Griff Trio - Fédération des Jeunesses Musicales Wallonie
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Griff Trio - Fédération des Jeunesses Musicales Wallonie
Dossier pédagogique Jeun e s s e s M usi c a l e s d e l a C om munaut é fr ançaise de Belg ique Griff Trio Musique traditionnelle alliant cornemuse et flûtes à la pratique du chant diphonique Belgique © Griff Trio Un vrai travail de création pour «souffler» les vieux mythes liés à la cornemuse. «Pipes but no kilt», assènent les membres du Griff Trio. Les trois «souffleurs», aidés d’une armada d’outres, de tuyaux en tout genre et de solides cordes vocales, façonnent l’air à leur manière. Birgit Bornauw a découvert les diverses traditions européennes de cornemuse au Folk Festival Dranouter. Elle a étudié cet instrument ainsi que la musette baroque au Conservatoire de Leuven après une série de stages, concerts et enregistrements. Elle fait également partie du Belgian Bagpipe Groove Experience et s’investit dans l’organisation de Flanders Ethno et du ‘t Smiske. Inventive, classique et vivante, la musique du Griff Trio se laisse davantage guider par l’intuition que par les conventions. Les arrangements n’en sont pas moins construits et sans cesse renouvelés. Formés à la nouvelle école traditionnelle, les musiciens prouvent quant à eux leur parfaite maîtrise instrumentale, leur imagination et leur originalité. Leurs mélodies font appel à des typologies variées de cornemuses, telles que la musette Béchonnet (France), les uilleann pipes (Irlande), la gaïta (Espagne) ou encore la muchosa (Belgique), mais aussi à diverses catégories de whistles ou flûtes à bec irlandaises. Vient s’ajouter à cet ensemble coloré la voix étonnamment profonde de Raphaël de Cock qui nous invite au voyage par son aptitude virtuose à pratiquer différentes techniques de chant de gorge (Bim,bam,boum de Sardaigne, Kulning de Scandinavie, chant diphonique de Tuva en Russie,…). Griff Trio nous plonge également dans un univers de légendes et de mythes qu’il affectionne. Le parcours musical est ainsi jalonné de récits retraçant diverses épopées qui ne manqueront pas de séduire petits et grands. Leurs harmonies touchent autant à la musique ancienne qu’à la musique contemporaine. Le chorégraphe Andy Deneys a d’ailleurs utilisé leurs compositions pour sa création de danse contemporaine Prayer of a Weeping Horse en 2006. Griff s’est produit en concert à de très multiples reprises en Belgique, en Allemagne et en Autriche, et a participé à de nombreux festivals (Organic Sound Harvest, Brosella Folk Festival, Zomer van Antwerpen, Festival des Contes et des Musiques de Dhuy…). Raphaël De Cock découvre les uilleann pipes auprès des musiciens de Shantalla et de Tommy Keenan. Il forme le duo Cù Chullainn avec Sacha van Loo, qui se muera en trio Cronan avec l’arrivée de Greet Garriau, puis le sextet Keukkojoen qui se concentre sur différentes traditions vocales d’Europe et d’ailleurs. Il intègre par la suite la formation A Contrabanda. En 2003, il rejoint le projet Profielen avec Wannes Van De Velde, Amparo Cortes et Ialma. Rémi Decker a débuté la cornemuse à l’âge de 10 ans, suivant quelques stages, mais développant surtout son style de manière autodidacte. Il s’est rapidement intéressé à toutes les cornemuses du territoire européen. Il joue également au sein du Belgian Bagpipe Groove Experience, la seule fanfare de cornemuses belge, créée par le duo Decker-Decombel qui a déjà récolté plusieurs prix au sein de Sourdine et dans le groupe français Minuit Guibolles avec lequel il sillonne l’Europe. Il a tourné pour les Jeunesses Musicales avec le Trio Rémi Decker en 2005. 2009/2010 - Griff Trio - 01 Les instruments utilisés • Les cornemuses Caractéristiques générales: Depuis l'époque médiévale, chaque étape de l'histoire ou presque, nous a légué une forme de l'instrument, sans pour autant faire disparaître les cornemuses antérieures, et l'ensemble nous offre la perspective de sept siècles d'évolution organologique, grâce au conservatoire vivant que représentent les musiques traditionnelles, ainsi qu'au savoir-faire des facteurs savants des 17ème et 18ème siècles. La cornemuse, depuis ses origines, est présente dans l'Europe entière, dans le Caucase, au Maghreb, dans le Golfe Persique, en Inde du Nord, il en existe plus d'une centaine de types dans le monde. Durant des siècles, on allait au bal pour danser au son de la musette (une petite cornemuse ou cornemusette, détrônée tardivement par des instruments modernes tels l’accordéon, inventé en Autriche vers 1830, usiné par l’industrie allemande, popularisé par des musiciens ambulants italiens et devenu à la mode à Paris après la 1ère Guerre Mondiale). L’ accordéon «moderne», issu de l’époque industrielle et du métal (usines, chemin de fer, tour Eiffel) a détrôné l’antique cornemuse médiévale, héritage populaire authentique et résumé de l’écosystème (bois, peau animale, anches de roseau, bagues de corne, fillasses, graisse, souffle du joueur …) Les caractéristiques de base de toute cornemuse sont: un hautbois (aussi appelé chalumeau, levriad, pied, chanter...) sur lequel est jouée la mélodie et un ou plusieurs bourdons (tuyau produisant une note basse continue sur laquelle va se baser la mélodie jouée) fixés à un sac faisant office de réservoir d'air. Au départ de ces caractéristiques, de nombreuses variantes et fantaisies sont envisageables et ont d’ailleurs été en grande partie exploitées par différentes traditions européennes: exemples : * Le sac de l'instrument remplacé par la bouche et les joues du joueur (le joueur gonfle ses joues d'air qu'il insuffle dans l'instrument quand il doit inspirer). Ex: la Launedas en Sardaigne * La présence de 2 hautbois jouables simultanément (les Zampognas italiennes, la Musette de Cour...) * De la perce d'un trou dans le bourdon parallèle au hautbois (permettant une modulation d'une quarte ou quinte pour un accompagnement harmonico-rythmique ex.: Boha, Bodègas...) à l'ajout de bourdons fermés munis de clefs permettant de jouer des accords parfaits (Uilleann pipes) Les bourdons ainsi que le hautbois peuvent être munis d'anches doubles ou simples: Anches simples: une seule lamelle vibre sur un tube Anche double: 2 lamelles attachées à un tube vibrent l’une contre l’autre Les anches sont le plus souvent fabriquées avec du roseau tandis qu’anciennement, il pouvait également s’agir de sureau. La cornemuse breughélienne (flamande) (Autres dénominations: Breugheldoedelzak, muzel, moezelken, moezel, moezelzak, zakpijp...) Il est compliqué de délimiter avec certitude l'origine géographique de cette cornemuse. On en trouve trace dès la 2ème moitié du 13ème siècle. Son apogée se situe aux 16ème et 17ème siècles où elle est jouée en solo, ou accompagnée par le fifre ou la vièle-à-roue. Cet instrument est utilisé lors des mariages et des fêtes. Le répertoire joué est donc essentiellement composé de marches et de musique à danser. Lors de la remise à l’honneur de la cornemuse dans les années 1970 Cornemuse flamande (dès 1968 pour être précis), des © scop.hainaut.free.fr facteurs d'instruments s'intéressent à cette cornemuse (Herman Dewit, Rémy Dubois et Hubert Bonne) à partir des peintures de Breughel et en s'inspirant des cornemuses du Centre-France dont on possède encore quelques exemplaires. La Muchosa Une vingtaine d'enquêtes menées entre 1966 et 1975 par Hubert Boone du Musée instrumental de Belgique a permis de découvrir les richesses de la tradition des cornemuseux dans la région du Pays des Collines. La cornemuse (Muchosa) y aurait été le seul instrument à animer les bals avant 1830. On parle alors de 'Muchard' qui joue de la 'Muchosa'. L'entrée d'instruments de fanfare apporta peu à peu un changement à partir de 1840 et c'est vers 1875 que la cornemuse disparut. Les derniers centres importants furent Arc-Ainières, Pottes et Frasneslez-Buissenal. Y jouaient encore 4 ou 5 muchards vers 1885 pour la plupart appréciés pour leurs qualités de meneurs de danse et recherchés pour animer bals villageois, noces et fêtes saisonnières dans les fermes. Il apparaît que le dernier berger cornemuseux se nommait Alphonse Gheux (photo), né à Saint-Sauveur en 1850, mort à Arc en 1936. Il cessa de jouer de la cornemuse vers 1912 lorsqu'il brisa le chalumeau de son instrument. La Muchosa (muse-au-sac, muchosac, muzosa, muzosac, moujasac, muchasac, muchafou, moujacou, muisjosak, muizel(zak), moezel(zak), musel(zak)) est une cornemuse qui a fait suer plus d'un facteur belge: Jacques Laudy (1950), Rémy Dubois, Olle Geris, Jan Soete et Wout Vanloffeld. Rémi Decker est le premier et le seul à ce jour à se produire avec cet instrument, une copie faite par Jan Sote, anchée par Wout Vanloffeld. © selis.skynetblog.be La cornemuse du Centre-France : Les cornemuses dites du Centre France se composent d'une poche (sac), d'un grand bourdon, d'un moyen bourdon parallèle à un hautbois conique à large perce. Le hautbois (aussi parfois appelé pied) et le moyen bourdon sont tous deux raccordés à un boîtier généralement décoré à l'étain, et parfois sculpté. Certains instruments de facture plus moderne peuvent posséder une tessiture plus large grâce à l'utilisation de clefs. Les bois les plus utilisés sont : l'ébène de Mozambique ainsi que des bois fruitiers. Cette cornemuse est l’une des Cornemuse du Centre-France plus jouées par les «folkeux», les © www.thiaulins.com adeptes du traditionnel «bal folk» qui mélangent plusieurs répertoires. La cornemuse du centre peut se prêter à divers styles ou innover car, contrairement à d’autres instruments (exemple : biniou breton et cabrette auvergnate, il ne reste pas de témoignages sonores de jeux précis par le biais d’enregistrements du début du 20ème siècle). On a donc pu se réapproprier cet instrument sans vraiment être obligé d’adopter un style particulier ou des ornements précis. La musette Béchonnet La musette dite «Béchonnet», a été créée par un sabotier du Nord du Puy de Dôme nommé Joseph Béchonnet (1821-1900). Cette cornemuse a été la plus employée en Basse Auvergne entre 1870 et 1930. Elle se différencie notamment des musettes du Centre France par l'utilisation d'un soufflet pour remplir la poche (comme pour le uilleann pipes). Muchosa ©www.der-dudelzack.info Jeunesses Musicales de la Communauté française - 2009/2010 - Griff Trio - 02 MusetteBéchonnet © www.hotpipes.com Le pastoral pipes Le pastoral pipes semblerait être l'ancêtre du uilleann pipes irlandais. On le retrouve surtout en Angleterre. Les 3 trois bourdons posés sur les jambes sont accordés en octave (même note à des hauteurs différentes) comme pour la musette Béchonnet. Billy Purvis et le pastoral pipes © wikipedia.org Uilleann pipes © www.folkroddels.be Le uilleann pipes Le uilleann pipes est la cornemuse traditionnelle irlandaise. Historiquement, il était appelé «union pipes». «Piob pipes» est encore une autre dénomination possible. Ce qui différencie le uilleann pipes des autres cornemuses est son hautbois conique coupé et la présence de 3 «regulators». Ils permettent d'accompagner le hautbois à la fois rythmiquement et harmoniquement. Ils sont pourvus d'anches doubles et comportent 4 à 5 clefs sur leur longueur. Ils sont bouchés à leur extrémité, de sorte qu'ils ne sonnent que quand une clef est actionnée (ce qui peut se faire tout en jouant une mélodie) avec l'avant-bras droit. Le uilleann pipes est toujours pourvu d'un soufflet. d'oeufs, de miel, de saindoux. On y verse traditionnellement un verre de vin, on y crache de l'air chaud, de la salive… Certains musiciens ambulants versaient une fois l'an dans le sac de leur cornemuse un bol de bouillon gras, de la «soupe de Carnaval» disaientil. Le sens du geste, comme toujours, est double: efficacité objective de la graisse humide, de la matière fondue qui donnent au sac son étanchéité; efficacité symbolique, celle d'une digestion féconde dans un ventre animal. Enfin, la danse que la cornemuse inspire est également chargée de connotations diverses. La force des musiques traditionnelles réside en fait dans leur simplicité : plus une mélodie est simple, plus elle s'imprime dans les mémoires et plus elle offre de possibilités de variations. Les airs sont répétés à de multiples reprises pendant la danse et, la trame rythmique restant parfaitement immuable, est à chaque instant aisément perceptible par le danseur. C'est précisément l’impact de cette «répétition du différent» qui plonge le danseur ou l'auditeur dans un état proche de la transe. Le pouvoir exercé par la musique sur les danseurs est du même ordre que celui du Joueur de flûte de Hamelin sur les enfants du village. La cornemuse et sa mythologie La cornemuse est inséparable de sa mythologie, une mythologie dense qui fascine beaucoup de musiciens, mais qui présente deux versants : c’est un instrument que l’on adore ou que l’on déteste, jusqu’au rejet parfois ... Il existe de nombreuses légendes autour de la cornemuse. On raconte notamment en Auvergne l'histoire d'un cornemuseux qui se fit poursuivre par un loup féroce, et qui se sortit de ce mauvais pas grâce à sa musique, l'animal s'enfuyant ou se mettant à danser, selon les versions. Dans le Berry, pour l’auteure George Sand, le cornemuseux a le pouvoir de commander aux loups : il est meneur de loups. Depuis toujours, la cornemuse fascine par le principe même de son jeu: la technique du souffle continu et son invisibilité intriguent. Le sac génère également bien des représentations : ce ventre enflé, ce petit animal qui geint, cet anthropomorphisme revendiqué, exagéré souvent par la mise en scène des musiciens et des fabriquants, induisent magie et mystère. Cette forme presque vivante que l'on tient contre soi est un peu animale : c'est une «petite chèvre». Les matières dont certaines cornemuses sont faites sont là pour insister sur cette idée : les cornes noires et blondes «de bélier», les petits os de mouton qui sont choisis pour tourner les bagues décoratives; la peau de chèvre ou d'agneau pour le sac… Chez les joueurs de chabrette (la cornemuse du Limousin), les termes qui désignent les parties de l'instrument sont tout aussi anthropomorphiques : le boitier est nommé «la testa» (la tête), le pavillon «lo pé» (le pied), les anches «las lingas»(les langues) qui la feront «parler». Mieux encore, la chabrette est presque considérée comme un enfant, une petite personne que l'on tient contre soi et que l'on berce. Chez certains joueurs, les cornemuses reposent dans la chambre à coucher, exposées comme des poupées anciennes. On leur a fabriqué des «costumes» pour les habiller, on les conserve presque dans des écrins. Ce statut de bijou musical, renforcé par la préciosité extrême de certains accessoires, par les miroirs et les chaînes, par les bagues brillantes et les tissus précieux, par les bois tournés, concourt à donner à ces objets un rôle puissant: on les aime pour leur beauté baroque, mais aussi pour les souvenirs qu'elles évoquent. Ces instruments sont en effet souvent rattachés à une mémoire familiale, elles sont les messages d'un musicien disparu, d'un âge qui n'est plus, et que l'on ne peut que regretter. Dans la peau des chabrettes anciennes, on trouve souvent des boules de matière brune, faite © www.grandcanyoncelticarts.org • Les flûtes (whistles): Les «whistles» sont des flûtes à bec irlandaises en métal à 6 trous. Le «tin» whistle, également appelé pipeau ou flageolet, fut un temps répandu partout en Europe et est à ce jour encore activement utilisé dans la musique celtique. Le «low» whistle, qui n’est en fait rien de plus qu'un «grand» «tin» whistle, est un instrument relativement récent qui a fait son entrée dans la musique traditionnelle irlandaise vers la fin des années 1970. Le premier «prototype» semblerait avoir été fabriqué par Joe McKenna (fabriquant de uilleann pipes) à partir d'un bec de flûte à bec trouvé dans un magasin de brocanteur de Londres et d'un tube de cuivre qui traînait dans son atelier, le tout assemblé au moyen de quelques mètres de ruban adhésif. Autant les «tin» whistles peuvent être aigus et nasillards, autant les «low» whistles possèdent un son chaud et profond. Le chant de gorge Intriguant et fascinant chant de gorge... sa résonance suffit à persuader l’auditeur qu’il vient d'être projeté dans une dimension parallèle. Egalement nommé «chant harmonique», «chant diphonique», «chant laryngal», guttural ou perçant, le chant de gorge semble créé par un larynx à deux, voire trois voix, avec une note fondamentale et une note harmonique amplifiée. Cette pratique, qui remonte dit-on aux premiers temps de l’histoire de l’homme, est restée profondément liée à plusieurs cultures traditionnelles en divers points du globe ! On en trouve trace chez les Inuits, chez certains chanteurs japonais, en Afrique du Sud et en Sardaigne, mais le creuset principal reste l’Asie centrale. Le chant de gorge tient évidemment une place de choix dans la musique rituelle des moines tibétains, mais c’est surtout dans les fédérations russes de Touva, de l’Altaï et en Mongolie, toutes imprégnées de tradition chamanique, qu’on en trouve les exemples les plus élaborés, car allant jusqu’à former des mélodies entières. Différents styles de chant de gorge, ou «khöömei» Jeunesses Musicales de la Communauté française - 2009/2010 - Griff Trio - 03 (prononcez «heur-mi») ont ainsi été développés dans ces contrées de la taïga sibérienne. Cependant ce style de sons évoque des instruments pittoresques comme la guimbarde, la vielle-à-roue, des mélodies cristallines de flûtes sur un bourdon ou même des cornemuses... Technique Recette du chant diphonique par Mr Tran Qaung Hai, ethnomusicologue au CNRS : • Première méthode avec une cavité buccale : la langue est à plat, en position de repos, ou légèrement remontée à la base mais sans jamais toucher la partie molle du palais. Seules la bouche et les lèvres bougent. Par cette variation du volume buccal en prononçant les deux voyelles ü et i liées sans interruption (comme si on disait «oui» en français), on perçoit une faible mélodie des harmoniques. • Deuxième méthode avec deux cavités buccales: a) Chanter avec la voix de gorge b) Prononcer la lettre L. Dès que la pointe de la langue touche le centre de la voûte palatine, maintenir la position. c) Prononcer ensuite la voyelle Ü avec, toujours la pointe de la langue collée fermement contre le point de fixation entre le palais dur et le palais mou. d) Contracter les muscles du cou et ceux de l'abdomen pendant le chant comme si on essayait de soulever un objet très lourd. e) Donner un timbre très nasalisé en amplifiant les fosses nasales. f) Prononcer ensuite les deux voyelles I et Ü liées mais alternées plusieurs fois. g) Ainsi sont obtenus le bourdon et les harmoniques en mouvement ascendant et descendant selon le désir du chanteur. Visionnement d’un film Griff Trio © Griff Trio Pistes pédagogiques: Afin que les jeunes spectateurs puissent pénétrer les univers musicaux présentés, en constante évolution, et ainsi goûter la rencontre artistique proposée, il est essentiel de leur fournir quelques clés. Une préparation adéquate décuplera les émotions et facilitera l‘imprégnation musicale. De même, une exploitation judicieuse a posteriori favorisera la mise en commun des ressentis, des expériences et des savoirs. C‘est pourquoi nous vous invitons à parcourir les pistes pédagogiques suivantes, à vous en inspirer, à les pratiquer, les développer, les enrichir… A l‘issue du spectacle, les élèves et les enseignants qui le souhaitent ont la possibilité de poster un commentaire sur le site des Jeunesses Musicales, dans la rubrique «Témoignages» (via Présentation). Une sélection des messages y sera peu à peu insérée. a) Film scientifique «Le chant des harmoniques» d’Hugo Zemp, 1989, exposant les diverses techniques de chant diphonique. b) «Qu’est-ce qu’une dissonance ?» de Samia Serri, 2002. Résumé : Qu'est ce qu'une dissonance? Quel rapport existe- t-il entre le son fondamental et ses harmoniques? Des questions auxquelles JeanFrançois Zygel, compositeur, pianiste improvisateur, professeur au Conservatoire national de musique et de danse de Paris tente de répondre. Liens Internet www.griff.tbe www.myspace.com/variolegriff www.remi-decker.be (clip YouTube pour les différentes cornemuses). Vocabulaire Etablir une liste de cornemuses en évoquant leur origine géographique, et en repérant celle-ci sur une carte. Physique et Philosophie Envisager la notion d’harmonie, quel son s’accorde avec quel autre? Faire entendre si possible divers intervalles sur un piano. Pour les plus âgés établir un parallélisme avec certains domaines de la vie courante : qu’est-ce que l’harmonie pour eux de manière générale ? Pour les plus jeunes se servir des couleurs par exemple. Introduire la notion de subjectivité esthétique => Harmonies >< dissonances,… Jeunesses Musicales de la Communauté française de Belgique Palais des Beaux-Arts Rue Ravenstein, 23 1000 Bruxelles T +32 2 507 85 40 E [email protected] www.jeunessesmusicales.be Brabant-Wallon Rue Albert Croÿ, 2 1330 Rixensart T 02 653 36 11 E [email protected] Charleroi-Metropole Rue de la Garenne, 16 6000 Charleroi T 071 70 23 12 E [email protected] Liège Rue des Mineurs, 17 4000 Liège T 04 223 66 74 E [email protected] Mons-Borinage Chaussée de Maubeuge, 430 7022 Hyon T 065 31 76 07 E [email protected] Bruxelles Rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles T 02 507 83 31 E [email protected] Hainaut occidental Rue des Déportés, 8 7740 Pecq T 069 35 43 28 E [email protected] Luxembourg belge Rue Camille Joset, 24 6730 Rossignol T 063 41 22 81 E [email protected] Namur Avenue Reine Astrid, 22 5000 Namur T 081 74 63 53 E [email protected] Jeunesses Musicales de la Communauté française - 2009/2010 - Griff Trio - 04