A Kan ar Mor, de gros projets malgré le contexte

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A Kan ar Mor, de gros projets malgré le contexte
A Kan ar Mor, de gros projets malgré le contexte
Ouest-France – Finistère - 20 juin 2015
André Guéguen, président de Kan ar Mor, et Erick Schwartz, directeur général, à Douarnenez, vendredi, pour l'assemblée
générale de l'association. |
Ludovic LE SIGNOR.
Face à la baisse de financement de l'État, l'association créée en 1968 doit anticiper sur les futurs besoins,
tant au niveau de l'hébergement que du travail adapté. Un vrai challenge mené grâce à une sacrée
énergie.
Cap sur 2020
« On subit la vision comptable à court terme de l'État. Il n'y a aucune visibilité ». Erick Schwartz, directeur général
de Kan ar Mor, ne mâche pas ses mots quand il évoque la politique financière publique dans les domaines de
l'hébergement des personnes âgées et de l'accompagnement des handicapés. Un contexte difficile qui n'altère en rien
l'énergie du directeur :« Kan ar Mor doit d'ores et déjà se projeter en 2020, en tenant compte d'un élément majeur :
43 % des usagers de l'association ont plus de 45 ans ». Une courbe démographique qui bouleverse la donne pour
assurer la mission originelle de Kan ar Mor : « L'accueil diversifié et permanent des handicapés et des personnes âgées ».
Blanchisserie à Douarnenez, foyer de vie à Pleyben
879 personnes accueillies, 28 établissements ou service dans le Cap-Sizun, Douarnenez, Quimper et sa région, Plomelin,
Rosporden ou Carhaix... « Notre ambition n'est pas tant d'agrandir notre périmètre mais surtout d'améliorer
l'existant et de répondre à l'évolution des besoins. Pour cela, il faut anticiper », insiste Erick Schwartz. Modifier des
structures existantes mais aussi en créer de nouvelles. Par exemple, en travail adapté, la construction d'un restaurant à
Carhaix en 2018 qui permettrait aussi de fournir les collectivités. Ou encore une blanchisserie industrielle à Douarnenez
qui emploierait 25 salariés, dont l'ouverture est prévue en 2017. Investissement chiffré à 800 000 € : « On aurait d'abord
une capacité de production de 500 kg par jour, qui doublerait dans les deux ans suivant l'ouverture », détaille le
directeur. Côté hébergement, là aussi, il y a de gros dossiers en cours : notamment une extension du foyer de Plomelin
pour proposer douze places supplémentaires, mais aussi la construction d'un foyer de vie à Pleyben d'une capacité de 39
places, tout deux livrables en 2016. Sans oublier, à Rosporden cette fois, un nouveau foyer de 50 places pour 2019.
Bonne santé financière
400 salariés, une situation financière solide... L'association Kan ar Mor doit pourtant s'adapter pour faire face à la
politique désormais « rugueuse » de l'État en matière de subvention. Mutualisation des services entre les établissements,
maîtrise des coûts obligatoirement optimisés... Mais aussi recherches de nouveaux marchés pour promouvoir les activités
et productions des Établissements et services d'aide par le travail (Esat). Un commercial a d'ailleurs été recruté dans ce
sens pour développer la marque « Kan ar Mor Atelier ».