aspalathus linearis
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ASPALATHUS LINEARIS Nom Commun : Rooibos, Thé rouge Famille : Fabaceae Histoire : Depuis des siècles la tribu des Khoisan des montagnes au nord du Cap (Afrique du Sud) consommait les parties aériennes d’Aspalathus Linearis sauvage comme herbe médicinale. Les feuilles étaient fermentées et infusées donnant une boisson rouge. Au 18ème siècle le botaniste Carl Thunberg fit connaître la plante aux Africains du Sud et sa commercialisation se fit dès 1904 par un émigré Russe Benjamin Ginsberg. La plante était nommée « Thé des montagnes ». (20) (23) Sa popularité s’est accrue durant la seconde guerre mondiale lorsque les approvisionnements en Thé venus d’Asie ont décliné. Aujourd’hui sa popularité continue de s’étendre. Cette boisson est surtout appréciée chez les consommateurs soucieux de leur santé, pour sa faible teneur en caféine et en tanin. Distribution Géographique (2) (33) Arbuste originaire d’Afrique Sud. Pousse exclusivement dans les montagnes du Cederberg, à 250 km au nord de la ville du Cap sur un sol sablonneux non acide, humide et bien drainé. L’arbuste semble avoir besoin d’un climat et d’un sol très spécifique pour se développer. Tout essai de culture dans d’autres pays a échoué. Description botanique (3, 23, 33) Aspalathus linearis (Burm.f.) R.Dahlgren appartient à la famille des Fabacées (Légumineuse). C’est un arbuste d’environ 1,5 m de haut mais qui, selon l’espèce peut atteindre jusqu’à 3 m de hauteur. Il est adapté à des sols pauvres très acides et à des étés secs et chauds. Un réseau de racines superficielles et une longue racine pivotante pouvant atteindre 2 m de profondeur permettent à la plante de survivre en cas de sécheresse. De plus, la présence sur ces racines de nodules bactériens capables de fixer l'azote, diminuent les besoins en fertilisants azotés dans le cadre des cultures. Trois sous espèces d'Aspalathus linearis sont actuellement distinguées: linearis, pinifolia (Marl), latipetala Dahlg. La variété cultivée de nos jours à des fins commerciales est la sorte dite Red type ou Rocklands type issue de la sous espèce linearis. Cette espèce pousse sous forme de tiges dressées rouges. Son tronc se divise juste au dessus de la surface du sol en de multiples fines branches. Elles portent des feuilles en forme d'aiguilles de couleur vert foncé de 10 à 40 mm de long La floraison se fait au printemps jusqu'au début de l'été. Les fleurs petites et jaunes donnent une gousse ne contenant qu'une seule graine. Parties utilisées: Parties aériennes : feuilles et tiges (33) Les parties aériennes sont coupées, écrasées, fermentées puis séchées au soleil (9). Durant la fermentation, la couleur des feuilles passe du vert au rouge. Ceci s'explique par l'oxydation des polyphénols. Pendant la fermentation le rooibos développe son arôme fruité. Constituants Contrairement au thé, Camellia Sinensis, le Rooibos ne contient pas de théine ni caféine et une quantité faible de tanins. (20) Les parties aériennes d’Aspalathus linearis sont surtout riches en Flavonoïdes : (1) (10) (11) Dihydrochalcones : Aspalathine, Notofagines Flavanones : Dihydro-Orientine Flavonols : Isoquercitrine, Quercétine, Rutine Flavones : Luteoline, Orientine Coumarine : Esculetine Acides Phénoliques : acide Caféique, acide Férulique, et acide Vanilique. L'aspalathine est le principal flavonoïde de la feuille du Rooibos. (33) (34) C'est un C-hétéroside constitué de deux parties reliés par un atome de carbone : -Une partie osidique: le glucose -Une partie aglycone : une dihydrochalcone. Ce flavonoïde réputé pour ses propriétés antioxydantes est surtout présent en forte quantité dans le rooibos vert (non fermenté). Néanmoins, après fermentation et extraction aqueuse, il reste un constituant majeur. L'aspalathine, qui est identique en structure à la nothofagine, est oxydée lors de la fermentation du Rooibos en dihydro iso-orientine. Joubert et Schulz ont mesuré en 2006 une large variation d’aspalathine et de nothofagine entre différents échantillons de rooibos. Cette variation s’observe entre différentes cultures mais aussi à l’intérieur d’une même culture. La plante contient aussi des oligosaccharides et des polysaccharides. Enfin, la plante contient des sels minéraux : surtout sodium et potassium, puis magnésium, calcium et phosphore et des traces de fer. La présence d’Acide ascorbique indiqué par certains articles n’a pas été confirmée. (11) Propriétés Biologiques Les polyphénols présents dans le rooibos lui confèrent des propriétés antioxydantes. Les antioxydants protègent les cellules de l’organisme contre les méfaits du stress oxydatif. Celui-ci est associé aux cancers, aux maladies dégénératives, au vieillissement cérébral et aux maladies cardiovasculaires. L’activité antioxydante serait moitié moindre que celle du thé (Camellia sinensis) (5). En revanche l’absence de caféine et de tannins dans la tisane de rooibos permet d’en consommer plus. Le potentiel antioxydant est supérieur dans la plante non fermenté ou rooibos vert (1) (29). Une étude attire l’attention sur le potentiel pro-oxydant de l’extrait aqueux de rooibos (12) qui peut être important et pourrait contrecarrer l’effet oxydant. D’autres essais confèrent aux composants du rooibos des capacités à prévenir les mutations d’ADN ou les malformations cellulaires induites par des agents pathogènes (16) (19) (32). Dans certaines études, les composants du rooibos ont également prévenu le développement de tumeurs de la peau chez la souris (17), et le développement du cancer hépatique chimiquement induit chez le rat (30). D’autres parts, les polysaccharides et les oligosaccharides présents dans le rooibos, confèrent à la plante des propriétés immunomodulatrices (14) (7). Propriétés antioxydantes (12) (16) (27) (29) L’étude de Lee et Jang en 2004 (16) montre que les composants phénoliques, en particulier les flavonoïdes, du rooibos sont responsables d’une activité antioxydante et d’une activité préventive contre les scissions de la chaine d’ADN induite par les radicaux peroxyde. Les résultats d’une étude sur des souris (27) mettent en évidence l’intérêt de la consommation de thé et végétaux riches en flavonoïdes. Le pouvoir antioxydatif observé in vitro reproduit in vivo un effet antioxydant et radioprotecteur lié à la capacité des flavonoïdes à capter les radicaux libres. L’étude de Stanley et al.en 2001 (29) recherche les effets des différents traitements : fermentation, séchage au soleil /ou artificiel, tamisage, pasteurisation. L’effet antioxydant est, en partie et à différents degrés, affecté par chacun des traitements tandis que l’effet pro-oxydant n’est affecté que par la fermentation. Ceci s’explique par une diminution substantielle de dihydrochalchone lors de cette étape. Joubert (12) et al. a évalué l’activité antioxydante et pro-oxydante d’extraits aqueux de rooibos non-fermenté et fermenté. L’activité antioxydante est plus faible dans l’extrait aqueux de rooibos fermenté. Ceci est en corrélation avec la diminution du taux d’aspalathine. La présence de flavonoïdes puissants dans le rooibos non fermenté pourrait avoir une action pro-oxydante qui neutralise l’action oxydante. L’étude prévient des effets biologiques adverses possibles par la consommation de puissants extraits pro-oxydants comme compléments alimentaires. Propriétés anti-cancer (17), antimutagène (24) (13) (17) (18) (19) Les propriétés antimutagènes ont été étudiées par le test de mutagénicité Salmonella (19) en utilisant de l’extrait aqueux chaud de rooibos. Deux mécanismes d’actions ont été mis en évidence : - interférence des composants du rooibos au niveau du métabolisme du cytochrome P450 des éléments carcinogènes ; - interaction directe entre les composés polyphénoliques du rooibos et les métabolites mutagènes actifs. Une autre étude a recherché les effets de l’extrait aqueux de la plante sur l’activité enzymatique du métabolisme des médicaments dans le foie de rats (18). Une action modulatrice au niveau de la phase II du métabolisme enzymatique et une action sur le statut oxydant du foie pourrait être des éléments expliquant l’action protectrice du rooibos à l’encontre des effets délétères des mutagènes et des dommages oxydatifs. Marnewick en 2005 a étudié l’action inhibitrice du rooibos fermenté et non fermenté sur des tumeurs de souris (17). L’application topique de plante sur la tumeur cutanée a réduit la tumeur de manière significative. Cette action serait liée à l’action anti-inflammatoire des flavonoïdes. Activité hépatoprotectrice (30) (15) Les propriétés hépatoprotectrices ont été étudiées chez des rats dont le foie avait subi l’action de différents hépatotoxiques (30). L’extrait de rooibos a diminué de manière significative le taux sanguin augmenté en transaminases, phosphatases alcalines et bilirubine qui sont les marqueurs de la fonction hépatique. Cette étude suggère l’intérêt de la consommation de tisane de rooibos comme hépatoprotecteur. Dans une autre étude (15), réalisée dans des conditions similaires, l’effet de la tisane de rooibos a été comparé à celui d’un antioxydant synthétique, le N-acetyl-L-cysteine. Les marqueurs de la fonction hépatique mesurés ont été le taux de coenzyme Q9, le taux d’alpha-tocophenol et le taux de MDA. Le rooibos est apparu comme étant un bon hépatoprotecteur en cas de maladie hépatique. Action immunomodulatrice (14) (7) Les résultats d’une étude menée par Kunishiro (14) suggèrent une action spécifique de la tisane de rooibos sur la stimulation de production d’anticorps par augmentation sélective d’interleukine 2, à la fois in vitro et in vivo. L’étude d’Ichimaya en 2007 (7) a montré l’effet de l’extrait aqueux de rooibos sur la stimulation et la prolifération des cellules B du système immunitaire et sur l’augmentation de production d’anticorps. Ces effets sur le système immunitaires sont dus, non à la présence de flavonoïdes dans la plante, mais plutôt à la présence d’oligosaccharides et de polysaccharides. Propriétés antivirales (21) (22) Les polysaccharides extraits par une solution alcaline des feuilles de rooibos ont montré un pouvoir contre l’activité du virus HIV (21) (22). Ils agissent dans les mécanismes de fixation du virus aux cellules T. Activité phyto-oestrogénique (25) Dans une étude recherchant les propriétés phyto-oestrogénique de l’extrait de rooibos, la nothofagine est apparu comme le composant ayant l’activité oestrogénique la plus importante. Activité anti-âge (8) Une augmentation spontanée en radicaux libres et une réduction des mécanismes de défense dans le cerveau de rats âgés a été associé à un taux élevé en lipides peroxydés. L’extrait de rooibos a diminué de manière significative l’accumulation des lipides peroxydés dans différentes régions du cerveau des rats. Cette action est probablement due l’effet antioxydant des flavonoïdes. Propriétés dermatologiques (28) Une étude a été réalisée sur des patients infectés par le virus de l’herpes, soufrant de démangeaisons ou de maladies liés à des réactions oxydantes (28). L’infusion de rooibos a réduit l’incidence du virus herpes simplex. Les patients souffrants de dermatites atopiques ont eu moins de démangeaisons. Les réactions inflammatoires se sont apaisées. Effets antispasmodiques L’étude de Gilani et al. a reconnu un potentiel thérapeutique au rooibos dans l’asthme par une action de relaxation au niveau des muscles lisses (4). Néanmoins, l’utilisation du rooibos pour ses effets antispasmodiques au niveau respiratoire ou gastro-intestinal nécessite d’autres explorations . Effet antiallergiques (6) L’effet antiallergique du rooibos n’a pas pu être démontré par l’étude de Hesseling (6). Il a été réalisé chez des volontaires un test cutané par scarification avec 16 allergènes communs. Les volontaires ont consommé une grande quantité de rooibos et appliqué un cataplasme de rooibos sur la peau. La taille de l’induration cutanée est restée inchangée. Toxicité et précautions d’emplois Mise à part une possibilité d’allergie chez les personnes présentant une hypersensibilité aux constituants de la plante ou à de la famille des légumineuses, aucune contre indication ou toxicité n’a été reporté à ce jour. Toutefois, un potentiel pro-oxydant associé à l’extrait aqueux de rooibos a été démontré in vitro(12). Ce pouvoir pourrait entraîner des effets biologiques adverses chez l’être humain. Il reste à déterminer les interactions possibles de la plante avec le métabolisme des médicaments administrés conjointement et son action effective au niveau des enzymes du cytochrome P450. Mais l’utilisation traditionnelle depuis de nombreuses années du rooibos comme breuvage d’agrément a montré sa bonne tolérance et son absence de toxicité. Conclusion Toutes ces propriétés ont été démontrés in vitro ou sur des modèles animaux mais elles n’ont pas été vérifiés sur les humains. Quelques indications peuvent être déduites de l’usage traditionnel de la plante ainsi que des théories scientifiques et ces quelques recherches limitées. Au niveau interne : -Antioxydant, cancers, maladies vasculaires -Coliques, troubles digestifs - Asthme - Hépatoprotecteur - Sommeil -Anti infectieux, antivirale, anti-HIV Au niveau externe : -Eczéma et dermatites allergiques. - Mais avant de valider ses indications et usages thérapeutiques, d’autres investigations se révèlent nécessaires concernant la biodisponibilité, la distribution tissulaire ainsi que les activités biologiques des métabolites actifs des polyphénols Références 1. Bramati L, Minoggio M, Gardana C, Simonetti P, Mauri & P PiettaP., «Quantitative Characterization of Flavonoid Compounds in Rooibos Tea (Aspalathus linearis) by LC-UV/DAD», dans J. Agric. Food Chem. , vol. 50, no 20, 2002, p.5513 -551 2. Dahlgren, R., 1968. Revision of the genus Aspalathus. II. The species with ericoid and pinoid leaflets. 7. Subgenus Nortieria. With remarks on rooibos tea cultivation. Botaniska Notiser 121, 165–208. 3. Duke JA, Bogenschutz-Godwin MJ, du Cellier J, et al. 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