INTRODUCTION - Pays de Guingamp

Transcription

INTRODUCTION - Pays de Guingamp
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
INTRODUCTION
Communauté de Communes
de Bégard : Bégard,
Kermoroc’h, Landebaeron,
Pédernec, Squiffiec, SaintLaurent, Trégonneau.
Contexte
Communauté de Communes
de Belle-Isle-en-Terre : BelleIsle-en-Terre, Gurunhuel,La
Chapelle Neuve, Loc Envel,
Louargat, Plougonver,
Tréglamus.
Communauté de Communes
de Bourbriac : Bourbriac,
Coadout, Kérien, Kerpert,
Magoar, Moustéru, Plésidy,
Pont-Melvez, Saint-Adrien,
Senven-Léhart.
Communauté de Communes
de Châtelaudren-Plouagat :
Boquého, Bringolo,
Châtelaudren, Cohiniac,
Lanrodec, Plélo, Plerneuf,
Pouagat, Plouvara, Saint-Fiacre,
Saint-Jean Kerdaniel, SaintPever, Trégomeur.
Communauté de Communes
de Lanvollon-Plouha :
Gommenec’h, Goudelin,
Lannebert, Lanvollon, Le Faouet,
Le Merzer, Pléguien, Plouha,
Pludual, Pommerit-le-Vicomte,
Saint-Gilles-les-Bois, Tréguidel,
Trémeven, Trévérec,
Tressignaux.
Communauté de Communes
de Guingamp : Grâces,
Guingamp, Pabu, Plouisy,
Ploumagoar, Saint-Agathon.
Communauté de Communes
du Trieux : Brélidy, Ploëzal,
Plouec-du-Trieux, Pontrieux,
Quemper-Guézennec, Runan,
Saint-Clet.
A la croisée de l’Armor (pays de la mer) et de l’Argoat (pays des bois), le Pays de
Guingamp est équidistant des villes de Rennes et de Brest, et à mi-chemin des villes de
Saint-Brieuc et de Lannion. Il est travervé d’est en ouest par deux voies de
communication rapides reliant Paris à Brest, la Route nationale RN12, et la ligne TGV.
Le Pays bénéficie également de la proximité de deux aéroports costarmoricains (SaintBrieuc et Lannion).
Sous de multiples influences externes et internes qu’elles soient rurales, maritimes ou
urbaines, ce secteur reconnu trait d’union entre la côte des rives de la Manche et
l’intérieur des terres, se distingue par une attractivité résidentielle engendrant pression
foncière et immobilière.
Ces phénomènes se traduisent par un étalement urbain sur l’agglomération de
Guingamp et une urbanisation croissante sur les communes périphériques du bassin de
Saint-Brieuc et de la frange littorale
Ainsi, dans le but de construire un projet territorial pérenne et d’intégrer les orientations
de la loi SRU dans son développement, le Pays de Guingamp a engagé l’élaboration
d’un Schéma de Cohérence Territorial, véritable outil de planification.
L’élaboration d’un SCOT s’inscrit dans une démarche qui associe concertation des élus
et de la population sur les enjeux, le devenir de leur territoire et la prospective à travers
la définition des orientations d’organisation spatiale fondées sur la recherche d’un
développement équilibré et durable du territoire.
-
La structuration du Syndicat du SCOT autour de 7 entités
intercommunales s’engage par l’élaboration du SCOT dans une démarche de
projet de territoire à l’échelle des 65 communes, vers une solidarité élargie et
affirmée.
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juillet 2006
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
I. Qu’est ce qu’un SCOT ?
Le Schéma de Cohérence Territoriale, créé par la loi SRU du 13 décembre 2000, est
l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification intercommunale. Il définit
l’évolution d’un territoire dans la perspective du développement durable et dans le cadre
d’un projet d’aménagement et de développement.
Le schéma est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques
sectorielles centrées notamment sur les questions d’habitat, de déplacement,
d’équipement commercial, d’environnement, d’organisation de l’espace, …. Il en assure
donc la cohérence tout comme il assure la cohérence des documents sectoriels (PLH,
PDU) et des plan locaux d’urbanisme (PLU) établis au niveau communal.
Le SCOT prend en compte le territoire dans toutes ses dimensions actuelles mais
également dans sa dynamique de développement, ce qui signifie :
- prendre en compte un territoire qui couvre le mieux possible les actes de la vie
quotidienne ;
- prendre en compte l’ensemble des moments de la vie quotidienne : habitat,
travail, loisirs, déplacements,… et veiller à la qualité de vie où ceux-ci se
développent ;
- donner la parole à l’habitant :
. par l’intermédiaire de ses élus qui sont très directement responsables du
Projet d’Aménagement et de Développement Durable et de sa mise en œuvre ;
par l’intermédiaire des associations ;
. directement lors des différentes phases de la concertation et au moment de
l’enquête publique ;
- prendre en compte les décisions déjà prises en matière d’intercommunalité,
d’outils sectoriels d’aménagement, …
- prévoir les évolutions du territoire.
Le SCOT, pour assurer la cohérence des décisions urbaines, suit une procédure qui
garantit la liaison entre le diagnostic, le projet et les prescriptions. Il ne s’agit pas d’une
procédure formaliste, au contraire, l’obligation est faite de respecter les grands principes
garants d’une évolution urbaine qui assure à chacun ses droits essentiels : principes
d’équilibre, de diversité des fonctions et de mixité sociale, de respect de
l’environnement, …, principes définis au premier article de la loi – article L. 121-1 du
code de l’urbanisme.
La démarche entreprise par le Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp s’annonce
donc comme le lieu d’arbitrage pour faire émerger de nouvelles formes d’ambitions
économiques et de solidarités territoriales pour conforter une identité.
La réalisation du SCOT s’inscrit pleinement dans une démarche de développement
durable qui, par la qualité et l’équilibre des arbitrages qui en résulteront, pourra
permettre le positionnement pertinent et cohérent de ce territoire d’équilibre du Nord de
la Bretagne.
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
II. Contenu du SCOT
Conformément à la loi UH du 2 juillet 2003, le contenu du SCOT se décline en plusieurs
documents :
¾ le rapport de présentation contenant :
-
-
l’exposé du diagnostic au regard des prévisions économiques et
démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement
économique, d’aménagement de l’espace, d’équilibre social de l’habitat,
de transports, d’équipements et de services. Le diagnostic permet
d’identifier les forces et faiblesses du territoire ainsi que les enjeux ;
l’état initial de l’environnement.
¾ le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) qui fixe les
objectifs publics d’urbanisme en matière d’habitat, de développement
économique, de loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises,
de stationnement des véhicules et de régulation du trafic automobile. Le PADD
est le projet politique des élus du Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp
pour leur territoire, il exprime les objectifs stratégiques retenus. Il constitue un
document essentiel dans la procédure d’élaboration du SCOT et fonde le
document prescriptif dit « document d’orientations » qui le suit ;
¾ le document d’orientations, qui présente les orientations générales de
l’organisation de l’espace : espaces à protéger, grands équilibres entre
espaces urbains et espaces naturels, agricoles ou forestiers, ainsi que les
objectifs relatifs à l’équilibre social, la cohérence entre l’urbanisation et la
création de dessertes en transports collectifs, les équipements commerciaux et
activités économiques, la protection des paysages, la prévention des risques et
les conditions pour favoriser l’urbanisation - transports, équipements.
Etat initial de l’environnement
Conformément à l’article
R122-2 du décret du 27
mars 2001 relatif à
l’application de la loi SRU,
l’état
initial
de
l’environnement est une
des pièces constitutives du
rapport de présentation du
SCOT.
L’objet de l’état initial de
l’environnement est de dresser un
diagnostic des ressources
naturelles, afin d’ouvrir des pistes de
réflexion pour aller dans le sens d’un
développement durable. La
confrontation des enjeux sur le
territoire nécessite une réflexion
prenant en compte l’ensemble des
enjeux « environnementaux », mais
également économiques et sociaux.
L’état des lieux, fondé sur le travail des commissions thématiques animée par Côtes
d’Armor Développement pour le volet développement économique, Agriculture et
Tourisme, Le Pact-Arim pour le volet Habitat et Logement, le chargé de mission du
Conseil de Développement pour le volet Equipements supports de Service et le volet
Déplacements, Transport et Accessibilité, le diagnostic de la Charte de L’Environnement
du Pays de Guingamp et Trégor-Goëlo, le diagnostic de territoire du Pays de Guingamp
de 2001, les études existantes en matière de PLH, les études complémentaires, les
visites de terrain, l’écoute des acteurs locaux, les débats autour des 5 commissions
thématiques mises en place, ont permis de présenter une première lecture du territoire
et de dégager des enjeux pour le territoire du Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp
qui ont servi d’appui au présent diagnostic.
Pour engager au mieux l’élaboration du PADD, nous proposons une lecture structurée
du diagnostic territorial en 3 parties :
- Le diagnostic structurel : démographie, emploi, activités, lgement
- le diagnostic fonctionnel : réseau routier et ferroviaire, transports doux,
équipements supports de services
- les forces et faiblesses du Territoire du Pays de Guingamp
L’état initial de l’environnement constitue une pièce indépendante.
Le diagnostic constitue l’outil privilégié pour mener la concertation auprès des structures
associées et de la population en vue notamment de la construction du PADD.
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
I. IDENTITE DU TERRITOIRE DU SCOT DU PAYS
DE GUINGAMP
Territoire essentiellement rural, en partie concerné par les zones
d’influence de l’agglomération de Lannion au Nord-Ouest et de SaintBrieuc à l’Est, le Pays de Guingamp est constitué de 65 communes
regroupées en totalité au sein de 7 communautés de communes. Sa
population était au dernier recensement (1999) de 72.173 habitants.
Le Pays de Guingamp :
LANNION
CDC
du Trieux
5 759 hab.
- 65 communes
- 7 EPCI
- 1 113 km²
- 72 173 habitants en 1999 (PSDC)
- 65 habitants au km²
ARMOR
Ploezal
Pontrieux
QuemperGuezennec
Runan
CDC du
Pays de Bégard
8 044 hab.
Plouecdu-Trieux
Bégard
Landebaëron
Squiffiec
Trémeven
Pludual
St-Gillesles-Bois Tréverec
Lannebert
Gommenec'h
St- Kermoroc'h
Laurent
Trégonneau
Pommeritle-Vicomte
Plouisy
Grâces
Gurunhuel
Bringolo
St-JeanKerdaniel
Mousteru
SAINT-BRIEUC
Plouagat
Coadout
StAdrien
Pont-Melvez
Trégomeur
Plélo
Châtelaudren
Ploumagoar
Plougonver
La Chapelle-Neuve
Le Merzer
CDC de
Lanvollon-PLouha
14 169 hab.
Guingamp St-Agathon
Tréglamus
Loc-Envel
ARGOAT
Pabu
Louargat
BelleIsleen-Terre
Lanvollon Pléguien
Goudelin Tressignaux
Tréguidel
Pédernec
CDC du Pays
de Belle-Isle-En-Terre
5 685 hab.
Plouha
Le Faouët
St-Clet
Brélidy
Plerneuf
Lanrodec
Plouvara
StPever
Bourbriac
Boqueho
St-Fiacre
Plésidy
Cohiniac
Senven-Lehart
CDC de
Châtelaudren-Plouagat
11 632 hab.
Kerien
CDC du
Pays de Bourbriac
5 839 hab.
Magoar
Kerpert
CDC de
Guingamp
21 045 hab.
Cartographie : Côtes d'Armor Développement
Ce poids démographique, qui peut au premier abord paraître
relativement faible, positionne effectivement le Pays de Guingamp au
4ème rang des 6 pays costarmoricains et au 17ème rang des 21 pays
bretons. Toutefois, cela ne constitue pas un handicap particulier à son
développement ou une contrainte à son action.
Fleur de Camelia
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
21 communes
à dominante urbaine...
Pôle urbain (Agglomération de Guingamp) : unité urbaine offrant 5 000
emplois ou plus et n’appartenant pas à la couronne périurbaine d’un autre pôle
urbain.
Couronne périurbaine: communes de l’aire urbaine à l’exclusion de celles qui
forment le pôle urbain. La couronne périurbaine comprend les communes
rurales ou les unités urbaines dont au moins 40% des actifs résidents vont
travailler dans le pôle urbain de Guingamp ou dans des communes attirées par
celui-ci.
Communes périurbaines dîtes «multipolarisées» : communes rurales et
unités urbaines du Pays de Guingamp, situées hors des aires urbaines et dont
au moins 40% des actifs résidents vont travailler dans plusieurs aires urbaines
(sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles) et qui forment avec elles
un ensemble d’un seul tenant.
...et 44 communes à dominante rurale: Il s’agit des communes du Pays de
Guingamp qui n’appartiennent pas à l’espace à dominante urbaine(1).
(1) Les différentes catégories de communes, au vu du RGP 1999 «pôle rural, rural
sous faible influence urbaine et rural isolé » ne sont pas encore disponibles).
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
I-1. Principales
démographiques :
évolutions
et
caractéristiques
Depuis une trentaine d’années, les évolutions démographiques ont été
importantes et ceci pour plusieurs raisons telles que l’allongement de la durée de
la vie et le vieillissement qui en découle, l’évolution des mœurs (desserrement
des ménages, augmentation du nombre de divorces, entrée des femmes dans la
vie active)… Ces évolutions ont engendré des bouleversements dans les modes
de vie et d’habiter des ménages.
1. Une croissance engendrée par l’afflux migratoire
Entre 1990 et 1999, la population (sans doubles comptes) du Pays de Guingamp est
passée de 71 252 personnes à 72 173 personnes, du fait d’un solde migratoire positif
(+2410) qui compense le solde naturel négatif (-1489).
Les évolutions démographiques récentes (1990-1999) sont positives (+ 921
habitants, +1,3% ou +0,15% par an). Ce résultat est meilleur que celui constaté au plan
départemental (+0,7%) mais est toutefois loin d’atteindre le niveau de progression de
l’ensemble de la population bretonne (+4%).
Cette hausse démographique récente est d’autant plus intéressante qu’elle fait suite à
une période antérieure (1982-1990) au cours de laquelle la population du Pays de
Guingamp avait légèrement baissé (-237 habitants).
Le territoire n’est pas homogène en terme de développement démographique comme le
montre la carte ci-dessous (carte 1) ; deux grandes tendances prédominent entre 1990
et 1999 :
- croissance démographique depuis 1990 dans les EPCI situés à proximité du
littoral ou influencés par les pôles urbains de Guingamp et de Saint Brieuc ;
- diminution de la population due à un solde naturel négatif et à un solde
migratoire, soit positif, soit trop faible pour compenser le déficit naturel, dans
les EPCI plus ruraux situés au sud de la RN 12.
-
Tauxdecroissancedémographique du
périmètredu SCOT
2,2
1,8
1,4
1
0,6
0,2
-0,2
-0,6
-1
-1,4
-1,8
75-82
82-90
90-99
Sources : INSEE RGP 1982-19901999
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Evolution de la population sans doubles comptes entre 1990 et 1999
-10 % et au delà
-5 à -10 %
0 à -5 %
0à5%
5 à 10 %
10 % et plus
Source : Insee - recensements de population
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - janvier 2005
Ev olution de la population du Pays de GUINGAMP
(1962 - 1999)
74 500
74 000
73 952
73 500
73 000
72 410
72 500
72 000
71 520
72 173
71 252
71 500
70 819
71 000
70 500
70 000
69 500
69 000
1962
1968
1975
1982
1990
1999
+ 1.354 habitants, + 1.9%
- 1.779 habitants, - 2,40%
Sur une période nettement plus longue (1975 à 1999), la population du Pays de
Guingamp a également augmenté (+1.354 habitants, +1,9% ou +0,08% par an) sans
pour autant avoir rattrapé pour l’instant encore son niveau de 1982 qui constitue la
référence démographique du quart de siècle écoulé.
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Evolution de la population sans doubles comptes entre 1975 et 1999
-20 % et au delà
-10 à -20 %
0 à -10 %
0 à 10 %
10 à 20 %
20 % et plus
La
géographie
démographique
interne au Pays de
Guingamp s’avère
extrêmement
contrastée.
L’accroissement de la
population au cours
des deux ou trois
dernières décennies
concerne en effet
seulement certaines
communes et EPCI
qui constituent la
partie centrale du
pays: Communautés
de Communes de
ChâteladrenPlouagat (+18,9%),
Source : Insee - recensements de population
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - janvier 2005
de Lanvollon-Plouha (+6,8%) et de Guingamp (+5,4%).
Autour de ce « noyau central » s’est développée une zone périphérique constituée de
communes qui, à l’inverse, ont enregistré une baisse importante de leur population.
Depuis 1999 : une variation positive
Nom de la Commune
BOURBRIAC
GOUDELIN
KERMOROC'H
PABU
Population
Population au
Taux d'évolution
provisoire au
recensement de
annuel moyen
recensement 2004 1999
/1999
2 339
2 299
0,35
1 492
1 357
1,91
355
324
1,84
2 801
2 675
0,92
PLOUAGAT
2 275
PLOUHA
4 425
SAINT-CLET
802
SENVEN-LEHART
241
TREMEVEN
299
Source : enquête annuelle de recensement de la population (INSEE)
2 221
0,48
4 397
785
250
277
0,13
0,43
-0,73
1,54
Pour ce qui concerne les données les plus récentes (postérieures à 1999, date du
dernier RGP), elles sont plutôt encourageantes. Ainsi, au cours des dernières
années, le nombre de naissances a progressé de manière significative, prélude sans
doute à une amélioration du solde naturel. De même, les chiffres enregistrés lors des
premiers recensements effectués en 2004, montrent que les tendances évoluent. Ainsi,
certaines petites communes dont la variation de population était négative entre 90 et 99,
connaissent une variation positive entre 99 et 2004. Sur neuf communes recensées, 8
enregistrent une variation positive et un ralentissement de la baisse pour la neuvième.
La tendance actuelle montre donc une augmentation de la croissance du nombre
d’habitant depuis 1999.
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
2. Une densification autour de Guingamp et le long de la
RN12 et de la frange littorale
La densité moyenne de population (65 au km² en 1999) est nettement inférieure à
celle constatée au niveau des Côtes d’Armor (79) ou de la Bretagne (107). De plus, la
répartition de la population sur l’ensemble du pays n’est pas homogène. Sa densité est
extrêmement variable d’une commune à l’autre ou d’une communauté à l’autre.
Ainsi, trois communautés de communes1, constituant la moitié Est du territoire,
comptent plus de 10.000 habitants et représentent 65% de la population pour seulement
47% de la superficie totale du Pays de Guingamp.
A l’inverse, la densité de population est plus faible dans les secteurs Nord et surtout Sud
du pays (densité < à 50 voire à 25 habitants au km²).
Densité de la population sans doubles comptes en 1999
10
25
50
100
200
à 25
à 50
à 100
à 200
et plus
Ainsi, par exemple,
sur le territoire des
Communautés
de
Communes des Pays
de
Bégard,
de
Bourbriac et de
Belle-Isle-en-Terre,
la baisse de la
densité de population
s’est confirmée à
l’occasion des trois
derniers
recensements.
Source : Insee - recensements de population
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - janvier 2005
La carte d’évolution du nombre
d’habitants au km² entre 1975 et
1999
illustre
parfaitement
l’évolution démographique du
Pays de Guingamp au cours des
25 dernières années.
Evolution du nombre d'habitants au km²
entre 1975 et 1999 en nombre de points
-146 et au delà
-10 à -19
0 à -10
0 à 10
10 à 47
La densification de la population
a été extrêmement forte au sein
de l’agglomération de Guingamp
(à l’exception notable toutefois de
la Ville de Guingamp) ainsi que
dans la plupart des communes
traversées par la RN12 ou
situées à proximité de celle-ci.
Elle a également progressé, mais
dans une moindre mesure
Source : Insee - recensements de population
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - janvier 2005
1
Communautés de Communes de Guingamp (21.045 habitants), de
Lanvollon-Plouha (14.169) et de Châtelaudren-Plouagat (11.632).
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
toutefois, dans les communes limitrophes de ce « noyau central » qui forment ensemble
une première couronne continue.
Une seconde couronne apparaît très nettement. Elle est constituée des
communes périphériques du Pays de Guingamp (à l’exception des communes de la
bordure Est) qui, par contre, ont vu leur densité de population baisser et ce parfois dans
des proportions importantes
Cette structuration démographique en cercles concentriques est l’une des
caractéristiques principales du Pays de Guingamp.
Ainsi que cela sera développé plus loin, elle vaut également en termes de
développement économique et d’emploi.
3. La poursuite du vieillissement de la population
Du fait de l’allongement de la durée de la vie, le vieillissement de la population ne cesse
de se poursuivre. Cette tendance se généralise plus ou moins à l’ensemble des
territoires qu’ils soient urbains ou ruraux.
Sur le Pays de Guingamp, cette tendance du vieillissement de la population se
confirme. En effet, le tableau ci dessous montre que l’indice de vieillesse2 ne cesse
d’augmenter sur le Pays depuis le recensement de 1982. Les évolutions les plus
significatives entre 1982 et 1999 se situent sur les communautés de communes du
Trieux, de Guingamp et de Lanvollon-Plouha. Cela est du à une forte évolution entre
1990 et 1999 de certaines communes telles que Lanvollon (+0.62), Pabu (+0.55),
Grâces (+0.49) et Ploumagoar (+0.48).
Tableau 1
Indice de
vieillesse
1982
Indice de
vieillesse
1990
Indice de
vieillesse
1999
EVOLUTION
INDICES
82-90
EVOLUTION
INDICES
90-99
EVOLUTION
INDICES
82-99
1.06
1.28
1.29
+0.22
+0.01
+ 0.23
0.65
0.78
0.85
+0.13
+0.07
+ 0.2
CC de Guingamp
0.63
0.86
1.15
+0.23
+0.29
+ 0.52
CC Lanvollon
Plouha
1.07
1.41
1.57
+0.34
+0.16
+ 0.5
CC du Trieux
0.90
1.27
1.47
+0.37
+0.20
+ 0.57
0.90
1.09
1.18
+0.19
+0.11
+ 0.28
0.97
1.28
1.32
+0.31
+0.04
+ 0.35
0.83
1.10
1.22
+0.27
+0.12
+ 0.39
CC Pays de
Bourbriac
CC Châtelaudren
Plouagat
CC Pays de
Bégard
CC Belle Isle en
Terre
Total Pays de
Guingamp
Source : INSEE RGP 82.90.99
En 1999 la population des 60 ans et plus représente 28% de la population du pays soit
20 275 personnes dont 7 525 de plus de 75 ans, 4 points de plus que la moyenne
régionale.
Les jeunes de moins de 20 ans ne représentent que 23% de la population (24,1% au
niveau régional), soit 16 570 jeunes en 1999.
2
Part des plus de 60 ans sur la part des plus de 20 ans
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10
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Evolution démographique du Pays de Guingamp : carte de
synthèse
Croissance démographique
Zone de croissance démographique soutenue
Zone de densification de population
Accroissement de la fonction résidentielle
Baisse démographique
« Une géographie
démographique
très contrastée »
4. Projections démographiques - Insee à 2020
Les projections démographiques pour le Pays de Guingamp laissent entrevoir une
progression possible de la population de l’ordre de + 6 (hypothèse moyenne) à +12,78%
hypothèse haute) d’ici 2020, soit légèrement inférieure à celle de la Bretagne.
Le taux annuel de progression selon 3 scénarios serait compris entre :
Ö -0.3% hypothèse basse
Ö + 0,3% hypothèse moyenne
Ö + 0,61 % hypothèse haute
Les Tendances récentes 2004-2005
Les derniers chiffres du recensement sur 26 communes du territoire montrent pour 73% une
croissance égale ou supérieure aux projections moyennes ou hautes de l’INSEE,
‚ De +0,3 à 0,5% pour Bourbriac, Gommenec’h, Plésidy, Pommerit-le-Vicomte, PontMelvez, Plouagat, Plouëc-du-Trieux et Saint-Clet,
‚ De +0,9 à 1,06% pour Landebaeron et Plouisy, au nord-ouest de Guingamp,
‚ et supérieure à 1,5 ou 2 pour Boquého, Kermoroc’h, Goudelin, Lanrodec, Le Faouët,
Saint-Fiacre, Tréguidel, Trémeven situées sur des axes routiers secondaires proche du
littoral, ou à mi-chemin de l’agglomération de Guingamp et d’autre villes centres
comme Saint-Brieuc et Pontrieux.
Plouha chef-lieu de canton progresse légèrement + 0,13%, ainsi que Saint-Gilles les Bois
de 0,21% par an.
Quelques communes perdent de la population :
‚ Senven-Léhart, et Kerpert au sud du Pays : - 0,72%, et – 1,10%
‚ Bégard (-0,17%), Guingamp (-0,59%), et Pontrieux (-0,67%), tous trois chefs lieux de
canton qui perdent de la population au profit des communes périurbaines.
Ces tendances laissent entrevoir une évolution supérieure à l’hypothèse haute pour
les communes en dynamique Est et le long de la RN12, ainsi que vers D767 vers
Lannion.
L’hypothèse moyenne pour les chefs-lieux de canton et autres communes en
croissance des communautés de l’Ouest.
Une stabilité voire une déprise selon l’hypothèse basse pour les communes du sud.
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juillet 2006
11
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Les projections démographiques de l’INSEE pour le Pays de Guingamp prévoient
globalement un nombre de décès plus important que les naissances, soit un solde naturel
négatif : l’accroissement de la population est dû au seul solde migratoire.
La croissance est de + 0,4% par an de 1990 à 1999, elle serait en moyenne de +0,7%
jusqu’en 2020. La population du Pays de Guingamp avoisinerait les 83 000 habitants
en 2020, soit 11 000 personnes de plus qu’en 1999.
La tendance générale est au vieillissement dû au papy boom, avec l’arrivé à la retraite des
classe d’âge de l’après-guerre, à l’allongement de la vie et aux flux migratoire de retraités.
9 Une baisse de la population d’âge actif, qui dépendra des migrations d’actifs ou non sur le
territoire. La Part des 20-59 ans ne sera que de 45% en 2020 contre 49% en 1999.
9 L’évolution du nombre de jeunes de moins de 20 ans suivra celle de la population soit
+0,5% par an en moyenne, représentant une part équivalente de celle de 1999, soit 23 à
24% de la population. Le Pays de Guingamp serait dans la fourchette haute de la Région.
9 L’évolution du nombre des plus de 60 ans est modérée par rapport à la Région, de 0,5
à 1,2% par an, le pays de Guingamp se situerait dans la fourchette basse régionale,
avec cependant une progression de la part des plus de 60ans représentant 31% en
2020 contre 28% en 1999.
projections démographiques par tranche d'âge dans le Pays de Guingamp à
l'horizon 2020
20
tranche d'âge/population totale
1999 %
15
10
tranche d'âge/population totale
2020 %
5
0
0/9 10/19 20/29 30/39 40/49 50/59 60/69 70/79 80/89 90
ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans et
+
source DRE-bretagne
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juillet 2006
12
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
5. Des populations plutôt modestes
A. Des ménages de conditions souvent modestes
Les niveaux de ressources de la population du Pays sont globalement inférieurs à ceux
constatés au niveau départemental et régional. Plusieurs indicateurs confirment cette
situation.
Le revenu net moyen annuel sur le Pays est de 12 556 €/an contre 13 973 €/ an sur le
département et 14 517€/an à l’échelon régional, soit des écarts respectifs de –10% et
de –14% (cf. carte).
La proposition des foyers non imposés ne fait que renforcer le constat précédent. En
effet, la part des foyers non imposés sur le Pays reste supérieure (57%) à celle du
département (52.9%) et de la Région (50,4%). A l’échelon du Pays, on constate que les
EPCI du quart Ouest sont ceux qui présentent la population la plus modeste alors que la
population des EPCI de Guingamp et de Châtelaudren-Plouagat semble plus favorisée
tout en restant globalement sous les moyennes départementales ou régionales.
La proportion de ménages imposés dans la zone d’emploi de Guingamp représente
47,9% des ménages (56,7% en Bretagne ; 57,6% en France de province et 60,6% en
France métropolitaine). Cette très faible proportion de ménages imposés en fait la 17ème
zone d’emploi au plan régional.
B. Une population en situation de précarité 3.
Une des conséquences de cette faiblesse des revenus est la part importante que
représente la population précaire ; on compte en effet 3 479 foyers soit une population
couverte de 7 069 personnes.
De la même façon que pour les foyers non imposés, le pourcentage des populations
précaires sur le Pays est supérieur à celui du Département (+0.7%). Les parts les plus
3
Population en situation précaire : personnes bénéficiant de minima sociaux ou de ressources
inférieures au seuil de pauvreté
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juillet 2006
13
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
élevées des foyers en situation de précarité se localisent sur les secteurs de Guingamp
et de Bégard.
Parmi ces populations précaires, environ un tiers bénéficie des minima sociaux :
Revenu Minimum d’Insertion, Allocation Adulte Handicapé ou Allocation Parent Isolé (cf.
tableau). Le minimum social le plus perçu est l’AAH pour 58% des personnes, ensuite le
RMI pour 36% et enfin l’API pour 6%.
Nombre d'allocataires RM I AAH API en 2002
900
800
700
600
A PI
500
400
AAH
300
RM I
200
100
0
CDC
BEGA
RD
CDC
BOU
RBRI
AC
CDC
DU T
R
IEUX
CDC
L AN
VOL
LON
PLOU
H
A
Nombre d'allocataires
RMI AAH API
%pers minima /
pop précaire
CC BEGARD
70 252 11
37.2%
CC BELLE ISLE EN TERRE
61
82
8
27.0%
CC BOURBRIAC
CC CHATELAUDREN
PLOUAGAT
CC DU TRIEUX
62
72
10
27.1%
60 111 13
70
83
11
20.0%
25.4%
CC GUINGAMP
336 508 64
31.7%
CC LANVOLLON PLOUHA
129 142 23
25.6%
PAYS DE GUINGAMP
788 1250 140
28.8%
Les populations concernées sont en majorité situées sur le territoire de Guingamp et de
Bégard. La situation de Bégard s’explique par la présence de l’hôpital psychiatrique.
Le nombre des bénéficiaires des minima sociaux a progressé de 2,2% dans le
pays de Guingamp (de 1 958 en 1999 à 2 001 en 2002), quand parallèlement, il
baissait de 0,7% en Bretagne (de 69 339 en 1999 à 68 852 en 2002).
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juillet 2006
14
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
I-2. L’emploi en progression
1. Une légère croissance de la population active et une réduction de
30% du nombre de demandeurs d’emploi résidant sur le Pays de
Guingamp
En 1999, 29.580 actifs résidant sur le Pays de Guingamp avaient été recensés. Ce
chiffre était en hausse de 4,6% par rapport à 1990, hausse supérieure à celle constatée
pour l’ensemble des Côtes d’Armor (+3,3%).
Pays de
Guingamp
Côtes
d’Armor
Bretagne
Population active totale
29.580
227.179
1.262.324
Évolution 1990-1999 en %
+ 4,6%
+ 3,3%
+ 6,2%
49%
50 %
53 %
Population active occupée
26.067
201.704
1.123.046
Évolution 1990-1999 en %
+ 7,4%
+ 4,5%
+ 6,9%
Part des salariés : total des actifs occupés
80 %
81 %
85 %
Évolution 1990-1999 en %
22 %
15 %
15 %
Part des salariés à temps partiel
24 %
22 %
nd
Population active totale résidant sur le
Pays de Guingamp (1999)
Taux d’activité
Pour l’essentiel, cette progression a résulté d’une amélioration sensible de l’emploi
féminin : 1.000 femmes actives en plus par rapport à 1990 contre «seulement» 240
hommes. Au global, le taux d’activité (actifs de 15 ans et plus par rapport à la population
âgée de 15 ans et plus) du Pays de Guingamp (49%) reste cependant légèrement
inférieur à celui des Côtes d’Armor (50%) ou de Bretagne (53%).
A signaler toutefois que la progression de la population active occupée (ayant
effectivement un emploi) entre 1990 et 1999 a été supérieure au niveau du pays
(+7,4%) qu’elle ne l’a été au niveau du département (+4,5%).
Le taux de chômage estimé (DEFM de catégorie 1 par rapport à la population active
totale non compris les militaires du contingent de 1999) du Pays de Guingamp était au
31 décembre 2004 de 8,5% (Côtes d’Armor : 8,2%, Bretagne : 8,0%). Au total, à cette
date, se sont 2.493 personnes immédiatement disponibles qui étaient à la recherche
d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée.
A noter qu’au cours des 7 dernières années, le nombre de demandeurs d’emplois sur le
Pays de Guingamp a baissé dans une proportion importante et identique à celle des
Côtes
Pays de Guingamp
Côtes d’Armor
Demandeurs d’emploi
d’Armo
de catégorie 1 (1) au
Variation
r
(Variation
31/12/2004
1997-2004
1997
2004
2004
1997-2004
27%).
Nbre
en %
%
Total
3.402
2.493
-909
-26,7
17.911
-27,2
Hommes
1.618
1.256
-362
-22,4
9.025
-22,0
1.784
1.237
-547
-30,7
8.886
-31.7
52,4%
49,6%
Femmes
Part des femmes
Moins de 25 ans
Part des - de 25 ans
Plus de 50 ans
753
507
22,1%
20,3%
49,6%
-246
- 32,7
3.686
- 34,4
20,5%
338
328
-10
- 3,0
-2.589
-6,7
DE inscrits depuis + d’1 an
1.237
704
-533
-43,1
5.128
-39,2
Part des DE inscrits depuis
+ d’1 an
36,4%
28,2%
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juillet 2006
28,6%
15
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
2 . Aires d’attraction des pôles d’emploi et navettes domicile-travail
L’aire d’attraction en matière d’emploi de l’agglomération de Guingamp comprend 41
communes dont 2 extérieures au pays. L’influence du « pôle secondaire » de Bégard
est beaucoup plus limitée ne concernant que 3 communes. La correspondance entre les
limites du pays et celles de ces deux pôles d’emploi serait presque parfaite si 16
communes, à l’Est du territoire, n’étaient pas attirées préférentiellement par le pôle
d’emploi de Saint-Brieuc.
26.067 actifs occupés résidant dans le pays
7.211 sorties d’actifs
27,6% des actifs résidant
23.301 emplois recensés
4.445 entrées d’actifs
19% des emplois
18.856 actifs
résident et travaillent
dans le pays
72,3% des actifs
80,9% des emplois
Sur les 23.300 emplois recensés sur le Pays de Guingamp, 81% sont occupés par des
personnes résidant sur le pays. 28% des actifs, soit plus de 7.200 personnes, travaillent
à l’extérieur du pays. L’équilibre entre emplois et actifs au sein du Pays de Guingamp
est obtenu grâce à la venue quotidienne de 4.450 personnes résidant à l’extérieur du
pays (pour plus de détails sur les entrées et sorties, cf. le schéma suivant).
26.067 actifs occupés résidant dans le pays
1.689, 38% des entrées
Pays de Saint-Brieuc
1.946, 27% des sorties
Pays du Trégor-Goëlo
23.301 emplois recensés
889, 20% des entrées
autres origines
1.867, 42% des entrées
Pays du Trégor-Goëlo
1.660, 23% des entrées
autres destinations
Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp
18.856 actifs
résident et travaillent
dans le pays
72,3% des actifs
80,9% des emplois
juillet 2006
3.605, 50% des sorties
Pays de Saint-Brieuc
16
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
3. Un tissu économique de petites entreprises concentrées
géographiquement
2.840 entreprises étaient recensées par l’INSEE en 2004 sur le Pays de Guingamp
(toutes catégories hors agriculture, activités financières et services publics). 92% de ces
établissements emploient moins de 10 personnes et ne représentent que 28% des
effectifs salariés totaux.
42 entreprises seulement employaient plus de 50 personnes : 18 dans l’industrie (dont
la moitié dans l’agroalimentaire), 5 dans la construction, 19 dans le tertiaire (dont la
majorité des entreprises commerciales).
Parmi ces 42 entreprises, 27 comptaient plus de 100 emplois, 10 plus de 200.
L’industrie agroalimentaire regroupe le ¼ des entreprises de plus de 100 salariés.
Les principaux employeurs sont localisés majoritairement sur la Communauté de
Communes de Guingamp et, dans une moindre mesure, sur le territoire de la
Communauté de Communes de Châtelaudren-Plouagat.
Industries
Eau, énergies
Répartition géographique
des entreprises de
+ de 20 salariés
Construction
Commerce et hôtellerie
Transports et
télécommunications
Services
Effectif salarié :
20-49
50-99
10-149
150-199
200-499
Les entreprises commerciales et artisanales sont réparties en 3 grandes catégories :
les commerces (tous secteurs confondus), l’artisanat de service et d’alimentation,
l’artisanat de production (distinction entre artisanat de fabrication et du bâtiment).
Sur les 2.840 entreprises identifiées, 1.768 sont des établissements commerciaux ou
artisanaux (Source : ODESCA, 2003). Les secteurs les plus représentés sont ceux du
commerce et de l’artisanat de service et d’alimentation avec 1.139 entreprises soit 64%
de l’offre totale : entreprises de service (29%), secteur non alimentaire, cafés, hôtels,
restaurants (24%) et le secteur alimentaire y compris les Grandes et Moyennes
Surfaces (15%).
L’artisanat de production est composé à 70% (440 établissements) d’entreprises du
bâtiment et à 30% (189) d’entreprises artisanales dites «de fabrication».
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17
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Surfaces commerciales alimentaires et non alimentaires
pour 100 habitants au 31 décembre 2003
0
1
10
50
100
250
1 126
m²
à 10 m²
à 50 m²
à 100 m²
à 250 m²
à 500 m²
& 1 241 m²
Source : Chambre de Commerce et d'Industrie des Côtes d'Armor
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Janvier 2005
70% des entreprises commerciales et artisanales sont concentrées géographiquement
sur le territoire de trois EPCI : Communautés de Communes de Guingamp (33%), de
Lanvollon-Plouha (22%) et de Châtelaudren-Plouagat (16%). La part des autres
groupements varie de 6 et 8,5%.
Le poids de la seule Ville de Guingamp est largement prédominant : 18,2% de l’offre
totale devant les communes de Plouha (7,2%) et Bégard (5,7%). Au total, près d’1/3 des
établissements commerciaux et artisanaux du pays est regroupé dans ces trois
communes.
Les cartes de densité des surfaces commerciales pour 100 habitants illustrent cette
concentration géographique. Les plus faibles superficies se situent au Sud-Ouest dans
les Pays de Belle-Isle en Terre et de Bourbriac (moins de 100 m² pour 100 habitants).
Surfaces com m erciales alim entaires et non alim entaires
pour 100 habitants au 31 décem bre 2003
Moins de 100 m²
100 à 150 m²
150 à 200 m²
200 à 300 m²
300 m² et plus
Source : Chambre de Commerce et d'industrie des Côtes d'Armor
Cartographie : Côtes d'Armor Développement
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18
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
4 . Diversifier les emplois recensés sur le pays
Au cours de la période 1990 à 1999, le nombre
d’emplois sur le Pays de Guingamp a progressé
(+935, +4,2%), moins rapidement toutefois que
celui des actifs occupés résidant sur le pays
(+1.795, +7,4%). Le nombre d’emplois (23.301)
est inférieur au nombre d’actifs occupés
résident (26.067).
Nombre d'emplois au lieu de travail en 1999
Moins de 50
50 à 99
100 à 199
200 à 499
500 à 999
1 000 et plus
Cet écart a tendance à se creuser. Le taux
d’emploi (rapport entre le nombre d’emplois
recensés sur un territoire et le nombre d’actifs
occupés résidant sur le territoire) est ainsi
passé de 92,2% en 1990 à 89,4% en 1999.
D’autre part, les emplois sont très fortement
concentrés dans les principales agglomérations
et chefs lieux de cantons :
• 74% des emplois dans les 14 communes de
plus de 500 habitants,
• 43% dans les 4 communes de plus de 1.000
habitants (Guingamp, Grâces, Ploumagoar
et Bégard),
Source : Insee - recensement de population 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Février 2005
Une progression de l’emploi tertiaire
La croissance de l’emploi entre 1990 et 1999 est imputable au seul secteur tertiaire. En
valeur relative, les emplois dans ce secteur ont progressé plus vite au niveau du Pays
de Guingamp (+18%) que des Côtes d’Armor (+16%).Les effectifs dans le secteur de la
construction ont très légèrement chuté (-1%) moins toutefois qu’au niveau
départemental (-4%). L’emploi industriel est resté stable (+1%). L’agriculture, en
revanche, a perdu énormément d’emplois (-32%).
Evolution de l'emploi par secteur d'activité
entre 1990 et 1999
30
18 16 19
20
10
1
0
4
-1
0
-4 -4
-10
Pays de Guingamp
Côtes d'Armor
Bretagne
-20
-30
-40
-32
-27
-31
Agriculture
Industrie
Construction
Tertiaire
Le secteur tertiaire est, et de loin, le principal pourvoyeur d’emplois du Pays de
Guingamp. Toutefois, avec 61,5% des emplois dans ce secteur, le Pays de Guingamp
affiche 3 points de moins que les Côtes d’Armor et 6 de moins que la Bretagne. Second
employeur, l’industrie pèse d’un poids équivalent dans l’économie du Pays de
Guingamp (17% des emplois) que dans celle de l’économie départementale ou
régionale.
Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp
juillet 2006
19
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Répartition de l'emploi par secteur d'activité en 1999
80%
70%
Pays de Guingamp
60%
Côtes d'Armor
50%
Bretagne
61%
68%
64%
40%
30%
20%
10%
13% 12%
17% 17% 18%
9% 7% 6%
8%
0%
Agriculture
Industrie
Construction
Tertiaire
L’agriculture, en 3ème position avec 13% des emplois, et la construction (9%) ont par
contre un poids relatif plus important qu’au niveau des Côtes d’Armor ou de la Bretagne.
Peu de données relatives à l’emploi sont malheureusement disponibles concernant la
période récente. L’une des seules sources statistiques accessibles est celle des
ASSEDIC mais qui ne concerne que l’évolution des effectifs salariés du secteur privé.
Sur le Pays de Guingamp, ils ont progressé de 7% entre 2000 et 2003.
Si les emplois sont concentrés sur le plan géographique, ils le sont également au niveau
des activités. En 1999, 5 branches d’activités concentraient les 2/3 de l’emploi total du
Pays de Guingamp : l’éducation, la santé et l’action sociale (22,4%), le
commerce (13,4%), l’agriculture (13,0%), la construction (9,0%) et les IAA (8,7%).
Pays de Guingamp : les emplois par branche d'activité en 1999
Activités immobilières
77 (0,33%)
Industrie automobile
79 (0,34%)
136 (0,58%)
Energie
Activités financières
340 (1,46%)
Ind. des biens de consommation
359 (1,54%)
Ind. des biens d'équipement
366 (1,57%)
665 (2,85%)
Transports
884 (3,79%)
Ind. des biens intermédiaires
1283 (5,51%)
Services aux particuliers
1677 (7,20%)
Services aux entreprises
1952 (8,38%)
Administration
2029 (8,71%)
Ind. agricoles et alimentaires
2085 (8,95%)
Construction
3034 (13,02%)
Agriculture sylviculture pêche
3119 (13,39%)
Commerce
Education santé action sociale
5208 (22,35%)
0
500
1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
Dans l’industrie, les IAA regroupent 53% des emplois (proportion nettement
supérieure à la moyenne départementale). Les industries des viandes sont le secteur
industriel dominant dans la zone d’emploi en 2002 : elles comptent 984 emplois
(salariés et non salariés), soit 24,4% de l’emploi industriel total (les industries des
viandes comptent 33 412 emplois (salariés et non salariés) et représentent 16,7% de
l’emploi industriel en Bretagne).
Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp
juillet 2006
20
Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Les groupes bretons « pèsent » 22,6% dans l’emploi des secteurs marchands non
agricoles (17,2% en Bretagne), les gro4upes français non bretons 12,9% (22,5% en
Bretagne) et les groupes étrangers 2,5% (6,5% en Bretagne). Le système productif de
la zone d’emploi de Guingamp présente une diversité sectorielle et une faible
dépendance à l’égard des groupes étrangers, selon l’Insee.
Les emplois exposés aux délocalisations représentaient 25,3% des emplois dans la
zone d’emploi de Guingamp en 1999 (17ème rang régional ; 32,3% en Bretagne). Le
nombre d’emplois exposés aux délocalisations a progressé de 11,6% entre 1990 et
1999 (7ème rang régional ; +9,9% en Bretagne).
Au sein du tertiaire, les branches de « l’éducation, de la santé, de l’action sociale » et du
« commerce » regroupent respectivement 36 et 22% de l’emploi tertiaire contre 33 et
20% en moyenne départementale.
L’administration et les services aux entreprises figurent parmi les 10 principales
branches d’activités pourvoyeuses d’emplois et représentent ensemble 25,3% de
l’emploi tertiaire et 15,6% de l’emploi total. Trois établissements publics figurent parmi
les dix plus grands établissements de la zone d’emploi : le centre hospitalier spécialisé
de Bégard (700 à 799 salariés), les centres hospitaliers de Guingamp (500 à 599
salariés) et de Paimpol (400 à 499 salariés).
5. Actifs occupés et emploi au lieu de travail : une dynamique liée au
axe de communication et une progression de la fonction résidentielle
La comparaison de l’évolution des actifs occupés résidant et des emplois dans les
différentes communes du Pays de Guingamp entre 1990 et 1999 est extrêmement riche
d’enseignements.
Elle peut être résumée ainsi :
Comparaison des évolution
des actifs occupés résidents et de l'emploi au lieu de travail
entre 1990 et 1999
Actifs
Actifs
Actifs
Actifs
occupés
occupés
occupés
occupés
et emplois >0
(18)
>0 et em plois <0 (32)
<0 et em plois >0 (4)
et emplois <0
(11)
• une évolution positive de ces deux critères
dans 18 communes situées principalement au
centre du territoire et le long de la RN 12 qui
profitent par conséquent d’une double
dynamique : création d’emplois et nouveaux
habitants (en rouge sur la carte),
• une évolution négative de ces deux critères
dans une dizaine de communes situées en
périphérie du territoire et préférentiellement
aux franges Sud du Pays de Guingamp (bleu),
• le développement de la fonction résidentielle
est très net sur le reste du territoire : 32
communes sur 65 voient le nombre de leurs
actifs occupés résidant augmenter alors que le
nombre d’emplois sur leur territoire diminue
(jaune).
Source : Insee - recensements de population
Cartographie : Côtes d'Arm or Développem ent - janvier 2005
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Structuration économique du Pays de Guingamp : carte de
synthèse
SCOT du Pays de GUINGAMP
Croissance économique
Zones de très forte concentration d’emplois
Zone de densification de l’emploi
« Bassin de main-d’œuvre » principal
_____________
Diminution des emplois et
de la population active résidante
Côtes d’Armor Développement – Mars 2005
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
I-3. Un potentiel touristique à développer :
Le niveau de développement de l’activité touristique sur un territoire et son dynamisme
se mesurent notamment à travers sa capacité d’hébergement. Sur le Pays de
Guingamp (y compris les résidences secondaires) elle est au global de l’ordre de 26.000
lits (8% de l’offre touristique en hébergement des Côtes d’Armor).
Toutefois, et à l’image du département, la part des résidences secondaires est partout
prépondérante. Elle varie entre 66% (Communauté de Communes de Guingamp) et
89% (Communauté de Communes du Pays de Belle-Isle-en-Terre).
L’offre d’hébergement est particulièrement dense sur la Communauté de Communes
Lanvollon-Plouha (42% des lits) et, notamment, sur la commune de Plouha qui, à elle
seule, représente près du ¼ (23%) de la capacité d’accueil touristique du Pays de
Guingamp.
La capacité d’hébergement « marchande » est plus représentative de l’activité
touristique réelle d’un territoire. Avec ses 72.173 habitants, le Pays de Guingamp
représente 13% de la population totale costarmoricaine. Sa capacité d’accueil
touristique marchande est évaluée à 5.352 lits (6% de l’offre totale départementale).
L’écart entre ces deux proportions met en évidence la relative faiblesse du potentiel
d’accueil touristique du Pays de Guingamp.
Nombre de lits touristiques marchands
au 31 décembre 2004
0
2 à 25
25 à 50
50 à 100
100 et plus
Source : Comité Départemental du Tourisme des Côtes d'Armor
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - mars 2005
Pour autant, la structure de l’hébergement touristique est identique à celle des Côtes
d’Armor : prédominance, mais plus faible, des emplacements de campings (48% contre
51% en Côtes d’Armor), la part des autres types d’hébergement étant un peu plus
élevée pour les meublés labellisés (Gîtes de France) : 17,5% (12% en CA), les centres
d’accueil divers : 16% (10,5% en CA) et les hôtels : 13,5% (12% en CA).
Rapportée à la population permanente, la capacité d’hébergement touristique détermine
un taux de pression touristique plus faible dans les communes situées au centre du
territoire.
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
La pression touristique croit de façon régulière du centre vers la périphérie du territoire,
notamment vers la frange littorale au Nord. Cela confirme la vocation productive et
résidentielle des communes situées sur l’axe central irrigué par les voies express (RN12
et RD 767) et des principaux centres urbains.
Taux de pression touristique y compris les résidences secondaires*
au 31 décembre 2004
< à 0,1
0,1 à 0,25
0,25 à 0,5
0,5 à 1
1
à2
Moyenne Côtes d'Armor : 0,596
* capacité d'accueil théorique ramenée
à la population résidente à l'année
Source : Comité Départemental du Tourisme des Côtes d'Armor
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - mars 2005
La fréquentation touristique
Evolution de la fréquentation des grands sites touristiques
200000
PAYS de GUINGAMP
193771
180000
173863
175568 Jardin de la Roche Jagu
64471
56924
27595
28193
nombre de personnes
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
61910
66378
32201
30452
20000
7994
0
2000
59862
40877
9175
4046
2001
9716
5594
2002
Syndicat du SCOT du Pays de Guingamp
9500
5350
2003
juillet 2006
9400
5586
2004
Armoripark
Château de la Roche Jagu
Petit train de Pontrieux
Centre de découverte du son - Cavan
Centre de découverte de la forêt et du bocage
Terrarium de Kerdanet
Aquarium et Centre Régional d'Initiation à la
Rivière
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Guingamp – Diagnostic
Le Pays de Guingamp dispose de plusieurs sites de visite fréquentés d’envergure,
comme Les Jardins du Château de la Roche Jagu (170 000 visteurs/an), le parc
d’attraction Armoripark (56 000 visiteurs/an), ou encore le petit train touristique de
Pontrieux à Paimpol (28 000 visiteurs/an), et des parcs animaliers ou écomusée (4 000
à 9000 visiteurs/an), sans compter les sites naturels de renomées comme les falaises
de Plouha.
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