Info-Réseau n°25

Transcription

Info-Réseau n°25
25
n°
juin
juillet
aout
2002
In f o-r é s e a u
Journal d’information du Comité Natio nal de Liaison des Régies de quartier
La connaissance, clé d’un S O M M A I R E
développement partagé
2-3 En direct
des Régies
C’est dans l’ignorance de l’autre et
de son environnement que se cultivent les fantasmes, les peu rs et
f i n a l em ent un repli synonyme de
régression sociale.
Le dével oppem ent local du ra bl e
passe par la connaissance du territoi re , des habitants et des acteurs
qui y travaillent. Cette connaissance
qui s’acquiert au prix d’un enracinement doit mobiliser chacun, chacune et toutes les structures qu’elles
soient associatives,institutionnelles,
économiques ou politiques.
Les Régies de quartier se trouvent au
cœur de la volonté d’un développement local part a g é .E lles travaillent
pour que ce développement soit la
source d’une cohésion qui repose
sur l’attention et le respect portés à
autrui dans ses désirs de s’épanouir,
professionnellement,culturellement
mais aussi démocratiquement.
C’est pour respecter ces principes
fondateurs que lors de l’élection présidentielle, le CNLRQ a, pour la première foi s ,a ppelé tous ses militants,
bénévoles ou salariés, et au-delà, tous
les habitants des quartiers populaires
à repousser les thèses xénophobes,
extrémistes, excluantes.
Il s’agit de se mobiliser désormais
pour mieux valoriser nos pratiques,
mieux animer nos instances pour
que tous les habitants puissent avoir
un rôle à y jouer, et mieux remplir
4-7
Zo o m
Les Régies au
cœur des actions
de développement
local
notre mission d’animation citoyenne du quartier.
Dans cet espri t , il nous app a ra î t
essentiel de revenir sur la situation
politique et sociale de nos 140 quartiers ,l ors de l’Assemblée générale du
Réseau qui se tiendra fin septembre
à Do u rd a n . Sans atten d re , po u r
a m orcer et ren forcer vi s i bl em en t
l’ouverture du Réseau sur l’extérieur,
participer activement aux débats qui
agitent la société, nous avons décidé
d’interpeller les candidats aux élections législatives afin de leur faire
part de quelques constats et analyses
et leur soumet tre qu el ques qu e stions qui reflètent les interrogations
des acteurs des Régies.
8-11 En direct
du Réseau
Vie des
commissions
◆ Développement
du réseau
◆ Publication
◆ Agenda
◆
12 Adresse
aux candidats
aux élections
législatives
Comme les Régies loc a l em en t , l e
C N L R Q se doit d’être un lieu
d’échanges, de questionnements et
une force de proposition . Chacun
d ’ en tre nous, s a l a ri é s , b é n é vo l e s ,
partenaires, simples habitants, peut,
à la mesure de ses moyens et de sa
volonté,participer avec les Régies et
le Comité national à ce formidable
défi : se saisir des questions liées à
nos qu a rti ers pour alimen ter un
proj et ambi ti eux jamais ach evé :
celui d’une gestion urbaine partagée et de la recherche d’une société
plus ju s te ,p lus humaine.
Guy Dumontier
Président du CNLRQ
➔
En direct des Régies
’engager dans des activités utiles pour le territoire tout en créant du lien social et des solidarités,
tel est le sens des actions des Régies de quartier,
qu’elles soient de Métropole ou d’Outre Mer,
actions liées aux spécificités des quartiers et aux
évènements locaux. Les Régies entendent améliorer
les conditions de vie des habitants. Avec leurs salariés et leurs bénévoles, elles mettent du cœur à l’ouvrage. C’est le message de ce nouveau “ en direct des
Régies”. En effet, que ce soit à la Réunion, à SaintHerblain ou à Albi, les Régies s’engagent quotidiennement dans l’entretien, le recyclage et la sécurité
pour une culture de la solidarité et de l’action.
S
Les matières collectées sont triées par catégorie pour être
revendues aux partenaires revalorisateurs qui sont en priorité les entreprises d’insertion et les industriels de la revalorisation.
L’activité T R I -Color emploie 8 personnes : 4 sur la collecte et 4 sur le tri. Les personnes qui effectuent la collecte
bénéficient d’un nouveau support d’insertion par un
contact direct avec l’entreprise traditionnelle et par une
action d’utilité publique et de sensibilisation à une gestion plus citoyenne et écologique des déchets.
Forte de ces résultats positifs, la Régie prospecte actuellement pour étendre cette activité sur l’ensemble du territoire de Saint-Herblain (45 000 habitants, 1 300 entreprises).
Par ailleurs, une réflexion est menée en partenariat, pour
revaloriser les matières issues du matériel informatique
et bureautique,également collectées.
Cyclone à l’île de la Réunion
“Allon Construire Ensemb” - Régie du Port (97)
Association “Karité Dan Nout Min” - Régie de St Joseph (97)
Collectif Sud St Denis (97)
Tri-color
Régie associative des quartiers de Saint-Herblain - (44)
Avec comme slogan “le tri colore la vie”, la Régie des
Quartiers de Saint-Herblain annonce les couleurs de la
solidarité, de l’écologie et de la citoyenneté.
Cette activité vise à améliorer l’environnement et la propreté du cadre de vie par la collecte des déchets valorisables auprès des entreprises.
C’est parce que la Régie effectue depuis 7 ans, l’entretien
quotidien des abords extérieurs de l’immeuble du Sillon
de Bretagne (espaces verts, allées piétonnes, locaux videordures,espaces communs) qu’elle a pu constater que les
déchets des entreprises amplifiaient considérablement le
volume des containers destinés aux déchets ménagers.
L’immeuble du Sillon de Bretagne est composé de 670
logements et 50 sociétés y siègent. La Régie a donc prospecté auprès des entreprises pour offrir un service de collecte
des papiers ,c a rtons,plastiques d’emballage et cartouches
d’impression : 90 % des sociétés ont accepté le projet.
2
Info-réseau N°25
Les intempéries peuvent décl en ch er des effets secondaires inattendus ! A l’île de la Réunion, le passage du
cyclone “Dina” en janvier 2002, a mobilisé activement les
Régies et les habitants pendant une dizaine de jours.
En fonction des dégâts du cyclone, chacune des Régies de
l’Ile s’est spécialisée sur des travaux mobilisant l’ensemble de la population :
◆ A la Régie du Port : l’activité cyclone a pris une dimension liée à la spécificité de l’habitat du quartier qui est
composé de bidonvilles. Un projet de reconstruction a
permis de faire renaître 5 habitations et d’effectuer de
multiples réparations sur l’habitat endommagé. Durant
les travaux, les hébergements provisoires se faisaient
dans les écoles.
◆ Aux Régies de St - D enis et de St - Jo s eph : Le s
immeubles sont construits en “dur”, les Régies ont pris
en ch a r ge les travaux d’en l è vem ent des débri s , de s
branches d’arbres et le nettoyage des rues.
C’est dans un élan de solidarité spontané que salariés et
bénévoles ont prouvé qu’ils pouvaient être acteurs de leur
quartier et non simple consommateurs.
«L’union fait la force et dans ces moments-là, la solidarité exprimée passe au-delà des barrières sociales : les plus
aisés ont aidé les plus démunis, les habitants sont venus
don n er un coup de main pendant leur péri ode de
congés...» souligne Jean-Paul Pla, vice-président de la
Régie du Port.
Pour ces actions, les matériaux ont été financés par les
Municipalités, et les baill eu rs ont éga l em ent apporté
leur contribution financière.
Les habitants et les médiateurs sociaux qui ont coordonné ces actions ont reçu des remerciements officiels en
Mairie pour avoir initié une dynamique co ll ective de
solidarité et de citoyenneté sans précédent. Des repas
regroupant les acteurs de la reconstruction sont prévus
pour que perdurent les liens qui se sont tissés pendant
les travaux.
Vie des aires de jeux
Régie de quartier Lapanouse Saint-Martin Jarlard - Albi (81)
des petites dégradations, réfection de peinture des jeux,
bancs, barrières, portails. Ils signalent les dégradations
les plus importantes et établissent les devis de réparation. La Régie a choisi de réserver ces emplois à temps
partiel à des travailleurs handicapés. L’aspect relationnel
avec les usagers associé à une rigoureuse formation aux
normes de sécurité représentent un excellent tremplin
vers l’emploi. Cette action renforce la présence active de
la Régie sur les espaces extérieurs et malgré les difficultés
de financement de l’activité, elle souhaite vivement avoir
la possibilité de poursuivre cette démarche d’insertion,
de formation et d’amélioration du cadre de vie au service des habitants d’Albi.
Depuis 1998 la Régie de quartier Lapanouse d’Albi entretient les sept aires de jeux de la Ville. Cette activité s’effectue 364 jours par an et va au-delà du simple nettoyage
qu o ti d i en . Il s’ a git de perm et tre aux enfants et aux
familles de profiter des espaces extérieurs en toute sécurité et de bénéficier d’espaces de rencontre et de jeux en
bon état de fonctionnement. Deux salariés à mi-temps se
relaient 4 heures par jour, et veillent à la sécurité immédiate et à l’entretien des jeux, des sols et des espaces boisés : enlèvement des branches et échardes des glissières
en bois, vérification quotidienne des fixations et cabochons de sécurité des jeu x ,n et toyage des tags,réparation
✒ On l’a lu dans la presse
Des médiatrices, relais entre
les habitants et les
professionnels de la santé
La Régie Argonne Service Plus
(Orléans) vient de recruter 5
médiatrices de quartier –femmes
relais santé – afin de faire le relais
entre les habitants et les
professionnels de santé. Elles ont,
au préalable, suivi une formation
professionnelle de 9 mois sur la
santé et, en particulier, sur la
prévention du sida et de la
toxicomanie. Leur mission porte sur
l’écoute, la prévention de la santé,
l’accompagnement et l’orientation
des habitants du quartier vers les
professionnels du secteur médical.
Un numéro de téléphone (02 38 74
40 15) est mis à la disposition des
personnes qui souhaitent les
contacter. Le fait que les femmes
relais parlent plusieurs langues
facilitera également les contacts.
L’une d’entre elles précise : «Le
sida, il faut en parler, briser
les tabous car les africains sont très
touchés et je suis africaine! Je suis
forcément motivée du coup».
Ce projet a bénéficié du soutien
de l’Etat, de la Région et de la Ville
d’Orléans, de la D D A S S, du réseau
hôpital-sida 45.
La République 19/03/2002
Voyage d’échange avec
le Cameroun
Durant 15 jours en février dernier,
3 salariés de la Régie Insersud
(Poitiers) ont transmis leur savoirfaire en matière de construction
de triporteur auprès d’artisans
de Maroua (Cameroun).
La directrice, qui les accompagnait,
précise : «L’idée, c’est que les
artisans aient un produit à fabriquer
et à vendre aux divers commerces
ambulants, pour le transport d’eau
potable, notamment. Jusqu’ici,
ils utilisaient des pousses-pousses.
A eux maintenant de s’approprier
le triporteur et de l’adapter à leurs
besoins». Outre la transmission
de leur savoir-faire, acquis
au préalable dans le chantier
d’insertion de la Régie, les salariés
ont découvert des savoir-être
et les difficultés vécues en Afrique.
Le récit du voyage s’est fait
autour d’une exposition
de photographies réalisées par
l’un des salariés.
Centre Presse 08/04/2002
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3
Les Régies au cœur
des actions
de développement local.
Régie de quartier
“Allon Construire
Ensemb”.
Le Port (97)
Créée en 1998
Intervient sur les quartiers
de la Zac, de la Zup, de la
S I D R et en centre ville
(30 000 habitants)
Actuellement 25 salariés
Président : Arsène Mastane
Directeur : Thierry Drulé
Régie de quartier
“Respire”
Saint Jean de la Ruelle (45)
Créée en 1993
Intervient sur l’ensemble
de la commune
(17 000 habitants)
Actuellement 37 salariés
Président : Paul Lablée
Directeur :
Mohamed Khouttoul
Régie de quartier
“Habiter Bacalan”
Bordeaux (33)
Créée en 1997
Intervient sur le quartier
de Bacalan
(14 000 habitants)
Actuellement 22 salariés
Présidente :
Rolande Menard
Directeur :
Christian Labouheure
4
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u plus proche des habitants et des quartiers, les Régies ont acquis au fil
du temps une légitimité. Dans un contexte en pleine évolution où l’on
entend rapprocher les pouvoirs des territoires, elles sont devenues des actrices
et des partenaires essentiels du développement local. Situées dans les quartiers
jugés “sensibles” par la politique de la ville, les Régies œuvrent pour l’amélioration du cadre de vie des habitants.Elles luttent contre les exclusions sociales
et spatiales, par des actions quotidiennes de développement social, culturel et
économique. Pour M. Khouttoul, le directeur de la Régie “Respire” de Saint
Jean de la Ruelle, elles concentrent leurs énergies «dans des processus qui vont
engendrer une transformation du territoire ». M.Labouheure,directeur de la
Régie “Habiter Bacalan” de Bordeaux, caractérise le développement comme
«un harmonieux mélange entre le lien social, l’autonomie, la responsabilisation et l’économie». En s’engageant dans cette démarche, poursuit-il, l’entreprise Régie de quartier a un rôle spécifique : «ce n’est pas simplement un lieu
de producti on .E lle a aussi des responsabilités sociales ». Pour les dirigeants de
la Régie du Port “Allon Construire Ensemb”, la Régie «doit favoriser la cohésion sociale sur les quartiers, lier l’économique, le culturel et le social, faire
participer les citoyens ». Ces valeurs se traduisent au qu o ti d i en dans des
mesures, des actions, des projets pour les habitants. Les Régies enclenchent
donc des dynamiques locales.
Mais de quoi dépendent-elles?
Quels sont les facteurs explicatifs de la réussite ou de l’échec de ces actions de
développement local?
Par aill eu rs , à partir de quel moment peut-on dire que les actions économiques,sociales et culturelles des Régies sont réussies? Des questions sur lesquelles les directeurs des Régies de quartier ont planché pour apporter des
éléments de réponse.
A
Les facteurs déterminants
de l’action
même, il est important de favoriser des liens denses entre
les membres du conseil d’administration, l’équipe de la
Régie et les habitants du quartier. La trajectoire de l’action est donc conditionnée par les relations qu’entretient
la Régie avec le quartier, par la connaissance aussi selon
M. Kh o ut toul des “codes culturels” des habitants. La
compréhension des cultures de chacun permet égale-
La Régie doit tenir compte de la
culture du territoire.
ment à la Régie «d’établir une relation communicative
source de lien social»,d’engager des projets allant dans le
sens de l’objet de l’association.
Projets et mots clés.
De la réflexion aux actions de développement
local.
La réflexion constitue le premier pas vers l’action. Pour
M. Khouttoul, «Une Régie ne peut pas mettre en place
un projet pertinent si en amont elle n’a pas pris le temps
de réaliser un diagnostic». Ce diagnostic ne doit pas s’arrêter à un simple état des lieux. Il doit être «analytique,
c’est-à-dire qu’au-delà d’un constat, nous devons également identifier les causes d’un phénomène, ses conséquences et les analyser». Dans ce diagnostic, il est aussi
important selon M. Labouheure d’identifier et d’analyser les facteurs de blocage qui pourraient nuire à la future mise en place de l’action; des facteurs de blocage qui
sont divers compte tenu du nombre important de partenaires avec lesquels la Régie coopère. Il s’agit alors par la
suite de travailler sur ces difficultés pour essayer de les
résoudre. Le diagnostic doit être partagé entre tous les
acteurs qui interviennent. La réalité n’étant pas la même
pour tous, il est nécessaire, dans le cadre d’un groupe de
p i l o t a ge , d ’ é ch a n ger, de dialog u er, de con s tru i re
ensemble une image juste de la situation du quartier afin
de partir sur des bases solides; des bases qui doivent être
validées par l’ensemble des partenaires afin d’avoir des
objectifs communs.
Connaissance et écoute du territoire.
Pour M. Mastane, l’identification des besoins des habitants est un facteur essentiel de la réussite d’une action.
De là l’importance pour le Président de la Régie du Port
«d’être dans l’échange avec les habitants et les associations du quartier». La Régie doit donc tenir compte de la
culture du territoire. L’implication de l’association dans
des dynamiques collectives prend alors tout son sens. De
Le succès d’une action dépend de la construction du projet. Comme pour tout projet de développement territorial, il est important pour M. Labouheure qu’il y ait un
“p i l o te”. Il est aussi pri m ordial d’écri re le proj et en
employant une méthode, «dans un souci de rigueur et de
cohérence», en respectant l’enchaînement des différentes
étapes. «Il s’agit,après avoir réalisé un diagnostic, de définir clairement le projet, de déterminer ensuite une stratégie,d’allouer les moyens nécessaires, et enfin de mettre en
place une organisation pour évaluer l’action». Des projets où, pour M. Khouttoul, il est important aussi «de travailler sur des objectifs de résultats », de rechercher un
équilibre et une cohérence entre les différentes activités
de la Régie. D’autres mots sont évoqués par les dirigeants
lorsqu’on les questionne sur les éléments qui vont conditionner la réussite de l’action : transparence, rigueur dans
la qualité du travail, dans la gestion et la comptabilité,
dans le projet, exigence, professionnalisation, compétence ,i m a ge crédible de la Régi e ,p a rtenariat.
Le partenariat et les réseaux d’acteurs au service de l’action.
L’implication des partenaires est aussi un élément déterminant la réussite ou l’échec des dynamiques engagées
par les Régies. Que ce soit à Saint Jean de la Ruelle, à
Bordeaux ou au Port, chacun relève l’importance de la
p l ace des baill eu rs et de la vi lle dans le souti en de la
Régie : offre de marchés, aide financière ,a ppui des dossiers de la Régie auprès des établissements publics de
coopération intercommunale et autres acteurs publics.
Par ailleurs, un contexte local caractérisé par une bonne
coop é ra ti on et une bonne coord i n a ti on des éner gi e s
entre acteurs publics, semi-publics et privés, facilite la
mise en œuvre des actions des Régies. Cependant, pour
M. Khouttoul, le partenariat est souvent difficile à mettre
en place : «Culturellement, nous ne sommes pas encore
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totalement dans une logique de partenariat en France.
Nous sommes encore trop dans des logiques individualistes. Mais grâce au contrat de ville, nous commençons à
coopérer». Par ailleurs, la réussite d’une action dépend
aussi de la faculté des Régies à faire avec d’autres partenaires et pas simplement avec les bailleurs et la mairie.
En effet, sur de nombreux projets, la Régie ne fait pas
seule, elle travaille avec d’autres acteurs dans une logique
de réseau notamment avec les P L I E , et avec d’autre s
a s s oc i a ti on s . Par con s é qu ent la re s pon s a bilité d’une
action est partagée.
Des actions réussies
En liant l’économique, le culturel et le social, il est parfois difficile voire impossible d’en rendre compte par des
chiffres. Il est possible de “ressentir”l’ampleur des actions
lorsque l’on vit sur le quartier, que l’on constate une
améliora ti on des conditions de vie et de l’environnement, dans l’échange avec les habitants, dans la satisfaction des partenaires, dans la pérennité des postes. De
plus, les effets de certaines actions notamment lorsqu’il
s’agit d’intégration se ressentent parfois plusieurs années
après. En d’autres termes, les effets ne sont pas toujours
immédiats et, comme le précise M. Khouttoul, « on ne
transforme pas un quartier du jour au lendemain». Les
actions s’inscrivent donc pour nombre d’entre elles dans
la durée. Il s’agit alors parfois de les réorienter, de les
ajuster aux nouveaux enjeux émergents.
6
Info-réseau N°25
z oom
sur
“Respire” : L’action anti-graffiti.
Cet te acti on part du constat su ivant :
beaucoup de graffitis étaient visibles dans les quartiers,
un certain nombre traduisaient des idées racistes, des
idées contraires aux principes que défendent les Régies
de quartier, des idées susceptibles d’accroître les tensions
entre communautés. La Régie a mis en place une action
a n ti - graffitis comportant deux vo l et s ; le premier est
technique et concerne l’effacement des graffitis injuri eu x; le second est social et con cerne la
pr é ven ti on / m é d i a ti on . Comme le ra ppelle M.
Khouttoul, «nous ne sommes pas là pour sanctionner,
nous sommes là pour rappeler la règle et l’esprit de la loi.
Nous dialoguons et nous aidons les tagueurs à trouver
des lieux d’expression, d’art et de création ». Au fil des
mois,l’intervention a porté ses fruits puisque sur 700 m2,
«on ne transforme pas un quartier
du jour au lendemain»
seuls 100 m2 ont été re-tagués. Les tags injurieux sont en
nette diminution. Il s’agit là pour le directeur de Respire
d’un véritable projet validé par l’ensemble des partenaires participant à l’amélioration de l’environnement,
et qui a permis la création de trois emplois et le «rétabl i s s em ent de véri t a bles liens avec les jeunes et les
parents».
zoom
sur
“ Allon construire ensemb” :
à la rencontre des habitants.
En partant de l’idée que la participation
des habitants est l’élément essentiel du développement
social urbain – déterminant pour la dynamique associative – et du constat que des énergies n’étaient pas assez
utilisées, la Régie du Port s’est engagée dans l’accompagnement de projets d’habitants. Il s’agit pour M. Drulé
de favoriser la participation des habitants : « au-delà de
l’implication d’habitants dans le conseil d’administration, la Régie va au devant des habitants pour échanger,
dialoguer avec les jeunes notamment, pour voir à quels
types de projets ils seraient prêts à participer». Une personne a été recrutée pour réaliser cette mission de dialogue. Elle va sur le terrain, rencontre les jeunes dans un
cadre au départ informel. Ce premier contact conduit
souvent à la mise en place d’un groupe de parole et à
l ’ é m er gence de projets qui peuvent prendre la forme
d’une implication associative.
z oom
sur
“Habiter Bacalan” :
l’embauche d’une médiatrice
de lien associatif.
Cette action part du constat de la difficulté à entretenir
des liens et des relations constructives entre associations,
de la difficulté de monter des actions en commun. De
nombreux projets impliquant plusieurs partenaires associatifs n’ont pu se concrétiser. Les dirigeants de la Régie
ont décidé de recruter une personne sous contrat adulte
relais, chargée de renouer les liens entre les associations,
pour essayer selon M. Labouheure « d’investir ensemble
nos énergies sur des projets, pour favoriser le changement des logiques d’acteurs ».Sa mission permet une
meilleure coopération entre acteurs associatifs, depuis
maintenant 6 mois. «Nous commençons déjà à ressentir
des effets positifs. Cette action a mis de l’huile dans les
rouages assoc i a ti fs . La Régie s’occupe de Réunion
à la Régie
faire paraître tous les mois une affiche qui de quartier
reprend toutes les activités des associations. “Habiter
Bacalan”.
C’est une forme de concrétisation, une pratique nouvelle. Les associations jouent le jeu ». La première étape, pour renouer des liens, est donc atteinte.
Maintenant, la Régie se lance dans une seconde étape en
rassemblant prochainement l’ensemble des associations
du quartier dans des états généraux. Affaire à suivre...
L’ AV I S
D’ U N
E X P E RT
Marc Hatzfeld
Auteur du Topo-guide des Régies de quartier
«Dans un monde dominé par les maîtres du management
et du profil de poste type, par les théoriciens du projet
déposé à date fixe et en dix-sept exemplaires, par les fonctionnaires de la budgétisation rigoureuse et les exigences
du prêt à porter et “en temps réel”, du politiquement correct de la politique de la Ville ; dans cet univers jargonneux
et formaliste où chaque geste n’existe qu’en référence à des
standards et à des exigences bureaucratiques, des personnes affirment leurs rêves pour développer des actions.
Certains projets de Régies de quartier sont de ces rêves.
Rêvons que le mur devant lequel je passe tous les jours à
Saint Jean, pour prendre mon bus, n’est plus recouvert
de graffitis haineux mais qu’il est simplement ocre et
lisse. Rêvons que les habitants du Port ont eux-mêmes
des rêves et qu’il s’en faut de très peu qu’ils ne prennent
forme car parfois il suffit de le dire et hop ... Rêvons
qu’entre toutes les associations du quartier de Bacalan,il
suffit que passe une magicienne de la langue et du sourire pour que l’on découvre que leurs intentions n’en forment qu’une et qu’elle est facile à dire.
Rêvons. Autorisons-nous à croire que nos désirs simples
s ont à portée de main, portée de bu d get , port é e
d’échéance. Ce que l’on appelle si sérieusement le développement local n’est rien d’autre. Transformons nos
rêves en ce qu’ils appellent projet, copions ces projets en
dix-sept exemplaires si ça leur chante, postons-les à la
bonne date, parlons-en à nos amis et voisins que l’on
nommera partenaires pour l’occasion, n’hésitons pas,
c’est aujourd’hui et hop, nous avons fait du développement local.»
M .H .
Info-réseau N°25
7
➔
En direct des Réseau
➔ Développement
Les citoyens au cœur
du développement
Im p l i quées depuis près de deu x
décennies sur des territoires en crise
(économique, sociale, identitaire),
les Régies de quartier se reconnaissent évidemment dans la définition
du Développement Durable qui vise
à rep l acer les citoyens au cœur
même des proj ets de terri toi re ( s )
qui les concernent. Il ne s’agit donc
pas de “faire à la place de” mais avec
l ’ en s em ble des re s s o u rces loc a l e s
mobilisables.
C’est le sens que nous en ten don s
don n er aux conven ti ons sign é e s
en tre le Comité Na ti onal et les
Co ll ectivités territoriales qui nous
ont récemment sollicitées (cf. Info
R é se a u N° 24). Q u’il s’ a gisse de la
R é gi on Nord Pa s - de - Calais – souvent exemplaire dans sa capacité à
s’ or ga n i s er, à con s tru i re divers e s
formes de solidarité ou à élaborer
des réponses sociales parfois à
l’avant-garde – ou de départements
à fortes iden tités ru rales (Gers ,
Hérault...), l’objectif que nous nous
sommes assignés est bien de mobiliser, aux côtés des acteurs institutionnels déjà engagés dans la dynamique
de création de Régies (Collectivités
territoriales,bailleurs, élus locaux et
techniciens en charge des questions
relatives au développement local...),
les bénéficiaires des pre s t a ti ons à
coproduire.
En d’autres termes, si nous sommes
convaincus du nécessaire développement quantitatif de notre réseau
dans certaines régi ons parce qu e
peu ou mal représentées par notre
dispositif, nous n’en reléguons pas
➔ Formation
Le réseau forme ses acteurs
Le C N L RQ conforte son engagement dans la formation de ses acteurs. L’obj ec ti f des formations qu’il
met en place est d’améliorer les compétences professionnelles et militantes liées à la spécificité Régies de
quartier.
Outre les formations désormais devenues classiques :
les rencontres acteurs, la formation des directeurs et
des nouveaux directeu rs , des secrétaires, des encad rants et des accom p a gnants soc i o - profe s s i on n el
pour lesquels des stages sont organisés au 2nd semestre;
le réseau élargit ses actions de formation en direction
des bénévoles.
Le CNLRQ organise des formations pour les bénévoles
8
Info-réseau N°25
pour autant le volet qualitatif qui
passe en premier lieu par une représentation légitime et équilibrée des
habitants-partenaires. Sur ch ac u n
des sites potentiellement en mesure
d ’ acc u ei ll i r, à term e , une Régi e ,
notre mission consistera donc –audelà du travail d’information et de
conviction à mener auprès des décideurs politiques – à détecter, à sens i bi l i s er et , in fine, à faire
s’approprier le projet par les habitants et leu rs repr é s en t a n t s . Au
re s te , n’est-ce pas précisément sur
cette capacité et ce savoir-faire sur
ce regi s tre que notre réseau a été
interpellé ?
impliqués dans la vie des Régies. La mobilisation des
h a bitants dans la ge s ti on de leur qu a rti er est plu s
encore aujourd’hui une priorité. La place des habitants (bénévoles) au sein des instances des Régies de
quartier doit être renforcée. La dimension de la gestion urbaine partagée qui est au cœur du dispositif
des Régies de qu a rti er néce s s i te que les habi t a n t s
(bénévoles) engagés dans la Régie, puissent assumer
pleinement leur rôle de militant. Il s’agit notamment
de leur permettre :
◆ d’acquérir les connaissances élémentaires économ i qu e s , po l i ti ques et sociales en s’ a pp uyant par
ailleurs sur l’expérience partagée au sein du Réseau,
◆ de construire un savoir administrer et de réfléchir
aux mutations à venir dans les quartiers.
Les formations sont organisées à un niveau décentralisé (au niveau du quartier, au niveau local) avec une
➔ Communication
Le site Intranet
des Régies
Début 2001, le C N L RQ a proposé des
formations régionales à la découverte
du site Intranet des Régies. Un an
après cette phase d’initiation, un
nouveau cycle d’information-formation
ciblé sur l’appropriation de l’outil est
en cours. D’ici l’été, chaque région
aura bénéficié de cette formation.
L’Intranet des Régies est, pour une
grande partie, directement alimenté par
les Régies elles-mêmes. L’objectif est
donc de mieux maîtriser l’outil pour
capitaliser les bonnes pratiques,
connaître et partager les expériences.
Les rencontres permettent aux
participants de vérifier si leur Régie a
joué le jeu de l’alimentation et de
consulter les productions des autres
Régies.
Au dela du site www.cnlrq.org,
l’Intranet des Régies c’est aussi une
importante correspondance
électronique au sein du réseau. Celle-ci
fonctionne sur la base d’un carnet
d’adresses -disponible sur le siteregroupant l’ensemble des adhérents
du réseau.
Lors de ces journées de formation, le
thème de la sécurité informatique est
également largement abordé.
La journée se termine par une visite
des sites favoris. Cette page,
agrémentée de commentaires, facilite
l’accès à de nombreuses sources
d’information ainsi qu’aux sites
de nos partenaires institutionnels
et associatifs.
Le livret pédagogique diffusé lors de
ces rencontres est également
téléchargeable sur l’intranet.
Par ailleurs, elle facilite la rencontre de
différents types d’acteurs : directeur,
accompagnateur social, secrétaire,
encadrant technique, bénévole...
Enfin le site a été conçu afin que
chacun puisse, à partir de son métier,
trouver les informations qui vont l’aider
à évoluer dans sa tâche.
En complément de ce programme, le
C N L RQ propose une assitance
personnalisée.
L’objectif est d’intervenir auprès des
Régies qui n’ont besoin que d’un petit
“déclencheur” pour se lancer dans
l’aventure Intranet et
alimenter/exploiter l’outil de
capitalisation.
☛ Pour une demande d’intervention
à la carte :
contactez [email protected].
Bienvenue à
Pour développer la synergie inter-Régie,
le C N L RQ a souhaité s’appuyer sur une
dynamique régionale de proximité.
Cette proximité n’engendre que de
petits déplacements, ce qui facilite la
participation de certains salariés.
ou plusieurs Régies avoisinantes, pour les bénévoles
de la Régie et/ou les bénévoles des associations adhérentes à la Régie. Elles peuvent être thématiques ou
g é n é ra l i s te s , élaborées à la carte et pour différents
niveaux (pour débutants ou confirmés).
☛ N ’ h é s i tez pas à con t acter Va l é rie Lamour, ( vl am o u r @ c n l rq . org) chargée de mission em p l oi /
formation du C N L RQ pour lui faire part de vos questionnements ou pour l’informer de vos besoins.
La qualité de l’offre d’insertion passe par la professionnalisation de ses acteurs.
Le CNLRQ s’est engagé dans une démarche de collabora ti on nati onale avec trois autres réseaux de
l’Insertion par l’Activité Economique (FNARS, C OO RAC E , Chantiers-Ecole) pour la mise en place de la form a ti on profe s s i on n elle qu a l i f i a n te au méti er
Valérie Lamour, chargée de mission
Emploi-Formation-Professionnalisation
et à Zinn-Din Boukhenaïssi,
chef de projet développement
nouvellement arrivés dans l’équipe
du C N L RQ .
d ’ en c ad rant tech n i qu e . Pour faire su i te au trava i l
m ené depuis plu s i eu rs années en régi on Cen tre à
l’initiative de la C I R R I E Centre (Fnars, Coorace, U R E I
et Régies de qu a rti er) et en régi on Nord - Pa s - de Calais, les deux organismes de form a ti on , la F NA R S
(mission Formation) et l’E FA S (Ecole de Formation
d’Animateurs Sociaux à Lille) ont obtenu l’homologa ti on du Titre d’Encadrant Technique d’Activités
d’Insertion par l’Economique (Diplôme de Niveau
IV) par arrêté du 28 Mars 2002. La mise en œuvre de
cette formation s’effectue dans un contexte régional et
dans le cad re d’une coord i n a ti on des différen t s
réseaux. Les projets et pré-projets régionaux répertoriés à ce jour sont le Nord-Pas-de-Calais, la HauteNorm a n d i e , l ’ Aqu i t a i n e , l ’ Ile de Fra n ce , la C I R R I E
Cen tre , la régi on Rhône Al pe s , le Languedoc
Roussillon et la Provence Côte d’Azur.
Info-réseau N°25
9
➔
En direct du Réseau
➔ Publications
Mémento
d’application
du nouveau
code
des marchés
publics
Tisser le lien social
Guide
mé thod olog ique
e t p rat iq ue
d es Rég ies
d e Q uartie r
Le guide des Régies de quartier
revient sous une forme et des
couleurs nouvelles.
Outre son apparence, la couverture
évoque un changement puisqu’il
affiche “Tisser le lien social” comme
titre principal et “Guide
méthodologique et pratique des
Régies de quartier” comme sous-titre. Il change aussi
d’éditeur car c’est aujourd’hui le C N L RQ qui prend en charge
cette part du travail de même qu’il assurera la diffusion de
l’ouvrage. Il conserve cependant le même esprit et le même
contenu général mais il est surtout largement mis à jour
après près de cinq ans de fidèle présence.
Le guide s’adresse à tous ceux qui, de près ou de loin,
s’intéressent ou participent à la création ou à la conduite
d’une Régie de quartier. Il n’est pas réservé aux seuls
présidents et directeurs mais a vocation à être utilisé par les
habitants de quartiers dans leurs interventions bénévoles,
par les responsables associatifs, les services déconcentrés
de l’Etat, les directeurs des organismes d’H L M , les sous
préfets à la ville, les référents de l’administration ou tout
autre partenaire. Il a donc vocation à être largement diffusé.
Comme dans sa version précédente, le guide opte pour une
lecture pratique, directement utile. Il est donc assorti
d’annexes qui en rendent l’usage commode, précis et rapide.
Mais il prétend aussi contribuer à la réflexion des partenaires
et acteurs des Régies de quartier. Il aborde donc les
questions qui fondent l’intérêt des Régies de quartier : le
lien social, la démocratie locale, la cohésion sociale, la
responsabilité de chacun dans la conduite des affaires du
quartier et de la ville.
➔ Parution : Septembre 2002
MA RC H A TZ F EL D
Tisser
le lien social
É D IT I O N S
D U
CN LR Q
L’activité économique
d’une Régie de quartier
constitue le socle
à partir duquel peut
se réaliser son projet
social. Cette activité
dépend principalement de l’attribution de marchés
par les donneurs d’ordre publics, partenaires de la Régie.
Ce mémento s’adresse aux responsables des Régies
de quartier et à l’ensemble de leurs donneurs
d’ordre publics.
Il a été rédigé à la demande du CNLRQ par
M. Olivier Ortéga responsable du département
Marchés Publics chez Ernst & Young.
Cette brochure a pour but de faciliter le choix du mode
de passation de marché qui permette le mieux
de prendre en compte la plus value-sociale des activités
économiques des Régies de quartier.
Dans ce guide, le CNLRQ recommande d’avoir recours
dans la grande majorité des cas, aux dispositions
de l’article 30 du nouveau code des marchés publics.
Le marché ainsi conclu, porte sur le métier spécifique
des Régies, celui de l’insertion sociale et professionnelle
des publics les plus éloignés de l’emploi.
Un guide de réponse dans le cadre de cet article
y est annexé.
➔ Disponible sur commande auprès du C N L RQ
➔AG E N D A
◆
Juin 2002
Mercredi 12
Formation continue des
directeurs “Optimiser la
communication des Régies”
à Paris (75)
Samedi 15
Bureau du C N L RQ à Paris (75)
Samedi 22, dimanche 23
Rencontres Acteurs IV
3e module
à Châlon S/Saône (71)
10
Info-réseau N°25
Mercredi 26
Commission Globalisation
à Paris (75)
◆
Juillet 2002
Mardi 2
Commission Formation
à Paris (75)
Mercredi 10
Formation continue des
directeurs “La politique de
la Ville” à Paris (75)
◆
Septembre 2002
Samedi 7
C A du C N L R Q à Paris (75)
Samedi 21, dimanche 22
— Rencontres Acteurs V
Ile-de-France 1er module
à Epernay (51)
— Rencontres Acteurs VI
1er module à Bordeaux (33)
Samedi 28, dimanche 29
Assemblée Générale
du C N L R Q à Dourdan (91)
◆
Octobre 2002
Samedi 5, dimanche 6
Rencontres Acteurs VII
1er module
à Orléans Rosiers (45)
Samedi 19, dimanche 20
— Rencontres Acteurs V
Ile-de-France 2e module Les Ulis (91)
— Rencontres Acteurs VI
2e module
à Cholet (49)
De l’énergie pour les quartiers
E D F et Gaz de France ont conclu fin 2001, une convention de partenariat avec la DIV dans
le cadre de la politique de la Ville. La Mission Ville, en charge de la mise en œuvre de cette
convention, a organisé plusieurs sessions de formation en direction des chefs de projet
“Ville”. C’est en leur qualité d’opérateurs de terrain, que les Régies et le Comité national
ont été invités à participer à une de ces journées pour présenter l’organisation et les
actions d’une Régie. Souhaitons que cette rencontre se transforme en collaborations
fructueuses avec les unités de la DEGS (Direction EDF et Gaz Services).
Toujours soucieux d’impliquer tous les acteurs locaux dans les projets de chacune des
Régies, le Comité national sera attentif à ce que ces futures relations aboutissent.
Informations complémentaires : Christophe Leroux (C N L RQ ) [email protected]
➔ Partenariats
Programme européen Equal/Fse
Entreprendre dans l’économie sociale et lutter
contre les discriminations
Une fin et un début...
Vous avez été tenus informés des travaux menés par plusieurs réseaux dont le nôtre dans
le cadre d’un projet Equal ambitieux qui aurait été appliqué durant trois ans et aurait
mobilisé l’ensemble des Régies de quartier.
Issue d’un long travail et d’une collaboration fructueuse entre la Fondation Macif,
Anima’fac, l’association Steppes, le Réseau des Boutiques de gestion, la Confédération
générale des Scop, l’Acepp (crèches parentales), le
et la Macif (tête de liste), la
première phase d’instruction était sur le point de s’achever lorsque la Macif (tête de liste)
et la Fondation Macif ont décidé de ne pas poursuivre le projet Equal. Cette aventure se
conclut donc ainsi. Néanmoins, les réseaux impliqués dans ce projet ont manifesté le
souhait de poursuivre un travail commun sur les thèmes de l’entreprise dans l’économie
sociale et la lutte contre les discriminations. Avec la même régularité, vous serez informés
de l’avancée de cette nouvelle collaboration.
I N F O - R É S E AU
Directeur de la publication
Guy Dumontier
Secrétariat de rédaction
Cécile Clavier
Comité de rédaction
et rédaction
Gabriel Auxéméry,
Didier Bernard,
Clotilde Bréaud,
Virginie Brun,
François Bruzulier,
Zinn-Din Boukhenaïssi,
Thierry De Lavau,
Sébastien Gross,
Guy Lafrechoux,
Valérie Lamour,
Christophe Leroux,
Christiane Royer,
Nathalie Viot.
Illustrations Albert
Maquette Patricia Chapuis
Imprimeur L F T , Montreuil
Numéro de dépôt légal 91/0322.
Abonnement
12,20 Euros 80 F
(4 numéros).
Comité National
de Liaison
des Régies de quartier
47-49, rue Sedaine 75011 Paris.
e-mail [email protected]
Site www.cnlrq.org
➔ Cette publication a bénéficié
du soutien du ministère des
Affaires sociales, du Travail et de
la Solidarité : D G E F P –
Délégation générale à l’Emploi
et à la Formation Professionnelle,
D G A S Direction Générale
de l’Action Sociale, de la D I V –
Délégation Interministérielle à la
Ville, de la D I E S – Délégation
Interministérielle à l’Innovation
sociale et à l’Economie Sociale,
et du F S E – Fonds Social
Européen.
Info-réseau N°25
11
➔
En direct
des Quartiers
Des constats, des valeurs... des questions!
À l’occasion des élections législatives de juin prochain,le
C N L RQ et l’ensemble des Régies ont décidé d’interpeller
tous les candidats qui se présentent dans les circonscriptions où sont implantées les Régies d’une part et d’autre
part, de solliciter les états-majors politiques nationaux.
Extraits de “l’adresse
aux candidats aux élections
législatives”
Ce document aborde l’identité
des Régies de quartier, dresse un bref
constat de la situation actuelle tout
en rappelant les valeurs, les principes
et en proposant quelques solutions...
avant de poser plus précisément
six questions.
À propos des “ insécurités...” :
«Lorsque l’on parle de l’insécurité de
tel quartier, ou dans tel autre, de la
dégradation de l’environnement ou de
l’oisiveté ou désinvolture des jeunes,
on devrait immédiatement parler de
l’insécurité économique dans laquelle
sont maintenues bon nombre de
structures de terrain.
On devrait parler du peu de
perspectives de sortie de crise pour les
plus exclus des habitants, de
l’enclavement de certaines zones...
La flexibilité et la précarisation du
travail ne font qu’augmenter l’insécurité
sociale et accentuent la perte de
repères et de références. Chaque
12
Info-réseau N°25
L’objectif de cette démarche, nouvelle pour le Réseau,
s’inscrit dans la stratégie de communication et d’ouverture du Réseau : il s’agit de mieux nous faire connaître,
de revendiquer une légitimité à s’exprimer sur les sujets
qui touchent les quartiers populaires et qui viennent en
résonance de nos pratiques et expériences. Il s’agit de
questionner les futurs élus en se positionnant comme
force de proposition ou comme interlocuteur privilégié.
Il s’agit enfin,d’inviter les leaders d’opinion que sont les
candidats à s’investir aux côtés des Régies dans la gestion
partagée des quartiers populaires avec une volonté manifeste de travailler, dans la durée, avec les acteurs de terrain et les habitants.
In fo - R é se a u publiera, dans un prochain numéro, une
synthèse des réponses obtenues à ce questionnaire.
habitant devrait bénéficier d’un statut
social, d’un emploi sûr.»
«Pour que s’installe une sérénité
partagée au sein de la Cité, il faut plus
d’égalité, plus d’intégration réciproque,
mais aussi plus de stabilité.»
Quelques valeurs et principes... :
«Nous croyons que l’avenir d’un
quartier passe par le futur de leurs
habitants.»
«C’est le sens aigu du travail
de proximité qui domine les missions
des Régies. Ces missions consistent
à fournir aux habitants, un travail
valorisant, une formation adéquate,
une initiation et un soutien
à la démocratie participative, une
sécurité personnelle face à un avenir
à construire et la possibilité
de résoudre d’autres problèmes
(isolement, problème de santé,
alcoolisme, toxicomanie, illettrisme,
logement...).»
«Nous croyons que la rencontre,
l’échange, la mobilité sont quelquesunes des clés du désenclavement. Cela
est valable pour les quartiers
populaires, mais aussi, pour certains
territoires éloignés (par exemple :
l’Outremer).»
Le principe d’une future
collaboration... :
«Nous souhaitons que les députés
prennent en considération
la démocratie dans toutes
ses dimensions, qu’ils légifèrent
en s’appuyant sur une véritable
concertation avec les opérateurs
de terrain.»
«L’enjeu est de lutter contre
l’isolement des quartiers populaires
en les plaçant au cœur d’une société
plus juste.»
Pour conclure, il est posé aux
candidats six grandes questions
qui abordent :
◆ l’accès pour tous à un statut social,
à un emploi stable ;
◆ un renforcement de la vie citoyenne
de tous les habitants;
◆ la prise en compte des associations
avec l’organisation de concertations;
◆ la lutte contre les exclusions
et les discriminations;
◆ le désenclavement des quartiers;
◆ l’association des habitants
à la Politique de la Ville.
➔ Consultation du document complet :
www.cnlrq.org

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