forum mars2010(RAPPORT - FINAL)

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forum mars2010(RAPPORT - FINAL)
RAPPORT
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
TABLE DES MATIÈRES
Programme
Accueil et mots de bienvenue
Bilan du Réseau et présentation des objectifs de la journée
L’importance de l’immigration dans le développement socio-économique d’une communauté
Hiring and integrating Skilled Immigrants into Your Workplace
Atelier A : Les mesures d’accompagnement pour faciliter l’embauche de la main d’œuvre immigrante
Atelier B : L’attraction et la rétention des immigrants, un défi pour les municipalités
En terre d’accueil, le défi de l’adaptation et le choc culturel
Les 100 ans de la francophonie ontarienne
Atelier C : Apport de l’éducation dans l’accueil et l’intégration des immigrants dans
la communauté francophone
Atelier D : La contribution des associations sociales pour renforcer la cohésion et
l’enracinement des nouveaux arrivants par des activités de partage culturel
Conclusions et remerciements
Comités locaux
Personnes ressources
L’équipe du Réseau
Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’Est
Évaluation
Partenaires et quelques témoignages
Rédaction du rapport: Ethel Côté avec l’appui de Marie Élise Lebon
Révision stratégique et linguistique : CESOC
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BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
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PROGRAMME, 5 mars 2010, Cornwall, Ontario
Hôtel Ramada Inn : 805, av. Brookdale, Cornwall (Ontario) K6J 4P3 Canada
8h00 – 9h00
Inscription et petit déjeuner
9h00 – 9h30
Accueil et animation de la journée
Mme Ethel Côté – Centre Canadien pour le Renouveau Communautaire (CCRC)
Mots de bienvenue
Mme Bernadette Clément – Conseillère, Ville de Cornwall
Un (e) représentant (e) du conseil d’administration du Conseil Économique
et social d’Ottawa-Carleton (CESOC)
Un(e) représentant du ministère de Citoyenneté et Immigration Canada
(CIC)
9h30 – 9h40
Bilan du Réseau et présentation des objectifs de la journée
M. St-Phard Désir, CESOC – Réseau de soutien à l’immigration
francophone de l’Est ontarien
« La créativité
et le génie ne
peuvent
s'épanouir que
dans un milieu
qui respecte
l'individualité
et célèbre la
diversité. »
Tom
Alexander
9h45 – 10h00
L’importance de l’immigration dans le développement socio-économique d’une
communauté
M. Ronald Bisson – Ronald Bisson et associé.e.s
10h00 – 10h10
Pause café
10h10 – 10h30
Hiring and integrating Skilled Immigrants into Your Workplace: Tips, Tools and
Resources to Help you Do it Well (traduction simultanée)
Mme Kelly McGahey – Hire Immigrant Ottawa (HIO)
10h30 – 12h00
Atelier A : Les mesures d’accompagnement pour faciliter l’embauche de la main
d’œuvre immigrante
Salle Adirondack
Animateur : M. Dan Allaire – SADC - SDG
Mme Nicole Olivier – La Cité collégiale
M. Maurice Morin – Université de Guelph Campus d’Alfred
Mme Silvia Dancose - Centre des niveaux de compétence linguistique
canadiens (CNCLC)
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
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Programme
10h30 – 12h00
Atelier B : L’attraction et la rétention des immigrants, un défi pour les municipalités
Salle Simon Fraser
Animatrice : Mme Martine Plourde – Réseau de développement économique et
d’employabilité de l’Ontario (RDÉE-Ontario)
Mme Bernadette Clément – Ville de Cornwall
M. Denis Lapointe - Ville de Salaberry-de-Valleyfield
Mme Jeanne Charlebois – Ville de Hawkesbury
12h00 – 13h00
Dîner
13h00 – 13h30
En terre d’accueil, le défi de l’adaptation et le choc culturel
Mme Maryse Bermingham – Ottawa Community Immigrant Services Organization
(OCISO)
Les 100 ans de la francophonie ontarienne
Mme Mariette Carrier-Fraser – Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO)
13h30 – 15h15
Atelier C : Apport de l’éducation dans l’accueil et l’intégration des immigrants dans la
communauté francophone
Salle Simon Fraser
Animateur : M. Daniel-Pierre Bourdeau – Centre canadien de leadership en évaluation
(CLÉ)
Mme Janie Desjardins – CAF école pour adultes
Mme Diane Coombs – Upper Canada District School Board
Mme Monique Brûlé – Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-Est
(CECLF)
M. Benoit Laberge – Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO)
M. Denis Tardif – Conseil scolaire district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO)
Atelier D : La contribution des associations sociales pour renforcer la cohésion et
l’enracinement des nouveaux arrivants par des activités de partage culturel
Salle Adirondack
Animatrice : Mme Nicole Olivier – La Cité collégiale
M. Body Ngoy – Coopérative Franco-Présence
Mme Nicole Labelle - Théâtre de l’Amalgame
Mme Françoise Magunira – CESOC
Mme Rose Desnoyers – Centre culturel de Cornwall
15h15 – 15h25
Pause café
15h25 – 16h00
Plénière
16h00 – 16h05
Remerciements : M. Pierre Dadjo – CESOC
« Notre
langue, nos
couleurs, nos
cultures, c’est
la force de
notre
Francophonie
et c’est aussi
son avenir.»
CESOC
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
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Accueil et animation de la journée
Mme Ethel Côté - Centre Canadien pour le Renouveau Communautaire
Madame Ethel Côté ouvre le quatrième forum du Réseau de soutien à l’immigration
francophone de l’Est de l’Ontario en accueillant les participants. Elle présente le
contenu des sacs qui ont été remis aux participants et annonce le déroulement de la
journée. Elle demande aux participants d’accueillir ensuite madame Bernadette
Clément pour son mot de bienvenue au nom de la ville de Cornwall.
Mots de bienvenue
Bernadette Clément, conseillère municipale, souhaite la bienvenue aux participants du
forum au nom du maire de Cornwall, M. Bob Kilger, et au nom du conseil municipal de
la ville de Cornwall. Elle se dit très contente d’accueillir cette conférence qui se déroulera
en français dans sa municipalité. Elle explique que Cornwall est en transition ; le secteur
manufacturier y a toujours occupé une place importante jusqu’à la fermeture de l’usine
de papeterie en 2006, qui a entrainé une phase de récession avant l’heure. Cela explique
pourquoi depuis plusieurs années la ville de Cornwall tente de se diversifier et de chercher de nouvelles vocations. Mme Clément souligne que c’est dans ce contexte que l’immigration joue un rôle crucial. En effet, depuis des décennies, la ville de Cornwall a une
population qui stagne autour des 46 000 habitants et elle souhaite en augmenter le nombre, ne serait-ce que pour assumer le fardeau fiscal. Une des richesses de Cornwall provient de sa dualité linguistique, mais il reste des défis et la ville se dit prête à vouloir investir dans le bilinguisme, d’où le besoin d’immigration francophone. Madame Clément
conclut sa présentation en remerciant les participants et en leur souhaitant de belles
conversations.
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Mme Irena Nikolova, conseillère régionale des programmes au ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration Canada, explique qu’elle est heureuse d’être là. Elle travaille sur
le dossier de l’immigration depuis 2003, se souvient du premier forum, et note un épanouissement important depuis ce temps-là au sein du dossier de l’immigration francophone, notamment avec les travaux mis en œuvre par le Réseau. Au cours des années
2007 à 2010, le Réseau a réalisé une analyse approfondie des besoins des immigrants
francophones de la région. Elle ajoute que la collaboration entre le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration et le Réseau de l’Est sera primordiale pour la réussite du
dossier de l’immigration francophone dans la région de l’Est. Le Réseau continuera de
jouer un rôle de concertation et de coordination dans le cadre d’une collaboration multisectorielle. Cette collaboration inclut tous les services autres que les services d’établissement ; les services des autres ministères, les services économique et sociaux, les services
juridiques, l’éducation. Cette coordination est importante afin de créer une véritable
continuité des services offerts aux immigrants francophones. Il est important de mettre
l’accent sur ce que nous avons appris et sur ce que le Réseau est en train de développer.
L’attraction et la rétention des immigrants sont des priorités du Ministère. En novembre
2009, CIC a participé à un événement de recrutement à l’étranger, une foire d’emploi, et
l’Hôpital Montfort a répondu à l’appel en offrant vingt postes tandis que la Cité collégiale en a offert deux. En janvier 2010, le Ministère a encouragé les collèges et les universités à participer au Salon de l’étudiant à Paris, car les étudiants représentent un bassin
potentiel.
Mme Nikolova souligne l’importance de la collaboration du Réseau de l’Est
avec les PLI (les partenariats locaux en matière d’immigration) afin de permettre l’intégration locale. L’engagement des municipalités dans le cadre de
ces partenariats sera crucial pour la réussite de l’intégration à ce niveau.
Aussi, elle revient sur le fait que la priorité reste l’intégration économique.
Pour que les immigrants francophones soient capables d’obtenir et de
conserver un emploi, il faudra compter sur l’engagement de tous les joueurs
clés, y compris le Réseau de l’Est, le ministère de CIC et tous les ministères
qui jouent un rôle sur le plan économique, ainsi que sur celui du secteur privé. La réussite de cette intégration dépend aussi de l’atteinte des résultats
positifs dans le cadre de projets axés sur l’intégration économique et Mme
Nikolova espère que les actions menées dans le cadre du Réseau vont porter
des fruits. Les communautés francophones de l’Ontario seront enrichies par
l’immigration francophone et deviendront un modèle de vitalité sociale,
culturelle et économique.
Elle termine sa présentation en souhaitant à tout le monde de bonnes discussions et en espérant que celles-ci aideront à définir des défis et des solutions.
***********
L’animatrice, Mme Côté, présente ensuite le prochain intervenant qui s’est
battu depuis longtemps pour la francophonie plurielle. Il s’agit du fondateur
et du directeur général du Conseil économique et social d’Ottawa-Carleton,
M. Pierre Dadjo.
***********
M. Dadjo remercie Bernadette Clément pour son accueil à Cornwall et Mme
Irena Nikolova pour tous les efforts qu’elle déploie et fait remarquer qu’il est
difficile de s’occuper d’un dossier francophone dans un environnement où
l’on est minoritaire. Il remercie les membres de son équipe et se félicite de
voir à quel point les choses avancent bien à Cornwall. Il décide ensuite d’aborder certains thèmes qui pour lui sont des mythes de l’immigration. Ainsi,
il ironise : « On entend souvent les mots suivants dans les médias : La population vieillit, les régions se vident, les jeunes ne connaissent plus la langue
française, ils choisissent l’anglais et s’y assimilent mais heureusement, il y a
les immigrants qui sont brillants et qui ont des diplômes. »
« On entend souvent dire que les collèges des médecins sont fermés, qu’il y a
des entraves qui empêchent les nouveaux arrivants d’exercer leur métier.
Mais il faut dire que les maladies ne sont pas les mêmes ; ici, on soigne des
maladies comme les AVC et la maladie d’Alzheimer, là-bas, on procède à des
accouchements à tour de bras. On
soigne les mêmes hommes, mais avec
des pathologies différentes et des moyens différents. La question qui se pose
est la suivante : si les immigrants n’ont pas d’emploi quand bien même ils
sont qualifiés et qu’ils ont étudié ici, qu’est-ce qui les empêche d’accéder véritablement à un emploi ?»
M. Dadjo explique que bien souvent, les immigrants sont à cheval sur deux
pays, leur pays d’origine et leur pays d’accueil, et ils vivent parfois comme
s’ils étaient encore dans leur pays d’origine. Mais chaque immigrant qui
vient ici y vient pour réaliser un rêve ; vivre comme les autres qui eux, vivent bien. Ainsi, pour élargir l’espace francophone et favoriser le multiculturalisme, il faut rassembler toutes les énergies afin de construire quelque chose de plus fort.
Bilan du Réseau et présentation des objectifs de la journée
Tout en présentant son rapport annuel, M. St-Phard Désir constate que Cornwall a
été à la hauteur du défi lancé l’année passée par Kingston lors du troisième forum. Il
indique ensuite qu’il a une pensée très spéciale pour Haïti et pour le Chili, tout en profitant de l’occasion pour remercier les gens qui se sont mobilisés pour venir en aide à
ces pays.
M. Désir explique à quel point la tenue de ce forum à Cornwall est significative. Au
tout début, très peu de partenaires se mobilisaient, mais désormais les choses bougent
à Cornwall et cela est très réconfortant.
L’année a commencé avec la réalisation d’une planification stratégique annuelle qui a
conduit à un plan d’action pour chaque région et à neuf idées de projets ponctuels. Un
projet est en cours et les cinq autres seront réalisés à partir d’avril.
M. Désir présente ensuite un bilan du Réseau tout en mettant les activités réalisées en
perspective avec les objectifs du plan stratégique national :
1. Augmenter le nombre d’immigrants d’origine francophone en situation minoritaire :
Dans toutes les régions, le Réseau a travaillé avec des employeurs en vue de les
encourager à participer à la foire d’emploi Destination Canada qui a eu lieu à
Paris et à Bruxelles et à laquelle ont participé l’Hôpital Montfort et la Cité collégiale.
2. Améliorer la capacité d’accueil de nos communautés et renforcer les structures d’accueil : Trois projets ponctuels vont permettre de réaliser un état des lieux à
Kingston et à Cornwall et aussi de développer pour la région de SDG PR un
annuaire des services francophones. Cet état des lieux devrait permettre de déterminer la situation réelle du terrain dans nos régions et ainsi aider à découvrir
des solutions pour améliorer la situation.
3. Assurer l’intégration économique des nouveaux arrivants d’expression française au
sein de la société canadienne qui est majoritairement anglophone et dans nos
communautés francophones en situation minoritaire : Dans cet ordre d’idée et
grâce à EIO (Embauche Immigrants Ottawa), nous avons créé un partenariat
avec la MBNA et la Cité collégiale en vue de promouvoir l’embauche d’immigrants d’expression française. La MBNA nous a devancés et a engagé une personne immigrante francophone qui parlait très peu anglais. Cette expérience
s’est avérée un succès. Il est donc prévu de relancer le dossier l’année prochaine
et de travailler avec d’autres employeurs.
4. Assurer l’intégration socioculturelle des immigrants dans nos communautés francophones : Cela est lié au troisième objectif, du fait que les activités socioculturelles peuvent créer des emplois. Ainsi, le Réseau de l’Est a appuyé le projet de
Franco Présence pour la création de son Bistro-Café. L’année prochaine, il est
prévu que le Réseau apporte son aide au Théâtre de l’Amalgame de Cornwall.
5. Favoriser la régionalisation de l’immigration francophone : L’équipe du Réseau a
participé à plusieurs rencontres dans l’Est de l’Ontario notamment à Hawkesbury, Brockville, Kingston et Cornwall, ce qui nous vaut d’ailleurs la présence
au forum de Mme Charlebois, maire de Hawkesbury.
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Suite du bilan du Réseau
Le Réseau a rempli ses obligations contractuelles avec la tenue de neuf réunions des
comités locaux et de deux rencontres avec les comités régionaux. Il collabore avec les
LIP-PLI (Partenariats locaux en matière d’immigration) notamment à Ottawa,
Kingston, Peterborough et prochainement à Belleville.
Le coordonnateur, M. Désir, termine le bilan en partageant son espoir qu’à la fin de
la rencontre, les participants seront convaincus que l’immigration est un objectif
stratégique tant pour garder les communautés francophones vibrantes que, d’un
point de vue économique pour aider le Canada à garder sa place au milieu des grandes nations industrialisées de ce monde.
Il remercie toutes les personnes qui contribuent au succès du Réseau ainsi que tous
les membres des comités locaux, des sous-comités et les membres des autres réseaux
régionaux.
Il remercie également tous les membres de son équipe et les personnes qui contribuent au succès de ce Forum.
Le Réseau : Tout un concept!
« Le concept du Réseau est un concept très innovateur dans la mesure où il permet
non seulement une concertation entre les divers acteurs locaux mais aussi il fait la
promotion de partenariats entre ces derniers. Ces partenariats peuvent s’étendre au
niveau régional permettant ainsi d’avoir une vision globale de la question de l’immigration dans toute la région de l’Est. De plus, le partenariat pousse les acteurs à s’approprier de la question dans un contexte plus large que celui de leur seul organisme.
La coordination ose espérer qui ceci débouchera sur la mise en oeuvre de vrais projets porteurs à l’échelle régionale. »
St-Phard Désir
Coordonnateur du Réseau de l’Est
« Nous ne pouvons choisir le pays de notre naissance, nous avons toutefois le droit
d'adopter un pays où vivre et mourir. Le défi pour l'immigrant ou le nouvel arrivant,
c'est de s'établir dans sa nouvelle collectivité et de s'intégrer dans son nouveau pays.
Et il est impossible pour chaque immigrante et nouvel arrivant d'oublier les visages
de ceux et celles qui les ont aidés et appuyés dans ce processus. Voilà une belle raison
de marquer positivement la vie d'une immigrante, d'un nouvel arrivant. Alors, retroussons nos manches et tendons la main aux nouveaux arrivants et immigrants
francophones. Ensemble, créons le sentiment d'appartenance à une collectivité de
même langue avec ses cultures et ses couleurs. »
Pierre Dadjo
Directeur général - CESOC
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L’importance de l’immigration dans le développement
socio-économique d’une communauté
M. Ronald Bisson – Ronald Bisson et associé.e.s
Monsieur Ronald Bisson a fondé une firme de consultants il y a 20 ans. Il accompagne les organismes dans leur planification stratégique, dans le domaine de l’immigration francophone en situation minoritaire.
Dès le début de son propos, il explique qu’il va aborder deux thèmes. D’un point de
vue personnel, il racontera l’histoire de son entreprise ; ensuite, il présentera une étude de cas sur l’effet économique de l’immigration francophone à Ottawa.
M. Bisson évoque la vitesse à laquelle les choses ont évolué depuis 2001 au niveau de
l’immigration et rappelle qu’à cette époque, même à Ottawa, il était très rare de voir
des personnes de couleur dans la rue.
Monsieur Bisson a
présenté ses
perspectives
personnelles sur
l’apport
économique de
l’immigration
francophone dans
nos communautés
et l’importance
pour tous
d’appuyer
l’immigration pour
assurer notre
prospérité future.
Pour lui, l’immigration ne se fait pas par charité, mais parce qu’elle est profitable,
« c’est du business ». Depuis 2001, il accroît son entreprise grâce à l’embauche
d’immigrants et de réfugiés francophones originaires principalement d’Afrique.
Depuis 2001, il a eu onze associés différents et en compte environ cinq en moyenne.
Il se dit être « un incubateur à fonctionnaires » car après trois ans d’expérience dans
sa société, ses employés sont embauchés dans le secteur fédéral. Cette pratique lui a
permis de tripler son chiffre d’affaires et de quadrupler ses revenus. Dès l’embauche
d’un nouvel employé, M. Bisson rencontre la famille de la personne pour expliquer
les conséquences de cette embauche pour le reste de la famille. Selon M. Bisson, tout
cela est positif pour la communauté, notamment pour les écoles françaises et pour
Revenu Canada, qui, grâce à la TPS, peut recueillir des sommes colossales.
M. Bisson embauche essentiellement des réfugiés qui ont un doctorat ; sachant qu’un
doctorat coûte environ un million de dollars au Canada, il n’hésite pas à recruter ces
diplômés et précise qu’il trouve ces personnes avec l’aide de « Ontario au travail ». Il
explique que cela représente au début un investissement du point de vue de la
formation, mais que le profit en retour est de 1000 fois supérieur à l’investissement.
M. Bisson présente ensuite une série de données qui montrent les conséquences
économiques de l’immigration francophone.
À Ottawa, il y a 22 345 personnes immigrantes francophones pour un total de
143 000 francophones, ce qui représente 16 % de la population francophone. Cela
représente plus de 62 millions de dollars de nouvel argent en produits et services
français investi dans la ville d’Ottawa juste à cause de ces enfants d’immigrants.
Ainsi, cela produit une nouvelle économie francophone.
Des 65 écoles françaises à Ottawa, 17 existent uniquement en raison de la présence
d’immigrants. Six cents emplois en français sont créés directement par les immigrants, sans oublier toute une économie qui est créée indirectement. L’avenir économique d’environ 25 % du système scolaire de langue française à Ottawa dépend de
l’immigration d’où l’importance, selon lui, pour le système scolaire de se préparer et
d’investir aujourd’hui pour demain.
Toutes ces données vont augmenter proportionnellement par un facteur de trois à quatre d’ici 20 ans à Ottawa. Plus
de 50 % des élèves seront immigrants ou enfants d’immigrants.
La stratégie nationale est de quadrupler l’immigration francophone hors Québec d’ici 15 ans d’où l’importance de
bien s’en occuper dès aujourd’hui. La façon dont l’intégration se réalise dans les écoles francophones d’Ottawa est un
véritable modèle mondial d’intégration.
Le Canada a l’un des plus gros taux d’immigration au monde proportionnellement à sa population. Chaque année, le
Canada accueille 250 000 nouveaux arrivants. En 1912-1913 c’était sept fois plus. La prospérité du Canada dépend
de cette immigration, il ne faut pas oublier qu’il y a une compétition mondiale pour l’immigration des cerveaux.
La force motrice de l’immigration en Ontario doit être le capital humain qu’on souhaite attirer bien plus que le
capital économique. Il faut se poser la question à savoir « pourquoi nous voulons faire de l’immigration ». S’il s’agit
d’augmenter le capital humain, il faut créer d’autres stratégies. M. Bisson favorise personnellement le recrutement
des d’immigrants francophones. Il prend l’exemple du Manitoba qui accepte tout le monde et qui accueille les nouveaux arrivants à l’aéroport. Auparavant, les immigrants venaient automatiquement en Ontario, mais les choses
vont changer, car désormais il y a de la compétition entre les provinces.
Depuis 2001, l’Ontario français attire 70 % de tous les immigrants francophones hors Québec, mais ce chiffre va
baisser. Selon lui, les municipalités doivent s’investir beaucoup plus qu’elles ne l’ont fait jusqu’à maintenant ; elles
doivent devenir le moteur de l’immigration, car les groupes communautaires ne peuvent en être le moteur, ils
peuvent seulement offrir des services d’accueil. Toutefois, les municipalités doivent se charger de l’attraction et de
l’intégration des immigrants. Si les municipalités sont prêtes à aller dans cette direction, alors il faut qu’elles placent
l’immigration dans leur direction de développement économique et non pas dans les affaires sociales. On a trop tendance à diriger les personnes vers le social, mais cette démarche ne doit être adoptée qu’en dernier recours et non pas
comme première stratégie, car il est difficile ensuite d’en sortir.
Il faut également une politique provinciale en matière d’immigration francophone, surtout pour faire face à la
concurrence des autres provinces.
M. Bisson conclut en répétant que l’immigration est un business et non pas la charité. Certes, il y a des défis, mais il
en ressort beaucoup de choses positives également. Il se dit très fier d’être citoyen du seul pays au monde qui favorise l’épanouissement d’une minorité par l’immigration.
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Hiring and
integrating Skilled
Immigrants into Your
Workplace:
Tips, Tools and
Resources to Help
you Do it Well
(traduction simultanée)
Mme Kelly McGahey – Hire
Immigrant Ottawa (HIO)
Madame Kelly McGahey remercie le Réseau de l’avoir invitée, et annonce qu’elle va nous faire une brève présentation d’Embauche Immigrants Ottawa. Elle doit nous parler de données démographiques, d’analyse de rentabilité, et de ressources et d’outils offerts aux employeurs pour les aider à faire face aux défis auxquels ils se heurtent lorsqu’ils souhaitent embaucher et intégrer des immigrants dans leur environnement de travail.
Embauche Immigrants Ottawa (EIO) est une initiative à l’origine locale.
EIO ne travaille pas directement avec les immigrants mais avec les employeurs de la région d’Ottawa afin d’aider
ces derniers à augmenter leur capacité à attirer des immigrants au sein de leur entreprise et aussi de les aider à
profiter au maximum des « talents » présents dans leur entreprise en permettant aux immigrants d’évoluer au
sein de leur organisation.
Pour cela, EIO travaille à différents niveaux :
• Les cadres et les dirigeants (les présidents, les vice-présidents, les PDG) font partie d’un Conseil des employeurs champions où ils discutent de la question de l’immigration dans leur propre entreprise, mais
aussi dans leur secteur ; ils jouent un rôle très important.
• Il faut aussi pouvoir compter sur le soutien de personnes qui se situent à plusieurs niveaux de l’entreprise,
par exemple les agents de recrutement, les responsables des ressources humaines, etc. EIO demande
aux cadres supérieurs d’impliquer ces derniers également lors de leur rencontre mensuelle.
• Campagne de sensibilisation locale : La communication joue aussi un rôle important. Il faut encore expliquer aux communautés, aux employeurs, aux clients des entreprises et aux employés en quoi l’immigration est si importante pour nos communautés et pour notre économie.
www.hireimmigrantsottawa.ca
Étude de cas :
Lors des dix prochaines années, Ottawa accueillera de 6000 à 8000 immigrants par année. D’ici 2014, on s’attend à
ce que la demande de main-d’œuvre dépasse l’offre et l’on entend parler de pénurie de travailleurs qualifiés, mais
c’est aussi une pénurie quant au nombre de personnes.
D’ici 2017, la population d’Ottawa sera constituée à 27 % d’immigrants. Les immigrants auront en moyenne entre
25 et 44 ans. Cette donnée est importante, car dans les années à venir, il va y avoir un nombre important de départs à la retraite et les immigrants qualifiés qui arrivent dans nos communautés sont d’une certaine façon mieux
préparés à pourvoir à ces postes de cadres, car ils bénéficient généralement d’une expérience plus solide que les jeunes diplômés. On estime que les départs à la retraite à venir seront de 10 000 personnes par an, ce qui risque d’avoir
des effets lourds sur l’économie. Au sommet de cette vague, chaque année et d’ici quelques années à peine, partout
au Canada, 560 employés de la fonction publique fédérale partiront à la retraite. En général, il s’agit de postes de
cadres et de gestionnaires de direction qui ne seront pas faciles à combler. Il faut savoir que même un recours à
l’immigration ne sera pas suffisant pour pourvoir à tous ces départs à la retraite.
De ceux qui sont arrivés entre 1996 et 2001 et qui sont âgés de 25 à 44 ans, 82 % détenaient un diplôme d’études
postsecondaires, comparativement à 69 % des Canadiens de souche.
Chaque année, les immigrants détenteurs de doctorats qui arrivent à Ottawa sont plus nombreux que l'ensemble
des diplômés des deux plus grandes universités de la ville.
Les immigrants apportent plus que des qualifications à nos communautés ; ils contribuent à l’économie locale en
tant que consommateurs de biens et de services (logement et transport compris), ainsi qu’à l’assiette fiscale. De
plus, beaucoup d’immigrants se lancent en affaires.
Les premiers exercices menés avec les employeurs consistent à leur demander de définir les défis et de réfléchir ensemble à des solutions possibles. Parmi les défis, ce qui ressort souvent c’est la question de la « création d’un milieu
de travail accueillant » du point de vue des employeurs, mais aussi du point de vue des immigrants. On constate
que de nombreux environnements de travail ne sont pas préparés à devenir multiculturels. Des études prouvent
que les personnes avec un nom à consonance étrangère ont 40 % moins de chances d’être retenues pour un entretien
d’embauche. Il y a aussi toutes les questions culturelles que tous les employeurs évoquent. On constate qu’ils doivent travailler au niveau des compétences culturelles afin de maximiser l’utilisation des talents dans leur entreprise. Autre défi important, la barrière linguistique.
On note aussi les difficultés qu’éprouvent les immigrants à faire reconnaître leurs titres de compétences et leur expérience professionnelle, obtenus à l’étranger. On comprend que les employeurs, qui reçoivent un grand nombre de
curriculum vitae, ne prennent pas toujours la peine de s’intéresser aux diplômes étrangers, car il est plus facile de
ne s’intéresser qu’aux formations et aux diplômes qui leur sont familiers. Le défi est donc de parvenir à leur faciliter l’accès à la connaissance des équivalences.
À Ottawa, on se retrouve aussi confronté à un problème particulier : les chercheurs d’emploi ont souvent besoin
d’une attestation de sécurité, car de nombreux employeurs travaillent pour le gouvernement fédéral.
www.hireimmigrantsottawa.ca
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Hiring and integrating Skilled Immigrants into Your Workplace:
Tips, Tools and Resources to Help you Do it Well
Suite
Malgré tous ces défis, certaines solutions se présentent :
En effet, on remarque que face à l’urgence et confrontés à la pénurie de maind’œuvre, les employeurs améliorent leur processus d’embauche. Ils comprennent que
d’entrer en contact avec des immigrants qualifiés peut leur être très utile, d’où l’importance de créer des programmes de transition.
À Ottawa par exemple, il existe des événements d’accompagnement (coaching). EIO
collabore étroitement avec les organismes qui offrent des services aux immigrants.
Ces derniers sélectionnent des immigrants et les invitent à participer à des événements de réseautage pour leur permettre de rencontrer des employeurs. Il ne s’agit
pas d’une foire de l’emploi ; le chercheur d’emploi ne s’attend pas à être embauché,
mais cela lui fournit de précieuses informations qui lui permettent de savoir comment accéder aux entreprises, par exemple, en apprenant ce que l’employeur attend
de la personne qu’il embauche, ce qu’il s’attend de voir sur un c.v., etc. Il est possible
de reproduire ce genre d’initiatives en région par l’entremise des organismes qui offrent des services aux immigrants.
Il faut donc encourager les employeurs à développer de nouvelles méthodes de recrutement, et à être plus innovants par exemple, en faisant appel aux agences qui
offrent des services d’établissement. Les collèges et les universités sont également de
bons endroits où recruter vos employés.
Il existe aussi des programmes de mentorat qui sont faciles à mettre en place, qui ne
coûtent pas très cher, et qui peuvent même être utilisés comme outils pour développer le leadership des employés. Le mentorat est également adapté à l’amélioration
des compétences interculturelles.
Un suivi des pratiques de l’entreprise et du nombre d’immigrants qu’elle embauche
est également nécessaire, car il permet de suivre l’évolution du processus. Tous les
employeurs qui ont participé à cette démarche révisent leurs politiques d’embauche
en faisant la promotion de la diversité dans leur entreprise ; cependant, un suivi régulier permet de s’assurer que ces politiques sont véritablement efficaces.
Éduquer et informer : EIO invite des employeurs issus de cinq secteurs (secteur de la
santé, secteur public, secteur des technologies de l’information, secteur financier et
secteur des biotechnologies) à se rencontrer. Les employeurs apprennent les uns des
autres et parlent des problèmes qu’ils rencontrent. Il faut donc également les encourager à réfléchir à des solutions, à susciter des échanges quant à leurs expériences positives.
On notera qu’il existe de plus en plus de ressources pour aider les employeurs, et que
ceux-ci s’améliorent même si le processus est très lent. Cependant, le rythme des
changements s’accélère en fonction des changements démographiques et de l’urgence
de la situation.
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
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Ressources disponibles pour les employeurs :
Site Internet d’EIO : on y trouve un gabarit de plan d’action pour permettre un suivi des progrès réalisés
(www.hireimmigrantsottawa.ca/index-fr.php)
• Guide de l’employeur : pour intégrer les immigrants au marché du travail (il est possible d’adapter ce document à
vos communautés).
• La Feuille de route de l’employeur : très similaire au guide de l’employeur, mais avec des informations sur le plan
national, et plus détaillées pour les employeurs qui souhaiteraient recruter à l’étranger.
• Les formations interculturelles : grâce à ses bailleurs de fonds (CIC et MCI), EIO a pu créer des formations en
compétences interculturelles pour les employeurs d’Ottawa. Cela se présente sous la forme de quatre ateliers
à la fin desquels un certificat est délivré. Cette formation aide les employeurs à considérer leur environnement de travail d’une façon tout à fait différente. Par la suite, beaucoup d’employeurs demandent à recevoir
cette formation au sein même de leur entreprise afin d’en faire part au reste des collaborateurs.
• Le programme pilote de stages pour les immigrants (PPSI) : Ce programme est offert depuis deux ans et se déroule
chez Ressources humaines et développement des compétences Canada (RHDCC). Il faut savoir que le fédéral est confronté aux mêmes problèmes que les autres employeurs, mais de façon encore bien plus importante en raison des lourdeurs bureaucratiques, des fortes exigences au niveau des langues officielles, des exigences quant à la citoyenneté et des cotes de sécurité. Le fédéral va également devoir faire face à un nombre important de départs à la retraite.
Conditions pour participer au programme :
• avoir un diplôme universitaire d’une université reconnue n’importe où dans le monde ;
• avoir une cote de sécurité : EIO (Embauche Immigrants Ottawa) craignait que l’obtention de ce document ne pose un
gros problème en raison de la lourdeur administrative, mais RHDCC a réussi à l’obtenir en seulement deux semaines.
On a ainsi réalisé que s’il y avait quelqu’un pour suivre la demande, cela pouvait se faire rapidement.
Le programme offre de nombreux soutiens aux stagiaires, mais aussi aux dirigeants :
• Séances d’orientation pour les nouveaux employés ; séances essentielles, car elles permettent une meilleure rétention des
employés. C’est très valable particulièrement pour les nouveaux arrivants qui ne connaissent pas la culture d’entreprise canadienne.
• Formation en compétences interculturelles pour les nouveaux arrivants, mais aussi pour les gestionnaires.
• Programme de mentorat : tous les nouveaux arrivants ont été jumelés à un mentor qui ne faisait pas partie directement
de sa direction. On a constaté que par la suite, certains nouveaux arrivants étaient toujours en relation avec leur mentor.
• Séances d’information afin de savoir comment postuler pour des emplois au gouvernement fédéral, car les démarches
sont compliquées.
Les agents de recrutement ont reçu également des formations, des conseils et des lignes directives pour les aider
dans leurs démarches de recrutement.
À la suite de cela, les gestionnaires ont fait savoir qu’ils trouvaient la démarche positive et qu’ils étaient satisfaits
des candidats qu’ils avaient reçus. La seule source de frustration des employeurs a été la durée limitée de l’embauche de ces stagiaires et le fait de ne pas pouvoir renouveler leur contrat souvent en raison des budgets limités. En
effet, la durée du stage est limitée à 90 jours par an. Afin de permettre aux stagiaires d’avoir une expérience valable, ceux-ci commencent à travailler en septembre et continuent en janvier. Les stages présentent l’avantage de
permettre aux employeurs de tester le candidat et d’accorder au candidat l’occasion de tester son environnement
de travail afin de voir s’il lui correspond.
En résumé :
Le mentorat, les séances d’orientation et les formations en compétences interculturelles sont des pratiques efficaces
qui ne nécessitent pas un énorme investissement.
Madame McGahey invite les participants à consulter le site Internet d’EIO et le plan d’action qui y est proposé. Elle
encourage les organismes et les employeurs à utiliser ces plans d’action et à les rendre opérationnels. D’habitude,
EIO renvoie à son Guide de l’employeur, mais il encourage également les organismes à participer à d’autres programmes existants. De nombreux programmes existent et peuvent être intéressants et bien adaptés aux secteurs
d’emploi des employeurs. EIO encourage également les employeurs à travailler avec les agences qui offrent des services d’établissement et des services d’emploi pour créer des liens dans des contextes autres que ceux des traditionnelles foires de l’emploi.
À Ottawa, il y a eu la création de « The Ottawa Job Match Network » qui rassemble plusieurs organismes qui offrent des services aux immigrants et qui se sont regroupés. Cela permet aux employeurs de diffuser leur offre à grande échelle.
Question à la suite de la présentation
Mme Andréanne Gougeon, de Lalande & Associés, souhaiterait avoir davantage de détails sur la façon dont EIO
accompagne les employeurs du côté de la formation en compétences interculturelles.
Mme McGahey explique que depuis 2002, d’importants partenaires comme Centraide Ottawa, LASI (Local Agencies
Serving Immigrants), la Chambre de commerce, OCRI, le RGA et la Ville d’Ottawa travaillent sur la question de
l’intégration des immigrants et sur la façon dont on peut les aider à accéder à des postes professionnels adaptés à
leurs compétences. Puis, il y a eu le programme « Internationally Trained Workers Partnership Programs ». Ce partenariat a permis de réaliser des recherches approfondies sur l’origine des immigrants, sur leurs qualifications, et du
côté des employeurs, sur leur besoin d’embauche. Cette étude a permis d’avoir une vision chiffrée sur l’offre et la demande et a été soumise au ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration Canada.
EIO a expliqué avoir des employeurs prêts à s’engager. C’est ainsi qu’est né le projet d’EIO. Les responsables du
projet ont pris le temps de recruter des employeurs non seulement engagés dans la cause, mais aussi prêts à embaucher des immigrants et à faire les changements qui s’imposaient dans leur organisme. Dès les premières rencontres de
ces employeurs, EIO leur a soumis un plan d’action qui allait être mensuel afin de faciliter la démarche et de permettre de mesurer les progrès qui allaient être réalisés.
Page 16
Silvia Dancose
Défis
d’implantation des
normes nationales
pour l’apprentissage
du français/ de
l’anglais langue
seconde au sein des
communautés
francophones en
situation
minoritaire au
Canada.
Maurice Morin
Un tour d'horizon
sur
l'accompagnement à
l'emploi en milieu
rural, pour
démystifier la
décision du nouvel
arrivant de venir
s'établir et travailler
hors du milieu
urbain. Des
solutions pour
faciliter l'intégration
sociale et mieux
comprendre le
milieu d'accueil et
d'emploi ainsi que
les services en
formation.
Proposition d’un
dialogue sur les défis
et les avantages
d'appartenir au
monde de la
francophonie rurale
en Ontario.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Atelier A : Les mesures d’accompagnement pour faciliter
l’embauche de la main-d’oeuvre immigrante
Salle Adirondack
Animateur : M. Dan Allaire
SADC - SDG
Mme Nicole Olivier
La Cité collégiale
M. Maurice Morin
Université de Guelph Campus
d’Alfred
Mme Silvia Dancose - Centre des
niveaux de compétence linguistique
canadiens (CNCLC)
Constats:
Il y a beaucoup de défis mais il existe aussi beaucoup de programmes de soutien
que les immigrants connaissent peu.
Pistes de développement
 Rendre les outils disponibles plus opérationnels;
 Faciliter la livraison des outils disponibles.
Recommandations
 Renforcer les partenariats entre différents services aux immigrants;
 Rejoindre les immigrants dans leurs communautés et leurs associations;
 Définir et répertorier les outils et les services;
 Rassembler et rechercher les complémentarités et les meilleures stratégies
pour les adopter.
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Atelier A : Les mesures d’accompagnement pour faciliter l’embauche de la main-d’oeuvre immigrante
Résumé des présentations
Maurice Morin
Quarante-hui pour cent (48 %) des francophones en milieu minoritaire vivent en dehors des
28% que représentent les régions métropolitaines selon le Recensement du Canada. Même dans
les villes, les communautés francophones sont souvent peu nombreuses à l’exception d’Ottawa,
de Toronto, de Moncton, de Sudbury, de Winnipeg et de Vancouver. La francophonie rurale en
Ontario peut mettre certains avantages communautaires au profit de l’immigration francophone en milieu minoritaire. Le potentiel des synergies entre partenaires dans l’Est ontarien, la forte présence d’institutions francophones et le pouvoir décisionnel des instances locales et municipales en matière d’immigration rurale sont cruciaux. On fait face à plusieurs défis car puisque ce sont les organismes anglophones qui fournissent les services d’établissement, ils dirigent les immigrants vers les quartiers et les
institutions de la majorité et ainsi spontanément, les immigrants sont dirigés vers les quartiers et les institutions
de la majorité (écoles, banques, services de santé, etc.) Les nouveaux arrivants sont aiguillés loin des communautés francophones locales et ils développent des réseaux formels et informels avec les anglophones. En Ontario, la
population francophone, tant urbaine que rurale, doit relever le même défi. Il est donc essentiel que la formation
linguistique devienne l’affaire des francophones. Nous avons besoin de cours d’anglais pour soutenir l’entrée des
immigrants sur le marché du travail, car plus les personnes sont qualifiées, plus la formation linguistique d’appoint en anglais et en français est un incontournable sur le marché du travail. En milieu rural, les organismes
doivent adopter un discours inclusif et repenser le « nous ». Il faut rechercher entre partenaires de nouvelles pistes de développement durable. En partenariat avec les écoles et les orienteurs scolaires francophones, il serait
intéressant de développer des activités d’anticipation qui permettraient aux enfants d’immigrants de découvrir
la vie rurale et peut-être même une carrière. Une évolution de l’offre de services communs entre les partenaires
est nécessaire.
Nicole Olivier
L’immigration francophone dans nos communautés contribue à la vie francophone d’ici, assure une maind’œuvre francophone suffisante pour les services et les institutions francophones, élargit les perspectives de l’ensemble de la communauté et lui donne de la couleur et de l’accent. Les défis du nouvel arrivant francophone sont
nombreux; il doit obtenir l’accès à de l’information sur l’emploi, trouver des occasion de côtoyer des travailleurs
professionnels francophones, acquérir le savoir pour rechercher les postes exigeant des compétences en français,
développer sa compréhension du niveau de compétence nécessaire pour les emplois affichés et obtenir la reconnaissance des diplômes et le transfert des compétences acquises à l’étranger. Les services et les programmes disponibles à la Cité collégiale sont des mesures d’accompagnement pour faciliter l’embauche de la main-d’œuvre
immigrante. Huit services aux nouveaux arrivants, de la formation en entreprise, de l’enseignement et des services variés facilitent l’intégration socioéconomique des immigrants. En août 2010, on mettra en œuvre du nouveau modèle des services d’emploi qui offrira de la planification et de la coordination des services aux clients, de
l’information et de l’orientation, de la recherche d’emploi, du jumelage travailleur-emploi, du mentorat pour favoriser le maintien de l’emploi et des services spécialisés de counselling de carrière et de référence.
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Atelier A : Les mesures d’accompagnement pour faciliter l’embauche de la main-d’oeuvre immigrante
Résumé des présentations
Silvia Dancose
Le Centre d’expertise est reconnu pour ses
normes linguistiques qui servent à décrire, mesurer et reconnaître la maîtrise de la langue seconde des nouveaux arrivants et des immigrants
adultes. Ces normes linguistiques nationales s’adressent aux employeurs, au comités sectoriels, aux ordres professionnels, aux conseillers en emploi, aux enseignants et formateurs de langues secondes et aux administrateurs de
programmes. Pour les employeurs, on retrouve des outils de formation et d’évaluation linguistique, de l’étalonnage aux NCLC et au CLB (pour les métiers du Sceau rouge, les secteurs du tourisme, de la petite enfance et des
technologies de l’information), des analyses linguistiques des professions et la corrélation entre les normes linguistiques et les compétences essentielles. L’évaluation linguistique permet d’élaborer ou d’adapter des programmes de formation et de répondre aux besoins de certification des immigrants formés à l’étranger. Pour les conseillers, on retrouve des outils de pré-évaluation de la capacité langagière ainsi qu’une liste pour l’évaluation et la
reconnaissance des acquis. Pour les immigrants, il y a des informations pour leur faire connaître ce que sont les
NCLC et les CLB. Les CNLB et les CLB offrent un langage commun au niveau national, répondent aux besoins
des clientèles, font le lien entre la compétence langagière et le milieu de travail et uniformisent la formation linguistique et les programmes. Le Centre des niveaux de compétence linguistique canadiens soutient et favorise
l’utilisation de ces normes dans les milieux de l’enseignement, de la formation, de la communauté et de l’emploi.
Pour plus de renseignements : www.language.ca
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
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Atelier B : L’attraction et la rétention des immigrant(e)s :
un défi pour les municipalités
Salle Simon Fraser
Animatrice : Mme Martine Plourde
Réseau de développement économique et d’employabilité de
l’Ontario (RDÉE-Ontario)
Mme Bernadette Clément
Ville de Cornwall
M. Denis Lapointe
Ville de Salaberry-de-Valleyfield
Mme Jeanne Charlebois
Ville de Hawkesbury
Recommandations
Démographie
 Faire la promotion des structures et des atouts des villes en regard
de la vie dans la communauté (services, logement, santé, groupes
communautaires, etc.);
 Inclure l'immigration dans les planifications stratégiques des municipalités;
 Mette en œuvre une stratégie de recrutement;
 Dresser un état des lieux, déceler les obstacles.
Économique
 Faciliter l'accès aux études et à la formation en région;
 Valider les acquis scolaires et les compétences professionnelles des
immigrants;
 Voir la main-d'œuvre immigrante comme la relève future;
 Offrir un soutien à l'emploi (garderie, logement);
 Attirer des investisseurs francophones;
 Dresser le bilan des opportunités économiques réelles et en faire la
Pistes de développement
promotion auprès des immigrants;
 Augmenter le recrutement d'immigrants
 Intégrer l'immigration dans les plans stratégiques de développefrancophones;
ment économique.
Intégration sociale
 Agir sur la rétention des immigrants;
 Souligner la diversité culturelle de la population par le biais des
 Assurer la mise à niveau de la mainévénements culturels;
d'œuvre immigrante (éducation, formation)

Créer un sentiment d'appartenance à la communauté des immi Appuyer la création d'emploi;
grants;
 Faire la promotion des emplois disponibles;

Encourager les immigrants à s'impliquer en politique;
 Favoriser l'inclusion des immigrants à la
 Trouver les ressources financières pour soutenir les plans d'action
communauté d'accueil;
découlant des plans stratégiques en matière d'immigration;
 Mettre en valeur la capacité d'accueil;

Réaliser des outils de marketing en français pour soutenir les
 Sensibiliser les communautés à être ouverefforts d'attraction, de rétention et d'inclusion tant économique
tes à l'autre.
que sociale.
Constats démographiques, économiques et
d’intégration sociale
 L’immigration est à l'origine de la création
de notre pays et de nos communauté;
 Nos communautés sont vieillissantes;
 Nos communautés se vident de leurs
jeunes;
 Le fardeau fiscal des villes et des municipalités s'alourdit quand la population stagne;
 Il y a un manque de main-d'œuvre qualifiée;
 Il y a une population pauvre;
 La rétention est difficile si la communauté
d'accueil n'est pas préparée à l'immigration;
 Les municipalités se font la compétition
pour attirer les nouveaux immigrants.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
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Atelier B : L’attraction et la rétention des immigrant(e)s : un défi pour les municipalités
Résumé des présentations
Bernadette Clément — Cornwall
La Ville de Cornwall a adopté une vision stratégique qui soutient la croissance tant
des secteurs d’activités que de la population. La croissance aide à alléger le fardeau
fiscal et crée une économie locale prospère. Il est clair que la croissance au Canada est
étroitement liée à l’immigration car elle fait partie intégrante de l’héritage de notre
nation et constitue une stratégie essentielle pour assurer la croissance résidentielle et
commerciale dans chaque province. Selon le recensement de 2006, la population de
Cornwall compte 46 595 personnes. Depuis le début des années 1970, le nombre d’habitants est demeuré sensiblement le même; toutefois, les infrastructures de la ville
peuvent accueillir beaucoup plus de personnes. En se référant aux projections démographiques, on découvre qu’une légère croissance de la population est prévue au cours
des 10 prochaines années et qu’elle sera liée à l’immigration. Le Plan stratégique de
développement économique de Cornwall fait appel au pouvoir d’attraction des citoyens pour tenter d’attirer activement de nouveaux immigrants. Un plan promotionnel et de marketing efficace
propose aux nouveaux immigrants à la recherche d’une solution de rechange à un grand centre urbain, un lieu accueillant offrant tous les services pour bien vivre en sol canadien. Certaines stratégies concrètes telles que ChooseCornwall.ca (information sur les logements abordables, les commodités, les écoles, les soins de santé, etc.), la radio
informative, le Salon de l’emploi de Cornwall et Ontario East portent fruit. La Ville de Cornwall est aussi très active
dans différents médias sociaux : Facebook, Twitter, Linkedln, YouTube. Un groupe d’ambassadeurs passe le mot
pour promouvoir la vie et le travail à Cornwall.
Denis Laporte — Salaberry-de-Valleyfield
Il y a 5 000 ans, des Amérindiens traversaient le territoire pour s’arrêter quelque temps à la Pointe-du-Buisson
(Melocheville), en route vers les Grands Lacs. Ils étaient les premiers immigrants sur le territoire du sud-ouest du
Québec et de l’Est ontarien. Après avoir accueilli beaucoup d’immigrants, parmi lesquels se trouvaient des Anglais,
des Irlandais et des Vietnamiens, Salaberry-de-Valleyfield soulignait, en 1999, la présence de campivallensiens provenant de 21 pays lors du 125e anniversaire de sa fondation. Depuis, à chaque année lors d’un repas communautaire,
la présence immigrante est célébrée dans le cadre de La Fête internationale. Le CRESO (Centre de recherche d’emploi du sud-ouest) invite les immigrants à la recherche d’emploi, à postuler aux différents postes offerts sur les marchés. La présence d’immigrants dans plusieurs sphères d’activités est en croissance. Des outils permanents sont en
place : Le CRESO, par le biais de son équipe, s’active pour faire connaître le milieu et aider à la main-d’œuvre immigrante à la recherche d’un emploi. La mutuelle d’attraction qui permet au privé et au public de s’associer pour
attirer une main-d’œuvre spécialisée sur le territoire. Les immigrants se retrouvent dans les domaines de la santé, de
l’éducation, des métiers traditionnels, des métiers spécialisés, en usine, au municipal. Leur présence demeure discrète mais est en légère croissance. Notons qu’un Centre communautaire islamique a été implanté. Salaberry-deValleyfield reste à découvrir, et qui est très ouvert sur le monde.
Jeanne Charlebois — Ville de Hawkesbury
Notre ville est située sur la bordure riveraine de la rivière des Outaouais. Selon le Recensement 2006, notre population compte 10 869 personnes. Nous avons des écoles, un hôpital, des institutions de formation diverses, des associations communautaires culturelles, artistiques, économiques, alimentaires, en justice, etc. Le secteur privé a vécu
de grands problèmes mais il y a de nouveaux développements. « Comment attirer et retenir les immigrants chez
nous? Dans ces temps difficiles, il faut mettre en place des partenariats extraordinaires entre tous les paliers de gouvernement, le secteur privé et la communauté pour établir un plan d’action favorisant l’immigration et l’appui à la
communauté d’accueil. On a beaucoup de pain sur la planche mais nous nous efforcerons pour tisser des liens entre
les immigrants, les programmes de formation d’appoint et les employeurs locaux afin de réussir l’accueil, la rétention
et l’établissement de nouveaux citoyens. »
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
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En terre d’accueil, le défi de l’adaptation
et le choc culturel
Mme Maryse Bermingham
Organisme Communautaire des Services aux Immigrants
d’Ottawa (OCISO)
Vision
Pour l’OCISO,
Ottawa est une
ville inclusive où
tous les
immigrants
concourent à
stabiliser la vie
de la
collectivité et à
la transformer,
grâce à leurs
talents, à leurs
compétences, à
leurs valeurs et
à leur culture.
Mandat
L’organisme
Communautaire
des Services aux
Immigrants
d’Ottawa guide
les immigrants
tout au long de
leur traversée
pour faire du
Canada leur
pays, offrant des
services
novateurs
répondant à
leurs besoins
culturels et
linguistiques,
forgeant des liens
communautaires
respectueux et
des partenariats,
suscitant un
dialogue ouvert
et une entente
harmonieuse.
Mme Bermingham annonce que sa présentation sera bidirectionnelle, en abordant la question
du défi de l’adaptation tant du côté des nouveaux arrivants que de la société d’accueil. Pour
elle, les principaux défis sont les suivants : pour les nouveaux arrivants, la difficulté est de prendre leur place et pour la société d’accueil, de faire de la place. Actuellement nous observons une
minorité qui tente de s’insérer dans une autre minorité, et l’on remarque que les marges de manœuvre pour « jouer du coude » ne sont pas évidentes. Bien que les nouveaux arrivants parlent
français, cela ne fait pas d’eux des Franco- Ontariens, il n’y a pas encore de fusion entre ces
deux communautés. On constate également le manque de lieux d’inclusion. Le problème de
l’emploi est un des plus grands défis ; sans la réussite économique, il n’y a pas d’adaptation. Or,
les possibilités d’emploi en milieu francophone sont limitées. Beaucoup de nouveaux arrivants
francophones ont le sentiment que leur connaissance de la langue française est purement décorative en Ontario ; on les a recrutés en leur faisant croire à un Canada bilingue et à une communauté francophone prête à les accueillir. Ce fait conduit à une grande désillusion, d’autant plus
que les immigrants ont souvent des attentes qui dépassent la réalité. Cela provoque un véritable
choc, et l’immigrant francophone comprend qu’il doit se dépouiller de sa langue, celle-là même
pour laquelle il a été recruté, afin de pouvoir s’insérer au Canada. Le fait que la plupart des
francophones qui sont arrivés en Ontario ont vécu des blessures historiques pour conserver la
langue française en situation minoritaire devrait les motiver à encourager les nouveaux arrivants francophones à rester en milieu francophone. Les nouveaux arrivants francophones s’assimilent rapidement, car ils partent du principe que leur français leur est inutile et ils préfèrent
donner à leurs enfants de meilleures chances en les inscrivant à l’école anglaise.
Pour Mme Bermingham, il est possible d’aborder ces problèmes avec des solutions simples, qu’elle appelle les quatre « R » :
Pour les immigrants :
• La création d’un « réseau » pour faciliter l’intégration des immigrants ;
• Le « recyclage » ; permettre aux nouveaux arrivants de se recycler ; pour s’adapter, il faut
parfois se dépouiller de ce que l’on croyait à l’étape « pré-migratoire » et cela peut inclure le
fait de revoir son statut professionnel ;
• Le « rendement » ; il faut avoir des objectifs qui permettent le rendement, savoir se
« redécouvrir » et développer de nouveaux talents.
Pour la société d’accueil :
• Le « recrutement » des nouveaux arrivants, c'est-à-dire aller les chercher avant que l’on ne les
dirige vers d’autres communautés comme la communauté anglophone ;
• Les « retenir » grâce à des services et en leur donnant la possibilité de s’épanouir ;
• Les aider à « réussir », c'est-à-dire leur donner la chance de réussir leur intégration ;
• Le « respect » de toutes les différences ; comprendre que les immigrants ne sont pas là pour
défaire la culture, mais pour y apporter une plus value.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Les 100 ans de la francophonie ontarienne
Mme Mariette Carrier-Fraser
Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO)
Mme Mariette Carrier-Fraser dans son allocution parle du centième anniversaire de
l’AFO. Elle souligne que c’est toute une communauté qui célèbre les 100 ans de la
francophonie ontarienne. Le 20 janvier 1910, l’Association canadienne-française de
l’éducation de l’Ontario (ACFÉO) a été fondée. À cette époque, elle comptait 1200
membres, principalement des hommes. L’ACFÉO a été créée dans le seul but de défendre un dossier unique, celui de l’éducation, car le gouvernement interdisait l’enseignement du français dans les écoles. Les francophones ont fait front commun en se
regroupant au sein de l’ACFÉO pour défendre leurs droits de francophones.
D’autres organismes ont été mis sur pied comme l’Union des cultivateurs francoontariens (l’UCFO) en 1929. Puis en 1969, l’Association canadienne-française de
l’Ontario (l’ACFO) a été créée. Cette dénomination est assez restrictive parce qu’elle
ne fait référence qu’aux Canadiens de souche. L’Assemblée de la francophonie de
l’Ontario (AFO) a ensuite vu le jour avec une ouverture d’esprit beaucoup plus grande, en invitant les nouveaux immigrants francophones et les minorités visibles à se
joindre à eux. Cette nouvelle orientation a permis de changer le visage de l’Ontario
français.
Nous célébrons bien plus que l’anniversaire d’un organisme, nous célébrons les cent
ans d’une communauté vibrante et diversifiée, tant du point de vue ethnique que
régional. La communauté francophone a su se prendre en main pour faire valoir ses
droits. Elle se veut de plus en plus accueillante. L’adaptation culturelle doit se faire
de part et d’autre. La communauté francophone est maintenant plus ouverte aux
autres qu’il y a cinquante ans, elle est plus riche grâce à l’apport des immigrants
francophones qui aident au maintien de la langue française. Il vaut mieux accueillir
les nouveaux arrivants francophones de façon sincère et leur permettre de s’intégrer
dans cette communauté. Il faut leur permettre de trouver de bons emplois ; pour devenir activiste, il faut d’abord pouvoir bien manger.
La communauté francophone est beaucoup moins homogène qu’il y a cent ans. Depuis, on a parcouru beaucoup de chemin. On a vécu des batailles, des poursuites judiciaires pour obtenir le droit de gérer nos écoles et nos collèges francophones qui
existent depuis peu ; le collège Boréal a été fondé en 1995, la Cité collégiale en 1990 ;
nos conseils scolaires existent depuis 1997, l’ouverture officielle ne s’est faite qu’en
1998. Vraiment le passé de ces institutions ne remonte pas à très loin.
Dernièrement, je participais à une soirée organisée par le CESOC dont le thème était
« Fêtons nos diversités francophones ». Je pense qu’au cours du 100e anniversaire de
l’AFO, il faut que partout dans la province, les gens décident de fêter ce qu’ils sont
et aussi qu’ils remercient ceux qui les ont appuyés dans leur parcours. Alors, fêtons
notre diversité francophone ; peut-être que c’est ce titre que nous aurions dû choisir
pour célébrer notre centième anniversaire. Nous espérons vous revoir lors des célébrations qui se tiendront partout dans la province.
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BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
Page 23
« Apport de
l'éducation dans
l'accueil et
l'intégration des
immigrants dans
la communauté
francophone
Les trois conseils
scolaires de la région
de l'Est ontarien,
soit le CSDCEO, le
CEPEO et le Centre
-Est, présentent les
initiatives du
système d'éducation
en langue française
pour le recrutement,
la rétention et la
réussite des élèves
nouvellement
arrivés au pays dans
les écoles de langue
française en
Ontario. Un survol
de l'énoncé de
politique sur
l'admission, l'accueil
et
l'accompagnement
des élèves (AAA), la
stratégie d'équité et
d'éducation
inclusive (ÉÉI), le
programme d'aide
aux nouveaux
arrivants (PANA)
ainsi que les types
de services offerts
pour les nouveaux
parents et les
nouveaux arrivants
seront exposés.
Atelier C : Apport de l’éducation dans l’accueil et
l’intégration des immigrant(e)s dans la communauté
francophone
Salle Simon Fraser
Animateur : M. Daniel-Pierre Bourdeau Centre canadien de leadership en évaluation (CLÉ)
Mme Janie Desjardins
CAF école pour adultes
Mme Diane Coombs
Upper Canada District School Board
Mme Monique Brûlé
Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre
-Est (CECLF)
M. Benoit Laberge
Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO)
M. Denis Tardif
Conseil scolaire district catholique de l’Est ontarien
(CSDCEO)
Constats:
 Augmenter la visibilité de l’éducation dans l’accueil et l’intégration des immigrants;
 Partager l’information.
Pistes de développement
 Poursuivre nos rencontres avec les partenaires;
 Créer une liste de partenaires avec leurs champs d’interventions par communauté
scolaire;
 Mettre en place des moyens de communication pour nos partenaires afin de préciser
nos champs d’intervention auprès des élèves, des parents et de la communauté.
Recommandations
 Mettre en place un calendrier de rencontres avec les partenaires;
 « Le CLÉ » pourrait prendre le leadership pour créer la liste des partenaires;
 Les moyens de communication seraient mis en place selon les politiques des conseils
scolaires
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BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
Résumé des présentations
CAF École pour adultes aspire à mettre en place les conditions gagnantes d’une société alphabétisée pour Cornwall et ses environs en favorisant le devenir de chaque apprenant et apprenante
par le développement et la réalisation de son potentiel. On y retrouve une formation de base,
une mise à niveau scolaire, une formation linguistique, à distance et professionnelle, un préapprentissage, de la formation en santé et sécurité au travail et des programmes d’alphabétisation
familiale. Les participant.es peuvent suivre des cours à temps plein ou partiel ou avoir un tuteur. Il y a des activités en ligne, un soutien technique pédagogique.
CAF École a aussi mis en place une entreprise d’entraînement AUTOGLOBALE qui offre un
programme bilingue d’apprentissage pratique. Cette entreprise virtuelle de vente par catalogue
reproduit toutes les transactions effectuées en entreprise réelle à l’exception des paies et de la livraison des produits.
Cette expérience de travail permet d’améliorer les compétences des personnes entre autres dans les domaines de l’administration, de la comptabilité, du marketing, de la réception et de la vente.
Dans les 16 principaux campus sur 40 sites partout dans l’Est ontarien, TR LEGER
SCHOOL offre de l’éducation aux adultes et cela grâce à plusieurs partenariats avec
le ministère de l’Éducation de l’Ontario, le ministère des Affaires civiques et de l’immigration de l’Ontario le ministère de la Formation et des Collèges et Universités de
l’Ontario et Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). En plus, ils desservent les
nouveaux arrivants grâce à des services d’intégration et d’aiguillage (santé, logement, éducation, emploi, réseaux sociaux, municipalités, religion, intervention en cas
de crise), de l’information sur la citoyenneté canadienne dans plusieurs langues et
l’accès aux ordinateurs, à l’Internet et aux ressources communautaires. Ils offrent aussi des ateliers sur la recherche
d’emploi permettant une meilleure compréhension du milieu du travail en Ontario incluant les attentes des employeurs, la familiarisation sur la santé et la sécurité au travail et les stratégies efficientes de recherche d’emploi.
Plusieurs changements se vivent présentement en Ontario français soit le vieillissement de la population, l’augmentation
de l’immigration et du nombre de couples
exogames. La Politique régissant l’admission à l’école de langue française en
Ontario (Admission, Accueil et Accompagnement—AAA) détermine qui a droit à
l’éducation de langue française, le processus d’admission et plus encore. Les objectifs de la Politique AAA facilitent l’accueil des immigrants francophones, des
immigrants parlant ni le français et ni l’anglais et les familles des grandsparents ayant droit. Dans la stratégie ontarienne d’équité et d’éducation inclusive (ÉÉI), il est reconnu que tous les élèves et les parents doivent se sentir acceptés et respectés et que chaque élève sera épaulé et motivé à réussir dans une culture d’apprentissage exigeant un
niveau de rendement élevé. Pour les nouveaux arrivants, cela s’inscrit dans une éducation inclusive qui vise à éliminer les obstacles liés entre autres à la race, à l’origine ethnique, à la religion ainsi que toutes les formes de violence
dont le racisme. Cette stratégie comprend des partenariats avec les groupes communautaires et des mesures d’adaptation aux différentes religions.
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BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
Atelier C : Apport de l’éducation dans l’accueil et l’intégration des immigrant(e)s dans la communauté
francophone (suite)
Certaines stratégiques
significatives!
En 2006-2007, 4 008 élèves du
total de 15 377 du CECLFCE
inscrit dans les écoles de la ville
d’Ottawa étaient immigrants,
soit 26% du total; pourcentage à
près identique en 2008-2009.
Il y a 44 écoles françaises catholiques dans la ville d’Ottawa et il y a, en moyenne, 374 élèves inscrits dans chaque
école. Un simple calcul permet de déterminer que sans immigration francophone de première ou de deuxième génération, il y aurait 11 écoles françaises catholiques de moins aujourd’hui. En 2000-2001, 591 des 4 278 enfants du CÉPÉO inscrits dans les écoles dans la ville d’Ottawa, soit 14% du total, étaient immigrants ou enfants d’immigrants.
En 2007-2008, cette proportion est passée à 27%. Il y a 21 écoles françaises publiques dans la ville d’Ottawa, et il y
a, en moyenne, 365 élèves inscrits dans chaque école. Le même calcul permet de déterminer que sans immigration
francophone de première ou de deuxième génération, il y aurait presque 6 écoles françaises publiques de moins
qu’aujourd’hui. Au total, sans l’immigration francophone de première et deuxième générations, il y aurait 17 écoles
françaises de moins à Ottawa sur un total de 65 écoles françaises dans la région.
Un programme d’importance, le PANA (Programme pour nouveaux arrivants)
Ce programme est en vigueur présentement et offre du perfectionnement en français. Dès avril 2010, le PANA visait
l’intégration académique et sociale réussie pour chacun des élèves nouveaux arrivants. De la 1ère à la 8e année on y
retrouve la littératie, la numératie, les sciences et la technologie et l’initiation à la société canadienne. De la 9e à la
12e année, c’est la littératie et l’initiation à la société canadienne. Ce programme s’adresse seulement aux premières
années d’arrivée de l’élève.
Le programme scolaire comprend le service de garderie, le préparatoire, le primaire
et l’intermédiaire. Dans le cycle primaire et moyen, le curriculum de l’Ontario est
suivi tant dans les écoles francophones que dans les écoles d’immersion. Toutefois
les écoles francophones sont leaders en littératie et en numératie. Elles ont un programme en lecture (IPLÉ), des enseignants-ressources, du travail social. Elles mobilisent une variété de bénévoles et tissent des partenariats communautaires efficaces. Dans le cycle intermédiaire et
supérieur, le curriculum et les examens proviennent du Ministère. IL y a un programme de redressement (Erré, Destination réussite), des majeurs hautes spécialisations, des BAC internationaux.
Au niveau de l’accueil, les services de PANA, du travail social, de l’orientation et l’enseignement ressource sont primordiaux. En plus il y a l’appui aux parents, des formations et des partenariats communautaires intégrés aux activités de l’école dans les domaines de la santé, de la petite enfance, de la famille et de l’immigration.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Franco-Présence
Étant informés diverses observations et des résultats
des études faites sur les rapports entre les
communautés d’accueil francophones et les
immigrants francophones, Franco-Présence veut se
faire une place dans la sphère socioculturelle dans
l’Est de l’Ontario pour que les relations
interculturelles soient efficaces. Franco-Présence, par
son action, tente de réunir les francophones de la
région de la Capitale nationale autour d’un projet
commun pour briser des solitudes. Et ce projet
rassembleur touche trois volets de la réalité dans
l’Ontario français, notamment; la langue française,
l’art, la culture et l’économie.
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Atelier D : La contribution des
associations sociales pour renforcer la
cohésion et l’enracinement des
nouveaux arrivants par des activités de
partage culturel
Salle Adirondack
Animatrice : Mme Nicole Olivier
La Cité collégiale
M. Body Ngoy
Coopérative Franco-Présence
Mme Nicole Labelle
Théâtre de l’Amalgame
Mme Françoise Magunira
L’Amalgame des arts, de la langue française et du
théâtre, connu surtout comme L'Amalgame,
regroupe : une chorale (le Choeur en Fête), un club de
lecture (les Mille Feuilles), une troupe (le théâtre de
L'Amalgame), une ligue d'improvisation (la LILA) et
un groupe d’écriture créative, (le Coin du cercle). Cet
organisme suscite l’intérêt pour les arts de la langue
française et du théâtre, en encourage la pratique et
favorise la connaissance et l’appréciation.
CESOC
Mme Rose Desnoyers
Centre culturel de Cornwall
CESOC
« L’accueil va au-delà de la satisfaction des besoins
primaires. Le jumelage, une avenue à deux voies où
s’apprivoisent bénévole et nouvel arrivant. Une
invitation à la découverte d’un patrimoine qu’il
apprend doucement à s’approprier. »
Le Centre culturel de Cornwall, contexte pour
renforcer la cohésion et l’enracinement du nouvelarrivant.
Le Centre culturel est le pivot d’une société
francophone en mouvement. Il sert de milieu d’accueil
offrant l’écoute, l’acceptation et l’orientation dans la
communauté. Par sa mission d’assurer la pérennité de
la francophonie en situation minoritaire, le Centre
offre la compréhension, les outils et l’encouragement
aux nouveaux arrivants pour mieux réussir leur
intégration tout en gardant leur identité. Finalement,
dans un contexte chaleureux, où les bénévoles
s’affairent et les activités se déroulent, de nouveaux
liens se tissent entre générations et entre cultures.
Constats :
 Il y a plusieurs solitudes;
 Il y a un besoin d'entrer en contact avec son






environnement;
Il y a une méconnaissance des artistes issus des
minorités visibles;
Il y a le choc culturel et linguistique malgré la
promotion du bilinguisme lors de l'immigration;
Il y a de l’inexactitude concernant les informations
sur le Canada;
Il y a la solitude des personnes qui ne peuvent
s'exprimer;
Il y a la reconnaissance du parcours culturel;
Il y a l’importance de la pérennité de la langue
française.
Page 27
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
Pistes de developpement
 S'ouvrir à la culture de l'autre;
 Créer des lieux de rencontre;
 Explorer les différentes possibilités de création de la richesse par l'art et la culture;
 Assurer les ventes de produits culturels;
 Vivre nos différences;
 Offrir un programme favorisant l'adaptation des nouveaux arrivants au Canada;
 Offrir des sessions d'information qui soient utiles aux nouveaux arrivants;
 Offrir une programmation d'activités culturelles pour renforcer les liens d'enracinement des immigrants dans leur
nouvelle communauté;
 Appuyer un projet communautaire de théâtre;
 Faire des activités de promotion et de connaissance des différentes cultures;
 Faire la promotion de la francophonie plurielle;
 Offrir des services d'accueil au Centre culturel de Cornwall;
 Faire la promotion des activités qui permettent le développement du réseautage des immigrants.
Recommandations
 Faire en sorte que le fait culturel fasse partie intégrante du processus d'intégration des nouveaux arrivants;
 Créer un outil de communication pour tous les francophones à l'instar du 211 d'Ottawa;
 Communiquer; se parler c'est le premier pas vers la sauvegarde de la langue;
 Assurer la vitalité de la langue car une langue se meurt si elle ne se vit pas et ne sert plus de courtoisie de communication et d'expression artistique entre les membres de la collectivité;
 Faire la promotion du volet culturel des artistes;
 Créer un outil de communication pour les organismes francophones;
 Créer un centre de réception francophone pour les immigrants;
 Mettre sur pied des ateliers de sensibilisation pour les immigrants et aussi pour la communauté d'accueil;
 Faire la promotion des artistes méconnus.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
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Résumé des présentations
Franco-Présence
« Entre l’accueil, l’accompagnement, l’intégration et l’épanouissement des Immigrants francophones dans l’est de l’Ontario, les services de Franco-Présence interviennent à partir du stade de l’accompagnement et se poursuivent dans le processus d’intégration des immigrants
francophones œuvrant dans le domaine des arts et la culture. » La mission de Franco-Présence
trouve également sa place dans l’épanouissement à la fois socioculturel et économique des
nouveaux acteurs culturels de l’Ontario français en Ontario et au Canada. Selon les principes de Franco-Présence, la
réussite de l’intégration passe, certes, par la recherche d’emplois, mais surtout par la bonne connaissance du milieu
dans lequel l’immigrant évolue dorénavant suite à ses implications sociocommunautaires. La découverte de ce nouvel environnement crée un sentiment d’appartenance chez l’immigrant. Ainsi, ce dernier aura la facilité de se brancher sur des réseaux de contacts et de former des relations qui déboucheront à son secteur d’activités et surtout d’intérêts. Il est cependant nécessaire de préciser, suivant la vision de Franco-Présence, que l’immigrant apprend à
mieux connaitre son nouvel environnement dans la mesure où il entre en interaction plus ou moins permanente avec
les personnes déjà établies dans sa nouvelle société. Dans ce cas, il s’agit des personnes issues de la communauté francophone de souche et les autres immigrants francophones ou francophiles dont l’intégration au Canada est réussie.
Franco-Présence, par son action, tente de réunir les francophones de région de la Capitale nationale autour d’un projet commun pour briser des solitudes. Ce projet rassembleur touche trois volets de la réalité en Ontario français, notamment: la langue française, l’art et la culture et l’économie, dans un espace interculturel du style bistro-café incluant une boutique des produits artistiques et culturels de la francophonie d’ici et d’ailleurs. Pour assurer que les
retombées économiques de l’espace interculturel de Franco-Présence bénéficient pleinement à la communauté francophone de l’Est de l’Ontario, Franco-Présence se veut une entreprise sociale basée sur la promotion et l =a distribution des produits et services de la diversité artistique et culturelle de l’Ontario français à partir d’Ottawa et gérée
collectivement par ses membres.
_________________________________________________________________________________________________
L’Amalgame est un organisme à but non lucratif qui offre aux résidents de Cornwall et des environs
l’opportunité de découvrir des œuvres d’art et de participer à la création artistique en langue française
au moyen du théâtre, du chant et de la littérature et de la poésie. Tous les bénévoles c’est-à-dire tous
ceux qui œuvrent et participent activement aux divers projets de L’Amalgame sont considérés comme
membres. Toutes les activités sont gratuites, sauf les sorties et les dîners de groupe. Voici un bref aperçu de certaines activités :
La troupe de théâtre de L’Amalgame suscite l’intérêt pour les arts dramatiques et connexes en langue française, en
encourageant la pratique et en favorisant la connaissance et l’appréciation de la culture et des traditions théâtrales
en langue française grâce à des représentations. Cette troupe d’une quarantaine de membres a donné trois spectacles
(neuf représentations) devant un public enthousiaste (environ 200 personnes par représentation).
Chœur en fête est une chorale qui fait vivre l’intérêt pour la musique et le chant et favorise un répertoire de chansons
françaises. Cette chorale d’une vingtaine de membres donne une dizaine de spectacles par année dans les résidences
pour aînés.
Les Mille Feuilles est un club de lecture qui a vu le jour il y a déjà neuf ans. Ce groupe a pour but de promouvoir la
lecture d’œuvres littéraires françaises ou de traduction d’œuvres en langue française. Il donne l’opportunité aux
membres de discuter en groupe de leurs lectures. Le groupe reçoit aussi la visite d’auteurs et se regroupe parfois pour
visiter les Salons du livre (Montréal / Outaouais). Les Mille Feuilles regroupent environ une quinzaine de membres.
Les Équilibristes est un groupe composé d’environ 8 membres qui s’intéressent à l’écriture de poésie et de textes créatifs. Et finalement la LILA est la ligue d’improvisation de L’Amalgame.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
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Par le biais del’histoire fictive de Berthe, Françoise Magunira raconte l’expérience du CESOC.
Berthe est nouvelle arrivante au Canada. Elle a 52 ans et est veuve, mère de 6 enfants et en plus d’être survivante de guerre de son pays d’origine, le Congo RDC (Sud-Kivu) en Afrique. Après de longues procédures administratives, elle obtient finalement un visa pour immigrer au Canada avec ses
enfants afin de commencer une nouvelle vie. Ayant comme langue maternelle le swahili et comme
langue seconde le français, Berthe n’arrive pas à se faire comprendre par les hôtesses de l’air qui parlent seulement anglais. Pourtant, on lui avait bien dit que le Canada était un pays bilingue et qu’elle n’aurait pas de problèmes à s’intégrer au niveau de la langue de son choix. Berthe et ses enfants ne réalisent pas ce qui les attend a l’extérieur
car ils n’ont jamais fait l’expérience de l’hiver et de la neige, la seule fois où Berthe a vu de la glace c’est dans son réfrégirateur avant qu’elle s’enfuie vers un camp de refugiés. Comme toute maman respectueuse de son âge, elle porte son plus beau
pagne africain et les enfants des chandails et des culottes courtes. Aucun agent de l’immigration au Congo n’a averti Berthe des conditions glaciales auxquelles elle ferait face à son arrivée au Canada. À l’aéroport, Berthe est totalement dépaysée
et les enfants se plaignent d’avoir très froid. Elle demande de l’aide aux passants, mais personne ne la comprend. Pire encore, les gens ont l’air très occupés et se déplacent très rapidement. Berthe tente de calmer ses enfants en les rassurant et attend longtemps pour quiconque viendrait lui offrir une orientation ou une aide quelconque. Après une heure et demie d’attente à l’aéroport, Berthe réalise que personne n’est venu à l’aéroport pour l’accueillir ou la guider; elle devient très angoissée et a le goût de pleurer. Berthe pense maintenant que, malgré l’insécurité et les grands risques que cela représente pour sa
famille, elle veut prendre le vol qui la ramènerait au Congo. Par un coup de chance, une jeune femme canadienne s’arrête
et lui demande gentiment « Can I help You? Puis-je vous aider? » Berthe sourit et soupire de soulagement, en voyant qu’elle peut parler français avec quelqu’un. Berthe répond qu’elle et ses enfants sont venus du Congo, ils ont très froid et ne savent pas où aller. La jeune canadienne, nommé Julie, lui parle de la maison de réception pour les nouveaux arrivants au
centre-ville d’Ottawa, un endroit où ils peuvent êtres logés temporairement sans frais jusqu’à ce qu’ils se trouvent un logement adéquat. Julie ouvre la valise qu’elle porte et remet aux enfants une large couverture pour se réchauffer, elle dirige la
famille vers un taxi et donne les instructions au chauffeur vers la maison de réception. Julie explique à Berthe quelques
détails concernant le transport et ce qu’elle doit faire à son arrivée à la maison de réception. Très reconnaissante Berthe
arrive à la maison de réception avec ses enfants où elle est logée et nourrie. Là bas, elle rencontre un agent du CESOC qui
lui donne rendez-vous dans quelques jours pour l’aider avec tous ses besoins d’établissement et d’immigration. Deux jours
plus tard, elle rencontre une conseillère qui lui parle du programme d’accueil et la possibilité d’être jumelée avec une canadienne qui pourra l’accompagner dans ses premières étapes d’établissement et d’intégration, et qui pourra aussi répondre à
ses questions concernant cette ville et ce nouveau pays. Elle est rapidement jumelée avec une franco-ontarienne bilingue de
50 ans, une mère de famille et résidente de la ville d’Ottawa. Berthe aime beaucoup la personnalité ouverte et sympathique
de cette femme et celle-ci l’aide à chercher un emploi, un logement stable, une école pour inscrire ses enfants. Elles deviennent de grandes amies, s’appellent fréquemment, participent ensemble à des activités culturelles, font du magasinage etc.
Grâce à l’aide de sa bénévole, Berthe se trouve un bon logement prend des cours d’anglais travaille à temps partiel. Elle se
sent mieux au Canada et elle est très reconnaissante d’avoir rencontré une bénévole à travers le programme d’accueil.
Le récit de Berthe est similaire au parcours de la plupart des nouveaux arrivants qui viennent de loin pour venir
s’établir au Canada et témoigne de la raison d’être du programme d’accueil qui favorise les jumelages entre des nouveaux arrivants et des Néo-Canadiens ou tout simplement des membres de la communauté d’accueil. Ces liens sont
très importants dans la mesure où ils permettent au nouvel arrivant de pouvoir compter sur un contact personnel et
de recevoir de l’appui pour surmonter la difficile période d’intégration. Parfois, de petites choses sont prises pour
acquis tels que le déplacement en ville en autobus, les appels interurbains, la recherche d’un médecin de famille ou
d’une banque alimentaire, tout cela peut rendre la vie compliquée pour tout nouvel arrivant. Le rôle du partenaire
d’accueil est d’aider son jumeau nouvellement arrivé à faire ses premiers pas en sol canadien. En plus le Programme
d’accueil attache de l’importance à l’appropriation du patrimoine culturel et social par le biais de la participation
aux activités sociales et culturelles. Les nouveaux arrivants sont encouragés à saisir toutes les occasions qui se présentent pour se faire connaitre et faire connaître leurs valeurs sociales et culturelles. L’accueil ne doit pas se limiter à
la satisfaction des besoins primaires, car c’est davantage une variété d’avenues menant à la réussite de l’intégration
sociale, culturelle et économique.
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Le CESOC est un
organisme à but
non lucratif
œuvrant pour
l’intégration
économique et
socioculturelle de
la communauté
noire, des
minorités raciales
et
ethnoculturelles
de la langue
française de la
région d’Ottawa.
Conclusion et remerciements
M. Pierre Dadjo — Directeur général du CESOC
M. Dadjo remercie l’animatrice Ethel Côté pour sa brillante animation et sa capacité à
comprendre la réalité des immigrants.
La journée a été agréable et il remercie l’équipe du Réseau ; son coordonnateur, M. StPhard Désir, Mme Marie Élise Lebon, qui a su relancer la dynamique à Cornwall et le
reste de l’équipe, Yasmine et Nathalie. Il remercie également Nathalie Wuta pour son
travail au CESOC.
Il explique que l’on a beaucoup parlé d’immigration et de rétention ; beaucoup d’immigrants se demandent s’ils ont réalisé leur rêve en venant ici. L’emploi est bien sûr très
important pour retenir les immigrants, mais les liens d’amitié jouent également un rôle
important dans l’enracinement de ces nouveaux arrivants. Les activités culturelles peuvent jouer un rôle à ce sujet et permettre aux immigrants de s’identifier dans ces activités.
M. Dadjo applaudit tous les bienfaits du programme d’établissement dans les écoles, qui
est un grand succès et qui permet de faire la différence et de donner une chance à de
nombreux enfants. Il demande aux deux conseils scolaires de soutenir ce programme,
qui subit chaque année de nouvelles coupes budgétaires. Cependant, selon lui, c’est aux
organismes qui sont implantés dans la communauté d’offrir ce programme, car les organismes ne sont pas soumis aux mêmes restrictions que les écoles et les conseils scolaires.
L’important est d’amener les parents à s’intégrer également et à réussir leur vie au Canada. Il faut soutenir ce programme pour lui assurer une continuité et faire en sorte qu’il
soit une réalité.
M. Dadjo remercie également la maire de Hawkesbury Mme Charlebois, pour sa présence, ainsi que Mme Irena Nikolova pour son travail, et les représentants des autres réseaux. Il rappelle que le CESOC est ouvert à collaborer à des activités qui feront découvrir aux immigrants d’Ottawa les régions de Cornwall et de Hawkesbury.
MERCI À TOUS LES MEMBRES DES COMITÉS LOCAUX
POUR LEUR ENGAGEMENT ET LEUR CONTRIBUTION.
Comité local d’Ottawa
Nicole Olivier — La Cité Collégiale CLIC / CLNA
Jean-Louis Schryburt — ACFO Ottawa
Joanne Lefebvre — Regroupement des Gens d'affaires
Monique Brûlé — Conseil des écoles catholique de langue française du Centre-Est
Rosine Umwali — Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario
Luc Morin — Conseil de la Coopération de l’Ontario
Jeannette Kanyandekwe — CICAN
Sylvie Bélair — CSC Vanier
Rosemond Jean — Église Communautaire Eben-Ezer
Zeinab Ismaël — REPFO
Clara Freire — Municipalité d’Ottawa
Martine Plourde — RDÉE Ontario
Body Ngoy — Coopérative Franco-Présence
Sophie Wauquier — Université d’Ottawa
Richard Lebel — Nouvelle Scène
Fred Awada — LASSA
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
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Comité local de Kingston et environs
Annie Brisson — Kingston Interval House
Lynn De Montigny — Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Ontario (RDÉE
Ontario)
Grace Hodder — Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario
Louise La Rue — La Route du Savoir
Jeannine Proulx — ACFO MI
Louise Richer — Ministère des Affaires civiques et de l'Immigration
Annie Thibault — ACFO MI
Partenaires :
Orlando Ferro — QUIS (Quinte Immigration Services)
Gillian Watters — Keys (Kingston Employment and Youth Services)
Gaitree Oogarah — ISKA (Immigrant Services Kingston and Area)
Connexion Française de Peterborough
Comité local de Cornwall (PRSDG)
Nicole Charbonneau — Association canadienne-française de l’Ontario ACFO Prescot Russell
Jacqueline Noiseux — Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO)
Jules Bourdon — Association canadienne-française de l’Ontario ACFO Stormont, Dundas et Glengarry
Janie Desjardins — CAF École pour adultes
Rose Desnoyers — Centre culturel de Cornwall
Michel Payette — Centre de ressources d’emploi d’éducation de Cornwall et district
Louise Lajoie — Centre de ressources familiales de l’Estrie
Ivan Labelle — Centre de santé communautaire de l’Estrie
Rosine Unwali Twagirimana — Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO)
Alice Nisona — Cornwall and District Immigrants Services Agency
Marie Morrell — Fondation de la parade des nations
Diane Coombs — Cornwall Immigrant Ressource Center
Daniel-Pierre Bourdeau — Centre canadien de leadership en évaluation (CLÉ)
Nicole Labelle — L’Amalgame
Linda Newman— OCRI
Marie-Eve LaRocque — Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Ontario (RDÉE Ontario)
Jean R. Lecompte — Société pour la promotion du bilinguisme
Robert Perron — Théâtre Action
Denis Tardif — CSDCEO
Gay Hamilton — Société d’aide au développement des collectivités Stormont, Dundas, & Glengary
André Charlebois — Centre Charles-Émile Claude Centre polyvalent pour les aîné(es)
Gilles Fournier — D. F. L. International
Kimberly Paquette — Desjardins — Caisse Populaire de Cornwall
Carol Escobar — ACFO-SDG
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
JANIE DESJARDINS
Janie Desjardins est née à Cornwall et y a habité jusqu'à son départ pour l'Université
d'Ottawa, où elle a obtenu son baccalauréat en commerce. Avant son retour à Cornwall il y a presque 3 ans, elle a passé près de 15 ans à l'extérieur de la province et du
pays pour travailler et pour le plaisir de voyager ! Elle a travaillé surtout dans le domaine de l'hôtellerie, mais depuis qu'elle s'est jointe à l'équipe de CAF École pour
adultes, elle s'est encrée à sa communauté et fait partie de plusieurs associations,
dont le CÉSOC et le Réseau de soutien de l'immigration francophone, Team Cornwall, la Chambre de commerce de Cornwall, et le Réseau de l'employabilité, entre
autres. Elle anime des séances de formation gratuites pour les femmes francophones
qui s'intéressent aux affaires et à l'économie. Elle est très heureuse de son engagement dans le domaine de l'éducation aux adultes et veut y contribuer autant que
possible.
PERSONNES
RESSOURCES
KELLY MCGAHEY
Kelly McGahey est cadre supérieure des relations avec les décideurs chez Embauche
immigrants Ottawa. Cet organisme local travaille avec les employeurs afin d’améliorer l’intégration d’une main-d’œuvre immigrante qualifiée au marché du travail.
Parmi les responsabilités de Kelly, nommons sa contribution à l’élaboration et à
l’exécution de plans d’action stratégiques pour des groupes de travail particuliers
aux secteurs et l’apport de son expertise en recherche et en gestion de projets.
Kelly a accumulé beaucoup d’expérience dans le domaine de l’intégration au marché
du travail pour les travailleurs formés à l’étranger et les groupes sous-employés en
tant que travailleuse de première ligne et dans le domaine de la planification stratégique. Elle a débuté sa carrière auprès des décideurs alors qu’elle s’occupait des programmes de relations des anciens élèves à l’Université Carleton.
DIANE COOMBS
Diane Coombs est la Directrice des services d’alphabétisation et linguistiques, à l’École TR Léger (TRL), du Conseil scolaire Upper Canada. Diane détient des diplômes
en anthropologie et en linguistique, et elle accorde une grande importance à l’éducation des adultes. Chez TRL, ses responsabilités comprennent les services aux immigrants, dont les services d’établissement et d’adaptation, des services de recherche
d’emploi ainsi que les programmes de mentorat et d’accueil. Tous ces services sont
offerts dans huit comtés de l’Est ontarien.
ROSE DESNOYERS
Enseignante et directrice à la retraite, Rose assume le rôle de présidente du Centre
culturel de Cornwall depuis 2009. Depuis toujours, Rose s’intéresse aux arts, à l’éducation et à l’implication communautaire. Elle est une des fondatrices de l’association
Focus Art, un groupe dédié à la promotion des arts visuels. Elle se fait un plaisir de
créer un endroit où ses petits-enfants apprécieront leur héritage.
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
NICOLE OLIVIER
Nicole contribue à la vie franco-ontarienne depuis 1982, alors qu’elle s’établissait en Ontario en même temps que cinquante autres familles qui acceptaient de travailler pour les
entreprises pétrochimiques de la région de Lambton. Elle a travaillé comme animatrice
culturelle en milieu scolaire, elle a milité au sein de la première ACFO de London-Sarnia,
elle a été récréologue au Centre de jour des aînés francophones, agente de développement
des services de garde francophone du Sud-Est ontarien, consultante en faisabilité auprès de
plusieurs groupes communautaires, conseillère en employabilité et en démarche professionnelle, formatrice en français langue seconde à l’étranger et auprès de la fonction publique
pour finalement occuper depuis 2005 le poste de gestionnaire des projets CLIC et CLNA à la
Cité collégiale. Son long séjour à l’étranger, qui a aiguisé sa sensibilité à l’immigration,
jumelé à son amour de la langue française et à son expérience en employabilité et en formation l’ont conduit au cœur de cette affirmation de notre francophonie plurielle qu’elle relève
avec la force et la détermination de ceux et celles qui l’entourent. Nicole travaille en
français en Ontario, avec et pour les francophones d’ici !
MAURICE MORIN
Maurice Morin agit comme consultant pour l’Université de Guelph, Campus d’Alfred, depuis 2004.La réalité des francophones ruraux en situation minoritaire a toujours fait
partie de son quotidien, puisqu’il est d’origine fransaskoise. Ancien réalisateur d'émissions
et de documentaires à la Société Radio-Canada/CBC, il a entrepris un nouveau parcours en
1997 en travaillant auprès de diverses institutions postsecondaires en développement
stratégique et en entreprenant de nouveaux projets en partenariat avec les secteurs privé
et gouvernemental.
MARIETTE CARRIER-FRASER
Née à Jogues, près de Hearst, dans le nord de l’Ontario, Mariette Carrier-Fraser a pris sa
retraite en octobre 1997 après avoir travaillé pendant plus de 36 ans à tous les échelons du
milieu de l’éducation, partout en Ontario. Sous-ministre adjointe responsable de l’éducation en langue française de 1983 à 1997, elle a travaillé activement à la mise sur pied des
collèges communautaires Boréal et Grands-Lacs en 1995 et à l’élaboration et à la mise en
œuvre des projets de loi qui ont finalement abouti à la création de douze conseils scolaires
de langue française en 1998. Pendant toute sa carrière, mais surtout depuis sa retraite,
Mme Carrier-Fraser est demeurée très engagée au sein de la collectivité francophone de
l’Ontario. Elle a été, en autres, membre du Conseil des gouverneurs de l'Université
Laurentienne à Sudbury de 1998 à juin 2007, ainsi que membre du conseil d’administration de l’École de médecine du Nord de l’Ontario de 2003 jusqu’en mars 2007. Elle préside
le Centre canadien de leadership en évaluation (CLÉ) et est membre de la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures ainsi que de la Fédération des communautés francophones et acadienne. Elle a également été membre ou présidente de nombreux conseils
d’administration tels le Club Richelieu Hamilton, le Centre français, le Centre de santé
communautaire de Hamilton/Niagara, et le conseil d’administration de l’hôpital Montfort.
En juin 2006, Mme Carrier-Fraser a été élue présidente de l’Assemblée de la francophonie
de l’Ontario (AFO), organisme provincial de représentation politique.
En 2007, l’Assemblée des parlementaires de la francophonie a conféré Mme Carrier-Fraser
le grade de chevalier de l’Ordre de la Pléiade et l’Université d’Ottawa lui a décerné un doctorat honorifique. Elle est également membre honoraire de l’ACELF et membre de la
Compagnie des Cent-Associés francophones.
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CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
DENIS LAPOINTE
Denis Lapointe est maire de la municipalité de Salaberry-de-Valleyfield.
Natif de Salaberry-de-Valleyfield, il y a fait ses études primaires et classiques pour
ensuite entrer à l'École Polytechnique de Montréal, où il a obtenu un diplôme d'ingénieur industriel de même qu'une maîtrise en ingénierie de l'environnement. Il a œuvré en génie-conseil pendant 15 ans dans sa propre entreprise. Son expertise dans le
domaine du traitement de l'eau potable et des eaux usées l’ont amené à s'impliquer
au sein d'organisations comme l'AQTE, qui est aujourd'hui le Réseau environnement, et dont il a été le président, l'AWWA et la WEF. Il a été honoré de plusieurs
distinctions dans le domaine professionnel. Il a travaillé comme expert-conseil dans
plusieurs pays.
Il a commencé sa carrière politique en 1995 alors qu'il était élu maire de la Ville de
Salaberry-de-Valleyfield. Il siège au conseil d'administration de l'Union des municipalités du Québec et préside la Commission permanente de l'environnement de cet
organisme. Il est, depuis 2005, président du Réseau québécois des villes et villages en
santé. Depuis 2008, il est devenu président au conseil d’administration du CLD. Il
siège comme vice-président au conseil d’administration de l’Alliance des villes des
Grands Lacs et du Saint-Laurent.
BERNADETTE CLÉMENT
Bernadette Clément est conseillère de la municipalité de Cornwall.
Elle est née à Montréal, d’un père né à Trinidad et Tobago et d’une mère FrancoManitobaine. Elle a étudié le droit à l’Université d’Ottawa et a choisi de s’installer à
Cornwall, il y a presque 19 ans, pour occuper un poste à la clinique juridique, qui fait
partie d’Aide juridique Ontario. Elle y travaille encore et occupe le poste de directrice générale adjointe.
Elle a enseigné, à temps partiel, au St. Lawrence College. Elle fait aussi du bénévolat
pour un éventail d’organismes communautaires (refuge pour femmes, services aux
immigrants, résidence pour adultes ayant un handicap lié au développement et centre de counseling familial).
Elle est aussi conseillère municipale pour la ville de Cornwall, élue en 2006 pour un
premier mandat.
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
JEANNE CHARLEBOIS
De décembre 2006 à maintenant, Mme Charlebois a été maire de la municipalité de
Hawkesbury. À la suite de sa longue carrière dans le domaine municipal, Jeanne est
connue et respectée de ses pairs à tous les paliers gouvernementaux, tant aux comtés,
qu’au provincial et au fédéral. Très engagée En socialement, Jeanne demeure à Hawkesbury. Elle est diplômée de l’École secondaire régionale de Hawkesbury et en a été la
présidente. Notamment, elle a siégé aux conseils d’administration de Centraide Prescott et Russell et continue de siéger au conseil d’administration de La Maison Interlude. Elle est la présidente de l’organisation « C’est ta communauté », un organisme qui
encourage les jeunes à s’affirmer. Elle prête main-forte au souper C’est ma fête, de
l’Association communautaire de Prescott-Russell et épaule son conjoint Rodrigue
Charlebois, bénévole à la Fondation de l’Hôpital général de Hawkesbury. Pendant
plusieurs années, Jeanne et Rodrigue se sont impliqués activement auprès du club de
hockey des Hawks Junior A.
BODY NGOY
Gagnant du premier concours national des immigrant(e)s canadien(ne)s de 2009, intitulé « Top 25 Canadian Immigrants Awards of 2009 », Body Ngoy est le directeur général de Franco-Présence depuis 2005 (www.francopresence.ca). Il a été adjoint de
Mauril Bélanger au bureau de la circonscription d'Ottawa-Vanier entre 2006 et 2009. Il
a été embauché par JDS Uniphase en 2000 et a travaillé pour Statistique Canada, au
service des enquêtes, entre 2001 et 2003. Body s'implique à de nombreux niveaux dans
la communauté francophone de l’Ontario depuis plusieurs années. Entre autres, il a été
membre des conseils d'administration du Conseil économique et social d’OttawaCarleton, de la Nouvelle Scène, de la Cie Vox Théâtre, du comité directeur des Monuments de la francophonie, et du comité thématique du 60e Congrès de l'ACELF. En
plus de siéger en ce moment au conseil de la Société artistique du Nouvel Ontario
(administrateur, 2007-2009), Body siège aussi au conseil d'administration de l'UPMREF (administrateur, 2005-2009). Il met bénévolement ses compétences en économie et en administration, de même que ses capacités organisationnelles, au service de
plusieurs organismes, entre autres la Jeunesse zaïroise d’Ottawa/ JEZAO, Réflexion
Échange Communautés et Cultures en Action/ RECCA et la Coalition pour l’Immigration Francophone dans l’Est de l’Ontario/ CIFEO (Président, 2009). Bachelier en
science économique de l’université d’Ottawa en 1998, Body Ngoy est marié et père de
deux filles.
BENOÎT LABERGE
Benoît Laberge est originaire de Montréal et demeure actuellement à L’Orignal. Il a
commencé sa carrière en enseignement en 1974 à Lachute, Québec. Par la suite, il a occupé les postes de conseiller pédagogique et de directeur du service à l’élève. En 1989, il
s’est installé à Ottawa, où il a enseigné dans les écoles Cartier, André-Laurendeau et Le
Transit. Il a été directeur du service à l’élève et directeur de l’école Montfort à Ottawa.
Depuis 1993, il est chargé de cours à la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
dans le domaine de l’enfance en difficulté. Il est consultant et travaille à titre de coordonnateur dans le domaine des services communautaires pour le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario.
SILVIA DANCOSE
Sylvia est gestionnaire/manager pour les Niveaux de compétence linguistique canadiens, au Centre des niveaux de compétence linguistique canadiens/Center for Canadian Language Benchmarks. Gestionnaire des projets francophones depuis plus de 4
ans, madame Dancose cumule plus de 15 ans d’expérience en éducation des adultes
dans des domaines très divers tels que l’enseignement du français langue seconde,
l’employabilité auprès des immigrants, la rédaction administrative et les communications. Diplômée en andragogie et enseignante de profession, elle s’intéresse aux
dossiers de l’immigration francophone et à la reconnaissance de la langue française
au moyen des normes nationales et des ressources qui en découlent, en passant par la
pratique enseignante et l’implantation des NCLC au sein des établissements d’enseignement francophones.
NICOLE LABELLE
Nicole, une enseignante à la retraite, est la cofondatrice et la directrice de L’Amalgame, un organisme qui rassemble les francophones et les francophiles. Elle est cofondatrice des Mille Feuilles, club de lecture francophone à la Bibliothèque publique de
Cornwall, fondatrice de la troupe de théâtre L'Amalgame, voix du Chœur en fête,
participante de la LILA et poète à ses heures. Elle est vice-présidente de L’ACFOSDG. Elle est aussi une heureuse grand-maman de quatre petits-enfants.
MONIQUE BRÛLÉ
Monique Brûlé travaille au sein des Services communautaires et aux bibliothèques
du CECCE depuis bientôt 2 ans. Auparavant, elle était bibliothécaire en chef. Elle
détient une maîtrise en sciences de l'information de l'Université Western et un baccalauréat en musique.
ETHEL CÔTÉ
Ethel travaille depuis près de trente ans dans les secteurs économique, social, coopératif
et culturel. Son engagement dans le développement durable des communautés lui a valu
de travailler avec de nombreux groupes d’intérêt, dont les jeunes, les femmes, les regroupements de diverses cultures, les organisations gouvernementales, les immigrant(e)
s, les artistes, les associations communautaires, les entreprises sociales, etc. Formatrice,
animatrice, personne-ressource en économie sociale, en villes et villages en transition,
en résilience et en entrepreneuriat collectif, elle détient un diplôme de 2e cycle en Développement économique communautaire de l’Université Concordia et un certificat du
Programme canadien de leadership en agriculture des universités Laval et Saskatchewan. Elle est membre fondatrice de plusieurs associations et
entreprises sociales dont
La Nouvelle Scène, le Journal les Mousquetaires, CANAFRIQUE Théâtre, et du
Conseil pour les Entreprises Sociales du Canada. Elle est récipiendaire de plusieurs
prix : du grade de chevalier de l’Ordre de la francophonie, du Prix d’honneur coopératif
du Conseil de la Coopération, et du Ciwara du Réseau National de promotion de l’économie sociale et solidaire. Elle a occupé le poste de directrice générale au Conseil de la
Coopération de l’Ontario, à la Coopérative AGRIEST et à la Coalition francoontarienne sur le logement. Elle représente le Canada au sein du Comité d’orientation
du Forum Mondial des Entreprises Sociales. Elle s’implique maintenant au sein du Centre Canadien pour le Renouveau Communautaire.
BIEN ACCUEILLIR POUR GRANDIR ENSEMBLE
DENIS TARDIF
Après avoir travaillé à l’École secondaire catholique de l’Escale de Rockland
pendant 18 ans comme enseignant, directeur adjoint et directeur, Denis Tardif a par
la suite occupé le poste de direction de l’École secondaire catholique de Casselman
pendant un peu plus d’un an.
Depuis l’automne dernier, il occupe le poste de directeur du Service de l’aménagement linguistique au Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien,
CSDCEO, à L’Orignal. Il pilote les dossiers de la planification stratégique, de l’aménagement linguistique et de l’analyse de données.
RONALD BISSON
Ronald Bisson est originaire de La Broquerie au Manitoba et demeure à Ottawa depuis 1982. Il a commencé sa carrière comme enseignant au Manitoba pour se diriger
par la suite dans le développement communautaire. Il a occupé le poste d’agent de
recherche et de politique à la Société franco-manitobaine de Saint-Boniface pendant
3 ans et le poste de directeur général à la Fédération de la jeunesse canadiennefrançaise à Ottawa pendant 7 ans. Il dirige une firme nationale de consultants depuis
20 ans. Au cours des 10 dernières années, il a exécuté quelque 75 mandats dans le
domaine des langues officielles partout au Canada incluant l’élaboration de planifications stratégiques, la réalisation de recherches-actions et l’évaluation de diverses initiatives tant du point de vue local que provincial et national. Il accompagne des
communautés et des organismes dans la réalisation de planifications stratégiques
dans le domaine de l’immigration francophone en milieu minoritaire depuis 2001, y
compris le Plan stratégique national en immigration publié par le comité directeur
en 2006. Il est détenteur d’un baccalauréat ès arts (latin et philosophie) et d’un certificat en éducation du Collège universitaire de Saint-Boniface ainsi que d’une maîtrise
en administration des affaires (M.B.A.) de l’Université d’Ottawa.
FRANÇOISE MAGUNIRA
Françoise Magunira est originaire du Burundi et habite au Canada depuis 2002. Titulaire d’un baccalauréat en lettres et sciences humaines et de plusieurs certificats en
gestion de projets, Françoise Magunira a commencé son parcours professionnel en
1990 auprès du Ministère burundais de l’Action Sociale et de la Promotion de la
Femme au sein duquel elle a été conseillère du ministre pour les questions en rapport
avec la défense et la promotion des droits des femmes, et l’accroissement de leur autonomie financière. À ce titre, elle a représenté à plusieurs reprises son pays auprès
de diverses institutions internationales telles que les Nations Unies et l’Union Africaine. Depuis 2003 jusqu’à maintenant, Françoise Magunira a travaillé auprès des
organismes francophones de la région (le Centre de formation et de développement
économique-CIFODE, le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones-MOFIF, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario-l’AFO et le Conseil économique et social d’Ottawa-Carleton- CESOC) au sein desquels elle a coordonné des
projets et des programmes locaux, provinciaux et nationaux dédiés aux minorités
ethnoculturelles francophones. En marge de ce parcours professionnel, Françoise
Magunira est engagée comme bénévole auprès de la communauté et auprès de divers
organismes de la région et de la province.
Page 38
DANIEL-PIERRE BOURDEAU
Monsieur Daniel-Pierre Bourdeau travaille dans le milieu de l’éducation depuis 26 ans. Il
a occupé les postes d’enseignant au programme régulier et au programme des adultes, de
coordonnateur de l’éducation coopérative et de conseiller en orientation à l’École secondaire catholique l’Escale de Rockland. Ses 8 années d’expérience à la direction de l’École élémentaire catholique Saint-Jean et de son Pavillon La Croisée à Embrun lui ont
permis d’obtenir un prêt de service comme agent d’éducation au ministère de l’Éducation
de l’Ontario en 2007-2008 avec l’équipe de la politique d’aménagement linguistique
(PAL) pour le développement de l’engagement communautaire. Actuellement à l’emploi
du Centre canadien de leadership en évaluation à Ottawa dans le cadre du projet provincial Élargir l’espace francophone, M. Bourdeau y est agent de liaison communautaire depuis septembre 2008. Responsable de la région de l’Est de la province, il assure la participation active du secteur de l’éducation en langue française à l’aménagement de l’espace
francophone. Un de ses objectifs est de contribuer à freiner l’assimilation et par son mandat, à favoriser l’expansion de la communauté francophone au sein de laquelle peuvent
vivre et s’épanouir les jeunes en Ontario.
MARTINE PLOURDE
À l’œuvre dans le milieu du développement économique depuis plus de 14 ans, Mme
Plourde a entamé sa carrière en tant qu’entrepreneure et consultante en entreprise privée.
Le désir de contribuer à sa communauté l’a amenée à travailler comme agente de développement communautaire pour cinq municipalités rurales du Centre local de développement (CLD) de la région d’Abitibi-Ouest. Mme Plourde a ensuite été coordonnatrice chez
Option Femmes Emploi, un organisme qui accompagne les femmes de l’Outaouais dans
leur cheminement professionnel. Mme Plourde a mis sur pied le service de formation en
entrepreneuriat et de micro financement pour les femmes qui veulent se réaliser en démarrant leur propre entreprise dans une démarche collective. Dès 2002, elle consacre cinq
années au développement actif dans les secteurs manufacturiers, industriels et de hautes
technologies sur le territoire de Gatineau comme commissaire au développement économique pour le Centre local de développement (CLD) de Gatineau . C’est en 2007 que Mme
Plourde devient directrice de la région de l’Est au RDÉE Ontario. Le RDÉE Ontario favorise le développement économique et la création d’emplois afin d’assurer la vitalité et la
pérennité des communautés francophones de l’Ontario. Le RDÉE Ontario est membre du
réseau national RDÉE Canada.
Martine Plourde, mère de trois enfants, est originaire de l’Abitibi. Installée depuis 9 ans
dans la région d’Ottawa/Gatineau, elle est toujours impliquée socialement dans sa communauté. Elle préside le conseil d’administration du SITO (Service Intégration Travail
Outaouais), un organisme d’employabilité pour les immigrants de Gatineau. Du côté
d’Ottawa, elle est administratrice de l’Équipe Ottawa/Orléans, une organisation de planification économique et communautaire.
DAN ALLAIRE
Dan Allaire s’est joint à la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de
Cornwall comme agent de communications au mois de janvier 2010. Il avait occupé le
même poste à l’Office de protection de la nature de la région de Raisin à Cornwall. M. Allaire a aussi travaillé dans la salle de nouvelles de Corus Cornwall pendant huit ans.
L’équipe du Réseau de soutien à l’immigration
francophone de l’Est vous remercie de votre
participation!
Réseau de soutien à l’immigration francophone de
l’Est
Réseau de soutien à l’immigration
francophone de l’Est
649, chemin Montréal, Ottawa (Ontario)
Téléphone : 1-613 248-1343
Télécopieur : 1- 613 248-1506
http://www.cesoc.ca/fr/reseau.htm
Le coordonnateur du projet, M. St-Phard Désir,
est soutenu dans son travail par trois agentes :
Mme Yasmine Moussa Ali, Mlle Nathalie Diez et
Mme Marie-Élise Lebon. Mme Yasmine Moussa
Ali
s’occupe d'Ottawa et de ses environs, Mme
Marie-Élise Lebon s'occupe de Cornwall et de ses
environs tandis que Mlle Nathalie Diez est chargée
de la région de Kingston et de ses environs. Elles
travaillent en collaboration avec les acteurs et les
membres des communautés pour définir les besoins
de la communauté et mieux déterminer les projets
à mettre en œuvre pour y répondre.
Le directeur du CESOC, M. Pierre Dadjo, supervise l’ensemble de l’initiative et le Centre Canadien
pour le Renouveau Communautaire, par le biais de
Mme Ethel Côté, offre un appui à la conception,
au processus de mobilisation et de concertation et
au développement de cette initiative.
CORNWALL (ONTARIO) CANADA MARS 2010
Évaluation sommaire du forum
Sondage complété par les participantes et les participants à la fin du forum
Le respect de l’horaire
Le repas du midi
L’aménagement du lieu de rencontre
La traduction simultanée
Excellent
La variété des conférenciers
Bon
Atelier D : La contribution des associations sociales pour
renforcer la cohésion et l’enracinement des nouveaux arrivants…
Atelier C : Apport de l’éducation dans l’accueil et l’intégration
des immigrants dans la communauté francophone
Présentation En terre d’accueil le défi de l’adaptation et le choc
culturel
Atelier B : L’attraction et la rétention des immigrants un défi
pour les municipalités
Atelier A: Les mesures d’accompagnement pour faciliter
l’embauche de la main d’œuvre immigrante.
Présentation Hiring and integrating Skilled Immigrants into your
workplace
Présentation surL’importance de l’immigration dans le
développement socio-économique d'une communauté
Satisfaisant
Pauvre
Non
applicable
L’accueil et l’animation
0,00%
50,00%
100,00%
150,00%
QUELQUES TÉMOIGNAGES
« C’est un excellent endroit pour le
réseautage et pour connaître les
réalités et les enjeux de chacun. Il
reste encore beaucoup de travail à
accomplir dans la diffusion de
l’information et des ressources
disponibles à la communauté francophone du Canada. Beau travail ! »
« Bravo pour la mobilisation des
partenaires, la variété des présentations et des discussions. Les effets se
feront certainement sentir au
niveau de la percée de l’augmentation de la prise de conscience sur la
nécessité de politiques municipales
et régionales favorisant l’installation de nouveaux immigrants dans
la région. Bonne continuation. »
« Ce Forum était excellent, j`ai appris beaucoup au cours de cette
journée. Je lève mon chapeau aux
organisateurs de cette journée. Il n’y
avait pas de panique. »
« Le cocktail d’accueil était super !
Les conférenciers étaient bien, j’ai
particulièrement aimé la présentation de M. Bisson. Super bon forum,
j’ai appris beaucoup !
Bonne opportunité de réseautage. »
« La chaleur et la convivialité
étaient au rendez-vous. J’aurais
aimé avoir plus de moyens ou d’outils pour mieux desservir la communauté immigrante. »
« C’était notre meilleur forum. Les
présentations étaient de grande
qualité, nous avons réalisé tout
l’horaire. Félicitations à tout le
monde qui a contribué au succès de
cet événement d’importance. »
« Vous faites un bon travail. »