diagnostic 2013 - Maison de l`Emploi

Transcription

diagnostic 2013 - Maison de l`Emploi
.
Diagnostic partagé et
enjeux du territoire
Faucigny Mont Blanc
Décembre 2013
1
SOMMAIRE
I.
Situer ................................................................................................................................. 3
A.
Photographie générale du territoire ........................................................................ 3
1.
2.
3.
B.
Géographie ............................................................................................................... 3
Démographie............................................................................................................ 3
Organisation territoriale et institutionnelle .............................................................. 4
Portrait économique du territoire............................................................................ 5
1.
Activité économique ............................................................................................... 5
a) Etablissements et création d’entreprises ................................................................. 5
b) Secteurs d’activités .................................................................................................. 6
c) Conjoncture économique ......................................................................................... 6
2.
Emploi salarié ......................................................................................................... 6
Grandes données ..................................................................................................... 6
Evolution par secteurs d’activités ........................................................................... 7
Catégories socioprofessionnelles ............................................................................ 7
Formes d’emploi ...................................................................................................... 7
Alternance ................................................................................................................ 8
a)
b)
c)
d)
e)
II. Connaître .......................................................................................................................... 9
A.
Situation de l’emploi ............................................................................................... 10
1.
2.
3.
Evolution du chômage ........................................................................................... 10
Publics représentés................................................................................................. 11
Offres d’emploi et métiers en tension .................................................................... 12
B.
Insertion par l’activité économique ....................................................................... 12
C.
Formation ................................................................................................................. 13
1.
2.
3.
Niveaux de qualification de la population ............................................................. 13
Effectifs en formation ............................................................................................ 13
Illettrisme et compétences clés .............................................................................. 14
III. Comprendre : les grands constats et les enjeux du territoire .................................... 15
IV. Agir : les pistes d’actions prioritaires .......................................................................... 19
2
I.
Situer
A. Photographie générale du territoire
1. Géographie
Superficie : 1 651 km²
2 territoires - 2 atouts : une basse et une moyenne vallée se caractérisant par une forte
activité industrielle et plus particulièrement par le décolletage et un haut de vallée dominé par le
tourisme.
Une position stratégique liée à la proximité avec la Suisse et l’Italie, avec des
agglomérations d’envergure internationale (Genève, Lyon, …), ainsi que d’espaces de renommée
(Mont Blanc, Annecy).
Un territoire structuré en fond de vallée autour de ses axes de communication et dominé par
l’espace naturel.
Un espace urbain contraint par une topographie de montagne engendrant une pression
foncière importante.
Un étagement de zones urbaines, rurales et de montagnes. Aux zones fortement
industrialisées en fond de vallée (Cluses), succèdent des zones plus commerciales (Sallanches), des
secteurs ruraux (vallées du Giffre et du Risse), des zones de moyennes montagnes (plateaux de
Mont Saxonnex, Brison, Passy…) et des stations touristiques (Chamonix, Megève, Samoëns…).
2.
Démographie (sources : PRAO, Maison de l’Emploi)
Structure de la population :
178 805 habitants sont recensés en
2009 sur le territoire, soit 17292 de plus qu’en
1999. Le taux de variation (+1%) est inférieur
à celui du département (+1,4%) mais
supérieur à la moyenne régionale (+0.9%).
La structure de la population se révèle
désormais similaire à celle de la Haute Savoie
(la part des jeunes était jusque là plus élevée).
A noter néanmoins une proportion des + de
45 ans moins importante sur le territoire
(39%) qu’au niveau régional (41%).
Densité : Le territoire compte 115 habitants au kilomètre carré et se caractérise ainsi par une
densité de population relativement en deçà de celle de la Haute-Savoie (165 habitants / km²).
Ménages : 73 546 ménages vivent sur le Faucigny Mont-Blanc, dont 30% de ménages isolés
(ménage composé d’une seule personne). Cette part est inférieure à celle du département (32%) et
de la région (33%). Les familles monoparentales représentent 8% des ménages, soit une proportion
équivalente à celle du département. La part des foyers fiscaux non imposables (40%) demeure bien
inférieure à celle de Rhône-Alpes (44%).
3
Population active :
92 488 actifs recensés sur le territoire en 2009 contre 81 126 en 1999.
Le taux d’activité sur le territoire (78%) est supérieur à la moyenne régionale (73%), celui
des femmes a particulièrement augmenté entre 1999 et 2009 puisqu’il est passé de 69% à 74%.
La structure de la population active se révèle similaire à celle du département et de la
région : 47% des actifs sont femmes, 53% ont entre 25 et 44 ans, 11% ont moins de 25 ans, 36% ont
plus de 45 ans, dont 62% de plus de 50 ans.
Logement : à l’instar de la Haute Savoie, le territoire compte proportionnellement plus de
propriétaires (61%) qu’au niveau régional (57%). De même, la part de locataires en logement HLM
est plus faible (11% contre 14% en Rhône-Alpes). Comme sur l’ensemble de la Haute-Savoie le
coût du foncier s’avère élevé et a des incidences en termes de pouvoir d’achat et d’attractivité du
territoire (frein au recrutement notamment).
3. Organisation territoriale et institutionnelle (sources :PRAO, Sous Préfecture de Bonneville)
61 communes, dont les 5 plus peuplées sont Cluses (17 468 habitants), Sallanches (15619
habitants), Bonneville (11874 habitants), Passy (11526 habitants) et la Roche sur Foron (10345
habitants). Sous Préfecture : Bonneville.
10 cantons sur l’arrondissement.
Intercommunalités : 63 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), dont:
7 communautés de communes : CC Pays Rochois (9 communes), CC Faucigny Glières (7
communes), CC des 4 rivières (11 communes), CC de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc (4
communes), CC Cluses Arve et Montagne (10 communes), CC des Montagnes du Giffre (8
communes), CC Pays du Mont Blanc (10 communes).
Politique de la ville : un Contrat Urbain de Cohésion Sociale en moyenne vallée de l’Arve et
une Zone Urbaine Sensible (les Ewues à Cluses).
2 agences Pôle Emploi : site de Cluses et site de Sallanches + 1 point relais à Chamonix et 1
équipe en charge du contrat de sécurisation professionnelle implantée à Bonneville.
1 Mission Locale rayonnant sur l’arrondissement de Bonneville : 4 antennes (Cluses,
Bonneville, Sallanches, Taninges) et 9 permanences (Saint-Jeoire, Viuz en Sallaz, Samoëns, MontSaxonnex, Scionzier, La Roche sur Foron, Marnaz, Passy et Chamonix). Réflexion autour de la
création en 2014 d’une permanence à Megève.
1 Commission Locale d’Insertion.
1 Maison de l’Emploi : ouverture en 2013 de nouvelles antennes à Sallanches et Taninges.
1 Centre Ressources Illettrisme (CRIA 74) d’envergure départementale.
2 CDDRA (Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes) sur le Faucigny (14
communes) et sur le Mont Blanc (14 communes). 1 CDDRA déployé sur le Genevois français et
intégrant une partie de l’arrondissement.
A noter sur ce territoire, la présence d’un pôle de compétitivité (Arve industrie) qui vise à
proposer à ses plus de 300 entreprises adhérentes un parcours d’excellence et de croissance basé sur
l’innovation. Il a bâti, dans cette perspective un programme (Expansion 2020) autour de quatre axes
stratégiques : l’innovation, l’internationalisation, le financement et l’humain afin de faire émerger
les leaders de l’industrie demain et conquérir les marché d’avenir.
4
B. Portrait économique du territoire
1. Activité économique : (sources : PRAO, Observatoire de la création d’entreprises en 74, DIRECCTE,
URSSAF )
a) Etablissements et création d’entreprises
18 323 établissements sont recensés
sur le territoire en 2012, soit le tiers des
établissements implantés sur la Haute Savoie.
Tissu important d’établissements de
très petite taille : 95% des établissements ont
moins de 10 salariés, dont 67% n’ont aucun
salarié. Les entreprises de + de 50 salariés
sont minoritaires (à peine 1% du total des
établissements du territoire).
Etablisse ments par taille (2012)
0 salariés
1 à 9 salariés
5%
10 à 49 salariés
50 à 249 salariés
1%
27%
67%
La création d’entreprise :
2 243 établissements créés sur le territoire en 2012, soit un taux de création de 12% qui
demeure en deçà des moyennes départementale (14%) et régionale (15%). La majorité des créations
se font sur le secteur des services (information et communication, services administratifs et de
soutien etc). L’ensemble du territoire fait l’objet de la mise en place d’une démarche Créafil (portée
par les CDDRA du Faucigny et du Mont Blanc) qui vise à structurer le réseau d’acteurs d’aide à la
création d’entreprises pour, d’une part, apporter aux créateurs et repreneurs d’activité
l’accompagnement le mieux adapté à leurs besoins, et, d’autre part, impulser une synergie entre
tous les acteurs du secteur, garante de l’efficacité et de la pérennité des projets.
Avec 877 entreprises créées en 2012,
le Pays du Mont Blanc connaît une légère
régression par rapport à 2011. En revanche, le
taux de survie à 5 ans est l’un des plus élevés
du département : 61% des entreprises créés en
2006 étaient toujours actives en 2011. A noter
concernant les secteurs d’activité dans
lesquels
interviennent
les
créations :
surreprésentation
dans
les
services,
progression dans l’industrie et la construction,
diminution dans l’hébergement restauration
notamment.
Le Faucigny se caractérise pour sa part
par une surreprésentation des créations dans la
construction et de manière moins marquée
dans l’industrie. Les créations progressent
dans l’hébergement restauration et dans les
activités de service à destination des
particuliers. Plus généralement, on observe
une augmentation du nombre de créations qui
se révèlent néanmoins peu viables (taux de
survie à 5 ans des établissements le plus faible
du département).
5
b) Secteurs d’activités
L’activité économique du territoire se
tourne à majorité sur le secteur des services
qui regroupe 64% des établissements.
On retrouve par ailleurs les deux
secteurs porteurs du territoire, que sont le
tourisme et l’industrie.
En effet, 12% des établissements
interviennent dans l’hôtellerie restauration et
le secteur industriel conserve une forte
représentation en concentrant 8% des
établissements implantés sur le territoire là où
la moyenne départementale est à 6.8% (pour
l’essentiel des TPE/PME ayant pour activité
le décolletage).
c) Conjoncture économique
Si les années 2010 et 2011 étaient plutôt synonymes de reprise économique se traduisant
notamment par une augmentation des chiffres d’affaire des entreprises et par une diminution du
chômage, force est de constater que les années 2012 et 2013 (1er semestre) témoignent d’une
conjoncture moins favorable impactant notamment le secteur automobile. Aussi sur le territoire,
l’emploi salarié est en recul de 0.9% au premier trimestre 2013 par rapport à la même période 2012
alors qu’il est en augmentation sur le genevois et le bassin annecien et stable sur le Chablais (du fait
notamment d’une baisse importante de l’intérim). Les entreprises ont de surcroît recours de manière
croissante au chômage partiel. A titre d’illustration, les heures de chômage partiel indemnisées en
2013 ont été multipliées par 2.5 par rapport à 2012 et représentent plus de 56% du total des heures
indemnisées sur le département. On observe par ailleurs une augmentation des procédures
collectives de licenciement, 5 plans de sauvegarde de l’emploi ont été déposés en 2013 (contre 1 en
2012).
A noter toutefois des réalités de territoire différentes entre les bassins du Faucigny et du Mont
Blanc, le haut de la vallée se caractérisant par une vitalité économique liée au tourisme et un emploi
salarié en hausse (+0.6%).
2. Emploi salarié : (sources : PRAO, DIRECCTE)
a) Grandes données
57 599 salariés dans le secteur privé en
2010 (soit presque 30 % des salariés du
département).
Importance du secteur des services
(44%) qui s’explique notamment par le
recours à l’intérim.
Forte représentation du secteur
industriel qui se constitue essentiellement de
la métallurgie.
Importance du secteur hébergement
restauration : 13% de l’emploi salarié contre
6% en Rhône-Alpes.
6
b) Evolution par secteurs d’activités
Depuis la crise la baisse de l’emploi
salarié s’est
accentuée,
et
ce
particulièrement dans le secteur
industriel même si les emplois
demeurent encore, de manière notable,
tournés vers l’industrie.
L’emploi salarié dans le secteur de la
construction se révèle quant à lui en
légère augmentation.
c) Catégories socioprofessionnelles
Emploi par catégorie socioprofessionnelle -2009
ZTEF
Haute-Savoie
Rhône-Alpes
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Agriculteurs
exploitants
Artisans,
commerçants
et chefs
d'entreprises
Cadres et
prof essions
intellectuelles
supérieures
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
La structure des emplois est marquée par la part importante d’ouvriers, qui est supérieure de
6 points à celle de la région.
En revanche, les professions intermédiaires ainsi que les cadres et professions intellectuelles
supérieures sont sous-représentés par rapport au département et à la région.
La proportion d’artisans, commerçants et chefs d’entreprises s’avère quant à elle légèrement
supérieure aux moyennes départementale et régionale.
d) Formes d’emploi
Si la forme d’emploi la plus fréquente se révèle les CDI et titulaires de la fonction publique
qui représentent 70% de l’emploi salarié, elle demeure néanmoins en deçà des moyennes
départementale et régionale qui s’élèvent respectivement à 73.7% et 74% (données 2009). Ce
constat d’une certaine précarité de l’emploi sur le territoire est confirmé par la surreprésentation des
CDD et de l’intérim (presque 13% du total de l’emploi salarié) par rapport à la moyenne
départementale (10.4%).
En 2012, 702 contrats d’accompagnements dans l’emploi -CAE- (secteur non marchand) et
75 contrats initiative emploi -CIE- (secteur marchand) ont été signés, soit environ 24% de
l’enveloppe départementale.
En 2013, la mobilisation de nouveaux dispositifs d’accès à l’emploi à destination du public
jeune a permis la signature sur le Faucigny Mont Blanc de 174 emplois d’avenir dont 27 dans le
secteur marchand et de 90 contrats de génération.
7
e) Alternance
Evolution alternance
Contrats de pro
Co ntrats d'apprentissage
1200
Essor
du
contrat
de
professionnalisation en 2007 qui peut
s’expliquer par le passage du contrat de
qualification
au
contrat
de
professionnalisation instaurant des règles
moins restrictives.
Nb contrats
1000
800
600
400
200
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Recours à l’alternance en lien avec
l’évolution de la conjoncture économique : en
2008 chute des contrats d’alternance due à la
crise économique, puis une hausse depuis
2010 lié au contexte de reprise économique.
On constate en 2013 une baisse notable de
l’apprentissage alors que les contrats de
professionnalisation se maintiennent.
L’apprentissage domine largement l’offre de contrats en alternance. En effet, sur l’année 2013, 674
contrats d’apprentissage ont été signés sur le territoire (dont 24 dans le secteur public). Néanmoins
force est de constater un décrochage de l’apprentissage en 2013 avec une baisse de 30% par rapport
à 2012. Le nombre de contrats de professionnalisation s’élève quant à lui à 345 (dont 42 au profit
d’adultes).
3. L’économie résidentielle sur le Faucigny (source : CDDRA Faucigny)
Le CDDRA du Faucigny s’est lancé en mars 2012 dans une démarche portée par la Région RhôneAlpes en partenariat avec l’Etat et l’Union Européenne visant à agir en faveur de son économie
résidentielle.
Dans ce cadre, différents constats et diagnostics sur le poids de l’économie résidentielle dans le
développement des territoires ont été portés à connaissance :
De façon générale, alors qu’à l’échelle des nations, la variable clef du développement demeure le
PIB (la création de richesses), au niveau local c’est le revenu qui demeure la pierre angulaire. Le
niveau de développement d’un territoire dépend en réalité bien plus de sa capacité à capter de la
richesse (revenus) qu’à seulement en produire (PIB).
Les revenus résidentiels se composent des pensions de retraite, des dépenses touristiques
marchandes et non marchandes (liées à la présence de résidents secondaires), des revenus des
capitaux mobiliers et fonciers liés à la présence de leurs titulaires sur le territoire et des revenus
dont bénéficient les actifs qui résident sur le territoire mais travaillent ailleurs (les revenus dortoirs).
Le modèle de développement du Faucigny (pris à l’échelle des deux futures communautés de
communes Cluses, Arve et Montagnes et Les Montagnes du Giffre) présente un profil très nettement
productif avec un potentiel résidentiel fort grâce notamment à la fonction touristique du territoire.
Le potentiel laisse entrevoir la possibilité de construire un modèle de développement plus équilibré
et moins vulnérable aux aléas de la conjoncture notamment en favorisant des courants d’affaires
entre les zones de vallée et les zones de montagne (ex : tourisme d’affaires, développement du
consommé local…), en facilitant l’implantation d’activités commerciales et de services aux abords
des zones d’activités ou sur le trajet des navetteurs afin de favoriser le commerce et l’artisanat de
proximité.
8
9
II. Connaître
A. Situation de l’emploi
1. Evolution du chômage (sources : DIRECCTE, Pôle Emploi)
Les taux de chômage :
Si le territoire de l’Arve se caractérise traditionnellement par son dynamisme, ce dernier a
largement été impacté par la crise de 2009, plus particulièrement son secteur d’activités dominant :
le décolletage. Face à cette situation brutale, les entreprises ont vu leurs carnets de commandes et
leurs chiffres d’affaires chuter soudainement et ont eu recours massivement aux licenciements,
conduisant ainsi à doubler le taux de chômage sur le territoire.
Aujourd’hui encore la situation de l’emploi demeure dégradée et très contrastée selon que l’on se
situe sur le haut de vallée ou sur la basse et moyenne vallée. Les taux de chômage s’élèvent en effet
au second semestre 2013 à 11.5% sur la Vallée de l’Arve et à 6.6% sur le Mont Blanc et sont à
mettre en perspective avec les taux moyens de 2007 qui étaient de 6.7% en Vallée de l’Arve et
4.6% sur le Mont Blanc. A titre de comparaison, les taux enregistrés pour le second semestre 2013
pour les autres niveaux de territoire sont de 10.5% pour le national, 9.3% pour la région RhôneAlpes et 7.9% pour la Haute-Savoie.
La demande d’emploi :
9167
9118
8788
9 000
9045
8682
7968
8 000
8093
7 000
7593
7496
7160
7350
6 000
ARVE
5 000
déc-12
janv-13 févr-13 mars-13
CVS 2012/2013
avr-13
mai-13
juin-13
juil-13
brutes 2012/2013
août-13 sept-13
oct-13
nov-13
brutes 2011/2012
7 842 demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle Emploi sur le territoire (données Corrigées
des Variations Saisonnières -CVS- de novembre 2013).
La demande d’emploi en données CVS (catégorie A) est restée relativement stable sur la
première partie de l’année et semble amorcer une diminution depuis le mois de septembre.
10
L’analyse des données brutes sur les années 2012 et 2013 montrent les pics d’inscriptions
enregistrés à l’issue des deux saisons d’été et d’hiver et reflète le caractère saisonnier du territoire.
Si l’analyse des courbes montre un écart important sur le début d’année entre les niveaux de
la demande d’emploi des années 2012 et 2013, on constate sur la deuxième partie d’année un
resserrement de cet écart pour arriver à novembre 2013 à un nombre de demandeurs d’emploi
quasiment identique à celui enregistré en novembre 2012. La tendance en cette fin d’année semble
donc plutôt optimiste quand à l’évolution du chômage sur le territoire.
2. Publics représentés (sources : DIRECCTE, Pôle Emploi, Conseil Général)
Proportion importante des publics peu ou pas qualifiés (niveaux V, Vbis et VI): 59% de la
demande d’emploi contre 53% au niveau départemental.
Représentation importante du public jeune : 16% de la demande d’emploi contre 14% au
niveau départemental. Néanmoins, on observe une diminution du chômage des jeunes depuis
plusieurs mois.
Hausse significative des chômeurs de longue durée (qui représente environ 30% de la
demande d’emploi) et plus particulièrement des chômeurs de très longue durée (supérieur à 2 ans).
Part croissante du public senior qui représente 22% de la demande d’emploi. La
problématique senior se retrouve sur l’ensemble des territoires. Une large majorité de ce public se
révèle des demandeurs d’emploi de longue, voir très longue durée, certains font l’objet d’une
reconnaissance TH.
Sur représentation des demandeurs d’emploi en situation de handicap. Le taux d’emploi
direct des travailleurs handicapés est de 3.5 % et s’élève à 4% lorsque l’on ajoute la sous-traitance :
il demeure donc en deçà des 6 % attendus. Néanmoins, il convient de souligner la progression de ce
taux d’emploi depuis plusieurs années qui est passé de 2.9% en 2006 à 4% en 2011.
Bénéficiaires RSA : A fin septembre 2013, le département comptait plus de 9600
bénéficiaires du RSA dont 1917 sur le territoire de la Vallée de l’Arve (contre 1712 en octobre
2012). 1407 bénéficiaires du RSA perçoivent le RSA socle (34% sont orientés en emploi et 66%
orientés en social). 510 bénéficiaires du RSA perçoivent le RSA activité. Ils se concentrent
majoritairement sur la basse et moyenne vallée de l’Arve (environ 73% du total du territoire).
Public CSP (contrat de sécurisation professionnelle) : Depuis le début du dispositif
(septembre 2011), 2056 personnes sont entrées sur le dispositif CSP (au 31.12.2013), dont 597 sur
l’Arve (poids de territoire : 29%). Presque 40% des bénéficiaires ont suivi une formation durant
l’accompagnement CSP.
Par ailleurs, le territoire fait l’objet de l’expérimentation CSP précaire à destination des personnes
en fin de mission intérim, fin de CDD ou fin de chantier : 301 adhérents inscrits à ce jour sur les
deux territoires expérimentaux (Arve et Annecy), dont 127 sur l’Arve.
11
3. Offres d’emploi et métiers en tension (sources : Pôle Emploi, PRAO)
Offres d’emploi :
En 2012, Pôle Emploi a collecté 11 427 offres sur le territoire (contre 13100 en 2011), soit
27.4% du total des offres collectées en Haute-Savoie.
Parmi ces offres, ressortent notamment les domaines de métiers suivants : les métiers de
l’hôtellerie restauration alimentation (31% du total des offres contre 12.6% au niveau régional), les
métiers de l’industrie mécanique (10% du total des offres contre 4.6% au niveau régional) et les
métiers du commerce (11% du total des offres).
La baisse globale des offres collectées observée entre 2011 et 2012 se retrouve sur
l’ensemble des types d’offre (CDI, CDD, intérim). Les offres en CDD ou intérim de moins de 6
mois demeurent largement majoritaires puisqu’elles représentent 60% du total.
Métiers en tension :
Métiers de l’hôtellerie restauration (cuisinier, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie
restauration).
Les métiers de l’industrie (opérateurs régleurs, techniciens et agents de maîtrise des
industries mécaniques, de la maintenance, des industries de process).
Les métiers de la santé (infirmières, sache femmes).
B. Insertion par l’activité économique (sources : DIRECCTE)
En 2013, 14 structures d’insertion par l’activité économique sont implantées sur le territoire,
dont :
8 ateliers et chantiers d’insertion, représentant 155 postes en file active, soit 28.6 % des
postes conventionnés au global sur le département.
4 entreprises d’insertion, représentant 86 postes conventionnés, soit presque 51 % de l’offre
départementale.
2 entreprises de travail temporaire d’insertion d’envergure départementale interviennent sur
le territoire.
Une offre d’insertion structurée et dynamique sur le territoire, intervenant sur des domaines
d’activité variés (espaces verts, sous-traitance industrielle, tourisme, second œuvre, tri et vente de
linges et objets, fabrication et vente de viandes et de fromages…).
Des taux d’accès à l’emploi et/ou à la formation à l’issue du parcours IAE satisfaisants : sur
l’année 2012, 61% de sorties dynamiques dont 25% en emploi durable.
En termes de publics accueillis, sur 2012 proportion importante de bénéficiaires du RSA
(38% là où la moyenne départementale est à 30%) et surreprésentation des femmes (56%, soit 10
points au dessus de la moyenne départementale). A noter, une faible proportion du public en
situation de handicap (8% contre 15% au niveau départemental) en inadéquation avec la part qu’il
occupe dans la demande d’emploi.
Nécessité de poursuivre et d’approfondir les connections avec le monde économique,
notamment sur des secteurs porteurs tels que l’industrie métallurgique ou agroalimentaire et le
tourisme.
12
C. Formation
1. Niveaux de qualification de la population
(source : PRAO, 2009)
La population se caractérise par une
part élevée de bas niveaux de qualification :
60 % de la population de la ZTEF sont
titulaires d’un niveau V, V bis ou VI et 23 %
détiennent un niveau III et plus (contre 27 %
pour l’échelon départemental).
Le relatif éloignement de l’offre de
formation et l’accès aisé à des emplois non
qualifiés pendant des années comptnt parmi
les causes de ces résultats.
La topographie du territoire et les
difficultés de mobilité ont régulièrement été
constatés comme des freins à la participation
et à l’organisation de groupes de formation.
ZTEF
Haute-Savoie
Rhône-Alpes
niveau VI
33 %
30 %
34 %
niveau V
27 %
26 %
24 %
niveau IV
16 %
17 %
16 %
niveau III
et
supérieur
23 %
27 %
26 %
2. Effectifs en formation (sources : PRAO, Education Nationale)
ZTEF
Année 2011 - 2012
Haute-Savoie
Rhône-Alpes
Effectif
Part
Effectif
Part
Effectif
Part
Scolaires en dernière année de
formation
1156
61%
6759
66%
60600
64%
Apprentis en dernière année de
formation
562
30%
2423
24%
20569
22%
Demandeurs d'emploi en formation
continue
162
9%
1088
11%
13920
15%
1 880
100%
10270
100%
95089
100%
Total
Sur l’année scolaire 2011-2012, on observe une augmentation des effectifs en dernière année
de formation (toutes voies confondues) sur le territoire entre 2010-2011 et 2011-2012 : passent de
1502 à 1 880 personnes.
Les effectifs formés sont majoritairement issus de la voie scolaire (61%). La part des
apprentis (30%) est plus importante que la moyenne départementale (24%) et régionale (22%).
Effectifs en formation production :
En 2010/2011, 2309 personnes étaient en dernière année de formation professionnelle, soit
respectivement 1668 scolaires, 476 apprentis et 165 demandeurs d’emploi. Parmi les scolaires le
territoire a une offre supérieure à la moyenne départementale. On constate que la part des apprentis
en production est très importante 64% contre 42 pour la Haute Savoie. Les diplômes proposés sont
principalement des Bac Pro, et post Bac (de BTS à ingénieur), l’offre de CAP tendant à disparaître.
Effectifs en formation par domaine de métier :
Les effectifs en formation sont nombreux dans les métiers de l’industrie mécanique
puisqu’ils représentent 11% des effectifs formés sur le territoire contre 4% en Rhône-Alpes.
De même, les métiers de l’hôtellerie restauration sont surreprésentés (12% des effectifs
formés sur le territoire contre 4% à l’échelon régional).
13
Par ailleurs, d’autres métiers sont bien représentés au regard des moyennes régionales :
métiers du commerce (16% contre 13% en Rhône-Alpes) ou encore les services aux particuliers et
aux collectivités (14% contre 12% en Rhône-Alpes).
Panorama de l’offre de formation :
Pour l’Académie de Grenoble, à la rentrée 2012, 30 formations (421 places) ont été
ouvertes : 4 CAP, 1 mention complémentaire de niveau V, 1 mention complémentaire de niveau IV,
14 BAC PRO , 4 BP, 6 BTS) .
CAP: aucune ouverture en formation scolaire ou apprentissage.
- 17 CAP répartis entre les 7 lycées professionnels et MFR et les 7 CFA.
- La part des apprentis inscrits dans une formation de niveau V n’atteint plus que 53%, contre 61%
à la rentrée 2008. 11% ne finissent pas leur formation (rupture de contrat ...).
- Sur les 34 formations proposées par les 7 CFA, 10 n'ont qu’un seul ou pas d'apprentis.
BAC PRO: aucune ouverture
- 8 Lycées professionnels et MFR et 3 CFA assurent 17 BAC PRO.
- 4 filières de BAC PRO (Commerce, Electrotechnique/Energie, Usinage et Comptabilité)
représentent 62 % des effectifs globaux en BAC PRO. Les compétences et les connaissances plus
grandes demandées par les entreprises correspondent bien aux programmes et les diplômés ont une
meilleure insertion professionnelle, plus fréquemment vers des postes en CDI. Le décrochage est
moins fréquent.
BTS et licences professionnelles : 5 lycées, 2 CFA et 1 institut assurent 16 BTS, diplôme de
comptabilité et licence professionnelle. La demande des étudiants est en augmentation constante.
3. Illettrisme et compétences clés (sources : CRIA 74, DIRECCTE, Conseil Régional)
En 2012, 7% de la population âgée de 18 à 65 ans et ayant été scolarisée en France est en
situation d’illettrisme. La proportion de personnes en situation d’illettrisme augmente avec l’âge
(moins bonne formation initiale + effritements des compétences). 53% travaillent et 1O% des
demandeurs d’emploi sont en situation d’illettrisme. En Haute-Savoie, 2.9% des jeunes âgés de 17
ans ont des difficultés sévères avec l’écrit.
Les études montrent qu’être en situation d’illettrisme n’empêche pas d’avoir un emploi et de
disposer de compétences professionnelles. En revanche, les difficultés apparaissent lors de
changements structurels ou organisationnels de l’entreprise. Les populations illettrées sont en effet
les premières victimes de licenciements et peinent ensuite à retourner à l’emploi.
Le territoire de l’Arve n’échappe pas à ce constat et se caractérise par de forts besoins en
matière d’accès aux compétences clés, besoins exacerbés depuis la crise économique de 2009. Pour
illustration, les dispositifs compétences clés et actions orientations formation (AOF) sont fortement
mobilisés sur le territoire et s’adressent largement à des publics peu qualifiés.
Au titre du dispositif compétences clés dans le 74 (source rosace sept 2012/2013), on
dénombre :
65% de femmes, 33% de seniors (contre 31% au niveau régional), 21% de jeunes.
45% des stagiaires sont de niveau V bis ou VI (contre 34% à l’échelon régional).
13% du public est de catégorie socioprofessionnelle ouvrier (contre 1,6% à l’échelon
régional).
Au titre des Actions orientations Formations (2011), on dénombre 272 stagiaires entrés en
formation dont 60% de femmes, 49 % de jeunes de – de 26 ans.
14
III. Comprendre : les grands constats et les enjeux du territoire
Panorama du territoire :
1. Principaux constats :
Attractivité : une vitalité démographique (augmentation constante de la population sur la majorité
du territoire) et des secteurs d’activités porteurs : économie résidentielle en développement
(notamment via le commerce et l’artisanat), tourisme et industrie (notamment décolletage).
Structuration du territoire : communautés de communes désormais au nombre de 7 (création de 3
nouvelles intercommunalités en 2012) + des nouveaux modes de transport qui se développent mais
encore insuffisamment en rapport au frein que représente la mobilité sur le territoire.
Niveau de qualification : population peu qualifiée (faible proportion des niveaux III et plus + part
importante des niveaux V et VI + fort taux d’illettrisme) et une surreprésentation des publics en
difficulté d’insertion qui ne correspondent pas à une offre d’emploi locale de plus en plus qualifiée
(phénomène amplifié par l’aspiration par la Suisse des profils qualifiés).
Forme d’emploi : une certaine précarité de l’emploi qui se manifeste par un recours important aux
contrats saisonniers et à l’intérim.
Réactivité : territoire fortement réactif à l’évolution de la conjoncture (capacité d’absorption de
la demande d’emploi en période de reprise et, à l’inverse, augmentation prononcée du chômage en
cas de crise) et qui doit faire face à des mutations économiques.
Logement : un parc locatif en évolution mais insuffisant, des loyers élevés (+53% en 14 ans sur le
parc privé), un accès à la primo acquisition difficile au vu du coût de l’immobilier, un parc locatif
saisonnier insuffisant.
2. Evolutions :
Conjoncture économique : conjoncture moins favorable sur 2012 et début 2013 par rapport à
2011 : recul de l’emploi salarié, augmentation des procédures collectives de suppressions d’emploi
et des heures d’activité partielle indemnisées.
Toutefois, des réalités de territoire différentes entre la haute et la moyenne vallée : un emploi
salarié en hausse sur le pays du Mont Blanc et des procédures de suppression d’emploi concentrées
sur la moyenne vallée. A noter sur le haut de vallée notamment, une hausse notable des travailleurs
européens et des travailleurs détachés.
Situation de l’emploi : l’évolution de la conjoncture se traduit par une augmentation des taux de
chômage : 11.5% sur la vallée de l’Arve (contre 6.7% en 2007) et 6.6% sur le Mont Blanc (contre
4.6% en 2007) et une diminution des offres d’emploi collectées, toutes formes d’emploi
confondues. La structuration de la demande d’emploi sur le territoire se caractérise par une très
forte représentation des demandeurs d’emploi longue durée (conséquence notamment de la
crise de 2009), des personnes en situation de handicap et des seniors et par un chômage des
jeunes en baisse en 2013.
Pour autant, des secteurs porteurs qui se caractérisent par des difficultés structurelles de
recrutement.
15
Les orientations stratégiques du territoire en matière d’emploi / formation:
1.
Les grands enjeux stratégiques en termes d’économie, emploi et formation
Valoriser les spécificités et savoir-faire locaux dans une logique de développement durable,
communiquer autour des atouts du territoire (marketing territorial) afin de le rendre plus
attractif.
-
-
Tourisme : soutenir l’adaptabilité du secteur et inscrire l’expansion du tourisme dans une
logique de développement durable en cohérence avec les évolutions environnementales et
sociétales.
Industries : garantir la croissance du secteur et la compétitivité des entreprises par une
politique ambitieuse en matière de ressources humaines, d’investissements, d’innovations,
de recherches et développements, de marketing.
Approfondir la diversification en favorisant le développement de nouvelles filières et activités
viables créatrices d’emplois non délocalisables.
Anticiper les mutations économiques, favoriser l’adéquation entre l’offre et la demande
d’emploi en mettant l’accent sur la formation.
Elever les compétences, sécuriser les parcours et insérer les publics fragilisés.
Investir les questions de la mobilité et du logement, problématiques prégnantes sur ce territoire
et qui se révèlent des freins à l’attractivité du territoire et à l’accès à l’emploi / formation.
Se saisir de la problématique transfrontalière qui impacte le développement du territoire, et
plus particulièrement l’emploi (exemple : aspiration des compétences et des profils qualifiés par
la Suisse créant des tensions dans les recrutements sur certains métiers).
Approfondir les partenariats et le travail en réseau entre les différents acteurs : développer les
synergies entre les acteurs pour mutualiser et optimiser les moyens et les compétences,
notamment en impliquant davantage les collectivités locales dans la réalisation des actions
emploi / formation du territoire.
Entretenir le dialogue social territorial pour développer la thématique ressources humaines.
Optimiser le fonctionnement des instances locales Etat / Région / Partenaires sociaux et
envisager une évaluation approfondie des dispositifs existants pour mieux sensibiliser les
entreprises sur ces derniers.
2.
Les orientations prioritaires pour 2014
En synthèse, la formation tout au long de la vie semble être au cœur de l’objectif de diminution
durable de la demande d’emploi, tant sur le volet curatif, pour permettre l’accès ou le retour
à l’emploi de publics qui en sont éloignés, que préventif pour mieux anticiper les mutations
économiques et sociétales.
16
a. Volet curatif (stratégie à court / moyen terme) : accès, retour et maintien dans
l’emploi des publics « fragilisés »
Mobiliser efficacement l’ensemble des outils, mesures et aides favorisant l’accès ou le retour
à l’emploi des publics qui en sont éloignés (insertion par l’activité économique, contrats aidés,
emplois d’avenir, formations pré qualifiantes et qualifiantes, aide à la prise de poste,
groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification, exonérations de charges…).
Formaliser, approfondir et pérenniser les partenariats avec les branches professionnelles pour
permettre l’accès des publics aux métiers du secteur, et plus particulièrement aux métiers en
tension.
Construire des réponses adaptées et efficientes et permettre un accompagnement renforcé des
publics prioritaires parmi lesquels figurent les seniors, les chômeurs de très longue durée (très
présent dans la demande d’emploi suite à la crise de 2009), les femmes, les jeunes et les
personnes en situation de handicap (que le handicap soit reconnu ou non), certains demandeurs
d’emploi ou salarié cumulant plusieurs de ces particularismes fragilisants. Plus particulièrement,
améliorer la prise en compte de la problématique handicap et approfondir l’action initiée à
destination des jeunes en risque de décrochage scolaire.
Sensibiliser à la problématique de l’illettrisme et faciliter l’accès à l’apprentissage du français
et aux savoirs de base.
S’appuyer sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour insérer durablement les
publics « fragilisés ».
b. Volet préventif (stratégie à moyen et long terme) : anticipation des mutations
économiques et sociétales
Développer l’alternance et renforcer la formation initiale, voies d’accès privilégiées aux
métiers qualifiés, particulièrement sur les secteurs porteurs d’emploi.
Promouvoir la sécurisation des parcours et la formation professionnelle tout au long de la
vie afin d’élever et d’adapter les compétences des salariés aux évolutions économiques,
technologiques et sociales et, in extenso, de pérenniser les emplois et de favoriser
l’employabilité des personnes. A cette fin, il semble nécessaire de réfléchir à des moyens
d’incitation des employeurs à former leurs salariés pour que la formation ne soit plus perçue
comme une charge mais bien comme un investissement.
Soutenir activement les secteurs d’activités porteurs en favorisant la fluidité du marché du
travail par une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emploi.
-
Industries :
S’inscrire dans une logique de gestion prévisionnelle et territoriale des emplois et des
compétences et privilégier la formation continue et l’élévation des compétences des
salariés pour anticiper les mutations économiques et sécuriser les parcours.
Apporter des réponses aux difficultés structurelles de recrutements : valorisation de
l’image des métiers et amélioration de la connaissance de ces métiers par le grand public,
prise en compte de la problématique frontalière, rapprochement de l’offre et de la
demande d’emploi, pérennisation du groupement d’employeurs pour l’insertion et la
qualification, mobilisation de la formation…
17
-
Tourisme :
Privilégier la formation et la qualification (notamment en intersaison) et mobiliser la
VAE (validation des acquis de l’expérience) pour sécuriser les parcours et
professionnaliser les saisonniers et s’inscrire dans une logique de gestion prévisionnelle
et territoriale des emplois et des compétences.
Apporter des réponses aux difficultés structurelles de recrutements par une valorisation
des métiers du tourisme, une précarisation moindre des emplois, une amélioration des
conditions de travail, de logement, de mobilité…
Développer la pluriactivité et mobiliser des outils permettant de s’adapter à la flexibilité
des activités touristiques. Etudier la faisabilité d’un réseau de la saisonnalité.
Diversifier l’activité sur le territoire : poursuivre l’action engagée sur les filières du bois /
éco construction et de l’industrie agroalimentaire, approfondir les sujets de l’artisanat, du
commerce, des services à la personne, de l’économie résidentielle ou encore de la santé.
Investir de nouveaux secteurs d’activité comme les nouvelles technologies (fibre optique…), les
énergies renouvelables, le recyclage, le traitement des déchets ou encore les emplois autour de
la pratique des sports ou au sein d’entreprises spécialisées dans la fabrication d’articles et de
vêtements de sport (outdoor).
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IV. Agir : les pistes d’actions prioritaires
Anticiper les mutations économiques, développer la thématique ressources humaines
Poursuivre, en lien avec le SNDEC, la démarche de GPEC territoriale engagée sur le
secteur du décolletage (cartographie des emplois et des compétences, des besoins pour l’avenir…).
Mettre en œuvre la plateforme d’appui aux mutations économique (PAME) pour
intensifier la dynamique partenariale et répondre efficacement aux problématiques identifiées en
terme d’anticipation des mutations et d’accompagnement des entreprises en développement ou en
difficulté.
Poursuivre les ateliers réunissant des entreprises saisonnières pour les mettre en réseau,
favoriser le partage de pratiques, les informer sur des thématiques précises. Travailler sur la mise en
place d’une maison de la saisonnalité.
Conduire des projets autour de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
dans les entreprises et du congé parental dans le cadre de la labellisation territoire d’excellence.
Diversifier l’activité
S’appuyer sur la plateforme bois portée par Alvéole (pôle territorial de coopération
économique -PTCE-) pour participer au développement de la filière et des métiers du bois, du
développement durable et du recyclage.
Renforcer le partenariat avec la filière agro-alimentaire en structurant le réseau EFIA
(emploi formation dans l’industrie agroalimentaire).
Etudier la faisabilité de la mise en place d’une conciergerie d’entreprises sur le territoire.
Elever les compétences
Poursuivre la coordination, par le biais d’une instance locale, des dispositifs tournés autour
de l’illettrisme, de l’apprentissage de la langue et de l’acquisition des compétences clés.
Renforcer le partenariat Cap emploi / GEIQ Alpège horizon (industrie) pour travailler
sur des parcours (au bénéfice de personnes en situation de handicap) de pré qualification /
qualification en contrat de professionnalisation sur le GEIQ / intégration dans l’entreprise avec
aménagement de postes.
Monter au local des actions de formation spécifiques à destination des saisonniers.
Créer un poste de chargé de mission de coordination départementale pour le montage et
l'ingénierie de formation des actions collectives initiées au bénéfice des structures d'insertion.
Insérer les publics fragilisés
Mettre en place une structure mobile santé / psycho sociale sur le territoire.
Signer une convention de partenariat visant à favoriser l’intégration professionnelle des
publics faiblement qualifiés dans le secteur de l’industrie métallurgique (constituant par ailleurs
une réponse aux difficultés structurelles de recrutements des entreprises de ce secteur).
Mobiliser et décliner opérationnellement sur le territoire les emplois d’avenir (en mettant
l’accent sur la formation) et les contrats de génération.
Expérimenter les ateliers collectifs et les coaching individuels à destination des seniors
(mise à niveau informatique, actions de remobilisation, coaching sur la communication et l'image de
soi, information et accompagnement à la création d'entreprises...). Mobiliser les contrats
d’accompagnement dans l’emploi (CAE) pour ce public.
Synthétiser et communiquer sur l’offre existante en matière de mobilité et identifier les
besoins non couverts.
Travailler, en lien avec l’Education Nationale sur la prévention du décrochage scolaire.
Elaborer des parcours d’accompagnement autour de l’image de soi à destination des
femmes en difficulté d’insertion.
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