Histoire de la musique

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Histoire de la musique
Animation pédagogique Auch Centre
Mercredi 19 mai 2010 – Brigitte Lasbignes CPEM
Tableau des écoutes en lien avec les œuvres picturales
Peinture
Néoclassicisme:
David : Le serment des Horaces, 1784.
Musique
Musique classique :
Forme sonate
• Mozart : Sonate pour piano KV 331, 1er mvt
Pré-romantisme
• Mozart : Requiem – Dies Irae, 1791
Romantisme :
Romantisme :
Goya : Le Colosse ou la Panique, 1809
• Beethoven : Symphonie “l’Héroïque”, 1806
Géricault : Le Radeau de la Méduse, 1819
Delacroix : La Liberté guidant le peuple, 1830
• Chopin : « Valse dite du Regret, en La m op 34 n°2 »,
Réalisme :
Courbet : La remise des chevreuils, 1866
Millet : l’Angélus, 1859
L’opéra romantique allemand :
• Wagner : La Chevauchée des Walkyries, 1856
Impressionnisme
Monet : Le parlement, trouée de soleil dans le
brouillard, 1904
Fauvisme :
Derain : Hyde Park, 1906
Le XXè siècle :
Musique « impressionniste »
Debussy : Reflets dans l’eau
Précurseur du surréalisme :
Satie : Gymnopédie n°1, 1888
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Ecole de Paris
Chagall : Moi et le village
Priorité aux rythmes, aux timbres instrumentaux et à la polytonalité :
Stravinski : Le Sacre du Printemps, 1913
Dadaïsme :
Duchamp : le Porte-bouteille, 1914
Musique contemporaine :
Le dodécaphonisme :
• Schönberg, Le Pierrot lunaire, 1912
Musique sérielle :
• Schönberg, Suite pour piano, 1921
Cubisme :
Picasso : Guernica, 1937
Orphisme :
Delaunay : Rythme et joie de vivre, 1930
Jazz :
•
Louis Armstrong et Ella Fitzgerald interprètent : « Let’s call
the whole thing off », de Gershwin
Des peintres mélomanes
• De Stael : Hommage à Sydney Bechet, Sydney Bechet :Petite Fleur, 1952
1953
Chanson d’auteur-compositeur :
Brassens : La mauvaise réputation, 1952
• Matisse : la tristesse du Roi
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1.
Musique classique:
Musiciens représentatifs de cette période : Carl Philipp Emanuel Bach, Gluck, Mozart, Haydn.
Le style « classique » part d’une évolution technique : l’apparition du pianoforte qui supplante le clavecin (Bartolomeo
Cristofori, facteur d’instruments italien). Les marteaux permettent la durée du son, le pianiste peut nuancer. Silberman, ami
de Bach, perfectionne le pianoforte autour de 1750.
Ce sont les fils de Bach qui, les premiers, composent pour le pianoforte.
Le principe de la basse continue disparaît avec l’abandon du clavecin : la mélodie s’en trouve libérée, allégée, plus claire.
Du coup, la musique prend de la distance avec les sentiments, ne s’autorise pas d’éclats, reste dans le même tempo, maîtrise
ses nuances
Autres nouveautés instrumentales : la clarinette, les timbales.
A partir de 1750, les formes musicales sont très codifiées, la marge de liberté des compositeurs et des interprètes s’en trouve
réduite d’autant : finies les ornementations, oubliées les improvisations du Baroque.
Sonate pour piano KV 331 de Mozart (1756-1791) : Forme sonate : schéma préétabli appliqué à partir de 1750
qui consiste à bâtir un morceau musical à partir de deux thèmes principaux, aussi différents que possible, exposés
l’un après l’autre au début, puis abondamment travaillés et combinés entre eux, et enfin réexposés à la fin du
morceau
• Dies Irae du Requiem de Mozart, 1791 : retour aux expressions des sentiments, peur de la mort. Requiem inachevé
car Mozart meurt prématurément cette année à l’âge de 35 ans.
•
A l’inverse de Haydn (1732-1809), Mozart a su se libérer très tôt de la tutelle princière de Salzbourg pour vivre
indépendamment à Vienne ; mais il finit dans la pauvreté, les privations et la maladie.
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2. Musique romantique du début du 19è siècle
Musiciens représentatifs de cette période : Beethoven, Mendelssohn, Chopin, Schumann, Liszt. Avec eux, la musique va
exprimer davantage les sentiments et les pensées.
Le mouvement romantique naît de la volonté de donner aux œuvres une force dramatique et de faire dominer l’émotion sur
la raison. Le musicien veut se libérer des contraintes et recherche une identité propre. La virtuosité devient un
moyen de montrer sa différence et entraîne de nouvelles formes de composition et de nouvelles formes musicales.
Instrument soliste par excellence, le piano devient le support idéal du romantisme musical. Le compositeur est son propre
interprète, chacun se produit en concert public.
A l’époque classique, la symphonie était passé de 3 à 4 mouvements (Haydn et Mozart). Beethoven lui donne une
architecture puissante allant jusqu’à l’introduction du chant (9 ème ). La symphonie fait appel aux ressources de l’orchestre
symphonique qu’exploiteront plus tard Mahler, Bruckner et Wagner (jusqu’à 100 exécutants).
• Beethoven (1770-1827): Symphonie “l’Héroïque” :
Beethoven dédia l’ »Héroïque » à Bonaparte alors Premier Consul, en qui il voyait un défenseur de l’idéal
républicain. Au lendemain du couronnement de l’Empereur, déçu, il modifia l’intitulé en « Grande symphonie
héroïque pour célébrer le souvenir d’ un grand homme » et la dédia au Prince Lobkowitz.
Lors de sa première, donnée à Vienne , les critiques jugèrent cette œuvre « interminable, surchargée,
incompréhensible et beaucoup trop bruyante ».
• Chopin (1810-1849) : « Valse dite du Regret, en La m op 34 n°2
Né à Varsovie d’un père français et d’une mère polonaise, il se consacre uniquement au piano et répand la
technique du rubato, sorte de fluctuation savamment dosée du tempo. Il a composé des « Polonaises », des
Mazurkas, des préludes, mais seulement deux concertos.
Nous fêtons cette année 2010 le 200ème anniversaire de la naissance de Chopin.
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3. L’opéra romantique
Au 19ème siècle, la fusion entre littérature et musique donne un nouvel élan à l’opéra.
Musiciens représentatifs de ce courant : Verdi, Wagner.
Wagner se consacre uniquement à l’opéra, en puisant son inspiration dans les légendes de son pays. Il y exprime des
thèmes tels que la sensualité, le mysticisme, la quête de la femme, la souffrance.
Antisémite notoire, Wagner plaît au IIIè Reich qui s’empare de sa musique.
• Wagner (1813-1883) : La Chevauchée des Walkyries, 1856
Fait partie de la Tétralogie, l’Anneau des Nibelungen (l’Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried, le Crépuscule des
Dieux). Son originalité tient en l’utilisation du leitmotiv : un thème musical évoque un personnage ou un lieu et ce
thème revient à chaque évocation de l’un ou de l’autre.
4. Le XXè siècle
Eclatement des styles, multiplication des sources d’inspiration.
De la musique impressionniste à la musique sérielle.
• Debussy (1862-1918): Reflets dans l’eau
Anti-Wagnérien par excellence, lui aussi très patriote, il écrit une musique tout en douceur, vaporeuse ; chez lui,
le rythme semble s’émanciper, les instruments solistes se détachent de l’orchestre, créant une impression de
tâches sonores,de « reflets » sonores, à la manière des peintres impressionnistes de l’époque.
• Stravinski (1882-1971) : Le Sacre du Printemps, 1913
Après des débuts plutôt académiques, Stravinski compose cette musique de ballet pour les ballets russes de Serge
Diaghilev, chorégraphe et mécène installé à Paris.
Scandale à sa création, le 29 mai 1913 au Théâtre flambant neuf des Champs-Élysées à Paris : la chorégraphie de
Nijinski tout comme la musique de Stravinski plaçant le rythme comme élément principal de l’œuvre
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provoquèrent un chahut resté mémorable ; le public n’avait entendu que des harmonies barbares, des rythmes
sauvages et n’avait vu que des décors et costumes bafouant les règles du bon goût.
Un an plus tard, le compositeur connaîtra le triomphe parisien et sera porté à bout de bras par ses admirateurs
après une audition en concert.
• Satie (1866-1925) : Gymnopédie n°1, 1888
Précurseur du surréalisme, Satie compose une œuvre déroutante jusqu’à la provocation. Ici les accords
prédominent sur la mélodie.
• Schönberg (1874-1951) : Le Pierrot lunaire, 1912
Autres représentants du dodécaphonisme : Anton Webern et Alba Berg (seconde école de Vienne).
La création musicale recherche de nouvelles voies, de nouveaux moyens expressifs. Les musiciens abandonnent le
système tonal pour un système atonal (écriture musicale qui laisse indéterminée la tonalité de la
composition).Schönberg met au point un principe de composition qui veut que désormais on utilise les 12 sons de
la gamme successivement avec défense absolue d’en répéter un avant que les autres n’aient été joués au
préalable.
Dans le Pierrot lunaire, Schönberg fait usage d’intervalles surprenants et d’une technique du chant
(pour la mezzo-soprano) très proche de la voix parlée et même du cri.
 La Suite pour piano, 1921, est LA référence en matière de musique sérielle.
5. La musique de jazz
• Louis Armstrong (1901-1971) et Ella Fitzgerald (1917- 1996) : « Let’s call the whole thing off »
Père de la trompette jazz moderne et des techniques d’improvisations vocales et instrumentales modernes, Louis
Armstrong fut le premier musicien à populariser les rythmes syncopés et teintés de blues. Soliste à l’inventivité
inimaginable, chef d’orchestre charismatique, il pouvait charmer tous les publics, aussi bien noirs que blancs,
jeunes et vieux.
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Dans les années trente, le jazz épouse la chanson populaire ; Armstrong chante avec Ella Fitzgerald. Celle-ci,
comme toutes les femmes chanteuses de jazz, a eu beaucoup de difficultés à se faire connaître, engagée dans des
orchestres d’abord pour « vendre du glamour ». mais elle finit par s’imposer grâce à sa voix chaleureuse.
A la rencontre du jazz et du monde dit classique, on trouve George Gershwin (1898-1937) qui combine dans sa
« Rhapsodie in blue » ( 1924 ) une partie de piano concertante inspirée du jazz à d’autres de caractère
symphonique. Gershwin compose quelques chansons, comme « Let’s call the whole thing off »
Sydney Bechet( 1897-1959) : Petite Fleur, 1952
La carrière du clarinettiste Sydney Bechet chevauche plusieurs générations de jazz. Né à la Nouvelle-Orléans,, il
part à Chicago et fut le premier grand soliste de jazz à être enregistré. D’origine créole, sa musique mariait des
influences européennes et africaines au blues. Il s’installa en Europe en 1925 ; il est expulsé de France cette
même année après avoir tiré au revolver sur un autre musicien de la « Revue nègre ». Il revient en France en
1950 où il s’installe définitivement. Il y compose son répertoire le plus populaire, dont « Petite fleur ».
Lien entre jazz et peinture : c’est Charles Delaunay, écrivain, producteur, fils des peintres Sonia et Robert
Delaunay, qui fit découvrir Sydney Bechet aux Français puisqu’il était également directeur de la compagnie des
disques Vogue.
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6. La chanson française à texte ou « poésie et musique »
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Brassens (1921 - 1981) : La mauvaise réputation, 1952
Nous fêterons l’année prochaine (2011) le 20ème anniversaire de sa mort. Un répertoire est en cours de réalisation.
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