Déclaration du « Swiss Malaria Group »

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Déclaration du « Swiss Malaria Group »
Déclaration du « Swiss Malaria Group »
A l’occasion de la 1ère Journée Mondiale contre le Paludisme, le 25 avril 2008
Un fléau mondial
Le paludisme constitue l’un des plus grands problèmes de santé publique,
affectant environ 40% de la population mondiale et tuant plus d’un million de
personnes chaque année. Les pays en voie de développement sont les plus
touchés. Dans ces pays, le paludisme n’est pas uniquement un problème de
santé publique mais également un obstacle majeur à leur croissance
économique.
Efforts renouvelés
Après des décennies d’indifférence, la lutte contre le paludisme vit un regain
d’intérêt, motivé par l’immense souffrance causée par cette maladie. Les
gouvernements concernés et de multiples acteurs non gouvernementaux ont
mis le paludisme en évidence sur leurs agendas. Des groupes d’intérêt
spécifiques sensibilisent la communauté mondiale et des personnalités
célèbres plaident publiquement en faveur d’une action accrue contre la
malaria. Ainsi, le financement en faveur du contrôle de la malaria a augmenté
remarquablement ces dernières années. Les programmes de lutte contre le
paludisme des pays les plus touchés profitent d’organisations comme le Fond
Mondial de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, le
programme renforcé de la Banque Mondiale. et de l’Initiative présidentielle
américaine contre la malaria.
Au niveau global, la lutte contre le paludisme dépend de moyens de lutte
effectifs et de stratégies de mise en œuvre efficaces pour atteindre les
populations affectées. Des organisations basées en Suisse ont joué un rôle
actif et souvent pionnier dans l’innovation, la validation et l’implémentation
des moyens de lutte. Ces efforts ont débouché sur un accroissement du
nombre de programmes de distribution de moustiquaires imprégnées, et sur
l’introduction de thérapies combinées à base d’artemisinine dans de
nombreux pays. Des partenariats solides ont été établis entre des institutions
dans les pays endémiques et des organismes au niveau international.
Le « Swiss Malaria Group »
Les organisations suivantes se sont alliées dans la lutte contre le paludisme
dans le cadre du « Swiss Malaria Group » (SMG) : la Direction du
Développement et de la Coopération Suisse, l’Institut Tropical Suisse,
Novartis, la Fondation Novartis pour le développement durable, Mepha,
Syngenta, Solidarmed, la Croix-Rouge Suisse et Medicines for Malaria Venture.
Le SMG travaille également très étroitement avec le partenariat mondial pour
faire reculer le paludisme (Roll Back Malaria Partnership).
Le but du SMG est de créer des synergies entre ses membres et d’intensifier la
lutte globale contre le paludisme, en particulier dans les régions les plus
touchées. Le SMG vise à soutenir les pays endémiques par des approches
innovatrices, le transfert de connaissances et des moyens financiers accrus. En
sensibilisant les institutions politiques, ainsi que le grand publique, le SMG a
pour but d’accroître le soutient suisse aux organisations luttant contre le
paludisme.
Programmes durables et partenariat
Le contrôle efficace du paludisme a besoin d’innovations sous forme de
nouveaux médicaments, de vaccins et d’autres moyens de lutte. Ces
nouveaux instruments doivent ensuite être validés dans les conditions réelles
de leur utilisation. Le renforcement des systèmes de santé au niveau local est
essentiel pour un contrôle efficace et durable du paludisme, tout comme le
partenariat avec les gouvernements concernés, les acteurs non
gouvernementaux et les populations affectées. Les stratégies de lutte contre le
paludisme ont besoin d’être guidées par un suivi de qualité qui documente
leur impact et leur durabilité, ainsi que par de la recherche appliquée. La
réussite durable dans la lutte contre le paludisme dépend de la recherche, de
lobbying efficace, du financement à long terme, d’un engagement politique
continu, et de la participation des partenaires au nord et au sud.
Ce que le « Swiss Malaria Group » demande
Afin d’atteindre ces buts, le SMG vise à la sensibilisation du public en Suisse,
afin d’obtenir un large support pour des mesures de lutte contre le paludisme.
Le SMG demande un engagement accru et à long terme de la part du
gouvernement Suisse par le biais d’organisations comme le Fond Mondial de
Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, ainsi que des
programmes spécifiques du Gouvernement Suisse. Finalement, le SMG
demande à tous les acteurs impliqués dans le contrôle du paludisme d’unir
leurs forces et de travailler en partenariat avec les pays touchés par ce fléau.

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