Rapport de Présentation Tome 1: Dignostic
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Rapport de Présentation Tome 1: Dignostic
13 / 12 /2010 9/05/2011 – 9/06/2011 21/11/2011 SOMMAIRE 1. EVREUX, UN PÔLE RÉGIONAL SECONDAIRE ....................... 4 1.1 Positionnement régional ............................................................. 4 1.1.1 Un pôle secondaire régional attractif sous influence du bassin parisien .. 4 1.1.2 Des projets nationaux dont les impacts pourraient bénéficier au territoire ébroïcien ...................................................................... 5 1.2 Évreux dans son aire urbaine : un pôle dont le poids relatif tend à diminuer ..................................................................................... 6 2.1.5 Un stationnement à optimiser ................................................. 22 2.2 Les réseaux de bus urbains : une qualité de service et un maillage à optimiser ................................................................................... 23 2.2.1 Des réseaux urbains qui convergent vers Evreux et qui desservent tous les quartiers ................................................................................. 23 2.2.2 Une volonté d’améliorer la qualité de service du réseau de bus urbain . 25 2.2.3 La création de Transports en Commun en Site Propre ..................... 25 2.3 Les modes doux : une faible part modale....................................... 26 1.3 Le positionnement institutionnel d’Évreux : EPCI, Grand Evreux Agglomération (GEA) et autres syndicats .............................................. 6 2.3.1 Une faible part du mode cyclable............................................. 26 1.4 Les documents de cadrage de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire ..................................................................................... 8 2.3.3 Une réflexion globale à mettre en place sur la restructuration du réseau viaire et des modes alternatifs à la voiture ......................................... 27 1.4.1 Les documents règlementaires.................................................. 8 1.4.2 Les documents contractuels ....................................................11 2. TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS : DE GRANDS PROJETS D’INFRASTRUCTURES A PRENDRE EN COMPTE ET DES DYSFONCTIONNEMENTS INTRA COMMUNAUX A RESORBER ...... 13 2.1 Les grandes infrastructures routières et ferroviaires : une inscription dans les projets de l’agglomération ébroïcienne ......................................... 13 2.1.1 Un réseau routier principal structurant la ville et l’agglomération mais générateur de dysfonctionnements ...................................................13 2.3.2 Un réseau piéton peu confortable en dehors de l’hyper centre .......... 26 2.4 Les mécanismes de mobilités ..................................................... 29 2.4.1 Une prépondérance de la voiture dans les déplacements domicile-travail ............................................................................................ 29 2.4.2 Les déplacements scolaires .................................................... 30 2.5 Synthèse et enjeux.................................................................. 31 3. RETROUVER UN DYNAMISME DEMOGRAPHIQUE ET L’UNITE DU TERRITOIRE EN CONSTRUISANT LA VILLE SUR LA VILLE ......... 34 2.1.2 Des projets de grandes infrastructures à prendre en compte .............13 3.1 Une dynamique démographique qui souffre d’un important déficit migratoire… ................................................................................ 34 2.1.3 Des liaisons inter quartiers à restructurer par les projets de boulevards urbains ....................................................................................18 3.1.1 Une stagnation de la population ébroïcienne ............................... 34 2.1.4 Une réflexion aussi engagée dans les secteurs en restructuration ........19 3.1.2 Un solde naturel excédentaire qui permet seulement de compenser le déficit migratoire ....................................................................... 35 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 1 3.2… mais un territoire qui reste jeune et attractif pour les petits ménages notamment ................................................................................ 36 4.4.2 . Deux projets d’envergure initiés en matière de renouvellement urbain : la Madeleine et de Nétreville ......................................................... 53 3.2.1 Un marché immobilier attractif : une situation favorable entre le littoral et la région Île-de-France ..............................................................36 4.4.3 Des projets de logements qui font suite à de nombreuses démolitions.. 54 3.2.2 Une préfecture qui attire de nouveaux arrivants............................37 3.2.3 Une population jeune malgré le vieillissement structurel national .......38 3.2.4 Un desserrement des ménages plus important que sur le département .39 4. HABITAT : UN PARC DE LOGEMENTS QUI AUGMENTE LENTEMENT MAIS UN POTENTIEL DE RENOUVELLEMENT URBAIN IMPORTANT .............................................................. 41 4.4.4 De nombreuses ressources encore inexploitées dont les friches industrielles ............................................................................. 55 4.4.5 Le bilan mitigé de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat 2002-2005 ................................................................................ 55 4.5 Une offre de logement des publics spécifiques à améliorer en accord avec les documents cadres .................................................................... 57 4.5.1 Logement étudiant .............................................................. 57 4.5.2 Logement des jeunes travailleurs ............................................. 57 4.1 Introduction : le Programme Local de l’Habitat du Grand Évreux .............................................................................................. 41 4.5.3 Logement des personnes âgées................................................ 58 4.2 Un parc de logements confortable mais qui augmente de plus en plus lentement ................................................................................. 44 4.5.5 Logement des gens du voyage ................................................. 59 4.2.1 Une baisse de la croissance du parc de logements… ........................44 4.6 Synthèse et enjeux ................................................................. 60 4.2.2 … qui s’explique par un ralentissement du rythme de la construction neuve depuis les années 2000 .........................................................44 4.2.3 Un parc confortable, où le logement ancien est peu représenté .........45 4.5.4 Logement des personnes défavorisées ....................................... 59 5. EQUIPEMENTS : UNE OFFRE QUI SE DEVELOPPE EN ACCORD AVEC LES PROJETS D’URBANISATION D’UNE VILLE D’ENVERGURE REGIONALE ............................................................... 63 4.3 Des logements collectifs surreprésentés, en majorité issus de l’offre sociale ...................................................................................... 48 5.1 Équipements administratifs et équipement numérique ...................... 63 4.3.1 Une majorité de logements collectifs de taille moyenne ..................48 5.2 Équipements sanitaires, sociaux et de la petite enfance .................... 64 4.3.2 Le parc locatif social ............................................................48 5.2.1 Équipements sanitaires ......................................................... 64 4.4 Une culture du renouvellement urbain déjà bien présente, un potentiel important .................................................................................. 52 4.4.1 Un fort potentiel de logements vacants ......................................52 5.2.2 Équipements sociaux ............................................................ 65 5.2.3 Équipements d’accueil de la petite enfance ................................ 65 5.3 Équipements scolaires : une offre qui doit s’adapter à de nouvelles demandes .................................................................................. 68 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 2 5.3.1 Équipements scolaires primaires et secondaires ............................68 6.4 Tourisme et loisirs................................................................... 88 5.3.2 Équipements d’enseignement supérieur ......................................69 6.4.1 Evreux dans la stratégie départementale et intercommunale ............ 88 5.4 Une offre en équipements culturels et sportifs riche mais vieillissante, en plein développement .................................................................... 71 6.4.2 Des potentiels à exploiter en matière de loisirs de proximité ............ 89 6.5 Synthèse et enjeux.................................................................. 91 5.4.1 Équipements sportifs ............................................................71 5.4.2 Équipements culturels...........................................................71 5.5 Synthèse et enjeux ................................................................. 75 6. ECONOMIE ET COMMERCE : RENFORCER L’ATTRACTIVITE ECONOMIQUE D’EVREUX ET SON CENTRE VILLE ................... 77 6.1 Positionnement économique de la commune dans l’Eure et le Grand Evreux ...................................................................................... 77 6.1.1 Un département fortement industrialisé .....................................77 6.1.2 Une concentration des espaces d’activités de l’agglomération ...........78 6.2 Fonctionnement spatial et socioéconomique .................................. 80 6.2.1 Une augmentation des emplois comparable à celle du GEA et de l’Eure 80 6.2.2 Une stagnation de la population active avec une tendance à la diminution ............................................................................................80 6.2.3 Une évolution des catégories socioprofessionnelles comparable à celle du GEA........................................................................................80 6.2.4 Des zones d’activités à requalifier et à développer ........................82 6.3 Armature commerciale ............................................................ 85 6.3.1 Une offre globalement dense...................................................85 6.3.2 Une répartition par pôles de quartier lisibles ................................ 85 6.3.3 Un centre ville insuffisamment attractif......................................87 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 3 1 EVREUX, UN PÔLE RÉGIONAL SECONDAIRE 1.1 1.1.1 Positionnement régional Un pôle secondaire régional attractif sous influence du bassin parisien La ville d’Évreux se situe en région Haute Normandie, dans le département de l’Eure (27) dont elle est la préfecture. Cette commune de 51 000 habitants est la 3ème ville de Haute Normandie après Rouen et le Havre. Un pôle structurant à l’échelle régionale Sa situation à distance de l’aire d’influence des grands pôles urbains (Le Havre, Rouen), son poids démographique, son positionnement économique et son statut administratif (préfecture) contribuent à affirmer Évreux comme un pôle intermédiaire à l’échelle régionale. Ce « pôle structurant de 2ème rang » participe à l’organisation de l’espace régional. Bien que par rapport à d’autres agglomérations normandes celle d’Évreux apparaît dynamique (une population jeune, une industrie récente et active, une croissance forte des services, etc.), sa situation est fragile. A titre d’exemple, au début de l’année 2009, 800 emplois ont été supprimés dans le cadre de la restructuration de l’établissement GLAXO (2ème laboratoire pharmaceutique mondial). Sa situation dans la vallée de l’Iton, au carrefour de 2 axes routiers majeurs : la RN154, axe de contournement de la région Île de France permettant de relier Rouen à Orléans via Chartres, et la RN13 (Paris – Cherbourg), la positionnent à midistance entre Paris et le Havre. Son positionnement particulier à l’échelle interrégionale et face aux grandes agglomérations environnantes lui confère une attractivité relative. Une attractivité liée à sa situation en frange francilienne Le territoire ébroïcien bénéficie de la proximité du bassin parisien (100 km de Paris). Au regard des caractéristiques franciliennes, celui-ci paraît attractif tant en termes de foncier disponible que d’accessibilité. Ce positionnement se traduit directement par des migrations alternantes quotidiennes (résidents d’Évreux travaillant en région parisienne). Une situation en retrait de la vallée de la Seine La vallée de la Seine est l’une des liaisons principales entre Paris et « la Mer ». Ce couloir d’infrastructures (A13, RD6015, RD6014, liaisons ferroviaires et fluviales) a vu émerger un couloir économique important à l’échelle nationale. Source : INSEE, RGP 1999 Évreux, de par sa situation à 20/30 km au sud de la vallée de la Seine, ne bénéficie pas pleinement de la dynamique générée. Cependant, la situation de la commune à l’échelle régionale lui donne un statut particulier. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 4 1.1.2 Des projets nationaux dont les impacts pourraient bénéficier au territoire ébroïcien Plusieurs grands projets régionaux voire nationaux (projets d’infrastructures en particulier) pourraient avoir des répercussions sur le territoire ébroïcien : A moyen terme, une liaison rapide Normandie-Vallée de Seine (LRNVS) depuis Paris sera créée. Celle-ci pourra être configurée sous la forme de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) à l’horizon 2025. Le projet consiste à améliorer la desserte, la fréquence et la rapidité des liaisons avec la Normandie. Le transport de fret et de voyageurs devrait s’intensifier. Cette nouvelle liaison desservira également directement l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Celui-ci s’inscrira également dans le cadre de l’achèvement du grand contournement ferroviaire de l’Île de France. Plusieurs scénarii sont encore à l’étude. Ils n’impacteront pas Evreux de la même manière. L’extension de « Port 2000 » : le port du Havre va accroître sa capacité d’accueil et son trafic. Parallèlement, le transport fluvial entre Paris et le Havre devrait s’accroître. La RN154, du fait de son trafic et du rôle qu’elle joue dans la structuration du réseau routier à l’échelle nationale devrait changer de statut pour devenir une autoroute (A154 pour la section au sud d’Évreux). A l’horizon 2013-2016, une liaison rapide ferroviaire entre Évreux et Rouen via Louviers devrait être créée. Cette nouvelle liaison permettrait de réduire les temps et d’intensifier les relations entre les deux préfectures qui ne sont pour l’instant par directement reliées, malgré des échanges importants. Le positionnement de la ville et de l’agglomération est dès lors à envisager dans ces reconfigurations futures du territoire régional. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 5 1.2 Évreux dans son aire urbaine : un pôle dont le poids relatif tend à diminuer L’aire urbaine d’Évreux regroupe plus de 100 000 habitants répartis sur 76 communes. Ses 100 480 habitants font d'elle la 81ème aire urbaine de France. A l’instar de beaucoup d’agglomérations françaises, le territoire ébroïcien connaît depuis 30 ans une forte périurbanisation. Depuis les années 1970, la couronne périurbaine a vu sa population multipliée par 2,4 alors que dans le même temps la ville centre connaissait une augmentation de 20% de son nombre d’habitants. Bien qu’Évreux reste toujours un pôle urbain majeur (la commune concentre 80% des emplois de l’aire urbaine, regroupe les grands équipements publics métropolitains, etc.), le poids relatif de la commune a fortement diminué : Évreux représente 51,8% de la population de l’aire urbaine (données INSEE 2006) alors qu’en 1968, elle regroupait 67% de la population. Ces évolutions se traduisent sur la structuration de l’agglomération : on assiste à une évasion des implantations commerciales en périphérie immédiate, les flux de circulation ville centre / périphérie ont tendance à s’accroître, la demande en équipements est forte pour les communes périurbaines. Le SIEGE (Syndicat de l’Électricité et du Gaz de l’Eure) est un SIVU créé en 1949 regroupant 675 communes ayant pour objet de gérer les services publics de distribution de l’électricité et du gaz. Le Syndicat pour la construction du logement dans l’Eure est un SIVU créé en 1956. Il regroupe 8 communes (Bernay, Évreux, Gisors, Les Andelys, Louviers, Pont-Audemer, Verneuil-sur-Avre et Vernon). Le groupement est compétent en matière de politique du logement social. Aujourd’hui, Évreux fait face à un ensemble de petites communes rurales (70 des 76 communes environnant Évreux et constituant l’aire urbaine ont moins de 1 200 habitants) dont elle doit supporter les charges de centralité. 1.3 Le positionnement institutionnel d’Évreux : EPCI, Grand Evreux Agglomération (GEA) et autres syndicats Évreux appartient à plusieurs établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), parmi lesquels des EPCI sans fiscalité propre (syndicat à vocation unique et multiple) : Le SICOSSE (Syndicat des collèges d’enseignement supérieur du secteur scolaire d’Évreux) est un SIVU créé en 1969 regroupant 65 communes qui a pour objet la construction, l’aménagement, l’entretien et la gestion des équipements et établissements sportifs. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic Source : DDE, 2009 6 Évreux est également chef de file d’un EPCI à la fiscalité propre regroupant 37 communes : la communauté d’agglomération « Grand Évreux Agglomération » (81 732 habitants en 2007). Créée en 1999, le GEA (sous le régime de la Taxe Professionnelle Unique) dispose des compétences suivantes : Des compétences obligatoires exercées de plein droit en lieu et place des communes membres : - développement économique et tourisme : création, aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique d'intérêt communautaire, - l’aménagement de l’espace communautaire : création et réalisation de zones d’aménagement concerté d’intérêt communautaire, organisation des transports urbains, - l’équilibre social de l’habitat : programme local de l'habitat, politique du logement, notamment du logement social, d’intérêt communautaire et action , par des opérations d’intérêt communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées, amélioration du parc immobilier bâti d’intérêt communautaire, - la politique de la ville : les dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d'insertion économique et sociale d'intérêt communautaire, - les dispositifs locaux d’intérêt communautaire de prévention de la délinquance. En appartenant au GEA, Évreux est également indirectement membre d’autres syndicats : le syndicat du bassin versant de la Sogne : ce syndicat mixte a été créé en 2008 et porte sur l’assainissement, le syndicat mixte pour l'étude et le traitement des ordures ménagères de l'Eure (SETOM de l'Eure) : créé en 1985, ce groupement de 11 intercommunalités plus une commune a pour vocation de réaliser les études et de traiter les déchets ménagers et assimilés. Te Périmètre du Grand Évreux Agglomération S Des compétences optionnelles exercées en lieu et place des communes : - la protection et la mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie : lutte contre la pollution de l’air, lutte contre les nuisances sonores, élimination et valorisation des déchets des ménages et assimilés, - l’eau, - l’assainissement, - la création, l’aménagement et l’entretien de la voirie d’intérêt communautaire. Et enfin une compétence facultative choisie : - le développement de l’enseignement supérieur (en complément du volet politique de la ville). Source : GEA S Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 7 1.4 Les documents de cadrage de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire 1.4.1 Les documents règlementaires Outre les lois et règlements nationaux, le Plan Local d’Urbanisme d’Évreux devra se conformer aux orientations de plusieurs documents règlementaires : le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l’agglomération ébroïcienne, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin Seine-Normandie, le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Iton : déclinaison locale du SDAGE, il est en cours d’élaboration. Le projet a été validé en juillet 2010 et transmis aux personnes publiques, le Document de Gestion des Espaces Agricoles et Forestiers du département de l’Eure (DGEAF), le Programme Local de l’Habitat (PLH), le Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours d’élaboration. Schéma de ébroïcienne Cohérence Territoriale de l’agglomération Extrait du PADD du SCOT de l’agglomération ébroïcienne La commune d’Évreux est couverte par le Schéma de Cohérence Territoriale de l’agglomération ébroïcienne approuvé le 10 juin 2004. Cinq grandes orientations structurent le SCOT : accompagner le développement du territoire, soutenir la dynamique territoriale, maîtriser l’extension urbaine, assurer les conditions nécessaires à la vie locale, protéger et mettre en valeur le cadre de vie. Le PLU devra être compatible avec plusieurs dispositions très précises concernant Évreux. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 8 En dehors du centre ville, les pôles de proximité devront être confortés (SaintMichel, Navarre, la Madeleine et Nétreville). Il s’agit de : Redynamiser le centre ville par : une extension des emprises commerciales. restructuration du centre ville sont définis : 3 secteurs de secteur Saint-Louis (accueil de commerces, de logements et de stationnements répondant à des besoins dépassant l’échelle du site), secteur Pasteur (réflexion sur une recomposition urbaine), secteur Gare (parking relais, bureaux, logements), une amélioration des conditions d’accessibilité (création d’un pôle d’échanges multimodal, réorganisation des stationnements…), une requalification urbaine des voiries intra-muros (en lien avec les projets de déviation sud-ouest de la ville…), la création d’une dynamique par la vie étudiante (regroupement des structures d’enseignement supérieur, de l’offre en logements étudiants…) sur le quartier de Tilly. Développer le pôle économique de Cambolle par : le déplacement de l’hôpital sur le site de Cambolle (amélioration des conditions d’accès par les véhicules d’urgence, modernisation des installations dans le cadre du regroupement Évreux / Vernon), la restructuration des secteurs Jean Bouin – Bel-Ebat en les orientant vers le sport, la culture et les loisirs, l’implantation potentielle (en fonction des prévisions construction) d’un équipement d’enseignement secondaire. de Construire l’identité territoriale par le paysage et protéger les sites remarquables, par : Le principe de révision du SCoT a été approuvé lors du Conseil Communautaire d’octobre 2009. Cette révision tendra notamment à mettre le document en conformité avec l’évolution de la législation en matière de logement (Loi MOLLE) et dans le domaine environnemental. L’évaluation du SCOT sera suivie de sa révision qui doit débuter en 2011, de même que la révision du PLH. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin Seine-Normandie Le SDAGE a été adopté par le comité de bassin le 29 octobre 2009 et arrêté par le préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie, préfet de la région Ile-deFrance et de Paris, le 20 novembre 2009. Il se place dans la continuité du SDAGE adopté en 1996 en ce qui concerne la recherche d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les grandes thématiques abordées ; il a cependant été procédé à une refonte du document marquant une évolution majeure par le passage d’une logique de moyens à une obligation de résultats introduite par la Directive Cadre de l'Eau (DCE) Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses Réduire les pollutions microbiologiques des milieux Protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future Protéger et restaurer les milieux aquatiques humides Gérer la rareté de la ressource en eau le maintien des continuités des terres agricoles, Limiter et prévenir le risque d'inondation la mise en valeur des berges de l’Iton, Acquérir et partager les connaissances l’interdiction d’urbaniser les coteaux. Développer la gouvernance et l’analyse économique Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 9 Document de Gestion des Espaces Agricoles et Forestiers du département de l’Eure Le DGEAF a été approuvé par arrêté préfectoral le 11 avril 2008. Ce document identifie les grands enjeux agricoles, naturels et forestiers du département et formule, sous la forme d’orientations, des recommandations visant à concilier la préservation de ces espaces, le développement des activités qui leur sont liées et la réalisation d’autres projets d’intérêt général. Les grandes orientations sont les suivantes : réduire la consommation l’urbanisation, d’espace due au développement de réaliser un diagnostic agricole détaillé de la commune, privilégier le classement en zone inconstructible des espaces à vocation agricole en tenant compte des besoins de l’agriculture et de son évolution, orienter le choix des zones constructibles sur les terrains dont l’impact sur l’agriculture, la forêt et de l’environnement est faible, favoriser la gestion et la protection des autres milieux naturels. Programme Local de l’Habitat (2006-2011) Le PLH de l’agglomération ébroïcienne a été approuvé le 15 décembre 2006. Il fixe en articulation avec le SCOT, les objectifs et les actions en matière d’habitat. Parmi les objectifs définis, le PLH prévoit de : accroître l’offre d’habitat, tous types de logements confondus, promouvoir la qualité architecturale des constructions notamment celles à vocation locative sociale, mettre en œuvre une politique foncière, continuer la réhabilitation et l’amélioration du patrimoine locatif social, renouveler l’urbanisation des espaces en mutation. Le PLH arrive aujourd’hui à échéance et devra être réactualisé courant 2011 après évaluation. Plan de Déplacements Urbains Un Plan de Déplacements Urbains (PDU) est en cours d’élaboration depuis 2009 par le Grand Evreux Agglomération (GEA). En préalable à la définition des orientations du PDU, 4 fondamentaux ont été identifiés : assurer les conditions du dynamisme et de la qualité de vie au sein de l’agglomération, promouvoir les modes de transports respectueux de l’environnement : modes actifs et transports en commun, maîtriser l’usage de la voiture particulière, des enjeux surtout localisés dans la zone urbaine centrale, mais qui ont des conséquences sur toute l’agglomération. Le PDU en cours d’élaboration propose les grands objectifs suivants : Pour les bassins de vie périphériques : maintenir ou améliorer l’accessibilité multimodale à la zone urbaine centrale et aux principaux pôles attractifs, maintenir ou améliorer la qualité de vie des communes « rurales » (sécurité, environnement), garantir la cohérence entre l’offre de transport et les éventuels projets de développement des communes. Pour la zone urbaine centrale : appréhender les besoins en logements spécifiques, améliorer accroître l’offre en logements adaptés pour les personnes à mobilité réduite et les étudiants, résorber les points durs de circulation et maîtrise les trafics parasites améliorer l’habitat privé ancien, les fréquences), performances (temps de parcours, régularité, au sein des quartiers (sécurité, qualité de vie, environnement, concurrence faite aux modes de déplacements plus « doux »), Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 10 offrir des conditions de stationnement adaptées à tous les usagers dans le centre ville d’Evreux et dans les polarités périphériques, améliorer l’offre de transport pour les piétons et les vélos : espaces publics, itinéraires, etc., le Schéma régional de développement économique (SRDE), le Plan régional de développement de la Formation (PRDF), intégrer le projet de réaménagement du secteur gare (liens avec les quartiers voisins, organisation du réseau de transports, etc.). Schéma directeur des liaisons douces identifier les besoins en matière déplacements doux, planifier un réseau présentant un maillage cohérent et pertinent au regard de l’analyse des besoins envers un mode peu pratiqué à ce jour sur l’agglomération comme sur la commune d’Evreux. 1.4.2 Les documents contractuels Dépourvu de caractère contraignant, les documents contractuels présentent les orientations de développement souhaitées par les collectivités. Dans ce contexte, la ville d’Évreux peut tenir compte des documents suivants : le SRADT (Schéma Régional d’aménagement et de développement du territoire), le contrat de Projet Etat-Région et le contrat 276, Le SRADT définit plusieurs orientations : multiplier et adapter l’offre de logements pour répondre à l’évolution démographique de la région et aux modes de vie de ses habitants, soutenir les secteurs créateurs d’emplois issus du tissu économique régional (nouvelles filières d’excellence, filière agricole, forêt bois, filière touristique, commerce et artisanat…), renforcer les transports collectifs et mieux gérer les déplacements des Haut Normands, valoriser l’économie maritime et portuaire d’une région forte de cinq ports, améliorer l’accueil et la prise en charge des personnes âgées et considérer l’évolution démographique haut-normande comme un atout social et économique, maîtriser l’énergie et développer les énergies renouvelables dans une région à fort potentiel, le contrat d’agglomération 2008-2010 du Grand Évreux. d’aménagement le Plan de Déplacement Régional (PDR) - SRIT (Schéma régional des infrastructures et des transports), le Contrat de Projet Etat-Région … Un Schéma directeur des liaisons douces est en cours d’élaboration par le GEA. Il vise à SRADT (Schéma Régional développement du territoire) et se traduit par un ensemble de schémas de développement sectoriels et de dispositifs contractuels : et de Le SRADT a été adopté en décembre 2006 par le Conseil Régional de Haute Normandie. Ce document fixe à l’échelle régionale les orientations en matière d’aménagement, d’environnement, d’infrastructures de transport, de grands équipements et de services à l’horizon 2015. Ce document stratégique se décline généraliser l’accès à la culture et au sport en s’appuyant sur le bon niveau d’équipements existants, accroître le niveau de formation des jeunes et faciliter, à tous les niveaux, l’apprentissage et la pratique des langues étrangères dans une région ouverte sur l’international. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 11 Contrat de Projet Etat-Région et « Contrat 276 » Le contrat de Projet Etat-Région a été approuvé le 19 février 2007. Il engage la Région et l’Etat sur la période 2007-2013. Le CPER oriente ses actions vers le soutien à la recherche et à la formation ainsi que vers les secteurs d’excellence économique, la reconversion des sites économiques fragilisés, le développement des transports collectifs, la modernisation des maisons de retraite et le soutien à une agriculture dynamique et respectueuse de l’environnement. En cohérence avec le CPER et le SRADT, le Conseil Général de l’Eure et de la Seine Maritime ont articulé leurs actions avec celles de la Région dans le cadre du « contrat 276 ». Le CG27 s’est engagé sur 5 actions majeures pour le territoire sur la période 2007-2013 : le soutien à l’emploi et le développement de l’économie sociale et solidaire : soutien aux créations d’emplois dans les entreprises et les associations… la maîtrise de l’énergie et le développement durable du territoire : soutien à la construction de bâtiments publics et logements sociaux économes en énergie… la valorisation touristique et culturelle du territoire : aménagement de voies vertes et valorisation du patrimoine culturel départemental… la modernisation des axes routiers d’intérêt régional : développement de l’accessibilité aux principaux services et infrastructures, amélioration des conditions de desserte et valorisation du transport collectif… la prise en charge du handicap et des personnes âgées, la santé : modernisation des établissements d’hébergement, amélioration de l’accessibilité dans les transports et les bâtiments publics pour les personnes à mobilité réduite… Contrat d’Agglomération 2008-2010 40 actions sont programmées et organisées selon 4 axes. Sur Évreux, les actions suivantes peuvent être citées : axe 1 : assurer le développement l’agglomération d’Évreux : économique durable de la création d’un pôle multimodal au niveau de la gare, le réaménagement de la RN13 au sein de la ville centre après création de la déviation sud-ouest et la réalisation d’une liaison intercommunale nord. axe 2 : valoriser la qualité de la vie de la population : la revitalisation urbaine et sociale du quartier de Nétreville, la création d’un nouveau foyer de jeune travailleur, le renouvellement urbain du secteur Saint-Louis / Pasteur, la construction d’un équipement sportif et culturel à rayonnement régional, la réhabilitation du théâtre, la création d’une salle de spectacle complémentaire (SMAC), la création d’une maison des arts. axe 3 : valoriser l’environnement et le cadre de vie : la revalorisation des espaces urbains du cœur de la ville et l’amélioration de la perception de l’Iton, l’aménagement de la « voie verte », la préservation des coteaux. Enfin, le Contrat d’Agglomération 2011-2013 est en cours de préparation. Le contrat d’agglomération territorialise les actions du CPER et du contrat 276 et met en cohérence les politiques publiques en matière de développement territorial économique et social. D’une durée de 3 ans (2008-2010), il sera suivi d’un second contrat 2011-2013. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 12 2 TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS : DE GRANDS PROJETS D’INFRASTRUCTURES A PRENDRE EN COMPTE ET DES DYSFONCTIONNEMENTS INTRA COMMUNAUX A RESORBER 2.1 Les grandes infrastructures routières et ferroviaires : une inscription dans les projets de l’agglomération ébroïcienne 2.1.1 Un réseau routier principal structurant la ville et l’agglomération mais générateur de dysfonctionnements L’agglomération d’Évreux se situe au croisement de 2 axes routiers majeurs, dont la RD613 qui génère d’importants trafics internes : la RD613 et la RN13 : axe est-ouest Paris-Caen. Cet axe, qui situe l’agglomération à environ 1h de Paris, traverse la ville d’Évreux et engendre un trafic de transit sur de nombreuses voies de la commune. Deux itinéraires permettent aujourd’hui d’effectuer cette traversée est-ouest d’Évreux : Relevés de trafic sur le réseau routier structurant Nb de véhicules Précisions par jour RN154 28 675 Entrée nord d’Evreux RN154 11 839 Entrée sud d’Evreux RN13 11 548 Entrée ouest d’Evreux RN13 23 211 Entrée est d’Evreux Source : Porter à Connaissance de l’Etat, novembre 2008 Axe 2007 2007 2007 2006 En matière de sécurité routière à l’échelle de l’agglomération, le PDU en cours d’élaboration identifie les enjeux suivants : ralentissement de la circulation : limitation de vitesse et respect des règles de circulation aux deux-roues, hiérarchisation de l’espace : zones piétonnes, pistes cyclables, etc. en faveur d’une sécurisation des usagers de tous les modes de déplacements, une économie d’espace liée à sa rationalisation (voirie, trottoir, piste cyclable, aménagement paysager et stationnement), réduction des surfaces de sol imperméabilisées (possibilité pour les liaisons douces et pour les stationnements d’utiliser des revêtements perméables à l’eau). Un itinéraire « direct » par des secteurs urbanisés et denses : rue Pierre Sémard, boulevard Gambetta et de Normandie, avenue du Maréchal Foch. Cet itinéraire engendre de réelles nuisances et des coupures physiques dans la ville. Un itinéraire de « contournement » par les boulevards du 14 juillet, du Président Allende, des Cités Unies, de Normandie et l’avenue du Maréchal Foch. la RN154 : axe nord-sud Rouen-Chartres. Cet axe canalise les flux de transit, hors voies communales. 2.1.2 Des projets de grandes infrastructures à prendre en compte Ces projets d’infrastructures routières ou ferroviaires sont : conduits en partenariat avec l’État : contournement sud-ouest d’Évreux, ou prévus dans le SCoT de l’agglomération ébroïcienne : doublement de la RN13 entre Évreux et Paris ; requalification d’axes ébroïciens stratégiques (les projets de transports en commun en site propre (TCSP) seront développés dans la partie consacrée aux modes alternatifs à la voiture) ; réaménagement de la gare d’Évreux, Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 13 ou prévus dans le Plan de Déplacements Régional de Haute-Normandie. Ce dernier a été adopté en décembre 2006, suite à une élaboration associant les collectivités régionale et départementale et les autorités organisatrices de transports urbains. Il vise à planifier l’organisation des transports collectifs de voyageurs sur le territoire régional à l’horizon 2020. Projets d’infrastructures routières réaménagement d’axes secondaires et impacts sur le La mise en service du contournement sud-ouest d’Évreux, en partenariat notamment avec les services de l’État et dont le début des travaux est envisagé en 2014 (les acquisitions foncières sont en cours) aura un fort impact sur le réseau routier. La déviation sud-ouest, dont la section est a été réalisée entre 1994 et 1996, se raccordera à la RN613 au niveau de Parville Gauville. Cette mise en service permettra de : réduire le trafic important observé actuellement sur les boulevards du 14 juillet, Allende et des Cités Unies, ainsi que sur la rue Pierre Sémard et les boulevards Gambetta et de Normandie. Ces axes sont d’ailleurs identifiés dans le SCoT de l’agglomération ébroïcienne comme étant des « axes structurants du pôle urbain à réaménager pour leur redonner des caractéristiques urbaines » ; favoriser un rééquilibrage de l’urbanisation et des activités économiques vers l’ouest de l’agglomération, principalement dans le secteur de la future zone d’urbanisation de Cambolle. Le doublement de la RN13 (mise à 2x2 voies) entre Evreux et Paris est prévu dans le SCoT de l’agglomération ébroïcienne. Bien que ne se situant pas directement sur le territoire communal, il est à prendre en compte dans le cadre du développement futur d’Evreux dans la mesure où l’accessibilité routière entre son agglomération et la région parisienne devrait être améliorée. Expérimentation de dessertes TGV entre les agglomérations normandes, Roissy et l’est de la France (inscription dans le PDR Haute-Normandie) Identifié au PDR de Haute-Normandie, cette expérimentation a pris fin en décembre 2010. Elle avait pour but de soutenir l’activité économique des grandes agglomérations normandes grâce à une connexion avec les réseaux de transport européens, d’autant que la gare d’Évreux permet le transport de voyageurs et le transport de marchandises. Depuis mi-2009, 2 dessertes quotidiennes sur 2 lignes ont été mises en place pour une durée de 3 ans dans un premier temps : Besançon, Roissy, Évreux, Cherbourg, Le Havre, Rouen, Strasbourg. Ouverture d’une liaison ferroviaire Évreux – Rouen à l’étude par la région Haute-Normandie (inscription dans le PDR Haute-Normandie) La desserte ferroviaire actuelle place la ville d’Évreux sur l’axe Paris-CaenCherbourg. Elle bénéficie actuellement de 20 allers et 17 retours quotidiens vers Paris en semaine. Un trajet direct vers Paris dure un peu moins d’1h et l’amplitude des trains est comprise entre 6h00 et 21h30. La gare d’Évreux est fréquentée par environ 1 million de voyageurs par an. Le Plan de Déplacement Régional (PDR) de Haute-Normandie a identifié la pertinence et l’opportunité de la réouverture d’une ligne ferroviaire RouenEvreux étant donné l’évolution du peuplement et du contexte socioéconomique depuis la fermeture au trafic de cette ligne. A ce jour, la desserte Évreux-Rouen est assurée par cars. Cette liaison est hiérarchisée au 10ème rang des déplacements régionaux structurants sur les 41 liaisons identifiées. C’est pourquoi la région étudie actuellement la faisabilité d’une liaison ferroviaire Evreux-Rouen afin : d’améliorer Normandie, la desserte des grandes agglomérations de Haute- d’assurer l’accessibilité du Grand Évreux Agglomération, Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 14 de réduire l’usage de la voiture sur ce trajet principalement à vocation utilitaire (migrations pendulaires et scolaires). De manière générale, l’objectif principal de la future LNPN (Ligne Nouvelle ParisNormandie) est de réduire les temps de parcours entre les grandes agglomérations franciliennes et normandes, en reliant Cherbourg en 2h30, Caen en 1h30, Le Havre en 1h15 et Rouen en 45 minutes. Plusieurs scénarii sont en cours d’étude. Ils n’impacteront pas Evreux de la même manière. Ces scénarii seront présentés en débat public. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 15 La Région Haute-Normandie et ses systèmes de transport : état de l’offre sur les liaisons structurantes intra régionales Source : Plan de Déplacements Régional de Haute-Normandie Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 16 Réaménagement du pôle intermodal de la gare d’Évreux et des voies à proximité (2008-2012) Le Porter à Connaissance de l’Etat rappelle que la gare fait partie des secteurs existants de restructuration au SCoT. Gare d’Evreux (1) Gare d’Evreux (2) Cette orientation est partagée à l’échelle locale. En effet, du fait de l’augmentation des échanges entre Évreux-Caen et Évreux-Paris, la gare nécessite d’être reconfigurée en vue de devenir un véritable pôle d’échanges intermodal : réaménagement total de l’espace devant la gare, des voies d’accès, création de cheminements doux, meilleure signalétique, etc. La gare ferroviaire est doublée d’une gare routière. Le passage de nombreuses lignes de bus et cars interurbains génère des conflits d’usages qui posent des problèmes de sécurité. Les objectifs du projet de réaménagement de la gare consistent en : l’aménagement de voies en site propre et d’itinéraires doux sur la RD613, l’amélioration de l’information des voyageurs et des conditions de sécurité (notamment lors de l’attente des moyens de transport), l’optimisation des correspondances entre les différents modes, Gare routière d’Evreux (1) Gare routière d’Evreux (2) l’amélioration de l’offre de stationnement des véhicules légers (VL), une liaison centre ville-gare plus claire et sécurisée pour les modes doux, l'amélioration de l’accès aux personnes handicapées ; la prise en compte des secteurs mutables à proximité immédiate (îlot Pannette, emprise de la clinique Bergouignan) pouvant permettre de développer l’activité économique amenée à se délocaliser ; le développement d’un pôle tertiaire. Commerces face à la gare d’Evreux Commerces face à la gare d’Evreux Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 17 2.1.3 Des liaisons inter quartiers à restructurer par les projets de boulevards urbains Le réseau secondaire correspond aux principaux itinéraires de traversée du centre, de proche contournement ou d’accès au réseau structurant. Il est stratégique dans la mesure où il permet de relier l’ensemble des quartiers au centre ville, qui manque d’attractivité alors qu’il présente de nombreux atouts. Boulevard du 14 juillet (1) Les dysfonctionnements du réseau viaire secondaire convergeant vers le centre ville sont localisés principalement à l’entrée nord de la ville et le long de la traversée de la ville par la RD613 (source : rapport de présentation, précédent PLU d’Évreux, décembre 2006 et PDU du GEA en cours d’élaboration) : secteurs encombrés : secteur du centre ville, accès ouest d’Evreux (Foch, Navarre, accès nord d’Évreux (Faubourg Saint-Léger), secteur de la gare et de ses franchissements (Pont Eiffel, Cités Unies, Résistance, Déportés), aménagements de voirie inadaptés : traversée d’Évreux par la RD613 (rue Pierre Sémard, boulevard Gambetta) et traversée du centre ville depuis la rue du Faubourg-Saint-Léger jusqu’à l’avenue du Maréchal Foch, secteurs accidentogènes : les points repérés comme les plus dangereux sont l’avenue du Maréchal Foch, la rue Pierre Sémard et la rue de Vernon. Boulevard du 14 juillet (2) En dépit de ces dysfonctionnements, le Porter à Connaissance de l’État (novembre 2008) précise que la ville n’est pas concernée par des points noirs de circulation et des zones d’accumulation d’accidents. Un point noir est défini par l’Observatoire Départemental de Sécurité Routière de la Direction Départementale de l’Équipement par une longueur de chaussée de 850m sur laquelle 10 accidents ayant causé au moins 10 victimes graves ont eu lieu. Une zone d’accumulation d’accidents est définie par une longueur de chaussée d’environ 400m sur laquelle ont eu lieu au minimum 5 accidents corporels. Boulevard du 14 juillet (3) Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 18 Ces dysfonctionnements devraient être résorbés avec le réaménagement en boulevards urbains : de 2 axes stratégiques appartenant au réseau viaire secondaire : l’axe boulevard du 14 juillet-boulevard Allende-boulevard des Cités Unies d’une part et l’axe rue Pierre Sémard-boulevard Gambetta-boulevard de Normandie d’autre part (cf. partie sur la création du contournement sud-ouest et ses impacts sur le réseau viaire d’Evreux) ; de la RD613 : voie appartenant au réseau structurant, desservant l’agglomération selon un axe est-ouest et traversant le centre ville. Leur réaménagement a pour objectif : de leur rendre un caractère plus urbain, d’y augmenter la place réservée aux modes alternatifs à l’automobile. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours d’élaboration prévoit l’aménagement de deux ceintures de boulevards afin de limiter le trafic de transit en centre ville : sur le raccordement de la Madeleine au reste de la ville, sur le fonctionnement interne au quartier (déplacements vers les équipements, commerces et espaces de loisirs propres à la Madeleine). En réponse à cet objectif, la réalisation d’une allée verte transversale allant de la rue Jean Moulin à l’îlot Saint-André via les rues Rugby et Joliot-Curie, vise à assurer le remaillage du quartier en reconnectant l’ensemble des équipements et des centralités. La création d’un axe nord/sud reliant la rue Voltaire à la rue Auguste Delaune grâce à un barreau de voirie réalisé dans le cadre de l’aménagement de l’îlot Forez participera également au désenclavement du quartier. Dans le projet de revitalisation urbaine et sociale du quartier de Nétreville Plusieurs problématiques ont été identifiées dans le cadre des études préalables en cours à la restructuration du quartier de Nétreville : une ceinture intérieure à proximité immédiate du centre ville ; rendre plus lisible la centralité du quartier (signalétique, gabarit de voirie etc.), une ceinture extérieure à compléter pour le trafic de transit. compléter et renforcer l’offre commerciale existante, 2.1.4 Une réflexion aussi restructuration engagée dans les secteurs en Dans le quartier Anru de la Madeleine L’enclavement du quartier de la Madeleine a conduit à des interventions sur son réseau de desserte (source : dossier Anru, la Madeleine). Les dysfonctionnements identifiés reposaient notamment sur les coupures urbaines avec le centre urbain et son environnement sud du fait : retrouver des services qui répondent aux besoins des habitants (point jeune, CAF, sécurité sociale, ANPE, cabinet médical, etc.), améliorer la lisibilité du schéma de voirie du quartier, faciliter les franchissements des voies de transit (rue de Fauville au niveau de l’Intermarché), résorber les problèmes de circulation (notamment rue du Coudray), faciliter l’accessibilité au centre ville, améliorer la desserte en transport en commun (fréquence, desserte), développer des cheminements doux (piétons, vélos), de la présence d’équipements d’une certaine emprise, réorganiser les espaces dédiés au stationnement, de la présence de trois voies de grandes circulations : l’axe Paris-Caen au nord, Paris-Orléans au sud/sud-ouest et l’axe périphérique les reliant tous deux. résoudre les problèmes de sécurité routière et requalifier les voies suivantes : rue Henri Dunant, rue de Fauville (entrée de quartier), rues Kellermann et Carnot, chemin des Meuniers et abords du collège Henri Dunant, allée des Pommiers. L’objectif de désenclavement porte donc à la fois : Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 19 Plan directeur du projet de renouvellement urbain de la Madeleine (source : GEA) Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 20 Etude en cours de restructuration du quartier de Nétreville (1) Etude en cours de restructuration du quartier de Nétreville (2) Source : commune d’Evreux Source : commune d’Evreux Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 21 2.1.5 Un stationnement à optimiser Les principaux emplacements de stationnement publics sont : (source : rapport de présentation du précédent PLU, décembre 2006) localisés dans l’hyper centre, autour de l’axe de la Harpe / rue du 7ème Chasseur. Le centre ville d’Evreux offre 4 935 places, dont 2 203 payantes (503 en ouvrage) et surtout 2 564 places en linéaire gratuit. Le taux d’occupation moyen est de 94%. Le centre ville bénéficie de 63 places pour les handicapés dont la majorité en linéaire. L’occupation illicite de ces emplacements serait de 30%, constituant un dysfonctionnement majeur pour les populations comme dans la plupart des villes françaises. 33 places sont également réservées aux livraisons, mais semblent inadaptées à leur vocation : largeur souvent incompatible avec les besoins des véhicules, manœuvres difficiles, utilisation par de petits véhicules pour les déménagements par exemple et non pas pour les livraisons. Les premières conclusions du diagnostic du Plan de Déplacements Urbains indiquent une sous-utilisation des parkings payants disponibles en centre ville (Hôtel de Ville, parking silo de la place Clemenceau, etc.). Ces parkings sont concurrencés par une offre gratuite à proximité immédiate ; à proximité immédiate du cœur de la ville, vers la Cité administrative à l’ouest, dans le secteur Dupont de l’Eure à l’est ou encore le parking de la gare au sud. le parking du Bel Ebat (accessible en navette via le réseau de bus urbain) et celui du centre commercial Cora. Ces aires de stationnements plus excentrées offrent des espaces aux salariés des institutions proches (DDE, CG, etc.), aux personnes qui veulent éviter l’encombrement du centre et qui cheminent ensuite à pied jusqu’à leur destination. Ce potentiel de stationnements et la consommation d’espace public qui en résulte sont représentatifs d’un grand nombre de villes moyennes françaises. En comparaison, une ville de taille équivalente comme Beauvais ne possède qu’un potentiel d’environ 2 300 places de parking dont plus d’un tiers sont payantes. Des secteurs de stationnement payants viennent compléter l’offre publique : ils sont exploités par le concessionnaire Evreux Parc Auto et se différencient en fonction des durées de stationnement possibles (2h, 3h, 8h30 ou 24h), on distingue 2 parkings en ouvrage (Victor Hugo et Leclerc) qui proposent des possibilités d’abonnements, un parking à niveaux situé derrière l’établissement ERDF, le nouveau parking de l’Hôtel de ville de 270 places, ouvert depuis juillet 2008 et exploité par Q-Park et Vinci, propose des abonnements et des stationnements libres. Une partie des places en surface est réservée au personnel administratif et aux élus, le reste est payant. Le niveau des tarifs se situe globalement dans la moyenne française. Évreux subit ainsi deux types de phénomènes : un trafic parasite du aux automobilistes qui recherchent une place, un stationnement illicite en dehors des espaces réservés (7% à 10% de la demande totale). Ces dysfonctionnements, répartis de manière homogène sur le territoire, ont des conséquences directes sur les conditions de circulation, le confort des piétons et le fonctionnement des transports en commun. Les espaces payants et en particulier les parkings en ouvrage sont sous-utilisés. Le PDU a pour objectif d’offrir des conditions de stationnement adaptées à tous les usagers dans le centre ville d’Evreux et dans les polarités périphériques. Le Porter A Connaissance de l’Etat rappelle que le PLU d’Evreux doit être compatible avec l’orientation du SCoT qui prévoit la création de stationnements en périphérie immédiate de l’hyper centre (pôle multimodal de la gare, site Saint-Louis, quartier Tilly), afin de diminuer la circulation en centre ville. Depuis l’approbation du SCoT, un parking a été aménagé sur le site de la gare. Demeurent cependant des contraintes naturelles à prendre compte telles que la topographie du fond de vallée qui limite les solutions de stationnement enterré. De même, des parkings relais en périphérie sont difficilement identifiables, c’est pourquoi une réflexion à l’échelle intercommunale pourrait s’avérer pertinente. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 22 2.2 Les réseaux de bus urbains : une qualité de service et un maillage à optimiser 2.2.1 Des réseaux urbains qui convergent vers Evreux et qui desservent tous les quartiers Evreux est desservie par (sources : PLH du Grand-Evreux 2006-2011, Grand Evreux Agglomération) : un réseau de bus urbain relevant de la compétence du GEA, un réseau de car interurbain : il relie la commune aux territoires hors compétence de l’Agglomération (réseau de bus départemental par exemple), un système de transport à la demande (TAD) : Taxi-bus, sous-traités aux taxis ébroïciens jusqu’à la fin de l’année 2011. Le réseau de bus urbain : Le réseau, structuré sous forme radiale étant donné le poids démographique et sociodémographique de la ville centre, est exploité par la SEM TransUrbain. Il dessert les communes urbaines où l’habitat est plus dense, c’est-à-dire Evreux, Angerville-la-Campagne, Arnières-sur-Iton, Gravigny, Guichainville, SaintSébastien-de-Morsent et récemment Caen-Normanville. Quelques axes lourds structurants ressortent plus particulièrement : les axes desservis par les lignes 1 et 2 (rues de l’Horloge, Chartraine et Jean Jaurès en centre ville, rue Pierre Sémard, rue Jean Moulin, quartier de La Madeleine) : ces deux lignes possèdent chacune une fréquence cumulée de plus de 90 passages journaliers avec une amplitude 6h3020h00 et une fréquence moyenne de 15 à 20 minutes. Avec une desserte par les lignes 1 et 2, le quartier de La Madeleine est relié au centre ville toutes les 7 à 8 minutes en heure de pointe. les liaisons du centre ville avec le quartier de Nétreville (lignes 3, 6 et 7) bénéficient également d’une fréquence importante. La desserte des quartiers d’habitat pavillonnaire est en revanche beaucoup moins soutenue : les lignes 4 et 8 vers le plateau de Saint-Michel n’ont à elles deux qu’une fréquence cumulée de 23 passages journaliers. La desserte des zones d’activités : est satisfaisante les jours ouvrables aux heures de pointe du matin et du soir (lignes 3, 7, 4, 9), mais est insuffisante vers le parc d’activités plus récent du Long Buisson. La ligne 11 dessert le Centre Hospitalier Intercommunal sur le secteur Cambolle. Sur les 10 lignes régulières desservant la commune, toutes ont une structure radiale vers le centre ville, hormis la ligne 9 qui dessert Nétreville – la ZI1 – la ZI2 et La Madeleine. L’arrêt « Pôle d’Echanges » est le point de rupture de charge le plus fort avec de nombreuses correspondances. 4 lignes de bus sont accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) : lignes 1, 2, 9 et 10, soit 1/3 des lignes. Le Grand Evreux Agglomération souhaite voir 100% de ses lignes accessibles aux PMR en 2013. Globalement la ville d’Evreux présente une bonne couverture par ce réseau de transport, même si l’importance et la fréquence de l’offre varie beaucoup. Cependant, il existe un manque d’accessibilité des quartiers situés sur les coteaux à cause de la topographie existante (Saint-Michel en particulier). Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 23 Le réseau de bus urbain Source : Grand Evreux Agglomération Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 24 Le Taxibus : Transport A la Demande (TAD) Ce système est mis en place en partenariat avec la flotte de taxis ébroïciens jusqu’à la fin 2011 et permet aux utilisateurs de se rendre à Evreux depuis les communes de l’agglomération non desservies par le réseau de bus urbain. Les usagers peuvent utiliser ensuite encore pendant 1h les transports en commun. Ce service est proposé au tarif d’un déplacement classique en bus et fonctionne par réservation au téléphone, avec desserte des points d’arrêts existants et déterminés. Des correspondances sont possibles avec le réseau urbain. 2.2.2 Une volonté d’améliorer la qualité de service du réseau de bus urbain Le Grand Evreux Agglomération souhaite mettre en place une réflexion sur l’amélioration du réseau de bus urbain dans le cadre de l’élaboration de son PDU. En attendant la définition d’un programme global, des actions ont été mises en place pour améliorer la desserte existante : de manière générale : suppression des arrêts de bus inutiles, simplification des lignes de bus, simplification du site Internet (simulation de trajets, recherches d’horaires…) des nouvelles liaisons ont été mises en place : nouvelle navette directe entre Arnières-sur-Iton et le lycée Senghor à Évreux, nouvelle desserte le dimanche matin entre Nétreville et le marché de la Madeleine, nouvelles liaisons mieux adaptées aux horaires des trains à la gare. des efforts particuliers ont été menés sur les liaisons avec le quartier Nétreville : augmentation du nombre de passage des bus aux arrêts Vernon et République et meilleure desserte de la Censurière, intégration de la desserte de la zone industrielle dans les parcours des lignes 6 et la ligne 3, modification des horaires pour assurer une fréquence de passage à 15 minutes en heures de pointe (au lieu de 15 à 20 minutes), et à 20 minutes en heures creuses (au lieu de 25 à 35 minutes). De plus, le PDU comporte un volet relatif à l’accessibilité des services de transports urbains. Il comprend une réflexion sur l’équipement des arrêts (présence ou non d’un abri de bus ou d’un poteau), de la qualité des quais ou de la chaussée, de l’éclairage, etc. 2.2.3 La création de Transports en Commun en Site Propre Le Porter à Connaissance de l’Etat (novembre 2008), précise que le PLU d’Evreux doit être compatible avec l’orientation du SCoT de l’agglomération ébroïcienne suivante : « la création de sites propres de transports urbains, en particulier sur l’axe Gravigny-Evreux et l’axe centre ville-Cambolle ». En effet, le contournement sud-ouest d’Evreux et l’anticipation de ses impacts représente une occasion de requalifier le réseau viaire d’Evreux en : redonnant des caractéristiques plus urbaines et plus adaptées au partage de la voirie entre voiture et modes alternatifs sur ces 2 axes, en y intégrant des TCSP comme l’indique le SCoT (objectif de renforcement du maillage est-ouest et nord-sud par l’intégration de TCSP et des aménagements urbains qualitatifs nécessaires), requalifiant l’itinéraire secondaire de la traversée d’Evreux : boulevards du 14 juillet, du Président Allende, des Cités Unies, de Normandie et avenue du Maréchal Foch. Cette réflexion est à mener en cohérence avec le travail sur les liaisons intra quartiers à la Madeleine et à Nétreville, le renforcement du réseau de bus urbain, l’intégration des modes doux et la restructuration future du secteur gare. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours d’élaboration fixe également comme objectif le développement des transports en commun en site propre. de création de nouvelles lignes : ligne vers le nouvel hôpital de Cambolle (ligne 11), ligne entre le centre ville et la zone d’activités du Long Buisson (ligne 9). Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 25 2.3 Les modes doux : une faible part modale 2.3.1 Une faible part du mode cyclable La pratique du vélo dans la commune ainsi que dans l’agglomération semble peu répandue (source : rapport de présentation du précédent PLU, décembre 2006). La topographie de la commune constitue un facteur d’explication. En centre ville, la saturation du parc de stationnement, l’occupation illicite de trottoirs (très importante dans les zones gratuites où les contrôles sont moins fréquents) et le trafic parasite induisent de fortes gênes pour les piétons, tout comme pour les bus. Néanmoins la commune a pour projet la reconquête des berges de l’Iton par les piétons. De nombreux aménagements ont été réalisés dans ce sens et sont à poursuivre. La ville dispose aujourd’hui de pistes ou bandes cyclable rue Gay Lussac, route de Conches, boulevard des Cités Unies. De manière générale, les itinéraires piétons sont par ailleurs développés dans les espaces verts et l’hyper centre. La Voie verte et les promenades le long de l’Iton sont également utilisées par les cyclistes. A ce jour les berges de l’Iton ont été aménagées ponctuellement en promenade piétonne à Evreux et sur quelques sites des communes adjacentes. Ces promenades ne sont pas reliées entre elles et ni au réseau de circulations douces de l’agglomération (13 sentiers pédestres balisés, 7 circuits cyclotouristiques, voie verte Evreux-Le Neubourg). Un cheminement d’environ 3,5km avec plantation d’arbres le long de l’Iton en 2 phases (l’une sur Arnières sur Iton, l’autre sur Évreux rue Jean Bouin) est projeté afin de créer un accès à l’ouest du parc de Navarre. Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne projette un parcours cyclable sur le plateau sud ainsi que sur l’axe Evreux-Gravigny : promenade de 1,3km démarrant au faubourg Saint-Léger à Evreux le long de l’Iton avec une connexion à celle existante sur les coteaux d’Evreux. Le Schéma directeur des liaisons douces en cours d’élaboration par le GEA permettra d’identifier les besoins en la matière, qu’il s’agisse des déplacements utilitaires ou de loisirs. 2.3.2 Un réseau piéton peu confortable en dehors de l’hyper centre Le réseau piéton est peu confortable en dehors de l’hyper centre et est concurrencé par un système de stationnement important et le réseau de transport en commun. Source : rapport de présentation du précédent PLU, 2006 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 26 2.3.3 Une réflexion globale à mettre en place sur la restructuration du réseau viaire et des modes alternatifs à la voiture Différentes échelles d’interventions se superposent actuellement : les grands projets d’infrastructures d’ampleur régionale, les grands projets d’infrastructures d’ampleur intercommunale, les projets en cours à l’échelle des quartiers. En complément, certaines sont à mettre en place sur les quartiers de Navarre, Saint-Michel et Clos du Duc (ce dernier étant classé en ZUS). C’est pourquoi la mise en place d’une réflexion globale, intégrant ces différentes dimensions, est nécessaire afin d’identifier d’autres axes à requalifier pour améliorer le fonctionnement de la ville : en termes de cadre de vie et de connexions entre les quartiers et le centre ville, en termes de développement des modes alternatifs à la voiture. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 27 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 28 2.4 Les mécanismes de mobilités 2.4.1 Une prépondérance de la voiture dans les déplacements domicile-travail La configuration spatiale de l’Agglomération favorise les migrations pendulaires avec (source : PLH de l’Agglomération d’Evreux 2006-2011 et PDU de l’agglomération d’Evreux en cours d’élaboration) : modale de la marche à pied est plus importante : 16,6%. Les flux internes à la ville centre sont donc en grande majorité des flux automobiles (65%). L’amélioration du réseau de transport en commun, notamment par l’augmentation de la vitesse commerciale est donc un enjeu pour son attractivité. Migrations domicile-travail (flux supérieurs à 300 migrations) un pôle urbain qui concentre la majeure partie des activités et des emplois, entouré par des communes à vocation plutôt résidentielle. Les aménagements futurs des liaisons routières et les lignes TGV expérimentales en faveur de l’accessibilité de la région normande risquent d’intensifier davantage ces migrations pendulaires. L’analyse du SCoT permet d’identifier les mécanismes de mobilité internes à l’agglomération ébroïcienne, à partir des données Insee 1999. Une analyse des mobilités propres à la commune permettra d’étayer celle du SCoT à partir des données Insee 2006 publiées en juillet 2009. Les déplacements ébroïcienne domicile-travail dans l’agglomération Source : PDU de l’agglomération d’Evreux, en cours d’élaboration (Source : SCoT de l’agglomération ébroïcienne) 80% des déplacements effectués entre Evreux et les autres communes de l’agglomération se font en voiture. Les déplacements effectués en transport en commun se concentrent à partir de 2 communes : Gravigny et Saint-Sébastien-deMorsent. La plupart des déplacements en transport en commun (77%) se font à l’intérieur de la ville d’Evreux. Cela s’explique principalement par la forte concentration de population sur la ville centre. Néanmoins, la part des transports en commun dans les déplacements intra-muros ne représente que 7,2%. La part Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 29 Les déplacements domicile-travail à Evreux Plus de 70% des actifs occupés d’Evreux travaillaient dans leur commune de résidence en 2007. Cette part a diminué par rapport à 1999 mais demeure très élevée. En effet, Evreux concentre la majeure partie des secteurs de développement économique du GEA. Cette diminution s’est opérée au profit de la part des actifs occupés travaillant dans une autre commune du département et en dehors de la région. La part des actifs occupés du GEA travaillant dans leur commune de résidence a diminué de manière comparable. Ces trajets concernent principalement les trajets des élèves au-delà du niveau collège. Lieu de travail de la population active occupée en 1999 GEA Dans la commune de résidence 51,4% Dans une autre commune du département 40,5% Dans un autre département de la région 1,2% En dehors de la région 6,9% Total 100,0% Evreux 75,7% 16,4% 1,1% 6,8% 100,0% Source : Insee La part modale de la voiture est dominante, mais est plus faible à Evreux que sur l’ensemble du GEA (respectivement 68% et 76%). 2.4.2 Les déplacements scolaires Les déplacements des scolaires sont principalement locaux, jusqu’au niveau collège, sauf exception (recherche de classes spécialisées, etc.). Le Plan de Déplacements Régional (2006) permet de quantifier un certain nombre de flux scolaires par le biais de son analyse des systèmes de transports régionaux, ainsi, les trajets suivants génèrent des déplacements domicile-école quotidiens : Louviers – Evreux : 671 Rouen – Evreux : 443 Evreux – Vernon : 186 Evreux – Gaillon : 116 Evreux – Bernay : 118 Evreux – Verneuil-sur-Avre : 52 Lieu de travail de la population active occupée en 2007 GEA Dans la commune de résidence 48,0% Dans une autre commune du département 41,9% Dans un autre département de la région 1,9% En dehors de la région 8,2% Total 100,0% Source : Insee Moyen de transport de la population active occupée en 2007 GEA Pas de transport Marche à pied Deux roues Voiture, camion, fourgonnette Transports en commun Evreux – Brionne : 15 Evreux – Paris : 174 Evreux 71,0% 18,7% 1,8% 8,4% 100,0% Total 3,0% 9,4% 3,3% 75,6% 8,6% 100,0% Evreux 3,0% 14,1% 3,6% 68,0% 11,3% 100,0% Source : Insee Evreux – Caen : 53 Evreux – Dreux : 11 Evreux – Mantes-la-Jolie : 19 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 30 2.5 Synthèse et enjeux THEMATIQUES ATOUTS/POTENTIALITÉS Une présence de 2 axes routiers structurants à l’échelle communale et intercommunale : RN13 et RN154 Réseau viaire Un projet de contournement sudouest d’Evreux Un réseau viaire secondaire qui irradie du centre ville vers les quartiers Stationnement Une offre concentrée en hyper centre complétée par quelques emplacements en périphérie Un positionnement stratégique entre la région parisienne et l’agglomération normande Réseau ferroviaire Une mise en place expérimentale de lignes TGV entre la région parisienne et l’agglomération normande Un secteur gare identifié comme secteur de restructuration prioritaire au SCoT FAIBLESSES/CONTRAINTES ENJEUX La RN13 qui génère des trafics internes importants et des coupures urbaines Des impacts du contournement sudouest sur le réseau secondaire à anticiper Requalifier les axes prioritaires est-ouest et nordsud en boulevards urbains : RN13 et RD155 Reconnecter les quartiers au centre ville Réaménager le réseau secondaire (sections ou carrefours) pour un meilleur partage de la voirie Un réseau secondaire peu adapté à la cohabitation des transports collectifs avec la voiture sur la voirie Prendre en compte les différentes échelles de projets : les grands projets d’infrastructures, les axes principaux à réaménager ainsi que les liaisons inter et intra quartiers De nombreux dysfonctionnements centre ville dus à un phénomène saturation et de sous-utilisation l’offre existante en matière stationnement tarifé Améliorer actuelles en de de de les conditions Envisager des espaces de périphérie du centre ville de stationnement stationnement en Soutenir la réouverture de la liaison ferroviaire Evreux-Rouen en partenariat avec la Région L’absence d’une liaison ferroviaire avec Rouen Une gare insuffisamment fonctionnelle en tant que pôle d’échanges et en tant que lieu de vie Réaménager la gare afin d’améliorer la multimodalité et l’organisation des flux dans une perspective d’amélioration des liaisons dans la ville, avec l’agglomération normande et avec l’Ilede-France (Mantes-la-Jolie, la Défense, Paris) Restructurer les abords de la gare en prolongement de l’hyper centre afin de constituer une centralité « centre ville élargi » Soutenir le positionnement d’Evreux sur le trajet de la LNPN (Ligne Nouvelle Paris-Normandie) Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 31 Mutualiser les réflexions sur la qualité de service du réseau de bus et la requalification du réseau routier secondaire Des réseaux de bus urbains et interurbains complémentaires L’existence d’un système transport à la demande Réseau de bus Poursuivre l’amélioration des liaisons de bus entre les quartiers et le centre ville de Un maillage de l’ensemble des quartiers Des liaisons améliorées entre le centre ville et les quartiers de la Madeleine et de Nétreville Une qualité de service pénalisée par le réseau viaire qui rend difficile la cohabitation entre la voiture et les transports en commun sur la voirie Des liaisons de bus insuffisantes entre la gare et le parc d’activités du Long Buisson Anticiper l’adapter du rabattement vers la gare en fonction de la réouverture potentielle de la ligne ferroviaire Evreux-Rouen Un réseau peu développé Une faible part modale dans les déplacements Un Schéma directeur des liaisons douces en cours d’élaboration par le Grand Evreux Agglomération Intégrer les réflexions menées aux échelles des quartiers : accessibilité intra quartier aux services et équipements ; et accessibilité externe au centre ville et aux emplois Prendre en compte le développement de la future ZAC mixte de Cambolle Un Plan de Déplacements Urbains en cours d’élaboration par le Grand Evreux Agglomération Modes doux : réseaux cyclable et piéton Intégrer les réflexions sur les boulevards urbains et le développement de TCSP (transports en commun en site propre) Un manque de connaissance des besoins locaux Une topographie qui ne favorise pas, de prime abord, l’usage des vélos Renforcer la coopération intercommunale dans le cadre de l’élaboration du Schéma directeur des liaisons douces et étudier l’opportunité de développer un réseau à vocation utilitaire et/ou de loisirs Poursuivre la valorisation des berges de l’Iton. Poursuivre la traversée pour assurer une continuité des liaisons douces entre la cathédrale, le Bel Ebat et Navarre. Réaliser la Voie Verte en direction de Gravigny prévue au SCoT Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 32 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 33 3 RETROUVER UN DYNAMISME DEMOGRAPHIQUE ET L’UNITE DU TERRITOIRE EN CONSTRUISANT LA VILLE SUR LA VILLE 3.1 Ce phénomène engendre des conséquences relativement néfastes pour l’environnement puisqu’il favorise l’étalement urbain et la consommation d’espaces naturels et agricoles, ainsi que le développement des déplacements pendulaires. Une dynamique démographique qui souffre d’un important déficit migratoire… 3.1.1 Une stagnation de la population ébroïcienne Évreux compte 51 485 habitants au recensement de la population de 2007. L’évolution de la population ébroïcienne a connu des variations depuis les années 1968, avec notamment une hausse importante (environ 5 000 habitants) entre 1968 et 1972 due à l’attractivité de la région en termes d’emplois industriels suivie d’une baisse de plus de 1 000 habitants entre 1975 et 1982. Depuis le recensement de 1982, l’évolution de la population a cependant toujours été positive, même si celle-ci a nettement diminué passant de +0,81%/an entre 1982 et 1990 à +0,46%/an entre 1990 et 1999 et atteignant même une variation quasi-nulle entre 1999 et 2007(+0,08%/an). A contrario, les tendances démographiques observées aux échelles régionales et départementales témoignent d’un certain dynamisme. Même si les évolutions ont connu des baisses significatives depuis les années 1980, la population de l’Eure a augmenté de 5,70% entre 1999 et 2007 et la population de la région HauteNormandie de 2,04% sur la même période. La population ébroïcienne représente 63% de la population du Grand Évreux. Cependant, si la croissance démographique de l’agglomération était presque identique à celle d’Évreux entre 1990 et 1999 (+4,2%), elle est bien supérieure entre 1999 et 2007 (+2,68% contre +0,64%). Cela s’explique notamment par le phénomène de périurbanisation qui touche la plupart des agglomérations et qui correspond au départ des familles, souvent avec enfants, des villes centres en direction des communes périphériques. Les communes les plus touchées par la périurbanisation sur le Grand Évreux sont celles qui se situent au nord du territoire et le long de la RN154. Source : INSEE, RP 2007 Évolution moyenne annuelle des populations entre les différents recensements 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2007 Évreux -0,42% 0,81% 0,46% 0,08% Grand Évreux 0,79% 1,35% 0,45% 0,33% Eure 1,28% 1,33% 0,58% 0,70% Haute Normandie 0,53% 0,61% 0,27% 0,25% Source : Insee RP2007 et RGP1999 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 34 3.1.2 Un solde naturel excédentaire qui permet seulement de compenser le déficit migratoire Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. L’augmentation de la population de la ville d’Évreux depuis les années 1980 est seulement due au solde naturel largement positif, de l’ordre de 1,30%/an à 0,9%/an entre les différentes périodes de recensements. A contrario, le solde migratoire de la ville a toujours été négatif et est en nette diminution depuis les années 1980, ce qui explique la stagnation de la population entre 1999 et 2007. Evolution comparée de la composition de la variation annuelle de la population à Evreux 1,50% 1,00% 0,50% 0,00% -0,50% -1,00% -1,50% -2,00% Variation totale de la population Variation due au solde naturelle Variation due au solde migratoire 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2007 Source : INSEE, RP 2007 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 35 3.2 … mais un territoire qui reste jeune et attractif pour les petits ménages notamment 3.2.1 Un marché immobilier attractif : une situation favorable entre le littoral et la région Île-de-France Les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté depuis la fin des années 1990 sur l’ensemble du territoire national, avec cependant de grandes divergences entre les différents départements et villes. A Évreux, le prix des appartements anciens a augmenté de 74% entre 2001 et 2009, même si cette évolution n’a pas été linéaire. En effet, les prix ont augmenté de manière significative au début des années 2000 pour connaître une stagnation récemment à l’image de ce qui peut être constaté sur le graphique qui retrace l’évolution des indices immobiliers de 1998 à 2009 dans l’Eure. Le prix de vente moyen des appartements anciens est ainsi passé de 1 019€/m² en 2001 à 1 770€/m² en 2009. Le centre ville est le quartier où les prix de vente sont les plus élevés. Concernant le marché des maisons anciennes, il en est de même, les prix ont connu de fortes hausses pour aujourd’hui stagner (+0,3%/mois pour les maisons anciennes et stagnation pour les appartements anciens). Le prix moyen des maisons qui se sont vendues à Évreux entre mai 2008 et mai 2009 se situe dans une fourchette de 134 600€ à 193 000€. En 2001, le prix moyen de vente des maisons anciennes était de 105 100€. Comparaison des prix de vente dans les différents quartiers d’Évreux (2008-2009) ÉVREUX La Madeleine Navarre Nétreville Centre ville Prix moyen du m² 1 770€/m² De 1 050€/m² à 1 610€/m² De 1 430€/m² à 1 730€/m² De 1 300€/m² à 1 710€/m² De 1 570€/m² à 2 240€/m² Source : Données Perval (www.immoprix.fr) et PLH Grand Évreux Prix de vente comparés des appartements anciens 2008-2009 Évreux 1 770€/m² Cergy (ouest de Paris) 2 830€/m² Mantes-la-Jolie (ouest de Paris) 2 610€/m² Département Eure 1 750€/m² Département Seine-Maritime 1 950€/m² Région Haute-Normandie 1 980€/m² Évolution de l’indice de vente des appartements anciens entre 1998 et 2009 La ville d’Évreux fait donc l’objet d’une pression foncière non négligeable et cela s’explique notamment par sa proximité de la région parisienne. De ce fait, le diagnostic du Programme Local de l’Habitat 2006-2011 recense même des différences de prix importantes entre les parties est et ouest de l’agglomération avec des prix légèrement moins élevés à l’ouest. Cependant, les prix observés actuellement à Évreux restent attractifs par rapport à la moyenne départementale qui se situe à peine en dessous des prix pratiqués à Évreux, alors que la ville offre tous les services d’une commune de 50 000 habitants. De plus, la région Haute-Normandie propose des logements à des prix bien plus élevés que la moyenne ébroïcienne du fait de l’influence du département de Seine-Maritime où les prix pratiqués sont très élevés (présence de la façade maritime). Source : Données Perval, 2007-2009 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 36 3.2.2 Une préfecture qui attire de nouveaux arrivants En 2007, 53,2% des personnes de plus de 5 ans résidaient déjà dans leur logement 5 ans auparavant et 76,4% des personnes de plus de 5 ans en 2007 vivaient déjà à Évreux en 1999 (contre 75,1% en moyenne pour les communes du Grand Évreux et 73,6% pour celles du département de l’Eure). 11 096 habitants (soit 23,2% de la population ébroïcienne) ont par ailleurs changé de logements ; en moyenne, dans l’agglomération, seuls 16% des plus de 5 ans ont changé de logement dans leur commune et 8,7% sur le département. Outre cette mobilité, la commune a accueilli 11 291 habitants entre 1999 et 2007 et en a vu partir 10 965, ce qui ne permet pas de réelle augmentation de la population. La part des nouveaux arrivants (23,6%) est environ la même que celle observée à l’échelle de la région (23,8%). Malgré cette attractivité, la ville attire néanmoins moins de nouveaux arrivants que le département de l’Eure où ceux-ci représentent 26,4% de la population en 2006, idem pour le Grand Évreux où ils sont 24,9%. A titre d’informations, la moyenne métropolitaine se situe à 24,1%. La plupart des nouveaux arrivants vient de l’Eure (47,9% d’entre eux), mais ils sont tout de même 34,9% à venir d’une autre région, la communauté d’agglomération d’Évreux bénéficiant du desserrement de la région Île-de-France notamment. En effet, entre 1990 et 1999, plus de 500 actifs franciliens avaient élu domicile dans l’aire urbaine du Grand Évreux où le prix du foncier est inférieur. 36,5% des déplacements pendulaires vers l’extérieur de l’agglomération s’effectuent en direction de la région Île-de-France. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 37 3.2.3 Une population jeune malgré le vieillissement structurel national La population ébroïcienne se distingue par sa jeunesse. En effet, l’indice de jeunesse a toujours été plus élevé pour la ville d’Évreux que pour Montauban (55 438 habitants) ou Vannes (52 984 habitants) qui sont des villes de la même envergure. L’indice de jeunesse d’Évreux est de 1,66 en 2007 contre 0,95 environ pour les villes de référence. De plus, la relative jeunesse de la population de la ville diffère de ce qui est observé aux échelles départementale et régionale, puisque l’indice de jeunesse n’y est que de 1,32 environ. Dans l’agglomération d’Évreux, 62,2% des habitants ont moins de 45 ans et ils représentent 64,9% des Ébroïciens. Pour comparaison, à Montauban, les moins de 45 ans d’être scolarisés sont plus nombreux que dans les villes de même taille. Cela s’explique par le solde naturel élevé de la ville. En outre, certains quartiers se caractérisent par une population plus jeune. Il s’agit surtout des quartiers périphériques d’habitat collectif : La Madeleine, Nétreville notamment ; mais aussi les quartiers d’habitat pavillonnaire récent : ZAC des Meuniers, La Censurière et Jean Rostand où la part des moins de 30 ans était supérieure à 55% en 1999. Evolution comparée des indices de jeunesse 2,50 2,30 2,10 1,90 1,70 1,50 1,30 1,10 0,90 0,70 0,50 Evreux Département de l'Eure Région Haute Normandie Montauban (référence) Vannes (référence) 1982 1990 Cependant, une tendance au vieillissement de la population est observée à Évreux depuis les années 1980 avec une augmentation des tranches d’âges de plus de 40 ans au détriment des tranches d’âges plus jeunes. 1999 2007 Source : Insee, RP2007 et RGP 1999 Le vieillissement de la population d’Évreux comme de la plupart des communes françaises est dû à : un taux de natalité en baisse (19‰ entre 1990 et 1999, 16,7‰ entre 1999 et 2007), un taux de mortalité qui se maintient (8,1‰ entre 1990 et 1999, 7,9‰ entre 1999 et 2007), l’allongement de la durée de vie lié aux progrès de la médecine, le vieillissement de la génération du « baby boom ». Le vieillissement de la population soulève la question de l’accompagnement et de l’adaptation des logements occupés par des personnes âgées. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 38 3.2.4 Un desserrement des ménages plus important que sur le département Evolution comparée de la taille des ménages entre 1982 et 2007 Desserrement des ménages : phénomène lié aux jeunes quittant le domicile parental et aux séparations des couples générant une recomposition des familles (personnes seules, familles monoparentales ou au contraire recomposées). Cette décohabitation génère une inflation de la demande de logements. 3 2,9 2,8 2,9 2,8 2,7 La ville d’Évreux compte 22 895 ménages en 2007, soit 1 243 de plus qu’en 1999. Ceci représente une augmentation de 5,7% du nombre de ménages, alors que la population de la ville a quasiment stagné sur la période 19992007 (+0,64%), entraînant une baisse du nombre de personnes par ménage. 2,6 Entre 1982 et 2007, le desserrement des ménages a été très important dans tous les territoires. En effet, dans le département de l’Eure le nombre moyen de personnes par ménages est passé de 2,9 en 1982 à 2,4 en 2007, de 2,8 à 2,3 pour la Haute Normandie. 2,3 De plus, la ville centre est caractérisée par une taille des ménages faible, de l’ordre de 2,2 personnes par ménage en 2007, ce qui est moins important que pour le Grand Évreux (2,3). Cette différence s’explique par le nombre important de familles avec enfants qui vont s’installer dans les communes en périphérie d’Évreux suivant le phénomène de périurbanisation. L’augmentation du nombre de ménages à Évreux s’explique l’augmentation du nombre de ménages de 1 ou 2 personnes : par augmentation du nombre de ménages d’une seule personne passant de 38,5% des ménages à 41,9% des ménages ébroïciens (de 31,2% à 34,2% sur le Grand Évreux), augmentation du nombre de familles monoparentales passant de 11,9% des ménages à 13,7% entre 1999 et 2007 (de 9,8% à 11,5% sur le Grand Évreux), diminution du nombre de couples avec enfants : de 44,7% des ménages à 40,0% entre 1999 et 2007. 2,8 2,7 2,6 2,6 2,5 2,5 Grand Evreux 2,4 2,4 2,4 Evreux 2,6 2,3 2,3 Eure Haute Normandie 2,3 2,2 2,2 2,1 2 1982 1990 1999 2006 Source : Insee, RP2007 et RGP 1999 Évolution comparée du nombre de familles monoparentales 1999 2007 Évreux 11,90% 13,70% Grand Évreux 9,80% 11,50% Eure 7,70% 8,30% Haute Normandie 8% 8,50% Montauban 10,00% 9,50% Vannes 9,20% 8,80% FRANCE 8,30% 8,40% Source : Insee, RP2007 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 39 La diminution de la taille des ménages est due à la combinaison de plusieurs phénomènes : décohabitation des jeunes, augmentation du nombre de divorces et de familles monoparentales, vieillissement de la population. Cela implique de nouveaux besoins quantitatifs en termes de logements mais aussi qualitatifs puisque les familles avec enfants ne résident généralement pas dans les mêmes produits que les petits ménages. Ainsi, ce sont plutôt les logements de type T2 ou T3 qui seront recherchés par les petits ménages. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 40 4 HABITAT : UN PARC DE LOGEMENTS QUI AUGMENTE LENTEMENT MAIS UN POTENTIEL DE RENOUVELLEMENT URBAIN IMPORTANT 4.1 Introduction : le Programme Local de l’Habitat du Grand Évreux L’agglomération du Grand Évreux souhaite définir les outils adaptés et mobiliser les moyens nécessaires à la promotion d’un habitat durable qui concilie exigence environnementale, accessibilité sociale et efficacité économique. Cela s’appuie sur le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté d’Agglomération d’Évreux (2006-2011), articulé avec la « Charte pour un habitat durable dans l’Eure » élaborée par le Département. Le PLH 2006 fera prochainement l’objet d’une révision, d’après une décision des élus du GEA. Face à un ralentissement de la production de logements neufs dans l’agglomération d’Évreux au début des années 2000 et afin d’éviter une perte d’attractivité du territoire, le PLH s’est fixé comme objectif premier de produire une offre de logements suffisante, diversifiée et équilibrée. L’objectif global de production annuelle s’élève ainsi à 450 logements pour la commune d’Évreux. Le PLH souhaite ensuite agir en faveur des personnes mal logées, défavorisées ou présentant des difficultés particulières en précisant les besoins et en développant l’offre d’hébergement. La politique intercommunale en matière d’attribution de logements sociaux devrait également être remaniée afin d’accompagner de plus près les demandeurs. En application du Plan Départemental de l’Habitat de l’Eure, le Conseil Général s’est engagé dans l’élaboration d’une « Charte pour un habitat durable ». Ce document d’orientations stratégiques a pour but de pallier : une production de logements insuffisante et partiellement adaptée aux caractéristiques de la population du département, un effort important de construction à produire pour répondre aux besoins futurs, les difficultés d’accession au logement, une urbanisation diffuse et consommatrice d’espace. La « Charte pour un habitat durable dans l’Eure » se base sur les 3 piliers du développement durable. En matière environnementale, elle préconise une densification des constructions, une attention particulière à la qualité énergétique des bâtiments et constructions, une gestion économe de la ressource en eau. En matière d’action sociale, elle met l’accent sur la mixité sociale et générationnelle, l’accession au logement pour tous. En matière d’économie, elle encourage l’intégration des entreprises et des matériaux locaux dans les travaux de construction et de rénovation, la formation des entreprises à des pratiques innovantes et respectueuses de l’environnement. Afin de privilégier le renouvellement urbain, le PLH met en lumière les secteurs géographiques dans lesquels l’intervention publique est nécessaire. A Évreux, les quartiers Saint-Louis - Pasteur, Aspocomp, gare, usines de Navarre et Saint-Michel sont concernés. La requalification du parc public et privé et la lutte contre l’habitat indigne devraient ainsi être favorisés. Le PLH préconise par ailleurs de développer l’offre en logements adaptés pour les personnes âgées, les personnes handicapées et les étudiants. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 41 La ville d’Evreux est un territoire structuré en quartiers qui présentent de fortes disparités. Densité de population : nombre d’habitants par unité de surface. On l’obtient en divisant le nombre de personnes par la surface considérée, ici en km². Densité résidentielle : nombre de logements à l’hectare. On l’obtient en divisant le nombre de logements par la surface considérée en hectares. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 42 D’un quartier à l’autre, les revenus moyens des Ebroïciens sont très différents. Ils varient du simple au triple entre La Madeleine et le centre ville. Le revenu moyen au niveau du département de l’Eure s’élève à 17 095€ en 2006. La moitié des quartiers de la ville d’Evreux a un revenu inférieur à celui du département. Le nombre de logements sociaux de la ville d’Evreux s’élève à 10 050 en 2006. Ce chiffre représente quasiment la moitié du parc des résidences principales de la ville : 44,4%. Alors que la proportion de logements sociaux atteint juste le seuil exigé par la loi SRU dans le quartier Saint Michel, il atteint 85% dans celui de la Madeleine. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 43 4.2 Un parc de logements confortable mais qui augmente de plus en plus lentement 4.2.1 Une baisse de la croissance du parc de logements… Le parc de logements de la ville d’Évreux a nettement augmenté entre 1975 et 2007 suivant une évolution d’environ 1,5%/an entre 1975 et 1999 et très inférieure depuis 1999, de l’ordre de 0,58%/an. Évreux a bénéficié du phénomène de recentralisation de la croissance du parc à partir des années 1980, les populations étant à la recherche d’une offre importante en termes de services et d’équipements. Depuis 1999, du fait de la pression foncière grandissante et des prix des marchés immobiliers nettement supérieurs à Évreux, les communes périphériques connaissent un étalement urbain important avec la réalisation de nombreux logements pavillonnaires. Source : Insee, RP2007 et RGP 1999 Le parc de logements ébroïcien concentre 65,6% des logements de l’agglomération du Grand Évreux. 4.2.2 … qui s’explique par un ralentissement du rythme de la construction neuve depuis les années 2000 Au recensement de la population de 2007, la commune d’Évreux compte 22 895 résidences principales, soit une augmentation de 1 241 logements, supérieure à la variation du parc total de logements (+1 112). Plusieurs facteurs ont donc contribué à la croissance du parc des résidences principales : La ville d’Évreux connaît une période importante de construction neuve entre les recensements de 1990 et 1999 avec une moyenne annuelle de 300 logements commencés/an (source : Sitadel, 2007). Cela explique la croissance du parc de logements sur cette période. la construction neuve tout d’abord, puis la transformation de résidences secondaires en résidences principales. Le taux de vacance se maintient autour de 7% et est bien supérieur au taux de la vacance dans le département (4,9% en 2007). Sans être très élevé, le taux de vacance constitue pour la commune d’Évreux un potentiel de logements non négligeables et n’entraînant pas d’extension urbaine. Cependant, depuis 2000, la construction neuve a connu un important ralentissement puisque la moyenne annuelle est tombée à 157,5 constructions neuves/an en moyenne. Cela s’est traduit par le ralentissement du rythme de croissance du parc de logements évoqué précédemment. Or, du fait de l’augmentation du nombre de ménages, la demande en logements a augmenté et l’offre suffit à peine à contenter cette demande. C’est pourquoi la population stagne aujourd’hui à Évreux. La grande majorité des logements mis en chantier sont des logements collectifs. Cependant, entre 2000 et 2007, la part des logements collectifs dans les constructions a diminué de 10 points par rapport à 1990-1999 au profit essentiellement de l’individuel groupé. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 44 Le PLH, révisé prochainement, a retenu un objectif de construction de 600 logements/an à l’échelle de l’agglomération sur la période 2006-2011 dont 450 logements/an pour le bassin de vie d’Évreux, tous types de logements confondus. Cela concerne aussi bien la construction neuve sous forme d’extension urbaine que l’urbanisation sous forme de renouvellement urbain. Le document d’orientations du PLH indique que les objectifs de production de logements ne seront atteints à Évreux que grâce à un redémarrage des efforts en matière de construction neuve. Logements mis en chantier par types 2009, 31 logements ont été subventionnés dont 22 concernent des propriétaires occupants. La majorité des travaux réalisés concernent les économies d’énergie ou l’adaptation du logement à l’âge ou au handicap. (Source : Grand Evreux Agglomération) Evolution du rythme de la construction neuve depuis 1990 800 700 600 individuels purs individuels groupés collectifs 500 1990-1999 12,5% 10,6% 76,9% 400 2000-2007 13,9% 19,0% 67,1% 300 Source : Sitadel 2007 200 100 De ce fait, les logements sur le territoire communal présentent un niveau de confort élevé, seuls 4,5% des logements ébroïciens ne disposent ni de douche ni de baignoire en 2007. Ce taux est faible, mais cependant supérieur à celui de l’agglomération (3,4%) ou du département (3,0%). 20 07 20 06 20 05 20 04 20 03 20 02 20 01 20 00 19 99 19 98 19 97 19 96 19 95 Source : Insee, RP2007 et RGP 1999 Comparaison des époques de construction des parcs de logements 4.2.3 Un parc confortable, où le logement ancien est peu représenté Du fait des nombreuses démolitions qui ont touché Évreux durant la Seconde Guerre Mondiale, le parc de logements de la ville a été en grande partie reconstruit après comme dans la construction de logements sociaux. Les logements datant d’avant cette période ne représentent que 14% des logements en 2007 contre 35% des logements du département. A Montauban, ville d’échelle comparable à Évreux, ce type de biens représente 30% des logements. 19 94 19 93 19 92 19 91 0 19 90 Il convient cependant de souligner que, depuis 2007, un nombre important de projets de constructions neuves a émergé (cf. carte ci-après) et témoigne d’une relance de la construction neuve, en lien notamment avec l’extension de la base aérienne 105 et l’arrivée échelonnée de 1 000 militaires et de leurs familles. Ville de Montauban (Référence) 30% 33% 21% 15% Avant 1949 Département de l'Eure 35% 25% 25% 15% De 1949 à 1974 De 1975 à 1989 De 1990 à 2004 Ville d'Évreux 0% 14% 47% 20% 40% 20% 60% 80% 18% 100% D’autre part, l’habitat privé bénéficie de subventions d’amélioration. Chaque année l’Etat définit un nombre de logements à réhabiliter, dans le cadre de la délégation des aides à la pierre. Le GEA est tenu de réaliser ces objectifs. En Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 45 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 46 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 47 4.3 Des logements collectifs surreprésentés, en majorité issus de l’offre sociale 4.3.1 Une majorité de logements collectifs de taille moyenne La grande majorité des logements de la ville sont des logements collectifs puisque les appartements représentent en 2007, 67,5% du parc. Cette proportion est encore en légère augmentation puisqu’en 1999, elle était de 66,8%. Ce constat d’une prépondérance de logements collectifs est commun à toutes les villes centres de cette taille. Les petits logements sont nettement plus représentés à Évreux que dans le reste de l’agglomération puisque les studios, 2 pièces et 3 pièces concernent 52,3% des logements ébroïciens contre 39,9% des logements de l’agglomération. De plus, ces logements sont plus nombreux qu’à Montauban. Cependant, le poids de ces logements, mieux adaptés à la demande grandissante des petits ménages est en baisse au profit des grands logements : 704 logements supplémentaires de 5 pièces et plus entre 1999 et 2007, soit une part de ces logements qui passe de 19,2% du parc de résidences principales à 21,3%. De plus, un déséquilibre important s’opère à l’intérieur du Grand Évreux puisque 92% des T1 et T2 de la Communauté d’agglomération sont situés à Évreux. L’agglomération du Grand Évreux suit le schéma classique de différenciation de statut entre ville centre où loge la plupart les locataires d’appartements et communes périurbaines où dominent les propriétaires de maisons individuelles. Ainsi, sur le territoire communal, 31,5% des ménages sont propriétaires et 66,3% sont locataires en 2007. Cependant, entre 1999 et 2007, la part des propriétaires a légèrement augmenté passant de 29,5% à 31,5% ce qui traduit une légère diversification des modes d’occupation des logements. Comparaison de la taille moyenne des logements 2007 Évreux Grand Évreux Département de l’Eure Montauban (référence) 1 pièce 9,8% 6,9% 4,6% 4,4% 2 pièces 15,5% 11,4% 10,3% 11,9% 3 pièces 27,0% 21,6% 21,0% 22,5% 4 pièces 26,5% 26,5% 27,5% 28,4% 5 pièces et + 21,3% 33,6% 36,6% 32,8% Source : Insee, RP2007 4.3.2 Le parc locatif social La communauté d’agglomération du Grand Évreux comptait 10 761 logements sociaux en 2004, soit 31,4% de son parc de résidences principales de 2007. La plupart de ces logements sociaux se situe à Évreux (93,4%) qui en compte 10 050 en 2004, soit 44,4% du parc. La ville respecte donc les obligations de la loi Solidarité Renouvellement Urbain de 2000 qui la concernent (au moins 20% de logements sociaux sur son territoire). Les logements sociaux à Évreux sont présents dans tous les quartiers, y compris dans le centre ville. A Évreux, plus de 9 logements sociaux sur 10 sont des logements collectifs. Les principaux bailleurs sociaux sont Eure Habitat, SAIEM (GFF), SECOMILE, Coopération et Famille, SILOGE, LOGIREV et Logement familial. Cette forte représentation du logement social dans certains quartiers de l’agglomération pose la question de la mixité sociale prônée dans le cadre d’un développement dit durable. Cela explique notamment pourquoi les quartiers de Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 48 Nétreville et La Madeleine font l’objet d’opérations de revitalisation urbaine ou de renouvellement urbain (respectivement 68,7% et 77,9% de logements sociaux). Répartition des logements locatifs sociaux dans les 6 quartiers principaux d’Évreux (taux 2004/1999) Résidences principales 1999 Parc locatif social 2004 Taux de logements sociaux Le Clos au Duc 2 029 523 25,8% Saint-Michel 2 599 434 16,7% Navarre 2 837 1 187 41,8% Centre ville 5 810 1 594 27,4% Nétreville 2 411 1 658 68,7% La Madeleine 5 968 4 654 77,9% Quartiers d’Évreux Source : PLH Grand Évreux l’agglomération d’Évreux a recensé 3 524 demandes et seulement 1 attribution en moyenne pour 3,2 demandes a pu être réalisée. Malgré l’importance du parc social à Évreux, le nombre de demandes insatisfaites était très important en 2003, d’où la nécessité de construire de nouveaux logements. 35% des demandeurs à Évreux ont moins de 30 ans et la proportion des moins de 20 ans a tendance à s’accentuer. Une grande part des demandeurs est célibataire (39%) et les demandes en T1 et T2 sont les plus importantes. Les orientations du PLH en matière de logement social concernent principalement la qualité de l’offre puisqu’il impose d’en promouvoir la qualité architecturale et de poursuivre la réhabilitation. Le projet incite également à développer le logement social par l’intermédiaire d’opérations mixtes de logements afin d’encourager la mixité sociale. La ville d’Évreux assure le suivi de 2 748 logements sociaux, soit un quart du parc social de la ville. Le service Habitat et Politique de la ville a enregistré près de 1 350 demandes locatives sociales en 2008, dont 1 000 de la part d’Ebroïciens. les demandes d’appartements de type 2 et 3 concentrent à elles seules près de 60% des requêtes, De plus, 57% du parc social de l’agglomération a été construit avant 1981 et même 46% avant 1975. La période de la reconstruction post-Seconde Guerre Mondiale a été propice à la construction de nombreux logements aidés qui sont aujourd’hui vieillissants. L’ancienneté du parc a de lourdes répercussions sur l’entretien, les coûts de maintenance du bâti et les nécessités de réhabilitation. moins de 10% des demandeurs sollicitent un logement individuel, Cependant, entre 1990 et les années 2000, la construction de logements sociaux a repris puisque le parc social s’est étoffé de 1 841 logements à Évreux. 2/3 des demandes sont issues des décohabitations (départ du domicile familial, séparation, divorce…) et des évolutions de la composition familiale (naissances, départ des enfants), Les programmes de logements plus récents qui intègrent du logement social associent de plus en plus du logement libre, comme c’est le cas pour les projets de ZAC de la Censurière et Joséphine. De plus, ces programmes sont plus diversifiés en termes de typologie de logements afin de mieux répondre à la demande et notamment à l’augmentation du nombre de petits ménages. Ainsi, depuis 1991, les T1 et T2 représentent 1/3 des constructions de logements sociaux de l’agglomération qui étaient antérieurement nettement sousreprésentés. les grands logements (T4 et plus) ne concernent que 20% des demandes, près de la moitié des demandeurs ont moins de 35 ans, 30% des demandeurs sont des familles monoparentales, 37% sont des personnes seules, 20% sont des couples avec enfants. Parmi l’ensemble des dossiers enregistrés, La Madeleine est le quartier réunissant le plus de demandes (35%). Le centre ville vient en deuxième position et rassemble près du quart des demandes. Les quartiers de Nétreville et Navarre en totalisent chacun près de 15%. Le diagnostic du PLH de l’agglomération d’Évreux fait état d’un nombre de demandes locatives sociales bien supérieur à l’offre. En effet, en 2003, Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 49 Le service Habitat et Politique de la ville a par ailleurs mis en place un guichet unique à destination des personnes en situation de handicap. La ville d’Evreux enregistrait 16 dossiers en 2008. Les 2/3 de la demande se concentraient autour des T2 et T3 adaptés. Durant l’année 2008 (source : Ville d’Evreux), la ville d’Evreux aura participé à : 5 opérations de construction, 8 opérations d’acquisition/amélioration, 3 opérations de réhabilitation. Dans le cadre de la réflexion sur l’accession sociale à la propriété, les collectivités disposent de différents types d’aides (source : Grand Evreux Agglomération) : la maison à 100 000 euros avec plusieurs types de montage possibles : le prêt social location-accession (PSLA), le PASS Foncier etc. ; la maison à 15 euros par jour, destinée aux ménages primoaccédant, grâce à la mise en place d’un PASS Foncier ; le PSLA, destiné aux ménages, pour l’acquisition d’un logement individuel neuf ; le PASS Foncier, destiné aux ménages primo-accédants pour l’acquisition d’un logement individuel ou en collectif neuf pour en faire leur résidence principale ; le prêt à taux 0 majoré et le doublement du prêt à taux 0. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 50 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 51 4.4 Une culture du renouvellement urbain déjà bien présente, un potentiel important quelques travaux de rénovation. De plus, souvent ces résidences n’ont qu’un seul accès, qui oblige les habitants à passer par le local commercial. Dans les autres quartiers d’Évreux, la vacance serait le fait de logements anciens ou mal adaptés à la demande. 4.4.1 Un fort potentiel de logements vacants Les logements vacants sont les logements qui ne comportent aucun occupant lors de leur recensement. Plusieurs causes possibles sont à l’origine de ce phénomène : - logements proposés à la vente ou à la location (en attente d’occupation), - logements en situation de transformation, - logements gardés vacants sans affectation définie (désintérêt), - logements destinés à disparaître (et dans ce cas hors-marché). Source : PLH Grand Évreux Au regard des chiffres de la vacance à Évreux, il existerait un réel potentiel de renouvellement urbain sur le parc de logements existant. En effet, en 2007, la ville compte 1 706 logements vacants, soit 6.9% de son parc de logements. Cela représente une augmentation de 39 logements par rapport à 1999 (soit +2,3%). Si la vacance du parc est nécessaire pour la fluidité du marché du logement, il n’est pas nécessaire qu’elle représente plus de 5% du parc de logements de la ville, auquel cas elle est assimilée à un déséquilibre néfaste au territoire. Le diagnostic du PLH a permis de repérer dans quels secteurs se situaient la majorité des logements vacants en 2007. Même si tous les quartiers sont concernés par la vacance, elle touche en priorité le centre ville (34% des logements vacants d’Évreux),, le quartier de La Madeleine (20%) et le Faubourg Saint-Léger (12,6%). Ce constat doit être nuancé dans les quartiers d’habitat social concernés par l’Opération de Rénovation Urbaine (ORU) qui prévoit des démolitions. Par ailleurs, dans le centre ville d’Évreux, beaucoup de logements inoccupés se situent au dessus des commerces. Le PLH constate un certain inconfort de ces logements délaissés par les commerçants et qui pourraient être revitalisés par Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 52 4.4.2 Deux projets d’envergure initiés en matière renouvellement urbain : la Madeleine et de Nétreville de La revitalisation urbaine et sociale du quartier de Nétreville La convention avec l’ANRU a été signée en 2008. Il s’agit d’un véritable projet urbain : construction de la crèche de Nétreville pour une ouverture prévue en 2012 (entre l’ancienne crèche et la maison de quartier), réhabilitation de la maison de quartier, requalification de certaines voies et espaces publics (intégrant des voies douces), implantation d’une plate-forme sportive et de loisirs (playground, terrains multisports, aire de pétanque…), reconstruction de 4 des écoles présentes sur le site à moyen terme. Les premiers éléments des études concernant l’ORU montrent que le quartier de Nétreville est un quartier très étendu et qui manque de cohérence (problème de circulation et de communication essentiellement). L’objectif est donc de relier les sous-secteurs de Nétreville entre eux, de recréer une véritable centralité autour de la rue Duguay Trouin et la maison de quartier, mais aussi d’ouvrir le quartier vers l’extérieur et notamment vers le centre ville. Il est prévu que le programme de renouvellement urbain s’étale sur 4 ans, plus de 25 millions d’euros devraient être investis. Place Suffren, quartier de Nétreville La poursuite du projet ANRU sur le secteur de la Madeleine Le quartier de la Madeleine souffre d’un manque de communication avec le centre ville d’Évreux et les autres quartiers, ainsi que de difficultés de liaisons internes. Il concentre également les difficultés sociales (taux de chômage élevé, faible niveau de qualification…) et est composé quasi-uniquement d’habitat locatif social. Classé en Zone de Redynamisation Urbaine (ZRU), il bénéficie ainsi depuis 2001 du dispositif d’Opération de Rénovation Urbaine (ORU) afin d’agir en faveur de : l’amélioration des conditions de déplacements à l’intérieur du quartier comme vers les équipements, commerces et espaces de loisirs, l’atténuation du désenclavement, la dédensification, la requalification de l’habitat et la diversification de l’offre de logements sur le quartier pour créer de la mixité (sur l’îlot Forez en particulier), Quartier de la Madeleine. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 53 la diversification des fonctions du quartier par l’introduction d’activités économiques, la redynamisation des commerces du quartier, le développement des équipements publics et des services de proximité. Tandis que le Programme de Rénovation Urbaine du quartier débute en 2002, la convention avec l’ANRU est signée en 2005 pour aller plus loin dans l’opération. Le désenclavement du quartier est exprimé à travers la création d’une allée verte transversale. Plusieurs secteurs d’intervention sont identifiés en fonction de leurs atouts et contraintes. La quasi-totalité des opérations prévues par l’ANRU sont en cours de réalisation mais les objectifs définis par l’ANRU sont loin d’être atteints. Actuellement : 779 logements ont été détruits (903 à terme), 1 500 logements ont été réhabilités, 140 logements ont été remis en état, En outre, le quartier Saint-Michel a également subi d’importantes démolitions, notamment pour des logements appartenant au tissu pavillonnaire vieillissant. Ainsi, ce sont 163 logements qui ont été démolis dans ce quartier, essentiellement rue d’Orient et rue des Dardanelles. Le centre ville et le secteur Clos-au-Duc connaissent également quelques cas de démolitions ponctuelles (rues Hector Ridel et du Docteur Poulain), en vue de créer du logement mais aussi des bureaux. Projet ANRU Quartier de la Madeleine Secteurs concernés Nature des interventions Secteur Ouest Conservation et mise en valeur Secteur Maxime Marchand Dédensification et diversification Secteur J-J Rousseau/Kennedy Ouverture/renforcement/mixité Secteur Michelet/Diderot/Joliot Curie Clarification de la structure urbaine/résidentialisation/ dédensification Secteur Saint-André Désenclavement/dédensification/réhabilita tion/équipement 853 logements ont fait l’objet d’une opération de résidentialisation, Source : ANRU, 2005 158 logements ont été créés. 4.4.3 Des projets de logements qui font suite à de nombreuses démolitions Bon nombre de projets de logements ou de réalisations récentes ont vu le jour suite à des démolitions. En effet, le parc de logements de la ville d’Évreux, qui s’est développé très rapidement dans les années 1960/1970 présente des signes de vieillissement et l’espace n’a pas toujours été optimisé. L’Opération de Rénovation Urbaine de la Madeleine a été l’occasion de démolir 903 logements, essentiellement sur les rues Charles Péguy et Jean-Jacques Rousseau. Les bailleurs sociaux concernés sont : - Eure Habitat pour 709 logements, - SAIEM Agire pour 123 logements, - Siloge pour 71 logements. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 54 4.4.4 De nombreuses ressources encore inexploitées dont les friches industrielles A Évreux, il existe un potentiel important en matière de renouvellement urbain grâce à la présence de nombreuses friches industrielles. En effet, la ville a connu un développement important dans les années 1970 avec l’implantation d’industries de transformation, secteur d’activités aujourd’hui fragilisé. Ainsi, les anciennes usines ou friches industrielles sont recensées comme sites mutables lorsque leur situation géographique est favorable au développement urbain (desserte en transports collectifs, proximité des équipements, etc.). Les principaux sites mutables de la ville sont : De plus, la ville recense un certain nombre d’équipements vieillissants et parfois difficilement accessibles qui pourraient faire l’objet d’un projet de reconversion / restructuration à court ou moyen termes : le secteur Saint-Louis Pasteur (suite au déménagement de l’hôpital à Cambolle et au transfert du centre de secours), le secteur de l’IUT, le secteur de l’IUFM, l’hôpital Saint-Michel, le Bel Ébat, le stade Alphonse Pierre… l’îlot Saint-Louis ; les usines de Navarre et l’hôpital psychiatrique, 4.4.5 Le bilan mitigé de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat 2002-2005 l’îlot Pannette, le secteur Aspocomp-Ferroxdure, le secteur Minnesota-Matmut, le Clos Hutin ; certaines emprises désaffectées ; ferroviaires (secteur Pasteur) chemin de Garambouville (zone 2AU). aujourd’hui L’agglomération du Grand Évreux a mis en œuvre une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat entre 2002 et 2005. Ce dispositif a fait l’objet d’une convention entre la Communauté d’Agglomération, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH), le département de l’Eure et l’État. L’opération qui a eu lieu sur Évreux a connu un succès supérieur aux objectifs fixés initialement puisque 243 logements ont bénéficié d’aides. Cependant, la Commission d’Amélioration de l’Habitat du Grand Évreux dresse un bilan mitigé de ce dispositif puisqu’il n’a permis de sortir de la vacance que très peu de logements (28 à Évreux pour un objectif de 75) et peu de propriétaires bailleurs ont monté des dossiers pour pratiquer des loyers maîtrisés. Cette OPAH a surtout eu une fonction de sensibilisation aux aides existantes dans l’attente d’un futur dispositif d’action. De plus, la ville d’Évreux propose actuellement une subvention de l’ordre de 20 à 30% du prix des travaux lors de la rénovation des façades des logements ébroïciens qui s’inscrivent dans le respect de la « charte couleur » établie en centre ville (le long de certaines voies éligibles). Hôpital Saint-Louis, rue Saint-Louis. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 55 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 56 4.5 4.5.1 Une offre de logement des publics spécifiques à améliorer en accord avec les documents cadres Logement étudiant L’offre à destination des étudiants s’élevait à environ 500 logements en 2005 (source : diagnostic du PLH de l’agglomération d’Évreux). Un projet d’envergure mené pour le compte du CROUS a permis d’accroître l’offre de 119 logements sur le site universitaire de Tilly (réhabilitation de l’ancienne caserne militaire). Une attention particulière a été portée aux économies d’énergie et à la prise en compte des impacts environnementaux de la construction. Structures d’hébergement des étudiants à Évreux Nom de la structure Résidence Iton Résidence universitaire CROUS du Adresse Rue Copernic Résidence universitaire gérée par une association Logétudes/Le clef Avenue Maréchal Foch Résidence du Parc Résidence privée dont 95 chambres sont réservées aux étudiants Rue Jean Bart Résidence Godehilde Résidence universitaire CROUS Rue du chasseur du Nombre de places Nicolas Résidence Charles Péguy 3 lycées qui dispensent des formations d’enseignement supérieur (BTS et classes préparatoires) proposent également aux étudiants la possibilité de se loger grâce à des internats. Aux différentes structures qui réservent des logements pour les étudiants s’ajoute le parc locatif privé au sein duquel la ville d’Évreux a recensé, en 2004/2005, 138 logements de particuliers (chambres et studios) susceptibles d’être loués à des étudiants sur l’ensemble de l’agglomération. Type de structure du 150 logements : 120 T1, 26 T1bis, 4 T2 101 logements : 85 T1 et 16 T2 95 logements : 64 chambres et 31 T1 bis ème 7 119 studios de 24 à 30m² Source : Ville d’Évreux et PLH Les loyers de ces logements demeurent élevés1 même si les jeunes peuvent bénéficier d’allocations logements. Le document d’orientations du PLH fixe des objectifs de logements étudiants. Afin de suivre le mouvement de développement du campus universitaire d’Évreux, l’offre en logements devra être étoffée grâce à la transformation de logements sociaux existants ou à la réhabilitation de logements privés à loyers modérés, notamment près du centre ville d’Évreux et/ou à proximité des transports collectifs. Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne va également dans ce sens. Le CROUS fait état d’un besoin de 30 à 50 logements à satisfaire. 1 4.5.2 Logement des jeunes travailleurs La ville d’Évreux accueille 2 foyers de jeunes travailleurs (FJT) qui font partie du FJT Navarre : la résidence Foch et la résidence Saint-Germain. Ils comptent 80 chambres individuelles, 2 studios et un self-service ouvert à tous de 200 places. Depuis 2006, la résidence Foch a un avis défavorable de la Commission de sécurité, c’est pourquoi les 2 résidences font l’objet de projets de rénovation et de redéfinition pour mieux répondre aux nouveaux besoins des jeunes travailleurs. Source : PLH du Grand Évreux Agglomération Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 57 4.5.3 Logement des personnes âgées L’hébergement des personnes âgées sur le territoire d’Évreux est encadré par la Schéma départemental gérontologique pour l’hébergement et le logement des personnes âgées de l’Eure. Le diagnostic en vue de l’élaboration de ce schéma réalisé en 2003 a mis en évidence les éléments suivants : Structures d’accueil des personnes âgées Nom de la structure Type de structure Adresse Nombre de places AZEMIA 66, rue Saint-Germain 80 places 8 personnes sur 10 parmi les 60-74 ans sont propriétaires de leur logement, Maison de retraite publique LA FILANDIERE EHPAD 1, rue des maraîchers 90 lits (dont 20 spécialisés Alzheimer) plus de la moitié des personnes de 75 ans et plus habite une commune rurale et la moitié n’a pas de véhicule, TIERS TEMPS Résidence médicalisée 14, boulevard Chambaudouin 83 lits 2 personnes sur 10, âgées de plus de 80 ans, sont accueillies en maison de retraite. AQUARELLE EHPAD NAVARRE Foyer logement MAILLOT Foyer logement 5, rue du docteur Baudoux 51, avenue Aristide Briand 36, rue Maillot LA MADELEINE Foyer logement 85, rue de la forêt 77 lits PROVIDENCE Maison de retraite 7, rue Joséphine 27 résidents Les principaux objectifs du schéma départemental sont l’amélioration de la qualité des services (portage des repas, accueil de jour…) et l’adaptation de l’offre en foyers logement. La capacité d’accueil des hébergements pour personnes âgées à Évreux s’élève environ à 600 lits. Les autres communes de la communauté d’agglomération du Grand Évreux sont dépourvues de structures d’accueil de ce type. Un établissement privé d’accueil pour personnes âgées (EPHAD) de 86 chambres est actuellement en construction sur le site de la Providence, rue du Docteur Roux (en centre ville). Par ailleurs, la mairie a achevé fin 2010 la maison de retraite Azémia dont elle a la charge. L’accroissement de l’offre à l’issue des ces opérations devraient subvenir aux besoins actuels. 119 résidents 60 résidents 69 résidents Source : Diagnostic PLH Grand Évreux et Annuaire sanitaire et social de l’Eure Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 58 4.5.4 Logement des personnes défavorisées Le PLH du Grand Évreux impose de diversifier l’offre d’hébergement d’urgence sur le territoire de l’agglomération, et notamment de créer des places à destination des personnes seules avec enfants. Il est prévu qu’un travail soit mené pour associer hébergement des personnes défavorisées et insertion dans le parc de logements. Le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Eclate est implanté en centre-ville (10 rue de l’horloge). Il a pour mission d'assurer l'accueil, l'hébergement, l'accompagnement et l'insertion sociale des personnes en recherche d'hébergement ou de logement, afin de leur permettre de retrouver une autonomie personnelle et sociale. Pour cela, elles bénéficient d'aide éducative et d'activités d'insertion professionnelles. Le CHRS accueille : des personnes isolées ou des familles, avec ou sans enfants, en grave difficulté économique, familiale, ayant des problèmes de logement, de santé, et globalement des difficultés d'insertion. fixés par la législateur. Ainsi, les villes de plus de 5 000 habitants devront prévoir d’aménager des aires d’accueil pour les gens du voyage. Le Schéma départemental indique que la ville d’Évreux devrait disposer d’un terrain d’accueil offrant 40 places de stationnement. La ville recense 1 aire d’accueil rue de la Rougemare, dans la zone industrielle de la Rougemare. L’aire d’accueil de la Rougemare est ouverte depuis 2006. L’ancienne aire d’accueil rue Alfred Nobel a été fermée en 2004 pour laisser place à celle de la Rougemare, ayant une capacité d’accueil plus importante. Elle dispose de 15 emplacements de tailles différentes, soit une capacité d’accueil de 35 caravanes. La fréquentation de l’aire varie en fonction des saisons. En hiver, l’aire est souvent saturée et peut accueillir jusqu’à 140 personnes. Face à cette situation, la municipalité souhaiterait étendre l’aire existante sur les terrains voisins. Aucune autre aire d’accueil des gens du voyage n’existe sur la commune. Tandis que le PLH mentionnait un besoin de 40 places destinées aux gens du voyage, la ville n’en possède en septembre 2009 que 35. Jusqu’à ce jour, la ville d’Évreux était peu concernée par les demandes d’accueil de la part des gens du voyage ; cependant, elle connaît actuellement une recrudescence de ces demandes et une politique clarifiée devra être mise en œuvre pour atteindre notamment les objectifs fixés par le PLH. Il travaille également en collaboration avec la résidence hôtelière à vocation sociale Evrostel du Clos au Duc. Celle-ci dispose d’une capacité d’accueil de 63 chambres. Evrostel est l’aboutissement d’un projet d’économie sociale et solidaire, guidé par la mixité sociale puisque la résidence n’accueille pas uniquement des personnes en situation de précarité. C’est une structure unique en France. 4.5.5 Logement des gens du voyage Le Schéma départemental d’accueil des gens du voyage de l’Eure de 2001 est un document cadre pour la prise en compte des besoins des gens du voyage tels que Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 59 4.6 Synthèse et enjeux ATOUTS/ POTENTIALITES HANDICAPS/CONTRAINTES ENJEUX DEMOGRAPHIE Un solde naturel largement positif mais qui parvient à peine à compenser le déficit migratoire Une population plus jeune que la moyenne départementale, notamment au sein des quartiers périphériques de la ville (Madeleine, Nétreville…) et des quartiers pavillonnaires récents (ZAC de la Censurière…). Une population qui se renouvelle grâce à de nouveaux arrivants essentiellement en provenance de l’Eure ou de la région Île-deFrance mais qui compensent à peine les départs Une perte d’attractivité relative (déficit migratoire) responsable d’une stabilisation de la population ébroïcienne entre 1999 et 2007 après une longue période de croissance dynamique Un desserrement des ménages important et fortement consommateur de logements Relancer la croissance démographique en offrant les moyens d’un parcours résidentiel complet sur le territoire ébroïcien en proposant logements, services et équipements adaptés à la demande : - petits logements en réponse à la croissance du nombre de petits ménages, - grands logements à des prix attractifs, en particulier en centre ville, pour les ménages avec enfants afin d’éviter leur départ vers les communes périphériques (périurbanisation / étalement urbain) Une taille des ménages inférieure à celle du Grand Évreux qui s’explique par une augmentation du nombre de petits ménages Un marché immobilier attractif pour les franciliens d’où des pressions sur le foncier à Évreux Offrir les moyens de planifiées dans le PLH actions Promouvoir un modèle urbain de ville compacte et renforcer l’unité territoriale en tirant parti du potentiel de logements vacants et des espaces mutables pour la production de nouveaux logements : - Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic développer les développement du centre ville vers l’est en s’appuyant sur l’aménagement du site SaintLouis et la mutation du secteur Pasteur 60 - reconversion industrielles - mutation des secteurs pavillonnaires HABITAT Une politique de l’habitat planifiée dans le PLH de la Communauté d’agglomération du Grand Évreux Une reprise des projets de constructions neuves depuis 2008 Un parc de logements en augmentation depuis 1975 Un parc de logements récent et de qualité du fait de l’importance des reconstructions d’après guerre 4,5 logements sur 10 sont des logements sociaux à Évreux Des projets de renouvellement urbain sur le quartier de la Madeleine et de Nétreville Un ralentissement de la croissance du parc de logements entre 1999 et 2007 dû à une diminution du rythme de la construction neuve Un pourcentage de logements vacants supérieur à celui du département et qui touche particulièrement le centre ville, un parc sousutilisé du fait de logements vieillissants Un parc social ancien et vieillissant, inégalement réparti sur le territoire et qui pose la question de la mixité sociale dans certains quartiers Une offre locative sociale importante mais qui ne parvient pas à répondre à la demande notamment pour les logements très sociaux (PLA-I) Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic des anciennes friches Relancer la construction neuve de manière durable, en accord avec l’offre de transports collectifs et en continuité du bâti Prendre en compte les projets de renouvellement urbain de la Madeleine et de Nétreville Développer la mixité sociale dans les quartiers en rééquilibrant l’offre de logements libres et sociaux sur le territoire Relancer la construction neuve de logements sociaux afin de répondre au mieux à la demande et poursuivre les efforts en termes d’amélioration de la qualité de l’offre Mettre en œuvre les dispositifs offerts par le PLU pour lutter contre la pression sur le foncier due à la situation géographique d’Évreux Proposer de nouvelles OPAH (et sensibiliser les propriétaires) afin de réduire la vacance des logements en centre ville 61 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 62 5 EQUIPEMENTS : UNE OFFRE QUI SE DEVELOPPE EN ACCORD AVEC LES PROJETS D’URBANISATION D’UNE VILLE D’ENVERGURE REGIONALE 5.1 Équipements administratifs et équipement numérique Évreux est la préfecture du département de l’Eure et recense, de ce fait, un grand nombre d’équipements administratifs d’échelle départementale. De plus, en tant que ville centre de la communauté d’agglomération du Grand Évreux, elle en accueille les bureaux dans le quartier de la Madeleine. Ces locaux ont été volontairement déménagés dans ce quartier afin de participer à l’effort d’amélioration de l’image de la Madeleine et d’y amener de l’emploi. Les équipements d’envergure sont pour la plupart localisés dans le centre ville d’Évreux, ce qui assure une bonne accessibilité en transports collectifs : préfecture, palais de justice, cité administrative, gendarmerie nationale, centre social, Direction Départementale de l’Équipement, etc. Hôtel de ville,Place du Général de Gaulle. Des équipements de proximité ont également été disséminés dans les quartiers à l’image des mairies annexes : mairie annexe de Nétreville, mairie annexe de la Madeleine, mairie annexe de Navarre, mairie annexe de Saint-Michel. Ces équipements offrent les services administratifs de base aux habitants des quartiers qui sont ensuite réorientés, si besoin, vers l’hôtel de ville principal qui se situe dans le centre ville. Plusieurs bureaux de poste ont également été décentralisés au profit des quartiers autres que le centre ville. Une agence postale a été ouverte récemment dans le quartier Saint-Michel. Cette répartition des équipements de proximité à l’échelle du quartier permet de diminuer les déplacements et de dynamiser les espaces de vie. Hôtel d’agglomération, Rue Voltaire, quartier de la Madeleine Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 63 En matière d’équipement numérique, le département de l’Eure fait partie des premiers départements français à avoir raccordé 100% de sa population à Internet haut débit. Ce niveau de couverture résulte de la volonté du Conseil général d’offrir aux particuliers et aux entreprises les mêmes avantages que dans les métropoles. Les technologies de firbre optique, ADSL et WIMAX sont combinées. 5.2 Équipements sanitaires, sociaux et de la petite enfance 5.2.1 Équipements sanitaires La ville d’Évreux dispose de 2 centres hospitaliers : l’hôpital d’Évreux (centre hospitalier intercommunal) du centre ville qui a été délocalisé dans la ZAC de Cambolle à l’ouest de la ville, le centre hospitalier spécialisé en psychiatrie de Navarre. Le centre hospitalier intercommunal Eure-Seine regroupe depuis 2004 les hôpitaux d’Évreux et de Vernon ainsi que les EHPAD (Établissements d’Hébergement de Personnes Agées Dépendantes) Saint-Michel et Auguste Ridou. Cet établissement public de santé bi-site constitue le troisième pôle hospitalier de la Région, après le CHU de Rouen et le Groupe Hospitalier du Havre. Il travaille en étroite coopération avec les cliniques de la ville, notamment dans le domaine de la coronarographie (installée à la Clinique Bergouignan) et de la cancérologie (radiothérapie à la Clinique Pasteur) et avec l’hôpital de la Musse notamment dans le domaine des soins de suite. Le déménagement de l’hôpital d’Évreux sur la zone de Cambolle fait parti des actions du plan Hôpital 2007. Il accueille désormais 427 lits actifs. L’hôpital psychiatrique de Navarre dispose d’une capacité d’accueil de 336 places dont 15 en hôpital de jour pour adultes et 15 en hôpital de jour pour enfants. La reconstruction d'un nouvel hôpital est en cours de réalisation sur le site pour une capacité de 312 lits et 18 chambres d'isolement. La fin des travaux est prévue pour mai 2013. Nouvel hôpital d’Evreux, ZAC de Cambolle. 2 cliniques privées viennent également compléter l’offre sanitaire d’Évreux. Elles ont une capacité d’accueil de 250 places. Il existe actuellement un projet de regroupement de ces 2 structures qui reste suspendu à la validation de l’Agence Régionale de la Santé (ARS). En termes de démographie médicale, la région Haute-Normandie est très mal positionnée. Ainsi, la moyenne est de 0,86 médecins pour 1 000 habitants alors que la moyenne française est de 1,112. La ville d’Évreux connaît le même problème et le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire note même une baisse de la qualité de l’offre médicale puisqu’en 1999, la moyenne de la ville était de 0,84 et elle est descendue à 0,81 en 2004. Le SROS de Haute Normandie 2006-2011 vise à définir une organisation régionale qui soit garante de l’égalité d’accès des concitoyens à des soins de qualité. Le transfert de l’hôpital d’Évreux sur le site de Cambolle fait partie du plan d’actions du SROS et celui-ci devrait renforcer l’attractivité du territoire, notamment pour les professionnels de santé, y compris de proximité. 2 Source : Schéma Régional d’Organisation Sanitaire 2006-2011 de HauteNormandie ou SROS. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 64 5.2.2 Équipements sociaux La ville d’Évreux recense 18 centres de loisirs qui accueillent chaque jour 600 enfants durant les vacances scolaires. La commune dispose également de centres sociaux dans l’ensemble de la commune excepté au centre-ville : la maison de quartier de Nétreville, la maison de quartier de la Madeleine, l’Amicale de Navarre. Ceux-ci ont vocation à développer une offre de services et de loisirs et construire divers projets en concertation avec les habitants. Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) précise que l’offre culturelle des maisons de quartiers prend de l’ampleur, mais au détriment parfois de l’accompagnement social, notamment dans le quartier de Nétreville qui concentre les difficultés sociales. Aujourd’hui, le CCAS souhaite mettre l’accent sur le développement social local, dans l’ensemble des quartiers de la commune. La Maison des Jeunes et de la Culture L’Abordage, située en centre-ville, propose quant à elle de nombreuses activités sportives, culturelles et artistiques au moins de 18 ans. 5.2.3 Équipements d’accueil de la petite enfance L’offre d’équipements de la petite enfance à Évreux se structure autour de 10 établissements spécialisés. La compétence de gestion des équipements de la petite enfance est actuellement réservée à la ville d’Évreux et une étude est actuellement en cours afin de réfléchir à l’opportunité de confier la compétence petite enfance à la communauté d’agglomération. La maison de la petite enfance est une réalisation de 2006 adaptée aux besoins des enfants : décloisonnement des activités selon les âges et les capacités de chacun, petites unités privilégiées pour préserver les espaces de sommeil, etc. Cet équipement récent se situe en centre ville, et accueille une crèche, un relais d’assistantes maternelles et une halte garderie. Les autres structures d’accueil de la petite enfance à Évreux sont : la crèche Madeleine qui accueille 70 enfants, la crèche de Nétreville qui accueille 62 enfants, et qui devrait évoluer dans le cadre de la revitalisation urbaine de Nétreville. A horizon 2012, elle permettra l’accueil de 15 enfants en haltegarderie et 55 en crèche et le bâtiment sera une construction à forte qualité environnementale, la crèche Isambard (au sein de la Maison de la petite enfance) : 64 enfants, la crèche Saint-Michel : 24 enfants, la crèche de Navarre : 15 enfants, la crèche familiale de la rue Joliot Curie qui compte un relais de 35 assistantes maternelles agréées et accueille 100 enfants. De plus, les 2 haltes garderies offrent une capacité totale de 50 places : halte garderie de la Madeleine (20 places), halte garderie Isambard (30 places) au sein de la Maison de la petite enfance. Le Conseil Général de l’Eure met également à disposition des employés du Conseil Général une crèche départementale de 30 places. Les 5 crèches collectives de la ville offrent un service de multi-accueil, c'est-àdire qu’elles permettent aux parents d’amener leurs enfants de manière non régulière. Ce service a été mis en place pour répondre aux besoins actuels des actifs. Dans la même logique, les 3 grands établissements publics d’accueil de la petite enfance à Évreux (Madeleine, Nétreville, Maison de la petite enfance) ont élargi leurs horaires à partir de la rentrée 2009. L’amplitude horaire a été élargie à 12h au lieu de 11h auparavant et les crèches ferment maintenant leurs portes à 19h15. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 65 Une étude sur les nouveaux besoins en matière d’accueil de la petite enfance à Évreux a également soulevé la généralisation de situations irrégulières pour les actifs. En effet, nombreux sont ceux qui travaillent en horaires décalés, le weekend, etc. Face à cela, la construction d’une crèche privée de l’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) est en projet. La structure d’accueil s’implanterait à proximité du Parc d’activités du Long Buisson au sud de la ville et réserverait 8 places en « horaires atypiques » c'est-à-dire à partir de 5h du matin et jusqu’à 22h. Ce projet est soutenu par la ville d’Évreux et par le Grand Évreux Agglomération. dans le centre ville avec la restructuration du secteur Saint-Louis Pasteur. Les quartiers les plus demandés actuellement en termes d’accueil de la petite enfance sont le centre ville, Nétreville et la Madeleine3. Ils correspondent à des secteurs très résidentiels, mais qui présentent également de l’activité ou qui se situent sur le passage des actifs qui se rendent à leur emploi. Le quartier Saint-Michel connaît des demandes moindres puisque les assistantes maternelles sont nombreuses dans ce secteur. De plus, l’accessibilité de ce quartier est plus difficile et seules les personnes qui y résident y font garder leurs enfants. Globalement la qualité de l’offre ne joue pas en faveur d’une structure d’accueil en particulier car les équipements présentent tous les mêmes critères de qualité. En début d’années scolaires, le nombre de places disponibles pour l’accueil de la petite enfance parvient tout juste à répondre à la demande, et durant l’année scolaire, les listes d’attente sont importantes. Les nombreux projets de logements auront pour effet l’augmentation des demandes et des tensions pourraient être observées dans certains secteurs : à Navarre avec la construction du contournement sud ouest et les projets de réhabilitation puisque la crèche présente une capacité d’accueil très limitée, à Cambolle avec la construction de nombreux logements et la création d’emplois ; une crèche sera cependant aménagée à l’hôpital, 3 Source : Service accueil de la petite enfance, ville d’Évreux Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 66 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 67 5.3 Équipements scolaires : une offre qui doit s’adapter à de nouvelles demandes 5.3.1 Équipements scolaires primaires et secondaires La ville d’Évreux recense 39 écoles publiques : 19 écoles maternelles et 20 écoles élémentaires. En moyenne, les effectifs scolaires à Évreux ont connu une baisse entre 1998 et 2003, en particulier dans le quartier de la Madeleine. Cette forte baisse s’explique en partie par le relogement de certains habitants de la Madeleine en dehors de la ville dans le cadre du projet ANRU. Cependant, la baisse observée s’explique également par : le départ des familles avec enfants vers les communes périphériques du GEA, la situation démographique de la ville à savoir une stabilisation de la population et un vieillissement qui s’opère malgré une population jeune, une augmentation du nombre de petits ménages et de personnes seules sur le territoire ébroïcien. Evolution des effectifs scolaires par quartier à Evreux de 1998 à 2008 Une étude est actuellement en cours, commandée par la ville d’Évreux, concernant la sectorisation de l’offre d’équipements scolaires. Il s’avère que l’offre ne répond pas à la demande de manière satisfaisante puisque certaines écoles présentent des capacités d’accueil trop limitées et d’autres paraissent surdimensionnées au regard de leur fréquentation. Cependant, globalement sur Évreux, on observe un déficit de classes c'est-à-dire qu’il y a plus de fermetures que d’ouvertures de classes. Il n’y a pas eu récemment de constructions de nouveaux équipements scolaires à Évreux mais l’école élémentaire Maxime Marchand à la Madeleine a connu des travaux de réhabilitation. Les principaux secteurs à enjeux sur le territoire ébroïcien en matière d’équipements scolaires du premier degré sont : le quartier de la Madeleine qui présente des diminutions d’effectifs, le centre ville qui présente des équipements vieillissants avec peu de possibilité d’extensions alors que les effectifs scolaires augmentent très vite sur ce secteur en plein développement, le quartier Nétreville où certains établissements sont en fin de vie et nécessitent d’être réhabilités ou reconstruits, le quartier Saint-Michel où les établissements scolaires sont tous concentrés au sud du quartier, 2500 2000 La Madeleine le secteur de projets Navarre – Cambolle dont l’offre risque de ne pas correspondre à l’envergure des projets envisagés (Usines de Navarre et développement de la ZAC Cambolle). Clos au Duc 1500 Netreville Saint Michel 1000 Centre Ville Navarre 500 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : Ville d’Évreux Les autres secteurs de projets feront également l’objet de réflexions au travers de l’étude sur la sectorisation de l’offre afin d’adapter au mieux l’offre aux besoins des nouveaux habitants des quartiers. Évreux compte également une offre étoffée en matière d’équipements du secondaire : 7 collèges publics, 7 lycées publics et 3 établissements privés. Ces établissements sont bien répartis sur le territoire, même si on observe une concentration des lycées dans le sud de la ville. Cependant, cela répond à la demande puisque le quartier de la Madeleine présente une population très jeune. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 68 Le centre ville est également bien équipé, ce qui coïncide avec l’offre en transports collectifs de qualité. 5.3.2 Équipements d’enseignement supérieur 2 pôles d’enseignement supérieur existent à Évreux : le pôle universitaire de Tilly qui accueille les facultés de droit et de sciences, 1 laboratoire de recherche, le restaurant universitaire du CROUS qui a ouvert ses portes en avril 2008 et la résidence universitaire du CROUS récemment aménagée dans l’ancienne caserne militaire, le pôle de l’IUT qui dispense des formations de niveaux bac+2 et bac+3 dans les domaines des sciences et des technologies, 2 laboratoires de recherche, 1 brasserie cafétéria. Sur le site de l’IUT, les laboratoires de recherche ne trouvent plus leur place dans les bâtiments existants qui arrivent à saturation. Les bases d’un projet de centre de recherche sur les technologies « Recherche 27 » porté par l’État, la Région, le Conseil Général et le GEA devraient voir le jour en 2011. Il s’agira de développer la recherche et de répondre au manque de place sur le site de l’IUT, qui représente un pôle dynamique au sein de la ville d’Évreux puisque l’établissement travaille en grande collaboration avec les entreprises de l’agglomération. Centre universitaire d’Evreux, rue du 7ème chasseur. Le site de Tilly pourrait également accueillir un projet d’envergure régionale à vocation de loisirs, en lien avec les activités de recherche scientifique du pôle universitaire. Il s’agirait d’un centre ouvert toute l’année, dans lequel les projets scientifiques seraient présentés au public. La construction de cet équipement rayonnant sur le site du manège de Tilly est à l’étude par l’agglomération du Grand Evreux. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic IUT d’Evreux, rue Saint-Germain. 69 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 70 5.4 Une offre en équipements culturels et sportifs riche mais vieillissante, en plein développement 5.4.1 Équipements sportifs Évreux dispose d’une offre importante d’équipements sportifs, statistiquement supérieure à la moyenne des offres des communes de même envergure4. Ainsi la ville possède : 26 stades et terrains de plein air, 15 gymnases, 2 piscines, 1 golf 18 trous, 1 hippodrome. Cependant, la plupart de ces équipements date des années 1970 et sont donc vieillissants et obsolètes. En effet, le sport ayant beaucoup évolué en 40 ans, les éventuelles rénovations dont les équipements ont pu profiter n’ont pas suffi mettre l’offre à répondre aux nouveaux besoins des habitants. Cela concerne les terrains de sport notamment. Ceux-ci sont trop nombreux, entraînant des difficultés d’entretien. Une nécessaire rationalisation de ces espaces doit s’opérer. En dépit du fait que cela concerne tous les quartiers de la ville, tous n’ont pas été concernés de la même façon par les opérations de rénovation. En effet, les secteurs classés en ZUS de la Madeleine et Nétreville ont connu des améliorations mais : le centre ville dispose à ce jour d’un équipement sportif public vieillissant (salle omnisport), le quartier Saint-Michel ne possède aucun gymnase. Les points noirs5 qui concernent l’offre en équipements sportifs de proximité sont donc essentiellement le manque d’un gymnase sur le territoire afin de 4 5 Source : Étude ville d’Évreux Source : Service des sports de la ville d’Évreux développer les activités sur certains créneaux horaires qui sont saturés pour répondre à la demande des associations. De plus, les ambitions de la ville de relance de la croissance démographique et les projets de logements, notamment à Navarre qui présente un déficit d’équipements sportifs, risquent de créer des tensions entre l’offre et la demande sur ce quartier. De plus, la ville peine à répondre aux besoins d’une ville centre d’une agglomération de 80 000 habitants. En effet, en ce qui concerne les équipements rayonnants, la ville ne compte qu’une piscine dont la zone de fréquentation s’étend à 30km ; la piscine Jean Bouin, ainsi qu’une salle omnisport d’envergure mais vieillissante. Un équipement d’envergure supplémentaire sur le territoire d’Évreux serait le moyen de renforcer l’attractivité de la ville aux échelles départementales et régionales et de répondre aux besoins de l’agglomération. Un projet concerne la salle omnisport dont les caractéristiques techniques sont actuellement obsolètes et qui offre des capacités d’accueil très limitées (3 200 places) par rapport aux exigences des sports de haut niveau pratiqués à l’échelle d’une agglomération telle que le Grand Évreux. Une nouvelle salle de sport sera construite à court terme sur le site de Bel-Ébat où se situe la salle actuelle et l’ancien équipement sera démoli. Concernant l’accessibilité des équipements, le réseau de transports collectifs très dense et étendu sur le territoire communal assure une très bonne accessibilité des gymnases, stades, etc. En 2009, la ville a même étendu le service en soirée afin que les sportifs puissent se rendre aux entraînements en transports collectifs. Cependant, les équipements sont peu accessibles aux modes doux puisque peu de voies douces sont aménagées pour relier ces structures d’accueil aux secteurs résidentiels ; de plus, la plupart des équipements ne disposent d’aucun type de mobilier urbain à destination des cyclistes, tels que parkings vélos, etc. 5.4.2 Équipements culturels Évreux dispose d’une offre d’équipements culturels riche, et nombreux sont ceux qui bénéficieront prochainement de rénovation ou d’amélioration. La Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 71 plupart des équipements culturels sont localisés dans le centre ville et les quartiers de Nétreville et Saint-Michel présentent un déficit dans ce domaine. La salle de concert de l’Abordage connaît actuellement un franc succès puisqu’elle accueille chaque année plus de 15 000 spectateurs. Elle organise en juin le festival de renommée national « le Rock dans tous ses états ». Évreux dispose d’un théâtre qui rayonne au-delà de l’agglomération puisqu’il accueille une scène nationale. Le bâtiment présente une architecture remarquable de théâtre à l’italienne, construit en 1903 par l’architecte Legendre. Il fait actuellement l’objet de travaux de réhabilitation en vue de sa restauration, de sa sécurisation et de son extension (+2 000m² sur 3 niveaux) dont les aboutissements sont prévus pour 2011. L’ancien cloître de la ville, rue Jean Jaurès, accueille depuis 1996, le Conservatoire à rayonnement départemental de musique, danse et arts dramatiques qui permet la pratique instrumentale, la pratique collective et la formation musicale. Le conservatoire accueille chaque année environ 750 élèves encadrés par 59 professeurs. Cet équipement qui présente une certaine vétusté fait actuellement l’objet d’études en vue de sa future réhabilitation à forte valeur environnementale (réduction des émissions de gaz à effets de serre, utilisation rationnelle de l’énergie, accès des personnes à mobilité réduite, conformité à la réglementation en vigueur, etc.). Les nouveaux aménagements permettront notamment de développer la pratique de la danse grâce à l’aménagement d’une salle adaptée. Théâtre, square Georges Brassens . La Maison des Arts, située Place du Général de Gaulle permet la pratique des arts plastiques et autres activités artistiques et accueille des expositions d’art. Cependant, cet équipement culturel et de loisirs est aujourd’hui vieillissant et ses capacités d’accueil permettent difficilement de répondre à la demande importante. Médiathèque Bibliothèque, Square Georges Brassens Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 72 Le Musée de la ville d’Évreux est un équipement culturel et touristique très important pour le rayonnement de la ville. Il recense les richesses du département de l’Eure, de l’ère préhistoriques aux collections contemporaines, au sein de l’ancien évêché et est ouvert toute l’année. Évreux compte un réseau important d’équipements de prêts de livres et autres supports audiovisuels qui répond aux besoins d’une ville de son envergure et qui recense 13 000 inscrits. Ce réseau s’est développé autour de la médiathèque située square Georges Brassens dont les fonds s’élèvent à 110 000 documents imprimés. Cet équipement s’étend sur 3 500m² et ses actions sont nombreuses en faveur du développement culturel ébroïcien puisqu’elle entretient des partenariats avec les structures d’accueil de la petite enfance, écoles, maison des arts, etc. Il existe par ailleurs à Évreux 3 bibliothèques annexes : bibliothèque annexe de la Madeleine, bibliothèque annexe de Nétreville, bibliothèque annexe de Navarre. De plus, le Pavillon Fleuri, situé rue de l’horloge recense tous les fonds anciens de la ville et de nombreux ouvrages historiques normands. Afin de développer le rayonnement culturel régional et départemental du Grand Évreux, l’agglomération a souhaité se doter d’un équipement supplémentaire d’envergure inscrit au contrat d’agglomération 2008-2010 : la scène des musiques actuelles et contemporaines. Cet espace de plus de 2 000m² sera destiné à promouvoir la création, la production et la diffusion des musiques contemporaines à l'échelle locale, départementale et régionale (rencontres musicales, opérations thématiques, accompagnement des pratiques...). 2 espaces séparés par une rue intérieure seront aménagés : l’un présentant les logements d’artistes, locaux administratifs, studios d’enregistrement ; et de l’autre côté, la grande salle permettra l’accueil de 600 personnes debout, 230 assises, un club, et une scène extérieure couverte. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 73 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 74 5.5 Synthèse et enjeux ATOUTS/ POTENTIALITES HANDICAPS/CONTRAINTES ENJEUX EQUIPEMENTS Des équipements administratifs à hauteur d’une capitale départementale Une reconstruction de l’hôpital d’Évreux à Cambolle, hors du centre ville, qui participe à l’amélioration de l’offre de santé De nombreuses structures d’accueil de la petite enfance qui parviennent tout juste à répondre aux besoins quantitatifs Un déficit de l’offre médicale de proximité à Évreux, à l’image de la région Haute-Normandie Des études et projets en cours pour mieux adapter l’offre d’équipements de la petite enfance à la demande (quantitative et qualitative) Des équipements de la petite enfance qui présentent des capacités d’accueil limitées par rapport aux futurs projets urbains d’envergure (Navarre, centre ville, Clos au Duc) Une étude en cours pour la définition des nouveaux besoins de la population ébroïcienne en matière d’équipements scolaires et de sectorisation Des équipements scolaires vieillissants et saturés dans le centre ville ; des équipements en fin de vie à Nétreville ; une offre à rééquilibrer spatialement à Saint-Michel Un pôle universitaire en plein développement : Recherche 27, centre de recherche ouvert au public, etc. Des équipements sportifs vieillissants et peu de projets de reconstruction/rénovation Des équipements sportifs de proximité nombreux Un projet de construction d’une salle de sports et de spectacles d’envergure régionale Une offre en équipements culturels riche, à hauteur d’une ville de plus de 50 000 habitants, et de nombreux projets d’amélioration Un projet de construction d’une salle des musiques actuelles à rayonnement départemental Un déficit d’équipements sportifs dans le centre ville, à Navarre et à Saint-Michel Des possibilités restreintes en faveur de l’accessibilité des équipements sportifs aux modes doux Peu d’équipements culturels en dehors du centre ville Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic Anticiper l’accueil et la réhabilitation d’équipements structurants afin de renforcer l’attractivité d’Évreux à l’échelle régionale : développement des pôles universitaires de Tilly et de l’IUT, reconstruction de la salle omnisport, rénovation du théâtre etc. Développer l’offre d’équipements en accord avec les projets de nouveaux logements et notamment autour des secteurs Navarre et Cambolle qui se développent en lien avec l’aménagement du contournement sudouest Soutenir la mixité fonctionnelle dans les quartiers en y développant l’offre d’équipements de proximité afin d’améliorer la qualité de vie Assurer une bonne accessibilité des équipements collectifs en transports alternatifs à l’automobile : modes doux et transports collectifs Adapter les équipements aux nouveaux besoins des populations : localisation des structures d’accueil de la petite enfance près des entreprises, horaires adaptés, etc. Privilégier les constructions d’équipements publics à haute qualité environnementale 75 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 76 6 ECONOMIE ET COMMERCE : RENFORCER L’ATTRACTIVITE ECONOMIQUE D’EVREUX ET SON CENTRE VILLE 6.1 6.1.1 Positionnement économique de la commune dans l’Eure et le Grand Evreux Un département fortement industrialisé Répartition des emplois par secteur d'activités de l'Eure en 2006 Nb Agriculture Industrie Construction Tertiaire Total Eure Part 7 47 14 135 204 156 629 339 041 165 3,5% 23,3% 7,0% 66,1% 100,0% Source : Insee Evreux s’inscrit dans un département dont le tissu économique est fortement industrialisé et dont le développement d’activités tertiaires (recherche et développement, services aux entreprises) se poursuit en complémentarité. L’Eure est en effet marquée par plusieurs grands secteurs d’excellence (source : Eure Expansion) : l’aéronautique et le spatial : les établissements SNECMA Moteurs (motoriste d'Ariane) et LRBA (guidage inertiel des missiles) implantés à Vernon, de même qu’EADS Matra (imagerie satellite) implanté à Val-deReuil ou bien encore Connecteurs Deutsch (connectique aéronautique) implanté à Evreux, marquent historiquement l’ancrage de cette filière dans le département de l’Eure. Plus récemment, des établissements tels qu’Aircelle Europe Services (centre européen de réparation des nacelles de réacteurs) se sont implantés dans l’Eure et sont venus conforter cette filière. l’automobile : l'Eure possède une chaîne de sous-traitants et équipementiers essentiels pour la filière régionale, avec des entreprises phares comme Metzeler (Charleval), Faurecia (Evreux), Holophane (Les Andelys), Cadence Innovation (Saint-Marcel), Valéo (Breuilpont), etc. La filière automobile est renforcée par la présence du pôle de compétitivié MOVEO, outil de développement économique mis en place par l’Etat, visant à renforcer les synergies entre entreprises, établissements de recherche et développement, et établissements de formation. Ce pôle s’étend jusqu’en Ile-de-France vers l’agglomération de Mantes-la-Jolie. la chimie, pharmacie et cosmétique : plusieurs établissements de renommée sont implantés, tels que GlaxoSmithKline, Janssen-Cilag, Syngenta Agro, Valois, Hermès ou Yves Saint-Laurent. La filière est représentée à la fois par des établissements de recherche (laboratoires Phytocos, Centre international de toxicologie, etc.), et de production (via les sous-traitants). L’Eure fait partie du périmètre du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, qui s’étend jusque dans le Loiret. l’électricité et électronique : Schneider Electric fait partie des entreprises historiquement implantées dans l’Eure, notamment pour ses sites de production. D’autres grandes entreprises sont représentatives de cette filière : Tyco Electronics (Val de Reuil), Automa-Tech (Val de Reuil), Rowenta (Saint-Marcel), Schlumberger (Pont-Audemer), Acim Jouanin (Evreux). l’agro-industrie : elle s’est développée à partir d'une agriculture riche et diversifiée. Des établissements majeurs sont ainsi développés : Boursin (Croisy-sur-Eure), Saint-Louis sucre (Nassandres et Etrépagny), Saveurs de France-Brossard (Le Neubourg), les Chocolats Cluizel (Damville), Bestfoods (Verneuil-sur-Avre), Pierval (Pont-saint-Pierre), Calvados Morin (Ivry-la-Bataille) ou Marnier-Lapostolle (Aubevoye). En complément de ces spécialités majeures, les filières suivantes sont fortement ancrées : la logistique et le routage ; la plasturgie et le caoutchouc ; le papier, le carton et les emballages ; le travail des métaux. L’agriculture, bien que le nombre d'exploitations agricoles ait considérablement diminué ces dernières décennies (tendance structurelle et nationale), représente encore : 4 000 entreprises agricoles professionnelles, 1 800 salariés permanents, 400 000ha de surface agricole utile (SAU), 600 000 000€ de chiffre d'affaires, 4% de l'emploi départemental, 40 PME agro-alimentaires regroupant 2 500 emplois. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 77 6.1.2 Une concentration l’agglomération des espaces d’activités de Evreux concentre la majeure partie des secteurs de développement économique de l’agglomération ébroïcienne. En effet : sur les 34 zones d’activités économiques existantes et en projet recensées par le SCoT de l’agglomération ébroïcienne, 8 sont situées à Evreux, ces 34 ZAE représentent 788ha au total, dont 61% sont localisés à Evreux. Parc d’activités de la Rougemare (1) Parc d’activités de la Rougemare (2) ZI La Madeleine (1) ZI La Madeleine (2) Parc d’activités du Long Buisson (1) Parc d’activités du Long Buisson (2) Le parti global d’aménagement spatial du SCoT (cf. partie positionnement) a pour orientation : de rééquilibrer le développement économique en renforçant les axes nord-sud (appui sur l’axe routier structurant RN154) et est-ouest (appui sur le second axe routier structurant RN13) tout en désignant les espaces économiques d’Evreux comme étant majeurs, en plus de 2 déjà localisés le long de la RN154, enfin, la ZAC Cambolle (projet mixte : économie, grand équipement, habitat) est identifiée comme « espace économique à développer ». Le Porter A Connaissance de l’Etat rappelle que le PLU devra être compatible avec l’orientation suivante en matière d’organisation de l’espace : « la zone de Cambolle fait partie des pôles économiques majeurs définis dans le SCoT ». Cette ZAC en projet est pour partie localisée à Parville et pour partie au nord-ouest d’Evreux. Elle entre en cohérence avec le projet de contournement routier sud-ouest d’Evreux. Le traitement de son accessibilité par les transports en commun devra être pris en compte, qu’il s’agisse de la desserte du secteur à vocation d’habitat et d’équipement (localisé à Evreux) ou du secteur à vocation économique (à ce stade, il est pressenti sur la commune limitrophe de Parville). Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 78 Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne comprend parmi ses objectifs en matière de maîtrise de l’extension urbaine la favorisation de la viabilité économique des terres agricoles en conservant les continuités des terres agricoles et parmi ses principes le respect des continuités des espaces urbanisés, des zones économiques et des grandes terres agricoles. Evreux fait partie du cœur urbain de l’agglomération, ainsi elle est peu concernée par la problématique agricole. Cependant, le Porter à Connaissance de l’Etat (PAC) rappelle qu’au dernier recensement agricole (2000), la commune comptait 3 exploitations pratiquant l’élevage d’équidés et plusieurs abritant un élevage de volailles et brebis mères. Au total, le recensement Agreste 2000 comptait 6 exploitations (les 3 autres relevaient des grandes cultures). PADD du SCoT de l’agglomération ébroïcienne : approche thématique économie Source : SCoT de l’agglomération ébroïcienne Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 79 6.2 Fonctionnement spatial et socioéconomique 6.2.1 Une augmentation des emplois comparable à celle du GEA et de l’Eure Evreux concentre plus de 80% des emplois du GEA. L’évolution du nombre d’emplois à Evreux est proche de celle de l’agglomération, mais celle-ci reste toutefois plus dynamique. En effet, le nombre d’emplois recensés par l’Insee augmente de +0,62% par an en moyenne entre 1999 et 2007 à Evreux et de +0,83% par an en moyenne sur le territoire du GEA. En 2007, l’industrie représente près de 15% des emplois à Evreux. Ce secteur reste très présent et cohabite avec un secteur tertiaire très dominant avec 80% des emplois. Evolution comparée des emplois 1990 Evreux GEA Eure 1999 34 997 nc 183 287 2007 36 292 42 595 189 519 Var. 19901999 38 117 45 491 204 533 Var. 19992007 3,70% nc 3,40% 5,03% 6,80% 7,92% Source : Insee Répartition des emplois par secteur d'activités à Evreux en 2007 Nb Agriculture Industrie 5 1 30 38 Construction Tertiaire 6.2.2 Une stagnation de la population active avec une tendance à la diminution Part Total Evreux 53 568 651 846 118 0,1% 14,6% 4,3% 80,9% 100,0% Source : Insee L’évolution de la population active est cependant moins dynamique que celle des emplois. En effet, après avoir augmenté de +0,2% par an en moyenne entre 1990 et 1999, elle stagne depuis avec une tendance à la diminution (environ -0,03% par an en moyenne entre 1999 et 2007). Cette évolution fait écho à l’évolution de la population. Cette dernière a tendance à stagner, et si la population est actuellement jeune, elle subit le phénomène structurel de vieillissement de la population. C’est pourquoi l’attractivité résidentielle d’Evreux fait partie des leviers à actionner pour maintenir la population active. Répartition des emplois par secteur d'activités du GEA en 2007 Nb Agriculture Industrie Part 6 2 36 45 Construction Tertiaire Total GEA 242 580 304 365 491 0,5% 14,5% 5,1% 79,9% 100,0% Source : Insee 6.2.3 Une évolution des catégories comparable à celle du GEA socioprofessionnelles La structure de la population active occupée d’Evreux est comparable à celle du GEA. Quelques différences apparaissent : le GEA comprend une part d’agriculteurs supérieure, le GEA présente une part plus élevée de professions intermédiaires. Evolution comparée de la population active 1990 Evreux GEA Eure 1999 2007 Var. 19901999 Var. 20002007 23 793 24 245 24 180 1,90% -0,3% nc 237 178 38 513 39 492 271 071 nc 6,30% 2,5% 252 120 7,5% Source : Insee Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 80 Répartition de la population active occupée par CSP en 1999 Evreux 0,18% Répartition de la population active occupée par CSP en 1999 GEA 0,62% Agriculteurs exploitants 2,87% Agriculteurs exploitants 3,83% Artisans, commerçants, chefs d'entreprises 12,50% 29,09% Cadres et professions intellectuelles supérieures 23,90% 27,34% Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Professions intermédiaires 25,36% Employés 31,46% Artisans, commerçants, chefs d'entreprises 12,59% 30,26% Ouvriers Employés Ouvriers Répartition de la population active occupée par CSP en 2007 Répartition de la population active occupée par CSP en 2007 Evreux GEA 0,06% 0,41% Agriculteurs exploitants 3,09% 13,27% 27,01% 26,00% Artisans, commerçants, chefs d'entreprises Agriculteurs exploitants 3,73% 24,00% 14,12% Cadres et professions intellectuelles supérieures Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Professions intermédiaires Employés 27,70% Ouvriers 30,56% Artisans, commerçants, chefs d'entreprises 30,04% Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic Employés Ouvriers 81 6.2.4 Des zones d’activités à requalifier et à développer Evreux concentre la majorité des surfaces en zone d’activités économiques du Grand Evreux Agglomération. Elles sont situées en périphérie de la commune : à l’est le long de la RD154, au sud en lisière de la forêt d’Evreux. Les surfaces d’activités d’Evreux représentent 484ha (source : rapport de présentation du précédent PLU, 2006), soit 61% des surfaces des ZAE du GEA. A noter qu’au sein des ZAE du GEA existantes et en projet listées ci-contre : la ZAC mixte Cambolle viendrait s’ajouter à ces surfaces d’activités (à ce stade de la réflexion, il est possible que les activités économiques soient localisées à Parville tandis que l’habitat et les équipements à Evreux), les Usines de Navarre désormais en inactivité constituent un site mutable à terme dédié préférentiellement à l’habitat et un tissu commercial de quartier. La plupart de ces zones d’activités sont vieillissantes (la voirie principalement, mais aussi les prestations techniques de type haut débit et/ou fibre optique), à l’exception de celle plus récente du Long Buisson (qui ne propose cependant pas de fibre optique). Des démarches sont en cours pour équiper les zones d’activités en haut débit. La réalisation du parc d’activités du Long Buisson, en 2 tranches, s’inscrit dans la politique de développement économique menée depuis 2001 au niveau de l’agglomération. Elle vise à développer l’offre foncière afin de répondre d’une part aux besoins des entreprises locales de se développer et de permettre d’autre part à des entreprises extérieures de venir s’implanter sur Evreux. Plusieurs parcs d’activités répartis sur le territoire communautaire ont donc été aménagés depuis le début de la décennie en plus du Long Buisson, l’espace d’activités de la Rougemare, la Garenne, les Surettes, Miserey, La Fos aux Buis. Les ZAE les plus anciennes d’Evreux bénéficient toutes d’une desserte par les transports en commun, à l’exception du Parc d’activités du Long Buisson, qui fait partie des plus récentes, mais dont la majeure partie de l’emprise n’est pas située à Evreux. Cependant, une meilleure liaison par les transports en commun entre la gare d’Evreux et ce pôle d’emplois majeur constitue une piste à étudier dans le cadre du PDU et/ou du Schéma des liaisons douces du GEA. ZAE existantes et en projet du Grand Evreux Agglomération Surface ZAE Commune (ha) Cambolle 116,4 Evreux, Parville Usines de Navarre 4,7 Evreux Parc d'activités Bois des Communes 34,3 Evreux Parc d'activités La Rougemare 42,8 Evreux ZI n°1 Nétreville 65,0 Evreux Parc d'activités de la Forêt 14,7 Evreux Zone tertiaire de La Madeleine 4,5 Evreux ZI n°2 La Madeleine 73,6 Evreux Zone de Carrefour 12,5 Evreux, Guichainville Parc d'activités Long Buisson 1 96,6 Evreux, Guichainville, Le Vieil-Evreux Parc d'activités du Long Buisson 2 70,0 Guichainville, Le Vieil-Evreux La Briquetterie 16,2 Angerville-la-Campagne La Fosse-aux-Buis 4,3 Saint-Sebastien-de-Morsent Le Floquel 2,0 Sacquenville Baobab/Renault 6,7 Gauville Les Fayaux 34,3 Angerville-la-Campagne La Villeneuve 5,3 Angerville-la-Campagne ZAC du Bois des Mares 18,7 Miserey Le Trou de Mône 14,9 Miserey Les Coutumes 4,0 Guichainville Zones d'activités de Saint-Laurent 18,2 Guichainville ZA La Garenne 6,7 Guichainville Jardiland 4,4 Le Vieil-Evreux ZA du Coudray Rougemare 25,0 Le Vieil-Evreux ZA du Coudray 1,5 Fauville ZA Espace d'activités Rougemare 18,8 Evreux Le Mont de Pierre 14,7 Fauville ZA des Pommiers 2,0 Fauville Zone des Coudrettes 8,2 Gravigny ZI de Gravigny 12,0 Gravigny ZA Pierre Sémard 13,8 Gravigny Les Surettes 14,3 Normanville, Gravigny Les Préjoss 2,9 Normanville Les Castelliers 5,0 La-Chapelle-du-Bois-des-Faulx Total GEA 788,8 Source : SCoT GEA Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 82 Les ZAE existantes nécessitent donc une requalification en vue de maintenir leur attractivité, en s’inscrivant dans une dynamique de projet liée au futur projet Cambolle, à la redynamisation des activités économiques situées le long de la RN154 mais aussi le long de la RN13 à l’échelle de l’agglomération du Grand Evreux. La CCI de l’Eure a réalisé une étude sur les zones d’activités du département. La ZAE de Nétreville fait partie des sites pour lesquels un diagnostic urbain, fonctionnel et environnemental est en cours d’élaboration. De manière générale, les travaux de la CCI ont pour objectif : l’optimisation du foncier des espaces d’activités existants afin de maîtriser l’étalement urbain, l’audit de l’attractivité de la zone d’activités et l’adaptation aux exigences de développement durable, l’anticipation du vieillissement des zones d’activités. Cinq axes de travail ont été proposés dans le cadre du diagnostic en cours d’élaboration : donner un caractère urbain et tertiaire aux axes nécessitant une intervention prioritaire, notamment les rues Monod et Cocherel, caractériser les entrées par l’affirmation du tertiaire : valorisation des terrains de façade du site Klaxon, intégrer le pôle services-commerces au quartier de Nétreville par les circulations douces, densifier la zone d’activités en construisant les espaces non bâtis ou sous employés. L’agglomération soutient par ailleurs l’entrepreneuriat local et le développement économique solidaire. Ainsi, une bio-pépinière a été mise en place, en dehors d’Evreux avant la base aérienne, à proximité de la RN13 et entrant dans le cadre du développement du Bionormandie Parc. Elle est située à proximité immédiate du Centre International de Toxicologie (CIT), sa vocation est d’accueillir des entreprises naissantes dans le secteur des biotechnologies. De plus, la volonté de mettre en place un développement économique solidaire s’est traduite par la création d’une pépinière dans la zone d’activités du Bois des Communes. Elle a vocation à constituer un chantier d’insertion par une mise en relation entre les personnes en insertion et les chefs d’entreprise. Les thématiques de cette pépinière sont celles du BTP et des transports (vélo notamment). Evreux répond donc à 2 niveaux d’exigence de développement économique : une à échelle de l’agglomération ébroïcienne visant le renforcement de son rayonnement régional et supra régional (étant donné la proximité de la région parisienne), par le soutien aux grands projets de développement de pôles d’excellence économique ; une autre à échelle communale par le soutien aux initiatives locales. Une étude réalisée par la CCI de l’Eure a mis en avant les caractéristiques de la consommation foncière dans le département (source : le marché foncier d’entreprises, consommation et production d’espaces d’activités dans l’Eure en 2007, CCI Eure 2010) Les espaces d’activités dans l’Eure totalisent 3 220ha de terrain aménagé, dont 782ha dans le secteur d’Evreux et de ses environs. Les surfaces disponibles sont de l’ordre de 247ha dans tout le département, dont 65ha dans le secteur d’Evreux et de ses environs. La CCI a par ailleurs identifié dans ce secteur 639ha de terrains susceptibles d’être utilisés pour y implanter des entreprises. Il s’agit du premier territoire de l’Eure en termes de commercialisation foncière sur la période allant de 2005 à 2007, avec une consommation d’espaces d’activités de 40ha par an en moyenne. Pendant cet intervalle, l’agglomération d’Evreux a concentré l’essentiel des implantations avec la commercialisation du Long Buisson, de la Garenne et de la Rougemare. Beaucoup de demandes ont convergé vers le parc d’activités du Long Buisson, notamment celles endogènes. Nombre d’entreprises commerciales ou des professions libérales ont quitté le centre ville vers la périphérie, libérant par la même occasion du foncier urbain, reconverti principalement en habitat. Les disponibilités et les projets à court terme du secteur d’Evreux et de ses environs sont de l’ordre de 180ha. Ils semblent répondre aux besoins estimés par la CCI à 190ha. Cette offre est dominée par Evreux, dont 65ha étaient disponibles au 31 décembre 2007, auxquels est ajouté le foncier à terme proposé sur le futur projet Cambolle. Enfin, le SCoT de l’agglomération ébroïcienne prévoit une stratégie de rééquilibrage du développement économique entre le pôle central d’Evreux et les axes périphériques. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 83 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 84 6.3 Armature commerciale 6.3.1 Une offre globalement dense Environ 20% des commerces de la ville sont localisés sur le centre historique élargi. Les autres pôles secondaires sont ceux de La Madeleine, du quartier Navarre, de Saint-Michel, de Nétreville et la galerie marchande de CORA. La ville d’Evreux possède une offre commerciale parmi les plus dense de France (extraits des études de la CCI de l’Eure sur Evreux en 2001 et 2002, d’après le PLU 2006) caractérisée par la surreprésentation des hypermarchés. Avec une offre commerciale d’environ 121 700m², la densité commerciale est de 2 364m² pour 1 000 habitants. De ce fait la densité globale de la ville est largement supérieure à la moyenne nationale qui n’atteint que 706,79m² pour 1 000 habitants. Les grandes surfaces commerciales sont situées principalement en périphérie, à l’image de celle de Carrefour, en bordure de la RN13. 6.3.2 Une répartition par pôles de quartier lisibles Le centre ville L’offre commerciale du centre ville (hyper centre et hyper centre élargi) se situe autour de 25 370m² (source : étude du tissu commercial de l’agglomération d’Evreux, CCI, 2008). Le centre commercial CORA est considéré à part, comme un autre pôle commercial. Le centre ville, s’organise surtout autour de 2 axes, perpendiculaires formant un «T»: d’une part les rues Chartraine et de la Harpe, d’autre part la rue du Docteur Oursel. de la Harpe, il s’agit du Franprix (600m²). Les Nouvelles Galeries, après une longue période de vacance, sont à présent occupées par le Forum Espace Culture (librairie). La rue du docteur Oursel, située dans le prolongement de la rue Chartraine, vers le Nord, présente une offre commerciale davantage tournée vers le quartier, avec la prédominance des activités de services et très peu d’enseignes nationales. Parallèlement, le secteur de l’alimentaire est situé non loin de ces axes, autour de la place du Grand Carrefour, et de la place du Marché. Le centre commercial Carrefour Ce centre commercial de 48 670m² au total présente une attractivité importante au niveau régional, avec la présence de nombreuses enseignes nationales, cependant des difficultés sont apparue en matière de circulation et d’accessibilité au site. La zone commerciale comprend des surfaces dédiées à l’équipement de la maison et à l’alimentaire. Le centre commercial CORA Cette emprise au bord de l’Iton est essentiellement alimentaire. Elle se situe à proximité du centre ville. La surface commerciale du CORA de 9 690m² est structurée par la galerie marchande qui accompagne la grande surface. Son développement est impossible du fait de sa situation en zone inondable. Le pôle de quartier Nétreville Les surfaces commerciales de l’ordre de 16 000m² se répartissent entre le centre commercial des Peupliers et les autres commerces de proximité (4 000m²). Le rayon d’attractivité de ce pôle se limite essentiellement aux habitants du quartier. Ce quartier compte également à proximité un Intermarché de près de 3 000m². Le pôle de quartier La Madeleine Les rues Chartraine et de la Harpe, longues de plus de 50m, regroupent près d’une centaine de commerces, dont une quarantaine d’enseignes nationales, dominées par l’équipement de la personne. La rue Chartraine compte deux grandes surfaces : le Printemps (1 000m²) et Eurodif (950m²). Une troisième grande surface (alimentaire) vient compléter l’ensemble commercial, de la rue Le pôle de La Madeleine comprend plusieurs sites, en rez-de-chaussée commerciaux, au cœur du quartier. Le quartier propose 10 940m² de surfaces commerciales. Il faut souligner que le quartier de La Madeleine fait l’objet d’un programme de restructuration urbaine (ORU), qui prévoit des démolitions de barres d’immeubles, mais aussi la restructuration des zones commerciales, Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 85 comme la Galerie de Saint-André, du Centre Commercial des Deux tours, et du Centre Commercial Kennedy. Le pôle de quartier de Navarre Le pôle de proximité de Navarre s’organise autour de la place Bertrand du Pouget. Les marchés La ville compte plusieurs marchés de plein vent. Celui du centre ville a lieu deux fois par semaine (mercredi et samedi matin) sur la place Clemenceau, non loin de la place de l’hôtel de ville. Les quartiers comptent également des marchés hebdomadaires, comme celui de Navarre place du Pouget (dimanche) ou celui de Nétreville Centre commercial des Peupliers (mercredi après-midi). Les quartiers de Saint-Michel Place Aimé Doucerain et de La Madeleine place Kennedy présentent deux marchés par semaine, mardi et vendredi matin pour le premier, vendredi après midi et dimanche matin, pour l’autre. Les micro-pôles de quartier Quelques autres regroupements commerciaux sont présents sur la ville, à Navarre et St Michel. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 86 6.3.3 Un centre ville insuffisamment attractif Le centre ville présente des atouts mais aussi des dysfonctionnements qui pénalisent son rayonnement et son rôle de centralité « cœur de ville » : Micro-pôle de quartier SaintMichel rue de Sacquenville (1) Micro-pôle de quartier SaintMichel rue de Sacquenville (2) Centre ville – rue du Général Leclerc / place Clémenceau Centre ville – rue du Docteur Oursel L’offre manque de diversité : elle se situe soit dans le bas de gamme, soit dans le haut de gamme, mais manque d’offre intermédiaire. Les cheminements piétons sont agréables de même que l’aménagement des espaces publics (placettes, terrasses, etc.), mais encombrés par le stationnement et les conditions de circulation difficiles des bus. Son organisation en 2 linéaires et, donc, l’absence de « boucle commerciale » sont peu propices à la promenade et à la variété dans les trajets piétons. La promenade du l’Iton constitue un point fort, dont la portée est réduite par les dysfonctionnements précédents et par le manque d’attractivité offert par les façades moins nobles des îlots de la reconstruction. Son dimensionnement correspond davantage à celui d’une commune de 20 000 habitants et non à celle d’une commune de 50 000 habitants. Enfin, bien que des efforts aient été engagés pour mieux relier le centre ville aux quartiers, notamment de la Madeleine et de Nétreville, son rayonnement reste insuffisant. La consolidation du cœur de ville est possible par un élargissement de l’hyper centre, tant en termes de rayonnement commercial qu’en termes de requalification urbaine en faveur d’une réappropriation et d’une meilleure ouverture aux habitants et chalands considérant : Centre ville – rue Chartraine Centre ville – promenade de l’Iton les orientations du SCoT en matière de création de stationnements en périphérie du centre ville, les projets de boulevards urbains, la gare et ses abords désignés comme secteurs de restructuration au SCoT la présence de sites mutables à proximité de l’hyper centre. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 87 6.4 Tourisme et loisirs 6.4.1 Evreux dans la stratégie départementale et intercommunale Le tourisme dans l’Eure : des courts séjours pour se « ressourcer et se mettre au vert » Voie Verte à Evreux La stratégie de développement touristique de l’Eure est guidée par le Schéma Départemental d’Aménagement et de Développement Touristique (SDDT) couvrant la période 2007-2013. Evreux y occupe une place particulière dans la mesure où la ville présente des atouts certains liés à son patrimoine naturel et bâti, en plus de son rôle de cœur d’agglomération. Le diagnostic du SDDT révèle que le département de l’Eure fait l’objet d’une demande de visiteurs à la recherche de ressourcement, de retrouvailles en famille, de séjour « dans la nature » en matière de loisirs touristiques. Les visiteurs du département proviennent principalement des bassins de vie situés à proximité. Partant de ce positionnement, le Conseil général de l’Eure a retenu de grandes orientations à travers le SDDT parmi lesquelles : la qualification et le développement des hébergements touristiques ; le renforcement de l’adéquation de l’offre patrimoniale et culturelle avec les attentes des visiteurs ; Pratique cyclable sur la Voie Verte le renforcement et la valorisation touristique de l’offre d’activités de pleine nature pour en faire de véritables produits de tourisme de proximité ; la prise en compte de l’environnement dans les projets touristiques ; l’accompagnement des stratégies de développement et de différenciation des territoires au travers les contrats de pays ou d’agglomération 2007/2010 et 2010/2013. Le tourisme vert : une priorité pour l’intercommunalité Source : Conseil général 27 et Voies Vertes Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne souligne que la situation géographique du territoire est favorable au tourisme, notamment de courts séjours. En effet, l’agglomération ébroïcienne est située à 1h de Paris et de la mer ; elle bénéficie d’une desserte ferroviaire directe avec Paris et constitue une zone de passage routière. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 88 Le tourisme vert fait partie des enjeux identifiés dans le SCoT qui rappelle que le développement de ce type de tourisme, bien adapté à une demande de courts séjours comme c’est le cas dans l’Eure, nécessite la mise en place de sentiers de randonnée et l’ouverture au public des espaces forestiers. L’Office du Tourisme de l’Agglomération et du Pays d’Evreux continue à développer des circuits de randonnée notamment pédestres et VTT. La réalisation de la Voie verte entre Evreux et le Neubourg puis au-delà jusqu’à Le Bec-Hellouin va en ce sens. Ce projet s’inscrit de plus dans le Schéma Départemental des Véloroutes et Voies Vertes de l'Eure et s’articule avec le patrimoine historique et culturel de l’agglomération ébroïcienne. La prolongation de cette Voie verte vers Gravigny est prévue au SCoT. Golf municipal d’Evreux Par ailleurs, le Contrat d’agglomération 2008-2010, dans l’axe qui consiste à « valoriser l’environnement et le cadre de vie », prévoit des actions relatives : aux promenades du Cœur de Cité - Cathédrale Notre Dame - l’Iton, à l’aménagement et à l’équipement de la Voie Verte EvreuxTourneville, à un programme de valorisation touristique et écologique de long de l’Iton. Source : L’Internaute Le Cadran (palais des congrès d’Evreux) 6.4.2 Des potentiels à exploiter en matière de loisirs de proximité La mise en œuvre de ces stratégies ont un sens dès lors qu’elles s’appuient sur des ressources locales. A Evreux, ces ressources reposent principalement sur le patrimoine naturel et bâti ainsi que la présence de 2 équipements notables (le golf et le palais des congrès « Le Cadran »). Pour plus de détails sur le patrimoine naturel et bâti, cf. Etat Initial de l’Environnement. Le gisement touristique : le patrimoine naturel et bâti, des équipements spécifiques Le gisement touristique d’Evreux repose notamment sur la diversité des paysages, l’important patrimoine historique et archéologique ainsi que le patrimoine vernaculaire. La présence de l’Iton constitue aussi un atout majeur. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 89 En matière de structures, le golf municipal d’Evreux est le seul de l’Eure. Son parcours s’étend sur un terrain de 65ha. Ensuite, Le Cadran (palais des congrès d’Evreux), accueille des événements culturels en plus de ceux professionnels. Localisé boulevard de Normandie, près du centre commercial Cora, il rassemble dans un même espace des amphithéâtres, des salles de réunion, des espaces d’exposition et de restauration. Les capacités d’hébergement touristique : une offre de moyenne qualité De manière générale sur le territoire de l’Eure, le SDDT identifie 2 phénomènes : une concentration de l’hôtellerie d’affaires dans les principales villes de l’Eure, à savoir Evreux, Vernon et Val-de-Reuil, mais présentant un niveau qualitatif plutôt moyen ; une répartition du reste de l’hôtellerie de manière diffuse, attirant des visiteurs de passage ou en court séjour de découverte, de meilleure qualité mais nécessitant toutefois un travail de requalification. A Evreux spécifiquement, il existe 12 hôtels classés, dont 3 classés 3 étoiles mais insuffisamment rapprochés du Cadran (le tourisme événementiel privilégie en général les hôtels à partir du 3 étoiles). Le reste de l’offre est concentré dans le centre ville et ses abords, mais présente les inconvénients suivants : une incapacité à accueillir de grands groupes en cas d’événement majeur, Capacités d'hébergement en hôtellerie classée à Evreux en 2009 Nb lits Nb hôtels Nb chambres théoriques 0 étoile 4 266 532 1 étoile 0 0 0 2 étoiles 5 190 380 3 étoiles 3 119 238 4 étoiles et + 0 0 0 Total 12 575 1 150 Source : Insee Part d'Evreux dans le GEA Nb hôtels Nb chambres 0 1 2 3 4 étoile étoile étoiles étoiles étoiles et + Part totale 26,7% 0,0% 10,6% 18,8% 0,0% 14,0% 49,4% 0,0% 16,1% 30,0% 0,0% 25,8% Nb lits théoriques 98,7% 0,0% 32,2% 59,9% 0,0% 25,8% Source : Insee une qualité moyenne. L’ancien Hôtel de la Biche, détruit suite à un sinistre, et situé près du Cadran constitue une opportunité en vue d’y reconstruire un équipement d’hébergement touristique haut de gamme et d’une capacité d’accueil suffisante. Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 90 6.5 Synthèse et enjeux THEMATIQUES Economie, emplois et population active ATOUTS/POTENTIALITÉS FAIBLESSES/CONTRAINTES ENJEUX Un tissu économique mixte : un tissu historiquement industriel et un fort secteur tertiaire qui s’est développé de manière complémentaire Une diminution de la population active à enrayer, en renforçant l’attractivité économique et résidentielle Conforter le tissu économique du cœur d’agglomération en tenant compte du rééquilibrage spatial nord-sud et est-ouest voulu par le SCoT Une concentration des espaces d’activités économiques du Grand Evreux Agglomération Une augmentation des emplois Un projet majeur (mixte) : la ZAC Cambolle susceptible de redynamiser les ZAE existantes par effet d’entraînement et de rééquilibrer l’offre en emplois au nord-ouest d’Evreux Commerces, loisirs touristiques et cadre de vie Une accessibilité entre les secteurs d’habitat et d’emplois par les transports en commun insuffisamment développée Certaines ZAE, comme la Rougemare, peinent à trouver une cohérence dans les activités représentées Tenir compte d’infrastructures des grands projets Améliorer la compétitivité des modes de transports alternatifs à la voiture pour les déplacements domicile-travail Une offre commerciale dense à l’échelle de l’ensemble d’Evreux Un centre ville sous-dimensionné par rapport à la taille de la ville Renforcer l’attractivité du centre ville en lien avec l’extension de l’hyper centre Une armature commerciale équilibrée par quartier et lisible Un centre ville peu attractif et au rayonnement insuffisant du fait de son organisation linéaire, d’une manque de diversité commerciale et d’encombrement lié au stationnement Poursuivre l’amélioration de l’accès aux centralités de proximité dans les quartiers d’Evreux Une intégration des centralités commerciales dans les projets de restructuration urbaine et sociale en cours (La Madeleine et Nétreville à l’étude) Un gisement naturel (trame verte et trame bleue) et un patrimoine bâti important propices au développement du commerce Des équipements de tourisme et loisirs spécifiques : le golf et Le Cadran Des ressources locales insuffisamment valorisées (patrimoine naturel et bâti) Une capacité d’hébergement touristique de qualité insuffisante L’effet pervers du dispositif ZFU sur le Long Buisson, ainsi qu’une réglementation peu adaptée a vidé le centre ville de ses professions libérales Poursuivre la valorisation des berges de l’Iton Achever la réalisation de la Voie verte vers Gravigny Faire du centre ville une véritable centralité en cohérence avec la restructuration de la gare, de ses abords et des sites mutables dans un secteur élargi Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 91 Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic 92