L`Inf`eau - Eau du Bassin Rennais Collectivité
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L`Inf`eau - Eau du Bassin Rennais Collectivité
L’Inf’eau du bassin rennais Numéro 3 – Novembre 2011 Édito Notre syndicat de production d’eau prévoit de s’associer aux autres collectivités bretonnes qui le souhaiteront pour signer le Pacte d’Istanbul. Dans le cadre du prochain Carrefour des Gestions Locales de l’Eau à Rennes les 25 et 26 janvier 2012, le SMPBR s’engagera en faveur d’un texte qui reconnaît explicitement l’accès à l’eau comme «un droit fondamental», reprenant de ce fait l’initiative de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU sur le droit à l’eau. Ce texte pose clairement la responsabilité des acteurs locaux dans l’organisation du service public de l’eau. En effet, c’est à cette échelle que se travaille l’appropriation par les citoyens des enjeux relatifs à l’eau. Dans le pacte, les questions de qualité, de quantité, de contrôle, de justice sociale sont abordées dans des termes qui soulignent toute l’importance de l’action politique. La gestion de l’eau ne saurait se résumer à sa seule dimension technique. Elle est un vecteur, par la vie qu’elle diffuse, de symboles forts. De ce fait, la politique de l’eau doit être centrale dans les réflexions dont seront issus nos modèles de développement locaux. Mais l’eau n’a pas de frontière. Et ces mêmes idéaux que l’on défend dans nos territoires nous imposent de regarder au-delà des limites nationales. Notre responsabilité est d’être solidaires de ceux qui manquent autant d’eau que d’expertise, et de partager concrètement les connaissances et savoirs qui sont les nôtres. Cela peut prendre des formes différentes mais la collectivité publique a un rôle prépondérant à jouer dans ces échanges. De cette solidarité internationale naîtra une compréhension commune qui ne pourra qu’améliorer le sort des populations. Vous comprendrez donc que cette signature revêt une importance toute particulière pour notre collectivité. Marc Hervé, Président du SMPBR Le Comité Syndical a décidé l’acquisition de 4 parcelles d’une surface totale de 4 hectares sur les périmètres de protection de captages à St-Germain-en-Coglès et St-Grégoire la signature d’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée au SIE de la Région Sud de Rennes pour la modernisation de l’usine de Champ Fleury le lancement d’une opération groupée de mise aux normes de l’assainissement non collectif sur les périmètres de protection des captages la réalisation d’une étude sur les différents modes de gestion des services d’eau sur le Bassin Rennais la signature de conventions de droit de chasse avec la Fédération départementale de la chasse sur différents périmètres de protection de captages du SMPBR. Le Pacte d’Istanbul pour l’Eau : vers un engagement collectif et partenarial Du 12 au 17 mars 2012 à Marseille se tiendra le 6e Forum mondial de l’eau, co-organisé par l’État français, la Ville de Marseille et le Conseil Mondial de l’Eau. Les autorités locales et régionales de l’eau du monde entier qui s’étaient déjà réunies à La Haye (2000), Kyoto (2003), Mexico (2006) et Istanbul (2009) s’engagent autour de 4 objectifs : • donner à l’eau la place qu’elle mérite dans l’agenda politique, • promouvoir les solutions aux problèmes du 21e siècle, • formuler des propositions et engagements concrets, • générer un fort engagement politique et citoyen. le SMPBR a suggéré à la Région et à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne d’inclure cette démarche dans le programme du Carrefour. Ainsi le SMPBR invite les collectivités partenaires qui se reconnaissent dans les orientations du Pacte d’Istanbul à apposer leur signature le 25 janvier prochain. Le forum de Marseille, « Temps des solutions », invite les collectivités françaises à la signature du Pacte d’Istanbul. Le prochain Carrefour des Gestions Locales de l’Eau réservera un moment au recueil des signatures des collectivités volontaires de notre région ; en effet Pour en savoir plus : Vincent PITOIS [email protected] ou www.istanbulwaterconsensus.org Le bail environnemental, socle de la politique foncière Un bail rural (ou bail à ferme) est une location de terre à usage agricole. Un bail rural à clauses environnementales permet au propriétaire d’inclure des clauses qui prescrivent au preneur des pratiques culturales spécifiques. Celles-ci visent à préserver, par exemple, la qualité de l’eau. Le bail rural à clauses environnementales est régi par le Code Rural (art. L411-27), modifié par la loi du 17 juillet 2010. Un décret en Conseil d’Etat en fixe les conditions d’application. Sur les parcelles des périmètres de protection de captages dont il est propriétaire, le SMPBR souhaite développer ce type de bail. Pour le locataire, c’est une meilleure protection par rapport à un bail précaire et pour le SMPBR, une assurance que ces parcelles soient entretenues en préservant la qualité de l’eau du captage. Le SMPBR a choisi d’instaurer dans le bail environnemental toutes les possibilités qui sont offertes par la réglementation : une clause concernant les conditions d’exploitation, une autre sur le suivi du respect de ces prescriptions, une clause de résiliation en cas de non respect, et un fermage réduit (de l’ordre de 30 % du coût d’un fermage classique). C’est sur le bassin versant des Drains du Coglais que le projet de bail rural à clauses environnementales est le plus avancé. Pour favoriser une extensification, seules les cultures destinées à l’alimentation des animaux (herbe, maïs…) seront autorisées, à l’exception des cultures de vente. Le pâturage sera limité à une pratique extensive, la fertilisation minérale sera interdite et la fertilisation organique devra respecter le strict besoin des plantes, avec un maximum de 140 unités d’azote par hectare et par an. L’utilisation des pesticides sera interdite. Un train pas comme les autres en gare de Rennes pour la reconstruction de « la Minette » Plus de la moitié du poids de la tour Eiffel (*) : c’est la masse de tuyaux en fonte qui sera nécessaire pour reconstruire l’aqueduc « la Minette » qui alimente en eau potable Rennes et sa région depuis 1883. Afin de minimiser l’empreinte carbone, la majorité des 3 500 tuyaux de fonte de gros diamètre (0,7 mètre) est arrivée par train depuis la fonderie de Pont-à-Mousson en Lorraine où ils sont fabriqués. Ce mode de transport a été proposé par la société PAM SA avec le service fret de la SNCF, et il a permis d’éviter à plus d’une centaine de camions de traverser la France. La reconstruction de l’aqueduc « la Minette » est le plus important chantier de ce type qu’a connu l’agglomération depuis 30 ans : plus de 28 km de canalisations d’eau vont être posés entre la nouvelle usine d’eau potable du SMPBR en cours de construction à Mézières-sur-Couesnon, et le réservoir d’eau des Gallets. … à la forêt de Rennes Le patrimoine historique ne sera pas oublié Du rail… Le chantier a démarré fin octobre 2011 en forêt de Rennes et devrait durer un an. Il traverse les communes de Mézièressur-Couesnon, Gahard, Ercé-près-Liffré, Liffré, Thorigné-Fouillard, Cesson-Sévigné et Rennes. À sa mise en service, l’aqueduc permettra d’acheminer en toute sécurité, et sans aucune perte en eau, 25 000 m3 d’eau potable par jour, soit plus du tiers des besoins journaliers du Bassin Rennais. L’aqueduc étant sous pression, il pourra fonctionner dans les deux sens et ainsi acheminer de l’eau vers le pays de Fougères en période de sécheresse. (*) : Plus de 4 200 tonnes de fonte seront nécessaires pour réaliser le nouvel aqueduc : en comparaison, la charpente métallique de la Tour Eiffel pèse 7 300 tonnes. Le nouveau tracé de l’aqueduc s’écarte du tracé historique en forêt de Rennes et de Saint- Aubin-duCormier. Les terrains, actuellement propriété du service des eaux (près de 16 ha), seront donc rétrocédés à l’Etat. Au préalable, le SMPBR réalisera des travaux de mise en sécurité et de réhabilitation des ouvrages visibles de «la Minette» (arcades,…). En contrepartie, l’ONF s’engage à conserver dans l’avenir ces vestiges et à les intégrer dans ses démarches de valorisation touristique et patrimoniale de la forêt domaniale. Une démarche de valorisation de ce patrimoine est également en phase de lancement par le SMPBR et le Musée de Bretagne. Restructuration de l’usine de Villejean Le gros-œuvre bientôt achevé Depuis avril 2011, plus d’une trentaine de personnes travaille sur ce chantier particulièrement sensible pour le Bassin Rennais. En effet, le groupement d’entreprises Degrémont-Quille a deux défis principaux à relever : respecter un calendrier très serré, et assurer la continuité de service de l’usine actuelle. Pose de la 1ère pierre à Villejean Pour le premier point, les travaux de génie civil sont presque achevés et les essais en eau sont programmés pour la mi-novembre 2011. La charpente métallique sera posée courant décembre, ce qui doit permettre comme prévu de démonter les grues avant Noël. Le début de l’année 2012 sera marqué par l’installation des équipements liés au traitement, la mise en service de la nouvelle filière étant prévue dès le mois de mai. Cette date est déterminante, car c’est elle qui déclenchera l’arrêt définitif de l’actuel aqueduc centenaire dit « la Minette » et de l’usine de Mézières-sur-Couesnon dans sa configuration actuelle. Pour le second point, un travail de coordination important est mené depuis le début de l’opération entre le SMPBR, Veolia Eau et les entreprises pour préparer la phase délicate des travaux liés à l’existant : arrivée des eaux brutes, raccordement de la nouvelle filière aux filtres à sable, reprise des injections de réactifs, … Tout se jouera durant le premier trimestre 2012. En bref… Comment limiter l’érosion des fossés ? Un projet pilote réalisé sur Pacé et StGeorges-du-Chesné : gestion alternative des bords de route par fauchage avec export des matières de fauche. Suivi des périmètres de protection des captages de Bruz et Chartres-deBretagne par le SMPBR et le SMG 35 : seules 2 infractions mineures relevées cet été. Plus de peur que de mal au démarrage du chantier de reconstruction de l’aqueduc : dès les premières tranchées, les équipes de Bonna Sabla ont découvert deux bombes « antichar » en forêt de Rennes sur la commune de Liffré. Les équipes de démineurs, missionnées par la Préfecture, sont rapidement intervenues sans encombre avant de partir … à Cannes pour assurer la sécurité du G20. Première participation, premier trophée pour l’équipe « SMPBR » au challenge Ville-Agglo de Tout Rennes Court dans la catégorie des services de moins de 20 personnes. Les chiffres-clés de la nouvelle usine de Villejean Volume d’eau traité maximal par jour : 75 000 m3 Concentration en COT (Matières Organiques) de l’eau traitée : moins de 2 mg / l Pertes en eau : moins de 4,4 % Absence de polymère dans la filière Coût des travaux de la phase 1 : 11 430 000 € HT Centrale photovoltaïque : 650 m2 soit 100 000 KWh / an Les décanteurs avant la mise en eau Breizh Bocage, un enjeu de taille pour le captage de Chèze-Canut Avec une capacité de 14,7 millions de m3 d’eau, la retenue de la Chèze est la réserve stratégique pour l’alimentation en eau potable du Bassin Rennais. Elle est cependant soumise au phénomène d’eutrophisation, qui se traduit chaque année par le développement de cyanobactéries, dont certaines sont toxiques pour l’homme. Solutions pour contrer ce phénomène lié aux arrivées de phosphore dans la retenue : mettre en conformité les assainissements, et lutter contre l’érosion des sols via le maintien et le renforcement du maillage bocager. proposer une réflexion sur leur bocage. Cette réflexion se fait dans la concertation : il s’agit de prendre en compte l’ensemble des avantages et des contraintes du bocage, pour obtenir un maillage pérenne dans le temps. L’idée est bien de restaurer un bocage efficace permettant de protéger les paysages, les sols, les cultures, le bétail, l’eau, la biodiversité, … Pour cela, le SMPBR s’est engagé depuis début 2011 dans le programme Breizh Bocage cofinancé par la Région, les Départements, l’Agence de l’Eau et l’Union Européenne. Ce programme a pour but de restaurer et de renforcer le maillage bocager existant par la création, la restauration et l’entretien des haies, talus et bosquets. À noter que les travaux réalisés suite à cette réflexion sont pris en charge à 100 % par le programme Breizh Bocage. Sur le bassin versant de Chèze-Canut, l’objectif d’ici fin 2012 est de prendre contact avec les 100 exploitations agricoles du bassin versant pour leur Dès cet hiver 2011-2012, 2 km de haies et 1,3 ha de bosquets seront créés et restaurés chez 2 exploitants agricoles et 1 particulier en renforcement du maillage existant. Bocage vieillissant à restaurer Le SMPBR contribue au financement des réservoirs structurants réalisés par ses membres Les fondations du château d’eau dessinent déjà la forme de l’ouvrage En renforçant les autonomies de stockage de ses membres, le SMPBR sécurise globalement la desserte en eau des abonnés du Bassin Rennais. Il permet, par une mutualisation financière à l’échelle du Bassin Rennais, de faire aboutir des projets qui auraient été sinon très impactants pour le prix de l’eau des communes ou syndicats concernés. En effet, ni l’Agence de l’Eau Loire Bretagne ni le SMG 35 ne finance ce type d’infrastructure. e1 6s ep te m br e 2 0 11 Le 16 septembre 2011, les élus de Cesson-Sévigné ont organisé, en présence de Marc Hervé, Président du SMPBR, la pose de la première pierre du nouveau réservoir sur tour de Cesson-Sévigné. D’une capacité de 3 000 m3 et d’une hauteur proche de 40 mètres, il permettra d’assurer en toute sécurité l’alimentation en eau potable des nouveaux quartiers de la Ville, et en particulier le secteur Via Silva. S’agissant d’un réservoir de distribution, sa construction et sa gestion reviennent à la Ville de Cesson-Sévigné. Par contre, étant également un « réservoir de tête », c’està-dire alimenté directement par une canalisation d’adduction du SMPBR, il entre dans la catégorie des ouvrages structurants du Bassin Rennais financés par le SMPBR au titre du schéma de desserte 2020. La po se d e la p r e m ière pierr e d ur rv é se l Le coût de l’opération, estimé à 2 600 000 € HT, est de ce fait intégralement pris en charge par le SMPBR. oir Le château d’eau de Cesson-Sévigné est le troisième ouvrage bénéficiant de ce programme, après ceux des syndicats d’eau de la Région Nord et de la Région Sud de Rennes. Rapport sur le Prix et la Qualité du Service de l’eau potable un partenariat SMPBR – SMG 35 au service des collectivités Depuis le 1er janvier 2011, le SMPBR est compétent pour porter assistance à ses membres en matière de distribution de l’eau. Deux conventions de « mise à disposition d’une partie de service du SMBPR » ont ainsi été signées avec les Villes de Rennes et du Rheu. De son côté, le Syndicat Mixte de Gestion 35 (SMG 35) a adopté en juin 2011 de nouveaux statuts qui lui permettent d’apporter, à titre gratuit, une assistance à la réalisation des Rapports sur le Prix et la Qualité du Service d’eau potable (RPQS) des collectivités distributrices, via les syndicats de production. Afin de coordonner l’action des deux syndicats et des collectivités intéressées, une convention tripartite type a été conçue. Elle repose sur les principes suivants : le SMG 35 propose une trame de RPQS conforme à la réglementation en vigueur, ainsi qu’un questionnaire détaillant l’ensemble des données nécessaires à la réalisation du rapport. Il se charge également de remplir la base de données SISPEA administrée par l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), Rédaction : SMPBR Directeur de publication : Marc Hervé Photos : SMPBR, Ouest France / Philippe Chérel Conception : PHL communication 02 23 35 11 10 Impression : Le Colibri, labellisé imprimeur vert Imprimé sur papier recyclé le SMPBR assure l’interface entre le SMG 35 et la collectivité distributrice, et reste disponible auprès de cette dernière pour définir les suites éventuelles à donner aux contrôles de cohérence réalisés, la collectivité distributrice et son exploitant sont chargés de fournir les données nécessaires à la réalisation du RPQS. À titre expérimental, le RPQS 2010 de la commune du Rheu a ainsi été réalisé en 2011 par le SMPBR avec le concours du SMG 35. Dans le cadre de l’analyse du rapport annuel du délégataire, le SMPBR a complété les formulaires fournis par le SMG 35 et amendé le projet de RPQS édité par le SMG 35. La montée en charge de ce dispositif va permettre au SMG 35 de consolider sa base départementale de données des services d’eau potable et au SMPBR de réaliser des contrôles de cohérence entre les différents rapports de délégataires. Syndicat Mixte de Production d’eau potable du Bassin Rennais SMPBR – Tél. : 02 23 62 11 35 – [email protected]