiaia#^
ASPIRIN
Dirckt
•
Deutschland, um 1950
frankrelch, um 1955
r
'
,
Oeutschland, heute
73
icht gesellschaft^fahi
m
m
Der neue Standard in
der Behandlung der
Dranginkontinenz und
der Mischform DrangStreBinkontinenz.
Spasmo-lyt macht geselischaftsfôhig.
hohe
• iiberlegene
Vertraglichkeit
- 2 X I Dragée tagllch
spasMo-lyt
Spasmo-lyt®-DragéC5, Herstetler: MADAUS AG, Koln, BRD; Zusammensetzung: t Dragée enthàlc: Trospiumchlorid 20 mg: weitere Besundteile: Talkum.
StearinpalmitinsàurG, Croscarmellose-Natrum. Calciumcarbonat (£ 170), Eisenoxid (E 172). Macrogol 8000, Carmellose-Natrium, UccosG, mikrokrist Cellulose,
Titandioxid (El 71), hochdisperscs Siliciumdioxid.Weizenstarkc, Pol/vldon.Saccharose,natiirlicheWachsc.Anwendungsgebiete:Zur symptomatjschen Behandlung dor
Hyperaktivicai des Detrusors (Uberfunktion des Detrusors), die sich klinisch in • haurigem Harndrang und gehauften Blasenentleerungen untcrt.igs (Pollakisurie). •
gehauften Blasenentleerungen nachts (Nykturie), • zwanghaftem (imperatlvem) Harndrang • unfreiwilllgcm Harnabgang mit oder ohne Harndrang einhergehcnd
(Dranginkontinenz). auBert
Gogcninicigcn UbcrcmpIlindlichkcit gcgcnuberTrospiumchlorid Bzv-.gegcn die Hilfjstoffc.Mcchanischc Sionoscn dci Mjgcn-Dirm-Trjkios, Prosumdcnom mit fleschambildung bzw.andcre Steoosen
der Urethra, paralynscher Ileus btw. Subiicus. Megacolon. Glaukom. lachykarde Herzrhjnhmusstorungen und Myasihcma gravis; Hcninsu'fizicnz. emgeschranVie Niercn- oder Leberlunktion.
Hamwcgsinfckuoncn; Kinder und Jugendlichc unicr IS Jahren. da koine klimschcn ErTahrungcn vorlicgcn. Besondcre Vorjichi ise gcbotcn be. Prostaiahypcrplasie und Rcicbluensyndroni. wcnn der
Restharn gcnng ist bzw wenn einc Ubcrvvachung des Rcstharns gewahrleistei ist (siehc besandereWjmhmwcue Jur sichcren Anwendung) Schwangcrschirt.Si.lpcnodc
Aus uereaperimcntellcn Uoiorsuchungen lit bekannt. dafiTrospiumchlorid beschrinkt pljzentagangig m und in gcringen Mengen m die Muncrmilch ubergeht. Es wurdcn
kcinc Hmweisc aul MiBbildungcn gefunden Da keinc Erfahrunjcn ubcr die Anwendung beim Mcnichen wahrend der Schwangcrschafiund Siilperrodc vorliegcn. solitc
Trospiumchlond wahrend der Schwangcrschah nur unicr sircngcr indikauonsstellung angewendei wcrden. Wahrend der Stillpenodc m abjustillen Packungsgroflen 50
und lOODrag Abgabe Rp apothekcnpfiichug VertHeb fiir Luxemburg: INTEGRALS.A.
hoyer-mnririu?.
LUXMEDe
l AI^CARE
Lux Medical Care - Die Vorsorgeiuitiative der
Association des médecins et médecins-dentistes du Grand-Duche
de Luxembourg und Schweitzer Versicherungen S.à r.l.
Line Kooperation von:
a.mJm.d.
ASSOCtATION DES MEDECINS
ET MEDECINS-DENTISTES
Schweitzer
/klaklcr fir Venickcrungen uni Unaniiicmllcislungni
Neupogeii
fi l g r a s t i m
H
G-CSF
For rapid recovery after
optimal chemotherapy
Island of Neutropenia Mkheie Angelo Pe?rone, Flrsl pubîiihed in ihe Usncei. Medicine and art
section, vol 348. July 20 1996
Improving survival with innovative and intensified
chemotherapy regimens is a key therapy objective for cancer
patients.' Neupogen allows this challenge to be met by
improving haematopoietic support.^
References
1. Crown J, Norton L Ann Oncol 1995; âlSuppI 4): S21-6.
2, BezwodaW,SeymoorL,Dan$eyRD.JCIinOncd 1995; 13: 2483-9,
AM(XH L
Revue de Livres
Coq-à-l'Àne
de Raymond Schaus
Éditions SELF 1999, Luxembourg
J'ai reçu avec grand plaisir, car envoyé
par lui-même, le livre de mon ami
Raymond Schaus, président d'honneur
de la Société des Sciences Médicales,
où sont réunies 30 causeries rota-
riennes qu'il a délivré avec beaucoup
d'esprit entre les années 1953 et 1999.
Ce plaisir a été encore rehaussé par une
dédicace très spirituelle et tout à fait à
propos, à savoir: «Pour Henri Metz, ce
livre qui l'aidera à meubler des loisirs
qu'il n'a pas... en toute amitié,
Raymond».
Je m'en voudrais de ne pas vous livrer
en entier l'avant-propos animé de cet
esprit espiègle, mêlé d'un sens d'hu
mour «pince-sans-rire» :
«Sans doute par déformation profes
sionnelle, j'ai succombé à la tentation
de prolonger la vie des exercices en
principe éphémères qu'on va (peutêtre...) lire; probablement aussi parce
que bon nombre des mélodies qui ont
mis ma vie en musique y sont présentes
par l'une ou l'autre mesure.
En naviguant sur la toile (en surfant sur
le Web, comme on dit aussi dans la
langue de Molière), j'ai appris que mon
nom est également celui d'une variété
de papillons noirs de Floride, menacée
Alors, papillonnons! été 1999»
Les membres de la Société des
Sciences Médicales seront à la fois
intéressés, instruits et amusés à lire à
la page 110 le «Pot-Pourri pour la
Commémoration du 12 5® Anniversaire
du Bulletin de la Société des Sciences
Médicales» pour se rendre à nouveau
compte combien Raymond Schaus à
bien mérité de notre société et de notre
bulletin, et combien de chance nous
avons de pouvoir bénéficier encore de
sa longue expérience et de ses bons
conseils.
En plus du plaisir et de l'amusement
que nous procure la lecture de ces
causeries, nous pouvons admirer sa
vaste culture, son style élégant, mais
aussi l'esprit de carabin railleur, voire
sarcastique à l'égard de nos contempo
rains avec parfois un zeste de d'ironie
pour le clan médical.
Mais au-delà de l'analyse critique, les
communications de Raymond Schaus
témoignent d'un profond respect des
opinions d'autrui et d'un humanisme
animé de l'authentique esprit hippocratique.
H. METZ, Luxembourg
d'extinction*.
* To help escape his natural enemies, the Schaus
can do something few other butterflies are capable
of doing: it can stop in mid-air and fly backwai■d... (National Wild Life. June/July 1997)
Bull. Soc. Sci. Med.
p 75-N» 1/2000
un monde meilleur, nous avons créé une société encore meilleure.
'
^
t
\
C'est le début d'une ère nouvelle pour Pfizer et Warner-Lamberi. Nous
ne formons plus, désormais, qu'une seule société, travaillant à
redéfinir l'avenir de la médecine Nous sommes maintenant encore
mieux armés pour guérir ces maladies qui affligent l'humanité
cancer, maladie d'Alzheimer, diabète, affections cardiaques,
arthrite ou HIV/SIOA
Nous pouvons compter sur la collaboration de 12 000 chercheurs et
experts de la santé, qui composent la plus grande équipe de recherche
pharmaceutique du monde Rien que cette année, nous consacrerons
près de 4,7 milliards de dollars US à la recherche ci
au développement
A cela s'ajoutent un groupe de produits de consommation de premier
ordre, disposant de quelques-unes des marques les plus connues du
monde, ainsi que le groupe vétérinaire le plus complet du monde
La nouvelle société Pfizer a les ressources, les talents et la
détermination qui lui pemiettront de contribuer davantage à la santé
de l'être humain que l'a jamais fait n'importe quelle autie
société pharmaceutique
Une nouvelle société naît, et c'est le monde entier qui en récoltera
les bénéfices
Ufc is our life's w ork
www.pfizercom
L'ongle
C Dumontier
Monographie de la Société Française de Chirurgie de la Main (GEM),
Nr 27, © Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS. 2000 (248 pages)
Une trentaine de spécialistes ont
permet un bilan plus complet dans les
contribué à cet ouvrage, écrit sous la
cas de tumeur et surtout de tumeur
direction de C. Dumontier et qui
glomique.
s'adresse surtout aux chirurgiens.
- Sciences fondamentales
Un long chapitre traite des techniques
chirurgicales, du simple au plus
complexe. L'importance est mise sur
une technique de biopsie chirurgicale
- Diagnostic
précise et peu létale, permettant de
La publication se divise en huit parties:
- Techniques chirurgicales
- L'ongle congénital
- Traumatologie
- Lésions non traumatiques
- Tumeurs
- Cosmétologie et esthétique
Au chapitre traitant de l'anatomie
chirurgicale et microscopique ainsi que
de la physiologie fait suite, un grand
tableau résumant les éléments nosolo-
giques des lésions élémentaires. Il
permet de préciser l'origine des lésions
dont la localisation est indispensable à
la compréhension des mécanismes
pathologiques et ceci permet de pré
ciser l'endroit et la technique de la
récolter un maximum de données
diagnostiques, tout en réduisant au
minimum le risque de dystrophie
unguéale séquellaire.
Les gestes de réparation et de re
construction chirurgicale sont alors
décrits et discutés. On détaillera la
place des greffes, des lambeaux et plas
ties locales et pédiculées ainsi que
des reconstructions microchirurgicales
libres. Les résultats sont directement
liés à la précision d'exécution des tech
niques d'exérèse et de reconstruction.
Ce chapitre est complété par l'exposé
des techniques de réparation après
traumatisme. Un quart des trauma-
tismes digitaux atteint l'appareil
unguéal. Une prise en charge initiale
biopsie.
donne, de loin, les meilleurs résultats
Le progrès en imagerie médicale
fonctionnels et esthétiques. Chez
permet actuellement un diagnostic
préopératoire plus précis. Les radiogra
phies standard et l'échographie gardent
une grande importance, même si 1 ap
port des antennes externes en IRM
l'enfant, les lésions distales des
doigts sont plus fréquentes. Ce sont
surtout des cas d'écrasements du
périonychium. L'analyse des lésions
séquellaires du complexe unguéal a
7 7
Bull. Soc. Sci. Méd.
p77-N° 1/2000
mis en cause ce type de traumatisme
dans 80% des cas. L'exploration et la
Les tumeurs malignes sont beaucoup
plus rares que les tumeurs bénignes. Ce
réparation du lit unguéal s'impose
donc plutôt que de se remettre à un
hypothétique remodelage lors de la
sont surtout des mélanomes malins,
des carcinomes épidermoïdes, alors
croissance.
Si l'ouvrage est essentiellement rédigé
par des auteurs français ou européens,
on y trouve un article sur les dystro
que les carcinomes basocellulaires sont
très rares. Toute lésion unguéale qui ne
cicatrise pas nécessite une biopsie avec
examen histologique, quelque soit
l'âge.
phies unguéales écrit par Glenn
Shepard qui a une expérience unique
en matière de greffe du lit de l'ongle.
Ce livre constitue un ouvrage très
Le traitement de l'ongle en griffe
continue à donner des résultats
L'iconographie en couleur impression
ne tant par sa qualité que par son abon
modestes malgré des techniques plus
dance.
complexes. Le meilleur traitement
reste la prévention par des reconstruc
tions initiales et des réimplantations
distales chaque fois qu'elles sont
possibles. Les indications de recons
truction par microchirurgie se limitent
à des patients jeunes, soucieux à la fois
d'un résultat esthétique et fonctionnel,
et chez qui la perte de substance osseu
se dépasse 40% de la phalange distale
avec une rétraction pulpaire très
marquée.
Le panaris est de loin la pathologie la
plus fréquente atteignant le complexe
unguéal. L'étendue de la résection et
ses séquelles sont discutées. L'idéal est
affaire d'expérience. La guérison est
pratiquement systématique et l'exten
sion locale après excision est excep
tionnelle.
Les kystes mucoïdes en regard des arti
culations interphalangiennes distales
sont bien connus pour leur haut taux de
récidive après excision. Une double
étiologie est proposée. Le meilleur
résultat thérapeutique est obtenu par
rexcision-greffe de peau.
78
complet pouvant servir de référence en
matière de pathologie de l'ongle.
La bibliographie suivant chaque
chapitre est très exhaustive et interna
tionale.
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