A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood
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A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood
A la découverte des insectes de la tribu indienne BLOOD «Développer durablement le territoire de la tribu indienne BLOOD (Alberta ; Canada) par l’organisation du premier projet de ce type» (Photo :Clio Smeeton, 2002) Réalisation : TERRET Pierre 21 quai Groboz 01000 Bourg en Bresse France Tel : 033.4.74.45.51.03 Fax: 033. 4.74.45.51.01 Portable : 033.6.31.10.51.92 E-mail : [email protected] Sommaire Introduction I) Description des réalisations 1) 2) 3) 4) II) La formation des indiens L’animation nature auprès des classes l’inventaire entomologique La communication autour du projet. Evaluation de l’action III) Financement et annexe budgétaire. P1 P2 P2 P4 P4 P7 P10 P11 Conclusion P13 Pierre TERRET Novembre 2005 Introduction Le peuple des Indiens d’Amérique est encore bien vivant. Les nombreux les nombreux obstacles opposés au développement des tribus indiennes, n’ont pour une fois pas empêché la réalisation de ce projet. C’est aussi avec plaisir que ce document présentera l’action menée en 2005 grâce à mes partenaires, dont l’état Français avec la bourse « Défis Jeune ». Suite à mon BTS « Gestion de la nature » en 2003, je décide de me lancer pour une expérience d’une année dans l’Ouest du Canada. Grâce au programme Franco-canadien « Vacances/Travail », j’obtiens un permis de travail temporaire que me permet de financer cette expérience par la tenue de petits emplois. Ce fut une expérience dans mon domaine, en tant que volontaire à l’Institut Ecologique de Cochrane (CEI). Il s’agissait d’un programme de réintroduction sur le Renard des prairies (Vulpes velox) dans une réserve indienne du sud du Canada. C’est lors de ce volontariat que j’ai diagnostiqué les besoins de la réserve indienne et fais naître le projet « A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood ». Ce projet s`est déroulé entre l’été et l’automne 2005. Il a été très profitable pour la réserve indienne, et très instructif pour moi. En s’appuyant sur de nombreux partenaires locaux dont l’Institut Ecologique de Cochrane (CEI) et la réserve Indienne (BTLMA), ce projet avait pour objectif d’aider au développement durable de la réserve en travaillant sur l’aspect environnemental. L’axe éducatif était dans ce projet une priorité. En effet, pour la première fois de son histoire la réserve indienne a créé en 2004, un service de gestion des ressources environnementales employant 3 personnes. Ces personnes n’étant pas formées, c’était l’un des objectifs de ce projet. Travaillant au cœur de la réserve indienne en 2004, j’avais ressenti le manque d’éducation à la nature des jeunes indiens et leur intérêt pour tout ce qui touchait à la nature. Je souhaitais en 2005 remédier à ce manque. Etant donné l’oppression constante ressentie par les indiens d’Amérique au cours de leur histoire, la tribu Blood n’avait jamais laissé de biologistes « blancs » venir travailler sur son territoire. De ce fait les insectes de la réserve indienne n’avaient jamais été inventoriés. La possibilité de découvrir de nouvelles espèces était grande. L’intérêt de réaliser un inventaire de la faune entomologique de la réserve était de faciliter la gestion et la protection future des ressources naturelles de la tribu. L’Institut Ecologique de Cochrane dans le cadre de sa réintroduction du Renard des prairies avait également besoin de données sur les insectes habitant la réserve. Mon projet consistait à faire l`inventaire des Criquets/Sauterelles, Scarabées, papillons, libellules. Enfin, mon projet comportait un volet communication à propos de l’inventaire entomologique, des actions de sensibilisation avec les enfants de la réserve mais également à propos de la réintroduction du Renard des prairies menée par l’Institut Ecologique de Cochrane. Ce document développera de façon synthétique les résultats du projet « A la découverte des insectes de la tribu indienne Blood » et dressera un bilan à chaud de l’action entreprise entre l’été et l’automne 2005. 1 Pierre TERRET IV) Novembre 2005 Description des réalisations 1) La formation des indiens Les 21,22, et 23 Juin 2005 une session de formation de trois jours a été réalisée. Le programme de la formation et les évaluations de ces trois journées se trouve en annexe de ce document (voir annexe 1). Je me suis basé principalement sur les infrastructures du Cochrane Ecological Institute qui m’ont servi de base d’accueil pour les participants (logis, salle de travail…) mais aussi de terrain pour les expérimentations scientifiques. Trois intervenants se sont succédés, Mr Kriss Kendell (Alberta wildlife Conservation organisation ; spécialiste des grenouilles), Mr Ken Weagle (NBS bureau d’ingénieur canadien ; spécialiste des méthodes d’inventaires et de la réalisation d’études naturalistes), Mme Clio Smeeton (CEI présidente ; spécialiste du Renard des prairies et des études environnementales), Mr Pierre Terret (Technicien Supérieur Agricole français boursier défis jeune 2005 ; Spécialisé dans les insectes prairials et les techniques de piégeage). Tison, Ken et l’intervenant Ken Weagle lors d’une des sessions de formation, juin 2005, (photo P.Terret) Sur les trois techniciens indiens présents (Ken Manyfingers ; Germen Wells ; Tison Blackwater), deux étaient des emplois saisonniers pour l’été de Juin à Août 2005 et un était un emploi pour l’année de Juin 2005 à Décembre 2006. Par rapport à l’année 2004 le service environnement de la réserve se composait cette année d’un technicien de plus. La directrice (Mme Paulette Fox) était toujours en place, mais les deux techniciens formés par le CEI en 2004, Mike fox et Kansie Fox, n’étaient pas revenus. Mike Fox a arrêté de travailler pour construire sa maison et Kansie Fox est en congé maternité. Elle réintégrera le service en 2006. Les trois nouveaux techniciens avaient quelques bases en matière de gestion de l’environnement mais nous devions recommencer la formation depuis le début. La formation s’est très bien déroulée et a été un succès. L’évaluation des techniciens à la suite de cette formation a donné de bons résultats. Les trois techniciens qui ont suivi la totalité de la formation ont obtenu des notes au dessus de la moyenne : 14, 13.75 et 12/20. Les objectifs pédagogiques étaient : Savoir-faire : - Identifier les Amphibiens et les reptiles de l’Alberta - Choisir des sites d’échantillonnage d’une population animale ou végétale en vue de réaliser son inventaire. 2 Pierre TERRET Novembre 2005 - - Identifier les principaux ordres d’insectes. Utiliser des techniques de piégeage pour les Coléoptères, les Orthoptères, les Lépidoptères, les Odonates et les Arachnides. Traiter des données naturalistes par ordinateur avec Excel. Concevoir un programme d’intervention sur la réserve indienne Blood pour l’été 2005. (prise de connaissance avec l’équipe, répartition des tâches entre les équipiers, recherche bibliographique, fixation des objectifs pour les inventaires environnementaux de la réserve indienne Blood….). Savoir pister des Renards des Prairies (Vulpes velox). Savoir : - Construire une méthode d’inventaire naturaliste de terrain. La théorie en matière d’inventaire de terrain et du management de l’équipe. Avoir une vue générale sur les différentes méthodes de piégeage des insectes. Attraper des Amphibiens et des Reptiles mais également savoir que l’on peut les élever en captivité pour les réintroduire (cas des Grenouilles léopards au Canada) - Apprendre l’Histoire du programme de réintroduction du Renard des Prairies (vulpes velox) dans la réserve indienne Blood et dans le reste du Canada. - En savoir plus à propos de l’institut Ecologique de Cochrane et de l’histoire de sa création. Comportement (savoir être) : - Attentif à des consignes scientifiques à appliquer directement sur le terrain. - Curieux et s’intéresser à la bibliographie naturaliste - Capable de travailler ensemble au sein d’une équipe pluridisciplinaire Six sessions d’environ 3H00 chacune, se sont succédées durant les trois jours qu’ont duré la formation. Le détail des activités pédagogiques se trouve en annexe 1 de ce document. On peut juste regretter la date à laquelle a été réalisée la formation et sa courte durée. Le mois de Juin n’est pas très bien adapté. La formation devrait être réalisée de fin Avril à début Mai de façon à ce que les techniciens soient formés pour commencer les inventaires de terrain en Juin. Si la formation de terrain durait une semaine complète voire deux, elle permettrait de faire passer plus de connaissances pratiques aux techniciens indiens. Tison Blackwatter et Ken Manyfingers pendant un exercice de terrain, juin 2005, (photo P.Terret) 3 Pierre TERRET Novembre 2005 2) L’animation nature auprès des classes Les difficultés organisationnelles dans le fonctionnement du service environnemental de la réserve ne m’ont pas permis d’atteindre cet objectif. J’avais prévu de former les techniciens indiens de la tribu Blood aux techniques de l’animation nature. L’objectif étant de réaliser ensemble une mallette pédagogique sur le thème de la Grande Prairie du Canada et de l’utiliser lors d’une vingtaine de sessions d’animation avec les classes de la Réserve indienne. Malheureusement, les techniciens indiens ont tous eu des empêchements pendant les journées qui leur étaient consacrées pour ce travail. J’ai quand même réfléchi sur ce travail et j’ai pu commencer la recherche bibliographique à propos de la Grande Prairie canadienne. Certaines animations comme la chasse aux insectes ont pu être testées pendant le Powwo de la réserve vers la fin du mois de Juillet 2005 (voir annexe 2). Les enfants de la tribu au Pow-wo de la réserve indienne, fin juillet 2005, (photo P.Terret) 3) l’inventaire entomologique C’est la partie qui m’a pris le plus de temps. Beaucoup de journées ont été consacrées au maintien du réseau d’entomologistes canadiens et à la recherche de nouveaux participants. Nous avons aussi pris le temps d’assister à une formation organisée par un des spécialistes du réseau à propos des méthodes de collecte des Lépidoptères. Le travail consistait à collecter des Arthropodes dans l’unité écologique de la « prairie mixte » du nord de la réserve indienne. J’ai trouvé des Entomologistes pour identifier des Coléoptères, des Orthoptères, des Lépidoptères et des Arachnides. Nous devions donc collecter ces insectes et élaborer une méthodologie d’inventaire. Ken Manyfingers lors de la formation à la collecte des Lépidoptères, Watterton National Park, 7-12 juillet 2005, (photo P.Terret) 4 Pierre TERRET Novembre 2005 J’ai réalisé ce travail durant le mois de Mai. Après avoir acheté mon matériel au début du mois de Juin j’ai commencé la confection des pièges à insectes. Les pièges ont tous été testés à l’Institut Ecologique de Cochrane et ont servi de base pédagogique lors de la formation des techniciens indiens. Le plus long du travail a été l’installation des pièges dans les zones de la réserve que les techniciens et moimême, avaient sélectionnées. Le service environnement de la réserve Indienne Blood m’avait donné un permis scientifique mais cela n’a pas suffi. Il a fallu voir un à un tous les propriétaires et leur expliquer mon projet pour obtenir le droit d’installer mes pièges sur leur terrain. C’est là un des points forts de nom projet, même si la communication prend du temps, dans chaque nouveau projet le contexte très particulier de la réserve indienne oblige à aller doucement. Les anciens et les jeunes de la tribu m’on souvent dit : « Ici, tous les projets mettent deux à trois années avant que les gens y adhèrent et le supportent pleinement. Les blancs nous ont fait tellement de mal avec leurs projets dans la réserve que nous avons du mal Installation d’un site de piégeage d’insectes, Réserve Indienne Blood, à les croire à nouveau. ». début juillet 2005, (photo P.Terret) La coordination de cet inventaire entomologique avec les objectifs du service environnement de la réserve indienne a pris beaucoup de temps. Nous nous sommes mis d’accord sur les sites d’inventaire vers la fin du mois de Juin et les premiers échantillons d’insectes datent de début Juillet. Germen Wells installe un site de piégeage d’insectes, Réserve Indienne Blood, début juillet 2005, (photo P.Terret) 5 Pour les Orthoptères, les Coléoptères, les Arachnides, les lépidoptères et les Odonates, différentes méthodes de piégeage ont été utilisées. Chacune des méthodes a été validée par l’un des spécialistes entomologistes locaux. Une fois formé, j’ai appliqué sur le terrain ces techniques et je les ai ensuite apprises aux techniciens indiens locaux. J’ai servi de relais entre les spécialistes locaux qui ne sont pas toujours très pédagogues et les techniciens indiens de la réserve Blood. Pierre TERRET Novembre 2005 Une fois les insectes prélevés sur le terrain. Il a fallu procéder au triage des insectes, à leur préparation et à leur étiquetage. Ces phases de préparation et de collecte des insectes se sont alternées durant les mois de Juillet et d’Août 2005. Les techniciens indiens ont été associés à ce travail et j’ai continué à les former sur le terrain. Les résultats des ces inventaires ne sont encore que partiels. Les entomologistes mettent du temps pour identifier à titre bénévole les insectes collectés, aussi je ne possède qu’une partie des résultats. C‘est toutefois encourageant car nous avons découvert un nouvel insecte pour la province de l’Alberta ! Préparation des insectes et étiquetage, Réserve Indienne Blood, début Septembre 2005, (photo P.Terret) Il s’agit d’une espèce de coléoptère de la famille des Scarabidae. Il est commun dans l’Est du Canada mais n’avait jamais été noté dans l’Ouest. Environ 60 espèces de coléoptères ont été identifiées jusqu'à présent sur le territoire de la réserve indienne (voir annexe 3). Nous disposerons bientôt des autres résultats. Insectes prêts à être envoyés aux spécialistes, début Septembre 2005, (photo P.Terret) 6 Pierre TERRET Novembre 2005 4) La communication autour du projet. La communication autour du projet était très importante au niveau local. Dans la réserve indienne il était très important de faire accepter le projet par la population. J’ai pu mettre en place à l’occasion du Pow wo de la réserve indienne un stand de communication pendant trois jours. 35 personnes sont venues demander des informations sur mon projet. J’avais prévu des animations de type chasse aux insectes à destination des enfants. Environ 15 enfants ont participé et sont partis chasser les insectes avec le petit filet et les récipients que je leur avais préparé. Ils ont également participé à un jeu pédagogique sur le mimétisme chez les insectes. Pierre Terret tient le stand de communication pour le Pow-wo, Réserve Indienne Blood, fin Juillet 2005, (photo P.Terret) Environ 20 propriétaires et personnes de la réserve ont été mis au courant du projet au cours de présentations d’environ une heure. Mon bureau et mon laboratoire se trouvaient dans le lycée technique de la réserve indienne. Un espace avec panneaux de communication était ouvert à tous les étudiants du collège. Environ 30 étudiants et personnels du lycée ont été sensibilisés à mon action. Un journaliste du « Lethbridge Sun » est venu pour m’interviewer en septembre mais j’ai dû partir de la réserve avant de pouvoir récupérer son article. Tison Blackwater filme le Renard des prairies (Vulpes velox) pour le documentaire de la réserve indienne sur le projet, juin 2005, (photo P.Terret) 7 Pierre TERRET Novembre 2005 Au niveau de l’Alberta et du Canada, j’ai adressé une lettre expliquant mon projet à 10 médias (voir annexe 4 : lettre envoyée aux médias, la trouver sur laposte.net). Lors de l’été 2005 d’importantes inondations ont touché l’Alberta et de nombreuses attaques d’ours ont eu lieu à l’encontre de touristes. Les médias n’ont donc pas porté grand intérêt à mon projet. Rappelons également que les problèmes des peuples autochtones du Canada ne sont pas très payants au niveau de la communication. Trop de racisme et de problèmes politiques y sont liés. Il n’est pas politiquement correct de communiquer sur des actions visant à aider des tribus canadiennes. Les Canadiens tendent à minimiser les problèmes sociaux, économiques et environnementaux qui existent dans les réserves indiennes. Seul un journal : le « Cochrane Sun » a manifesté son intérêt pour mon projet fin Mai 2005. Je l’ai relancé vers début Repas de fin de projet avec le personnel de Red Crow Collège, Septembre juin mais sans succès. 2005, (photo P.Terret) Au niveau national, j’ai eu l’honneur de participer à l’élaboration d’un documentaire sur le projet de réintroduction du Renard des prairies (vulpes velox). Ce documentaire est une initiative du service environnement de la tribu Blood. J’interviens dans ce documentaire pour expliquer l’importance de la connaissance des insectes de la réserve dans le projet de réintroduction. En effet, ce Renard consomme une grande quantité d’insectes. Au niveau Français, je suis actuellement en train de travailler sur la rédaction d’un article pour « Insecte magazine » une revue de l’Office pour la Protection des Insectes et de leur Environnement (OPIE). Je prépare également avec mes nombreuses photos et les enregistrements sonores que j’ai pu récolter dans la réserve une présentation d’une heure et demie. Cette présentation sera payante et sera réalisée dans les lycées agricoles français. Je dispose de contactes avec mon ancienne école et j’essaye actuellement de creuser cette piste. Bibliothécaire interviewée à l’aide d’un minidisque, Red Crow Collège, Septembre 2005, (photo P.Terret) 8 Pierre TERRET Novembre 2005 La première présentation sera gratuite et sera donnée dans mon école actuelle au courant du mois de Mars 2006. L’objectif sera de mettre en avant les besoins de la réserve et de présenter mon projet pour sensibiliser des étudiants aux problèmes des peuples autochtones et leur donner envie de s’investir dans des projets similaires. Je dispose également d’un contact avec une radio de Bourg en Bresse : « Radio Tropique » et à l’aide des 12 interviews que j’ai réalisées et enregistrées en Août 2005, je travaille sur la réalisation d’une émission de radio pour Mars 2006. L’objectif est de sensibiliser l’opinion publique à la problématique liée au développement de la tribu indienne Blood mais aussi de mettre en lumière les problèmes de racisme existants entre les Canadiens et les Indiens. Une culture très riche et ancienne, Musée du Blood Tribe Management Administration, Août 2005, (photo P.Terret) 9 Pierre TERRET V) Novembre 2005 Evaluation de l’action L’action a été un succès. La formation des techniciens indiens a été efficace et ils ont directement appliqué leurs connaissances théoriques avec moi lors de mon travail de terrain. Environ 100 personnes de la tribu ont été sensibilisées à mon projet et à l’importance de la préservation de l’environnement et des insectes de la Grande Prairie. Environ 250 espèces différentes d’insectes ont été collectées et envoyées aux spécialistes, 58 sont déjà identifiées. Des animations nature ont pu être réfléchies et testées lors du pow wo. Malheureusement je n’ai pas pu transmettre mes connaissances et les résultats de ces premiers tests aux techniciens de la réserve indienne. Globalement le projet a bien marché. Il est quand même important de rappeler que dans la réserve indienne les choses n’avancent pas aussi vite qu’à l’extérieur. Le poids du passé est très oppressant. Je faisais partie avec l’Institut Ecologique de Cochrane de l’un des rares blancs collaborant activement avec ces Indiens en matière d’environnement. Les objectifs de départ n’ont pas tous été atteints. C’est le cas de ceux liés à la réalisation d’une malle pédagogique sur le thème des insectes. (Photo P.Terret) 10 Pierre TERRET VI) Novembre 2005 Financement et annexe budgétaire. La totalité de la subvention soit 4606 Euros plus un autofinancement de 1574 Euros ont été nécessaires à la bonne réalisation du projet. Les justificatifs financiers se trouvent en annexe 5 de ce document. BUDGET DU PROJET, Novembre 2005 (Pierre Terret) Nature des coûts Montants Voyage Billet d’avion Lyon (Fr)/ 667 Euros Vancouver (Ca) (Aller-retour) Assurance santé accidents 288 Euros Bus Vancouver – Calgary (Aller- $166 Ca retour) 110 Euros Location d’espace Bureau à l’Institut Ecologique de 1260 Euros Cochrane (CEI) de travail Logement et nourriture à l’Institut 400 Euros (2 Ecologique de Cochrane (CEI) mois) Laboratoire et terrain de camping 1764 Euros aménagé dans la réserve indienne BLOOD. Piège à insectes, produits 330 Euros Matériel scientifique et chimiques, matériels divers… pédagogique Matériel Ordinateur portable + Appareil 1150 Euros informatique photo numérique Location d’une voiture à l’Institut 500 Euro Coûts de Ecologique de Cochrane (Blue truck, 1970-2005). Utilisé par moi transports (voyages dans la de Mai à Mi Juin 2005. réserve BLOOD Achat d’une voiture (Chrysler pour le travail de « Le Baron », 1986-2005). Acheté 960 Euros terrain, (300 Km et Utilisé par moi de Mi Juin à Mi par semaine) ; Août 2005. (Achat, assurance, Voyages entre registration…) l’institut et la Location d’une autre voiture de 60 Euros réserve, 350Km…) l’Institut (CEI). Pour deux trajets en Septembre 2005. Consommations d’essence Frais de réparations des voitures 11 Origine des Recettes Bourse Défi Jeunes Bourse Défi Jeunes Bourse Défi Jeunes Institut Cochrane Ecologique de Réserve indienne BLOOD Réserve indienne BLOOD Bourse Défi Jeunes Bourse Défi Jeunes Institut Ecologique Cochrane (CEI) de Bourse Défi Jeunes + Autofinancement Institut Ecologique Cochrane (CEI) 1155 Euros Bourse Défi Jeunes 200 Euros + Autofinancement + Réserve Indienne BLOOD Autofinancement de Pierre TERRET Novembre 2005 Téléphone, coûts des transferts 300 Euros bancaires internationaux, fournitures de bureau… Frais de Achat tentes, plats et ustensiles, 1900 Euro nourriture et de produits alimentaires… camping Coûts divers TOTAL Bourse Défi Jeunes Bourse Défi Jeunes + Autofinancement + Institut Ecologique Cochrane de 11 044 Euro TAUX DE FINANCEMENT DU PROJET PAR LES DIFFERENTS PARTENAIRES : 1575 Euros d’autofinancement (14,2%). 4606 Euros de bourse défi jeune (42%) 4863 Euros de financement par les partenaires (44%) Les financements en nature et en espèce qui avaient été promis par la réserve indienne ne sont pas tous arrivés. En effet, la réserve comptait recevoir des financements supplémentaires du gouvernement canadien pour ses actions dans le domaine de la protection de la nature. Cela ne fut pas le cas, aussi j’ai du revoir mon projet et l’adapter à ce nouveau contexte financier. Les imprévus concernant les coûts de transport ont été nombreux. Il y a eu beaucoup d’ennuis mécaniques avec les voitures. 12 Pierre TERRET Novembre 2005 Conclusion Ce Projet est un petit coup de pouce pour le développement durable de la réserve Indienne Blood. Il a été mené dans une étroite collaboration avec le Cochrane Ecological Institute et le service environnement de la réserve indienne. Comme il est dit dans ce document, tous les objectifs n’ont pas été atteints. Le principal problème reste le financement de ces actions. Bien que très utiles à la réserve, les actions en matière de formation et d’aide au développement des réserves indiennes ne sont pas très porteuses en matière de communication. Il reste beaucoup de travail pour accompagner techniquement les Indiens Blood dans le management de leurs richesses naturelles. Parallèlement à la communication que je souhaite réaliser en France à propos du projet de 2005, je travaille sur un autre projet. Je souhaite emmener pendant l’été 2006 un groupe de jeunes français en difficulté au Canada pour continuer à aider la réserve indienne en matière de protection de l’environnement. Cette petite équipe française travaillerait bénévolement en échange de quelques visites et d’activités touristiques. Je suis actuellement en cours de montage du projet et recherche activement des supports financiers. Pour conclure je tiens encore une fois à remercier l’état français et le dispositif défi jeunes qui m’ont permis de mener à bien mon projet et d’aider une tribu indienne du sud du Canada. Photo : P.Terret 13 Pierre TERRET Novembre 2005 14