EQUIPE M2A Métrologie de l`espace, Astrodynamique, Astrophysique

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EQUIPE M2A Métrologie de l`espace, Astrodynamique, Astrophysique
Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux – UMR 5804 – Bilan 2005-2009
EQUIPE M2A
Métrologie de l’espace, Astrodynamique, Astrophysique
Responsable :
Caroline Soubiran (directeur de recherche)
Chercheurs :
Patrick Charlot (directeur de recherche)
Gérard Dourneau (astronome-adjoint)
Christine Ducourant (astronome-adjoint)
ITA :
Antoine Bellanger (assistant ingénieur)
Arnaud Collioud-Marichallot (ingénieur d'études)
Jean-François Le Campion (ingénieur d'études)
Post-doctorants :
Géraldine Bourda
Ming Zhang
Doctorant :
Alberto Krone-Martins (en co-tutelle)
Faits marquants
Résultats scientifiques
•
Contribution majeure à la construction du repère de référence céleste international ICRF2, adopté par l’UAI
en 2009, et à son futur rattachement au repère optique Gaia
•
Mesure de la distance de la naine brune 2MASS1207 abritant la première planète extrasolaire imagée, ainsi
que des distances de 15 naines blanches supposées du halo et de 2 naines brunes d’associations jeunes
•
Détermination des relations âge-métallicité et âge-vitesse du disque stellaire galactique
Actions communautaires
•
Production de 1500 images VLBI dans le cadre l’activité liée au service international IVS, construction et
mise en service de la base d’images BVID
•
Organisation de la conférence VLBI2009, qui s’est tenue à Bordeaux en mars 2009, dans le cadre de la
célébration du 10ième anniversaire de l’IVS
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1. Présentation de l’équipe
En 2009, l’équipe M2A est composée de 4 chercheurs permanents, 2 ingénieurs d’études, 1 assistant-ingénieur, 2
post-doctorants et 1 étudiant en thèse en co-tutelle. Deux chercheurs permanents sont partis à la retraite en 2005
et 2006. Un ingénieur d’études a été recruté en 2006. Deux étudiants en thèse ont obtenu leur doctorat (en 2005
et 2006). A noter que les chercheurs de l’équipe ont exploité plusieurs opportunités (programmes d’actions
intégrées, professeurs invités Université Bordeaux 1) pour inviter des collaborateurs étrangers pour des périodes
d’un mois. Au total, 7 chercheurs étrangers ont séjourné au LAB dans l’équipe M2A, pour l’équivalent de 16
mois. A souligner également que plusieurs chercheurs de l’équipe ont des responsabilités au niveau européen et
international.
Patrick Charlot a été responsable de l’équipe M2A jusqu’en 2007. Celui-ci étant devenu directeur du LAB,
Caroline Soubiran a pris la responsabilité de l’équipe en 2008.
L'équipe M2A mène des recherches à la frontière de l'astrométrie et de l'astrophysique sur le thème général de la
Métrologie de l'espace. Elle s'intéresse principalement à la réalisation du système de référence extragalactique
(ICRF) et aux étoiles du voisinage solaire, tout en abordant les questions astrophysiques sous-jacentes (évolution
chimique et cinématique de la Galaxie) ou la physique des objets eux-mêmes (morphologie des quasars,
paramètres physiques et composition chimique des étoiles). Des travaux liés à l’astrodynamique du système
solaire sont également développés.
Ces recherches comprennent une partie observationnelle importante, menée avec des instruments internationaux
(réseaux VLBI européen et mondial, télescopes de l'ESO), nationaux (télescopes de l'OHP et TBL) ou locaux
(lunette méridienne et télescope de 60 cm sur le site de l'Observatoire) opérant aux longueurs d'onde optique,
infrarouge ou radio. La synergie entre les études menées aux diverses longueurs d’onde est l’un des points forts
de l’équipe.
L'équipe M2A travaille en collaboration avec des équipes au niveau national, européen (Allemagne, Angleterre,
Hollande, Irlande, Italie) et international (USA, Australie, Canada, Brésil, Chine, Ukraine). Elle est par ailleurs
fortement impliquée dans des activités de service envers la communauté, notamment via la participation en tant
que Centre d'Analyse au Service VLBI International pour la Géodésie et l'Astrométrie (IVS) et la préparation
scientifique du futur satellite astrométrique européen Gaia. Elle participe également au projet européen FP7RadioNet.
2. Le système de référence extragalactique et les noyaux actifs de
galaxies
Le système de référence extragalactique est un pilier fondamental de l’astronomie qui sert à de nombreuses
applications en astrométrie (mesures de mouvements propres dans ou en dehors de la Galaxie), en géodésie
(suivi de la rotation de la Terre et du déplacement des plaques tectoniques) mais aussi dans la plupart des
domaines de l’astronomie puisqu’il est sous-jacent à toute mesure de position ou vitesse d’objets célestes.
Depuis 1998, ce système est matérialisé par les positions de 717 sources extragalactiques (quasars ou noyaux
actifs de galaxies) mesurées par VLBI (sur la base d’observations à 8,4 et 2,3 GHz) avec une précision de
quelques centaines de microsecondes de degrés (µas), et qui constituent le repère fondamental recommandé par
l’UAI, connu sous le nom de ICRF. Depuis 2005, l’équipe M2A, s’est fortement impliquée dans les travaux
d’amélioration et d’extension de l’ICRF, tout en s’intéressant également à l’astrophysique des objets constituant
ce repère.
Construction de l’ICRF2
Lors de son Assemblée Générale de Prague (2006), l’UAI a décidé d’engager la construction d’un nouveau
repère de référence céleste pour tirer profit de la modélisation physique améliorée et du volume considérable de
données VLBI acquises depuis 1995, date de réalisation de l’ICRF. Ce travail, confié à un groupe de travail
mixte de l’IVS et l’IERS dont P. Charlot faisait partie, a abouti en juillet 2009 à la réalisation de l’ICRF2 dont
les caractéristiques sont détaillées dans une note technique de 105 pages (Ma et al. 2009). L’ICRF2 comprend
les positions de 3414 radio sources extragalactiques dont les meilleures sont connues au niveau de 40 µas, soit 6
fois plus précises que dans le cas de l’ICRF. La contribution de l’équipe M2A au sein de ce groupe de travail a
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consisté à évaluer la qualité astrométrique (c'est-à-dire le degré de compacité) de toutes les sources ayant été
cartographiées en VLBI jusqu'à présent afin d’identifier, d’une part celles nécessitant un traitement spécial du
fait de leur distribution de brillance trop étendue, d’autre part celles étant les plus compactes et par conséquent
les plus aptes à définir le repère avec la plus grande précision. Ainsi l’équipe M2A (en collaboration avec le
SYRTE qui a réalisé une étude similaire basée sur la stabilité des positions des sources au cours du temps) est à
l’origine du choix des 295 sources de définition de l’ICRF2 qui constitue l’ossature du repère et qui serviront à
maintenir ses axes dans le futur.
Extension de l’ICRF aux plus hautes fréquences radio
En parallèle avec les travaux d’amélioration de l’ICRF, l’équipe M2A, en collaboration avec les équipes du JPL,
de l’USNO, de NASA/GSFC et du NRAO, s’intéresse depuis 2002 à l’extension de l’ICRF à 24 et 43 GHz. Les
raisons de cet intérêt sont multiples : (i) environnement radio de plus en plus pollué à 2,3 GHz, (ii) résolution
angulaire plus grande lorsqu’on monte en fréquence, (iii) besoin d’un repère céleste à haute fréquence pour la
navigation spatiale, (iv) sources a priori plus compactes à ces fréquences. Depuis 2002, 10 expériences ont été
réalisées avec le réseau VLBA américain, aboutissant à la cartographie et à la mesure des positions de 268
sources à 24 GHz et 131 sources à 43 GHz. Les résultats de ces observations, qui sont rassemblés dans deux
articles actuellement soumis (Lanyi et al. 2009, Charlot et al. 2009) confirment que (i) les sources sont bien plus
compactes à 24 et 43 GHz qu’à 8 GHz et (ii) un tel repère a bien le potentiel de dépasser l’ICRF puisque les
positions obtenues atteignent déjà une précision de 100 µas alors que le volume d’observations utilisé est bien
moindre que pour l’ICRF. Une telle précision est de bonne augure pour à terme détecter des décalages réels entre
les positions à 8, 24 et 43 GHz, qui traduiraient des effets d’opacité dans les sources.
Alignement de l’ICRF et du futur repère Gaia
Enfin, l’équipe M2A travaille depuis 2006 à l’identification de sources radio appropriées pour assurer
l’alignement entre l’ICRF et le futur repère optique Gaia. Pour ce faire, une source doit posséder les propriétés
suivantes : (i) être très compacte à l’échelle VLBI (de façon à ce que sa position radio mesurée par VLBI soit
très précise) et (ii) être plus brillante que la magnitude 18 en optique (de façon à ce que sa position optique
mesurée par Gaia soit la plus précise possible). Sur la base de ces critères, Bourda et al. (2008) ont démontré que
seul 10% des sources de l’ICRF possédait de telles propriétés et qu’il était donc indispensable d’identifier de
nouvelles sources pour réaliser l’alignement. Dans ce but, un projet VLBI observationnel a été mis en oeuvre
pour caractériser les propriétés d’un échantillon de 450 sources candidates. La première étape, qui consistait à
vérifier la détectabilité des ces sources, non observées en VLBI jusqu'à présent car beaucoup plus faibles, a été
un succès complet puisque près de 90% d’entre-elles se sont révélées détectables. La seconde étape, dont
l’objectif est de cartographier toutes ces sources, et qui est actuellement en cours (105 sources ont déjà été
cartographiées), vise à identifier les plus compactes d’entre-elles, pour ensuite mener un programme
astrométrique « intensif » sur ces sources, afin à terme de mesurer leur position VLBI à mieux que 100 µas près.
Ci-dessous, les images VLBI de quatre sources de l’échantillon cartographiées dans le cadre de ce projet ; à
gauche, deux « bonnes » sources, et à droite, deux « mauvaises » sources pour le lien avec Gaia.
Cartographie systématique des sources de l’ICRF
Comme indiqué dans les paragraphes précédents, la structure VLBI (distribution de brillance) des sources de
référence joue un rôle de plus en plus prépondérant dans la qualité du repère de référence extragalactique du fait
de l’amélioration régulière de la précision des mesures VLBI et du raffinement de la modélisation physique
sous-jacente. Pour cette raison, l’équipe M2A, dans le cadre de sa contribution au service international IVS, a
entrepris une cartographie systématique de toutes les sources de l’ICRF ; ainsi plus de 1500 cartes, stockées dans
la base d’images Bordeaux VLBI Image Database (BVID), ont été produites depuis 2006. Pour mener à bien le
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traitement de ce flot de données, des procédures semi-automatiques de cartographie ont été mises au point et des
algorithmes permettant de modéliser automatiquement la structure des sources sont en cours de développement.
L’objectif de ces travaux est de disposer de séries de cartes VLBI des sources afin de pouvoir à terme construire
un repère extragalactique encore plus précis, basé sur les noyaux de ces sources et non plus leur structure prise
globalement, et d’autre part d’étudier leur évolution morphologique au niveau individuel ainsi que statistique.
Astrophysique des noyaux actifs de galaxies
A côté de ce travail de cartographie VLBI systématique, l’équipe M2A mène également des projets
observationnels visant à étudier plus spécifiquement certains types de noyaux actifs de galaxies, notamment (i)
les blazars, qui se caractérisent par une forte variabilité à toutes les longueurs d’onde et un jet ultra-relativiste
collimaté en direction de l’observateur, et (ii) les objets compacts symétriques qui à l’inverse présentent une
faible variabilité et posséderaient des jets dont l’inclinaison serait proche du plan ciel. L’un des résultats obtenus
concerne le blazar Mkn 421 pour lequel une corrélation entre la variabilité du noyau VLBI et l’activité à très
haute énergie (TeV) a été mise en évidence (Charlot et al. 2006) ; par ailleurs, des observations multi-longueurs
d’onde (incluant le satellite INTEGRAL) ont permis de préciser la forme du spectre et sa variabilité durant un
épisode d’intense activité (Lichti et al. 2008). A signaler également qu’un suivi optique de ce blazar ainsi que
d’une cinquantaine d’autres objets est mené avec la lunette de l’Observatoire dans le cadre de la collaboration
internationale WEBT (publication de 8 articles depuis 2006). S’agissant des objets compacts symétriques, un
programme VLBI à long terme visant à mesurer l’expansion de 8 objets de ce type est poursuivi depuis 2003. Un
premier résultat montrant que l’objet 1946+708 était âgé de seulement 4000 ans vient d’être obtenu (Taylor et al.
2009). Ces observations ont par ailleurs permis de mettre une contrainte purement géométrique sur la constante
de Hubble (H0 > 57 km/s/Mpc).
3. Exploration de la Galaxie : paramètres stellaires, voisinage solaire,
disque
La détermination des paramètres stellaires est une activité de fond qui intéresse plusieurs domaines de
l’astronomie, en particulier la physique stellaire et galactique. L’équipe M2A détermine et utilise des paramètres
stellaires astrométriques (parallaxes et mouvements propres) ou spectroscopiques (vitesses radiales, températures
effectives, gravités de surface, métallicité, abondances chimiques d’éléments particuliers, âges) pour mener ses
études sur le contenu stellaire du voisinage solaire et la caractérisation du disque galactique.
Le programme PM2000 a permis de constituer un catalogue de mouvements propres 2.4 millions d’étoiles de la
zone de la carte du Ciel de Bordeaux. Ce catalogue a permis de tester l'astrométrie des catalogues UCAC2 et
2MASS, largement utilisés par la communauté astronomique et de mettre en évidence des effets systématiques
dans ces catalogues. (Ducourant et al. 2006).
Ces dernières années, plusieurs programmes de mesure de parallaxes trigonométriques ont été développés avec
l'objectif de caractériser des objets particuliers du voisinage solaire, notamment d’étoiles à planètes, ou naines
brunes et blanches. Des méthodes spécifiques ont été développées afin d’atteindre une extrême précision sur les
distances (Ducourant et al. 2008). Ces projets utilisent tous des observations effectuées sur les télescopes de
l'ESO, essentiellement le NTT mais aussi le 2.2m.
Nous avons déterminé avec grande précision la distance de 15 naines blanches froides supposées membre du
Halo et démontré que seulement 6 d'entre elles appartenaient effectivement au halo, permettant ainsi de réviser
les estimations de la quantité de matière sombre du halo, évaluée dans le voisinage solaire, résidant dans les
naines blanches (Ducourant et al. 2007).
La mesure de la distance de la naine brune 2MASS1207 abritant la 1ere planète extrasolaire imagée nous a
permis d’analyser pour la première fois, les propriétés physiques d’une planète extrasolaire. La distance ainsi
déterminée a permis de discuter plusieurs hypothèses quant à la nature de la planète (Ducourant et al. 2008).
La naine brune SSSPMJ1102-3431, membre supposé de l’association TW Hydrae est une cible préférentielle des
programmes de recherche de planètes extrasolaires. Nous avons ainsi établi avec certitude son appartenance à
cette association. Nous en déduisons une masse probable de 25 masses de Jupiter et nous discutons l’hypothèse
de sa binarité avec l’étoile TW Hydrae (Teixeira et al. 2008).
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La distance de la binaire TWA22AB, membre controversé de TWA, a permis de discuter sa nature physique et
son appartenance aux associations environnantes (Teixeira et al. 2009).
Concernant les propriétés cinématiques et chimiques du disque de notre Galaxie, notamment de sa composante
disque épais, deux contributions majeures ont été faites.
Soubiran & Girard (2005) observent que le disque épais est plus vieux que le disque mince et mettent en
évidence une relation âge-métallicité, ainsi qu’un hiatus dans la formation stellaire entre les 2 disques et
l’absence de gradient vertical dans le disque épais. L’origine du courant d’Hercule est discutée au vu de sa
distribution de métallicité et d’abondances ainsi que celle de quelques étoiles hors normes.
Soubiran et al (2008) déterminent une relation âge-métallicité (AMR) peu dispersée pour le disque mince,
caractéristique d’un milieu interstellaire homogène. Deux régimes sont mis en évidence, l’augmentation de la
métallicité étant plus rapide au cours des 4 derniers milliards d’années. La dispersion et la forme de l’AMR ne
font toujours pas l’objet d’un consensus malgré leur importance pour retracer l’évolution chimique de la Galaxie.
Un résultat cinématique intéressant et original est obtenu : les dispersions de vitesse selon les directions de la
rotation et verticale saturent vers 4.5 Gyr, alors que la dispersion dans la direction radiale de la Galaxie
augmente continûment. La relation âge-vitesses (AVR) reflète les différents processus qui contribuent au
chauffage du disque et à son épaississement au cours du temps.
Une collaboration avec l’observatoire d’Odessa concerne la détermination précise des températures et
abondances d’éléments chimiques dans les atmosphères stellaires. Ce travail commun s’est concrétisé par la
publication de 9 articles de rang A depuis 2005.
Une base de données a été ouverte à la communauté en 2009 et propose la consultation en ligne d’un catalogue
bibliographique de paramètres stellaires, régulièrement mis à jour : http://pastel.obs.u-bordeaux1.fr. Cette BDD
est notamment utilisée dans le cadre de la préparation à Gaia pour sélectionner les étoiles de référence qui
permettront de calibrer les algorithmes qui détermineront automatiquement les paramètres physiques d’un
milliard d’étoiles.
4. Gaia
Gaia est la sixième pierre angulaire du programme scientifique de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) dont
l'objectif est de cartographier tout le ciel en astrométrie jusqu'à la magnitude 20 avec une précision inégalée.
Tous les objets seront aussi observés en photométrie ainsi qu'en spectroscopie pour les plus brillants. Le
catalogue final comprendra les distances, mouvements et caractéristiques physiques d'un milliard d'étoiles, un
ensemble fondamental pour étudier notre Galaxie. Gaia devrait découvrir et inventorier des dizaines de milliers
d'objets inconnus à ce jour : étoiles naines brunes et blanches, supernovae, planètes naines et astéroïdes du
système solaire et exoplanètes.
La communauté française est très fortement impliquée dans le DPAC (Data Processing and Analysis
Consortium) qui est chargé de développer la chaîne de traitement des données et de produire le catalogue final.
La contribution de l’équipe M2A concerne plusieurs activités du DPAC :
• La construction de l'algorithme pour la restauration, l'analyse et la caractérisation morphologique de tous
les objets étendus qui seront vus par Gaia.
• La participation à la conception du module permettant d'analyser les images 2-D reconstruites afin de
caractériser rapidement les objets en termes de « single object, multiple object, galaxy, extended emission ».
• La coordination de l'ensemble des observations au sol permettant l'acquisition des données auxiliaires
nécessaires au traitement des données du satellite.
• L’établissement de la liste des étoiles de référence pour la calibration des vitesses radiales et pour la
détermination des paramètres astrophysiques des étoiles.
•
L’organisation et le pilotage d’un programme VLBI observationnel pour détecter et caractériser les
radiosources les plus adéquates qui permettront d’aligner avec une grande précision astrométrique le repère radio
ICRF et le futur repère optique Gaia.
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5. Implication dans le service VLBI international pour la géodésie et
l’astrométrie (IVS)
L’objectif de l’IVS, qui rassemble une trentaine de laboratoires à travers le monde, est de mettre en œuvre des
programmes d’observation VLBI réguliers pour maintenir et améliorer les repères de référence terrestre et
céleste, pour suivre la rotation de la Terre, et plus généralement pour développer la technique VLBI. La
contribution du LAB à ce service qui s’est amplifiée depuis 2005 grâce au recrutement d’un ingénieur d’études
et à l’arrivée d’un post-doc, concerne les travaux suivants :
• L’analyse régulière des données IVS pour le suivi de la rotation terrestre dans le cadre d’une
collaboration nationale (Bordeaux, GRGS/Toulouse, OCA, SYRTE) visant à combiner toutes les
techniques de géodésie spatiale dans un même moule, le logiciel GINS du CNES, afin d’obtenir une
détermination améliorée de la rotation terrestre. Au sein de cette collaboration, le LAB est en charge de
la partie VLBI (développement du logiciel et analyse des données).
• La cartographie systématique des sources de l’ICRF et l’évaluation de leur qualité astrométrique à partir
des sessions RDV qui sont conduites tous les deux mois avec un réseau VLBI de 15-20 télescopes,
chacune de ces sessions observant une centaine de sources. Ce travail est partagé à 50% avec l’USNO
dans le cadre d’un accord de collaboration. Les résultats sont mis à disposition de la communauté
internationale via la base d’images BVID.
• La participation au projet VLBI2010 dont l’objectif est de déployer un nouveau réseau basé sur des
antennes de petite taille (12m de diamètre) et fonctionnant 24h sur 24 en automatique. Dans ce cadre, le
LAB est en charge d’étudier le potentiel cartographique de ce réseau.
6. Astrodynamique des objets du système solaire
Une nouvelle caméra CCD astrométrique à champ étendu a été installée sur le télescope de 60 cm de
l’Observatoire. Elle est le fruit d’une coopération entre le LAB et l’IMCCE. Ce projet a consisté à réaliser une
caméra possédant un champ près de 10 fois plus grand que celui de l'ancienne caméra. La nouvelle caméra,
opérationnelle depuis octobre 2007, a permis d’améliorer la qualité des observations de positions en rendant
possible une réduction astrométrique à partir des étoiles de champ.
Durant la période considérée, le LAB a participé à 3 campagnes internationales d’observation des phénomènes
mutuels des satellites des planètes géantes (PHEURA07, PHESAT09, PHEMU09) avec la nouvelle caméra CCD
à champ étendu.
Le traitement des 21 phénomènes mutuels observés au LAB durant la campagne PHEMU97 a permis de mettre
en évidence certaines perturbations orbitales des deux satellites Io et Callisto (Dourneau et al. 2005). Nous avons
aussi contribué à l’exploitation des phénomènes mutuels observés dans le monde de la campagne PHEMU97
(Arlot et al. 2006), et PHEMU03 (Arlot et al. 2009).
La nouvelle caméra CCD astrométrique a permis d'effectuer une série d'observations des principaux satellites de
Saturne. Plus de 1000 positions de ces satellites ont été observées en 2007-2008. En 2008-2009, il en a été
observé autant et durant cette période, la configuration particulièrement favorable de l'anneau vu par la tranche a
permis d'observer Mimas, satellite principal le plus proche de Saturne, habituellement inobservable car noyé
dans le halo de la planète et de ses anneaux.
Le LAB a collaboré avec les collègues chinois de Shanghai pour une campagne d'observation de petits satellites
du système solaire : Phoebe (Qiao et al. 2006) et Triton (Qiao et al. 2007) et Néréide de magnitude 19 (Qiao et
al. 2008). Nous avons re-déterminé par intégration numérique l’orbite de Phoebé (Shen et al. 2005) avec une
précision comprise entre 0.05" et 0.1", ce qui est très satisfaisant pour ce petit satellite faiblement lumineux (m =
16.5) et éloigné de Saturne.
Les observations astrométriques des planètes géantes et de leurs satellites les plus brillants ont été effectuées sur
l’instrument méridien du LAB. Ces observations optiques sont la seule source de positions astrométriques
régulières des planètes, et ces données sont nécessaires pour assurer le maintien et l’amélioration des théories
planétaires développées à l’IMCCE et au JPL. Une analyse de ces observations, effectuées de 1997 à 2007, a
permis de démontrer la nécessité de poursuivre ce type d'observations dans les années à venir (Arlot et al. 2008).
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Responsabilités
RESPONSABILITES LOCALES
Patrick Charlot
- Directeur du LAB (2008- )
- Membre du Conseil Scientifique de l’OASU (2008- )
- Membre du Conseil de l’Institut de Physique Fondamentale (2008- )
- Responsable de l’équipe M2A (2004-2007)
- Membre élu du conseil de laboratoire du LAB (2004-2007)
- Membre nommé de la CSE 34 de l’Université Bordeaux 1 (2004-2007)
Gérard Dourneau
- Responsable de l'organisation des visites de l'observatoire (2008- )
Christine Ducourant
- Membre élue du conseil de laboratoire du LAB (2008-2011)
Caroline Soubiran
- Directrice-adjointe de l’UMR 5804 (2005-2007)
- Responsable de l’équipe M2A (2008- )
- Vice-présidente du comité de sélection pour le concours MCF34 de l’Université Bordeaux1 (2009)
- Membre élue du conseil de laboratoire du LAB (2004-2007)
RESPONSABILITES NATIONALES ET HORS AQUITAINE
Géraldine Bourda
- Responsable des analyses VLBI et de la maintenance de la partie VLBI du logiciel multi-technique
GINS dans le cadre du projet de combinaison des 4 techniques de géodésie spatiale (VLBI, DORIS,
GPS, SLR) mené au niveau national par le Groupe de Recherches de Géodésie Spatiale (2005-)
Patrick Charlot
- Président du Comité de visite AERES de l’IMCCE (2009)
- Membre externe nommé au Conseil Scientifique du Groupe de Recherches de Géodésie Spatiale (2004-)
- Membre externe nommé au Comité de Direction Scientifique de la station de Nançay (2003- )
- Expert pour l’évaluation d’un projet soumis au Conseil Régional du Centre (2007)
Gérard Dourneau
- Correspondant scientifique auprès de l'observatoire des Makes (La Réunion) pour l'observation des
phénomènes mutuels des satellites des planètes géantes (2006- )
Caroline Soubiran
- Membre du groupe d’experts A&A du CNES (2006- )
- Membre du Conseil Scientifique de l’Action Spécifique Gaia (2007- )
- Membre nommée du CNU, section 34 (2007-2009)
- Membre du Conseil Scientifique du Programme National de Physique Stellaire (2001 -2006)
- Membre du Conseil Scientifique de l’Action Spécifique Observatoire Virtuel (2004 – 2006)
- Membre du Comité Stellaire des télescopes de 2 mètres (CS2M) (2003 - 2006)
- Membre du comité de sélection pour le concours MCF34 de l’Université de Strasbourg (2009)
- Membre du Conseil Scientifique de l’IMCCE (2004-2007)
- Membre suppléante nommée de la CSE 34-35 Université de Montpellier II (2004-2008)
- Membre suppléante nommée de la CSE 34 Université Louis Pasteur de Strasbourg (2004-2008)
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RESPONSABILITES INTERNATIONALES
Géraldine Bourda
- Co-responsable de la tâche GWP-S-335-14000 d'alignement des repères ICRF et Gaia au sein du groupe
« Auxiliary Data » de l’unité de coordination CU3 dans le Gaia-DPAC (2008- )
Patrick Charlot
- Président du Comité des Programmes du réseau VLBI européen (2003-2008)
- Membre du Directing Board du service international IVS, représentant l’UAI (2006- )
- Membre du Board de l’institut VLBI européen JIVE, représentant l’INSU (2008- )
- Membre du Board du projet européen RadioNet, représentant l’Université Bordeaux 1 (2008-)
- Membre du « e-VLBI scientific advisory group (eVSAG) » pour le projet européen ExPRES (20062008)
- Membre du groupe de prospective EVN2015 pour le réseau VLBI européen (2007)
- Membre du réseau « synergy » pour le projet européen RadioNet (2004-2007)
- Membre du comité d’organisation de la commission 19 « Rotation de la Terre » de l’UAI (2006-2009)
- Membre des groupes de travail IVS et UAI chargés de construire le repère céleste ICRF-2 (2006-2009)
- Responsable des activités liées à l’année mondiale de l’astronomie au sein du service international IVS
(2009)
- Co-responsable du groupe de travail « Space Science Applications » pour le service international IVS
(2009- )
- Co-responsable de la tâche GWP-S-335-14000 d'alignement des repères ICRF et Gaia au sein du groupe
« Auxiliary Data » de l’unité de coordination CU3 dans le Gaia-DPAC (2008- )
- Membre du groupe de travail Gaia « Relativity and Reference Frames » (2004-2006)
- Responsable du centre d’analyse IVS de Bordeaux (1999- )
- Expert pour l’évaluation des propositions d’observation VLA et VLBA soumises au NRAO américain
(2008- )
- Expert pour l’évaluation d’un projet soumis au NWO hollandais (2008)
- Reviewer pour A&A, AJ, ApJ, MNRAS, JoG
Arnaud Collioud
- Membre du comité VLBI2010 au sein du service international IVS
Christine Ducourant
- Membre du comité d’organisation de la commission 8 « Astrometry » de l’UAI (2000-2006)
- Membre du steering committee de l’unité de coordination CU4 « object processing » du DPAC (Gaia)
- Responsable de l’Unité de développement « Extended Object » du DPAC Gaia
- Responsable française d’un programme d’échange CAPES-COFECUB avec l’Université de Saõ Paulo
(Brésil)
Caroline Soubiran
- Membre nommée par l’ESA du Gaia Science Team (2009- )
- Membre du comité d’organisation de la commission 45 « Stellar classification » de l’UAI (2009- )
- Responsable du Work Package Gaia-DPAC « Provide calibrations and auxiliary data » dans l’unité de
coordination CU8 « Astrophysical parameters »
- Responsable du Work Package Gaia-DPAC « Radial velocity reference sources : stars » dans l’unité de
coordination CU6 « Spectroscopic processing »
- Responsable du groupe de travail Gaia-DPAC « Ground-Based Observations for Gaia »
- Membre du EURO-VO Science Advisory Committee (2006-2009)
- Responsable d’un Programme d’Action Intégrée du Ministère des Affaires Etrangères (DNIPRO –
Ukraine, 2005-2007)
- Reviewer pour A&A, PASJ
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