Indicateurs de suivi de la situation des ultramarins de l`hexagone

Indicateurs de suivi de la situation des
ultramarins de l’hexagone
Délégation interministérielle
à l'égalité des chances
des Français d'outre-mer
avec la participation du Ministère des Outre-Mer
TABLEAU DE BORD - La population ultramarine dans l’hexagone
Présence des ultramarins dans l’hexagone
Dans l’hexagone, les ultramarins sont surreprésentés par une population issue
des départements d’outre-mer : La Guadeloupe, La Martinique, La Réunion, La
Guyane et Mayotte. Ces personnes sont communément appelées les
ultramarins. On recense actuellement 364 800 personnes nées dans un
département d’outre-mer et vivant dans l’hexagone. A ce chiffre, s’ajoute les
12700 Mahorais résidant sur le territoire hexagonal, ce qui fait un total de 377
500 ultramarins présents dans l’hexagone.
La migration des ultramarins a subi une trajectoire quasi identique à celle des
immigrés économiques dont la vague d’immigration d’après-guerre était
composée en grande partie d’une main-d’œuvre originaire des anciennes
colonies françaises (Afrique du Nord et sub-saharienne). L’exemple domien est
pour l’essentiel une migration de travail dont la trajectoire est pensée et
orchestrée par l’Etat.
Il parait important d’indiquer que le projet migratoire évolue clairement en
fonction des générations de migrants. Ainsi, d’une migration exclusivement de
travail, elle est passée à une migration liée à la poursuite des études
supérieures. Dans l’étude « Insertion professionnelle des jeunes ultramarins »,
il est souligné à ce propos que l’offre universitaire en outre-mer reste bien
souvent limitée au premier cycle.
Le logement des ultramarins
Présence antillaise
Présence guyanaise
Présence mahoraise
Présence réunionnaise
La majorité des ultramarins et des descendants ultramarins vivent en région
parisienne dont une grande moitié dans les quartiers dits sensibles (ZUS):18%
des ultramarins et 16% des descendants de ultramarins contre 4% de la
population majoritaire.
Propriétaires
Locataires
L’accès aux soins des ultramarins dans l’hexagone
L’état de santé des natifs d’un DOM, femmes ou hommes, est plus ou moins
égal à celui de la population majoritaire s’agissant des personnes en âge de
travailler (entre 18 et 50 ans).
L’écart se creuse très légèrement lorsque l’on aborde la cinquantaine, et
l’approche de la retraite : 43% des hommes et 41% des femmes entre 51 et 60
ans déclarent une santé altérée contre 30% des hommes et femmes issus de la
population majoritaire à âge et position sociale égaux.
Titulaire de la CMU Les ultramarins possèdent un niveau de vie plus
confortable en hexagone , qui leur permet d'avoir un rapport à la santé plus
axé sur le préventif que le curatif.
Le niveau de formation et d'emploi des ultramarins
En 2007, 42,7% des ultramarins possédaient un niveau de formation
supérieure : 50% des Guadeloupéens étaient diplômés du supérieur, 48% des
Martiniquais et des Guyanais et 34% des Réunionnais.
En outre, les ultramarins sont globalement moins diplômés que la population
majoritaire : 15% ne possèdent aucun diplôme contre 9% de la population
majoritaire.
En 2007 : 42,7% des ultramarins possédaient un diplôme de niveau supérieur : 34% des réunionnais, 48% des martiniquais et 50% des Guadeloupéens
t Taux de chômage des ultramarins et de leur descendants
Les ultramarins de deuxième et troisième générations sont mieux formés.
Beaucoup d’entre eux font le choix de s’installer durablement dans l’hexagone.
Cependant, force est de constater qu’à niveau égal avec la population
majoritaire, ces derniers sont moins nombreux à accéder aux emplois
hautement qualifiés dans l’hexagone.
L’emploi des ultramarins
Il est important de constater que les ultramarins et les descendants de
ultramarins occupent moins fréquemment des postes de cadres et des
professions intellectuelles supérieures que la population majoritaire : 10% et
12% contre 17% pour la population
lLe sentiment de discrimination
58% des ultramarins interrogés déclarent que le sujet de la discrimination est
insuffisamment abordé et relayé en France.
Source OW
La vielle médiatique
Vérifier la visibilité ultramarine pendant une semaine sur les différents
journaux de ces médias. 3 citations : 1sur le Guadeloupéen Teddy Riner, 1 sur
la foire de Paris et un article du Monde sur la discrimination des immigrés
avec un petit paragraphe sur les Antillais.
Force est de constater qu’aucun média parmi ceux sélectionnés pour cette
expérience, n’intègre de façon systématique dans sa ligne éditoriale et
rédactionnelle, une information directement liée aux DOMS, et/ou à la
population ultramarine. Aucune véritable plage d’information traitant des
ultramarins, aussi courte soit-elle, n’est prévue dans les médias généralistes.
Il semble que l’information se restreigne soit à l’aspect culturel et folklorique
des ultramarins, soit au contraire elle relève du seul paramètre ethnique.
Réalisation ONDOM
août 2014
sources : Insee, Ined, Opinion Way, DDD, ESC (études sociologiques
consultant)
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