La datation et le créationnisme

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La datation et le créationnisme
La datation et le créationnisme
Extrait du Via Veritas
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La datation et le créationnisme
-- Du jéhovisme - Le fondamentalisme - Création vs Évolution - La controverse Création vs Evolution --
Publié le jeudi 31 août 2006
Modifié le mercredi 3 janvier 2007
Fichier PDF créé le vendredi 5 janvier 2007
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La datation et le créationnisme
Quand les archéologues et paléontologues annoncent des chiffres pour les dinosaures à - 65
millions d'années, les créationnistes se moquent de leur méthode de calcul. Le fameux
carbone 14 ! Pourquoi ? Ces méthodes sont elles fiables ?
La mesure du temps a toujours été pour l'homme une nécessité que ce soit à l'échelle de l'univers (Big-Bang) ou
plus proche de nous concernant l'évolution des hominidés. L'individu a besoin de repères pour se situer entre son
passé et son futur. De nombreuses méthodes de datation ont donc été développées par les scientifiques, certaines
s'appliquant au plus grand nombre de matériaux comme le radiocarbone, d'autres beaucoup moins connues mais qui
présentent des particularités bien spécifiques qui les imposent.
•
Pourquoi dater ?
Le grand public confond souvent les termes datation et analyse. Les méthodes de datation s'attachent à situer les
objets dans le temps, les méthodes analytiques à en déterminer la composition. Ces deux démarches sont souvent
concomitantes, mais la datation demeure incontournable car l'histoire ou la préhistoire ne se construisent qu'à partir
d'une chronologie.
De nombreuses méthodes de datation sont proposées aux géologues, anthropologues et archéologues. Chacune
présente des avantages et des inconvénients mais surtout elles ne sont pas toutes équivalentes au regard de la
période à dater.
De nombreux sites developpent la datation et le carbone 14. Je vous invite à consulter les sites suivants pour
comprendre comment marche la datation par le carbone 14
•
* Centre de datation par le carbone 14
•
* Dossier d'Infoscience sur la datation
En quelques mots :
Depuis la découverte de la méthode au radiocarbone à la fin des années 1940, le paysage chronologique a peu à
peu trouvé ses jalons chiffrés. Le carbone 14 (14C) est un isotope instable du carbone, né de l'interaction d'une
partie des neutrons de l'atmosphère, créés par les rayons cosmiques, avec les atomes d'azote. Sa radioactivité
naturelle est de 13,56 dpmg (désintégrations par minute et par gramme) et sa demi-vie de 5568 ans, plus ou moins
30 ans.
La méthode de datation repose en fait sur deux hypothèses fondamentales.
1.
La teneur en 14C des matières carbonées actuelles est très proche de celle des matières carbonées qui
vivaient autrefois.
2. La répartition du 14C est homogène dans l'atmosphère. Ainsi, tout organisme présente de son vivant la même
radioactivité que le gaz carbonique atmosphérique. A sa mort, les échanges gazeux cessent et le 14C n'est plus
renouvelé. Sa radioactivité diminue alors progressivement, à raison de la moitié tous les 5568 ans. Ainsi, la
connaissance de la radioactivité d'un échantillon et les deux hypothèses fondamentales permettent de
déterminer un âge plus ou moins précis.
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Courbe 14C
Les scientifiques ont eu l'occasion lors de ces 70 dernieres années d'affiner cette méthode de datation afin de la
rendre de plus en plus précise avec la technique de la calibration
Ainsi dans le graphique suivant, la datation au C14 et la dendrochronologie sont utilisés.
Cette parcelle de terrain montre comment la mesure 3000 +-30BP de radiocarbone serait calibrée. L'axe à gauche
montre que concentration en radiocarbone exprimée en années « avant présent » et l'axe inférieur montre les
années civiles (dérivées des données d'anneau d'arbre). La paire de courbes bleues montrent que les mesures de
radiocarbone sur les anneaux d'arbre (plus et sans un écart type) et la courbe rouge du côté gauche indique la
concentration en radiocarbone dans l'échantillon. L'histogramme gris montre des âges possibles pour l'échantillon
(plus l'histogramme le plus probable l'âge est) est haut.
Les résultats du calibrage sont souvent donnés comme tranche d'âge. Dans ce cas-ci, nous pourrions dire que nous
pouvons être 95% sûrs que l'échantillon vient d'entre 1375 av JC et 1129 av JC.
Il est important de savoir qu'il n'y a pas qu'une seule méthode de datation !!! Voici une liste non exhaustive des
autres méthodes :
Thermoluminescence (TL)
Autres datations radiométriques
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La stratigraphie
Archéomagnétisme ou Paléomagnetisme
ESR (Electron Spin Résonance) ou RPE (Résonance Paramagnétique Electronique)
OSL (Luminescence Stimulée Optiquement)
Analyse de la racémisation des acides aminés
Traces de fission dans l'obsidienne
Dendrochronologie....
Arrêtons nous un instant sur 3 méthodes :
Potassium-Argon 40P-39Ar :
Cette méthode dose l'Argon 40 formé par la désintégration du Potassium 40 (même processus que le Carbone 14).
Cette méthode est principalement utilisée pour dater les roches magmatiques (d'origine volcanique). C'est ici la date
du dépôt de lave qui est mesurée, jusqu'à plusieurs centaines de millions d'années.
Rubidium-Strontium 87Rb-87Sr :
Ici encore le principe est identique : c'est le Rubidium 87 qui se désintègre en formant du Strontium 87. En 48,8
milliards d'années la moitié des atomes de Rubidium sera désintégrée, remplacée par des atomes de Strontium.
Cette méthode nécessite également de réaliser des mesures sur des roches de la même origine (soit magmatique,
soit des minéraux d'une même roche). La méthode permet de réaliser des mesures de roches jusqu'à quelques
milliards d'années.
Dendrochronolgie :
Cernes arbres
Cette méthode biologique est basée sur l'étude et la lecture des cernes de croissance des arbres. En effet chaque
année l'arbre pousse différemment suivant la température, l'humidité (ou la sécheresse) et plus généralement la
météo. Les cernes sont donc plus ou moins épais et on a donc pu établir une chronologie de référence.
A noter, cette méthode ne peut être utilisée que dans les régions tempérées (comme les continent américain et
européen), dont les essences d'arbres marquent nettement les années et les saisons. Cette datation est très très
précise La barque carolingienne trouvée à Noyen-sur-Seine a pu être datée de 834 après JC grace à la
dendrochronologie. Au moment de son abatage, le chêne qui a servi à sa construction avait 158 ans !
Les chercheurs ont mis en relation les données de ces differentes méthodes de datation qui ont permis d'affiner à
chaque fois les dates proposées. Ces méthodes sont encore perfectibles, et d'autres méthodes sont explorées.
Ce qu'on constate c'est un faisceau de preuves de ces methodes confirmant toutes un âge très ancien de la Terre
comme pour les fossiles.
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Le paléomagnétisme a permis d'affiner les dates trouvées en determinant les périodes de changements dans
l'atmosphère qui modifiaient les teneurs en carbone 14.
Pourquoi ces méthodes sont remises en cause ?
Le créationnisme est un courant extremement puissant qui nous vient des Etats-Unis. Son crédo est de prouver que
tout s'explique à la lumière de la Bible. Il y a beaucoup de scientifiques parmi eux, et certains arguments sont très
forts et reposent sur des faits.
Toutefois, ce qu'on constate en analysant bien, leur méthode c'est une fraude scientifique notoire permanente !!!
Les preuves présentées sont souvent incomplètes, tronquées et arrangées pour correspondre à un discours
pseudo-scientifique.
Difficile pour le neophyte de s'y retrouver.
La méthode de datation au radiocarbone est attaquée essentiellement par le géologue créationniste John
Woodmorappe. L'ensemble des arguments contre les méthodes de datation viennent de lui. Il est assez étonnant de
voir qu'il n'y ait pas plus de scientifiques qui remettent en cause les méthodes de datation, et que cela représente
qu'une poignée de par le monde, se référant constamment aux arguments de John Woodmorappe.
Ce monsieur essaye par ses écrits de prouver que le Déluge a eu lieu et que par conséquent toutes les méthodes de
datation moderne sont mauvaises. Le Déluge serait à l'origine d'une modification complète dans l'atmosphère de des
rayons cosmiques, ce qui ferait que la datation au radiocarbone ne fonctionne qu'à partir de la fin du Déluge ! Ainsi
toutes leurs données scientifiques sont que le déluge a tellement bouleversé le paysage terrestre que cela fausse
toutes nos tentatives de trouver son âge. Mais lorsque l'on date les roches lunaires rapportées par la mission Apollo,
elles donnent aussi autour de 4,55 milliards d'années. Pourtant, la Bible ne relate pas d'épisode lunaire du déluge...
Nous avons vu les preuves surabondantes de l'inexistence historiques, géologiques, zoologiques et surtout
LOGIQUES d'un Déluge Universel. Par conséquent, tout ce que peut affirmer un scientifique créationniste contre les
méthodes de datation est forcément subjectif !
Je vous laisse juge de cette affirmation sur le site le plus connu des créationnistes Answers in Genesis
\"Il y a beaucoup d'autres excellentes raisons pour ne pas accepter les méthodes faillibles élaborées par les
hommes. La 'datation' radioactive, par exemple, qui fait pourtant autorité est en opposition avec le
témoignage clair de la Parole infaillible de Dieu\"
Cette phrase arrive à la fin d'un long article prouvant par moult explications (mais est-ce vraiment les faits ?) que la
datation scientifique est mauvaise.
Donc, suivant leur logique. Même si la méthode est infaillible ( mais aucun scientifique non-créationniste ne
l'affirmera car tout le monde sait que ça peut être remis en cause par l'avancement des découvertes), si elle entre en
conflit avec la Bible, il faut la rejeter.
On voit parfaitement leur malhonnêteté intellectuelle. Voici comment résumer la méthode scientifique et la méthode
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créationniste.
Méthode
Le problème survient lorsque ces gens tentent de donner un vernis scientifique au créationnisme. Car leur
« méthode » est exactement l'inverse de la méthode scientifique : ils partent avec des conclusions qu'ils ne remettent
pas en cause et ne retiennent que les observations qui vont dans le sens de ces conclusions.
Or ces errements ne seraient que déplorables si seulement plusieurs états américains ne réclamaient pas cette
reconnaissance scientifique pour l'enseignement du créationnisme dans les écoles. Les plus actifs créationnistes
organisent donc des débats durant lesquels ils ne parlent presque pas de la théorie de la création. Comme il s'agit
d'un dogme, il y a en effet très peu à dire une fois que leur position est énoncée, une démarche encore une fois à
l'opposée de la démarche scientifique.
La Bible Scientifique
Cependant, ils n'hésitent pas à pousser les évolutionnistes jusqu'aux limites de leur connaissance, prenant à témoin
ces limites pour tenter de discréditer l'évolution. Or, c'est une caractéristique même de la science d'arriver à un point
où l'on doit admettre son ignorance...
Apparemment, ce n'est pas le cas pour les créationnistes ni pour les Témoins de Jéhovah. Après tout, ils ont la
Vérité Absolue dans la Bible...
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