presentation de materiel photo : le boitier reflex

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presentation de materiel photo : le boitier reflex
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I -LES DIFFERENTS TYPES D’APPAREILS PHOTOS
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A - Appareils photos à objectifs non interchangeables
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B - Appareils photos à objectifs interchangeables
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II – LES DIFFERENTS MODES
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III – NOTION DU TRIO ISO/OUVERTURE/VITESSE
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IV – REFLEX : LE STABILISATEUR
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V – REFLEX : LES DIFFERENTS CAPTEURS
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[PRESENTATION
DE
MATERIEL
PHOTO
:
LE
BOITIER
REFLEX]
[PRESENTATION DE MATERIEL PHOTO : LE BOITIER REFLEX]
JEROME LAUMAILLER 2014
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Ce livret a pour but de présenter l’appareil photo que vous avez peu être entre les mains, ou
l’appareil que vous voudriez acheter : le REFLEX numérique !
Une question est à se poser avant toute chose : qu’est ce qui caractérise le boitier reflex par rapport
aux autres appareils photo ?
Sur un reflex, nous avons la possibilité de pouvoir zoomer et de faire la mise au point manuellement
à l’aide de bagues spécifiques sur l’objectif ! cependant, cet avantage a été repris sur certains
"bridges" et sur les appareils "hybrides" (voir les types d'appareils photos dans le chapitre suivant).
Sur un reflex, nous avons la possibilité de pouvoir changer l’objectif, mais cette spécificité a
également été reprise sur les boitiers "hydrides". Que reste-il au monde du reflex alors ? et bien le
reflex, c’est principalement l’idée d’avoir un objectif qui va servir à la visée et à la prise de vue en
même temps par le biais d'un jeu de miroir. Avant l'arrivée des appareils numériques et tout genre,
les appareils photos avaient d'un côté le viseur, et de l'autre l'objectif (comme sur les appareils
photos argentiques jetables). Sur le reflex, lors de la prise de vue, l’image provenant de l’objectif
vient frapper un miroir, qui la renvoie dans un pentaprisme (appelé parfois équerre optique) qui
renvoie lui-même l’image dans l’œilleton du boitier (ou viseur pour parler simplement), endroit où
vous placer votre œil pour voir ce que vous allez photographier. Lors du déclenchement, le miroir se
soulève pour laisser passer l’image sur le capteur. Le miroir reprend ensuite sa place.
Vous l’avez bien lu, à l’inverse des anciens appareils photos où la visée se faisait par un viseur
indépendant de l'objectif, ou à l'inverse des appareils photos numériques actuels où la visée se fait
par l’écran (comme sur un Smartphone ou tablette par exemple), le boitier reflex demande une
visée dans un œilleton, œilleton qui reprend l'image qui sera projetée sur le capteur. Cependant, les
constructeurs ont développés la visée par l’écran sur les reflex (live view) et nous voyons fleurir les
boitiers avec écran amovible, qui facilitent les prises de vues difficiles, comme la prise de vue en
plongée ou en contre-plongée que l'on peut réaliser à bout de bras par exemple.
I – LES DIFFERENTS TYPES D’APPAREILS PHOTOS
Il existe autans de types d’appareils photos que d’utilisations. Nous pouvons sans erreur classer les
appareils photo dans deux grandes catégories : les appareils photos à objectifs non interchangeables
et des appareils photos à objectifs interchangeables.
A- Appareils photos à objectifs non interchangeables
Nous trouvons dans cette catégorie les appareils photos qui ont un objectif non démontable. En
premier lieu, nous trouvons les « compacts ». Il en existe deux sortes : classique et expert (avec
molette de présélection de mode). Ils sont utilisés généralement pour une utilisation
simplifiée/automatique, avec un transport facile du fait du faible encombrement. Les compacts
classiques seront vite limités pour ceux qui veulent évoluer, performances limitées, faible zoom et
rendu pas toujours au rendez-vous. Nous trouvons ensuite les « bridges », pouvant être utilisés soit
en mode automatique, soit avec des fonctions avancées avec un zoom puissant, pouvant atteindre
une focale équivalente à un 1 200 mm en reflex (zoom x60) ! si il s'avère parfois le meilleur choix
pour un photographe débutant ou voulant évoluer, la limite sera vraisemblablement la taille du
capteur, qui ne saura pas rendre par exemple un flou d'arrière plan aussi beau qu'avec un reflex,
même si on les règle tout les deux à la même focale et à la même ouverture.
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B- Appareils photos à objectifs interchangeables
Nous trouverons en premier lieu les « hybrides ». Ils s‘agit d’un boitier à mi-chemin entre le
« compact » (compacité du boitier) et le « reflex » (zoom manuel et objectifs interchangeables). Ce
type de boitier est critiqué car nous avons les inconvénients d’un compact sans avoir les avantages
d’un reflex : boitier déséquilibré entre le poids du boitier et le poids de l’objectif, boitier type
compact donc pas très ergonomique avec des boutons petits, pas de miroir pour protéger un
minimum le capteur des poussières lors des changements d’objectifs. Nous trouverons enfin les
« reflex » pour ceux qui veulent pousser leurs connaissances et leur niveau en photographie. Leur
inconvénient est sans conteste le poids ! au delà du poids du boitier, le poids de l'objectif est
important. L'autre problème évoqué un peu plus haut, c'est le risque de faire entrer de la poussière
dans le boitier, et donc sur le capteur lors des changement d'objectifs. Il faudra alors faire nettoyer le
capteur en magasin spécialisé ! Je ne parlerai pas du « moyen format », tout simplement parce que
vu leur prix, cela s’adresse à une élite experte qui n’a nullement besoin d’explication. Disons
simplement qu’il s’agit d’appareils professionnels d’un prix avoisinant les 15 000 Eur, ayant un grand
capteur (plus grand que les reflex « pleins formats » (on verra cette notion plus tard) et un nombre
de pixels important afin de pouvoir faire de grandes impressions.
Tous ces appareils ont des capteurs de tailles différentes, mais même si tous ces boitiers délivrent
généralement entre 15 et 20 millions de pixels, des écarts de rendu seront flagrants. Le nombre de
pixels est à l’heure actuelle un combat commercial par toujours justifié. En effet, les photos sont
imprimées en général en format 10x15 cm, au mieux en format A4, mais un APN de 4 millions de
pixels suffit à faire ce type d’impression. Un nombre de pixels important sert donc presque
uniquement à de l’agrandissement papier, que personne ne fait vraiment. A titre de comparaison,
les appareils « moyens formats » peuvent délivrer facilement 100 millions de pixels, mais les photos
prises avec s’affichent généralement sur des panneaux dans la rue.
Cette présentation concernera donc les appareils photos de type « REFLEX » (appelé « boitier
reflex »). Comme sur les appareils experts ou certains bridges/hybrides, nous trouveront sur le
boitier reflex une molette de sélection pour choisir un mode prédéfini pour prendre les photos.
Si vous avez l’habitude de ces menus, la seule différence visible entre un bridge/hybride par rapport
au reflex pour vous sera le rendu avec un capteur plus grand ! (oui, il existe des hybrides avec
capteur APSC... tout évolue) et cela change beaucoup de chose !
II – LES DIFFERENTS MODES
Que peut-on donc dire sur les différents modes présents autour de cette molette de sélection? tout a
déjà été dit dans votre manuel (il faut le lire) ainsi que sur tous les sites internet qui traite du sujet.
Je vais donc refaire un point pour essayer de comprendre l’utilité de chaque mode.
Comme j’ai un appareil CANON, j’utiliserai les dénominations CANON, charge à
vous de voir la correspondance avec la marque de votre reflex.
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Modes scènes (tout mode confondu : nuit / paysage / portrait…) : ce sont des modes qui simplifient
la vie du photographe débutant. Sans connaissance particulière, le photographe choisira le mode
automatique qui correspond à la scène photographiée. Ces modes sont des paramétrages prédéfinis
afin d’assurer le maximum de réussite à vos photos. Par exemple, le mode « portrait » sera réglé
pour que votre sujet soit net tout en ayant un fond flou, le mode « paysage » sera réglé pour avoir
une zone de netteté maximum …
Dans quel cas utiliser le mode « scène » ? vous l’avez compris, quand vous ne voulez pas vous
embêter avec les réglages mais que vous voulez un mode adapté au sujet de vote photo
Mode automatique : pas besoin d’en parler longtemps, le boitier choisira les réglages les plus
adaptés pour faire la photo, quitte à ouvrir automatiquement le flash.
Mode P : c’est presque la même chose que le mode « automatique », sauf que c’est vous qui
ouvrirez le flash manuellement.
Dans quel cas utiliser le mode « auto ou P » ? quand on ne veut pas s’embêter avec les réglages,
mais sur un reflex, c’est dommage
Mode Tv : aussi appelé mode « priorité vitesse » c’est vous qui choisissez la vitesse de capture.
Attention, la vitesse de capture est limitée sous flash (et uniquement sous flash) à la vitesse appelée
« synchro-flash », qui est généralement comprise entre 1/160 et 1/250 suivant les boitiers. Qu’est ce
que la vitesse synchro-flash ? c’est la vitesse maximum qu’autorise le boitier pour que le capteur soit
soumis à la lumière sur sa surface entière en une seule fois. Au moment du déclenchement, le
capteur est « découvert » et « recouvert » par des « rideaux ». Une fois la vitesse de synchro-flash
dépassée, le capteur n’est soumis à la lumière que par morceaux, par bandes à cause des rideaux, et
on pourrait voir des trainées noire si le boitier ne bloquait pas la vitesse sous flash (le boitier ne
bloque cependant pas la vitesse quand il s’agit de flashs déportés, attention donc à cette
vitesse synchro-flash ! la vitesse synchro-flash de votre boitier est indiquée dans ses caractéristiques.
Ce problème n’est pas présent sous lumière continue/lumière du jour, car la lumière continue est
toujours présente alors que le flash est un éclair. Choisir la priorité vitesse revient à dire que l’on
peut choisir une vitesse plus ou moins lente (ou plus ou moins rapide). Une vitesse lente revient à
dire qu’on laisse entrer beaucoup de lumière, vous risquez d‘avoir une photo surexposée si les
autres réglages ne suivent pas. A l’inverse, choisir une vitesse trop rapide peut donner une photo
sous-exposée, encore une fois si les autres réglages sont mal gérés, car elle fera entrer la lumière
moins longtemps dans le boitier.
Dans quel cas utiliser le mode « priorité vitesse » ? en vitesse rapide quand on veut figer le
mouvement, comme en photographie de sport (moto, saut en hauteur...), ou en animalier (oiseau en
vol...) ; en vitesse lente quand on veut matérialiser un effet de mouvement (effet de filé sur un
véhicule, quand on veut lisser les vagues sur la mer...)
Mode A : aussi appelé mode « priorité ouverture », ce mode va vous permettre des fonds d’arrière
plan flous pour les portraits, ou faire une grande zone de netteté pour les paysages. C'est elle qui va
déterminer la "profondeur de champs". L’ouverture est une notion importante à comprendre. Elle
est souvent représentée en f/. Prenez votre objectif et regarder autour ! normalement, les
indications d’ouvertures maximales pour les focales minimum et maximum de l’objectif y sont
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reportées. Si je prends l’objectif standard livré en kit avec un reflex, un 18-55 par exemple, les
indications de l’objectif seront les suivantes : 18-55 f/3.5-5.6, cela veut dire qu’à la focale minimale
de 18mm, l’ouverture maximale de l’objectif sera de f/3.5, et à la focale maximale de 55mm,
l’ouverture maximale sera de f/5.6.
Plus l’indication de l’ouverture f/ est petite, plus l’ouverture physique de
l’objectif est grande et laisse entrer de la lumière. A l’inverse, plus le
chiffre d’ouverture f/ est grand, plus l’ouverture physique de l’objectif
sera petite et bloquera la lumière. Aide mémoire : mettez un « 1 » à la place du « f/ », cela prendra
tout son sens, c’est comme en mathématique. Si on prend un gâteau f/ et qu’on le divise en 3,
chacun aura f/3 ou 1/3 du gâteau, soit 33.33% du gâteau. Si on prend un gâteau f/ et qu’on le divise
en 22, chacun aura f/22 ou 1/22 du gâteau, soit 4.54 % du gâteau. Plus il y a de personnes, moins il y
a de gâteau par personne ! si on remplace le gâteau par de la lumière, plus le facteur de division est
important, moins il y a de lumière, c’est pour cela que f/3 laisse rentrer plus de lumière que f/22 !
Une autre notion est importante avec la notion d’ouverture. Reprenons l’objectif 18-55 f/3.5-5.6,
nous avons vu que l’ouverture f/3.5 est donc la plus grande ouverture autorisée à la focale de 18mm,
c’est l’ouverture qui laisse entre le maximum de lumière sur le capteur. C’est également l’ouverture
qui fera le plus bel arrière plan flou d’un sujet ! une grande ouverture = beaucoup de lumière, mais =
arrière plan flou. Attention cependant aux portraits, 18mm étant considéré comme un grand angle,
les visages seront déformés ! mettez vous au moins à 24 ou 35 mm pour faire un portrait !
A l’inverse, une ouverture f/11 apporte moins de lumière, mais permet une zone de netteté plus
étendue. Toute la photo sera nette (paysage).
Le meilleur piqué des objectifs est souvent disponible à f/8, qui est une ouverture moyenne.
Il faut prendre en considération qu’une grande ouverture apporte beaucoup de lumière. Il faut donc
temporiser la durée d’exposition du capteur à la lumière sous peine d’avoir une image surexposée !
une grande ouverture demandera une vitesse d’exposition rapide. A l’inverse, une petite ouverture
demandera un temps d’exposition long, car l’ouverture laissant passer peu de lumière, il faudra
donner plus de temps au capteur pour avoir une lumière suffisante, sous peine de d’avoir une photo
sous-exposée. Attention à la durée d’exposition longue : il faudra soit mettre en fonction le
stabilisateur de l’objectif, soit mettre le boitier sur trépied pour éviter le flou de bougé (tout dépend
de la durée d’exposition, le stabilisateur est limité tout de même et ne compensera pas non un trop
long de temps de pose à main levée).
Info : si vous voulez avoir une photo de la mer avec un effet d’eau entièrement lissée, il faudra
utiliser une vitesse lente, parfois de plusieurs minutes. Dans ce cas là, et pour éviter de faire entrer
trop de lumière (même avec un ISO bas et une petite ouverture), il faudra utiliser un filtre gris pour
bloquer la lumière, sous peine d’avoir une image surexposée. Un trépied est donc indispensable !
Nota : pour éviter les photos sous-exposées ou surexposées, ou floues avec les modes Tv et A, il
suffit souvent de laisser les ISO en automatique et d’enclencher le stabilisateur. Dans quel cas utiliser
le mode « priorité ouverture » ? en portrait, en paysage, bref, dans toutes les situations où vous
voulez gérer votre profondeur de champs
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Mode M : dernier mode dont je parlerai, il permet de modifier les paramètres du boitier
"ouverture/vitesse/ISO" tout en ayant une idée de l’exposition précise. En effet, dans l’œilleton, nous
pourrons suivre l’évolution de l’exposition au travers une barre présentant le niveau d’exposition en
fonction des paramètres choisis. « O » est une exposition correcte, « -1 » ou « -2 » est une sousexposition, et « +1 » ou « +2 » est sur surexposition.
Une information intéressante a été écrite juste avant : les réglages se feront sur 3 critères, les ISO, la
vitesse et l’ouverture. La gestion de ce trio de réglages vous permettra d’obtenir les photos que vous
désirez.
Dans quel cas utiliser le mode «M » ? en studio ou quand vous voulez gérer le rendu précis de vos
réglages sans flash
III – NOTION DU TRIO ISO/OUVERTURE/VITESSE
Une photo correcte dépend, en dehors du cadrage évidemment, de son exposition. On parlera d’
une « bonne exposition » quand la photo sera ni surexposée (trop de lumière) ni trop sous-exposée (pas assez de
lumière). Quand une photo est prise, un histogramme est
créé. Une photo correctement exposée ne doit ni être trop
sur la gauche (tons sombres) ni trop sur la droite (tons clairs).
Cette notion n’est pas à prendre en compte si vous voulez délibérérment créer ce type d’effet
artistique.
L’exposition est quelques chose que les appareils photos font sans que vous le sachiez au travers du
mode automatique. En fonction de la situation, l’appareil détermine un couple
ouverture/ISO/vitesse qu’il considèrera, parfois à tort, comme bon. Sur un reflex, ou sur un appareil
ayant des fonctions de débrayage du mode auto, tout le travail pour vous sera de choisir vos propres
réglages en fonction de ce que vous recherchez comme rendu sur vos clichés. Cela forgera votre
travail de photographe, et votre style.
Dans les différents modes de l’appareil photo, les réglages sont tous, ou en partie, modifiables.
Dans les modes « priorité ouverture » ou « priorité vitesse », il est conseillé de laisse les ISO en
automatique pour ne se concentrer que sur le critère modifiable important de ces modes !
Le mode « priorité ouverture » permet de régler l’ouverture (profondeur de champs), l’appareil
réglera tout seul la vitesse et les ISO pour une avoir une bonne exposition. Le mode « priorité vitesse
» permet de régler la vitesse (figer ou non le mouvement), l’appareil réglera tout seul l’ouverture et
les ISO pour une avoir une bonne exposition. Le réglage manuel complet du couple
ouverture/ISO/vitesse sera donc possible seulement après leur maitrise.
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Rappel de ce qu'il faut savoir :
-
VITESSE : une vitesse trop rapide peu entraîner une trop faible lumière sur le capteur, d’où
une image sous-exposée. A l’inverse, une image trop lente peu causer une surexposition, ou
des problèmes de flou de bougé
-
OUVERTURE : une petite ouverture laisse entrer peu de lumière, et peu causer une photo
sous-exposée. Correctement gérée avec les autres paramètres, elle apporte une grande zone
de netteté. A l’inverse, une grande ouverture peu entraîner une photo surexposée, mais
correctement gérée, elle créé une faible profondeur de champ pour créer de beaux arrières
plans flous pour les portraits
-
ISO : plus un ISO est bas, plus la qualité sera belle. Un ISO bas ( ISO 100 par exemple) donne
une photo moins sensible à la lumière et il faudra donc une lumière adéquate pour ne pas
avoir une photo trop sombre (sous-exposée). Les ISO représentent la sensibilité à la lumière,
et nous utiliserons des ISO élevés quand les conditions de lumière seront faible, et en
absence de flash. Cependant, une montée en ISO revient à dire qu’il y a dégradation/perte
de qualité, due à un ajout de bruit numérique qui se traduit par un « grain » (terme issu du
monde argentique) ou points blancs sur le cliché. Bien que ce bruit soit rattrapable en partie
en postproduction, il faut tenter de le maitriser le plus possible lors de la prise de vue en
jouant sur les autres réglages. Nous rencontrons ce genre de problème par exemple quand
l’objectif n’est pas assez lumineux (qui n’a pas une ouverture assez grande). Suivant les
occasions, l’utilisation d’un objectif qui ouvre à f/2.8 est très appréciable comme en concert.
Nous rencontrons également ce problème quand le flash n’est pas activé. Pour finir on
rencontre ce genre de problème plus souvent sur les reflex APSC que sur les pleins formats.
En effet, les « pleins formats » ayant un capteur plus grand que les APSC, la plage dynamique
accepte plus une montée en ISO que sur les APSC. Là où nous allons avoir du grain à partir
800 ISO sur un capteur reflex APSC, il faudra atteindre 6 400 ISO par exemple sur un plein
format pour rencontrer le problème. On dit souvent qu’il vaut mieux avoir une photo avec du
bruit que pas de photo du tout… à méditer.
IV – REFLEX : LE STABILISATEUR
Le stabilisateur est un procédé technique ayant pour but d’éviter une photo floue. On trouve deux
types de stabilisateurs : le stabilisateur sur objectif et le stabilisateur intégré au boitier. Parlons du
dernier en premier : Sony a choisi de travailler sur une stabilisation par le boitier, oû le capteur va
bouger pour combler un éventuel problème de flou de bougé. Ainsi, peu importe l’objectif ou la
marque des objectifs utilisés, ils seront par conséquent tous stabilisés. L’autre type de stabilisation,
la plus courante, et la stabilisation sur l’objectif. Suivant les marques d’objectifs, il porte
différents noms repris par deux lettres : "IS" pour Canon, "VR" chez Nikon, "VC" chez
Tamron… il est activable par un bouton spécifique. Le stabilisateur sur l‘objectif engendre
deux choses : une demande énergétique supplémentaire (la batterie durera un peu moins
longtemps) et une augmentation du prix des objectifs par rapport à un modèle non
stabilisé. Par exemple, Canon vend son 70-200 f/2.8 série L 1 250 Eur sans stabilisateur, et 2 350 Eur
avec stabilisateur.
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Info : Pour les objectifs sans stabilisateur, il est possible de ne pas avoir de photos floues à main
levée à condition de respecter une règle importante : utiliser une vitesse égale à 1/focale. Par
exemple, si vous être à une focale de 50 mm, pour éviter le flou de bougé à main levée, vous allez
devoir utiliser une vitesse égale à 1/50e. Il faut nuancer cette règle, car elle est valable telle-quelle
uniquement pour les reflex pleins formats (voir plus bas). Pour les boitiers APSC, il faudra multiplier
la vitesse par le coefficient de correction de la marque, soi 1.5 chez Nikon et 1.6 chez Canon. Nous
aurons donc une vitesse de 1/80e chez Canon.
Le stabilisateur est donc un système qui vient pallier automatiquement un éventuel flou de bougé.
La stabilisation fonctionne même quand l'appareil ne bouge pas, il cherchera quand même à
compenser un bougé qui n'existe pas. Votre photo, appareil photo fixe, ne sera pas nette. C'est pour
cela qu'il est vivement conseillé de désactiver le stabilisateur quand vous utilisez un trépied.
Cependant, même avec ces précautions, si la photo est floue, c'est surement dû à la vibration de
votre doigt qui appuie sur le déclencheur qui donne un micro bougé. Dans ce cas là, n'hésitez pas à
utiliser soit une télécommande (filaire ou non), soit un retardateur (2 secondes par exemple).
V – REFLEX : LES DIFFERENTS CAPTEURS
Nous avons encore énoncé une nouvelle notion : les capteurs « APSC » et les capteurs « pleins
formats ».
Les boitiers reflex sont regroupés en deux catégories : les petits capteurs, ou « APSC », et les pleins
formats (aussi appelé « Full Frame »). La référence est le capteur le plus grand, soit le capteur plein
format. On parle aussi de capteur « 24x36 » en raison de sa surface qui reprend la taille des négatifs
en photo argentique. Les boitiers dotés de capteurs 24x36 sont les plus chers, mais aussi les plus
sophistiqués, et souvent réservés aux professionnels compte tenu de leur prix (de 1 500 Eur à 6 000
Eur). La qualité est donc irréprochables, aussi bien en terme de construction qu’en terme de
performance. Ces boitiers sont « tropicalisés », avec des joints qui permettent une utilisation dans
des conditions extrêmes comme la neige, la pluie, la chaleur. Il sera donc préférable d’avoir des
objectifs bénéficiant de la même qualité de construction avec ce type de boitier. La vitesse de
capture en rafale dépassera les 7 images par secondes, qui peut être un avantage en sport par
exemple. Dans la catégorie « APSC », de construction plus légère, on trouve des boitiers avec un
capteur plus petit et donc moins cher. Nous trouvons des boitiers « amateurs » entre 300 et 800 Eur,
ainsi que des boitiers « experts » entre 800 et 1 500 Eur. L’avantage des boitiers à capteur APSC est
d’avoir, en dehors d’un prix plus raisonnable qu’un plein format, un coefficient de grossissement.
Explication : les objectifs sont donnés pour des focales 24x36. Si on installe un objectif fixe de 50mm
sur un boitier 24x36mm, la focale sera de 50mm. Maintenant, si on installe ce même objectif sur un
boitier APSC, la focale ne sera pas de 50mm, mais de 50mm x coefficient de correction. Chez Nikon, il
est de 1.5, chez Canon, il est de 1.6 (se renseigner sur les autres marques). Le 50mm sur un APSC sera
donc égal à 50 mm x 1.6, soit 80mm chez Canon! Compte tenu de sa petite taille, le capteur APSC
n'enregistre qu’une partie de l’image qui arrive en taille « plein format » (avec les objectifs non
dédiés APSC). L’image sera comme cropée (retaillée) sur un APSC, qui ne captera que le centre de
l’image provenant de l’objectif. Au passage, on y gagne également sur le vignetage. Le vignettage est
un « défaut » de l’objectif qui rend les contours de l’image plus sombres que le centre. Si le capteur
APSC n'enregistre que le centre de l’image, le vignettage n’apparaît plus comme sur un capteur
24x36, ou beaucoup moins en tout cas.
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En sport, avec un objectif 70-300mm par exemple, l’avantage du zoom sera au profit d’un APSC, car
les focales réelles donneront en réalité un 112-480 mm chez Canon (coefficient de multiplication
APSC/plein format). Nous aurons donc presque un équivalent 500mm avec cet objectif sur un
capteur APSC ! pour obtenir la même focale en plein format, il faudra acheter un objectif 500mm… et
là ou un 70-300 sur APSC coûte 300 Eur pour obtenir une focale réelle de 480mm, un objectif 500mm
en plein format coutera entre 1 000 et 7 000 Eur ! Sacrée différence !
Nous voilà arrivé à la fin de ce livret. Les notions présentées sont indispensables à la bonne gestion
d'une photo, dès lors que l'on quitte le mode automatique. Il est important de tester les différents
modes, pour comprendre les erreurs et les problèmes d'une photo. Sur le terrain (mariage,
anniversaire...), vous n'aurez peu être pas le luxe d'avoir le temps de faire des tests ou de refaire
poser les gens, il faudra composer parfois dans l'urgence et il faudra corriger les réglages le plus
rapidement possible. La compréhension du trio ISO/ouverture/vitesse est obligatoire ! vous avez une
photo sous-exposée ? il faudra soit augmenter l'ouverture, ou bien réduire la vitesse ou monter dans
les ISO... si une photo est surexposée, il faudra baisser les ISO, ou augmenter la vitesse, ou encore
diminuer l'ouverture... ce sera à vous de gérer suivant les situations, en gardant à l'esprit les
incidences de vos choix, comme au niveau la profondeur de champs en jouant sur l'ouverture, le
bruit numérique sur les ISO, ou le risque de flou avec la vitesse...
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