Photo Tutorial - BloodBowl JDP
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Photo Tutorial - BloodBowl JDP
Photo Tutorial Par Snot à barbe Cet article a d'abord été diffusé sur la liste de diffusion francophone Figurines_fr. Première partie : le matériel Faire une photo de figurine correcte peut se réaliser avec des moyens relativement limités, mais demande quand même un investissement minimum. Pour moi le strict nécessaire se compose de : Une lampe : Vous pouvez utiliser celle qui vous sert à peindre. Un plus est d'utiliser une ampoule lumière du jour que vous pouvez trouver dans la plupart des magasins de bricolage. Cela simplifiera la gestion des problèmes de température de lumière (ne vous en faites pas, je vous expliquerai ce que ça signifie plus tard) et en plus vous n'aurez plus une perception faussée des couleurs de vos peintures. Vous pouvez également prévoir un morceau de calque à placer devant l'ampoule. Ce n'est pas obligatoire mais pourra aider à diffuser une lumière trop dure. Attention, une ampoule c'est comme le plasma, ça chauffe ! Alors n'oubliez pas d'éteindre votre lampe dès que vous n'en avez plus besoin. meilleure pour faire bénéficier les copains d'un exemple de votre dernière production. Pas très pratique... Si vous avez un reflex mais pas d'optique macro, vous êtes obligés d'en acheter une, ce qui va vous coûter aussi cher qu'un... appareil photo numérique. La relative démocratisation du prix de ces appareils permet aujourd'hui d'acquérir un matériel performant, simple d'emploi et adapté à nos besoins particuliers en matière de photo rapprochée. Il faudra simplement vérifier que l'appareil de votre choix bénéficie d'une fonction macro vous permettant de faire une image plein cadre de votre figurine. Pour les besoins de ce tutorial j'ai choisi le Nikon coolpix 775 en raison de son mode macro, le capteur de 2 millions de pixels suffisant largement pour des images destinées au net et, puisqu'il faut l'avouer, je poursuis une longue histoire d'amour avec cette marque... Vous trouverez cidessous une photo du dispositif de prise de vue que j'utiliserai pour la suite de ce tutorial : Un réflecteur : Un morceau de carton plume d'une dimension A4 convient parfaitement. Vous pouvez recouvrir l'une des faces d'une feuille noir mat, ainsi vous pourrez soit renvoyer de la lumière soit créer des ombres (exemples à venir dans la partie prise de vue). Un fond : Une feuille de papier (au hasard Canson) de 30 cm x 45 cm est plus que suffisante. J'ai une référence pour le bleu marine, mais la couleur de ce fond est à votre choix. Même le blanc peutêtre utilisé. L'essentiel est de bien faire ressortir votre figurine. C'est la raison pour laquelle il est préférable, à mon avis, d'utiliser des fonds unis. De plus lorsque vous aurez à compresser votre image pour l'envoyer sur le net, un fond uni facilitera l'allègement du poids du fichier. Un pied photo : Absolument indispensable. On n'utilisera pas le flash de l'appareil pour prendre les photos de figurines. Le pied photo est dès lors le seul moyen d'éviter que votre image ne semble avoir été créée par un peintre impressionniste un soir de beuverie... Un appareil : Last but not least. La macrophotographie ou photographie rapprochée pour schématiser, demande l'utilisation d'un matériel spécifique. Alors on oublie les jetables, les compacts argentiques, les webcam ou les scanners à plat. Restent deux possibilités, l'appareil numérique et le reflex argentique équipé d'une optique macro. Le réflex permet d'obtenir des photos de très bonnes qualités, mais vous devez en passer par l'étape du développement de vos photos et du scan de la Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 1 Deuxième partie : les principes généraux A : l'exposition Ce terme recouvre les paramètres que va adopter votre appareil au moment de faire la photo. Malgré toutes les sophistications apportées à mesure de la lumière, cellules multizones, prise en compte de la distance, couplage de la cellule à l'autofocus ( réglage automatique de la netteté) , en fin de compte toute photographie se résume à deux données. La vitesse d'obturation et l'ouverture du diaphragme. Si l'on faisait une analogie avec la plomberie en admettant que la lumière soit de l'eau, l'ouverture du diaphragme correspondrait au diamètre du robinet et la vitesse d'obturation au temps pendant lequel on va laisser couler l'eau. De l'adéquation de ces deux paramètres avec les conditions de la lumière éclairant le sujet dépendra la qualité de votre photographie, c'est à dire dans le cas qui nous intéresse, une figurine dont les parties claires ne seront pas "crâmées" et les parties sombres "enterrées". Bref du détail perceptible dans toutes les parties de nos chefs d’œuvre. Et c'est là qu'il est important de savoir qu'un appareil photo voit tout en gris ! Eh oui, votre bijou technologique est atteint de daltonisme sévère. Je m'explique. Lorsqu'il analyse les conditions de lumière juste avant le déclenchement, votre appareil va (plus ou moins bien selon les modèles) effectuer une moyenne de la luminance qu'il aura observée et considérera que cette moyenne représente 18% de la lumière reflétée par une charte gris neutre kodak. Donc, s'il fait mal son travail, un fonds blanc deviendra gris et la figurine placée devant ce fonds un hideux pâté de couleurs sombres, ce qu'on appelle la sousexposition. Inversement un fonds noir deviendra lui aussi gris, la figurine quand à elle semblera sortie d'un réacteur atomique façon tchernobyl et c'est, vous l'avez deviné, la surexposition. La solution réside dans la correction d'exposition. Vous pouvez y accéder sur la plupart des appareils par une touche portant le symbole +/ , ou par une fonction des menus d'appareils numériques souvent adoptant le même symbole. Pour corriger une sousexposition on va sur exposer de +1/3, 1/2 voire un diaphragme complet et pour une sur exposition , on va sousexposer de 1/3... Bref, vous avez compris. Nous avons vu que l'exposition se résumait en une valeur de diaphragme et une vitesse d'obturation. L'échelle de vitesses la plus communément rencontrée est: en dessous de la seconde, seconde, 1/2 sec, 1/4 sec, 1/8 sec, 1/15 sec, 1/30 sec, 1/60 sec, 1/125 sec, 1/250 sec, 1/500 sec etc. Pour le diaphragme les valeurs standards sont: 1, 1.4, 2, 2.8, 4, 5.6, 8, 11, 16, 22, 32. Si les données de vitesse sont aisément compréhensibles, celle d'ouverture du diaphragme demandent quelques mots d'explication. Ce qu'il est important de retenir est qu'entre 2 valeurs la "quantité" de lumière passant dans l'objectif est multipliée ou divisée par deux. Par exemple, il y deux fois Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial moins de lumière entre un objectif ouvert à 5.6 et le même objectif ouvert à 4. Autre notion importante, en photo ce que l'on appelle les petites ouvertures (celles qui laissent le moins passer de lumière) sont celles qui portent les chiffres les plus élevées . 16 est une plus petite ouverture que 11. J'en vois qui ont du mal à suivre dans le fond... Dernier point, la réciprocité. Ici un exemple sera plus efficace qu'une longue démonstration. Il y a réciprocité entre une photo prise au 1/30 seconde ouverture 4 et celle prise au 1/15 seconde ouverture 5.6 car au final la même "quantité" de lumière arrive sur la pellicule ou sur le capteur. Alors pourquoi se prendre la tête avec l'exposition me direzvous. Parce que pour la photo de figurine l'ouverture du diaphragme va avoir une influence capitale sur la profondeur de champ, que nous allons étudier dans le prochain chapitre (et admirez au passage la transition, mieux qu'au JT). Bien sûr, souvent ces corrections auraient pu être effectuées via un logiciel tel que photoshop, mais autant partir tout de suite d'une bonne photo, non ? Pour la pièce jointe en exemple, j'ai utilisé un fonds blanc, afin d'obtenir une sousexposition, à mon avis plus évidente à percevoir. La partie gauche de l'image, sans correction, est légèrement trop sombre ( décidément le coolpix 775 est un excellent appareil), la partie droite a été obtenue en corrigeant de +1/3 de diaphragme. B : La profondeur de champ (que j'abrégerai en pdf) Késako cette bêtelà ? Schématiquement on peut dire que la pdf est la zone de netteté de votre photo. En la maîtrisant votre figurine sera nette du bout du bolter à l'extrémité de son back pack. Quatre facteurs vont jouer sur la pdf. La distance entre l'objectif et le sujet. Plus elle sera courte, moins la zone de netteté sera importante. C'est mal parti pour la photo de figs... Deuxièmement la focale ( par exemple un zoom peut voir varier sa focale du 35mm au 105mm). Plus la focale est longue, moins la pdf est étendue. Bon, là de toute façon si on n'utilise pas le zoom, on doit rapprocher l'appareil... Tertio, la taille physique de la pellicule ou du capteur. Plus la surface réceptrice est grande, moins il y a de pdf. Ca tombe bien, les compacts numériques ont des capteurs de très petite taille. Et enfin, à mon avis ce qu'il y a de plus important, l'ouverture du diaphragme. Pour celleci, de deux choses l'une, soit votre appareil vous laisse la possibilité de régler le diaphragme, ce que l'on appelle la priorité à l'ouverture, et il convient d'adopter la plus petite ouverture possible (11, 16, 22 vous vous rappelez ?), soit il ne fonctionne qu'en tout 2 automatique, comme le coolpix 775 qui a finalement un défaut, et la seule solution est d'éclairer plus fortement la figurine, ce qui aura pour effet de fermer le diaphragme. Si l'on s'en tient à la liste de matériel donnée dans la première partie de ce tutorial, il vous faudra rapprocher votre lampe. Un dernier point avant de vous laisser tirer la substantifique moelle de mes propos, du fait de la réciprocité, fermer le diaphragme veut dire obtenir une vitesse plus lente. D'où la quasi nécessité de travailler avec un pied photo sous peine de voir votre fig se transformer en chef d'œuvre d'art abstrait. Exceptionnellement pour la photo d'illustration de ce chapitre j'ai utilisé mon appareil pro afin d'obtenir une image plus parlante. La partie gauche est prise à une ouverture de 3.5, celle de droite à une ouverture de 32. C : la température de la lumière Encore un de ces termes barbares que semble affectionner le milieu photographique ! Rassurezvous, je ne vais pas vous embarrasser l'esprit avec une dissertation sur les caractéristiques colorimétriques de la lumière. Ce qu'il vous faut retenir est que la qualité de la lumière varie et que ces variations peuvent être mesurées en ce que l'on appelle les Kelvin (K). La température de la lumière peut varier en fonction de l'heure de la journée (observez donc un même endroit au coucher du soleil et en plein midi), en fonction de la position géographique (comparez la lumière d'un tableau de Vermeer et celle d'un Cézanne et vous comprendrez ce que je veux dire). Enfin, et c'est ce qui nous intéresse en premier lieu, la température de la lumière peut varier en fonction de la source de celle ci. ( parce que vous avez tous compris, hein....), voyons comment gérer ce type de problème. Je vous propose trois solutions, par ordre croissant d'efficacité et de simplicité, du moins à mon avis. Premièrement vous pouvez corriger la dominante dans un logiciel de retouche. Dans photoshop 5 , menu Image>réglages>balance des couleurs ou Image>réglages>niveaux en cliquant sur le menu déroulant RVB. Mais cela vous demandera une connaissance minimum de la théorie des couleurs, pour un résultat qui ne sera pas toujours impeccable. Deuxièmement vous pouvez adapter votre appareil aux conditions de prise de vue. Dans le cas d'un reflex argentique en utilisant un filtre de correction coloré ( filtre bleucyan ref 80A pour une ampoule à incandescence). Pour un appareil numérique en jouant sur le réglage de la balance des blancs. La plupart des appareils proposent plusieurs préréglages de celleci dont"incandescence" ou "fluorescent". Certains appareils permettent même de procéder à un réglage manuel de la balance des blancs . Schématiquement la manœuvre consiste, sous l'éclairage dont vous disposez, à placer une surface blanche devant l'appareil (une feuille de papier convient parfaitement) pour que celuici étalonne toutes les couleurs depuis cette référence. Enfin, et c'est la solution que j'ai retenue, vous pouvez utiliser des ampoules type "lumière du jour". Elles sont disponibles pour les éclairages de type fluorescent ou pour les éclairages classiques. Dans ce dernier cas, elles se présentent sous la forme d'ampoules bleutées, ce qui est logique puisqu'elles corrigent la dominante jauneorangée de l'incandescence. Sous leurs deux formes, on peut très facilement les trouver dans les magasins spécialisés en bricolage. N.B. : disposant d'un éclairage type lumière du jour, j'ai dû leurrer mon fidèle coolpix 775 pour les besoins de l'image de démonstration. Sur la photo de gauche, je suis passé en balance des blancs manuelle et ai présenté à l'appareil une feuille bleue comme blanc de référence. Pour la photo de droite, j'ai utilisé une feuille blanche, les autres paramètres restant inchangés. Paradoxalement, plus la température de la lumière sera basse plus la perception que nous en aurons sera celle d'une lumière "chaude". À 2000 K, la lumière est orangerouge, à 10000 K, elle sera bleue. Pour ceux que cela intéressera, ceci est du au fait que l'on s'est aperçu que "la coloration d'une lumière était en étroite corrélation avec la température à laquelle il faut chauffer un corps pour qu'il produise une lumière semblable" (Formation Labo, éditions VM, vous croyez quand même pas que j'ai sorti ça tout seul !). La surface sensible d'un appareil photo, pellicule ou capteur, est étalonnée sur la température de la lumière du jour (environ 5500 K) et cette surface ne possède pas les facultés d'adaptation de notre oeil. Ce qui explique pourquoi, lorsque vous prenez une photo éclairée par une ampoule classique vous vous retrouvez avec une dominante jaune orangée. Maintenant que vous avez compris le pourquoi Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 3 D : Réglages de l'appareil Ce chapitre sera beaucoup plus court que les précédents, puisque je n'évoquerai que les réglages relatifs au "setup" (paramétrage initial) d'un appareil photo numérique. Le premier paramètre à régler sera celui de la résolution. Le plus souvent, le choix qui vous est proposé consiste à sélectionner un niveau de compression jpeg ( je vous en dirai plus sur cette compression dans la quatrième partie). Cela peut se traduire, par exemple, par les termes "normal", "fine", "superfine" etc. Certains appareils peuvent également vous permettre d'enregistrer vos images en "tiff" ( pas de perte d'information mais poids du fichier en conséquence...) voire même en " raw"( surtout dans le matériel haut de gamme). Le format raw est le format d'enregistrement natif du capteur de l'appareil numérique. Il permet d'obtenir un fichier contenant toutes les informations enregistrées, avec un poids moindre qu'en tiff. Mais les images enregistrées en raw ne peuvent être lues que par l'intermédiaire du pilote spécifique fourni avec l'appareil. On ne peut, pour l'instant, pas ouvrir directement une image enregistrée en raw depuis photoshop, par exemple. Enfin certains appareils peuvent vous proposer de définir la proportion du capteur qui sera utilisée pour capturer l'image. Pour ma part, je vous conseille d'enregistrer vos images dans le plus fin niveau de compression jpeg (en gros celui avec lequel vous pouvez enregistrer le moins d'image sur votre carte mémoire) et en utilisant la totalité du capteur. Ce qui représente à mon avis le meilleur compromis entre le poids du fichier et la qualité de l'image. Sur la plupart des appareils numériques vous pouvez également régler le niveau de contraste, de saturation des couleurs (couleurs plus ou moins pures) et l'accentuation de la netteté de l'image. En ce qui concerne ces trois paramètres, ma recommandation sera simple : laissez les réglages tels que définis par défaut par l'appareil. Une image un peu "molle" pourra facilement être améliorée dans un logiciel de retouche d'images. L'inverse sera beaucoup moins vrai pour une image trop contrastée, dont les couleurs seraient trop saturées ou dont le niveau d'accentuation de la netteté serait trop prononcé. Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 4 Troisième partie : la prise de vue l'avenir, fera face bravement à ses ennemis invisibles. Pour la même raison une figurine orientée de la gauche vers la droite semblera sortir du cadre et de la droite vers la gauche semblera y rentrer. Préambule : Dieu merci, la photo n'est pas une science exacte. De superbes photos ont été faites en totale contradiction avec les quelques règles que je vais vous indiquer dans les deux prochains chapitres. Du moins l'ont elles été le plus souvent en toute connaissance de cause. Quitte à me répéter, ce tutorial n'a pour but que de vous aider à réaliser des photos correctes de vos figurines. Alors, après, lâchez vous, essayez, testez et surtout ne considérez pas mes conseils comme les tables de la loi ! A : LE CADRAGE S'il n'était qu'un critère permettant de différencier une bonne et une moyenne photo, ce serait celuilà. Je ne saurais que trop vous inciter à accorder la plus grande attention au cadrage et par conséquent à la composition de vos prises de vues. 1. Remplir le cadre En matière de portrait photographique, et en fin de compte c'est bien ce que essayons de faire avec nos figurines, un ( mauvais) réflexe consiste à viser "en plein dans la pastille". Ce qui signifie aligner la tête du sujet avec la croix ou le rond ou tout autre dispositif représentant le centre du viseur. Résultat, plus d'un tiers de l'image ne sert à rien. Bref, essayez de remplir le cadre tout en laissant respirer votre image, notamment au dessus de la tête et dans la direction du regard si celuici n'est pas orienté vers l'appareil. 3. Hauteur du point de vue 2. Sens de lecture de l'image Le conditionnement de la culture occidentale fait que nous lisons une image de la même manière qu'un texte, c'est à dire de la gauche vers la droite. Une figurine regardant vers la gauche de l'image nous semblera regarder derrière elle, vers le passé voire craindre une menace. A l'inverse une figurine regardant vers la droite de l'image regardera vers Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 5 4. Les points de force Photo 1 : éclairage uniforme Une bonne aide à la composition consiste à diviser la hauteur et la largeur de l'image en tiers. Les croisements des lignes horizontales et verticales sont les points de force. Le plus percutant étant le point supérieur droit, toujours à cause du sens de lecture de l'image. Si vous souhaitez attirer l'attention sur un point particulier de la figurine (arme, équipement particulier ou plus classiquement le regard) placezle sur un point de force et vous obtiendrez l'effet recherché. Une exception notable étant les pubs Wonderbra mais ceci est une autre histoire... Pour cette image, j'ai exceptionnellement dérogé au cahier des charges de ce tutorial en utilisant deux sources de lumière placées symétriquement à environ 45 degrés de la figurine. Ce type d'éclairage souvent utilisé pour les publications commerciales est certes très informatif mais à mon humble avis reste très "plat" et ne met pas réellement en valeur le sujet de la photo. Photo 2 : idem + réflecteur noir Même éclairage mais en utilisant la face recouverte de papier noir mat de mon réflecteur (du carton mousse d'une dimension A4 environ, comme j'avais pu vous l'indiquer dans la 1ère partie du tutorial).Ceci afin de créer des ombres sur un des côtés de la figurine. Au passage vous remarquerez le changement d'équilibre chromatique dû à l'utilisation de ce réflecteur. B : L'ECLAIRAGE Quitte à me répéter, ce qui suit n'a en aucune façon valeur de règle absolue. Le but n'est que de vous fournir quelques exemples, ensuite libre à vous d'expérimenter. La seule chose à observer est que votre éclairage doit vous permettre d'obtenir une image contenant des détails perceptibles à la fois dans les hautes lumières et dans les ombres. Par ailleurs je ne saurais que trop vous conseiller d'apporter la plus grande attention au choix de votre fonds par rapport à votre figurine. Evitez par exemple de placer votre magnifique peauverte sur un fonds rouge... Ceci étant posé et une image valant souvent mieux qu'un long discours, je me contenterais d'apporter quelques commentaires aux photos illustrant ce chapitre. Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 6 Photo 3 : éclairage "classique" Photo 5 : éclairage latéral Source unique, située à 45 degrés environ de la figurine et éclairant de la gauche vers la droite de l'image. Cet éclairage est dit "classique" car par convention il est censé représenter l'éclairage procuré par le soleil. Vous pourrez le retrouver dans beaucoup de tableaux. En l'absence de réflecteur les ombres restent dures. Une source unique, placée presque au niveau de la figurine et à 90 degrés de celleci . Ce type d'éclairage met particulièrement en valeur les textures mais crée de très forts contrastes entre les hautes lumières et les ombres. Photo 4 : idem + réflecteur blanc Photo 6 : idem + réflecteur blanc L'apport du réflecteur permet, sans aller jusqu'à un éclairage uniforme, d'équilibrer le contraste de l'image même si en chipotant on peut constater qu'une partie de l'épaulière est "crâmée". Encore une fois, l'usage du réflecteur permet d'obtenir un meilleur équilibre des valeurs de l'image. Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 7 Photo 7 : éclairage "zénithal" Source placée verticalement au dessus de la figurine. Ceci crée une certaine dramatisation de l'image. De plus il peut être utile de réaliser une photo de votre figurine sous couchée sous ce type d'éclairage afin de visualiser où poser les ombres et lumières lors de la peinture, du moins si vous souhaitez imiter la plupart des "grands pinceaux" En toute subjectivité, j'avoue préférer l'éclairage de la photo 4, même si l'éclairage zénithal ne manque pas d'intérêt. Enfin c'est mon avis et je le partage... Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 8 Quatrième partie : optimisation sous photoshop Bien, maintenant que vous disposez d'une bonne photo de votre dernier chef d’œuvre, puisque vous avez scrupuleusement suivi mes conseils (hum...) vous vous dites que ce serait dommage de ne pas en faire profiter vos petits camarades. Et là juste avant d'appuyer sur le bouton "envoyer" de votre messagerie, vous vous rendez compte que, finalement, l'image pourrait être un petit peu plus nette, un peu mieux équilibrée et surtout que le fichier délivré par, au hasard, un coolpix 775, pèse quand même 5,5 Mo, ce que les modems de vos correspondants risquent de ne pas pleinement apprécier. Un petit passage par un logiciel de retouche s'impose donc afin d'obtenir un fichier disposant du meilleur rapport qualité/poids. Mes conseils porteront sur l'utilisation de photoshop 6, sachant qu'à priori les manipulations sont les mêmes sur photoshop éléments, que l'on peut facilement trouver en bundle avec les appareils photos numériques ou pour un prix beaucoup plus économique que la version complète de photoshop. A : taille de l'image Je commence toujours par ajuster la taille d'image afin de travailler ultérieurement sur un fichier plus léger et donc traité plus rapidement par l'ordinateur. Telle quelle, une fois ouverte sous Photoshop, l'image générée par le coolpix Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 775 à sa meilleure résolution est de 42.33cm sur 56.44 cm à une résolution de 72 points par pouce ( ou ppp) pour un poids de 5.5 Mo. Je commence par un recadrage, si nécessaire. En l'occurrence mon papier de fonds ne recouvrait pas totalement le cadre de la photo. Donc touche C pour appeler l'outil de recadrage, sélection sommaire d'un rectangle et affinage au moyen des poignées situées au milieu des côtés du rectangle. Puis je définis ma nouvelle taille d'image. Compte tenu de la taille moyenne des moniteurs actuels ( 17 à 19 pouces) une image mesurant 13 à 15 cm sur son plus petit côté me semble correcte. En allant dans le menu Image>taille de l'image, j'ouvre la fenêtre adéquate (cf. Image 1). Il convient de cocher la case "conserver les proportions", afin de ne pas déformer l'image et transformer Frère Angus en squat ! Cochez également la case "rééchantillonage" sinon le poids de l'image restera à 5.5 Mo. Plusieurs choix de rééchantillonage sont possibles, conservez le choix bi cubique qui offre la meilleure qualité. Ayant choisi 15 cm de largeur, la hauteur de ma photo sera de 19.58 cm. Sans recadrage, elle eût été de 20 cm, le capteur du 775 comme de beaucoup d'autres appareils numériques étant d'une proportion 4/3. Je ne touche pas à la résolution de 72 ppp, qui est celle d'un écran informatique. En fait il ne faudrait modifier ce paramètre que pour une impression de votre photo. Une fois tout ceci effectué, mon image ne pèse plus que 692 ko. Nous verrons dans la quatrième partie comment compresser ce fichier afin de l'envoyer facilement par internet. 9 B : Réglages des niveaux Il se peut que malgré tous vos soins, votre image nécessité une correction de la luminosité, du contraste ou de l'équilibre chromatique. Photoshop permet d'y remédier par le réglage des niveaux. On y accède par le menu Image>Réglages>Niveaux ou par le raccourci Ctrl+L. Dans la fenêtre ainsi ouverte, le menu déroulant "Couche" affiche par défaut RVB. Ce qui signifie que vous affecterez l'ensemble des couches rouge, verte et bleue de l'image. En activant ce menu vous pourriez choisir de n'affecter qu'une couche et ainsi modifier l'équilibre chromatique de l'image en agissant sur les paires rougecyan, vert magenta et bleujaune. La partie principale de la fenêtre du menu "niveaux" est occupée par un histogramme qui vous permet de visualiser la répartition des ombres et des lumières de votre photo. Juste audessus vous trouvez 3 petites fenêtres à la ligne "niveaux d'entrée", 0 est pour le noir, 1 pour la valeur moyenne et 255 pour le blanc. Ces valeurs sont absolues et n'ont pour l'instant pas forcément de rapport avec votre image. Endessous de l'histogramme le réglage des niveaux de sortie concerne surtout les images destinées à être imprimées. Je laisserai de côté les pipettes de réglage des points blancs, noirs et gris moyen qui sortent du cadre de ce tutorial. Pour revenir à l'histogramme, une bonne photo doit comporter des informations aussi bien dans les noirs que dans les blancs. Si tel n'est pas le cas, c'est que votre image est sur ou sousexposée. Dans ce cas utilisez les curseurs du blanc ou du noir afin de les emmener là où votre histogramme commence, tout en sachant que vous ne pourrez jamais créer de la matière quand il n'y a rien. Le curseur gris permet de régler la luminosité de l'ensemble de l'image. Dans le cas de ma photo (cf image 2), je disposais d'informations dans les blancs et dans les noirs, mais l'image semblait un peu trop sombre. J'ai donc agi sur le curseur des gris, en le déplaçant vers la droite afin d'éclaircir le tout, amenant mon niveau moyen à une valeur de 1.26. C : Netteté D'une manière générale les images fournies par les appareils numériques manquent de ce que nous appelons en photographie du "croustillant". En d'autres termes, il s'agit de la qualité de restitution des détails. Photoshop permet d'y remédier de plusieurs manières. La plus simple étant d'utiliser le filtre "plus net" accessible par le menu Filtres>renforcement>plus net. En règle générale c'est ce filtre que j'utilise pour mes images Parfois les effets de ce filtre seront trop ou pas assez appuyés. Dans ce cas il conviendra de recourir au filtre Accentuation (menu Filtres >renforcement > accentuation). Attention cependant, ce filtre demande une certaine expérience afin d'être utilisé à bon escient. En gros il faudra régler la valeur de gain entre 120 et 200 %, ajuster les valeurs de niveau et de seuil pour que l'aperçu semble acceptable puis revenir sur la valeur de gain afin de l'ajuster plus finement. Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 10 D : Compression en JPG Maintenant mon image est prête à être envoyée, mais elle pèse encore presque 700 ko, ce qui est encore trop pour l'emploi d'internet. Nous allons donc procéder à sa compression afin d'obtenir un poids de fichier acceptable. Il existe plusieurs standards de compression dont le plus utilisé est le JPEG pour Join Photographic Expert Group). Le principe en est d'analyser l'image par carrés de 8 pixels sur 8, les pixels ayant des valeurs proches étant comptés pour un seul. Ce qui explique pourquoi, pour une même taille, une image comportant beaucoup de détails (feuillages, toitures) pèsera plus lourd une fois compressée qu'une image en comportant peu. D'où l'utilité d'employer un fonds uni pour prendre nos photos. Cette compression est dite destructrice, puisqu'à chacune de ses utilisations une partie des informations est définitivement perdue. Attention ceci est important, si vous ouvrez une image en jpeg, la travaillez puis l'enregistrez de nouveau en jpeg plusieurs fois de suite, très rapidement votre image ne ressemblera plus qu'à un pâté de pixels ! Le taux d'informations perdues sera bien évidemment directement lié au taux de compression. On estime qu'un taux de 1:10 permet de ne perdre que très peu de détails de l'image. Dans mon cas, je pouvais donc envisager d'obtenir un fichier de 70 ko sans trop de perte ce qui me laissait de la marge par rapport aux 100 ko tolérés sur la plupart des mailing lists. En fin de compte j'ai opté pour un fichier d'environ 90 ko, sans doute à cause de mon obsession pour la meilleure qualité possible ! Donc menu Fichier>enregistrer sous, choix du jpeg dans le menu déroulant format et réglages dans la fenêtre options jpeg apparaissant une fois que vous aurez cliqué sur le bouton enregistrer. Conclusion Par ce tutorial, j'espère vous avoir aidé à obtenir des photos mettant en valeur vos figurines. Maintenant à vous de jouer ! Essayez, testez, expérimentez car je n'estimerais n'avoir qu'à moitié rempli mon objectif si je voyais fleurir des tas de photos avec un éclairage classique sur fonds bleu marine... ~Le Snot à barbe Ce tutorial a été créé par le Snot à barbe, je ne pense pas qu'on puisse trouver mieux et plus complet sur le net en matière de tutoriel photo et expressément pour la figurine ! Merci à lui pour le temps précieux qu'il a passé à rédiger ces pages, et ne parlons pas des photo Pour finir je ne résiste pas à la tentation de vous parler de la possibilité offerte par photoshop 6 d'enregistrer pour le web ( menu Fichier>enregistrer pour le web). Essayez et vous ne pourrez plus vous en passer. Creafig's – http://www.creafigs.com juillet 2005 – Photo Tutorial 11