manuel d`information du parachutiste

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manuel d`information du parachutiste
MANUEL
D'INFORMATION
DU
PARACHUTISTE
TECHNIQUES
DE PARACHUTISME RÉCRÉATIF
Révisé en février 2002
SECTION DEUX B
Association canadienne de parachutisme sportif
300 Forced Rd
Russell, Ontario
K4R 1A1
Association canadienne de
parachutisme sportif
2
Association canadienne de parachutisme sportif
AVANT-PROPOS
L'Association canadienne de parachutisme sportif (ACPS) fournit les sections suivantes de ses manuels à
ses membres pour s'assurer que des méthodes de formation et de parachutisme, standard et éprouvées
seront suivies à travers tout le Canada. Le nombre d'adeptes de notre sport, le parachutisme, va toujours en
s’accroissant à travers le monde et par conséquent notre compréhension de la complexité technique et
pédagogique s'améliore en même temps. Au fur et à mesure que de nouvelles idées et de nouveaux
systèmes concernant notre sport nous sont suggérés et qu'ils sont éprouvés, l'ACPS les adopte et ces
nouvelles informations sont diffusées. Vous avez donc la responsabilité de vous tenir au courant des
meilleures techniques disponibles en participant à des programmes d'entraînement et des séminaires offerts
par des organisations locales et l'ACPS lorsque disponibles.
Même s'il est assez complet, ce manuel ne répond pas à toutes les questions concernant notre sport. On
doit s'en servir seulement comme guide conjointement avec les programmes d'entraînement de l'ACPS,
supervisé par des entraîneurs et des instructeurs compétents de l'ACPS. Pour avoir le plus de plaisir
possible à ce sport, il faut toujours PENSER SÉCURITÉ - SAUTER AVEC PRUDENCE, SAUTER
RÉGULIÈREMENT ET SE TENIR AU COURANT.
Si dans ce manuel ou autres publications de l'ACPS vous ne trouvez pas réponse à vos questions
concernant notre sport, vous pouvez vous adresser au bureau national de l'ACPS.
LE MANUEL
Le but de cette section du manuel est de fournir à l'étudiant en parachutisme des renseignements pour
l’étude et la préparation de l'examen du certificat «B» d'où le nom «Section B -Techniques récréatives». La
section «B» du MIP 2 contient des renseignements relatifs au certificat de compétence «C» et la Section
«C» consiste en sujets avancés.
La disposition du manuel suit l'ordre typique des techniques de préparation au saut, la montée, la chute libre,
le contrôle de la voilure et l'équipement. Dans ce manuel, les connaissances techniques sont associées à la
section des techniques appropriées afin que vous n'ayez pas à feuilleter le manuel d'une section à l'autre.
Les renseignements pour l'annotation sont regroupés dans la section appropriée.
REMERCIEMENTS
Cette version à jour du MIP 2B -Techniques récréatives, a été préparée par le comité d'entraînement et de
travail (1994) composé des membres suivants :
Gary Butchart John Moore
Tom Pfeifer
Tony Mercer
Duncan Grant Rob Hutchinson
Rob Laidlaw.
Nous sommes reconnaissants de l'aide volontaire que les personnes suivantes nous ont accordée pour la
publication de ce manuel :
Tom Pfeifer — révision, graphiques, compilation des révisions, production du manuel.
Tony Mercer, Mike DeWitt, John Moore, Bob Wright et Rob Laidlaw — mise au point de la copie
finale.
Martin Ettinger — mise à jour du matériel de vérification pour les parachutistes visiteurs.
Serge Dufour — révision française et graphique, mise en page.
Karen Dianna Cox — dessins des figures et des graphiques
Mario Prévost — vérification technique de la révision française
Nous remercions aussi les nombreux bénévoles qui ont contribué à la préparation du manuel d'entraîneur 2,
qui a fourni certains renseignements pour ce manuel. Nous remercions aussi tous ceux que nous aurions pu
oublier.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
DÉSISTEMENT ET DROIT D'AUTEUR
L'Association canadienne de parachutisme sportif stipule que cette publication a été préparée à titre
d'information générale seulement. La publication de ces renseignements ne représente ni ne garantie qu'ils
ont été approuvés ou éprouvés par l'ACPS et qu'ils s'adaptent à tout usage général ou particulier que ses
lecteurs veulent en faire. Les lecteurs sont donc avisés qu'ils ne doivent pas se fier à l'information publiée
dans ce manuel à moins d'avoir été conseillés par des autorités compétentes au préalable concernant sa
pertinence pour une application particulière.
L'usage et/ou la reproduction des renseignements contenus dans ce manuel est défendu à moins d'avoir
obtenu au préalable le consentement de l'Association canadienne de parachutisme sportif. Toute personne
qui utilise et/ou reproduit l'information contenue dans ce manuel sans le consentement écrit de l'ACPS sera
responsable de toutes pertes ou dommages résultant de l'usage et ou de la reproduction de ces
renseignements, peu importe la cause.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
LEXIQUE
Certaines modifications de terminologie ont été apportées pour améliorer la compréhension de ce manuel,
en fonction de l’usage courant. Elles sont illustrées ci-bas.
Accordéon : Formation qui rappelle un accordéon et ses replies.
Accostage : Action d’accoster.
Accoster : Approcher une autre personne en chute libre, s’y attacher. (préférable à apponter)
Escalier : Stairstep. Formation qui rappelle un escalier, où un parachutiste est en avant, ou en arrière et de
coté, de façon à créer une croissance
Chenille : Formation qui rappelle une chenille, à la queue leu-leu, la file indienne.
Coté corps : Position de formation où un sauteur accoste un autre au bras et à la jambe.
Donut : Formation où les sauteurs sont dans le même sens, joint par la main au pied.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
TABLE DES MATIÈRES
1.
VUE D'ENSEMBLE.........................................................................................................................8
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
2.
TECHNIQUES DE PRÉPARATION..............................................................................................14
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
2.6.
2.7.
2.8.
2.9.
2.10.
2.11.
2.12.
2.13.
3.
INTRODUCTION ....................................................................................................................8
MODÈLE D'APPRENTISSAGE DES TECHNIQUES .............................................................8
PROGRAMME DE PROGRESSION ......................................................................................9
CONNAISSANCES PRÉALABLES NÉCESSAIRES..............................................................9
ÉTAPES DE PROGRESSION ................................................................................................9
INTRODUCTION ..................................................................................................................14
RÉCHAUFFEMENTS ET ÉTIREMENTS..............................................................................14
FORME PHYSIQUE .............................................................................................................14
PLANIFICATION DU SAUT ..................................................................................................15
RELAXATION .......................................................................................................................15
PRATIQUE MENTALE..........................................................................................................16
MÉMORISATION..................................................................................................................17
PRATIQUE DU SAUT ...........................................................................................................17
REVUE DE LA PLANIFICATION DU SAUT..........................................................................19
CONTRÔLE DU STRESS.....................................................................................................19
DÉVELOPPEMENT AUTONOME DES TECHNIQUES .......................................................20
REVUE DE LA PRATIQUE DU SAUT...................................................................................20
DETERMINATION DES OBJECTIFS ...................................................................................20
TECHNIQUES EN MONTÉE ........................................................................................................22
3.1.
INTRODUCTION ..................................................................................................................22
3.2.
SORTIE PIQUÉ-DELTA........................................................................................................22
3.3.
SORTIE DÉRIVE FLOTTANTE ............................................................................................22
3.4.
VIRAGE AU TAUX UN ..........................................................................................................23
3.5.
REPÉRAGE AVEC VENT ARRIÈRE....................................................................................23
3.6.
REPÉRAGE POUR LA FORMATION EN CHUTE LIBRE ....................................................24
3.7.
SORTIES SERRÉES 1:1 ......................................................................................................24
3.8.
RÉPÉTITION AVEC RELAXATION......................................................................................26
3.9.
SORTIES VARIÉES 1:1........................................................................................................26
3.10. ORDRE DE SORTIE.............................................................................................................26
3.11. SORTIES EN « T » ...............................................................................................................26
3.12. SORTIES EN FORMATION..................................................................................................29
3.13. REPÉRAGE ET CHARGEMENT DE GROS AVIONS ..........................................................30
3.14. CONNAISSANCES TECHNIQUES EN MONTÉE ................................................................32
3.14.1.
MODÈLE DE SORTIES DE GROUPES ......................................................................32
4.
TECHNIQUES DE CHUTE LIBRE RÉCRÉATIVE .......................................................................33
4.1.
4.2.
4.3.
4.4.
4.5.
4.6.
4.7.
4.8.
4.9.
4.10.
4.11.
4.12.
4.13.
4.14.
INTRODUCTION ..................................................................................................................33
SALTOS CARPÉS ET SAUTS DE BICHE ............................................................................33
VRILLE ET VOL SUR LE DOS..............................................................................................34
MANŒUVRES COMBINÉES ...............................................................................................35
FORMATION EN CHUTE LIBRE 1:1 — PRATIQUE AGRESSEUR.....................................36
ANNOTATION DE FORMATION EN CHUTE LIBRE—CONTRÔLE DES NIVEAUX...........40
VIRAGE ET ACCOSTAGE ...................................................................................................42
GLISSADE DE CÔTÉ ET ACCOSTAGE ..............................................................................44
GLISSADE EN DIAGONALE ET ACCOSTAGE ...................................................................45
FORMATION EN CHUTE LIBRE SÉQUENTIELLE AVEC PARTENAIRE ...........................46
MANOEUVRES SOLO AVANCÉES.....................................................................................48
FORMATION EN CHUTE LIBRE EN PETITS GROUPES....................................................50
LE PARCOURS DE LONGUES DISTANCES ......................................................................52
CONNAISSANCES TECHNIQUES DE CHUTE LIBRE........................................................57
MIP2B : RÉCRÉATIF
6
Association canadienne de parachutisme sportif
4.14.1.
4.14.2.
4.14.3.
4.14.4.
4.14.5.
4.14.6.
5.
POSITION CARRÉE ....................................................................................................57
SÉCURITÉ POUR PETITS GROUPES DE FORMATION EN CHUTE LIBRE ...........58
MODÈLE POUR TROIS TYPES DE VIRAGES ..........................................................60
MODÈLE POUR CHUTE LIBRE EN GROUPE...........................................................62
RÈGLEMENTS DE FORMATION EN CHUTE LIBRE ET POLITESSE......................63
MAINTIEN DU TAUX DE DESCENTE ........................................................................64
TECHNIQUES RÉCRÉATIVES DE CONTRÔLE DE VOILURE..................................................65
5.1.
INTRODUCTION ..................................................................................................................65
5.2.
VIRAGES AVEC DÉCROCHAGE ........................................................................................65
5.3.
CONTRÔLE DE L'ANGLE DURANT L'APPROCHE.............................................................65
5.4.
ÉVALUATION DE L'APPROCHE DE LA VOILURE..............................................................66
5.5.
MANŒUVRES AVEC ÉLÉVATEURS ..................................................................................67
5.6.
TECHNIQUES D'ÉVITEMENT .............................................................................................68
5.7.
ATTERRISSAGE AVEC ÉLÉVATEURS ARRIÈRE..............................................................69
5.8.
ÉVALUATION DES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES ....................................................69
5.9.
ÉVALUATION DU TERRAIN ................................................................................................69
5.10. APPROCHE D'ATTERRISSAGE DE FORMATION EN CHUTE LIBRE...............................70
5.11. VIRAGE EN S .......................................................................................................................70
5.12. VIRAGE EN ZIGZAG ............................................................................................................71
5.13. VOL PARALLÈLE .................................................................................................................71
5.14. CIRCUIT D'APPROCHE DE GROUPE.................................................................................71
5.15. CONNAISSANCES TECHNIQUES DU CONTRÔLE DE LA VOILURE ...............................72
5.15.1.
MODÈLE D'APPROCHE DE PRÉCISION À L'ATTERRISSAGE ...............................72
6.
TECHNIQUES D'ÉQUIPEMENT RÉCRÉATIF :...........................................................................75
6.1.
INTRODUCTION ..................................................................................................................75
6.2.
PLIAGE AVEC INSPECTION ...............................................................................................75
6.3.
IDENTIFICATION DES COMPOSANTES ............................................................................76
6.4.
TECHNIQUES DE CONTRÔLE DE DÉPLOIEMENT ...........................................................76
6.5.
ACCESSOIRES....................................................................................................................77
6.6.
CHOIX DE COMBINAISONS DE SAUT ...............................................................................78
6.7.
UTILISATION DE POIDS......................................................................................................80
6.8.
VARIATIONS DES TECHNIQUES DE PLIAGE....................................................................80
6.9.
ENTRETIEN DE ROUTINE...................................................................................................81
6.10. ENTREPOSAGE ..................................................................................................................81
6.11. SÉMINAIRE SUR L'ÉQUIPEMENT ......................................................................................82
6.12. CONNAISSANCES TECHNIQUES DE L'ÉQUIPEMENT.....................................................82
6.12.1.
VÉRIFICATION DE L'ÉQUIPEMENT ..........................................................................82
6.12.2.
CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉQUIPEMENT...............................................................82
6.13. CHOIX DE L'ÉQUIPEMENT .................................................................................................86
6.14. RENSEIGNEMENTS SUR LA SÉCURITÉ ...........................................................................88
7.
ANNOTATION POUR PLIAGE DE LA VOILURE PRINCIPALE.................................................89
7.1.
7.2.
7.3.
7.4.
8.
U
ANNOTATION POUR FORMATION EN CHUTE LIBRE.............................................................91
8.1.
8.2.
8.3.
8.4.
8.5.
9.
INTRODUCTION ..................................................................................................................89
QUALIFICATIONS................................................................................................................89
FORMATION ET CONTENU ................................................................................................89
L'EXAMEN ............................................................................................................................90
INTRODUCTION : ................................................................................................................91
QUALIFICATIONS : ..............................................................................................................91
EXIGENCES SPÉCIFIQUES : ..............................................................................................91
FORMATION, CONNAISSANCES ET TECHNIQUES NÉCESSAIRES...............................91
ÉVALUATION .......................................................................................................................92
SECTION 9 ANNOTATION POUR SAUTS DE NUIT ..................................................................94
MIP2B : RÉCRÉATIF
7
Association canadienne de parachutisme sportif
9.1.
9.2.
9.3.
9.4.
9.5.
9.6.
10.
10.1.
10.2.
10.3.
10.4.
10.5.
10.6.
10.7.
11.
INTRODUCTION ..................................................................................................................94
QUALIFICATIONS................................................................................................................94
RÈGLEMENTS SPÉCIFIQUES ............................................................................................94
ÉQUIPEMENT SPÉCIAL ......................................................................................................94
LE SAUT ...............................................................................................................................95
ÉVALUATION .......................................................................................................................97
ANNOTATION POUR LES SAUTS DANS L'EAU ..................................................................98
INTRODUCTION ..................................................................................................................98
QUALIFICATIONS................................................................................................................98
RÈGLEMENTS SPÉCIFIQUES ............................................................................................98
ÉQUIPEMENT SPÉCIAL ......................................................................................................98
LE SAUT ...............................................................................................................................99
PROCÉDURES D'AMERRISSAGE INVOLONTAIRE ........................................................100
ÉVALUATION .....................................................................................................................101
VÉRIFICATION DE L'IDENTITÉ D’UN PARACHUTISTE VISITEUR ...................................102
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
1. VUE D'ENSEMBLE
INTRODUCTION
MODÈLE D'APPRENTISSAGE DES TECHNIQUES
PROGRAMME DE PROGRESSION
CONNAISSANCES PRÉALABLES NÉCESSAIRES
ÉTAPES DE PROGRESSION
1.1. INTRODUCTION
Les instructions dans ce manuel commencent là où les Techniques fondamentales du MIP2-A se terminent.
Ce manuel offre au parachutiste débutant un programme progressif divisé en sections pour faciliter la
compréhension. Il débute à l'étape de progression 9 et continue jusqu'à l'étape 20. Dans ce manuel, le rôle
de l'entraîneur est accentué et il est fortement aux parachutistes débutants de se trouver un entraîneur ayant
un certificat d'entraîneur 2 de l'ACPS pour les guider à travers les étapes décrites dans ce manuel. Un
entraîneur 2 a reçu la formation nécessaire et possède les qualifications requises pour vous aider à
progresser à travers le programme de parachutisme récréatif.
Ce manuel contient tout le matériel nécessaire pour passer l'examen du brevet (Certificat de compétence) B.
Avant de passer cet examen écrit, lisez et apprenez les sections appropriées ainsi que le MIP-1 et le MIP2A. Une fois que vous aurez obtenu votre brevet B et que vous aurez passé à travers les étapes décrites
dans ce manuel avec succès, vous pourrez pratiquer le vol relatif, la précision, le vol relatif de voilure et la
voltige libre. Prenez plaisir à votre sport mais rappelez-vous de prendre le temps d'acquérir ses techniques
correctement car vous en aurez besoin pour le reste de votre vie de parachutiste. Prenez plaisir à votre
lecture tout en apprenant !
1.2. MODÈLE D'APPRENTISSAGE DES TECHNIQUES
Dans le MIP-2A «Techniques fondamentales», on vous a présenté un modèle de parachutisme qui sert à
grouper et définir les techniques de ce sport. Cette grille reprend là où les techniques fondamentales se
terminent. Elle est divisée en cinq techniques et informations techniques :
• préparation
• montée
• chute libre
• contrôle de la voilure
• équipement
• connaissances techniques
La grille des techniques du parachutisme récréatif est le second de trois niveaux de difficultés.
Les informations dans cette section du manuel sont entièrement de niveau récréatif et conviennent aussi
bien au parachutiste débutant qu'au parachutiste intermédiaire. On y trouve les renseignements nécessaires
à l'exécution des manœuvres et les points principaux sont soulignés. Les manœuvres se répètent au fur et à
mesure que vous avancez dans le manuel afin d’assurer d'atteindre un haut degré de compétence. Une fois
que vous avez maîtrisé les techniques fondamentales d'une manœuvre, vous devez en améliorer les détails
ainsi que la qualité de votre performance. En général, vous devez atteindre un certain degré de compétence
dans les techniques de base avant de continuer la progression vers des techniques avancées.
Les connaissances techniques sont aussi présentées dans cette section. Vous devez apprendre la théorie et
connaître les situations inhabituelles des diverses techniques au fur et à mesure que vous prenez de
l'expérience. Les conséquences de certaines actions et les procédures recommandées lorsque vous faites
face à des circonstances inhabituelles à bord de l'avion, dans les airs ou lors de la préparation d'un saut,
sont aussi incluses.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
1.3. PROGRAMME DE PROGRESSION
Le programme de progression par étape exposé dans ce manuel offre de nombreux avantages si nous le
comparons aux anciennes méthodes de formation des parachutistes débutants. Ces étapes sont les
suivantes :
• une approche graduelle au développement des techniques de parachutisme (chaque étape contient
une ou plusieurs techniques pour chacune des cinq phases du saut)
• un résumé des techniques pour vous et votre entraîneur.
Le programme comprend onze étapes de progression et les techniques des étapes précédentes
complémentent les étapes suivantes. Il vaut mieux combiner les instructions de ce manuel avec l'expérience
et les conseils d'un entraîneur 2 agréé de l'ACPS. Votre entraîneur s'assure que vous maîtrisez les
techniques nécessaires, encadre votre progrès et s'assure aussi qu’il se fasse à un rythme et dans un milieu
sécuritaires.
On reconnaît que chaque parachutiste a ses propres objectifs et par conséquent cette grille est conçue pour
permettre la progression des techniques solo, des techniques de vol relatif ou d'une combinaison des deux.
Dans la grille, l'adaptation entre les sauts solos et le vol relatif est permise. Cependant, nous vous suggérons
de compléter chaque étape de la technique avant de passer à la suivante (par ex. vous pourriez être à
l'étape 18 - solo et l'étape 12 de formation en chute libre. Les certificats de compétence exigent une
combinaison des techniques du vol solo et du vol relatif. Les degrés minimaux suggérés pour l'annotation
et/ou les brevets sont l'étape 10 - pliage, l'étape 10 -saut de nuit, l'étape 11 - saut à l'eau, l'étape 13 - brevet
B, l'étape 19 - certificat de compétence C.
1.4. CONNAISSANCES PRÉALABLES NÉCESSAIRES
Avant d'exécuter les techniques décrites dans ce manuel, vous devrez maîtriser les techniques
fondamentales du MIP-2A Techniques fondamentales. Vous devrez avoir achevé l'étape 8 de la grille de
techniques fondamentales du parachutisme, exigence minimale avant de passer à la première étape de la
grille récréative.
1.5. ÉTAPES DE PROGRESSION
9e étape du saut en chute libre
Saltos carpés et sauts de biche
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-réchauffements et étirements
Techniques en montée
-sortie piqué delta
Techniques de chute libre
-saut de biche
-salto carpé
Techniques de contrôle de la voilure
-virages avec décrochage
Techniques d'équipement
-pliage avec inspection
-identification des composantes
Connaissances techniques
-annotation pour saut de nuit
10e étape du saut en chute libre
Vrille et vol sur le dos
Exécutée par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-être en forme
Techniques en montée
-sortie dérive flottante
Techniques de chute libre
-vrille
-vol sur le dos
Techniques de contrôle de la voilure
-contrôle de l'angle durant l'approche
Techniques d'équipement
-techniques de contrôle du déploiement
Connaissances techniques
-annotation pour saut à l'eau
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
Modèle des techniques du parachutisme
1. Préparation
2. En montée
4. Contrôle de la voilure
3. Chute libre
5. Équipement
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Association canadienne de parachutisme sportif
TABLEAU DES HABILITÉS DE PARACHUTISME, Fondamentales
MIP2B : RÉCRÉATIF
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11e étape du saut en chute libre
Manœuvres combinées
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-planification du saut
Techniques durant le vol
-virage au taux un
-repérage par vent arrière
Techniques de chute libre
-manœuvres combinées
-séries de manœuvres et voltige
Techniques de contrôle de la voilure
-évaluation de l’approche de la voilure
Techniques d'équipement
-équipement accessoire
Connaissances techniques
-modèle pour approche de précision
12e étape du saut en chute libre
Formation en chute libre 1:1 pratique agresseur
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-relaxation
Techniques durant le vol
-repérage pour formation en chute libre
-sorties serrées 1:1
Techniques de chute libre
-formation en chute libre 1:1
-pratique agresseur et proximité
Techniques de contrôle de la voilure
-manœuvres avec élévateurs
Techniques d'équipement
-choix de combinaison de saut
Connaissances techniques
-la position carrée
13e étape du saut en chute libre
Annotation – Formation en chute libre 1:1
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-pratique mentale
Techniques durant le vol
-sorties serrées 1:1
-répétition avec relaxation
Techniques de chute libre
-contrôle de niveau
-procédure d’accostage
Techniques de contrôle de la voilure
-techniques d’évitement
Techniques d'équipement
-utilisation de poids
Connaissances techniques
-sécurité lors de formation en chute libre
en petits groupes
14e étape du saut en chute libre
Virage et accostage
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-mémorisation
Techniques durant le vol
- sorties serrées 1:1
Techniques de chute libre
-prises
-virage et accostage
Techniques de contrôle de la voilure
-atterrissage avec élévateurs
Techniques d'équipement
-variations des techniques de pliage
Connaissances techniques
-modèle pour trois types de virage
15e étape du saut en chute libre
Glissade de coté et accostage
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-pratique du saut
Techniques durant le vol
-sorties serrées 1:1
Techniques de chute libre
-glissade de coté et accostage
Techniques de contrôle de la voilure
-évaluation du temps
Techniques d'équipement
-variations des techniques de pliage
Connaissances techniques
-modèle pour chute libre en groupe
16e étape du saut en chute libre
Glissade en diagonale et accostage
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-revue de la planification du saut
Techniques durant le vol
-sorties serrées 1:1
Techniques de chute libre
-glissade en diagonale et accostage
-superposition
Techniques de contrôle de la voilure
-évaluation du terrain
Techniques d'équipement
-variations des techniques de pliage
Connaissances techniques
-modèle de sorties de groupe
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Association canadienne de parachutisme sportif
17e étape du saut en chute libre
Formations en chute libre - séquentielles
avec partenaire
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-contrôle du stress
Techniques durant le vol
-sorties serrées 1:1
Techniques de chute libre
-contrôle de la relativité
-vol de la base
-formation en chute libre séquentielles
avec partenaire
Techniques de contrôle de la voilure
-approche de formation en chute libre
Techniques d'équipement
-variations des techniques de pliage
Connaissances techniques
-règlements de formations en chute libre
et courtoisie
18e étape du saut en chute libre
Techniques solo avancées
19e étape du saut en chute libre
Formations en chute libre en petits
groupes
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-revue de la pratique du saut
Techniques durant le vol
-sorties en «T» sans prise
-sorties en «T» avec prises
-sorties en formation
Techniques de chute libre
-formation en chute libre en petits
groupes
Techniques de contrôle de la voilure
-vol parallèle
Techniques d'équipement
-entreposage
Connaissances techniques
-maintien du taux de descente
20e étape du saut en chute libre
Parcours de grandes distances
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-développement autonome des techniques
Techniques durant le vol
-ordre de sortie
Techniques de chute libre
-techniques solo avancées
Techniques de contrôle de la voilure
-virage en «S»
-virage en zigzag
Techniques d'équipement
-entretien routinier
Connaissances techniques
-entretien de l’équipement
Exécutés par un entraîneur 2
Techniques de préparation
-détermination des objectifs
Techniques durant le vol
-chargement d’un gros avion et repérage
Techniques de chute libre
-longue descente en piqué
-dérive flottante
-rétablissement
Techniques de contrôle de la voilure
-circuit d’approche de groupe
Techniques d'équipement
-séminaire sur l’équipement
Connaissances techniques
-caractéristiques et choix de l’équipement
MIP2B : RÉCRÉATIF
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2. TECHNIQUES DE PRÉPARATION
INTRODUCTION
RÉCHAUFFEMENTS ET ÉTIREMENTS
FORME PHYSIQUE
PLANIFICATION DU SAUT
RELAXATION
PRATIQUE MENTALE
MÉMORISATION
PRATIQUE AU SOL DU SAUT
PLANIFICATION DU SAUT (REVUE)
CONTRÔLE DU STRESS
DÉVELOPPEMENT AUTONOME DES TECHNIQUES
REVUE DE LA PRATIQUE DU SAUT
DETERMINATION DES OBJECTIFS
2.1. INTRODUCTION
Cette section décrit les activités qui se font avant le saut, lesquelles contribueront à la qualité et au succès
du saut. Comme dans toutes les sections de ce manuel, les techniques apparaissent dans l'ordre dans
lequel vous devez les apprendre.
2.2. RÉCHAUFFEMENTS ET ÉTIREMENTS
Au cours de la progression de votre auto-supervision vous avez appris comment réchauffer et étirer votre
corps avant de sauter. Vous devriez revoir la routine que vous utilisez actuellement afin de vous assurer que
vous vous étirez correctement. Vous devriez aussi ajouter quelques étirements additionnels à votre
programme et apprendre certains exercices qui diffèrent de ceux que vous faites actuellement. Cette variété
évitera l'ennui et vous aidera à faire du réchauffement une habitude avant de sauter. Si vous désirez de plus
amples informations à ce sujet, il existe des articles et des livres sur le marché ou vous pouvez les obtenir
de l'Association des entraîneurs du Canada. Les points principaux à revoir sont :
•
•
•
•
•
•
Débutez par une activité peu fatigante comme le jogging lent ou le saut à la corde
Commencez par étirer vos membres en allant vers le centre
Appliquez une tension continuelle pendant 15 à 30 secondes, ne pas faire rebondir l'étirement
Pour améliorer les étirements, gardez votre corps au chaud, portez des vêtements qui permettent de
faire vos mouvements librement et génèrent de la chaleur
Gardez les activités vigoureuses pour après le réchauffement
Faites-en une habitude quotidienne et avant chaque saut.
2.3. FORME PHYSIQUE
La forme physique se compose de 3 caractéristiques. La première est l'endurance, mesurée au moyen de la
capacité anaérobique et aérobique. La seconde est la force qui se mesure par des activités telles que la
poussée de poids, les tractions, redressements et tractions à la barre. La troisième est la flexibilité, mesurée
au moyen de votre capacité de vous plier, toucher à vos orteils, de tourner et pencher le torse, ainsi qu'une
variété d'autres exercices.
Que signifient ces mesures pour le parachutiste ? Pourquoi avoir de l'endurance quand c'est la gravité qui
fait tout ? À quoi servent la force ou la flexibilité lorsque la position en chute libre est à plat ventre dans l'air
en poussant seulement contre l'air ? Les renseignements suivants vous aideront à répondre à ces questions
et à d'autres questions similaires.
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La force, surtout dans la partie supérieure du corps (les épaules et les bras), est nécessaire pour exécuter
diverses sorties accrochées de formation en chute libre et pour le contrôle de la voilure lors d'exécution de
virages avec élévateurs, de spirales, d'approches à freinage profond. La force dans les bras est nécessaire
pour plier votre parachute, surtout si la voilure est difficile à mettre dans le conteneur. Des exercices tels que
la traction et traction à la barre développent la force dans les bras. L'haltérophilie et l'utilisation d'un gymnase
universel peuvent augmenter considérablement la force.
La flexibilité est nécessaire si vous désirez varier vos positions de chute libre. Avec la formation nécessaire,
une position plus courbée est possible et augmente votre vitesse de chute. Au fur et à mesure que vous
devenez plus flexible, vous pourrez prendre les positions de sortie plus facilement. Vous serez plus à l'aise
dans l'avion durant la montée et vous ne vous sentirez pas aussi raide le lendemain d'une journée de
parachutisme. Un programme de réchauffement et d'étirement régulier est la clé de l'amélioration de votre
flexibilité.
L'endurance n'est pas nécessaire pour le parachutisme sportif si vous considérez seulement l'énergie
nécessaire pour le saut même. Toutefois, prenez en considération l'énergie qu'exige une journée de 16
heures au soleil à transporter des charges de 20 à 30 lbs. Que dire de l'épuisement à des altitudes de plus
de 10,000' au-dessus du niveau de la mer, ou tenter de travailler au maximum de ses capacités pendant que
l'oxygène dans le sang est à un niveau plus bas que le niveau normal. Il est évident que l'endurance est
importante, non pas pour les charges momentanées, mais pour la charge cumulative de la journée ou fin de
semaine de parachutisme. Pour bien exécuter chaque saut, vous devez être en bonne forme physique. La
bonne forme physique devient de plus en plus importante avec l'âge. Plus vous vieillissez, plus vous devriez
faire de l'exercice régulièrement.
2.4. PLANIFICATION DU SAUT
Votre capacité d'évaluer la difficulté de chaque manœuvre, le saut dans son ensemble, et le niveau de
compétence des parachutistes sont critiques à la conception des tâches d'un saut. La technique de
planification du saut a pour but de vous donner des critères pour évaluer le niveau de difficulté de vos sauts.
Il y a quelques points clés pour évaluer la difficulté de chaque formation ou manœuvre de voltige libre :
•
•
•
•
•
Le nombre de manœuvres solo ou de formations en chute libre affectent la difficulté : 6 formations
différentes seront plus difficiles que 2 ou 3
Le nombre de personnes qui participent (voler en paire est plus difficile que solo, 4 personnes en
formation en chute libre plutôt que 2 augmentent la difficulté)
Le nombre de personne en mouvement (ex. le virage) est facile pour 1 personne mais plus difficile
pour 2
La vue du centre facilite la formation et c'est important; est-ce que tout le monde voit bien, est-ce
que quelqu'un fait un virage à l'aveuglette ? Les virages à l'aveuglette rendent la formation plus
difficile
La forme a exécuter affecte la formation. Une formation symétrique est plus facile qu'une formation
linéaire, qui est plus facile qu'une formation 3 et 1.
2.5. RELAXATION
Votre corps et votre esprit étant entièrement coordonnés, vous pouvez vous détendre et c'est seulement à
ce moment-là que votre performance est la meilleure 1 . Il existe plusieurs techniques de relaxation mais vous
devez choisir celle qui vous convient le mieux. Voici quelques techniques que vous pouvez utiliser :
• La relaxation progressive des muscles
• L'utilisation de mots clés de relaxation
• La réflexion
• La méditation
• Le contrôle de la respiration.
1
In Pursuit of Excellence, page 102, Terry Orlick, Coaching Association of Canada, Ottawa, 1980
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Ces techniques font partie des manuels théoriques de l'Association des entraîneurs du Canada. Les
principaux points à noter sont que :
• La relaxation s'apprend mieux dans un lieu tranquille, loin des situations stressantes
• Après avoir appris la technique, on peut mieux l'appliquer dans des situations plus stressantes
• Vous devez pratiquer la technique de relaxation entre les sauts, en attendant qu'on vous appelle
pour monter à bord de l'avion, et durant la montée
• La relaxation progressive des muscles devrait être pratiquée à la maison ou dans un endroit
tranquille loin des activités de parachutisme jusqu'à ce que vous ayez atteint un certain degré de
compétence
• Une fois que vous pouvez utiliser ces techniques dans des situations contrôlées, commencez à les
utiliser durant votre journée de sauts et juste avant la sortie.
2.6. PRATIQUE MENTALE
La pratique du saut au sol est une répétition qui doit ressembler à ce que vous allez faire (voir 2.8 à ce
sujet). La pratique mentale est également importante pour renforcer votre révision et c'est aussi votre
préparation finale contre le blocage mental. Tout parachutiste a déjà ressenti ce serrement de cœur en chute
libre lorsque les autres sauteurs dans la formation le fixent avec un air d'attente et il n'a aucune idée de ce
qu'il doit faire. Ou vous avez eu ce sentiment lors d'un saut solo durant une série de manœuvres et vous ne
savez aucunement ce que vous devez faire ensuite. Ce sont des exemples de blocage mental. Même si
vous vous pensiez adéquatement préparé, il manquait quelque chose à votre pratique qui vous aurait permis
de compléter le saut tel que planifié. Le temps est précieux en chute libre. Même si le phénomène du
blocage mental est connu de nous tous, nous tenons à l'éviter. Nous devons ne pas gaspiller notre temps en
chute libre et nous avons aussi la responsabilité de ne pas faire perdre ce précieux temps de chute libre aux
autres parachutistes. La préparation est la clé pour éviter le blocage mental. Pour toute mémorisation ou
effort de concentration, certaines techniques simples et pratiques standards peuvent faciliter la tâche et la
rendre plus fiable. Les parachutistes doivent apprendre ces procédures et les appliquer à chaque saut. La
discipline et la précision durant la préparation réduiront facilement les problèmes de blocage mental. Une
bonne préparation est la clé du bon parachutisme. Voici quelques techniques faciles pour éviter le blocage
mental :
• Avoir une vue d'ensemble
• Se familiariser avec la terminologie du parachutisme
• Rechercher le rythme et le déroulement de la séquence des formations et manœuvres
• Faire une pratique de saut réaliste pour apprendre vos mouvements, surtout ceux des yeux
• Profiter du temps avant le saut pour répéter mentalement la bonne séquence du saut et la bonne
exécution de votre rôle
• Faire une pratique mentale durant la montée.
Il est important de faire une pratique mentale à la suite d'un cours pour renforcer la leçon. Faites de même
lorsque vous aurez choisi les méthodes à suivre durant la pratique du saut. Certains parachutistes font une
pause après avoir conçu un saut afin que chaque parachutiste puisse penser à son rôle dans la version
finale. Vous avez aussi le temps de faire une pratique mentale après avoir complété la pratique du saut et
avant le saut, par exemple, pendant que vous endossez votre équipement et surtout durant la montée.
La pratique mentale consiste à revoir le saut dans le bon ordre. Imaginez les événements tels qu'ils se
présenteront l'un à la suite de l'autre. La répétition mentale peut se faire de la même manière que la pratique
du saut. Vous pouvez revoir la séquence des tâches en utilisant les mots clés pour les actions à exécuter.
Ces mots clés doivent être des aperçus de la vue d'ensemble de ce qui est sur le point d'être exécuté.
Imaginez ensuite les gestes précis au fur et à mesure que les événements se produisent. Faites une révision
aussi détaillée que possible. Les menus détails tels que la direction du regard, à quoi s'agripper, quelle
couleur suivre ou approcher et vous devrez revoir les signaux. Pensez : «si telle chose survient, je ferai telle
chose». Concentrez-vous toujours sur la bonne exécution des manœuvres. Soyez toujours positif et ne
pensez pas aux erreurs possibles ou aux mauvais signaux. Les pensées négatives et le souci du saut
invitent le blocage mental. Lorsque vous vous concentrez, imaginez les sensations du saut et qu'il se déroule
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tel que planifié. L'ajout de mouvements des signaux, les prises, mouvements de la tête etc., durant la
répétition mentale vous aideront. Sentez-vous à l'aise de le faire dans l'avion aussi.
2.7. MÉMORISATION
Cette technique consiste à garder en mémoire l'ensemble des actions planifiées pour la voltige libre ou la
formation en chute libre. Les parachutistes chevronnés vous conseilleront de vous concentrer sur la «vue
d'ensemble» plutôt que sur seulement vos propre actions. Pour ce faire, vous devez connaître à fond le
vocabulaire du parachutisme. Ce serait bien dIfficile pour vous de vous souvenir de votre position dans une
formation «zipper», «snowflake», «zigzag» ou «opal» si vous n'en connaissez pas les différences. Et que
penser de la différence entre un «flamingo», «daffy» et «stand-up»! Tous les parachutistes doivent prendre
le temps d'étudier les diverses formations et se familiariser avec leurs noms.
Vous devez connaître suffisamment le vocabulaire pour savoir quoi faire lorsqu'on vous dit de faire une
certaine formation, d'entrer dans une «escalier», «chenille» ou «accordéon compressé». Savoir que durant
le saut il faut prendre un bras ou une jambe n'est pas suffisant. Vous devriez être capable de reconnaître et
nommer les formations et manœuvres que vous tentez de faire. Un bon moyen d'apprendre le vocabulaire
est d'entrer vos sauts précisément par leurs noms dans votre carnet de sauts. Ce genre de répétition vous
permet de le maîtriser. De plus, cherchez l'enchaînement ou la séquence du saut et ça vous aidera à vous
souvenir du saut en entier et non pas de seulement comprendre les formations.
Les sauts possèdent chacun un type. Il y a des transitions au hasard (séparation complète entre les points)
ou des manœuvres transitionnelles de vol avec un partenaire. D'autres sont des exercices à thèmes.
Habituellement, il y a un rythme ou enchaînement à la séquence d'un saut qui, après l'avoir reconnue, vous
aidera à vous souvenir du prochain mouvement. Cherchez l'enchaînement ou la séquence durant votre
répétition initiale et pensez en ces termes. Reconnaître l'enchaînement dans les sauts au hasard est plus
difficile mais les séquences ont un thème ou une direction générale. Après avoir découvert l'enchaînement
de la séquence et avoir reconnu les manœuvres par leur nom, vous avez alors un aperçu général du saut et
de la «vue d'ensemble». Examinez ensuite le rôle que vous jouez dans le saut et plus spécifiquement ce que
vous y verrez en le faisant. Un «zipper» vu de l'avant est différent de celui vu de l'arrière. Un «sideflake
donut» peut ressembler à un «donut» ou à un «accordéon compressé» selon votre position dans la
formation. Même si vous avez la vue d'ensemble à l'esprit, vous devez continuer de vous concentrer sur le
rôle que vous jouez dans le saut.
Une conception soignée des sauts peut vous aider à les mémoriser. Vous pouvez accentuer les techniques
de vol ou la technique de mémorisation. Vous trouverez quelques exemples à la fin du paragraphe. Vous
pouvez choisir vos sauts parmi ces exemples qui offrent des niveaux croissants de difficulté de
mémorisation. Vous commencerez par compléter un exercice de rotation et des formations de 3 points au
hasard en passant graduellement à des séquences de 4 et ensuite 5 points au hasard. Éventuellement vous
pourrez mémoriser et compléter une formation de 6 points au hasard. Les exercices suivants aideront à
maîtriser la technique de mémorisation :
• Ronde, canadian-T, marquis, diamant, ronde, canadian-T, etc.
• Ronde, zipper, ronde, diamant, ronde, escalier, ronde, donut, ronde, etc.
• Choisir une séquence de 4 points au hasard
• Alterner zipper, diamant, zipper, etc.; renverser le cap de la formation à chaque transition
• Choisir une séquence de 5 points au hasard
• Choisir une séquence de 6 points au hasard.
2.8. PRATIQUE DU SAUT
Les adeptes de la formation en chute libre appellent leur préparation «pratique du saut». C'est la répétition
physique du saut qu'ils ont choisi de faire. Votre performance durant la pratique du saut reflète souvent votre
performance dans les airs. Il est très important que la pratique du saut ressemble autant que possible au
saut véritable.
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Pratique du saut fondamental, séquence 1:1.
•
Choisir les tâches à exécuter (formations et techniques), se tenir debout et mémoriser les
mouvements généraux à exécuter
• Définir les mouvements du corps (virage avec le genou ou sur l'axe central) pour exécuter la tâche.
Penchez-vous et exécutez la séquence en incluant le contact des yeux, les signaux et tous les
détails
• Pratiquer sur une planche à roulettes ou se coucher pour avoir un aperçu réaliste en répétition finale
Faites une courte pause pour la pratique personnelle du saut, la répétition mentale et bien saisir tous les
points qui ont été présentés, ensuite, pratiquez de nouveau le saut ensemble sur les planches à roulettes en
pratiquant les signaux.
Exemple : prise sur la jambe à 90’ (virage sur l'axe central)
• Choisir les tâches à exécuter. Approche avec la main droite, virage à 90’ sans contact, le genou
dans la main, signal. Approche avec la main gauche, virage à 90’ sans contact, le genou dans la
main, signal. Répétez. Une fois que vous avez bien compris à quoi vous attendre, la mémorisation
est ensuite nécessaire.
• Restez debout pendant que vous faites les mouvements de base. Continuez cet exercice jusqu'au
point de savoir quoi faire et où aller sans hésiter. Anticipez les mouvements.
• Une fois la mémorisation générale complétée, ajoutez toute information supplémentaire nécessaire.
Les points tels que la distance de l'approche, virage sur l'axe central, voir que le genou arrive dans
la main du receveur, virage souple et précis plutôt que rapide, vérification de l'altitude et maintenir le
contact des yeux avec le receveur jusqu'à ce que le signal soit donné et jusqu'à la prochaine tâche.
• Prenez les planches à roulettes ou au moins penchez-vous et pratiquez l'entière séquence du saut
en détail. Rappelez-vous qu'il faut être vigilant. Prenez garde à pratiquer les tâches du saut
correctement. La pratique du saut doit être correcte à 100%. Échangez vos commentaires de façon
positive.
• Retirez-vous et restez seul pendant quelques minutes pour faire des «répétitions mentales»
supplémentaires. Testez votre mémoire dès que vous rejoignez le groupe.
Pratique du saut récréatif.
• Le même processus général que pour le 1:1 est réalisé
• Les différences résultent du niveau d'expérience
• Utilisez les suggestions décrites dans «planification du saut».
1)
2)
3)
4)
5)
Casse-tête
Mémorisation
Détails
Pratique individuelle
Répétition finale
Casse-tête : Au cours du développement de la méthode d'exécution idéale du saut, durant les premières
étapes de la pratique, il est important que les parachutistes coopèrent pour explorer différentes
combinaisons et possibilités. Certains principes fondamentaux sont utilisés pour atteindre ce but. Parfois, le
chemin le plus court n'est pas le meilleur. Nous prenons souvent le chemin le plus long pour établir un
meilleur contact visuel ou un meilleur enchaînement afin d'éviter un mouvement malaisé ou à l'aveuglette qui
résulterait en une perte de temps, même s'il semble plus court. Cette étape initiale de la pratique est un
exercice de développement et n'est pas encore l'étape à laquelle les séquences seront finalisées. La
première pratique entière n'est probablement pas la version finale. Les parachutistes peuvent rester debout
au cours de cette première étape. Il ne faudrait pas s'épuiser à cette étape.
Mémorisation : Maintenant que le groupe a choisi une séquence, commencez la mémorisation générale de
cette séquence en restant debout. Répétez la séquence jusqu'à ce chacun puisse l'exécuter sans erreur.
Avant de continuer, vous devez définitivement savoir quoi faire. Cette étape permet au groupe d'établir un
rapport avec leur position à l'intérieur des points et d'établir aussi la direction de leurs virages.
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Détails : Maintenant que le groupe a mémorisé la marche à suivre, les détails tels que l'angle du cap, la
formation de la base ou les face-à-face, l’assemblage de la formation par vagues, le contact visuel, la
communication et les signaux, ainsi que de décrire au groupe ou individuellement comment exécuter toute
nouvelle technique. Le moment est maintenant venu d'ajouter le réalisme à la pratique du saut
Pratique individuelle : Visualisez le saut, le rôle individuel ainsi que la vue d'ensemble. Pratiquez à la
vitesse réelle, comme vous imaginez que ça se passera dans les airs. Imaginez que le saut se déroule
parfaitement.
Répétition finale. Pour les pratiques finales, endossez tout l'équipement, y compris le casque. Que tous se
souviennent de la couleur de l'équipement et des combinaisons de saut. Il est maintenant important que la
vue d'ensemble et l'enchaînement soient évidents. Plusieurs éléments ne seront pas exacts durant la
simulation au sol, mais il y a une chose que vous pouvez pratiquer fidèlement et c'est où vous devez
regarder. Pratiquez le saut avec réalisme, penchez-vous, utilisez des planches à roulettes ou couchez-vous
sur le sol au cours des étapes finales. Répétez la séquence jusqu'à ce que la pratique du saut soit à 100%.
Examinez le dos de tout le monde durant la pratique du saut. Vous devez savoir où aller, cherchez les
indices qui signaleront votre prochain mouvement et sachez ce que vous ferez ensuite. Apprenez à prévoir
ce que vous verrez. Ne soyez pas pressé, faites une pause au besoin. Terminez en faisant une pratique du
saut comprenant la séquence complète prévue plus 2 formations, exemptes de toute erreur et qui sont aussi
réalistes que possible.
2.9. REVUE DE LA PLANIFICATION DU SAUT
Vous allez maintenant planifier des sauts plus compliqués et il vous sera utile de revoir la planification des
sauts telle que décrite ci-dessus (2.4) et ensuite poser les questions suivantes au sujet de votre nouveau
saut. En regardant le saut dans son ensemble, examinez le nombre d'éléments différents que vous aller
tenter de faire. Combien de ces éléments sont difficiles à exécuter (par ex. les actions ou formations qui
exigent un haut degré de compétence pour les exécuter)? Faut-il faire beaucoup d'effort pour se souvenir du
saut? Quel est le total des points planifiés avant que la séquence se répète ou pas ? Les sauts que vous
avez exécutés auparavant étaient-ils plus courts et avec un plus petit groupe que celui-ci? Combien de fois
est-ce que chacun doit se déplacer de façon centrée ou excentrée? Combien de formes ou axes différents
sont inclus?
Si vous avez répondu « plusieurs », « la plupart » ou « oui » à plus de deux questions, vous devriez
réévaluer les tâches du saut. Les points clés de la revue sont :
• Effort mental nécessaire pour se rappeler saut
• Le niveau de difficulté de vol de chaque point
• La continuité ou le manque de continuité dans les activités du saut
• Le nombre de personnes qui se déplacent à chaque point
• Le nombre total de points dans la séquence
• Le nombre total de participants au saut
Rappelez-vous que les sauts doivent être réalistes et essayez de planifier des sauts dont la complexité des
manœuvres convient à la compétence des parachutistes.
2.10. CONTRÔLE DU STRESS
Voici le premier point à reconnaître dès que vous considérez le contrôle du stress : «Le stress n'est pas la
situation même mais comment la personne perçoit la situation». Le niveau optimal du stress complète ou
élève la qualité ou le niveau de performance. Lorsque le niveau du stress est trop élevé ou trop bas, la
qualité de la performance en souffre. Nous pouvons contrôler le stress comme suit :
• Techniques de relaxation
• Techniques de stimulation
• Préparation mentale (répétition et pratique)
• Concentration sur ce qui se passe plutôt que sur ce qui pourrait mal aller ou qui a mal été.
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Les cours théoriques de l'Association des entraîneurs du Canada traitent ces sujets plus profondément.
Vérifiez auprès du représentant local de cette association pour connaître les cours qui se donnent près de
chez vous.
2.11. DÉVELOPPEMENT AUTONOME DES TECHNIQUES
Une fois l'auto-supervision passée, chaque parachutiste doit accepter une plus grande responsabilité pour le
développement ou l'amélioration de sa propre compétence en parachutisme. La responsabilité change
proportionnellement à mesure que la compétence se développe.
Vous devez reconnaître parfaitement votre niveau de compétence actuel et la compétence que vous voulez
atteindre. Le processus du développement de la compétence exige que vous puissiez identifier :
a) Les tâches que vous pouvez exécuter présentement
b) Les tâches que vous aimeriez être capable de faire
c) Quelques étapes qui vous aideront à atteindre ces objectifs.
Les points clés sont :
• L’identification de vos compétences actuelles pour chacune des 5 phases du saut
• Le développement d'objectifs personnels pour les activités de parachutisme (par ex. la voltige libre,
la formation en chute libre, la précision, la formation sous voilure, etc. et les activités récréatives et
compétitives)
• D’établir des périodes pour atteindre ces objectifs, toutes les étapes en général, les premières
étapes en détail.
2.12. REVUE DE LA PRATIQUE DU SAUT
Voici une excellente occasion pour revoir la pratique du saut décrite à la section 2.8. On utilise ce système
pour que les débutants de la formation en chute libre obtiennent des connaissances de la pratique du saut
fondamental et récréatif. Une fois à l'aise dans la pratique des étapes composant ce système (casse-tête,
mémorisation, détails, pratique individuelle et la répétition finale), vous pouvez utiliser un système plus
avancé. L'acronyme de ce système est C.A.S.S.
Casse-tête : tel que décrit précédemment.
Angles : pour déterminer la position exacte du corps, les angles et l'approche nécessaire par rapport aux
autres membres du groupe.
Signaux : pour déterminer le meilleur point de séparation et la chaîne de communication vers le centre.
Secrets : conseils sur les caractéristiques d'un mouvement.
Utilisez C.A.S.S. pour tous vos sauts !
2.13. DETERMINATION DES OBJECTIFS
Maintenant que vous êtes sur le point d'obtenir votre brevet B, il est important d'établir de nouveaux
objectifs. En établissant des objectifs, vous obtenez un but, une satisfaction personnelle suite à vos
succès/accomplissements, de l'intérêt/énergie/motivation et du contrôle. Toute personne sans objectifs a
l'impression de patauger sans ne jamais rien accomplir. C'est pourquoi certaines personnes quittent le sport
tout d'un coup, sans raison apparente. C'est important d'avoir des objectifs non seulement en parachutisme
mais dans la vie de tous les jours. Il y a deux sortes d'objectifs : les objectifs spécifiques à court terme et les
objectifs généraux à long terme. Les objectifs généraux sont des objectifs à long terme tels que faire 100
sauts, obtenir un brevet B ou participer aux compétitions provinciales cette année. Ils peuvent aussi se relier
à la raison pour laquelle vous faites du parachutisme. Suivez ces trois étapes pour identifier vos objectifs
généraux :
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1) Identifiez votre degré actuel de compétence
2) Identifiez l'objectif à long terme
3) Identifiez les 2 ou 3 prochains objectifs spécifiques nécessaires pour vous permettre d'atteindre vos
objectifs généraux.
Les objectifs doivent être spécifiques, mesurables, réalisables, pertinents et dont le progrès peut être suivi.
On doit pouvoir les exécuter dans un avenir assez rapproché. Ce sont des objectifs de performance tels
qu'un accostage en douceur dans une formation à 2. La clé est qu'ils doivent être énoncés objectivement
plutôt que subjectivement. Suivre les 3 étapes du processus ci-dessous pour établir un objectif spécifique :
1) énoncer et décrire la manœuvre à executer
2) énoncer les conditions de la performance
3) énoncer les critères du saut, de la journée
Par ex. Je veux accoster en douceur sur mon entraîneur en vitesse sub-terminale et terminale, tout en
restant dans mon quadrant, 3 fois dans 1 saut.
Par ex. Je veux faire un virage sur place face à mon entraîneur en vitesse terminale, tout en restant en
position rectangulaire et en vol relatif, 4 fois dans un saut.
Rencontrez votre entraîneur et discutez de vos objectifs. Prenez votre avenir de parachutiste en main. Vous
aurez ce contrôle quand vous allez à la zone de saut chaque fin de semaine ayant des objectifs clairs. La fin
de semaine terminée, vous jouirez d'une satisfaction intense sachant que vous avez réussi tout ce que vous
prévoyiez accomplir.
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3. TECHNIQUES EN MONTÉE
INTRODUCTION
SORTIE EN PIQUÉ-DELTA
SORTIE DÉRIVE FLOTTANTE
VIRAGE AU TAUX UN
REPÉRAGE AVEC VENT ARRIÈRE
REPÉRAGE POUR FORMATIONS EN CHUTE LIBRE
SORTIES SERRÉES 1:1
RÉPÉTITION AVEC RELAXATION
SORTIES VARIÉES 1:1
ORDRE DE SORTIE
SORTIES EN .T.
SORTIES EN FORMATION
REPÉRAGE ET CHARGEMENT DE GROS AÉRONEF
CONNAISSANCES TECHNIQUES EN MONTÉE
MODÈLE DE SORTIES EN GROUPE
INTRODUCTION
3.1. INTRODUCTION
Les connaissances en montée englobent toutes les activités qui se font dans l'avion et autour de l'avion.
Vous trouverez dans cette section des détails supplémentaires concernant la répartition des places, le
repérage et les sorties.
3.2. SORTIE PIQUÉ-DELTA
Cette technique permet de passer de la sortie en piqué au delta d'inclinaisons variées. Vous devez être
capable de réussir une sortie en piqué et réussir un delta pour exécuter cette sortie. Pour faire une sortie
piqué delta :
• sortez de l'avion en piqué.
• une fois l'effet de poussée avant terminée et que votre position est plutôt horizontale, passez à la
position delta et gardez-Ia.
• vous maintiendrez l'angle que vous aviez avant de passer au delta.
• une transition plus à pic résultera en un delta plus à pic.
Ce genre de sortie et position du corps sont très utiles lorsque vous sortez en piqué et accostez la base lors
de formation en chute libre. Votre priorité pour une telle sortie est la stabilité et le vol dans le vent relatif.
Passez une étape à la fois ; la vitesse et la régularité viendront avec l'expérience.
3.3. SORTIE DÉRIVE FLOTTANTE
Cette technique permet de passer d'une sortie en équilibre à la dérive flottante. Vous devez pouvoir réussir
une sortie suivant le cap de l'avion, ainsi qu'un delta et dérive pour exécuter cette sortie. Pour la sortie dérive
flottante :
• sortez suivant le cap de l'avion.
• prenez et gardez la position de dérive jusqu'à ce que vous perdiez la poussée avant de l'avion.
• passez maintenant à la position carrée.
Ce genre de sortie est très utile pour la formation en chute libre lorsque vous flottez et ensuite accostez la
base. Lorsque vous dérivez en flottant vers la base, vous devez déterminer le degré de cambrure inverse ou
mouvement avant nécessaire afin d'arriver en position d'accostage tout en conservant le contrôle en tout
MIP2B : RÉCRÉATIF
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temps. Comme avec toute autre sortie, votre priorité est la stabilité et le vol dans le vent relatif. La vitesse et
la régularité viendront avec l'expérience.
3.4. VIRAGE AU TAUX UN
Vous pouvez utiliser le virage au taux un pour évaluer la vitesse et la direction du vent à diverses altitudes.
S'il est bien exécuté, en deux minutes le virage à 3600 décrit un cercle parfait dans les airs et vous pouvez
l'utiliser pour estimer la dérive. Une ligne du point de départ au point d'arrivée au sol indique la direction du
vent, et la longueur de la ligne indique la distance approximative parcourue en deux minutes. Cette direction
du vent et le mouvement qui en est causé s'appellent la dérive. Par exemple, une dérivation d'un kilomètre
en deux minutes indique un vent de 30 kilomètres à l'heure. Une chute libre de 60 secondes dans un tel vent
causera une dérivation de 500 mètres. On peut utiliser un virage au taux un faute d'indicateur de dérive,
cependant, vous devez réaliser qu'un parachutiste léger sous une grande voilure peut être repoussé par la
force d'un tel vent. La demande d'un ou plusieurs virages au taux un durant la montée doit être coordonné
avec le pilote durant les instructions avant le saut.
3.5. REPÉRAGE AVEC VENT ARRIÈRE
D'habitude, l'avion approche la ZS en volant face au vent au sol. Toutefois, une approche en amont de la
cible est avantageuse puisque le parachutiste en chute libre profite de mouvement constant vers la ZS. Par
conséquent, il est plus facile d'exécuter les manœuvres suivant un cap au sol. On utilise principalement le
repérage avec vent arrière dans les compétitions où on utilise les cameras sol-air pour juger. La vue du sol
est alors plus facile. Le repérage avec vent arrière semble plus compliqué parce que l'avion se déplace plus
rapidement au-dessus du sol par contre, avec un peu de pratique, vous pourrez maîtriser cette technique
tout comme dans le cas du repérage avec vent de face.
Une passe de largage avec vent arrière se fait selon les vents en altitude et non pas selon ceux au sol. Ceci
permet à la caméra sol-air ou aux juges de vous suivre sans avoir à compenser pour la dérive en chute libre.
Remarquez que le cap ou la direction du vent va légèrement vers la droite (dans le sens des aiguilles d'une
montre) en montant à diverses altitudes. Le pilote devrait être en mesure de vous donner la direction du vent
en altitude mais s'il lui est impossible de le faire, faites un virage au taux un pour déterminer la direction du
vent. Une fois la direction du vent déterminée, le reste de la procédure est très simple.
Vous n'avez qu'à choisir un point de départ pour la passe de largage. Ce dernier doit être assez loin (environ
5 fois plus loin que le repère). Dites au pilote de commencer la passe de largage à ce point et corrigez
ensuite l'alignement de la même manière que si c'était une passe de largage vent de face. Soyez conscient
de la dérive d'un côté ou de l'autre. La dérive indique que l'avion est incorrectement aligné au vent à cette
altitude. Ajustez la passe en alignant dans la direction opposée de la dérive, ensuite pointez l'avion vers la
ZS et continuez. Vous devriez sortir de l'avion bien en amont du point d'ouverture à cause de la dérive vent
arrière continuel vers la ZS. En résumé, les points clés pour le repérage avec vent arrière sont :
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•
•
•
l'alignement avec le vent à l'altitude de la passe de largage,
la préparation au largage vent arrière, bien en amont de la ZS,
sortir bien avant le point d'ouverture pour tenir compte de l'effet additionnel de poussée avant et de
dérive en chute libre.
3.6. REPÉRAGE POUR LA FORMATION EN CHUTE LIBRE
Il y a quelques raisons pour lesquelles le repérage pour formation en chute libre diffère du repérage solo.
Une des raisons étant que le groupe prend plus de temps à se préparer à sortir et il en résulte que
l'ouverture de la porte et la sortie doivent se faire plus tôt que pour un solo. De plus, puisqu'il peut y avoir
plus d'un groupe qui saute sur la même passe, on doit tenir compte des autres groupes qui sortiront après le
premier. Cela peut être un peu difficile et varie en fonction du type d'avion et des conditions du vent. Nous
vous recommandons de faire un repérage assisté d’une personne d'expérience avant de tenter de le faire
seul pour les passagers d'un gros avion.
3.7. SORTIES SERRÉES 1:1
Voici quatre positions de sortie que vous pouvez utiliser dans le programme de formation en chute libre 1:1.
Il est important de pratiquer ces positions durant cette phase de développement de vos compétences car
vous prendrez chacune de ces positions lorsque vous passerez à la formation en chute libre à 4. Ces quatre
positions sont :
a) l'extérieur sur la roue (flotteur avant}
b) dans le V du hauban (intérieur centre)
c) à l'intérieur sur la roue (flotteur centre)
d) dans la porte (flotteur arrière)
NOTE : ces positions sont pour le C-182.
Vous devez pratiquer chaque position au moins deux ou trois fois pour vous assurer d'être à l'aise et de
pouvoir exécuter un départ stable. Vous trouverez la description de la préparation et du départ ci-dessous.
Ces descriptions ont été écrites pour un Cessna 182. Elles devront être modifiées quelque peu pour un C180/5 ou C-206U.
Pour toutes les sorties, il est important d'être partiellement l'un sur l'autre si possible ou juste à côté de votre
partenaire pour éviter la séparation immédiatement après la sortie. Vous devez être serrés les uns sur les
autres et en équilibre. Votre départ doit être synchronisé avec celui de votre partenaire et votre poitrine/torse
doit faire face au vent relatif dès la sortie. Toutes les sorties doivent être exécutées sans prise sur votre
partenaire afin de vous habituer à «voler» immédiatement au départ de l'avion.
a) La roue. Mettez les deux mains sur le hauban devant vous aussi loin que possible vers le bout du
hauban. Mettez le pied gauche sur la roue (Note : le frein étant mis), tandis que la jambe droite
balance dans l'air. Pliez la jambe gauche et les deux bras pour le départ. Tournez la tête vers l'avion.
Le torse va être dans le vent relatif. Le départ est le même : le contact des yeux, un signe de la tête
(«ready»), un mouvement vers le bas en pliant les genoux («set») et poussez-vous ensuite
(doucement) droit derrière («go»). Après avoir réussi avec cette position, vous pouvez la modifier
pour vous pencher plus loin vers le bout du hauban. Dans ce cas, appuyez la main et l'avant-bras
sur la surface supérieure du hauban, le torse légèrement tourné vers l'avion. Le mouvement de
départ doit inclure une forte extension du bras droit pour prendre la bonne position en chute libre, le
torse faisant directement face dans la direction de vol de l'avion.
b) Dans le « V » du hauban. Soyez prudent quand vous prenez cette position. Demandez de l'aide
quand vous prenez cette position pour la première fois. Pour prendre cette position, placez-vous à
côté du pilote et dirigez-vous à l'extérieur sur le marchepied, face à la queue. Tendez la main
gauche et agrippez-vous au hauban et tirez-vous vers l'extérieur tout en gardant le torse plié bas
vers l'avant. Poussez vers l'arrière jusqu'à ce que votre derrière soit appuyé sur le hauban. (Note :
faites attention à ce qu’aucune partie de votre équipement ne s’accroche en prenant cette position! )
Appuyez votre main droite sur le bord d'attaque de l'aile, les orteils du pied gauche reposant sur
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l'extérieur du coin avant du marchepied ou le bord intérieur avant de la roue. Mettez le pied droit où
le hauban rejoint le fuselage de l'avion. Une fois en position, vous devriez être à environ 30 cm du
côté de l'avion, assis sur le hauban. Une fois prêt, prenez la prise prévue avec la main droite.
Le départ commence par le contact des yeux et un signe de la tête («ready»), un mouvement de la tête
et des épaules vers le bas («set») et poussez-vous en avant («go»). Faites attention aux points clés
suivants pour le départ:
•
•
•
•
•
gardez le contact des yeux pendant le départ et la chute libre
étendez la jambe droite et laissez la jambe gauche se plier ou s'affaisser
laissez tomber vos épaules vers l'avant pour que votre corps soit en position tête basse
après le départ
étendez les bras en position carrée en laissant les jambes se replier aux genoux et laissez
vos talons toucher votre derrière (après la poussée initiale avec la jambe droite)
contrôlez l'inclinaison vers le sol en vous aplatissant ou en créant un arc inversé avec la
partie supérieure du corps.
c) Le marchepied. Mettez le pied gauche sur le marchepied et laissez traîner le pied droit dans l'air.
Mettez la main droite sur le hauban. Vous pouvez mettre la main gauche sur le hauban, le devant ou
le derrière du cadre de la porte. Pliez légèrement la jambe droite et les deux bras pour aider au
départ. Le départ suit le contact des yeux avec un mouvement de la tête («ready»), un mouvement
vers le bas en pliant le genou («set»), suivi d'un pas en arrière et l'extension des bras pour le départ
(«go»).
d) La porte. Restez dans la porte, le pied gauche sur le marchepied et le pied et genou droits appuyés
sur le plancher de l'avion. Posez la main gauche sur une épaule afin de ressentir le mouvement
durant le départ. Votre torse sera dans la porte tourné vers la queue. Notez que l'angle est tel que
l'épaule droite et l'équipement n'accrocheront pas le côté arrière du cadre de la porte. Tournez la
tête vers le groupe pour le contact visuel et les signaux de départ. Les mouvements exécutés pour le
départ sont semblables à ceux que vous exécutez pour le «V» : mouvement de la tête, léger
mouvements vers le bas et ensuite le départ en direction de la queue de l'avion. La jambe dans
l'avion sert à vous pousser et vous devez plier la jambe sur le marchepied ou la laisser s'affaisser.
Vos bras sont en position carrée et tournez le torse vers le bas pour finir en posture tête basse.
NOTE : Auparavant, le mouvement à exécuter pour le «set» du décompte était une poussée dans le sens
contraire du départ. Un mouvement vers le bas permet à un groupe de formation en chute libre de prendre
une position qui donnera un meilleur départ. Ce mouvement vers le bas permet aux parachutistes de se
servir de leurs muscles pour le départ plutôt que l'élan du mouvement.
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3.8. RÉPÉTITION AVEC RELAXATION
La répétition avec relaxation est une combinaison de deux techniques que vous avez déjà apprises. Vous
trouverez les étapes de répétition mentale dans les techniques fondamentales de préparation et en montée.
La relaxation apparaît à la Section 2 -techniques de préparation. Puisque ces deux activités visent à
améliorer votre performance, il serait préférable de les exécuter durant la période immédiatement avant le
saut, c'est-à-dire durant la montée en altitude. Les trois étapes de cette technique sont :
•
•
•
•
répétez mentalement et correctement la performance en entier trois fois (ou autant de fois qu'il
est nécessaire), après le décollage. Ceci ne prend pas plus que trois minutes.
prévoyez de faire la répétition mentale à des altitudes prédéterminées (par ex. 3000', 8000')
entre les répétitions mentales, faites l'exercice de relaxation pendant toute la montée
environ deux minutes avant la sortie (1000' sous l'altitude du saut), faites la répétition mentale
en entier une ou deux fois.
À la fin des répétitions et de la relaxation, participez aux activités telles que la vérification de votre
équipement, l'observation de l'altitude et de la vitesse. Orientez-vous relativement à la ZS et placez-vous,
prêt à sortir.
3.9. SORTIES VARIÉES 1:1
Au cours de votre progression suivant le tableau des techniques récréatives, vous devriez essayer les
diverses sorties serrée 1:1. Votre compétence dans toutes les positions de sortie facilitera les sorties à
quatre.
3.10. ORDRE DE SORTIE
L'ordre de sortie est l'ordre dans lequel les groupes ou les individus sortent de l'avion. L'ordre de sortie doit
tenir compte du taux de descente, du nombre de parachutistes dans le groupe et de l'altitude d'ouverture de
la voilure. Habituellement, les parachutistes solo sortent après les groupes et les tandems sortent après les
solos. L'exception à cette règle sont ceux qui font de la voltige libre et de la planche. Puisque ces dernières
activités sont exécutées à la verticale, le taux de descente est beaucoup plus rapide et par conséquent, il
vaut mieux sortir avant ceux qui font de la formation en chute libre. Nous recommandons l'ordre de sortie
suivante pour ces activités :
1. Voltige libre
2. Planches
3. Formation en chute libre (les gros groupes en premier)
4. Solos
5. Tandems
6. Formation sous voilure
Rappelez-vous de laisser du temps entre chaque groupe/individu. Nous recommandons un minimum de 5
secondes entre les individus et/ou les petits groupes. Si un groupe se compose de plus de 8 personnes,
nous recommandons un temps de séparation de 7 à 10 secondes. Tenez compte que les plus grosses
formations auront une altitude de séparation plus élevée et par conséquent les participants pourront dériver
plus loin.
3.11. SORTIES EN « T »
Sortie en «T». — Sans prises : La sortie en «T» est la sortie fondamentale des formations à quatre. On
utilise énormément cette sortie pour le parachutisme récréatif et un certain nombre d'équipes compétitives
l'utilisent aussi. Elle est populaire parce qu'elle s'adapte facilement à presque tous les types d'aéronefs pour
le saut, que ce soit un avion à ailes fixes ou un hélicoptère. Les positions de chacun des quatre
parachutistes sont décrites ci-dessous. Elles sont presque les mêmes que trois des quatre positions de
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sortie pour les sorties 1:1 décrites ci-dessous. Tout comme dans le cas des sorties 1:1, ces techniques
s'appliquent à un C-182. Les positions entre parenthèses sont pour un gros avion et elles n’ont besoin que
de quelques adaptions mineures. Une bonne sortie assure un bon départ pour la formation en chute libre
séquentielle. Vous apprendrez que la clé d'une bonne sortie est le départ synchronisé des participants. Suite
à la sortie, le groupe reste rapproché, les têtes aussi rapprochées. Ceci exige la planification du placement
de chaque parachutiste et une certaine compétence au niveau de la synchronisation et du vol de la part de
chaque parachutiste. La synchronisation précise du balancement et la position de la poitrine dans le vent
relatif pour être stable après le départ assurent que les parachutistes resteront plutôt près les uns des
autres.
Le but principal de la sortie sans prise est de vous aider à reconnaître l'importance d'une bonne préparation,
d'une bonne sortie et de la synchronisation précise du balancement suivis d'une transition à la bonne
position du corps pour rester près de vos partenaires. Le but principal de cet exercice est de maîtriser la
capacité de voler en formation en partant de l'avion avec un minimum de tension, pour ensuite passer à la
prochaine formation sans s'éloigner. Vous devrez porter attention à l'acuité de votre concentration et vos
réflexes et commencer à voler avant de quitter l'avion (durant le décompte et le balancement). En utilisant
cette sortie, les risques de débouler, ce qui causerait une désorientation momentanée, sont minimes.
a) La roue (flotteur avant) : Ce parachutiste est le premier à sortir à l'extérieur sur le marchepied,
conformément aux manœuvres décrites pour la sortie 1:1. Il devra prendre le moins de place
possible sur la roue. Il peut passer son bras par-dessus le hauban, le coude sur la surface supérieur
du hauban pour maintenir son équilibre et se pousser durant le départ. La prise peut se faire en
posant la main gauche sur le bras de la personne au centre.
Pour le départ, il devra surveiller le décompte, surtout le mouvement du parachutiste dans le « V ».
Le départ s'exécute en plaçant la poitrine face au vent relatif. Avec la jambe gauche, vous devez
faire un effort particulier pour donner un coup de pied vers l'extérieur et le haut en partant du centre
de la formation. Une rotation de 900 se fera tout naturellement vers le centre de la formation.
b) Le « V » (intérieur) : Ce parachutiste est le second à sortir dès que le flotteur passe la porte, et
exécute les manœuvres décrites pour la sortie 1:1, dans le « V ». Note : Assurez-vous qu’aucune
partie de votre équipement ne s’accroche en prenant votre position. L'avant du cadre de la porte
peut vous aider à maintenir votre équilibre en s'y agrippant avec la main droite, ou vous pouvez vous
appuyer sur le bord d'attaque de l'aile. Cette manœuvre est acceptable pourvu qu'elle ne vous force
pas à vous redresser et perdre votre équilibre sur le hauban. Vous devriez vous pousser le long du
hauban, aussi loin de la porte que possible. Dans la position en « T », avec la main gauche vous
pouvez prendre le bras extérieur (droit) du flotteur et l'épaule gauche du parachutiste sur la marche
avec la main droite. Le parachutiste dans le « V » peut faire le décompte et initier le départ. Ses
yeux sont en contact avec les yeux des autres. Les manœuvres du départ sont les mêmes que
celles décrites pour le départ 1:1.
c) Le marchepied (flotteur du centre) : Ce parachutiste est le troisième à sortir. Il prend la position
standard en équilibre. Une fois que le parachutiste dans le « V » est prêt et que le marchepied est
libéré, il prend la position faisant face vers l'avant en tenant le hauban avec les mains. Il se tiendra
sur le pied gauche sur le marchepied, la jambe droite traînant dans l'air. Il tiendra le hauban de la
main droite pour se tenir en position. Il pourra poser la main gauche sur l'épaule droite de la
personne dans le « V » ou sur l'avant ou l'arrière du cadre de porte. La personne dans la porte et le
parachutiste sur le marchepied se partagent le marchepied, tous les deux sur le pied gauche. Cette
position est la même pour le 180/5 même si vous êtes un peu plus tassés qu'avec le 182.
d) La porte (flotteur arrière) : Le quatrième parachutiste est le dernier à prendre sa position. Sur un
182 avec marchepied, il devrait y avoir suffisamment de place pour que ce parachutiste se tienne
tourné vers l’avant de l’avion le pied posé sur le marchepied tandis qu’il laisse pendre sa jambe
gauche. Il posera la main droite sur l'épaule du flotteur au centre et la main gauche sur l'épaule
droite du parachutiste dans le « V ». Les épaules doivent être carrément dans la direction de vol. La
tête doit être tournée de façon à voir le flotteur du centre et le parachutiste dans le « V ».
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Lorsqu'il n'y a pas de marchepied, le parachutiste sort de la même façon que pour la sortie serrée
1:1. Mettez votre main gauche sur l'épaule gauche de la personne sur le marchepied et servez-vous
de votre main droite pour maintenir votre équilibre durant la sortie.
Pour la sortie d'un 180/5, il n'y a pas suffisamment de place pour mettre le pied sur l'avion alors ce
parachutiste s'assoit face à la queue de l'avion, les deux pieds pendant à l'arrière du marchepied. Le
parachutiste doit maintenir son équilibre assis sur le seuil de la porte de façon à s'assurer que son
épaule droite passe librement l'arrière du cadre de la porte.
Au moment du départ, ce parachutiste surveille les mouvements des parachutistes sur le
marchepied et dans le «V». Le parachutiste doit se pencher vers l'avant dans le centre de la
formation dès son départ et pousser les pieds et les jambes vers l'extérieur (sous la carlingue) tout
en tournant la poitrine dans le vent relatif. Son mouvement est vers le centre de la formation. Au
départ, le mouvement est comme s'il essayait de donner un coup de pied à la carlingue.
e) Le départ : Il est facile de prendre les positions. Chaque position est équilibrée et autoportante. Ces
positions standard peuvent servir pour tout saut à quatre, combinées de prises et au vol libre. La
sortie en vol libre doit être rapprochée et stable. Suite à une telle sortie, il est facile de voler à la
première formation de la séquence.
Vous devez vous familiariser avec ces positions de sortie standard et être capable de les exécuter. Vous
apprendrez peut-être vos propres petits trucs et signaux pour vous aider à devenir plus confiant et plus
constant. Après avoir acquis de l'expérience avec ces positions fondamentales, il vous sera plus facile
d'apprendre de nouvelles positions et prises. Éventuellement, vous serez capable d'exécuter le départ
de n'importe quelle formation.
Le parachutiste sur le marchepied peut aussi signaler le départ. Il a aussi le contact visuel avec les
autres. Dans tous les cas, le parachutiste sur le marchepied doit mener la sortie. Il doit partir au
« GO ». Les autres peuvent avoir différents mouvements et signaux à surveiller, mais le parachutiste
sur le marchepied mène le départ. Il doit effectuer un mouvement positif en partant du marchepied et
sa poitrine doit faire face au vent. Ceci peut demander plus d'effort que la sortie en solo puisque le
parachutiste dans le « V » peut avoir besoin d'être tiré au delà de son centre d'équilibre pour quitter
l'avion. Toute poussée des autres parachutistes ou hésitation de la part du parachutiste sur le
marchepied peut résulter en un départ déséquilibré et des saltos arrière dans le centre de la
formation. Son rôle est de guider les autres au départ. Si la synchronisation et l'équilibre sont
coordonnés entre tous les parachutistes, la sortie sera serrée sans besoin de prises à poing fermé.
Sortie avec prises : Au fur et à mesure que vous faites du progrès et passez à la sortie accrochée
fondamentale, il y a des étapes que vous pouvez pratiquer pour maintenir l’uniformité. Ces étapes sont la
sortie avec contact léger et le changement de prise. En exécutant une sortie à contact léger, vous devez
lancer le « T » avec prises légères et essayer de garder la formation centrée. S’il y a un problème de tension
excessive ou de stabilité, la personne ou le groupe doit lâcher prise. Lorsque le départ peut se faire
régulièrement sans tension, votre groupe peut commencer à faire des changements de prises
fondamentales. Du « T » à la Ronde, du « T » au Zig Zag, du « T » à l’escalier diamant du « T » à
l’accordéon ouvert sont parmi les plus faciles. Lorsque vous faites un changement de prise, volez en
position. Évitez de tirer et de vous précipiter en position. Ceci peut créer des problèmes pour vos partenaires
ou dans la formation. Afin d’atteindre cet objectif, gardez vos bras pliés lors du départ. Le changement de
prises est un bon exercice pour développer une prise de conscience immédiate ainsi que vos réflexes afin
de réagir et compenser durant le départ.
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3.12. SORTIES EN FORMATION
Vous devez être compétents dans les techniques suivantes avant de tenter des sorties en formation :
•
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une position équilibrée
une sortie serrée suivie d’un départ synchronisé
une bonne position du corps dès le départ
la compétence en sortie en « T ».
Il vaut mieux commencer par les éléments de base similaires à la sortie en « T ». La ronde ou le escalier
diamant sont des formations de ce genre.
Sortie ronde : Placez-vous en position « T » décrite plus tôt. Les mains seront placées de façon différente
de la sortie « T » afin d’agripper les prises.
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le parachutiste sur le marchepied agrippe l’arrière du cadre de porte avec la main gauche et le hauban
avec la main droite.
le parachutiste sur la roue s’agrippe de la main gauche à l’épaule ou au bras du parachutiste sur
l’intérieur de la marche et tient le hauban de la main droite.
le parachutiste dans le « V » s’agrippe de la main gauche à l’épaule du parachutiste sur la roue et avec
la main droite, agrippe la sangle pectorale de celui qui est sur le marchepied.
le parachutiste dans la porte s’agrippe aux épaules de celui qui est sur le marchepied et dans le « V ».
une fois tout le monde agrippé, rapprocher les têtes et garder un contact visuel avec le parachutiste qui
vous fait face.
le parachutiste sur le marchepied ou dans le « V » peut initier le décompte et le balancement.
assurez-vous de ne pas étendre les bras en quittant l’avion. Cela cause un effet de coup de fouet si la
synchronisation n’est pas exacte. Cela affaiblira aussi votre prise et il est difficile de s’agripper seulement
par les doigts !
une fois la sortie effectuée, le parachutiste en position « V » doit lâcher la sangle pectorale du
parachutiste sur le marchepied.
Sortie escalier diamant : La configuration de cette sortie est un peu plus différente de la sortie «T» ou la
ronde. Les positions générales sont toutes pareilles exceptées celles du parachutiste à l’intérieur de l’avion
et celui sur le bout du marchepied qui doivent présenter leurs jambes aux deux autres.
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la première étape consiste à faire changer la position du parachutiste sur la roue à une position comme
pour la ronde. Il doit se placer de biais à la porte une fois la cuissarde agrippée.
le parachutiste sur le marchepied mettra le pied gauche sur le marchepied et laissera traîner son pied
droit, agrippera la cuissarde gauche du parachutiste sur la roue avec la main droite et l’arrière du cadre
de porte avec la main gauche.
le parachutiste dans le « V » reculera alors sur le hauban et prendra le bras gauche du parachutiste sur
la roue et la cuissarde gauche du parachutiste dans l’avion dès qu’il sort dans un angle présentant sa
jambe gauche à la main droite du parachutiste dans le « V ».
le parachutiste dans la porte placera le pied droit sur le marchepied de la roue et mettra le pied gauche
dans le coin de la porte en offrant la cuissarde au parachutiste dans le « V ». Il se placera légèrement de
biais à la roue et s’agrippera de la main gauche à l’épaule du parachutiste sur le début du marchepied
en tenant l’arrière du cadre de porte avec la main droite pour maintenir son équilibre.
Le parachutiste sur le marchepied ou celui dans le « V » fera le décompte mais avant, tout le monde se
rapprochera et aura un bon contact visuel avec le parachutiste lui faisant face. Dès le départ de l’escalier
diamant, chacun doit prendre une bonne position arquée et maintenir le contact des yeux.
Sortie Meeker: Cette sortie se fait dans le même ordre que pour la sortie « T ».
•
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le parachutiste sur la roue sort de la même manière que pour la sortie « T » et de la main gauche prend
la jambe gauche du parachutiste dans le « V ».
le parachutiste dans le « V » sort et prend la sangle pectorale de celui qui est sur le marchepied avec sa
main gauche et la jambe droite de celui qui est dans la porte.
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le parachutiste sur le marchepied met son pied gauche sur le marchepied et laisse traîner sa jambe
droite. De la main droite, il prend la jambe gauche du parachutiste sur la roue et tient l’avant ou l’arrière
du cadre de porte de la main gauche.
le parachutiste dans la porte met son pied droit sur le marchepied et fait face à la queue de l’avion,
permettant ainsi à celui qui est dans le « V » de prendre sa jambe gauche. Celui qui est dans la porte
prend la jambe gauche de celui qui est sur le marchepied avec sa main gauche. Celui qui est dans la
porte garde son équilibre de la main droite.
Le parachutiste dans le « V » signale le départ. Immédiatement après le départ, tous les parachutistes
doivent faire face au vent relatif et le parachutiste qui était sur le marchepied s’agrippe au bras gauche
de celui qui était dans le « V » avec sa main droite, permettant ainsi à celui qui était dans le « V » de
lâcher prise de la sangle pectorale.
Sortie Marquis: La sortie marquis représente une étape plus avancée dans le développement des
techniques de sortie en formation. Dans la préparation de cette sortie, le parachutiste dans le « V » se trouve
entre l’avion et le parachutiste sur le marchepied. Ils sont côte à côte mais sont dans une direction opposée.
•
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la position sur la roue est telle que d’habitude, loin sur le hauban.
le parachutiste sur le marchepied sort à la suite de celui sur la roue et celui dans le « V » sort le
troisième.
comme le parachutiste sur le marchepied va un peu plus loin que pour la sortie « T », celui sur la roue
agrippe de la main gauche la prise de la jambe droite de celui qui est sur le marchepied
une fois en position aussi loin que possible sur le marchepied, le parachutiste s’agrippe au hauban avec
sa main droite.
— Il s’agrippe de la main gauche à la prise de la jambe gauche du parachutiste dans le « V » dès qu’il
est en position.
lorsqu’il est en position, le parachutiste dans le « V » agrippe la prise de la jambe gauche du
parachutiste sur le marchepied avec sa main gauche.
Note : vérifiez la position des bras. Assurez-vous qu’ils ne s’emmêleront pas et qu’ils ne se croiseront
pas durant le départ. On peut poser la main droite sur le hauban ou le haut du cadre de porte. On
n’agrippe pas une prise de la main droite.
•
le parachutiste dans la porte met le pied droit sur le marchepied et fait face à l’avant. De la main droite, il
agrippe l’épaule droite du parachutiste dans le « V ». De la main gauche, il peut prendre le cadre de
porte ou la prise de la jambe droite du parachutiste dans le « V ». Cette prise est recommandée
seulement pour les parachutistes qui on une certaine expérience avec cette sortie.
Le parachutiste dans le « V » signale le départ. Il prend contact des yeux avec le parachutiste sur le
marchepied et lui fait signe (Ready). Ils se baisseront tous les deux (Set), et se lancent (Go) vers la queue
de l’avion. Le parachutiste dans le « V » a la tête en bas, le parachutiste sur le marchepied est en position
de sortie en équilibre, le flotteur et le parachutiste à l’intérieur font des virages de 90° (pas un tonneau) vers
le centre tout en prenant les deuxièmes prises.
3.13. REPÉRAGE ET CHARGEMENT DE GROS AVIONS
Les points principaux mentionnés dans le MIP 2A s’appliquent aussi au chargement d’un plus gros avion.
Certains nouveaux points à considérer sont : la disposition des groupes, l’allocation des places et le centre
de gravité, les communications, les sorties d’urgences et le repérage.
a) Disposition des groupes : Lorsque vous montez à bord d’un plus gros avion, vous aurez peut-être la
tâche de choisir l’ordre d’embarquement par groupes de diverses expériences, grosseurs des groupes y
compris les parachutistes solo. En montant dans l’avion, tenez compte des groupes par ordre de
grosseur ou capacité de se préparer rapidement.
• Les parachutistes faisant de la voltige libre et de la chute assis doivent sortir les premiers car leur taux
de descente est souvent plus rapide que celui des parachutistes faisant de la formation en chute libre.
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Laissez écouler au moins 7 à 10 secondes entre les groupes. Ceci dépend de la force du vent en
altitude et de la vitesse de l’avion à la sortie.
Lorsque vous faites sortir un groupe après l’autre, assurez-vous que le groupe suivant soit prêt aussitôt
que le groupe précédent a passé la porte. La seule exception à cette règle est si les parachutistes du
groupe suivant sortent à la file sans préparation dans la porte. Le délai pour ce groupe est le même que
celui d’un parachutiste solo.
Les parachutistes solo exécutant des techniques fondamentales doivent toujours sortir à la suite des
groupes avec un délai minimum de 5 secondes entre chaque.
Si un groupe de parachutistes a l’intention de faire de la formation sous voilure ou s’il y a un tandem,
ceux-ci doivent nécessairement sortir les derniers.
b) Allocation de places et le centre de gravité : Comme une envolée se compose habituellement de
groupes, monter selon le poids, en général, n’est pas possible. Tout ce que nous pouvons faire est de
monter et s’asseoir de manière à maintenir le poids de la charge vers l’avant et conformément aux
limites de masse et centrage de l’avion. La meilleure façon est de s’asseoir entre les jambes les uns des
autres en gardant le dos bien droit et en faisant face à l’arrière de l’avion. C’est aussi une bonne idée de
s’asseoir par rangs de 2 ou 3 ou bien 2 et 1 échelonnés pour maintenir la charge en avant. Il est
dangereux de laisser les parachutistes s’étendre car le poids se déplacera vers l’arrière de l’avion.
Maintenez le poids vers l’avant ! Souvenez-vous d’attacher votre ceinture de sécurité. De plus, ne vous
levez pas trop tôt, vous aurez tendance à avancer vers l’arrière de l’avion, ce qui pourrait en affecter son
contrôle.
c) Communications : Il est important d’établir une ligne de communication entre le(s) pilote(s) d’un gros
avion et le responsable du repérage. On désigne un seul responsable pour relayer les signaux ou un
assistant au largueur qui se tient près du pilote. Les parachutistes auront reçu leurs instructions avant le
décollage et on ne doit pas bloquer la vue du largueur et son assistant, afin qu’ils puissent se
transmettre les signaux avant la sortie. S’il y a des groupes qui sortent à différentes altitudes, le reste
des parachutistes doit rester assis jusqu’à ce que les premiers groupes soient partis. Empêchez les
parachutistes de se précipiter en masse vers l’arrière pour voir sauter les autres. Ceci ne fait que rendre
la tâche du pilote plus difficile.
d) Sorties d’urgence : la règle fondamentale des sorties d’urgence reste la même : le pilote est en charge.
À titre de largueur, contrôlez les parachutistes et attendez que votre assistant vous transmette les ordres
du pilote. S’il a décidé d’atterrir, faites asseoir les parachutistes, demandez-leur d’attacher leur ceinture
de sécurité et de ne pas bouger jusqu’à ce que l’avion ait atterri et arrêté complètement. Ensuite, faites
descendre tout le monde aussi rapidement que possible et éloignez-vous de l’avion. S’il y a assez
d’altitude et que le pilote veut que tout le monde sorte, faites alors lever les parachutistes et faites-les
sortir à la file aussi rapidement que possible en laissant la distance d’une longueur de bras entre eux. Ne
permettez pas aux parachutistes de se précipiter en masse vers l’arrière, ne permettez pas non plus de
pratiques de sortie. Un déplacement soudain de la charge vers l’arrière est extrêmement dangereux.
e) Repérage : le repérage pour un gros avion peut être plus difficile à cause des caractéristiques de la
porte, la grosseur de l’avion, la vitesse au sol plus élevée de l’avion ainsi que la plus haute altitude. Voici
quelques suggestions pour le repérage :
•
•
•
sortez bien la tête de la porte et utilisez l’horizon comme point de référence au sol.
lorsque vous demandez une correction, rappelez-vous qu’un gros avion se déplace plus lentement que
celui que vous utilisez habituellement.
demandez de « couper » plus tôt que d’habitude, si nécessaire et faites préparer votre groupe plus tôt.
Ça prendra peut-être quelques essais avant de vous habituer à la vitesse plus rapide.
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3.14. CONNAISSANCES TECHNIQUES EN MONTÉE
3.14.1.
MODÈLE DE SORTIES DE GROUPES
Les quatre points clés d’une sortie en groupe sont :
position équilibrée, position serrée, synchronisation et présentation.
Position équilibrée veut dire que juste avant le départ, tout le monde est en position et en équilibre. Perdre
son équilibre (tomber ou pencher vers l’arrière dans l’avion) peut grandement affecter la position et la
synchronisation. Le fait d’être en équilibre permet à tout le monde de partir au « Go » et de se placer
correctement dans l’air.
Position serrée signifie que tous les parachutistes sont aussi près que possible les uns des autres à la
sortie. Toutefois, être trop rapprochés peut nuire à la sortie. Se tenir les têtes ensemble et tirer les prises tout
près aident à resserrer la sortie et peut aussi améliorer grandement la synchronisation du départ.
Un départ synchronisé où tout le monde est dans les airs en même temps permet à tout le monde de
commencer à travailler en chute libre ensemble. Ainsi, l’accélération de tous les parachutistes commence en
même temps. la majeure partie de la préparation de la sortie est d’assurer que ces objectifs sont atteints.
Quitter l’avion une fraction de seconde plus tard qu’un autre parachutiste causera une séparation. La gravité
fait qu’un parachutiste quittant l’avion accélèrera jusqu’à ce qu’il atteigne sa vitesse limite de chute. Le
parachutiste qui commence sa chute libre une fraction de seconde plus tôt s’éloignera de plus en plus après
chaque seconde puisque l’accélération aura commencé plus tôt. C’est seulement lorsque le taux
d’accélération du premier parachutiste approche la vitesse limite après environ 10 secondes, que la distance
entre les parachutistes commence à diminuer.
Les groupes de formation en chute libre et les équipes utilisent les sorties accrochées pour compenser pour
les différences de synchronisation de la sortie. Si un membre du groupe est lent à sortir de l’avion, on le tire
avec le groupe. Au début de votre formation, on vous a montré une sortie sans prise. La distance qu’il y avait
au départ résultait du manque de synchronisation dès le début.
Le quatrième point clé de la sortie est la présentation. Chaque parachutiste doit placer sa poitrine dans le
vent. Cela est nécessaire peu importe votre position hors ou dans l’avion. C’est la responsabilité du
parachutiste de savoir comment passer de la position de sortie, au départ et enfin de placer sa poitrine dans
le vent.
Les sorties discutées dans ce manuel décrivent les différentes positions sur le hauban et le marchepied afin
que le départ se termine avec la poitrine dans le vent. la sortie « T » est un bon exemple. Trois parachutistes
font face au vent et tout ce qu’ils ont à faire est de descendre du marchepied et de commencer à voler. Le
quatrième parachutiste a le dos au vent et en basculant vers la queue de l’avion, il prendra position la tête en
bas et la poitrine face au vent.
En résumé, les points clés de la sortie en ordre d’importance sont :
•
•
•
•
une position équilibrée
être serrés les uns contre les autres
synchronisation du départ
se placer la poitrine dans le vent.
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4. TECHNIQUES DE CHUTE LIBRE RÉCRÉATIVE
INTRODUCTION
SAL TOS CARPÉS ET SAUTS DE BICHE
VRILLE ET VOL SUR LE DOS
MANŒUVRES COMBINÉES
FORMATION EN CHUTE liBRE 1:1 -PRATIQUE AGRESSEUR
ANNOTATION DE FORMATION EN CHUTE liBRE -CONTRÔLE DES NIVEAUX
VIRAGE ET ACCOSTAGE
GliSSADE DE CÔTÉ ET ACCOSTAGE
GliSSAGE EN DIAGONALE ET ACCOSTAGE
FORMATION EN CHUTE liBRE SÉQUENTIELLE AVEC PARTENAIRE
MANŒUVRES SOLO AVANCÉES
FORMATION EN CHUTE liBRE EN PETITS GROUPES
PARCOURS DE GRANDES DISTANCES
CONNAISSANCES TECHNIQUES DE CHUTE LIBRE
Position carrée
Sécurité pour petits groupes de formation en chute libre
Modèle pour trois types de virages
Modèle pour chute libre en groupe
Règlements de formation en chute libre et politesse
Maintien du taux de descente
4.1. INTRODUCTION
La section sur les techniques récréatives de chute libre reprend là où le tableau des techniques
fondamentales du parachutisme se termine. On y retrouve au début des manœuvres
individuelles et on passe ensuite aux techniques de vol de petits groupes et à la voltige libre. Tout au long,
l’emphase est mise sur les actions de l’individu, de pair avec les autres gens en chute libre.
4.2. SALTOS CARPÉS ET SAUTS DE BICHE
Ces techniques individuelles amélioreront votre sens d’équilibre et vous donneront l’élan maximum pour
initier des manœuvres individuelles. Vous perdrez beaucoup d’altitude et rapidement en exécutant ces
techniques; ayez toujours conscience de l’altitude.
Saut de biche
•
•
•
•
•
prenez la position carrée.
en même temps, rapprochez vos jambes, pliez un genou vers le bas et placez le pied de la même jambe
contre le genou opposé.
arquez les bras aux épaules et gardez les avant-bras étendus.
trouvez la position des bras par laquelle vous pourrez maintenir une orientation correcte.
pour reprendre la position carrée, cambrez les jambes et écartez-les.
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Salto carpé
•
•
•
•
•
prenez la position carrée.
penchez-vous à la taille et mettez vos pieds et vos genoux ensemble tout en les ramenant en position
assise.
une fois le torse vertical, étendez vos jambes droites devant vous en position carpée.
lorsque vous êtes sur le dos, continuez le mouvement en arquant le torse pour sortir de la position
carpée.
reprenez la position carrée.
4.3. VRILLE ET VOL SUR LE DOS
Vrille
•
•
•
à partir de la position carrée, allongez les bras et les jambes à la largeur des épaules.
en même temps que vous allongez les membres, tournez le torse dans le sens voulu.
gardez cette position jusqu’à ce que vous soyez face au sol. Anticipez ce retour face au sol, sinon vous
continuerez de tourner.
• reprenez la position carrée.
— Contrairement au tonneau, vous n’avancerez pas en exécutant une vrille.
Vol sur le dos
Cette technique vous permet de voler sur le dos. On atteint cette position tout simplement en se tournant sur
le dos ou en exécutant un demi-salto. Une position stable en chute libre s’effectue en écartant bien les
membres et par une cambrure inverse du corps. Tourner, avancer, etc. se font de la même façon que
lorsque vous êtes face au sol. Il vaut mieux pratiquer cette technique seul. Lorsque vous l’aurez essayé
quelques fois, vous voudrez peut-être essayer des virages sur le dos.
Les virages sur le dos sont amorcés de cette position inversée. Le virage peut être exécuté en déviant l’air
avec les bras, les jambes ou les deux. On utilise un mouvement opposé pour arrêter le virage. Une façon
très utilisée d’amorcer un virage est de ramener un pied contre le genou opposé et faire l’inverse pour
arrêter le virage. Servez-vous de votre imagination et essayez d’autres possibilités.
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4.4. MANŒUVRES COMBINÉES
Le but de cet exercice est de développer davantage votre contrôle en chute libre et votre conscience de
l’altitude. Les manœuvres combinées consistent de 2 à 6 mouvements dans un ou plus d’un des trois axes
du corps. Votre objectif est de montrer que vous pouvez contrôler votre corps en chute libre dans l’exécution
rapide et précise de rotations et transitions dans un, deux et ensuite les trois axes. De plus, ces exercices
servent de formation pour toutes les disciplines du parachutisme, puisque les techniques développées
incluent l’anticipation, la réaction, la conscience, le rétablissement, la mémorisation, la précision, l’agilité et la
rapidité qui sont tous nécessaires au contrôle en chute libre. La maîtrise de cette étape augmentera vos
chances de succès une fois rendu à la formation en chute libre.
On exécute les rotations sur un cap prédéterminé. En général, on saute à la plus haute altitude possible afin
de bénéficier du maximum de temps en chute libre. Commencez votre séquence aussitôt que possible une
fois stable dans le vent relatif. Tentez de commencer tandis que vous êtes encore en transition à la sortie
(presque à la verticale dans les 5 à 6 premières secondes). Choisissez un ensemble de tâches que vous
pouvez répéter deux à trois fois en sécurité pendant le même saut. Au début, il serait mieux de répéter des
exercices simples plutôt que des combinaisons compliquées.
Voici quelques principes de développement à suivre :
•
•
•
•
•
•
commencez par des rotations dans un sens et puis dans l’autre dans le même plan. (Par ex. virage à
gauche et puis à droite/paires de manœuvres).
progressez aux combinaisons comprenant 2 axes. (Par ex. virage, salto, virage).
pour les combinaisons dans les trois axes, vous devriez commencer par des paires de rotations (par ex.
2 virages, ensuite 2 saltos, ensuite 2 tonneaux), puis passez aux manœuvres individuelles. (Une
possibilité amusante consiste de piger au hasard des manœuvres parmi toutes les manœuvres
fondamentales pour créer des sauts de 3 à 6 points/rotations).
pour les manœuvres individuelles, commencez par 2 ou 3 combinaisons. Au fur et à mesure que vous
progressez, ajoutez aux nombres de manœuvres exécutées jusqu’à 6 ou 8 par saut.
incluez dans cet exercice le delta, la glissade arrière, la cambrure inverse, la position profilée, le cabrage
et d’autres manœuvres solo que vous avez maîtrisées.
vous pouvez répéter souvent, à ce point, la procédure de séparation (voir procédure de séparation dans
cette section).
Voici des recommandations générales pour toutes combinaisons de manœuvres que vous voudriez exécuter
:
•
•
•
•
•
maîtrisez la manœuvre en premier, ensuite augmentez la vitesse des rotations.
utilisez la position carrée comme point de départ pour toutes les manœuvres.
arrêtez le mouvement dans le premier axe avant de commencer à tourner dans un deuxième.
assurez-vous que votre position de départ est symétrique avant d’amorcer une manœuvre.
gardez une position constante tout au long d’une série de rotations; soyez conscients du contrôle des
jambes et la tension.
La série de voltige et la série de manœuvres représentent deux autres types de combinaisons. Les
abréviations sont les suivantes: SA- salto avant; SR -salto arrière; VD -virage à droite; VG -virage à gauche;
TD -tonneau à droite et TG - tonneau à gauche.
Il y a quatre séries de voltige différentes : la série croisée internationale (VG, VD, SR, VD, VG, SR); la série
droite (VD, VG, SR, VD, VG, SR); la série gauche (VG, VD, SR, VG, VD, SR); et la série croisée inverse
(VD, VG, SR, VG, VD, SR). La série croisée internationale est celle qu’on demande d’habitude pour les
examens de brevet. Les sauts se font entre 6600’ et 7500’, ce qui donne de 25 à 30 secondes de chute libre.
Voici quelques recommandations spécifiquement pour la voltige :
•
•
pratiquez vos manœuvres à fond, physiquement et mentalement.
faites une passe avec vent arrière afin qu’on puisse mieux vous voir du sol.
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•
•
•
•
•
•
prenez le cap en dedans de 5 secondes de la sortie (servez-vous de la cible comme cap).
attendez d’avoir atteint la vitesse limite avant de commencer votre série puisqu’il faut 10 à 15 secondes
d’accélération avant de l’atteindre. Les manœuvres seront plus rapides à haute vitesse; vérifiez aussi
votre alignement avec le cap.
exécutez vos manœuvres en douceur pour assurer un rétablissement rapide après une transition.
arrêtez les virages avant de faire des saltos et arrêtez les saltos avant de faire des virages.
ralentissez pour éliminer la période de rétablissement et toujours avoir le contrôle.
soyez conscient de l’altitude.
La série de manœuvres consiste en une combinaison de six mouvements : SA, SR, VD, VG, TD, TG. Les
principes d’exécution des séries de voltige s’appliquent à la série de manœuvres sauf pour l’ordre des
mouvements. Pour obtenir un brevet D, on doit exécuter cette série en moins de 14 secondes.
4.5. FORMATION EN CHUTE LIBRE 1:1 — PRATIQUE AGRESSEUR
Après que vous aurez complété les exercices solo des étapes 4 à 11, il serait bon d’appliquer ces
techniques à l’exécution de formations en chute libre. Pour apprendre à faire de la formation en chute libre, il
y a une progression d’exercices à suivre afin de développer votre compétence. En ce moment, votre objectif
est d’obtenir l’annotation de formation en chute libre pour que vous puissiez sauter avec d’autres gens
qualifiés. La prochaine partie de ce manuel, ainsi que les sections sur l’annotation de formation en chute
libre et les connaissances techniques serviront à vous préparer pour la pratique de la formation en chute
libre.
Il y a certaines conditions préalables recommandées avant de commencer la formation de chute libre 1:1.
Elles sont un brevet A, des sorties stables, la voltige pour le brevet B, les manœuvres fondamentales (SA,
SR, VD, VG, TD, TG), position stable du corps (position carrée), mémoire et conscience, conscience de
l’altitude, capacité d’exécuter une dérive, contrôle de voilure avec élévateurs et précision à l’atterrissage. On
peut apprendre et maîtriser toutes ces techniques en suivant en ordre les étapes 4 à 11 du tableau des
techniques récréatives. Pour apprendre les techniques adéquatement, il faudrait faire au moins 2 sauts par
étape. Un entraîneur 2 vous aidera à obtenir votre annotation de formation en chute libre.
Dans cette étape, vous apprendrez les techniques suivantes :
• pratique agresseur avec proximité
• procédures de séparation
• la dérive
• le cabrage
• les signaux de formation en chute libre
•
Pratique agresseur avec proximité : Le but de cet exercice est d’apprendre comment accoster quelqu’un
en chute libre en sécurité. En chute libre, votre entraîneur se placera devant vous et vous pratiquerez le
parcours d’une courte distance pour ensuite accoster. L’entraîneur compensera pour les petites différences
de niveau lorsque vous accosterez. Vous exécutez la procédure de séparation du début à la fin tandis que
votre entraîneur vous surveille. Une norme de progression recommandée est d’exécuter la manœuvre
d’agresseur trois ou quatre fois dans un saut d’une altitude de 9500’. L’exercice de pratique agresseur
consiste de faire une ronde à deux. Pour ainsi faire, vous devez apprendre comment vous positionner,
comment faire votre approche, la vitesse à laquelle vous devez approcher votre entraîneur et aussi comment
vous agripper les prises. Vous commencez l’exercice en choisissant la position de sortie la plus confortable.
Vous faites le décompte et le balancement. Une fois parti, vous devriez suivre les étapes suivantes :
•
•
•
efforcez-vous de rester stable en suivant le cap de l’avion
relaxez
repérez l’entraîneur 2
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L’entraîneur devrait être devant vous à une distance horizontale d’environ 2 à 4 mètres et une distance
verticale de 1 à 2 mètres. Le niveau que l’entraîneur va choisir va varier d’un individu à l’autre. Une fois en
position, votre entraîneur va vous faire signe d’approcher (voir la section des signaux). En l’approchant, il
restera passif, à l’exception d’ajustements de niveau. Ce que vous devez faire :
•
•
•
•
•
•
•
•
relaxez
allongez les jambes pour avancer
une fois en mouvement, arrêtez d’avancer et prenez la position carrée
volez tout droit
augmentez la cambrure du torse au besoin, en élevant les coudes au-dessus des épaules en position
carrée
allongez les bras pour arrêter et ramenez-les immédiatement à la positon neutre juste avant d’arriver
portez attention et réagissez aux signaux
soyez conscient de l’altitude
Tout mouvement exécuté proche de la cible n’est qu’un léger ajustement à partir de la position carrée
neutre. Tout proche, on se sert seulement des jambes pour avancer. De 2 à 4 mètres de la base, les bras
doivent être en position carrée. Pour reculer ou arrêter lorsqu’on est proche, on se sert seulement des bras.
Novice
5 à 15 pieds
approche
3à
10 pieds
Entraineur
Une fois accosté, il est temps de vérifier un altimètre, le vôtre ou celui de votre entraîneur. Votre entraîneur
se placera alors en position initiale, si vous avez assez de temps. Répétez l’exercice. Comme vous
progressez, votre entraîneur s’éloignera un peu plus lors de chaque répétition. Comme la distance que vous
parcourez augmente, divisez votre approche en étapes : l’amorce, la pause, l’évaluation et l’arrêt. Vous
aurez la responsabilité de terminer l’exercice à tous les sauts.
Contrôle de la relativité : Le contrôle de la relativité est la capacité de rester en place et de descendre tout
droit par rapport à une autre personne qui fait la même chose. Le contrôle de la relativité exige que la chute
libre se fasse utilisant une bonne position carrée qu’on appelle souvent position neutre. Le but de cet
exercice est d’apprendre comment rester en place en chute libre, sans aucun mouvement dans aucune
direction. Cet exercice est utile si vous avez de la difficulté avec le contrôle de la relativité aux autres niveaux
de formation de chute libre fondamentale. En effet, cette technique est essentielle à la maîtrise des virages
et l’accostage.
Exécutez une sortie serrée et restez en vol stationnaire sans contact, mains sur mains (½ ronde sans
contact). Effectuez-la procédure de séparation correcte à la fin du saut.
Un accostage réussi en dedans de 15 secondes, une bonne position carrée et la relativité jusqu’à la
séparation représentent les critères de progression recommandée. Il serait bon d’apprendre ces techniques
puisque vous les utiliserez pour la formation en chute libre, tout au long de votre vie de parachutiste.
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Procédure de séparation : On se sert de cette technique pour se séparer des autres parachutistes à la fin
d’un saut de formation en chute libre afin de pouvoir déployer en sécurité, loin de tout obstacle. Il est très
important de développer une attitude qui met en valeur la conscience de l’altitude et la possibilité de
problèmes de trafic sous voilure. Lorsque vous apprenez la procédure de séparation, commencez-la à 4 000’
AGL et ensuite au cours de quelques saut, à 3 500’ lorsque vous aurez bien appris la technique et que vous
vous sentez à l’aise de le faire. La séquence suivante doit faire partie de chaque saut de formation en chute
libre :
•
•
•
•
•
donnez une petite secousse ou faites le signal de séparation à votre entraîneur à l’altitude
prédéterminée (une secousse/un signal seulement)
tournez à 180° du centre et arrêtez le virage
dérivez aussi loin que possible pendant 3 à 5 secondes (en regardant en avant et de côté)
d’un mouvement, cabrez, regardez directement au-dessus de vous et signalez aux autres que vous allez
déployer
déployez au plus tard à 2200’ AGL
Vous avez deux responsabilité lors de la séparation. Elles sont de vous assurer que :
1) vous n’êtes pas au-dessus d’un autre sauteur et
2) il n’y a personne au-dessus de vous. Si tout parachutiste en chute libre fait ceci à la séparation, il ne
devrait pas y avoir, en théorie, de collisions en chute libre ou sous voilure. La procédure en entier
doit se faire en dedans de 7 secondes.
Pour obtenir votre annotation de formation en chute libre et votre brevet B, vous devez pouvoir exécuter
régulièrement et correctement la procédure de séparation en incluant une séparation adéquate.
La dérive : Cette technique ressemble au delta puisqu’elle crée un mouvement avant. La dérive est plus
efficace que le delta car tout en avançant, on ne perd pas beaucoup d’altitude. La différence entre les deux
est que le delta se fait en maintenant la cambrure, tandis que la dérive se fait avec cambrure inverse ou
position à plat. (La dérive comprend les techniques de mouvement avant et cambrure inverse que vous avez
apprises individuellement auparavant).
Vous avancerez le plus rapidement lorsque votre position de dérive sera complètement profilée. La vitesse
peut varier un peu, jusqu’à 70 milles à l’heure. Vous pouvez atteindre une vitesse horizontale moyenne à
haute en dérive ainsi qu’une faible augmentation de vitesse verticale, dépendant de votre compétence. La
dérive sert à la séparation à la fin d’un saut de formation en chute libre. Les points importants à surveiller
sont en premier la direction et ensuite la vitesse. La haute vitesse atteinte en dérive exige qu’on fasse
attention. Les étapes à suivre pour exécuter la dérive sont :
a) placez-vous en position cambrée et relaxez.
b) pour exécuter la dérive, regardez l’horizon droit devant vous et aplatissez le torse (adoptez une
cambrure légèrement inversée). Allongez les jambes et rapprochez-les un peu, tout en ramenant les
bras aux côtés, courbant les épaules et rentrant l’estomac. Plus le corps est profilé plus la dérive
sera efficace et donc rapide. Pour ainsi faire, ramenez les jambes ensemble à la largeur des épaules
et collez les bras contre les côtés. Vous pouvez ajuster la dérive en baissant la tête un peu.
Continuez de regarder l’horizon. Assurez-vous que vous avez le contrôle de votre direction avant
d’augmenter la vitesse.
c) gardez la position voulue afin de continuer d’avancer. Vous pouvez maintenir le cap en allongeant
ou en pliant une jambe.
d) ramenez les membres à la position cambrée et cabrez pour arrêter.
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Le cabrage : la position du cabrage est la même que celle de la glissade arrière, sauf pour cabrer, on prend
une cambrure inverse. On se sert de cette position pour arrêter une dérive, un delta ou un piqué. En
changeant la position du corps, on élimine la vitesse horizontale et verticale, ce qui résulte en freinage. Pour
exécuter le cabrage :
a) ramenez vos membres en position carrée
b) adoptez immédiatement une cambrure inverse maximum et/ou la position de glissade arrière
c) gardez la position jusqu’à ce que vous arrêtiez la dérive
d) reprenez la position carrée
Signaux de formation en chute libre : les signaux manuels aident beaucoup à la formation en chute libre.
Ci-dessous vous trouverez les signaux les plus communs et leurs interprétations.
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•
croisement et décroisement répété des bras — séparation ou attention je vais déployer
geste pour approcher — approchez
les bras allongés devant soi, les paumes verticales comme pour pousser quelque chose — arrêtez
battement des bras (imiter) ensuite démonstration de la technique — imitez
les pouces en l’air — tout est beau, procédez; remontez à ce niveau ou bravo!
les pouces en bas — descendez à ce niveau ou arquez plus
pointer du doigt — regardez ou bougez dans la direction indiquée
se toucher la tête de la main — pensez/relaxez
pointer vers un altimètre — vérifiez l’altitude
la main en l’air, le pouce et le petit doigt étendus et en battement — vérifiez vos bras
le bout des deux index l’un vers l’autre, possiblement en mouvement — rapprochez les genoux
les deux index éloignés l’un de l’autre — écartez les genoux
battre des coudes — levez les coudes
allonger et rentrer les bras de façon répétée — avancez, rentrez les coudes
l’entraîneur quitte lors d’un saut 1:1 de formation en chute libre fondamentale — déployez
immédiatement. Ne dérivez pas puisque vous risquez d’être trop bas. Ceci veut dire qu’il faut que vous
améliorez votre conscience de l’altitude. Soyez conscient de l’altitude la prochaine fois!
L’entraîneur déploie lors d’un saut 1:1 de formation en chute libre fondamentale — déployez
immédiatement! Ceci indique que vous êtes probablement bas.
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4.6. ANNOTATION DE FORMATION EN CHUTE LIBRE—CONTRÔLE
DES NIVEAUX
Les techniques suivantes sont le contrôle des niveaux et les procédures d’accostage. Après avoir réussi ces
manœuvres vous aurez les compétences nécessaires pour l’annotation de formation en chute libre. Référezvous à la section d’annotation de formation en chute libre pour connaître les exigences spécifiques.
Contrôle des niveaux : (monter et descendre) Le but de cet exercice est d’apprendre comment effectuer les
manœuvres pour contrôler les niveaux. Vous devriez pratiquer des approches d’un angle faible et d’un angle
à pic. Cet exercice vous permettra de reconnaître quelles positions prendre quand le saut ne se déroule pas
tel que prévu. Cet exercice débute de la même façon que la pratique agresseur. Une fois votre entraîneur en
position, il peut ensuite descendre ou flotter et vous devez exécuter la bonne position profilée pour
descendre ou la bonne cambrure inverse pour flotter. Ceci peut prendre quelques sauts. Vous pouvez
planifiez une séquence à l’avance, ou tout simplement suivre votre entraîneur en chute libre.
Profilage : (descendre, position groupée, cambrure extrême) Une position profilée à cambrure exagérée, les
genoux plus élevés que les hanches et les coudes plus haut que les épaules, qui permet d’atteindre une plus
haute vitesse limite puisqu’il y a moins de résistance à l’air. Gardez une position symétrique. On s’en sert
pour parcourir de courtes distances verticales ou bien pour augmenter le taux de descente d’une formation,
ce qui permettrait aux gens plus lourds de rentrer plus tard. En faisant cet exercice, vous augmenter votre
conscience et capacité d’exécution de cette technique à son maximum afin d’en connaître les effets.
Cambrure inverse : (monter, chute lente, flotter) On ralentit la chute au maximum en poussant contre le
vent en cambrure inverse (le corps plié aux hanches vers le bas, les coudes plus bas que les épaules et les
genoux plus bas que les hanches).
Gardez toujours une position symétrique. Vous aurez ainsi un taux de descente plus lent résultant de la plus
grande résistance de cette position. La manœuvrabilité est limitée, mais vous pouvez bouger
horizontalement en allongeant ou en relevant les jambes. On s’en sert pour rapidement ralentir sa vitesse
verticale en approche (cabrage).
En chute libre l’entraîneur se place devant vous et vous pratiquez à rester de niveau avec lui alors qu’il varie
le taux de descente (descendre, descendre, monter, monter) - position profilée et cambrure inverse. Les
descentes seront d’à peu près 1 à 2 mètres et les montées seront d’environ 1 mètre. Vous donnerez le
signal de séparation et exécuterez la bonne procédure de séparation. Une norme de progression
recommandée est d’être capable de rester de niveau avec l’entraîneur deux fois par technique (profilage et
cambrure inverse) dans un saut à 9500 pi.
Procédure d’accostage avec contrôle des niveaux : Le but de cet exercice est d’apprendre comment
exécuter les approches de différents angles tout en contrôlant le niveau. Cette technique comprend les deux
précédentes, la pratique agresseur et le contrôle des niveaux. Vous devriez pratiquer des approches d’un
angle faible et d’un angle à pic. Cet exercice débutera comme celui de pratique agresseur. Une fois que
votre entraîneur est en position, il peut descendre ou flotter et vous devez réagir correctement. Vous devrez
exécuter les bons mouvements pour monter ou descendre ainsi que ceux pour avancer ou reculer. Ceci
pourra prendre quelques sauts. Vous pouvez planifier une séquence à l’avance, ou tout simplement suivre
votre entraîneur en chute libre.
En chute libre, vous approchez la base (entraîneur) et accostez. L’entraîneur se recule ensuite et vous
l’approchez de nouveau. Comme vous approchez, votre entraîneur maintiendra son taux de descente et
vous devez ajuster votre taux de descente et niveaux avant d’accoster comme il faut. Vous signalez et
exécutez la procédure de séparation.
Pour accoster sur une formation plus basse, vous allez descendre en même temps que vous avancez.
Arrêtez tout mouvement horizontal et vertical tout juste avant d’accoster en cabrant brièvement en cambrure
inverse. Préparez-vous à arrêter de niveau en freinant au-dessus du niveau de votre partenaire afin d’être
arrêté à son niveau. Prenez la position neutre immédiatement afin de ne pas reculer. Maintenant que vous
MIP2B : RÉCRÉATIF
41
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êtes de niveau et juste devant, allongez les jambes et accostez. Accostez une fois arrêté et de niveau.
Souvenez-vous d’amorcer, pauser, et arrêter. On doit utiliser la position carrée pendant la pause.
Pour accoster sur une formation qui est au-dessus de vous, vous avancez en même temps que vous
montez. La priorité est de monter, ensuite vous avancez. Montez à entre ½ et 1 mètre au-dessus de la base
à une distance horizontale d’environ 2 mètres. Arrêtez d’avancer et de monter en effectuant une glissade
arrière et en arquant brièvement. Prenez la position neutre immédiatement afin de ne pas reculer.
Maintenant descendez et avancez un peu pour accoster. N’oubliez pas, accostez seulement une fois arrêté
et de niveau. On appelle LA ZONE D’APPROCHE FINALE l’aire de niveau qui commence à environ 3
mètres de la personne cible. Ces exercices d’accostage vous permettent de développer le contrôle dans la
zone d’approche finale.
On appelle la Zone d’approche finale l’aire de niveau qui commence à environ 10 pieds de la personne cible.
Ces exercices d’accostage vous permettent de développer le contrôle dans la zone d’approche finale.
Les Prises : Il y a plusieurs façon de s'agripper en chute libre. Premièrement, il faut toujours accoster à sa
place désignée dans la formation. Les prises sur les bras et les jambes se font sur le haut ou le bas, les
deux façons étant bonnes. Exécutez les prises telles que planifiées dans la pratique du saut. On doit
s'agripper de façon à ne pas déranger la formation ou gêner les autres parachutistes. Après que vous vous
êtes agrippé, gardez votre attention et volez afin d'éliminer toute tension dans la formation. Lorsque vous
êtes débutant de formation en chute libre, il est bon d'arrêter à une position où vous pouvez mettre les mains
sur les prises de votre entraîneur sans toutefois les saisir. Cela peut sembler difficile au début mais vous
améliorerez votre position neutre rapidement puisque vous devrez voler tout le temps!
Voici quelques trucs pour vous aider à voler dans la formation. Lorsque vous faites face au centre de la
formation, allongez légèrement les jambes et cambrez le torse. Ceci amène un légère pression vers le
centre de la formation. Volez vers toute tension afin de l'éliminer. Agrippez-vous et assurez-vous de bien être
en position carrée, les coudes et les mains élevées (« relevez vos prises »). En plus de porter attention, tout
cela aidera à maintenir le taux de descente de la formation. Il y a plusieurs termes que nous utilisons
concernant les prises. Présenter veut dire que vous placez votre membre d'une certaine manière pour qu'un
autre parachutiste puisse le prendre. La personne qui s'agrippe prend. Raidir le bras est une technique qu'on
utilise pour absorber le choc d'un accostage rude. Le bras est tendu et se replie à la position carrée lorsque
la main qui saisie frappe la prise qu'on présente. Pendant cette courte période, essayez d'absorber la force
de l'accostage. Il est à souhaiter que vous aurez à présenter et à saisir plus doucement que de raidir vos
bras durant vos sauts!
Une norme de progression recommandée est d'être capable de se rapprocher verticalement et
horizontalement en même temps et de terminer en accostant en douceur trois fois dans un même saut (2
accostages vers le bas et 1 accostage vers le haut) à partir de 9500 pi. Pour l'annotation de formation en
chute libre vous devez être capable d'exécuter la procédure d'accostage avec contrôle de quadrant. Voir
Annotation de formation en chute libre (section 8).
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4.7. VIRAGE ET ACCOSTAGE
Virage et accostage : Le virage et l'accostage représentent la première étape de la formation en chute libre
séquentielle. Le but de cette technique est de développer la capacité d'exécuter des virages sur l'axe central
relativement à une cible (entraîneur/partenaire) et accoster sur la cible. Un virage sur l'axe central demande
le mouvement du haut et du bas du corps. La clé est d'apprendre comment équilibrer la déflexion de l'air afin
de tourner exactement sur votre centre. Vous aurez l'occasion de répéter cette manœuvre plusieurs fois,
vous pourrez alors évaluer le succès de chaque tentative. Les exercices de virage et d’accostage
demandent qu'une personne demeure en position fixe tandis que l'autre tourne et se déplace. Votre
partenaire doit jouer le rôle de cible stable et passive pendant ces sauts.
Les principaux points du saut sont :
• contact des yeux pour la communication
• bien se positionner avant de faire le virage pour accoster (contrôle)
• maintien du niveau et proximité (relativité)
• prises correctes
• conscience de l'altitude
Virage sur l'axe central : L'objectif de cet exercice est d'apprendre comment exécuter des virages en
utilisant le haut et le bas du corps symétriquement pour amorcer la rotation. Se tourner le torse compensé
par un mouvement des hanches dans le sens opposé donnera un virage dont le pivot est le centre du corps.
Quand ce virage est exécuté correctement, les mains prennent la place des genoux et vice versa. Amorcez
le virage avec la jambe pour assurer le mouvement de la jambe dans le virage. Pour tourner avec les jambes
on doit baisser le genou opposé tout en étendant les jambes de côté vers l'épaule abaissée. Un virage vers
la droite va incliner le haut du corps vers la droite, baisser le genou gauche tout en étendant le bas des
jambes vers la droite. Vos premiers sauts à deux devraient se faire à partir de la demi-ronde puisqu'il est
facile de voir que vous êtes tous les deux en position neutre. Voici un série de sauts recommandés pour le
développement de cette technique :
Exercices pratiques pour virage sur l'axe central :
1) ½ ronde, accordéon ouvert, ½ ronde
2) accoster, 360, accoster, 360, accoster
3) ½ ronde, escalier, ½ ronde
4) accordéon ouvert, ½ bipole, accordéon ouvert
5) accordéon ouvert, escalier, accordéon ouvert
6) ½ ronde, ½ bipole, ½ ronde
7) ½ ronde, escalier, accordéon ouvert, ½ bipole
8) accordéon ouvert, ½ bipole, escalier, accordéon ouvert.
Vérifier la relativité : Pour réussir les virages, il faut en premier vérifier la relativité. Ceci veut dire qu'il faut
s'assurer que vous ne bougez pas et que vous ne dérivez pas avant d'amorcer le virage (bonne position
carrée et relativité). Pour vérifier la relativité, lâchez les prises et attendez un peu pour être certain que vous
pouvez rester en place. Si c'est le cas, amorcez votre virage. Si ce n'est pas le cas, placez-vous
correctement en position neutre et ensuite amorcez le virage. Après quelque temps, il devient naturel de
vérifier la relativité pendant que vous tenez les prises, ainsi vous pouvez tourner immédiatement au
changement de point. Ces recommandations vous aideront à progresser avec les virages et à apprendre
correctement les techniques qui vous seront utiles à l'avenir.
Point de contrôle : C'est un point lorsque vous êtes face-à-face auquel vous pouvez revenir facilement afin
de retrouver le contrôle si vous l'avez perdu. Revenez tout simplement à ce point, ralentissez, relaxez,
revenez à la position neutre et recommencez le mouvement.
Signal affirmatif : On se sert du signal affirmatif pour dire « d'accord, passons au prochain point ». Un signe
de la tête, mouvement de l'avant-bras, serrement ou petite secousse sont utilisés régulièrement. Les signaux
affirmatifs sont efficaces en formation de chute libre puisqu'on élimine le doute lorsqu'il est temps de passer
à un autre point.
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o
½ ronde, 90
accordéon ouvert, répéter
o
Accoster face-à-face, 360 , répéter
o
½ ronde, 90
Escalier, répéter
o
accordéon ouvert, 90 , ½ bipole, répéter
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o
accordéon ouvert, 180 escalier, répéter
Faites ces exercices de chaque côté en alternant avec votre partenaire. Vous améliorerez ainsi votre
technique de virage dans les deux sens.
4.8. GLISSADE DE CÔTÉ ET ACCOSTAGE
On exécute les techniques de mouvement de côté en inclinant le corps d'un côté, ce qui cause la déflexion
de l'air au côté opposé. Si on veut glisser du côté gauche, il faut défléchir l'air vers la droite en inclinant le
corps vers la gauche. Voici les positions pour une glissade de côté gauche :
• prenez la position carrée
• baissez le genou gauche et étendez le bas des jambes vers la droite
• inclinez l'épaule gauche vers le bas
Un mouvement de côté en ligne droite est créé par la déflexion équilibrée de l'air. Des mouvements
coordonnés du haut et du bas du corps sont nécessaires pour créer et maintenir un mouvement de côté
uniforme. Amorcer avec la jambe facilite l'exécution de cette technique, comme le haut du corps peut suivre
facilement. On utilise la glissade de côté souvent en chute libre. En formation en chute libre, on s'en sert
pour éviter les autres dans les airs, pour arrêter un dérapage et aussi pour s'aligner directement avec sa
position dans une formation telle que l’accordéon compressé. On vous encourage d'essayer la glissade à
partir d'une position neutre. Voici quelques exercices que nous recommandons pour cette technique :
Glissade
accordéon ouvert
glissade
répétez...
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½ ronde, glissade, ½ bipole, glissade, ½ ronde, répéter
4.9. GLISSADE EN DIAGONALE ET ACCOSTAGE
Accostage en diagonale : Toutes les techniques acquises pour exécuter l'accostage en ligne droite, les
différents exercices de virages et l'accostage en glissade peuvent servir pour exécuter l'accostage en
diagonale. Il y a deux types de mouvements diagonaux :
a) avancer ou reculer en glissade. On passe par un mouvement de translation qu'on appelle mouvement
diagonal avant d'arriver à la position finale.
b) avancer ou reculer en glissade avec virage. On utilise des mouvements de translation et rotation pour
arriver à la position finale. On appelle ces techniques mouvement transrotationnel ou superposition.
Accostage en diagonale par en avant - accordéon ouvert D,
rapprochement de 10’, accordéon ouvert G, inverser
Superposition – ½ ronde, accordéon compressé, répéter
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Superposition-coté corps, escalier, coté corps, répéter
4.10. FORMATION EN CHUTE LIBRE SÉQUENTIELLE AVEC
PARTENAIRE
Le but de la formation en chute libre séquentielle est de combiner les techniques de virage et accostage,
glissade et accostage et accostage en diagonale afin d'obtenir une série de formations séquentielles à deux
et aussi d'améliorer vos techniques de présentation et de prise. C'est l'occasion de pratiquer ces manœuvres
avant les mettre en pratique dans les formations à 3 et plus. Ce qui est important est une exécution correcte
et en douceur des mouvements plutôt que le nombre de répétitions.
On peut apprendre ces techniques séquentielles de deux manières. La première consiste à être partenaire
actif de votre entraîneur, exécutant tour à tour l'accostage, la présentation et les prises. La deuxième est de
trouver une autre personne ayant le même niveau de compétence (brevet B) et pratiquer ensemble les
virages, l'accostage, les glissades de côté et en diagonale, la présentation et les prises. Voici les points
principaux du saut :
• contact des yeux
• voler jusqu'à la formation (accoster) au lieu d'allonger les bras pour prendre la prise
• se placer à la bonne position avant de tourner pour accoster
• maintenir un bon niveau et proximité (relativité)
Voici des recommandations pour créer d'autres exercices :
• faites des sorties en vol libre et maîtrisez le vol stationnaire avant de faire des sorties accrochées
• maintenez le contrôle, gardez la position carrée
• prenez toujours le temps de bien vous positionner et vérifier la relativité avant de tourner
• faites des petits virages avant de tenter les plus grands
• tournez, arrêtez, relevez vos prises, volez en position plutôt que de fixer les prises
• faites des prises à une main avant les prises à deux mains en même temps (sidebody)
• présentez et prenez à tour de rôle
• laissez à votre partenaire le temps de compléter son virage avant de prendre une prise
• faites attention au contrôle du cap
• contact des yeux plus facile (face au centre) avant le contact des yeux plus difficile (face à
l'extérieur)
• se familiariser avec un mouvement avant d'en essayer d'autres
• déterminez un point de contrôle entre chaque mouvement dans les débuts (ex. accostage,
accordéon ouvert)
• si vous perdez le contrôle, revenez au point de contrôle et recommencez le virage
• augmentez votre capacité d'exécuter des points simples avant de passer aux sauts plus difficiles
Une série de tâches recommandées pour cette technique serait :
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Accostage Face à face
Accostage
face à face
Accordéon
ouvert
Coté
corps
½ bipole
Accordéon
ouvert
Coté
corps
½ bipole
Coté corps
Escalier
½ ronde
Coté corps
Escalier
½ ronde
Accordéons compressés en alternance
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Accostage
face à face Chenilles
Coté
corps
Le vol de la base : La base est la personne ou la formation initiale faisant partie d'une plus grande
formation. La base doit accomplir certaines tâches pour qu'il soit plus facile d'accoster pour les plongeurs et
les flotteurs, ce qui augmente les chances de réussite du saut. La base suit un cap fixe et à un taux de
descente assez rapide et constant, sans compenser, et descend tout droit. Il est important de comprendre le
rôle de la base si jamais on vous demande d'y participer. C'est aussi important pour planifier votre approche.
Lorsque vous ferez des exercices de formations à deux avec un partenaire après avoir reçu votre annotation
de formation en chute libre, pratiquez la position de base à tour de rôle.
4.11. MANOEUVRES SOLO AVANCÉES
En attendant de trouver un partenaire convenable avec lequel vous pourrez pratiquer la formation en chute
libre, vous pouvez maîtriser les manœuvres solo avancées suivantes afin d'améliorer le contrôle du corps et
la conscience. Ces techniques sont :
• T, Daffy, position debout
• Position groupée
T : Commencez par la position carrée et exécutez un saut de biche en remontant le genou un peu plus à un
angle de 90°. Allongez le bas de la jambe tout droit en pointant les orteils et en arquant le haut du corps.
Étendez l'avant-bras complètement, les bras repoussés par le vent, les épaules parallèles à l'horizon. Pour
retourner à la position initiale, replier la jambe en saut de biche et reprenez la position carrée.
Daffy : Commencez par exécuter un saut de biche, rapprochez un peu les jambes et relevez le genou à 90°,
Allongez le bas de la jambe et pointez-la devant vous, ramenez le torse en position verticale, les bras
étendus en droite ligne avec les épaules, Pointez les orteils et gardez les bras symétriques. Pour retourner à
la position initiale, balancez le torse vers l'avant, repliez le bas de la jambe en saut de biche, allongez la
jambe, écartez les jambes et reprenez la position carrée.
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Position debout : Ceci est une technique de contrôle du corps. C'est un exercice qu'on doit vous montrer
afin de le réussir. Commencez par la position carrée. Ramenez les genoux vers vous pour prendre une
position inclinée vers le haut et serrez les jambes ensemble. Les bras doivent être étendus symétriquement
à vos côtés, un peu devant le torse, parallèles aux épaules et les paumes face au sol. Les orteils pointant
vers le haut, les talons vers le bas, on allonge les jambes vers le bas ce qui donne une position stable
debout. On peut exécuter des virages dans cette position en inclinant les mains ou en changeant le niveau
des bras, des saltos en ramenant les genoux en position assise et des saltos avant en se pliant à la taille et
en faisant un piqué.
Position groupée : le but de cette technique de contrôle du corps est de faire un saut contrôlé en position
groupée. La position groupée est la moins stable des positions de chute libre mais permet de faire des
virages rapides et c'est la position utilisée en voltige de compétition.
Prenez une position stable et relaxe. Ramenez les genoux rapidement vers la poitrine et en même temps
ramenez le haut des bras contre les côtes. Il faudra abaisser la poitrine pour éviter d'être incliné vers le haut
tout en gardant le dos droit, les épaules arquées (pas arrondies). Tentez de ramenez vos membres centrés
sous vous. Une fois en position, essayez de ramener les genoux contre la clavicule tout en poussant la
poitrine contre les cuisses et les talons contre l'arrière des jambes. Les orteils sont pointés et les muscles
des jambes sont tendus. Note : le vent relatif aidera à garder les jambes contre le torse. L'avant-bras est
perpendiculaire au torse et au niveau de la taille pour aider à l'équilibre. Les mains se retrouvent un peu plus
bas que le corps dans le vent relatif, les paumes face au sol, les doigts écartés. Ramener les mains vers
l'arrière fera balancer l'avant du parachutiste vers le bas, les placer plus en avant fera le contraire. Le dos
doit rester aussi droit que possible, la poitrine très près de ou contre les cuisses.
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La transition à la position groupée doit se faire symétriquement. Il vous faudra plusieurs tentatives avant
d'arriver à une position groupée équilibrée. Gardez la tête abaissée et la cible en vue, les mains en position
symétrique le long du corps vis-à-vis le centre (taille/genoux) vous aidera à exécuter cette technique. Restez
en position stable pendant 10 à 15 secondes.
4.12. FORMATION EN CHUTE LIBRE EN PETITS GROUPES
Le but de cette technique est de vous familiariser avec les aspects d'activités de groupe : la synchronisation,
le centrage et les signaux visuels. Vous devriez exécuter une série de sauts, progressivement plus difficiles,
avec 3 autres parachutistes incluant un entraîneur 2. Les points auxquels vous devez porter une attention
particulière sont :
• commencez toujours à partir d'une position face à face ou contrôlée
• visuel : fixez le centre du groupe
• centrage : déplacez-vous par rapport au point central
• synchronisation : commencez et terminez les virages en même temps que les autres
• sécurité : approchez de façon contrôlée et accostez une fois arrêté.
N'oubliez pas qu'il faut être détenteur de brevet B pour participer à de telles activités. Afin de continuer votre
progression sans délai, contactez un administrateur de brevets pour obtenir votre brevet B.
Exercices pratiques pour formations à quatre. Voici des activités recommandées.
Ronde
Ronde
Diamant opposé
1 paire 3600
Ronde
Ronde
Répéter
L’autre paire 3600
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Ronde
Ronde
Donut
Bipole
Ronde
Ronde
Donut
Bipole
Exercices de synchronisation pour formation à quatre : Le but des exercices de synchronisation est
l'amélioration de la capacité d'accoster en même temps que les trois membres du groupe. Planifiez des
sauts ayant un nombre égal de virages pour tous et des virages d'angles différents pour chacun. Accoster en
même temps est ce qui est le plus important. Entre chaque formation, vous lâchez les prises et volez
individuellement.
Voici une série de sauts recommandés pour développer cette technique :
•
ronde, diamant escalier, ronde, diamant escalier (virage opposé)
•
Diamant escalier alternant G & D 1e paire, et G & D 2e paire
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•
Donut alternant gauche et droite
•
Diamant opposé avec rotation du cap (commencez à midi, ensuite 3, 6 et 9 hres)
L'ordre du saut doit inclure un signal pour le début de chaque virage. Ainsi, on indique au groupe de passer
à la formation suivante sans créer de confusion. Vous devriez reprendre à partir d'une position face à face si
la formation n'est pas réussie ou s'il y a du retard lorsqu'un parachutiste se sépare du groupe. Votre leader
peut établir le niveau pour le groupe et être le centre du groupe.
Exercices pratiques de niveau pour formation à quatre : Le but de cet exercice est d'ajuster vos niveaux
tout en continuant les exercices que vous avez appris jusqu'à présent.
On détermine le saut à exécuter (ex. diamant escalier). Désignez un leader pour le saut; il ajustera les
niveaux d'une transition de point à l'autre comme les autres membres du groupe font leurs virages et
accostent. C'est à vous de vous ajuster au même niveau que le leader, accostant en douceur et aussi
rapidement que possible.
Pour les premières transitions, on recommande que le leader se place un peu plus bas que le groupe et que
le saut choisi permette à tout le monde de bien voir sa position.
4.13. LE PARCOURS DE LONGUES DISTANCES
Avant de tenter une longue descente en piqué, il y a des termes, concepts et renseignements additionnels
que vous devez connaître.
Plongeur : le plongeur est un parachutiste qui sort après la base et s'approche de la base en piqué.
Piquer : le terme utilisé pour décrire une approche à pic dont on se sert pour arriver au même niveau que la
base. C'est un mouvement vertical utilisé pour rapidement parcourir une distance verticale. Faites attention,
regardez toujours où vous allez. La haute vitesse atteinte par cette technique exige qu'on fasse très
attention.
Quadrant : un quadrant est une des quatre parties égales de 900 d'un secteur du ciel. Chaque parachutiste
a son quadrant. Se rendre à son quadrant plus tôt ou plus haut et y rester peut prévenir la possibilité de
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collisions en chute libre. Si vous êtes trop bas, allez plus loin dans votre quadrant, remontez plus haut que la
formation et essayez votre approche de nouveau, toujours dans votre quadrant. Tout le monde devrait aussi
se séparer à partir de son quadrant.
Angles d'approche et vitesse : Ceci s'applique à la vitesse et l'angle que vous avez relativement à la
formation. Ces variables vont déterminer si vous devez augmenter ou diminuer l'angle de votre piqué pour
vous rendre à la formation. Utilisez vos jambes pour maintenir le contrôle de la direction de votre approche
et pour la faire le plus en douceur possible. Utilisez le principe APA.
APA «Amorcer, pauser, arrêter» : C'est une méthode utilisée pour approcher une formation en douceur ou
pour exécuter une séquence qui demande beaucoup de mouvements (virages de 180° et 360°). On
commence par l'amorce, ensuite on reprend la position carrée pour l'étape de pause pour évaluer la vitesse
et l'angle d'approche et on termine par l'étape d'arrêt. En se servant d’APA lors de l'approche à la formation,
le parachutiste est en mesure d'atteindre la zone d'approche finale en sécurité. En apprenant à piquer, on
peut se servir d’APA en répétant l'amorce et la pause plusieurs fois pour arriver jusqu'à la formation. Ceci
permet un plus grand contrôle, évitant de dépasser la formation et aide à évaluer le progrès tout en
apprenant à piquer.
Cabrage : Cette technique de ralentissement est une glissade arrière et/ou cambrure inverse. Le degré de la
glissade arrière et/ou cambrure inverse dépendra de l'angle de votre approche et vitesse avant. Plus la
vitesse est élevée, plus la glissade arrière doit être extrême pour arrêter le mouvement horizontal et plus
l'angle d'approche est élevée, plus faut-il appliquer de cambrure inverse pour arrêter le mouvement vertical.
Ce sera plus efficace si vous placez votre torse perpendiculaire au vent relatif causé par le piqué. (Voir
section 4.5)
Procédure d’accostage : La procédure pour accoster sur une base est la suivante. Dirigez-vous vers votre
quadrant plus haut que la formation et/ou plus tôt. Approchez face à votre position et vérifiez le taux de
descente. Arrêtez juste à l'extérieur ou en position et volez sans contact avec la formation. Prenez vos prises
de façon à ne pas déranger la formation. Cette procédure s'applique aux plongeurs et aux flotteurs.
N'oubliez pas de maintenir le CONTRÔLE en tout temps!
Très longue descente en piqué : Le but d'une longue descente en piqué en formation en chute libre est de
parcourir une grande distance pour aller rejoindre une formation qui est plus bas. Cette technique comprend
un piqué à haute vitesse en passant par une approche à basse vitesse suivi d’un contact en douceur avec la
formation. (Note : on doit alors l'essayer seulement après avoir maîtrisé la technique d'arriver quatrième à la
formation à partir d'une sortie serrée).
Pour exécuter cette manœuvre, quittez l'avion environ une seconde après le reste du groupe. Sortez en
piqué et prenez la position delta peu après avoir quitté l'avion. Continuez en delta jusqu'à 10 à 20 mètres
horizontalement et 5 à 10 mètres verticalement du groupe pour vérifier le taux de descente, ensuite
positionnez-vous et accostez. Dans les plus grands groupes, suivez le trafic et soyez dans votre quadrant à
temps et de niveau. Continuez l'approche comme vous l'avez fait dans les exercices d'accostage de
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formation en chute libre. Arrêtez le mouvement vertical et horizontal en arrivant juste à l'extérieur de la
formation. Soyez de niveau et arrêté avant d'accoster.
Vous pouvez essayer cet exercice quand vous faites des jeux et exercices à quatre. Commencez par sortir
une seconde après le groupe, ensuite progressez à 2 et 3 secondes. Un plus long délai va créer de très
grandes distances verticales, ce qui demande plus d'altitude et plus d'expérience. Les trois autres
parachutistes exécuteront une ou deux formations et maintiendront un bon taux de descente. Ensuite, ils
formeront une ronde ou une ligne qui aura une place de libre qui vous fait face (sens opposé au cap de
l'avion).
Il est préférable d'apprendre à faire une très longue descente en piqué avec un seul partenaire. Pratiquez-Ia
lors de formations à trois et à quatre. Vous l'aurez déjà maîtrisée dès votre première formation à dix! Faites
bien attention car la vitesse d'approche peut être bien élevée. Ne vous servez pas de vos partenaires pour
freiner. Si nécessaire, déviez vers le côté de la formation pour ralentir, et faites attention aux autres qui
approchent dans les autres quadrants dans lesquels vous avez passé!
Note : On recommande qu'un seul parachutiste par saut pratique cette technique. Deux ou trois
parachutistes apprenant cette technique en même temps peut être dangereux à cause de la possibilité d'une
collision.
Dérive flottante : Le but de la dérive flottante est de parcourir une grande distance verticale et horizontale
pour rejoindre une formation en chute libre qui est au-dessus de vous. La technique comprend une dérive
flottante à haute vitesse passant par une approche à basse vitesse et contact en douceur avec la formation.
Note : on doit l'essayer seulement après avoir maîtrisé la technique d'arriver quatrième dans la formation à
partir d'une sortie serrée (par maîtrisé, on veut dire accoster régulièrement en moins de 15 secondes lors de
sorties serrées en vol libre). N'oubliez pas les quadrants, les angles d'approche et la vitesse, APA, le
cabrage, le taux de descente et la procédure d'accostage. Avant d'essayer la dérive flottante, voici des
termes additionnels que vous devrez connaître :
Flotter : Approcher une formation par le bas, pour ensuite accoster.
Flotteur : Dans une grande ronde ou autre formation, le flotteur quitte l'avion avant la base et exécute une
dérive ou un delta pour remonter à la base.
Plongeur-flotteur : Il quitte l'avion en piqué avant la base, tourne 180° et remonte à la base en dérive
flottante.
On se sert de la dérive flottante habituellement lorsqu'on quitte plus tôt que la base. Quittez l'avion environ 1
seconde avant la base. Exécutez une sortie dérive flottante et placez-vous à environ 6 mètres
horizontalement et 3 mètres verticalement de la formation. Utilisez APA et arrêtez avant d'arriver à la
formation pour vérifier le taux de descente. Maintenant, continuez votre approche telle que vous l'avez fait
pour l'exercice d'accostage vers le bas, de formation en chute libre. Arrêtez le mouvement vertical et
horizontal juste à l'extérieur de la formation. Soyez de niveau et arrêté lorsque vous accostez.
Vous pouvez essayer cet exercice quand vous faites des jeux et exercices à quatre. Commencez par sortir 1
seconde après le groupe, ensuite progressez à 2 et 3 secondes. Un plus long délai va créer de très grandes
distances verticales, ce qui demande plus d'altitude et plus d'expérience. Les trois autres parachutistes
exécuteront une ou deux formations et maintiendront un bon taux de descente. Ensuite, ils formeront une
ronde ou une ligne qui aura une place de libre qui vous fait face (sens opposé au cap de l'avion). Pratiquez,
au début, en vous rendant à votre quadrant et appontez en faisant une dérive flottante. Plus tard, pratiquez
une dérive flottante vers un autre quadrant et accostez. Il est préférable d'apprendre la dérive flottante avec
un seul partenaire. Pratiquez-Ia plus dans les formations à trois et à quatre. Vous l'aurez déjà maîtrisée dès
votre première formation à dix!
Note : On recommande qu'un seul parachutiste par saut pratique cette technique. Deux ou trois
parachutistes apprenant cette technique en même temps peut être dangereux à cause de la possibilité
d'une collision.
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Rétablissement : Vous devez vous rétablir lorsque vous vous trouvez beaucoup plus bas que la formation.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles cela peut arriver, vous aurez peut-être mal jugé la distance, déboulé
ou le taux de descente de la formation est peut être trop lent. Pour effectuer un rétablissement vous devez
vous mettre en position de cambrure inverse maximum. Placez-vous perpendiculaire à la formation et
baissez la tête aussi afin d'atteindre cette position. Gardez la tête baissée, mais tournée de côté, vous
pourrez ainsi voir la formation. Remontez à au moins 3 mètres au-dessus de la formation, tout en restant
dans votre quadrant. Une fois au-dessus, vérifiez les niveaux et essayez d'accoster de nouveau. Une bonne
technique de rétablissement vous permet de vous rendre à la formation, même si les autres le croiraient
impossible.
Piqués : Le piqué comprend une variété de positions la tête en bas, à vitesse accélérée. Il y a 3 types de
piqués :
• en diagonale vers l'avant — piqué delta
• vertical — piqué maxi
• en diagonale vers l'arrière (dérive inverse) — piqué à portance nulle
Piqué delta : De la position delta on peut prendre une position plus profilée jusqu'à ce que le mouvement
vertical devienne plus prononcé que le mouvement horizontal. Totalement profilé, ce piqué est une façon
très efficace de perdre de l'altitude tout en gardant la base en vue. Les étapes à suivre pour exécuter un
piqué delta sont :
a) Suivre les trois premières étapes du delta fondamental. Allongez complètement les jambes et
ramenez les bras le long du corps.
b) Ramenez les bras le long du corps en position confortable. En même temps, rapprochez les jambes
à la largeur des épaules. Trop rapprocher les jambes peut affecter le contrôle de la direction. Ne
sacrifiez pas le contrôle de la direction pour une augmentation de vitesse. Pour ajuster l'angle
encore plus, cambrez le haut du dos autant qu'il vous est possible de le faire confortablement.
Penchez la tête en arrière vers le conteneur du réserve. La transition doit être symétrique et
exécutée en douceur. Le piqué delta deviendra plus profilé au fur et à mesure que vous prendrez de
l'expérience. Souvenez-vous que pour la sécurité, le contact visuel et le contrôle de la direction sont
les facteurs les plus importants.
Dépendant de la position des bras, des jambes et de la tête, le piqué delta peut aller d'un
mouvement à faible vitesse avant et augmentation modérée du taux de descente au piqué presque
vertical (très peu de vitesse horizontale). Plus on prend une position profilée, plus l'angle et la
vitesse augmenteront. Il faut qu’on fasse bien attention à la vitesse d’approche très élevée.
Piqué Delta, les jambes complètement allongées
Piqué maxi : Le piqué maxi est un prolongement du piqué delta. Dans ce cas, le but est de descendre tout
droit sans mouvement horizontal (par en avant ou par en arrière). Pour exécuter un piqué maxi commencez
par un piqué delta. Une fois en position profilée, redressez le haut du dos et levez la tête juste assez pour
garder la base et les autres parachutistes en vue. Vous pouvez coller les bras contres les côtés. Les jambes
ont un léger écart de 15 à 30 centimètres.
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Il y a quelques modifications que vous pouvez apporter à la position maxi qui pourraient vous aider à
maîtriser le piqué initial. Elles sont :
• gardez les pieds plats, ne pointez pas les orteils
• placez les bras un peu derrière vous pour vous aider à lever la tête un peu plus
• gardez la tête droite, mais regardez du haut des yeux
Piqué à portance nulle : Le piqué à portance nulle est une dérive inverse. On tient la position de dérive au
point ou le corps passe soudainement d'une position horizontale à une position presque verticale. Voici les
étapes à suivre :
a) répétez les deux premières étapes de la dérive
b) pour compléter l'amorce, penchez la tête vers la poitrine jusqu'à ce que le corps passe à une position
verticale. On doit garder les jambes complètement allongées. Une fois en position verticale, on doit se
sentir presque basculer sur le dos. Ça peut sembler étrange, mais c'est correct.
c) pour arrêter le piqué, redressez la tête, cabrez pendant plusieurs secondes en prenant une position
stable cambrée {voir glissade arrière).
ATTENTION : Ce type de piqué ne doit pas être utilisé lors des sauts de formation en chute libre
puisqu'il est difficile ou impossible de maintenir le contact visuel avec la formation. Ceci est
dangereux. Ceci vous amène aussi de vous éloigner horizontalement de la formation, exigeant de parcourir
une plus grande distance qu'au début. On se sert de ce piqué pour prendre de la vitesse pour exécuter des
manœuvres de voltige à un niveau avancé.
Tous les piqués, sauf le piqué à portance nulle, peuvent être utilisés pour les nombreuses situations
nécessitant cette technique en formation en chute libre. C'est à vous de juger et de choisir la technique qui
convient à la situation. Toutes ces techniques s'améliorent avec l'expérience.
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4.14. CONNAISSANCES TECHNIQUES DE CHUTE LIBRE
4.14.1.
POSITION CARRÉE
On a parlé brièvement de la position carrée dans le MIP 2A. Nous voudrions discuter plus à fond de l'utilité
de cette position comme clé de la formation en chute libre séquentielle. Tel que mentionné dans le manuel
précédent, la position carrée est une position large et symétrique. En position neutre en chute libre, il faut
cambrer légèrement le corps pour faire déverser l'air et rester en place. La position carrée doit être aussi
large que possible, tout en étant confortable. Pour ainsi faire, on écarte les jambes en position arquée et les
bras sont perpendiculaires aux épaules (900) et pliés aux coudes (900), les mains légèrement devant la tête.
Cette position devrait décrire un carré si on rejoint les genoux aux coudes par des angles droits.
A
B
C
Les avantages de cette position pour la formation en chute libre sont :
a) La position carrée permet de compléter certaines séquences en exécutant un simple virage sur l'axe
central.
b) La position large donne plus de stabilité latérale. C'est aussi une position solide qui peut subir un
accostage rude sans qu'il ne déséquilibre ni le parachutiste, ni la formation.
c) La position des mains parallèles ou légèrement devant la tête permet l'accostage ou les prises sans
changer la position du corps.
d) Les formations peuvent se bâtir et voler correctement à cause de l'intégrité structurelle et géométrique
que leur donne cette position.
e) La position carrée permet des mouvements efficaces qui ne demandent que de petits mouvements des
articulations à cause de l'effet du déversement de l'air sur le corps (ex. se tourner à la taille).
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4.14.2.
SÉCURITÉ POUR PETITS GROUPES DE FORMATION EN
CHUTE LIBRE
La sécurité étant certainement une priorité pour les parachutistes peu importe l'activité, il y a des
particularités de la formation en chute libre qu'on ne retrouve pas dans le programme des Techniques
fondamentales de parachutisme. Lorsqu'on saute avec d'autres parachutistes, les actions d'un seul peuvent
affecter la sécurité de tout le groupe. Pour cette raison, il est important que chaque parachutiste apprenne et
pratique les techniques dans cette section. Les cinq paragraphes qui suivent abordent la sécurité d'une
manière proactive et préventive.
Préparation :
• En organisant une montée, soyez conscient des conditions météorologiques et la vitesse maximum
du vent que la personne la plus légère et/ou la voilure la plus lente peuvent accommoder; on inclut
aussi les réserves.
• Ne sautez pas lorsqu'il vente fort, il commence à faire sombre et en conditions de faible visibilité,
même si une ou deux personnes du groupe sont «assez bons» pour le faire.
• S'il y a quelque raison pour retarder ou annuler un saut, faites-Ie ! Vous pouvez mettre tout le monde
en danger en essayant de sauter juste comme le mauvais temps arrive.
• Assurez-vous que tout le monde sache ou se trouve la ZS.
• Choisissez un saut adapté au niveau de compétence du groupe incluant une pratique du saut et de
la sortie.
• Assurez-vous que tout le monde a l'annotation voulue pour l'activité choisie.
• Faites vérifier votre équipement avant d'embarquer.
• Penser sécurité est une preuve de bons sens.
En montée :
• Assurez-vous que le pilote a eu ses instructions et que tout le monde connaît la procédure d'urgence
de cet avion.
• Faites une pratique mentale et relaxation durant la montée.
• Sachez ce qui va se passer durant le saut.
• Vérifiez vos poignées et faites une vérification visuelle des autres parachutistes pour voir si tout est
en ordre avant d'ouvrir la porte.
• Durant la sortie et le départ, faites attention de ne pas accrocher votre équipement, ni celui des
autres.
• Aidez-vous à sortir les uns les autres pour assurer que votre équipement ne s'accrochera pas.
• Une fois prêt pour le départ, vérifiez votre position pour vous assurer qu'il n'y a pas d'obstacle.
• Évitez d'accrocher les combinaisons de saut, les gants, etc. sur le marchepied ou dans le cadre de
porte.
• Dans le cas d'une activation accidentelle à l'extérieur de l'avion, poussez-vous de l'avion
immédiatement si c'est votre voilure. Si c'est celle de quelqu'un d'autre, assurez-vous qu'il parte
immédiatement.
• Immédiatement après le départ, effectuez un cercle d'observation pour assurer que tout est en
ordre.
• Si vous ne pouvez pas atteindre l'altitude habituelle, rappelez à tout le monde que le saut sera plus
court que prévu. Ayez conscience de l'altitude.
Chute libre :
• Mémorisez le saut et exécutez-Ie tel que planifié.
• Soyez discipliné.
• Soyez conscient de ce qui se passe autour de vous et gardez une vue d'ensemble.
• Portez un altimètre (sonore ou visuel) et vérifiez l'altitude régulièrement.
• Volez lentement lorsque vous êtes près des autres.
• Arrêtez juste avant d'accoster au lieu de vous servir de votre partenaire pour freiner.
• L'approche finale doit être lente et de niveau.
• En piqué, dirigez-vous à un quadrant.
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Utilisez un piqué qui vous permet de voir la formation. Ne piquez pas sans avoir le contact visuel.
Restez dans votre quadrant pour le reste du saut.
Faites attention quand vous prenez les prises.
Faites attention de ne pas accrocher l'équipement de vos partenaires (ex. élévateurs, harnais, etc.).
Lorsqu'une prise se fait sur le harnais ou la cuissarde, assurez-vous de ne pas la prendre trop loin.
Lâchez les prises si quelqu'un donne des secousses ou des coups de pieds. Il se peut qu'il y ait un
problème quelconque.
En chute libre, la personne qui est plus basse a le droit de passage.
Si quelqu'un a un problème d'équipement en chute libre, tel que les élévateurs et suspentes sorties
du sac, indiquez-Ie comme vous le pouvez. Si possible, évitez de les toucher.
Si vous êtes plus bas que la formation et que vous commencez à glisser en dessous, retournez
immédiatement à votre quadrant. Remontez au-dessus de la formation et essayez votre approche
de nouveau. Si quelqu'un tombe sur vous, protégez votre tête, reprenez le contrôle et vérifiez
l'altitude. Décidez ce que vous devez faire maintenant.
Si vous êtes plus haut que la formation et que vous commencez à glisser au-dessus, retournez
immédiatement à votre quadrant. Descendez pour diminuer votre angle d'approche et essayez de
nouveau.
Si vous tombez sur quelqu'un, restez cambré et poussez-le avec vos mains. Ne vous mettez pas en
boule puisque vous exposez vos surfaces osseuses et risquez de frapper la tête d'un de vos
partenaires. Reprenez le contrôle et vérifiez l'altitude. Décidez ce que vous devez faire maintenant.
Si la formation déboule ou s’il y a une perte de contrôle, prenez une position stable et vérifiez
l'altitude. S'il vous reste du temps, tout le monde devrait se rendre à la personne la plus basse, se
positionnant face-à-face avant de continuer.
Si deux parachutistes sont en cap de collision, ils doivent tout faire en leur possible pour s'éviter.
Pour éviter une collision en chute libre ou sous voilure, les deux parachutistes doivent tourner à
droite. Si les deux parachutistes avancent dans le même sens, celui qui allait dépasser doit passer à
droite.
Si quelqu'un est en dessous de vous, surtout à l'ouverture, c'est votre responsabilité de vous
déplacer.
La séparation se fait à 3500'.
Tournez à 180° du centre de la formation et dérivez (dérive à plat, pas un delta) après la séparation,
ensuite vérifiez, faites signe et activez à 2200' AGL.
Ceux qui font un delta à pic à la séparation causent une situation où il y a plusieurs niveaux de
parachutistes à l'ouverture. Si quelqu'un est en dessous de vous à la séparation, changez de
direction pour vous trouver un endroit dégagé. Si quelqu'un est au-dessus de vous pendant la
séparation, vous avez le droit de passage, suivez votre direction initiale et éloignez-vous de la
personne qui est au-dessus. Idéalement, vous ouvrirez loin des autres sans être trop bas.
Si on ne s'est pas séparé à 3500' /1000 M. AGL et on se retrouve bas, la procédure de séparation
d'urgence est la suivante : séparez-vous, tournez à 180°, ouvrez la voilure principale, prenez les
élévateurs arrière immédiatement, préparez-vous à éviter les autres voilures.
Toute personne en train d'ouvrir a le droit de passage.
Le croisement et décroisement des bras indiquent que le parachutiste est à veille d'ouvrir.
Dégagez le centre de la formation s'il y a un vidéoman parmi votre groupe puisqu'il a priorité
d'ouverture à cette position.
Voilure :
• Prenez vos élévateurs arrière en premier et ensuite cherchez et évitez les autres voilures.
• Une fois toute vérification terminée, cherchez les autres parachutistes dans les airs.
• Si vous ne vous êtes pas séparé suffisamment ou n'avez pas porté assez attention à la position des
autres parachutistes en descente, vous risquez une collision sous voilure. Lors d'une collision à
l'ouverture, tentez immédiatement de défaire tout emmêlement qui limiterait le mouvement. Informez
les autres parachutistes verbalement (criez!) de vos intentions et activez le réserve si nécessaire. la
libération est possible seulement si vous avez assez d'altitude. Dans ce cas le parachutiste qui est
au-dessus contrôle la situation et il faut suivre toutes ses instructions.
• Les manœuvres radicales (ex. spirales avec élévateurs) sont à éviter dans les endroits
congestionnés, à basse altitude et surtout au-dessus et en arrivant à l'aire d'atterrissage.
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Regardez tout autour de vous avant de faire un virage.
Le point le plus important de l'approche d'atterrissage est de la faire en sécurité et il est préférable
d’étaler les atterrissages.
Évitez le sillage qui se trouve en haut et derrière une voilure descendante.
Si durant votre circuit d'approche vous voyez que l'aire d'atterrissage est congestionnée, allez atterrir
dans un endroit dégagé. Une collision à l'atterrissage exige que vous mettiez les pieds et les genoux
ensemble et que vous freinez aussi normalement que possible. Il est beaucoup mieux d'éviter cette
situation en faisant un circuit d'approche et en évitant le sillage des autres voilures.
Ne faites pas de virages en S en finale puisque vous allez couper les autres pendant leur approche.
Choisissez une voie et suivez-Ia tout droit.
Après avoir atterri, écrasez votre voilure pour empêcher que quelqu'un ne passe dedans à
l'atterrissage.
Si vous avez un mauvais fonctionnement, exécutez vos procédures d'urgence telles que requis. Si
vous devez libérer, souvenez-vous de regarder en dessous de vous! Si quelqu'un d'autre a eu un
mauvais fonctionnement, quelqu'un devrait suivre ou observer l'atterrissage de la voilure principale
et le sac de déploiement libre. N'essayez pas de les attraper avec votre voilure. Quelqu'un doit aussi
suivre la personne sous la voilure de réserve, surtout si c'est un parachute rond.
Suivez les règles de l'air telles que détaillées dans la section sur les voilures carrées du MIP 2A.
Équipement :
• Entretenez bien votre équipement
• Vérifiez les boucles de fermeture et le velcro, assurez-vous que le réserve est à jour et scellé.
• Assurez-vous que l'équipement est approprié pour l'activité et convient à votre taille, expérience et
l'altitude de la ZS.
• Toutes les poignées doivent être bien en place et le DAA entretenu et calibré.
• Utilisez toujours de l'équipement que vous connaissez quand vous faites de la formation en chute
libre; n'empruntez jamais de l'équipement pour faire de la formation en chute libre.
4.14.3.
MODÈLE POUR TROIS TYPES DE VIRAGES
Par le passé, on apprenait à faire des virages en se servant de la tête et les bras. En formation en chute
libre, ces membres sont occupés et une autre méthode est préférable. Il y a le virage sur l'axe central, virage
sur la poitrine et virage sur le genou. Les virages sont ainsi nommés en référence le point de pivot autour
duquel le corps va tourner. Par exemple, dans un virage sur l'axe central, le corps tourne autour d'un point
qui traverse le torse verticalement.
Virages sur le genou, la poitrine et l'axe central
Virage sur l'axe central : Le parachutiste prend la forme d'une hélice en tournant le torse pour le désaligner
d’avec les hanches. Quand l'épaule droite est plus haute que la gauche, le parachutiste déverse de l'air vers
la droite, ce qui pousse le haut du corps vers la gauche (action et réaction). Les hanches inclinées (hanche
droite plus basse que la gauche) et le bas des jambes étendues vers la gauche, le bas du corps est poussé
vers la droite. Ce virage fait pivoter le corps sur son centre.
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Pendant la formation en chute libre séquentielle, ce n'est pas toujours une façon efficace de tourner.
Certaines transitions peuvent demander que le parachutiste pivote sur la poitrine ou le genou. Pour bien
accomplir ceci, on doit imaginer le corps composé de deux sections contrôlables indépendantes.
Virage sur la poitrine : Pour pivoter sur la poitrine, le parachutiste incline le bas du corps dans le sens du
virage et peut étendre le bas des jambes vers la gauche ou la droite dépendant de la direction. Le haut du
corps reste cambré.
Voici un exercice dont l'objectif est d'apprendre à exécuter des virages en n'utilisant que le bas du corps
pour les amorcer. En abaissant un genou, inclinant les hanches ou en étendant le bas des jambes d'un côté,
vous tournerez sur la poitrine. La poitrine est le pivot du virage, c'est pourquoi on l'appelle virage sur la
poitrine. Les points principaux de cet exercice sont identiques à ceux du virage sur l'axe central.
•
Accordéon ouvert, virage 900, coté corps, répéter
•
½ ronde, virage 900, ligne, répéter
•
½ ronde, virage 1800, coté corps, répéter
•
Escalier, virage 1800, accordéon compressé, répéter.
Faites ces exercices de chaque côté et alternez avec votre partenaire. Vous développerez ainsi votre
technique de virage dans les deux sens.
Virage sur le genou : Pour pivoter sur le genou, le parachutiste incline le haut du corps dans le sens du
virage et maintien la position avec le bas du corps.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Voici un exercice dont l'objectif est d'apprendre à exécuter des virages en n'utilisant que le haut du corps
pour les amorcer. En abaissant un coude ou une épaule, vous tournerez. Les genoux sont le pivot du virage,
c'est pourquoi on l'appelle virage sur le genou. Les points principaux de cet exercice sont identiques à ceux
du virage sur l'axe central et virage sur la poitrine.
•
Coté corps, virage 900, escalier, coté corps, répéter
•
½ bipole, accordéon compressé 900, répéter
Faites ces exercices de chaque côté et alternez avec votre partenaire. Vous développerez ainsi votre
technique de virage dans les deux sens.
Quand vous organisez des sauts, limitez-vous à un type de virage par saut. De cette façon, vous aurez
l'occasion de le répéter plusieurs fois et pourrez évaluer le succès de chaque virage.
4.14.4.
MODÈLE POUR CHUTE LIBRE EN GROUPE
Pour faire de la formation en chute libre, il y a trois conditions qu'il faut satisfaire et elles sont :
• niveau
• proximité
• synchronisation
Niveau : On veut que tout le monde soit à la même égalité, à la même hauteur au-dessus du sol.
Proximité : C'est la distance entre les parachutistes. Deux parachutistes peuvent être au même niveau mais
avoir un écart de 15-30 mètres ; il n'y a pas de proximité. Deux parachutistes qui sont assez proches pour se
toucher sont en proximité adéquate.
Synchronisation : La synchronisation a rapport aux actions qui doivent arriver en même temps. Deux
parachutistes peuvent être dans les airs en même temps et passer par le même point dans le ciel, mais s'ils
n'y passent pas en même temps, ils ne se toucheront pas. Pour se prendre, ils doivent être au même endroit
en même temps. Les membres d’un groupe qui forment une ronde pour ensuite faire des virages de 3600
auront plus de chance d'accoster comme il faut s'ils terminent leurs virages en même temps.
Afin de pouvoir bien faire de la formation en chute libre, un groupe doit satisfaire aux trois conditions. Les
participants doivent être de niveau, proches et doivent exécuter leurs mouvements en même temps. Pour
mettre cette information en pratique il faut :
• Avoir le même taux de descente et être à la même altitude (niveau)
• Travailler proches ensemble, allant vers le centre (proximité)
• Accoster en même temps et exécuter les mouvements ensemble (synchronisation).
Réaliser ces paramètres permet d’obtenir d'excellents résultats de formation en chute libre.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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4.14.5.
RÈGLEMENTS DE FORMATION EN CHUTE LIBRE ET
POLITESSE
Règlements de formation en chute libre
Il y en a six. Sortez rapidement, volez lentement, entrez de manière contrôlée, prenez la bonne prise, volez
avec la formation, tournez et dérivez lors de la séparation.
Sortez rapidement et vous permettez à tout le monde d'être plus proche en chute libre. Il vous faudra aussi
moins de temps pour exécuter la première formation dans le cas de sorties sans prises. Que ce soit une
formation à quatre en vol libre ou bien la queue pour une grande formation, rester proche ensemble et sortir
rapidement améliorera le saut.
Volez lentement. Ceci demande de rester en contrôle sans excéder vos limites, ce qui permet d'exécuter
vos tâches correctement du premier coup à chaque fois. N'oubliez pas qu'aller lentement c'est d'aller en
douceur et aller en douceur c'est aller rapidement. Vous devenez bon en premier, ensuite vous devenez
rapide.
Entrez de manière contrôlée. Accostez toujours de façon à ne pas déranger la formation. La règle
s'applique peu importe la grosseur de la formation ou que l'accostage soit face à l'intérieur, l'extérieur ou de
côté. Tout mouvement à l'accostage peut faire onduler ou débouler la formation. N'oubliez pas la bonne
façon d'accoster, de niveau et en contrôle.
Prenez la bonne prise. C'est exactement ce que ça veut dire. Les prises et la position qu'on vous a
assignées sont importantes à la réussite du saut. On s'agrippe de façon à ne pas nuire à la capacité de vol
de votre partenaire ou la vôtre. Prenez votre position assignée, elle est à vous. Soyez à la mesure de la
tâche.
Volez avec la formation. Continuez de voler même après avoir accosté. Soyez conscient de ce que vous
devez faire et des autres autour de vous. Portez attention et alignez-vous avec le centre par rapport à la
formation. Tout le monde compte sur vous.
Tournez et dérivez à la séparation. C'est essentiel à l'ouverture sécuritaire des parachutes. Chacun a deux
responsabilités à la séparation. La première est de s'assurer que vous n'êtes pas au-dessus de quelqu'un ;
la deuxième est de s'assurer qu'il n'y a personne au-dessus de vous avant d'ouvrir. Suivez la bonne
procédure peu importe, le vidéoman ou quelqu'un en difficulté aurait peut-être besoin de l'espace. Il ne
devrait pas y avoir de collisions en chute libre ou sous voilure si tout le monde suit celle procédure. Il est
essentiel de dériver afin d'assurer une séparation sécuritaire. Le delta, piqué et se mettre debout ne sont pas
recommandé et sont dangereux pour tout le monde lors de la séparation.
Souvenez-vous que la formation en chute libre est un effort de groupe, la formation prime sur l'individu.
Politesse :
• Soyez prévenants envers les autres - ne leur faites pas perdre leur temps, tenez compte de leurs
émotions.
• Soyez prêt avec le groupe.
• Coopérez avec les organisateurs, responsables du manifeste et les pilotes. Sans eux vous ne
sauterez pas beaucoup.
• Si vous êtes plus bas que la formation, retournez loin dans votre quadrant, remontez au-dessus de
la formation et approchez de nouveau comme il faut. Ne restez pas sous la formation ou sous une
aire d'approche.
• Allez dans votre quadrant quand vous êtes encore haut, approchez face à votre position et restez
dans votre quadrant en tout temps, ne faites pas le tour de la formation, vous allez couper les autres
dans leur approche.
• Exécutez vos tâches telles que planifiées, prenez la position qu'on vous a assignée et faites ce que
vous avez à faire. Exécutez toujours le saut tel que planifié, sans improvisation.
• Ouvrez à l'altitude désignée.
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•
•
•
•
Après l'atterrissage, retournez au groupe pour une revue du saut ; reconnaissez vos erreurs.
Préparez-vous à faire un autre saut, mais ne restez pas fixé sur le saut précédent s'il était mauvais.
Soyez positif et pensez à ce que vous pouvez améliorer ; évitez les pensées négatives puisqu'elles
ralentiront votre progrès.
Soyez patient avec les autres, il faut qu'ils apprennent tout comme vous l'avez déjà fait.
4.14.6.
MAINTIEN DU TAUX DE DESCENTE
Le maintien du taux de descente se fait seulement avec les hanches et le torse, soit en cambrant ou
décambrant avec très peu de changement à la position carrée. En faisant de la formation en chute libre
séquentielle, le taux de descente doit changer continuellement. Pour chaque virage ou glissade il y a un
déversement d'air qui augmente le taux de descente. Lors de ces mouvements, il faut neutraliser l'effet du
déversement d'air ou bien espérer que la base va le faire pour nous. La base se déplace seulement dans le
cas d'équipes, ou de tels mouvements sont déjà planifiés pour aider un coéquipier qui a un grand
mouvement à faire. Vu qu'il y aura un déversement d'air pour chaque mouvement, idéalement on veut que la
base commence avec un bon taux de descente et le maintienne. Une fois ce taux de descente atteint, on
s'efforce de le maintenir tout au long du saut. La base devient ainsi pour les «flakers» (parachutistes qui
accostent sur la base), une cible constante dont on peut prévoir le mouvement. Tout changement et réglage
du taux de descente se font en variant très peu la position carrée. La discipline du positionnement du corps
est fondamentale à la maîtrise de la formation en chute libre.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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5. TECHNIQUES RÉCRÉATIVES DE CONTRÔLE DE VOILURE
INTRODUCTION
VIRAGES AVEC DÉCROCHAGE
CONTRÔLE DE L'ANGLE DURANT L'APPROCH
ÉVALUATION DE L'APPROCHE DE LA VOILURE
MANŒUVRES AVEC ÉLÉVATEURS
TECHNIQUES D'ÉVITEMENT
ATTERRISSAGE AVEC ÉLÉVATEURS ARRIÈRES
ÉVALUATION DES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES
ÉVALUATION DU TERRAIN
APPROCHE D'ATTERRISSAGE DE FORMATION EN CHUTE LIBRE
VIRAGE EN S
VIRAGE EN ZIG ZAG
VOL PARALLÈLE
CIRCUIT D'APPROCHE DE GROUPE
CONNAISSANCES TECHNIQUES DU CONTRÔLE DE LA VOILURE
MODÈLE D'APPROCHE DE PRÉCISION À L'ATTERRISSAGE
5.1. INTRODUCTION
Vous trouverez dans cette section divers renseignements concernant les techniques de contrôle de la
voilure.
5.2. VIRAGES AVEC DÉCROCHAGE
On exécute cette technique en abaissant les deux commandes ensemble aussi bas que possible, ce qui
cause habituellement un décrochage. On reconnaît habituellement le décrochage par la sensation de tomber
par derrière qu'il cause. À ce point, relevez une des commandes jusqu'à mi-hauteur et la voilure tournera
dans la direction opposée. Essayez de nouveau en relevant la commande plus haute à chaque fois.
Finalement, essayez de nouveau à partir du point de décrochage en laissant aller une commande jusqu'à la
position de plein vol. Assurez-vous qu'il n'y a personne autour de vous avant d'exécuter ces mouvements.
5.3. CONTRÔLE DE L'ANGLE DURANT L'APPROCHE
Le terme angle s'applique à l'angle de descente de la voilure durant l'approche finale, soit les derniers 300' à
500' de vol de la voilure. L'angle est mesuré en se servant du sol comme référence horizontale et en tirant
une ligne imaginaire de la cible au parachutiste. Voir l’illustration suivante.
L'angle d'approche est le troisième élément de l'approche de précision après la position du corps et le
contrôle de la ligne. Vous devez avoir assez bien maîtrisé les deux premiers éléments avant de tenter de
contrôler l'angle. Avant de pratiquer le contrôle de l'angle, alignez-vous comme d'habitude à une distance de
75 à 100 mètres en aval de la cible. Commencez avec les commandes à ½ freinées. Vous remarquerez que
l'inclinaison de l'angle est plus raide, le point d'atterrissage est maintenant plus près de vous. Retenez les
commandes à ½ si vous allez atterrir à la cible. Sinon, remontez les commandes jusqu'au ¼ et freinez pour
atterrir. Si vous manquez la cible, réglez le point d'alignement de l'approche finale selon la distance à
laquelle vous étiez trop près ou trop loin de la cible, dans des vents semblables. Répétez cet exercice
plusieurs fois pour vous familiariser avec l'approche finale par vent faible, moyen et fort.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Vous avez probablement remarqué que çà prend beaucoup de force pour retenir la voilure à ½ au ¾ freinée
durant toute l'approche finale (b dans la figure). Les commandes ne sont peut-être pas aux bonnes positions
pour employer votre force plus efficacement, votre approche est peut-être plus longue qu'il le faut (ex. de
1000') ou vous avez peut-être besoin de faire des exercices pour renforcer vos bras.
a
b
a’
b’
a : vol plané, a’ : angle peu profond, b : ½ - ¾ freiné, b’ : angle profond
5.4. ÉVALUATION DE L'APPROCHE DE LA VOILURE
On développe cette technique en surveillant l'approche des parachutistes chevronnés et moins expérimentés
vers la cible. Pour développer cette technique d'observation, apprenez à vérifier une série de points pour
évaluer l'approche (tels que suggérés ci-dessous) et apprenez où vous tenir près de la cible pour avoir la
meilleure vue de l'approche.
Évaluation de l'approche de la voilure
Le + de la figure est le point d’observation
Les points que vous devez considérer sont :
• La configuration d'approche du corps et de la voilure (à ½ freins)
• La hauteur au début de l'approche (doit être de 300 à 500 pi)
• La distance derrière la cible lors de l'approche finale
• Les variations du vent de surface (mouvement de la manche à air)
• L’uniformité du contrôle de la ligne d'approche
• L'uniformité du contrôle de l'angle d'approche
• L'uniformité de la position du corps, ou l'alignement du parachutiste/voilure
• La continuation du contrôle ou vol jusqu'au sol.
Vous voudrez peut-être vous asseoir avec un entraîneur pour surveiller quelques approches. Essayez en
premier d'identifier les choses qui sont réussies et celles qui ne le sont pas tout à fait. Vous devriez être
capable plus tard, de déceler ces choses vous-même.
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5.5. MANŒUVRES AVEC ÉLÉVATEURS
Vous pouvez faire quatre types de manœuvres avec les élévateurs : des virages, spirales, piqués et le
décrochage. Vous pouvez utiliser les élévateurs avant ou arrière pour exécuter ces manœuvres de contrôle.
Chaque manœuvre est appropriée dans certaines circonstances tandis qu'elle peut être inappropriée ou
même dangereuse dans d'autres circonstances. Nous vous encourageons à pratiquer ces manœuvres avec
élévateurs bien au-dessus du sol afin de connaître comment votre voilure va réagir et savoir quand et
comment exécuter chaque manœuvre.
a) Virages avec élévateurs arrières : On exécute un virage en abaissant l'un ou l'autre élévateur arrière.
Saisissez l'élévateur aussi haut que possible avec une main ou les deux mains, tirez-Ie ensuite
fermement vers le bas. La vitesse du virage est relié au degré d'abaissement de l'élévateur. Tirer sur
l'élévateur arrière gauche cause un virage à gauche; tirer sur l'élévateur droit crée un virage à droite.
Remarquez que tirer l'élévateur exige plus de force que tirer sur la commande parce qu'il est raccordé à
une plus grande partie de la voilure soit, ¼ plutôt qu'au bord de fuite seulement. Vous aurez peut-être
besoin d'utiliser cette technique durant le déploiement pour éviter une collision avec une autre voilure.
Cette manœuvre est plus rapide que d'essayer de trouver une commande, relâcher le frein et faire
ensuite un virage. Vous pouvez aussi utiliser cette technique si vous ne pouvez pas relâcher le frein ou
si une commande s'est brisée durant le déploiement.
b) Spirales avec élévateurs arrières : On exécute cette technique de la même manière qu'un virage avec
élévateur. Servez-vous de vos deux mains pour saisir l'un ou l'autre des élévateurs car vous devrez
l'abaisser plus bas et ensuite le retenir. Abaissez et retenez fermement l'élévateur aussi bas que
possible. La voilure s'inclinera latéralement du côté de l'élévateur abaissé et votre corps balancera du
côté opposé. La voilure continuera de tourner et la vitesse des rotations augmentera aussi longtemps
que l'élévateur restera abaissé. ATTENTION. Assurez-vous de n'appliquer ces manœuvres qu’au
dessus de 1000 pieds.
Avant de faire un virage en spirale, regardez en dessous et derrière vous dans les airs. S'il y a des
voilures autour de vous, attendez que les environs soient libres ou dirigez-vous vers un endroit libre.
Évitez les descentes en spirale à une basse altitude, surtout aux environs de la cible où les voilures se
dirigent. Ce facteur est très important surtout s'il y a plus d'un avion en opération. De plus, à la fin des
virages en spirale, relâchez l'élévateur lentement et tenez compte des voilures devant vous et au même
niveau que vous. La voilure aura une plus grande vitesse avant et un taux de descente plus lent pendant
quelques secondes une fois le virage terminé. Notez que durant la spirale le taux de descente est plus
rapide qu'en vol normal de la voilure. La voilure étant à l'intérieur du virage, le parachutiste balance à
l'extérieur, au bout des suspentes à une vitesse relativement élevée, trop élevée pour atterrir en sécurité.
c) Décrochage avec élévateurs arrières : Pour exécuter cette technique, vous devez abaisser les deux
élévateurs arrière en même temps ; vous devez les abaisser aussi bas que possible ce qui fait
habituellement décrocher la voilure. On reconnaît le décrochage à la sensation de tomber par derrière
qu'il cause. En regardant la voilure, il peut vous sembler que les cellules sont gonflées partiellement,
l'extracteur et le sac peuvent traîner en avant du bord d'attaque. On utilise cette technique pour perdre
de l'altitude sans prendre de vitesse avant excessive. Vous exécuterez probablement aussi un ou deux
décrochages avec élévateurs pour apprendre à freiner avec les élévateurs arrière. C'est pour cette
raison que nous vous encourageons à pratiquer cette technique quelques fois en altitude avant de tenter
d'atterrir en freinant avec les élévateurs.
d) Virages avec élévateurs avants : On exécute ces virages de façon semblable aux virages avec
élévateurs arrière en saisissant l'élévateur gauche ou droit. Vous devrez prendre une main ou les deux
pour abaisser l'élévateur. Ceci dépend de la charge des élévateurs qui résulte de la disposition des
suspentes (voir Technique de l'équipement). Ce virage est habituellement plus à pic que le virage avec
élévateur arrière (quasiment une spirale). La force nécessaire est habituellement un peu plus que pour
MIP2B : RÉCRÉATIF
68
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un virage avec élévateur arrière; le virage consomme plus d'altitude à cause de la tendance de piquer de
la voilure. le taux de rotation peut être égal au taux d'un virage avec les commandes ou les élévateurs
arrière. On utilise ce genre de virage pour une descente rapide de la voilure pour avoir suffisamment
d'espace pour faire une approche de précision ou pour faire de la formation sou voilure avec une autre
voilure à un niveau plus bas. On ne s'en sert pas à une basse altitude ou à proximité d'autres
parachutes.
e) Spirales avec élévateurs avants : Cette technique est la version prolongée du virage avec élévateurs
avant. Saisissez un ou l'autre élévateur avant des deux mains et abaissez-Ie fermement en tenant les
bras sur la poitrine. NOTE : avant d'exécuter le virage, assurez-vous qu'il n'y a aucune autre voilure dans
les environs. La vitesse du virage augmentera dès les premières rotations. Si vous êtes secoué ou s'il y
a des courants d'air ascendants, relâchez légèrement l'élévateur que vous avez abaissé. ATTENTION :
Lors de turbulences, des virages extrêmes ont causés l’affaissement momentanées de certaines
voilures.
Cette technique sert à perdre de l'altitude rapidement pour se séparer d'une autre voilure en préparation
d'une approche de précision. Il y a une importante perte d'altitude durant une spirale avec un élévateur
avant ainsi qu'une vitesse avant considérable à la suite du virage. On doit faire très attention à basse
altitude et dans les secteurs congestionnés autour de la cible où les gens atterrissent et plient leurs
parachutes.
f)
Piqués avec élévateurs avant : On exécute un piqué avec élévateurs en abaissant les deux élévateurs
avant en même temps. Saisissez les deux élévateurs avant et abaissez-Ies aussi bas que possible. La
vitesse avant et le taux de descente de la voilure augmenteront. Le parachutiste utilise cette technique
lorsqu'il veut augmenter sa vitesse avant et l'altitude n'est pas un facteur critique. Certaines situations
dans lesquelles vous voudriez utiliser cette technique seraient lorsque vous êtes légèrement en aval de
la cible par grands vents ou quand vous essayez d'avancer par vents forts. Utilisez cette technique pour
une approche de précision lorsque vous trouvez que vous n'avancez pas suffisamment pour atteindre la
cible. Dans le cas de voilures à haute performance à allongement élevé, la perte d'altitude peut être
rapide. Par conséquent, soyez prudent en exécutant cette manœuvre près du sol. Évitez entièrement
cette technique lors de turbulence.
5.6. TECHNIQUES D'ÉVITEMENT
Pour exécuter la technique d'évitement vous devez faire un virage de 900 avec un élévateur dans une
direction, immédiatement après avoir ouvert votre parachute. C'est d'utiliser les techniques de conscience et
de réaction pour prévenir les collisions de voilures en plein ciel après un saut de formation en chute libre.
Vous devez pratiquer ces virages avec élévateurs droit ou gauche lorsque vous apprenez à faire de la
formation en chute libre et du solo.
Les techniques d'évitement sont importantes pour votre sécurité durant la formation en chute libre. S'il y a
deux voilures qui volent l'une vers l'autre, les deux doivent faire un virage à droite pour éviter une collision.
En tournant immédiatement après l'ouverture du parachute, on utilise les élévateurs car sortir les
commandes peut causer une perte de temps considérable. On utilise soit un élévateur arrière ou avant.
Rappelez-vous de toujours tourner à droite pour éviter une collision. Les voilures à basse altitude ont le droit
de passage sur les voilures à une altitude plus haute. Vous devriez maintenant lire et apprendre les
Règlements de droit de passage qu'on trouve sous «Voilures carrées» dans la section «Contrôle de la
voilure» (Section 5. 16.c) du MIP 2A.
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5.7. ATTERRISSAGE AVEC ÉLÉVATEURS ARRIÈRE
Pour atterrir en freinant avec les élévateurs, vous devez abaisser les deux élévateurs arrière juste avant
d'atterrir. C'est une méthode autre que l'atterrissage normal en freinant avec les commandes. Faites une
approche finale normale alignée avec le terrain d'atterrissage ; laissez un peu de distance supplémentaire en
avant ou en arrière du point d'atterrissage prévu. Relevez ensuite les commandes à la position de plein vol,
nous recommandons de les fixer au velcro des élévateurs plutôt que de simplement les laisser aller. À
environ 25' du sol, saisissez les deux élévateurs arrière fermement (vérifiez visuellement). À la hauteur
habituelle au-dessus du sol, abaissez fermement les deux élévateurs arrière. La voilure freinera et la
descente se changera en portance. La voilure atterrira un peu plus loin que le point d'atterrissage prévu. S'il
est bien fait, l'atterrissage sera très doux.
Habituellement, on utilise cette technique pour atterrir si une commande se brise. Vous pouvez la pratiquer
en tout temps, cependant un vent de 7 à 10 mph vous aidera les premières fois. Essayez de freiner en
altitude quelques fois afin de savoir jusqu'à quel point vous devrez abaisser les élévateurs arrière. Trop les
abaisser causera un décrochage, ne pas les abaisser suffisamment ne causera pas de freinage ; d'une
façon ou l'autre, l'atterrissage pourrait être assez rude. La prudence est nécessaire en saisissant les
élévateurs arrière. Par le passé, il est déjà arrivé que des gens ont saisi les élévateurs avant ou un élévateur
avant et un élévateur arrière causant ainsi des blessures en atterrissant.
5.8. ÉVALUATION DES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES
On peut développer cette technique en observant le temps, en surveillant le vol des voilures dans différentes
conditions atmosphériques, en lisant des livres sur le vol, en écoutant les prévisions météorologiques
d'aviation et en discutant avec des parachutistes chevronnés. Certains éléments clés à considérer en
apprenant comment évaluer les conditions atmosphériques sont :
• les conditions sont-elles stables ou changeantes? Si elles sont changeantes, à quel rythme
changent-elles?
• de quelle direction vient le vent? Est-il stable ou variable?
• le vent en l'altitude est-il le même que les vents de surface?
• y a-t-il des nuages ou de la brume sèche pouvant créer des problèmes de visibilité en altitude?
• les rapports suggèrent-ils qu'il y a un front ou des orages dans la région?
Vous voudrez vous renseigner sur les conditions atmosphériques habituelles et les problèmes auxquels
vous devrez faire face à votre ZS. Souvenez-vous d'identifier les meilleures indications (par ex. les nuages
au-dessus du lac ou les vents du S-E) qui précèdent un orage. Essayez d'obtenir le numéro de téléphone de
l'Office régional de météorologie; peut-être même donner aux autres un rapport sommaire de la température
au début de la journée.
5.9. ÉVALUATION DU TERRAIN
La technique d'évaluation du terrain offre deux types d'informations utiles. Le premier concerne le vol de la
voilure et l'identification de zones d'air ascendant et descendant. Le second concerne l'atterrissage de la
voilure. Il est important de pouvoir identifier les secteurs de courants d'air calme permettant un atterrissage
sécuritaire, tout en reconnaissant les secteurs de turbulence que vous devez éviter.
En général, les surfaces de couleur foncée et les endroits développés (édifice, pavage) sont des sources
d'air ascendant les jours ensoleillées. L'air au-dessus des lacs, arbres, marais et marécages est le plus
souvent stable ou descendant. De plus, un changement de niveau tel un faîte ou une colline, cause des
courants d'air ascendants.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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La turbulence est habituellement associée au mélange de deux courants d'air ou la perturbation d'un courant
d'air. Ce genre de turbulence est le plus souvent associé à des caractéristiques de surface telles qu'une
grosse bâtisse (gratte-ciel ou hangar) ou des caractéristiques naturelles telles qu'une colline ou une rangée
de grands arbres. Le courant d'air devant (en amont) ce genre de caractéristiques est tout à fait stable. L'air
en arrière ou en aval d'une telle caractéristique culbute ou tourne autour. C'est un mauvais endroit pour
tenter d'atterrir (ou écraser) sa voilure. Évitez d'atterrir immédiatement en aval de gros édifices, rangées
d'arbres, etc. Également, il y a de la turbulence immédiatement derrière le faîte d'une montagne ou d'une
colline ; évitez aussi d'atterrir à cet endroit.
5.10. APPROCHE D'ATTERRISSAGE DE FORMATION EN CHUTE
LIBRE
Une fois sous voilure suite à un saut de formation en chute libre et la voilure déployée, vous devez tenir
compte des autres parachutistes sous voilure. Si vous êtes près d'autres voilures, éloignez-vous pour
pratiquer vos techniques de voilure. Il y a plus de parachutistes et de voilures dans moins d'espace au fur et
à mesure que vous perdez de l'altitude. Sachez où ils sont. Lorsque vous êtes dans les airs avec plusieurs
autres parachutistes, il vaut mieux vous séparer verticalement des autres parachutistes. Votre approche
finale et atterrissage seront plus faciles. Si vous êtes au-dessus d'un parachutiste sous voilure, maintenez
cette séparation verticale. Si vous êtes au même niveau, l'un ou l'autre devra décider de perdre de l'altitude.
ATTENTION : n'utiliser la séparation verticale que si l'altitude le permet.
Les règles supplémentaires sont les suivantes :
• si votre voilure converge sur une autre, la voilure de droite a le «droit de passage».
• cédez en faveur des voilures plus basses, les voilures moins manœuvrables, un parachute de
réserve, tandems, le caméraman et les étudiants.
• si vous êtes derrière une autre voilure, dirigez-vous immédiatement de côté pour empêcher la vôtre
de s'affaisser à cause du sillage.
• regardez dans la direction de votre virage avant de le faire. S'il n'y a personne, faites votre virage.
• ne faites aucune manœuvre radicale.
• lors de l'approche finale, ne faites pas de virage en S et ne freinez pas trop fermement. Il y a
probablement des gens derrière vous et vous pourriez causer une collision.
• si le terrain d'atterrissage est congestionné, choisissez un autre site.
• laissez la priorité aux voilures qui ont déjà atterri et si vous devez atterrir près d'eux, lancez leur un
cri.
• une fois au sol, affaissez votre voilure immédiatement et quittez le terrain d'atterrissage pour éviter
aux autres des problèmes de congestion. Faites attention aux autres voilures encore dans les airs.
Ce sont les règles générales de l'air, mais rappelez-vous qu'il y a d'autres situations qui peuvent se
présenter et vous forcer à prendre d'autres mesures.
5.11. VIRAGE EN S
Ceci est une technique de précision à l'atterrissage et de formation sous voilure qui a pour but de maintenir
une position sans perdre d'altitude excessive. Faites un virage de 45° à 90° d'un côté ; ceci doit être exécuté
en douceur en n'utilisant pas plus que ¾ de la portée du mouvement des commandes. Une fois le virage
complété, exécuter un second virage du côté opposé, le cap changera de 90° à 180° pour le second virage.
Exécuter des virages successifs en douceur jusqu'à ce que la position soit correcte par rapport à la cible
(cible ou autres voilures). Vu d'en haut, le vol est une série de virages en S en douceur .
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5.12. VIRAGE EN ZIGZAG
Cette techniques de formation sous voilure a pour but de perdre de l'altitude rapidement. Elle diminue le
mouvement avant et réduit l'altitude. Pour exécuter cette technique, abaissez une des commandes au
maximum ; ensuite, lorsque votre corps est balancé sur le côté, relâchez la commande pour qu'elle revienne
à sa position. Faites une brève pause pendant que la voilure revient au centre et avance en position de léger
piqué. Abaissez ensuite l'autre commande aussi bas que possible, jusqu'à ce que vous ayez balancé loin de
l'autre côté. Rendu à ce point, remontez la commande à la position la plus élevée et répétez la manœuvre
en abaissant la commande d'un côté et ensuite la commande de l'autre côté tour à tour.
Le vol plané limite le mouvement avant (au-dessus du sol) et produit une grande perte d'altitude. C'est une
des nombreuses techniques du vol relatif de voilure. Si vous désirez de plus amples instructions sur le vol
relatif de voilure, adressez-vous à un entraîneur 2 ayant de l'expérience dans ce domaine.
5.13. VOL PARALLÈLE
En faisant de la formation sous voilure et de la formation en chute libre, les parachutistes devront peut-être
envisager le vol de voilure l'une près de l'autre, particulièrement lors de grosses formations. En poussant les
choses à l'extrême, les parachutistes peuvent voler ensemble en «frappant» les cellules de bout l'une contre
l'autre. C'est le début de la formation sous voilure. Le parachutiste qui ne veut pas faire de la formation sous
voilure doit quand même se sentir à l'aise en vol parallèle lorsque l'approche à la cible est encombrée.
Pour exécuter cette manœuvre, discutez en avec un entraîneur 2 ou un entraîneur ayant l'expérience de la
formation sous voilure. Pratiquez ce saut où vous pouvez ouvrir votre parachute plus haut que d'habitude (de
préférence à 4000’). Après l'activation et la vérification de votre voilure, repérez l'autre voilure. Le
parachutiste dont la voilure est plus haute devra faire un piqué avec élévateurs avant, un virage en zigzag ou
une spirale avec élévateur avant pour arriver à la même altitude. La voilure la plus basse choisira la direction
de vol en tenant compte de la position de la voilure la plus haute et en freinant généralement à ½. Lorsque
les voilures sont à la même altitude, se rejoindre en convergeant l'une vers l'autre à un angle de pas plus de
60°. Au fur et à mesure que les voilures se rapprochent, amenez-Ies à de plus petits angles de convergence
jusqu'à ce que vous ayez atteint le vol parallèle. Rappelez-vous que vous devez travailler en équipe pour
exécuter cette manœuvre. Gardez les voilures côte à côte au moyen des freins ou des élévateurs avant si
nécessaire. Évitez que les cellules de bout se frappent fortement, ce qui pourrait causer l'affaissement d'une
cellule de voilure à allongement élevé.
5.14. CIRCUIT D'APPROCHE DE GROUPE
Dans le cas de grands groupes de formation en chute libre, il est souvent difficile de parvenir à la séparation
verticale de tout le monde. Il y a certaines règles à suivre dans ces situations. Suivez les techniques
d'évitement dont on parle à la section 5.6. Nous conseillons à tous les parachutistes de suivre un circuit
d'approche durant le parcours vent arrière et l'approche finale. Ceci maintient un circuit d'approche organisé
et prévient la collision des voilures. Le circuit d'approche gauche est celui qui est utilisé couramment, mais il
y en a d'autres pour maintenir la circulation des voilures loin des pistes d'atterrissage ou des secteurs de
grande turbulence. Demandez lequel est utilisé à votre ZS.
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c
b
a
Circuit d'approche gauche
a : parcours vent arrière, b : parcours de la base gauche, c : approche finale
Pour entrer dans le circuit d'approche, convergez avec les autres voilures au parcours vent arrière avant de
passer l'aire d'atterrissage. À moins de problèmes devant vous, faites voler la voilure à plein vol. Rappelezvous qu'il y a d'autres voilures derrière vous. Si vous êtes à l'intérieur, tournez un peu plus tôt que d'habitude
pour permettre à la voilure extérieure d'atteindre l'aire d'atterrissage. En approche finale, N'EXÉCUTEZ PAS
de manœuvres d'approche de précision et ne faites pas de grands virages d'un côté et de l'autre, ceci peut
causer des collisions de voilures. Faites voler votre voilure à plein vol jusqu'au sol et freinez. Quittez l'aire
d'atterrissage après avoir atterri. Tenez compte des autres voilures qui atterrissent.
5.15. CONNAISSANCES TECHNIQUES DU CONTRÔLE DE LA
VOILURE
5.15.1.
MODÈLE D'APPROCHE DE PRÉCISION À L'ATTERRISSAGE
Utilisez ces renseignements lorsque vous avez libre accès à la cible et non lors d'une approche de formation
en chute libre ou durant un circuit d'approche de groupe. Le principal élément de l'approche de précision est
«l'approche finale» à la cible. La technique comprend la position du corps, le contrôle de la ligne et le
contrôle de l'angle dont on a parlé dans cette section. L'approche finale s'exécute d'une position un peu en
aval de la cible jusqu'au centre de la cible. L'approche finale doit se faire à environ 500' au-dessus du sol ;
les parachutistes chevronnés commencent souvent leur approche finale à une altitude plus basse. On peut
exécuter des variations mineures en faisant les manœuvres décrites dans le schéma à la page suivante.
L'objectif de l'approche de précision est de voler en ligne droite à partir du début de l'approche finale
jusqu'au centre de la cible, en avançant à une vitesse constante. La vitesse de l'approche doit être environ 4
mph, soit à une vitesse de marche normale. La voilure doit être freinée de façon à pouvoir augmenter le
freinage pour ralentir la voilure ou diminuer le freinage pour augmenter la vitesse de la voilure. Suspendu
sous la voilure, votre corps doit être pratiquement immobile, les mains égales (de ½ au ¾ freiné) ; le torse
doit être détendu et à angle droit avec la voilure. Se balancer sous la voilure ou se tourner relativement à la
direction de vol donnera une fausse impression du mouvement réel. Pilotez la voilure jusqu'au sol, mettant
les pieds sous vous à l'atterrissage. Allonger les jambes vous encourage à cesser de piloter votre voilure
plusieurs pieds au-dessus du sol et cause habituellement des blessures.
Durant le temps entre la sortie et le début de l'approche finale, faites ce qui suit :
• faites une vérification de voilure y compris le point de décrochage
• observez les vents de surface, choisissez un repère pour le début de l'approche finale
• laissez la voilure dériver vers ce point pendant que vous vous détendez, reposez vos bras.
1
1 Accuracy par Craig Winning, Canpara@, Association canadienne de parachutisme sportif, 1980
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Posez-vous les questions suivantes pendant votre approche sous voilure :
• la voilure est-elle alignée avec le centre de la cible (vérifier la manche à air)
• la voilure va-t-elle avant le centre ? … Voler au-dessus du centre ?
• la position de mon corps est-elle détendue et à angle droit avec la voilure ?
• est-ce que je pilote ma voilure jusqu'au sol ? Continuez de la piloter !
b
a
15
10
5
0
a : Force du vent (m/h)
b : Points de début de l'approche finale pour différentes vitesses du vent
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Association canadienne de parachutisme sportif
L'approche de précision ne comporte ni secrets ni trucs. Il s'agit d'approcher la cible lentement en faisant de
petites corrections tout en surveillant dans quelle direction vous vous dirigez. Ce genre d'approche de
précision est pour ceux qui ont des voilures de précision.
MIP2B : RÉCRÉATIF
75
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6. TECHNIQUES D'ÉQUIPEMENT RÉCRÉATIF :
INTRODUCTION
PLIAGE AVEC INSPECTION
IDENTIFICATION DES COMPOSANTES
TECHNIQUES DE CONTRÔLE DU DÉPLOIEMENT
ACCESSOIRES
CHOIX DE COMBINAISON DE SAUT
UTILISATION DE POIDS
VARIATIONS DES TECHNIQUES DE PLIAGE
ENTRETIEN DE ROUTINE
PRATIQUES D'ENTREPOSAGE
SÉMINAIRE SUR L'ÉQUIPEMENT
CONNAISSANCES TECHNIQUES DE L'ÉQUIPEMENT
ENTRETIEN DE L'ÉQUIPEMENT
CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉQUIPEMENT
CHOIX DE L'ÉQUIPEMENT
RENSEIGNEMENTS SUR LA SÉCURITÉ
6.1. INTRODUCTION
Dans cette section vous verrez les techniques nécessaires à la préparation et l'utilisation d'équipement de
parachutisme pour le saut ordinaire. Ces techniques sont présentées dans le même ordre qu'on vous les
enseigne habituellement.
6.2. PLIAGE AVEC INSPECTION
Nous réexaminons ici la procédure d'inspection et la technique de pliage de la voilure. La liste suivante
combine les étapes du procédé en entier. Ce sont les activités les plus importantes puisqu'elles composent
la méthode de pliage que vous utiliserez tout au long de votre vie de parachutiste.
Les meilleures sources d'information pour cette activité sont les instructions du fabricant pour la voilure et le
sac-harnais Les principaux points à se souvenir sont :
• d'être systématique et
• d'être efficace.
Ceci veut donc dire que les étapes sont faites de façon routinière et toujours dans le même ordre afin de ne
rien oublier. Chaque activité n'est exécutée qu'une seule fois ; elle est complétée correctement une fois faite.
Un exemple de la procédure de pliage (sur le côté/pliage du fabricant) est décrite dans le MIP 2A (Section
6.8). En pliant votre voilure, inspectez les articles qui suivront. Si vous incorporez ces vérifications dans vos
procédures de pliage, vous pourrez identifier les problèmes avant qu'ils deviennent des possibilités de
mauvais fonctionnements.
•
•
•
•
•
vérifiez si le conteneur à des marques, brûlures ou taches, inspectez le tissu du conteneur principal,
les œillets et boucles de fermeture
en pliant la voilure en accordéon, voyez s'il y a des marques de tension ou des coutures étirées
vérifiez les stabilisateurs et les arrêtoirs pendant que vous empilez la voilure
passez au sac harnais ; réglez les freins ; vérifiez les boucles des freins et les manilles
en allant vers la voilure, vérifiez si les suspentes sont étirées ou minces à certains endroits
MIP2B : RÉCRÉATIF
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•
•
•
•
•
•
en pliant la queue, inspectez les suspentes de contrôle aux points d'attache
vérifiez le point d'attache de la sangle de liaison et l'œillet du sac de déploiement
fermez le sac, remplacez les élastiques usés, vérifiez s'il y a des brûlures
vérifiez si l'extracteur est usé, inspectez la sangle de liaison, l'aiguille et l'arrêtoir du sac
inspectez le velcro pour voir s'il est usé ou s'il y a des points tirés
inspectez le système de libération
6.3. IDENTIFICATION DES COMPOSANTES
La liste ci-dessous est une liste des composantes de votre équipement que vous devez pouvoir identifier. Si
vous ne connaissez pas ces composantes, demandez à un entraîneur ou un gréeur de vous renseigner.
extracteur principal
dispositif d'ouverture principal
sangle de liaison et l'aiguille
sac de déploiement
aiguille principale
points d'attache de la sangle de liaison
stabilisateurs
nez
queue
surface inférieure
surface supérieure
nervures
cloisons de cellules
point d'attache des suspentes
suspentes (ABCD)
cascades
manilles
élévateurs
suspentes de contrôle
poignées de contrôle
système de libération
languettes de pliage
poignée de libération
poignée de réserve
partie principale du harnais
DAA
sangle d'ouverture automatique de réserve
courroies d'ajustement
sangles cuissardes
sangle pectorale
compartiment du conteneur principal
rabats principaux
câble de réserve
gaine de câble de réserve
aiguille(s) de réserve
sceau du réserve
compartiment du conteneur de réserve
rabat de réserve
câbles de libération
gaines de câbles de libération
6.4. TECHNIQUES DE CONTRÔLE DE DÉPLOIEMENT
Le contrôle du temps nécessaire au gonflement de la voilure est l'élément clé du procédé de contrôle du
déploiement. On peut soit augmenter ou diminuer le temps nécessaire au gonflement de la voilure. Ceci crée
une ouverture douce ou plus brusque respectivement. Les méthodes ci-dessous sont parmi celles qui
peuvent augmenter ou réduire le temps de gonflement de la voilure. Si vous trouvez ces renseignements
ambigus, consultez votre gréeur.
Augmentation du temps de gonflement (ouverture plus lente) : si le déploiement de votre voilure est trop
brusque ou trop rapide, il y a plusieurs moyens de ralentir le taux de gonflement de la voilure, par exemple :
•
•
roulez les 3 ou 4 premières cellules vers l'intérieur, vers la cellule centrale et rentrez les cellules
roulées à l'intérieur de la cellule centrale. Répétez le même procédé du côté opposé.
utilisez un plus gros glisseur ou un glisseur sans trou si le votre est de ce type.
MIP2B : RÉCRÉATIF
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Réduction du temps de gonflement (ouverture plus rapide) : si votre voilure prend trop de temps à
s'ouvrir ou ne se gonfle pas correctement, il y a quelques moyens courants et efficaces pour la faire ouvrir
plus rapidement (brusquement); en voici quelques uns :
•
•
•
pliez le nez jusqu'à la suspente A seulement (vers le haut/à l'intérieur) ou pour un encore plus
d'effet, pliez le nez sous la suspente A (à l'extérieur) avant d'empiler la voilure
vérifier si l'extracteur est usé et remplacez-le si nécessaire
utilisez un glisseur un peu plus petit ou faites un petit trou au centre du glisseur.
Avant de faire d'importants changements à la voilure, tels que remplacer les composantes, nous vous
recommandons de consulter le fabricant de la voilure. Si c'est impossible, consultez un gréeur B (maître
gréeur), de préférence un gréeur qui connaît bien la marque spécifique de la voilure. Ne faites pas
d'expériences vous-même. Ce qui fonctionne pour une marque de voilure ne fonctionnera pas
nécessairement sur une voilure d'une autre marque. C'est au moment du déploiement que la voilure reçoit la
plus grosse charge du vol ; par conséquent, changer la configuration du déploiement de la voilure peut
causer une charge dépassant la charge limite des spécifications de la voilure. Une voilure principale
déchirée s’avère une leçon coûteuse du contrôle de déploiement. Consultez votre gréeur ou le fabricant de
la voilure avant de changer l'équipement ou les méthodes pour d'autres que celles recommandées par le
fabricant.
6.5. ACCESSOIRES
Lorsque vous achetez des accessoires, choisissez toujours des produits fiables et de qualité. Les
accessoires comprennent les altimètres, les altimètres sonores, dispositifs d'ouverture automatique,
chaussures, gants, lunettes protectrices, casque, couteau et bouche-oreilles.
Altimètres : Les altimètres sont des instruments de précision fiables et doivent être traités comme tel. Nous
recommandons les altimètres à gros chiffres, faciles à lire sur une face de couleur contrastante (par ex.
chiffres noirs sur face blanche). Vous pourrez utiliser de plus petits cadrans une fois que vous aurez acquis
plus d'expérience. Vous devez tenir compte des facteurs suivants : où vous avez l'intention de porter
l'altimètre (sur la main, au poignet, sur la poitrine, etc.) et l'usage que vous voulez en faire (sauts de nuits,
formation en chute libre, etc.). Les RGS (Règlements généraux de sécurité MIP 1) exigent l'utilisation
d'instruments fonctionnels (altimètre) pour tous les sauts. Vous devez le porter de manière à ce qu'il soit
lisible en tout temps, mais de façon à éliminer toute traînée (possibilité de vacuum). Un instrument porté au
poignet doit être porté de manière à ne pas nuire aux prises.
Altimètres sonores : Ils sont fortement recommandés si vous avez l'intention de faire des sauts de
formation en chute libre, Avant de vous en procurer un, considérez l'usage que vous voulez en faire et
comment il sera monté sur votre casque. Les altimètres sonores sont habituellement réglés pour se faire
entendre à la séparation de la formation (formation en chute libre).
Dispositifs d'ouverture automatique : Les dispositifs d'ouverture automatique sont fortement
recommandés comme dispositif de sécurité. Il y a plusieurs types de dispositifs disponibles que vous pouvez
utiliser sur la voilure principale ou le parachute de réserve. Les parachutistes qui utilisent un DOA doivent
connaître à fond le fonctionnement du dispositif afin d'éviter le danger d'activation prématurée. Suivez les
instructions du fabricant pour régler le DOA. Ne jamais vous servir d'un DOA comme «soutien
psychologique».
Chaussures : Les chaussures doivent adéquatement vous protéger les pieds et les chevilles. Les souliers
de course sont bons pour ce sport. Si vous avez les chevilles faibles, les souliers de course qui montent haut
sur le pied ou les bottes de parachutistes seraient un bon investissement. Les chaussures ne doivent pas
avoir de crochets ni boucles qui peuvent s'accrocher. Même si vous voyez des parachutistes qui portent des
sandales ou qui sautent pieds nus, ils sont peu protégés, surtout à la sortie de l'avion, à l'atterrissage et en
atterrissant où il y a des obstacles.
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Gants : Les gants sont recommandés principalement pour protéger les mains à la sortie de l'avion et
l'atterrissage, spécialement avec les voilures planantes qui volent au ras du sol. Ils sont aussi nécessaires
pour protéger les mains contre le froid, cependant ils doivent être assez minces pour permettre de manier
l'équipement correctement, surtout les poignées principale et d'urgence. Ils ne doivent pas avoir de boutonspression, agrafes, ni boucles qui pourraient s'accrocher à quoi que ce soit.
Lunettes protectrices : Vous devez porter des lunettes protectrices à chaque saut pour protéger vos yeux
contre l'assèchement, le froid et la poussière dans l'air. Les lunettes protectrices claires sont préférables lors
de formation en chute libre pour un meilleur contact visuel. Les verres tintés sont avantageux à la lumière
vive pourvu qu'ils permettent un bon contact visuel. Les lunettes protectrices ne doivent pas nuire ni
restreindre la vision périphérique.
Casques : Le casque doit protéger la tête et les oreilles durant la sortie, le déploiement de la voilure et à
l'atterrissage. La plupart des casques de plastique approuvé par l'ACNOR/AMA sont excellents pour les
parachutistes. Après avoir maîtrisé l'atterrissage debout, le casque de cuir s'avère tout à fait convenable. Les
casques de cuir protègent aussi contre la force du vent en chute libre qui, après un certain temps, peut
endommager l'ouïe.
Couteau : Un couteau est un article utile (considéré comme étant équipement de soutien) qui pourrait être
très utile dans un cas d'urgence (par ex. une suspente par dessus un parachute de réserve rond). Le
couteau crochet est un couteau populaire et des plus sécuritaires à porter. Vous devez le monter dans un
endroit facilement accessible (on recommande de le porter au centre du corps). Comme il y a plusieurs
types de couteaux sur le marché, il vaut mieux consulter des parachutistes d'expérience ou des
parachutistes qui font de la formation sous voilure à votre ZS pour voir ce qu'ils recommandent. Nous ne
recommandons pas le couteau crochet pour l'usage quotidien comme il ne sera probablement plus tranchant
le jour où vous en aurez besoin dans un cas d'urgence.
Bouche-oreilles : Les bouche-oreilles sont recommandés pour protéger l'ouïe. Vous devez les porter en
approchant l'avion et durant la montée, mais enlevez-les en chute libre. Être exposé à un niveau de décibels
élevé pour une période prolongée, répartie sur plusieurs sauts, peut endommager l'ouïe.
6.6. CHOIX DE COMBINAISONS DE SAUT
Après avoir progressé jusqu'à un certain degré de compétence, vous voudrez probablement acheter une
combinaison de saut. Une bonne combinaison de saut aide au contrôle, mais ne doit pas restreindre les
mouvements normaux ou nuire aux procédures d'urgence. Demandez l'avis d'un entraîneur concernant le
type de combinaison à acheter. Cependant, le premier facteur à considérer est le type de saut que vous
désirez faire, c'est-à-dire, la voltige et la précision, la formation en chute libre, ou la formation sous voilure.
Voltige et précision : Ceci exige une combinaison bien ajustée mais qui permet de bouger librement. La
combinaison augmente aussi le contrôle si la partie inférieure des manches et des jambes est recouverte de
coton. La combinaison doit vous protéger contre le froid en altitude et contre les éraflures à l'atterrissage. La
combinaison doit être de la bonne grandeur, sans surplus de tissu, prolongation ou ailes.
Voltige libre : Pour la voltige libre, les jambes de la combinaison doivent être serrées tandis que les
manches doivent être un peu amples. Ce genre de combinaison convient aussi au surf.
Formation en chute libre : Il est très important d'avoir une combinaison convenable pour la formation en
chute libre, c'est-à-dire une combinaison avec des prises. La combinaison est nécessaire pour contrôler le
taux de descente du parachutiste et son équilibre (inclinaison) durant la chute. Dépendant du type de
formation en chute libre et de la taille du parachutiste, la combinaison exige différents types d'ailes aux
manches.
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Taux de descente : La clé de la formation en chute libre est d'avoir des taux de descente comparables
(relativité). Puisque les gens n'ont pas tous la même taille et le même poids, le taux de descente peut varier
d'une personne à l'autre. Une combinaison peut compenser les différences individuelles. Voici les règles
générales :
• Pour mieux apprendre à voler, c'est plus facile avec un minimum de tissu.
• Les parachutistes de poids légers doivent porter une combinaison serrée mais confortable. Les ailes
ou un surplus de tissu ne sont pas nécessaires.
• Les parachutistes intermédiaires doivent porter une combinaison ample qui blouse un peu aux
poignets et chevilles, ayant une peu d'aile aux manches ou pas d'aile du tout.
• Les parachutistes plus lourds doivent porter une combinaison plus ample avec les ailes nécessaires
pour maintenir la relativité. Il vaut mieux que les parachutistes plus lourds débutent avec un peu plus
de tissu et aient la possibilité d'entrer plutôt que de toujours être bas.
• Les extensions peuvent aider les personnes plus lourdes et les caméramans. Cependant, ils
peuvent contribuer au glissement dans l'air et il peut s'ensuivre de graves hésitations si l'extracteur
se trouve dans une large zone de turbulence aérodynamique causée par les extensions. Les
extensions ne doivent pas incorporer de renforts rigides.
Les Tissus : Le tissu utilisé dans la confection d'une combinaison peut faire toute la différence. Ces tissus
apparaissent en ordre de plus de traînée à moins de traînée :
- Coton
- mélanges de poly-coton
- nylon
- spandex
Le choix du tissu dépend du taux de descente du parachutiste, son degré d'expérience et le type de sauts
qu'il a l'intention de faire.
Inclinaison en chute libre : Comme nous l'avons déjà dit, nos différences physiques affectent non
seulement notre taux de descente mais elles peuvent aussi causer une inclinaison durant la chute en
position détendue. Les proportions des gens sont différentes entre le haut et le bas du corps. Les
changements de positions du corps peuvent porter à incliner la tête vers le haut ou le bas et causer ainsi un
glissement avant ou arrière. La combinaison de saut peut être confectionnée de façon à ce que le corps soit
équilibré ou à plat. Vous apprendrez à voler plus facilement si vous n'êtes pas obligé de combattre ou
compenser un glissement intégré. Avant de faire tout changement, assurez-vous que la position de votre
corps est correcte lorsqu'il est détendu. La position «CARRÉE» est la bonne position à prendre.
Voici quelques suggestions pour la mise au point. Si vous glissez vers l'arrière en position détendue,
reprenez le tissu le long des bras et peut-être un peu de l'aile si vous croyez que çà n'affectera pas votre
relativité. S'il n'y a pas de tissu à reprendre le long des bras, essayez alors d'en ajouter aux jambes pour
augmenter la traînée du bas du corps. Si vous glissez constamment vers l'avant, reprenez alors le tissu le
long des jambes ou ajoutez-en au bras. Rappelez-vous qu'il est beaucoup plus facile de reprendre une
couture que d'ajouter du tissu.
Prises : Si un parachutiste choisi une combinaison pour la formation en chute libre séquentielle, des prises
doivent alors y être ajoutées. Les prises doivent être fermes et solidement cousues.
Couvre chaussures : Les déflecteurs de vent des genoux aux orteils s'appellent couvre chaussures.
Quoiqu'ils ne sont pas nécessaires pour la formation en chute libre récréative, ils aident en effet dans les
virages et procurent une vitesse avant accrue. Ils doivent être fabriqués de tissu épais durable et doivent
résister aux accrochages sur le marchepied de l'avion et ils ne doivent pas non plus glisser facilement de
votre pied en chute libre.
Formation sous voilure : Les seules exigences pour une combinaison de formation sous voilure sont
qu'elle soit fabriquée de tissu suffisamment épais pour vous protéger contre les brûlures de suspentes et
qu'il soit impossible aux suspentes ou à la voilure de s'accrocher à quelque chose comme les prises. Une
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caractéristique supplémentaire serait une poche à couteau crochet à un endroit facilement accessible sur la
combinaison.
6.7. UTILISATION DE POIDS
Les parachutistes très légers peuvent utiliser une veste à plomb ou du plomb dans le conteneur afin d'être
relatifs à leurs coéquipiers. Il y a une certaine controverse à savoir si l'ajout de poids est nécessaire ou si le
parachutiste doit améliorer sa position en chute libre. Rappelez-vous que les parachutistes qui font du
parachutisme récréatif ne sont pas nécessairement en bonne forme physique. Il faut de l'entraînement et un
haut degré de flexibilité pour prendre une bonne position carrée rapide. Utilisez des poids au besoin. Ne
prenez pas de mauvaises habitudes. Être trop léger peut affecter la position des bras et le saisissement des
prises. Le contrôle est limité surtout dans le cas du mouvement avant et vers le bas. Enfin, ne vous laissez
pas influencer par l'équipement en vogue, la relativité passe avant tout.
Si on a conclu que vous devez utiliser des poids, suivez alors ces directives :
•
Les poids peuvent être faits de grenailles de plomb et pour en déterminer facilement la quantité, on
doit les répartir en quantité d'une livre chacun.
• La veste même doit être à votre taille, les épaules et le haut du dos doivent être façonnés solidement
pour ne pas vous rentrer dans les épaules.
• Les poches pour les poids doivent être faciles d'accès pour les remplir rapidement si vous êtes
pressé et elles doivent être faciles à vider si vous tombez à l'eau accidentellement.
• Portez votre veste le moins possible au sol.
• Ne portez pas votre veste pour pratiquer le saut, ni pour plier. Habillez-vous le plus tard possible
pour éviter tout stress inutile du corps. Les douleurs aux dos, aux épaules aux hanches aux genoux
et aux chevilles ainsi que la fatigue peuvent survenir à la suite du port inutile de poids pour une
longue période.
• Le port de la veste ne doit pas gêner le fonctionnement normal des poignées principale et d'urgence.
• Les poids doivent être portés sur le devant de la veste dans tous les cas. Si vous devez porter
beaucoup de poids et que vous devez en mettre dans votre conteneur, assurez-vous alors que le
poids de votre veste est plus lourd que celui de votre conteneur. Des poids sur votre dos ou tout
dans le conteneur déplacent votre centre de gravité vers le haut, ce qui peut affecter votre stabilité et
solidité dans les airs.
• Distribuez le poids également dans votre veste afin d'obtenir une bonne inclinaison en chute libre.
Vous pouvez l'obtenir en mettant plus ou moins de poids dans la partie supérieure ou inférieure de la
veste. Les poids doivent améliorer votre position neutre en mettant votre torse carrément dans le
vent relatif.
• Soyez conscient que le port de poids peut affecter légèrement les caractéristiques de performance
et d'atterrissage de votre voilure.
• Si vous utilisez des poids, vous devez inscrire certains renseignements à ce sujet dans votre carnet
de sauts. Vous devez toujours inscrire :
1) le poids que vous portiez lors du saut,
2) le nom de ceux avec qui vous avez sauté et le genre de combinaison qu'ils portaient et
3) l'effet que çà a causé par ex. correct ou léger ou lourd. Vous serez rapidement en mesure de
décider le poids que vous devrez porter dans toutes les situations.
6.8. VARIATIONS DES TECHNIQUES DE PLIAGE
La technique de pliage recommandée par le fabricant est le meilleur point de départ pour l'équipement de
parachutisme. Vous pouvez apprendre à faire des changements à la technique de pliage pour contrôler le
déploiement de la voilure ou obtenir un meilleur ajustement pour le sac harnais. Prenez note que les
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instructions du fabricant du sac harnais ont préséance sur celles du fabricant de la voilure pour le pliage de
la voilure d'un équipement en particulier.
Un certain degré de prudence est nécessaire lorsque vous changez de technique de pliage. Nous ne
recommandons pas d'adopter une technique différente seulement parce que quelqu'un dit que çà a toujours
marché pour lui. Vous devez baser le choix d'une méthode de pliage sur sa fiabilité éprouvée et le fait de
minimiser la charge de l'équipement et du parachutiste. Les techniques que vous adoptez doivent minimiser
la possibilité de devoir utiliser votre réserve.
6.9. ENTRETIEN DE ROUTINE
C'est l'entretien que vous devez faire pour que votre équipement soit en état sécuritaire pour faire du
parachutisme récréatif.
Voici quelques points auxquels vous voudrez porter attention :
•
•
•
•
•
•
•
plier les élévateurs de la voilure principale pour les assouplir
nettoyer et lubrifier les câbles de libération (utiliser du WD-40, ou du silicone)
remplacer la boucle de fermeture principale dès qu'elle semble usée
remplacer les points d’arrêt
couper ou raser le velcro usé (côté velours) ou demandez à un gréeur B de le remplacer
changer les bandes de lovage usées ou brisées (élastiques ou rondelles tubulaires)
replier le parachute de réserve à tous les 120 jours (consultez votre gréeur licencié de l'ACPS)
Consultez votre gréeur régulièrement pour une inspection rigoureuse, le pliage du parachute de réserve,
l'entretien de routine et pour toute autre question ou problème concernant votre équipement.
6.10. ENTREPOSAGE
Ce sujet est divisé en deux sections. La première concerne l'entreposage de l'équipement durant la saison
du parachutisme, les jours que vous sautez et le reste de la semaine. La deuxième concerne l'entreposage
de l'équipement hors saison, durant de longues périodes lorsque vous ne faites pas de parachutisme.
Suite à l'atterrissage après un saut, pliez votre équipement immédiatement à l'ombre ou à l'intérieur si
possible, couvrez-le ensuite ou apportez-le à l'intérieur à l'abri des rayons du soleil. Prenez note que les
rayons du soleil réduisent considérablement la résistance et la durée du nylon et des autres tissus
synthétiques. À la fin d'une journée de sauts et le reste du temps, l'équipement doit être entreposé dans un
sac d'équipement de tissu solide et gardé dans un endroit frais et sec. Évitez les endroits où il serait exposé
au soleil, aux lumières fluorescentes ou à la chaleur excessive. Le coffre de l'automobile n'est pas un bon
endroit d'entreposage.
Hors saison, l'équipement doit être entreposé dans un endroit frais et sec. Prenez garde de ne pas
l'entreposer près de tuyaux à eau chaude, de conduites de chaleur, de liquides ou de vapeurs corrosifs ou
aux endroits où il pourrait y avoir des souris ou d'autres rongeurs.
Si votre parachute de réserve doit être plié de nouveau mais vous savez que vous ne sauterez pas avant
plusieurs mois, endossez l'équipement et pratiquez l'ouverture de votre parachute de réserve. Le ressort de
l'extracteur durera plus longtemps s'il n'est pas continuellement compressé. Déterminez si vous êtes à l'aise
avec la force de traction. Sinon, mentionnez-le à votre gréeur lors du prochain pliage. Ouvrez le parachute
de réserve et la voilure principale seulement s'ils sont humides. De fait, ils seront plus difficiles à plier si vous
les laissez sortis pendant quelque temps et ils sont plus sujets à être endommagés que si vous les laissez
pliés dans leur conteneur.
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6.11. SÉMINAIRE SUR L'ÉQUIPEMENT
l'ACPS offre un séminaire sur l'équipement qui est une excellente source de connaissances techniques pour
les parachutistes de tous les niveaux. On explique comment choisir, utiliser et prendre soin de l'équipement
de parachutisme sportif. Communiquez avec votre représentant de l'ACPS, directeur des cours ou le bureau
national pour savoir quand et où aura lieu le prochain séminaire.
6.12. CONNAISSANCES TECHNIQUES DE L'ÉQUIPEMENT
6.12.1.
VÉRIFICATION DE L'ÉQUIPEMENT
Si vous avez votre propre parachute, vous devez savoir quand et comment faire vérifier votre équipement
correctement. Tout comme une automobile dont l'huile doit être changée et qui doit être mise au point, les
parachutes doivent être vérifiés régulièrement par un gréeur. Voici la listes des vérifications exigées et les
occasions où les services d'un gréeur sont nécessaires.
Voilure du parachute de réserve :
• inspection détaillée avec assemblage au moment de l'achat
• inspection et repliage à tous les 180 jours
• inspection et pliage quand le parachute de réserve est déployé
• inspection et pliage si la voilure est exposée à l'eau ou tout produit chimique
• inspection et pliage après toute période d'entreposage.
Voilure du parachute principal :
• inspection détaillée suivie de l'assemblage au moment de l'achat
• inspection lors du mauvais fonctionnement de la voilure
• inspection lors de problèmes de déploiement
• réparation de tout dommage de la voilure.
Sac-harnais :
• inspection détaillée avec assemblage au moment de l'achat
• réparation de toute abrasion ou dommage à l'équipement
• inspection lors du mauvais fonctionnement du sac harnais
• réparation lors de la détérioration des points, du tissu ou de la quincaillerie.
6.12.2.
CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉQUIPEMENT
Il est important de connaître les caractéristiques d'une pièce d'équipement afin de pouvoir identifier les
différences entre deux produits semblables mais non-identiques. Chaque pièce d'équipement de
parachutisme a ses propres caractéristiques et elles sont identifiées ici pour la voilure principale, le
parachute de réserve et le sac harnais. De plus vous trouverez au dernier paragraphe, des commentaires
généraux sur l'équipement de parachutisme.
VOILURE PRINCIPALE
Les caractéristiques clés de la voilure principale sont : la superficie, l'allongement d'aile, la plage de contrôle,
le volume, les caractéristiques de vol, le choc d'ouverture et la fiabilité.
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Note : depuis que la voilure carrée est acceptée universellement au Canada et aux États-Unis comme
voilure principale pour le parachutisme, seules ses caractéristiques sont mentionnées dans cette soussection.
La superficie est la mesure en pieds carrés de la voilure. On l'obtient en multipliant l'envergure (d'un côté à
l'autre) par la corde (de l'avant à l'arrière). La superficie des voilures varie entre moins de 100 pi.car. à plus
de 400 pi.car. Divisez votre poids et celui de votre équipement par la superficie de la voilure et vous
obtiendrez la charge de l'aile (par. ex. 155 Ib./220 pi. car.= 0.705 Ib/pi. car.). Toute voilure a une charge
optimale. Une charge trop légère ou trop lourde peut nuire à la performance de la voilure.
L'allongement d'aile de la voilure est le rapport entre l'envergure et la corde; plus l'allongement d'aile de la
voilure est élevé, moins il y a de traînée par rapport à une certaine portance. Il s'ensuit que l'aile est plus
efficace par rapport à sa superficie. Une voilure parfaitement carrée aurait un rapport de 1:1 tandis que
certaines des voilures à neuf cellules sur le marché aujourd'hui ont un rapport de 3 :1.
La plage de contrôle de la voilure est la distance que les commandes doivent parcourir pour passer du
plein vol au décrochage. Une voilure à corde courte aura une courte plage de contrôle ; une voilure à corde
plus longue aura une plus vaste plage de contrôle. Rallonger ou raccourcir les suspentes de contrôle pour
changer la positions des commandes n'affecte pas la plage de contrôle de la voilure. Un tel changement va
seulement déterminer la portion de la plage de contrôle que vous pouvez utiliser et la position de vos mains
pour une certaine configuration de vol.
Le volume de la voilure est la mesure de l'espace rempli par la voilure pliée et comprimée.
• La température, l'humidité, l'âge du tissu et la force de compression utilisée pour plier la voilure
affectent l'espace rempli par une voilure pliée.
• La voilure pliée sera plus volumineuse si le climat est froid et sec ; après l'avoir utilisée pendant un
certain temps elle contiendra de la saleté et nécessitera un plus gros effort pour l'insérer dans un
plus petit sac.
• La plupart des fabricants mesure le volume de leurs produits dans des conditions standard et
utilisent un dispositif à mesurer convenu et une quantité standard de poids de compression.
• Le volume d'une voilure pliée varie de 225 à plus de 900 pouces cubes.
Les caractéristiques de vol de la voilure sont relativement bien comprises. Trois des termes importants
sont la vitesse avant, le délai de reprise et la stabilité. La vitesse avant est la vitesse propre de la voilure
quand les commandes sont en position de plein vol. La vitesse est reliée à l'aire, l'allongement d'aile, le profil
aérodynamique de la voilure, l'équilibrage, le tissu et de la traînée du tissu. La charge (le parachutiste)
affecte aussi la vitesse propre d'une voilure. Plus la charge est lourde plus la voilure est rapide. Le délai de
reprise de la voilure (taux de virage) est le temps nécessaire pour que la voilure réponde à une action du
parachutiste (ex. baisser la commande droite) et qui est affecté par la charge sous voilure. La stabilité est
relative à la superficie et l'allongement d'aile ; une plus grande voilure est plus stable, ainsi qu'une voilure
dont l'allongement d'aile est moindre.
Le choc d'ouverture de la voilure est le temps que l'air prend pour gonfler complètement la voilure à la
vitesse limite de chute. Habituellement, une voilure à petite superficie se gonflera plus rapidement qu'une
voilure à grande superficie. Les méthodes de contrôle de déploiement utilisées, la charge (parachutiste) et
l'âge de la voilure affectent tous le temps de gonflement.
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La fiabilité de la voilure est la mesure de la fiabilité de son déploiement ou inversement sa possibilité de
mauvais fonctionnement. En utilisant les techniques standard de pliage et déploiement, le mauvais
fonctionnement d'une voilure carrée peut se produire à peu près une fois sur 5000 sauts. Ceci représente le
nombre global après avoir additionné tous les sauts faits avec chaque modèle/marque de voilure et l'avoir
ensuite comparé au nombre total de fois que ce modèle a mal fonctionné. Ceci ne veut pas dire que vous
devez brûler votre parachute parce qu'il a mal fonctionné deux fois en vingt sauts, mais vous devriez faire
quelque chose s'il a mal fonctionné 10 fois en 500 sauts.
VOILURE DE RÉSERVE
Vous devez vous soucier premièrement de la fiabilité d'ouverture de votre voilure de réserve. Les autres
points importants incluent ses caractéristiques de vol, son volume une fois pliée, la méthode de déploiement
et sa superficie.
Les soucis de fiabilité sont essentiellement les mêmes que ceux de la voilure principale, excepté que la
voilure de réserve est rarement utilisée ou éprouvée. La voilure de réserve doit fonctionner du premier coup
et chaque fois que vous en avez besoin. Le total de sauts des voilures de réserve est beaucoup moindre que
celui des voilures principales. C'est pour cette raison que plusieurs fabricants font des voilures de réserve
identiques à certains modèles de leur gamme de voilures principales.
Les caractéristiques de vol sont semblables à celles de la voilure principale y compris la vitesse avant, le
taux de descente, la stabilité et le délai de reprise. En général les voilures de réserve rondes sont plus
lentes, ont un plus haut taux de descente et tourne plus lentement que les voilures de réserve carrée.
Le volume de la voilure pliée est le volume d'espace dans lequel on peut comprimer la voilure au moyen
de méthodes de pliage standard et sans utiliser de force excessive. Le fabricant indique le volume de la
voilure basé sur une évaluation sous conditions standard.
La méthode de pliage tient compte, s'il y a lieu, du type de contrôle présent pour étaler et/ou ralentir le
déploiement et le taux de gonflement de la voilure de réserve. L'utilisation d'un dispositif d'étalement telle sac
de déploiement libre (ou bavette de déploiement) est fortement recommandée autant par les fabricants que
les gréeurs. Pour les parachutes de réserve carrés, un dispositif tel qu'un glisseur, qui ralentit le taux de
gonflement, est obligatoire. Si vous n'avez pas confiance en une certaine méthode de déploiement ou en un
certain type de dispositif, n'achetez pas de voilure avec ce type de dispositif. N'achetez pas de voilure avec
un dispositif que vous n'aimez pas, pour ensuite le changer une fois que vous recevez la voilure. Ne faites
aucune modification aux parachutes de réserve, exceptées celles qui sont autorisées par le fabricant.
La superficie d'un parachute de réserve carré est mesurée de la même manière que celle du parachute
principal carré. L'envergure multipliée par la corde. La mesure du parachute de réserve rond est le diamètre
nominal, soit la distance mesurée le long d'une couture radiale à partir de bande latérale inférieure à bande
latérale inférieure en passant par- dessus l'apex de la voilure. Vous pouvez convertir cette mesure
approximativement en mesure de superficie au besoin, en utilisant la formule πr2 où «r» est la moitié du
diamètre nominal.
LE SAC-HARNAIS : on retrouve dans le système de sac harnais les caractéristiques suivantes : méthode
d'ouverture de la voilure principale, volume du conteneur (voilure principale et de réserve), système de
libération de la voilure principale, grandeur du harnais, contrôle de déploiement de la voilure de réserve.
La méthode d'ouverture de la voilure principale tient compte si la voilure principale est activée par
système d'ouverture par extracteur, manuelle ou câble de déclenchement. Chacun de ces types de
systèmes d'activation a été éprouvé par des essais approfondis et son utilisation par les parachutistes.
Choisissez une méthode d'ouverture familière. Puisque aucun système n'est infaillible, nous vous
recommandons de prendre connaissance des modes de défaillance du système d'ouverture que vous avez
choisi. De plus, apprenez les bonnes procédures de pliage et d'ouverture de la voilure principale. Sachant ce
qui peut faire défaut vous aidera à éviter les circonstances qui mènent à ce manquement.
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Le volume du conteneur (voilure principale et voilure de réserve) a trait au volume intérieur des
compartiments du conteneur, une mesure pour le conteneur de la voilure principale et une autre pour celui la
voilure de réserve. Pour votre sécurité dans l'avion et dans l'air, il est essentiel que le conteneur contienne
correctement la voilure pliée. Une voilure trop grande ou trop petite pour le conteneur peut causer des
problèmes. Ces renseignements apparaissent habituellement sur l'étiquette TSO du fabricant. La dimension
du conteneur est indiquée en pouces cubes ou par des lettres qui sont expliquées dans le manuel de
l'utilisateur.
Le système de libération de voilure principale peut être un des nombreux types de systèmes offerts sur
le marché. Comme le système de libération fait partie intégrale du système d'ouverture de la voilure de
réserve et des procédures d'urgence, la prudence dans le choix de cet article peut s'avérer très valable.
Choisissez un système de libération qui a été éprouvé et approuvé. La plupart des systèmes de libération
sont à point unique, c'est-à-dire qu'en tirant la poignée, les deux attaches de la voilure principale sont
relâchées. Il y en a plusieurs sortes sur le marché. Certains équipements ont deux mécanismes individuels
de libération de la voilure. Le système d'ouverture à point unique est le préféré depuis plusieurs années.
La grandeur du harnais est déterminée lors de sa fabrication. Habituellement les tailles sont limitées à
petit, moyen et grand, mais plusieurs fabricants font les harnais sur mesure. Le harnais doit être ajusté
correctement, c'est-à-dire sans avoir à tirer les ajustements au maximum ou au minimum. Un harnais mal
ajusté peut causer des blessures lors de l'ouverture. Après un certain temps, la mauvaise distribution des
charges d'ouverture causée par le mauvais ajustement du harnais causera des douleurs aux muscles et la
détérioration des articulations et des ligaments.
Le contrôle de déploiement de la voilure de réserve tient compte de la façon de contenir la voilure de
réserve. Le sac- harnais aura certaines caractéristiques incorporées lors de sa fabrication. Certains articles
sont inclus tels qu'une boucle de fermeture de sangle de liaison, fermeture à une ou deux aiguilles, boucle(s)
de fermeture flottante(s) ou fixe(s), coins ouverts ou fermés (ou rabats), plaque de lancement interne,
extracteur interne ou externe et les rondelles de lovage (ou non). La présence ou l'absence de certaines de
ces caractéristiques limitera le conteneur en terme de compatibilité avec les voilures de réserve disponibles.
Tous les systèmes de déploiement de voilure de réserve ne fonctionnent pas nécessairement avec tous les
conteneurs de voilure de réserve. Le système de déploiement utilisé (par ex. sac de déploiement libre ou
bavette de déploiement) doit être approprié au système de conteneur spécifique dans lequel la voilure est
pliée. Autrement, elle pourra peut-être entrer, mais il se pourrait qu'elle ne sorte pas lorsque vous en aurez
besoin.
Généralités : Vous devez absolument tenir compte des trois caractéristiques suivantes de toute pièce
d'équipement de parachutisme : la validité de la conception, le contrôle de la qualité et la protection de
l'utilisateur.
La validité de la conception signifie que la pièce d'équipement a été éprouvée pour satisfaire aux
exigences des conditions d'utilisation. Le test devrait indiquer une fiabilité de fonctionnement de presque
100%.
Le contrôle de la qualité signifie que la conception originale, la qualité des tissus et de la quincaillerie
utilisés pour la fabrication de l'article spécifique que vous vous êtes procuré ont été respectés, et que l'article
a été inspecté aux étapes clés de fabrication pour s'assurer qu'il est complet et assemblé correctement.
La protection de l'utilisateur signifie que le fabricant est obligé de fournir certains renseignements et
services à l'utilisateur (vous). Vous devriez recevoir les directives pour assembler et utiliser le produit, des
renseignements concernant l'inspection de routine et l'entretien exigé. L'équipement doit porter un numéro
de série et un avis indiquant les dimensions de l'équipement (par ex. le volume) doit être inclus. Le fabricant
ou distributeur doit maintenir un registre des numéros de série, du noms et des adresses des utilisateurs de
l'équipement afin de vous expédier des bulletins de service et des renseignements sur l'entretien plus tard.
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6.13. CHOIX DE L'ÉQUIPEMENT
Pour les nouveaux venus dans ce sport qui désirent acheter leur propre équipement ou pour les
parachutistes d'expérience qui veulent mettre leur équipement à jour, il y a un choix presque illimité
d'équipements sur le marché. Puisque le prix, la fiabilité et la performance de l'équipement neuf et usagé
varient, les directives suivantes pourront peut-être faciliter votre décision concernant l'achat d'équipement.
Chaque pièce d'équipement de parachutisme a ses propres caractéristiques spécifiques. Elles sont
identifiées pour la voilure principale, la voilure de réserve et le harnais conteneur. La connaissance
approfondie des caractéristiques d'une pièce d'équipement est importante afin de pouvoir identifier les
différences entre deux produits semblables mais non-identiques. De plus, vous trouverez des commentaires
généraux et sur la sécurité concernant le choix d'équipement de parachutisme dans les derniers
paragraphes.
Voilure principale. Le parachutiste choisit sa voilure principale conformément à son poids, le type de sauts
qu'il fait, (par ex. formation en chute libre, formation sous voilure ou voltige et précision), et son expérience
du parachutisme. Les personnes légères et certains parachutistes d'expérience en formation en chute libre
utilisent des petites voilures (moins de 150 pi. car.). Les personnes de poids moyen et la plupart des
parachutistes récréatifs utilisent les voilures moyennes (par ex. 170 à 240 pi. car .). Les personnes lourdes,
les étudiants et les parachutistes qui font de la précision utilisent des grandes voilures (par ex. plus de 250
pi. car.). Multipliez votre poids par 1.5 pour obtenir la grandeur approximative en pieds carrés d'une voilure à
performance moindre. Multipliez votre poids par 1.0 pour une voilure carrée de haute performance. Voici
quelques choix et gammes de grandeurs :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
l'envergure va de moins de 100 pi. car. à plus de 400 pi. car.
le volume de la voilure pliée va de 200 po. cu. à plus de 900 po. cu.
le poids de la voilure (sans les élévateurs) va de 4 à 15.5 Ib.
l'estimé de la vitesse avant des voilures est de 20 à 38 mph.
deux méthodes de fabrication sont disponibles : dans le sens de l'envergure et dans le sens de la
corde
la plupart des voilures sont rectangulaires, mais certaines voilures de nouvelles conception sont
elliptiques (les cellules du bout sont plus courtes que les cellules du centre).
les suspentes peuvent être en cascades ou continues
les cellules sont soit à gonflement transversal ou non
les voilures courantes ont 7 ou 9 cellules
le déploiement de la plupart des voilures est contrôlé par glisseur, quelques-unes sont contrôlées
par glisseur en étoile.
la plupart des anciennes voilures ont des suspentes en dacron d'un force de 400 Ib. celles de
certaines voilures de précision sont plus forte à 525 Ib.
plusieurs des nouvelles voilures ont des suspentes de Spectra ou Microline de résistance semblable,
mais de diamètre beaucoup plus petit résultant en une traînée et volume moindres.
À l'achat d'une voilure principale, le fabricant va d'habitude indiquer les renseignements et choix suivants.
Dans l'incertitude, demandez des explications détaillées de ces renseignements à un gréeur, à un instructeur
ou à un parachutiste d'expérience.
Envergure
Corde
Superficie
Poids
Tissu
Suspentes
Attache des suspentes
Volume de la voilure pliée
Vitesse avant
Poids maximal suspendu
Temps du 1er virage de 360°
Temps du 2e virage de 360°
Frais pour couleurs spécifiques
Poids à l'expédition
Nom du parachute
Numéro de stock
Prix
Poids recommandé
Numéro de modèle
Type de fabrication
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Nombre de cellules
Gonflement transversal
Languettes de pliage
Rapport vol plané/descente
Extracteur recommandé
Type de commandes
Suspentes continues vs suspentes en cascades
Finesse (rapport portance/traînée)
Résistance des suspentes
Dispositif d'ouverture de parachute
Système de contrôle d'ouverture
Modifications pour formation sous voilure
Allongement d'aile
Voilure de réserve : le parachutiste choisi sa voilure de réserve conformément à son poids, le volume de la
voilure pliée et la méthode de contrôle du déploiement utilisée, en plus du choix entre une voilure ronde ou
carrée. Les parachutistes de poids légers et les parachutistes d'expérience choisissent les plus petites
voilures avec lesquelles ils croient pouvoir atterrir en sécurité. Les parachutistes plus lourds et ceux qui ont
moins d'expérience choisissent de plus grosses voilures.
À l'achat d'une voilure de réserve ronde, le fabricant indique habituellement les options et renseignements
suivants. Dans l'incertitude, demandez des explications détaillées de ces renseignements à un gréeur, à un
instructeur ou à un parachutiste d'expérience.
Vitesse max. de déploiement au poids max. suspendu
Vitesse de virage de 360°
Vitesse avant
Taux de descente
Volume de la voilure plié
Superficie de la voilure
Résistance des suspentes
Largeur de la bande radiale
Numéro de stock
Prix
Catégorie TSO
Type de suspentes
Nombre de fenêtres
Tissu
Poids
Poids maximal suspendu
Nom de voilure
Manilles recommandées
Type de fabrication
Type de commandes
Angle d'oscillation
Type de conception
Dispositif d'ouverture du parachute (DOP)
Type de bavette
Laps de temps d'ouverture
Perméabilité
Les voilures de réserve carrées sont identiques aux voilures principales à l'exception de la catégorie TS0
(surtout aux É-U),
Système de harnais et conteneur : le parachutiste choisit l'équipement selon ses connaissances de
l'équipement, son apparence, son ajustement et confort, en plus de la disponibilité de la grandeur requise
(volume), ainsi que les méthodes d'ouverture choisies pour les voilures principale et de réserve. Certains
choix sont :
• ouverture de la voilure principale manuelle, par extracteur ou câble de déclenchement
• poignée principale d'activation située sur le harnais, sangle ventrale, sangle cuissarde ou le coin du
conteneur principal ou le bas du conteneur (BOC).
• extracteur de réserve monté à l'intérieur ou l'extérieur (pop-top)
• méthode de libération à un seul point ou à deux points
• l’activation du réserve, y compris la libération, requiert une ou deux manipulations
• le harnais est à siège simple ou double, réglable ou non réglable
• les sangles cuissardes sont à mousquetons ou enfilées
• une fois les voilures dedans, le conteneur est flexible ou rigide.
À l'achat d'un harnais-conteneur, le fabricant indique d'habitude les options et les renseignements suivants.
Dans l'incertitude, demandez des explications détaillées de ces renseignements à un gréeur, à un instructeur
ou à un parachutiste d'expérience.
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Poids
Système de libération
Plage de grandeurs du compartiment de conteneur principal
Plage de grandeurs du compartiment de conteneur de réserve
Compatibilité avec voilure carrée de réserve
Tissu
Grandeur de harnais
Compatibilité avec DAA
Nombre d’élévateurs de voilure de réserve
Méthode de déploiement – voilure principale
Emplacement du dispositif de déploiement principale
Fermeture du réserve
Extracteur interne vs externe
Frais de personnalisation
Options
Accessoires inclus (élévateurs, sac,
extracteur. Etc.)
Couleurs
Numéro de pièce
Nom
Prix
Quincaillerie des sangles cuissardes
6.14. RENSEIGNEMENTS SUR LA SÉCURITÉ
Avant d’utiliser votre voilure principale, lisez attentivement les instructions du fabriquant, lisez et comprenez
bien la section INFORMATION SUR LES VOILURES CARRÉES de ce manuel. Consultez un
instructeur/entraîneur et/ou un gréeur si certains points ont besoin d’être clarifiées.
Si vous devez changer à un système où l’emplacement des poignées principale, du réserve, et/ou des
procédures d’urgence diffère de ce que vous utilisez couramment, nous vous recommandons fortement de
consulter un instructeur et de lire la section CHANGEMENT D SYSTÈME du MIP2A.
Il n’y a aucune restriction spécifique concernant l’usage d’un type de voilure principale ou un autre, d’une
combinaison ou de sac-harnais. Cependant, un nouvel équipement ne DOIT PAS être essayé pendant des
formations en chute libre. C’est un geste irresponsable et inutile qui met la sécurité des autres en danger.
Vous devez faire plusieurs sauts pour vous familiariser à un nouvel équipement avant de vous en servir pour
des formations en chute libre. (voir section 6.11 Changements de système du MIP2A).
Les accessoires doivent être de bonne qualité, puisqu’en définitive vous pouvez les utiliser au cours de toute
votre carrière de parachutiste.
Avant d’acheter de l’équipement, consultez un gréeur ou un instructeur senior de L’ACPS. La personne de
qui vous achetez l’équipement n’est pas nécessairement celle qui peut vous conseiller. Même si elle est en
mesure de vous conseiller, demandez l’opinion impartiale d’une seconde et même d’une troisième personne.
Ne tentez jamais d’acheter ou d’utiliser de l’équipement de performances supérieures à vos capacités ou à
votre expérience. Consultez un instructeur ou un gréeur de L’ACPS avant d’acheter de l’équipement et
obtenez les instructions nécessaires et les annotations requises au besoin.
Si vous êtes incertain des caractéristiques de fonctionnement de tout équipement, sa navigabilité, ses
caractéristiques de sécurité, etc., consultez un instructeur ou un gréeur de L’ACPS.
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7. ANNOTATION POUR PLIAGE DE LA VOILURE PRINCIPALE
7.1. INTRODUCTION
Le pliage de votre voilure principale est une technique que vous devez apprendre aussitôt que possible. La
connaissance de l'équipement s'acquiert dans les airs aussi bien qu'au sol. Observez comment les autres
parachutistes plient leur voilure et faites de même sous la surveillance d'un entraîneur 1. Le pliage n'est pas
difficile à apprendre, mais il doit être fait correctement pour des raisons bien évidentes.
7.2. QUALIFICATIONS
Être qualifié pour faire une vérification d'équipement (MIP 2A équipement)
7.3. FORMATION ET CONTENU
Avant de tenter d'exécuter cette technique, vous devez d'abord recevoir les instructions nécessaires et
maîtriser les techniques suivantes :
Techniques du pliage.
Pliage : MIP 2A Équipement, Section 6.8
Techniques de contrôle du déploiement de la voilure et techniques de pliage variées : MIP 2B Équipement.
Section 6.8 (Minimum de 10 pliages soignés sous surveillance et dans le bon ordre en utilisant les bonnes
techniques).
Identification ries composantes.
Identification des composantes : MIP 2B Équipement
Inspection de l'équipement et méthode d’entretien
Inspection de l'équipement : MIP 2A Équipement
Pliage avec inspection de l'équipement, méthodes d'entretien routinier et d'entreposage : MIP 2B
Équipement
Défaire les emmêlements mineurs; :
Défaire les emmêlements mineurs : MIP 2A Équipement
Vous pouvez mieux apprendre les trois points ci-dessus en trois étapes. Ces étapes sont :
1) Instructions; introduction aux noms, séquence, etc.
2) Aspect pratique; l'occasion de mettre l'information en pratique, habituellement 6-10 pliages suffisent.
3) L'examen; examen pratique démontrant la technique de pliage, les points d'inspection, défaire les
emmêlements mineurs et énumérer les noms des principales composantes.
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7.4. L'EXAMEN
•
•
•
•
Démontrer la capacité de plier soigneusement la voilure dans le bon ordre en utilisant les bonnes
techniques.
Démontrer la capacité de nommer les principales composantes.
Démontrer la capacité de faire l'inspection durant le pliage.
Démontrer la capacité de défaire les emmêlements mineurs {emmêlements simples et non
multiples).
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8. ANNOTATION POUR FORMATION EN CHUTE LIBRE
8.1. INTRODUCTION :
La formation en chute libre est une des activités les plus agréables du parachutisme sportif. Ses horizons
sont limités seulement par la compétence du parachutiste, son imagination et son enthousiasme. On peut
décrire la formation en chute libre comme étant les manœuvres intentionnelles de deux parachutistes, ou
plus, à proximité les uns des autres et relativement les uns aux autres, avec ou sans contact durant la chute
libre. La formation en chute libre est une épreuve des compétitions nationales et internationales de
formations de 4 et 8 parachutistes.
Une mauvaise formation, un manque de prudence et/ou une mauvaise préparation peut rendre la formation
en chute libre très dangereuse. Le concept de la formation en chute libre est le vol en douceur d'au moins
deux parachutistes en harmonie dans les airs. Les collisions dans les airs, brusquer les autres pour prendre
sa position et la séparation sans préavis peuvent être très dangereux. La collision de deux corps en plein vol
peut causer de graves blessures ou même la mort. Le plus grave danger durant la formation en chute libre
est lorsque les parachutistes se perdent de vue, approchent la formation à grande vitesse sans contrôle
suffisant, ou lorsqu'ils ouvrent leur parachute sans se séparer adéquatement de la formation, sans
vérification visuelle ou signaux. Le but de cette section est de décrire les procédures, les techniques et les
connaissances que les adeptes chevronnés de la formation en chute libre jugent être la méthode la plus
efficace pour apprendre à participer à la formation en chute libre de manière sécuritaire.
8.2. QUALIFICATIONS :
a) Détenir un brevet A de l' ACPS
b) Avoir complété avec succès les étapes de progression 1 à 12
8.3. EXIGENCES SPÉCIFIQUES :
a) Avoir satisfait à toutes les exigences et avoir obtenues toutes les qualifications
b) Le parachutiste débutant (brevet A) exécute avec un entraîneur 2 de l'ACPS, les tâches nécessaires
pour l'annotation pour formation en chute libre. (L'entraîneur 2 doit signer l'annotation pour formation en
chute libre).
8.4. FORMATION, CONNAISSANCES ET TECHNIQUES
NÉCESSAIRES
Formation
Pour obtenir cette annotation, vous devez avoir été formé par un entraîneur 2 de l'ACPS et lui avoir
démontré les techniques pratiques ci-dessous :
• Techniques de préparation
-relaxation et pratique mentale
• Techniques en montée
-repérage, répétition avec relaxation
•
Techniques de chute libre
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-pratique agresseur, signaux de formation en chute libre, procédure de séparation, contrôle des niveaux,
procédure d'accostage
• Techniques de la voilure
-manœuvres avec élévateurs, pratique d'évitement
• Techniques d'équipement
-choix de combinaison de saut, utilisation de poids
Au cours des étapes 12 et 13 vous avez appris et démontré comment vous rendre dans une formation, y
rester et comment en sortir. Vous trouverez toutes ces techniques en détail dans ce manuel.
Techniques exigées
1. Un minimum de 4 sauts de formation en chute libre fondamentale, un sur un avec un entraîneur 2 de
l'ACPS.
2. Doit démontrer les procédures de séparation avec succès tout en étant conscient de l'altitude pendant 4
sauts consécutifs et inclure toutes les étapes de la séquence de séparation y compris la dérive avec
contrôle directionnel.
3. Doit démontrer un minimum de 3 accostages exécutés correctement (6 mètres hor. x 3 mètres ver.) à
partir de 9500' lors d'un saut de l'étape 13.
Connaissances exigées
Pour obtenir cette annotation vous devez avoir reçu les informations nécessaires et posséder les
connaissances techniques détaillées aux étapes 12 et 13, la position carrée et la sécurité pour les petits
groupes de formation en chute libre. Vous trouverez toutes ces informations détaillées à la section
Techniques de chute libre récréative dans ce manuel.
8.5. ÉVALUATION
Information théorique : Vous devrez savoir les réponses aux questions ci-dessous pour obtenir l'annotation
pour formation en chute libre.
1) Définition d'amorcer, pauser, arrêter et la zone d'approche finale.
2) Décrire correctement la séquence de la procédure de séparation et à quelle altitude recommande-t-on
de la faire?
3) Nom de quatre positions de sortie courantes d'un avion de type Cessna 180/182.
4) Après un saut de formation en chute libre, est-ce sécuritaire de faire de la formation sous voilure non
planifiée et sinon, pourquoi?
5) Les RGS (règlements généraux de sécurité) ont rapport aux accidents mortels. Est-ce que participer à
une formation en chute libre sans avoir obtenu l'annotation pour formation en chute libre une infraction
aux RGS?
6) En participant à un saut de formation en chute libre, la formation commence à débouler. Décrivez ce que
vous devez faire.
7) En commençant votre approche de précision, vous remarquez que l'approche et l'aire d'atterrissage sont
congestionnées. Que devez-vous faire pour assurer un atterrissage sécuritaire?
8) Pour parcourir une longue distance verticale lors d'un saut de formation en chute libre, où devez-vous
piquer pour minimiser la possibilité de collision dans les airs?
9) Durant un saut de formation en chute libre à 5 vous êtes plus bas que la formation et vous commencez à
glisser en- dessous. Décrivez ce que vous faites immédiatement.
10) À titre de détenteur de brevet B, pouvez-vous faire des sauts de formation en chute libre avec des
détenteurs de brevet A?
11) Durant la dérive après la séparation, vous remarquez qu'un parachutiste dérive juste en dessous de
vous. Que pouvez- vous faire immédiatement pour éviter un accident?
12) En participant à un saut de formation en chute libre à 4, vous remarquez que le groupe est
considérablement plus bas que l'altitude de séparation. Décrivez ce que vous devez faire
immédiatement.
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13) Immédiatement après le déploiement de votre voilure lors d'un saut de formation en chute libre, vous
remarquez qu'une autre voilure va entrer en collision horizontale avec la vôtre. Que devez-vous faire
immédiatement?
14) En apprenant les techniques fondamentales de formation en chute libre, discutez pourquoi les grosses
formations ne sont pas nécessairement meilleures.
15) Décrivez plusieurs procédures que vous pouvez suivre avant le saut de formation en chute libre et
durant la montée et qui amélioreront la performance de votre saut.
Techniques pratiques : Vos techniques pratiques seront évaluées lors de sauts d'évaluation semblables au
saut décrit ci-dessous. Les techniques doivent être exécutées à un taux d'efficacité d'au moins 80% :
1) démontre la préparation au sol et les routines sécuritaires fondamentales.
2) démontre les bonnes procédures de sortie et les sorties en vol libre bien synchronisées et position dans
l'air (stabilité).
3) démontre le contrôle directionnel en chute libre et exécution correcte d'un minimum de 3 accostages de
9 500' AGL durant le même saut.
4) démontre que vous êtes conscient de l'altitude, suivez correctement la procédure de séparation et
ouvrez votre parachute de façon stable à l'altitude prescrite.
5) démontre les techniques de contrôle de la voilure et d'évitement de collision ainsi que votre conscience
du trafic.
6) démontre que vous êtes conscient du saut en entier et que vous êtes capable de le documenter
entièrement avec précision.
Une fois que vous aurez passé l'examen et que vous aurez fait le saut d'évaluation, faites entrer dans votre
carnet de sauts vos qualifications pour faire de la formation en chute libre par un entraîneur 2, qui le signera
aux endroits appropriés. Maintenant que vous êtes accrédité pour faire de la formation en chute libre,
continuez de vous perfectionner pour remplir les exigences d'un brevet B. Voyez un administrateur de
certificats aussitôt que possible pour obtenir votre brevet B. Ensuite, suivez la progression logique de
formation en chute libre décrite dans la section de chute libre de ce manuel.
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9. SECTION 9 ANNOTATION POUR SAUTS DE NUIT
9.1. INTRODUCTION
Comme toute autre forme de parachutisme, les sauts de nuit peuvent être une expérience unique et
agréable, s'ils sont planifiés correctement. On les exécute la nuit sous conditions VFR, entre une heure
après le coucher officiel du soleil et une heure avant le levé officiel du soleil. Les sauts de nuit exigent une
préparation et formation spéciales, ainsi qu'une vigilance plus grande pour plusieurs raisons y compris une
vision amoindrie, et l'augmentation du stress et de la responsabilité qu'ont le parachutiste et le pilote.
Relever ces défis rendent les sauts de nuit intéressants et mémorables.
9.2. QUALIFICATIONS
a. Un brevet B ou plus élevé de l'ACPS, ou un brevet A avec annotation pour sauts de nuit, supervisé par
un parachutiste à brevet B à bord.
b. Expérience et compétence en parachutisme pour exécuter le saut planifié.
c. De plus, pour la formation en chute libre de nuit, l'expérience de sauts de nuit et un brevet C de l'ACPS
sont requis.
9.3. RÈGLEMENTS SPÉCIFIQUES
ACPS
•
•
•
•
Vent maximum -10 m/h (9 nœuds, 5 m/s)
Premier saut de nuit -un délai maximal de 20 secondes est recommandé
La ceinture de sauvetage est recommandée à plus de 7200' AGL si le saut est fait près de l'eau
L'oxygène à bord de l'avion est recommandé à plus de 9500' ASL car la réduction d'oxygène affecte
la vision nocturne (I'hypoxie affecte la vision à 5000').
Transport Canada
• L'avion doit être équipé pour le vol de nuit
• Le pilote doit avoir un la qualification IFR ou pour vol de nuit, à jour
• On peut faire amender le NOTAM de la ZS pour inclure des heures de nuit (plusieurs semaines
peuvent s'écouler avant d'obtenir l'approbation).
9.4. ÉQUIPEMENT SPÉCIAL
Le parachutiste
• Casque avec lumière visible à 3600 sur 3 milles (Un bâton lumineux chimique est idéal)
• Illumination de l'altimètre qui ne gêne pas l'exécution des procédures d'urgence, ni ne cause d'éclat
ou de reflet sur la face des instruments (Une lumière chimique avec du ruban gommé sur le dessus
est idéale pour réduire l'éclat aveuglant).
• Un altimètre sonore est fortement recommandé
• Une petite lumière de poche pour vérifier la voilure et pour l'atterrissage
• Des lunettes claires
• Une combinaison de couleur pâle facilite l'observation nocturne
• De la monnaie pour le téléphone au cas où vous pourriez atterrir hors de la zone de saut
• Un sifflet (ou de bon poumons) et soit une carte géographique ou une bonne connaissance des
environs
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•
•
•
•
Un équipement que vous connaissez à fond
Un indicateur de dérive nocturne tel qu'un extracteur avec lampe de poche ou une lumière chimique
attachée
Une lumière chimique sur l'élévateur droit au cas de libération
Une lumière chimique sur chacun de vos membres si vous faites de la formation sous voilure de nuit
NOTE : N’utilisez jamais d’équipement que vous ne connaissez pas la nuit.
Équipe au sol — 2 ou 3 personnes (1 personne à laquelle tout le monde doit se rapporter après avoir
atterri)
• Lumières à la cible — une guirlande de lumières qui entoure la cible et une méthode pour indiquer la
direction du vent (une manche à air illuminée) ou un, deux ou trois paires de phares d'automobiles
derrière la cible faisant face au vent
NOTE : NE PAS utiliser de bombes éclairantes aux environs de la cible à cause de risques de dommages
aux voilures
• Lumières sur tous les principaux obstacles près du lieu d'atterrissage
• Communications sol-air
9.5. LE SAUT
Préparation
On doit bien planifier et réfléchir aux sauts de nuit afin qu'ils se déroulent sans incident
1. Essayez de planifier les sauts de nuit lorsqu’iI y a au moins une demi lune et que la température est
modéré (au cas où vous seriez écarté pendant quelque temps). Vérifiez le vent en altitude et les
changements possibles du temps auprès du Centre météorologique — la nuit vous ne pouvez pas voir
l'orage qui approche.
2. Ayez tout l'équipement nécessaire avant le saut et assurez-vous qu'il fonctionne bien (par ex. des
lumières au sol, des lumières d'instruments, l'avion prêt à décoller, des bâtons lumineux
supplémentaires à bord de l'avion au cas où une lumière ferait défaut, un radio sol-air, un indicateur de
dérive nocturne).
3. Des instructions sur le saut de nuit doivent être données avant l'événement pour s'assurer que chacun
connaît ses responsabilités. Ceci permet aux parachutistes de moindre expérience de se familiariser
avec ce type de saut et de poser des questions. Ces instructions doivent inclure la séquence des
événements, les signaux-lumières à la cible allumées, éteintes, clignotantes; diminution de la vision, les
procédures d'urgence, le circuit d'approche d'atterrissage.
4. Demandez à l'équipe au sol de préparer l'aire d'atterrissage et assurez-vous que les parachutistes sont
au courant de la disposition de l'éclairage. Ne changez rien ensuite. Utilisez une lumière (lumière
chimique) sous le disque pour la précision de nuit.
5. L'adaptation à la vision nocturne prend environ 30 minutes — durant cette période, évitez de vous
exposer aux lumières brillantes car elles affectent la vision nocturne. Les bâtonnets senseurs de faible
lumière pour la vision nocturne sont situés autour de l'extérieur du centre de la rétine. Par conséquent,
on obtient une image plus claire en regardant un objet légèrement de côté.
6. L'oxyde de carbone de la cigarette réduit l'oxygène dans le sang et par conséquent réduit la vision
nocturne.
7. Planifiez des pratiques de saut qui n'excèdent pas le niveau d'expérience des parachutistes. Tentez de
planifier des formations permettant à chacun de bien voir les autres. Ne planifiez pas de sauts trop
compliqués, tenez-vous en aux sauts simples.
8. Faites un vérification de tout l'équipement.
9. C'est probablement une bonne idée d'assigner à chaque groupe un largueur ayant l'expérience des
sauts de nuit, surtout si vous avez un groupe de parachutistes pour qui c'est une première expérience.
10. Ayez des bâtons lumineux supplémentaires à bord de l'avion.
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En montée
1. Si les lumières de casque ou les lumières d'instruments sont éblouissantes, vous devrez les couvrir
durant le vol car elles pourraient réduire la vision nocturne des parachutistes et du pilote.
2. Orientez tous les parachutistes avant la sortie. Ils doivent tous être en mesure d'identifier la ZS et l'aire
d'atterrissage en altitude.
3. Laissez tomber l'indicateur de dérive nocturne — l'équipe au sol doit illuminer sa position d'atterrissage.
Un virage au taux un peut aussi être utile pour juger le vent en altitude.
4. Observez soigneusement la force et la direction du vent lors du repérage. Portez surtout attention au
vent en altitude puisqu'il est habituellement plus fort que le vent au sol.
5. Soyez surtout prudent durant la sortie car une vision réduite peut créer des problèmes d'accrochage
d'équipement et des mauvaises prises.
6. Les parachutistes qui n'ont pas d'expérience de nuit et font un solo, doivent avoir une passe individuelle
ou doivent sortir par intervalles de 5 secondes et ouvrir leur voilure à des altitudes échelonnées. Un tour
minimum de 2 minutes est nécessaire pour chaque passe.
Chute libre
1. Tenez compte des autres parachutistes en chute libre. Rappelez-vous aussi que vos amis ne peuvent
pas vous aider s'ils ne vous voient pas.
2. Soyez conscient de l'altitude.
3. Dériver après la séparation d’une formation en chute libre est la meilleure méthode de s'assurer que
vous avez obtenu une séparation adéquate pour ouvrir votre voilure.
4. Si c'est votre premier saut de nuit, nous vous recommandons de faire un saut solo en chute libre pour
vous permettre de perfectionner vos technique de relaxation, conscience de l'altitude et ouverture de la
voilure. Ceci vous donnera aussi l'occasion de vous orienter dans ce nouvel environnement, de vous
détendre et prendre plaisir à votre premier saut de nuit.
Contrôle de la voilure
1. Faites une vérification de voilure.
2. Ne faites pas de spirales si d'autres voilures sont dans les airs car votre capacité de voir en dessous de
vous est minimale.
3. Surveillez continuellement la dérive de votre voilure en descendant. On rencontre couramment des vents
imprévus et qui n'étaient pas là durant le jour.
4. Maintenez un circuit d'approche à moins de 1000' pour éviter les problèmes de circulation avant
d'atterrir. Assurez- vous que tout le monde utilise le même circuit (par ex. le circuit d'approche droite).
5. Surveillez étroitement les autres voilures. Si vous croyez qu'une voilure est trop près de vous, criez pour
avertir le parachutiste. Peul-être qu'il ne vous voit pas.
6. Planifiez une approche en droite ligne sans virages en S pour éviter une collision avec une autre voilure
lors de l'approche finale.
7. En vous préparant à atterrir, regardez votre cible. Ne regardez pas directement en bas comme il est
difficile de juger la hauteur la nuit. On a tendance à freiner plus haut la nuit.
8. Faites attention en atterrissant et préparez-vous à faire un roulé-boulé par mesure de précaution.
9. Une fois les sauts de nuit complétés, demandez à tout le monde de se rapporter au membre désigné de
l'équipe au sol pour s'assurer que tous les parachutistes sont revenus. C'est aussi le bon moment pour
réexaminer les procédures et savoir comment chacun s'en est tiré.
Situations exceptionnelles
Parachutistes solo
1. Incapable de lire l'altimètre — Ouvrez la voilure principale et descendez en spirale jusqu'à moins de
2000' s'il y a une autre passe de largage après la vôtre.
2. Vous avez perdu de vue le repère de la ZS, vous êtes désorienté — Évaluez la direction du vent et
tentez de localiser la ZS au moyen de repères, tels que lampadaires ou phares d'automobiles sur la
route.
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3. Si vous n'atterrissez pas sur la ZS, préparez-vous à faire un dur atterrissage. Nous vous recommandons
de freiner qu'à moitié et de prendre la position de roulé-boulé.
Groupes de parachutistes
1. Perte de vue des autres parachutistes — Faites un virage de 3600 et essayez de trouver les autres
membres. Si vous ne réussissez pas, dérivez perpendiculairement à la passe de largage et jusqu'à
l'altitude d'ouverture.
2. N'ouvrez jamais votre voilure plus haut que prévu car vous pourriez causer une collision avec les
parachutistes en chute libre.
3. Soyez aux aguets pour les autres parachutistes sous voilure. Ne faites pas de spirales ni de virages
brusques. Si une collision de voilures survient, évaluez la situation et réagissez, ne paniquez pas. La
possibilité de collision est augmentée avec les voilures carrées à plus haute performance. Ceci est dû à
la plus grande précipitation de la voilure à l'ouverture et la plus haute vitesse de celle-ci.
9.6. ÉVALUATION
On peut vous demander de passer un examen oral ou écrit sur les sauts de nuit. Vous n'êtes pas obligé de
faire un saut de nuit pour obtenir l'annotation. Toutefois, rien ne remplace l'expérience d'un premier saut de
nuit. Avant chaque saut de nuit, on vous donnera des informations spécifiques concernant cet événement.
Vous avez donc la responsabilité d'être présent pour prendre connaissance de ces importants
renseignements.
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10. ANNOTATION POUR LES SAUTS DANS L'EAU
10.1. INTRODUCTION
Le saut dans l'eau est un saut planifié dont l'atterrissage se fait dans une étendue d'eau de plus de 1.5 m. (5
pi) de profond. Le saut dans l'eau peut être bien agréable pourvu que vous suivez les procédures courantes
et prenez quelques précautions en plus. Les blessures et les noyades sont très rares lors de sauts dans
l'eau intentionnels et planifiés. Toutefois, la possibilité de sauts dans l'eau involontaires existe toujours à
cause d'un repérage erroné, de changements radicaux du vent, ou plus probablement à cause d'une
descente sous réserve rond près de l'eau.
L'eau n'est peut-être pas un obstacle à votre propre ZS et même si ça l'est, quand vous sautez à une
nouvelle ZS l'eau peut présenter des obstacles auxquels vous n'avez pas fait face auparavant (par ex. une
rivière au lieu d'un lac). On doit enseigner la technique d'amerrissage d'urgence à tous les parachutistes s'il y
a une étendue d'eau près de la ZS. Si on ne l'enseigne pas, les parachutistes visiteurs doivent s'assurer
d'obtenir la formation adéquate, soit l'annotation de saut dans l'eau. Deux principaux points du saut dans
l'eau méritent votre attention. Le premier est la perception de la profondeur et le second est l'enlèvement de
son équipement une fois dans l'eau. Il est essentiel que ceux qui sautent à moins d'un mille d'une étendue
d'eau aient reçu la formation nécessaire, et suivent les procédures conformément aux exigences de cette
section.
10.2. QUALIFICATIONS
Un brevet B de l'ACPS ou brevet plus avancé, ou un brevet A avec annotation de saut dans l'eau sous la
surveillance d'un détenteur de brevet B.
10.3. RÈGLEMENTS SPÉCIFIQUES
ACPS
• Vitesse maximale des vents -10 m/h (9 nœuds, 5 m/s)
• Embarcation à moteur de capacité suffisante pour accommoder l'opérateur, un assistant, un
parachutiste et son équipement mouillé.
• Un bateau à moteur pour chaque parachutiste dans l'eau ou dans l'air.
Transport Canada
• Autorisation d'espace aérien si nécessaire. Puisqu'un lac n'est pas une zone de saut habituelle, il est
peut-être nécessaire d'obtenir l'approbation du MdT ou au moins soumettre un NOTAM.
10.4. ÉQUIPEMENT SPÉCIAL
Parachutiste
1. Un casque dur
2. Des souliers de course
3. Un maillot de bain
4. Un T-shirt
5. Des sacs de plastique transparents pour les instruments si vous prévoyez un délai de plus de 10
secondes
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Association canadienne de parachutisme sportif
6. Une ceinture de sauvetage pneumatique pouvant supporter un parachutiste et son équipement. Le
système de gonflage peut être du CO2 ou une valve à air. Si vous utilisez une cartouche de CO2
assurez-vous que la ceinture de sauvetage est libre entre le harnais et votre corps car la pression
soudaine de certaines cartouches de CO2 peut causer des ecchymoses ou même fracturer les côtes.
Si vous utilisez un système à cartouche de CO2 nous vous recommandons d'avoir une valve à air
manuelle que vous pouvez utiliser si le système à cartouche CO2 fait défaut.
7. Les fabricants de voilures recommandent de ne pas immerger les voilures, car l'eau enlève la
couche protectrice UV, peut augmenter sa porosité et par conséquent diminuer sa performance. Si
vous prévoyez faire des sauts dans l'eau, nous vous recommandons fortement d'acheter un
équipement d'occasion fonctionnel.
8. Débarrassez-vous de votre veste à poids et retirez les plombs de votre sac harnais s'il y en a.
9. Avant de sauter dans l'eau, retirez la carte de pliage et le DAA (s'il y en a un).
Équipe au sol
1. Une bouée cible ancrée dans un minimum de 1.5 m. d'eau, loin de tout obstacle et danger sous l'eau
(y compris les courants forts).
2. Une cible à signaux sur la rive ou communication sol-air (les générateurs de fumée sont
acceptables).
3. Un sauveteur — une personne compétente en techniques de respiration artificielle est
recommandée.
4. Embarcation à moteur pour repêcher les parachutistes (avec moteur assez puissant et de grosseur
suffisante pour accommoder l'opérateur, un assistant, le parachutiste et son équipement mouillé).
− un bateau pour chaque parachutiste dans l'eau ou dans les airs
− des vestes de sauvetage pour l'équipe et une de réserve
− une pagaie ou une gaffe pour aider au recouvrement de l'équipement
− le bateau doit pouvoir avancer contre le vent et le courant.
10.5. LE SAUT
La préparation
1) Organisez et donnez des instructions à tout le monde, y compris les parachutistes, le pilote, les
opérateurs de bateaux et leur équipage.
2) Vérifiez la météo — vents max. 10 m/h — et si la température de l'eau est acceptable pour nager.
3) Ancrez une bouée dans l'aire d'amerrissage.
4) Faites une vérification de tout l'équipement y compris ceinture de sauvetage, système de gonflage et
l'équipement de parachutisme.
En montée
a) Laissez tomber l'indicateur de dérive et surveillez-le de près car il va couler dès qu'il tombera dans
l'eau. Un des bateau peut essayer de le ramasser et marquer le point d'amerrissage.
b) Le repérage doit se faire très soigneusement à cause du manque possible de références terrestres.
La chute libre
1) Soyez conscient de la différence possible de contrôle du corps à cause du manque de vêtements.
2) Si vous faites de la formation en chute libre, faites attention de ne pas pincer votre partenaire
lorsque vous vous agrippez, çà peut être très douloureux.
3) Ouvrez à 3000' AGL pour avoir un peu plus de temps pour vous préparer à amerrir.
Contrôle de la voilure
1) Après avoir ouvert votre parachute, vérifiez la voilure et l'altitude.
2) Détachez la sangle d'ouverture automatique de réserve si elle est attachée.
3) Détachez la sangle pectorale et si vous portez un altimètre, mettez-Ie dans un sac imperméable. NE
VOUS PENCHEZ PAS par en avant.
4) Gonflez la ceinture de sauvetage (soit manuellement ou avec une cartouche de CO2).
5) Desserrez les sangles cuissardes mais NE LES DÉTACHEZ PAS.
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6) Amerrissez face au vent pour que la voilure soit derrière vous.
7) N'essayez pas d'amerrir sur la bouée car il y a un ancre en dessous. Prévoyez d'amerrir de
préférence en avant de la bouée, ce qui aidera à la perception de profondeur.
8) La perception de la profondeur est difficile au-dessus de l'eau surtout quand l'eau est calme. servezvous de l'horizon pour juger votre altitude et faites attention en jugeant votre freinage.
9) Amerrissez les pieds et les genoux ensemble pour prévenir toute blessure possible.
10) Après avoir amerri, détachez les sangles cuissardes et libérez-vous de l'équipement en nageant,
libérez-vous surtout de la voilure et des suspentes. Si vous avez de la difficulté à détacher ou à
enlever les sangles cuissardes, vous voudrez peut-être vous libérer de la voilure et nager en portant
le harnais. Autrement, faites de grands mouvements arrière avec les bras Comme pour le delta afin
de vous libérer de l'équipement et faites un salto avant lentement pour vous libérer des sangles
cuissardes. servez- vous de vos mains pour enlever les sangles cuissardes, saississez-Ies et
remontez à la surface. NOTE : Cette manœuvre peut être difficile à exécuter en portant la ceinture
de sauvetage. Si la voilure tombe sur vous, ne paniquez pas, dirigez-vous lentement vers le bord de
la voilure.
ATTENTION : ne libérez pas votre voilure en plein vol car vous pouvez facilement mal juger la hauteur
au-dessus de l'eau, ce qui pourrait être fatal.
11) Une fois libéré de l'équipement, tenez le harnais pour empêcher l'équipement de disparaître sous
l'eau mais ne risquez pas de vous noyer .
12) Attendez que le bateau approche en amont de vous (devant vous).
À la suite du saut, assurez-vous de remercier l'équipe au sol et l'équipage des bateaux.
Équipement
1) Après le saut, accrochez votre équipement à l'ombre pour le faire sécher, loin des lumières
fluorescentes (les rayons UV endommagent le nylon).
2) Asséchez toutes les pièces de métal afin qu'elles ne rouillent pas.
3) Une fois sec, assemblez de nouveau l'équipement et assurez-vous que les poignées d'ouverture de
la voilure principale, de libération et du réserve soient fonctionnelles.
4) Rappelez-vous d'enlever la bouée car c'est dangereux pour les autres embarcations.
Situations inhabituelles
1) Mauvais fonctionnement de la voilure — suivez les procédures d'urgence, une fois sous votre
réserve, commencez les procédures d'amerrissage rapidement car étant à une altitude plus basse,
vous aurez moins de temps pour vous préparer.
2) Mauvais fonctionnement du dispositif de gonflage — continuez de tenter de gonfler mais préparezvous à amerrir. Si possible préparez-vous à atterrir sur la plage, sinon, libérez-vous de l'équipement
en nageant et conservez votre énergie en flottant sur le dos NE PANIQUEZ PAS.
3) Atterrir par grands vents ou amerrir dans un courant fort — après avoir amerri normalement, libérez
la voilure principale.
4) Si vous êtes sous votre réserve en amerrissant, vous devez vous libérer de l'équipement.
10.6. PROCÉDURES D'AMERRISSAGE INVOLONTAIRE
1)
2)
3)
4)
5)
À éviter si possible.
Détachez les sangle pectorale et ventrale s'il y a lieu**.
Détachez la sangle d'ouverture automatique de réserve.
Amerrissez face au vent en freinant complètement et en regardant l'horizon pour juger le freinage.
Détachez les sangles cuissardes et libérez-vous de l'équipement tout en nageant -si vous avez de la
difficulté à vous libérer du harnais, libérez la voilure principale.
6) Flottez sur le dos si vous ne pouvez pas nager jusqu'à la rive. Si vous portez un casque dur sans
trous, utilisez-le comme dispositif de flottabilité.
**Enlevez immédiatement les poids de votre veste si vous en portez une. Les poids dans votre sac
harnais ne poseront pas de problème une fois que vous en sortirez. Les poids dans le dos de la
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veste peuvent poser un problème plus grave. Nous recommandons de ne pas mettre de poids dans
le dos d'une veste à cause de la possibilité d'amerrissage et à cause du déplacement vers le haut de
votre centre de gravité, ce qui vous rend moins stable en chute libre.
10.7. ÉVALUATION
On peut vous demander de passer un examen oral ou écrit à ce sujet. Vous n'êtes pas obligé de sauter dans
l'eau pour obtenir l'annotation. Toutefois, rien ne remplace l'expérience d'un premier saut dans l'eau. Chaque
fois que vous ferez un saut dans l'eau, on vous donnera des informations complètes et spécifiques pour cet
événement. Vous avez donc la responsabilité d'être présent pour prendre connaissance de ces importants
renseignements. Nous vous recommandons de pratiquer dans une piscine et avec un harnais suspendu
avant de faire un saut dans l'eau. De cette façon, vous connaîtrez les techniques à fond, ainsi que les
problèmes possibles avant de faire un vrai saut dans l'eau.
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11. VÉRIFICATION DE L'IDENTITÉ D’UN PARACHUTISTE
VISITEUR
Le but de cette section et de souligner les responsabilités d’un parachutiste qui visite une nouvelle zone de
saut et la responsabilité qu'a la zone de saut de vérifier l'identité d’un parachutiste visiteur.
Vous, le visiteur
La première impression que vous faites à titre de parachutiste visiteur reflète votre ZS, votre province, votre
pays et même l'ACPS. Que vous le vouliez ou non, vous êtes l'ambassadeur de toutes ces choses. Votre
apparence, votre conduite, votre langage et la façon dont vous vous présentez, laisseront croire que c'est ce
à quoi on peut s'attendre à votre ZS. La première impression étant très importante, nous vous suggérons de
suivre les lignes de conduites suivantes:
•
Ayez votre carnet de brevets et votre adhésion à l' ACPS à jour, prêts à être vérifiés. On doit
connaître votre compétence (le brevet est idéal comme attestation) et avoir une preuve d'assurance.
•
Assurez-vous que votre carnet de sauts est à jour. Ceci veut dire qu'une signature atteste chaque
saut et toutes les annotations sont aussi signées tel qu'exigé. Assurez-vous que vos documents sont
impeccables.
•
Assurez-vous d'avoir un rapport médical à jour.
•
Assurez-vous que votre équipement est en bon état et que votre parachute de réserve est à jour et
scellé par un gréeur autorisé. Il n'y a rien de pire que d'arriver à destination et se voir interdire de
sauter à cause de son équipement. De plus, on ne vous verra pas nécessairement sous un jour
favorable.
•
Soyez franc aux sujet de votre compétence, ne vantez pas votre zone de sauts et ne soyez pas
offensé si on vous demande de faire preuve de vos compétences. On ne vous connaît pas.
Empressez-vous de profiter de l'occasion pour démontrer vos compétences.
•
Si vous êtes un étudiant, assurez-vous que votre adhésion à l'ACPS est en vigueur. Vous devez être
prêt à prouver vos connaissances et peut-être à suivre un autre cours à coût additionnel. Ne soyez
pas offensé, vous devriez être content de voir qu'on s'intéresse à votre progression d'étudiant.
Assurez-vous que votre carnet de sauts est à jour. Soyez prêt à fournir des détails et les numéros de
téléphone de vos instructeurs à votre ZS.
•
Renseignez-vous sur la gestion des activités de la ZS, ses règlements, le circuit d'approche
d'atterrissage et ses procédures administratives. Soyez en mesure de vous y conformer.
•
Soyez un bon ambassadeur de votre ZS en coopérant avec ceux qui vérifient vos coordonnées.
Votre ZS s'attend à la même chose en retour.
Vérification de l'identité d’un visiteur
L'impression que vous donnez au parachutiste visiteur est celle qu'il rapportera à sa ZS, province ou pays. Il
est très important de faire bonne figure.
La politique de l'ACPS exige que les clubs membres offrent tous les privilèges de leur club aux membres
affiliés de l'ACPS ou FAI qui leur rendent visite. Le parachutiste visiteur doit présenter ses documents et son
équipement au club/centre sur demande des officiels du club/centre.
Tandis que les normes de l'ACPS et de USPA sont semblables, les normes pour l'équipement et la
performance comportent d'importantes différences dans la majorité des autres pays membres de la FAI. On
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doit tenir compte de ceci lors des vérifications de visiteurs étrangers. S'il y a incertitude, communiquez avec
le bureau national de l'ACPS. Voici quelques lignes de conduite à suivre :
Procédures et vérifications
Présentations : Présentez-vous et donnez votre titre ( par ex. conseiller en sécurité, instructeur, etc.).
Présentez les visiteurs aux autres membres. Faites à ce qu'ils se sentent bienvenus et à l'aise. Dites leur
qu'on va faire la vérification d'usage et soyez ponctuels. Les visiteurs apprécient une vérification complète
car elle leur indique que dans votre club, on est conscient de la sécurité. Tout parachutiste doit vous
accorder son entière collaboration car il doit tenir compte de votre position et la respecter.
Carte de membre de l'ACPS
a) Vérifiez la signature et la date d'expiration.
b) Vérifiez la preuve d'assurance de responsabilité civile. S'il n'en ont pas, offrez une adhésion à l'ACPS
comme assurance de responsabilité civile. Le parachutiste qui n'appartient pas à l'ACPS ni à une filiale
de la FAI n'aura pas d'habitude d'assurance de responsabilité civile, ni d'assurance dommages
matériels. Dans le cas où un non-membre (sans assurance) a un accident, le club/centre exploitant la ZS
est responsable de toutes réclamations pour dommages/blessures.
c) Toute indication que la carte a été modifiée la rend nulle. Dans le cas d'incertitude, vérifiez auprès de l'
ACPS
Carnet de sauts
Demandez le carnet de sauts du parachutiste et examinez-Ie pour voir s'il est complet et précis.
I. Identité du détenteur du carnet de sauts relativement à ses autres documents, par ex. brevet, carte de l'
ACPS, etc.
II. Date et lieu du dernier saut SIGNÉ.
III. Type de sauts exécutés au cours des derniers six mois.
IV. Annotations et/ou infractions enregistrées dans le carnet de sauts.
V. Dans le cas d'un étudiant, l'envoyer à un entraîneur ou instructeur.
VI. Le visiteur a-t-il déjà sauté d'un aéronef pareil au vôtre?
VII. Les signatures dans le carnet de sauts semblent-elles être en général celles des parachutistes licenciés
connus dans leur propre région?
VIII. Des déclarations telles que «Je n'enregistre plus mes sauts» ou «Je n'ai pas pu obtenir une signature
pour ces sauts parce que…?» sont entièrement inacceptables.
Licence/Brevet
a) Vérifier la catégorie et le numéro de la licence (brevet). Si ce n'est pas un brevet de l'ACPS/FAI, mais un
équivalent, déterminez les qualifications requises pour la catégorie de brevet et la date d'expiration.
b) Vérifier la date d'émission, la description et la signature du détenteur.
c) Vérifier les brevets ACPS révisées: photo, signature, sceau, la contre-signature du Directeur
administratif ou du Coordonnateur technique et la vignette rouge sur blanc indiquant la catégorie du
brevet.
d) Tout changement sur toute licence la rend nulle.
Certificat médical/renonciation médicale
a) Le certificat médical d'un parachutiste n'est valide que pour deux ans*. S'il y a plus de deux ans que le
brevet a été émis, demandez la date et la preuve d'un examen médical plus récent. (*Un an pour les
parachutistes de 40 ans et plus).
b) Les licences sportives annuelles de l'ACPS (FAI) valident le brevet présentement détenu. La vignette de
la FAI certifie les licences sportives FAI. Elles expirent le 31 décembre de chaque année.
c) Renonciation médicale : le club/centre peut exiger que le candidat remplisse et signe une formule de
renonciation médicale au lieu d'obtenir un certificat médical.
Renonciation
le formulaire de renonciation est recommandé et d'usage courant dans la plupart des clubs/centres. Des
exemples de ces formules et les formules de renonciation médicale sont disponibles de l' ACPS.
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Faux documents
Si vous doutez que les documents du parachutiste visiteur sont faux, suivez les étapes suivantes :
a) Ne lui permettez pas de sauter à votre ZS jusqu'à ce que sa situation soit éclaircie.
b) Communiquez avec le bureau national de l'ACPS et leur ZS pour confirmer son expérience et ses
qualifications.
c) Informez le parachutiste en question des mesures que vous avez prises.
Si l'enquête révèle que ses documents sont en règle, excusez-vous pour l'erreur que vous avez commise et
souhaitez lui la bienvenue à votre ZS. Si dans le cas contraire, l'enquête prouve que vos doutes sont fondés,
préparez et soumettez un rapport complet de l'incident au bureau national de l'ACPS et demandez que les
autres zones de sauts, clubs et centres en soient informés.
Équipement
Un instructeur ou gréeur doit inspecter l'équipement pour déterminer s'il est en bon état
a) Assurez-vous que le parachutiste a reçu l'annotation pour ce type d'équipement.
b) Harnais et conteneur
i. la toile à sangles et les coutures sont en bon état
ii. la quincaillerie est en bon état
iii. les mécanismes de libération de la voilure et les mécanismes de déclenchement automatique
fonctionnent et les composantes sont appareillées et compatibles
iv. l'ensemble du conteneur est solide et n'est pas endommagé
v. le conteneur est compatible avec le dispositif de déploiement et le système d'activation
vi. toutes modifications etc. est complète et documentée
c) Voilure principale : (À vérifier peut-être seulement après le premier saut)
vii. la voilure et les suspentes sont en bon état
viii. les élévateurs et les anneaux sont en bon état
ix. la boucle de fermeture principale est en bon état
x. le dispositif de déploiement et le système d'activation sont en bon état
xi. le type de voilure convient correctement au poids et à l'expérience du parachutiste
d) Réserve
xii. plié par un gréeur licencié et à jour
xiii. vérifiez le sceau et la force de déploiement
xiv. toutes les modifications etc. sont complètes et documentées
Procédure d'orientation
a) Faites leur faire un tour guidé de la ZS et des installations. Expliquez toujours tous règlements
spéciaux ou procédures de la ZS tels que les commandements au pilote, utilisation d'équipement de
sauvetage, altitude d'ouverture, circuits d'approche d'atterrissage, etc.
b) Dans le cas d'un étudiant, référez-Ie aux instructeurs appropriés.
c) Vérifiez toujours la formation qu'un novice a reçue ainsi que ses connaissances. Dans le doute,
ramenez-Ie au niveau de progression indiqué par ses connaissances.
d) Comme vous ne connaissez pas cette personne, posez des questions au sujet de ses connaissances
et capacités car vous voulez qu'elle soit en sécurité. Soyez prêt à l'évaluer en chute libre vous-même
s'il le faut.
e) Évaluez toujours la personne au cours de conversation banale et questions. Peu importe son
expérience, son premier saut à votre ZS doit être-un saut d'évaluation. Elle doit démontrer ses
capacités.
f) Faites faire le tour de la ZS aux visiteurs ou montrez leur des photos aériennes ou schémas en
indiquant les obstacles, les vents dominants, les principaux points de repère, les zones d'atterrissage
limités, etc.
g) Ne prêtez jamais d'équipement et ne permettez pas à un visiteur de sauter avec de l'équipement autre
que celui qu'il utilise habituellement, tel qu'enregistré dans son carnet de sauts.
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Association canadienne de parachutisme sportif
h) Ne permettez jamais à un instructeur inconnu de larguer des étudiants avant d'avoir pu évaluer ses
capacités.
i) Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de sauts, les beaux parleurs ou les attitudes.
j) Si vous doutez des capacités ou des pièces d'identité du parachutiste, NE LUI PERMETTEZ PAS de
sauter à votre ZS avant de les avoir vérifiés auprès du bureau national de l'ACPS.
k) Les parachutistes étrangers doivent se soumettre et sauter conformément aux règlements de l'ACPS à
une ZS d'un club/centre membre de l'ACPS.
l) Invitez le visiteur à participer aux activités sociales après le saut. C'est très important!
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