Photo Tutorial - BloodBowl JDP

Transcription

Photo Tutorial - BloodBowl JDP
Photo Tutorial
Par Snot à barbe
Cet article a d'abord été diffusé sur la liste de diffusion francophone Figurines_fr.
Première partie : le matériel
Faire une photo de figurine correcte peut se réaliser avec
des moyens relativement limités, mais demande quand
même un investissement minimum. Pour moi le strict
nécessaire se compose de :
Une lampe : Vous pouvez utiliser celle qui vous sert à
peindre. Un plus est d'utiliser une ampoule lumière du jour
que vous pouvez trouver dans la plupart des magasins de
bricolage. Cela simplifiera la gestion des problèmes de
température de lumière (ne vous en faites pas, je vous
expliquerai ce que ça signifie plus tard) et en plus vous
n'aurez plus une perception faussée des couleurs de vos
peintures. Vous pouvez également prévoir un morceau de
calque à placer devant l'ampoule. Ce n'est pas obligatoire
mais pourra aider à diffuser une lumière trop dure.
Attention, une ampoule c'est comme le plasma, ça chauffe !
Alors n'oubliez pas d'éteindre votre lampe dès que vous
n'en avez plus besoin.
meilleure pour faire bénéficier les copains d'un exemple de
votre dernière production. Pas très pratique... Si vous avez
un reflex mais pas d'optique macro, vous êtes obligés d'en
acheter une, ce qui va vous coûter aussi cher qu'un...
appareil photo numérique. La relative démocratisation du
prix de ces appareils permet aujourd'hui d'acquérir un
matériel performant, simple d'emploi et adapté à nos
besoins particuliers en matière de photo rapprochée. Il
faudra simplement vérifier que l'appareil de votre choix
bénéficie d'une fonction macro vous permettant de faire
une image plein cadre de votre figurine. Pour les besoins
de ce tutorial j'ai choisi le Nikon coolpix 775 en raison de
son mode macro, le capteur de 2 millions de pixels suffisant
largement pour des images destinées au net et, puisqu'il
faut l'avouer, je poursuis une longue histoire d'amour avec
cette marque... Vous trouverez ci­dessous une photo du dispositif de prise
de vue que j'utiliserai pour la suite de ce tutorial :
Un réflecteur : Un morceau de carton plume d'une
dimension A4 convient parfaitement. Vous pouvez recouvrir
l'une des faces d'une feuille noir mat, ainsi vous pourrez
soit renvoyer de la lumière soit créer des ombres
(exemples à venir dans la partie prise de vue).
Un fond : Une feuille de papier (au hasard Canson) de 30
cm x 45 cm est plus que suffisante. J'ai une référence pour
le bleu marine, mais la couleur de ce fond est à votre choix.
Même le blanc peut­être utilisé. L'essentiel est de bien faire
ressortir votre figurine. C'est la raison pour laquelle il est
préférable, à mon avis, d'utiliser des fonds unis. De plus
lorsque vous aurez à compresser votre image pour
l'envoyer sur le net, un fond uni facilitera l'allègement du
poids du fichier.
Un pied photo : Absolument indispensable. On n'utilisera
pas le flash de l'appareil pour prendre les photos de
figurines. Le pied photo est dès lors le seul moyen d'éviter
que votre image ne semble avoir été créée par un peintre
impressionniste un soir de beuverie...
Un appareil : Last but not least. La macrophotographie ou
photographie rapprochée pour schématiser, demande
l'utilisation d'un matériel spécifique. Alors on oublie les
jetables, les compacts argentiques, les webcam ou les
scanners à plat. Restent deux possibilités,
l'appareil numérique et le reflex argentique équipé d'une
optique macro. Le réflex permet d'obtenir des photos de
très bonnes qualités, mais vous devez en passer par
l'étape du développement de vos photos et du scan de la
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Deuxième partie : les principes généraux
A : l'exposition
Ce terme recouvre les paramètres que va adopter votre
appareil au moment de faire la photo. Malgré toutes les
sophistications apportées à mesure de la lumière, cellules
multizones, prise en compte de la distance, couplage de la
cellule à l'autofocus ( réglage automatique de la netteté) ,
en fin de compte toute photographie se résume à deux
données. La vitesse d'obturation et l'ouverture du
diaphragme.
Si l'on faisait une analogie avec la plomberie en admettant
que la lumière soit de l'eau, l'ouverture du diaphragme
correspondrait au diamètre du robinet et la vitesse
d'obturation au temps pendant lequel on va laisser couler
l'eau. De l'adéquation de ces deux paramètres avec les
conditions de la lumière éclairant le sujet dépendra la
qualité de votre photographie, c'est à dire dans le cas qui
nous intéresse, une figurine dont les parties claires ne
seront pas "crâmées" et les parties sombres "enterrées".
Bref du détail perceptible dans toutes les parties de nos
chefs d’œuvre. Et c'est là qu'il est important de savoir qu'un
appareil photo voit tout en gris ! Eh oui, votre bijou
technologique est atteint de daltonisme sévère. Je
m'explique. Lorsqu'il analyse les conditions de lumière juste
avant le déclenchement, votre appareil va (plus ou moins
bien selon les modèles) effectuer une moyenne de la
luminance qu'il aura observée et considérera que cette
moyenne représente 18% de la lumière reflétée par une
charte gris neutre kodak. Donc, s'il fait mal son travail, un
fonds blanc deviendra gris et la figurine placée devant ce
fonds un hideux pâté de couleurs sombres, ce qu'on
appelle la sous­exposition. Inversement un fonds noir
deviendra lui aussi gris, la figurine quand à elle semblera
sortie d'un réacteur atomique façon tchernobyl et c'est,
vous l'avez deviné, la sur­exposition. La solution réside
dans la correction d'exposition.
Vous pouvez y accéder sur la plupart des appareils par une
touche portant le symbole +/ ­, ou par une fonction des
menus d'appareils numériques souvent adoptant le même
symbole. Pour corriger une sous­exposition on va sur­
exposer de +1/3, 1/2 voire un diaphragme complet et pour
une sur­ exposition , on va sous­exposer de ­1/3... Bref,
vous avez compris.
Nous avons vu que l'exposition se résumait en une valeur
de diaphragme et une vitesse d'obturation. L'échelle de vitesses la plus communément rencontrée est:
en dessous de la seconde, seconde, 1/2 sec, 1/4 sec, 1/8
sec, 1/15 sec, 1/30 sec, 1/60 sec, 1/125 sec, 1/250 sec,
1/500 sec etc.
Pour le diaphragme les valeurs standards sont: 1, 1.4, 2,
2.8, 4, 5.6, 8, 11, 16, 22, 32.
Si les données de vitesse sont aisément compréhensibles,
celle d'ouverture du diaphragme demandent quelques mots
d'explication. Ce qu'il est important de retenir est qu'entre 2
valeurs la "quantité" de lumière passant dans l'objectif est
multipliée ou divisée par deux. Par exemple, il y deux fois
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moins de lumière entre un objectif ouvert à 5.6 et le même
objectif ouvert à 4. Autre notion importante, en photo ce
que l'on appelle les petites ouvertures (celles qui laissent le
moins passer de lumière) sont celles qui portent les chiffres
les plus élevées . 16 est une plus petite ouverture que 11.
J'en vois qui ont du mal à suivre dans le fond... Dernier
point, la réciprocité. Ici un exemple sera plus efficace
qu'une longue démonstration. Il y a réciprocité entre une
photo prise au 1/30 seconde ouverture 4 et celle prise au
1/15 seconde ouverture 5.6 car au final la même "quantité"
de lumière arrive sur la pellicule ou sur le capteur. Alors
pourquoi se prendre la tête avec l'exposition me direz­vous.
Parce que pour la photo de figurine l'ouverture du
diaphragme va avoir une influence capitale sur la
profondeur de champ, que nous allons étudier dans le
prochain chapitre (et admirez au passage la transition,
mieux qu'au JT).
Bien sûr, souvent ces corrections auraient pu être
effectuées via un logiciel tel que photoshop, mais autant
partir tout de suite d'une bonne photo, non ?
Pour la pièce jointe en exemple, j'ai utilisé un fonds blanc,
afin d'obtenir une sous­exposition, à mon avis plus évidente
à percevoir. La partie gauche de l'image, sans correction,
est légèrement trop sombre ( décidément le coolpix 775 est
un excellent appareil), la partie droite a été obtenue en
corrigeant de +1/3 de diaphragme.
B : La profondeur de champ (que j'abrégerai en pdf)
Késako cette bête­là ? Schématiquement on peut dire que
la pdf est la zone de netteté de votre photo. En la maîtrisant
votre figurine sera nette du bout du bolter à l'extrémité de
son back pack. Quatre facteurs vont jouer sur la pdf. La
distance entre l'objectif et le sujet. Plus elle sera courte,
moins la zone de netteté sera importante. C'est mal parti
pour la photo de figs... Deuxièmement la focale ( par
exemple un zoom peut voir varier sa focale du 35mm au
105mm). Plus la focale est longue, moins la pdf est
étendue. Bon, là de toute façon si on n'utilise pas le zoom,
on doit rapprocher l'appareil... Tertio, la taille physique de la
pellicule ou du capteur. Plus la surface réceptrice est
grande, moins il y a de pdf. Ca tombe bien, les compacts
numériques ont des capteurs de très petite taille. Et enfin, à
mon avis ce qu'il y a de plus important, l'ouverture du
diaphragme. Pour celle­ci, de deux choses l'une, soit votre
appareil vous laisse la possibilité de régler le diaphragme,
ce que l'on appelle la priorité à l'ouverture, et il convient
d'adopter la plus petite ouverture possible (11, 16, 22 vous
vous rappelez ?), soit il ne fonctionne qu'en tout
2
automatique, comme le coolpix 775 qui a finalement un
défaut, et la seule solution est d'éclairer plus fortement la
figurine, ce qui aura pour effet de fermer le diaphragme. Si
l'on s'en tient à la liste de matériel donnée dans la première
partie de ce tutorial, il vous faudra rapprocher votre lampe.
Un dernier point avant de vous laisser tirer la substantifique
moelle de mes propos, du fait de la réciprocité, fermer le
diaphragme veut dire obtenir une vitesse plus lente. D'où la
quasi nécessité de travailler avec un pied photo sous peine
de voir votre fig se transformer en chef d'œuvre d'art
abstrait.
Exceptionnellement pour la photo d'illustration de ce
chapitre j'ai utilisé mon appareil pro afin d'obtenir une
image plus parlante. La partie gauche est prise à une
ouverture de 3.5, celle de droite à une ouverture de 32.
C : la température de la lumière
Encore un de ces termes barbares que semble affectionner
le milieu photographique ! Rassurez­vous, je ne vais pas
vous embarrasser l'esprit avec une dissertation sur les
caractéristiques colorimétriques de la lumière. Ce qu'il vous
faut retenir est que la qualité de la lumière varie et que ces
variations peuvent être mesurées en ce que l'on appelle les
Kelvin (K). La température de la lumière peut varier en
fonction de l'heure de la journée (observez donc un même
endroit au coucher du soleil et en plein midi), en fonction de
la position géographique (comparez la lumière d'un tableau
de Vermeer et celle d'un Cézanne et vous comprendrez ce
que je veux dire). Enfin, et c'est ce qui nous intéresse en
premier lieu, la température de la lumière peut varier en
fonction de la source de celle ­ci.
( parce que vous avez tous compris, hein....), voyons
comment gérer ce type de problème. Je vous propose trois
solutions, par ordre croissant d'efficacité et de simplicité, du
moins à mon avis.
Premièrement vous pouvez corriger la dominante dans un
logiciel de retouche.
Dans photoshop 5 , menu Image>réglages>balance des
couleurs ou Image>réglages>niveaux en cliquant sur le
menu déroulant RVB.
Mais cela vous demandera une connaissance minimum de
la théorie des couleurs, pour un résultat qui ne sera pas
toujours impeccable.
Deuxièmement vous pouvez adapter votre appareil aux
conditions de prise de vue.
Dans le cas d'un reflex argentique en utilisant un filtre de
correction coloré ( filtre bleu­cyan ref 80A pour une
ampoule à incandescence). Pour un appareil numérique en
jouant sur le réglage de la balance des blancs. La plupart
des appareils proposent plusieurs préréglages de celle­ci
dont"incandescence" ou "fluorescent". Certains appareils
permettent même de procéder à un réglage manuel de la
balance des blancs . Schématiquement la manœuvre
consiste, sous l'éclairage dont vous disposez, à placer une
surface blanche devant l'appareil (une feuille de papier
convient parfaitement) pour que celui­ci étalonne toutes les
couleurs depuis cette référence.
Enfin, et c'est la solution que j'ai retenue, vous pouvez
utiliser des ampoules type "lumière du jour". Elles sont
disponibles pour les éclairages de type fluorescent ou pour
les éclairages classiques. Dans ce dernier cas, elles se
présentent sous la forme d'ampoules bleutées, ce qui est
logique puisqu'elles corrigent la dominante jaune­orangée
de l'incandescence. Sous leurs deux formes, on peut très
facilement les trouver dans les magasins spécialisés en
bricolage.
N.B. : disposant d'un éclairage type lumière du jour, j'ai dû
leurrer mon fidèle coolpix 775 pour les besoins de l'image
de démonstration.
Sur la photo de gauche, je suis passé en balance des
blancs manuelle et ai présenté à l'appareil une feuille bleue
comme blanc de référence. Pour la photo de droite, j'ai
utilisé une feuille blanche, les autres paramètres restant
inchangés.
Paradoxalement, plus la température de la lumière sera
basse plus la perception que nous en aurons sera celle
d'une lumière "chaude".
À 2000 K, la lumière est orange­rouge, à 10000 K, elle sera
bleue. Pour ceux que cela intéressera, ceci est du au fait
que l'on s'est aperçu que "la coloration d'une lumière était
en étroite corrélation avec la température à laquelle il faut
chauffer un corps pour qu'il produise une lumière
semblable" (Formation Labo, éditions VM, vous croyez
quand même pas que j'ai sorti ça tout seul !). La surface
sensible d'un appareil photo, pellicule ou capteur, est
étalonnée sur la température de la lumière du jour (environ
5500 K) et cette surface ne possède pas les facultés
d'adaptation de notre oeil. Ce qui explique pourquoi,
lorsque vous prenez une photo éclairée par une ampoule
classique vous vous retrouvez avec une dominante jaune­
orangée. Maintenant que vous avez compris le pourquoi
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D : Réglages de l'appareil
Ce chapitre sera beaucoup plus court que les précédents,
puisque je n'évoquerai que les réglages relatifs au "set­up"
(paramétrage initial) d'un appareil photo numérique.
Le premier paramètre à régler sera celui de la résolution.
Le plus souvent, le choix qui vous est proposé consiste à
sélectionner un niveau de compression jpeg ( je vous en
dirai plus sur cette compression dans la quatrième partie).
Cela peut se traduire, par exemple, par les termes
"normal", "fine", "super­fine" etc. Certains appareils peuvent
également vous permettre d'enregistrer vos images en "tiff"
( pas de perte d'information mais poids du fichier en
conséquence...) voire même en " raw"( surtout dans le
matériel haut de gamme). Le format raw est le format
d'enregistrement natif du capteur de l'appareil numérique. Il
permet d'obtenir un fichier contenant toutes les informations
enregistrées, avec un poids moindre qu'en tiff. Mais les
images enregistrées en raw ne peuvent être lues que par
l'intermédiaire du pilote spécifique fourni avec l'appareil. On
ne peut, pour l'instant, pas ouvrir directement une image
enregistrée en raw depuis photoshop, par exemple. Enfin
certains appareils peuvent vous proposer de définir la
proportion du capteur qui sera utilisée pour capturer
l'image. Pour ma part, je vous conseille d'enregistrer vos
images dans le plus fin niveau de compression jpeg (en
gros celui avec lequel vous pouvez enregistrer le moins
d'image sur votre carte mémoire) et en utilisant la totalité du
capteur. Ce qui représente à mon avis le meilleur
compromis entre le poids du fichier et la qualité de l'image.
Sur la plupart des appareils numériques vous pouvez
également régler le niveau de contraste, de saturation des
couleurs (couleurs plus ou moins pures) et l'accentuation
de la netteté de l'image. En ce qui concerne ces trois paramètres, ma
recommandation sera simple : laissez les réglages tels que
définis par défaut par l'appareil. Une image un peu "molle"
pourra facilement être améliorée dans un logiciel de
retouche d'images. L'inverse sera beaucoup moins vrai
pour une image trop contrastée, dont les couleurs seraient
trop saturées ou dont le niveau d'accentuation de la netteté
serait trop prononcé.
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Troisième partie : la prise de vue
l'avenir, fera face bravement à ses ennemis invisibles. Pour
la même raison une figurine orientée de la gauche vers la
droite semblera sortir du cadre et de la droite vers la
gauche semblera y rentrer.
Préambule :
Dieu merci, la photo n'est pas une science exacte. De
superbes photos ont été faites en totale contradiction avec
les quelques règles que je vais vous indiquer dans les deux
prochains chapitres. Du moins l'ont elles été le plus
souvent en toute connaissance de cause. Quitte à me
répéter, ce tutorial n'a pour but que de vous aider à réaliser
des photos correctes de vos figurines. Alors, après, lâchez
vous, essayez, testez et surtout ne considérez pas mes
conseils comme les tables de la loi !
A : LE CADRAGE
S'il n'était qu'un critère permettant de différencier une
bonne et une moyenne photo, ce serait celui­là. Je ne
saurais que trop vous inciter à accorder la plus grande
attention au cadrage et par conséquent à la composition de
vos prises de vues.
1. Remplir le cadre
En matière de portrait photographique, et en fin de compte
c'est bien ce que essayons de faire avec nos figurines, un (
mauvais) réflexe consiste à viser "en plein dans la pastille".
Ce qui signifie aligner la tête du sujet avec la croix ou le
rond ou tout autre dispositif représentant le centre du
viseur. Résultat, plus d'un tiers de l'image ne sert à rien.
Bref, essayez de remplir le cadre tout en laissant respirer
votre image, notamment au dessus de la tête et dans la
direction du regard si celui­ci n'est pas orienté vers
l'appareil.
3. Hauteur du point de vue
2. Sens de lecture de l'image
Le conditionnement de la culture occidentale fait que nous
lisons une image de la même manière qu'un texte, c'est à
dire de la gauche vers la droite. Une figurine regardant vers
la gauche de l'image nous semblera regarder derrière elle,
vers le passé voire craindre une menace. A l'inverse une
figurine regardant vers la droite de l'image regardera vers
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4. Les points de force
Photo 1 : éclairage uniforme
Une bonne aide à la composition consiste à diviser la
hauteur et la largeur de l'image en tiers. Les croisements
des lignes horizontales et verticales sont les points de
force. Le plus percutant étant le point supérieur droit,
toujours à cause du sens de lecture de l'image. Si vous
souhaitez attirer l'attention sur un point particulier de la
figurine (arme, équipement particulier ou plus
classiquement le regard) placez­le sur un point de force et
vous obtiendrez l'effet recherché. Une exception notable
étant les pubs Wonderbra mais ceci est une autre histoire...
Pour cette image, j'ai exceptionnellement dérogé au cahier
des charges de ce tutorial en utilisant deux sources de
lumière placées symétriquement à environ 45 degrés de la
figurine. Ce type d'éclairage souvent utilisé pour les
publications commerciales est certes très informatif mais à
mon humble avis reste très "plat" et ne met pas réellement
en valeur le sujet de la photo.
Photo 2 : idem + réflecteur noir
Même éclairage mais en utilisant la face recouverte de
papier noir mat de mon réflecteur (du carton mousse d'une
dimension A4 environ, comme j'avais pu vous l'indiquer
dans la 1ère partie du tutorial).Ceci afin de créer des
ombres sur un des côtés de la figurine. Au passage vous
remarquerez le changement d'équilibre chromatique dû à
l'utilisation de ce réflecteur.
B : L'ECLAIRAGE
Quitte à me répéter, ce qui suit n'a en aucune façon valeur
de règle absolue. Le but n'est que de vous fournir quelques
exemples, ensuite libre à vous d'expérimenter. La seule
chose à observer est que votre éclairage doit vous
permettre d'obtenir une image contenant des détails
perceptibles à la fois dans les hautes lumières et dans les
ombres. Par ailleurs je ne saurais que trop vous conseiller
d'apporter la plus grande attention au choix de votre fonds
par rapport à votre figurine. Evitez par exemple de placer
votre magnifique peau­verte sur un fonds rouge...
Ceci étant posé et une image valant souvent mieux qu'un
long discours, je me contenterais d'apporter quelques
commentaires aux photos illustrant ce chapitre.
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Photo 3 : éclairage "classique"
Photo 5 : éclairage latéral
Source unique, située à 45 degrés environ de la figurine et
éclairant de la gauche vers la droite de l'image. Cet
éclairage est dit "classique" car par convention il est censé
représenter l'éclairage procuré par le soleil. Vous pourrez le
retrouver dans beaucoup de tableaux. En l'absence de
réflecteur les ombres restent dures.
Une source unique, placée presque au niveau de la figurine
et à 90 degrés de celle­ci . Ce type d'éclairage met
particulièrement en valeur les textures mais crée de très
forts contrastes entre les hautes lumières et les ombres.
Photo 4 : idem + réflecteur blanc
Photo 6 : idem + réflecteur blanc
L'apport du réflecteur permet, sans aller jusqu'à un
éclairage uniforme, d'équilibrer le contraste de l'image
même si en chipotant on peut constater qu'une partie de
l'épaulière est "crâmée".
Encore une fois, l'usage du réflecteur permet d'obtenir un
meilleur équilibre des valeurs de l'image.
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Photo 7 : éclairage "zénithal"
Source placée verticalement au dessus de la figurine. Ceci
crée une certaine dramatisation de l'image. De plus il peut
être utile de réaliser une photo de votre figurine sous­
couchée sous ce type d'éclairage afin de visualiser où
poser les ombres et lumières lors de la peinture, du moins
si vous souhaitez imiter la plupart des "grands pinceaux"
En toute subjectivité, j'avoue préférer l'éclairage de la photo
4, même si l'éclairage zénithal ne manque pas d'intérêt.
Enfin c'est mon avis et je le partage...
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Quatrième partie : optimisation sous
photoshop
Bien, maintenant que vous disposez d'une bonne photo de
votre dernier chef d’œuvre, puisque vous avez
scrupuleusement suivi mes conseils (hum...) vous vous
dites que ce serait dommage de ne pas en faire profiter vos
petits camarades. Et là juste avant d'appuyer sur le bouton
"envoyer" de votre messagerie, vous vous rendez compte
que, finalement, l'image pourrait être un petit peu plus
nette, un peu mieux équilibrée et surtout que le fichier
délivré par, au hasard, un coolpix 775, pèse quand même
5,5 Mo, ce que les modems de vos correspondants
risquent de ne pas pleinement apprécier. Un petit passage
par un logiciel de retouche s'impose donc afin d'obtenir un
fichier disposant du meilleur rapport qualité/poids. Mes
conseils porteront sur l'utilisation de photoshop 6, sachant
qu'à priori les manipulations sont les mêmes sur photoshop
éléments, que l'on peut facilement trouver en bundle avec
les appareils photos numériques ou pour un prix beaucoup
plus économique que la version complète de photoshop.
A : taille de l'image
Je commence toujours par ajuster la taille d'image afin de
travailler ultérieurement sur un fichier plus léger et donc
traité plus rapidement par l'ordinateur. Telle quelle, une fois
ouverte sous Photoshop, l'image générée par le coolpix
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775 à sa meilleure résolution est de 42.33cm sur 56.44 cm
à une résolution de 72 points par pouce ( ou ppp) pour un
poids de 5.5 Mo. Je commence par un recadrage, si
nécessaire. En l'occurrence mon papier de fonds ne
recouvrait pas totalement le cadre de la photo. Donc touche
C pour appeler l'outil de recadrage, sélection sommaire
d'un rectangle et affinage au moyen des poignées situées
au milieu des côtés du rectangle. Puis je définis ma
nouvelle taille d'image. Compte tenu de la taille moyenne
des moniteurs actuels ( 17 à 19 pouces) une image
mesurant 13 à 15 cm sur son plus petit côté me semble
correcte. En allant dans le menu Image>taille de l'image,
j'ouvre la fenêtre adéquate (cf. Image 1).
Il convient de cocher la case "conserver les proportions",
afin de ne pas déformer l'image et transformer Frère Angus
en squat ! Cochez également la case "rééchantillonage"
sinon le poids de l'image restera à 5.5 Mo. Plusieurs choix
de rééchantillonage sont possibles, conservez le choix bi
cubique qui offre la meilleure qualité. Ayant choisi 15 cm de
largeur, la hauteur de ma photo sera de 19.58 cm.
Sans recadrage, elle eût été de 20 cm, le capteur du 775
comme de beaucoup d'autres appareils numériques étant
d'une proportion 4/3.
Je ne touche pas à la résolution de 72 ppp, qui est celle
d'un écran informatique. En fait il ne faudrait modifier ce
paramètre que pour une impression de votre photo. Une
fois tout ceci effectué, mon image ne pèse plus que 692 ko.
Nous verrons dans la quatrième partie comment
compresser ce fichier afin de l'envoyer facilement par
internet.
9
B : Réglages des niveaux
Il se peut que malgré tous vos soins, votre
image nécessité une correction de la
luminosité, du contraste ou de l'équilibre
chromatique. Photoshop permet d'y remédier
par le réglage des niveaux. On y accède par le
menu Image>Réglages>Niveaux ou par le
raccourci Ctrl+L. Dans la fenêtre ainsi ouverte,
le menu déroulant "Couche" affiche par défaut
RVB. Ce qui signifie que vous affecterez
l'ensemble des couches rouge, verte et bleue
de l'image. En activant ce menu vous pourriez
choisir de n'affecter qu'une couche et ainsi
modifier l'équilibre chromatique de l'image en
agissant sur les paires rouge­cyan, vert­
magenta et bleu­jaune. La partie principale de
la fenêtre du menu "niveaux" est occupée par un histogramme qui
vous permet de visualiser la répartition des
ombres et des lumières de votre photo.
Juste au­dessus vous trouvez 3 petites fenêtres à la ligne "niveaux d'entrée", 0 est pour le noir, 1 pour la valeur moyenne et
255 pour le blanc. Ces valeurs sont absolues et n'ont pour l'instant pas forcément de rapport avec votre image. En­dessous de
l'histogramme le réglage des niveaux de sortie concerne surtout les images destinées à être imprimées. Je laisserai de côté
les pipettes de réglage des points blancs, noirs et gris moyen qui sortent du cadre de ce tutorial. Pour revenir à l'histogramme, une bonne photo doit comporter des informations aussi bien dans les noirs que dans les blancs.
Si tel n'est pas le cas, c'est que votre image est sur ou sous­exposée. Dans ce cas utilisez les curseurs du blanc ou du noir
afin de les emmener là où votre histogramme commence, tout en sachant que vous ne pourrez jamais créer de la matière
quand il n'y a rien. Le curseur gris permet de régler la luminosité de l'ensemble de l'image. Dans le cas de ma photo (cf image
2), je disposais d'informations dans les blancs et dans les noirs, mais l'image semblait un peu trop sombre.
J'ai donc agi sur le curseur des gris, en le déplaçant vers la droite afin d'éclaircir le tout, amenant mon niveau moyen à une
valeur de 1.26.
C : Netteté
D'une manière générale les images fournies
par les appareils numériques manquent de
ce que nous appelons en photographie du
"croustillant". En d'autres termes, il s'agit de
la qualité de restitution des détails.
Photoshop permet d'y remédier de plusieurs
manières. La plus simple étant d'utiliser le
filtre "plus net" accessible par le menu
Filtres>renforcement>plus net. En règle
générale c'est ce filtre que j'utilise pour mes
images
Parfois les effets de ce filtre seront trop ou
pas assez appuyés. Dans ce cas il
conviendra de recourir au filtre Accentuation
(menu Filtres >renforcement >
accentuation). Attention cependant, ce filtre demande une certaine expérience afin d'être utilisé à bon escient. En gros il faudra
régler la valeur de gain entre 120 et 200 %, ajuster les valeurs de niveau et de seuil pour que l'aperçu semble acceptable puis
revenir sur la valeur de gain afin de l'ajuster plus finement.
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D : Compression en JPG
Maintenant mon image est prête à être envoyée, mais elle
pèse encore presque 700 ko, ce qui est encore trop pour
l'emploi d'internet. Nous allons donc procéder à sa
compression afin d'obtenir un poids de fichier acceptable. Il
existe plusieurs standards de compression dont le plus
utilisé est le JPEG pour Join Photographic Expert Group).
Le principe en est d'analyser l'image par carrés de 8 pixels
sur 8, les pixels ayant des valeurs proches étant comptés
pour un seul. Ce qui explique pourquoi, pour une même
taille, une image comportant beaucoup de détails
(feuillages, toitures) pèsera plus lourd une fois compressée
qu'une image en comportant peu. D'où l'utilité d'employer
un fonds uni pour prendre nos photos. Cette compression
est dite destructrice, puisqu'à chacune de ses utilisations
une partie des informations est définitivement perdue.
Attention ceci est important, si vous ouvrez une image en
jpeg, la travaillez puis
l'enregistrez de nouveau en jpeg plusieurs fois de suite,
très rapidement votre image ne ressemblera plus qu'à un
pâté de pixels ! Le taux d'informations perdues sera bien
évidemment directement lié au taux de compression. On
estime qu'un taux de 1:10 permet de ne perdre que très
peu de détails de l'image. Dans mon cas, je pouvais donc
envisager d'obtenir un fichier de 70 ko sans trop de perte
ce qui me laissait de la marge par rapport aux 100 ko
tolérés sur la plupart des mailing lists. En fin de compte j'ai
opté pour un fichier d'environ 90 ko, sans doute à cause de
mon obsession pour la meilleure qualité possible ! Donc
menu Fichier>enregistrer sous, choix du jpeg dans le menu
déroulant format et réglages dans la fenêtre options jpeg
apparaissant une fois que vous aurez cliqué sur le bouton
enregistrer.
Conclusion
Par ce tutorial, j'espère vous avoir aidé à obtenir des
photos mettant en valeur vos figurines. Maintenant à vous
de jouer ! Essayez, testez, expérimentez car je n'estimerais
n'avoir qu'à moitié rempli mon objectif si je voyais fleurir des
tas de photos avec un éclairage classique sur fonds bleu
marine...
~Le Snot à barbe
Ce tutorial a été créé par le Snot à barbe, je ne pense pas
qu'on puisse trouver mieux et plus complet sur le net en
matière de tutoriel photo et expressément pour la figurine !
Merci à lui pour le temps précieux qu'il a passé à rédiger
ces pages, et ne parlons pas des photo
Pour finir je ne résiste pas à la tentation de vous parler de
la possibilité offerte par photoshop 6 d'enregistrer pour le
web ( menu Fichier>enregistrer pour le web). Essayez et
vous ne pourrez plus vous en passer.
Creafig's – http://www.creafigs.com ­ juillet 2005 – Photo Tutorial
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