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Le pétrole à Stavanger Consultez notre site sur : www.geocities.ws/petrostav Adeline Perciot Laetitia Delmer Sophie K.Kieffer TPE 2010-2011 Source de l’image: http://www.npd.no/no/Kart/Sokkelkart/ Les résultats et les champs Thème : L´homme et la nature Sujet : Le pétrole à Stavanger Problématique : Quelles sont les mutations liées au pétrole dans une ville comme Stavanger, et comment, en tant que capitale pétrolière de Norvège, peut-elle concilier pétrole et écologie? Matières concernées : Histoire-Géographie et SVT Lycée Français René Cassin Laetitia Delmer Adeline Perciot Sohie Kvalheim Kieffer 2 Remerciements Pour ce projet, nous souhaitons remercier plusieurs personnes : - Embla Stolesdottir1, directrice de l’association écologique « Natur og ungdom » à Stavanger pour son aide à la compréhension des différents règlements et les lois sur les entreprises pétrolières. - Anne Aareskjold pour son aide apportée concernant le trafic aérien à Stavanger. - deux géologues interviewés pour leurs explications sur la formation et l’extraction du pétrole. - Patrick Perciot et Pierre Kieffer, deux ingénieurs de Schlumberger et Technip de nous avoir aidé dans nos recherches d’informations sur le monde pétrolier. Nous les remercions aussi de nous avoir prêté de nombreux objets utiles à notre présentation tel que, des cartes, du pétrole et des roches mères. - Randi Lyslo, pour les informations sur Stavanger. - Gunleiv Hadland (Norsk Oljemuseum), Kari Elisabeth Kaski (Fagmedarbeider olje, Natur og Ungdom), Elsa Granvoll (Statistisk sentralbyrås bibliotek og informasjonssenter) et Ingunn Selvik (Redaktør, Miljøstatus i Norge Klima- og forurensingsdirektoratet) pour leur aide dans nos recherches. - Mme Cordon de nous avoir ouvert plusieurs pistes. Laetitia (à droite) et Sophie (à gauche) lors de notre visite au Teknisk muséum Photo prise par Adeline. - Finalement, nous voudrions remercier M. Mazza et M. Le Moal, nos deux professeurs encadrant, qui nous ont guidé à travers ce TPE et qui nous ont donné plusieurs conseils. 1 Rencontre avec Embla Stolesdottir dans l’annexe 3 Sommaire I. II. Introduction ....................................................................................................................... 5 A. B. Le pétrole à Stavanger ..................................................................................................... 6 1. 2. 3. 1. 2. C. 1. 2. La formation du pétrole ........................................................................................................... 6 L’accumulation des déchets organiques ................................................................................................ 6 La maturation des déchets organiques................................................................................................... 7 Le piégeage des hydrocarbures .................................................................................................................. 8 Le pétrole offshore en Norvège ............................................................................................. 9 Les puits pétroliers de Norvège.................................................................................................................. 9 La géologie des puits de la Mer du Nord ............................................................................................. 11 Stavanger, la capitale pétrolière de la Norvège .............................................................. 12 La direction pétrolière norvégienne sera à Stavanger ................................................................ 12 Stavanger au cœur des compagnies pétrolières ............................................................................. 14 III. Les mutations de la ville ...............................................................................................16 A. 1. 2. B. C. IV. A. B. Conséquences environnementales sur la région ...............................................23 1. 2. 3. 1. 2. C. 1. 2. 3. V. Economiques............................................................................................................................. 16 L'apport économique des entreprises pétrolières ........................................................................ 16 L'industrie financière.................................................................................................................................... 17 Sociales ....................................................................................................................................... 18 Culturelles ................................................................................................................................. 21 Risques ....................................................................................................................................... 23 Les risques sur une plate-forme .............................................................................................................. 24 Les risques sur les terminaux pétroliers ............................................................................................ 26 Risques du transport des hydrocarbures ........................................................................................... 27 Impact de l’exploitation du pétrole sur l’écosystème marin et terrestre ............... 29 Les rejets marins ............................................................................................................................................. 29 Les rejets dans l’air ........................................................................................................................................ 31 Politique et interventions ..................................................................................................... 32 Les lois sur la pollution pétrolière ......................................................................................................... 32 L'action des associations ............................................................................................................................. 33 L’intervention progressive de l’état et des entreprises .............................................................. 34 Conclusion ........................................................................................................................35 VI. A. B. C. D. E. Annexe ...........................................................................................................................36 Bibliographie ............................................................................................................................ 36 Sitographie ................................................................................................................................ 36 Filmographie ............................................................................................................................ 36 Activités...................................................................................................................................... 36 Documents supplémentaires ............................................................................................... 39 4 I. Introduction La Norvège est aujourd’hui connue pour ses ressources pétrolières importantes. C’est le 5ème exportateur mondial du pétrole avec 2.3 millions de barils par jour1et le plus grand producteur européen. En 2007, les exportations de pétrole ont rapporté 491 milliards de couronnes norvégiennes. C’est donc gr}ce { cette industrie que la Norvège a pu s’imposer dans le monde. En 1972, Stavanger2, une petite ville portuaire centrée sur le commerce marin est nommée capitale pétrolière. Elle est située au Sud Ouest de la Norvège, dans la région de Rogaland. Cette activité croissante a permis le développement de la ville de Stavanger tant au niveau économique, que social et culturel. Stavanger est devenue l'une des plus grandes villes du pays avec 123 850 habitants en 2010, la population a Stavanger plus que doublé en 40 ans. Cette nouvelle activité a eu des conséquences écologiques puisque le forage, la production et tout le traitement du pétrole rejette des Carte de la Norvège produits chimiques dans l'air et l’eau. Ainsi ont été mis en place des lois, des associations et des suivis précis des rejets ainsi que les risques que peuvent entrainer cette activité. Nous avons donc cherché à savoir quelles sont les mutations liées au pétrole dans une ville comme Stavanger, et comment, en tant que capitale pétrolière de Norvège, elle peut concilier pétrole et écologie. Notre projet portera, dans un premier temps, sur le pétrole à Stavanger. Nous parlerons alors essentiellement de la formation du pétrole, du pétrole offshore en Norvège et celle de la capitale pétrolière de Norvège, ainsi que les critères qui justifient ce titre. Puis, nous étudierons les mutations économiques, sociales et culturelles de Stavanger avant de terminer sur une étude des conséquences environnementales de l'activité pétrolière sur la région et de la politique appliquée à ce sujet . 2 Carte de la Norvège : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stavanger 5 II. Le pétrole à Stavanger A. La formation du pétrole Le pétrole, roche liquide carbonée ou huile minérale formée d'hydrocarbures3, a commencé à se former il y a entre 600 millions et 2 millions d’années, dans un milieu aquatique à partir de déchets organiques. Il est issu de la décomposition d'organismes marins qui se déposent au fond des mers, qui, par la suite, se transforment en combustible (pétrole, gaz naturel ou charbon) au cours de la maturation de la matière organique. Les hydrocarbures se retrouvent alors piégés sous terre par une couche imperméable. Nous allons décrire ces trois étapes afin de savoir comment le pétrole se forme. 1. L’accumulation des déchets organiques Les déchets organiques proviennent de la mort d’animaux et de végétaux, tels que les planctons, les algues ou autre plante aquatique, formés de carbone, d’azote, d’oxygène et d’hydrogène. Normalement, la plupart de ces déchets sont consommés par des bactéries du milieu mais une petite minorité de l’ordre de 1% des matières mortes sédimente. Elle se dépose au fond et s'enfouie avec de la matière minérale parce qu’un assemblage complexe de molécules se brise. Ce phénomène a lieu dans des environnements particuliers, où les déchets sont trop importants pour que l'écosystème local puisse le « recycler » naturellement : - les mers fermées comme des lagunes ou des lacs. Ces milieux aquatiques sont pauvres en oxygène car il y a moins de vagues et de courants marins, qui sont deux facteurs de l’oxygénation de l’eau. Ils sont donc aussi pauvres en bactéries : les bactéries se nourrissent des matières organiques, or, s’il y a peu de bactéries, il y a plus 3 Hydrocarbures : Corps composé uniquement de carbone et d'hydrogène et issu d’un assemblage complexe de molécules. 6 de matière organique qui sédimente. Les déchets sont donc { l’abri des bactéries. - En période de réchauffement climatique intense comme l’ère jurassique (200-145 Ma) Les déchets vont donc être accumulés sur des centaines de mètres et se mélanger à des sédiments4, du sable, de l’argile et du sel, transportés par des fleuves et des courants. De nouvelles couches s’accumulent durant des millions d’années en enfonçant l’ensemble vers le bas par son propre poids. Cela va former une couche appelée roche sédimentaire. La tectonique des plaques permet aux déchets de s’enfoncer dans le sol par l’écartement de deux plaques et l’agitation du manteau de la Terre. Les roches sédimentaires enfouies dans le sol subissent une transformation vers l’hydrocarbure qui se produit en fonction de la chaleur, de plus en plus élevée { l’approche du noyau de la Terre, tout comme la pression. 2. La maturation des déchets organiques Les sédiments comportent donc de la matière organique en petite quantité piégée dans le sédiment minéral en formation. Les boues et les sédimentas se solidifient en roche poreuse que l’on appelle roche mère, ou roche source, et les réactions réductrices transforment la matière organique en kérogène 5 et en eau. Quand la température atteint 50 degrés Celsius, en milieu toujours peu oxygéné pour ne pas oxyder le kérogène, ce dernier subit une décomposition thermique : la pyrolyse. L’eau et le C02 du kérogène sont expulsés. Le kérogène va donner des hydrocarbures lorsque la température est de 60 degrés Celsius, cela revient à dire que les roches sédimentaires se situent alors à 1500-2000 mètres de profondeur. La vitesse optimale de la transformation est atteinte à environ 100 degrés Celsius, à 3 km de profondeur. Au-delà de 4 km de profondeur, il se forme du méthane au lieu d’hydrocarbures. Variation de la Sous la pression, le fluide s’échappe : c’est la migration température en fonction de la profondeur à primaire. Le kérogène reste piégé dans la roche mère Balder, Teknisk Museum appauvrie en hydrogène. 4 5 Sédiments : Dépôt naturel formé par les eaux et le vent Kérogène : Substance intermédiaire entre la matière organique et les combustibles fossiles 7 3. Le piégeage des hydrocarbures Les hydrocarbures et le gaz expulsé sont moins denses que l’eau et vont donc chercher { monter à la surface où ils sont oxydés ou biodégradés. Il s’agit l{ de la migration secondaire. Une petite quantité est cependant piégée dans les pores et fissures de la roche réservoir6, sous une couche imperméable de marne ou d'argile appelée « couverture » qui empêche les hydrocarbures de s'échapper. Les pièges sont à l'origine des réservoirs actuels de pétrole, mais il en existe différents types. Depuis ces pièges vont être extraits le pétrole et le gaz. Naturellement, le gaz au dessus du pétrole exerce une pression sur ce dernier. Cela veut dire que lorsque le forage atteint la couche de pétrole, une partie du pétrole remonte dans le tuyau par différence de pression. (voir images7) Les forages peuvent s’effectuer { la verticale ou l’horizontale en fonction du type de piège. Roche réservoir : roches poreuses Sources des images : http://www.marees-noires.com/fr/petrole/qu-est-ce-que-lepetrole/genese-petrole-schema.php 6 7 8 B. Le pétrole offshore en Norvège 1. Les puits pétroliers de Norvège Les champs pétrolifères norvégiens Voir carte agrandie dans l’annexe La Norvège est un petit pays sans grande influence économique avant les années 50. Elle s’est développée rapidement grâce au pétrole et a aujourd’hui un des PIB les plus importants au monde. Le pétrole offshore en Norvège est important mondialement et les recherches se font toujours. Pour pouvoir étudier la géographie pétrolière de Norvège, il faut avant tout comprendre le déroulement des recherches de gisements en Norvège. En 1959, au Pays Bas, un gisement de gaz naturel dans Groningue8 est trouvé. Ceci a développé l’intérêt des compagnies pétrolières pour le bassin de la Mer du Nord. Elles ont souhaité débuter des analyses sismiques des fonds marins norvégiens avec la permission de l’état. C’est ainsi qu’en 1962, les compagnies Phillips, Esso et Shell commencent leurs recherches dans la Mer du Nord. Ces recherches finirent par être positives et encouragent les compagnies { continuer. Ceci marque le début de l’histoire pétrolière de la Norvège. C’est ainsi qu’un an après, une loi Norvégienne est instaurée pour clarifier que seul le roi et donc le gouvernement ont le pouvoir de donner le droit de forage. Les compagnies pétrolières ont le droit de continuer leurs recherches sismiques et géologiques. La Norvège est entourée par trois mers : la mer de Barents, la mer du nord et la mer de Norvège. En mars 1965, Le Danemark, la Norvège et le Royaume Unis se partagent le plateau continental. 8 Groningue est une ville du nord du Pays Bas 9 Le partage de la mer du Nord C’est en 1966 que le premier puits est foré. Les résultats sont négatifs mais la géologie et les roches trouvées encouragent les nombreuses compagnies pétrolières (dont sept compagnies françaises) à continuer. En 1969, la compagnie Phillips trouve du pétrole dans un grand réservoir (un des 20 plus importants au monde): Ekofisk. Ce réservoir fut un tournant politique pour la Norvège, car elle s’engagea encore plus dans la politique pétrolière (en plus du premier choc pétrolier qui encourage le développement des champs pétrolifères et gaziers en Mer de nord pour être indépendant des pays du golfe Persique). En 1971, le parlement crée la charte qui constitue les 10 règles fondamentales de la recherche de pétrole en Norvège. Un an plus tard, Stavanger devient officiellement la capitale pétrolière de la Norvège ; les trois institutions qui sont responsables du développement pétrolifère de la Norvège s’y installent (le ministère du pétrole, le ministère de l’industrie et la compagnie étatique « Statoil »). L’exploitation commerciale du pétrole débute en 1971 et s’améliore en 1975 avec la mise en place du premier gazoduc9 allant vers l’Angleterre et d’un autre deux ans après vers Emdem en Allemagne. 9 Un gazoduc est une canalisation qui transporte du gaz à haute pression 10 Sur la carte10 ci-contre des systèmes norvégiens de transport du pétrole et du gaz nous pouvons observer qu’il y a des liaisons entre la Norvège, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et la France. Ainsi, de plus en plus de pétrole et de gaz vont être trouvés en Norvège, un pays qui va alors s’enrichir et se développer. Les compagnies Norvégiennes Statoil et Hydro vont s’enrichir. Ces deux compagnies vont fusionner pour créer Norsk Hydro (en 2007) puis se séparer fin 2009 et redevenir Statoil. Carte des systèmes de transports en 2009 En 2009, il y a 65 champs pétroliers en Norvège. Voici les 10 plus grands champs pétrolifères norvégien depuis la découverte du pétrole : Gisement Lieu Découvert Mill/Sm3 Statfjord Ekofisk Oseberg Gullfaks Snorre Troll Heidrun Vallhall Draugen Grane Mer du Nord Mer du Nord Mer du Nord Mer du Nord Mer du Nord Mer du Nord Mer de Norvège Mer du Nord Mer de Norvège Mer du Nord 1974 1969 1979 1978 1992 1979 1985 1975 1984 1991 566 524 354 352 242 233 175 172 131 120 Les 10 plus grands gisements en Norvège 2. La géologie des puits de la Mer du Nord La mer du Nord s’est formée il y a des millions d’années. Les réserves de pétrole et de gaz dans la Mer du Nord ont été créées lors du rift, l’éloignement des plaques, qui 10 Carte : http://www.daria.no/skole/?tekst=7315 11 a formé une grande vallée près de l'équateur. La vallée a été poussée plusieurs milliers de kilomètres, et s'est transformée en mer peu profonde, puis marais, désert et à nouveau en mer. Il y a 250 millions d'années, il n'y avait pas de ligne côtière telle qu'on la connait aujourd'hui. Des endroits qui étaient de la terre sèche se trouvent maintenant sous la mer. Le réservoir est constitué de pierres calcaires, des roches mères, et se trouvent a 3000 mètres de profondeur sous le fond de la mer. C. Stavanger, la capitale pétrolière de la Norvège Stavanger est connue sous le nom de capitale pétrolière de Norvège, et parfois capitale énergétique d'Europe. Cette expression n'est pas clairement définie, mais nous pouvons réunir plusieurs critères pour justifier pourquoi Stavanger possède ce titre. Le critère majeur est celui des sièges sociaux de l'État présents dans la ville. Mais pourquoi Stavanger a été choisie comme hôte du directoire du pétrole norvégien et la compagnie pétrolière d'État ? Pour y répondre, nous pouvons reprendre l'histoire de ce choix en premier lieu. Nous pouvons ensuite étudier l'importance de l'activité pétrolière de Stavanger à l'échelle nationale et la comparer aux autres villes aujourd'hui pour vérifier que Stavanger détiens toujours les caractéristiques de la capitale pétrolière norvégienne. 1. La direction pétrolière norvégienne sera à Stavanger L’implantation du directoire norvégien de pétrole et de la compagnie pétrolière d’État { Stavanger a permis de définir Stavanger comme capitale pétrolière de Norvège. La capitale a failli être Bergen ou Trondheim, nous allons présenter pourquoi Stavanger a été élue. Stavanger, Bergen et Trondheim étaient donc en concurrence pour accueillir le « oljedirektoratet »11 et la compagnie pétrolière d'État, appelée prématurément DNO (« Det Norske Oljeselskapet ») par Arve Johnsen 12 mais réellement nommée Statoil, et devenir la capitale pétrolière de Norvège. Le département de l’industrie a envoyé trois employés pour visiter les trois villes et en faire le rapport : Karl-Edvin Manshaus, Fredrik Hagemann et Nils B. Gulnes. Les villes devaient pouvoir assurer: - les constructions des bâtiments industriels - les constructions de bureaux - les constructions de logement pour les employés Directoire norvégien du pétrole Politicien à l'origine du choix de concentrer les activités pétrolières d'État en un centre en Norvège 11 12 12 Il était prévu que cette industrie connaisse un développement très important et rapide et donc que la ville devait être capable d’agir rapidement pour que les employés puissent loger à proximité de leur lieu de travail. Le conseiller financier de Trondheim était opposé { un tel investissement de l’État et s’est exprimé en conséquence disant que ce n’était pas { la commune mais aux compagnies elles-mêmes d’assurer des logements { ses employés et que Trondheim n’avait pas { faire d’arrangements particuliers. Bergen ne montrait pas de grand enthousiasme. Elle avait un quai, une usine et des studios pouvant accueillir des employés. Leur visite de Stavanger leur a semblé différente. La ville vivait de son industrie de la conserve déclinante et la ville était { la recherche d’une nouvelle source de richesse. La ville a voulu faire du pétrole son secteur d’activité principal dès que les premières compagnies pétrolières ont commencé leur recherche de bases sur la côte norvégienne dans les années 60. Fabrique de conserve « Norma » à Stavanger, Le maire de Stavanger Arne Rettedal a NRK/Scanpix été la force motrice ainsi que le directeur Kjølv Egeland au Rogaland Regional College et le conseiller financier de la Commune de Stavanger Konrad B. Knudsen “C'est gr}ce { Arne Rettedal que Stavanger a été choisie. Il a été très actif dès qu'il a su qu'une opportunité s'est présentée en allant à Oslo, participer à des évènements, des dîners et en organisant des réceptions à Stavanger entre directeurs pétroliers et politiciens” Thina Hagen, spécialiste de OLF et responsable du Petrochallenge 13 (rencontrée à Lillestrøm). Stavanger avait déjà certaines compagnies pétrolières sur son territoire depuis la fin des années 60, avant même que la première découverte de pétrole exploitable ait été faite à la veille de Noël 1969. Les politiciens et industriels pétroliers se sont entendus et partageaient des intérêts communs. Dans cette ville, Phillips et la compagnie de forage Odeco avaient commandé 18 logements en quatre mois, que la commune est parvenue à bâtir pour laisser place à quinze familles. Stavanger a donc montré sa détermination et sa fiabilité. Stavanger a été choisie, par les trois employés du bureau du pétrole du département industriel et un comité industriel partagé au « Stortinget », le Parlement, qui a voté avec quatre voix pour Trondheim, quatre voix pour Bergen, et quatre voix pour Stavanger. Cette égalité de vote n’a pas empêché Stavanger d’être élue lors du vote du 14 Mai 1972. 13 PetroChallenge: Compétition entre écoles sponsorisées par des entreprises pétrolières, simulation de compagnie de forage 13 Stavanger devient la capitale pétrolière, Aftenbladet Traduction: (gauche) “Stavanger dominée par le pétrole, Terrains et logements – priorité municipale (droite) Trois villes se battent pour de nouvelles institutions pétrolières 2. Stavanger au cœur des compagnies pétrolières Stavanger, en tant que ville norvégienne pétrolière attire des entreprises pétrolières opérant { chaque échelon, de l’exploration, comme Statoil, aux services pétroliers, dont Schlumberger, en passant par exemple par la gestion des actions et revenus pétroliers de l’État : Petoro Sur la carte ci-dessus, nous pouvons voir qu’il y a 38 entreprises d'exploration et exploitation pétrolière dans la région de Rogaland. Numéro sur la carte 4 Entreprise BP Norge Nombre d’employés localement 680 Pays d’origine UK Production journalière (en barils) 46.900 Date de construction 1973 Carte des entreprises pétrolières à Stavanger, Aftenbladet 14 7 14 31 34 35 36 38 ConocoPhillips ExxonMobil E&P Norway Norske Shell StatoilHydro Talisman Energy Norge Total E&P Norge Petoro 1900 400 USA USA 208.000 420.000 1965 1965 600 5000 405 Pays-Bas Norvège Canada 150.000 1.461 mill. 47.587 1964 1972 2003 264 France 335.000 1965 63 Norvège 1.150.000 2001 Tableau des 8 entreprises pétrolières les plus importantes en termes de production journalière dans la commune de Stavanger Lorsque l'on appelle Stavanger "capitale norvégienne pétrolière" on considère aussi toute sa région de Rogaland comme capitale. Pour cette raison nous allons pouvoir donner les chiffres comptant pour toute la région, et les comparer aux autres régions de Norvège. Voici dans le tableau ci-dessous, les résultats de l’étude des entreprises fournissant des services pétroliers (FSP) effectuée en 2009 par Ernst&Young. Tableau des FSP (Fournisseurs de Service Pétroliers) par région, Ernst & Young Dans leur analyse, une entreprise est définie comme FSP si au moins 50% du chiffre d'affaires est généré dans le secteur pétrolier et gazier, si le chiffre d'affaire dépasse 20 millions de couronnes norvégiennes (en 2008) et si l'entité juridique a son adresse en Norvège. À Rogaland, le nombre de fournisseurs est 231, ce qui représente 38% de toutes les entreprises pétrolières de la Norvège. La seconde région est le Hordaland, où se situe Bergen, avec 103 FSP, soit moins de la moitié. Rogaland est donc un centre pétrolier norvégien, qui acceuille plus d’entreprises pétrolières que les autres régions du pays. 15 Après avoir été le centre de l’activité de la conserve en Norvège, Stavanger est bel et bien la capitale pétrolière de Norvège. III. Les mutations de la ville A. Economiques La mer a toujours été la source de richesse de la région de Stavanger, et dans les années 70, Stavanger change de fusil d'épaule et fait du pétrole son secteur d'activité principal, détrônant la pêche, qui se développe en 1810. Cette activité a aussi permis à d'autres industries de se développer dans la région, comme l'industrie de la conserve en fin du XIXe siècle, qui a permis l’exportation de tonnes de sardines en conserve. Le secteur pétrolier est très attractif et met la ville en contact avec des compagnies étrangères qui s'y installent et créent des emplois dans la région, apportent un revenu croissant et beaucoup plus élevé que celui apporté par la pêche. Des compagnies norvégiennes s'ajoutent aussi à la région pour jouir de la ressource pétrolière offshore. Comme dit précédemment, Stavanger est la capitale pétrolière de Norvège et les entreprises l'ont choisi comme base “onshore” pour diriger leurs activités, mais ce ne sont pas uniquement des entreprises pétrolières qui se multiplient, se développent et qui permettent d'enrichir la région et sa population. 1. L'apport économique des entreprises pétrolières À Stavanger se concentrent beaucoup d’entreprises pétrolières. Selon le rapport publié par Ernst&Young, les fournisseurs de services pétroliers au Rogaland amassent 90 milliards de couronnes, 32% du revenu pétrolier en Norvège. Ce chiffre ne manque pas de changer la situation de la ville, son niveau de vie et sa réputation grâce à la prospérité financière qu’il en garde. Rogaland, profite aussi beaucoup de la présence de ces sièges sociaux et entreprises. Par exemple, en 2009, Statoil a dépensé en Tableau revenu des FSP par région, Ernst&Young tout 102,2 milliard de couronne en service et produits dont 48,2 milliard dans Rogaland, soit la moitié. Cette région est donc privilégiée et les 1240 entreprises chez qui Statoil a passé des commandes en 2009 ont pu se développer, améliorer leur chiffre d'affaire, agrandir l'entreprise, proposer plus 16 d'emplois à long terme. Ce chiffre reflète l'importance de toute entreprise pour un géant du pétrole. Statoil n'est pas la seule compagnie à acheter ses services sur place. Cela est traduit par une confiance envers la main d'œuvre et la compétence locale et la multiplication d'entreprises utiles aux compagnies pétrolières autour d'elles. « Toute la chaîne industrielle est construite autour des besoins de l'industrie pétrolière dans Rogaland, vous trouverez de tout, des entreprises Petter Smart à Jæren aux grands prestataires internationaux de services pétroliers », a déclaré Anders Opedahl, directeur des achats de Statoil. La ville se développe donc en fonction de l'industrie pétrolière selon lui. En plus des dépenses que font ces compagnies pétrolières en faveur des entreprises du Rogaland qui permettent d'augmenter les revenus de ses habitants, la région ellemême se voit accorder des impôts importants des nombreux employés de ces compagnies. D'après un article du Aftenbladet de Stavanger, les employés ont payé en 2008 deux fois plus d'impôts que l'habitant lambda de Rogaland, soit en moyenne environ 288 000 NOK chacun. Ces employés étaient au nombre de 6590 et ont donc payé à eux seuls 1,9 milliard de couronnes en impôt en 2008. En tout, il y avait 305 583 prestataires d’impôts dans Rogaland, et la somme de leurs impôts représentait 32,2 milliard de couronnes. Sur ce total est versé 32,6% à la région et 6,3% à la municipalité. Cela veut dire que les employés de Statoil ont laissés à la région 740 millions de couronnes d'impôts, soit 0,14% des impôts individuels de Rogaland à eux seuls. 2. L'industrie financière Durant ces vingt dernières années, de nombreuses entreprises financières importantes se sont implantées à Stavanger pour créer la deuxième plus grande communauté de gestion des fonds après Oslo, avec plus de 105 milliards de couronnes en capital sous gestion. En plus de cela, des entreprises privées ont aussi amassé 10 milliards de couronnes en capital engagé vers l'égalité des semences de capital-risque et de rachat, grâce à l'immense richesse norvégienne en pétrole et gaz. Le gestionnaire de fond majeur est Skagen Funds, avec un capital de 57 milliards de couronnes, suivi de Statoil Kapitalforvalning avec 30 milliards de fond de retraite des employés et un fond d'assurance qui s'élève à 13 milliards de couronnes, et puis SR-Bank Forvaltning avec 5,5 milliards de couronnes. L'industrie financière est responsable de l'augmentation la plus forte en création de richesse en Norvège après le pétrole, selon un rapport datant de 2008 effectué par la fondation de recherche norvégienne FAFO. Ce rapport montre que de 2000 à 2006, la valeur ajoutée a accru même plus que le Danemark et la Suède. “Aujourd'hui, l'industrie financier en est là où l'industrie pétrolière était dans les années 1970. Cette industrie a un fort potentiel. L’argent du pétrole a permis de 17 réinvestir dans l’industrie financière. Ceci permet de maintenir la prospérité qui s’est établie dans la région.” a déclaré Sveinung Hestnes à Greater Stavanger à propos du développement de l’industrie financière gr}ce aux placements de l’industrie pétrolière. Il croit que ces placements ont étés un bon « coup de pouce » pour débuter et que lorsque le pétrole ne fournira plus de richesse, la finance pourra tout de même survivre et être un aspect puissant de la ville. Aussi, une fois qu’il n’y aura plus de pétrole { exploiter, Stavanger pourrait devenir une ville financière, or les finances ne nécessitent pas beaucoup d’employés et donc mènera à un grand changement dans la ville a priori défavorable à la population. B. Sociales Depuis 1970, La ville Stavanger s’est aussi développée socialement. Premièrement d’un point de vu démographique nous pouvons observer sur le graphique 1 qu’il y a un accroissement de la population depuis 1965. Elle passe alors de 79 000 à 123 000 en un peu plus de quarante ans. En 1975 Stavanger s’est regroupée avec d’autres villes pour former une commune car elle est une des villes de Norvège avec le PIB le plus bas. Or le pétrole en Norvège a commencé à marquer son importance dès 1962 quand la compagnie pétrolière Américaine Phillips a fait une demande de recherche ce qui montre bien que le pétrole et la démographie de Stavanger ont des liens très forts. (Voir I -B). Variation de la démographie entre 1951 et 2009 18 Cette augmentation démographique14 peut aussi s’expliquer par une augmentation du nombre de salariés à Stavanger notamment dans le secteur pétrolier. Nous pouvons en effet observer que Rogaland, région de Stavanger, détient 40% des employés de fournisseurs de service pétroliers en Norvège. Employés dans le secteur des services pétroliers par régions Ernst&Young. Également, de nombreuses écoles qui n’existaient pas auparavant ont pris place { Stavanger. L’école française de Stavanger est apparue en 1972 et est une école principalement pour les employés français de l’entreprise Total. Le L’école française { Stavanger international school of Stavanger, est apparu en 1966 et le British international school of Stavanger apparu en 1977 partage son bâtiment avec l’école américaine. Nous observons aussi que le trafic aérien a augmenté depuis 1955 mais surtout depuis 1964. Il est passée de 2500 vols en 1963 à 3 500 000 vols en 2009. Nous pouvons en déduire que de plus en plus de personnes de Stavanger prennent l’avion, l’aéroport s’est ainsi développé. De plus, le trafic aérien entre Stavanger est Aberdeen, les deux capitales pétrolières entre les pays respectifs Norvège et le Royaume Unis est très élevés. Pour plus d’unformation, voir II-B) 14 Graphique : http://www.ssb.no/emner/02/02/folkendrhist/tabeller/tab/1103.html 19 4000000 3000000 2000000 1000000 0 Variation du trafic aérien au cours du temps Développement de Stavanger de 1815 à 1975 Ci-dessus, nous avons une carte de Stavanger datant de 1994 et les différentes phases de développement de la ville. En 1815, Stavanger n'était que ce cœur représenté en mauve. Au fil des années, la ville a été construite autour de ce centre et les ports se sont développés et agrandis. L'époque de construction, en surface, est entre 1860 et 1920. La ville ne s'est pas beaucoup agrandie depuis 1975, mais beaucoup de bâtiments ont été renouvelés et élevés et l'architecture s'est modernisée. La différence majeure entre la carte de 1975 et 1994, est au niveau du transport. On remarque une nouvelle autoroute dirigée vers le Nord, une meilleure organisation routière. La ville change pour satisfaire une population toujours croissante malgré des limites géographiques et 20 les besoins industriels. Des plateformes en béton ont aussi étés construites sur l’eau (gauche), ainsi que les bâtiments des entreprises pétrolières (droite): Complexe – Statoil, A Forus, oljemuseet Plateforme Gullfaks dans le Hinnavågen, oljemuseet C. Culturelles Stavanger est { l’avant-garde de la grande mutation de la société norvégienne. Bien sûr, les natifs de Stavanger ont appris à jouir de leur prospérité nouvelle. Le port qui était autrefois dévolu au hareng et à la sardine est aujourd’hui un musée consacré au « dieu » pétrole. Depuis les années 70, c'est-à-dire depuis la découverte du pétrole, le nombre de bars a augmenté, le nombre d’attractions touristiques a augmenté et les cinémas se sont développés. De plus, à Stavanger se trouve le cinéma le plus développé de Norvège techniquement, ce qui montre que Stavanger est une grande ville qui influence la Norvège. Nous expliquerons cela par l’augmentation du niveau de vie. Le musé du pétrole à Stavanger Depuis le début du développement de la ville, Stavanger, s’est mondialisée et on peut compter un très grand nombre de nationalité différentes parmi ses 120 000 habitants nous retrouvons des suédois, des néerlandais, des français (La communauté française compte environ 800 personnes) dans le pétrole, des polonais, dans la construction, des maghrébins dans les transports, des baltes et des vietnamiens dans 21 l’hôtellerie et la restauration. Les étrangers travaillant dans le pétrole dans les années 70 étaient considérés comme faisant partie de l’élite locale (voir photo15), puis les choses se sont normalisées, car il y a de plus en plus de personnes travaillant dans le secteur pétrolier ou ayant un travail bien rémunéré à Stavanger, ce qui fait que nous ne parlons plus d’élite. La population norvégienne a profité dans son ensemble de la manne pétrolière. Première famille étrangère à s’installer à Stavanger en 1966 Stavanger organise depuis 1974, l’ONS (Offshore Northern Seas) qui est un concept unique qui englobe tous les 2 ans une exposition, des conférences, un festival culturel. L’ONS offre un espace pour la présentation et la discussion de haut niveau sur les questions politiques, économiques et technologiques entourant les internationaux du pétrole et du gaz. Les chiffres si dessous de 2010 montrent bien que l’ONS est un événement international. En effet il y a eu : - 49 735 visiteurs - 32 nations exposantes - 91 pays participants - 290 journalistes internationaux Le festival de 2008 organisé par l’ONS La région de Stavanger, en collaboration avec Liverpool au Royaume-Uni, a été choisie comme Capitale européenne de la Culture pour 2008. La vision de Stavanger en 2008 qui { fait qu’elle soit élue capitale culturelle est exprimée dans le concept du «Port ouvert». Ceci peut être compris à la fois dans son sens anglais - un port ouvert, et dans son sens norvégien - une porte ouverte. Open Port représente l'ouverture de Stavanger au monde. La région et ses habitants sont considérés comme étant particulièrement ouvert et inclusif à l'art, de nouvelles idées et possibilités. La ville, Stavanger peut être divisée en deux parties : - le centre avec des bâtiments anciens et avec toutes les attractions culturelles. 15 www.norskolje.museum.no 22 Les musées au centre de Stavanger On observe sur cette carte16 qu’une grande majorité des musées sont concentrés dans le centre de Stavanger ce qui montre que le centre est bien un lieu culturel. - La périphérie qui s’est rapidement modernisée avec l’augmentation démographique soudaine de Stavanger en 1974 avec des bâtiments très modernes. IV. Conséquences environnementales sur la région A. Risques On parle de risque lorsqu’il y a le regroupement de deux facteurs ; Une catastrophe naturelle/accident et une présence humaine. Ces deux facteurs ayant des chances de se produire au même moment créent le risque. Par exemple, si on compare un désert et une capitale d’un pays, la capitale aura un risque plus important que le désert car le désert est beaucoup moins peuplée que la capitale. Dans cette sous-partie, nous allons donc parler des différents risques dans le milieu pétrolier. Carte : http://www.regionstavanger.com/no/HVA-SKJER/Kulturellescener/?view=map&maplist=7913,5207 16 23 1. Les risques sur une plate-forme Une plate-forme pétrolière est une construction marine fixe ou flottante qui sert à l'exploitation d'un gisement pétrolier. Elle supporte principalement les dispositifs nécessaires pour la phase de forage d'extraction du pétrole, ainsi que des équipements destinés à assurer une présence humaine à bord. Tout d’abord, il existe trois sortes de plate-forme pétrolière : -les plates-formes fixes, La plupart des plates-formes fixes sont utilisées en mer peu profonde (<300 m) -Les plates-formes flottantes sont essentiellement utilisées pour l'exploitation de champs pétroliers dans les grands fonds (>300 mètres environ). Lorsque la plate-forme est flottante, les installations de tête de puits lui sont reliées par des conduites flexibles. -Les plates-formes mobiles. La sélection du type de plate-forme est critique et dépend de quelques critères fondamentaux. Sa construction, et son utilisation comportent des risques liés à son environnement. La plupart des sites producteurs de pétrole sont situés en zone à fort risque sismique. La plate-forme, lorsqu’elle est fixe, doit alors pouvoir survivre à ces événements. D’une manière générale, lorsque l’on parle de risque on parle surtout de la gestion de risque afin de faire tout ce qui est pratiquement possible pour éviter que le risque d’accident ne se produise. Qui est responsable de la gestion des risques ? La direction de l’entreprise en charge mais aussi toutes les personnes présentes sont individuellement responsables pour tout risque pour elles-mêmes et les personnes avec lesquelles elles interagissent. Chaque personne sur une plate-forme doit avoir une description de poste précise qui correspond au niveau de sa responsabilité. Des formations spécifiques liées à la sécurité pour tout personnel sont obligatoires. De plus des formations spécifiques de sécurité liées au poste de travail sont aussi obligatoires. Enfin, il se peut que l’entreprise gérant la plate-forme impose des formations supplémentaires. La plupart des formations liées à la sécurité doivent être renouvelées régulièrement, sinon : pas d’accès { la plate-forme ou aux moyens de transport les y conduisant – qui eux-mêmes exigent des formations spécifiques -. Chaque personne est tenue de prouver qu’elle a assisté à ces formations. Enfin, en général, sur une plate-forme des groupes de personnes se réunissent régulièrement pour faire le bilan des actions proposées par tous afin de réduire les risques. Comme par exemple mettre à jour les documents et informations mises à la 24 disposition des employés dans les cantines ou autres lieux communs de la plate-forme (par exemple les plans d’évacuation, la liste des zones d’accès restreinte, les procédures d’urgence,…). Toute personne travaillant ou en visite sur une plate-forme doit revêtir des vêtements de sécurité adéquat qui dépendent du poste de travail ou de la zone visitée (gants, casque, et combinaison en coton, lunettes de sécurité,…). Peut-on calculer le risque ? Sur une plate-forme tout risque est évalué. Par exemple pour un risque donné, on lui associe une sévérité (c’est-à-dire l’impact que le risque peut générer lié à la population touchée) ainsi qu’une probabilité d’occurrence (c’est-à-dire la probabilité que le risque puisse devenir un accident). On associe à chacune de ses grandeurs une échelle simple (de 1 à 5). Le risque est le résultat du produit de ces valeurs. Chaque risque est ainsi calculé, qualifié et un code de couleur est souvent associé à la qualification : Exemple de qualification Risque = sévérité x probabilité = 1 alors le risque est insignifiant, Risque = sévérité x probabilité = 2 à 4 alors le risque est faible Risque = sévérité x probabilité = 5 à 9 alors le risque est moyen, Risque = sévérité x probabilité = 10 à 16 alors de risque est grand Risque = sévérité x probabilité = 20 à 25 alors de risque est extreme Le calcul de risque pour toutes les activités, force une prise de conscience de tout le personnel et surtout permet de PREVENIR les accidents. Ainsi, pour tout risque, un plan est mis en place pour diminuer le risque lorsque cela est possible Malgré toutes les précautions mises en œuvre, des accidents se produisent, leur impact est souvent désastreux pour les personnes et l’environnement. Les accidents sur les plateformes : a) Explosion sur une plate-forme pétrolière Une explosion sur une plateforme pétrolière est une augmentation de pression dans la roche mère, et, comme expliqué dans le 1/, le pétrole remonte normalement seul mais s’il y a une augmentation de pression, le pétrole va sortir très rapidement des puits, créant une explosion. Hors, il faut savoir que le pétrole est hautement inflammable. Une catastrophe de ce genre c’est passé en 2010. La plate-forme pétrolière "Deepwater Horizon", située à 80 kilomètres des côtes de Louisiane dans le Golfe du Mexique, a 25 explosé et pris feu. Ce sera malheureusement une catastrophe humaine, car cette explosion causera la mort de onze personnes et une catastrophe écologique vu que le pétrole, une fois éjecté en l’air, tombera dans la mer et causera la plus grande marée noire dans l’histoire des Etats-Unis. En cas d'explosion, une valve est prévue pour obturer le puits, cette valve s’appelle un BOP (Blow Out Preventer ; voir photos ci-contre, mais dans ce cas là, le système n’avait pas fonctionné, ils ont donc dût couler du ciment dans le puits, pour empêcher l’écoulement du pétrole dans la mer. Deepwater Horizon horizon b) La dérive d’une plate-forme Les plates-formes peuvent aussi partir à la dérive, il suffit pour cela qu’une tempête s’abatte sur le lieu de forage ou lors du remorquage d’une plateforme pétrolière. La plate-forme part alors à la dérive suivant les puissants courants marins, ce qui provoque le détachement des pipelines et le pétrole s’échappe alors, malheureusement dans la mer. Un incident de ce genre se produisit le 21 novembre 2001 dans la mer du nord sur la Plate-forme de Statoil plateforme de la compagnie norvégienne « Statoil ». Après avoir rompu ses amarres, elle se trouva à la dérive dans une mer déchaînée, avec des creux de 7.7mètres. Heureusement il n’y eut aucune victime, bien qu’il y ait 54 personnes à bord. c) Chavirage d’une plate-forme La plate-forme peut aussi malheureusement chavirer dans le cas d’une très forte tempête ou de problème de fabrication. La mère du nord est une mère où les conditions sont souvent difficiles et où le climat n’est pas favorable. En mars 1980 au dessus du gisement Ekofisk17, une des plateformes mobile à chaviré, ceci dû à Plateforme norvégienne de Ekofisk une des tiges contenant une fissure qui s’est cassé (qui supportait la plate-forme). Ceci { causé la mort de 123 personnes c’est { dire la moitié du personnel. 2. 17 Les risques sur les terminaux pétroliers Photo : http://www.nrk.no/kanal/nrk_gull/1.6542545 26 Il existe aussi des risques dans les terminaux pétroliers. Tout d’abord, un terminal pétrolier est un port où les pétroliers ou les tankers peuvent accoster pour décharger leur cargaison de pétrole. Le risque le plus important étant l’incendie, n’oublions pas que le pétrole est un carburant et donc fortement inflammable. L’accident le plus important s’est produit en Angleterre au terminal pétrolier de Buncefield18, le 11 décembre 2005. Suite à une fuite dans une des cuvettes, un produit dont on ignore la provenance aurait formé un nuage (air-hydrocarbure) ayant approché une source d’inflammation, aurait explosé, incendiant le reste des Terminal pétrolier de cuvettes pleines d’hydrocarbures. Au regard de Buncefield l’importance de la catastrophe, le bilan humain (45 blessés dont 2 « graves ») est miraculeux. Le bilan écologique est peu important. Bien qu’il y a eu des niveaux élevés de pollution sur de courtes périodes de temps, mais toutes ont été en dessous des standards de qualité de l'air, c'est-à-dire que l’air n’était pas considéré comme étant pollué. 3. Risques du transport des hydrocarbures Carte des principaux flux de pétrole dans le monde en 2003 (en milions de tonnes) 5,5 millions de tonnes de pétrole ont été déversées dans les mers du globe par des accidents de pétroliers au cours des 30 années de la période 19702000, soit près de 182 000 tonnes par an, avec une pointe à 640 000 tonnes en 1979. 18 Tanker photo : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/298161 27 Le pétrole est transporté par des tankers, c'est-à-dire des énormes bateaux qui traversent les océans du monde. Il faut savoir que ces bateaux sont sous la responsabilité de plusieurs nations avec du personnel international. Par exemple, un tanker19 peut être la propriété d’une compagnie indonésienne mais loué par une compagnie américaine, naviguant sous pavillon panaméen, avec un équipage international, sachant que le bateau a été conçu en Chine. Donc la question lors d’un accident est toujours de savoir qui est le responsable ? Seule une longue enquête peut déterminer le ou les responsables. Les risques du transport sont divers : 9% -> risques d’incendie et d’explosion -> Le pétrole est hautement inflammable et si le pétrole prend feu, le contact avec le gaz créera une explosion et le pétrole se déversera dans la mer. 9% -> risques au chargement et au déchargement -> risque de perdre des barils de pétrole dans la mer, ceux-ci peuvent subir un choc et le pétrole se déversant dans la mer, nuire gravement à la santé de la vie marine. 13% -> risques d’avaries -> Les avaries sont généralement causée par les fortes tempêtes (exemple du pétrolier Erika, qui se casse en deux et laisse écouler énormément de pétrole dans la mer. 28 % -> risques de collision-> Les collisions sont très généralement dues à des manœuvres inadéquates, en particulier par mauvaise visibilité et/ou dans des passages très fréquentés. 34 % -> risques d’échouement -> Les échouements sont aussi due à une mauvaise manœuvre de l’équipage du navire pétrolier (exemple de l’échouement du pétrolier «Sea Empress» en bordure du chenal d’entrée du port de Milford Haven au pays de Galles en Grande-Bretagne). Mais les défaillances des machines ou du matériel utilisé dans les tankers peuvent aussi être la cause d’un échouement. C’est le cas de deux pétroliers, Green Aalsund et John R, qui s’échouent sur la côte ouest de la Norvège entre Stavanger et Bergen le 15 et 25 Décembre 2000. Heureusement, les dég}ts n’étaient pas importants car ils ont très vite été contrôlés par « The Norwegian pollution control authority ». 7% -> cause inconnue Hors, s’il y a une marée noire ce serait évidement une catastrophe pour la vie aquatique, mais pas pour Stavanger. D’après la carte suivante, les courants marins se dirigent vers le nord. Le pétrole causera surement des dommages aux plages des Lofoten, une région protégée, qui se situent plus au nord de la Norvège. Les courants marins et les vents, voir en plus grand dans l’annexe 19 http://fr.wikipedia.org/wiki/Pétrolier 28 Il est impossible de faire disparaître tout risque lié au forage. Il y aura toujours des risques. L’essentiel est de trouver l’équilibre entre le risque et les gains potentiels, selon l’expert Jerome Cieza. B. Impact de l’exploitation du pétrole sur l’écosystème marin et terrestre 1. Les rejets marins Tout rejet en mer obéit à des lois strictes nombreuses et claires (voir III-C); de nombreuses organisations aident à faire appliquer ces lois. En Théorie, aucune pollution marine n’est autorisée ; cependant une dérogation peut être demandée et obtenue auprès de « klima og forurensningstilsynet » (klif) (loi en application depuis 1997). Malgré ces lois, plusieurs produits sont encore rejetés en mer. Cela va des fluides utilisés lors du forage de puits, aux fluides utilisés lors de la production du puits de pétrole. Lors du forage d’un puits, des boues de forage sont utilisées. Ces boues servent à lubrifier le foret utilisé ; elles contiennent donc une densité plus ou moins importante d’huile ou produit chimique équivalent (qui variera en Schéma des différentes formes de pollution fonction de la dureté des en mer, produite par des plates-formes roches rencontrées). Ces pétrolière. boues servent aussi à remonter à la surface les débris de roches broyées (la composition de la boue sera ainsi ajustée pour obtenir la viscosité souhaitée). De plus, elles ont aussi pour fonction de consolider le puits lors du forage en créant un ‘mud cake’ (g}teau de boue) sur la paroi du puits, ce qui contribue à stabiliser le puits (différents types de produits chimiques peuvent être utilisés afin d’obtenir cette sorte de cimentation : le mud cake). Enfin et surtout la boue sert à équilibrer la pression dans le puits pour empêcher que les fluides rencontrés lors du forage (respectivement : gaz, pétrole, eau salée – saumure -) ne remontent à la surface. 29 On l’aura compris, définir la composition de la boue de forage est une tâche délicate ; Le type de boue utilisé varie de boue à base d’eau (non polluante) aux boues entièrement synthétiques en passant par les boues à huile. Ces deux dernières lorsqu’elles sont rejetées en mer (volontairement ou par accident) contribuent { la pollution. Une boue mal choisie, pas assez dense par exemple, ne pourrait plus empêcher la remontée à la surface du puits – ou sur la plateforme – , de gaz, de saumure ou même de pétrole qui pourraient alors s’écouler en mer, évènement rare, mais qui s’est déj{ produit. L’opération dite de cimentation de puits, conduite { la suite d’un forage, est en théorie non polluante ; mais tout produit utilisé lors de cette opération, si rejeté en mer, (volontairement ou par accident) contribue à la pollution maritime. En effet, des produits chimiques dits « retardants » sont ajoutés au ciment afin que celui-ci ne se solidifie pas avant d’arriver au fonds du puits, parfois { plusieurs kilomètres de profondeur. En plus des retardants, d’autres additifs sont ajoutés pour atteindre certaines caractéristiques souhaitées – dureté, résistance à la pression et la température,… - Le ciment, préparé bien sûr en surface avant d’être injecté dans le puits, est le résultat d’un savant mélange eau, poudre de ciments et autres additifs, ces derniers sont des produits chimiques. NB : Dans tout puits qui est amené à produire du pétrole ou du gaz est inséré un casing (tube en métal) qui consolide le puits de manière définitive. La cimentation est l’opération qui consiste { injecter du ciment entre le casing et la paroi du puits. Un ciment mal choisi, ou une opération de cimentation réalisée incorrectement peuvent entraîner des écoulements de fluide (gaz, pétrole) le long du casing à l’extérieur de celui-ci. Rare, cet accident est cependant arrivé il y a peu dans le golf du Mexique… Le trio eau salée (saumure), gaz et pétrole constitue les fluides d’un réservoir. Ainsi, lorsqu’un puits est en production il n’est pas rare du tout qu’il produise un mélange eau salée et hydrocarbures. Ce mélange est filtré sur place – pour des raisons économiques - et l’eau est rejetée en mer si la concentration en hydrocarbure est inférieure { 30 milligramme par litre d’eau. En 2009, la moyenne était de 11 milligramme par litre d’eau. Ces rejets sont contrôlés et les moyens de contrôle s’améliorent sans cesse. Au fil du temps, toute production d’hydrocarbure d’un puits diminuera, parfois jusqu’{ un niveau tel qu’il faudra « activer le puits » afin de soutenir voire augmenter le niveau de production. Le principe est d’injecter sous pression un fluide, la plupart du temps dans un puits déj{ foré et tarit mais adjacent au puits que l’on souhaite activer afin de pousser les hydrocarbures vers les puits encore en production. 30 Cette opération complexe implique l’utilisation de fluides tels que de l’eau (eau de mer) mais aussi de la vapeur d’eau et du CO2. Au bout d’un certain temps, en plus des hydrocarbures le puits produira un mélange eau/hydrocarbures avec beaucoup d’eau !. Un calcul économique décidera alors de l’arrêt ou non de la production. Enfin, dans quelques cas, une autre technique « l’acidification de puits » peut contribuer aussi { la pollution des mers et océans. C’est une autre technique d’activation de puits qui consiste “simplement“ { injecter de l’acide dans le puits en production pour augmenter la porosité et la perméabilité de la rocheuse réservoir. Le mélange produit est bien entendu traité et filtré ; mais, même si les résidus sont en faible quantité ils contribuent à la pollution. D’autres produits chimiques sont utilisés par exemple pour nettoyer les pipelines (à l’intérieur desquels se dépose de la paraffine qui peut réduire voire arrêter l’écoulement des hydrocarbures). Enfin tous ces produits chimiques sont classés par couleur : vert, jaune, rouge et noir. Les produits de couleurs verte et jaune ne sont pas dangereux pour le milieu marin alors que les produits classés rouges ou noirs sont strictement régulés et classés comme dangereux. Ils sont seulement rejetés quand il y a des raisons techniques ou pour des raisons de sécurité. Depuis la loi édictée en 2oo7, la quantité totale (en masse) de produit chimique classé noir est passée de 228 tonnes en 2007 à 1 tonne en 2009. Même décrue pour les produits classés rouge. Les produits classés vert et jaune représentent 99 pourcents des rejets. 2. Les rejets dans l’air A noter enfin que les rejets en mer ne sont pas les seules causes de pollution. Les rejets dans l’air sont aussi nombreux. On parle ici surtout de gaz ayant des effets sur les changements climatiques – gaz à effet de serre - comme le CO2 et le méthane. On parle de quatre gaz essentiels : -Le CO2 (dans réservoir) En 2009, 26% des émissions de dioxyde de carbone nationale de la Norvège proviennent des industries pétrolières. -Le NOx, (moteur des bateaux) en 2009 l’émission de ce gaz provenant de l’ensemble de Schématisation des différentes formes de pollutions de l’air, provenant d’une plateforme pétrolière. 31 l’activité pétrolière de la Norvège est de 49 804 tonne. -nmVOC (provenant de l’ensemble des industries pétrolières.) -méthane (présent dans le réservoir qui se libère lors de l’extraction) En effet, le coût de stockage des gaz récupérés est souvent trop élevé. Hors, on ne peut pas extraire du pétrole sans extraire du gaz. Comme expliqué dans le I/1), le méthane et le CO2 sont deux gaz présent dans les réservoirs de pétrole. Le méthane est souvent brûler ce qui va aboutir | une pollution de l’aire supplémentaire puisqu’il y a alors un rejet de CO2 supplémentaire. Cependant les nombreuses associations (dont natur og ungdom) travaillent afin de diminuer ces polluants. Ils ont en effet un projet en cours qui est d’électrifier les platesformes, c'est-à-dire, d’être en quelque sorte branché à un réseau électrique sur terre qui permettrait aux machines des plates-formes de fonctionner { l’électricité. Cette méthode est déjà utilisée sur certaines plateformes. En effet, les plateformes ont besoin d’électricité et d’énergie qu’ils produisent à partir de gaz naturel (méthane et CO2 (gaz qu’ils récupèrent du réservoir) qui pollue beaucoup plus que celle émises sur terre ce qui peut poser plusieurs problèmes car ce sont des gaz à effet de serre. Les conséquences de ces rejets concernent la faune, la flore, l’atmosphère et l’Homme. Par exemple, la pollution de l’air peut mener à des pluies acides qui entraînent la dégradation de l’Homme et la nature. C. Politique et interventions Le pétrole fait la force norvégienne à l'échelle mondiale, et les entreprises pétrolières avouent que leurs activités contribuent à aggraver le climat et portent des risques. Paradoxalement, ils souhaitent tout de même les développer. Il faut donc instaurer des limites, des lois et une réglementation qui puisse protéger la nature. Si toute production de déchet chimique est correctement limitée ou interdite, il y a cependant toujours un risque d'accident qui entraînerait une grosse fuite de produits chimiques dangereux pour la nature. Comme dit précédemment, Stavanger n'est pas directement touchée par sa pollution pétrolière, mais la capitale pétrolière a tout de même une responsabilité écologique et se doit de penser à ses voisines. 1. Les lois sur la pollution pétrolière Il y a en Norvège, des lois pour éviter la pollution de pétrole. Pour tout résumer, il est en fait interdit de polluer quoi que ce soit, mais si il est nécessaire de rejeter des produits chimiques à cause de la production, il faut demander au Klima- og forurensingsdirektoratet20. Les entreprises pétrolières obtiennent cette permission de rejeter certains produits chimiques tout de même, qui ne sont pas qualifiés de dangereux. 20Direction du climat et de la pollution 32 Les chapitres 7 et 8 de la « petroleumsloven »21 concerne la responsabilité des opérateurs pétroliers au niveau de la pollution et pour les pêcheurs. Kapittel 7. Erstatningsansvar for forurensningsskade § 8-3. Forurensning og avfall "Le titulaire est responsable pour toute compensation, peu importe qui est responsable des pertes économiques causées par la pollution et les déchets des activités pétrolières, et tout coût lié aux mesures raisonnables pour empêcher ou réduire ces dommages ou ces pertes, ainsi que les coûts liés aux dommages ou pertes entrainés par de telles mesures. " Dans les chapitres ci-dessus, la loi édicte que les entreprises ont la responsabilité du dédommagement provenant de la pollution. Ils entendent par « dommages par pollution » dommage ou perte causés par la pollution à la suite d'efflux ou libération de pétrole à partir d'une installation, y compris le puits, ou les coûts des mesures pour empêcher ou réduire de tels dommages ou pertes. Comme les dommages de la pollution sont également considérés comme un préjudice, ils sont aussi responsables face à la réduction des possibilités de pêche des pêcheurs. Les entreprises sont aussi tenues de remplacer tout navire utilisé pour le forage stationnaire depuis trop longtemps, considérés comme faisant partie de l’installation. La même chose s'applique aux navires pour le transport du pétrole. Il est absolument interdit d’exploiter un fond marin norvégien sans avoir présenté une demande précise et détaillée, qui doit être validée avant de pouvoir poursuivre. 2. L'action des associations “Lorsque nous travaillons contre l'industrie pétrolière, c'est pour deux raisons. La première, c'est que cette industrie est le pollueur le plus important de Norvège et participe au fort rejet de gaz à effet de serre. La seconde, c'est qu'il y aura toujours un risque de rejet de produits dangereux provenant de l'industrie pétrolière, soit à travers un accident soit encore le traitement normal du pétrole.” Kari Elisabeth Kaski (Fagmedarbeider olje Natur og Ungdom). Natur og Ungdom est défenseur de l'environnement et empêche surtout à l'industrie pétrolière de polluer à Lofoten, Vesterålen et Senja. Cela n'empêche pas la pollution de ces espaces mais la réduit. Cette organisation peut être virulente et manifester pour exprimer le mécontentement envers les actions des pétroliers. Ils se réunissent pour publier des articles sur le journal de Stavanger, Aftenblad. Ces articles peuvent être rédigés en 6 mois car ils souhaitent être scrupuleux et faire comprendre aux entreprises qu’ils suivent attentivement ce qu’ils font. Un article peut être publié { tout moment, et ils jouent sur l’effet de surprise et souhaitent faire réagir les entreprises. Ils apprécient quand les dirigeants sont mécontents car cela prouve que le message est passé. 21 Petroleumsloven: loi du pétrole 33 3. L’intervention progressive de l’état et des entreprises En dehors des lois qu’il peut faire passer, l’état peut aussi agir { un autre niveau, le budget, et les entreprises font un effort de plus en plus marquant dans le domaine de l’écologie. Ils cherchent à former et employer des personnes spécialisées dans le respect de l’environnement puisque le challenge est de parvenir { fournir de l’énergie sans polluer. Parvenir à un tel résultat requiert de longues années de recherches couteuses que les entreprises s’engagent { entreprendre, sans pour autant arrêter leurs activités polluantes. Ils veulent poursuivre tout en montrant un intérêt dans le respect environnemental. Le pétrole étant une ressource limitée et très rapidement consommée, il est question de parvenir { ne l’utiliser que pour sa complexité chimique qui fait du pétrole l’or noir qu’il représente. Il faudrait parvenir { ne plus l’utiliser pour les moteurs des voitures et de multiplier rapidement de nombre d’utilisateurs de voitures électriques ou fonctionnant a l’hydrogène. Ce projet n’est pas applicable à court terme, mais ils prévoient d’arrêter l’utilisation de cette ressource pour son énergie et se tourner vers l’énergie renouvelable. Il y a une proposition qui a été envoyée récemment concernant l’énergie renouvelable par les éoliennes pour utiliser les vents norvégiens dans les mers afin de supprimer l’activité pétrolière. Au niveau du budget alloué au département de l’énergie et du pétrole, la tendance est à la baisse depuis ces quatre dernières années. Le financement de la recherche pétrolière est coupée pour 2011 mais la recherche des énergies provenant de la mer est promue, ce qui a suscité un mécontentement chez les pétroliers et de la satisfaction pour les écologiques. Le budget servi au département du pétrole et de l’énergie diminue depuis 2008, et en 2011, ils y consacrent 0, 43% du budget, ce qui représente 5,951 millions de couronnes, deux fois moins que l’année précédente (une chute de 48,99%), et près de quatre fois moins que le budget de 2008. Alors que celuici diminue, le budget du département de l’environnement lui augmente de 7,15% par rapport à 2010 et atteint 0,33% du budget, 4, 537 millions de couronnes en 2011. Il a augmenté de 1,073 millions de couronnes Budget de l’état pour 2011 attribué au ministère de depuis 2008. Les priorités de l’État changent l’énergie et du pétrole, Aftenbladet au détriment du pétrole et à priori en faveur de l’environnement. Donc ils essaient de concilier leur activité pétrolière avec une politique écologique. 34 V. Conclusion Stavanger est assurément la capitale pétrolière de Norvège et a pu profiter de cette source d'énergie rare qui s'est formée en plusieurs millions d'années. Il s'agit d'une ville qui a subit de forts changements avec l'arrivée de l’industrie pétrolière dans les années 70. Les mutations ont été de l'ordre : - économique, traduite par l’enrichissement de la région et le développement d’autres industries jusqu’{ faire de la finance une remplaçante envisageable du pétrole après la fin de son exploitation - sociale, avec une population d’origines mixtes en forte croissance grandement employée dans le secteur pétrolier, une extension et un développement des infrastructures de la ville et de ses ports - culturel, avec son ouverture vers le monde qui lui a permis d'obtenir le titre de capitale culturelle en 2008, la multiplication d'attractions touristiques, traduits par une augmentation du niveau de vie Aussi, l’industrie pétrolière est l’un des pollueurs les plus importants de Norvège, les pêches sont moins bonnes et on ne sait si la mer sera un jour aussi sale que celle au large d’Aberdeen. Cela remet en doute la position écologique de la ville. Une politique s'est formée autour de cette question, ainsi que des associations, pour réglementer les exploitations, limiter les rejets de gaz à effet de serre. Les risques sont rigoureusement calculés et les rejets sont suivis. Les entreprises aussi voient la pénurie en pétrole approcher et en profite pour aussi respecter l’environnement et se lance dans des projets d’exploitation d’énergie renouvelables. Une ville écologique étant une ville qui respecte l’environnement, les enjeux économiques et les relations sociales, Stavanger serait effectivement capable de concilier le pétrole et l’écologie, mais n’est pas encore écologique. Elle prend en compte le réchauffement climatique, l’énergie, la pollution, la biodiversité et la mixité sociale, et dans cet élan, elle commence à exploiter les vents forts de ses côtes avec des éoliennes tout en poursuivant l’activité pétrolière. Elle tente d’assurer un meilleur équilibre entre l’homme et la nature, mais c’est un vrai challenge étant donné qu’il s’agit tout de même d’une capitale pétrolière. Si elle souhaite devenir une ville exclusivement écologique, il faudrait qu’elle cesse son activité pétrolière, { moins qu’une solution n’ait été trouvée pour résoudre le problème de pollution. Le problème majeur du débat entre sources d’énergies renouvelables et fossiles réside au niveau des quantités d’énergies fournies. Pour pouvoir remplacer l’énergie fournit par le pétrole par l’énergie issue du vent, du soleil ou de l’eau, il faut qu’elle soit produite en quantité suffisante par rapport { notre consommation. Nous pouvons enfin nous demander si l’énergie renouvelable pourra un jour égaler l’apport en énergie provenant du pétrole pour le remplacer et ne pas souffrir de l’épuisement des puits pétroliers. 35 VI. Annexe A. Bibliographie Norges oljehistorie, Torbjørn Kindingstad Fakta: norsk petroleumsverksemd 2010, Olje- og energidepartementet / oljedirektoratet 34/10 Olje på norsk sokkel, Bjørn Vidar Lerøen Skatten under Havbunnen, John Roald Pettersen Greater Stavanger, Greater Stare vanger Petroleumsparadiset, Øyvind Ihlen Petromania, Simen Sætre B. Sitographie http://www.manicore.com http://www.planete-energies.com http://www.marees-noires.com http://www.energilink.tu.no http://www.viten.no http://www.regjeringen.no http://www.fr.wikipedia.org http://www.aftenbladet.no http://www.npd.no http://www.norskolje.museum.no http://www.tekniskmuseum.no http://www.ssb.no http://www.lyceefrancaisstavanger.fr http://www.miljostatus.no http://www.klif.no http://www.lepoint.fr/archives http://www.stavanger.kommune.no http://www.unctad.org http://www.ons.no http://www.linternaute.com/savoir/petrole http://www. futura-sciences.com C. Filmographie C’est pas sorcier-La formation du pétrole C’est pas sorcier-la composition du pétrole D. Activités Interview avec deux géologues 36 Dialogue avec Embla Stolesdottir [avec traduction de norvégien à français] : - Har det som oljeindustrien slipper ut noe direkte problemer for Stavanger? [Est ce que ce que l’industrie pétrolière rejette créer des problèmes directs pour Stavanger?] Oljeindustrien i seg selv bidrar ikke til noen utslipp direkte knyttet til Stavanger. Utslippene fra oljeindustrien skjer der hvor det er virksomhet, i Nordsjøen, Norskehavet og Barentshavet. Du kan dele utslippene i to deler. Den ene er de utslippene som skjer til sjøen. Dette er ulike kjemikalier som brukes i produksjonen, og som blir sluppet ut til havet. Her finnes det strenge regler for hvor farlige kjemikalier som industrien får slippe ut. Den andre typen utslipp er utslipp til luft. Her er det da snakk om utslipp av hovedsakelig klimagasser som bidrar til klimaendringene. [L’industrie pétrolière en lui même ne participe pas aux rejets en rapport direct avec Stavanger. Ces rejets sont produits dans la mer du nord, la mer de Norvège et la mer de Barents. On peut partager ces rejets en deux. Les premiers sont les rejets rejetés dans la mer. Ceux-ci sont divers éléments chimiques utilisés dans la production. Il y a ici des règles sévères concernant le degré du danger des produits chimiques que l’industrie a le droit de rejeter. Les autres sont les rejets rejetés dans l’air. Ici on parle principalement de gaz à effet de serre qui participe au changement climatique.] - Hva er det dere prøver å oppnå? [Qu’est ce que vous essayer d’accomplir?] Natur og Ungdom jobber for at Norge skal slippe ut mindre klimagasser og stoppe tapet av naturmangfold. Når vi jobber med oljeindustrien jobber vi for at de ikke skal få tilgang til nye områder (som Lofoten, Vesterålen og Senja) og vi jobber for at den virksomheten som allerede ikke skal skade miljøet. Dersom vi åpner for mer oljevirksomhet vil det bety store klimagassutslipp i mange mange år framover, noe som vil være veldig alvorlig siden vi har klimaendringer. I tillegg vet vi at det alltid vil være en fare for oljeulykker, noe som vil kunne få dramatiske konsekvenser. Samtidig som vi jobber for at oljeindustrien ikke skal få tilgang til nye områder, jobber vi for at den oljeindustrien som er der i dag skal drives på en så lite miljøskadelig måte som mulig. Blant annet kan en fjerne klimagassutslippene gjennom å elektrifisere? plattformene, noe som betyr at man trekker en kabel med strøm i fra land og til plattformen. Plattformene trenger nemlig mye energi, og i dag får de den energien fra forurensende gasskraftverk. [Natur et Ungdom travaille pour que la Norvège rejette moins de gaz polluant. Quand on travaille avec l’industrie pétrolière, on travaille pour qu’ils n’aient pas d’accès { de nouveaux endroits (comme Lofoten, Vesterålen et Senja). Si on donne plus d’accès pour ces industries, ceci reviendrait { dire qu’il y aura beaucoup de rejets de gaz polluants durant plusieurs années { suivre, quelque chose de très grave puisqu’il y a déj{ un changement climatique. On travaille aussi pour que l’industrie pétrolière présente aujourd’hui soit le moins polluant possible. Comme par exemple en arrêtant les rejets de gaz polluants en électrifiant les plates-formes. Les plates-formes ont en effet besoins de beaucoup d’énergie, et aujourd’hui ils l’obtiennent par des gaz polluants.] - Hva er det politikken gjør i forbindelse med utslippene? [Que fait la politique en 37 rapport avec ces rejets?] Lokalpolitikerne i Stavanger kan ikke påvirke eller bestemme over oljeindustrien, det er det bare de nasjonale politikerne som sitter på stortinget som kan. Politikerne bestemmer hvilke områder oljeindustrien skal få drive i, og hvor mye klimagasser og kjemikalier som de får slippe ut. Så politikerne kan bestemme mye, og Natur og Ungdom mener de burde vært mye strengere og turt å si nei til oljeindustrien mye oftere. [La politique locale { Stavanger ne peut influencer en aucun moyen l’industrie pétrolière, c’est juste la politique nationale du gouvernement qui peut le faire. Les hommes politiques décident quels endroits les industries ont le droit d’utiliser, et combien ils ont le droit de rejeter. Ils ont le pouvoir de décider beaucoup de chose et Natur et Ungdon trouve qu’ils devraient être beaucoup plus strictes et oser dire non aux industries pétrolières beaucoup plus souvent.] - Finnes det lover til fordel for økologi? [Y a t-il les lois en faveur de l’écologie?] Det finnes mange lover i Norge som skal beskytte miljøet. Den viktigste loven er egentlig Forurensingsloven som sier at man i prinsippet ikke har lov til å forurense, og hvis man skal gjøre det, må man søke om tillatelse fra Klima- og forurensingstilsynet. Men dessverre gir Klif de lov til å forurense litt for ofte. Ellers har vi den nye Naturmangfoldsloven som kom for kort tid siden som er en lov som skal ta vare på naturmangfoldet i Norge. [Il y a beaucoup de lois en Norvège censées protéger l’environnement. La plus importante et la loi qui dit que personne n’a normalement le droit de polluer, et si on veut le faire il faut demander l’autorisation de ”klima- og forurensnigstilsynet. Malheureusement, klif leurs autorise de polluer un peu trop souvent.] - Har Stavanger foretatt noen spesielle handlinger for å beskytte miljøet til tross for alt oljen? [Est ce que Stavanger à fait quelque chose de spécial pour conserver le milieu malgré le pétrole?] Når det kommer til de konkrete tingene om Stavanger så kan jeg ikke så mye om Stavanger. Men det viktigste å si er jo at Stavanger ikke blir forurenset av oljeindustrien selv om den har kontor der. Oljeindustrien finnes langs hele kysten. [Lorsqu’il s’agit des choses concrètes sur Stavanger je ne connais pas suffisamment Stavanger. Le plus important est quand même que Stavanger n’est pas directement polluée par l’industrie pétrolière même si il y a les bureaux là-bas. On retrouve l’industrie pétrolière sur le long de toute la côte.] 38 E. Documents supplémentaires Il existe des classifications de risques ou de dangers qui peut varier d’une plate-forme à l’autre (en fonction des compagnies opérant les plates-formes). Un exemple de liste est donné ci-dessous (non exhaustive) : Différentes sources de risque Transport par air / mer Bio-risque/maladie Les chutes d’objet Drogues et alcool Electrique Explosifs Feu, produits inflammable Information/ information non protégées Equipement de levage/mechanique Machines / Equipement / Outils à main Phenomenes naturels Bruit Pression Radiation Securite (Terrorisme/Crime) Chutes des personnes Temperature Exemple/commentaires Avions, helicopters /bateaux, bateau de secours Bacteries, nourriture/eau contaminee, insectes, plantes,.. Les chutes d'objets objet tombant sur personne, des outils non garantis,.. l'abus de substances illicites ou de drogues récréatives, l'alcool, les médicaments {NB :La consommation d’alcool et de drogue est interdite}… Generateurs, batteries, haute-tension,… Utilisé lors de la perforation (juste avant la perforation d’un puits) Produits chimiques presents sur la plate-forme qui sont inflammables. Donnees clients, information confidentielles a proteger {sur different support: PC, CD,…} Grues, treuils,… Machines d'atelier, machines tournantes, mécanique / matériel électrique, pompes, compresseurs, matériel de soudage cordes, Vent, pluie, tempete, humidite, temperature, foudre,… Bruit au travail,… liquides sous pression, gaz sous pression, bouteilles de gaz, … Lumiere, radio-activite {des sources nucleaires sont utilisees pour effectuer certaines mesures dans les puits, soleil,.. Crime, piraterie, vol, … chutes de hauteur, échelle, escalier, personne entrant sur le même niveau, le levage manuel de boîtes / équipement, … Produits chimiques toxiques/corrosifs Liquides chauds, gaz chauds, surfaces chaudes,… Les produits chimiques corrosifs ou dangereux, (à l'environnement, des personnes ou des biens), carburants, lubrifiants, gaz, acides, bases Vibration Vibration 39 Les champs pétrolifères norvégiens Voir p.9 40 Les courants marins et les vents, voir p.28 41