A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood

Transcription

A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood
A la découverte des insectes de la tribu indienne
BLOOD
«Développer durablement le territoire de la tribu indienne BLOOD (Alberta ; Canada)
par l’organisation du premier projet de ce type»
(Photo :Clio Smeeton, 2002)
Réalisation :
TERRET Pierre
21 quai Groboz
01000 Bourg en Bresse
France
Tel : 033.4.74.45.51.03
Fax: 033. 4.74.45.51.01
Portable : 033.6.31.10.51.92
E-mail : [email protected]
Sommaire
Introduction
I)
Description des réalisations
1)
2)
3)
4)
II)
La formation des indiens
L’animation nature auprès des classes
l’inventaire entomologique
La communication autour du projet.
Evaluation de l’action
III) Financement et annexe budgétaire.
P1
P2
P2
P4
P4
P7
P10
P11
Conclusion
P13
Pierre TERRET
Novembre 2005
Introduction
Le peuple des Indiens d’Amérique est encore bien vivant. Les nombreux les nombreux obstacles
opposés au développement des tribus indiennes, n’ont pour une fois pas empêché la réalisation de ce projet.
C’est aussi avec plaisir que ce document présentera l’action menée en 2005 grâce à mes partenaires, dont
l’état Français avec la bourse « Défis Jeune ».
Suite à mon BTS « Gestion de la nature » en 2003, je décide de me lancer pour une expérience d’une année
dans l’Ouest du Canada. Grâce au programme Franco-canadien « Vacances/Travail », j’obtiens un permis
de travail temporaire que me permet de financer cette expérience par la tenue de petits emplois. Ce fut une
expérience dans mon domaine, en tant que volontaire à l’Institut Ecologique de Cochrane (CEI). Il s’agissait
d’un programme de réintroduction sur le Renard des prairies (Vulpes velox) dans une réserve indienne du
sud du Canada.
C’est lors de ce volontariat que j’ai diagnostiqué les besoins de la réserve indienne et fais naître le projet
« A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood ». Ce projet s`est déroulé entre l’été et l’automne
2005. Il a été très profitable pour la réserve indienne, et très instructif pour moi.
En s’appuyant sur de nombreux partenaires locaux dont l’Institut Ecologique de Cochrane (CEI) et la
réserve Indienne (BTLMA), ce projet avait pour objectif d’aider au développement durable de la réserve en
travaillant sur l’aspect environnemental. L’axe éducatif était dans ce projet une priorité. En effet, pour la
première fois de son histoire la réserve indienne a créé en 2004, un service de gestion des ressources
environnementales employant 3 personnes. Ces personnes n’étant pas formées, c’était l’un des objectifs de
ce projet.
Travaillant au cœur de la réserve indienne en 2004, j’avais ressenti le manque d’éducation à la nature des
jeunes indiens et leur intérêt pour tout ce qui touchait à la nature. Je souhaitais en 2005 remédier à ce
manque.
Etant donné l’oppression constante ressentie par les indiens d’Amérique au cours de leur histoire, la tribu
Blood n’avait jamais laissé de biologistes « blancs » venir travailler sur son territoire. De ce fait les insectes
de la réserve indienne n’avaient jamais été inventoriés. La possibilité de découvrir de nouvelles espèces
était grande. L’intérêt de réaliser un inventaire de la faune entomologique de la réserve était de faciliter la
gestion et la protection future des ressources naturelles de la tribu. L’Institut Ecologique de Cochrane dans
le cadre de sa réintroduction du Renard des prairies avait également besoin de données sur les insectes
habitant la réserve. Mon projet consistait à faire l`inventaire des Criquets/Sauterelles, Scarabées, papillons,
libellules.
Enfin, mon projet comportait un volet communication à propos de l’inventaire entomologique, des actions
de sensibilisation avec les enfants de la réserve mais également à propos de la réintroduction du Renard des
prairies menée par l’Institut Ecologique de Cochrane.
Ce document développera de façon synthétique les résultats du projet « A la découverte des insectes de la
tribu indienne Blood » et dressera un bilan à chaud de l’action entreprise entre l’été et l’automne 2005.
1
Pierre TERRET
IV)
Novembre 2005
Description des réalisations
1) La formation des indiens
Les 21,22, et 23 Juin 2005 une session de formation de trois jours a été réalisée. Le programme de la
formation et les évaluations de ces trois journées se trouve en annexe de ce document (voir annexe 1). Je me
suis basé principalement sur les infrastructures du Cochrane Ecological Institute qui m’ont servi de base
d’accueil pour les participants (logis, salle de travail…) mais aussi de terrain pour les expérimentations
scientifiques.
Trois intervenants se sont
succédés, Mr Kriss Kendell
(Alberta wildlife Conservation
organisation ; spécialiste des
grenouilles), Mr Ken Weagle
(NBS bureau d’ingénieur
canadien ; spécialiste des méthodes
d’inventaires et de la réalisation
d’études naturalistes), Mme Clio
Smeeton (CEI présidente ;
spécialiste du Renard des prairies
et des études environnementales),
Mr Pierre Terret (Technicien
Supérieur Agricole français
boursier défis jeune 2005 ;
Spécialisé dans les insectes
prairials et les techniques de
piégeage).
Tison, Ken et l’intervenant Ken Weagle lors d’une des sessions de formation,
juin 2005, (photo P.Terret)
Sur les trois techniciens indiens présents (Ken Manyfingers ; Germen Wells ; Tison Blackwater), deux
étaient des emplois saisonniers pour l’été de Juin à Août 2005 et un était un emploi pour l’année de Juin
2005 à Décembre 2006. Par rapport à l’année 2004 le service environnement de la réserve se composait
cette année d’un technicien de plus. La directrice (Mme Paulette Fox) était toujours en place, mais les deux
techniciens formés par le CEI en 2004, Mike fox et Kansie Fox, n’étaient pas revenus. Mike Fox a arrêté de
travailler pour construire sa maison et Kansie Fox est en congé maternité. Elle réintégrera le service en
2006. Les trois nouveaux techniciens avaient quelques bases en matière de gestion de l’environnement mais
nous devions recommencer la formation depuis le début.
La formation s’est très bien déroulée et a été un succès. L’évaluation des techniciens à la suite de cette
formation a donné de bons résultats. Les trois techniciens qui ont suivi la totalité de la formation ont obtenu
des notes au dessus de la moyenne : 14, 13.75 et 12/20.
Les objectifs pédagogiques étaient :
Savoir-faire :
- Identifier les Amphibiens et les reptiles de l’Alberta
- Choisir des sites d’échantillonnage d’une population animale ou végétale en vue de
réaliser son inventaire.
2
Pierre TERRET
Novembre 2005
-
-
Identifier les principaux ordres d’insectes.
Utiliser des techniques de piégeage pour les Coléoptères, les Orthoptères, les
Lépidoptères, les Odonates et les Arachnides.
Traiter des données naturalistes par ordinateur avec Excel.
Concevoir un programme d’intervention sur la réserve indienne Blood pour l’été
2005. (prise de connaissance avec l’équipe, répartition des tâches entre les
équipiers, recherche bibliographique, fixation des objectifs pour les inventaires
environnementaux de la réserve indienne Blood….).
Savoir pister des Renards des Prairies (Vulpes velox).
Savoir :
-
Construire une méthode d’inventaire naturaliste de terrain.
La théorie en matière d’inventaire de terrain et du management de l’équipe.
Avoir une vue générale sur les différentes méthodes de piégeage des insectes.
Attraper des Amphibiens et des Reptiles mais également savoir que l’on peut les
élever en captivité pour les réintroduire (cas des Grenouilles léopards au Canada)
- Apprendre l’Histoire du programme de réintroduction du Renard des Prairies
(vulpes velox) dans la réserve indienne Blood et dans le reste du Canada.
- En savoir plus à propos de l’institut Ecologique de Cochrane et de l’histoire de sa
création.
Comportement (savoir être) :
- Attentif à des consignes scientifiques à appliquer directement sur le terrain.
- Curieux et s’intéresser à la bibliographie naturaliste
- Capable de travailler ensemble au sein d’une équipe pluridisciplinaire
Six sessions d’environ 3H00
chacune, se sont succédées durant
les trois jours qu’ont duré la
formation. Le détail des activités
pédagogiques se trouve en annexe
1 de ce document. On peut juste
regretter la date à laquelle a été
réalisée la formation et sa courte
durée. Le mois de Juin n’est pas
très bien adapté. La formation
devrait être réalisée de fin Avril à
début Mai de façon à ce que les
techniciens soient formés pour
commencer les inventaires de
terrain en Juin. Si la formation de
terrain durait une semaine
complète
voire
deux,
elle
permettrait de faire passer plus de
connaissances
pratiques
aux
techniciens indiens.
Tison Blackwatter et Ken Manyfingers pendant un exercice de terrain, juin
2005, (photo P.Terret)
3
Pierre TERRET
Novembre 2005
2) L’animation nature auprès des classes
Les difficultés organisationnelles dans le fonctionnement du service environnemental de la réserve ne m’ont
pas permis d’atteindre cet objectif. J’avais prévu de former les techniciens indiens de la tribu Blood aux
techniques de l’animation nature. L’objectif étant de réaliser ensemble une mallette pédagogique sur le
thème de la Grande Prairie du Canada et de l’utiliser lors d’une vingtaine de sessions d’animation avec les
classes de la Réserve indienne.
Malheureusement,
les
techniciens indiens ont tous eu
des empêchements pendant les
journées
qui
leur
étaient
consacrées pour ce travail. J’ai
quand même réfléchi sur ce
travail et j’ai pu commencer la
recherche bibliographique à
propos de la Grande Prairie
canadienne. Certaines animations
comme la chasse aux insectes ont
pu être testées pendant le Powwo de la réserve vers la fin du
mois de Juillet 2005 (voir annexe
2).
Les enfants de la tribu au Pow-wo de la réserve indienne, fin juillet 2005,
(photo P.Terret)
3) l’inventaire entomologique
C’est la partie qui m’a pris le plus de
temps. Beaucoup de journées ont été
consacrées au maintien du réseau
d’entomologistes canadiens et à la
recherche de nouveaux participants.
Nous avons aussi pris le temps
d’assister à une formation organisée
par un des spécialistes du réseau à
propos des méthodes de collecte des
Lépidoptères.
Le travail consistait à collecter des
Arthropodes dans l’unité écologique
de la « prairie mixte » du nord de la
réserve indienne. J’ai trouvé des
Entomologistes pour identifier des
Coléoptères, des Orthoptères, des
Lépidoptères et des Arachnides. Nous
devions donc collecter ces insectes et
élaborer
une
méthodologie
d’inventaire.
Ken Manyfingers lors de la formation à la collecte des Lépidoptères,
Watterton National Park, 7-12 juillet 2005, (photo P.Terret)
4
Pierre TERRET
Novembre 2005
J’ai réalisé ce travail durant le mois de Mai. Après avoir acheté mon matériel au début du mois de Juin j’ai
commencé la confection des pièges à insectes. Les pièges ont tous été testés à l’Institut Ecologique de
Cochrane et ont servi de base pédagogique lors de la formation des techniciens indiens.
Le plus long du travail a été l’installation des pièges dans les zones de la réserve que les techniciens et moimême, avaient sélectionnées. Le service environnement de la réserve Indienne Blood m’avait donné un
permis scientifique mais cela n’a pas
suffi. Il a fallu voir un à un tous les
propriétaires et leur expliquer mon
projet pour obtenir le droit d’installer
mes pièges sur leur terrain. C’est là un
des points forts de nom projet, même
si la communication prend du temps,
dans chaque nouveau projet le
contexte très particulier de la réserve
indienne oblige à aller doucement. Les
anciens et les jeunes de la tribu m’on
souvent dit : « Ici, tous les projets
mettent deux à trois années avant que
les gens y adhèrent et le supportent
pleinement. Les blancs nous ont fait
tellement de mal avec leurs projets
dans la réserve que nous avons du mal
Installation d’un site de piégeage d’insectes, Réserve Indienne Blood,
à les croire à nouveau. ».
début juillet 2005, (photo P.Terret)
La coordination de cet inventaire entomologique avec les objectifs du service environnement de la réserve
indienne a pris beaucoup de temps. Nous
nous sommes mis d’accord sur les sites
d’inventaire vers la fin du mois de Juin
et les premiers échantillons d’insectes
datent de début Juillet.
Germen Wells installe un site de piégeage d’insectes, Réserve Indienne
Blood, début juillet 2005, (photo P.Terret)
5
Pour les Orthoptères, les Coléoptères,
les Arachnides, les lépidoptères et les
Odonates, différentes méthodes de
piégeage ont été utilisées. Chacune des
méthodes a été validée par l’un des
spécialistes entomologistes locaux. Une
fois formé, j’ai appliqué sur le terrain
ces techniques et je les ai ensuite
apprises aux techniciens indiens locaux.
J’ai servi de relais entre les spécialistes
locaux qui ne sont pas toujours très
pédagogues et les techniciens indiens de
la réserve Blood.
Pierre TERRET
Novembre 2005
Une fois les insectes prélevés sur le
terrain. Il a fallu procéder au triage des
insectes, à leur préparation et à leur
étiquetage. Ces phases de préparation
et de collecte des insectes se sont
alternées durant les mois de Juillet et
d’Août 2005. Les techniciens indiens
ont été associés à ce travail et j’ai
continué à les former sur le terrain.
Les résultats des ces inventaires ne
sont encore que partiels. Les
entomologistes mettent du temps pour
identifier à titre bénévole les insectes
collectés, aussi je ne possède qu’une
partie des résultats. C‘est toutefois
encourageant
car
nous
avons
découvert un nouvel insecte pour la
province de l’Alberta !
Préparation des insectes et étiquetage, Réserve Indienne Blood, début
Septembre 2005, (photo P.Terret)
Il s’agit d’une espèce de coléoptère de la famille des Scarabidae. Il est commun dans l’Est du Canada mais
n’avait jamais été noté dans l’Ouest. Environ 60 espèces de coléoptères ont été identifiées jusqu'à présent
sur le territoire de la réserve indienne (voir annexe 3). Nous disposerons bientôt des autres résultats.
Insectes prêts à être envoyés aux spécialistes, début Septembre 2005, (photo P.Terret)
6
Pierre TERRET
Novembre 2005
4) La communication autour du projet.
La communication autour du projet
était très importante au niveau
local. Dans la réserve indienne il
était très important de faire
accepter le projet par la population.
J’ai pu mettre en place à l’occasion
du Pow wo de la réserve indienne
un stand de communication
pendant trois jours. 35 personnes
sont venues demander des
informations sur mon projet.
J’avais prévu des animations de
type chasse aux insectes à
destination des enfants. Environ 15
enfants ont participé et sont partis
chasser les insectes avec le petit
filet et les récipients que je leur
avais préparé. Ils ont également
participé à un jeu pédagogique sur
le mimétisme chez les insectes.
Pierre Terret tient le stand de communication pour le Pow-wo, Réserve
Indienne Blood, fin Juillet 2005, (photo P.Terret)
Environ
20
propriétaires
et
personnes de la réserve ont été mis
au courant du projet au cours de
présentations d’environ une heure.
Mon bureau et mon laboratoire se
trouvaient dans le lycée technique de
la réserve indienne. Un espace avec
panneaux de communication était
ouvert à tous les étudiants du
collège. Environ 30 étudiants et
personnels du lycée ont été
sensibilisés à mon action. Un
journaliste du « Lethbridge Sun » est
venu
pour
m’interviewer
en
septembre mais j’ai dû partir de la
réserve avant de pouvoir récupérer
son article.
Tison Blackwater filme le Renard des prairies (Vulpes velox) pour le
documentaire de la réserve indienne sur le projet, juin 2005, (photo P.Terret)
7
Pierre TERRET
Novembre 2005
Au niveau de l’Alberta et du Canada, j’ai adressé une lettre expliquant mon projet à 10 médias (voir annexe
4 : lettre envoyée aux médias, la trouver sur laposte.net). Lors de l’été 2005 d’importantes inondations ont
touché l’Alberta et de nombreuses
attaques d’ours ont eu lieu à l’encontre
de touristes. Les médias n’ont donc pas
porté grand intérêt à mon projet.
Rappelons également que les problèmes
des peuples autochtones du Canada ne
sont pas très payants au niveau de la
communication. Trop de racisme et de
problèmes politiques y sont liés. Il n’est
pas
politiquement
correct
de
communiquer sur des actions visant à
aider des tribus canadiennes. Les
Canadiens tendent à minimiser les
problèmes sociaux, économiques et
environnementaux qui existent dans les
réserves indiennes.
Seul un journal : le « Cochrane Sun » a
manifesté son intérêt pour mon projet
fin Mai 2005. Je l’ai relancé vers début
Repas de fin de projet avec le personnel de Red Crow Collège, Septembre
juin mais sans succès.
2005, (photo P.Terret)
Au niveau national, j’ai eu l’honneur de participer à l’élaboration d’un documentaire sur le projet de
réintroduction du Renard des prairies (vulpes velox). Ce documentaire est une initiative du service
environnement de la tribu Blood. J’interviens dans ce documentaire pour expliquer l’importance de la
connaissance des insectes de la réserve dans le projet de réintroduction. En effet, ce Renard consomme une
grande quantité d’insectes.
Au niveau Français, je suis
actuellement en train de travailler sur
la rédaction d’un article pour
« Insecte magazine » une revue de
l’Office pour la Protection des
Insectes et de leur Environnement
(OPIE). Je prépare également avec
mes nombreuses photos et les
enregistrements sonores que j’ai pu
récolter dans la réserve une
présentation d’une heure et demie.
Cette présentation sera payante et
sera réalisée dans les lycées
agricoles français. Je dispose de
contactes avec mon ancienne école
et j’essaye actuellement de creuser
cette piste.
Bibliothécaire interviewée à l’aide d’un minidisque, Red Crow Collège,
Septembre 2005, (photo P.Terret)
8
Pierre TERRET
Novembre 2005
La première présentation sera gratuite et sera donnée dans mon école actuelle au courant du mois de
Mars 2006. L’objectif sera de mettre en avant les besoins de la réserve et de présenter mon projet pour
sensibiliser des étudiants aux problèmes des peuples autochtones et leur donner envie de s’investir dans des
projets similaires. Je dispose également d’un contact avec une radio de Bourg en Bresse : « Radio
Tropique » et à l’aide des 12 interviews que j’ai réalisées et enregistrées en Août 2005, je travaille sur la
réalisation d’une émission de radio pour Mars 2006. L’objectif est de sensibiliser l’opinion publique à la
problématique liée au développement de la tribu indienne Blood mais aussi de mettre en lumière les
problèmes de racisme existants entre les Canadiens et les Indiens.
Une culture très riche et ancienne, Musée du Blood Tribe Management Administration, Août 2005, (photo P.Terret)
9
Pierre TERRET
V)
Novembre 2005
Evaluation de l’action
L’action a été un succès. La formation des techniciens indiens a été efficace et ils ont directement
appliqué leurs connaissances théoriques avec moi lors de mon travail de terrain.
Environ 100 personnes de la tribu ont été sensibilisées à mon projet et à l’importance de la préservation
de l’environnement et des insectes de la Grande Prairie.
Environ 250 espèces différentes d’insectes ont été collectées et envoyées aux spécialistes, 58 sont déjà
identifiées.
Des animations nature ont pu être réfléchies et testées lors du pow wo. Malheureusement je n’ai pas pu
transmettre mes connaissances et les résultats de ces premiers tests aux techniciens de la réserve
indienne.
Globalement le projet a bien marché. Il est quand même important de rappeler que dans la réserve
indienne les choses n’avancent pas aussi vite qu’à l’extérieur. Le poids du passé est très oppressant. Je
faisais partie avec l’Institut Ecologique de Cochrane de l’un des rares blancs collaborant activement
avec ces Indiens en matière d’environnement. Les objectifs de départ n’ont pas tous été atteints. C’est le
cas de ceux liés à la réalisation d’une malle pédagogique sur le thème des insectes.
(Photo P.Terret)
10
Pierre TERRET
VI)
Novembre 2005
Financement et annexe budgétaire.
La totalité de la subvention soit 4606 Euros plus un autofinancement de 1574 Euros ont été nécessaires à la
bonne réalisation du projet. Les justificatifs financiers se trouvent en annexe 5 de ce document.
BUDGET DU PROJET, Novembre 2005
(Pierre Terret)
Nature des coûts
Montants
Voyage
Billet
d’avion
Lyon
(Fr)/ 667 Euros
Vancouver (Ca)
(Aller-retour)
Assurance santé accidents
288 Euros
Bus Vancouver – Calgary (Aller- $166 Ca
retour)
110 Euros
Location d’espace Bureau à l’Institut Ecologique de 1260 Euros
Cochrane (CEI)
de travail
Logement et nourriture à l’Institut 400 Euros (2
Ecologique de Cochrane (CEI)
mois)
Laboratoire et terrain de camping 1764 Euros
aménagé dans la réserve indienne
BLOOD.
Piège
à
insectes,
produits 330 Euros
Matériel
scientifique
et chimiques, matériels divers…
pédagogique
Matériel
Ordinateur portable + Appareil 1150 Euros
informatique
photo numérique
Location d’une voiture à l’Institut 500 Euro
Coûts
de Ecologique de Cochrane (Blue
truck, 1970-2005). Utilisé par moi
transports
(voyages dans la de Mai à Mi Juin 2005.
réserve
BLOOD Achat d’une voiture (Chrysler
pour le travail de « Le Baron », 1986-2005). Acheté 960 Euros
terrain, (300
Km et Utilisé par moi de Mi Juin à Mi
par semaine) ; Août 2005. (Achat, assurance,
Voyages
entre registration…)
l’institut
et la Location d’une autre voiture de 60 Euros
réserve, 350Km…) l’Institut (CEI). Pour deux trajets en
Septembre 2005.
Consommations d’essence
Frais de réparations des voitures
11
Origine des Recettes
Bourse Défi Jeunes
Bourse Défi Jeunes
Bourse Défi Jeunes
Institut
Cochrane
Ecologique
de
Réserve indienne BLOOD
Réserve indienne BLOOD
Bourse Défi Jeunes
Bourse Défi Jeunes
Institut
Ecologique
Cochrane (CEI)
de
Bourse Défi Jeunes
+
Autofinancement
Institut
Ecologique
Cochrane (CEI)
1155 Euros
Bourse Défi Jeunes
200 Euros
+
Autofinancement
+
Réserve Indienne BLOOD
Autofinancement
de
Pierre TERRET
Novembre 2005
Téléphone, coûts des transferts 300 Euros
bancaires
internationaux,
fournitures de bureau…
Frais
de Achat tentes, plats et ustensiles, 1900 Euro
nourriture et de produits alimentaires…
camping
Coûts divers
TOTAL
Bourse Défi Jeunes
Bourse Défi Jeunes
+
Autofinancement
+
Institut
Ecologique
Cochrane
de
11 044 Euro
TAUX DE FINANCEMENT DU PROJET PAR LES DIFFERENTS PARTENAIRES :
1575 Euros d’autofinancement (14,2%).
4606 Euros de bourse défi jeune (42%)
4863 Euros de financement par les partenaires (44%)
Les financements en nature et en espèce qui avaient été promis par la réserve indienne ne sont pas tous
arrivés. En effet, la réserve comptait recevoir des financements supplémentaires du gouvernement canadien
pour ses actions dans le domaine de la protection de la nature. Cela ne fut pas le cas, aussi j’ai du revoir
mon projet et l’adapter à ce nouveau contexte financier.
Les imprévus concernant les coûts de transport ont été nombreux. Il y a eu beaucoup d’ennuis mécaniques
avec les voitures.
12
Pierre TERRET
Novembre 2005
Conclusion
Ce Projet est un petit coup de pouce pour le développement durable de la réserve
Indienne Blood. Il a été mené dans une étroite collaboration avec le Cochrane
Ecological Institute et le service environnement de la réserve indienne. Comme il est dit
dans ce document, tous les objectifs n’ont pas été atteints.
Le principal problème reste le financement de ces actions. Bien que très utiles à la
réserve, les actions en matière de formation et d’aide au développement des réserves
indiennes ne sont pas très porteuses en matière de communication. Il reste beaucoup de
travail pour accompagner techniquement les Indiens Blood dans le management de
leurs richesses naturelles.
Parallèlement à la communication que je souhaite réaliser en France à propos du projet
de 2005, je travaille sur un autre projet. Je souhaite emmener pendant l’été 2006 un
groupe de jeunes français en difficulté au Canada pour continuer à aider la réserve
indienne en matière de protection de l’environnement. Cette petite équipe française
travaillerait bénévolement en échange de quelques visites et d’activités touristiques. Je
suis actuellement en cours de montage du projet et recherche activement des supports
financiers.
Pour conclure je tiens encore une fois à remercier l’état français et le dispositif défi
jeunes qui m’ont permis de mener à bien mon projet et d’aider une tribu indienne du
sud du Canada.
Photo : P.Terret
13
Pierre TERRET
Novembre 2005
14

Documents pareils