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BELGIQUE-BELGIË
P.P.5. / 550
7000 MONS 1
Editeur responsable : André CEUTERICK, ASBL CDCM, Rue de Nimy 12 - 7000 Mons
Président : Elio Di Rupo
de Pedro Almodvar
JOURNAL DU CINÉMA PLAZA ART
N°153
Du 06/05/09 au 02/06/09
« Mr. Nobody»
de Jaco Dormael
« Eden à l’Ouest»
de Constantin Casta-Gavras
« Les Plages d’Agnès»
de Agnès Varda
Décentralisation,
samedi 16/05 à 20h
Editorial
Le début du mois de mai est une période traditionnellement calme puisque la plupart des films inédits sont au
festival de Cannes. Vous aurez néanmoins la possibilité de découvrir le nouveau film de Pedro Almodovar qui
retrouve trois ans après « Volver » la magnifique Penelope Cruz, héroïne passionnelle de ces « Etreintes brisées », une splendide histoire dʼamour qui a pour décor le monde du cinéma. Très attendu aussi le « Mr Nobody » de Jaco Van Dormael, treize ans après « Le Huitième jour », une œuvre dont on ne sait pratiquement
rien sinon que son « créateur » y a travaillé de nombreux mois avec une minutie extraordinaire.
Les difficultés inhérentes à la distribution des films « art et essai », même sʼils sont de très grande qualité, font
que « Leonera » de lʼArgentin Pablo Trapero et « Les Trois singes » du Turc Nuri Bilge Ceylan pourtant à
Cannes en 2008, ne nous parviennent que maintenant. Le premier consiste en un bouleversant portrait, entre
documentaire et fiction, dʼune femme meurtrie mais courageuse et volontaire incarcérée dans une prison spéciale pour jeune mère à Buenos Aires ; le second raconte la décomposition dʼune famille qui sʼobstine à ignorer la vérité de certains événements et les conséquences qui en résultent.
A voir aussi : lʼadaptation du roman de Marguerite Duras, « Un barrage contre le Pacifique », avec Isabelle
Huppert dans le rôle dʼune mère au destin tourmenté et qui se bat contre une administration coloniale corrompue pour sauver sa famille ; et « Les Plages dʼAgnès », un documentaire sous forme dʼautoportrait, poétique et ludique, léger et émouvant, dans lequel lʼoctogénaire Agnès Varda nous ouvre les portes de ses
souvenirs : une belle page dʼhistoire dʼun certain cinéma français.
André Ceuterick
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Les plages d’Agnès
Dès le 20/05
De plage en plage, du sable de la côte belge à celui de lʼocéan Pacifique, en passant par les vagues (dont la Nouvelle, of course!) de Sète,
de Cannes et de Noirmoutier, Agnès Varda se révèle en toute intimité
- comme on révèle une photographie - de son enfance à ses 80 « balais » actuels. César du Meilleur Documentaire.
Reportages sincères, mises en scène décalées, commentaires rigolos, incrustations… Tantôt cocasses, tantôt émouvants, ces petits bouts de vie de
ce petit bout de femme parlent bien sûr de son travail et de ses inspirations
de cinéaste, de photographe de théâtre puis de reportage (le Cuba de Castro, la Chine de Mao, les USA hippies), de son grand amour Jacques Demy
mais aussi de lʼenvers de lʼécran : sa famille, ses rêveries dʼadolescentes,
ses chats, etc.
La mer rejette de tout : des coquillages, des morceaux de bois usés, des galets luisants… et, parfois, dans une huître toute ridée, une perle. Au fil dʼune
vie, ces petits riens hétéroclites forment une parure curieuse, originale, libre.
Comme dans « Les glaneurs et la glaneuse », Agnès Varda a récolté sur son
propre chemin des petites histoires. Une enfance sur un voilier, un succès
fulgurant, des célébrités comme amis alternent des moments les plus banals. Lʼexercice pouvait se révéler périlleux, présomptueux mais la fantaisie de Varda réussit un assemblage magnifique. Les idées de mise en
scène, des coups de cœur et de projecteur sur dʼautres vies que la sienne,
le montage incisif, les commentaires savoureux donnent un film réjouissant
et inclassable. Apparenté aux romans de Sarraute (quʼelle admire dʼailleurs)
ou à un album scrapbooké, cet OVNI permettra à chacun de découvrir la vie
ordinaire dʼune femme extraordinaire et de prendre le temps de jeter un regard sur sa propre existence, comme on sʼarrête pour regarder la mer, à jamais recommencée.
Nadège Herrygers
De Agnès Varda
France, 2008, 1h50
graphicDESIGN
by Lory Crapez / Vlan
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Les trois singes
Dès le 06/05
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En trois films, le cinéaste Turc Nuri Bilge Ceylan, très prisé à Cannes,
impose un style, un ton, un univers formel et une (maîtresse) façon de
filmer les lieux et les personnages.
Après avoir renversé un homme sur une route, un notable de province, candidat à la prochaine élection, demande à son chauffeur dʼendosser la responsabilité de lʼaccident et dʼaller en prison à sa place contre une belle
somme dʼargent…
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Üç maymun de Nuri Bilge Ceylan
Avec Yavuz Bingöl, Hatice Aslan,
Ahmet Rifat Sungar…
Turquie, 2008, vo ss-tt, 1h49
A partir de ce fait divers, Ceylan raconte la dissolution dʼune famille rongée
par les secrets qui prend pour modèle les trois singes de la fable : ceux-là
font comme sʼils nʼavaient rien vu, rien entendu et nʼen disent rien. Et les
choses empirent quand la mère a une liaison avec le patron de son mari. Silences, faux-semblants, sourde hypocrisie ne suffisent pourtant pas à effacer lʼinéluctable vérité : celle à laquelle les conduisent les événements, celle
aussi quʼils ont en eux-mêmes et quʼils tentent dʼocculter. On retrouve les
thèmes chers au cinéaste : le refus de la responsabilité, lʼincommunicabilité, la culpabilité, la solitude, la grisaille du monde qui baignent dans une
sorte dʼirrémédiable mélancolie. Ceylan réussit à nouveau un brillant exercice de style : « Les trois singes » est une œuvre plastiquement remarquable qui a dʼailleurs remporté le Prix de la Mise en scène à Cannes lʼan
passé.
André Ceuterick
Eden à l’Ouest
De Constantin Costa-Gavras
Avec Riccardo Scamarcio, Eric
Caravaca, Ulrich Tukur…
France, 2009, 1h50
Dès le 27/05 – sortie nationale
Mi-burlesque, mi-tragique, le retour de Constantin Costa-Gavras (Z, Amen),
cinéaste engagé, avec une fable douce amère sur les sans-papiers. Un film
singulier, touchant et subtil sur un sujet grave et (toujours) bien dʼactualité.
« Comme dans lʼOdyssée, cʼest en mer Egée que lʼaventure dʼElias, notre héros
sans légende, commence. Sur la même mer, sous le même soleil et le même ciel
quʼà lʼaube de la civilisation. Après bien des péripéties, dont une escale au paradis et un bref séjour en enfer, son épopée finit magiquement à Paris. Paris,
que chaque errant voit briller au plus profond de ses rêves dans son sommeil incertain. « Eden à lʼOuest » tente de faire écho au parcours, à lʼerrance, à lʼhistoire de ceux - hier ce fut nous-mêmes ou nos pères et mères - qui traversent la
terre, bravent les océans et les uniformes à la recherche dʼun toit (…). » (C.
Costa-Gavras)
« (…) La manière dont un pays accueille ou non des populations, la manière
dont il les intègre ou les repousse, les artifices et les barrières quʼil met ou non
en place, les a priori sur les immigrés de certains pays et pas dʼautres, tout cela
en dit long sur lʼétat dʼune société (…). Elias, lʼimmigrant, permet dʼobserver notre
société et la manière dont elle se comporte vis-à-vis de ce «corps étranger». Le
problème dʼElias nʼest pas la difficulté de sʼinstaller. Son problème, cʼest de pouvoir se poser à un endroit sans que lʼon vienne le pourchasser. Il est en permanence en fuite, traqué. Aujourdʼhui lʼimmigré nʼest pas perçu comme une chance
pour un pays. Il nʼest plus un besoin, même plus un problème, il est perçu comme
un danger. Tel quʼil est présenté dans beaucoup de médias, directement ou indirectement, lʼimmigré représente un danger : un danger dʼenvahissement de la
société. Or la société européenne comme la société française a besoin dʼimmigrés. » (C. Costa-Gavras)
Mr Nobody
13 ans après « Le huitième jour », Jaco Van Dormael revisite ses
thèmes de prédilection au travers dʼun projet international ambitieux.
Février 2092, Nemo Nobody a 120 ans. Il est le doyen et le dernier mortel
dʼun monde heureux peuplé dʼimmortels. Il revoit en flashback toutes ses
années passées auprès de sa femme Anna, à moins que ce ne soit Elise,
ou Jeanne. Son destin sʼest joué sur le quai dʼune gare, lorsquʼil avait 8 ans,
confronté à un choix impossible : partir vivre en Amérique avec sa mère ou
rester en Angleterre avec son père. Aventures réelles ou fantasmées, lʼeffet papillon dʼune goutte dʼeau ou dʼune coquille dʼoeuf a modifié le cours de
son existence…
Dans la première moitié des années ʼ90, avec « Toto le héros » et « Le Huitième jour », tous deux primés à Cannes, Jaco Van Dormael a joué un rôle
essentiel dans le développement du cinéma belge, imposant un univers fantasmagorique et coloré, reposant le plus souvent sur une narration éclatée.
Il a mis 13 ans (10 dʼécriture, de préparation et trois de réalisation et de
postproduction) pour mener à bien le projet fou de « Mr Nobody », sans
doute le film le plus ambitieux produit près de chez nous. La forme du récit,
qui mêle plusieurs destins possibles pour un même personnage, rappelle
« Toto » ou « E pericoloso sporggiersi », un court célèbre de Van Dormael.
Lʼesthétique colorée, volontairement aux lisières du réalisme renvoie au
style du « Huitième jour ». Le scénario (qui fut un succès de librairie), foisonnant, recèle son lot de scènes fortes et originales. Le casting très international témoigne parfaitement de la grande ambition dʼun projet qui sʼest
donné les moyens dʼen mettre plein les mirettes. Mais, derrière ce déploiement de moyen, il reste dʼabord lʼunivers et le propos singulier dʼun auteur
inclassable et infiniment attachant.
Pierre Duculot
De Jaco Van Dormael
Avec Jared Leto, Diane Kruger, Sarah Polley, Linh Dan Pham…
Belgique/Canada/France/Grande-Bretagne, 2009, vo anglaise
ss-tt, 2h30
Mise à disposition de nos salles
Vous souhaitez organiser une conférence et êtes à la recherche d’une ou plusieurs salles possédant des infrastructures audiovisuelles adéquates ?! Disposant de trois espaces publics de taille différente, de matériels de projection
multiples et d’un espace rencontre, le cinéma Plaza Art peut répondre à vos besoins et mettre son expérience et
son personnel à votre disposition. N’hésitez pas à prendre contact avec notre équipe au 065/35.15.44
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Les étreintes brisées
Trois ans après le triomphe critique et public de « Volver », Pedro Almodovar retrouve Penelope Cruz pour une splendide histoire dʼamour
fou qui a pour décor le monde du cinéma.
Dans l'obscurité, un homme écrit, vit et aime. Quatorze ans auparavant, il
a eu un violent accident de voiture, dans lequel il n'a pas seulement perdu
la vue mais où est morte Lena, la femme de sa vie. Cet homme a deux
noms : Harry Caine, pseudonyme ludique sous lequel il signe ses travaux
littéraires, ses récits et scénarios , et Mateo Blanco, qui est son nom de
baptême, sous lequel il vit et signe les films qu'il dirige. Après l'accident,
Mateo Blanco devient son pseudonyme, Harry Caine. Dans la mesure où il
ne peut plus diriger de films, il préfère survivre avec l'idée que Mateo Blanco
est mort avec Lena, la femme qu'il aimait, dans l'accident.
Désormais, Harry Caine vit grâce aux scénarios qu'il écrit et à l'aide de son
ancienne et fidèle directrice de production, Judit García, et du fils de celleci, Diego. Depuis qu'il a décidé de vivre et de raconter des histoires, Harry
est un aveugle très actif et attractif qui a développé tous ses autres sens
pour jouir de la vie, sur fond d'ironie et dans une amnésie qu'il a volontairement choisie ou, plus exactement, qu'il s'est imposé. Il a effacé de sa biographie tout ce qui est arrivé quatorze ans auparavant. Il n'en parle plus, il
ne pose plus de questions ; le monde a eu vite fait d'oublier Mateo Blanco
et il est lui-même le premier à ne pas désirer le ressusciter... Une histoire
d'amour fou, dominée par la fatalité, la jalousie et la trahison. Une histoire
dont l'image la plus éloquente est la photo de Mateo et Lena, déchirée en
mille morceaux…
Los abrazos rotos de Pedro Almodovar
Avec Penelope Cruz, Blanca Portillo, Lluis Homar…
Espagne, 2009, vo ss-tt, 2h07
Avec lʼaide de la Communauté
Française de Belgique
Créée en février 2003, la cellule montoise Article 27 a pour mission de favoriser l’accès à la culture
aux plus démunis. Elle se compose de partenaires culturels et sociaux, les premiers proposant une programmation de spectacles, expositions et projections, les seconds délivrant aux bénéficiaires des
tickets, permettant l’entrée à 1,25€.Tous les films à l’affiche au Plaza Art, partenaire d’Article 27, sont
visibles sous cette formule (sur réservation, des séances en matinée pour groupes sont également envisageables).
Un barrage contre le pacifique
Dès le 27/05
Le réalisateur cambodgien Rithy Panh donne sa version de lʼœuvre de Marguerite Duras. Un point de vue original, dʼune grande sensibilité.
Indochine, 1931. Dans le Golfe du Siam, au bord de l'Océan Pacifique, une mère survit tant bien que mal avec ses deux enfants, Joseph et Suzanne, qu'elle voit grandir
et dont elle sait le départ inéluctable. Abusée par l'administration coloniale, elle a investi toutes ses économies dans une terre régulièrement inondée, donc incultivable.
Se battant contre les bureaucrates corrompus qui l'ont escroquée, elle met toute son
énergie dans un projet fou : construire un barrage contre la mer avec l'aide des paysans du village. Ruinée et obsédée par son entreprise, elle laisse à Joseph et Suzanne une liberté quasi-totale. C'est alors que M. Jo, fils d'un riche homme d'affaires
chinois, tombe sous le charme de Suzanne. La famille va tenter d'en tirer profit...
Lʼhistoire personnelle de Marguerite Duras nʼa pas seulement inspiré ses écrits. Elle
fut aussi à la base de quelques films, de René Clément, qui adapta le « Barrage… »
en 1957 à Jean-Jacques Annaud (« Lʼamant »). Cette fois, cʼest le célèbre cinéaste
cambodgien Rithy Panh (« S 21 », « Les gens de la rizière »,…) qui porte son regard
singulier sur les années de jeunesse de la grande romancière. Et cela offre un nouveau point de vue intéressant, dʼune part, parce que, descendant du colonisé plutôt
que du colon, il privilégie souvent le point de vue des paysans cambodgiens à celui
des petits propriétaires fonciers français ; dʼautre part, en documentariste expérimenté
quʼil est, il laisse le temps aux ambiances de sʼinstaller, aux personnages secondaires
dʼexister, composant une fresque impressionniste qui évite tout pathos. Joué tout en
subtilité par une étonnante Isabelle Huppert cette version du « Barrage » dégage une
impression de nonchalance teintée de mélancolie plus quʼagréable.
Pierre Duculot
De Rithy Panh
Avec Isabelle Huppert, Astrid
Berges-Frisbey, Gaspard Ulliel,
Cédric Eeckhout…
France, Cambodge 2008, 1h55
A
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A
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Boy A
Dès le 13/05
Multi-récompensé au Festival du Film Britannique de Dinard (Prix du Jury, du
Public, Meilleur scénario et Meilleure photographie), « Boy A » propose une
histoire à la fois captivante et profondément émouvante malgré le contexte
extrêmement sombre dans lequel il nous plonge. Une belle surprise pour
une production initialement prévue pour une exploitation exclusivement télévisuelle.
A 24 ans, Jack sort de prison où il a passé toute son adolescence pour un meurtre qu'il a commis lorsqu'il était enfant. Dès sa libération, Terry, assistant social,
l'emmène le plus loin possible de ce scandale encore présent dans tous les esprits.
Terry lui donne un autre nom, lui trouve un travail, une maison. Dans cette ville
d'Angleterre qu'il ne connaît pas, Jack se construit une nouvelle vie à laquelle il
tente de se tenir. Mais si l'anonymat est un répit, il est aussi une douloureuse
contrainte puisque Jack ne peut révéler à ses nouveaux collègues ou amis, et à
la fille dont il tombe amoureux, la vraie nature de son passé. Jusqu'au jour où sa
photo apparaît à la une des quotidiens...
Porté par un jeune acteur fabuleux (Andrew Garfield, vu dans « Lions for Lambs »
de Robert Redford), le film de John Crowley (« Intermission » avec Colin Farrell)
est une œuvre profondément humaine pourvue dʼune émotion simple. La rédemption de ce personnage rongé par son passé est troublante car filmée à fleur
de peau, sans artifice ni voyeurisme. Pourtant, la violence et les multiples traumatismes sont bien là, provisoirement enfouis en Jack, avant quʼils nʼéclatent et
se matérialisent à nouveau, cette fois par le biais dʼun triste sourire ou dʼheureux
pleurs. Jack symbolise la faille, il erre entre un renouveau flamboyant et un passé
ténébreux, il est une âme errante, un fantôme qui rêve désespérément de reprendre chair.
Samuël Tubez
De John Crowley
Avec Andrew Garfield, Peter
Mullan, Katie Lyons,…
Grande-Bretagne, 2008, vo ss-tt,
1h40
A
Leonera
Dès le 06/05
A cheval entre documentaire et fiction, « Leonera » est le très beau portrait dʼune
femme battante et une plongée brutale dans une prison spéciale pour jeunes
mères en Argentine.
Julia, 26 ans, enceinte de quelques semaines, découvre chez elle le corps de deux
hommes dont celui du père de son enfant. Incapable de se souvenir des circonstances
du meurtre, elle est incarcérée dans une prison spéciale pour jeunes mères en attente de son procès. Elle y donne naissance à un fils, Thomas. Lorsqu'elle est
condamnée, Julia sait qu'elle ne pourra garder Thomas près d'elle que 4 ans. Malgré
l'enfermement, elle vit avec son fils de véritables moments de bonheur. Un jour, la
mère de Julia, exilée en France depuis plusieurs années, vient prendre le garçon.
Bouleversée par cette séparation, Julia va tout faire pour le récupérer…
De Pablo Trapero
Avec Martina Gusman, Elli Medeiros, Rodrigo Santoro…
Argentine, 2008, vo espagnole
ss-tt, 1h53
Présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, « Leonera » est reparti les
mains vides alors que sa comédienne principale, la sublime et parfaite Martina Gusman (par ailleurs épouse du réalisateur), était une sérieuse candidate au prix dʼinterprétation. Et il en fallait du talent pour un rôle qui était un évident piège à pathos.
Nerveuse et sans aucune baisse de régime, cette fiction limpide, en forme de quête
rédemptrice, a des fondations très ancrées dans le réel (il y a de vrais prisonniers et
gardiens dans les figurants) qui lui donnent une assise crédible dans le traitement de
lʼunivers carcéral. Le réalisateur privilégie lʼempathie que lʼon éprouve pour le personnage central et son combat personnel de femme à la recherche dʼamour et de liberté sans, bien entendu, faire réfléchir par corrélation sur le désespoir engendré par
la détention. Une œuvre coup de poing, une véritable course contre la montre sans
complaisance dont il est impossible de ressortir indemne.
Nicolas Bruyelle
La Influencia
Dès le 13/05
Pour son premier film, Pedro Aguilera sʼattaque sans faillir à un sujet
épineux (la dépression et ce qui en découle comme pulsions de vie et
de mort) de manière frontale, sans tabou et surtout sans effets faciles,
cherchant dans la lente descente aux enfers dʼune mère désemparée
des instants de vie sincères, durs mais authentiques.
Une femme fragile et désorientée est écrasée par les problèmes de sa vie
quotidienne. Ses biens sont saisis, sa boutique est fermée, l'avenir de ses
deux enfants devient incertain. Leur vitalité contraste avec l'apathie de leur
mère. Peu à peu, elle se laisse envahir par une profonde dépression…
De Pedro Aguilera
Avec Jimena Jimenez, Romeo
Manzanedo, Paloma Morales…
Espagne, 2008, vo ss-tt, 1h25
De par ses thèmes (lʼincommunicabilité, la solitude de lʼêtre) et la lenteur de
son récit, ce film présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes et détenteur du Prix de lʼAge dʼOr au Festival Cinédécouvertes à la Cinematek
aurait pu être signé par le regretté Michelangelo Antonioni. Le cinéaste Aguilera privilégie un style épuré, pas loin du documentaire. Le film est hypnotique dans sa façon dʼimpliquer émotionnellement le spectateur en lui faisant
ressentir le désarroi dʼune famille qui sʼeffrite inexorablement. Le jeu des
acteurs, surtout la mère, tout en intériorisation, nʼest sans doute pas étranger à cette sensation. Point dʼinquiétude cependant : malgré des allures de
film sombre, la séquence finale, on ne peut plus symbolique, nous fait quitter le film comme les personnages des enfants : complètement k.o., déboussolé, mais avec une lueur dʼespoir. Cʼest là lʼessentiel.
Bastien Martin
Sem
Programme du 06/05/09 au 02/06/09
Semaine du 6 mai au 12 mai
Mercredi 6 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Les trois singes
20h
Coco avant Chanel
22h30
Picnic
Jeudi 7 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Les trois singes
20h
Coco avant Chanel
22h30
Picnic
Vendredi 8 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Les trois singes
20h
Coco avant Chanel
22h30
Welcome
Samedi 9 mai
15h
Ponyo sur la falaise
17h30
Coco avant Chanel
20h
Coco avant Chanel
22h30
Picnic
Dimanche 10 mai
11h
Coco avant Chanel
14h
Katanga business
16h30
Coco avant Chanel
19h
Coco avant Chanel
21h30
Une famille brésilienne
Lundi 11 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
20h
Coco avant Chanel
22h30
Katanga business
Mardi 12 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
20h
Les trois singes
22h30
Coco avant Chanel
15h15
17h15
20h15
22h15
London river
Katanga business
London river
Welcome
15h
17h30
20h
22h30
Bellamy
Leonera
Bellamy
15h15
17h15
20h15
22h15
London river
Welcome
London river
Katanga business
15h
17h30
20h
22h30
Bellamy
Nos enfants nous…
Leonera
15h15
17h15
20h15
22h15
London river
Katanga business
London river
London river
15h
17h30
20h
22h30
Bellamy
Leonera
Bellamy
Lake Tahoe
15h15
17h15
20h15
22h15
London river
Les trois singes
London river
London river
15h
17h30
20h
22h30
La véritable histoire du…
Nos enfants nous…
Bellamy
11h15
14h15
16h15
19h15
21h30
London river
London river
Bellamy
Les trois singes
London river
11h
14h
16h30
19h
21h30
Nos enfants nous…
Welcome
Leonera
Lake Tahoe
15h15
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20h15
22h15
London river
Welcome
London river
Les trois singes
15h
17h30
20h
22h30
Bellamy
Leonera
Bellamy
Nos enfants nous…
15h15
17h15
20h15
22h15
London river
Katanga business
London river
Welcome
15h
17h30
20h
22h
Bellamy
Leonera
Lake Tahoe
Picnic
Merc
15h
17h30
20h
22h30
Jeudi
15h
17h30
20h
22h30
Vend
15h
17h30
20h
22h30
Same
15h
17h30
20h
22h30
Dima
11h
14h
16h30
19h
21h30
Lund
15h
17h30
20h
22h30
Mard
15h
17h30
20h
22h30
Sem
Merc
Mercredi 13 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Les trois singes
20h
Coco avant Chanel
22h30
Jeudi 14 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Les trois singes
20h
Coco avant Chanel
22h30
Vendredi 15 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Welcome
20h
Coco avant Chanel
22h30
Les trois singes
Samedi 16 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Les trois singes
20h
Décentralisation du festival
du court métrage de Bxl
Dimanche 17 mai
11h
Coco avant Chanel
14h
Coco avant Chanel
16h30
London river
19h
Coco avant Chanel
21h30
London river
Lundi 18 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
Katanga business
20h
Coco avant Chanel
22h30
Mardi 19 mai
15h
Coco avant Chanel
17h30
London river
20h
Coco avant Chanel
22h30
London river
15h
17h30
20h15
22h15
London river
Bellamy
London river
Welcome
15h15
18h
20h
22h15
La Influencia
Boy A
Leonera
15h15
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20h
22h30
Boy A
London river
Bellamy
London river
15h
17h30
20h15
22h15
Leonera
Nos enfants nous…
La Influencia
Picnic
15h15
17h15
20h15
22h15
London river
Katanga business
London river
Boy A
15h
17h30
20h
22h30
Bellamy
Nos enfants nous…
Bellamy
Leonera
15h15
17h15
20h15
22h30
London river
Boy A
Coco avant Chanel
Welcome
15h
20h15
22h15
17h30
Bellamy
London river
Picnic
11h
14h15
17h
19h
21h30
Katanga business
Welcome
Bellamy
Les trois singes
11h15
14h
16h30
19h15
21h30
Picnic
Nos enfants nous…
Leonera
Boy A
La Influencia
15h
18h
20h15
22h30
Les trois singes
London river
Bellamy
London river
15h15
17h30
20h
22h30
Boy A
Nos enfants nous…
Leonera
Welcome
15h
17h30
20h15
22h15
Bellamy
Les trois singes
Picnic
15h15
18h
20h
22h15
Welcome
La Influencia
Boy A
Leonera
14h
17h
20h15
Jeud
15h
17h30
20h
22h30
Vend
14h
17h
20h
Same
15h
17h30
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Dima
11h
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Lund
15h
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Mard
14h
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ne
ne
u…
ne
Mercredi 20 mai
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Jeudi 21 mai
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Vendredi 22 mai
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Samedi 23 mai
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London river
Bellamy
Les plages dʼAgnès
Picnic
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Coco avant Chanel
Boy A
Coco avant Chanel
London river
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Nos enfants nous accuseront
London river
Coco avant Chanel
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Leonera
La Influencia
Bellamy
Les trois singes
15h
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Katanga business
Bellamy
Boy A
15h
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Leonera
Les trois singes
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Coco avant Chanel
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London river
London river
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Coco avant Chanel
Les trois singes
La Influencia
Coco avant Chanel
Bellamy
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Katanga business
Coco avant Chanel
Coco avant Chanel
Picnic
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London river
Bellamy
Boy A
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Leonera
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Coco avant Chanel
London river
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London river
Bellamy
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Coco avant Chanel
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Coco avant Chanel
Leonera
Bellamy
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Les trois singes
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Coco avant Chanel
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Eden à lʼOuest
Un barrage contre le…
Eden à lʼOuest
London river
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Vendredi 29 mai
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Mr Nobody
Mr Nobody
Mr Nobody
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Eden à lʼOuest
Boy A
Eden à lʼOuest
Coco avant Chanel
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Eden à lʼOuest
Bellamy
London river
Eden à lʼOuest
Coco avant Chanel
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Mr Nobody
Mr Nobody
Mr Nobody
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Eden à lʼOuest
Coco avant Chanel
Eden à lʼOuest
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Un barrage contre…
Eden à lʼOuest
Eden à lʼOuest
Coco avant Chanel
15h
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Mardi 2 juin
14h
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20h15
Mr Nobody
Mr Nobody
Mr Nobody
14h
16h15
18h30
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Eden à lʼOuest
La Influencia
Eden à lʼOuest
Bellamy
14h
17h
20h15
15h
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20h
22h30
14h
16h15
18h15
20h30
22h30
Eden à lʼOuest
Boy A
Eden à lʼOuest
London river
15h
17h30
20h
22h30
Dimanche 24 mai
11h
14h
16h30
19h
21h30
Lundi 25 mai
15h
17h30
20h
22h30
Mardi 26 mai
15h
17h30
20h
22h30
Semaine du 27 mai au 2 juin
Mercredi 27 mai
14h
17h
20h15
Mr Nobody
Mr Nobody
Mr Nobody
Jeudi 28 mai
Mr Nobody
Mr Nobody
Mr Nobody
Samedi 30 mai
15h
17h30
20h
22h30
Dimanche 31 mai
11h
Mr Nobody
14h
Mr Nobody
17h
Mr Nobody
20h15
Mr Nobody
Lundi 1er juin
Mr Nobody
Mr Nobody
Mr Nobody
Dé
Une
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Vér
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Soit
Un
Plu
Soirée Courts Métrages
Samedi 16 mai à 20h
Décentralisation du 12ème Festival du Court Métrage de Bruxelles
Une sélection de la programmation + les films primés (drink offert à la pause)
Entrée : 6€ - formules de réduction habituelles
Véritable laboratoire de la création cinématographique, lʼunivers du court métrage est une cartographie en mouvement
dʼun monde où lʼimagination, la prise de risque et lʼoriginalité mènent la danse. Trop souvent dans lʼombre de son grand
frère le Long, ce genre à part entière mérite pourtant une reconnaissance à la hauteur de la richesse artistique quʼil peut
engendrer. Pour ce neuvième rendez-vous avec lʼexcellent Festival du Court Métrage de Bruxelles, nous vous proposons
une sélection représentative de la programmation globale du Festival et le tout chaud palmarès de cette 12ème édition.
Soit plus de deux heures de cinéma hors normes avec le traditionnel, et toujours fort apprécié, verre de lʼamitié à la pause.
Un cinéphile averti…
Plus dʼinfos sur le Festival : www.courtmetrage.be
Le coin des enfants
La véritable histoire du chat botté
Samedi 09/05 à 15h – dimanche
10/05 à 11h – mercredi 13/05 à
15h15 – samedi 16/05 à 15h –
samedi 23/05 à 14h – samedi
30/05 à 14h
Samedi 09/05 à 15h
Un beau matin, Sosuke, cinq
ans, découvre une petite fille
poisson rouge nommée Ponyo,
coincée dans un bocal. Le petit
garçon la délivre et lui promet de
sʼoccuper dʼelle, mais le père de
celle-ci la force à revenir avec lui
dans les profondeurs. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo
sʼéchappe et retrouve son ami
terrien. Mais, avant de prendre la fuite, elle répand dans lʼocéan
lʼélixir magique de son père, bouleversant ainsi le monde
marin…
Le nouveau bijou du maître de lʼanimation Hayao Miyazaki
émerge sur nos écrans pour le plaisir des tout petits et des très
grands (enfants). En fervent défenseur de lʼanimation 2D, le réalisateur du « Voyage de Chihiro » sʼinspire très librement de
« La Petite sirène » en travaillant essentiellement sur base
dʼaquarelles (logique, pour un film qui se déroule dans un cadre
insulaire). Le résultat est à la fois beau, drôle, fou, émouvant et
accessible à tous, renouant avec les thématiques chères à lʼartiste (univers féerique, respect de lʼenvironnement et des
êtres…) tout en les actualisant habilement.
A la mort de son père, P'tit Pierre,
un jeune meunier, hérite d'un
étrange chat qui parle comme un
humain et semble doué de pouvoirs magiques grâce à de bien
belles bottes. Ce chat baratineur,
chanteur et danseur, va tout faire
pour que son jeune maître, éperdument amoureux de la princesse
Manon, puisse la conquérir. Mais,
sur leur chemin, ils rencontreront
l'infâme chambellan du Roi, son
horrible bossu ainsi qu'un méchant ogre pas joli du tout...
Be
sa
té
M
te
en
en
Même sʼil a les allures du chat de Shrek, ce félin est un brin plus coquin et menteur (et 100% européen). Dans lʼesprit du conte original
de Perrault à la moralité pas si proprette, les réalisateurs français
prouvent quʼils nʼont rien à envier aux USA du côté de lʼanimation
3D, de la création des décors et de la musique sympa.
De Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et Macha Makeieff
France/Belgique, 2009, 1h20, à partir de 6 ansrtir de 6 ans
Samuël Tubez
De Hayao Miyazaki
Japon, 2008, version française, 1h41, à partir de 8 ans
La sa
et A
Ecran large sur tableau noir
Les matinées scolaires accompagnées de dossiers pédagogiques.
Info et réservation : Nadège Herrygers, 065/351544
La saison scolaire touche à sa fin (petit bilan dans notre prochain numéro). Pour les classes qui souhaitent découvrir
un film avant les examens, sachez que tous les films à lʼaffiche au Plaza Art peuvent être vus en matinée au prix de
3,5 € par élève, avec un minimum de 15 étudiants.
Pour les classes du primaire, nous suggérons « Ponyo » et « Le chat botté ».
Pour le secondaire, « Welcome », entre autres, retiendra lʼattention des adolescents dès 15 ans. Suite au plébiscite
du « Silence de Lorna », quelques séances de ce film auront lieu du 14 au 19 mai, dossier pédagogique à lʼappui.
Info et réservations : Nadège Herrygers, 065/351544
‘Y a d’la
Abel
AVEC LE SOUTIEN FINANCIER
DU PROGRAMME MEDIA
DE LʼUNION EUROPEÉENNE
té
C’est arrivé chez nous !
Ben oui, encore une année scolaire de bouclée et on nʼa pas vu le temps passer. Que de bons moments dans nos
salles cette année encore avec de multiples séances, rencontres, débats, festivals, drinks, échanges, etc, comme en
témoignent ces quelques photos piochées dans un album qui commence à peser !
Merci à tous les réalisateurs et comédiens qui sont venus à la rencontre du public. Merci à toutes les associations partenaires pour leur riche collaboration. Merci à tous les parents et enseignants qui font découvrir le cinéma dʼauteur aux
enfants et jeunes (on en reparlera dans notre prochain journal). Et merci surtout à tous nos fidèles spectateurs de plus
en plus nombreux à fréquenter nos salles.
Lʼéquipe du Plaza Art
conal
çais
ion
ué du Plaza Art, il soutient
Quant à Bouli Lanners, habit
.
de capitale culturelle en… 2025
la candidature de Mons au titre
les frères Dardenne
La saison s’est ouverte avec
ce de Lorna ».
et Arta Dobroshi pour « Le Silen
Débat très riche avec Thierry Michel
pour son nouveau film « Katanga business ».
vrir
e
te
« Première venue » au Plaz
a Art
pour le célèbre Jacques Doil
lon
‘Y a d’la « Rumba » dans l’air quand
Dominique
Abel et Fiona Go
rdon viennent à
Mons !
gné Joachim Lafosse
Yannick Renier a accompa
libre »
pour présenter « Elève
PROLONGATIONS
Bellamy
Katanga business
Jusquʼau 01/06
Jusquʼau 24/05
Comme chaque
année à la belle
saison, le commissaire Paul Bellamy
vient
séjourner à Nîmes
dans la maison de
famille de sa
femme Françoise
qui rêve de croisières au bout du
monde... Paul ne peut se passer de Françoise mais il
déteste les voyages. Un double prétexte le cloue sur
place : l'arrivée inopinée de Jacques son demi-frère,
aventurier au petit pied, porté sur la bouteille, et l'apparition d'un homme aux abois qui lui réclame sa protection… Avec pour la première fois à son générique
un Gérard Depardieu plus commissaire Maigret que
jamais, Claude Chabrol réussit peut-être son film le
plus touchant où lʼenquête policière est comme toujours secondaire à lʼétude des rapports humains.
Depuis près de 15
ans, Thierry Michel
interroge
lʼhistoire et le présent du Congo et,
plus particulièrement, sa relation
avec son ancien
colonisateur, la
Belgique (« Mobutu roi du Zaïre », « Congo River »). Cette fois, il se
penche sur les mutations du Katanga, une province
qui fit la richesse du Royaume. Un documentaire foisonnant qui nous éclaire sur lʼinterminable chaos
congolais mais aussi sur les dérèglements de lʼéconomie globalisée.
De Claude Chabrol
Avec Gérard Depardieu, Clovis Cornillac, Jacques
Gamblin…
France, 2009, 1h50
Coco avant Chanel
Jusquʼau 02/06
Avec un casting
de rêve, le nouveau film dʼAnne
Fontaine (Entre
ses mains) ne
trompe pas sur
son titre : les débuts de Gabrielle
Chanel, orpheline
pauvrette que rien ne prédestinait à cette ascension
fulgurante dans le monde de la mode. Campant cette
femme fière à contre-courant et en avance sur son
temps, Tautou symbolise plus largement le combat
pour la liberté féminine dans la première moitié du 20e
siècle.
De Anne Fontaine
Avec Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde, Marie Gillain…
France, 2008, 1h50
De Thierry Michel
Belgique/France, 2008, 2h
Lake Tahoe
Jusquʼau 12/05
Cherchant
à
échapper à l'atmosphère d'affliction qui règne
chez lui, Juan, un
garçon de 16 ans,
accidente la voiture
familiale.
Alors quʼil tente
de la réparer, il
fait dʼétranges rencontres qui lʼentraînent dans le périple d'une journée durant laquelle il finira par accepter un événement aussi naturel et inexplicable que la
mort… Un bijou du cinéma mexicain, contemplatif,
stylé, drôle et cruel à la fois, une chronique douceamère aux tonalités absurdes.
De Fernando Eimbcke
Avec Diego Cataño, Hector Herrera…
Mexique, 2008, vo ss-tt, 1h25
London river
Jusquʼau 02/06
Elisabeth mène une petite vie tranquille dans la campagne anglaise. Jusquʼà ce que les infos annoncent
un attentat en gare de Londres. Inquiète pour sa fille
qui habite le quartier, Elisabeth, ne parvenant pas à la
joindre par téléphone, part sur-le-champ pour la capitale. Pendant ce temps, Ousmane, un Africain résidant
en France se rend également à la recherche de son
fils qui nʼa également plus donné signe de vie depuis
lʼ
la
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g
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épa
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n
s
PROLONGATIONS
lʼattentat… Dans
la lignée de ces
précédents films
dont
« Indigènes », Bouchareb
nous
donne à nouveau
une oeuvre sincère, digne et
touchante sur les
rapports
entre
différentes communautés et sur la recherche identitaire.
De Rachid Bouchareb
Avec Brenda Bethlyn, Sotigui Kouyate…
France/Grande-Bretagne, 2008, vo anglaise ss-tt,
1h30
Nos enfants nous accuseront
Jusquʼau 21/05
Partant de lʼinitiative d'une municipalité du Gard
(Barjac) qui décide d'introduire le bio dans la cantine scolaire du
village, le réalisateur brosse un
portrait
sans
concession sur
la tragédie environnementale
qui guette la
jeune génération
: l'empoisonnement de nos
campagnes par la chimie agricole et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un documentaire
percutant qui vise dʼabord à alerter sur un danger
que le grand public ne cerne pas avec précision.
Sa réalisation, simple, directe, efficace, sert utilement son propos.
De Jean-Paul Jaud
France, 2008, 1h47
Picnic
Jusquʼau 24/05
Quand une série
d'événements
inattendus font
basculer
un
pique-nique dominical en pleine
campagne dans
une étrange dimension… Dans
un style minimaliste et fauché qui évoque les films
Dogma de Lars Von Trier et cie, cet ovni roumain à
la caméra subjective omniprésente parle du couple
et du désir tout en flirtant avec les codes du thriller.
Tout un programme !
De Adrian Sitaru
Avec Adrian Titieni, Ioana Flora, Maria Dinulescu…
Roumanie, 2008, vo ss-tt, 1h24
Jusquʼau 26/05
Cleuza, une courageuse femme
de ménage, élève
seule ses 4 fils,
tous nés de père
inconnu et attend
un 5ème enfant.
Les 4 frères passent la plupart de
leur temps dans
la rue en quête
d'un vague espoir qui leur permettrait d'échapper à
leur condition. Quatre ans après « Carnets de
voyage » consacré à la jeunesse du Che, Walter
Salles rentre chez lui au Brésil pour réaliser ce film au
réalisme assez noir qui concentre son action dans un
quartier populaire de Sao Paulo. Sandra Corveloni a
reçu le Prix dʼinterprétation féminine au dernier Festival de Cannes.
Linha de passe de Walter Salles & Daniela Thomas
Avec Joao Baldasserini, Vinicius De Oliviera, Sandra Corveloni…
Brésil, 2008, vo portugaise ss-tt, 1h48
Welcome
Jusquʼau 19/05
Philippe
Lioret
(« Mademoiselle », « L'équipier », « Je vais
bien, ne t'en fais
pas ») réalise un
film
juste
et
émouvant dont on
retiendra, bien sûr, le message fort, très intelligemment distillé, sur la situation de ces clandestins au
destin sans issue et la prestation remarquable d'un
Vincent Lindon sensible, jamais démonstratif et si profondément humain.
De Philippe Lioret
Avec Vincent Lindon, Firat Ayverdi, Audrey Dana…
France, 2008, 1h50

Layout 2 - Plaza-Art

Transcription

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