Frédéric DIEFENTHAL de Denis RABAGLIA de Roland

Transcription

Frédéric DIEFENTHAL de Denis RABAGLIA de Roland
La Télévision Suisse Romande, Point Prod et MFP présentent :
PAS
DE
PANIQUE
Frédéric DIEFENTHAL
dans une comédie sur la peur
de Denis RABAGLIA
avec la participation amicale
de Roland GIRAUD
Diffusion sur TSR 1
mardi 7 novembre à 20 h 45
Film d’ouverture du 12e Festival International du Film et de la Télévision CINEMA TOUT ECRAN
le 30 octobre 2006 – Sélectionné en compétition internationale
SOMMAIRE
Synopsis ..... 4 - 8
Les acteurs ..... 9 - 11
Frédéric Diefenthal
Roland Giraud
Julie Judd
Natacha Koutchoumov
Pierre Banderet
Jean-Pierre Gos
Gaëla Le Devéhat
Julien George
Jean-Alexandre Blanchet
Historique de la production,
casting et liste technique ..... 12
Coulisses du tournage ..... 13
Denis Rabaglia ..... 14 - 17
Olivier Chiacchiari ..... 18
Philippe Berthet ..... 19
Jean-Marc Fröhle ..... 20
Peur et phobie ..... 21
La TSR et la production
romande ..... 22 - 23
Service de presse TSR, tél. 022 708 20 16
[email protected], [email protected]
Photos du film sur https://tsrpresse.tsr.ch
SYNOPSIS
Julie JUDD (Virginie) et Roland GIRAUD (Jacques Chambercy)
Pour Jacques Chambercy, heureux propriétaire
des Galeries du même nom, l’heure
est venue de proposer à son fils Ludovic,
la trentaine alerte, de reprendre les rênes
de l’entreprise familiale.
Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy)
Face à ses nouvelles fonctions, Ludovic
est pris d’étranges malaises, sueurs, angoisses
et finalement évanouissements.
Le diagnostic tombe : Ludovic souffre
d’hypégiaphobie, la phobie des responsabilités ! Lui qui a tout pour être heureux semble
fuir ce que son entourage attend de lui.
SYNOPSIS
1
2
3
4
1. Pierre BANDERET (Dr Serge Demierre) 2. Roland GIRAUD (Jacques Chambercy) et Julie JUDD (Virginie)
3. De gauche à droite : Pierre BANDERET (Dr Serge Demierre), Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy) et Roland GIRAUD (Jacques Chambercy)
4. Julien GEORGE au centre (Boris)
A contre-coeur, Ludovic entame une thérapie
cognitivo-comportementale de groupe, sans
oser en parler ni à son père ni à sa fiancée.
Dès lors, ses mensonges déclenchent
une série d’événements tragi-comiques
qui ne font qu’accroître le malaise général.
«Séance de thérapie cognitivo-comportementale de groupe»
Au fil des séances de thérapie, Ludovic prend
conscience de la gravité de son mal et
commence à entrevoir une alternative possible
à la vie toute tracée que lui offre son père.
SYNOPSIS
1
2
3
4
1. De gauche à droite: Natacha KOUTCHOUMOV (Margaux), Jean-Pierre GOS (Léon) et Gaëla LE DEVEHAT (Clémence) 2. Jean-Pierre GOS (Léon)
3. Natacha KOUTCHOUMOV (Margaux) 4. Natacha KOUTCHOUMOV (Margaux) et Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy)
Peu à peu, il se lie d’amitié avec les autres
phobiques du groupe : Léon, le brocanteur pour
qui le désordre est désormais insupportable,
Clémence, l’étudiante qui ne supporte pas
le moindre instant de solitude et Margaux,
qui ne peut plus ni toucher, ni être touchée.
C’est avec cette dernière que Ludovic découvre
progressivement le chemin qui mène
à la libération.
LES ACTEURS
Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy)
Frédéric Diefenthal incarne, à partir de 1993
et pendant six ans, le rôle d’un jeune flic dans
la série Le juge est une femme.
En 1998, c’est la consécration avec
sa nomination au César du Meilleur Espoir
masculin pour Taxi de Gérard Pirès.
Dès 1999, il enchaîne avec Je veux tout,
Six pack, Jeu de cons, Belphégor et
Les âmes fortes.
Habitué au rôle de flic, il joue dans Nos amis
les flics puis revient à la comédie dans
Le Souffleur et Clara Sheller.
On le retrouve également dans Avant qu’il
ne soit trop tard, Le roman de Renart, Voisins,
Voisines, Qui a tué l’idiot ? et David Nolande.
Pas de panique : Ludovic Chambercy,
un jeune homme appelé à succéder à son père
à la tête des Galeries Chambercy, nous entraîne
peu à peu dans le cauchemar intérieur
d’un homme en lutte contre sa phobie
des responsabilités.
LES ACTEURS
Roland Giraud est l’inoubliable Général Spontz de Papy fait de la résistance
(1983) de Jean-Marie Poiré et, en 1985, il est l’un des papas tendrissimes
de Trois hommes et un couffin de Coline Serreau. L’immense succès de ce film
en fait l’un des acteurs les plus populaires du cinéma français. Talentueux,
Roland Giraud l’est aussi à la scène où il a triomphé récemment aux côtés
de Véronique Jannot dans la pièce Avis de tempête.
Pas de panique : Jacques Chambercy, un industriel au sommet
de sa réussite, s’apprête à céder les commandes de l’entreprise familiale
à Ludovic, son fils unique.
Julie Judd obtient son premier grand rôle au cinéma en 2003
dans Livraison à domicile de Bruno Delahaye. Dès 2004, elle enchaîne les séries
télévisées, notamment Le grand patron, La Crim’, Les Cordier juge et flic,
Boulevard du Palais, Femmes de loi. Elle joue également dans Parlez-moi
d’amour de Lorenzo Gabriele. En 2006, elle renoue avec le grand écran
dans Les murs porteurs de Cyril Gelblat.
Pas de panique : Virginie souhaite concrétiser au plus vite son mariage
avec son fiancé, Ludovic, l’héritier des Galeries Chambercy.
Natacha Koutchoumov, comédienne genevoise, a joué notamment dans
L’Héritier (2001) de Christian Karcher, Garçon stupide (2003) de Lionel Baier
ainsi qu’au théâtre dans Les jumeaux Vénitiens (2004), Je vous ai apporté
un disque (2004) et Ce soir on improvise (2005). En 2006, on la retrouve au
cinéma dans Comme des Voleurs de Lionel Baier et à la télévision dans Nos
Archives Secrètes de Noël Tortajada ainsi que dans Marilou, une série produite
par la TSR où elle tient le rôle-titre, qui sera diffusée dès novembre 2006.
Pas de panique : Margaux souffre d’haptophobie, la peur du toucher et elle
vit dans une solitude absolue, à l’abri de tout contact avec les autres.
Cette participante à la thérapie de groupe apprivoise lentement sa peur et,
grâce à Ludovic, elle renoue même avec l’amour.
Pierre Banderet est un homme de théâtre que l’on a vu récemment, dans
La danse de mort (2005) au Théâtre des Amis (Genève), Pays lointain (2006)
au Théâtre de la Bastille (Paris). Au cinéma, il a souvent tourné avec Robert
Guédiguian, notamment dans Marius et Jeannette (1997), Dieu vomit les tièdes
(1989) ou Mon père est ingénieur (2006).
Pas de panique : Le Docteur Serge Demierre est le thérapeute qui dirige
d’une main de fer sa tribu de phobiques. Sans lui, pas de rémission possible.
Chacun devra lui obéir s’il veut avoir une chance de s’en sortir. Et ça marche !
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Jean-Pierre Gos, un comédien genevois que l’on a vu, notamment,
dans La baie des trépassés (2000) de Yves Pouliquen, Les petites couleurs
(2002) de Patricia Plattner, Au sud des nuages (2003) de Jean-François
Amiguet, Le couperet (2005) de Costa Gavras, Henri Dunant: du rouge sur la
croix (2006) de Dominique Othenin-Girard, Les amants de la Dent blanche
(2006) de Raymond Vouillamoz. On le retrouvera en 2007 dans La grande peur
dans la montagne de Claudio Tonetti.
Pas de panique : Léon, brocanteur de métier, est un patient haut en couleur
puisqu’il souffre d’ataxophobie, la peur de faire face au moindre désordre.
Tout doit être à sa place, que ce soit chez lui, dans son magasin, dans sa vie
ou dans le monde en général.
Gaëla Le Devéhat joue depuis cinq ans dans la série Avocats & Associés.
En 2006, on la retrouve aux côtés de Véronique Genest dans La Dame d’Izieu
d’Alain Wermus, dans Le sang noir de Peter Kassovitz et elle sera
prochainement à l’affiche de la série Père et Maire.
Pas de panique : Clémence souffre d’une phobie sociale qui la rend
incapable d’assumer le plus petit instant de solitude. Au sein du groupe
thérapeutique elle nage dans le bonheur… avec une nette tendance
à s’incruster.
Julien George est un comédien et metteur en scène genevois très actif,
notamment au Théâtre du Loup et au Théâtre Am Stram Gram. Il a joué dans
de nombreux courts métrages dont Un dernier voyage (2006) d’Ufuk Emiroglu.
On l’a également vu à la télévision dans la série Les Pique-Meurons en 2004.
Pas de panique : Boris est l’employé modèle qui rêve d’être chef à la place du
chef. La maladie de Ludovic lui offre l’espoir d’être nommé à la direction
des Galeries Chambercy. C’est avec cette perspective en tête qu’il utilise
tous les stratagèmes pour arriver à ses fins, y compris celui de séduire la jolie
fiancée de Ludovic.
Jean-Alexandre Blanchet, comédien, réalisateur et scénariste genevois
bien connu du public. On l’a vu dans Les gros cons (1992), L’ours Maturin,
La famille Wallace (1993) et Le hasard fait bien les choses (2002).
En 2004, il produit pour la TSR la série Ma Télé et, en 2005, dans le cadre
de la campagne « préaux propres » organisée par la Ville de Genève, il réalise
le film Nick ta crasse.
Pas de panique : Bruno souffre de péladophopie, la phobie des personnes
chauves. Autant dire qu’il ne sort jamais sans sa moumoute et qu’il en veut
aux autres chauves de ne pas cacher cette infamie qui le fait frémir d’horreur.
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HISTORIQUE
DE LA PRODUCTION
CASTING
ET LISTE TECHNIQUE
L’histoire commence en décembre 2002.
Point Prod et la TSR commandent à Olivier
Chiacchiari un scénario sur une proposition
originale de celui-ci : Pas de panique.
Casting (rôles principaux)
Françoise Mayor (TSR) et Vincent Gonet (Point
Prod) accompagnent Olivier dans ce développement qui se poursuit jusqu’en 2004.
Au début 2005, Jean-Marc Fröhle, nouveau
directeur de la fiction et des documentaires
à Point Prod, propose à Philippe Berthet (TSR)
de confier la réalisation de Pas de panique à
Denis Rabaglia qui apprécie beaucoup le sujet
et adapte le scénario avec Olivier Chiacchiari
et Nicole Borgeat.
Philippe Berthet en parle au producteur français
Jean-François Luccioni (MFP) qui décide de coproduire le film avec la complicité de France 2.
Le film est tourné en mars-avril 2006 à Genève.
Il est présenté en première mondiale
dans le cadre du Festival Cinéma Tout Ecran
le 30 octobre et diffusé le 7 novembre
sur la TSR.
Cette année, la première édition des European
Soundtrack Awards - qui décernera le Prix
de la Meilleure Musique de Film européenne a nominé, dans la catégorie Film de Télévision,
Pas de panique et sa bande originale composée
par Louis Crelier.
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Ludovic Chambercy : Frédéric Diefenthal
Jacques Chambercy : Roland Giraud
Virginie : Julie Judd
Margaux : Natacha Koutchoumov
Léon : Jean-Pierre Gos
Clémence : Gaëla Le Devéhat
Dr Serge Demierre : Pierre Banderet
Boris : Julien George
Bruno : Jean-Alexandre Blanchet
Liste technique
2006 90 minutes – Suisse / France
Réalisation : Denis Rabaglia
Scénario original : Olivier Chiacchiari
Adapatation et dialogues :
Nicole Borgeat & Denis Rabaglia,
Olivier Chiacchiari
Producteurs : Jean-Marc Fröhle,
Jean-François Luccioni
Producteur exécutif : Xavier Grin
Musique originale : Louis Crelier
Image : Markus Huersch
Montage : Monique Dartonne
Décors : Fabrizio Nicora
Costumes : Erica Loup
Maquillage et coiffure : Johannita Mutter
Assistante à la réalisation : Nicole Borgeat
Son : Christophe Giovanonni
Mixage : Edgard Biondina
Production : Point Prod & MFP
En coproduction avec la Télévision
Suisse Romande et France 2
Avec le soutien de l’Office Fédéral
de la Culture section Cinéma, le Fonds
Regio et le Telefonds Produktion.
COULISSES DU TOURNAGE
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DENIS RABAGLIA
Filmographie
Le Tueur de Midi (1987)
Court métrage vidéo
Video Ergo Sum (1989)
Court métrage vidéo
Michu (1992)
Court métrage cinéma
Scénario et réalisation
D’après la pièce de Jean-Claude Grumberg
Grossesse nerveuse (1993)
Long métrage cinéma
Scénario et réalisation
Prix Max Ophüls 1994, Festival de Saarbrücken,
Allemagne
Farinet, héros et hors-la-loi (1995)
Téléfilm de Yvan Butler
Scénario d’après C.-F. Ramuz
Azzurro (2000)
Long métrage cinéma
Idée originale, scénario et réalisation
Co-écrit par Luca De Benedittis
et Antoine Jaccoud
Prix du Cinéma Suisse 2001 du Meilleur
Long Métrage
Grounding (2006)
Long métrage cinéma
Réalisé par Michael Steiner
Coproducteur
Pas de panique (2006)
Téléfilm
Scénario original, Olivier Chiacchiari
Adaptation et dialogues, Nicole Borgeat
& Denis Rabaglia, Olivier Chiacchiari
Théâtre
Novecento (2000 & 2001)
Monologue d’Alessandro Baricco
Mise en scène
Artemisia (2002)
Texte pour Expo.02.
Co-écrit par Ahmed Belbachir
Mise en scène de Robert Bouvier
14
Né le 31 mai 1966 à Martigny (Suisse),
Denis Rabaglia est de nationalité suisse
et italienne.
Dès l’âge de 15 ans, il réalise des courts
métrages en Super 8 et, en 1984, il rejoint
la TV régionale Canal 9 de Sierre.
En 1991, il est lauréat de l’Académie Carat à
Paris puis fréquente plusieurs Master Class
en réalisation (Jan De Bont, Tsui Hark,
Agnieszka Holland, Slawomir Idziak,
Michael Radford) et en scénario (Robert McKee,
Linda Seger, Suso Cecchi d’Amico, Age,
Don Bohlinger).
Dès 1998, il conçoit des programmes
de formation continue pour cinéastes
en Afrique de l’Ouest (Africa & Pinocchio) et
au Caucase du Sud (Avanti) pour le compte
de la Fondation FOCAL et la Direction
du Développement et de la Coopération
Suisse (DDC).
Il est responsable du domaine réalisationfiction à la Fondation FOCAL et
des publications de la Société Suisse
des Auteurs (SSA).
Grossesse nerveuse, une comédie écrite
et réalisée en 1992-1993, lui vaut
le Prix Max Ophüls 1994 en Allemagne
et le Prix Futura 1995 du Meilleur Film
de Télévision Européen.
Il obtient le Prix du Cinéma Suisse 2001
pour le Meilleur Long Métrage avec Azzurro.
Cette année-là, avec 100’000 entrées,
ce film est le plus grand succès public
du cinéma suisse.
En 1992, il adapte, en court métrage, la pièce
de Jean-Claude Grumberg Michu et, en 1995,
il scénarise Farinet, Héros et hors-la-loi
d’Yvan Butler.
En 2000, il débute au théâtre avec la mise
en scène de Novecento : Pianiste
d’Alessandro Baricco et, en 2002, il crée
Artemisia, sa première pièce de théâtre comme
auteur dramatique.
L’année 2006 consacre son retour
à la réalisation avec le téléfilm Pas de panique,
une comédie sur les phobies sociales avec
les vedettes françaises Frédéric Diefenthal
et Roland Giraud.
En 2003, il crée le label La Petite Entreprise
qui lui permet de produire les DVD de Grossesse
nerveuse et Azzurro puis de coproduire,
en 2006, Grounding de Michael Steiner.
Grand cinéphile, il travaille actuellement
à la rédaction d’une base de données sur les
cascadeurs de cinéma et, en 2007, il tournera
son quatrième film Marcello Marcello, un long
métrage coproduit par la Suisse, l’Allemagne
et l’Italie.
15
DENIS RABAGLIA
Pourquoi avoir choisi de nous parler
des phobies ?
Le sujet original d’Olivier Chiacchiari
fonctionnait pour moi comme une caisse
de résonance: les phobies sont des manifestations exacerbées de notre insécurité.
Ce sont des fixations obsessionnelles qui
nous permettent de canaliser des angoisses
plus profondes.
Juste derrière le vernis du comportement
parfois cocasse du phobique - tout
ce qu’il s’interdit ou ce qu’il s’invente
pour éviter de faire face à sa phobie -,
il y a une souffrance incroyable.
C’est précisément parce que j’aime
ce mélange entre ce qui peut faire rire et
ce qui, au fond, n’est pas drôle du tout,
que je me suis intéressé à Pas de panique.
Comment avez-vous choisi vos acteurs ?
Cela n’a pas été un processus homogène,
au sens où il y a eu des recherches en parallèle
entre Paris et Genève.
Frédéric Diefenthal est entré au dernier moment
dans le projet alors même que je l’avais imaginé
dès le début. Pour moi, c’était le seul qui avait
ce mélange de candeur et d’énergie qui devait
caractériser Ludovic. Roland Giraud s’est imposé parce qu’il correspondait très bien à l’image
que j’avais du notable genevois psycho-rigide
(c’est le Valaisan qui parle...). Julie Judd avait
auditionné à l’origine pour le rôle de Margaux,
la phobique du toucher. Quand j’ai vu sa blondeur, son teint pâle et sa capacité de composition, je lui ai proposé le rôle Virginie.
Natacha Koutchoumov est une comédienne
avec laquelle j’ai souhaité travailler dès
ses débuts : c’est devenu incontournable quand
elle est entrée dans la pièce ! Le rôle
de Jean-Pierre Gos avait été écrit pour lui.
Gaëla Le Devéhat et Julien George sont issus
du processus de casting. Pierre Banderet,
le psy, avait joué dans Artemisia, une pièce sur
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l’absinthe que j’avais écrite pour Expo.02.
De tous les rôles, ce fut le plus difficile à distribuer car il y avait des visions différentes
du personnage.
Comment travaillez-vous ?
Je suis très attentif à la flexibilité
des comédiens, je travaille toujours avec
des gens qui maîtrisent très bien leur outil.
Je ne vole pas leurs performances,
je ne manipule jamais les acteurs,
nous construisons ensemble le personnage.
Le travail se fait dans une complète
transparence, réplique par réplique, action
par action. Par exemple, sur le plateau, je dis
souvent : il ou elle ferait cela, et non pas tu.
En fait, je ne fais pas vraiment de la direction
d’acteurs, je fais plutôt de la direction
de personnages. Je cherche toujours à rendre
limpides les choses tout en les gardant
complexes. Je veux que le spectateur
comprenne clairement une situation ambiguë
et que cela génère chez lui de l’émotion
ou du rire.
Quelles sont les peurs d’un réalisateur ?
Le cinéma est un monde où la peur est à toutes
les étapes et à tous les étages.
Il y a d’abord la peur de ne pas faire le film,
puis il y a la peur de faire le film.
Pour le producteur, il y a la peur de perdre
de l’argent, qui se transforme parfois en peur
de ne pas en gagner. Pour les financiers, il y a
la peur d’avoir mis l’argent dans les mauvais
projets. Pour les acteurs, celle d’avoir choisi
ce rôle-ci versus ce rôle-là. Sur le plateau, il y
a la peur des heures supplémentaires. Chacun
dans cette profession a la peur des lendemains,
du refus ou de l’abandon. Dès lors, la machine
cinématographique, chargée de toutes
ces peurs cumulées, est toujours un peu
sur le point d’exploser...
«Je ne fais pas vraiment de la direction d’acteurs, je fais plutôt de la direction de personnages.»
Pour ma part, j’applique le principe que d’être
rejeté est la règle et être accepté est l’exception. Dès lors, chaque fois que les choses se
passent bien, je me dis que j’ai volé quelque
chose à la logique du pire.
Ceci étant, dans Pas de panique, à part
quelques problèmes techniques inhabituels,
tout s’est excellemment bien passé et, pour
mes 40 ans, la production m’a offert l’occasion
de donner le meilleur de moi-même.
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OLIVIER CHIACCHIARI
Olivier Chiacchiari est né le 25 janvier
1969 à Genève.
En 1990, il termine sa première pièce
Le briquet. Suivront d’autres pièces pour
le théâtre et la radio, des essais et des romans :
Du côté de l’ombre (1990), Le temps
d’un silence (1993), Nous le sommes tous
(1993), Banalités (1994), Le drame (1994),
Sale histoire (1995), (Prix du dialogue
au Festival du film de Soleure 1997),
Le livre des machines (1996), La beauté
de l’innocence au royaume des ogres (1997),
Sans appel (1997), La cour des petits (1988),
(Prix littéraire de la Société Genevoise
des écrivains 1998), Hors-jeu (1999),
La preuve du contraire (1999), Train-train
d’enfer (2000), Les Lois du marché (2000),
Les douze travaux d’Anibal (2000),
Le coq est mort (2001), Le bonheur des uns
(2002), La mère et l’enfant se portent bien
(2004), Outre-tombe (2005).
Olivier Chiacchiari a également écrit
deux scénarii : Marins d’eau douce (2002)
et Pas de panique (2006).
18
PHILIPPE BERTHET
La collaboration entre producteurs
et réalisateurs indépendants et la TSR
s’intensifie. Pour nous apporter un
éclairage sur cette nouvelle tendance,
rencontre avec Philippe Berthet, responsable de la Fiction à la Télévision
Suisse Romande.
Quelle est la nouvelle philosophie
de la TSR par rapport à ses nombreuses
collaborations avec les producteurs et
les réalisateurs romands ?
La philosophie d’aujourd’hui trouve ses
fondements dans le partenariat entre la TSR
et le producteur indépendant. Trop longtemps
l’attitude a été d’aider à produire.
Dorénavant nous sommes partenaires et
nous produisons ensemble. Cela implique une
responsabilité partagée sur le choix des projets
et la manière de les produire.
Quel est l’enjeu pour la TSR
de ce travail conjoint ?
La concernance : nous travaillons ensemble
pour un public et les projets que nous développons et produisons ensemble ont en commun
une ambition qualitative et relèvent le défi de
plaire au plus grand nombre.
Dans Pas de panique, quelle est
l’implication de la TSR ?
La TSR a initié le projet avec Point Prod et
l’auteur Olivier Chiacchiari. Elle a accompagné
le développement et trouvé les partenaires
français qui ont coproduit le film avec Point
Prod. La TSR a bien sûr suivi tout le travail
de production et de post-production qui était
sous la responsabilité de Point Prod.
Pourquoi avoir porté votre choix sur
le réalisateur Denis Rabaglia ?
C’est Jean-Marc Fröhle, le producteur suisse,
qui a proposé le scénario à Denis Rabaglia.
L’intuition de Jean-Marc a été excellente.
Denis s’est immédiatement impliqué
dans le projet à 100% et le film qui a résulté
de cet engagement nous a tous impressionnés.
Pas de panique est présenté en ouverture
du Festival de Cinéma Tout Ecran et concourt
également en compétition internationale.
Qu’en pensez-vous ?
La TSR est fière de cette production et surtout
fière de la collaboration mise en place avec une
équipe : auteurs, réalisateur et producteurs.
19
JEAN-MARC FROHLE
A droite: Jean-Marc FROHLE
Comment avez-vous rencontré
Denis Rabaglia ?
La première fois que j’ai rencontré Denis,
il m’a expliqué qu’il y avait deux catégories
de réalisateurs : les maniaco-dépressifs et
les psychotiques. Lorsqu’il m’a dit faire partie
de la deuxième catégorie, je lui ai répondu :
Ca tombe bien, moi aussi ! Plus sérieusement,
j’ai tout de suite été séduit par la vision
de Denis sur le projet Pas de panique et nous
sommes rapidement tombés d’accord sur
le film que nous souhaitions faire.
Quelles ont été vos contraintes
en tant que producteur indépendant ?
A partir du moment où le scénario a été validé
par la TSR et France 2, nous nous sommes
sentis très libres de fabriquer le film comme
nous l’entendions. Dès lors, pour moi, en tant
que producteur, les choses ont été relativement
simples pour organiser la production afin d’accorder la réalité aux désirs de Denis pour qu’il
puisse travailler le plus sereinement possible.
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Quelle a été votre liberté d’action
par rapport à la coproduction
avec les diffuseurs ?
On est d’autant plus libre lorsque la transparence est de mise. Jamais nous n’avons reçu
le moindre mot d’ordre ou contrainte de la part
des diffuseurs. Je les tenais très régulièrement
informés des décisions artistiques prises
par Denis et la production, c’est tout.
Dès le début, j’ai ressenti une grande complicité avec le producteur français Jean-François
Luccioni (MFP) qui connaît très bien le marché
télévisuel français. Pour la TSR, Philippe Berthet
a suivi toutes les étapes du scénario et de la
préparation du projet. C’est un partenaire enthousiaste, avec qui on peut parler en confiance
de tous les aspects de la fabrication d’un film.
Ensemble, nous avons essayé de faire en sorte
que Denis puisse réaliser le film dont il avait
profondément envie. Et j’espère que nous y
sommes parvenus. Travailler avec Denis a été
un grand bonheur. Je ferais dix autres films
avec lui.
PEUR ET PHOBIE
Jean-Pierre GOS (Léon) et Pierre BANDERET (Dr Serge Demierre)
Peur normale
Sentiment de forte inquiétude, d’alarme
en présence ou à la pensée d’un danger,
d’une menace. Etat de crainte, de frayeur
dans une situation précise.
Ex: Un chien menaçant s’approche de vous.
Phobie simple
Peur irrationnelle devant une situation ou
un objet rendant la personne totalement
ou partiellement incapable de l’affronter.
Ex: Peur du sang, des aiguilles, des animaux,
des insectes, des hauteurs, des endroits clos,
des avions, etc.
leur présence. Il évite donc les activités sociales
et peut, dans les formes aiguës, se refuser
à sortir de chez lui.
Trouble panique
Une crise de panique se traduit par une
angoisse soudaine et aiguë accompagnée
de symptômes physiques et psychologiques.
Ex: Difficulté à respirer, sensation
d’étouffement, palpitations ou tachycardie,
tremblements ou frissons, transpiration,
nausées et diarrhée, engourdissement ou
fourmillements, douleur thoracique, bouche
sèche, dépersonnalisation, sentiment d’irréalité.
Phobie sociale
Il s’agit d’une phobie complexe très gênante;
elle paralyse l’individu.
Le sujet souffrant de phobie sociale
a extrêmement peur des autres, d’être jugé
par eux ou d’être embarrassé ou humilié en
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LA TSR ET LA PRODUCTION ROMANDE
Marilou – la nouvelle série TSR
Comme des voleurs (à l’Est) Comportementaliste pour chiens, la pétillante
Marilou (Natacha Koutchoumov) vole
au secours des canidés tout en soignant
au passage les bleus à l’âme de leurs maîtres.
Drôle, tendre et réaliste à la fois, les tribulations
de Marilou se consomment sans modération.
Enfants d’un pasteur vaudois et potentiellement descendants directs d’une famille
polonaise, Lucie (Natacha Koutchoumov)
et son frère Lionel (Luc Andrié), s’enfoncent
comme des voleurs dans la nuit au volant
d’une voiture empruntée à la Radio Suisse.
C’est le début de l’aventure : course-poursuite
en Slovaquie, usines désaffectées, voiture volée,
mariage blanc, vrais ennuis aussi...
Basée sur une idée originale de Jaqueline
Surchat et Karine Spreng-Turrian, la série
a été réalisée par Véronique Amstutz
et Yves Matthey.
Déclinée en 24 épisodes de 26 minutes,
le coup d’envoi est prévu pour
le vendredi 10 novembre sur TSR 1
à 20 h 05 (rediffusion le samedi
à la même heure sur TSR 2).
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Ce nouveau film de Lionel Baier est le premier
volet d’une tétralogie qui s’articule autour
des 4 points cardinaux.
Coproduit par Saga Production, Ciné Manufacture et la TSR, le film concourt en compétition
internationale du Festival Tout Ecran.
Nos archives secrètes
Sartre, l’âge des passions
Qui furent véritablement Le premier homme
sur la lune, l’instigatrice de L’aérobic, le premier
créateur de La minijupe, l’auteur de La Joconde,
le créateur du Rock, l’inventeur de La télévision
ou encore comment est né Le hamburger,
La pilule et quelles furent les véritables causes
du Naufrage du Titanic ?
Réalisé par Claude Goretta, Sartre, l’âge
des passions réunit à l’écran Denis Podalydès
et Anne Alvaro dans les rôles respectifs
de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
En opposition à l’âge de raison, ce film aborde
une période intense, passionnée et charnière
où combats, espoirs et illusions jonchent la vie
de l’écrivain français.
Tous ces héros oubliés étaient Suisses !
10 fictions écrites par Nicolas Frey et
réalisées par Noël Tortajada.
Coproduction TSR, SF, TSI et Point Prod
(Jean-Marc Fröhle et Vincent Gonet).
Diffusion sur TSR1
dès le 25 décembre 2006 à 20 h 05
Produit par Jacques Kinser (Jem Production)
et coproduit par la TSR, Point Prod, France 2 et
la RAI, avec le concours de la Société Française
de production, ce téléfilm de deux fois
100 minutes est présenté dans la section
International series, collections & long dramas
du Festival Cinéma Tout Ecran.
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Crédits photos : Anne Kearney, Philippe Christin, Markus Huersch, Gilles Scarella, Laurent Denis.

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