Maigrir seule... Maigrir en groupe... - Eki-Lib

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Maigrir seule... Maigrir en groupe... - Eki-Lib
Santé
Maigrir seule, c’est bien
Maigrir en groupe,
c’est mieux!
Maigrir seule, c’est bien
Maigrir en groupe,
C’est mieux!
La perte de poids, c’est le
combat d’une vie. Une phrase
qui
résume
bien
la
problématique des personnes
obèses, souvent isolées dans leur
souffrance. Pour mieux vaincre
leur problème, plusieurs d’entre
elles choisissent de joindre un
groupe où elles trouvent
encouragement et appui.
Par Daniel Morneau
Un mercredi soir à Beloeil, plus de
60 personnes, surtout des femmes,
assistent à la conférence donnée par
Michelle Roux, une charmante
boute-en-train et ancienne obèse.
En 1990, à 31 ans, elle pesait 290
livres. Elle perd alors 133 livres en 19
mois et maintient depuis un pois de
157 livres, tout en partageant son
expérience et ses conseils via le
programme Minçavi.
La bonne humeur règne
pendant
la
pesée
officielle
hebdomadaire. « Une personne sur
quatre est ici pour apprendre à
mieux manger et à se sentir bien,
mais la majorité assiste à nos
réunions pour arrêter de jouer au
yoyo et maigrir pour de bon »,
précise madame Roux.
VIE & SANTÉ
Mai 2006
Santé
Maigrir seule, c’est bien
Maigrir en groupe,
c’est mieux!
Des statistiques qui grimpent
Perdre un peu de poids avant l’arrivée de l’été, en
pensant bikinis et culottes courtes, paraît normal à la majorité
des gens. Or, pour les 15% de Canadiens souffrant d’obésité,
c’est un cauchemar. Et leur nombre augmente. Plus de
100 000 Québécois sont passés dans le camp des obèses entre
2001 et 2003, pour un total de plus de un million de personnes
dans la belle province. Selon Michelle Roux, 10% des adultes,
surtout des femmes, fréquentent les programmes de perte de
poids dans le but de régler des problèmes d’obésité familiale.
« Elles s’informent sur la manière d’inculquer de meilleures
habitudes à toute la famille, et si elles veulent personnellement
perdre 10 ou 20 livres, elles ont souvent un enfant qui a 40
livres en trop ». Mais il ne suffit pas de prendre part à un
programme de perte de poids pour maigrir…
Des témoignages encourageants
Toutes les personnes rencontrées à Beloeil ce soir-là avaient pour dénominateur
commun la volonté de changer et d’atteindre leur poids santé. Si leur présence indique
que le premier pas psychologique est franchi, leur démarche est renforcée par l’appui
collectif.
Michelle Plourde essaie de maigrir depuis le début de la trentaine; les
montagnes russes depuis 10 ans. À l’été 2005, elle se prend en main. « Je mange moins
de viande et ça m’aide beaucoup. Ça fonctionne pour moi. Avec l’exercice, j’ai perdu
15 livres en 9 mois. Je ne vois plus la nourriture comme une ennemie. Je tente de
l’apprivoiser dans ma rééducation alimentaire ». Perdre du poids devient un mode de
vie pour les personnes comme Michelle, surtout lorsqu’elles se rapprochent
continuellement de leur poids santé.
Linda Barr a perdu 10 livres en 9 mois. « Toute personne aime se faire dire
qu’elle a maigri. C’est stimulant. Parfois, on voudrait décrocher lorsqu’on prend une
ou deux livres, ou davantage. Mais on s’encourage mutuellement et on se remonte le
moral en se serrant les coudes. »
Julie Perron mangeait par ennui et jouait au yoyo depuis une quinzaine
d’années. À 31 ans, elle a fondu de 35 livres en une année, soit depuis qu’elle fréquente
le groupe. « Bien manger sans trop se priver, respecter le guide alimentaire et calculer
les calories est plus facile en fréquentant un groupe. On trouve chez les autres un
appui compréhensif car on vit les mêmes choses, les mêmes émotions, le même stress. »
Louise Tremblay essayait de maigrir depuis dix ans. En octobre 2005, les
choses ont changé lorsqu’elle a rejoint les rangs de Minçavi. Elle a perdu une vingtaine
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Maigrir seule, c’est bien
Maigrir en groupe,
c’est mieux!
de livres en combinant volonté et meilleure alimentation. Et une autre livre s’est
évaporée cette semaine. « Ce qui compte, c’est de perdre progressivement, car tout se
passe aussi entre les deux oreilles. »
Socialiser à l’extérieur
En fréquentant un groupe, les personnes obèses partagent leurs difficultés, se
découvrent mutuellement et développent des amitiés. Après les rencontres chez
Minçavi, on se rencontre dans les cafés ou au restaurant, puis ce sont les soupers chez
Michelle, Julie, Linda ou Murielle. Elles fréquentent aussi les clubs de marche et
apprennent à vivre en santé et à approivoiser le bien-être. Pince-sans-rire, Michelle
Roux disait en début de conférence : « J’espère que personne n’est ici pour engraisser.
On vient pour perdre du poids en utilisant le guide alimentaire comme outil. Quand
on aura fini de le lire, on se sentira plus épais ».
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Mai 2006

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