Électrophorèse des lipoprotéines
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Électrophorèse des lipoprotéines
Après coloration du gel avec un colorant spécifique des lipides, il est possible d’effectuer une densitométrie de chacune des bandes obtenues. Les valeurs physiologiques habituellement retenues pour la répartition des lipoprotéines, chez un patient à jeun depuis plus de 12 heures, sont les suivantes : • chylomicrons : absence ; • â-lipoprotéines : 42,3 à 69,5 % ; • pré-â-lipoprotéines : 2 à 31,2 % ; • α-lipoprotéines : 15,1 à 39,9 %. La comparaison de ce profil normal avec les tracés électrophorétiques a permis à Fredrickson de proposer une classification des hyperlipoprotéinémies dont les principales caractéristiques sont rappelées dans le tableau 1. Certaines lipoprotéines qualitativement anormales : IDL (intermediary density lipoprotein) du type III de Fredrickson, Lp(x) des cholestases, peuvent être détectées sur ces électrophorèses. En effet, la Lp(x), dont c’est le seul moyen de détection, migre à l’inverse des autres lipoprotéines et sera retrouvée avant les chylomicrons. Le lipidogramme est donc utilisable pour le typage d’une dyslipoprotéinémie, mais le suivi d’un patient (sous régime ou sous traitement) est très difficile à effectuer par cette technique. Il est alors plus judicieux de lui préférer le dosage de chacun des paramètres : cholestérol, triglycérides, LpA1, apolipoprotéines. Électrophorèse des lipoprotéines Les lipoprotéines sont des associations de lipides et de protéines. Ces dernières assurent la solubilisation des lipides dans le milieu aqueux qu’est le sérum. Cependant, ces lipoprotéines restent très hétérogènes quant à leur composition relative en protéines et lipides, ce qui signifie qu’elles sont de densité et de charge électrique variables, permettant leur séparation. La méthode de séparation de référence est l’ultracentrifugation analytique, qui a permis d’obtenir quatre classes de lipoprotéines, individualisées en fonction de leur densité. On différencie, par ordre de densité croissante, les chylomicrons, les VLDL (very low density lipoproteins), les LDL (low density lipoproteins) et les HDL (high density lipoproteins). L’électrophorèse en gel d’agarose ou électrophorèse de zone est la méthode courante de séparation, car la plus rapide et automatisable. Elle permet de différencier quatre groupes correspondant globalement à ceux issus de l’ultracentrifugation. Par ordre de mobilité décroissante, sont retrouvés les α-lipoprotéines (HDL), les préâ-lipoprotéines (VLDL), les â-lipoprotéines (LDL) et les chylomicrons qui, normalement, restent au niveau du dépôt. Cette classification a été effectuée par assimilation au tracé électrophorétique des protéines. ☞ Cholestérol et ses fractions Tableau 1. Interprétation du bilan lipidique Type d’hyperlipémie Cholestérol total g/l mmol/l Triglycérides g/l mmol/l Aspect du sérum Chylomicrons Type I Type II a Type II b Type III Type IV Type V 2–4 3–10 2,8–3,5 3–5 < 2,7 ≤5 5,2–10,4 7,8–26 7,3–9,1 7,8–13 <7 ≤ 13 30–70 34–79 < 1,6 <2 2–5 2,3–5,6 2–9 2,3–10,2 2–10 2,3–11,3 ≤ 30 ≤ 34 Lactescent ++++ Clair 0 Clair à légèrement trouble 0 Clair à légèrement trouble 0 Trouble 0 Lactescent ++++ LDL ––– +++ ++ ++ soudure – –– VLDL Normal à – – – Normal ++ ++ +++ ++ HDL ––– Normal à – Normal à – – – –
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