prix et proclamations roberto romanin, cfe brabant
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prix et proclamations roberto romanin, cfe brabant
39 N° L E From M A G A Z I N E 3 D E L A E TRIMESTRE 2009 S O L V A Y B R U S S E L S S C H O O L O F E MATHIAS SCHMIT "J'ai fait épargner des millions d'euros au secteur du leasing" C O N O M I C S A N D M A N A G E M E N T MATHIAS DEWATRIPONT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA SBS-EM Alain Eraly lui a passé le témoin PRIX ET PROCLAMATIONS Evénement à l'Ecole fusionnée! MICHEL VIROUX, ENTREPRISES JACQUES DELENS (LSG 1985) ROBERTO ROMANIN, CFE BRABANT (LSG 1990) Ensemble, ils bâtissent notre futur bâtiment MICHEL GENET, GREENPEACE BELGIUM Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003 "N'ayons pas peur de nous réinventer!" From SolvayAlumni S ollva mni BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT Toute l'actualité de la SBS-EM Alumni en encart central Trimestriel 5€ Deman Bruxelles Optez pour un service personnalisé au cœur de Bruxelles. DEMAN BRUSSELS SA Concessionnaire et Point de Service Agréés Mercedes-Benz Boulevard du Triomphe, 103 - 1160 BRUXELLES Téléphone 02 6499900 - Téléfax 02 6494546 Bernard Deman UDECS 1985 Edito EDITO TO Passage de témoin ©Repor p ters public n'imagine pas à quel point un programme d'enseignement universitaire est un produit complexe qui tend à se cristalliser avec le temps et dont l'adaptation requiert une charge énorme de réflexion et de concertation… et une bonne dose de courage. En matière d'enseignement et de recherche, l'importance des ressources humaines n'échappe à personne: le recrutement des enseignants, des assistants et des chercheurs est donc également une "core issue" et absorbe beaucoup d'énergie. Alain Eraly Ex-Président et nouveau Vice-Président de la SBS-EM CE MARDI 15 SEPTEMBRE, J'AI TRANSMIS À MATHIAS DEWATRIPONT LA PRÉSIDENCE DE L'ECOLE ET TOURNÉ UNE PAGE TRÈS CHARGÉE DE MA VIE PROFESSIONNELLE. L Le rôle du Président d'une Ecole comme la Solvay Brussels School of Economics and Management est à la fois exigeant, passionnant et étonnamment diversifié. L'Ecole abrite en son sein deux pôles distincts: d'une part, un pôle académique qui recouvre les enseignements "subsidiés" (bachelors et masters) et la recherche, et d'autre part, un pôle professionnel (MBA, programmes au Vietnam, Executive Education) qu'il faut gérer comme une PME dynamique. Le premier pôle englobe 2700 étudiants et trois grands centres de recherche; le deuxième, Solvay Executive Education, concerne près d'un millier de managers en formation continue. Il en résulte que le Président doit sans cesse passer d'une logique à l'autre, veillant à l'efficience administrative et au respect des prescrits légaux, aussi bien qu'au dynamisme entrepreneurial. Mais le rôle du Président, on le comprend, ne peut se limiter à la gestion interne. Il lui faut s'impliquer dans un large éventail d'interfaces avec l'environnement de l'Ecole: alumni, donateurs, membres du Conseil Consultatif, responsables d'institutions académiques étrangères, organismes d'accréditation, responsables d'entreprises, décideurs publics, etc. En toutes circonstances, il doit veiller à l'image, la notoriété, la crédibilité de l'institution et à la promotion de ses programmes d'enseignement. Impossible d'exceller dans tous les domaines! Du reste, l'impact que peut avoir un Président dépend moins de sa personne que du dynamisme de l'équipe qui l'entoure, du soutien actif des Autorités académiques et des relais de l'Ecole au sein du monde socio-économique. Qu'il me soit permis de profiter de cet éditorial pour exprimer ma gratitude à tous ceux, et d'abord à mon successeur, qui m'ont aidé dans cette tâche, apportant à l'Ecole un incroyable réservoir de bonne volonté, d'enthousiasme et de générosité. Ils sont trop nombreux pour que je puisse les citer: beaucoup sont des collègues, d'autres sont des dirigeants de haut vol qui ont choisi de soutenir l'Ecole. A tous, merci du fond du cœur. Un Président doit veiller à l'image, la notoriété, la crédibilité de l'institution et à la promotion de ses programmes d'enseignement A présent, place au nouveau Président qui entame son mandat avec le bénéfice d'une parfaite connaissance de l'institution et d'une grande légitimité académique. Je ne doute pas qu'il sera un excellent Président et je me réjouis déjà de lui apporter mon aide et mon soutien. Bon courage, Mathias! Syndicated by Bruno Productions B.V. de DILBERT L'instantané L'Ecole faisant partie intégrante de l'ULB, une portion du travail du Président concerne la gestion des interfaces internes à l'université: autorités académiques, facultés, services de l'administration centrale, organes de gestion. La gestion et l'actualisation des programmes sont un enjeu central: le grand 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 3 www.roberthalf.be 10 offices in Belgium Divisions of Robert Half BVBA/SPRL Antwerpen R Brussels R Charleroi R Gent R Groot-Bijgaarden R Hasselt Liège R Roeselare R Wavre R Zaventem Sommaire SOMMAIRE MAI 3E TRIMESTRE 2009 - NUMÉRO 39 INSIDE SOLVAY 06 PORTRAIT D'ECOLE 10 NEWS 13 A LA UNE 22 ZOOM MATHIAS SCHMIT LES ÉTUDIANTS EN FUSION PRIX ET PROCLAMATIONS MATHIAS DEWATRIPONT Si ses recherches ont fait épargner au monde du leasing en Europe des milliards de fonds propres, il se veut avant tout enseignant. C'est officiel: les cercles et bureaux étudiants de la SBS-EM ont fusionné. Les objectifs de ce rapprochement. Célébrée pour la première fois depuis la fusion de l'Ecole, la cérémonie de promotion de la SBS-EM revêtait un caractère exceptionnel. Le nouveau Président de la SBS-EM, professeur à l'ULB et au MIT, n'en est pas à son premier investissement… au service de l'université. SBS-EM ALUMNI From SolvayAlumni S ollv mni Retrouvez toute l'actualité de l'Association en encart central. BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT AFTER SOLVAY 24 SUCCESS STORY MICHEL VIROUX ROBERTO ROMANIN Ils veulent marquer le paysage et envisagent la construction comme un art. Ces deux Alumni bâtissent le futur bâtiment de la SBS-EM. 28 ESPRIT D'ENTREPRISE SWANTEGY MICHEL GENET Son fondateur, Eric Rozenberg, est à la tête de MPI, organisation regroupant plus de 24.000 entreprises du secteur Meetings & Events. Détenteur d'un Master en Microfinance, il a décidé de "changer les choses" en devenant Directeur exécutif de Greenpeace Belgium. FROM SOLVAY est une publication de la Solvay Executive Education ASBL avenue F.D. Roosevelt 48, 1050 Bruxelles E DITEUR RESPONSABLE : Alain Eraly avenue F.D. Roosevelt 48, 1050 Bruxelles R ÉALISATION ET PRODUCTION : soutient la SBS -EM 32 CHEMINS DE TRAVERSE T É L É P H O N E : 02/640.49.13 F A X : 02/640.97.56 E - M A I L : [email protected] W E B : www.elixis.be R ÉDACTEUR EN C HEF : Laurent Violon Trimestriel D IRECTEUR DE LA R ÉDACTION : Hugues Henry R ÉDACTION : Alain Eraly, Grégory Escouflaire, Benoît July, Benoît Mathieu, Frédéric Wauters C OMITÉ DE RÉDACTION : Jean-Paul Bissen, Marc Chamut, Mathias Dewatripont, Alain Eraly, Laurent Violon P HOTO : Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Frédéric Raevens, Reporters, ULB P HOTO DE COUVERTURE : ©G ETTY I MAGES M AQUETTE : Marie Bourgois C OORDINATION GRAPHIQUE : Catherine Harmignies I MPRESSION : Nevada-Nimifi P UBLICITÉ : ICS & Medial, Alain Mathieu T É L É P H O N E : 02/230.02.33, 010/88.94.48 E- M A I L : [email protected], [email protected] Tirage : 11.000 exemplaires CHANGEMENTS D'ADRESSE: [email protected] Pour toute suggestion de thèmes d'articles: [email protected] Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité. Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays. 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 5 M AT H I A S S C H M I T © por ©Re porter terss ter J'ai toujours cultivé, en sus de l'ambition d'enseigner, le souhait de créer l'une ou l'autre société Portrait PORTRAIT RAITd'école D'ÉCO D ÉCOLE D'ÉCOLE Le goût du risque, la passion d'enseigner SI LE MONDE DU LEASING EN EUROPE, AUQUEL SES RECHERCHES ET SON LOBBYING ONT FAIT ÉPARGNER DES MILLIARDS DE FONDS PROPRES, LUI BRÛLE ENCORE UN CIERGE AUJOURD'HUI, MATHIAS SCHMIT SE VEUT AVANT TOUT ENSEIGNANT. UN RÊVE CULTIVÉ DEPUIS L'ENFANCE, MAIS QUI NE L'A PAS EMPÊCHÉ DE FONDER SA PROPRE SOCIÉTÉ DE CONSEILS EN GESTION ET ©RRRe por ©Re © porter ter te ers GOUVERNANCE DU RISQUE. Mathias Schmit n'est pas du genre à se laisser démonter: "J'étais un peu seul seu au début, ma réflexion paraissait alors purement théorique". V Vous avez acquis une solide réputation dans le domaine du "risk management", bien que votre spectre académique soit plus large. Comment vous êtesvous bâti ce profil? Essentiellement par le biais d'une mission que j'ai menée, de 1999 à 2006, chez Leaseurope, la fédération européenne qui défend les intérêts de l'industrie du leasing auprès des institutions européennes. De par mes fonctions, j'y fus en charge d'un dossier qui prit assez rapidement des proportions énormes: la première proposition de réforme de la réglementation prudentielle des entreprises du secteur financier (Bâle II). Les sociétés de leasing n'en étaient pas pleinement conscientes à l'époque, mais cette réforme risquait en l'état de leur être terriblement préjudiciable, en les contraignant à augmenter considérablement leurs fonds propres sans que cela ne soit justifié par le niveau de risque de leurs activités. Mes préoccupations s'étaient muées en véritable branle-bas de combat! DE LONGUE HALEINE Et quel fut le résultat de votre lobbying? Franchement parlant, il a très certainement permis au secteur d'épargner des centaines de millions d'euros à l'échelle européenne – et je précise d'emblée que je n'ai malheureusement pas été rémunéré sur base de commissions (rires, ndlr)! Ce fut un travail de très longue haleine, ponctué de prises de position, de multiples contacts avec la Commission européenne et avec de nombreux parlementaires européens, dont il fallait emporter la conviction sur la nécessité de tenir compte des spécificités du leasing dans le cadre de ce projet de nouvelle réglementation. J'étais un peu seul au début, la réflexion paraissant alors purement théorique, et puis tout s'est accéléré à mesure que les échéances gagnaient en précision. A la fin, mes préoccupations qui paraissaient relever, pour certains, de la pure conjecture académique s'étaient muées en véritable branle-bas de combat! Ce volet "conjecture", c'est dans le cadre de votre thèse que vous l'aviez développé… En effet. J'avais rédigé ma thèse, sous la direction d'André Farber, parallèlement à mes activités dans le cadre de Leaseurope. Cette combinaison des deux activités tombait bien à double titre. D'une part, parce que je 3 E souhaitais m'investir dans un thème qui soit solide sur le plan scientifique et empirique, et qui soit aussi directement exploitable. D'autre part, parce que le sujet était par nature à ce point novateur lorsque je l'ai abordé que personne ou presque ne s'y était intéressé: au moment critique, j'étais donc l'un des seuls à pouvoir argumenter de manière convaincante et peser de la sorte sur le projet de décision des autorités. PRATIQUE ET ACADÉMIQUE Dans la foulée, vous créez votre propre société de conseil en risk management, Sagora. Aviez-vous dès le départ l'esprit entrepreneurial? J'ai toujours cultivé, en sus de l'ambition d'enseigner, le souhait de créer l'une ou l'autre société. La création de Sagora, en particulier, résultait du constat qu'il existait un réel besoin en matière de gestion intégrée des risques dans les sociétés financières T R I M E S T R E 2 0 0 9 7 Portrait d'école PORTRAIT RTRAIT D'É D'ÉCOLE E Venons-en, précisément, à vos activités au sein de la SBS-EM, notamment dans le cadre de l'Executive Education. En quoi votre parcours professionnel bénéficie-t-il à votre enseignement? Il est notamment la base du partenariat conclu entre l'Ecole et Transconstellation (le consortium qui regroupe Euroclear, Bank of New York, Atos Worldline (Banksys) et Swift) pour la mise en place du "Program of ©Reporters et, plus largement, en matière de coaching en gestion du risque. Je disposais des compétences, le projet avait longuement mûri et je me suis donc lancé en m'appuyant sur un réseau d'une dizaine de personnes disposant de compétences complémentaires aux miennes. Nos activités ont démarré sur les chapeaux de roues, en particulier auprès des sociétés de taille moyenne en Europe dont les équipes de direction n'ont souvent pas le temps de gérer, en interne, de telles problématiques. Tout cela reste très gratifiant, notamment parce que ce dialogue avec mes clients nourrit mon expérience, y compris sur le plan académique. Mathias Schmit se réjouit du contact avec les étudiants en master: "Ils sont ouverts et apprécient planche plancher sur les études de cas". Management in Financial Transaction Services" que je co-dirige avec Paul Verdin, qui est aussi à l'initiative de ce programme. Il s'agit d'une formation intensive de quatre semaines, en résidentiel, qui s'adresse essentiellement aux cadres de ces entreprises ayant une dizaine d'années d'expérience. Les modules portent notamment sur la L'époque actuelle est très intéressante: elle promeut des pédagogies plus innovantes que par le passé CONSTRUCTION EUROPÉENNE CV EN BREF 1968 Naissance à Gassin (Var, France) 1985 à 1991 Ingénieur Commercial SBS 1992 à 1994 Chercheur au DULBEA et assistant à la SBS 1993 à 1994 Master of European Business SBS 1994 à 1999 Chercheur et assistant à la SBS 1999 à 2006 Head of Economic Affairs chez Leaseurope, European Federation of Leasing Company Associations 2003 Docteur en Sciences de Gestion SBS; thèse: "Leasing as a Corporate Financing Tool: Leasing puzzle, Accounting Debate and Credit Risk Empirical Investigation", sous la direction d'André Farber Actuellement > Professeur à la SBS-EM en Finance; Structure des marchés financiers et intégration européenne; Case studies in Microfinance, European Microfinance Program; Corporate Finance; et plusieurs programmes d'Executive Education et du MBA. > Co-directeur du Program of Management in Financial Transaction Services, en partenariat avec Transconstellation (Euroclear, Bank of New-York, Atos Worldline (Banksys) et Swift). > Directeur de Sagora Risk Management, fondé en 2004. > Membre du CEPS (Centre for European Policy Studies), task force on "New Basel Capital Accord and the Future of the European Financial System". 8 stratégie, la gouvernance, la gestion du risque et la gestion de l'innovation. Une trentaine de cadres participent à ce programme d'Executive Education chaque année. 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 Vous disiez avoir toujours eu le goût d'enseigner. Etes-vous comblé maintenant? J'aime beaucoup côtoyer les étudiants en master, notamment dans le cadre du cours sur les structures des marchés financiers et l'intégration européenne. Ils sont ouverts et apprécient plancher sur des études de cas; il faut dire que, sur ces thèmes, on n'en manque pas en Europe. Je suis un fervent partisan de l'apprentissage inductif, mon objectif principal étant de les amener à utiliser les outils qu'ils maîtrisent dans le cadre d'une analyse cohérente. Les étudiants sont très réceptifs à cette approche, y compris d'ailleurs dans le cadre de l'European Master Portrait d'école in Microfinance où j'enseigne également. Ceci étant, s'ils sont réceptifs, je m'étonne souvent de leur connaissance très faible de l'Europe en général et des arcanes de ses institutions en particulier. l'univers artistique. Pourquoi les artistes sont-ils capables de créer? C'est en répondant à cette question fondamentale que nous apprendrons à nos étudiants à innover et à gérer leur autonomie. D'où votre idée de monter un projet pour sensibiliser davantage les jeunes à l'Europe, très en amont de l'université, puisque vous visez les élèves du primaire? Je planche là-dessus, c'est vrai, mais rien n'est formalisé pour l'instant. Je suis persuadé en tout cas qu'il faut remédier au plus vite à ces carences. Non seulement en raison des rôles historique et actuel de la Belgique dans la construction européenne, mais aussi et surtout parce que l'Europe influence de plus en plus, et considérablement, le quotidien de chaque Européen. Or, les dernières élections ont montré à quel point les citoyens étaient peu intéressés par ces enjeux pourtant primordiaux… Aviez-vous ces idées en tête lorsque vous avez choisi d'étudier à la Solvay Brussels School? Ayant passé une partie de mon enfance en France, au sein d'un système assez centralisé, j'avais déjà pu apprécier le contraste avec la Belgique dont l'enseignement me paraissait plus humaniste, plus ouvert, promouvant davantage l'obtention de têtes bien faites que bien pleines, tout en gardant une dimension rigoureuse. C'est dans cette perspective que j'ai choisi l'Ecole à l'époque. A dix-huit ans, alors que je n'avais encore qu'une idée fort imprécise de ce que je voulais faire plus tard, les études d'ingénieur de gestion (on disait: "ingénieur commercial") me paraissaient déboucher sur un large horizon de possibles, tout en me donnant la certitude de décrocher un job à la sortie. J'ai vraiment beaucoup apprécié l'atmosphère de Solvay, certains profs aussi comme Marie-Christine Adam, Simon Golstein, Simone Huyberechts, André Farber et André Nayer, notamment. Et c'est effectivement grâce à l'Ecole, et à mes premiers pas consécutifs en tant que chercheur et assistant, que je peux aujourd'hui mener de front mes activités dans les sphères du business, de la recherche et de l'enseignement! LA VIE D'ARTISTE? Fondamentalement, qu'est-ce qui vous motive dans l'enseignement? L'idée de la transmission, bien évidemment, mais en veillant à rester pragmatique. L'époque actuelle est très intéressante car elle promeut des pédagogies plus innovantes que par le passé, qui font la part moins belle à la restitution pour se concentrer davantage sur l'exploitation, par les étudiants, de ce qu'ils connaissent. J'aime beaucoup le concept de liberté encadrée, qui incite à réfléchir, à être innovant et à finalement augmenter ses connaissances dans une démarche qui s'apparente à © por ©R ©Re orr terr s Je suis un fervent partisan de l'apprentissage inductif "Mes étudiants ont souvent une connaissance très faible de l'Europe." de Mathias Schmit? Créer un projet de sensibilisation Une solution sol pour les primaires. PASSIONS EXTRA-PROFESSIONNELLES Papa de jeunes enfants âgés respectivement de 9 ans, 5 ans ½ et 2 ans, Mathias Schmit les cite au premier rang de ses passions extraprofessionnelles. "J'essaie de passer un maximum de temps avec eux. Pour autant que mes horaires me le permettent, j'essaie de leur consacrer deux heures chaque soir et l'exclusivité du week-end. Les voir évoluer, c'est passionnant!" > CITOYEN EUROPÉEN Son autre grande passion, en sus du cinéma ou des voyages, est la politique. L'exercice est en partie obligé vu ses activités professionnelles liées à la sphère européenne, mais pas seulement. "Je m'y intéresse vraiment en tant que citoyen. Les enjeux actuels sont si importants, malgré l'apparente stagnation des politiques, qu'il est impossible à mes yeux d'y rester indifférent." > LA CHOSE PUBLIQUE On le pressent à ces propos: l'idée d'un engagement en bonne et due forme au service de la chose publique, de la part de celui qui a travaillé quelques mois dans les années '90 au sein d'un cabinet à la Région bruxelloise, n'est pas loin. "J'y songe, j'ai envie de m'investir, mais un engagement plus concret reposera aussi sur des affinités personnelles. Je refuse de vivre la politique uniquement sur le plan des idées, de manière quasi désincarnée." Benoît JULY 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 9 News NE NEWS CERCLES ET BUREAUX ÉTUDIANTS DE LA SBS-EM ©D.R. La fusion! La fusion fusio est une réalité depuis la rentrée 2009. L La nouve nouvelle était dans l'air, cette fois c'est le cercle Solvay et le cercle de off officiel: Sciences Eco ne font plus qu'un. Objectif rapprochement attendu: davantage de ce ra de clarté et d'efficacité pour les étudiants et toujours plus de services, qu'ils soient académiques, festifs ou simplement informatifs. "Les instances de l'ULB nous avaient annoncé à la rentrée 2008 qu'il n'y aurait plus de locaux disponibles pour deux cercles dès l'année académique suivante, explique Alexandre Gueulette, le président du Cercle Solvay élargi. Mais ce n'est pas une situation qui nous a dérangé, bien au contraire, assure-t-il. C'est tout bénéfice pour les étudiants et les deux anciens cercles, puisque cela nous permet de leur offrir encore plus d'activités et de soutien, dans un nouvel esprit fédérateur." rassembler les deux communautés d'esprit propres à chacun des deux anciens cercles dans le but de créer une entité unique. Que les étudiants de la SBS-EM aient vraiment leur propre cercle, dont ils profiteront et où ils pourront s'investir." Et Alexandre Gueulette de souligner le fait "Notre bureau confirme sa position du plus grand bureau étudiant de l'ULB avec 35 délégués d'année et 21 responsables de comités, aidés par une centaine de membres actifs, tous bénévoles", explique Jean-David Thumelaire, l'ancien président du BESolvay. Les activités organisées vont de la représentation étudiante à la Solvay European Summer School (3e édition en août 2009) en passant par les dîners d'année ou la réforme des programmes de l'Ecole. "Dès la rentrée 2009, le BESolvay acceuille les nouveaux étudiants de la SBS-EM (Ingénieur de gestion et Sciences économiques confondus) avec la 2e édition du Start'in Time, un événement où les nouveaux étudiants ont l'opportunité de se faire coacher pour leurs premiers pas à l'université, de récolter des conseils quant aux cours et de rencontrer les autres étudiants de l'année", nous raconte Arnaud Lemaire, le nouveau président du BESolvay. Une belle preuve que la fusion est opérationnelle et que les étudiants des deux bords travaillent déjà main dans la main! L'UNION FAIT LA FORCE Depuis les fusions des associations étudiantes, le bureau étudiant et le cercle ont déjà multiplié les initiatives communes! A ce titre, citons le "Solvay Campus Recruitment & Personal Development" (www.solvaycampusrecruitment.be) qui aide les étudiants à préparer leur entrée dans le monde du travail grâce à du coaching, des formations et des rencontres avec des employeurs, ou encore les publications de syllabus, notes de cours et résumés. Ceci permet d'offir aux étudiants des services encore plus complets. Un exemple de solidarité et d'échange au sein de l'ULB, et c'est à Solvay que ça se passe! Notre volonté: que les étudiants de la SBS-EM aient leur propre cercle, dont ils profiteront et où ils pourront s'investir LE PLUS GROS CERCLE Effectuée fin avril, la fusion des deux cercles est une réalité pour les étudiants de la SBS-EM dès cette rentrée 2009: "Nous étions le plus gros cercle de l'ULB, désormais c'est plus qu'une certitude!" De 800 membres, le cercle espère ainsi passer à 1200, sans compter le nombre impressionnant de bénévoles qui participent à l'organisation des activités, qui s'élève aujourd'hui à 150… Et ce n'est sans doute qu'un début. "Notre volonté est de 1 0 3 E que le "nouveau" cercle Solvay se distingue toujours autant de tous les autres par "son plus large panel d'activités (voyages, sorties culturelles, conférences de recrutement…), la qualité de ses services (disponibilité quasi permanente, accessibilité à tous…), sa plus forte relation vis-à-vis des étudiants et l'énorme investissement bénévole qui s'ensuit". LE PLUS GRAND BUREAU Quant aux deux bureaux étudiants, ils fusionnent également, dans une optique semblable. Cette fusion, qui donne naissance au nouveau Bureau Etudiant Solvay, lui donne une nouvelle dimension. T R I M E S T R E 2 0 0 9 G.E. Bureau Etudiant Solvay, Web: www.besolvay.com. Cercle Solvay, Web: www.cercle-solvay.be. EWS News CAPITAL HUMAIN De l'air! L Le Cercl Cercle Economique de la Fondation Roi Baudouin a fait appel à la SBS-EM pour une Bau Baudoui étude qui q qu l'a amenée à interroger une quinde dirigeants concernant le profil de zaine d leurs futurs collaborateurs. Il en est ressorti, à l'intention du monde de l'enseignement, de l'économie et de la vie associative, un ouvrage intitulé "We need AIR" (Roularta Books), comportant 25 recommandations d'actions concrètes dans 8 domaines en faveur de notre capital humain. AIR? Cet acronyme désigne trois sources du développement économique – l'Autonomie, l'Innovation, la Responsabilité – que la Fondation souhaite stimuler afin que les entreprises puissent demain accéder à un meilleur vivier de collaborateurs formés et motivés. Dans le monde des affaires, l'accent est mis notamment sur la notion de "performances ethics" et sur le dialogue social, qui doit s'axer sur le long terme, ainsi que sur la complémentarité entre les objectifs des travailleurs et des employeurs, le bien-être d'une part, le résultat d'autre part. Cercle Economique de la Fondation Roi Baudouin, Web: www.kbs-frb.be. ART IN ALL GESTION DES COMPÉTENCES What's in it for me? D Depuis plusieurs plus plu années Quintessence Consulting et la SBS-EM s'engagent à présenter les dernières nouveautés en Ressources Humaines eet gestion des compétences. année, nous nous concentrons sur la valorisation des Cette ann anné compétences et des talents. Des questions pratiques, comme "What's in it for me?" et "Comment intégrer la gestion des compétences dans mon entreprise?" seront abordées. WHAT'S IN IT FOR YOU: ■ Un aperçu du "state of art" sur la gestion des compétences et RH ■ La valorisation des compétences ■ Regard et modèle approfondis ■ Cas pratiques et témoignages de Partena, Delta Lloyd, Mercedes-Benz ■ Le ROI de la gestion des compétences ■ Enquêtes récentes sur la gestion des talents ■ Appreciative Inquiry workshops sur l'avenir de la gestion des compétences et RH: Développement, Rémunération, Evaluation. 11e Congrès sur la Gestion des Compétences, jeudi 22 octobre, Hôtel Bloom, rue Royale 250, 1210 Bruxelles. Tél.: 02/705.28.48. Web: www.quintessence.be (Agenda). OF US Le livre événement N Nous vous aavions présenté Art in All of Us (AiA), le projet de Anthony Asael Asa (Ingest 1997) et de Stéphanie Rabemiafara (IAG septembre 2007. Leur objectif: sillonner le monde, 2002), en se appareil photo pho au poing, pour ouvrir les enfants au monde et constituer, avec eux, un témoignage artistique unique. Près de 5 ans après le lancement de AiA, il se concrétise sous la forme d'un ouvrage: "Si tous les enfants du Monde…". Ce "beau livre" présente, à travers ses 416 pages, les 192 pays visités par des photographies, dessins et poésies d'enfants. Il sera publié à 10.000 exemplaires d'ici la fin de l'année. Les entreprises intéressées par cette superbe publication, à laquelle plus de 18.000 enfants ont participé, pour des cadeaux d'affaires par exemple, sont invitées à contacter Anthony Asael. ©AiA Art in All of Us, Web: www.artinallofus.org. Anthony Asael, Web: www.photo-art.be. E-mail: [email protected]. 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 1 1 A la Une Proclamation des résultats 2009 Le double couronnement de la SBS-EM POINT D'ORGUE DE L'ANNÉE ACADÉMIQUE ÉCOULÉE, LA PREMIÈRE PROCLAMATION DES RÉSULTATS DE LA SBS-EM A CONSACRÉ LES EFFORTS D'UNE ARMÉE DE DIPLÔMÉS D'EXCELLENTE QUALITÉ. UN ÉVÉNEMENT RÉUSSI, À L'IMAGE DE LA FUSION "SOLVAY-SCIENCES ECO". S Samedi 12 septembre, deux heures de l'après-midi, auditoire Paul-Emile Janson. Pendant que famille et amis des diplômés prennent place dans l'amphithéâtre, les professeurs enfilent leur toge dans un couloir transformé en vestiaire improvisé. Décontractés et souriants, ils attendent le début de la proclamation en échangeant quelques plaisanteries. De l'autre côté de l'auditoire, cachés dans les coulisses, les étudiants se rangent par ordre de grades, nerveux et un peu mal à l'aise dans leur habit de cérémonie. Dans quelques instants, ils rejoindront la communauté des diplômés de l'Ecole, mais, pour l'heure, ils se paient un dernier petit stress d'étudiant. UNE AMBIANCE CHALEUREUSE L'heure est pourtant aux réjouissances. Après cinq années d'efforts intenses, 3 E "voire six ou sept pour certains", soulignera avec humour Alain Eraly dans son discours de bienvenue, ils sont là pour récolter le fruit de leur persévérance: un diplôme de master, de master complémentaire, d'agrégation ou de doctorat. Les familles leur réservent un accueil chaleureux lorsqu'ils entrent solennellement dans l'auditoire en direction des places qui leur sont réservées. Peu après, ce sera au tour des étudiants de se tourner vers elles pour les remercier. L'émotion se fait palpable dans la salle. Alain Eraly, encore président de la SBS-EM, revient dans T R I M E S T R E 2 0 0 9 1 3 A la Une A LA UNE LA VALEUR N'ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNÉES son discours sur les défis de l'année écoulée, relevés avec succès par les étudiants et le corps professoral. En moins d'un an, "Solvay et Sciences Eco" ont réussi à poser, ensemble, les premiers jalons d'un projet commun; celui-ci se concrétisera au cours des prochaines années par une offre étoffée de masters qui tireront pleinement avantage des synergies entre les pôles business et économie de la nouvelle entité. LA PAROLE AUX ÉTUDIANTS Après la proclamation des doctorats, des masters complémentaires en gestion, des agrégations et des certificats de l'enseignement supérieur, et la distribution des trois Prix de l'Ecole, vient le moment d'accueillir les titulaires des masters en économie et en gestion. Avant la proclamation, les représentants des deux communautés d'étudiants prennent la parole. AL AIN ERALY "UNE ANNÉE PREMIER DE SA PROMOTION, DAAN STRUYVEN CUMULE LA PLUS GRANDE DISTINCTION, LES FÉLICITATIONS DU JURY ET LE PRIX EUGÈNE DE BARSY (VOIR E N PA G E 16). "Franchement, je ne m'attendais pas à être lauréat de ce prix, nous confiet-il avec modestie. J'avais un peu suivi les mémoires de Jérémy Balleux, Nicolas Quarré et Thomas Dermine et je les trouvais tous d'excellente qualité." Pour le jeune diplômé, pas question en tout cas de se reposer sur ses lauriers. "Demain, je pars à Washington pour un stage de six semaines à la Banque Mondiale. En janvier, je commencerai à travailler comme consultant chez McKinsey." D'abord pour remercier parents et professeurs, mais aussi, grâce aux étudiants du master en gestion, pour un moment d'humour. Leur discours, parfaitement lisse et convenu, se transforme en effet rapidement en parodie de jeu télévisé, musique tonitruante, vidéos et effets sonores à l'appui. Interrogé par son complice imitant la voix d'Alain Eraly, un jeune diplômé joue le challenger de "Qui veut devenir un corporate winner?", un jeu-concours en cinq questions, une par année d'études. Leur intervention s'achève cependant sur une note plus sérieuse; les futurs alumni se tournent vers leurs En moins d'un an, "Solvay et Sciences Eco" ont réussi à poser, ensemble, les premiers jalons d'un projet commun EXCEPTIONNELLE!" Cette première proclamation conjointe coïncide, pour Alain Eraly, avec la fin de son mandat de président de l'Ecole. Il cède en effet la place à Mathias Dewatripont, qui aura la responsabilité de poursuivre les réformes indispensables au fonctionnement de la nouvelle structure. "Cette première année de fusion s'est très bien passée, sous tous ses aspects. La nouvelle Ecole a pris ses marques, se réjouit-il. Nous avons gagné en légitimité interne et la fusion commence à s'imposer à l'extérieur, grâce notamment à l'obtention de l'accréditation EQUIS par la nouvelle entité. En l'espace d'une année à peine, le bilan est réellement formidable!" JOUER LE JEU Pour ce sociologue de l'entreprise spécialiste des processus de changement, la fusion n'aurait pu mieux se dérouler. "Les organes communs fonctionnent parfaitement, c'est comme si cette union s'était déjà préparée dans les esprits avant qu'elle ne soit lancée. Les cercles et bureaux étudiants et les associations d'Alumni ont également agi avec courage, en fusionnant pour jouer le jeu de la nouvelle école." AUX AGUETS Derrière le manager, le scientifique est cependant toujours resté aux aguets. "Cette année s'est avérée très instructive. J'ai beaucoup appris, j'ai même pris pas mal de notes. C'est toujours utile de garder une certaine distance affective lorsqu'on assume des responsabilités. Et je crois beaucoup à la réflexivité dans l'action: toute action est l'occasion d'un apprentissage qui peut servir pour l'action suivante... pour peu qu'on accepte de se remettre en question!" 1 4 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 De gauche à droite: Marjorie Gassner, Pascal Minne, Jean-Paul Loozen, Nicolas Gothelf, Kim Oosterlinck, Mathias Dewatripont et Recteur Philippe Vincke. le Recte A A Ala Une UNE LA Philippe pp Vincke, recteur de l'Université, soumet les étudiants au rituel ddu "passage de corde", symbole de leur accession au statut diplômé. de diplô professeurs afin de leur demander de faire en sorte, au cours des prochaines années, de conserver sa valeur au diplôme qu'ils ont chèrement acquis. RÉCEPTION ESTIVALE Un à un, les étudiants se succèdent ensuite pour recevoir les félicitations du président de l'Ecole. Sous les applaudissements, Philippe Vincke, recteur de l'Université, les soumet au rituel du "passage de corde", symbole de leur accession au statut de diplômé. Le protocole souffrira cependant d'une entorse destinée à souligner une circonstance exceptionnelle: Pascal Minne, professeur PROCLAMATION EN CHIFFRES 14 docteurs 61 masters complémentaires en gestion 3 agrégés de l'enseignement secondaire supérieur 3 agrégés de l'enseignement supérieur 67 masters en sciences économiques 14 licenciés en sciences économiques 21 masters in management engineering (conjoint avec la VUB) 3 masters in business & technology (organisé conjointement avec la faculté Polytechnique) 142 masters en ingénieur de gestion de droit fiscal, sera en effet invité par Alain Eraly à remettre lui-même à ses deux fils leur diplôme de master en gestion! Après une cérémonie de plus de trois heures, réglée comme du papier à musique, les anciens étudiants sacrifient au rituel de la photographie de groupe avant de lancer joyeusement en l'air leur toque. Professeurs, diplômés, familles et amis quittent alors l'auditoire Janson pour se rendre à la salle des marbres du bâtiment A. Le beau temps étant de la partie, c'est finalement devant les bâtiments que tous profitent d'une réception qui se prolonge tard dans la soirée. MATHIAS DEWATRIPONT " U N PA S D E P L U S D A N S L A BONNE DIRECTION" "Cet événement est une nouvelle concrétisation de la fusion", se réjouit Mathias Dewatripont, deux jours avant d'entamer son mandat de président de la SBS-EM. "Elle couronne douze mois de travail acharné au sein de la nouvelle structure. Nous allons à présent pouvoir nous concentrer sur un nouveau défi: la refonte de l'offre de masters". Celle-ci devrait passer de deux à quatre diplômes, dont un Master in Business Economics qui exploitera les synergies entre les deux pôles de l'Ecole. Mathias Dewatripont, président de la SBS-EM, le regard tourné l'avenir: "Nous allons nous concentrer sur un nouveau défi: vers l'av refonte de l'offre de masters". la refon ENSEIGNEMENTS DE CRISE "L'un des arguments les plus importants en faveur de la fusion était ce rassemblement sous un même toit des compétences en management et en économie. La crise a rendu encore plus nécessaire la compréhension entre ces deux mondes, constate Mathias Dewatripont. Désormais, les économistes doivent mieux comprendre l'entreprise, et les entreprises mieux appréhender l'influence des mécanismes de l'économie sur leur environnement direct. Unir ces compétences au sein de nos masters nous permettra sans aucun doute de renforcer l'attractivité de nos programmes pour les bacheliers issus d'autres universités." 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 1 5 A la Une A LA UNE PRIX EUGÈNE DE BARSY Créé en 1986 à l'initiative de l'Union des Ingénieurs Commerciaux, présidé alors par Gérard Lob, le prix Eugène de Barsy récompense chaque année l'étudiant du master en gestion ayant soumis le mémoire le plus créatif dans le domaine de l'entreprise et de la gestion. Gilles Samyn, professeur à la SBS-EM et président des Alumni, est venu cette année remettre le prix à… deux étudiants! "C'est la deuxième fois dans l'histoire du prix Eugène de Barsy que deux étudiants arrivent ex aequo, mais la qualité des travaux présentés justifie amplement cette décision, déclaret-il avec enthousiasme à l'assemblée. Chaque jury de mémoire doit en Jérémy Balleux et Daan Struyven félicités par Gilles Samyn et principe présenter un candidat. Cette année, les jurys "fiscalité" et Eraly. Alain Er "organisation" se sont abstenus, mais notre tâche n'a guère été plus facile. Les cinq nominés ont réalisé un travail extraordinaire. Jérémy Balleux, le premier lauréat, a réellement développé (sous la direction de Catherine Dehonet et d'André Farber) une approche novatrice dans le domaine de la finance: l'effet "momentum" est un phénomène extraordinaire. S'il n'est pas parvenu à expliquer ses causes, Jérémy en a par contre immédiatement senti les applications pratiques et propose la création d'un fonds de placement basé sur cette stratégie. Quant à Daan Struyven, son mémoire (réalisé sous la direction de Mathias Dewatripont) sur les incitants à l'emploi et les conflits entre politiques régionales et nationales a fait beaucoup parler de lui: le nom de Daan a été abondamment cité dans la presse." LISTE DES NOMINÉS 1. Jury Stratégie (Pr Verdin) Chao Lin-Sya: "Strategic Risk Management: the Next Challenge for Financial Institutions" 2. Jury International et développement (Pr Sekkat) Thomas Vanderstichelen: "L'influence de la distance culturelle sur le mode d'entrée dans les projets offshore - Analyse quantitative d'un échantillon d'entreprises américaines" 3. Jury Marketing (Pr Baeyens) Amina Ermilate: "Analyse de l'impact culturel sur le degré de standardisation/adaptation du produit et de la communication: le cas des cosmétiques en Chine" 4. Jury Finance (Pr Pirotte) Jérémy Balleux: "Anomalies de marché et effet momentum" 5. Jury Economie (Pr Van Pottelsberghe) Daan Struyven: "Combining solidarity and responsibility by improving employment incentives for Belgian decentralized entities" PRIX ETIENNE SADI KIRSCHEN PRIX MARIE-CHRISTINE ADAM Crée par l'AEBr, l'Association des Economistes de l'Université Libre de Bruxelles, fusionnée depuis peu avec la SBS-EM Alumni, le prix Etienne Sadi Kirschen distingue le meilleur mémoire en économie appliquée. Nicolas Gothelf remet le prix à Sarah Rosa. La Rosa Cette année, il a été remis par Nicolas Gothelf, assistant-chercheur à la SBS-EM et membre du board of directors de la SBS-EM Alumni, où il anime le club Economie. "L'objectif de ce prix est de donner un signal au monde académique, afin de favoriser la carrière académique des nominés et de son lauréat ou de sa lauréate", précise-t-il. Le prix a été décerné à Sarah La Rosa, qui a présenté, sous la direction de Abdul G. Noury, un mémoire remarqué sur "Les effets de l'émigration sur les pays d'origine". LES Le Prix Marie-Christine Adam est décerné chaque année par le Fonds éponyme aux étudiants les plus méritants du programme d'échange: un étudiant "in", venu passer un semestre à l'Ecole, et un étudiant "out", parti découvrir une université étrangère. Professeur à la SBS-EM et membre du jury du prix Marie-Christine Adam, Kim Oosterlinck est venu communiquer les résultats des délibérations du jury. "Au fil des ans, l'orientation pratique de ce prix, qui récompense les pistes concrètes d'amélioration du programme d'échange suggérées par les participants, a démontré sa valeur ajoutée pour le programme. Chaque année, nous avons tenté de mettre en œuvre les suggestions des étudiants et cela a permis d'enregistrer de réels progrès dans la qualité du programme." Cette année, le prix "in" a été attribué à Pedro Domingues, étudiant de la FCEE Universidade Catolica Portuguesa (Portugal). Quant au prix "out", il a été remporté par Anissia Tcherniaeff, partie à la Universidad del Pacifico, au Pérou, qui a reçu le prix des mains d'Ingrid Adam, représentant la famille Adam à la cérémonie. AUTRES NOMINÉS SONT: ■ Antonio De Vito: "The determinants of the efficiency of public and private R&D". ■ Pierre Frisch: "Négociations collectives et inégalités salariales entre hommes et femmes". ■ Virgine Maghe: "Pôles de compétitivités wallons: défis, enjeux et perspectives de développement dans le cadre européen". ■ Patrick Mande Buafua: "Evaluation de la performance des entreprises du secteur du service public en RDC". 1 6 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 La lauréate lauré Anissia Tcherniaeff sous l'œil attentif de Kim Oosterlinck et Ingrid Adam. Oosterl From SolvayAlumni BRUSSELS SCHOOL OF ECONOMICS AND MANAGEMENT 3E TRIMESTRE 2009 - THE SBS-EM ALUMNI NEWSLETTER RENCONTRE Une synergie de points forts "La fusion de la Solvay Business School et des Sciences Economiques à l'ULB était une nécessité à la suite de la réforme de Bologne et dans le contexte d'internationalisation des études", affirme Jean-Claude Praet, vice-président de l'association qui regroupe à présent leurs quelque 20.000 diplômés. "Cette fusion ne peut que renforcer la position de notre université au niveau européen et au plan mondial." Les atouts des deux départements se trouvent pleinement valorisés dans ce cadre: l'interaction et l'émulation du monde de l'entreprise d'une part, une recherche et une formation plus "académiques" d'autre part. Il faut susciter une synergie des points forts des deux entités!" PAS L'OMBRE D'UN DOUTE! ou plus simplement Solvay Alumni. Il faut aussi que le site internet et toute la communication reflèJean-Claude Praet: "Sens de l'équilibre et tent cette évolution. Le intérêt commun ont dicté la création de la nouveau logo est déjà SBS-EM Alumni". créé. Personne n'a contesté que la représentation des économistes dans Solvay Alumni devait être équilibrée et que des activités qui leur sont destinées plus spécifiquement doivent continuer à être organisées. En outre, le prix E.S. Kirschen, traditionnellement attribué chaque année au meilleur mémoire "économique" grâce à une donation de M. et Mme Kirschen, doit être maintenu dans le même esprit. © R. ©D ©D. R L Jean-Claude Praet a présidé l'Association des Economistes de l'ULB (AEBr), qui fait dorénavant partie intégrante de Solvay Alumni, dont il devient vice-président. Grâce à l'esprit d'ouverture de tous, les conditions de la fusion se sont résumées à quelques principes de base Dans la foulée de cette fusion, la question du rapprochement des anciens s'est bien sûr immédiatement posée. La réponse n'a pas fait l'ombre d'un doute. Lorsque Gilles Samyn, le président de l'association des diplômés de Solvay, a contacté en ce sens Jean-Claude Praet, son alter ego pour les Sciences Eco, ce dernier a aussitôt trouvé que l'idée allait de soi: comme l'entité regroupant les deux départements de la Faculté, une seule association des alumni serait "plus forte". Ceux de Solvay disposaient d'une logistique plus importante qui pouvait profiter à tous. Ce regroupement des deux associations devait être, évidemment, harmonieux et réfléchi mais aussi rapide. Les premières discussions parmi les économistes ont essentiellement tourné autour du respect de leur identité, même si les objectifs des deux associations étaient fondamentalement comparables. UNE PLACE À PRENDRE "Cette fusion, c'est en définitive peu et beaucoup de choses", poursuit JeanClaude Praet. "Beaucoup, parce qu'il faut convaincre chacun que la voie choisie est la bonne. Déjà, changer un nom n'est pas toujours aussi simple qu'on l'imagine! Peu de choses, parce que chaque partenaire a eu dans le cadre de cette opération le sens de l'intérêt commun. Que chaque participant à la préparation de ce regroupement soit remercié !" La modification des statuts de l'asbl regroupant les anciens de Solvay a permis de créer pour les économistes une structure d'accueil au sein de laquelle ils pourront s'épanouir. "Toutes les conditions sont réunies pour qu'ils puissent occuper une place de choix au sein de Solvay Alumni. A eux à montrer qu'ils l'occupent effectivement!" UN ESPRIT D'OUVERTURE Rapidement, grâce à l'esprit d'ouverture de tous et notamment des deux présidents ainsi que de leurs équipes, les conditions de la fusion se sont résumées à quelques principes de base. En ce qui concerne l'image de l'association, le nom devait s'adapter. C'est ainsi qu'est née la Solvay Brussels School of Economics and Management Alumni, 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 1 7 From SolvayAlumni DIRECTEUR/TRICE TRILINGUE BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT LA LA SBS-EM ALUMNI ENGAGE FRANÇAIS/NÉERLANDAIS/ANGLAIS (VOIR P. 20) S O LV A Y S U M M E R S C H O O L RÉVOLUTION CARBONE Rencontre internationale Quelles opportunités? Parce que les objectifs de réduction d'émissions de carbone pour les pays développés seront bien plus hauts en 2020 que ceux atteints pour l'instant, il faut s'attendre à un développement significatif et à très court terme des marchés de crédits carbone. De nombreuses actions domestiques, principalement des initiatives industrielles, devraient également être organisées. UN LIVRE La situation actuelle et les perspectives qu'elle ouvre seront présentées lors d'une conférence où les opportunités commerciales qui en découlent seront abordées par des intervenants exceptionnels, impliqués directement dans les marchés des crédits carbone et dans des entreprises industrielles internationales. Citons: Abyd Karmali, administrateur délégué et responsable mondial des marchés carbone, Bank of America Merrill Lynch; Gauthier De Potter, vice-Président exécutif et administrateur, groupe Transcor Astra; Alain Janssens, vice-Président exécutif marchés et ventes de la branche Energie Europe et International, GDF Suez. Arnaud Brohé (Ingest 2004), directeur général associé de CO2Logic, présentera également son dernier livre, "Carbon markets. An international Business Guide", publié en juin 2009 à l'occasion de cet événement de networking. Conférence "Carbon Revolution: What Business Opportunities?", lundi 28 septembre, 18h30, Atrium GDF-SUEZ, place du Trône 1, 1000 Bruxelles. Inscriptions: Fabienne Becker ([email protected]) ou Michaël van Zeebroeck (mvanzee@ sbsalumni.be) ou par téléphone au 02/650.35.51. Contact: marie.gerard@ gdfsuez.com. © tol ©F ©Fo to iaa D'EXCEPTIONNELS INTERVENANTS L La Solvay Summer School s'est déroulée du 24 au 30 août. Pendant cette rencontre internationale, les Alumni ont été invités à partager leur expérience professionnelle avec des étudiants de toutes nationalités. Plus d'informations sur http://www.solvay.edu/EN/ AboutUs/SummerSchool/ index.php CLUB ENTREPRENEURS Mmmmh! Une idée géniale P Passionné de cuisine et juriste de formation, Carlo De Pascale a lancé le concept de "loisirs culinaires actifs". Une idée géniale qui allie cours de cuisine animés et mets de qualité en un lieu tout entier dédié aux papilles. Une bonne quarantaine d'Alumni sont venus l'écouter dernièrement à propos de son parcours d'entrepreneur. Il leur a mis l'eau à la bouche et leur a donné faim d'entreprendre! SES INGRÉDIENTS… ©DDD.. R. Napolitain pour moitié, champenois pour l'autre et bruxellois pour ce qui reste, Carlo se consacre depuis 15 ans à la cuisine. Patron et chef dans la restauration italienne à Bruxelles pendant Carlo De Pascale: la faim d'entreprendre! Ces conférences sont organisées avec le soutien de SAGE (éditeur de logiciels de gestion et de CRM pour PME). Web: www.sage.be. 1 8 3 E T R I M E S T R E 8 ans, il participe depuis 2003 à l'aventure Mmmmh!, où il exerce la fonction de Directeur artistique. Comme il le dit lui-même, sa démarche est souvent plus culturelle que technique. L'histoire de l'alimentation et des cultures culinaires le passionne. Il adore la cuisine simple et les produits vrais. Carlo anime par ailleurs, chaque semaine, des chroniques en radio et en télé (RTBF) et rédige régulièrement des articles, des recettes et des livres. Les prochains Clubs Entrepreneurs sont programmés le 15 octobre ("La gestion de la relation avec les clients et les outils de CRM") et le 26 novembre, en collaboration avec Polytech Alumni à Mons. 2 0 0 9 From SolvayAlumni BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT CLUB MARKETING La croissance n'est pas une fin en soi "La responsabilité de l'entreprise ne s'arrête pas au seuil des usines ou des bureaux", un credo cher à Antoine Riboud, fondateur du Groupe Danone qui a su développer une vision différenciatrice et unique. Les dirigeants de l'entreprise sont venus en parler au Club Marketing de Solvay Alumni le 17 juin dernier, , à "The Event Lounge" à l’invitation de McKinsey & Company et de d-Side Event. Alber t Ragon, Managing Direc tor, Patricia Klein, External Relations & Communication Director, et Sylvie Van Den Eynde, HR Director de Danone, ont décrit la démarche sociale de leur groupe après une introduction de Baudouin Regout, de McKinsey & Company: "ESG, CSR, sustainability: What do all of these terms mean?". © D R. ©D. ©D R. Pour Danone, la responsabilité sociale de l'entreprise relève d'abord d'une manière d'être et de faire du business. Sylvie Van Den Eynde, Albert Ragon et Patricia Klein (de g. à d.). Le progrès social est aussi un avantage compétitif. En termes de responsabilité sociale et de développement durable, Danone n'est pas amateur de charity business, mais plutôt défenseur du concept de "co-création" au service de new business models en vue d'assurer la pérennité des actions. Des initiatives sont prises à travers le monde. Combinant objectifs économiques, sociaux et nutritionnels, elles privilégient l'aide au développement et l'entrepreneuriat plutôt que l'assistance ponctuelle. Les engagements des sociétés Danone locales en termes de qualité, éthique, management, environnement, etc. sont cadrés par un outil baptisé Danone Way. Pour les responsables, "le progrès sociétal est aussi un avantage compétitif qui permet de préparer l'avenir". Cet outil devra servir le bien-être de chacun DU SENS AU BUSINESS CO-CRÉATION La mission de Danone s'accomplit également à l'intérieur de la société; de nombreuses actions sont menées dans le but de promouvoir la santé et le bien-être des employés. En termes de formation, tant managériale que fonctionnelle, des plans de développement individuels sont proposés à tous les salariés de l'entreprise. IN MEMORIAM Gérard Lob C qu e p o ur ses compétences, il s'est consacréé avec un dévouement et une volonté infaillibles à notre association, dont il est toujours resté proche et pour laquelle il gardait une disponibilité constante, en dépit de ses importants engagements professionnels et de l'attenUN PRÉCURSEUR tion dont il n'entendait pas En posant dans le sillage de priver les siens. son mandat les premiers jalons du rapprochement UN SOURIRE entre les différentes associa- Homme d'écoute et de dialotions des diplômés de l'Ecole, gue, il laisse à tous un profond tant à la VUB qu'à l'ULB, il regret et l'image d'un sourire, fut un précurseur du concept reflet d'une réelle amabilité, actuel de Solvay Alumni. qui ne le quittait pas. Diplômé Ingénieur Commercial Solvay ULB en 1964, A sa famille, à ses proches, apprécié de t o u s t a n t p o u r nous présentons nos plus s e s qualités personnelles sincères condoléances. C'est avec une grande tristesse que le Président, Gilles Samyn, les administrateurs et les collaborateurs de Solvay Alumni, comme l'équipe de la SBS-EM ainsi que celle du Cercle Solvay, ont appris le décès de Gérard Lob, qui présida l'Union des Ingénieurs Commerciaux de 1985 à 1989. 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 1 9 © D .R . Depuis les années 70, le "double projet économique et social" sert de point d'ancrage et donne du sens au business pour les équipes de Danone. Le modèle Danone repose sur le principe selon lequel la performance économique et l'attention portée aux personnes vont de pair car "la croissance n'est pas une fin en soi, mais un outil qui devra servir le bien-être de chacun". Un aspect important de la responsabilité de Danone vis-à-vis de la société est axé sur sa mission: "Apporter la santé par l'alimentation au plus grand nombre". Pour Danone, qui fête les 90 ans de la marque en 2009, cette mission et la façon de la remplir sont au cœur de son histoire. L'entreprise la poursuit avec le support d'une équipe R&D de 1200 personnes, dont 600 chercheurs qui travaillent à améliorer la qualité organoleptique et nutritionnelle, ainsi qu'à garantir les bénéfices santé des produits. Dans le cadre de nombreux partenariats (INRA, Institut Pasteur, etc.), Danone affiche, en moyenne chaque année, quelque 200 collaborations scientifiques et 60 études cliniques menées dans le monde entier. Elle s'implique également beaucoup dans l'innovation, notamment dans la création de produits destinés aux pays émergents pour lesquels il faut combiner apport en éléments nutritifs déficitaires localement et contrôle des coûts de production. From INTÉRESSÉ/E SolvayAlumni ADRESSEZ BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT A L'AGENDA COMMERCIALE ANNUELLE Le lundi 28 septembre Cap sur le Vietnam Conférence L Les étudiants de dernière année du Master Ingénieur commercial et du Master of Business & Technology de la Solvay Business School (VUB) organisent chaque année une mission commerciale. Leur but est d'acquérir une expérience pratique en exécutant des missions spécifiques dans un pays étranger. Cette année, cette opération a mis le cap sur le Vietnam. "Carbon Revolution: What Business Opportunities?" Le mardi 6 octobre Conférence annuelle du CEPAC et accueil de la promo 2009 Le jeudi 15 octobre EN QUELQUES MOTS PRATIQUES D'EXCELLENCE Les étudiants seront supervisés et coachés par Michael Dooms (Solvay VUB, 2001), assistant à la Solvay Business School VUB. Il les accompagnera aussi pendant les dix premiers jours de la mission pour les conseiller dans leurs tâches, les superviser et suivre leur progression. L'opération, dirigée cette année par Jean-Luc Mathias, sera conduite en proche collaboration avec les représentants de la Solvay Business School au Vietnam. Club Entrepreneurs Le jeudi 19 novembre Club Marketing ©Fo ©F © F o tol tool iiaa La mission est le projet principal du groupe d'initiative Solvay (INISOL), une association de la VUB qui rassemble des étudiants motivés en dernière année de Master Ingénieur commercial. Leur but est d'organiser des activités pour rapprocher les étudiants du monde du business. Lors des missions commerciales, les étudiants effectuent des tâches spécifiques: études de marché, mise en place de réseaux de distribution ou de sourçage, ingénierie de site et autres études de (pré)faisabilité, pour le compte d'entreprises belges intéressées par les marchés étrangers. La mission est préparée en collaboration avec les entreprises participantes. Objectif de la mission: rapprocher les étudiants du monde du business. INISOL bénéficiera d'informations locales et de connaissances sur les pratiques d'excellence grâce aux contacts nés des MBA que Solvay organise avec le Vietnam, et au réseau extensif des Solvay Alumni. INISOL a déjà organisé plusieurs missions commerciales, notamment au Brésil, en Inde, en Argentine, en Chine et à Dubaï. Et depuis 1990, plus de 200 entreprises, parmi lesquelles Philips, Vinçotte, Beaulieu, Sidmar, IBM Belgique et de nombreuses PME, ont pris part aux missions commerciales d'INISOL. INISOL recherche en ce moment des entreprises souhaitant participer à cette mission. Pour plus d'informations: www.inisol.com. E-mail: [email protected]. under the presidency of Baron Paul Buysse presents October 30, 2009 - Lunch time - Brussels Successful Leaders on shaping their Business for the Future... today! RADISSON BLU ROYAL HOTEL Rue du Fossé aux Loups 47 - Wolvengracht - 1000 Brussels In partnership with Solvay Alumni Renseignements: Fabienne BECKER [email protected] or Michaël van ZEEBROECK [email protected]) or by phone 02 650 35 51. 2 0 VOTRE PROPOSITION 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 "Consumer technology gene: innovating in consumer products and services" avec Microsoft et McKinsey & Company Le mercredi 25 novembre "Best Innovator Award" organisé par AT Kearney Le jeudi 26 novembre Club Entrepreneurs RENSEIGNEMENTS www.sbsalumni.be 02/650.35.51, [email protected] ANNUAIRE Vérifiez vos données personnelles! L La nouvelle édition de l'annuaire est en cours de réalisation. Il contiendra les noms et coordonnées de tous ceux qui ont suivi une formation à la Solvay Brussels School of Economics and Management. Cet ouvrage de référence, attendu par tous les anciens, est aussi diffusé largement auprès des responsables des ressources humaines et des spécialistes en recrutement de cadres et dirigeants. Nous vous invitons donc à vérifier vos coordonnées personnelles et si nécessaire les modifier dans notre data base avant qu'elles ne soient publiées. Il vous suffit pour cela de vous connecter à notre site Web: www.sbsalumni.be. Si vous ne le connaissez plus, demandez votre code d'accès personnel à Fabienne Becker ([email protected], 02/650.35.51) ou Michaël van Zeebroeck (mvanzee@ sbsalumni.be, 02/650.67.12). Editeur responsable: Jean-Paul Bissen, Solvay Brussels School of Economics and Management Alumni asbl, Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 144), 1050 Bruxelles. Tél: 02/650.35.51. E-mail: [email protected] MISSION SBS-EM ALUMNI? (VOIR PAGE 18) À: [email protected] PAR LA FONCTION OUVERTE À LA Le commerce, c’est notre rayon La distribution emploie dans notre pays 400.000 personnes et pèse 11% du PNB. Les produits alimentaires et FMCG qui y sont vendus représentent un chiffre d’affaires de plus de 21 milliards d’euros. Chaque mois, le magazine Gondola interroge les acteurs-clefs, identifie les nouvelles tendances, et présente les innovations d’un marché en constant mouvement. © Reporters Zoom MATHIAS DEWATRIPONT Un économiste sachant (s')investir MATHIAS DEWATRIPONT A SUCCÉDÉ À ALAIN ERALY SBS-EM. PORTRAIT DE CET HOMME QUI, PROFESSEUR À L'ULB ET AU MIT, N'EN EST PAS À SON PREMIER INVESTISSEMENT… AU SERVICE DE L'UNIVERSITÉ. À LA PRÉSIDENCE DE LA P Pourquoi avez-vous choisi d'étudier l'Economie? Je n'avais aucun plan de carrière. C'était la discipline qui m'intéressait à une époque, la fin des Trente Glorieuses, où l'économie subissait de plein fouet les conséquences du choc pétrolier. Comme j'étais bon en math et que je voulais m'intéresser au monde, ces études semblaient faites pour moi! Qu'avez-vous pensé de ces études? Beaucoup de profs m'ont intéressé et certains m'ont, en plus, donné le goût de la recherche, comme Françoise 2 2 Thys-Clément qui m'a invité à consacrer mon mémoire aux conséquences d'une possible dévaluation du franc belge. Le timing fut, sans que je le prévoie, idéal: j'ai défendu mon mémoire en septembre 1981 et la dévaluation est intervenue… en février 1982! Ex-post, les prévisions furent d'ailleurs assez correctes… DES CONTRATS ET UN NOBEL Après l'obtention d'une maîtrise et d'un poste de chercheur au Dulbea, vous partez à Harvard. Pourquoi? Plusieurs professeurs, comme Jean Waelbroeck et Victor Ginsburgh m'avaient suggéré de partir à la Banque mondiale où j'ai notamment travaillé sur un modèle d'équilibre général Les acquis des économistes ont permis de limiter les dégâts de la crise financière 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 de la Yougoslavie. C'est là que me vint l'envie d'effectuer un doctorat à Harvard. Une grande chance: j'y ai été accepté pour travailler dans une discipline en plein devenir, la théorie des contrats, sous l'égide de jeunes professeurs passionnants comme, par exemple, Eric Maskin, futur prix Nobel d'Economie. La recherche aux Etats-Unis, c'est vraiment le top? Les universités américaines parviennent à attirer un nombre considérable de chercheurs et de doctorants de très haut niveau: l'effet de masse est impressionnant. Il l'est d'autant plus à Harvard qu'on y a accès à deux universités pour le prix d'une ou presque, vu sa proximité avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ceci étant, l'ULB est une très bonne productrice de thèses elle OOM Zoom la hauteur sur le plan de la réglementation prudentielle. Confrontés à cette crise sans précédent, les Etats sont intervenus massivement, dans l'urgence, car on ne pouvait laisser tomber les banques, même si cela est source d'"aléa moral". Mais désormais, on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé et ce, même si une nouvelle réglementation ne s'improvise pas. Dans une Europe au sein de laquelle chaque pays a voulu préserver son régulateur national, le chantier sera d'une rare complexité… LES 3 GRANDS DÉFIS DE LA NOUVELLE PRÉSIDENCE > QUELLES S O N T V O S P R I O R I T É S? Je m'inscris dans la continuité de la présidence d'Alain Eraly, avec qui je m'étais présenté en ticket, afin d'appliquer le plan de fusion voté juste avant l'été 2008. Trois chantiers sont particulièrement à l'ordre du jour: 1. La finalisation du nouveau bâtiment, un symbole de la SBS-EM qui sera aussi au service de l'université. Un dernier appel sera lancé auprès des alumni cet automne afin d'en "boucler" le volet financier. 2. La décision du Conseil d'administration de l'ULB concernant le statut de faculté pour la nouvelle entité fusionnée, important notamment vis-à-vis des organismes d'accréditation. 3. La modernisation du portefeuille des masters (4 programmes au lieu de 2 dès la rentrée 2010) en tirant parti de nos complémentarités afin de renforcer notre attractivité à l'échelle belge et européenne. > F O N D A M E N TA L E M E N T , Q U ' E S T- C E Q U I M O T I V E V O T R E I N V E S T I S S E M E N T A U S E R V I C E D E L' U N I V E R S I T É ( C O - D I R E C T I O N D 'ECA RES, P R É S I D E N C E D E L A SBS-EM, E . A .)? Les économistes sont-ils suffisamment écoutés? Les décideurs savent s'entourer: Larry Summers, par exemple, le conseiller économique de Barack Obama, est une pointure de Harvard dont j'avais d'ailleurs suivi les cours à l'époque. Et le patron de la Fed, Ben Bernanke, a été un Professeur réputé de Princeton. En Belgique, le Conseil supérieur des Finances est régulièrement consulté. Personnellement, c'est plutôt au niveau européen que je suis impliqué. Notamment en tant que membre de l'Economic Advisory Group on Competition Policy (EAGCP), de la DG-Concurrence, ainsi que du Group of Economic Policy Analysis (GEPA) autour du président de la Commission européenne. Depuis 2005, je suis aussi L'ULB a ses contraintes, budgétaires notamment, mais elle permet de donner libre cours aux élans entrepreneuriaux de celles et ceux qui veulent contribuer à son dynamisme sur le plan de la recherche et de l'enseignement en Europe. C'est dans cette perspective que je m'inscris. Défi supplémentaire: le monde universitaire n'est pas de ceux qui sont les plus simples à gérer! LA SONNETTE D'ALARME Quel est votre regard sur l'Economie aujourd'hui? Les économistes sont parfois accusés de n'avoir pas prévu la crise financière... Ce qui s'est produit incite indubitablement à faire preuve de modestie, car nous n'avons en général pas tiré suffisamment tôt la sonnette d'alarme. Mais, à l'inverse, il est indéniable également que les acquis de la discipline ont permis de limiter les dégâts. Limiter les dégâts de la crise? Les mesures (budgétaires et monétaires) prises par les autorités semblent avoir empêché que cette Grande Récession ne se transforme en Grande Dépression comparable à celle des années 30. Or, si cette réaction sans précédent a pu être mise en œuvre, c'est essentiellement en raison de l'apport des théories keynesiennes. On peut aussi mettre partiellement à l'actif des économistes le fait que les Etats n'aient pas (trop) cédé à la tentation du protectionnisme. Mais les mesures de soutien ne seront pas sans conséquences, sur le plan des déficits publics et, peut-être, de l'inflation… UN CHANTIER COMPLEXE Qu'en est-il de la nécessaire régulation des banques et des marchés financiers? Fruit d'un lobbying intense du secteur, la déréglementation excessive qui a suivi la libéralisation a clairement été dommageable. Ni les EtatsUnis ni l'Europe n'ont été à CV UN PIED DANS LE VIVIER Le chercheur, lauréat du Prix Francqui en 1998, a beaucoup parlé. Qu'en est-il de l'enseignant, que ce soit à l'ULB ou au MIT? C'est une partie de mon job qui est, elle aussi, très gratifiante. En bachelor ingénieur de gestion, mon cours d'économie politique ouvre aux étudiants les premières portes sur la discipline en abordant une multitude de sujets, souvent en lien avec l'actualité: aujourd'hui, c'est très facile de les motiver! Le cours de théorie micro-économique, en master en sciences économiques, est plus technique et plus proche de mes recherches sur la théorie des contrats, que j'enseigne aussi en master recherche et en doctorat. Quant au MIT, j'y enseigne quelques semaines par an, dans le cadre du programme doctoral. C'est l'un des moyens qui me permet de rester en contact avec le vivier dans lequel j'ai eu la chance d'évoluer lorsque j'étais doctorant. Inutile de dire que j'y suis très attaché! Benoît JULY EN BREF ■ Mathias Dewatripont, 49 ans, est économiste formé à l'ULB, titulaire d'un doctorat à la Harvard University (1986). ©Reporters aussi, même si ses moyens, par étudiant, sont nettement moindres qu'outre-Atlantique… membre du conseil scientifique du Conseil européen de la Recherche, qui tente de mettre sur pied un "FNRS européen", avec un budget de 7,5 milliards qui doivent être attribués entre 2007 et 2013, dans le cadre du 7e programme-cadre européen. Comment a-t-il découvert l'économie? "J'étais bon en math et je voulais m'intéresser au monde, ces études semblaient faites pour moi! ■ Spécialiste de la théorie des contrats, ce qui lui a valu l'obtention du Prix Francqui en 1998 et de la Jahnsson Medal (décernée par l'European Economic Association) en 2003, mais aussi de devenir membre de l'Académie américaine des Arts et des Sciences en 2009, il a co-fondé et co-dirigé ECARES de 1991 à 2002 et a été vice-doyen de la Faculté des sciences sociales, politiques et économiques (2006-2008). ■ Professeur à l'ULB et, depuis 1998, au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il est aussi membre de Groupes d'expertise économique auprès de la Commission européenne, directeur de recherche depuis 10 ans du Centre for Economic Policy Research et, depuis 2005, membre du conseil scientifique du Conseil européen de la Recherche. 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 2 3 Success story RD OBERTO ROMANIN (LSG 1990) CFE B IRECTEUR DE TRAVAUX CHEZ RABANT ©Frédéric Raevens MD ICHEL VIROUX (LSG 1985) J D IRECTEUR GÉNÉRAL DE ACQUES ELENS Roberto Romanin et Michel Viroux: deux hommes qui ne se connaissaient pas avant le début du projet de nouveau bâtiment de la SBS-EM, dont les parcours présentent de nombreuses similitudes. mais do Du terrain vague à l'œuvre artistique MICHEL VIROUX ET ROBERTO ROMANIN VEULENT MARQUER LE PAYSAGE ET ENVISAGENT LA CONSTRUCTION COMME UN ART. DEUX CES ALUMNI SE RETROUVENT AU PIED DU FUTUR BÂTIMENT DE LA SBS-EM. 2 4 I Immenses et majestueuses, deux grues s'activent, bercées par le ronronnement de la bétonneuse. Face à une montagne de sable recouverte de bâches, un premier étage se hisse en dehors de la vaste fosse. Au croisement des avenues Franklin Roosevelt et Jeanne, une forêt de piliers métalliques pousse à son rythme. C'est ici, au cœur de l'implantation historique de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), que sort de terre le nouveau bâtiment de la Solvay Brussels School of Economics and Management (SBS-EM), tout en verre et courbes. 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 DES DÉLAIS SERRÉS A peine arrivés sur les lieux, les deux hommes n'ont qu'une préoccupation: balayer le chantier du regard. Les délais sont serrés; lancés en février 2009, les travaux doivent être totalement achevés pour la rentrée académique de 2010. "Nous avons encore un an", résume Michel Viroux. A la barre du chantier, deux hommes qui ne se connaissaient pas avant le début du projet, mais dont les parcours présentent de nombreuses similitudes. Cela se sent: blagues et anecdotes fusent. D'un côté, Michel Viroux, directeur général de Jacques Delens. Faisant partie du groupe Besix, la société de construction réalise tant des constructions neuves que des rénovations, principalement à Bruxelles et en Wallonie. De l'autre côté, Roberto Romanin, directeur de travaux de l'entreprise de construction CFE Brabant, succursale du Groupe CFE. Coté sur Euronext, CFE est un groupe international actif principalement dans le secteur du "contracting" et des concessions. Les deux sociétés œuvrent au sein d'une société momentanée intégrée. Success ESS story STORY S primordiale dans la construction, mais la gestion l'est tout autant. J'avais envie de savoir manier des chiffres d'une autre manière qu'en intégrales ou dérivées. Savoir établir un prix de revient n'est pas la vocation des études de polytech." Mais bien celle de la SBS. Durant deux ans, tout en travaillant, Roberto Romanin suit les cours du soir pour décrocher sa licence spéciale en gestion. La technique est primordiale dans la construction, mais la gestion l'est tout autant Lancés en février 2009, les travaux doivent être totalement achevés pour la rentrée académique de 2010. Roberto Romanin Roberto Romanin hésite: ce sera Solvay ou polytechnique. Eh bien, ce sera l'un et l'autre! Dans un premier temps, l'héritage familial prend le dessus: il opte pour le second choix et sort diplômé de l'ULB en 1987. A sa sortie, il travaille chez Socatra, "une société de construction dynamique de taille moyenne." Jusqu'au jour où ses pas le mènent malgré tout dans les auditoires de la SBS. "J'avais le sentiment qu'il me manquait un bagage économique. Bien sûr, la technique est DE GRANDES CHOSES "Idem, je souhaitais également ajouter une corde commerciale et de gestion à mon arc", précise Michel Viroux, sorti de polytech en 1983. "J'aurais pu te faire passer ton baptême, Roberto. Plus sérieusement, ce choix est le prolongement de mes humanités latin math et de mon intérêt pour les sciences et les mathématiques. Et puis, devenir ingénieur civil en construction, c'était avoir la possibilité de réaliser de grandes choses. C'est cela qui est magnifique: nous partons ROBERTO ROMANIN "L'IMPORTANT, C'EST ©Frédéric Raevens BAIGNÉ DANS LE MILIEU Michel Viroux et Roberto Romanin sont tous deux "sortis de Solvay", mais ce n'est pas là qu'ont débuté leurs parcours académiques. "Ma famille est active depuis longtemps dans la construction, confie Roberto Romanin. Mon grand-père travaillait dans le bâtiment. J'ai toujours baigné dans le milieu." Quand sonne l'heure du choix d'études, à la fin des humanités, de rien, d'un terrain vague, et nous érigeons une œuvre architecturale, artistique." Roberto Romanin embraye: "Là est la beauté de notre métier. Quand on a fini de construire, le résultat reste pour des années. Nous laissons quelque chose derrière nous." MARQUER LE PAYSAGE Les pas de Michel Viroux le mèneront eux aussi de polytech à la SBS, pour ce qui s'appelait alors une licence en gestion d'entreprise. "Je suivais les cours en horaire décalé, durant mon service militaire. J'étais officier de réserve à Bruxelles et désirais compléter mes connaissances scientifiques avec une LA GESTION DU TEMPS" "D A N S N O T R E M É T I E R , L A G E S T I O N D U T E M P S E S T U N É L É M E N T M A J E U R , S O U L I G N E D ' E M B L É E R O B E R T O R O M A N I N . I L E S T I M P O R TA N T D E P L A N I F I E R L E S A C T I V I T É S C A R , S A N S L I M I T E , L E T E M P S S ' É C H A P P E ." Primordial, quand on combine la supervision d'une dizaine de chantiers avec une vie de famille. D'autant plus quand on a trois enfants. "Mon fils aîné de 16 ans envisage de rentrer à la SBS", sourit Roberto Romanin. B A LLE E T BA LLON RONDS Solvay est donc une histoire professionnelle, peutêtre bientôt familiale, mais aussi sportive. Roberto Romanin nourrit une grande passion pour le tennis, depuis une trentaine d'années. Et où joue-t-il? Au club de Solvay S.A., bien sûr. "Cette année, nous avons eu la chance d'être champions du Brabant en interclubs." Et puis, comme tout Italien qui se respecte, le football a sa place. Roberto Romanin ne néglige pas la compétition belge: ses préférences sont mauves, il reconnaît qu'Anderlecht "s'est bien battu" et que "la loi du sport a fait son œuvre: le plus fort a gagné". S A MEDI SACRÉ Plus spectateur que joueur, il ne tâte du ballon rond que lors des tournois bisannuels organisés au sein du groupe CFE. "Le week-end est un moment privilégié pour la vie familiale et les activités sportives. C'est un moment sacré." Ne surtout pas déranger le samedi, jour des interclubs… 3 E expertise commerciale et financière." A sa sortie, en 1985, Michel Viroux intègre le Centre de recherches routières et se penche sur les questions de drainage des travaux routiers. "J'y suis resté un an, mais ai très vite compris que la vie de chercheur n'était pas pour moi. Il y avait trop peu de contacts extérieurs, or j'ai le goût du dialogue et de la communication." En 1986, Michel Viroux quitte la recherche pour intégrer un bureau d'études spécialisé en travaux routiers. "Nous avons notamment participé au projet de remplacement du viaduc temporaire reliant la place Rogier à la Basilique par un tunnel." Il n'y restera qu'un an. "Il n'y a rien à faire: les travaux routiers, c'est intéressant, mais j'ai toujours été attiré par les bâtiments." AU FOUR ET AU MOULIN Une passion partagée par Roberto Romanin, qui reste deux ans chez son premier employeur. "L'avantage d'une petite société, c'est qu'il faut tout faire. Cela m'a permis d'apprendre toutes les facettes du métier: m'occuper des machines, de l'approvisionnement, etc." Jusqu'au jour où le groupe CFE l'approche. Roberto Romanin fait le grand saut et s'intègre dans un groupe plus important. "Mon aspiration a toujours été de travailler sur des projets imposants, qui restent dans T R I M E S T R E 2 0 0 9 2 5 Success story SUCCESS CCESS S STORY BIO-EXPRESS MICHEL VIROUX ©Frédéric Raevens 1960 1983 1985 1985 1987 1993 1997 2000 2007 le paysage." Il débute le 15 janvier 1990, "le lendemain de mon anniversaire". Cela fait donc près de vingt ans que Roberto Romanin évolue au sein de CFE. "J'ai suivi les différentes étapes dans la construction. Il faut d'abord se familiariser avec l'entreprise. J'ai ensuite été intégré au service des devis. Apprendre à établir et gérer les coûts de construction d'un projet est essentiel dans notre métier." UNE EXPÉRIENCE FORMIDABLE Vient ensuite le temps des plus lourdes responsabilités. "En 1992, je participe à l'établissement de l'offre pour la dernière aile du stade d'Anderlecht, nous raconte Roberto Romanin. La société décroche le marché et je suis intégré à l'équipe du chantier, où je suis responsable de tout le gros œuvre. Il s'agit de mon premier grand chantier. Une expérience formidable, avec des délais très courts, d'avril à août, afin que le championnat puisse commencer. Travailler dans la construction est une expérience humaine formidable: nous sommes entourés de gens différents et nous devons tous mettre nos forces en commun." De son côté, Michel Viroux emprunte lui aussi le classique chemin de l'apprentissage. "Dans la vie, il faut trouver sa voie." Le voilà donc qui quitte les routes pour s'orienter vers les bâtiments. En 1987, il débute chez Gillion, 2 6 Naissance à Ottignies Diplôme d'ingénieur civil de l'ULB Licence en gestion d'entreprise (Solvay) Devient chercheur au Centre de recherches routières Engagé par l'entreprise de construction Gillion Passe aux entreprises Jacques Delens Nommé directeur technique adjoint des entreprises Jacques Delens Devient directeur des travaux des entreprises Jacques Delens Est désigné directeur général des entreprises Jacques Delens en première "league". Le défi m'a plu et je l'ai relevé!" Arrivé chef de projet, il devient directeur technique adjoint, directeur des travaux et enfin directeur général en 2007. "Nous avons rénové la place des Martyrs, construit et agrandi des hôpitaux, bâti des halls industriels, des hôtels, des écoles, des crèches, des centres commerciaux, des ambassades, le premier casino de Bruxelles, le théâtre de Mons, la délégation permanente WallonieBruxelles à Paris et des immeubles d'appartements ou Nous partons de rien et nous érigeons une œuvre architecturale, artistique Michel Viroux une "entreprise générale de classe 8". Versé tout d'abord au service d'études du prix, il apprend "à calculer, à étudier des variantes, à proposer, afin d'être le plus compétitif et l'heureux élu qui obtient le marché." Première expérience partielle de terrain, sur le chantier de GSK à Rixensart. Roberto Romanin intervient, anecdote à la clé. "A quelques mois près, nous nous sommes croisés sur le même site, puisque nous avons construit le nouveau siège administratif de GSK, aussi à Rixensart." En 1990, Michel Viroux devient responsable de projets. Première grande responsabilité: la réalisation des immeubles de bureaux pour l'Europe, avenue de Cortenbergh. DRÔLE DE CHASSÉ-CROISÉ Les chantiers s'enchaînent. Autour de RTL-TVI, se crée un drôle de chassé-croisé. Chez Gillion, Michel Viroux termine avec la construction du siège de l'avenue Ariane, la chaîne de télévision quittant la villa Empain. Villa qui est actuellement en cours de rénovation, sous la supervision de Jacques Delens, que dirige actuellement Michel Viroux. Plus fort: lorsque, des années plus tard, 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 RTL quitte l'avenue Ariane, c'est pour s'installer dans un nouveau bâtiment, érigé par… CFE. En 1993, Michel Viroux est approché par Jacques Delens. Il y est toujours, seize ans plus tard: "C'est un honneur de se battre pour une entreprise qui vous a fait confiance", dit-il. Michel Viroux n'hésite pas. "Les entreprises Jacques Delens m'ont proposé de jouer L'UN de bureaux. Mais l'apothéose date de 2006 avec le parfait achèvement de la rénovation de l'Atomium." DE FORMIDABLES OPPORTUNITÉS Chez CFE, la carrière de Roberto Romanin décolle elle aussi. Réalisation d'immeubles de bureaux, de la couverture des quais de la gare du Midi, des sièges sociaux de GSK à EST MAUVE, L'AUTRE EST ROUGE MICHEL VIROUX ET ROBERTO ROMANIN PA R C O U R S R E L AT I V E M E N T S I M I L A I R E S . PRÉSENTENT DES S' I L FA LL A IT TROU V ER CE Q U I L E S S É PA R E L E P L U S , C E S E R A I T S A N S D O U T E L E U R C H O I X FOOTBALLISTIQUE. > Le dernier est supporter d'Anderlecht, le premier a le cœur qui bat pour les Rouches. "J'ai joué au foot durant toutes mes études, se souvient Michel Viroux. D'abord avec le cercle de polytech et puis, de temps en temps, j'étais appelé dans l'équipe universitaire de l'ULB." > Jusqu'à ses 30 ans, Michel Viroux évolue dans des clubs. Puis un genou fragilisé l'oblige à lever le pied. "Je suis finalement passé à des sports plus linéaires. Comme du VTT tous les dimanches matins." > A côté du supporter ou du sportif, il y a également le coach. "Durant 8 ans, j'ai suivi de manière assidue mes deux fistons au hockey. J'ai été le coach de leur équipe respective, puis ai passé le flambeau il y a 2 ans de cela." > Jonglant habilement avec son emploi du temps, Michel Viroux est un père attentif et un directeur général qui reste à l'écoute de ses collaborateurs. Success ESS story STORY S ©Frédéric Raevens BIO-EXPRESS ROBERTO ROMANIN Rixensart et de Mobistar à Bruxelles ou encore construction du nouveau siège du Fonds du logement wallon à Charleroi, les projets se suivent et ne se ressemblent pas. Envoyé en Hongrie, Roberto Romanin participe à la rénovation de l'hôtel Intercontinental de Budapest. Durant un an et demi, il est également en charge de projets immobiliers pour la région du Maghreb. "CFE est un groupe qui offre de formidables opportunités, car très ouvert sur l'international. De 1965 Naissance à Watermael-Boitsfort 1987 Diplôme d'ingénieur civil de l'ULB 1987 Débute sa carrière chez Socatra 1990 Licence en gestion d'entreprise (Solvay) 1990 Engagé par le groupe CFE 1994 Nommé responsable de projet 2003 Nommé directeur des travaux de CFE Brabant nous avons été sur ces bancs, nous nous souvenons encore des noms de nos professeurs. A présent, nous mettons en œuvre tout ce que nous avons appris au service de l'Ecole. C'est une sorte de retour aux sources." Une perspective d'autant plus enthousiasmante que le futur bâtiment emballe les deux hommes. "L'immeuble est beau, nous sentons que l'architecte y a mis sa patte. Techniquement, il demande de l'inventivité. Dans notre métier, il en faut ainsi que de la créativité." Michel Viroux Tout ce que j'ai pu réaliser m'a toujours plu même, le groupe balaye tout le spectre des métiers liés à la construction. Tout ce que j'ai pu réaliser m'a toujours plu." En 2003, Roberto Romanin intègre le staff de direction de CFE Brabant et est nommé directeur de travaux pour la région du Brabant. RETOUR AUX SOURCES Et voilà les deux hommes réunis sur le chantier du bâtiment de la SBS-EM! "Ce n'est pas rien, admettent-ils. Cela nous fait plaisir de réaliser ce bâtiment pour Solvay; égrène les autres qualités indispensables: "Savoir planifier, coordonner, déléguer et motiver". Roberto Romanin complète: "Sans oublier la présence sur le terrain, afin d'avoir une équipe soudée et performante". Tous deux insistent sur l'importance de combiner les formations technique et économique. "Un conseil pour tous les ingénieurs: mettre en valeur la rigueur cartésienne par une orientation économique." Benoît MATHIEU ©Frédéric Raevens Roberto Romanin Le futur bâtiment de la SBS-EM emballe les deux hommes: "L'immeuble est beau, nous sentons que l'architecte y a mis sa patte". 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 2 7 ERIC ROZENBERG (Degree in Marketing & Advertising 1994) ©Laeti ©La et zia BBa zzo eti zzoni ni Eric Roz Rozenberg, un pied dans le réel, l'autre dans l'imaginaire: "J'adore être confronté à de nouvelles idées qui m'amènent à repenser mon business ou ma vision du monde". nouvelle EspritD'ENTREPRISE ESPRIT Dd'entreprise ENTREPRISE David à la tête de Goliath? ERIC ROZENBERG COMITÉ DE ET DIRIGEANT DE SWANTEGY, ©Laetizia Bazzoni FONDATEUR VIENT D'ÊTRE ÉLU PRÉSIDENT DU DIRECTION DE MEETINGS PROFESSIONALS INTERNATIONAL (MPI), ORGANISATION PROFESSIONNELLE QUI REGROUPE PLUS DE 24.000 ENTREPRISES DU SECTEUR MEETINGS & EVENTS À TRAVERS LE MONDE. J Jovial et dynamique, Eric Rozenberg, ingénieur commercial (Université de Mons-Hainaut) et titulaire du Degree in Marketing & Advertising de la SBS-EM, est avant tout un passionné. "J'adore rencontrer des gens, être confronté à de nouvelles idées qui m'amènent à repenser mon business ou ma vision du monde", explique avec enthousiasme celui qui fête ses 43 ans ce 21 septembre. Cette soif de connaissances l'avait déjà poussé, alors étudiant, à rejoindre l'AIESEC (Association Internationale des Etudiants en Sciences Economiques et Commerciales), où il avait notamment exercé un mandat de président de l'antenne belge. L'implication au sein d'une fédération MPI professionnelle internationale procéderait-elle de la même logique? "Assurément, bien que mon engagement dans l'AIESEC ait aussi été marqué par les valeurs d'échange et de multiculturalité que l'Association véhiculait. Cela dit, je retrouve aussi cet aspect au sein de MPI: nous ne nous adressons pas aux gens de la même manière dans une réunion aux EtatsUnis ou en Asie." Basé à Saint-Gilles, Eric Rozenberg voyage en évoquant MPI: "Notre siège est à Dallas, mais nous avons des bureaux à Toronto, à Luxembourg, à Doha et à Singapour." PROFESSIONNALISER L'INDUSTRIE Avec plus de 24.000 membres à travers le monde, MPI est la seule association réellement globale de professionnels du secteur Meetings & Events. "Notre siège est à Dallas, mais nous avons des bureaux à Toronto, à Luxembourg, à Doha et à Singapour", précise J'ai exercé des fonctions de plus en plus importantes, toujours à titre bénévole EN CHIFFRES > Plus de 24.000 membres. > Présence dans 80 pays. > Budget annuel: USD 24 millions. > Staff permanent: 90 personnes. > Taille de l'industrie Meetings & Events aux USA: USD 130 milliards. Meetings Professionals International (MPI), Web: www.mpiweb.org. DU TRAVAIL ET DE LA CHANCE notre interlocuteur. Au premier rang des objectifs de MPI, le networking: "Si je veux organiser un congrès à Florence, reprend Eric Rozenberg, je peux appeler un confrère pour lui demander son avis sur tel ou tel prestataire local". MPI est également très actif dans la formation. "Notre industrie se professionnalise. Les entreprises sont conscientes du soutien que nous pouvons apporter à leurs actions de 3 sales & marketing et à l'amélioration de la performance de leur business. Du coup, les universités proposent aujourd'hui des programmes de Master spécifiques au secteur. Nous voulons capitaliser sur notre expertise pour positionner MPI en tant que partenaire des universités." Enfin, l'organisation publie chaque année plusieurs études destinées à renseigner ses membres sur l'état et les perspectives du marché au niveau mondial. E Comment le dirigeant d'une petite entreprise bruxelloise s'est-il retrouvé propulsé à la tête de cette organisation internationale? "Avec du travail et de la chance", rétorque Eric Rozenberg avec un sourire. Devenu membre de MPI en 1997, il s'est peu à peu impliqué dans le fonctionnement de l'organisation. "Toujours à titre bénévole, comme tous les membres, précise-t-il. J'ai exercé des fonctions de plus en plus importantes, d'abord au niveau européen, puis au niveau international. Peu à T R I M E S T R E 2 0 0 9 2 9 EspritD'ENTRE ESPRIT PRIT Dd'entreprise D'ENTREPRISE ENTREPRISE 3 CONSEILS-CLÉS À L'ATTENTION DES ENTREPRENEURS EN HERBE ■ T R O U V E R C E Q U I N O U S PA S S I O N N E "Créer son entreprise nécessite beaucoup de sacrifices, alors mieux vaut vous lancer dans une activité qui vous motive réellement." ■ RESTER FIDÈLE À SES VALEURS "Prenez le temps d'apprendre à bien vous connaître et à savoir quelles sont vos valeurs. Et ensuite, restez-y fidèle. Ne prenez jamais de décisions qui vont à leur encontre." © L aet aeet izi a B azzzzz oni ■ ETRE BIEN ENTOURÉ "Ma visibilité au cours des trois prochaines années représente une formidable opportunité pour Swantegy!" peu, je me suis fait suffisamment connaître pour pouvoir prétendre faire partie de l'équipe dirigeante. En 2007, je suis devenu membre du comité exécutif. J'ai ensuite décidé de poser ma candidature au poste de Chairman of the International Board of Directors." opportunité pour Swantegy, autant qu'une occasion unique de promouvoir notre métier!" DU CÔTÉ DE CHEZ SWANTEGY Pour relever le défi, Eric Rozenberg peut compter sur une équipe expérimentée et motivée, qui vient encore de "Avant de poser ma candidature comme chairman de MPI, j'en ai longuement discuté avec mon épouse. Pour moi, ce dialogue est essentiel. Vous devez pouvoir vous appuyer sur une famille qui partage vos valeurs et qui est prête à comprendre vos choix de vie et à vous soutenir." s'élargir. Il peut également se reposer sur son associé. "Issu du monde de l'audit, Georges Yana a créé sa propre société de consulting et met aujourd'hui son expérience du management au service de Swantegy. Il restera à la barre quand je serai occupé par mes nouvelles fonctions." Afin de Nos huit consultants peuvent mobiliser près d'une centaine de personnes au service de nos clients 90 JOURS PAR AN 3 0 se préparer à cette nouvelle étape de son développement, Swantegy a mené à bien une série de chantiers au cours de l'année écoulée. "Objectif: une refonte totale de l'identité de l'entreprise", précise notre entrepreneur. RE-BRANDING Lorsque nous avions précédemment accueilli Eric Rozenberg dans nos pages, en 2002, son entreprise organisait des voyages d'incentive hors du commun pour ses clients corporate. "Un exemple? Un séjour dans la demeure privée d'un maharadjah en Inde, après avoir joué un match de polo à dos d'éléphant!" Petit à petit, l'organisation de séminaires et d'événements a pris de l'ampleur: les incentives ne représentent désormais plus © L aet e izia B aazzz on oonii Les nouvelles responsabilités d'Eric Rozenberg l'accapareront-elles entièrement? "Pas du tout. D'ailleurs, je ne compte pas déménager aux Etats-Unis, s'amuse-t-il. MPI dispose d'un staff permanent de nonante personnes, dirigées par un CEO. Le rôle de l'International Board of Directors est surtout de piloter la stratégie de l'organisation. D'après mes prédécesseurs, je devrai consacrer entre soixante et nonante jours par an à mes fonctions. Celles-ci m'occuperont durant trois ans, avec un pic de neuf mois plus intenses à partir du printemps 2010." Et Swantegy dans tout cela? "N'oublions pas que la visibilité que j'aurai au cours des trois prochaines années représente une formidable 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 que 20% de l'activité. "C'était donc le moment ou jamais de lancer une nouvelle marque! Nous avons choisi "Swantegy", un nom qui fait allusion à l'importance stratégique que revêt notre activité pour les entreprises." PRÊT POUR L'AVENIR Parallèlement, Swantegy a conclu des partenariats stratégiques en matière d'équipements audio-visuels, de sécurité et de compensation CO2. "Grâce à ces partenariats, nos huit consultants peuvent mobiliser près d'une centaine de personnes au service de nos clients." Un site web entièrement relooké – où Eric pousse la chansonnette sur la page "About us"! – vient compléter la refonte de l'identité de Swantegy. "Aujourd'hui, nous sommes fin prêts à relever les défis qui nous attendent." Le chant du cygne n'est pas pour tout de suite! Frédéric WAUTERS CONTACT Swantegy rue de l'Amazone 37, B-1060 Bruxelles Tél.: 02/772.55.05 Fax: 02/772.84.34 [email protected] www.swantegy.com PREVENTION ET GESTION DES DECHETS D’EMBALLAGES Vos emballages vous en êtes responsable La CIE approuve les plans généraux de prévention, contrôle lobligation de reprise des responsables demballages et le bon fonctionnement des organismes agréés. 10-11 Avenue des Arts - 1210 Bruxelles • Tél.: +32 (0)2 209 03 60 • Fax: +32 (0)2 209 03 98 [email protected] • www.ivcie.be IVC A4 demi-new.indd 3 14/08/07 12:55:19 Chemins de traverse M I C H E L G E N E T (M D G B ASTER EN MICROFINANCE, 2005) IRECTEUR EXÉCUTIF DE REENPEACE ELGIUM © eet ©L ©La eti ttii zia z i a B a zz zi z zoo ni L'argent investi dans le nucléaire doit être utilisé dans les énergies renouvelables, qui présentent un énorme potentiel 3 2 3 E T R I M E S T R E 2 0 0 9 C Chemins de traverse INS DE TRAVERSE L'esprit durable APRÈS 5 ANNÉES PASSÉES CHEZ BELGACOM ET 8 CHEZ CRÉDAL, MICHEL GENET FÊTERA, EN NOVEMBRE, SA PREMIÈRE ANNÉE À LA TÊTE DE GREENPEACE BELGIUM. POUR CET HOMME DE CONVICTIONS, ISSU DU MONDE ÉCONOMIQUE, IL EST TEMPS DE "SE MONTRER CRÉATIF" FACE AUX DÉFIS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE… "C'EST L'AFFAIRE DE TOUS!" durable: deux mots qui reviennent sans cesse dans sa bouche… DU LIBÉRALISME AU COOPÉRATIF Après ses études en économie et en urbanisme à l'UCL, Michel Genet entre chez Belgacom le 1er septembre 1994. Il en garde d'excellents souvenirs, même si "dès le © a eti ©L ©La e ziaa Ba et B zzo z nii zo J "J'ai toujours aimé cette idée de faire évoluer les choses vers davantage de justice et de durabilité, en préservant les valeurs du non-marchand tout en restant le plus pragmatique, le plus entrepreneurial possible." Une véritable profession de foi pour cet économiste de formation, spécialisé dans l'urbanisme et la microfinance, grâce à la SBS: depuis ses débuts chez Belgacom, jusqu'à son poste actuel chez Greenpeace, le Liégeois de 43 ans a considéré le monde de l'entreprise comme un moyen et non une fin. "Je suis persuadé que c'est par l'entreprise que nous pouvons changer les choses." Et d'avouer, en toute sincérité, qu'il a toujours été "plus attiré par le socio-économique que par l'environnemental", mais dans une optique globale d'équité, d'utilité publique. Bref, de développement A 43 ans, notre Liégeois n'en démord pas: "C'est par l'entreprise que nous pouvons changer les choses". Je voulais faire quelque chose qui ait davantage de sens pour moi départ l'idée n'était pas d'y rester". Son but, à l'époque: "Comprendre le monde de l'entreprise, pour ensuite le faire bouger de l'extérieur." THE BIG ASK ■ L E 29 A O Û T D E R N I E R AVA I T L I E U T H E B I G A S K S U R L A P L A G E D 'O S T E N D E , U N E M A N I F E S TAT I O N S O U T E N U E PA R GREENPEACE B E LG I U M . Il s'agit d'une campagne pour une législation plus stricte en matière de climat, visant à réduire annuellement d'au moins 3% les émissions de gaz à effet de serre, pour atteindre l'objectif d'une réduction de 90% de ces émissions d'ici à 2050. La campagne est menée dans 17 pays européens par les Amis de la Terre (Friends of the Earth). The Big Ask, Web: www.thebigask.be. Il y restera cinq ans, témoin privilégié d'une révolution interne, "du public au privé, du monopole à la concurrence, de l'analogique au digital". En 1999, à l'issue d'un tour du monde avec sa compagne, il décide de changer d'air: "Je voulais faire quelque chose qui ait davantage de sens pour moi que de continuer à bosser dans une boîte dont l'objectif principal est juste le profit". Il intègre alors, une première fois, l'équipe de Greenpeace, en tant que responsable de la cellule "Energie et changements climatiques"… Il n'y reste que six mois, débauché par Crédal, coopérative de crédit qui lui offre son poste de directeur: "C'était aussi 3 E du business, mais avec une vraie finalité sociale". Il décide alors de se spécialiser dans la microfinance – l'un des chevaux de bataille de Crédal – et entre à la SBS, le temps d'un Master européen d'un an en Microfinance, "une référence en la matière". "J'ai fait partie de la première cuvée en 2005… Le sujet m'intéresse encore énormément, même si je n'en ai pas besoin pour Greenpeace." Après huit ans de loyaux services (e.a. une équipe passée de 12 à 36 personnes), Michel Genet estime que le temps est venu "d'aller voir ailleurs"… C'est le retour à Greenpeace, fin 2008, au poste de directeur exécutif. LE CLIMAT EN POINT DE MIRE "Lors de ma première expérience chez Greenpeace, j'avais l'impression de ne pas être à ma place… Mais quand j'ai vu qu'ils cherchaient un manager, j'ai directement postulé." En dix ans, la donne T R I M E S T R E 2 0 0 9 3 3 CheminsDE de TRAV traverse CHEMINS EMINS TRAVERSE nos leaders qu'il est temps de bouger". Le tout sans violence, mais dans un esprit de "confrontation": "C'est dans l'ADN de Greenpeace depuis ses origines!" Et cette provocation n'a qu'un objectif: faire bouger les choses en profitant des retombées médiatiques, une façon comme une autre d'informer public et autorités… ©D. ©D © DD.. R. R LE NUCLÉAIRE EN QUESTION "Nous vivons uniquement grâce aux dons du public, or il faut les garder, ces donateurs!" a en effet changé: "La prise de conscience des enjeux climatiques est bien plus large aujourd'hui, même si c'est loin d'être encore suffisant". Selon Michel Genet, il n'y a plus de temps à perdre: "C'est la super priorité! Et cette année s'avère particulière parce qu'il y a le sommet de l'ONU sur le climat (en décembre, à Copenhague), qui fera suite à Kyoto". Pour notre économiste en chef, c'est aussi l'occasion de mettre à profit ses compétences en la matière, "car les enjeux économiques dans le domaine sont vraiment passionnants". Et de citer, par exemple, la multinationale Umicore (dont le CEO est un autre Alumni, Marc Grynberg, Ingest 1988) "qui a repensé tout son process de production" pour réduire ses émissions de CO2, preuve s'il en est que les temps changent… Au sens propre comme au figuré. Michel Genet insiste: "L'important est de rester modeste par rapport à nos petites certitudes, et surtout d'être créatif, de ne pas avoir peur de se réinventer… Si nous n'agissons pas tout de suite, cela va nous coûter encore plus d'argent!" 3 4 Aller à l'encontre du consensus général, c'est aussi cela qui fait la force – et la faiblesse – de l'ONG Greenpeace, qui peut se permettre de tout dire puisqu'elle est par nature farouchement indépendante. "Nous vivons uniquement grâce aux dons du public (100.000 donateurs en Belgique, ndla), nous pouvons donc nous permettre de prendre position sur des sujets frileux comme le nucléaire… Le seul revers de la médaille, c'est qu'il faut les garder, ces donateurs! L'important est de rester modeste par rapport à nos petites certitudes et de ne pas avoir peur de se réinventer été passionné, petit, par les oiseaux ou l'observation des batraciens, mais je me suis toujours senti concerné par la préservation de notre patrimoine." Sa première grande mission chez Greenpeace, c'est donc Copenhague: "Nous avons d'ailleurs créé une Coalition Climat (www.coalitionclimat.be) avec le WWF, Oxfam, les syndicats… afin de mieux sensibiliser les citoyens au problème, mais ce n'est qu'une toute petite partie de notre plan d'action". Le 5 décembre, juste avant la conférence, des manifestations seront organisées par la Coalition "pour dire à Belgique ou ailleurs. Sur ce point, Michel Genet n'y va pas par quatre chemins: "Nos centrales sont vieilles et coûtent très cher, et leurs déchets radioactifs posent vraiment problème. En plus, ce n'est même pas une énergie à moyen terme, puisqu'on sait que l'uranium est tout aussi limité que le pétrole…" Selon lui, "il faudrait que l'argent investi dans ce domaine soit utilisé dans les énergies renouvelables, qui présentent un énorme potentiel". Et notre homme d'énumérer encore bien d'autres arguments en faveur de l'éolien, du photovoltaïque ou de l'hydroénergie. C'est pour cela que nos coûts de fundraising s'avèrent si importants." Si l'argent reste, comme partout ailleurs, le nerf de la guerre, il sert ici à soutenir avant tout des actions durables et humanistes, en tout bien tout honneur… Quand Michel Genet quitta Belgacom pour Greenpeace en 1999, il gagna d'ailleurs en brut ce qu'il gagnait en net chez l'opérateur télécom. "C'est un choix de vie, qui s'inscrit toujours dans cette démarche de durabilité qui m'est si chère. Les enjeux de pouvoir ne m'intéressent pas: ce que je veux, c'est être utile." Grégory ESCOUFLAIRE ENGAGÉ SUR TOUS LES FRONTS ■ M I C H E L G E N E T FA I T PA RT I E , E N TA N T Q U E B É N É V O L E E T " À T I T R E P E R S O N N E L ", BIRMANIE. LE VERT DANS LA PAUME 3 DU COMITÉ DE SOUTIEN ACTIONS "C'est en allant là-bas lors de notre tour du monde que mon épouse et moi avons décidé, à notre retour, de faire quelque chose en faveur de la démocratie birmane." En relayant les demandes d'Aung San Suu Kyi et de son parti à Bruxelles, le comité espère apporter sa petite pierre à l'édifice de la démocratie, toujours malmenée par la junte militaire. © etizia Bazzo ©L ©La zoni ni L'engagement durable et le "souci écologique" ont toujours été présents chez Michel Genet: "C'est de famille: mes parents étaient engagés socialement, et ma sœur était une authentique "post-soixanthuitarde"! "Je n'ai jamais L'un des principaux combats de Greenpeace s'avère la sortie du nucléaire, en LES GENS AVANT L'ARGENT Actions Birmanie, Web: www.birmanie.net. E T R I M E S T R E 2 0 0 9 Prêts pour demain Croissance, compétitivité et innovation WWW.SOLVAY.COM Groupe Chimique et Pharmaceutique