la naissance d`une véranda

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la naissance d'une véranda !
2006
Reportage photo : Guérin Laguette
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LA NAISSANCE D'UNE VÉRANDA
•1 : après arrachage de la glycine et d’une partie de vigne vierge, pose
d’une règle pour évaluer la hauteur définitive.
•2 : réfection de la façade et de son enduit.
•3 : création d’une baie libre entre le salon et la future véranda.
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Ci-contre :
- Vue initiale du salon, avec sa
fenêtre donnant sur le jardin
- Façade de la maison, côté jardin,
avec l’implantation de la future
véranda
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Brigitte Zagni, décoratrice à Féricy, et Jean-Paul Guérin-Laguette, architecte
d’intérieur, ont imaginé en Seine et Marne une véranda en acier, semi encastrée dans le muret du jardin de manière à obtenir du balcon un effet aérien
sur cette nouvelle partie du salon. Trois mois d’études et trois mois de réalisation ont été nécessaires pour aboutir à cette élégante véranda à l’ancienne.
Zoom sur les grandes étapes de sa construction.
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10 : fabrication en atelier, après traçage sur le sol de la véranda (échelle 1).
11 : noyau central de la toiture avec l’ensemble des pannes métalliques qui
serviront de support pour le vitrage.
12 : montage à blanc de la véranda en atelier.
4 : ouverture de la baie libre où viendra s’accoler la véranda.
7 : confection du muret contre le jardin, avec protection contre l’humidité.
5 : élargissement de l’accès de l’allée centrale et préparation d’une
marche en gré.
8 : isolation du sol par un film polyane et un isolant dur, avant la mise en
place de la chape.
6 : préparation du sol après décapage de la terre végétale et implantation
d’un radier pour permettre la surcharge de la véranda.
9 : raccordement avec l’ancien carrelage du salon (petits carreaux de
2x2 cm, en damier noir et blanc).
L
et fi xer les délais. On seconde notre client dans ses démarches
avec les entreprises et on assure entièrement la maîtrise d’œuvre
jusqu’à la livraison de la véranda, c’est-à-dire jusqu’au moment où
va pouvoir courir la garantie décennale. »
Si le recours à un architecte n’est obligatoire qu’à partir d’une
surface bâtie de 170 m2, Jean-Paul Guérin-Laguette, architecte à
Saintes, explique en quoi son rôle est fondamental : « On est là
pour conseiller le client dans le choix des matériaux, établir avec
lui la façon dont vont s’ordonner les travaux, diriger les opérations
La phase de préparation des travaux est loin d’être anodine et
s’est déroulée sur trois mois : demande de travaux pour une construction classée ici en zone de monument historique, conception
des plans par l’architecte, lancement des appels d’offre après l’accord des Bâtiments de France, choix des entreprises avec le client
et passage des ordres de service.
a quasi totalité des particuliers font aujourd’hui construire
leurs vérandas sans l’aide d’un architecte. Une solution
certes économique, mais qui peut vite devenir un casse-tête
et cacher bien des désagréments, chacun devant se charger d’assurer soi-même la coordination entre les différents corps de métier.
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13 : vue aérienne du montage de la véranda.
16 : installation des décors, avec dessins ovales et losanges.
14 : incorporation des arceaux décoratifs.
17 : détail du décor après polissage.
15 : assemblage des portes et des parties verticales.
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18 : implantation et construction de la véranda sur place.
19 : montage des parties verticales.
20 : montage sur cales, le sol n’étant pas terminé (le carrelage venant plus tard).
21 : installation de la fenêtre sur le muret, côté jardin.
Pour cette véranda de style 1900, le choix du métal s’est tout naturellement imposé, parce que la noblesse de ce matériau s’intègre
à merveille aux demeures anciennes, à caractère familial. Mais le
métal se devait d’être sans rupture de pont thermique, sinon il
aurait été trop lourd en dimensions.
Si les propriétaires voulaient au départ une grande verrière sur
l’ensemble de la façade, l’architecte leur a fait comprendre que
cela compromettrait l’harmonie de la maison et qu’il valait mieux
faire construire la véranda sur un côté pour laisser le jardin respirer et éviter l’étouffement.
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La véranda a donc été implantée dans l’angle, du côté du mur mitoyen de la propriété, et légèrement encastrée dans le jardin.
Comme dans la plupart des cas, elle avait pour fonction
d’agrandir la maison, notamment le salon existant pour lui
apporter davantage de lumière naturelle. Les vitrages s’imposaient donc non seulement en périphérie, mais aussi en
toiture pour avoir un éclairage zénithal maximal, dans une
région où le taux d’ensoleillement est peu élevé et dans un
lieu où les arbres font de l‘ombrage. En façade comme en
toiture, le double vitrage est feuilleté avec gaz argon et fi lm
retardateur d’effraction.
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22 : installation de la toiture et de son noyau central .
24 : décor des parties basses, avec incrustation du décor fonte.
23 : définition des cotes exactes des verres de toiture.
25 : installation de la porte d’accès au jardin, avec le chéneau périphérique
26 : vue générale de la véranda montée à blanc .
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27 : rehaussement du chéneau de manière à fixer un vitrage droit sur une
partie en angle.
29 : installation définitive de la véranda revenue de l’atelier de peinture
(peinture Epoxy, cuite au four).
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28 : détail d’un arceau sur la partie haute.
Pour suivre dans le moindre détail toutes les étapes de fabrication
de cette véranda, nous vous invitons à lire les légendes de l’article,
établies par ordre chronologique.
Voici en résumé les cinq phases principales :
1) fabrication dans l’atelier du ferronnier, avec montage complet
de la véranda grandeur nature,
2) démontage,
3) montage à blanc sur le site pour évaluer le travail réalisé et
définir les corrections à apporter (décorations, dimensions des
miroirs…),
4) redémontage sur site et transfert en usine pour la peinture
blanche Epoxy, cuite au four,
5) implantation définitive sur le site.
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Outre le travail sur-mesure réalisé par le serrurier-ferronnier
d’art, de nombreux corps de métier se sont succédés pendant les
trois mois qu’a duré le chantier :
• un maçon (Heres Construction, Rémi Schlegel) pour le crépi de
la façade, la réalisation de la baie libre, les fondations, les sols et
le carrelage de la véranda (dans la continuité de celui en damier
existant dans le salon),
• un plombier-chauffagiste (Philippe Chagot, à Avon) pour l’installation de deux radiateurs en fonte dissimulés dans le muret,
30 : protection de la véranda avec une bâche
contre les intempéries.
34 : mise en place du double vitrage à l’argon sur
la partie verticale, avec les joints.
31 : installation définitive de la toiture rayonnante.
35 : raccord de verre de toiture sur le chéneau.
32 : confirmation des cotes de vitrage de toiture
36 : détail du chéneau et d’une descente d’eau .
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33 : décor dans la partie de rehaussement du chéneau pour atténuer l’effet de faux niveau.
• un électricien (SEEG Marin, à
Thomery) pour l’installation
électrique au sol et l’éclairage extérieur,
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37 : mise en place d’un carrelage identique à celui existant dans le salon.
38 : mise en place d’une isolation par panneaux BA13 hydrofuges.
39 : isolation du muret par panneaux hydrofuges BA13.
40 : installation des radiateurs peints en noir dans les deux niches du muret.
41 : mise en place d’une barre de seuil pour la porte d’accès au jardin
42 : finition de l’élargissement de l’accès de l’allée centrale.
• un menuisier (entreprise Le Calvez, à Nonville) pour l’habillage
de la véranda, du côté du mur mitoyen, la pose des miroirs et des
cache radiateurs,
43 : mise en place des verres feuilletés de toiture, avec leurs joints.
• un couvreur,
• et un peintre (Jean-François Caillieaudeaux, à Fericy) pour les
finitions et les raccords de peinture.
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44 : vue générale de la véranda, avec ses verres double vitrage.
45 : vue côté jardin : installation de l’électricité et divers décors.
46 : adjonction de miroirs pour renforcer l’effet d’agrandissement.
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50 : miroirs fixés du côté du mur mitoyen.
51 : salon existant vu de la véranda.
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47 : véranda installée, avec vue sur la porte d’accès au jardin.
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48 et 49 : véranda vue du salon existant, avec un effet d’éclairement.
Au final, l’intégration de la véranda à la maison confère de la légèreté à l’ensemble de la façade. La toiture rayonnante « donne du
souffle et du volume à l’intérieur, et lorsqu’on sort du salon, souligne Jean-Paul Guérin-Laguette, on a cette sensation fabuleuse de
monter dans les airs ».
Les décorations sont à la fois discrètes et raffinées : une flèche en
zinc de 8O cm en faîtage, des arceaux en imposte, des moulures
fonte en allège, et des motifs simples (ovales allongés avec losange
en bout) dans les parties verticales.
Des travaux certes importants, mais qui représentent à terme un
véritable investissement, la véranda faisant partie intégrante de la
maison et lui apportant une belle valeur ajoutée.
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Profils métal Mannesmann,
S u r f a c e : 18 m 2,
650 kg de métal ,
1,2 tonne d e ve r re ,
4 x 5 x 3,5 m (en faîtage),
4 6 6 h e u r e s d e t r a v a i l d o n t 2 2 O h e u r e s e n a t e l i e r.
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