LE MAGAZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE - Swiss-Ski
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LE MAGAZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE - Swiss-Ski
LE MAGA ZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE Décembre 2013 CHF 8.– Deux amis sur le chemin qui mène à Sotchi: Première course, première victoire: Nevin Galmarini et Kaspar Flütsch Le biathlète Simon Hallenbarter se souvient SCHÖFFEL: LA FONCTION ET LE LOOK www.snowactive.ch ÉDITORIAL C’EST REPARTI POUR UNE SAISON Q uoiqu’en pensent les sceptiques, lorsque Sölden fait son show, les acteurs se la jouent d’emblée sérieux. Test de début de saison, le slalom géant autrichien permet de comparer, de visionner en avant-première où en sont les uns et les autres. Sans vraiment avoir un maximum d’infos en stock, on peut cependant se rendre compte que la saison en gestation ne sera pas synonyme d’ennui. En effet, le plateau ne manque pas d’interpeller. A l’aube de cette année olympique, sans occulter la Coupe du monde, les artisans de sensations fortes en conduite sur glacier ont sonné la charge. La question n’est pas de savoir qui remportera des médailles à Sotchi. Mais de constater que les ténors de la saison dernière, conjuguant talent et vitalité, ont déjà taillé des virages ambitieux. Au masculin, le combat des chefs a pris des allures propres à créer l’événement tout au long de l’hiver. Ted Ligety, habitué à comptabiliser les premières places en géant, s’est fait un plaisir sinon un devoir de rappeler qui est le patron dans la discipline. Porté par une grosse confiance, le boulimique de Park City a littéralement survolé les débats. S’imposant pour la troisième fois consécutive à Sölden. Comme l’a fait avant lui le maçon de Flachau Hermann Maier. Historique donc! Dans le sillage de l’Américain, Alexis Pinturault en leader, les Français se sont invités à la table des meilleurs. Eux qui, sans complexe, ont placé six athlètes parmi les onze premiers. Attention danger, les Tricolores possèdent la panoplie et l’étoffe pour se tricoter des palmarès redoutables. Pour sa part, sans trop se triturer les méninges, sur la boîte en son fief, Marcel Hirscher s’est profilé. Symbole d’un champion moulé dans la polyvalence, Aksel Lund Svindal (5e) a prouvé quant à lui qu’il aimait toujours le géant. La base du ski selon ses dires. Annoncé dans une forme étincelante, le Norvégien a peaufiné sa solide mécanique tout au long de la belle saison. Dans les faits d’hiver, Didier Défago a provoqué un court-circuit positif en réussissant une deuxième manche digne de son potentiel. On le sait solide sur ses skis. Reste à prendre une option régularité en attendant Beat Feuz. Et Justin Murisier, obligé de refaire ses gammes après deux saisons blanches! Autre revenant, le fantasque yankee Bode Miller, objectif avoué, des bouffées d’adrénaline en soignant le coup de pinceau du maître. Ambiance annoncée! Au féminin, on ne savait pas où elle en était. Le scepticisme l’emportait sur l’optimisme. Surprise donc, lorsque Lara Gut a réussi un coup de génie dans le mur de Sölden. Pour la première fois depuis longtemps, la blonde Tessinoise a laissé parler son talent. Toute de fluidité, prises de carres ajustées, dominant sa matière, elle a livré son meilleur ski. Une manière dynamique d’ouvrir la Coupe du monde en forme d’avertissement à la concurrence. Pour la petite histoire, la Suisse attendait cette victoire en géant depuis 2003. Lorsque Sonja Nef s’était imposée à Bormio. Et dont le mari Hans Flatscher, coach autrichien des Suissesses, fait merveille semble-t-il! Curseur sur ambitions, Dominique Gisin s’est offert un top ten (9e) après une valse-hésitation en première manche. Alors que Fabienne Suter a empoché des points (23e). Coup de chapeau aux filles et à leurs coaches! Aldo-H. Rustichelli Rédacteur Snowactive [email protected] Toute de fluidité, Lara Gut a sonné la charge à Sölden. Annonce snter Vertrieb . 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L’offre proposée satisfait tout le monde: les parents peuvent se détendre, les enfants s’amuser et la famille peut profiter pleinement des vacances. 58 SOMMAIRE LE MAGA ZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE Décembre 2013 CHF 8.– Deux amis sur le chemin qui mène à Sotchi: Première course, première victoire: Nevin Galmarini et Kaspar Flütsch Le biathlète Simon Hallenbarter se souvient www.ochsnersport.ch 4 En attendant Sotchi Les snowboarders alpins Nevin Galmarini et Kaspar Flütsch 8 Ma première fois La nouvelle série: départ de Simon Hallenbarter à Goms SCHÖFFEL: 10 Test de performance des fondeurs Les athlètes sont-ils en forme pour la nouvelle saison? LA FONCTION ET LE LOOK www.snowactive.ch Offre valable jusqu’à épuisement du stock. N’est pas disponible dans toutes les filiales. Couverture: Depuis plus de 200 ans, Schöffel est gérée en tant qu’entreprise familiale et fait partie des marques leaders dans le secteur des vêtements de sports d’hiver. Le producteur de textiles allemand équipe les employés de sociétés de remontées mécaniques, d’associations régionales de ski et d’écoles de sports d’hiver, un engagement qui fait figure également de test pour les nouvelles collections. Photo: Ldd. 12 Audi Snowboard Series Tremplin important pour une carrière internationale 14 Helvetia Nordic Trophy La série de courses dédiée à la relève et ses stars en herbe 15 Grand Prix Migros Mode d’emploi pour une aventure à ski 16 Coaching Inside Entraînement musculaire correct pour les enfants et les adolescents 22 Reini Regli Portrait d’un membre du Présidium de Swiss-Ski 24 Schöffel, la marque de vêtements outdoor Une entreprise familiale forte d’une tradition de plus de deux siècles 30 La Suisse et le slalom spécial Steve Locher est l’entraîneur ambitieux des spécialistes du slalom 32 Le retrait d’un skieur hors pair Après avoir mené un combat exemplaire, Daniel Albrecht fait ses adieux 36 Crans-Montana innove La piste du Mont-Lachaux accueillera bientôt les meilleures skieuses du monde 69 Le Pagine di Sci Svizzero 499.– 299.– Art. 6 100 828 Art. 6 102 715 Veste de ski Halti Valli Pantalon de ski Halti Tiima Veste de ski élégante, convient également pour les loisirs Matière DrymaxX Ultimate FR Recy Stretch Colonne d’eau: 10’000 mm Respirabilité: 20’000 Ouatage Microtherm 80 Fermetures Eclair déperlantes Capuche amovible et réglable Poche sur la manche pour forfait de ski Peut être attachée au pantalon à l’aide de boutons-pression Tailles: S–XXL Pantalon de ski confortable, convient également pour les loisirs Matière DrymaxX Ultimate FR Recy Stretch Avec 45% de polyester recyclé Colonne d’eau: 10’000 mm Respirabilité: 20’000 Ouatage Microtherm 60 Ceinture ajustable avec fermeture Velcro Peut être attaché à la veste Tailles: S–XXL IMPRESSUM: Snowactive Décembre 2013, organe officiel de Swiss Ski; 46e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel ([email protected]), Aldo-H. Rustichelli ([email protected]); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler ([email protected]), Wolfgang Burkhardt ([email protected]); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, [email protected] Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, [email protected], [email protected] Swiss Ski: Rédaction Petra Kropf, [email protected]; Collaborateurs permanents Christian Stahl, Diana Fäh, Anita Suter, Christian Manzoni, Nadine Hess, David Hürzeler, Priska Plump; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11, Téléfax 031 950 61 12 Annonce S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 3 | N E V I N GA L M A R I N I E T K A S PA R F L Ü T S C H N E V I N GA L M A R I N I E T K A S PA R F L Ü T S C H | Nevin Galmarini et Kaspar Flütsch dans la salle de condition physique du frère de Nevin. DEUX AMIS SUR LE CHEMIN QUI MÈNE À SOTCHI Nevin Galmarini et Kaspar Flütsch, deux snowboardeurs alpins originaires des Grisons, s’affrontaient déjà lorsqu’ils étaient des «rookies». Ils ont fait leur entrée en Coupe du monde presque au même moment et veulent désormais participer tous les deux aux Jeux Olympiques. Deux personnes totalement différentes qui ne se connaîtraient probablement pas sans le sport et qui, grâce à celui-ci, sont devenus amis avec un même objectif: Sotchi. 4 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 5 | N E V I N GA L M A R I N I E T K A S PA R F L Ü T S C H N E V I N GA L M A R I N I E T K A S PA R F L Ü T S C H | > Texte: David Hürzeler > Photos: David Hürzeler, Isamu Kubo L ’entraînement de condition physique dans la salle de musculation du frère de Nevin (Arno Galmarini) n’a rien d’un jeu d’enfant: levés d’haltères combinés à des exercices avec élastique, montée de corde et exercices avec charriot lesté. «Je n’ai jamais été aussi en forme que maintenant», commente Nevin Galmarini. Il sait qu’il ne suffit pas d’être bien musclé pour gagner une course. «Mais une bonne musculation permet de mieux supporter les entraînements et de réaliser proprement dix manches complètes en compétition. Une bonne condition physique est une des clés pour se maintenir dans le peloton de tête», déclare Kaspar Flütsch avec conviction. Terre à terre, assidus et philosophes. Les deux snowboardeurs sont très disciplinés et assidus. Ils sont prêts à fournir le petit plus nécessaire pour réussir. Par exemple, cet après-midi-là, les deux sportifs de 27 ans effectuaient un entraînement de condition physique de leur propre chef en dehors de leur programme d’entraînement en équipe. «On n’a rien sans rien», affirme Kaspar Flütsch âgé de six mois de Nevin Galmarini en pleine action. 6 plus. Le mécanicien en machines agricoles de métier est un travailleur obstiné et déclare lui-même qu’il ne pourrait se passer de travailler. Pendant l’été, parallèlement à son entraînement, il a aidé son père à rénover sa maison. Malgré leur ambition, aussi bien Nevin Galmarini que Kaspar Flütsch gardent une distance saine par rapport au sport de compétition. «La terre sur laquelle nous vivons continue de tourner que je gagne la compétition ou que je termine dernier», affirme Kaspar Flütsch. Même si les Jeux Olympiques sont au programme du prochain hiver, les deux Grisons gardent la tête froide. «Je prends les choses comme elles viennent, au fur et à mesure», telle est la devise de Kaspar Flütsch. Cette formule peut sembler un peu creuse et on aurait du mal à y croire si elle ne venait pas de ce Grison d’une grande tranquillité. A ce sujet, Nevin Galmarini a une tactique mentale similaire. «La course suivante est toujours la plus importante», telle est sa recette. Pour la première fois et contrairement à son coéquipier, Nevin Galmarini a pu cette année se consacrer entièrement au sport et le pratiquer en tant que professionnel. «Cela a été possible grâce à mes sponsors. Ils veulent eux aussi que je participe à cette saison olympique en ayant les mêmes atouts dans mon jeu que les concurrents étrangers.» Pendant l’été, il a effectué onze unités d’entraînement par semaine et a pu profiter d’excellentes conditions d’entraînement pendant les six semaines de CR pour sportifs d’élite à Macolin. Contrairement à Kaspar Flütsch, qui n’a encore jamais participé à des Jeux Olympiques, Nevin Galmarini prendrait part pour la deuxième à des JO s’il parvenait à se qualifier pour Sotchi. La sélection n’est toutefois pas encore définitive. La concurrence au sein de l’équipe alpine masculine suisse est forte. Cinq snowboardeurs ont rempli les critères en slalom parallèle et en slalom géant parallèle. Il n’y a toutefois que quatre places de départ maximum par discipline. Les deux snowboardeurs sont à la fois optimistes et réalistes à propos du grand objectif de la saison. «Si je suis sélectionné pour Sotchi, alors tout est possible», commente Nevin Galmarini. «Il faut tout d’abord être convoqué par Swiss Snowbaord», explique Kaspar Flütsch avec pragmatisme. Mais il ajoute aussi plein de promesses: «une fois à Sotchi, tout le monde rêve de figurer parmi les premiers.» Comme les deux doigts de la main? En apparence, les deux coéquipiers semblent former un duo inséparable, presque comme deux frères ou deux amis d’enfance du même village. Mais l’apparence peut parfois être trompeuse selon Kaspar Flütsch: «c’est drôle, tout le monde pense toujours que Nevin et moi, nous sommes LE parfait duo et toujours ensemble. Mais autrefois, on ne se voyait même pas pendant l’été.» Bien qu’une certaine harmonie règne lorsqu’ils sont ensemble, ils ont tous les deux une forte personnalité. «Nous sommes tout de même des personnes différentes. Je ne sais pas si nous serions collègues si le sport ne nous avait pas réunis», se demande Nevin Galmarini. Toutefois, depuis que leurs chemins se sont croisés lors d’un camp de cadre régional à Andermatt, les deux passionnés de VTT s’entendent à merveille. «Nous avons toujours eu de bons rapports et cette année encore plus que jamais. Nous avons non seulement le même objectif, mais en plus nous voulons l’atteindre le plus vite possible et cela se ressent», déclare Kaspar Flütsch avant d’ajouter: «cette dyna- On mesure ses forces entre amis: même s’ils s’entendent à merveille en dehors de la piste, en compétition ce sont des concurrents. mique a des effets positifs sur toute l’équipe.» Nevin Galmarini fait toujours preuve de beaucoup d’initiative. Outre son propre camp de carving, il organise des activités pour toute l’équipe lorsqu’ils se rendent aux compétitions de Coupe du monde. S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 «J’aime bien avoir de l’influence sur l’équipe et participer aux décisions. Lorsque nous faisons halte à New York ou à Hawaï, je planifie souvent des activités pour tout le monde». Sur l’initiative de Nevin Galmarini, l’équipe de snowboard alpin a par exemple assisté la saison passée à un match de football américain des Denver Broncos. Avant le match, Nevin Galmarini, qui s’est entraîné pendant quelque temps avec la NFL (National Football League) aux EU, a brièvement expliqué à ses coéquipiers les principales règles afin qu’ils puissent mieux comprendre le match. «Nevin est un excellent guide», confirme Kaspar Flütsch en riant. Courir après une balle. Lorsqu’on demande à Nevin Galmarini ce qui le pousse à effectuer des centaines d’heures d’entraînement année après année, il répond: «c’est comme pour un jeu que l’on aime bien et auquel on a encore jamais vraiment gagné. Tu veux toujours y rejouer et t’améliorer. Pour gagner, de nombreux facteurs doivent être réunis. C’est ce qui rend le jeu si intéressant.» Kaspar Flütsch déclare qu’il est reconnaissant de pouvoir exercer son sport en tant que professionnel. «Pour cette raison, je souhaite vivre ma passion intensément aussi longtemps que possible.» Pour illustrer cette impulsion, Kaspar Flütsch utilise une métaphore: «pour moi, tout cela est comparable à un jeune chien qui voit une balle. Il est super motivé et concentré sur la balle. Il veut l’attraper aussi vite que possible. < 7 | MA PREMIÈRE FOIS: SIMON HALLENBARTER MA PREMIÈRE FOIS: SIMON HALLENBARTER | > Texte: Christian Manzoni > Photos: Ldd./Nordic Focus Document d’époque de 1991: un Simon Hallenbarter au comble de la joie après la première victoire de sa carrière. Source: archives personnelles. épreuves, une course classique et une course de style libre, et décroché en prime le titre de champion du Valais. MA PREMIÈRE FOIS SUR LA PLUS HAUTE MARCHE DU PODIUM Simon Hallenbarter est une valeur sûre en biathlon. Le bilan actuel de sa carrière de biathlète est d’ailleurs des plus louables: huit places dans le top 10 en course individuelle de Coupe du monde, deux titres de champion suisse, deux participations à des Jeux Olympiques et huit à des Championnats du monde. Ce géant de 1,93 mètre originaire de la haute vallée de Conches s’apprête à disputer sa onzième saison d’hiver chez les «chasseurs à ski». Mais saviez-vous que Simon Hallenbarter avait débuté sa carrière sportive dans la vallée pittoresque de Conches en tant que skieur alpin? 8 S imon peut se définir comme un grand polysportif, sans discréditer l’une ou l’autre discipline. En effet, le sportif s’est essayé au football, au ski alpin, au ski de fond et même au tennis. S’il n’a pratiqué trois de ces quatre disciplines que pendant son enfance, Simon Hallenbarter manie toujours bien la raquette, figurant plutôt dans le haut du classement interne de l’équipe de tennis. La percée. A 34 ans, il nous ouvre son livre de souvenirs et marque un temps d’arrêt sur les 12 et 13 janvier 1991. En cette année anniversaire de la Confédération, il se rappelle surtout de son premier grand exploit. «Dès ma première saison en tant que skieur de fond, c’était d’ailleurs probablement ma toute première grande course, je suis monté sur la plus haute marche du podium», se souvient Simon Hallenbarter dans sa chambre du quartier d’entraîne- ment de Beitostoelen, en Norvège. «Je crois que j’étais très fier à l’époque. Notamment parce que mon nom et ma photo apparaissaient en grand pour la première fois dans le Walliser Bote, le principal journal de la région . . .» Ce week-end-là, il y a 22 ans – il neigeotait et l’habituel soleil hivernal valaisan était absent – la communauté valaisanne du ski de fond s’était réunie à Blitzingen pour les Championnats annuels. Tandis que Hans-Ueli Kreuzer a dû s’avouer vaincu chez les seniors, la future médaillée de bronze olympique Brigitte Albrecht a aisément remporté la course chez les dames. Mais Blitzingen a vu briller une autre étoile cette année-là : un certain Simon Hallenbarter, qui n’avait pas encore 12 ans, a remporté la catégorie OJ I avec une avance souveraine, comme l’avait alors écrit le Walliser Bote. Simon Hallenbarter a signé le meilleur temps incontesté dans les deux autres, trois titres de champion suisse junior en ski de fond. Pourtant, les choses auraient pu prendre une tout autre tournure au début. Simon a commencé à skier dès l’âge de trois ans. Jusqu’en 1989, le jeune skieur alpin remportait presque toutes les compétitions organisées dans la région et passait tout son temps libre sur le remontepente de son village. Il a grandi avec des «lattes» aux pieds. Mais le ski alpin ne semblait pas être sa réelle passion. Car, à l’époque, il participait déjà à l’entraînement d’été des skieurs de fond en salle, qui lui a permis d’améliorer son endurance et sa force tout en s’amusant. «J’étais un passionné de ski alpin, c’était évident. Mais il est important qu’un enfant essaye le plus de disciplines différentes possible. Et je n’ai pas fait exception à la règle. J’ai joué au football, j’ai disputé des courses de ski alpin et je me suis également amusé sur des skis de fond dès mon plus jeune âge.» Le feu sacré. En tant que membre du SC Obergoms, toutes les portes étaient ou- vertes au futur membre de l’équipe nationale de biathlon. Il n’a jamais ressenti de pression de la part de sa famille. Même si son oncle Koni était l’un des meilleurs skieurs de fond suisses autrefois, il n’a jamais essuyé la moindre petite pique. «Toute ma famille m’a toujours soutenu à tous les niveaux, elle m’a accompagné aux courses de ski et m’a également offert le soutien dont j’avais besoin dans le sport nordique.» En tout cas, son entraîneur de l’époque Toni Hischier a réussi à allumer définitivement le feu en lui. «Je voulais à tout prix revivre encore quelques fois ce sentiment de monter sur la plus haute marche du podium.» Peu après, à la suite de son titre de champion du Valais en tant que coureur OJ régional, il a intégré l’équipe valaisanne, puis l’équipe nationale juniors. Aujourd’hui, Simon Hallenbarter fait partie du cadre de biathlon de SwissSki depuis plus de dix ans et a célébré de multiples succès. Mais celui qu’il a remporté il y a 22 ans restera l’un des plus beaux. < Le changement. «C’était déjà très spécial. J’étais probablement le plus jeune du peloton, ou, tout du moins, l’un des plus jeunes de l’épreuve, et je suis parvenu à m’imposer dans ce sport nouveau pour moi, et ce, lors d’une ‹grande manifestation›. Au-delà de l’immense joie et de la satisfaction d’avoir pris la bonne décision en choisissant le ski de fond, cette première victoire m’a énormément motivé. Je voulais rester fidèle à ce sport et remporter peut-être un jour de plus grands événements.» Son talent lui a donné raison: Simon Hallenbarter a décroché, entre La valeur sûre du biathlon suisse: Simon Hallenbarter Simon Hallenbarter à Hochfilzen. Le géant de la haute vallée de Conches Simon Hallenbarter en pleine lutte au milieu des Dolomites à Antholz. S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 9 | TESTS DE PERFORMANCE DES SKIEURS DE FOND TESTS DE PERFORMANCE DES SKIEURS DE FOND | JUSQU’À LA LIMITE ET AU-DELÀ . . . Forme physique, objectifs clairs et volonté de continuer à se battre, même lorsque c’est douloureux: voilà trois points essentiels qu’un fondeur doit respecter pour accéder à l’élite. Les athlètes de cadre C Jason Rüesch, Lukas Kurt et Cédric Steiner ont récemment prouvé qu’ils avaient les moyens d’y arriver lors des tests de performance semestriels à Macolin. 3 > Texte: Petra Kropf > Photos: Fridolin Luchsinger D eux fois par année, les skieurs de fond des cadres de Swiss-Ski ne peuvent rien, mais absolument rien cacher. La faute au long tapis roulant de 3 x 4,5 mètres acquis il y a sept ans et installé dans le Nordic Pavillon du centre national de sport de Macolin. Au moyen de différents tests, les chargés du diagnostic y examinent à la loupe l’état physique des fondeurs, des biathlètes, des athlètes du combiné nordique, des triathlètes et des vététistes suisses. Fin octobre, c’était au tour des fondeuses et des fondeurs de cadre C de passer les tests. Deux caméras filment les athlètes de dos et de profil pendant qu’ils parcourent des kilomètres en ski à roulettes à différentes vitesses et différents degrés de pente sur le tapis roulant. «Nous pouvons ainsi évaluer ultérieurement la performance technique», explique Marco Isenschmid, entraîneur des fondeurs de cadre C. Les tests de performance servent avant tout à évaluer la forme physique des athlètes dans des conditions toujours similaires. Les résultats peuvent être comparés dans le temps, mais également avec ceux des coéquipiers, des athlètes d’élite, voire même avec ceux des concurrents à l’étranger. «Grâce à notre collaboration avec l’équipe allemande de ski de fond, nous avons acquis de bons points de repère. Par exemple, nous savons où doit se situer sur le plan physique un fondeur de la relève âgé de 20 ans pour pouvoir accéder à l’élite», explique Edi Zihlmann, chef de la relève chez Swiss-Ski. Chasse aux records sur le tapis roulant. «Quand ça devient vraiment difficile, tu ne 10 regardes plus que le chrono en espérant que ça finisse bientôt», confie Jason Rüesch, 19 ans, qui réalisait les tests pour la quatrième fois de sa carrière cet automne 2013. «Mais c’est aussi motivant. On remarque qu’on a fait des progrès.» Les progrès de Jason Rüesch peuvent être non seulement vus, mais également entendus. Lorsqu’il passe le «test des deux bâtons», la salle devient de plus en plus bruyante avec les encouragements des entraîneurs qui se font toujours plus énergiques. «Vasy Jason, c’est maintenant qu’il faut tout donner! Tu peux le faire!» Jason Rüesch pousse et pousse encore; il est dans la troisième unité de huit minutes où il avance en ski à roulettes en se poussant avec les deux bâtons pour parcourir un maximum de kilomètres. L’angle d’inclinaison du tapis roulant est de trois degrés les premières cinq minutes, puis de cinq degrés les trois minutes suivantes. Pendant ce temps, la sueur coule à flots, les muscles brûlent et le cœur bat à toute vitesse. Le détenteur du record du test des deux bâtons n’est autre que Dario Cologna. Il a parcouru 6135 mètres sur un total de 24 minutes. Chez les moins de 20 ans, c’est Roman Furger qui détient le record avec 5290 mètres. Jusqu’à maintenant… Ce record va justement être battu aujourd’hui par Jason sous les cris d’encouragement de ses entraîneurs Marco Isenschmid et Edi Zihlmann. «Encore une minute! Go, go, go!» Et puis ça y est. Le jeune athlète s’effondre d’épuisement. Sa poitrine se gonfle et se dégonfle à toute vitesse, sa respiration est bruyante. Pendant plusieurs minutes, il ne se lève pas et cherche son souffle. Les coaches et les chargés du diagnostic l’entourent l’air satisfait, lui tapotent l’épaule et le félicitent pour sa performance. 5315 mètres: le record des M20 de Roman Furger vient d’être battu. Plus tard, une fois reposé et son souffle retrouvé, Jason Rüesch dira que ça a été violent, mais bon à la fois. Son coéquipier Lukas Kurt confirme: «On a quand même du plaisir avec tout ça. C’est nécessaire pour atteindre notre objectif le plus ambitieux et pour pouvoir se battre avec les meilleurs.» La difficile lutte avec soi-même. Pour atteindre l’élite mondiale, un certain nombre d’éléments doivent être réunis. Edi Zihlmann en est bien conscient: «Il y a d’abord la condition physique pure de l’athlète. Puis, il faut s’entraîner correctement et de manière efficace. Finalement, l’athlète doit faire preuve du professionnalisme nécessaire le jour J, être concentré et rester fort mentalement. Un fondeur doit pouvoir atteindre ses limites et parfois les dépasser, sinon ça ne fonctionne pas. C’est justement ce qui rend le test des deux bâtons si difficile», explique Lukas Kurt. «On doit se surpasser, car le tapis avance à la vitesse de l’athlète et non l’inverse, comme pour le test de lactate par paliers.» Le test de lactate par paliers permet de déterminer à quelle fréquence cardiaque les sportifs atteignent la limite anaérobie. Cette limite correspond au moment où le corps produit plus d’acide lactique qu’il ne peut en éliminer, acidifiant ainsi les muscles. Le troisième test à effectuer est le test de la VO2max qui mesure la capacité d’absorption maximale d’oxygène d’un sportif. «Les tests sont extrêmement importants pour nous», explique Edi Zihlmann. «Ils servent, d’une part, d’évaluation et de point de comparaison avec l’élite mondiale, et sont, d’autre part, la conclusion de l’entraînement d’été. Jason Rüesch, nouveau détenteur du record chez les M20, démontre que nous avons procédé correctement et que nous sommes sur la bonne voie. Cela doit être une source de motivation pour toute l’équipe.» Le long chemin vers l’élite. Les tests de performance sont cependant de simples points de repère. «Le ski à roulettes 1 2 4 5 6 1 Lukas Kurt s’attaque au test des deux bâtons. 2 Edi Zihlmann, chef de la relève de ski de fond: «Un fondeur doit pouvoir atteindre ses limites et parfois les dépasser.» 3 Impossible de cacher quoi que ce soit: tout ce que les chiffres ne montrent pas se voit sur les images prises par les caméras. 4 Jason Rüesch (au sol) doit d’abord retrouver son souffle après la fructueuse chasse aux records; l’entraîneur Marco Isenschmid (au premier plan) peut d’ores et déjà se réjouir de la performance réalisée par son protégé. 5 Jason Rüesch considère ces tests de performance comment étant «violents, mais utiles». 6 Cédric Steiner et la grande idole; un poster du fondeur d’élite Dario Cologna est accroché au mur à côté du tapis roulant. laissent passer des erreurs techniques qui seraient sanctionnées sur la neige», fait remarquer Edi Zihlmann. Jason Rüesch est conscient que ces tests de performance ne lui assurent pas de remporter des médailles. «Il reste encore du chemin à parcourir», déclare-t-il. C’est pourquoi il ne souhaite pas encore se comparer aux meilleurs fondeurs. «Je m’oriente pour le moment plutôt vers les résultats des athlètes M23.» Il a de grandes ambitions pour la saison à venir: il souhaite terminer dans le top 10 lors des Championnats du monde juniors à Val di Fiemme fin janvier, sur le même tracé où Dario Cologna et Cie se sont battus pour le titre l’an dernier. «De plus, je souhaite obtenir des résultats constants tout au long de la saison et finir sur le podium au classement général de la Coupe des Alpes», dit-il déterminé. Avant d’en arriver là, il reste encore un peu de temps de préparation pour le jeune skieur de fond. Jason Rüesch et ses coéquipiers Lukas Kurt et Cédric Steiner consacrent cette période à différents entraînements sur neige dans le Schnalstal (IT) et à Davos, où ils sont tous en dernière année du gymnase sportif. Ils vont égale- ment en profiter pour corriger les points à améliorer mis en évidence lors des tests de performance. «Le plus important maintenant, c’est que les athlètes se reposent et qu’ils ne se stressent pas inutilement», explique l’entraîneur Marco Isenschmid. «Les tests se sont tous bien déroulés; cela nous met en confiance pour la saison.» Peu après les tests de performance, Jason Rüesch a souffert d’une déchirure de la fibre musculaire à la cuisse. Lors de la rédaction de l’article, la date de son retour à l’entraînement n’était pas encore connue. < S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 11 | AUDI SNOWBOARD SERIES AUDI SNOWBOARD SERIES | DE L’AUDI SNOWBOARD SERIES À L’ÉLITE L’hiver approche et avec lui la saison de compétitions pour tous les snowboardeurs de Suisse: dès fin novembre, l’Audi Snowboard Series entamera sa quatrième saison. Cette tournée pour la relève s’est révélé un tremplin idéal pour la carrière, accompagnant déjà plusieurs sportifs jusqu’à l’élite internationale. Le rendez-vous des jeunes fans de snowboard: l’Audi Snowboard Series. > Texte: David Hürzeler > Photos: Eggenberger, Donadel, Casanova L a tournée nationale de snowboard comprend plus de 30 manifestations dans les domaines freestyle, snowboardcross et alpin. Parmi les temps forts principaux de l’hiver 2013/2014, il y a l’étape à Laax, qui sera une compétition 3* du World Snowboard Tour, les épreuves de Coupe d’Europe de Davos, Lenzerheide et Lenk, ainsi que les Championnats suisses des différents domaines à la fin de la saison. Pour la première fois depuis des années, les Championnats suisses de freestyle des 11 et 12 avril sur le Corvatsch seront organisés conjointement avec ceux de freeski. Ouverts à tous et attrayants. Cette saison, les grands événements auront encore plus d’importance. A l’avenir, ils devraient aussi attirer les snowboardeurs des pays voisins. L’Audi Snowboard Series continue ainsi à se positionner comme l’une des plus importantes tournées de la relève d’Europe dans le domaine du snowboard. Simultanément, depuis cet hiver, il sera également possible de remporter des points pour la tournée lors d’une sélection d’étapes régionales; les sportifs locaux pourront ainsi plus facilement participer à des compétitions. Toutes les épreuves Open sont ouvertes à l’ensemble des snowboardeurs. Un tremplin apprécié des talents de la relève. Pour les jeunes snowboardeurs, l’Audi Snowboard Series sert de tremplin idéal pour accéder à l’élite internationale. En half-pipe, David Hablützel, le vainqueur de la tournée de 2010/2011, a ainsi de bonnes chances de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Sotchi cet hiver. Verena Rohrer, championne de la tournée de la saison dernière, a quant à elle été distinguée comme «Rookie of the Year» par le World Snowboard Tour en 2012/2013. Cette saison, on pourra les retrouver au plus tard lors des Championnats suisses de l’Audi Snowboard Series. D’ici là, de nombreux autres jeunes talents auront l’occasion de suivre leurs traces. www.audisnowboardseries.ch CAL EN DR IER 2013/2014 EVÉNEMENTS GOLD* Championnats Leysin Snowboardcross Silvaplana (Furtschellas) PGS Silvaplana (Corvatsch) Freestyle (half-pipe, slopestyle) Gold Series Gstaad – Les Diablerets Slopestyle Open Samnaun FIS & Open PSL Laax Junior Open (HP) Sedrun Junior FIS & Open SBX Davos CE & Open HP Lenk SBX Open Grindelwald Slopestyle Open Lenzerheide CE & Open PSL Davos Junior FIS & Open SBX Lenk CE SBX 12 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 29.03.2014 06.04.2014 11/12.04.2014 21/22.11.2013 14/15.12.2013 14/15.12.2013 11/12.01.2014 17–19.01.2014 01–02.02.2014 08/09.02.2014 15/16.02.2014 22./23.02.2014 22/23.03.2014 EVÉNEMENTS SILVER Silver Series Braunwald Wildhaus Amden Mythenpark Braunwald Mürren Flumserbergen Bellwald Buochs Malbun Bettmeralp Riederalp Big Air LFC (SBS) Slalom géant Mythen Style Rookies (SBS) SBX White Style (BA) Trickkiste Tour valaisan (SBS) Hill Jam (BA) Slalom géant Tour valaisan (QP) Slalom géant 29.12.2013 25.01.2014 01.02.2014 16.02.2014 01.03.2014 08.03.2014 08.03.2014 09.03.2014 15.03.2014 15.03.2014 29.03.2014 30.03.2014 *des events plus grands, sur deux jours, avec des riders internationaux, où il est possible de gagner plus de points. 13 | H E LV E T I A N O R D I C T R O P H Y GRAND PRIX MIGROS | INVITATION À TESTER DE NOUVELLES DISCIPLINES Cet hiver précédant les Jeux Olympiques, les athlètes d’élite suisses ne seront pas les seuls à être sollicités; les jeunes skieuses et skieurs pourront eux aussi bientôt montrer ce dont ils sont capables. Ils s’affronteront lors du Grand Prix Migros – la série de courses nationale de Swiss-Ski - qui leur réserve un programme varié, même en dehors de la piste. > Texte: Petra Kropf > Photos: alphafoto.com LES COURE URS DU GRAN D P RIX MIG R OS À L A TÉ L É V ISION Et comme les jeunes stars du ski sont au centre de la tournée du Grand Prix Migros, le nouveau spot télévisé du Grand Prix Migros ne fait pas exception. Aux meilleures heures d’audience, les gagnants du concours photo du Grand Prix Migros de la saison 2013 brillent à l’écran avec leurs idées de positions typiques du skieur. Dès mi-décembre, le spot sera diffusé sur RTS avant et pendant les courses de Coupe du monde. UNE CONSTANTE PRÉCIEUSE L’Helvetia Nordic Trophy en est déjà à sa 19e édition. Il permet aux meilleurs coureurs et sauteurs de la relève suisse de se mesurer dans les disciplines du ski de fond, du saut à ski et du combiné nordique, à quelques différences près. > Texte: Fridolin Luchsinger > Photo: Swiss-Ski C ontrairement aux fondeurs qui doivent s’entraîner dans un tunnel ou sur un glacier pendant l’été, les sauteurs à ski – tout comme les coureurs de combiné nordique, en partie – peuvent exercer leur sport sans adaptations majeures. Une fois la piste arrosée et les tapis nettoyés, plus rien ne les retient. Envolées estivales. L’Helvetia Nordic Trophy s’est également adapté à ces particularités. Aujourd’hui, la série de compétitions destinée à la relève se compose de cinq épreuves estivales de saut à ski et de combiné nordique (hors Championnats suisses) et de sept épreuves hivernales. Marc Völz, responsable du NLZ et directeur des courses de l’HNT, tire un bilan positif des compétitions estivales: «Toutes les manifestations d’été ont pu avoir lieu comme prévu, ce qui n’allait pas de soi.» Interrogé sur son temps fort personnel, il répond: «L’épreuve de saut à ski à Villach: car la plus grande série de compétitions nationales s’y est tenue pour la première fois dans le cadre du camp d’été. Nous avons pu organiser une compétition de saut sur chaque tremplin et une pour14 suite sur la nouvelle piste de ski à roulettes. Les enfants et les jeunes ont été mis à l’épreuve et ont passé une journée de compétition parfaite pour clôturer la semaine d’entraînement.» La saison hivernale des sauteurs à ski et des coureurs de combiné nordique de l’Helvetia Nordic Trophy démarrera le 7 décembre à St-Moritz. nales, ce que les organisateurs des épreuves en question apprécient bien évidemment. Edi Zihlmann souligne que l’Helvetia Nordic Trophy couvre une période très importante dans le développement des jeunes: «Quand on fait partie des meilleurs entre 14 et 20 ans, on a de réelles chances de continuer à compter parmi l’élite à l’avenir.» Le vainqueur du classement général de ski de fond de l’Helvetia Nordic Trophy 2001/2002, Dario Cologna, ne dira certainement pas le contraire. < CA LE N D RI E R 2 0 1 3 / 1 4 Les choses sérieuses commencent bientôt également pour les fondeurs. En hiver, les jeunes fondeurs reprendront eux aussi leurs activités, bien que dans le cadre de manifestations séparées. Le coup d’envoi de leur saison sera donné le 22 décembre à Kandersteg. Il est réjouissant que la manifestation se soit établie après presque 20 ans d’existence. Mais pour Edi Zihlmann, chef de la relève Ski de fond, l’Helvetia Nordic Trophy est bien plus qu’une simple constante dans le calendrier des compétitions. «Son importance réside dans le fait que les meilleurs coureurs du pays s’affrontent une fois par mois afin de se comparer à leurs pairs. Cette série de compétitions représente un indicateur essentiel pour les jeunes et les motive en même temps à se mesurer aux meilleurs de toute la Suisse.» Il leur reste malgré tout suffisamment de temps pour participer aux courses de ski de fond régio- S K I D E FO N D Compétitions nationales 22.12.2013 Kandersteg, libre/ départ individuel 12.1.2014 Vue-des-Alpes, classique/ départ individuel Championnats suisses des moins de 14 et 16 ans 8.2.2014 Davos, libre/départ individuel 9.2.2014 Davos, classique/ course de relais Helvetia Nordic Games 15.03.2014 Zuoz, animation 16.03.2014 Zuoz, classique/départ en ligne C O M P É T I T I O N S D E S A U T À S KI/ D E C O M B I NÉ N O RD I Q U E 7./8.12.2013 St-Moritz 11./12.1.2014 St-Moritz 25./26.1.2014 Les Tuffes (FRA) 15./16.2.2014 Hinterzarten (GER) 22./23.2.2014 Wildhaus 1./2.3.2014 Marbach 15./16.3.2014 Chaux Neuve (FRA) D e jeunes skieuses et skieurs âgés entre 8 et 16 ans pourront bientôt filer entre les portes et se mesurer à des coureurs du même âge. Quant à la Mini Race, elle sera de nouveau ouverte aux enfants âgés entre 6 et 7 ans. Ils pourront découvrir le ski de compétition le long de petits parcours sans la pression du chronomètre et remporter leur première médaille. Et la bonne nouvelle: après la course, le divertissement au Grand Prix Migros ne s’arrête pas tout de suite. Le village des sponsors dans l’aire d’arrivée propose chaque année toutes sortes de jeux et de concours, et les évènements parallèles spéciaux offrent l’occasion de se défouler à ceux qui n’en ont pas eu assez avec le ski. C’est parti vers l’inconnu. Après leur course, les jeunes skieuses et skieurs auront l’occasion de s’essayer à de nouvelles disciplines dans le cadre des événements parallèles. Pour la première fois cette année, ces derniers auront lieu au terme de chaque course de sélection. A Schönried, aux Diablerets et à Wildhaus, S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 tu peux essayer le saut à ski et faire tes premières expériences sur un tremplin préparé pour l’occasion. A Airolo et Davos, tu as également la possibilité d’apprendre les figures de freestyle en compagnie de pros de la discipline, qui te donneront également de précieux conseils. Un événement parallèle sur le thème du ski alpin se déroulera dans tous les autres lieux de la manifestation. Tu pourras y mettre ton talent de skieur ou de skieuse à l’épreuve. Inscription dès à présent pour le Grand Prix Migros sur www.gp-migros.ch. < LES DAT ES 2014 Janvier 05.01.2014 12.01.2014 SA 18.01.2014 26.01.2014 Février 02.02.2014 09.02.2014 SA 15.02.2014 23.02.2014 Mars 02.03.2014 09.03.2014 16.03.2014 23.03.2014 SA 29.03.2014 Avril 05.–06.04.2014 Les Crosets Schönried Les Diablerets Hoch-Ybrig Wengen | Grindelwald Davos Klewenalp Airolo Adelboden Savognin Wildhaus Lauchernalp [Lötschental] Nendaz FINALE à Arosa Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: saut à ski Evènement parallèle: saut à ski Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: freeski Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: freeski Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: saut à ski Evènement parallèle: ski alpin Evènement parallèle: ski alpin Migros sera présente une fois de plus au Grand Prix Migros en tant que sponsor principal et sponsor en titre. Par ailleurs, la manifestation sera soutenue par les partenaires Viande Suisse, Thomy et Vacances Migros, ainsi que par les fournisseurs Toko et Leki. Côté partenaires de ski, les fabricants Nordica et Blizzard proposeront aux participants de tester leurs derniers modèles. 15 | COACHING INSIDE COACHING INSIDE | ENTRAÎNEMENT DE LA FORCE CHEZ LES ENFANTS ET LES JEUNES? BIEN SÛR! > Texte: Ralf Roth, Universität Basel > Photos: Universität Basel Effet de l’entraînement sur l’enduranceforce des enfants avec des exercices de presse pectorale et d’extension du genou. 14 12 Combien faut-il en faire? L’accroissement même de la force chez les enfants et les jeunes avec un entraînement de la force a aussi été mis en doute. Les premières réflexions et études ont abouti à la conclusion que l’augmentation de la force était faible, voire nulle, à cause du manque Y a-t-il des doutes à ce sujet? Depuis plus de 50 ans, le thème de l’entraînement de la force chez les enfants et les jeunes a souvent donné lieu à des controverses parmi les enseignants, les entraîneurs et les scientifiques. Notamment parce que l’on pensait que l’appareil locomoteur était moins résistant à la puberté. S’agit-il seulement d’une supposition ou de faits avérés qui s’appuient sur des études et des recherches vérifiées? Comme risques possibles, on mentionne la plupart du temps une lésion des rainures liées à la croissance (endroit où les os grandissent) ainsi qu’un impact négatif sur le développement corporel (croissance en longueur retardée). En fait, jusqu’à présent, aucune étude parallèle ou rétrospective de l’entraînement de la force chez les enfants n’a pu en apporter la preuve. Il s’avère plutôt que l’entraînement de la force chez les enfants constitue une mesure d’entraînement sûre à condition qu’il soit surveillé et dirigé de manière professionnelle (encadrement = un responsable pour 10 athlètes au max.). Si l’on compare les taux de blessure pour 100 heures d’entraînement et de compétition, la musculation et l’haltérophilie entraînent par exemple beaucoup moins de blessures (respectivement 0,012 et 0,0013) que l’athlétisme (0,03) ou le football (0,14). Groupe de contrôle élevée Charge / peu de répétitions Charge modérée / beaucoup de répétitions 8 6 4 2 Presse pectorale d’hormones permettant d’augmenter la masse musculaire (par ex.: testostérone). Cette thèse est maintenant obsolète, car la progression de la force peut aussi avoir lieu grâce à des adaptations de la coordination (neuromusculaires). Les études actuelles montrent désormais que l’entraînement de la force chez les enfants génère une augmentation de la force. Une durée d’entraînement de 8 à 12 semaines, avec 2 ou 3 entraînements de 30 à 45 minutes par semaine, s’est révélée efficace. L’intensité est définie en fonction de l’objectif, selon si l’on veut par exemple améliorer la force maximale ou la forcevitesse. Des charges d’entraînement modérées, avec 13 à 15 répétitions au maximum, ont donné les meilleurs résultats chez les enfants en termes d’augmenta- tion de la force et de plaisir à s’entraîner par rapport à des charges plus élevées et moins de répétitions. On constate que lors de l’évaluation finale de l’effet de l’entraînement chez les jeunes sportifs, il faut toujours tenir compte du processus de croissance et de développement concomitant. Les enfants et les jeunes améliorent naturellement leur force en grandissant, totalement indépendamment de l’entraînement de la force. Il est donc difficile de distinguer la réussite de l’entraînement proprement dite de l’augmentation de la force due au développement. < CON S EILS POUR LA PR AT IQUE 10 0 16 On comprend mieux ces chiffres lorsqu’on sait que dans le sport et le jeu au quotidien (par ex.: sauter et sautiller), des valeurs de force maximales de cinq à huit fois le poids du corps sont atteintes. Cette charge physique n’occasionne cependant aucune blessure à elle seule. Bien au contraire: il a même été prouvé que des sauts réguliers, comme lors du saut à la corde, avaient un effet positif sur la santé des os. Source: Faigenbaum et al. (1999) T our d’appui sur les barres avec impulsion pour la réalisation d‘un appui tendu renversé. Prise d’élan sur tapis de gymnastique au sol, flic-flac et salto arrière. Sprint au football, duel et tir au but. Décollage avec le snowboard, frontside 360 ou backside 540, puis réception. Tous ces mouvements ont un point commun: sans force, rien ne va. Ce sont les mouvements typiques que les enfants et les jeunes veulent réaliser et maîtriser. Pour relever ce défi, un développement de la musculation important et rapide est décisif. Les enfants sont moins forts qu’en 1975. Le fait est que le niveau de force physique des enfants et des jeunes est en régression. L’une des raisons à cela est l’insuffisance d’activité physique au quotidien. On s’en rend compte par exemple au travers de la diminution de la performance en saut en longueur chez les 6–17 ans: entre 1975 et 2000, les performances des garçons ont baissé de 10%, celles des filles de 7%. En même temps, on constate une augmentation de la fréquence des blessures. C’est le revers de la médaille à notre façon de nous déplacer aujourd’hui, de manière confortable et motorisée. Les mouvements simples et quotidiens se perdent – et avec eux d’importants stimuli d’entraînement. Il faut alors se demander comment combler les lacunes qui sont apparues: comment faire remonter le niveau de musculation des 6–17 ans et, par conséquent, augmenter leur performance et leur résistance? Ceci est particulièrement important car l’entraînement de la force peut améliorer des capacités motrices spécifiques à une discipline sportive tout en exerçant une influence positive sur le taux de graisse corporelle et la fréquence des blessures. Répétitions avec test de RM préalable L’entraînement de la force chez les enfants a longtemps été déconseillé. Désormais, diverses études suggèrent que cette mauvaise presse est injustifiée. Vous découvrirez ci-après pourquoi l’entraînement de la force est aussi important chez les enfants et comment bien l’aborder. Des besoins différents, un seul objectif. Pour l’entraîneur, ce sont l’amélioration de la performance attendue dans le domaine de la force, puis la méthode d’un entraînement de force correspondant qui importent en général. En revanche, pour le jeune sportif, c’est le plaisir à faire les exercices qui prime. Bien évidemment, accroître sa performance physique l’intéresse aussi et lui donne encore plus envie de s’entraîner. Le test répété de la performance a donc un double avantage: l’entraîneur reçoit un feed-back sur l’efficacité de son entraînement et le jeune athlète sur ses progrès. Les enfants et les jeunes qui ont moins de trois mois d’expérience d’entraînement de force régulier sont considérés comme débutants. Ils devraient bouger des charges d’une intensité maximale de 50 à 70% du poids qu’ils peuvent soulever qu’une seule fois. Une à deux séries de 10 à 15 répétitions peuvent alors être effectuées. Il n’est pas recommandé de réaliser plus de six exercices différents et le temps de pause entre les séries doit être supérieur à une minute. Idéalement, l’entraînement a lieu deux à trois fois par semaine, et pas deux jours de suite afin de permettre une récupération suffisante. Les formes possibles d’entraînement de la force sont l’entraî- nement sur machines, avec poids libres, avec le propre poids du corps ou des outils additionnels comme les élastiques, la corde à sauter, les caissons, etc. Chaque forme a ses avantages et ses inconvénients et doit être choisie en fonction de l’objectif et des possibilités. Pour finir, remarquons que le suivi continu par un préparateur physique qualifié est décisif pour la réussite de l’entraînement. Avec les enfants et les jeunes, le bon dosage du volume et de l’intensité dans un entraînement de la force ciblé et ludique est primordial. Le plaisir est ainsi au rendez-vous et plus rien ne fait obstacle aux footeux. Exemple d’un exercice complexe pour les jeunes Envie d’autres idées d’exercices? Le livre «Krafttraining mit Kindern und Jugendlichen – Praktische Umsetzung und theoretische Grundlagen» (l’entraînement de la force chez les enfants et les jeunes: mise en pratique et bases théoriques) (PRAXISideen volume 58) allie connaissances théoriques et conseils pratiques. Il fait la part belle à la représentation et la description de multiples exemples d’exercices pour un entraînement de la force sur des machines, avec des haltères, des outils additionnels, le propre poids du corps et pour un entraînement de la force de saut. L’ouvrage aide ainsi les enseignants, les préparateurs physiques et les entraîneurs à mettre en place de manière sûre et efficace un entraînement de la force ciblé pour les enfants et les jeunes. Position d’arrivée Extension du genou S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 2013 Format DIN A5 192 pages ISBN 978-3-7780-2581-9 Position de départ Positionnement > Position de départ: pieds un peu plus écartés que la largeur des hanches, genoux fléchis. > La barre d’haltérophilie n’est pourvue de poids que dans sa partie supérieure. Les deux mains l’entourent à la hauteur du sternum. > Les épaules sont décontractées et relâchées, les coudes tournés vers l’extérieur. > La barre peut être fixée en bas pour empêcher le glissement latéral (par ex. contre un disque d’haltères lourd). Exécution > La barre est contrôlée et n’est basculée sur le côté que par une rotation du tronc (pas de la hanche). > Revenir dans la position de départ en tournant lentement depuis la position finale. Muscles > Muscles abdominaux > Erecteurs de la colonne vertébrale Remarques > Les muscles abdominaux sont tendus! > Faire attention au risque de lordose. > Tenir compte de l’orientation du bassin. > L’exercice est exigeant sur le plan de la coordination et devrait être mis en place lentement afin de ne pas provoquer une surcharge de la colonne vertébrale. 17 | OFFRE POUR LES MEMBRES TRADITIONNELLE JOURNÉE DE REMISE DES TENUES À DÜBENDORF | 2 POUR 1: LE DOUBLE DE PLAISIR DANS LA NEIGE POUR LA MOITIÉ DU PRIX! Cet hiver encore, à l’achat d’une carte journalière adulte, les membres de Swiss-Ski recevront une seconde carte gratuite valable le même jour dans divers domaines skiables. Comment en bénéficier? Il suffit de présenter à la caisse sa carte de membre et le bon correspondant de la brochure destinée aux membres de SwissSki et hop sur les pistes! SÖRENBERG BERGBAHNEN Petit brin de causette entre le skieur de fond Curdin Perl et le skieur alpin Sandro Viletta (à gauche). Dominique Gisin équipée de la tête aux pieds avec les vêtements de la nouvelle saison. Odlo dispose d’un ambassadeur de premier plan en la personne de Dario Cologna (à droite). E NTLE BUCH LU Z E R N BIEN ÉQUIPÉS POUR L’HIVER Cela s’est passé début octobre: tous les athlètes de cadres et les entraîneurs ainsi que les coaches et les officiels issus du domaine du ski alpin et des disciplines nordiques se sont retrouvés au Air Force Center de Dübendorf afin de retirer l’équipement pour le prochain hiver à l’occasion de la journée de remise des tenues de Swiss-Ski. > Texte: Petra Kropf > Illustration: teil.ch > Texte: Anita Suter > Photos: freshfocus, Swiss-Ski, Ldd. Vous pouvez en profiter dans les stations suivantes: Davos Klosters Mountains L’action 2 pour 1 est valable du 15.11.2013 au 27.4.2014 pour les cartes journalières régionales des Davos Klosters Mountains. Attention: valable du lundi au vendredi, sauf période Noël/ nouvel an (du 25.12.2013 au 5.1.2013). www.wiriehorn.ch Ski Arena Andermatt-Sedrun www.davos.ch/bergbahnen Savognin Bergbahnen www.skiarena.ch St. Moritz Engadin Mountains www.savognin.ch Bergbahnen Sörenberg www.mountains.ch L’action 2 pour 1 est valable durant toute la saison d’hiver 2013/2014. www.soerenberg.ch Grächen St. Niklaus L’action 2 pour 1 est valable durant toute la saison d’hiver 2013/2014, à l’exception de la période du 24.12.2013 au 6.1.2014. www.graechen.ch C ette année encore, les fournisseurs d’équipement du Swiss Ski Pool ont eu fort à faire. Descente, Odlo, Adidas, Löffler, Reusch et XSocks ont distribué à eux seuls plus de 15 000 articles aux quelque 160 entraîneurs et membres des cadres alpins et 120 entraîneurs et le prochain hiver car il est important de bien poser les jalons dans ce domaine également. Odlo était bien représenté. Le spécialiste en vêtements de sports est le leader européen dans le segment des sous-vêtements de sport fonctionnels et le fournisseur du cadre nordique de Swiss-Ski depuis 2010. Le contrat entre Odlo et Swiss-Ski vient d’être prolongé jusqu’en 2018. < IN T ER VIEW DE M AT T EO T WER EN BOLD, R ES PON S ABLE DES R ELAT IONS PUBLIQ UES D’ ODLO «Nous encourageons ainsi également la relève, nos stars de demain» L’action 2 pour 1 est valable durant toute la saison d’hiver 2013/2014. E NTLE BUCH LU Z E R N 18 L’action 2 pour 1 est valable durant toute la saison d’hiver 2013/2014. L’action 2 pour 1 est valable durant toute la saison d’hiver 2013/2014. L’action 2 pour 1 est valable pour toute la saison 2013/2014, sauf la haute-saison du 21.12.2013 au 5.1.2014 et du 1er au 28.2.2014. SÖRENBERG BERGBAHNEN Wiriehornbahnen AG membres des cadres nordiques. La journée de remise des tenues est une des rares occasions, avec la journée de prise de mesures organisée au printemps, où toute la famille de Swiss-Ski, ski alpin et ski nordique confondus, est réunie. Il est donc logique que beaucoup en profitent pour discuter ensemble et boire un café, quels que soient leurs cadres et leurs disciplines. Toutefois, il s’agissait surtout de prendre possession de l’équipement pour Alpes Vaudoises L’action 2 pour 1 est valable pendant toute la saison d’hiver 2013/2014, à l’exception de la période du 21.12.2013 au 5.1.2014 et du 1er au 28.2.2014. Attention: l’offre n’est pas valable sur les installations du Glacier 3000. www.alpes-vaudoises.ch *Les membres individuels reçoivent la brochure destinée aux membres directement de Swiss-Ski, les membres de club via leur ski-club. Si vous n’êtes pas encore membre de Swiss-Ski et que vous aimeriez profiter de l’action 2 pour 1 ainsi que d’autres super offres, devenez membre sur www.swiss-ski.ch/fr/membres/devenez-membre. Matteo Twerenbold, la collaboration entre Odlo et Swiss-Ski prend une nouvelle dimension avec cette prolongation de contrat. Pouvez-nous nous expliquer brièvement ce qu’implique cette collaboration? Notre collaboration actuelle avec Swiss-Ski n’est pas seulement prolongée, elle est aussi élargie. A partir de la prochaine saison de ski, nous soutiendrons en plus les manifestations de sports de loisirs et de la relève comme les Swisscom Nordic Days, le Dario Cologna Fun Parcours et le RUAG Kids Trophy. Qu’est ce qui a motivé Odlo à accroître son engagement? La durabilité est une motivation centrale. Le partenariat entre Swiss-Ski et Odlo fonctionne bien depuis longtemps, c’est un facteur important pour l’accroissement de notre engagement. Notre histoire a également joué un rôle car Odlo est lié aux disciplines nordiques depuis sa fondation. Notre entreprise a lancé sur le marché la première combinaison de ski de fond entièrement synthétique et marqué ainsi le marché des vêtements de sport. Le ski de fond S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 est à la mode en Suisse et notre engagement a évidemment un effet positif sur le marché suisse. Odlo dispose d’un ambassadeur de premier plan en la personne de Dario Cologna. Comment se passe votre collaboration? Dario Cologna est l’ambassadeur de la marque Odlo depuis 2010 déjà, mais depuis cette année, il met en avant nos tenues de loisirs en plus de nos équipements de compétition. Dario est impliqué dans le développement des produits depuis le début de notre partenariat et a donc beaucoup participé au perfectionnement de sa nouvelle combinaison de course. En matière de technique, Odlo profite donc également de la collaboration avec les athlètes . . . Les vêtements devant répondre à des exigences extrêmement élevées afin d’être utilisés de manière optimale dans le sport de haut niveau, les athlètes nous donnent des idées importantes qui aident nos équipes de développement. Nous amenons ainsi le confort et la fonctionnalité des produits à un niveau encore plus élevé. Les feed-back des professionnels enrichissent notre long et grand savoir-faire et profitent également à nos consommateurs finaux qui peuvent compter sur des produits de grande qualité. Désormais, Odlo soutient également des projets de sports de loisirs de Swiss-Ski, ce qui n’est pas évident d’autant plus que ces projets sont moins prestigieux que le très médiatique sport de compétition et ses sportifs d’élite . . . La collaboration avec les athlètes de Swiss-Ski est importante pour le développement de nos produits et nous bénéficions il est vrai du prestige des stars du ski. Notre engagement vise non seulement à atteindre les sportifs d’élite mais aussi les sportifs amateurs. Nous encourageons ainsi également la relève, nos stars de demain. 19 | AGENDA EN BREF | COUR S ES DE COU PE D U M O N D E 13–15 décembre Coupe du monde FIS de ski de fond à Davos: Davos Nordic Davos Nordic pour la seconde fois: après que la Coupe du monde de ski de fond a fait une halte à Davos en février 2013, ce grand évènement aura de nouveau lieu pour la nouvelle saison à la «date habituelle» en décembre. La 41e édition du Davos Nordic promet des performances sportives de haut niveau, de nombreux spectateurs et une ambiance de fête populaire dans le stade de Bünda! La tenue prochaine des Jeux Olympiques laisse penser que de nombreux athlètes de l’élite feront le voyage jusqu’à Landwassertal et profiteront du Davos Nordic pour tester leur forme physique avant Sotchi. Lors du départ individuel, les concurrents s’affronteront sur un parcours similaire à celui d’Evi Kratzer, de Thomas Wassberg et de Björn Daehlie à l’époque. Un vent de nostalgie soufflera donc sur les infrastructures modernes. Le stade est confortable et facile d’accès en transports publics. Dans le canton des Grisons, les spectateurs utilisant les transports publics pour se rendre à la manifestation pourront bénéficier de l’action de la RhB qui propose un billet aller-retour au prix d’un aller simple! www.davosnordic.ch (en allemand) ou www.facebook.com/davosnordic Programme: Vendredi 13 décembre dès 18h30: cérémonie d’ouverture et remise des dossards aux leaders de la Coupe du monde FIS et aux athlètes de Swiss-Ski Samedi 14 décembre 9h15: Coupe du monde FIS hommes – 30 km – technique libre – départ individuel 12h30: Coupe du monde FIS dames – 15 km – technique libre – départ individuel 14h15: Kids-Event avec Björn Daehlie 15h30: sprint par équipe Hofmänner – sur le parcours de sprint original de la Coupe du monde FIS Dimanche 15 décembre 14–15 décembre: Coupe du monde de ski alpin Audi FIS à St-Moritz Mi-décembre, les meilleures skieuses du monde entier s’affronteront une nouvelle fois sur les pistes de Corviglia à St-Moritz à l’occasion de la Coupe du monde de ski alpin FIS. Au programme des 14 et 15 décembre 2013 figurent un super-G et un slalom géant. Les spectateurs qui ne veulent pas rater le spectacle trouveront de la place le long des pistes et sur les tribunes dans l’arène de ski de Salastrains. Outre les compétitions sur la montagne, de nombreux évènements, tels que les tirages au sort des dossards et toutes les remises des prix, auront lieu dans la zone piétonne au cœur de St-Moritz. . 21–22 décembre: Coupe du monde de saut à ski FIS à Engelberg Le saut à ski à Engelberg est une vraie tradition. Le week-end des 21 et 22 décembre 2013, les meilleurs sauteurs à ski du monde s’élanceront du plus grand tremplin naturel au monde. Le village monastique au pied du Titlis se prépare cette année encore minutieusement pour la plus grande manifestation de sport d’hiver de Suisse centrale. Le saut à ski à Engelberg est un point particulièrement fort pour les fans également. Et pour les athlètes de Swiss-Ski, la compétition à domicile à Engelberg signifie à chaque fois le premier temps fort de la saison. Des compétitions passionnantes sont dans tous les cas garanties. Les personnes qui souhaitent côtoyer de près les stars du saut à ski prendront de préférence le train. La gare d’Engelberg se trouve à quatre minutes à pied du stade de saut à ski qui attend les fans avec un programme de divertissement varié. Audi Snowboard Series L’hiver approche à grands pas ainsi que la saison de compétition pour toutes les snowboardeuses et tous les snowboardeurs de Suisse. Dès fin novembre, les meilleurs snowboardeurs de la relève d’Europe et tous les coureurs amateurs de Suisse s’affronteront à l’occasion de l’Audi Snowboard Series. Vérifiez dès maintenant les dates sur audisnowboardseries.ch et inscrivez-vous pour les manifestations de votre choix! 21–22 novembre: Slopestyle Open Glacier 3000 14–15 novembre: Junior Open Laax 14–15 décembre: FIS + Open PSL Samnaun Audi Skicross Tour Swiss Skicross Kids Tour Audi Skicross Parks Depuis le lancement du Skicross Tour il y a cinq ans, la série de courses s’est imposée comme indicateur essentiel au niveau international, aussi bien pour l’élite du skicross que pour les amateurs. La tournée est accompagnée des Skicross Parcs. Il s’agit de cours de skicross fixes qui ont lieu dans dix stations de ski différentes. La Swiss Skicross Kids Tour, série de compétitions pour les enfants, aura également lieu pour la troisième fois. Pour toutes informations et inscriptions: www.audiskicross.ch Le premier évènement de l’Audi Skicross Tour aura lieu en janvier. Swiss Skicross Kids Tour 21 décembre: Meiringen 29 décembre: Lenk Audi Skicross Parks: Adelboden: téléski Aebi-Sillerenbühl Grindelwald First: téléski Schilt Hoch-Ybrig: téléski Sternen Lenk Betelberg: téléski Hasler Lenzerheide: Alp Stätz Meiringen: téléski Mägisalp Melchsee-Frutt: téléski Erzegg Nendaz: Alpage Verbier: nouveau Villars: Grand-Chamossaire/piste Fanny Smith Oerlikon Swiss Cup L’Oerlikon Swiss Cup est un classement spécial pour les athlètes de ski alpin juniors. Plusieurs courses Oerlikon FIS déterminées à l’avance comptent pour le classement général et ont toutes lieu en Suisse. Au printemps, ce classement sert de base pour les sélections dans les différentes équipes de la relève de Swiss-Ski. 18–20 décembre: Coupe d’Europe filles à St-Moritz Vendredi 20 décembre 2013 11h45: Coupe du monde FIS dames et hommes – sprint F – finale 12h45: saut d’essai Samedi 21 décembre 2013 13h45: 1re manche suivie de la finale Dimanche 22 décembre 2013 12h15: qualifications 14h00: 1re manche suivie de la finale 15 décembre: Rivella Family Contest – évènement d’ouverture à Flumserberg Helvetia Nordic Trophy L’Helvetia Nordic Trophy est la plus grande série de compétitions destinée à la relève suisse dans les disciplines nordiques. Cette série offre aux enfants et aux jeunes âgés entre 6 et 16 ans la possibilité de s’affronter dans les disciplines de ski de fond, de saut à ski et de combiné nordique. 7–8 décembre: coup d’envoi pour les sauteurs à ski: St-Moritz 22 décembre: coup d’envoi pour les fondeurs: Kandersteg (technique libre/départ individuel) RUAG Swiss-Cup La RUAG Swiss Cup est la série de compétitions nationale pour les biathlètes. 7–8 décembre: Lantsch/Lenz 12h00: entraînement officiel (2 manches) 14h00: qualifications Rivella Family Contest Lors du Rivella Family Contest, trois à cinq membres d’une famille partent ensemble à l’assaut d’un parcours de course très simple que ce soit à skis ou en snowboard. La condition pour participer est que chaque équipe compte au maximum deux adultes (parents, grands-parents, tante/oncle ou parrain/marraine) et au moins un enfant né en 2000 ou après. La première édition des 27 Rivella Family Contests aura lieu à Flumserberg. Coupe Jeunesse Ochsner Sport Lors de la Coupe Jeunesse Ochsner Sport, la série de courses nationale de ski alpin pour les jeunes de moins de 16 ans, les meilleurs coureurs de la relève âgés de moins de 16 ans s’affrontent sur huit week-ends de courses avec des concurrents de même âge. La compétition permet de désigner les meilleurs skieurs de la relève du pays. Une portion de chance devrait définitivement être de son côté cet hiver: la championne du monde juniors de freeski Nina Ragettli démarre la saison olympique avec un porte porte-bonheur bien à elle. S KI DE FOND: DEVIENS UN «S WISS LOPPET M EMBER »! SNOWE V E NTS.CH: L A NOUV E L L E AP P LICATION DE S SP ORTS D’HIV E R La saison prochaine, c’est un défi tout à fait particulier qui attend les coureuses et coureurs de la Swiss Loppet. Les coureurs qui parcourront en un même hiver les 297,5 kilomètres de distance totale des dix courses de ski de fond les plus longues de Suisse pourront obtenir le statut de «Swiss Loppet Gold Member» et entreront ainsi dans un cercle très élitaire. Ceux pour qui cet objectif est trop ambitieux peuvent se rabattre sur une variante allégée et disputer les courses de la série sur trois ans. Cela suffit aussi pour obtenir la distinction de «Swiss Loppet Member». Pour se lancer dans ce projet, il faut simplement être en possession du passeport de la Swiss Loppet qui peut être obtenu lors de la remise des dossards ou auprès de Swiss-Ski en écrivant à [email protected]. La nouvelle application des sports de loisirs de Swiss-Ski sort tout juste pour le début de la saison. Elle permet d’avoir un aperçu de la large palette d’offres liées aux sports de neige de Swiss-Ski et de s’inscrire directement à la manifestation de son choix! Une journée de ski en famille? Une compétition pour jeunes snowboardeurs? Une course de ski de fond pour tous? Ici, tout y est. Et pour ceux qui préféreraient consulter le tout sur leur écran d’ordinateur, le nouveau calendrier des sports de loisirs est également disponible à l’adresse suivante: www.snowevents.ch. IT ’ S A CON T ES T : L’APPL ICAT ION DE MAR C BER T HOD ET DE S ANDR O VIL ET TA RUAG Kids-Trophy Le RUAG Kids Trophy est la série destinée à la relève pour les jeunes biathlètes des catégories M10 à M16. Les exercices de tir sont effectués avec des carabines à air comprimé que les jeunes ne doivent pas porter sur eux. 7–8 décembre: Lantsch/Lenz 21 décembre: Kandersteg 21–22 décembre: coup d’envoi de la Coupe Jeunesse Ochsner Sport à Grimentz/Zinal (compétition comparative nationale de slalom) S NOWACT I V E L A P HOTO DU MOIS Deux membres de la famille de Swiss-Ski ont été distingués lors de la remise des «Swiss Olympic Coach Awards». Karl Frehsner, qui a marqué le ski alpin suisse pendant des décennies, a reçu le Lifetime Award. Urs Lehman, qui a lui-même été à l’école de «Karl, l’homme de fer» pendant sa carrière sportive, a prononcé le discours d’éloges. L’entraîneur national de biathlon Markus Segessenmann a reçu le prix de meilleur entraîneur de la relève pour une discipline sportive en individuel. Ces deux distinctions restent dans les rangs de SwissSki. L’année dernière, Edi Zihlmann, responsable de la relève du ski de fond, avait été distingué. 5 décembre: coup d’envoi de l’Oerlikon Swiss Cup à Laax (avec un slalom géant hommes, cat. M21) Programme: 09h45: Coupe du monde FIS dames et hommes – sprint F – prologue 20 «S WISS OLYMPIC COACH AWAR DS »: KAR L FR EHS NER ET MAR KUS S EG ESS EN MAN N DIS T IN G UÉS C O U RS E S S W I SS - S K I D É C E M B R E 2013 It’s a contest – ce n’est pas le cas uniquement dans le ski de compétition, mais également en dehors des pistes. C’est aussi ce que se sont dits les skieurs Marc Berthod et Sandro Viletta avant de mettre sur pied sans hésiter une application pour smartphone. «It’s a Contest» permet aux amis, aux clubs ou simplement aux passionnés d’entrer leurs résultats, que ce soit pour du football, du jass, des concours de nourriture, d’apnée ou de bras de ACTION OCHSNE R SP ORT: 20% DE RAB AIS P OUR LES ME MB RE S DE SWISS- SKI fer, et de se mesurer ainsi les uns aux autres. L’application existe pour iPhone et Android. Informations et liens de téléchargement sur www.its-a-contest.com. Les membres de Swiss-Ski profitent encore jusqu’au 24 novembre de l’action annuelle des 20% chez Ochsner Sport! L’offre est valable sur l’ensemble de l’assortiment dans toutes les filiales Ochsner Sport uniquement sur présentation de la carte de membre SwissSki. Le rabais n’est pas cumulable et n’est valable ni pour la location de skis ou de snowboard ni pour l’achat de cartes cadeaux. 21 PORTRAIT PORTRAIT REINI REGLI T R AVA I L L E U R E T S T R AT È G E D I S C R E T Il fait partie de ceux qui représentent un coup de chance pour toute Fédération sportive. Un homme qui travaille dur à l’arrière-plan tout en ne perdant pas l’essentiel de vue – un stratège qui ne rechigne pas à mettre la main à la pâte. Reini Regli, avec Peter Barandun l’un des derniers membres élus au Présidium de Swiss-Ski, connait le sport du ski sous toutes ses facettes. > Texte: Richard Hegglin > Photo: Swiss-Ski R eini Regli (59) ne cherche pas à être sous les projecteurs. Lorsque, l’hiver dernier, la plupart de ses collègues étaient au mondial de ski alpin à Schladming, lui alla rendre visite aux athlètes de ski nordique à Val di Fiemme puis se rendit à Obertilliach au mondial de biathlon juniors. Et alors que Swiss-Ski se réjouissait du triomphe de Lara Gut à Sölden, lui était dans le Kaunertal pour l’entraînement de «sa» SSW, l’association de ski Sarganserland-Walensee, la plus petite association régionale de Swiss-Ski qu’il préside depuis 13 ans. «Deux cœurs battent dans ma poitrine», dit Regli, «pour moi le ski alpin est très important, mais aussi le ski de fond et le biathlon. Je tente de représenter au mieux ces deux secteurs au sein du Présidium.» D’autant que son frère Markus est le chef des biathlètes. De beaux résultats grâce à un grand engagement. Il «investit» environ 800 heures dans l’association SSW, ce qui correspond à près de 100 jours de travail. A cela s’ajoutent environ 40 jours pour Swiss-Ski, comme l’avait estimé son prédécesseur Roger Fehr dont il a repris le poste de représentant de l’interrégion Est. «Si tu fais quelque chose, fais-le bien», lui martelait jadis son père. Peut-être qu’indirectement, son père – ancien appointé au corps des gardesfortification à Andermatt – a influencé sa voie professionnelle. Après un apprentissage d’ajusteur-mécanicien chez Brown Boveri à Oerlikon (l’actuelle ABB) ainsi qu’un perfectionnement en tant que technico-commercial, il a embrassé une carrière d’officier dans l’armée qui a mené l’Uranais dans l’Oberland saint-gallois (à Vilters). Durant sept ans et demi il a commandé l’école de recrue de Mels en tant que colonel. Il y a un an et demi il est parti en préretraite, terme militaire pour retraite anticipée – ce qui a finalement muté en changement d’emploi. Quasiment de militaire de carrière à fonctionnaire de carrière (non rémunéré). Le fait que des résultats s’obtiennent à renfort d’engagement et de per- sévérance, Regli l’a prouvé avec son association régionale. «En 2011, douze athlètes de la SSW, hommes et femmes, faisaient partie d’un cadre Swiss-Ski, rien que pour le secteur alpin», dit Regli non sans fierté, après que durant des années la SSW n’était plus représentée en Coupe du monde. Patrick Küng, le champion du monde junior Ralph Weber et Rahel Kopp qui a récemment fait son début en Coupe du monde à Sölden sont les porte-étendards. Mais le secteur ski de fond avec le membre de l’équipe nationale Remo Fischer et les frères Jäger ainsi que le secteur snowboard avec Julie Zogg et Jérom Lymann ne sont pas en reste. Et avec «Maite» Nadig en tant qu’entraîneuse et Vreni Schneider en tant que «marraine», deux anciennes médaillées olympiques s’engagent activement pour la SSW. Exemplaire et passionné. «Dans notre association, nous avons pour habitude de dire: la discipline est la garantie du succès», dit Regli. «Je suis d’avis que les jeunes se sentent bien dans ce cadre, lorsqu’on leur pose certaines limites. La condition est toutefois de donner l’exemple soi-même et de rester conséquent. On ne peut pas fermer un œil aujourd’hui et intervenir sévèrement le lendemain.» Pour lui, un facteur tout aussi important est la passion: «Avec Thomas Nadig, le frère de Maite qui pour moi est l’un des meilleurs entraîneurs au monde bien qu’il n’ait jamais travaillé en Coupe du monde, Maite elle-même, Erwin Cavegn ou encore le jeune Andy Nadig, la SSW possède des entraîneurs entièrement dévoués à la tâche. Ils travaillent sept jours sur sept, si nécessaire 24 heures sur 24. Mais ils le font avec passion.» Une approche dont il déplore parfois l’absence parmi les entraîneurs de Coupe du monde. «Pour être meilleur que les autres, l’on doit travailler plus durement et de manière plus intense.» En ce qui concerne les cadres, il a une opinion différentiée: «C’est une fonction que l’on ne peut apprendre que partiellement. Soit l’on possède les qualités requises, soit l’on ne les possède pas. C’est Reini Regli: «Si tu fais quelque chose, fais-le bien.» 22 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 comme pour les entraîneurs.» Une affirmation osée? «Je veux parler des bons entraîneurs. Cela doit être inné. Bien sûr l’on peut acquérir certaines compétences, mais si tu n’as pas une personnalité de meneur, même un bon bagage de savoir ne t’aidera pas.» Principe de rotation pour les entraîneurs. Selon lui, les meilleurs entraîneurs devraient être auprès de la relève: «La base pour de futurs succès s’élabore jusqu’à l’âge de la puberté.» C’est pourquoi Regli rêve d’un principe de rotation: «Pour moi, Franz Heinzer, Maite Nadig, Erwin Cavegn mais aussi Reto Schläppi font figure d’exemple. De la Coupe du monde, ils sont retournés en Coupe d’Europe ou encore plus loin à la base. Un entraîneur devrait faire ses classes en passant par les ski-clubs, les associations régionales puis par un CNP pour se hisser tout en haut, mais aussi y retourner, sans perte de gain. Je fais également partie du Conseil du Centre de Performance Est. Chaque année nous devons craindre que Swiss-Ski appelle l’un ou l’autre de nos entraîneurs et que nous devions à nouveau rechercher un remplaçant. C’est pourquoi, jusqu’au niveau CNP, les entraîneurs devraient être engagés par la Fédération. Cela aiderait également à rendre les choses plus transparentes.» Regli est pour «une rémunération en fonction des performances. Dans un contrat de rémunération, des buts clairs seraient fixés. Un exemple: un entraîneur a six skieurs sous sa coupe. Quatre d’entre eux pourraient arriver à se placer parmi les dix premiers jusqu’à la fin de la saison. C’est le but à atteindre. Ainsi l’on ne peut plus toujours être aux petits soins pour le meilleur du moment. L’entraîneur est alors forcé de s’occuper de tous ses protégés. Nous perdons trop de jeunes athlètes en cours de route, le taux de ‹drop-out› est trop élevé.» «Nous posons les jalons pour les jeunes à l’âge de 15 ans déjà», explique Regli, «mais nous ne savons jamais vraiment si nous avons sélectionné les bons. Ainsi par exemple, la débutante en Coupe du monde Rahel Kopp n’a pas intégré un cadre SwissSki par la voie directe. Même une Vreni Schneider ou une Sonja Nef – tout de même les meilleures skieuses des deux dernières décennies – n’étaient pas parvenues jadis à intégrer un cadre par la voie directe.» Reini Regli sait de quoi il parle, il connait le sport du ski de A à Z et semble aussi en mesure d’exprimer son opinion au plus haut niveau. < 23 T H È M E P R I N C I PA L T H È M E P R I N C I PA L Peter Jud, directeur de Schöffel Suisse SA porte: veste Tyson et en dessous le modèle Patric. QUAND LE TRAVAIL DEVIENT PHILOSOPHIE Schöffel, ce sont des vêtements de ski, une marque outdoor – mais c’est avant tout un nom qui oblige. Plus de 200 ans après sa fondation, l’entreprise de textiles allemande reste une entreprise familiale. En Suisse, Schöffel fait partie des leaders dans le secteur des vêtements de sports d’hiver. > Texte: Joseph Weibel > Photos: Erik Vogelsang 24 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 25 T H È M E P R I N C I PA L T H È M E P R I N C I PA L sa philosophie de vie. L’on rencontre rarement chez un homme une telle énergie positive. Il n’y a pas de mauvais moment. Le moment est toujours mal choisi, dit un adage. C’est parfois le cas en effet. Lorsque Peter Jud rejoignit la maison Schöffel en 2008, la crise économique battait son plein. Mais il ne voulait pas se résigner à subir le destin. «C e serait vraiment extraordinaire», dit Peter Jud en pensant à des chutes de neige imprévues à fin juin. Mais qui donc peut espérer une chose pareille? A vrai dire personne. Fin juin, c’est la période où les vacanciers partent à l’assaut des plages. D’ordinaire, Peter Jud pense la même chose. Seulement voilà, nous avions conclu avec le directeur de Schöffel Suisse de faire une session photos sur le thème des vêtements de sports d’hiver avec son équipe. Sur le Säntis en Appenzell, à 2500 mètres d’altitude. Mais même à cette altitude, il n’y a habituellement plus de neige à fin juin. En temps normal. «C’est incroyable.» Le 25 juin, le Säntis, plus haute montagne du massif de l’Alpstein et sa station avec vue sur six pays différents se présente effectivement sous un manteau blanc, comme s’il n’y avait pas eu de fonte des neiges cette année. On se croirait en plein hiver. Le paysage est recouvert d’une couche d’environ 20 cm de neige. «C’est vraiment incroyable», s’ex- clame Peter Jud devant ce spectacle. Et les mannequins de Schöffel Suisse, hommes et femmes, sont heureux de pouvoir poser en vêtements d’hiver pour le photographe sans devoir transpirer. Plus tard sur la Schwägalp, à 1350 mètres, le temps est un peu moins hivernal mais il fait encore trop froid pour la saison. Un peu à l’image des premiers mois du printemps de cette année 2013 en général. Il vit la marque. Changement de coulisse. Il y a quelques semaines, après un été qui s’est tout de même décidé à montrer le bout de son nez, nous avons rencontré à nouveau Peter Jud. Sur terrain neutre en plaine. Il ne pense plus à cette journée hivernale mémorable en début d’été sur le Säntis mais se réjouit plutôt à l’approche du nouvel hiver. La nouvelle collection complète est déjà distribuée et attend la clientèle dans les magasins de sport spécialisés. Peter Jud feuillette dans le catalogue d’hiver, édition 2013/14. Il le fait avec enthousiasme et l’on sent qu’il vit la marque, qu’il est à 100% derrière elle. Sa biographie est différente. Le vendeur d’articles de sport diplômé a été professeur de sports de neige durant une décennie, dont quatre ans en Nouvelle-Zélande. Puis il a atterri à la manufacture de chaussures suisse Raichle. Sa station suivante fut la maison Sport Concept (vêtements SOS). Après Raichle il s’était posé la question: qu’est-ce qui me motive le plus, le matériel lourd ou le textile? Son choix s’est porté sur la deuxième option. Egalement durant son époque chez Salomon. Là, après un court détour par le secteur hardware du fabricant français, il fut nommé responsable de l’ensemble du secteur textiles pour la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche. Et à nouveau il s’est vu confronté à une question de principe: devait-il opter pour une entreprise guidée par l’actionnariat ou plutôt pour une entreprise familiale? «C’est ainsi que j’ai atterri chez Schöffel Suisse», dit Peter Jud en souriant. Un sourire qui se termine par un éclat de rire; comme plusieurs fois durant notre entretien. C’est presque un signe distinctif chez Peter Jud. Ce rire reflète avant tout Nadine Waldburger, Customer Care, porte: Loft Hoody L et blouse Tanja. 26 SN OWACT IVE DÉ C E M B R E 2013 également l’année où l’on reprochait à Schöffel le fait que sa production ne soit pas assez axée sur la durabilité. «Pourtant Schöffel mettait un point d’honneur particulier à une production équitable.» Seulement personne ne semblait le savoir. Agis bien et parles-en. Cinq ans plus tard, la marque Schöffel est considérée comme un exemple en la matière et fait partie de la Fair Wear Foundation, une organisation INT ER VIEW AVEC PET ER S CHÖFFEL «La fonctionnalité et l’optique ne sont plus incompatibles» Peter Schöffel, vous êtes entré dans l’entreprise familiale en 1988. Sur le papier, la succession de père en fils est clairement définie. En réalité, c’est parfois différent. Qu’en était-il pour vous? Peter Schöffel: J’ai dirigé l’entreprise durant six années au côté de mon père. Les deux dernières années j’avais le dernier mot. Aujourd’hui encore, mon père se rend de temps en temps à son bureau au siège principal à Schwabmünchen. Entre-temps il a 83 ans, mais l’entreprise reste pour lui comme une seconde patrie (il rit). Toutefois, contrairement à moi, il n’a plus à se débattre avec les affaires courantes. Au regard des 25 dernières années, qu’est-ce qui a changé au niveau des vêtements de ski? Schöffel a été l’une des forces motrices dans le développement de vêtements de ski fonctionnels, surtout en ce qui concerne les pantalons stretch. La fonctionnalité, aussi bien pour les vêtements de ski que pour les vêtements d’extérieur des trois autres saisons, est un facteur primordial. D’ailleurs, aujourd’hui la fonctionnalité et l’optique ne sont plus incompatibles . . . . . . contrairement à autrefois. En effet. Autrefois, soit tu étais vêtu de manière fonctionnelle, mais mieux valait ne pas te montrer. Soit tu avais de l’allure, mais tu avais froid. Aujourd’hui, la fonctionnalité a aussi du style. Martina Rocco, marketing et ventes écoles de ski/ski-clubs porte: manteau Greta, veste en tricot Celine et blouse Jasmina. Alors il renversa la manette sur «positif». «Dans une telle situation, il ne pouvait y avoir que des chances», dit-il en repensant à l’époque. Mais pour cela il fallait une équipe forte. Et il l’a trouvé à Teufen, dans le canton d’Appenzell où Schöffel Suisse a son siège. «Avec vue sur le Säntis et tout le paysage de montagnes. C’est la meilleure vue possible sur notre travail quotidien qui devient un pur plaisir.» 2008 fut Qu’est-ce qui a changé au niveau de la concurrence ces deux dernières décennies? A l’époque, tous les concurrents se ressemblaient. Des entreprises régionales ou nationales. Et presque toutes étaient des entreprises familiales. Aujourd’hui l’on trouve surtout des multinationales cotées en bourse. En tant qu’entreS NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 Vous produisez de plus en plus pour le secteur outdoor. Quel est aujourd’hui le pourcentage? 70:30. Avec 30 pourcent, la part des sports d’hiver peut sembler petite, mais nous réalisons les trois quarts de notre chiffre d’affaires avec ce segment. «Notre famille s’en porte garante avec son nom». Cette profession de foi est depuis longtemps le slogan d’une entreprise vieille de 200 ans passés et qui est toujours propriété de famille. Aujourd’hui, Peter Schöffel dirige l’entreprise en septième génération. Snowactive l’a rencontré à la foire OUTDOOR à Friedrichshafen. prise de moyenne importance, l’on fait presque figure d’exotique. Une entreprise familiale a-t-elle encore un avenir dans cette économie de joint-venture qui règne aujourd’hui dans la branche des sports d’hiver? Plus que jamais d’après moi. L’important n’est pas la dimension, mais en premier lieu la culture et les gens. Et il faut une bonne dose de passion. Une entreprise familiale a une grande obligation en ce qui concerne la qualité. En tant que membre de la famille fondatrice, je porte en plus une grande responsabilité. Et je ne peux pas simplement me dérober. Quel est votre crédo ou, autrement dit: quelle est la prétention de la marque Schöffel? Nous avons une position claire. Nous n’aspirons pas à être le plus grand ou le plus beau. Notre but est de développer les vêtements parfaits pour notre clientèle exigeante. Nous n’y parvenons peut être pas toujours, mais pour nous il n’est pas nécessaire d’être pré- sent partout. Chercher à être toujours moins cher que les autres mène rarement au succès à long terme. Pour le commerçant, cela signifie qu’il peut encore grandir même avec une fréquence en régression. C’est pourquoi nous sommes intéressants pour les magasins de moyenne importance car notre entreprise ne doit pas grandir à tout prix. Vous êtes avant tout fortement présent sur le marché européen. Flirtez-vous avec l’idée de gagner de nouveaux marchés. L’Allemagne et l’Autriche sont clairement nos marchés dominants. Cela vaut aussi pour la Suisse. L’Europe de l’est constitue un marché intéressant. L’Asie en revanche n’est pas un marché stratégique pour nous, mais nous y sommes présents. Vous équipez la Fédération autrichienne de ski. Ressentez-vous cet engagement sur le marché? Beaucoup en effet. Et cela nous permet également de faire des progrès technologiques. La thématique n’est pas encore d’actualité pour vous, mais le jour viendra où vous devrez réfléchir à votre succession. Notre fille a 17 ans, notre fils 15 ans. Les deux peuvent s’imaginer de travailler un jour dans l’entreprise. Nous ne les poussons pas spécialement dans cette direction. Pour mon épouse et moi il est important de laisser à nos enfants suffisamment de liberté pour leur développement. Ils doivent avoir la possibilité de choisir une autre voie. Diriger une entreprise n’est ni une question d’heures de travail ni de revenu. C’est une tâche qui oblige. Et cette voie doit être choisie en toute liberté. Que fait Peter Schöffel d’autre, lorsqu’il n’est pas accaparé par la bonne marche de l’entreprise? J’ai une superbe famille et je vis un mariage heureux depuis 25 ans. Pour moi, la vie sociale revêt une très grande importance. C’est pourquoi l’entreprise doit fonctionner un peu comme une grande famille. J’aime être en pleine nature où je me déplace de diverses manières – dans l’esprit de notre philosophie de marque: pas toujours plus haut, plus vite et plus loin, mais avec mesure et continuité. Mais j’aime aussi lire tranquillement un livre. Cela me libère l’esprit pour pouvoir mieux me concentrer sur les diverses tâches de la vie. Et j’aime aussi déguster un verre de bon vin rouge. 27 T H È M E P R I N C I PA L indépendante sans but lucratif qui vise le contrôle des conditions de travail dans les pays de fabrication. Attention au retour de boomerang. Aujourd’hui, Schöffel équipe les employés de sociétés de remontées mécaniques, d’associations régionales de ski ou encore d’écoles de sports d’hiver en Suisse. Ce sont des engagements ciblés et des tests réels pour les nouvelles collections. «C’est ainsi que nous vivons le sport de glisse vers l’extérieur», explique Peter Jud. Et la centrale suisse peut compter sur un excellent service de réparation situé à la maison mère. Le feedback est important et constitue la base pour des discussions bilatérales avec Peter Schöffel. Discussions qui sont là également pour expliquer au directeur ce que le marché suisse attend. «Vous savez», dit Peter Jud, «l’engagement auprès de la Fédération autrichienne de ski ÖSV a lui aussi deux faces. Si les vêtements ne satisfont pas, c’est un retour de boomerang dangereux.» T H È M E P R I N C I PA L en respectant mon idéologie.» La durabilité ne vaut pas seulement pour la production, c’est une philosophie d’entreprise réellement vécue. Tout le monde met la main à la pâte. Pour Peter Jud, ce crédo est une obligation envers son équipe qui compte une dizaine d’employés. La plupart d’entre eux a un fort attachement familial et personne ne rechigne à mettre la main à la pâte et à endosser des responsabilités. Et là aussi l’esprit positif de Peter Jud se fait sentir: «Je cherche les points forts chez les gens et non leurs points faibles. Les points forts Andrea Frick, responsable finances et controlling, porte: veste Valbella et shirt Cinetta. peuvent être développés en acceptant les points faibles.» Il devient philosophe et poursuit: «L’on est seulement aussi fort que l’équipe et son membre le plus faible. C’est pourquoi il faut rechercher des solutions pour diminuer l’écart vers le meilleur.» Une philosophie qu’il applique aussi dans sa vie privée. Et si cela fonctionne dans le privé, c’est bon pour la vie professionnelle. Quelques jours seulement après la session de photos sur le Säntis, Peter Jud devenait à nouveau papa. Un rôle qu’il prend au sérieux et un défi qu’il relève au même titre que tous les autres. «J’ai conscience d’avoir beaucoup de chance dans ma vie. C’est pourquoi je vie pleinement et les moments réjouissants et les moments sérieux», dit-il et éclate à nouveau de rire. Un rire communicatif dont il a le secret. < L’enneigement, ça ne s’influence pas. Même après un mauvais hiver, il ne règne pas une ambiance de gueule de bois à Teufen. Peter Jud: «Nous n’avons aucune influence sur l’enneigement, mais nous pouvons répondre à la question comment appréhender judicieusement le temps où il est là.» Pour cela, les Suisses profitent de l’idéologie du patron de Schwabmünchen. Celui-ci leur accorde une grande confiance et dit toujours: «Faites pour le mieux tout 1804 1804 LE DÉBUT La création de la société est inscrite dans les annales de 1804. Georg Schöffel obtient cette année-là la concession de bonneterie. Bas, chaussettes, bonnets de nuit et bonnets souabes à pompons – une gamme pour le moins «emmaillotante». Schwabmünchen, siège de l’entreprise depuis les débuts, est alors un haut-lieu de la broderie. «Schwabmünchner Blau» est le garant de la qualité. Le tricot compense avantageusement les maigres rendements de l’agriculture. 1970 Rachel Weder, Customer Care, porte: veste Kimea, Cushy Hoody et blouse Christine. Tamara Gabanti, responsable du service interne, porte: veste Meribel et shirt Cinetta. 28 L’H L’ H IIS S TO R I Q U E D E S CH Ö F F E L SN OWACT IVE DÉ C E M B R E 2013 1970 LE GORE-TEX CHOQUE L’INDUSTRIE De nouvelles matières, de nouveaux procédés d’enduction et de nouvelles tendances marquent le textile et l’habillement de la fin des années 70. Hubert Schöffel est lui aussi à l’affût de nouvelles alternatives. Et puis arrive le GORE-TEX, un choc pour l’industrie du textile. «Un coup de tonnerre qui ébranla notre marché», dit Hubert Schöffel des années plus tard en se remémorant l’événement. On ne coud plus, on soude. Schöffel n’a d’autre choix que de s’adapter. Bien que les problèmes initiaux semblent avoir été résolus, la profession ne croit plus à un nouveau départ. GORE-TEX n’apparaît plus dans les collections. Seuls deux hommes croient encore à ses chances de succès. Thorger Hübner, le chef du bureau d’étude de Gore, et Hubert Schöffel. En 1983, ce dernier est d’ailleurs quasiment le seul à s’intéresser encore au produit. Schöffel estime que c’est une chance. Afin de pouvoir assumer les retombées de la campagne publicitaire programmée par Gore, Schöffel prévoit du matériel de soudage pour 24 000 vestes . . . avant même d’avoir seulement enregistré l’ombre d’une commande. Une petite série avec l’anorak de montagne «Tibet» voit le jour et les premières commandes sont enregistrées. Une annonce sur une page entière dans un quotidien fait que les 70 anoraks commandés par un magasin de sport munichois sont déjà vendus à l’heure du déjeuner. La marche victorieuse de GORE-TEX et Schöffel a commencé et les premiers succès sont suivis d’années de boum. S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 1809 1809 RENTE VIAGÈRE POUR LE SAUVEUR Josef Schöffel, le fils du bonnetier schwabmunichois Georg Schöffel, est appelé sous les drapeaux. En 1809, la guerre de la Cinquième Coalition opposant l’armée autrichienne à celle de Napoléon fait rage. Le jeune Schöffel se distingue à la bataille d’Abensberg, non seulement par sa bravoure mais surtout parce qu’il a sauvé la vie du prince héritier de Bavière, Louis. Il est grassement remercié: une rente à vie, qu’il s’empresse d’investir dans son commerce de bonneterie ambulant et qui lui permet d’obtenir la main de Theresa, la fille d’un propriétaire terrien. La médaille du mérite de guerre en argent lui évite d’être enrôlé dans la Grande Armée lors de la Campagne de Russie. Il profite alors de cette chance pour créer l’entreprise Schöffel. Il investit et agrandit. Son intrépidité sera récompensée au centuple. 1999 1999 LA BARRE DES 100 MILLIONS DE CHIFFRE D’AFFAIRES EST FRANCHIE Dès les années 80, la politique de Schöffel tient en quelques mots: qualité haut de gamme. Au niveau international également. Avec Peter Schöffel, qui dirige l’entreprise avec brio depuis 1990, commence l’ascension internationale de la marque Schöffel, qui se poursuit encore aujourd’hui. Entretemps, l’entreprise est représentée dans 15 pays à travers le monde, dont la Russie et même...Taïwan! Les conséquences positives de cette politique d’expansion sont visibles noir sur blanc. En 1999, le chiffre d’affaires du groupe a atteint pour la première fois les 100 millions de DM, ce qui à l’époque correspondait à un triplement en une décennie. 1961 1961 UNE NOUVELLE ÈRE COMMENCE Une nouvelle génération entre en scène: à la mort sur le front russe de Ludwig Schöffel, le patron en titre, Hubert, le plus jeune de ses frères, né en 1930, prend les rênes de l’entreprise. Très vite, Hubert s’éloigne des sentiers battus, ce qui ne va pas sans heurts. Le jeune homme, alors âgé de 28 ans, donne le coup d’envoi d’un projet ambitieux et ouvre un magasin de confection moderne en 1960. Il est dirigé par son épouse Lydia Schöffel avec intelligence et habileté. Celle-ci décède en 1999. Hubert Schöffel, commerçant en sixième génération, reprend les rênes. En septembre 1961, les machines à coudre crépitent. Les pantalons sont désormais la deuxième carte dans la manche de Schöffel. En un rien de temps, son atelier abrite 40 collaborateurs qui fabriquent des pantalons pour hommes et pour enfants. 2004 2004 ANNÉE DU JUBILÉ Un jubilé pour Schöffel qui fête les 200 ans de sa création. A la même période, le marché se divise. Produits bas de gamme qui envahissent bruyamment le marché d’une part et franche qualité de l’autre occupent la scène. Schöffel poursuit toujours la même stratégie: des produits haut de gamme pour des exigences haut de gamme. Mais ceci nécessite que l’on développe les activités marketing. La tendance «outdoor» séduit et touche toutes les sphères de la société et tous les univers commerciaux. Cela se répercute naturellement aussi sur les méthodes de distribution. En 2003, avec Lowa, le spécialiste de la chaussure, Schöffel ouvre à Francfort le premier magasin Schöffel-Lowa. Un autre magasin est ensuite ouvert à Düsseldorf en 2005. En 2006, nouvelle première pour Schöffel: lors de l’inauguration du magasin du fournisseur d’équipement d’alpinisme Schuster, à Munich, Schöffel a présenté son concept innovateur de magasin. Aujourd’hui le nom de Schöffel, après deux siècles d’histoire familiale, est synonyme d’une PME couronnée de succès, d’innovation et de fiabilité. 29 POINT FORT POINT FORT LA SUISSE BIENTÔT UNE NATION DU SLALOM SPÉCIAL? La statistique parle d’elle-même – ou plutôt contre le slalom. En 48 années d’histoire de la Coupe du monde, l’équipe masculine totalise 258 victoires. Mais seulement 13 en slalom spécial, soit en moyenne une victoire toute les quatre saisons – incontestablement, le slalom est le talon d’Achille du ski suisse. > Texte: Richard Hegglin > Photos: Swiss-Ski, Ldd. L’entraîneur de slalom spécial Steve Locher: «Nous avons une équipe au gros potentiel.» E t soudain, voici que la donne n’est plus la même. L’hiver passé, saison de crise, les pilotes de Swiss-Ski ont aligné les records négatifs: plus mauvais bilan en super G, puis en descente et finalement en slalom géant, où le fond était atteint à Alta Badia – pour la première fois aucun Suisse n’apparaissait au classement. Et justement dans la discipline à soucis des temps passés, la tendance allait dans le sens inverse. Cela malgré l’absence partielle ou continue de Reto Schmidiger (problèmes de matériel) et de Justin Murisier (déchirement des ligaments croisés) – deux doubles vainqueurs au mondial de ski alpin juniors à Crans-Montana en 2011. Ainsi qu’un Marc Gini, dernier Suisse ayant 30 remporté un slalom (2007), de retour après une blessure mais pas encore au top de sa forme. Et pourtant, de jeunes loups dont on connaissait à peine le nom auparavant ont agréablement surpris. Et Markus Vogel a suscité l’admiration avec une belle 6e place à Madonna di Campiglio. Steve Locher s’en occupe. Entretemps, Swiss-Ski dispose de sept places de départ en Coupe du monde. Cela attise forcément les espoirs, même les plus démesurés: La Suisse va-t-elle devenir une nation du slalom spécial? «Pour l’instant», dit Steve Locher, «une telle affirmation me fait plutôt sourire. Nous devons tout d’abord faire nos preuves sur les pistes. Mais il est vrai que nous disposons d’une équipe au grand potentiel. Si on nous laisse travailler en paix, les perspectives sont bonnes. D’ici deux à trois ans nous pourrions aligner deux ou trois athlètes dans le groupe 1 et deux ou trois autres dans le groupe 2.» Steve Locher, l’ancien crack du Cirque blanc avec quatre victoires en super G (1990 à Val d’Isère avec le dossard 46!) et en slalom géant, entraîne l’équipe des slalomeurs pour sa deuxième saison de Coupe du monde, cela après avoir été assistant de l’entraîneur de Coupe du monde Reto Schläppi durant deux ans. Il est entré dans le métier d’entraîneur à la base de Nendaz pour Ski-Valais. «Pirmin Zurbriggen m’a fait venir à l’époque», se souvient Steve Locher, «plus tard, il était mon supérieur au CNP de Brigue.» Là, au Centre National de Performance Ouest, s’est formé un petit groupe de jeunes talents qui représente aujourd’hui le noyau dur de la communauté unie de Coupe du monde laquelle, demain peut-être, écrira une page glorieuse du ski suisse. Justin Murisier, Ramon Zenhäusern, Luca Aerni ou Daniel Yule ont fait leurs armes là-bas. En compagnie des deux «anciens» Markus Vogel et Marc Gini ainsi que des deux athlètes de Suisse centrale Reto Schmidiger et Bernhard Niederberger, ils forment le groupe «WC3 Tech» comme on le nomme dans le jargon de Swiss-Ski. Toujours un but en tête. «Cette équipe fait preuve d’une dynamique saine», poursuit Locher, «les anciens apportent l’expérience et les jeunes poussent au portillon. Malheureusement nous ne disposons que de sept places de départ en Coupe du SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 monde pour ces huit athlètes.» C’est tout de même une situation de départ bien meilleure par rapport à l’an passé: «Là j’ai commencé avec cinq athlètes, mais Justin Murisier s’était à nouveau blessé avant le début de saison et Mauro Caviezel n’a jamais pu prendre le départ en raison d’une blessure qui ne voulait pas guérir. Je ne disposais donc plus que de trois athlètes.» Cette année, outre les huit nommés, trois autres viendront s’ajouter de manière temporaire à la lutte pour les places de départ: Vincent Gaspoz du cadre C ainsi que deux autres ne faisant plus partie d’un cadre, Sandro Boner et Marco Tumler, le frère du spécialiste de géant Thomas. Boner et Tumler ont pu s’entraîner avec le groupe cet automne et, d’après Locher, «ils n’étaient pas mal du tout». Décrire la philosophie de l’entraîneur Steve Locher n’est pas si simple. «L’important est d’avoir une ligne de conduite claire. Je suis toujours prêt à discuter, mais j’exige de la discipline.» Il a beaucoup appris de ses anciens entraîneurs Didier Bonvin ou Karl Frehsner. Durant son époque active, Steve Locher a souvent été vu comme un «sunnyboy» qui n’était pas immunisé contre les tentations en-dehors des pistes. Comment l’entraîneur qu’il est devenu traiterait-il un cas similaire au Steve Locher de l’époque? «Un cas difficile», dit Locher en riant. «Nous réclamions beaucoup. J’en ai d’ailleurs récemment parlé au téléphone avec mon ancien entraîneur Fritz Züger. Mais nous avions toujours un but en tête et nous faisions tout pour l’atteindre.» Faire bouger les choses. Cette fameuse équipe Züger des années 90 a d’ailleurs fait ses preuves: les «quatre mousquetaires» Mike von Grünigen, Urs Kälin, Paul Accola et Steve Locher ont réalisé l’exploit phénoménal de remporter plus de 20 places de podium en série. C’est le rêve de Steve Locher: parvenir à hisser «son» groupe de slalomeurs à un tel niveau. Dans ce but, il s’engage à fond et fournit un énorme effort, tout en faisant preuve d’un certain flegme. Le grave accident de voiture à Are (Sd) en 2011 après une sortie de route pour cause de verglas où il subit des fractures au bassin et à une vertèbre cervicale «a changé beaucoup de choses en moi», dit Locher. Au centre de Nottwil, il a rencontré Samuel Koch, le jeune homme devenu tétraplégique après un saut manqué par-dessus plusieurs voitures lors d’une émission télévisée. «Cela fait réfléchir. En tant qu’athlète, j’ai eu la chance de ne pas me blesser durant toute ma carrière et voilà qu’à 45 ans, je me retrouve presque invalide.» Physiquement, Steve Locher se porte à nouveau bien aujourd’hui: «J’ai du métal un peu partout, mais pas de douleurs.» Sa passion de vouloir faire bouger les choses reste intacte. < POR TRAIT DES P R OT ÉG ÉS DE S TEV E LOCHER Markus Vogel, né en 1984; WC: 7e à Kranjska Gora 2010/11 et 6e à Madonna di Campiglio 2012/13. Placé 22e au classement de la Coupe du monde de slalom (WCSL), il reste le numéro 1 dans l’équipe. Steve Locher: «Il veut souvent faire trop bien, comme lors des courses suisses après son exploit à Madonna. Il réfléchit beaucoup, parfois trop.» Marc Gini, né en 1984; victoire en novembre 2007 sur la Reiteralm, 9 x dans les tops dix. No 35 WCSL. Steve Locher: «En raison de sa vieille blessure, il doit souvent passer son tour. A participé à env. 70% de l’entraînement. S’il peut à nouveau prendre le départ parmi les 30 premiers, tous les espoirs sont permis.» Luca Aerni, né en 1993; 9e au CityEvent de Munich, 12e à Kranjska Gora. A une place fixe en Coupe du monde (No 44 WCSL). Steve Locher: «Très fort aussi dans les disciplines de vitesse, il doit s’imposer des priorités. Il n’est pas un champion de l’entraînement. Bien qu’il y mette du sien, il est souvent plus rapide dans les courses elles-mêmes – un peu comme Beat Feuz.» Justin Murisier, né en 1992; deux ans de pause (double déchirure des ligaments croisés); Coupe du monde: 8e au slalom de Val d‘Isère 2010, troisième temps au géant du mondial de Garmisch 2011. Steve Locher: «Il a encore besoin de temps, mais il va revenir. Son départ à Sölden n’était que d’ordre stratégique pour qu’il se familiarise à nouveau avec l’atmosphère de course.» Bernhard Niederberger, né en 1993; début en Coupe du monde à Adelboden 2013 (out), une place de top ten en Coupe d‘Europe (8e). Steve Locher: «Il a fait une bonne impression durant tout l’été, se bat pour une place en Coupe du monde. Un très bon technicien qui peut prendre le départ dans toutes les disciplines en Coupe d’Europe.» Reto Schmidiger, né en 1984; triple champion du monde junior; meilleur résultat en Coupe du monde: 8e à Lenzerheide 2011 (No 53 WCSL). Steve Locher: «Il est tombé dans un trou l’an passé. Était très fort lors des entraînements en Amérique du sud, puis à nouveau moins performant en Europe. Skie généralement mieux sous pression.» Daniel Yule, né en 1993; double national Ecossais/Suisse (se prononce Juul), a grandi en Valais; début en Coupe du monde à Kitzbühel 2012 (4 courses jusqu’à présent); 2 x top ten en Coupe d’Europe (9e). Steve Locher: «Il peut terminer tout devant en Coupe d’Europe, mais n’a pas encore le niveau de Coupe du monde. Bonnes prestations d’entraînement.» Ramon Zenhäusern, né en 1992; jeune homme de deux mètres; jusqu’alors 8 slaloms en Coupe du monde (21e et 22e à Adelboden et Wengen); trois classements dans les dix premiers en Coupe d’Europe (2 x 4e). Steve Locher: «Très fort lors des entraînements en Amérique du sud où il a pu rivaliser avec les meilleurs Italiens et Français. Pour chaque type de neige, il a besoin d’accoutumance.» S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 31 SKI ALPIN SKI ALPIN DANIEL ALBRECHT UN VIRAGE TEINTÉ DE SAGESSE Pour Daniel Albrecht, la boucle est bouclée. Après mûre réflexion et des déceptions dans sa quête de retour au plus haut niveau, le champion de Fiesch a laissé ses illusions en bord de piste. Aujourd’hui défroqué, il a rangé son costard de compétiteur dans une armoire aux souvenirs heureux. La sagesse l’a emporté sur l’audace dans l’esprit malmené d’un crack vaincu par la Streif. Pourtant il a mené un combat exemplaire. 32 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 33 SKI ALPIN SKI ALPIN > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: G. Berthoud A lors que les vendanges s’annonçaient, début octobre dernier, Daniel Albrecht est monté sur un podium à Zurich pour annoncer son retrait de la compétition. Mélange de bonheur et de douleur pour l’ancien no 1 de Swiss-Ski, qui a vécu des hivers de galère après son accident à quelque 140 km/h sur neige autrichienne. Athlète au corps désarticulé sur la dernière bosse de la Streif, lors d’un entraînement de descente, le Valaisan est retombé brutalement des sommets en janvier 2009. Bilan: traumatisme crâniocérébral, fractures diverses, aplatissement de la cage thoracique et coma artificiel. Dans son malheur, ce skieur prometteur a malgré tout eu de la chance. D’autres ont passé de vie à trépas pour moins que ça. Pareille boîte laisse néanmoins des séquelles. De galère en espoirs, le champion a démontré ses qualités de gagneur au cours d’une longue rééducation. Avec, objectif toujours avoué, la ferme intention de rechausser un jour en compétition. Travail et passion lui ont permis de remonter la pente pour rallier les portillons de départ. Mais se reconstruire est une chose. Rebondir en compète au plus haut niveau en est une autre. Daniel Albrecht l’a appris à ses dépens. Dure la chute. géant et slalom, derrière Marc Berthod, il avait annoncé la couleur en 2003. Costaud physiquement, solide technicien, il fonçait logiquement vers un avenir planétaire. Visage souriant, plaisir de skier évident, Dani ne se prenait jamais la tête. Dans le genre force tranquille, discret à ses heures, il cultivait sa passion sans restriction. Capable de se concentrer sur l’essentiel, il s’est offert en 2007 l’or, l’argent et le bronze aux Mondiaux d’Are. Il avait alors 22 ans. Avant le grand crash de Kitzbühel, Albrecht a encore engrangé quatre victoires et huit podiums sur le circuit Coupe du monde. De quoi voir l’avenir avec sérénité et espérer d’autres succès. A vélo, alors que tout roulait bien pour le crack de Fiesch. L’impossible retour. Libéré par la faculté. Prêt à refaire ses gammes entre les piquets, celui qui estimait en son âme en conscience être remis de ses maux semblait avoir pris ses distances avec le drame. Pourtant, après des jours de soins sur un lit d’hôpital et des anesthésies, les blessures restent, invisibles mais omniprésentes. Consciemment ou non, se pointent les premières interrogations. Pas de fuite en avant pour Daniel Albrecht, juste des constats. Il devient difficile d’inverser une spirale négative. Du vocabulaire à la réalité, le Valaisan a passé par des phases de réflexion. Bousculé entre passé, présent et avenir, le champion précoce décrypte. Tout avait bien commencé. Avant de connaître la dégringolade, Daniel Albrecht s’est construit un palmarès enviable. Double champion du monde junior, descente, combiné, médaillé d’argent en Depuis son retour sa progression semble régulière. Quoique, face à l’intransigeance des chronos une fois la ligne d’arrivée franchie, il cogite. Certes, certains automatismes ont repris du service. Néanmoins s’installe le doute. Reconstruire un pont solide entre aspirations et réalité n’est pas chose aisée. Beaucoup s’en faut. Albrecht (à g.) et Janka, deux champions d’exception qui ont connu des fortunes diverses. Véritable combat d’arrière-garde. Occulter les conséquences de l’accident devient impossible. En maniant la prudence, le staff des responsables suisses entre dans une phase de réalisme sécuritaire. Daniel Albrecht est un skieur super. Il souhaite aller au bout de sa thérapie et retrouver toutes ses sensations. Pas évident. En persévérant, ce doué naturel a démontré un attachement viscéral pour son sport de prédilection. Au fil des courses, le rescapé de Kitz comprend toutefois qu’il n’a pas élagué les éléments subjectifs relevant de 34 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 sa cascade brutale. A cela s’ajoute une intense fatigue due à la somme d’énergie déployée en vain pour tenter de rivaliser avec les meilleurs. D’autre part une chute à Lake Louise, la saison dernière, n’a rien arrangé. Alors que des observateurs avertis faisaient preuve de scepticisme, après sa dégringolade dans les classements FIS et sa mise hors des cadres par Swiss-Ski, Daniel Albrecht a préféré mettre définitivement la flèche. Après être parti en vain à la recherche d’un passé sportif performant, le champion décline un avenir serein. Jeune entrepreneur, il a une ligne de vêtements griffés Albright et des projets à concrétiser. Le désormais retraité aspire semble-t-il à une année sabbatique. Histoire de faire le point sur un futur qui se présente plutôt bien. En guise de conclusion, Dani s’est dit «heureux d’arrêter le ski en bonne santé». Beau joueur, Daniel Albrecht ne regrette rien! < Des moments fabuleux, lorsque Daniel Albrecht squattait les podiums. 35 C R A N S - M O N TA N A C R A N S - M O N TA N A Pas question de peloter des nuages tristounets sur le Haut-Plateau. Même lorsque la météo est morose, le sourire est de mise en découvrant la piste du Mont-Lachaux. Bonne pâte au point de se laisser remodeler, elle a obtenu le label Coupe du monde dans l’optique de la saison en gestation. Devenant du même coup l’égale de la fameuse Nationale. Quoique pensée au féminin. Démonstration les 1er et 2 mars 2014, dans le sillage des JO de Sotchi, avec une descente et un super-combiné. Markus Murmann (à g.) et Rudi Huber, chef alpin de Swiss-Ski, espèrent beaucoup en la Mont-Lachaux. PISTE ROCK’N ROLL AU FÉMININ > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Photos: G. Berthoud D Marius Robyr, incontournable cheville ouvrière d’une région qui bouge. 36 SN OWACTIVE DÉ C E M B RE 2013 e creux en bosses avec des virages diaboliques, la Mont-Lachaux est ce qui se fait de mieux actuellement pour les filles engagées en Coupe du monde. Dès les premiers mètres des quelque 2,5 km de pentus, pour un dénivelé de 800 m, la topographie se fait à la fois performante et sécurisante. Imaginée au féminin, la piste ne devrait cependant pas décevoir les garçons. De manière à consolider l’image d’une station vouée au ski alpin. Coup de rétro: 1987 c’était bien, voire très bien sur le plan des images, des résultats et de la légende. Qu’importe, désormais l’avenir ne se nourrit pas indéfiniment d’un passé glorieux. Précurseur, bâtisseur, Marius Robyr le sait. Incontournable président du Comité d’organisation, il a donc toujours une idée d’avance pour une possible amélioration de la topographie. Efficacement secondé en ce domaine, depuis bientôt deux lustres, par Markus S NOWACT I V E D É C E M B RE 2013 Murmann. Un chef des courses ancien entraîneur Swiss-Ski et orfèvre en matière de traçage. Réactiver les émotions. L’expérience et la passion du ski aidant, le binôme RobyrMurmann met son expérience au service d’une région. Conjointement metteur en scène et chorégraphe, le Valaisan et l’homme du Lötschental ne ratent pas une occasion de booster leur rêve de revoir des Mondiaux sur le Haut-Plateau. Avec, dans l’attente d’une décision positive de la FIS à l’échéance 2021, des épreuves féminines assurées en 2016, 2017 et 2018. Les quatre mois de travaux intensifs sur la piste du Mont-Lachaux témoignent de cette volonté de rester dans la cour des grands en Coupe du monde. Sans pour autant occulter d’autres rendez-vous à l’instar des Coupes d’Europe masculines des 29 et 30 janvier prochains. Une manière élégante de porter le tracé revu et amélioré sur les fonts baptismaux. Situé quelques courbes de niveau en dessous de l’arrivée de la télécabine de Cry d’Er, le départ de la Mont-Lachaux se veut d’emblée un hymne à la vitesse. Au domaine des découvertes et des nouveautés, skis chaussés, elle marquera les esprits de manière dynamique. Impressionnantes, les premières courbes prennent des allures de toboggans. Pour en arriver là, il a fallu raboter le terrain et travailler en sous-sol. Avec la mise en place de caissons en bois, du mélèze issu de la région, destinés à élargir la piste de 15 à 30 mètres minimum, relevait Marius Robyr. Alors que les travaux battaient leur plein. «Le Kitzbühel des dames». Comme ça, en passant, s’impose un large coup de chapeau aux conducteurs des engins de chantier engagés sur le dévaloir. Le vertige n’est apparemment pas leur truc à ces costauds des manettes. Constat aérien, entre deux tronçons de glisse on trouve un saut ou l’autre des plus gratinés. De quoi prendre de l’air par le biais de ruptures de terrain très marquées. Ce qui a fait dire à Rudi Huber, chef alpin de Swiss-Ski, que la piste avait tout pour devenir «le Kitz37 C R A N S - M O N TA N A SKI ALPIN Stéphane Exartier, ouverture de la Coupe du monde 92–93 à Sestrières, ou un ex-champion ingénieur en piste. bühel des dames». Pas question d’attaquer en effet la pente avec un sentiment de plaisir purement frivole scotché au dossard. Pour monter sur la boîte, il faudra forcer son talent. Tant ant les décamètres sont exigeants. Marius Robyr de glisser alors en aparté, élément d’importance, «qu’il faudra voir comment elle sera piquetée, cette piste techniquement difficile». La nature respectée. Les responsables l’affirment, écologiquement parlant, tout a été réalisé dans le respect du paysage. Ensemencement des sols travaillés compris! Marius Robyr de préciser que les concepteurs se sont pliés à des exigences très strictes. Humour en forme de provocation en bandoulière, audacieusement, il a affirmé que des marmottes qui avaient élu domicile sur le tracé ont été relogées! Plus sérieusement, les deux tunnels creusés à flanc de montagne, réservés aux piétons voire aux adeptes de la raquette, sont intégrés rustiquement au paysage. Ceci explique cela et les 4 millions nécessaires à la réalisation du tracé. Le coût des Toujours géantes, les épreuves à Crans-Montana. travaux étant financé pour 3,7 millions par les six communes du Haut-Plateau et 300 000 francs par la Fondation du Casino. Dans un environnement de plus en plus complexe, où domine généralement la tendance d’occulter les difficultés touristiques, des convaincus ne craignent pas de payer de leur personne et de consentir des investissements financiers indispensables à booster la renommée d’un coin de pays. Forger des victoires! En laissant vagabonder ses pensées, face à une piste d’exception sur un terrain qui ne l’est pas moins, on constate que tout reste à faire sur le plan sportif. La Mont-Lachaux homologuée Coupe du monde est bel et bien une réalité. Atle Skaardal et Jan Tischhauser, patron de la Coupe du monde FIS Dames, respectivement directeur Coupe du monde FIS Dames, ont donné leur aval des deux mains. Tant la réalisation a joué en faveur des Valaisans! Au tour des skieuses de mettre maintenant la piste sur une trajectoire dynamique en ajoutant une ligne en forme de victoire à leur palmarès. En descente ou en super-combiné, les meilleures skieuses de la planète tenteront de réaliser une «première» à CransMontana en mars 2014. Peut-être dans le style règlement de comptes après les JO de Sotchi! A l’instar, qui sait, de 2010. Quand Dominique Gisin, après des JO mitigés à Vancouver, suite à une chute, avait remporté son premier super-G devant les Américaines Lindsey Vonn, cinq fois l’or au Canada. Et Julia Mancuso, double médaillée d’argent. De toute manière, sans tirer outre mesure des plans sur la comète, la piste du Mont-Lachaux, qui partage la vedette et la même aire d’arrivée que la Nationale, ne décevra ni acteurs ni spectateurs. Des pros à part entière. Du remodelage de la topographie à l’enneigement, assuré par les perches à neige et de possible stockage de matière première, sur le Haut-Plateau on tire à la même corde. Sur le plan de la sécurité, derniers remparts en cas de chute, d’impressionnants filets veillent au grain. En fin de compte, le gros chantier version 2013 s’est bien passé. Transformer une mémoire stockée en mémoire active tient à peu de choses. Il suffit de gars hyperactifs genre RobyrMurmann, solidement épaulés par un staff de personnes concernées, pour éviter la stagnation dans une station. D’aucuns ont compris que la tradition se cultive! < LE SKI PLAISIR POUR REVOIR SES COURBES Parole ces skis labellisés Europe et finition suisse sont à l’aise partout. Capables de se jouer des difficultés du terrain, ils soignent les courbes et les appuis coupés sans pour autant flotter à D’énormes caissons de bois, du mélèze valaisan, ont permis d’élargir le tracé de 15 à plus de 30 m. grande vitesse. Avec 77 mm au patin, le XO d’Exonde c’est le show garanti dans tous les créneaux de la glisse. Pensé au féminin-masculin, avec un design chic unique et deux duretés, il n’a de métallique que les carres. Ce retour vers le futur fait de lui une bête de piste synonyme d’évolution en quête de révolution. 38 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 S NOWACT I V E D É C E M B RE 2013 39 SKI ALPIN SKI ALPIN par l’intermédiaire d’un noyau bois-fibre de verre. Que du bonheur pour les opportunistes en quête de poudre comme sur piste damée. Pensé en fonction des tendances et des techniques actuelles, le XO permet de garder de la souplesse sous le pied en version soft et d’accrocher sans complexe en cotes hard. Déroulant des rayons allant de 12 à 15 m, ce ski engage facilement en petites, moyennes et grandes courbes. Artisan d’une réussite qui s’annonce sous des auspices favorables, Stéphane Exartier a enfilé son costard de concepteur-testeur pour convaincre. Expérience de compétiteur à la boutonnière, il a chaussé pour démontrer les possibilités de sa création sur neige. Pierre Piaget s’est offert un pied géant avec un ski au look cool! Dany Vaquin, style et performance! D’emblée, nombre de vendeurs potentiels ont adhéré et décidé de mettre ce design sobre, visuellement agréable, dans les râteliers de leur boutique. Sensible à la nuance helvétique du produit, le prof de ski a osé l’aventure. Corollaire de sa réflexion, à Nendaz, Evasion-locations-ventes propose le XO. En affûteur (af)futé, référence mondiale, l’ancien serviceman Coupe du monde de Didier Cuche a fait tester le ski par son fils. Avant de tailler à son tour des trajectoires convaincantes sur les pistes d’Anzère. Avec, dénominateur commun entre père et fils, l’envie de proposer un ski prestige répondant à des exigences de performances élevées. Selon ses dires, David Mathieu s’est d’emblée trouvé en phase avec le nouvel engin de glisse. > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: G. Berthoud E manation passionnelle et professionnelle issue de l’itinéraire d’un sportif de haut niveau, le ski XO est à mettre au crédit de Stéphane Exartier. Un ancien de l’équipe de France dans les années 90. Qui balade en bandoulière un cursus d’ingénieur en mécanique, obtenu à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon (INSA). Savoyard natif de Saint-Jean-de-Maurienne, celui qui a conjugué efficacement dix ans de Coupe du monde et études académiques n’est pas un révolutionnaire. Ni un sorcier. Juste un ex- compétiteur accro de réalisme, qui a su bifurquer dans le monde du travail au bon moment. Sous la bannière de Dynastar Suisse, de Scott (motosports et sports d’hiver), il s’est imprégné des marchés en démarchant! Gardant à l’esprit une envie tenace de concevoir un ski différent. Beaufils du skieur polonais Andrzej Bachleda, double médaillé de bronze et d’argent en combiné aux Mondiaux de Val Gardena (1970) et Saint-Moritz (1974), Stéphane Exartier vit par et pour le ski. Rêve et volonté aidant, il a appliqué ses connais40 sances en mettant sous presse un ski performant. Habillé de simplicité. Maître mot qui cerne parfaitement le XO, porté sur les fonts baptismaux il y a trois ans. Avant de rallier les râteliers de magasins spécialisés. Nouveaux paramètres. Lors de sa carrière qui a vu, pour exemple, ce redoutable technicien se classer 13e du géant des JO d’Albertville, ex-æquo avec Mike von Grünigen, Stéphane Exartier a collectionné des fragments de réflexions sur le matériel. Sur les nouveaux matériaux. Au fil des saisons, son expérience de skieur-ingénieur a débouché sur l’envie de concrétiser un produit unique! Avec pour ambition d’apporter un maximum de sensations pour un minimum de contraintes. Le tout emballé dans un prix raisonnable. Aucun code. Juste la liberté de tracer de nouveaux virages. De survoler la neige. Genre symphonie pour soliste aguerri. Avec, en guise de repères, trois mots, simplicité, efficacité, légèreté, le XO a pour mission d’apporter des réponses à ceux et celles Dany a flashé sur un produit mis au point par un pilote – Stéphane Exartier – qu’il connaît de longue date! Autre point de ralliement, un design sobre-chic affichant son patrimoine génétique (finition suisse, longueur, rayon . . .) en talon. Dany Vaquin croit que le XO peut ouvrir de nouveaux horizons à celles et ceux qui pensent avoir tout essayé. D’ailleurs, il se réjouit de palabrer pour convaincre! L’argument, disponible chez les spécialistes uniquement, a aussi pesé dans le choix du Nendard. Très tendance, Dany propose une fixation en noir et blanc qui colle au design. La classe, c’est aussi la différence! David Mathieu en héritier. Du côté de Champéry, David Mathieu, Holiday Sport, s’est immédiatement senti en phase avec Stéphane Exartier, son feeling et le produit. Le XO, qualifié de ski James Bond pour son look, par le fils de Charly, qui préside en héritier aux destinées de l’enseigne, enchante. La finition garantie suisse, argument qui fait tilt, rejoint l’élégance, la légèreté, la construction sandwich dans les arguments énoncés par David. Sans oublier les 77 mm au patin qui font du XO un engin de glisse polyvalent. Ludique, précis, il a déjà séduit pas mal de skieurs désireux d’améliorer leurs acquis techniques. L’esprit pionnier existe dans les milieux de la glisse. Reste à le réactiver. Avec le XO, on pense aussi télémark, affirme David du haut de son expérience de préparateur-vendeur. D’autre part, le savoir-faire du concepteur ancien compétiteur plaide en faveur de la marque. Avec un ski exclusif, épuré, Mathieu junior pense que le bon goût et l’envie de skier autrement plaideront en faveur de l’innovation. Pierre Piaget, un pied géant! Cerner un nouveau ski, le sentir, le dompter dès les premières courbes, n’est pas nécessairement chose facile. Pourtant, artisan de sensations précises en conduite, Pierre Piaget, 35 ans de métier dans la branche, s’est immédiatement senti à l’aise. Séduit par la légèreté du XO, tout en appréciant la sobriété du dessin, le spécialiste de Peseux a positivement succombé à la maniabilité en forme de polyvalence d’un ski sortant de l’ordinaire. A cela s’ajoute une finition helvétique, qui n’a pas échappé à ce polysportif! De même que la distribution exclusive chez les spécialistes. Que ce soit en version soft ou hard, Pierre Piaget loue l’efficacité du pivotement. Surtout pour un ski monté sans plaques. Puisque les 77 mm en patin permettent une bonne répartition de la dynamique. Nul besoin de mode d’emploi pour se prendre un pied géant, glisse le Neuchâtelois fan de beaux virages. Aussi typé hors-piste, ce ski sait presque tout faire. Perfectionniste, respect du design oblige, Pierre Piaget propose le XO avec des fixations Salomon. Eh oui, le noir et le blanc font fureur . . . < qui oscillent entre virage carvé et drifté. A l’image de Ted Ligety, meilleur drifteur avéré en géant avec des rayons de 35 m. La preuve par trois à Sölden! Parenthèse fermée, pour préciser que le XO n’est pas le plus nerveux sorti des moules. Néanmoins il est exclusif sur le plan technique. Tout en permettant de progresser, d’affiner sa gestuelle. Pour la tranche d’âge ciblée, quadras et plus, le but n’est pas de raboter des centièmes. Plutôt de chausser un ski unique. Léger, avec un poids de 1,4 kg/ pièce! Les deux font la paire. Spécialiste du Swiss Finish XO, soit la finition complète de la semelle et des carres à Thoune, en partenariat avec Montana, fabricant suisse réputé en machines de précision, Jürg Brand est immergé dans le monde de la glisse depuis quelque 30 ans. De cogitation en discussion avec Stéphane Exartier, a été trouvé un équilibre entre accessibilité du produit et efficacité maximale sur neige. De quoi répondre aux attentes de skieurs confirmés acquis à la nouveauté, SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 Le XO affiche son code génétique en talon. S NOWACT I V E D É C E M B RE 2013 En fin connaisseur, Dany Vaquin voit le XO comme une réelle évolution. 41 INSIDE INSIDE « Il a été l’un des meilleurs slalomeurs des années 80. Depuis, l’on n’a plus beaucoup entendu parler de Bojan Krizaj (56). A l’occasion d’un show de ski à Portoroz en Slovénie, Snowactive a rencontré l’ancien crack Yougoslave qui a fêté ses premiers succès en Suisse. > Texte: Mac Huber > Photo: Mac Huber 42 B ojan Krizaj, vous skiez encore avec des lattes qui dépassent les deux mètres. Datent-elles de votre époque en tant que compétiteur? Oui, c’est avec ces skis que j’ai disputé ma toute dernière course lors de la finale de Coupe du monde à Saalbach en 1988. Et vous les chaussez aujourd’hui encore? Oui, mais seulement pour le fun en tant qu’ouvreur sur cette piste de neige artificielle qui a été préparée pour une course de ski destinée aux enfants. Quel est aujourd’hui votre attachement au sport de glisse? Pour moi, la compétition est terminée. J’œuvre à présent en tant qu’ambassadeur pour Elan, la marque de ski de ma période active. Jadis, vous avez livré des duels mémorables avec le Suédois Ingemar Stenmark, lui aussi coureur pour Elan. Etiezvous davantage des collègues ou plutôt des rivaux? En-dehors des pistes nous étions avant tout des amis. Ingemar est un homme fabuleux. Mais sur les pistes, nous avions tous les deux la victoire en tête. J’ai remporté huit slaloms de Coupe du monde, Ingemar quelques-uns de plus (Stenmark, avec 86 victoires en Coupe du monde, est le skieur le plus titré de l’histoire, n.d.l.r.) Et quelle est votre relation avec Pirmin Zurbriggen? Cela fait longtemps que je ne l’ai plus vu. En 1987 vous avez été le seul coureur à remporter un globe de cristal aux côtés de Zurbriggen. Ah oui? Je ne me souviens pas de ce détail. Je sais seulement que j’ai remporté alors le classement général de slalom en Coupe du monde grâce, entre autres, à mes victoires à Kitzbühel et à Kranjska Gora, ma patrie. Mais c’est en Suisse que votre carrière à réellement débuté . . . . . . oui, c’était en 1974 lors du mondial de ski à Saint-Moritz. Je n’avais alors que 17 ans et pas plus de deux à trois courses de Coupe du monde à mon actif. C’est pourquoi mon étonnement fut grand lorsque je reçu le feu vert de ma Fédération la veille. Mais j’y ai laissé pas mal de cheveux? Des cheveux? Oui, à l’époque j’avais une longue chevelure blonde, ce qui ne plaisait pas du tout à notre chef entraîneur. Il m’a donc ordonné d’aller chez le coiffeur, sous peine d’être rayé de la liste de départ si je n’obtempérais pas. Et? Avez-vous gagné en aérodynamique? Allez savoir. J’ai terminé 13e du slalom, ce SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 JE DOIS BEAUCOUP À LA SUISSE qui était un résultat plus que respectable pour un débutant. Après coup, la Fédération m’a en tout cas remboursé le coiffeur (il rit). Vous souvenez-vous encore de l’endroit où vous avez gagné vos premières courses de Coupe du monde? Evidemment, c’était à Wengen en 1980. Et un an plus tard j’ai à nouveau remporté le slalom du Lauberhorn. C’est inoubliable! J’ai vraiment aimé cette pente difficile, l’ambiance, le village, le magnifique panorama. J’ai encore ces images bien en tête. Et sans ces victoires à Wengen, je n’aurais certainement pas eu autant de succès par la suite. Je dois beaucoup à la Suisse. A quand votre prochain voyage en Suisse? L’an prochain je retournerai à Wengen, mais pas en janvier pour les courses de Coupe du monde. Je vais participer à un tournoi de golf en septembre. Là, nous frapperons la balle sur un parcours allant du départ de la descente du Lauberhorn jusqu’au passage du Haneggschuss. De nombreux anciens skieurs sont devenus des golfeurs passionnés et doués. Par exemple Paolo de Chiesa qui a un handicap 0 ou Franz Klammer qui est très fort lui aussi. De même que Hansi Hinterseer qui joue aussi bien au golf qu’il ne chante (il rit). Personnellement je n’ai que le handicap 14. S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 Et comment vont les choses au niveau professionnel? Bien! Il y six ans j’ai fondé une entreprise qui se consacre aux énergies renouvelables près de Ljubljana. Nous formons une petite équipe – avec un grand cœur. Comme autrefois dans le Cirque blanc (il rit à nouveau). Quel avenir prédisez-vous à la marque de ski Elan? Un bel avenir! Elan produit plus de 300 000 paires de skis chaque année, plus environ 100 000 paires en sous-traitance pour d’autres entreprises. Mondialement, presque une paire de skis sur dix est fabriquée en Slovénie. C’est un chiffre impressionnant pour un si petit pays. Evidemment certaines choses devraient être modernisées. Elan est une entreprise d’état mais devrait être privatisée dans un proche avenir. Il existe des investisseurs intéressés. Votre cœur ne souffre-t-il pas lorsque vous voyez la skieuse slovène Tina Maze voler de victoire en victoire avec des skis suisses Stöckli aux pieds? J’en suis heureux pour elle. Ses victoires, elle les remporte en premier lieu pour la Slovénie et elle est une idole pour de nombreux jeunes ici. Nous avons besoin de tels exemples. Et j’espère que de nombreux jeunes lui emboiteront le pas. » Qu’est-ce qui faisait office d’exemple pour vous autrefois? Le respect. J’ai toujours tenté d’être respectueux envers les autres, même envers ceux qui avaient moins de succès ou qui n’avaient pas la chance de faire de leur hobby leur profession. J’ai toujours tenté d’inculquer ces valeurs à mes quatre enfants. Leur avez-vous aussi transmis le virus du ski de compétition? Mon fils Bostjan, le cadet, faisait partie du cadre national avant de devoir abandonner la compétition suite à une grave blessure au genou. Mes deux filles, 12 et 16 ans, ne sont pas intéressées par la compétition. Mais elles m’accompagnent volontiers sur les pistes et prennent plaisir à skier tranquillement. < POR T RAIT Nom: Bojan Krizaj Né le: 3 janvier 1957 Nationalité: slovène Etat civil: marié (4 enfants, deux filles et deux fils) Palmarès: médaille d’argent en slalom au mondial de Schladming; 8 victoires en Coupe du monde; un globe de cristal en slalom; 33 places parmi les trois premiers. Fin de carrière en 1988. 43 SOUS LA LOUPE SOUS LA LOUPE MICHAEL MANHART, PIONNIER AUTRICHIEN DES TRANSPORTS À CÂBLE ET Géo Trouvetou Chez Cornelia Kriegner de Bregenz tourisme, la nervosité monte. Mais où donc est passé Michael Manhart? Elle cherche le directeur des remontées mécaniques de 71 ans dont la carrière dans les transports à câble lui fut quasiment donnée au berceau. Le voici enfin et en voyant le personnage, l’on sent tout de suite que l’homme a une histoire et est une histoire. Pourtant le thème choisi était un autre: la liaison des domaines skiables LechZürs–Warth-Schröcken. Mais cela aussi fait partie de son histoire. > Texte: Joseph Weibel > Photos: Markus Beer M ichael Manhart, Techn.Rat Dipl-Ing., se tient soudain devant nous. Il a une cigarette au coin de la bouche, mais aucune fumée n’est visible. D’ailleurs, au Sporthotel de Steffisalp, seule la cheminée du salon-bar est autorisée à fumer. Michael Manhart semble réservé au départ, il consulte sa montre et dit: «Malheureusement je n’ai pas beaucoup de temps. Mais tout est écrit là-dedans.» Le directeur de plusieurs transports à câble me tend un communiqué de presse. Interloqué, je me demande si c’est déjà terminé? Evidemment non, l’ingénieur Manhart doit d’abord s’échauffer. Finalement, la courte interview annoncée se transforme en un entretien de trois heures y compris la visite du domaine skiable concerné. Il neigeait à sa naissance. Ses 71 ans, l’homme ne les fait pas. A première vue, il donne l’impression d’un homme un peu bourru à la réputation d’être plutôt un sabreur qu’un gentleman autrichien. Mais c’est une image trompeuse. Michael Manhart qui a grandi à Lech dans une famille de gens du transport à câble a vite appris que dans ce business, il faut parfois savoir s’imposer et faire preuve d’assurance. Très tôt déjà, il a su que la montagne l’appellerait. Rien d’étonnant. Il a vu le jour le 27 avril 1942 à Heidelberg en Allemagne, journée marquée par de fortes chutes de neige. Il raconte sa vie avec une pointe d’humour, d’ironie voire avec un certain cynisme. Jovial, il poursuit son récit à grand renfort de gestes, surtout lorsqu’il évoque le domaine skiable de Lech-Zürs qui n’en finit pas de s’agrandir. Et, en passant, nous apprenons des choses sur des innovations en sports d’hiver qui ont fait la ronde dans le monde alpin. D’ailleurs l’une ou l’autre de ces innovations viennent de Lech. Et qui les a inventées? Evidemment Michael Manhart. . . . jusqu’à l’élevage de vaches d’Ecosse. Jetons un œil sur les étapes de la carrière de Michael Manhart. En 1948 il est entré à l’école primaire et en 1952 au lycée humaniste de Bregenz. A partir de 1960 il a étudié la construction de machines aux écoles supérieures techniques de Vienne et de Stuttgart. Depuis 1972 il travaille pour les skilifts de Lech dont il reprend la direction en 1984. Et puis il y a eu d’autres étapes: direction des skilifts de Schröcken (jusqu’en 2005), membre de la commission Sonnenkopf-Klostertal Bergbahnen de 1995 à 2007, à Michael Manhart, homme des transports à câble 2009, a construit l’Auenfeldjet. 44 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 45 Faits et chiffres: 360 à 2600 mètres d‘altitude 9000km2 de terrain 25m de chute de neige annuelle 3 groupes de 5 hôtes d‘héliskieurs 4-, 5- et 7 jours de séjour de ski heliporté Safaris lodge to lodge Semaines privées 10 jours Winter Powder dès CAD 6550 13 au 22 janvier 2014 11 jours Winter Powder dès CAD 8440 22 janvier au 1 février 2014 Heliski-Safari dès CAD 9470 31 janvier au 7 février 2014 Grand-Rue 98 CH-1820 Montreux F +41 (0)21 966 44 11 T +41 (0)21 966 44 19 [email protected] www.voyageplan.ch SOUS LA LOUPE SOUS LA LOUPE www.phenixski.com pieds chauds jusqu‘à 14h lithium pack En cours de réalisation: la nouvelle station inférieure de l’Auenfeldjet avec la cime du Hochkünzel en arrière-plan. Aksel Lund Svindal Norwegian Alpine Ski Racer partir de 1997 il siège au comité directeur Rüfikopf Seilbahn AG et est directeur des remontées Lech-Oberlech. De 2001 à 2007 il était également directeur de l’office du tourisme «Stubner Fremdenverkehrsgesellschaft» et depuis 2003 il est directeur de la société Rud-Alpe Gastronomie. Depuis cette année, il dirige les affaires des télécabines Auenfeld-Jet. Ce chasseur passionné a commencé l’élevage de vaches d’Ecosse en 2008 pour les remontées mécaniques de Lech. But de la manœuvre: le pacage et la remise en culture de surfaces de pistes de ski abruptes visant à la prévention des avalanches. Cet homme est vraiment chargé d’histoire. Ode à l’environnement. Les télécabines reliant Warth à Lech-Zürs ont aussi leur histoire, une longue en plus. L’idée de relier les deux domaines skiables fut présentée pour la première fois en 1972. Elle verra finalement le jour cet hiver. L’ingénieur diplômé fronce les sourcils. Des mouvements écologiques ont bloqué le projet durant des années avec succès. Mais ces tactiques d’obstruction peuvent parfois avoir du bon. L’un n’empêche pas l’autre s’est dit le pionnier des télécabines avant de se mettre à la tâche. Et si une affirmation le met en rogne, c’est celle qui l’accuse de souiller la nature avec ses installations. Son engagement en faveur de la protection de l’espace naturel n’est plus à prouver. D’ailleurs la liste de ses activités dans ce sens s’étale sur trois pages. Il a été, entre autres, président du forum écologique des remontées mécaniques autrichiennes durant douze ans et a coopéré à l’élaboration de la feuille de réglementation des installations de neige artificielle. Depuis vingt ans, il participe au forum 46 écologique de l’Organisation Internationale des Transports à Câble. Et en tant que maître chasseur du Vorarlberg, il a fait partie du comité de la protection environnementale. La liste se poursuit ainsi. L’on ne peut vraiment pas reprocher à cet homme de n’être intéressé que par le développement d’un empire du câble. D’autant plus qu’il a reçu, en été 2012, la médaille honorifique en or pour services rendus à la République d’Autriche des mains du président – en signe de remerciement pour son engagement incessant en faveur de l’environnement. Il a inventé le siège chauffant. Le personnage cache encore d’autres surprises. Michael Manhart est aussi un «Géo Trouvetou». L’une ou l’autre de ses inventions est aussi utilisée au-delà des frontières autrichiennes. Il y a 17 ans il a remporté un concours concernant l’enneigement artificiel de pistes de ski alpin dans le cadre des Jeux Olympiques de Calgary (1988). L’enneigement du terrain s’est fait à l’aide de son «Arlberg Jet» (deux brevets internationaux). Il est également le constructeur de la première installation complète de contrôle des canons à neige. C’était en 1973. Michael Manhart est aussi l’inventeur de la fraiseuse pour dameuses de pistes, mais n’a pas trouvé de fabricant. Le brevet déposé a finalement expiré. Aujourd’hui, ce type de fraiseuse est standard. Il est en plus l’initiateur et co-constructeur, entre autres, du système de sièges à coupoles ou de la circulation sans fin des sièges pour une plus grande capacité de transport. Et il a également initié les sièges chauffants pour télésièges. Il parle avec fierté du premier lance-explosifs téSN OWACTIVE DÉ C E MB R E 2013 Grâce à l’Auenfeldjet, la région de l’Arlberg va devenir une destination touristique de niveau international. lécommandé pour le déclenchement d’avalanches nommé également «orgue d’avalanche». «Le lanceur peut donc être confortablement activé à bonne distance», dit-il comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Acteur international. Michael Manhart feuillette le communiqué de presse concernant l’Auenfeld-Jet qu’il a apporté et qui comporte également l’esquisse faite à la main de la construction de l’installation. «Désolé Monsieur Manhart, mais pour moi ce genre d’esquisse, c’est du latin. Je n’arrive pas à m’imaginer le résultat.» Il me regarde d’un air consterné. «D’accord», dit-il après réflexion, «allons sur place, vous pourrez mieux vous faire une idée.» Et à nouveau, inutile de poser la question: qui l’a inventé? Evidemment Michael Manhart. Ici, sous l’égide des constructeurs du fabricant autrichien de transports à câble Doppelmayr, la première installation au monde qui combine les avantages d’un télécombi et d’une télécabine est en cours de réalisation. En huit minutes seulement, une gondole à 10 places rejoindra la station de montagne Weibermahdbahn à environ 2000 mètres d’altitude, directement au cœur du domaine skiable de Lech. Ou, comme le dit le pionnier de Lech: «Cela permet de relier les deux domaines skiables et de redonner à la région de l’Arlberg un rôle international important dans le tourisme d’hiver.» L’installation aurait dû entrer en service en 2012 déjà. Cela aurait été un cadeau particulier pour Michael Manhart qui a fêté ses 70 ans l’an passé. La fête organisée en son honneur par sa fille Carolin sur la Rudalpe a tout de même eu une apogée retentissante. L’ancien directeur de l’inspectorat du travail de BreS NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 genz et spécialiste des explosifs avait réservé une surprise au septuagénaire: un feu d’artifice mémorable avec 3600 charges. En fait, Michael Manhart mériterait la nomination «homme des transports à câble de l’année». Seulement voilà, il a déjà reçu ce titre – c’était en 2009. < POR T R AIT DE L’ ING ÉN IEUR DIPLÔMÉ MICHAEL MANHAR T Né le: 27 avril 1942 à Heidelberg Etat civil: marié à Doris, père d’une fille (Carolin) Formation: école primaire à Lech, lycée à Bregenz, études en construction de machines aux hautes écoles techniques de Vienne et de Stuttgart. Carrière: depuis 1972 auprès des remontées mécaniques de Lech, depuis 1975 sociétaire des remontées mécaniques de Lech, Ing. Bildstein Gesellschaft m.b.H., directeur des remontées mécaniques de Lech depuis 1984. Directeur des skilifts Schröcken à partir de 1992. Membre du comité de travail Sonnenkopf – Klostertaler Bergbahnen, Klösterle depuis 1995. A partir de 1997 au comité directeur de la Rüfikopf- Seilbahn AG et directeur du funiculaire Lech-Oberlech. A partir de 2001 directeur de l’office du tourisme Stubner Fremdenverkehrsgesellschaft m.b.H. Entreprises: Skilifte Lech, Ing. Bildstein Ges.m.b.H., Rüfikopf-Seilbahn AG, Bergbahn Lech-Oberlech, Hoch AG & Co. KG, Skilifte Schröcken, Stubner Fremdenverkehrsgesellschaft m.b.H. Engagements (extrait): maître chasseur, membre fondateur et président du forum écologique de l’Organisation Internationale des Transports à Câble (OITC), membre du conseil pour la protection de l’environnement du Vorarlberg. Homme des transports à câble de l’année 2009. Médaille honorifique en or pour services rendus à la République d’Autriche en 2012. 47 heat sock unisex lithium pack 1200 heat sock lady lithium pack rc1200 avec télécommande TOURISME TOURISME L’ORIGINAL, C’EST LE MEILLEUR: SKIER DANS LA POUDREUSE AUPRÈS DE L’INVENTEUR DU SKI HÉLIPORTÉ > Text: Jean-François Lacombe > Photos: Ldd. Pentes vierges, neige poudreuse et plus bas l‘hélicoptère qui attend déjà pour le prochain sommet. Ce rêve de skieur, inimaginable il y a presque 50 ans – sauf pour une personne! «L es beaux endroits sont difficiles d’accès» a dit une fois le pionnier du ski héliporté canadien Hans Gmoser. Et les avoir à son entière disposition est presque impossible, vous confirment les fans des sports d’hiver dans les Alpes, une région densément peuplée. Quand est-on seul sur un pic avec quelques amis, loin des pistes bondées et agitées – autour de soi rien que des montagnes majestueuses, en face d‘une pente de neige poudreuse vierge? Même les randonneurs expérimentés vivent rarement ces moments inoubliables dans nos régions, parce que beaucoup d’entre eux pensent faire la même chose en accédant sur les sommets depuis les vallées alpines étroites. 48 SN OWACTIVE DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB L I RE P O RTAG E S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 P U BL I RE P O RTAG E C‘est complètement différent au Canada. La région sauvage des Montagnes Rocheuses est couverte en hiver d’une épaisse couche de neige blanche, une surface énorme et presque déserte. Il y a peu de localités, seulement une poignée de domaines skiables et pratiquement pas de cabanes de montagne. Ces régions de montagnes infinies pourraient aussi être conquises avec des skis de randonnée. Les chemins menant aux meilleures pentes sont, pour la plupart des randonneurs, trop longs et trop fatigants. Seul l’héliski a permis aux fans des sport d’hiver d’accéder au paradis de la neige profonde des Rocheuses et de pouvoir la savourer. Hans Gmoser, immigrant autrichien, a inventé cette forme de ski la plus exclusive. En 1963, il a volé pour la première fois avec des petits groupes vers les plus belles pentes poudreuses dans la chaîne des Bugaboos. L‘alpiniste et guide de montagne connaissait cette région comme personne d’autre. En 1953, il est arrivé à Banff, où il accompagnait au début les hôtes sur le «Cervin du Canada», le mont Assiniboine à la frontière provinciale entre l‘Alberta et la Colombie-Britannique. En 1959, il fondait la société Canadian Mountain Holidays (CMH) et a été le pionnier dans la réussite du ski héliporté. Pour la première fois, des skieurs «ordinaires» ont pu accéder aux sommets les plus reculés des Rocheuses et y effectuer plusieurs descentes par jour dans la neige poudreuse profonde. Afin de raccourcir le 49 TOURISME temps de vol vers les sommets et ainsi permettre plus de descentes par jour, Hans Gmoser construisit les premiers «Backcountry» lodges situés dans des régions sauvages, une autre étape importante pour le développement de CMH et du ski héliporté. Depuis, l‘entreprise du pionnier de l’héliski, qui est décédé en 2006, exploite onze lodges dans les plus belles et plus enneigées chaînes de montagnes de la Colombie-Britannique, où 20 mètres de neige tombe en moyenne par année. Huit lodges sont situés dans les montagnes sauvages. Ils ne sont accessibles que par hélicoptère et par de petits chemins. Deux lodges se trouvent dans les petites localités de Revelstoke et Nakusp. Chaque lodge dispose d‘une superficie moyenne de 2 000 kilomètres carrés. Au maximum 44 personnes y pratiquent du ski et du snowboard dans un espace presque aussi grand que la taille du canton de Vaud. Dans l‘ensemble, 15 000 kilomètres carrés sont exclusivement réservés aux clients de CMH. Ainsi, l’étendue dont CMH dispose, mesure plus 50 TOURISME de deux fois la taille du plus grand canton de la Suisse, le canton des Grisons. CMH est le plus grand opérateur de ski héliporté au monde. «Grâce à ses différents lodges et sa grande expérience, CMH offre l‘aventure idéale de l‘héliski pour chacun», dit Martin Gallati de voyageplan. Vous pouvez réserver chez le spécialiste suisse du ski héliporté, non seulement des séjours chez CMH de différentes durées, mais aussi des semaines spéciales comme «Steep and Deep», pour les skieurs et snowboardeurs particulièrement à l’aise ou des arrangements spéciaux pour les débutants. L’héliski n‘est plus une activité réservée uniquement aux meilleurs skieurs. La mise à disposition gratuite de skis larges pour la neige profonde facilite énormément la conduite dans la poudreuse. «Ceux qui ont une bonne condition physique et qui maîtrisent des pistes noires dans les domaines skiables, sont tout à fait prêts pour l‘aventure de l‘héliski», assure le spécialiste de l’héliski Martin Gallati. Personne n’a besoin d’avoir peur d’un sur- menage. Celui qui se sent fatigué, peut rentrer au lodge après le repas de midi ou avoir une journée de repos. «Nos clients sont ici en vacances et pas en camp d‘entraînement», précise Dave Cochrane, manager du CMH Bugaboos lodge. Celui qui a fait une fois de l’héliski, devient accro à flotter en apesanteur sur la poudreuse montante jusqu’aux genoux, et les vols en hélicoptère sont à couper le souffle à travers les montagnes des Rocheuses, c’est une attraction en soit. «Beaucoup d’héliskieurs reviennent toujours et toujours chez CMH et découvrent un lodge après l’autre», raconte Martin Gallati. L’historique lodge de Bugaboos, qui a été entièrement rénové en 2004, est un must en raison des magnifiques pentes sur les glaciers et du spectaculaire ski en forêt convenant à tous les niveaux. Ici, l’hélicoptère transporte quatre groupes de onze skieurs. Les lodges de Cariboos, Galena, Revelstoke et Monashees fonctionnent selon le même système. Le lodge de Cariboos est idéal pour les débutants en raison de ses nombreuses descentes SN OWACTIVE DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB L I RE P O RTAG E disponibles sur du terrain ouvert. Galena offre un ski riche et varié avec ces descentes passionnantes en forêt. Les pentes difficiles du domaine des Monashees sont en janvier et février les plus grands défis pour les skieurs. 60 à 90 pour cent des descentes se font ici sur un terrain forestier parfaitement praticable avec des arbres largement espacés. En règle générale, moins de groupes se partagent un hélicoptère, plus de descentes journalières sont possibles. Le rythme des rotations est ainsi plus élevé. Au lodge de Bobbie Burns, un hélicoptère sert seulement trois groupes de onze convives pour savourer le ski sur des magnifiques glaciers et les zones boisées dans les chaînes de montagnes de Purcell et Selkirk. De plus, au lodge de Gothics seulement trois groupes skient sur un terrain extrêmement varié. Le domaine d’Adamants, qui dispose de rapides descentes en forêt, offre également d’innombrables descentes sur d‘immenses glaciers. Ici, deux petits hélicoptères transportent chacun seulement cinq S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 P U BL I RE P O RTAG E clients à la fois et trois groupes. Un programme pour de petits et grands groupes est proposé au CMH K2 Rotor Lodge. Les chaînes des montagnes de Monashees et de Selkirk font partie du domaine skiable. Le CMH K2 Lodge offre des forfaits de ski héliporté particulièrement favorables. En plus, chaque client obtient un bon gratuit pour une paire de ski ou un snowboard K2! Chaque lodge possède son propre caractère. Le nec plus ultra en héliski sont des semaines exclusives privées où un hélicoptère y compris deux guides sont à disposition d‘un seul groupe. Ces programmes d’héliski ne peuvent pas mieux répondre aux besoins individuels. Au lodge privé de Valemount des semaines privées sont proposées pour des groupes de dix skieurs et snowboarders. Le programme CMH Nomads promet également des expériences uniques, dans lequel un groupe d’au maximum dix héliskieurs vole vers plusieurs domaines skiables pendant une semaine et ainsi découvre un autre paradis de poudreuses alors que d‘autres héliskieurs vont les découvrir lors de plusieurs séjours. Ceux qui préfèrent profiter en famille ou en petit groupe d’une semaine privée, peuvent alors être tentés par les programmes disponibles aux lodges de Gothics, Revelstoke et Monashees avec un petit hélicoptère pour des groupes de 4 personnes. Quel que soit le programme et le lodge que l’on choisit, le déroulement d’une journée chez CMH est toujours le même. La devise importante «Safety First» s‘applique partout et toujours. Les guides et les pilotes sont très bien formés et expérimentés, l‘équipement est au top. Chez CMH, chaque client reçoit une radio et, contre paiement, un airbag. Avant le premier vol, les guides s’entraînent consciencieusement avec les hôtes pour les cas d’urgences relatifs au DVA, pelle et sonde. Chaque matin, les guides vérifient ensemble les données météorologiques et le manteau neigeux afin de définir les descentes de la journée. Sur les pentes, les décisions seront à nouveau vérifiées. Au moindre doute, le groupe passe à une autre pente, afin de réduire le danger au maxi51 TOURISME mum, même si le risque zéro n’est pas exclu dans les montagnes. En montagne, les guides sont particulièrement concentrés, alors que dans les lodges règne une atmosphère très détendue. Lors de l’après-ski, il se peut que les guides soient assis auprès des clients venus du monde entier, avec un verre de vin près de la cheminée ou d’une bière au bar. Pour le repas du soir, tout le monde se réunit, les hôtes, les guides et le personnel. «Après quelques jours, tout le monde sent qu’il fait partie d‘une grande famille», dit Dave Cochrane, manager du CMH lodge. L’héliski est sans doute exclusif, mais totalement sans prétention. «Ici, ce n’est pas la question de savoir combien de temps quelqu’un a dû économiser pour une semaine d‘héliski», dit Dave Cochrane. «Que ce soit un employé ordinaire ou cadres supérieurs - nous tous sommes unis par la passion du ski hors-piste dans une nature intacte», précise Dave Cochrane. Ce n‘est pas différent de l‘époque des pionniers et du fondateur de CMH, Hans Gmoser. < «Handware at its best.» www.snowlife.ch SL_Inserat_SACT2013_210x146_04.indd 1 13.08.13 14:42 I NFOS 13 SKI H ÉL IPORTÉ EN CO LO M BI E BRI TANNIQU E/CANADA La Colombie-Britannique est le hotspot mondial du ski héliporté. La troisième plus grande province du Canada offre des possibilités illimitées avec sa neige poudreuse très sèche. Les Européens sont impressionnés par les majestueuses montagnes, les fjords, la métropole de Vancouver et surtout par l‘étendue presque infinie des espaces. La Colombie-Britannique est 22 fois plus grande que la Suisse, et surtout elle est peuplée de moitié par rapport à la Suisse. Canadian Mountain Holidays (CMH) Le pionnier de l’héliski, Hans Gmoser a fondé Canadian Mountain Holidays (CMH) en 1959. En 1965, CMH propose le premier des séjours de ski héliporté et en 1968 construit le premier lodge pour l’héliski au milieu de la nature sauvage des montagnes Rocheuses. L‘inventeur de l‘héliski est aujourd‘hui le leader du marché avec onze loges en Colombie-Britannique, les lodges de McBride, Valemount et Cariboos dans le nord jusqu’à la CMH K2 Rotor Lodge à Nakusp dans le sud. Voyage au Canada Air Canada dispose des meilleures connexions au départ de Genève pour Montréal ainsi que des vols non-stop de Londres et Francfort à destination de Calgary et Vancouver. Les aéroports sont situés à proximité des stations de ski. Air Canada est membre de Star Alliance et du programme de fidélité aérien Miles & More. 52 Conseil et réservation Le moins cher et le plus pratique est de réserver auprès d’un voyagiste spécialisé. voyageplan est le leader pour le ski et le ski héliporté au Canada et aux États-Unis depuis plus de 40 ans et appartient au quatrième plus grand voyagiste suisse – le groupe knecht reisen, avec ses 12 marques et 24 points de vente en Suisse. De plus, voyageplan, l’expert des voyages de ski en Amérique du Nord, offre également dans son catalogue des voyages en Islande et en Suède pour tous les budgets et selon les souhaits de chacun. voyageplan | Grand-Rue 98 | 1820 Montreux T +41 (0)21 966 44 11 | F +41 (0)21 966 44 19 [email protected] | www.voyageplan.ch FO R FAI TS , DAT E S E T P RI X Arrangements CMH de ski héliporté pour 8 jours/7 nuits: > Lodge de Bobbie Burns: 6,5 jours de ski héliporté avec 3 groupes de 11 hôtes, inclus 30 500 mètres de dénivelés dès CAD 7915.– par personne. > Lodge de Gothics: 3,5 jours de ski héliporté avec 3 groupes de 11 hôtes, inclus 30 500 mètres de dénivelés dès CAD 4300.– par personne. > Lodge d’ d’Adamants: 6,5 jour de ski héliporté avec 3 groupes de 5 personnes, inclus 30 500 mètres de dénivelés dès CAD 9140.– par personne. > Steep & Deep Camp au Lodge de Cariboos du 19.4.–26.4.2014 (semaine spéciale avec des pentes raides et abruptes): 6,5 jours de ski héliporté avec 2 groupes de 5 personnes, inclus 30 500 mètres de dénivelés dès CAD 10 610.– par personne. bre 20 dès décem u a e v u o àn Disponible aiffeisen. Banque R e tr o dans v «Hands-up» Ensemble pour la relève suisse. Vols: > Air Canada et Lufthansa Genève–Calgary– Genève en classe Economy dès CHF 1083.– par personne, taxes d’aéroport incluses. Soutenez activement la relève du ski suisse ! Raiffeisen reverse CHF 5.00 par article vendu au profit de la relève Swiss-Ski. Voyage spécial ski héliporté: > Ski héliporté avec Elias Ambühl du 11 au 21 avril 2014 à CHF 8880.– par personne. Inclus: 6,5 jours de ski héliporté avec 30 500 mètres de dénivelés, vols en Economy classe, deux nuitées à Calgary, location de skis/snowboard pour la poudreuse ainsi qu’un DVA et pension complète. Pas inclus: taxes d’aéroport et supplément carburant à CHF 600.–. > Tous les arrangements comprennent la location de skis/snowboard pour la poudreuse, DVA, pension complète et transferts de/à Calgary. Pas inclus: taxes locales (TVA canadienne). Tous les articles sont disponibles auprès de votre Banque Raiffeisen ou sur : www.raiffeisen.ch/f/hands-up écharpe CHF 20.– bonnet CHF 10.– gants CHF 10.– SN OWACTIVE DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB L I RE P O RTAG E Ouvrons la voie R Z SU E.CH E U «JO FR ANC R GNE N SÉJOU A T » MON GNEZ U s NS!r*e 2013 inclu A E G R T O é ce m b E d L TH u 18 ’a u À VA q s u j n TOURISME *p ar tic ip TOURISME «UNE MONTAGNE D’OFFRES VOUS ATTEND EN FRANCE VOISINE!» atio L’HIVER ARRIVE À GRANDS PAS ET LES VACANCES DE SPORTS MENT. LE TEMPS D’UN WEEKEND OU DE VACANCES, LES STATIONS DE SKI FRANÇAISES PRÈS DE CHEZ VOUS RIMENT AVEC . . . Tout ceci à découvrir en région Savoie Mont Blanc, à Chamonix, Val Thorens, Les Rousses ou Peisey-Vallandry ou Valmorel avec Club Med. Zoom sur nos destinations coups de coeur de cet hiver . . . Retrouvez tous nos bons plans sur www.montagne-france.ch Photo: Laurent Weyl Photo: OT Chamonix MDalmasso Photo: Atout France/PHOVOIR D’HIVER SE PROFILENT DOUCE- > Glisse, du ski découverte au snowboard sauvage > Activités extra-ski, de la randonnée en raquettes, au cocooning dans un spa en haute montagne, > Hébergements de charme, dans un chalet typique ou dans un hôtel luxueux . . . > Gastronomie, une bonne table aux saveurs régionales et un bon vin de pays... Proches voisines de la Suisse, les 111 stations de sports d’hiver de Savoie Mont Blanc, se déploient des Portes du Soleil jusqu’aux confins de la Haute-Maurienne qui s’ouvre sur l’Italie. Toutes les glisses et tous les plaisirs de l’hiver sont au rendez-vous et de nombreuses manifestations sportives et conviviales sont au programme! Savoie Mont Blanc est la destination des amoureux du grand ski et des grands espaces. Au cœur des plus grands domaines skiables du monde, vous pouvez skier une journée entière sans déchausser, d’une station village à une station d’altitude, d’une vallée à un sommet, jouer à «saute frontière» avec la Suisse et l’Italie. 18 domaines d’exception sont reliés skis aux pieds ou par navette. Ils vous ouvrent leurs immenses espaces de glisse pouvant aller jusqu’à 650 km de pistes. A la journée, en week-end, en séjour . . . Ski familial, nouvelles glisses, grands domaines reliés, villages de charme, activités nordiques, ski et bien-être. Luxe, calme, modernité, simplicité . . . Le choix est large. Il ne vous reste qu’à choisir votre station tout simplement selon vos préférences! 54 Bons plans activités: Découvrez en Savoie Mont Blanc plus de 70 activités de neige et de glace: So Nordic: Les domaines de ski nordique de Savoie Mont Blanc proposent jusqu’à 150 km de pistes tracées pour la pratique de l’alternatif ou du skating. Parce que le ski nordique doit rester synonyme de jeu et de liberté, les Nordic Parks proposent une approche de la glisse très ludique (et gratuite la plupart du temps): sauter des bosses, décoller sur un tremplin, slalomer entre des modules, ou encore passer sous un tunnel de neige. A tester aussi: le biathlon, le ski-jöering, les traineaux à chiens, le télémark, le paret, le yooner . . . Ice experiences: selon vos envies, choisissez entre cascades de glace et escalade sur glace, plongée sous glace, Bobsleigh et luge. Objectif bien-être: Avec 8 établissements thermaux situés en station ou autour des lacs, avec plus d’un tiers des résidences et hôtels équipés d’espaces bien-être et spas et des centres aqualudiques, l’après-ski rime avec détente! www.savoiemontblanc.com VAL THORENS RENDEZ-VOUS AU SOMMET Station la plus haute d’Europe (2300 mètres d’altitude), Val Thorens est le point culminant du plus grand domaine skiable du monde, Les 3 Vallées (600 km de pistes reliées skis aux pieds). Station d’un Nouveau Monde elle combine le meilleur du ski avec la meilleure des ambiances pour que chaque vacancier se sente unique et vive sa propre expérience Val Tho! Pour les amis, les familles . . . ne manquez pas la plus longue piste de luge de France avec ses 6 km de descente, le VTT sur neige au départ du majestueux glacier de Péclet à 3000 mètres et les freinages à sensations lors de cours de pilotage sur le célèbre circuit de glace Alain Prost accueillant chaque début d’hiver le Trophée Andros. La découverte du ski de randonnée en compagnie des pionniers et ambassadeurs sportifs de renom est aussi une nouvelle expérience à vivre chaque semaine. A l’heure de l’après-ski, profitez des derniers rayons en musique sur les terrasses ensoleillées ou déchaînez-vous sur le dancefloor d’un club open air comme la Folie Douce et son célèbre clubbing d’altitude! On peut aussi s’amuser entre amis ou en famille sur les pistes du Bowling ou les 3 pistes de luge ou encore profiSN OWACTIVE DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB L I RE P O RTAG E LA VALLÉE DE CHAMONIX MONT-BLANC ENTREZ DANS LA LÉGENDE ter des concerts gratuits de musique classique et de jazz. Bons plans station: Vivez une expérience unique dans le nouvel hôtel 5* le Koh-I Nor, accroché à flanc de montagne à plus de 2300 m d’altitude, c’est l’hôtel 5* le plus haut d’Europe! Côté forfait: profitez du forfait Pass Duo au tarif de 212 Euro par personne pour 6 jours! Photo: Gérard Cottet DESTINATION SAVOIE MONT BLANC ROYAUME DE TOUS LES SPORTS D’HIVER Temps fort de la saison: Du 12 au 15 décembre, vivez en live la Coupe du Monde de Skicross: les meilleurs skieurs au monde s’affronteront pour marquer de précieux points et remporter ainsi leur ticket pour les JO de Sotchi. Finale le 15 décembre au cœur de la station. Pack Coupe du Monde: Offre à partir de 194 Euro* par personne: hébergement 3 nuits en appartement 6 personnes (pleine occupation) + forfait 3 jours Val Thorens – Orelle. www.valthorens.com *Offres soumises à disponibilités et conditions. S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 P U BL I RE P O RTAG E Besoin d’évasion? Envie d’émotions? Direction Chamonix! Une petite heure de route et vous voilà déjà au cœur du Mont-Blanc. Ici vous profitez d’une nature de toute beauté où les glaciers sont omniprésents. Ici vous entrez dans la légende c’est évident. Oui Chamonix a de nombreux atouts: panoramas époustouflants, variété des domaines skiables, hors-pistes d’exception, dénivelés importants et aussi itinéraires en forêt, pentes douces, domaines pour débutants, espaces réservés aux enfants, du ski extrême et du ski détente, des possibilités infinies pour tous les amoureux de la glisse et pour les nonskieurs. Oui Chamonix est bien l’une des plus belles stations de ski au monde mais pas uniquement! C’est aussi une petite ville à la montagne où sportifs et contemplatifs peuvent s’adonner à toutes leurs envies. Vivez le tout simplement, Chamonix vous attend au pied du Mont-Blanc! Bon plan station: Offre 1ère Neige du 30/11/13 au 20/12/13 inclus: Profitez de tarifs réduits sur le forfait MBU (Mont-Blanc Unlimited) valable sur l’ensemble de la vallée de Chamonix + Courmayeur + Verbier*. Exemple d’offre: «le 3 = 2», 3 jours de ski au prix de 2 jours. Si les spatules vous démangent, soyez les premiers à en profiter! (*Verbier à partir du 6 jours) Temps fort de la saison: Le Samedi 25 janvier 2014 ne manquez pas le Swatch Freeride World Tour: un événement sportif spectaculaire où les athlètes du monde entier partagent les valeurs représentées par la marque Swatch: le dynamisme, la jeunesse, la provocation et la volonté d’aller au-delà de leurs limites! 6 épreuves qui se déroulent dans les stations de ski les plus renommées au monde. Chamonix est une étape incontournable de ces épreuves mondiales de freeride ski et snowboard. Notez bien cette date pour faire le plein de sensations fortes. Action et frissons garantis! Pour assister au spectacle et vibrer avec les meilleurs athlètes de la spécialité, rendez-vous sur le domaine skiable du Brévent dans un décor de rêve face à la chaine du Mont-Blanc. www.chamonix.com 55 TOURISME TOURISME Photo: Stéphane Godin Photo: Bruno Van Loocke Retrouvez toutes les informations et bons plans sur www.montagne-france.ch et tentez de gagner un séjour d’une semaine à Val Thorens. Bonne chance! LES ROUSSES FAMILIALE PAR NATURE LES VACANCES À LA NEIGE SELON CLUB MED PEISEY-VALLANDRY ET VALMOREL Proche la Suisse, à seulement 45 minutes de Genève et de Lausanne, la station des Rousses est là pour vous faire rêver! Au cœur des montagnes du Jura, partagez des moments uniques dans un décor romantique entre combes et forêts. Contemplez le panorama sur le lac Léman et la chaîne des Alpes depuis le sommet de la Dôle! Sportifs, amoureux ou citadins chacun pourra se ressourcer à sa façon grâce aux nombreuses activités: ski alpin, ski de fond, raquettes, ski joëring, kite surf, balade en chiens de traîneaux, luge, balade en calèche, patin à glace . . . Venez pour une journée, un week-end, une semaine, vous verrez . . . Vous reviendrez! 2ème édition de l’O’XYRACE: le 11 janvier 2014 aura lieu l’O’xyrace Trail Blanc Jurassien, une épreuve de course à pied qui s’effectue sur la neige, en milieu naturel. Une façon ludique d’aborder le trail avec des parcours adaptés: 18 Km pour les pratiquants, 9 km ouverts aux personnes de plus de 16 ans, et 2 Trails de 1 et 3 km pour les jeunes entre 8 et 15 ans. C’est à une altitude variant de 1120 m à 1600 m que les concurrents découvriront la Station des Rousses au cœur du Parc Naturel Régional. Un éco événement à ne pas manquer. Club Med rime aussi avec séjours en montagne d’exception! Ses 23 Villages Neige au cœur des Alpes sont autant d’emplacements rêvés. Au-delà d’un hébergement cosy et d’une offre d’activités inégalée, la formule «tout compris» permet de profiter de chaque instant de son séjour. Ainsi, à votre arrivée, vos forfaits de ski seront prêts. Ça tombe bien puisque la majorité des Villages Neige Club Med permettent de rejoindre les pistes à la sortie même du ski room. Saviezvous également que les cours de ski et snowboard sont inclus dans le séjour? Ils font de Club Med la plus grande école de glisse du monde! Valmorel – la station charme Contemplez le Mont Blanc depuis le Club Med Spa by CARITA . . . Le Village Grand Domaine Valmorel bénéficie d’un emplacement exceptionnel à 1460 mètres d’altitude. Ce Village 4 Tridents dispose d’un espace 5 Tridents pour un surcroît d’exclusivité. Vous en voulez davantage? Les AppartementsChalets by Club Med sont dotés de 2 à 4 chambres. Leurs volumes généreux permettent de vivre la montagne en toute intimité dans un confort chaleureux. Surtout, vous bénéficierez d’un majordome attitré qui se chargera des moindres détails de votre séjour. Il ne reste plus qu’à en profiter en toute liberté. Le plus: Certification Green Globe Depuis 60 ans, Club Med s’engage pour un tourisme responsable et durable, des relations humaines respectueuses et une planète mieux protégée. Chaque geste compte: contribuer à l’économie des régions d’accueil, encourager la diversité au sein des équipes, économiser l’eau et l’énergie. Dans ce contexte, les Villages de PeiseyVallandry et de Valmorel ont tous deux obtenus la certification Green Globe en faveur du Tourisme Durable. www.lesrousses.com Peisey-Vallandry – la Savoie authentique Au creux de la Tarentaise, à 1600 m d’altitude, le Village Peisey-Vallandry incarne la convivialité et l’authenticité savoyardes. Ce Village labellisé 4 Tridents donne un accès direct au domaine Paradiski et ses 325 km de pistes culminant à 3250 m d’altitude. Une piscine intérieure/extérieure fait partie des installations. De même, le spa NUXE au Club Med conjugue détente et bien-être avec son espace zen, dix cabines de soins individuels et un Private SPA pour deux. matiques de Noël. Dans une ambiance festive assistez à plusieurs courses de Rennes! Bon plan station: Les mercredis à petit prix! Tous les mercredis hors vacances scolaires, profitez de 20% de réduction sur les forfaits journée sur les domaines de ski alpin français et d’un tarif unique à 5 Euro pour les forfaits de ski de fond! Temps forts de la saison: Marché de Noël au Pays des Rennes: les 14 et 15 décembre, poussez les portes de la 2ème plus grande forteresse de France, et venez à la rencontre des rennes, des chiens de traîneaux, des artisans et des personnages emblé- 56 SN OWACTIVE www.clubmed.ch DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB LI RE P O RTAG E Les connaisseurs et les amis des sports d’hiver savent où les plaisirs à la neige et les expériences en sports d’hiver sont les plus beaux: à Zermatt bien entendu. Ciel bleu, soleil à gogo, poudreuse parfaite et action à volonté: c’est le «Matterhorn ski paradise», l’un des domaines skiables les plus époustouflants de Suisse. Il n’est pas seulement le plus haut situé des Alpes, il compte également parmi les mieux développés et les plus intéressants domaines skiables au niveau mondial. La région extrêmement variée permet de vivre les expériences sportives les plus folles durant 365 jours par an. Plaisirs à la neige sans frontières La saison d’hiver promet évidemment beaucoup de plaisirs: plaisir de glisse sans frontières sur 360 km de pistes parfaitement préparées entre la Suisse et l’Italie – et cela pour petits et grands, jeunes et moins jeunes, peu importe si l’on privilégie la glisse sportive ou la glisse tranquille. Grâce aux remontées mécaniques parfaitement aménagées avec une capacité de près de 100 000 personnes par heure, les temps d’attente à Zermatt sont inexistants. S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 P U BL I RE P O RTAG E Gravity Park Sauts périlleux, glisse facile ou rails exigeants, un skowcross aventureux et le half-pipe moderne offrent des conditions optimales pour tous les enthousiastes de sensations à la neige. Le Gravity Park ouvert toute l’année se trouve à environ 3000 mètres d’altitude et est un régal pour les jeunes et les moins jeunes, les riders amateurs et les pros. Forfait Ski Active Profitez du pur plaisir des sports d’hiver à des prix attractifs dans le Matterhorn ski paradise. Nous vous proposons un séjour de rêve à Zermatt sur près de 360 kilomètres de pistes parfaitement préparées. Combinez, comme vous le souhaitez, le nombre de nuitées, dans un hôtel ou dans un appartement de vacances, de jours de ski et de location de skis. Sous la direction de moniteurs de sports de neige patentés, vous avez la possibilité de perfectionner vos compétences et d’apprendre de nouvelles choses. Soyez les premiers à laisser les traces de votre passage dans la neige! www.zermatt.ch/skiactive EN UN COUP D’ŒIL Domaine skiable: 1620 à 3899 mètres d’altitude Saison: région de sports de neige ouvert toute l’année (saison principale: 30 novembre au 27 avril) Pistes de ski alpin: Matterhorn ski paradise 360 km Enneigement: 75% d’enneigement artificiel ou sur glacier Installations à Zermatt: 6 téléphériques, 8 télécabines & télécombi, 1 funiculaire fixe, 1 train à crémaillère, 8 télésièges, 10 remonte-pentes Capacité Zermatt: 54 330 pers./h (Matterhorn ski paradise 91 907 pers./h) Skipass Zermatt Prix: carte journalière adultes CHF 75.– Care journalière enfants CHF 38.– (gratuite jusqu’à 9 ans) Carte hebdomadaire (6 jours) Adultes CHF 371.– Enfants de 9 à 16 ans CHF 186.– Informations: Zermatt Bergbahnen AG 027 966 01 01, www.matterhornparadise.ch [email protected] 57 TOURISME TOURISME ROIS OÙ LES PETITS SONT Lorsque des hôtels ou des destinations de vacances entières se spécialisent sur les vacances en famille, alors le divertissement est au rendez-vous. Nous avons testé le meilleur hôtel familial d’Autriche et savons d’autre part où les familles sont particulièrement bien accueillies. > Texte: Sabine Schmid > Photos: Serfaus-Fiss-Ladis/Tirol 58 «B onjour jeune dame», cette formule de politesse ne s’adresse pas à moi, mais à notre fille d’un an et demi. Et ce n’est pas juste dit comme ça, c’est de la gentillesse vécue envers les enfants comme on la retrouve partout à Serfaus-Fiss-Ladis, que ce soit dans le taxi, au restaurant ou aux remontées mécaniques, mais avant tout à l’hôtel Löwe & Bär. Ici, les enfants n’ont peut-être pas le dernier mot, mais ils sont au centre de l‘intérêt. Lors de cet accueil chaleureux à la réception, notre fille reçoit une casquette, des crayons de couleur et un livre à colorier. «Afin que tes parents puissent défaire leurs valises en paix», explique la gentille dame habillée d’un beau costume de «Dirndl». La petite est radieuse et, pour notre part, il ne nous reste plus qu’à veiller à ce que les meubles et les murs ne servent pas de planche à dessin. Nous prenons l’ascenseur pour nous rendre à notre suite «Bären King» et là, surprise: une superficie de 66 m2, des armoires spacieuses, une grande salle de bain, une salle de séjour/chambre à coucher confortable avec un ensemble de sièges et une table. La chambre d’enfants séparée est équipée d’un lit superposé et d’un lit d’enfant à barrières. En outre: table à langer, produit de douche et crème corporelle pour enfants ainsi qu’un peignoir y compris mini pantoufles d‘hôtel – très mignons et très pratiques – rien ne manque. Ici, il fait bon vivre, nous semble-t-il et les jours suivants passés à l’hôtel confirmeront notre première impression. Nous passons à un autre aspect très important durant les vacances: les repas. La carte de table «Famille Schmid avec Rahel Maria» souligne une fois de plus qu’ici les enfants sont au centre de l’intérêt. Une chaise haute pour enfants, une serviette de table d’un blanc immaculé avec rubans jaunes, tout est parfaitement disposé. Pour les SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 A Serfaus-Fiss-Ladis, les vacances d’hiver promettent encore davantage de plaisir. Faire un tour en dragon des airs, une course d’action en motoneige ou simplement s’amuser dans la poudreuse. enfants, il y a un buffet spécial avec tout ce qui fait le plaisir des petits: spaghettis bolognaise, hamburgers, bâtonnets de poisson, pommes-frites et légumes – tous les jours avec une nouvelle variation. Pour couronner le tout, un buffet de sublimes desserts nous tend les bras. Ici, les enfants ne manquent de rien – même l’ovomaltine est proposée au petit déjeuner. Et les grands ne sont pas moins choyés. Tous les soirs, ils peuvent déguster un délicieux repas à quatre plats. Je dois l’avouer, au début j’étais plutôt sceptique: quatre plats avec un enfant à table? Mais mes craintes étaient infondées. Il est vrai qu’il y a suffisamment de divertissement. A chaque table ou presque est assis au S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 moins un enfant, ou joue par terre ou encore picore les miettes de pain de l’enfant voisin . . . personne ne s’en dérange, l’ambiance est détendue et le bruit reste malgré tout dans les limites. Et pour les enfants un peu plus grands, il y a une table spéciale dans le saloon deux fois par jour – cela fait la joie des enfants, mais aussi des parents qui peuvent se détendre. Le tout se nomme «Löwe & Bär Super. Pension. Tout compris» et mérite bien cette distinction. Pour les enfants, les repas sont de moindre importance. Ce qui compte avant tout, c’est le jeu et l’amusement. Et là aussi, l’hôtel Löwe & Bär a tout prévu. Les deux hôtels sont dotés d’un grand paradis de jeu sur 1000 m², d’un théâtre avec spec- tacles et soirées cinéma, de piscines avec grands toboggans, d’un SPA familial et d’un SPA exclusif pour adultes ainsi que d’un salon de beauté. Lequel choisir, l’hôtel Löwe ou l’hôtel Bär? Question difficile – si vos enfants sont de petits «rats d’eau», je conseillerais le Löwe avec son toboggan à bouées qui s’étend sur quatre étages et sa tour de jeux aquatiques avec plusieurs toboggans, des chutes et des jets d’eau qui promettent beaucoup de joie. Toutefois, le centre aquatique du Bär avec son immense toboggan à virages n’a pas à se cacher et la nouvelle installation de softplay sur cinq étages fait le plaisir des petits. C’est donc un choix difficile à faire – peut-être 59 TOURISME TOURISME Joies de la neige pour les tout petits: le parc «Murmlipark» s’étend sur 10 000 m2 juste en face de l’hôtel Bär. FAMILLES BIENVENUES Quiconque part en vacances avec les enfants, se réjouit d’un hébergement approprié pour les enfants et de tout ce qui réjouit petits et grands. Entretemps, il existe de nombreux prestataires spécialisés dans les vacances familiales. S ur son site Internet sous la rubrique KidsHotels, Suisse Tourisme propose un vaste choix d’hôtels accueillants pour les familles dans toute la Suisse. > www.myswitzerland.com/de-ch/ kidshotels.html D’autre part: l‘hebdomadaire SonntagsZeitung a réalisé un «Hotel Rating» en 1013 et évalué les meilleurs hôtels de vacances, ville, wellness, nice-price et de vacances familiales. Vous trouverez les tops 20 sous ces liens > www.myswitzerland.com/de-ch/ sz-rating.html > www.myswitzerland.com/de-ch/ die-20-besten-familienhotels.html 60 Les hôtels pour enfants sont réunis au sein d’une coopération hôtelière issue de l’unification de plusieurs hôtels en 1988. On y trouve des possibilités d’hébergement pour familles en Autriche, en Allemagne, en Italie et en Croatie, entre autres les hôtels familiaux Löwe & Bär à Serfaus. > www.kinderhotels.com Leading Familiy Hotels & Resorts offrent un service spécialement conçu pour les familles dans un segment supérieur (4 étoiles plus), un standard offert par quatre hôtels en Autriche dont les hôtels familiaux Löwe & Bär à Serfaus. > www.leadingfamilyhotels.com Familotel est une coopération d’hôtels pour bébés et pour enfants en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Hongrie et même en Suisse qui proposent une infrastructure adéquate pour les enfants et un encadrement complet adapté à l’âge, une sécurité certifiée TÜV et une garantie de belles vacances. > www.familotel.com Reka est une entreprise à but non lucratif qui, à travers des offres avantageuses, vise à offrir la possibilité de vacances et de loisirs au plus grand nombre de familles. Les 13 villages Reka sont particulièrement populaires. > www.reka.ch Kidstravel est une agence de voyage zurichoise spécialisée dans les vacances et les voyages avec des enfants. Evidemment d’autres agences de voyage offrent également des arrangements spéciaux pour les familles. > www.kidstravel.ch Liliput Erlebniswelt est un site Internet contenant de nombreux conseils pour des excursions et des offres de vacances en Suisse et dans les pays limitrophes. > erlebniswelt.liliput.ch Hello Family et Famigros, les clubs de familles de Coop et Migros présentent sur leur site en ligne de nombreuses offres de vacances et de voyages ainsi que des offres spéciales pour les membres de club. > www.coop.ch/hellofamily (Rubrique Autres avantages, Tourisme) > www.famigros.ch (Rubrique Vacances & Loisirs) SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 cette année au Bär et l’an prochain au Löwe? Les enfants et le luxe? Il est impressionnant de voir avec quel naturel les hôtels familiaux Löwe & Bär Luxe (niveau 4 étoiles plus) associent la gentillesse envers les enfants et le luxe et avec quel amour du détail toute la localité de Serfaus est focalisée sur cette jeune clientèle. Il va de soi que cela ne s’est pas fait du jour au lendemain mais que c’est le résultat d’une stratégie à long terme mise en place avec minutie depuis longtemps. En 1988, l’association des hôtels pour enfants d’Autriche a vu le jour, réunissant environ 30 hôtels familiaux. Sous l’égide d’Autriche publicité, l’on voulait offrir des vacances familiales haut de gamme. Plus tard, la coopération hôtelière est devenue l’actuel «Kinderhotel Europa GmbH» avec 48 hôtels dans quatre pays différents. L’hôtel Löwe était en quelque sorte un membre fondateur et de la partie depuis le début, cela grâce à l‘ancien propriétaire de l’hôtel, le Dr Franz Tschiderer, actuellement président de l’association touristique et directeur de l’organisation régionale de marketing. Il reprit l’hôtel Löwe de ses parents en 1981 et s’est immédiatement spécialisé dans les vacances pour les familles. Et il n’a pas seulement œuvré pour la spécialisation de son hôtel, mais de toute la localité Serfaus-Fiss-Ladis. Autrement dit, Serfaus-Fiss-Ladis est aujourd’hui LA destination pour les familles en Autriche. Car ici, les enfants ne sont pas seulement bien vus à l’hôtel Löwe & Bär, mais dans tout Serfaus-Fiss-Ladis. Raison de plus pour sortir de l’hôtel, réceptionner le buggy (location gratuite à l’hôtel) et partir faire un tour en montagne. Voici un aperçu des diverses attractions proposées: > Funpark d’été: un paradis d’aventure et de jeu avec le parc «Sommerschneewelt» pour des batailles de boules de neige en été, le «Fisser-Flieger», sorte de dragon géant, le «Fisser-Flitzer», descente en coaster ainsi qu’un manège géant (Skyswing) > Aventure en montagne: trois chemins à thème sont proposés: «Sturzflug», «Hexenweg» et «Forscherpfad» > Murmliwasser: un parc dédié aux jeux avec l’eau avec enclos et grotte des marmottes (système de grottes souterraines), «Murmil Rodeo» et installation de chercheurs d’or. > Six Senses et Murmli-Trail: un régal pour tous les sens et un chemin enchanteur avec une fontaine parlante, un S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 BON À S AVOIR ÉGALEMENT Bien encadré Dans les hôtels Löwe & Bär, les enfants de 3 mois à 13 ans sont parfaitement encadrés 6 jours par semaine. Jusqu’à 12 heures durant, un personnel spécialisé s’occupe des bébés et des enfants répartis par groupes d’âge respectif, auxquels l’on propose un mélange adapté d’activités en plein air ou à l’intérieur. Nous avons tenté l’expérience: la séparation n’a pas été facile, pour la mère comme pour la fille, pour sûr, mais cela en a valu la peine. Maman au salon de cosmétique, papa en course de VTT et la petite Rahel jouant, dansant et riant avec d’autres petits enfants… Bien informé D’autres impressions sur les hôtels Löwe & Bär sous www.loewebaer.com et des informations utiles sur Serfaus-Fiss-Ladis sous www.serfaus-fiss-ladis.at. A propos, il existe de nombreux autres hôtels familiaux à Serfaus-Fiss-Ladis comme par exemple le «Geigers Life- und Posthotel», également avec offre de garderie d’enfants, monde de jeux pour enfants, espace de jeux aquatiques, table d’enfants, espace de relaxation pour les jeunes et bien d’autres activités destinées aux familles. Infos sous www.lifehotel-posthotel. com. Bien relié A Serfaus circule le deuxième plus petit «métro» du monde, pas sur des roues, pas sur des rails, mais sur un coussin d’air de 1 mm audessus de la voie. Avec ses quatre stations, le métro gratuit transporte les hôtes à travers Serfaus et dessert tous les points importants du village. Bien arrivé Nous avons fait le voyage en train et je choisirais à nouveau ce mode de transport, surtout lorsque les bagages sont envoyés au préalable. Au départ de Zurich, le Railjet autrichien rejoint Landeck-Zams en 2,42 heures. De là, Serfaus-Ladis n’est plus qu’à une petite demiheure de trajet en bus ou en taxi. Un billet CFF Zurich–Landeck-Zams retour y compris réservation des places pour deux adultes et deux enfants jusqu’à 16 ans avec abonnement demi-tarif coûte CHF 182.–. Par pièce de bagage, les familles paient 27 francs (transport dans les 4 jours). Pour le trajet en taxi de Landeck-Zams à Serfaus, il faut compter environ 40 euros, pour le bus 22 euros par trajet (7.10 euros pour les adultes, resp. 3.60 euros pour les enfants jusqu’à 15 ans, ensuite 3.90 euros). Conseil: Si vous restez en Autriche par-dessus le week-end et que vous commandez en même temps le voyage aller et retour, vous économisez 25% supplémentaires grâce au TEE Plan + Spar. Plus d’infos sous www.sbb.ch. Evidemment, le voyage en voiture est également confortable. Depuis Zurich par l’autoroute A14 direction Feldkrich / Innsbruck, l’on rejoint Serfaus-Fiss-Ladis en à peine trois heures. Suite familiale spacieuse et généreusement aménagée ainsi qu’un secteur bien-être où papa et maman peuvent relaxer. ours grincheux et bien d’autres surprises > X-Trees: parc d’escalade familiale – l’aventure sans risques Et en hiver? En hiver, le tout est simplement recouvert d’un manteau blanc: sous une bonne couche de neige, le paradis estival se transforme en rêve hivernal pour petits et grands. Ainsi par exemple l’immense terrain de jeu et de ski du «Murmlipark» sur 10 000 m2 avec remontées en tapis roulants sur neige et carrousel, juste en face de l’hôtel Bär. Ou encore les parcs de neige «Kinderschneealm Serfaus» et «Bertas Kinderland Fiss-Ladis», deux terrains d’entraînement surdimensionnés avec parc d’animaux, pays des Indiens ou parcours de motoneige au plein milieu du domaine skiable Serfaus-Fiss-Ladis à env. 2000 mètres d’altitude – un véritable paradis hivernal avec 160 km de pistes officielles et 212 km skiables plus 116 km de pistes de fonds. Et ce n’est de loin pas tout: Après une superbe journée au grand air, les divertissements ne manquent pas aux hôtels Löwe & Bär. De la fin d’après-midi jusqu’au soir, la piscine couverte et bien entendu le programme d’après-ski pour enfants avec école de magie, préparation de spectacles, surprise-partie pyjama, fête fantôme et bien d’autres font la joie des petits hôtes, de quoi donner envie de retourner en enfance . . . < 61 SAISON-HIGHLIGHTS DANI ALBRECHT ET OCHSNER SPORT: UNE ÉQUIPE SOUDÉE, COURONNÉE DE SUCCÈS La toute nouvelle collection ALBRIGHT, la sixième déjà vu vainqueur de la coupe du monde et champion du monde 2007, est absolument incroyable! En quelques années seulement, cette jeune marque suisse s’est imposée comme une marque de vêtements de ski très apprécié: Albright est synonyme de mode de sports d’hiver tendance, fonctionnelle et d’excellente qualité, le tout à des prix attrayants. La collection actuelle est maintenant disponible en exclusivité dans plus de 80 filiales Ochsner Sport ou en ligne: www.albright-sports.ch www.ochsnersport.ch VESTE DE SKI WENGEN Tailles: S–XXXL Art. 6 100 793 CHF 579.– Offre valable jusqu’à épuisement du stock. PANTALON DE SKI ADELBODEN Tailles: S–XXXL Art. 6 102 681 CHF 399.– BONNET TRICOTÉ Taille: One Size Art. 6 150 584 CHF 39.90 BONNET TRICOTÉ Tailles: One Size Art. 6 140 642 CHF 39.90 VESTE DE SKI WENGEN Tailles: 34–46 Art. 6 110 819 CHF 579.– VESTE DE SKI VAIL Tailles: S–XXXL Art. 6 100 794 CHF 399.– PANTALON DE SKI ADELBODEN Tailles: 34–46 Art. 6 112 742 CHF 399.– AU LIEU DE SEULEMENT 879.– Comparaison avec la concurrence Art. 5 100 869 Set de ski Völkl Racetiger SC U.V.O. avec fixation X-Motion 11.0 Race Tip Rocker avec une courbe de la spatule légèrement allongée Excellent noyau en bois, chants droits avec Minicape Amortisseur de vibrations U.V.O. (Ultimate Vibration Object) – premier amortisseur de vibrations librement articulé sur 360° La technologie U.V.O. minimise les vibrations indésirables du ski Grande aisance dans la glisse et contrôle parfait du ski Légèreté et agilité impressionnantes Rayon: 14 m (pour 165 cm) Tailles: 122–72–105 mm Longueurs: 155/160/165/170/175 cm PANTALON DE SKI BORMIO Tailles: S–XXXL Art. 6 102 683 CHF 299.– www.albright-sports.ch 62 SN OWACTIVE 998.– DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB L I RE P O RTAG E CONCOURS OCHSNER SPORT CONCOURS OCHSNER SPORT DESSINEZ LE CASQUE DE E DIDIER DÉFAGO ET GAGNEZ! À VOU S D E DES S I N ER ! LOGO LOGO SVP, ne dessiner que sur la surface blanche. Montrez votre créativité et soyez-en récompensé: Au Lauberhorn à Wengen le 18 janvier 2014, notre grand champion Didier Défago portera un casque qui pourrait avoir été décoré par vous. Celle ou celui que aura proposé le meilleur design assistera aux épreuves au Lauberhorn à Wenggen en tant que VIP. LOGO Consigne: Laissez libre cours à votre imagination et dessinez le résultat dans l’espace blanc ci-dessous. Les champs hachurés représentent ceux que se trouvent au-dessous de la bride des lunettes (g. et dr.) Ils doivent rester libres. Dessinez de préférence avec un stylo feutre de couleur. Pour votre projet de design, vous pouvez aussi utiliser internet www.design.ochsnersport.ch et y trouver notre formulaire de présentation. Prix au/à la vainqueur: Vous viendrez en mars avec une personne de votre choix au Lauberhorn à Wengen (BE), vous y recevrez le casque original décoré par vous et signé. Et vous y rencontrerez personnellement Didier Défago. LOGO CÔTÉ DROIT CÔTÉ GAUCHE Devant P 64 Oui, je désire recevoir plus d’information et l’e-newsletter d’Ochsner Sport. Envoyez le coupon avec votre proposition de design à Ochsner Sport, Marketing & Kommunikation, Sponsoring, Allmendstrasse 25, 8953 Dietikon . Date limite: 13 décembre 2013 (tampon postal). Les gagnants seront avertis par Ochnser Sport par téléphone ou par e-mail, jusqu’à fin 2013. Le prix ne peut pas être versé au comptant. Toutes les voies de recours sont exclues. SN OWACTIVE DÉ CE M B R E 2 0 1 3 P UB L I RE P O RTAG E S NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 P U BL I RE P O RTAG E Prénom/Nom Adresse NP/Lieu ✃ riorité absolue dans le choix d’un casque de ski: les critères de sécurité et son confort. Mais, pour les grands champions de ski, le look a aussi ertains apprécient un de l’importance. Certains design cool, d’autres un dessin rigolo, d’autres encore une déco devant inspirer le respect à leurs adversaires. A votre tour, vous pouvez décider de la dégaine du casque porté par Didier Défago oupe du monde lors de la de la course de Coupe réez le modèle de protection à Wengen. Créez qui, selon vous, ira le mieux à Didier. n jury choisira la proposition la plus Un créative qui, ensuite, figurera sur le casque e vainqueur sera notre invité de Didier. Le VIP,, avec une personne de son choix, à Wengen. Ett il pourra repartir chez lui avec le casque de Défago, assorti de sa signature. < Téléphone Date de naissance E-Mail 65 MÉDECINE MÉDECINE L L’HABIT NE FAIT PAS LE SPORTIF ’organisme humain maintient sa température centrale constante à environ 37 °C, température à laquelle le métabolisme fonctionne de manière optimale. Si de légères variations durant la journée sont bien tolérées, des fluctuations plus importantes perturbent le bon fonctionnement de différents enzymes responsable de la bonne marche de diverses fonctions métaboliques. L’organisme doit donc régler sa température avec précision. Sîl a trop froid, il rétablira la température par des frissons musculaires qui produira une chaleur supplémentaire. De plus, par une réduction de l’irrigation des périphéries, la perte de chaleur par la surface corporelle est diminuée. S’il a trop chaud, il produit un refroidissement de cette même surface corporelle par transpiration. Lors de la pratique sportive, le métabolisme énergétique est augmenté. Seul 25% de l’énergie produite peut être transformée en travail musculaire. Plus de 70% de cette énergie est éliminée sous forme de chaleur par convection, radiation et évaporation dans le milieu environnant. Une légère élévation de la température corporelle jusqu’à 39 °C est favorable lors de la pratique sportive. C’est de cette manière que l’activité des enzymes est accrue, ce qui favorise les processus physiologiques eux-mêmes indispensables en fin de compte à une performance maximale. La saison hivernale est à la porte, et par conséquent, la saison des refroidissements et de la grippe. Afin de s’en protéger et de ne pas geler, le plus simple est de s’emballer chaudement. Mais pour ceux qui désirent pratiquer du sport à l’extérieur, le choix des vêtements devient un peu plus difficile. > Texte: Dr. Andreas Gösele, Dr. Michael Müller; > Photos: Ldd. 66 SN OWACTIVE DÉ C E M B R E 2013 Effet Wind-Chill lors du ski. En plus de la température corporelle optimale, il faut aussi que le ressenti personnel joue. Dans les sports d’extérieur, un facteur qui influence l’état de confort est ce qu’on appelle l’effet Wind-Chill. Il définit la différence entre la température ambiante et la température ressentie qui peut être sensiblement différente sous l’effet du vent. L’effet Wind-Chill est particulièrement ressenti lors de conditions venteuses et froides ou lors de déplacements à haute vitesse, comme c’est le cas à ski. Il dépend en plus de plusieurs autres facteurs comme la thermorégulation et la sensation de froid individuelles. Plus le vent est fort et plus la vitesse est élevée, plus rapide sera aussi l’évacuation de l’air réchauffé à la surface corporelle, avec comme conséquence un refroidissement. La température ressentie est plus basse que celle effective. Lors d’activités physiques intenses, une grande quantité de la chaleur produite en supplément est évacuée dans l‘atmosphère par évaporation de la sueur. Ceci ne peut toutefois avoir lieu que si les vêtements permettent un tel transfert d‘humiS NOWACT I V E D É C E M B R E 2013 dité. Autre élément, la température extérieure est basse lors de la pratique des sports d’hiver ce qui implique le port de vêtements chauds afin de ne pas avoir désagréablement froid et afin de maintenir l’organisme à des températures de fonctionnement optimales. Celui qui porte trop de vêtements et pratique du sport risque de transpirer de manière importante et de geler ensuite dans une tenue détrempée. Au contraire, si l’on s’est décidé pour peu d’habits, on risque de se refroidir rapidement, les processus métaboliques fonctionnent mal et le risque d’attraper un refroidissement s‘accroît. Le choix d’un équipement judicieux est donc important pour créer un bon climat corporel lorsque l’on pratique un sport d’extérieur dans une ambiance froide. Un bon choix: le principe en pelure d’oignon. Afin de pouvoir répondre à toutes ces exigences, la recherche est très active avec de nombreux types de matériaux. A intervalles réguliers, de nouveaux produits apparaissent sur le marché, ce qui rend le choix difficile. Le système selon le principe de la pelure d’oignon s’est assez bien établi, où différentes couches fines sont superposées: En général, on utilise 3 couches de tissus à propriétés différentes: > La couche interne est généralement composée de fibres synthétiques qui transfèrent la sueur de la surface de la peau vers la couche intermédiaire sans absorber elles-mêmes du liquide. Cette couche «respire» et doit être plaquée au corps. Une nouvelle tendance pour les sous-vêtements est la laine de mérinos. Elle est très fine, elle «respire» également, rafraichit lors de chaleur et réchauffe lorsqu’il fait froid. Un avantage supplémentaire est son odeur neutre. Les fibres de coton seraient moins aptes comme couche interne, sauf pour des vêtements de sport d’été. Leur désavantage est de se remplir de sueur et de rester trempées sur la peau, provoquant ainsi un refroidissement non négligeable. Les fibres synthétiques ou la laine de mérinos empêchent cela et permettent à la peau de rester sèche. > La seconde couche se compose également prioritairement de fibres synthétiques (par exemple Faserpelz) ou de laine de mérinos; elle transfère à son tour l’humidité vers la couche externe. Elle est isolante et «respire» également. > La troisième couche se compose de microfibres très fines. Elle protège l’organisme du vent et de de l’eau, mais laisse passer la sueur sous forme de vapeur vers l’extérieur, permettant ainsi son évaporation dans l’air ambiant. Pour terminer, il ne faut pas oublier pour contribuer au bien-être le bonnet voir le casque et les gants. Une quantité non négligeable de chaleur corporelle est perdue à partir des grandes surfaces de la tête, des mains et des pieds. Ces derniers sont bien protégés par les chaussures de ski. En ce qui concerne les gants, le même principe des couches décrit pour la veste et le pantalon. Pour le bonnet, il est particulièrement important d’utiliser un tissu fin et fonctionnel dans les régions du front et des oreilles. En plus de bien éliminer l’humidité, ces tissus n’engendrent pas les démangeaisons fréquemment provoquées par les bonnets en laine. Le visage est très sensible au froid. Lors de températures glaciales et d’effet Wind-Chill important, il est hautement recommandé d’enduire le visage de crème protectrice à haute teneur en graisse, voire de porter un protège-visage textile. En respectant ces conseils, il ne devrait plus y avoir d’obstacles, du moins en ce qui concerne l’équipement, à profiter pleinement des sports d’hiver. < LES S PÉCIALIS T ES Docteur Andreas Gösele, médecin responsable Swiss Olympic Medical Center crossclinik Bâle S NOWACT I V E Docteur Michael Müller Scientifique du sport dipl. crossklinik Bâle N OV E M B E R 2013 www.crossklinik.ch 67 | FSSI FSSI | RIVISTA ts n e m é l é ’ d r u e s s i n r Le fou DELLA FEDERAZIONE SCI SVIZZERA ITALIANA ne g i d s f utriti n c n a fi n e co r t o v e d PARTENAIRE OFFICIEL Supplemento per soci e lettori di lingua italiana | Dicembre 2013 e. INTERVISTA A FRED WEISS: L’ALLENATORE DELLA NAZIONALE ELVETICA DI GOBBE Viande Suisse est partenaire officiel de l’équipe nationale suisse de ski. Pista di gobbe a Ruka in Finlandia. > Testo: Angela Fontana Bien se nourrir avant de s’élancer sur les pistes. Un bon apport en protéines de grande qualité est particulièrement important pour les enfants et les sportifs. La viande contient ces protéines sous une forme idéale, ainsi que d’autres précieux nutriments. C’est pourquoi il n’y a pas qu’en matière de parrainage que le ski et Viande Suisse sont étroitement liés. La viande est un important fournisseur de protéines de grande qualité. Chez l’enfant, ces protéines sont utiles à la croissance et au développement physique et chez l’adulte, elles contribuent à développer et à préserver les muscles. La viande se compose pour environ trois quarts d’eau, pour un cinquième de protéines et pour une petite part de matières grasses. De plus, elle contient des quantités significatives de minéraux comme le fer ou le zinc, ainsi que des vitamines B1, B 2, B 6 et B12 qui remplissent des fonctions essentielles pour le métabolisme, notamment pour l’hématopoïèse et la production d’énergie. 68 concerne tout particulièrement la relève, que nous soutenons à travers plusieurs projets en parrainant le Juskila, le Grand Prix Migros ainsi que le «Viande Suisse Summer Trophy». Pour tous ces évènements, nous agissons en étroite collaboration avec notre partenaire Swiss-Ski. Un plaisir équilibré. Partenaires du ski. Une alimentation saine et équilibrée joue un rôle particulièrement important pour les enfants et les sportifs. C’est pourquoi il va de soi que Viande Suisse s’engage en faveur du ski. Et cet engagement Con il sostegno Sponsor principale Mais une viande suisse produite dans le respect des animaux n’est pas seulement excellente pour la santé: elle est aussi très savoureuse et garantit une grande diversité dans les menus. Accompagnée de légumes ou d’une salade et d’un féculent – pâtes, pommes de terre ou riz –, elle permet d’élaborer une multitude de repas complets pour la plus grande joie des papilles. La Coppa del Mondo di Gobbe sta per ripartire e i nostri atleti sono pronti ad affrontare nel migliore dei modi la stagione sciistica 2013–2014, anche grazie ai consigli del loro allenatore Fred Weiss che è a capo della Nazionale Svizzera di Gobbe da ormai due anni. Si è espresso in merito all’inizio della nuova stagione e all’importanza dell’abbigliamento adeguato per affrontare al meglio la stagione sulla neve alle basse temperature. L ’inizio della stagione avverrà a Ruka in Finlandia il 14 dicembre 2013. «La nostra squadra avrà ancora l’occasione di trascorre una settimana in questa località per un camp di allenamento prima dell’importante esordio», ci dice Weiss aggiungendo che il fatto di poter familiarizzare con un luogo ed una pista particolari Sponsor FSSI S NOWACT I V E D IC E M B R E 2013 costituisce sicuramente un vantaggio, soprattutto prima di un avvenimento così importante come l’inizio delle gare di Coppa del Mondo. L’inizio della stagione avverrà a Ruka in Finlandia il 14 dicembre 2013. «La nostra squadra avrà ancora l’occasione di trascorre una settimana in questa località per un camp di allenamento prima dell’importante esordio», ci dice Weiss aggiungendo che il fatto di poter familiarizzare con un luogo ed una pista particolari costituisce sicuramente un vantaggio, soprattutto prima di un avvenimento così importante come l’inizio delle gare di Coppa del Mondo. Definisce Ruka, una delle più grandi stazioni sciistiche finlandesi, «un luogo particolare» cerchiamo di comprenderne i motivi. Ruka si situa a 4000 metri d’altitudine. Le condizioni di lavoro all’esterno sono ovviamente difficili e sono rese ancor più ardue dalla mancanza del sole che, durante i mesi invernali, fa la sua apparizione per un’ora soltanto nell’arco dell’intera giornata. Le temperature variano dunque dai –20˚fino ad arrivare, in presenza di vento, a –35˚. «Una seduta di allenamento o una competizione nel nostro sport, la disciplina delle gobbe, si riassume in una decina di discese della durata di trenta secondi l’una» – ci dice l’allenatore che continua – «ogni discesa equivale ad uno sprint e il tempo d’attesa tra una discesa e l’altra dipende dalla durata della risalita in pista». Ed è proprio dopo averci spiegato quali sono le condizioni in cui un atleta delle Gobbe si trova a dover operare, che Weiss ribadisce l’importanza della scelta adeguata dell’abbigliamento sportivo per questa disciplina. «L’importanza di un abbigliamento adatto è fondamentale ‹the baselayer› che potremmo tradurre come ‹la seconda pelle› è ciò che indossiamo al mattino e che ci accompagnerà per tutta la giornata», non a caso la Nazionale Svizzera di Gobbe ha scelto i vestiti Smartwoll una nota azienda americana specializzata nell’abbigliamento in lana. I prodotti Smartwoll sono caratterizzati dall’utilizzo di lana pregiata, lana e solo lana costituiscono questi prodotti, dai colori molto delicati e dal design accattivante. Ma soprattutto sono comodi e confortevoli da indossare, oltre che belli da vedere. La lana delle maglie non punge, veste leggermente attillata consentendo una grande libertà e mobilità. «Le condizioni, a volte estreme,nelle quali ci troviamo a lavorare ci richiedono una preparazione adeguata anche dal punto di vista del materiale; sono delle esigenze che andranno ad influenzare la nostra performance». Fred Weiss conclude «non a caso abbiamo scelto proprio Smartwoll per affrontare al meglio la stagione sciistica». < 69 | FSSI FSSI | Nome e cognome: Ortensio Bassi Data di nascita: 27 novembre 1953 Stato civile: Sposato, padre di quattro figlie Scuolo frequentate: Scuola dell’obbligo, Scuola Agraria di Mezzana, Tirocinio di fabbro industriale Nato: Sono cresciuto a Torre La selezione dello sci nordico della Federazione di Sci della Svizzera Italiana ha un nuovo volto, il suo nome è Ortensio Bassi > Intervista: Angela Fontana Come ti sei avvicinato allo sci? A Torre, paese in cui sono cresciuto, molti praticavano lo sci di fondo ed inoltre proprio nel mio paese c’era lo Sci club Simano, grazie al quale si poteva partecipare sia a camp d’allenamento che alle gare. Ed è proprio in quest’ambiente, propenso a praticare lo sci di fondo, che mi sono avvicinato a questa disciplina fin da piccolissimo. Hai un passato da atleta? A che livello hai gareggiato? Ho iniziato a fare le prime gare all’età di quindici anni a livello regionale. A 19 anni sono entrato a far parte della selezione nazionale di sci di fondo. I primi anni, in cui gareggiavo a livello nazionale, sono stati molto duri, ma i sacrifici hanno fatto sì che io raccogliessi i miei frutti, infatti dai 26 ai 29 anni lo sci mi ha dato molte soddisfazioni partecipando a diverse competizioni internazionali tra cui a tre gare di gare di Coppa del Mondo. Il mio passato da atleta mi ha poi permesso di passare dall’altro lato e svolgere il ruolo di allenatore proprio per la Federazione di Sci della Svizzera Italiana, mentre ora approdo nuovamente in Federazione ma in qualità di capo settore per lo sci di fondo. 70 Cosa fai nella vita? Dopo aver ultimato l’apprendistato di fabbro, all’età di vent’anni sono tornato a lavorare nell’azienda paterna in qualità di boscaiolo. Nel 1990 ho rilevato l’azienda. Come ti sei avvicinato alla FSSI? Sono entrato a far parte della selezione FSSI quando gareggiavo nella categoria Junior. Ho fatto parte della selezione della fino al 1982. Parlaci di te e del tuo trascorso sciistico. Sono sempre stato e sono tuttora una persona che opera con passione sia nella carriera sportiva e professionale che nella vita privata. Nello sport ho vissuto dei momenti indimenticabili, ho avuto la fortuna di gareggiare con dei campioni che in quel momento erano i più forti al mondo come Thomas Wassberg, Juha Mieto, Nikolai Zimiatov ed i nostri Alois ed Alfred Kälin ed ancora Maurilio de Zolt e Giulio Capitanio. Tutti grandi personaggi dello sport che sono rimasti dei grandi amici. Qual è il compito del capo settore? Il compito del Capo settore è quello di programmare ed organizzare la stagione agonistica che è ormai alle porte. È mia intenzione collaborare con gli sci club che fanno parte della FSSI allo scopo di recluCon il sostegno Sponsor principale Mauro Pini: un volto noto nel panorama sciistico mondiale approda alla Federazione di sci della svizzera italiana. > Intervista: Angela Fontana > Foto: Luca Pedrini Un veterano dello sci alpino, reduce da un’importante esperienza quale allenatore della Nazionale elvetica femminile di sci alpino, giunge ora alla FSSI affiancando la ormai consolidata allenatrice Chiara Medolago e il neo allenatore Roberto Boselli. Un aiuto prezioso per la Federazione che potrà contare sull’esperienza e la professionalità di Pini. L’abbiamo incontrato per conoscerlo meglio. Nome e cognome: Mauro Pini Data di nascita: 19.01.1965 Luogo di nascita: Airolo Stato civile: divorziato Scuole frequentate: Scuola Assistenti Tecnici Costruttori Trevano (SAT) tare i giovani atleti U10, U12, U14 ed U16 per garantire una continuità che consenta loro di diventare competitivi a livello nazionale. Un altro obiettivo che mi sono prefissato è proprio quello di raggiungere ottimi risultati ad alti livelli con il nostro atleta di punta Giacomo Bassetti che fa parte di un gruppo di selezione nazionale. Sarebbe bello poter incoronare campione svizzero un atleta FSSI! Come è andata la preparazione atletica estiva? Gli atleti si sono allenamenti autonomamente poiché fino a poco tempo fa il posto di capo settore era vacante e siamo tuttora alla ricerca di un nuovo allenatore! Nonostante la situazione, gli atleti hanno provveduto in modo serio e professionale alla propria preparazione fisica svolgendo un programma studiato apposta per loro da preparatori atletici. Vi allenate solo sulla neve di questo periodo, o anche in palestra? Lo sci di fondo richiede un periodo di preparazione lungo rispetto al periodo delle gare, ci si prepara per la maggior parte del tempo all’aperto per la preparazione atletica. Si corre molto coi «roll-ski». Si va anche in palestra per svolgere degli esercizi specifici per la forza. < Sponsor FSSI S NOWACT I V E D IC ICE E M B R E 2013 71 | FSSI Dove sei cresciuto? Sono cresciuto ad Airolo. Vancouver 2010 con la miglior squadra del momento. L’ultimo ruolo importante che ho ricoperto prima di approdare alla FSSI è quello di Direttore Tecnico della squadra femminile della nazionale elvetica femminile che mi ha permesso di compiere un’esperienza a capo di una struttura comprendente 25 allenatori e 45 atlete. È stata sicuramente un’esperienza arricchente e stimolante che avrei certamente voluto portare a termine con i prossimi giochi Olimpici di Sochi. Gli eventi hanno deciso altrimenti. Quest’anno un gradito ritorno alle origini, la possibilità di poter lavorare con la squadra FSSI (U18/U16/U14) grazie a cui ho ritrovato sensazioni ed emozioni che erano andate un po’ nel dimenticatoio. Qual è il tuo motto? Vuoi spiegarcelo? Non ne ho mai avuto uno in particolare, ne indico alcuni a cui faccio riferimento: «Preoccupati più della tua coscienza che della tua reputazione. Perché la tua coscienza è quello che tu sei, la tua reputazione è ciò che gli altri pensano di te. E quello che gli altri pensano di te è un problema loro!». (Cit. Charlie Chaplin) «Rispetta chi incontri quando sali perché sono gli stessi che incontrerai quando scendi». «Non hai veramente capito qualcosa fino a quando non sei in grado di spiegarlo a tua nonna». (Cit. Einstein) Come ti sei avvicinato allo sci? È il primo sport che ho praticato da bambino, a quei tempi ad Airolo tutti sciavano. Hai un passato da atleta? A che livello hai gareggiato? Sì, ho gareggiato per lo Sci Club Airolo ed ho partecipato a gare del circuito FIS. Professione allenatore di sci: come interpreti questo ruolo? Si potrebbe scrivere un libro per rispondere a questa domanda. Direi che l’interpretazione migliore la potrei definire con: dedizione e impegno senza grosse ambizioni di guadagno. La carriera di un allenatore è fatta di alti e bassi, la passione da sola non basta così, come noi allenatori pretendiamo qualità e professionalità dai nostri atleti, dobbiamo preoccuparci di offrire loro allo stesso modo qualità e professionalità. Il proprio codice etico deve essere d’esempio. Cosa fai nella vita? Lavoro al 50% come Assistente Tecnico nel privato e per il resto completo con altre attività quali commentatore tecnico per la RSI e con attività agricolo-alpestri. Parlaci di te e del tuo trascorso nell’ambito sciistico (come atleta, come allenatore). Da atleta non ho molto da dire se non che mi affascinava la discesa, i miei idoli erano i Klammer, i Read ed i Colombin, quelli un po’ spericolati insomma. La mia carriera come allenatore è cominciata nel 1985, dopo aver conseguito il diploma di maestro di sci per lo SC Airolo. Da quel momento in poi è stato un susseguirsi di esperienze a tutti i livelli ed in diversi campi, passando ad allenare i ragazzi della Federazione di Sci della Svizzera 72 Italiana, alla formazione presso Swisssnossports e alla direzione della Scuola Svizzera di sci di Airolo. Dal 1998 al 2000 la mia voglia di neve mi porta a trascorrere le estati in Nuova Zelanda come allenatore. Un contatto conosciuto proprio sulle nevi dell’emisfero sud mi ha portato in Spagna ad allenare la squadra maschile junior e dopo i giochi Olimpici di Salt Lake City del 2002, è iniziata la mia carriera in Coppa del Mondo con le ragazze Iberiche. Un’esperienza a 360° molto arricchente sia sportivamente che culturalmente che mi ha permesso di sviluppare e concretizzare il mio modo di interpretare lo sci alpino. In quegli anni un autentico talento cominciava a profilarsi all’orizzonte, Lara Gut che ha spesso condiviso gli allenamenti con la squadra spagnola già a partire dai 13 anni e poi nel 2008. Dopo aver terminato l’esperienza spagnola, un’altra sfida mi è stata proposta, quella di diventare allenatore nel Team Gut, ho ottenuto grandi soddisfazioni, raggiungendo l’apoteosi in Val d’Isère con ben due medaglie d’argento. In seguito a questa esperienza ho avuto l’occasione di allenare sportivi del calibro di Cuche, Defago e Zurbriggen andando a Con il sostegno Sponsor principale Come è andata la preparazione atletica estiva? Direi che i ragazzi hanno risposto molto bene alle sollecitazioni da parte nostra. Con Chiara e Roberto abbiamo focalizzato il lavoro estivo sull’aspetto tecnico di base e sulla preparazione fisica. L’impegno richiesto alla squadra è di alta qualità e la serietà e la dedizione di conseguenza. I ragazzi e soprattutto i genitori devono capire che i quadri regionali sono il primo gradino di una lunga scala. Questo primo scalino è di primordiale importanza per quella che potrebbe diventare una carriera da sportivo professionista. Quali sono gli obiettivi del vostro gruppo? Per i più grandi riuscire a migliorare i punteggi FIS, mentre per gli U16 e U14 migliorare le basi tecniche e fisiche per competere al meglio coi loro avversari di tutta la Svizzera. Come ti trovi coi ragazzi? Molto bene direi, forse bisognerebbe chiedere a loro. Qual è il tuo compito alla FSSI? Allenatore e consulente in primis, purtroppo solamente per la preparazione estiva. Cerco di portare il mio bagaglio di conoscenze mettendolo a disposizione del movimento giovanile FSSI. Quali sono i tuoi hobby oltre allo sci? Mi piace molto la montagna, vivo in Valle Bedretto e ciò mi permette di viverla quotidianamente. In primavera faccio molti giri in bicicletta, mi piace ad ogni modo lo sport in generale e naturalmente trascorrere del tempo con i miei figli. < Sponsor FSSI