Dans le présent travail, notre objectif sera de présenter

Transcription

Dans le présent travail, notre objectif sera de présenter
LE TEMPLE DE MARS (CORSEUL)
Dans le présent travail, notre objectif sera de présenter, situer et faire un bref rappel des
caractéristiques du patrimoine antique présent dans la commune de Corseul (Côtes-d’Armor). En
nous concentrant particulièrement dans le Fanum Martis, afin de savoir comment ce patrimoine a
été et est mis en valeur. Ce travail autour d’un monument antique du grand ouest nous permettra
de connaître comment à été mise en valeur cette partie du patrimoine breton. Il faut commencer
d’abord par indiquer la raison historique de l’installation romaine dans cet emplacement. Elle est
choisie par les Romains en 50 a. C, vu son positionnement géographique permettant de contrôler
la région coriosolite. Avec l’incendie d’Alet, les habitants de la région décident de venir s’installer à
Corseul, autour de son Fanum Martis, permettant l’essor de cette cité. C’est pourquoi elle devient vite
un grand pôle régional de type administratif, économique et religieux autour de l’an 10 a. C. De cette
façon, un centre urbain de 110 hectares environ s’érige avec la construction de villas romaines, d’un
forum, de thermes et de temples, dont le plus important le dit Temple de Mars.
Une fois fait ce bref rappel historique et contextuel, on montrera maintenant la longue évolution de
la mise en valeur de ce patrimoine breton, qui débute au XIXème siècle. Le sanctuaire du HautBécherel, dit Temple de Mars, due à sa bonne conservation, dont témoignent la présence d’une
partie de la cella et la qualité de la construction, amène à qu’il soit classé dans la première liste de
monuments historiques établie par Prosper Mérimée en 1840. L’intérêt patrimonial pour les vestiges
de ce temple, notamment par sa cella octogonale dont il ne reste que trois murs d’une dizaine de
mètres de hauteur, ne disparaît pas et explique les fouilles réalisées par Emile Fornier en 1869. La
campagne archéologique permet de découvrir qu’il s’agit d’un ensemble monumental de près d’un
hectare de superficie. Un siècle plus tard, en 1985, sous l’impulsion de Fichet de Clairefontaine,
un nouveau projet archéologique pour Corseul se met en place. Avec les nouvelles recherches
effectuées dans la fin du XXème siècle, on a pu constater que la cella aurait connu plusieurs étapes
de restauration, à savoir : une restauration entre-deux guerres, une intervention d’urgence par le
Service des monuments historiques en 1986, ainsi qu’en 1993-1994 afin remédier une dégradation
progressive des maçonneries du monument.
Mais les fouilles les plus récentes et les plus déterminantes, par rapport à l’information qu’elles nous
rapportent autour de Corseul et son patrimoine, sont celles de la période 1995-1998. Ces fouilles
ont mis en évidence que le monument aurait été une construction homogène sur une colline où
il n’y aurait pas d’autres types de constructions auparavant. Le complexe aurait été formé par un
panthéon autour d’une divinité principale, probablement Mars, qui se situerait dans la cella. En plus,
la construction de ce complexe serait inscrite dans une logique de monumentalisation de la zone, qui
se serait produite selon les experts autour du Ier siècle.
Quant aux explications sur la destruction partielle du monument gallo-romain, deux hypothèses
débattues aujourd’hui. Une première hypothèse soutient que cette destruction aurait été le produit
d’un abandon conscient de la cité de ses monuments publics, tandis que la deuxième hypothèse
soutient une destruction violente du monument par des éléments exogènes.
Nous analyserons maintenant comment et sous quelles formes ce monument du grand-ouest situé
en Bretagne est mis en valeur par les différents échelons administratifs français concernant le
tourisme et la connaissance de cette partie du patrimoine breton auprès du grand public.
On commencera premièrement par observer le phénomène de valorisation patrimonial au niveau de
la commune de Corseul. Sur le site web ouvert au public, on constate directement la présence de
plusieurs photos du patrimoine antique présent à cet emplacement, à savoir : le sanctuaire du HautBécherel (ou « Temple de Mars »), la villa du Champ Mulon, la Stèle de Siligia, ainsi que le musée
de la société archéologique. Si l’on clique sur l’onglet intitulé « Patrimoine et Histoire », on est dirigé
directement vers une page disposant d’une photo du Temple de Mars avec une brève explication des
origines de Corseul, mettant en valeur l’importance de cet emplacement pour les Romains. Ils citent
Jules César dans la Guerre des Gaules, où celui-ci fait mention des Coriosolites. En plus, ils font un
très sommaire rappel historique de l’évolution de cette agglomération romaine autour du temple de
Mars jusqu’à son apogée daté autour du IIe siècle après J.-C.
Ensuite, nous retrouvons sur la page web de l’office de tourisme de la Côte d’Emeraude-Val
d’Arguenon, dans la section “découvrir”, une des trois parties consacrées exclusivement au
patrimoine historique, dont une de ses entrées est « Corseul la romaine ». C’est ici que l’on montre
quelques photos du patrimoine romain local. On propose de visiter cette ancienne cité gallo-romaine.
En même temps, au-dessous de la page, on retrouve une annonce qui indique comme nouveauté
l’ouverture à Corseul en 2014 du Centre d’Interprétation du Patrimoine appelé « CORIOSOLIS ».
Accompagné du dessin d’un jeune romain, on retrouve la phrase suivante : « Vous aimez le
patrimoine ? Suivez Gaïus, la mascotte », suivi par un numéro de téléphone et l’adresse web du
nouveau site, ce qui transmet l’idée de vouloir faire passer un message de modernisation et constitue
un clin d’œil auprès des enfants et des adolescents. Outre cela, en bas de la page, on indique
l’emplacement concret du centre d’interprétation, et on signale l’existence de visites thématiques
consultables dans un programme téléchargeable sur ce site. A l’intérieur du programme, on retrouve
les horaires d’été dans lesquels se déroulent ces visites thématiques, ainsi que plusieurs animations
et sorties disponibles, au-delà des visites libres faisables tout au long de l’année.
Tout cela montre les efforts actuels pour faire valoir à l’intérieur de cette commune tout son
patrimoine romain et notamment le Temple de Mars. On constate aussi cet intérêt en vue de la
création du centre d’interprétation qui permet de mieux mettre en valeur ces monuments et au grand
public de comprendre et de se sentir enclin à visiter l’ensemble patrimonial de cette commune.
Si l’on rentre sur la page web du centre d’interprétation du patrimoine de Plancoët Plélan
« Coriosolis », on trouve la date d’ouverture de ce centre, effectuée en mars 2014, ainsi que la
petite annonce qui vise à clarifier l’objet principal de cette institution. Cette clarification indique que
Coriosolis se charge de la mise en valeur des sites archéologiques du « Temple de Mars » et de la
Domus du Clos Mulon, avec l’aide et le financement des différentes institutions françaises à plusieurs
échelles, de la commune au ministère de la culture en passant par la région Bretagne.
Mais les éléments principaux qui prédominent sur cette page sont quatre icones qui nous permettent
de suivre les nouveautés et les activités du centre d’interprétation, aussi bien sur Twitter, sur
Facebook, sur la page de l’office de tourisme de la commune que par mail. On constate donc l’essai
de modernisation des institutions chargées du patrimoine, qui visent à être en contact dans les
réseaux sociaux et s’adaptent à l’évolution de la société, notamment et probablement afin de mieux
cibler les intéressés des nouvelles générations plus présentes sur internet. Après une rapide visite
de ces réseaux sociaux, on observe très rapidement le grand investissement de temps dédiés à
ces sites, spécialement sur Twitter. On le constate à travers la grande quantité d’annonces chaque
semaine, et parfois plusieurs fois par semaine, qui proposent de nouvelles activités disponibles
certains jours en particulier.
Un agenda hebdomadaire est mis à jour avec régularité. D’autres expositions et événements
culturels dont l’objet principal est l’archéologie autour du Temple de Mars sont promus, ainsi que
sur les autres vestiges romains de la commune et les actions culturelles diverses destinées aux
visiteurs. Tout cela est accompagné d’une présence toujours forte des images, affiches et photos
afin de montrer et valoriser les offres annoncées. Ces outils sur internet permettent une adaptabilité
et communication, spécialement par rapport aux horaires, prix et évènements beaucoup plus rapide
qu’avec les informations traditionnelles, moins réactives face à l’immédiateté de Twitter et Facebook.
Mais on doit ajouter aussi que ces outils permettent non seulement de mettre dans un rapport de
contact direct le centre d’interprétation et le public, mais aussi de permettre aux intéressés de réagir,
partager ses avis, opinions autour d’un sujet, une exposition, etc. Ces actions donnent l’impression
d’avoir une vie plus active de l’institution.
Après avoir effectué une approche sur le rôle décisif des nouvelles technologies et de l’information
afin de valoriser le patrimoine de Corseul, on s’intéressera maintenant au centre d’interprétation.
Ceci nous permettra de signaler les objectifs, l’organisation et les mesures prises par celui-ci visant
la mise en valeur du patrimoine gallo-romain et des fouilles archéologiques auprès du public. Le
centre d’interprétation Coriosolis se présente comme un espace dédié à l’exposition graphique,
la conservation et la mise en valeur ainsi que la production culturelle autour du patrimoine. Le
centre d’interprétation, comme le site archéologique du Temple de Mars, a été construit de façon
à permettre une visite simple à toute personne en situation de handicap, et il a été conçu dans
quatre grands espaces. Premièrement, le rez-de-chaussée de Coriosolis, compte avec la présence
d’une billetterie et d’une boutique, ainsi qu’avec deux espaces d’exposition permanente. L’un de ces
espaces est consacré aux différents patrimoines des territoires voisins, et l’autre est dédié à Corseul
en tant que capitale gallo-romaine de la cité des Coriosolites. Mais on trouve aussi sur ce rez-dechaussée un espace d’exposition temporaire et une salle pédagogique destinée à accueillir les divers
évènements promus par le centre d’interprétation.
Ensuite, le bâtiment dispose d’un premier étage dédié à des locaux de travail, et d’un deuxième
étage conçu comme résidence afin d’accueillir les visites/stages scientifiques des archéologues,
des chercheurs ou bien des étudiants intéressés. Grâce à cette infrastructure, Coriosolis propose
tout au long de l’année diverses actions culturelles qui se passent aussi bien dans le centre, comme
sur l’ensemble des sites archéologiques, à savoir : des parcours-découverte, spectacles, visitesdégustation, ateliers… La structure permet donc au public de mieux comprendre son patrimoine,
mais aussi à encourager les visites, avec la création de divers itinéraires de découverte praticables à
vélo, à pied ou bien à cheval.
On peut conclure alors, après ce bref travail autour de la mise en valeur du patrimoine existant dans
la commune de Corseul, portant particulièrement sur le Temple de Mars, sur le grand intérêt à mettre
en valeur son patrimoine historique. On a vu, comment tous les outils, des plus traditionnels aux
plus modernes, sont déployés afin de faire connaître, réagir, faire participer et informer le grand
public de tous les âges et tous les goûts, toujours autour de l’axe de son patrimoine. Cette commune,
grâce aux ressorts des institutions publiques, s’ouvre au monde et veut promouvoir et faire valoir
l’existence de ses monuments et de son histoire, dans ce cas autour du patrimoine gallo-romain.
Bibliographie
*
FLOQUET, Charles, Le Temple de Mars à Corseul, Gourin, Keltia Graphic, 2001.
*
KEREBEL, Hervé, Carte archéologique de la Gaule : Côtes-d’Armor 22, Paris, Maison des
Sciences de l’Homme, 2002.
* KEREBEL, Hervé, Corseul (Côtes-d’Armor), un quartier de la ville antique : les fouilles de
Monterfil II, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2001.
* LANGOUET, Loïc, GOULPEAU, Louis « La datation archéomagnétique du temple du HautBécherel à Corseul » dans Revue archéologique de l'ouest, 1984, pp. 85-88.
* MALIGORNE, Yvan, L’architecture romaine dans l’Ouest de la Gaule, Rennes, PUR, 2006.
* PECHOUX, Ludivine, Les sanctuaires de périphérie urbaine en Gaule Romaine, Montagnac,
Éd. Monique Mergoil, 2010.
* PROVOST, Alain, LEROUX, Gilles, Carte archéologique de la Gaule : l’Ille-et-Vilaine 35,
Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1990.
* PROVOST, Alain et al. Corseul : le monument romain du Haut-Bécherel : sanctuaire public
des Coriosolites, Rennes, PUR, 2010.
Sitographie
*
*
*
*
*
*
*
http://www.corseul.fr/ [/cms/%22]
http://www.valdarguenon.fr/corseul_la_romaine.php [/cms/%22]
http://www.valdarguenon.fr/jagoet/programme_ete_2014.pdf [/cms/%22]
http://coriosolis.com/ [/cms/%22]
https://www.facebook.com/coriosolis.fr
https://twitter.com/Coriosolis [/cms/%22]
http://voiesromaines-22.e-monsite.com/pages/fanum-martis.html [http://voiesromaines-22.e-monsite.com/
pages/fanum-martis.html]