Rapport de Présentation Tome 1: Dignostic

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Rapport de Présentation Tome 1: Dignostic
13 / 12 /2010
9/05/2011 – 9/06/2011
21/11/2011
SOMMAIRE
1. EVREUX, UN PÔLE RÉGIONAL SECONDAIRE ....................... 4
1.1 Positionnement régional ............................................................. 4
1.1.1 Un pôle secondaire régional attractif sous influence du bassin parisien .. 4
1.1.2 Des projets nationaux dont les impacts pourraient bénéficier au
territoire ébroïcien ...................................................................... 5
1.2 Évreux dans son aire urbaine : un pôle dont le poids relatif tend à
diminuer ..................................................................................... 6
2.1.5 Un stationnement à optimiser ................................................. 22
2.2 Les réseaux de bus urbains : une qualité de service et un maillage à
optimiser ................................................................................... 23
2.2.1 Des réseaux urbains qui convergent vers Evreux et qui desservent tous les
quartiers ................................................................................. 23
2.2.2 Une volonté d’améliorer la qualité de service du réseau de bus urbain . 25
2.2.3 La création de Transports en Commun en Site Propre ..................... 25
2.3 Les modes doux : une faible part modale....................................... 26
1.3 Le positionnement institutionnel d’Évreux : EPCI, Grand Evreux
Agglomération (GEA) et autres syndicats .............................................. 6
2.3.1 Une faible part du mode cyclable............................................. 26
1.4 Les documents de cadrage de l’urbanisme et de l’aménagement du
territoire ..................................................................................... 8
2.3.3 Une réflexion globale à mettre en place sur la restructuration du réseau
viaire et des modes alternatifs à la voiture ......................................... 27
1.4.1 Les documents règlementaires.................................................. 8
1.4.2 Les documents contractuels ....................................................11
2. TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS : DE GRANDS PROJETS
D’INFRASTRUCTURES A PRENDRE EN COMPTE ET DES
DYSFONCTIONNEMENTS INTRA COMMUNAUX A RESORBER ...... 13
2.1 Les grandes infrastructures routières et ferroviaires : une inscription dans
les projets de l’agglomération ébroïcienne ......................................... 13
2.1.1 Un réseau routier principal structurant la ville et l’agglomération mais
générateur de dysfonctionnements ...................................................13
2.3.2 Un réseau piéton peu confortable en dehors de l’hyper centre .......... 26
2.4 Les mécanismes de mobilités ..................................................... 29
2.4.1 Une prépondérance de la voiture dans les déplacements domicile-travail
............................................................................................ 29
2.4.2 Les déplacements scolaires .................................................... 30
2.5 Synthèse et enjeux.................................................................. 31
3. RETROUVER UN DYNAMISME DEMOGRAPHIQUE ET L’UNITE DU
TERRITOIRE EN CONSTRUISANT LA VILLE SUR LA VILLE ......... 34
2.1.2 Des projets de grandes infrastructures à prendre en compte .............13
3.1 Une dynamique démographique qui souffre d’un important déficit
migratoire… ................................................................................ 34
2.1.3 Des liaisons inter quartiers à restructurer par les projets de boulevards
urbains ....................................................................................18
3.1.1 Une stagnation de la population ébroïcienne ............................... 34
2.1.4 Une réflexion aussi engagée dans les secteurs en restructuration ........19
3.1.2 Un solde naturel excédentaire qui permet seulement de compenser le
déficit migratoire ....................................................................... 35
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
1
3.2… mais un territoire qui reste jeune et attractif pour les petits ménages
notamment ................................................................................ 36
4.4.2 . Deux projets d’envergure initiés en matière de renouvellement urbain :
la Madeleine et de Nétreville ......................................................... 53
3.2.1 Un marché immobilier attractif : une situation favorable entre le littoral
et la région Île-de-France ..............................................................36
4.4.3 Des projets de logements qui font suite à de nombreuses démolitions.. 54
3.2.2 Une préfecture qui attire de nouveaux arrivants............................37
3.2.3 Une population jeune malgré le vieillissement structurel national .......38
3.2.4 Un desserrement des ménages plus important que sur le département .39
4. HABITAT : UN PARC DE LOGEMENTS QUI AUGMENTE
LENTEMENT MAIS UN POTENTIEL DE RENOUVELLEMENT URBAIN
IMPORTANT .............................................................. 41
4.4.4 De nombreuses ressources encore inexploitées dont les friches
industrielles ............................................................................. 55
4.4.5 Le bilan mitigé de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
2002-2005 ................................................................................ 55
4.5 Une offre de logement des publics spécifiques à améliorer en accord avec
les documents cadres .................................................................... 57
4.5.1 Logement étudiant .............................................................. 57
4.5.2 Logement des jeunes travailleurs ............................................. 57
4.1 Introduction : le Programme Local de l’Habitat du Grand Évreux
.............................................................................................. 41
4.5.3 Logement des personnes âgées................................................ 58
4.2 Un parc de logements confortable mais qui augmente de plus en plus
lentement ................................................................................. 44
4.5.5 Logement des gens du voyage ................................................. 59
4.2.1 Une baisse de la croissance du parc de logements… ........................44
4.6 Synthèse et enjeux ................................................................. 60
4.2.2 … qui s’explique par un ralentissement du rythme de la construction
neuve depuis les années 2000 .........................................................44
4.2.3 Un parc confortable, où le logement ancien est peu représenté .........45
4.5.4 Logement des personnes défavorisées ....................................... 59
5. EQUIPEMENTS : UNE OFFRE QUI SE DEVELOPPE EN ACCORD
AVEC LES PROJETS D’URBANISATION D’UNE VILLE D’ENVERGURE
REGIONALE ............................................................... 63
4.3 Des logements collectifs surreprésentés, en majorité issus de l’offre
sociale ...................................................................................... 48
5.1 Équipements administratifs et équipement numérique ...................... 63
4.3.1 Une majorité de logements collectifs de taille moyenne ..................48
5.2 Équipements sanitaires, sociaux et de la petite enfance .................... 64
4.3.2 Le parc locatif social ............................................................48
5.2.1 Équipements sanitaires ......................................................... 64
4.4 Une culture du renouvellement urbain déjà bien présente, un potentiel
important .................................................................................. 52
4.4.1 Un fort potentiel de logements vacants ......................................52
5.2.2 Équipements sociaux ............................................................ 65
5.2.3 Équipements d’accueil de la petite enfance ................................ 65
5.3 Équipements scolaires : une offre qui doit s’adapter à de nouvelles
demandes .................................................................................. 68
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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5.3.1 Équipements scolaires primaires et secondaires ............................68
6.4 Tourisme et loisirs................................................................... 88
5.3.2 Équipements d’enseignement supérieur ......................................69
6.4.1 Evreux dans la stratégie départementale et intercommunale ............ 88
5.4 Une offre en équipements culturels et sportifs riche mais vieillissante, en
plein développement .................................................................... 71
6.4.2 Des potentiels à exploiter en matière de loisirs de proximité ............ 89
6.5 Synthèse et enjeux.................................................................. 91
5.4.1 Équipements sportifs ............................................................71
5.4.2 Équipements culturels...........................................................71
5.5 Synthèse et enjeux ................................................................. 75
6. ECONOMIE ET COMMERCE : RENFORCER L’ATTRACTIVITE
ECONOMIQUE D’EVREUX ET SON CENTRE VILLE ................... 77
6.1 Positionnement économique de la commune dans l’Eure et le Grand
Evreux ...................................................................................... 77
6.1.1 Un département fortement industrialisé .....................................77
6.1.2 Une concentration des espaces d’activités de l’agglomération ...........78
6.2 Fonctionnement spatial et socioéconomique .................................. 80
6.2.1 Une augmentation des emplois comparable à celle du GEA et de l’Eure 80
6.2.2 Une stagnation de la population active avec une tendance à la diminution
............................................................................................80
6.2.3 Une évolution des catégories socioprofessionnelles comparable à celle du
GEA........................................................................................80
6.2.4 Des zones d’activités à requalifier et à développer ........................82
6.3 Armature commerciale ............................................................ 85
6.3.1 Une offre globalement dense...................................................85
6.3.2 Une répartition par pôles de quartier lisibles ................................ 85
6.3.3 Un centre ville insuffisamment attractif......................................87
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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1
EVREUX, UN PÔLE RÉGIONAL SECONDAIRE
1.1
1.1.1
Positionnement régional
Un pôle secondaire régional attractif sous influence du bassin
parisien
La ville d’Évreux se situe en région Haute Normandie, dans le département de
l’Eure (27) dont elle est la préfecture. Cette commune de 51 000 habitants est la
3ème ville de Haute Normandie après Rouen et le Havre.
 Un pôle structurant à l’échelle régionale
Sa situation à distance de l’aire d’influence des grands pôles urbains (Le Havre,
Rouen), son poids démographique, son positionnement économique et son statut
administratif (préfecture) contribuent à affirmer Évreux comme un pôle
intermédiaire à l’échelle régionale. Ce « pôle structurant de 2ème rang »
participe à l’organisation de l’espace régional.
Bien que par rapport à d’autres agglomérations normandes celle d’Évreux apparaît
dynamique (une population jeune, une industrie récente et active, une croissance
forte des services, etc.), sa situation est fragile. A titre d’exemple, au début de
l’année 2009, 800 emplois ont été supprimés dans le cadre de la restructuration
de l’établissement GLAXO (2ème laboratoire pharmaceutique mondial).
Sa situation dans la vallée de l’Iton, au carrefour de 2 axes routiers majeurs : la
RN154, axe de contournement de la région Île de France permettant de relier
Rouen à Orléans via Chartres, et la RN13 (Paris – Cherbourg), la positionnent à midistance entre Paris et le Havre.
Son positionnement particulier à l’échelle interrégionale et face aux grandes
agglomérations environnantes lui confère une attractivité relative.
 Une attractivité liée à sa situation en frange francilienne
Le territoire ébroïcien bénéficie de la proximité du bassin parisien (100 km de
Paris). Au regard des caractéristiques franciliennes, celui-ci paraît attractif tant
en termes de foncier disponible que d’accessibilité. Ce positionnement se traduit
directement par des migrations alternantes quotidiennes (résidents d’Évreux
travaillant en région parisienne).
 Une situation en retrait de la vallée de la Seine
La vallée de la Seine est l’une des liaisons principales entre Paris et « la Mer ». Ce
couloir d’infrastructures (A13, RD6015, RD6014, liaisons ferroviaires et fluviales) a
vu émerger un couloir économique important à l’échelle nationale.
Source : INSEE, RGP 1999
Évreux, de par sa situation à 20/30 km au sud de la vallée de la Seine, ne
bénéficie pas pleinement de la dynamique générée. Cependant, la situation de la
commune à l’échelle régionale lui donne un statut particulier.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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1.1.2
Des projets nationaux dont les impacts pourraient bénéficier
au territoire ébroïcien
Plusieurs grands projets régionaux voire nationaux (projets d’infrastructures en
particulier) pourraient avoir des répercussions sur le territoire ébroïcien :
A moyen terme, une liaison rapide Normandie-Vallée de Seine (LRNVS)
depuis Paris sera créée. Celle-ci pourra être configurée sous la forme de
la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) à l’horizon 2025. Le projet
consiste à améliorer la desserte, la fréquence et la rapidité des liaisons
avec la Normandie. Le transport de fret et de voyageurs devrait
s’intensifier. Cette nouvelle liaison desservira également directement
l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Celui-ci s’inscrira également dans le
cadre de l’achèvement du grand contournement ferroviaire de l’Île de
France. Plusieurs scénarii sont encore à l’étude. Ils n’impacteront pas
Evreux de la même manière.
L’extension de « Port 2000 » : le port du Havre va accroître sa capacité
d’accueil et son trafic. Parallèlement, le transport fluvial entre Paris et
le Havre devrait s’accroître.
La RN154, du fait de son trafic et du rôle qu’elle joue dans la
structuration du réseau routier à l’échelle nationale devrait changer de
statut pour devenir une autoroute (A154 pour la section au sud
d’Évreux).
A l’horizon 2013-2016, une liaison rapide ferroviaire entre Évreux et
Rouen via Louviers devrait être créée. Cette nouvelle liaison permettrait
de réduire les temps et d’intensifier les relations entre les deux
préfectures qui ne sont pour l’instant par directement reliées, malgré
des échanges importants.
Le positionnement de la ville et de l’agglomération est dès lors à envisager dans
ces reconfigurations futures du territoire régional.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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1.2
Évreux dans son aire urbaine : un pôle dont le poids
relatif tend à diminuer
L’aire urbaine d’Évreux regroupe plus de 100 000 habitants répartis sur 76
communes. Ses 100 480 habitants font d'elle la 81ème aire urbaine de France.
A l’instar de beaucoup d’agglomérations françaises, le territoire ébroïcien connaît
depuis 30 ans une forte périurbanisation. Depuis les années 1970, la couronne
périurbaine a vu sa population multipliée par 2,4 alors que dans le même temps
la ville centre connaissait une augmentation de 20% de son nombre d’habitants.
Bien qu’Évreux reste toujours un pôle urbain majeur (la commune concentre 80%
des emplois de l’aire urbaine, regroupe les grands équipements publics
métropolitains, etc.), le poids relatif de la commune a fortement diminué :
Évreux représente 51,8% de la population de l’aire urbaine (données INSEE 2006)
alors qu’en 1968, elle regroupait 67% de la population. Ces évolutions se
traduisent sur la structuration de l’agglomération : on assiste à une évasion des
implantations commerciales en périphérie immédiate, les flux de circulation ville
centre / périphérie ont tendance à s’accroître, la demande en équipements est
forte pour les communes périurbaines.
Le SIEGE (Syndicat de l’Électricité et du Gaz de l’Eure) est un SIVU créé
en 1949 regroupant 675 communes ayant pour objet de gérer les services
publics de distribution de l’électricité et du gaz.
Le Syndicat pour la construction du logement dans l’Eure est un SIVU
créé en 1956. Il regroupe 8 communes (Bernay, Évreux, Gisors, Les
Andelys, Louviers, Pont-Audemer, Verneuil-sur-Avre et Vernon). Le
groupement est compétent en matière de politique du logement social.
Aujourd’hui, Évreux fait face à un ensemble de petites communes rurales (70
des 76 communes environnant Évreux et constituant l’aire urbaine ont moins de
1 200 habitants) dont elle doit supporter les charges de centralité.
1.3
Le positionnement institutionnel d’Évreux : EPCI,
Grand Evreux Agglomération (GEA) et autres syndicats
Évreux appartient à plusieurs établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI), parmi lesquels des EPCI sans fiscalité propre (syndicat à
vocation unique et multiple) :
Le SICOSSE (Syndicat des collèges d’enseignement supérieur du secteur
scolaire d’Évreux) est un SIVU créé en 1969 regroupant 65 communes qui
a pour objet la construction, l’aménagement, l’entretien et la gestion
des équipements et établissements sportifs.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
Source : DDE, 2009
6
Évreux est également chef de file d’un EPCI à la fiscalité propre regroupant 37
communes : la communauté d’agglomération « Grand Évreux Agglomération »
(81 732 habitants en 2007). Créée en 1999, le GEA (sous le régime de la Taxe
Professionnelle Unique) dispose des compétences suivantes :
Des compétences obligatoires exercées de plein droit en lieu et place
des communes membres :
-
développement économique et tourisme : création, aménagement,
entretien et gestion de zones d'activité industrielle, commerciale,
tertiaire, artisanale, touristique d'intérêt communautaire,
-
l’aménagement de l’espace communautaire : création et réalisation
de zones d’aménagement concerté d’intérêt communautaire,
organisation des transports urbains,
-
l’équilibre social de l’habitat : programme local de l'habitat,
politique du logement, notamment du logement social, d’intérêt
communautaire et action , par des opérations d’intérêt
communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées,
amélioration du parc immobilier bâti d’intérêt communautaire,
-
la politique de la ville : les dispositifs contractuels de
développement urbain, de développement local et d'insertion
économique et sociale d'intérêt communautaire,
-
les dispositifs locaux d’intérêt communautaire de prévention de la
délinquance.
En appartenant au GEA, Évreux est également indirectement membre d’autres
syndicats :
le syndicat du bassin versant de la Sogne : ce syndicat mixte a été créé
en 2008 et porte sur l’assainissement,
le syndicat mixte pour l'étude et le traitement des ordures ménagères de
l'Eure (SETOM de l'Eure) : créé en 1985, ce groupement de 11
intercommunalités plus une commune a pour vocation de réaliser les
études et de traiter les déchets ménagers et assimilés.
Te Périmètre du Grand Évreux Agglomération
S
Des compétences optionnelles exercées en lieu et place des communes :
-
la protection et la mise en valeur de l’environnement et du cadre de
vie : lutte contre la pollution de l’air, lutte contre les nuisances
sonores, élimination et valorisation des déchets des ménages et
assimilés,
-
l’eau,
-
l’assainissement,
-
la création, l’aménagement et l’entretien de la voirie d’intérêt
communautaire.
Et enfin une compétence facultative choisie :
-
le développement de l’enseignement supérieur (en complément du
volet politique de la ville).
Source : GEA
S
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
7
1.4
Les documents de cadrage de l’urbanisme et de
l’aménagement du territoire
1.4.1 Les documents règlementaires
Outre les lois et règlements nationaux, le Plan Local d’Urbanisme d’Évreux devra
se conformer aux orientations de plusieurs documents règlementaires :
le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l’agglomération
ébroïcienne,
le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du
Bassin Seine-Normandie,
le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Iton :
déclinaison locale du SDAGE, il est en cours d’élaboration. Le projet a
été validé en juillet 2010 et transmis aux personnes publiques,
le Document de Gestion des Espaces Agricoles et Forestiers du
département de l’Eure (DGEAF),
le Programme Local de l’Habitat (PLH),
le Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours d’élaboration.
 Schéma de
ébroïcienne
Cohérence
Territoriale
de
l’agglomération
Extrait du PADD du SCOT de
l’agglomération ébroïcienne
La commune d’Évreux est couverte par le Schéma de Cohérence Territoriale de
l’agglomération ébroïcienne approuvé le 10 juin 2004.
Cinq grandes orientations structurent le SCOT :
accompagner le développement du territoire,
soutenir la dynamique territoriale,
maîtriser l’extension urbaine,
assurer les conditions nécessaires à la vie locale,
protéger et mettre en valeur le cadre de vie.
Le PLU devra être compatible avec plusieurs dispositions très précises concernant
Évreux.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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En dehors du centre ville, les pôles de proximité devront être confortés (SaintMichel, Navarre, la Madeleine et Nétreville).
Il s’agit de :
Redynamiser le centre ville par :
 une
extension des emprises commerciales.
restructuration du centre ville sont définis :
3
secteurs
de

secteur Saint-Louis (accueil de commerces, de logements et de
stationnements répondant à des besoins dépassant l’échelle du
site),

secteur Pasteur (réflexion sur une recomposition urbaine),

secteur Gare (parking relais, bureaux, logements),
 une amélioration des conditions d’accessibilité (création d’un pôle
d’échanges multimodal, réorganisation des stationnements…),
 une requalification urbaine des voiries intra-muros (en lien avec les
projets de déviation sud-ouest de la ville…),
 la création d’une dynamique par la vie étudiante (regroupement des
structures d’enseignement supérieur, de l’offre en logements
étudiants…) sur le quartier de Tilly.
Développer le pôle économique de Cambolle par :
 le déplacement de l’hôpital sur le site de Cambolle (amélioration des
conditions d’accès par les véhicules d’urgence, modernisation des
installations dans le cadre du regroupement Évreux / Vernon),
 la restructuration des secteurs Jean Bouin – Bel-Ebat en les orientant
vers le sport, la culture et les loisirs,
 l’implantation
potentielle (en fonction des prévisions
construction) d’un équipement d’enseignement secondaire.
de
Construire l’identité territoriale par le paysage et protéger les sites
remarquables, par :
Le principe de révision du SCoT a été approuvé lors du Conseil Communautaire
d’octobre 2009. Cette révision tendra notamment à mettre le document en
conformité avec l’évolution de la législation en matière de logement (Loi MOLLE)
et dans le domaine environnemental. L’évaluation du SCOT sera suivie de sa
révision qui doit débuter en 2011, de même que la révision du PLH.
 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SDAGE) du Bassin Seine-Normandie
Le SDAGE a été adopté par le comité de bassin le 29 octobre 2009 et arrêté par le
préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie, préfet de la région Ile-deFrance et de Paris, le 20 novembre 2009. Il se place dans la continuité du SDAGE
adopté en 1996 en ce qui concerne la recherche d’une gestion équilibrée et
durable de la ressource en eau et les grandes thématiques abordées ; il a
cependant été procédé à une refonte du document marquant une évolution
majeure par le passage d’une logique de moyens à une obligation de résultats
introduite par la Directive Cadre de l'Eau (DCE)
Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants
classiques
Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques
Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances
dangereuses
Réduire les pollutions microbiologiques des milieux
Protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle
et future
Protéger et restaurer les milieux aquatiques humides
Gérer la rareté de la ressource en eau
 le maintien des continuités des terres agricoles,
Limiter et prévenir le risque d'inondation
 la mise en valeur des berges de l’Iton,
Acquérir et partager les connaissances
 l’interdiction d’urbaniser les coteaux.
Développer la gouvernance et l’analyse économique
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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 Document de Gestion des Espaces Agricoles et Forestiers du
département de l’Eure
Le DGEAF a été approuvé par arrêté préfectoral le 11 avril 2008. Ce document
identifie les grands enjeux agricoles, naturels et forestiers du département et
formule, sous la forme d’orientations, des recommandations visant à concilier la
préservation de ces espaces, le développement des activités qui leur sont liées et
la réalisation d’autres projets d’intérêt général.
Les grandes orientations sont les suivantes :
réduire la consommation
l’urbanisation,
d’espace
due
au
développement
de
réaliser un diagnostic agricole détaillé de la commune,
privilégier le classement en zone inconstructible des espaces à vocation
agricole en tenant compte des besoins de l’agriculture et de son
évolution,
orienter le choix des zones constructibles sur les terrains dont l’impact
sur l’agriculture, la forêt et de l’environnement est faible,
favoriser la gestion et la protection des autres milieux naturels.
 Programme Local de l’Habitat (2006-2011)
Le PLH de l’agglomération ébroïcienne a été approuvé le 15 décembre 2006. Il
fixe en articulation avec le SCOT, les objectifs et les actions en matière
d’habitat. Parmi les objectifs définis, le PLH prévoit de :
accroître l’offre d’habitat, tous types de logements confondus,
promouvoir la qualité architecturale des constructions notamment celles
à vocation locative sociale,
mettre en œuvre une politique foncière,
continuer la réhabilitation et l’amélioration du patrimoine locatif social,
renouveler l’urbanisation des espaces en mutation.
Le PLH arrive aujourd’hui à échéance et devra être réactualisé courant 2011
après évaluation.
 Plan de Déplacements Urbains
Un Plan de Déplacements Urbains (PDU) est en cours d’élaboration depuis 2009
par le Grand Evreux Agglomération (GEA). En préalable à la définition des
orientations du PDU, 4 fondamentaux ont été identifiés :
assurer les conditions du dynamisme et de la qualité de vie au sein de
l’agglomération,
promouvoir les modes de transports respectueux de l’environnement :
modes actifs et transports en commun,
maîtriser l’usage de la voiture particulière,
des enjeux surtout localisés dans la zone urbaine centrale, mais qui ont
des conséquences sur toute l’agglomération.
Le PDU en cours d’élaboration propose les grands objectifs suivants :
Pour les bassins de vie périphériques :
 maintenir ou améliorer l’accessibilité multimodale à la zone urbaine
centrale et aux principaux pôles attractifs,
 maintenir ou améliorer la qualité de vie des communes « rurales »
(sécurité, environnement),
 garantir la cohérence entre l’offre de transport et les éventuels
projets de développement des communes.
Pour la zone urbaine centrale :
appréhender les besoins en logements spécifiques,
 améliorer
accroître l’offre en logements adaptés pour les personnes à mobilité
réduite et les étudiants,
 résorber les points durs de circulation et maîtrise les trafics parasites
améliorer l’habitat privé ancien,
les
fréquences),
performances
(temps
de
parcours,
régularité,
au sein des quartiers (sécurité, qualité de vie, environnement,
concurrence faite aux modes de déplacements plus « doux »),
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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 offrir des conditions de stationnement adaptées à tous les usagers
dans le centre ville d’Evreux et dans les polarités périphériques,
 améliorer l’offre de transport pour les piétons et les vélos : espaces
publics, itinéraires, etc.,
le Schéma régional de développement économique (SRDE),
le Plan régional de développement de la Formation (PRDF),
 intégrer le projet de réaménagement du secteur gare (liens avec les
quartiers voisins, organisation du réseau de transports, etc.).
 Schéma directeur des liaisons douces
identifier les besoins en matière déplacements doux,
planifier un réseau présentant un maillage cohérent et pertinent au
regard de l’analyse des besoins envers un mode peu pratiqué à ce jour
sur l’agglomération comme sur la commune d’Evreux.
1.4.2 Les documents contractuels
Dépourvu de caractère contraignant, les documents contractuels présentent les
orientations de développement souhaitées par les collectivités. Dans ce contexte,
la ville d’Évreux peut tenir compte des documents suivants :
le SRADT (Schéma Régional d’aménagement et de développement du
territoire),
le contrat de Projet Etat-Région et le contrat 276,
Le SRADT définit plusieurs orientations :
multiplier et adapter l’offre de logements pour répondre à l’évolution
démographique de la région et aux modes de vie de ses habitants,
soutenir les secteurs créateurs d’emplois issus du tissu économique
régional (nouvelles filières d’excellence, filière agricole, forêt bois,
filière touristique, commerce et artisanat…),
renforcer les transports collectifs et mieux gérer les déplacements des
Haut Normands,
valoriser l’économie maritime et portuaire d’une région forte de cinq
ports,
améliorer l’accueil et la prise en charge des personnes âgées et
considérer l’évolution démographique haut-normande comme un atout
social et économique,
maîtriser l’énergie et développer les énergies renouvelables dans une
région à fort potentiel,
le contrat d’agglomération 2008-2010 du Grand Évreux.
d’aménagement
le Plan de Déplacement Régional (PDR) - SRIT (Schéma régional des
infrastructures et des transports),
le Contrat de Projet Etat-Région …
Un Schéma directeur des liaisons douces est en cours d’élaboration par le GEA. Il
vise à
 SRADT
(Schéma
Régional
développement du territoire)
et se traduit par un ensemble de schémas de développement sectoriels et de
dispositifs contractuels :
et
de
Le SRADT a été adopté en décembre 2006 par le Conseil Régional de Haute
Normandie. Ce document fixe à l’échelle régionale les orientations en matière
d’aménagement, d’environnement, d’infrastructures de transport, de grands
équipements et de services à l’horizon 2015. Ce document stratégique se décline
généraliser l’accès à la culture et au sport en s’appuyant sur le bon
niveau d’équipements existants,
accroître le niveau de formation des jeunes et faciliter, à tous les
niveaux, l’apprentissage et la pratique des langues étrangères dans une
région ouverte sur l’international.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
11
 Contrat de Projet Etat-Région et « Contrat 276 »
Le contrat de Projet Etat-Région a été approuvé le 19 février 2007. Il engage la
Région et l’Etat sur la période 2007-2013. Le CPER oriente ses actions vers le
soutien à la recherche et à la formation ainsi que vers les secteurs d’excellence
économique, la reconversion des sites économiques fragilisés, le développement
des transports collectifs, la modernisation des maisons de retraite et le soutien à
une agriculture dynamique et respectueuse de l’environnement.
En cohérence avec le CPER et le SRADT, le Conseil Général de l’Eure et de la
Seine Maritime ont articulé leurs actions avec celles de la Région dans le cadre du
« contrat 276 ». Le CG27 s’est engagé sur 5 actions majeures pour le territoire sur
la période 2007-2013 :
le soutien à l’emploi et le développement de l’économie sociale et
solidaire : soutien aux créations d’emplois dans les entreprises et les
associations…
la maîtrise de l’énergie et le développement durable du territoire :
soutien à la construction de bâtiments publics et logements sociaux
économes en énergie…
la valorisation touristique et culturelle du territoire : aménagement de
voies vertes et valorisation du patrimoine culturel départemental…
la modernisation des axes routiers d’intérêt régional : développement de
l’accessibilité aux principaux services et infrastructures, amélioration
des conditions de desserte et valorisation du transport collectif…
la prise en charge du handicap et des personnes âgées, la santé :
modernisation des établissements d’hébergement, amélioration de
l’accessibilité dans les transports et les bâtiments publics pour les
personnes à mobilité réduite…
 Contrat d’Agglomération 2008-2010
40 actions sont programmées et organisées selon 4 axes. Sur Évreux, les actions
suivantes peuvent être citées :
axe 1 : assurer le développement
l’agglomération d’Évreux :
économique
durable
de
 la création d’un pôle multimodal au niveau de la gare,
 le réaménagement de la RN13 au sein de la ville centre après
création de la déviation sud-ouest et la réalisation d’une liaison
intercommunale nord.
axe 2 : valoriser la qualité de la vie de la population :
 la revitalisation urbaine et sociale du quartier de Nétreville,
 la création d’un nouveau foyer de jeune travailleur,
 le renouvellement urbain du secteur Saint-Louis / Pasteur,
 la construction d’un équipement sportif et culturel à rayonnement
régional,
 la réhabilitation du théâtre,
 la création d’une salle de spectacle complémentaire (SMAC),
 la création d’une maison des arts.
axe 3 : valoriser l’environnement et le cadre de vie :
 la revalorisation des espaces urbains du cœur de la ville et
l’amélioration de la perception de l’Iton,
 l’aménagement de la « voie verte »,
 la préservation des coteaux.
Enfin, le Contrat d’Agglomération 2011-2013 est en cours de préparation.
Le contrat d’agglomération territorialise les actions du CPER et du contrat 276 et
met en cohérence les politiques publiques en matière de développement
territorial économique et social. D’une durée de 3 ans (2008-2010), il sera suivi
d’un second contrat 2011-2013.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
12
2
TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS : DE GRANDS
PROJETS D’INFRASTRUCTURES A PRENDRE EN
COMPTE ET DES DYSFONCTIONNEMENTS INTRA
COMMUNAUX A RESORBER
2.1
Les grandes infrastructures routières et ferroviaires :
une inscription dans les projets de l’agglomération
ébroïcienne
2.1.1 Un réseau routier principal structurant la ville et
l’agglomération mais générateur de dysfonctionnements
L’agglomération d’Évreux se situe au croisement de 2 axes routiers majeurs, dont
la RD613 qui génère d’importants trafics internes :
la RD613 et la RN13 : axe est-ouest Paris-Caen. Cet axe, qui situe
l’agglomération à environ 1h de Paris, traverse la ville d’Évreux et
engendre un trafic de transit sur de nombreuses voies de la
commune. Deux itinéraires permettent aujourd’hui d’effectuer cette
traversée est-ouest d’Évreux :
Relevés de trafic sur le réseau routier structurant
Nb de véhicules
Précisions
par jour
RN154
28 675
Entrée nord d’Evreux
RN154
11 839
Entrée sud d’Evreux
RN13
11 548
Entrée ouest d’Evreux
RN13
23 211
Entrée est d’Evreux
Source : Porter à Connaissance de l’Etat, novembre 2008
Axe
2007
2007
2007
2006
En matière de sécurité routière à l’échelle de l’agglomération, le PDU en cours
d’élaboration identifie les enjeux suivants :
ralentissement de la circulation : limitation de vitesse et respect des
règles de circulation aux deux-roues,
hiérarchisation de l’espace : zones piétonnes, pistes cyclables, etc. en
faveur d’une sécurisation des usagers de tous les modes de
déplacements, une économie d’espace liée à sa rationalisation (voirie,
trottoir, piste cyclable, aménagement paysager et stationnement),
réduction des surfaces de sol imperméabilisées (possibilité pour les
liaisons douces et pour les stationnements d’utiliser des revêtements
perméables à l’eau).
 Un itinéraire « direct » par des secteurs urbanisés et denses : rue
Pierre Sémard, boulevard Gambetta et de Normandie, avenue du
Maréchal Foch. Cet itinéraire engendre de réelles nuisances et des
coupures physiques dans la ville.
 Un itinéraire de « contournement » par les boulevards du 14 juillet,
du Président Allende, des Cités Unies, de Normandie et l’avenue du
Maréchal Foch.
la RN154 : axe nord-sud Rouen-Chartres. Cet axe canalise les flux de
transit, hors voies communales.
2.1.2 Des projets de grandes infrastructures à prendre en compte
Ces projets d’infrastructures routières ou ferroviaires sont :
conduits en partenariat avec l’État : contournement sud-ouest d’Évreux,
ou prévus dans le SCoT de l’agglomération ébroïcienne : doublement de
la RN13 entre Évreux et Paris ; requalification d’axes ébroïciens
stratégiques (les projets de transports en commun en site propre (TCSP)
seront développés dans la partie consacrée aux modes alternatifs à la
voiture) ; réaménagement de la gare d’Évreux,
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
13
ou prévus dans le Plan de Déplacements Régional de Haute-Normandie.
Ce dernier a été adopté en décembre 2006, suite à une élaboration
associant les collectivités régionale et départementale et les autorités
organisatrices de transports urbains. Il vise à planifier l’organisation des
transports collectifs de voyageurs sur le territoire régional à l’horizon
2020.
 Projets d’infrastructures routières
réaménagement d’axes secondaires
et
impacts
sur
le
La mise en service du contournement sud-ouest d’Évreux, en partenariat
notamment avec les services de l’État et dont le début des travaux est envisagé
en 2014 (les acquisitions foncières sont en cours) aura un fort impact sur le
réseau routier. La déviation sud-ouest, dont la section est a été réalisée entre
1994 et 1996, se raccordera à la RN613 au niveau de Parville Gauville. Cette mise
en service permettra de :
réduire le trafic important observé actuellement sur les boulevards du
14 juillet, Allende et des Cités Unies, ainsi que sur la rue Pierre Sémard
et les boulevards Gambetta et de Normandie. Ces axes sont d’ailleurs
identifiés dans le SCoT de l’agglomération ébroïcienne comme étant des
« axes structurants du pôle urbain à réaménager pour leur redonner des
caractéristiques urbaines » ;
favoriser un rééquilibrage de l’urbanisation et des activités
économiques vers l’ouest de l’agglomération, principalement dans le
secteur de la future zone d’urbanisation de Cambolle.
Le doublement de la RN13 (mise à 2x2 voies) entre Evreux et Paris est prévu
dans le SCoT de l’agglomération ébroïcienne. Bien que ne se situant pas
directement sur le territoire communal, il est à prendre en compte dans le cadre
du développement futur d’Evreux dans la mesure où l’accessibilité routière entre
son agglomération et la région parisienne devrait être améliorée.
 Expérimentation de dessertes TGV entre les agglomérations
normandes, Roissy et l’est de la France (inscription dans le
PDR Haute-Normandie)
Identifié au PDR de Haute-Normandie, cette expérimentation a pris fin en
décembre 2010. Elle avait pour but de soutenir l’activité économique des grandes
agglomérations normandes grâce à une connexion avec les réseaux de transport
européens, d’autant que la gare d’Évreux permet le transport de voyageurs et le
transport de marchandises. Depuis mi-2009, 2 dessertes quotidiennes sur 2 lignes
ont été mises en place pour une durée de 3 ans dans un premier temps :
Besançon, Roissy, Évreux, Cherbourg,
Le Havre, Rouen, Strasbourg.
 Ouverture d’une liaison ferroviaire Évreux – Rouen à l’étude
par la région Haute-Normandie (inscription dans le PDR
Haute-Normandie)
La desserte ferroviaire actuelle place la ville d’Évreux sur l’axe Paris-CaenCherbourg. Elle bénéficie actuellement de 20 allers et 17 retours quotidiens vers
Paris en semaine. Un trajet direct vers Paris dure un peu moins d’1h et
l’amplitude des trains est comprise entre 6h00 et 21h30. La gare d’Évreux est
fréquentée par environ 1 million de voyageurs par an.
Le Plan de Déplacement Régional (PDR) de Haute-Normandie a identifié la
pertinence et l’opportunité de la réouverture d’une ligne ferroviaire RouenEvreux étant donné l’évolution du peuplement et du contexte socioéconomique
depuis la fermeture au trafic de cette ligne.
A ce jour, la desserte Évreux-Rouen est assurée par cars. Cette liaison est
hiérarchisée au 10ème rang des déplacements régionaux structurants sur les 41
liaisons identifiées.
C’est pourquoi la région étudie actuellement la faisabilité d’une liaison
ferroviaire Evreux-Rouen afin :
d’améliorer
Normandie,
la
desserte
des
grandes
agglomérations de
Haute-
d’assurer l’accessibilité du Grand Évreux Agglomération,
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
14
de réduire l’usage de la voiture sur ce trajet principalement à vocation
utilitaire (migrations pendulaires et scolaires).
De manière générale, l’objectif principal de la future LNPN (Ligne Nouvelle ParisNormandie) est de réduire les temps de parcours entre les grandes
agglomérations franciliennes et normandes, en reliant Cherbourg en 2h30, Caen
en 1h30, Le Havre en 1h15 et Rouen en 45 minutes. Plusieurs scénarii sont en
cours d’étude. Ils n’impacteront pas Evreux de la même manière. Ces scénarii
seront présentés en débat public.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
15
La Région Haute-Normandie et ses systèmes de transport : état de l’offre sur les liaisons
structurantes intra régionales
Source : Plan de Déplacements Régional de Haute-Normandie
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
16
 Réaménagement du pôle intermodal de la gare d’Évreux et
des voies à proximité (2008-2012)
Le Porter à Connaissance de l’Etat rappelle que la gare fait partie des secteurs
existants de restructuration au SCoT.
Gare d’Evreux (1)
Gare d’Evreux (2)
Cette orientation est partagée à l’échelle locale. En effet, du fait de
l’augmentation des échanges entre Évreux-Caen et Évreux-Paris, la gare nécessite
d’être reconfigurée en vue de devenir un véritable pôle d’échanges intermodal :
réaménagement total de l’espace devant la gare, des voies d’accès, création de
cheminements doux, meilleure signalétique, etc.
La gare ferroviaire est doublée d’une gare routière. Le passage de nombreuses
lignes de bus et cars interurbains génère des conflits d’usages qui posent des
problèmes de sécurité.
Les objectifs du projet de réaménagement de la gare consistent en :
l’aménagement de voies en site propre et d’itinéraires doux sur la
RD613,
l’amélioration de l’information des voyageurs et des conditions de
sécurité (notamment lors de l’attente des moyens de transport),
l’optimisation des correspondances entre les différents modes,
Gare routière d’Evreux (1)
Gare routière d’Evreux (2)
l’amélioration de l’offre de stationnement des véhicules légers (VL),
une liaison centre ville-gare plus claire et sécurisée pour les modes
doux,
l'amélioration de l’accès aux personnes handicapées ;
la prise en compte des secteurs mutables à proximité immédiate (îlot
Pannette, emprise de la clinique Bergouignan) pouvant permettre de
développer l’activité économique amenée à se délocaliser ;
le développement d’un pôle tertiaire.
Commerces face à la gare d’Evreux
Commerces face à la gare d’Evreux
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
17
2.1.3 Des liaisons inter quartiers à restructurer par les projets de
boulevards urbains
Le réseau secondaire correspond aux principaux itinéraires de traversée du
centre, de proche contournement ou d’accès au réseau structurant. Il est
stratégique dans la mesure où il permet de relier l’ensemble des quartiers au
centre ville, qui manque d’attractivité alors qu’il présente de nombreux atouts.
Boulevard du 14 juillet (1)
Les dysfonctionnements du réseau viaire secondaire convergeant vers le centre
ville sont localisés principalement à l’entrée nord de la ville et le long de la
traversée de la ville par la RD613 (source : rapport de présentation, précédent
PLU d’Évreux, décembre 2006 et PDU du GEA en cours d’élaboration) :
secteurs encombrés : secteur du centre ville, accès ouest d’Evreux
(Foch, Navarre, accès nord d’Évreux (Faubourg Saint-Léger), secteur de
la gare et de ses franchissements (Pont Eiffel, Cités Unies, Résistance,
Déportés),
aménagements de voirie inadaptés : traversée d’Évreux par la RD613
(rue Pierre Sémard, boulevard Gambetta) et traversée du centre ville
depuis la rue du Faubourg-Saint-Léger jusqu’à l’avenue du Maréchal
Foch,
secteurs accidentogènes : les points repérés comme les plus dangereux
sont l’avenue du Maréchal Foch, la rue Pierre Sémard et la rue de
Vernon.
Boulevard du 14 juillet (2)
En dépit de ces dysfonctionnements, le Porter à Connaissance de l’État
(novembre 2008) précise que la ville n’est pas concernée par des points noirs de
circulation et des zones d’accumulation d’accidents. Un point noir est défini par
l’Observatoire Départemental de Sécurité Routière de la Direction
Départementale de l’Équipement par une longueur de chaussée de 850m sur
laquelle 10 accidents ayant causé au moins 10 victimes graves ont eu lieu. Une
zone d’accumulation d’accidents est définie par une longueur de chaussée
d’environ 400m sur laquelle ont eu lieu au minimum 5 accidents corporels.
Boulevard du 14 juillet (3)
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
18
Ces dysfonctionnements devraient être résorbés avec le réaménagement en
boulevards urbains :
de 2 axes stratégiques appartenant au réseau viaire secondaire : l’axe
boulevard du 14 juillet-boulevard Allende-boulevard des Cités Unies
d’une part et l’axe rue Pierre Sémard-boulevard Gambetta-boulevard de
Normandie d’autre part (cf. partie sur la création du contournement
sud-ouest et ses impacts sur le réseau viaire d’Evreux) ;
de la RD613 : voie appartenant au réseau structurant, desservant
l’agglomération selon un axe est-ouest et traversant le centre ville.
Leur réaménagement a pour objectif :
de leur rendre un caractère plus urbain,
d’y augmenter la place réservée aux modes alternatifs à l’automobile.
Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours d’élaboration prévoit
l’aménagement de deux ceintures de boulevards afin de limiter le trafic de
transit en centre ville :
sur le raccordement de la Madeleine au reste de la ville,
sur le fonctionnement interne au quartier (déplacements vers les
équipements, commerces et espaces de loisirs propres à la Madeleine).
En réponse à cet objectif, la réalisation d’une allée verte transversale allant de la
rue Jean Moulin à l’îlot Saint-André via les rues Rugby et Joliot-Curie, vise à
assurer le remaillage du quartier en reconnectant l’ensemble des équipements et
des centralités.
La création d’un axe nord/sud reliant la rue Voltaire à la rue Auguste Delaune
grâce à un barreau de voirie réalisé dans le cadre de l’aménagement de l’îlot
Forez participera également au désenclavement du quartier.
 Dans le projet de revitalisation urbaine et sociale du quartier
de Nétreville
Plusieurs problématiques ont été identifiées dans le cadre des études préalables
en cours à la restructuration du quartier de Nétreville :
une ceinture intérieure à proximité immédiate du centre ville ;
rendre plus lisible la centralité du quartier (signalétique, gabarit de
voirie etc.),
une ceinture extérieure à compléter pour le trafic de transit.
compléter et renforcer l’offre commerciale existante,
2.1.4 Une réflexion aussi
restructuration
engagée
dans
les
secteurs
en
 Dans le quartier Anru de la Madeleine
L’enclavement du quartier de la Madeleine a conduit à des interventions sur son
réseau de desserte (source : dossier Anru, la Madeleine). Les dysfonctionnements
identifiés reposaient notamment sur les coupures urbaines avec le centre urbain
et son environnement sud du fait :
retrouver des services qui répondent aux besoins des habitants (point
jeune, CAF, sécurité sociale, ANPE, cabinet médical, etc.),
améliorer la lisibilité du schéma de voirie du quartier,
faciliter les franchissements des voies de transit (rue de Fauville au
niveau de l’Intermarché),
résorber les problèmes de circulation (notamment rue du Coudray),
faciliter l’accessibilité au centre ville,
améliorer la desserte en transport en commun (fréquence, desserte),
développer des cheminements doux (piétons, vélos),
de la présence d’équipements d’une certaine emprise,
réorganiser les espaces dédiés au stationnement,
de la présence de trois voies de grandes circulations : l’axe Paris-Caen
au nord, Paris-Orléans au sud/sud-ouest et l’axe périphérique les reliant
tous deux.
résoudre les problèmes de sécurité routière et requalifier les voies
suivantes : rue Henri Dunant, rue de Fauville (entrée de quartier), rues
Kellermann et Carnot, chemin des Meuniers et abords du collège Henri
Dunant, allée des Pommiers.
L’objectif de désenclavement porte donc à la fois :
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
19
Plan directeur du projet de renouvellement urbain de la Madeleine (source : GEA)
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
20
Etude en cours de restructuration du quartier de Nétreville (1)
Etude en cours de restructuration du quartier de Nétreville (2)
Source : commune d’Evreux
Source : commune d’Evreux
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
21
2.1.5 Un stationnement à optimiser
Les principaux emplacements de stationnement publics sont :
(source : rapport de présentation du précédent PLU, décembre 2006)
localisés dans l’hyper centre, autour de l’axe de la Harpe / rue du 7ème
Chasseur. Le centre ville d’Evreux offre 4 935 places, dont 2 203
payantes (503 en ouvrage) et surtout 2 564 places en linéaire gratuit. Le
taux d’occupation moyen est de 94%. Le centre ville bénéficie de 63
places pour les handicapés dont la majorité en linéaire. L’occupation
illicite de ces emplacements serait de 30%, constituant un
dysfonctionnement majeur pour les populations comme dans la plupart
des villes françaises. 33 places sont également réservées aux livraisons,
mais semblent inadaptées à leur vocation : largeur souvent incompatible
avec les besoins des véhicules, manœuvres difficiles, utilisation par de
petits véhicules pour les déménagements par exemple et non pas pour
les livraisons. Les premières conclusions du diagnostic du Plan de
Déplacements Urbains indiquent une sous-utilisation des parkings
payants disponibles en centre ville (Hôtel de Ville, parking silo de la
place Clemenceau, etc.). Ces parkings sont concurrencés par une offre
gratuite à proximité immédiate ;
à proximité immédiate du cœur de la ville, vers la Cité administrative à
l’ouest, dans le secteur Dupont de l’Eure à l’est ou encore le parking de
la gare au sud.
le parking du Bel Ebat (accessible en navette via le réseau de bus urbain)
et celui du centre commercial Cora. Ces aires de stationnements plus
excentrées offrent des espaces aux salariés des institutions proches
(DDE, CG, etc.), aux personnes qui veulent éviter l’encombrement du
centre et qui cheminent ensuite à pied jusqu’à leur destination.
Ce potentiel de stationnements et la consommation d’espace public qui en
résulte sont représentatifs d’un grand nombre de villes moyennes françaises. En
comparaison, une ville de taille équivalente comme Beauvais ne possède qu’un
potentiel d’environ 2 300 places de parking dont plus d’un tiers sont payantes.
Des secteurs de stationnement payants viennent compléter l’offre publique :
ils sont exploités par le concessionnaire Evreux Parc Auto et se
différencient en fonction des durées de stationnement possibles (2h, 3h,
8h30 ou 24h),
on distingue 2 parkings en ouvrage (Victor Hugo et Leclerc) qui
proposent des possibilités d’abonnements,
un parking à niveaux situé derrière l’établissement ERDF,
le nouveau parking de l’Hôtel de ville de 270 places, ouvert depuis
juillet 2008 et exploité par Q-Park et Vinci, propose des abonnements et
des stationnements libres. Une partie des places en surface est réservée
au personnel administratif et aux élus, le reste est payant.
Le niveau des tarifs se situe globalement dans la moyenne française.
Évreux subit ainsi deux types de phénomènes :
un trafic parasite du aux automobilistes qui recherchent une place,
un stationnement illicite en dehors des espaces réservés (7% à 10% de la
demande totale).
Ces dysfonctionnements, répartis de manière homogène sur le territoire, ont
des conséquences directes sur les conditions de circulation, le confort des
piétons et le fonctionnement des transports en commun. Les espaces payants
et en particulier les parkings en ouvrage sont sous-utilisés. Le PDU a pour objectif
d’offrir des conditions de stationnement adaptées à tous les usagers dans le
centre ville d’Evreux et dans les polarités périphériques.
Le Porter A Connaissance de l’Etat rappelle que le PLU d’Evreux doit être
compatible avec l’orientation du SCoT qui prévoit la création de stationnements
en périphérie immédiate de l’hyper centre (pôle multimodal de la gare, site
Saint-Louis, quartier Tilly), afin de diminuer la circulation en centre ville. Depuis
l’approbation du SCoT, un parking a été aménagé sur le site de la gare.
Demeurent cependant des contraintes naturelles à prendre compte telles que la
topographie du fond de vallée qui limite les solutions de stationnement enterré.
De même, des parkings relais en périphérie sont difficilement identifiables, c’est
pourquoi une réflexion à l’échelle intercommunale pourrait s’avérer pertinente.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
22
2.2
Les réseaux de bus urbains : une qualité de service et
un maillage à optimiser
2.2.1 Des réseaux urbains qui convergent vers Evreux et qui
desservent tous les quartiers
Evreux est desservie par (sources : PLH du Grand-Evreux 2006-2011, Grand Evreux
Agglomération) :
un réseau de bus urbain relevant de la compétence du GEA,
un réseau de car interurbain : il relie la commune aux territoires hors
compétence de l’Agglomération (réseau de bus départemental par
exemple),
un système de transport à la demande (TAD) : Taxi-bus, sous-traités aux
taxis ébroïciens jusqu’à la fin de l’année 2011.
 Le réseau de bus urbain :
Le réseau, structuré sous forme radiale étant donné le poids démographique et
sociodémographique de la ville centre, est exploité par la SEM TransUrbain. Il
dessert les communes urbaines où l’habitat est plus dense, c’est-à-dire Evreux,
Angerville-la-Campagne, Arnières-sur-Iton, Gravigny, Guichainville, SaintSébastien-de-Morsent et récemment Caen-Normanville.
Quelques axes lourds structurants ressortent plus particulièrement :
les axes desservis par les lignes 1 et 2 (rues de l’Horloge, Chartraine et
Jean Jaurès en centre ville, rue Pierre Sémard, rue Jean Moulin, quartier
de La Madeleine) : ces deux lignes possèdent chacune une fréquence
cumulée de plus de 90 passages journaliers avec une amplitude 6h3020h00 et une fréquence moyenne de 15 à 20 minutes. Avec une desserte
par les lignes 1 et 2, le quartier de La Madeleine est relié au centre ville
toutes les 7 à 8 minutes en heure de pointe.
les liaisons du centre ville avec le quartier de Nétreville (lignes 3, 6 et 7)
bénéficient également d’une fréquence importante.
La desserte des quartiers d’habitat pavillonnaire est en revanche beaucoup
moins soutenue : les lignes 4 et 8 vers le plateau de Saint-Michel n’ont à elles
deux qu’une fréquence cumulée de 23 passages journaliers.
La desserte des zones d’activités :
est satisfaisante les jours ouvrables aux heures de pointe du matin et du
soir (lignes 3, 7, 4, 9),
mais est insuffisante vers le parc d’activités plus récent du Long Buisson.
La ligne 11 dessert le Centre Hospitalier Intercommunal sur le secteur Cambolle.
Sur les 10 lignes régulières desservant la commune, toutes ont une structure
radiale vers le centre ville, hormis la ligne 9 qui dessert Nétreville – la ZI1 – la ZI2
et La Madeleine. L’arrêt « Pôle d’Echanges » est le point de rupture de charge le
plus fort avec de nombreuses correspondances. 4 lignes de bus sont accessibles
aux personnes à mobilité réduite (PMR) : lignes 1, 2, 9 et 10, soit 1/3 des lignes.
Le Grand Evreux Agglomération souhaite voir 100% de ses lignes accessibles aux
PMR en 2013.
Globalement la ville d’Evreux présente une bonne couverture par ce réseau de
transport, même si l’importance et la fréquence de l’offre varie beaucoup.
Cependant, il existe un manque d’accessibilité des quartiers situés sur les
coteaux à cause de la topographie existante (Saint-Michel en particulier).
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
23
Le réseau de bus urbain
Source : Grand Evreux Agglomération
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
24
 Le Taxibus : Transport A la Demande (TAD)
Ce système est mis en place en partenariat avec la flotte de taxis ébroïciens
jusqu’à la fin 2011 et permet aux utilisateurs de se rendre à Evreux depuis les
communes de l’agglomération non desservies par le réseau de bus urbain. Les
usagers peuvent utiliser ensuite encore pendant 1h les transports en commun. Ce
service est proposé au tarif d’un déplacement classique en bus et fonctionne par
réservation au téléphone, avec desserte des points d’arrêts existants et
déterminés. Des correspondances sont possibles avec le réseau urbain.
2.2.2 Une volonté d’améliorer la qualité de service du réseau de
bus urbain
Le Grand Evreux Agglomération souhaite mettre en place une réflexion sur
l’amélioration du réseau de bus urbain dans le cadre de l’élaboration de son PDU.
En attendant la définition d’un programme global, des actions ont été mises en
place pour améliorer la desserte existante :
de manière générale : suppression des arrêts de bus inutiles,
simplification des lignes de bus, simplification du site Internet
(simulation de trajets, recherches d’horaires…)
des nouvelles liaisons ont été mises en place : nouvelle navette directe
entre Arnières-sur-Iton et le lycée Senghor à Évreux, nouvelle desserte le
dimanche matin entre Nétreville et le marché de la Madeleine, nouvelles
liaisons mieux adaptées aux horaires des trains à la gare.
des efforts particuliers ont été menés sur les liaisons avec le quartier
Nétreville : augmentation du nombre de passage des bus aux arrêts
Vernon et République et meilleure desserte de la Censurière, intégration
de la desserte de la zone industrielle dans les parcours des lignes 6 et la
ligne 3, modification des horaires pour assurer une fréquence de passage
à 15 minutes en heures de pointe (au lieu de 15 à 20 minutes), et à 20
minutes en heures creuses (au lieu de 25 à 35 minutes).
De plus, le PDU comporte un volet relatif à l’accessibilité des services de
transports urbains. Il comprend une réflexion sur l’équipement des arrêts
(présence ou non d’un abri de bus ou d’un poteau), de la qualité des quais ou de
la chaussée, de l’éclairage, etc.
2.2.3 La création de Transports en Commun en Site Propre
Le Porter à Connaissance de l’Etat (novembre 2008), précise que le PLU d’Evreux
doit être compatible avec l’orientation du SCoT de l’agglomération ébroïcienne
suivante : « la création de sites propres de transports urbains, en particulier sur
l’axe Gravigny-Evreux et l’axe centre ville-Cambolle ».
En effet, le contournement sud-ouest d’Evreux et l’anticipation de ses impacts
représente une occasion de requalifier le réseau viaire d’Evreux en :
redonnant des caractéristiques plus urbaines et plus adaptées au partage
de la voirie entre voiture et modes alternatifs sur ces 2 axes, en y
intégrant des TCSP comme l’indique le SCoT (objectif de renforcement
du maillage est-ouest et nord-sud par l’intégration de TCSP et des
aménagements urbains qualitatifs nécessaires),
requalifiant l’itinéraire secondaire de la traversée d’Evreux : boulevards
du 14 juillet, du Président Allende, des Cités Unies, de Normandie et
avenue du Maréchal Foch.
Cette réflexion est à mener en cohérence avec le travail sur les liaisons intra
quartiers à la Madeleine et à Nétreville, le renforcement du réseau de bus
urbain, l’intégration des modes doux et la restructuration future du secteur
gare.
Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours d’élaboration fixe également
comme objectif le développement des transports en commun en site propre.
de création de nouvelles lignes : ligne vers le nouvel hôpital de Cambolle
(ligne 11), ligne entre le centre ville et la zone d’activités du Long
Buisson (ligne 9).
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
25
2.3
Les modes doux : une faible part modale
2.3.1 Une faible part du mode cyclable
La pratique du vélo dans la commune ainsi que dans l’agglomération semble peu
répandue (source : rapport de présentation du précédent PLU, décembre 2006).
La topographie de la commune constitue un facteur d’explication.
En centre ville, la saturation du parc de stationnement, l’occupation illicite de
trottoirs (très importante dans les zones gratuites où les contrôles sont moins
fréquents) et le trafic parasite induisent de fortes gênes pour les piétons, tout
comme pour les bus. Néanmoins la commune a pour projet la reconquête des
berges de l’Iton par les piétons. De nombreux aménagements ont été réalisés
dans ce sens et sont à poursuivre.
La ville dispose aujourd’hui de pistes ou bandes cyclable rue Gay Lussac, route de
Conches, boulevard des Cités Unies. De manière générale, les itinéraires piétons
sont par ailleurs développés dans les espaces verts et l’hyper centre.
La Voie verte et les promenades le long de l’Iton sont également utilisées par les
cyclistes. A ce jour les berges de l’Iton ont été aménagées ponctuellement en
promenade piétonne à Evreux et sur quelques sites des communes adjacentes.
Ces promenades ne sont pas reliées entre elles et ni au réseau de circulations
douces de l’agglomération (13 sentiers pédestres balisés, 7 circuits
cyclotouristiques, voie verte Evreux-Le Neubourg). Un cheminement d’environ
3,5km avec plantation d’arbres le long de l’Iton en 2 phases (l’une sur Arnières
sur Iton, l’autre sur Évreux rue Jean Bouin) est projeté afin de créer un accès à
l’ouest du parc de Navarre.
Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne projette un parcours cyclable sur le
plateau sud ainsi que sur l’axe Evreux-Gravigny : promenade de 1,3km démarrant
au faubourg Saint-Léger à Evreux le long de l’Iton avec une connexion à celle
existante sur les coteaux d’Evreux.
Le Schéma directeur des liaisons douces en cours d’élaboration par le GEA
permettra d’identifier les besoins en la matière, qu’il s’agisse des
déplacements utilitaires ou de loisirs.
2.3.2 Un réseau piéton peu confortable en dehors de l’hyper
centre
Le réseau piéton est peu confortable en dehors de l’hyper centre et est
concurrencé par un système de stationnement important et le réseau de
transport en commun.
Source : rapport de présentation du précédent PLU, 2006
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
26
2.3.3 Une réflexion globale à mettre en place sur la
restructuration du réseau viaire et des modes alternatifs à
la voiture
Différentes échelles d’interventions se superposent actuellement :
les grands projets d’infrastructures d’ampleur régionale,
les grands projets d’infrastructures d’ampleur intercommunale,
les projets en cours à l’échelle des quartiers.
En complément, certaines sont à mettre en place sur les quartiers de Navarre,
Saint-Michel et Clos du Duc (ce dernier étant classé en ZUS).
C’est pourquoi la mise en place d’une réflexion globale, intégrant ces différentes
dimensions, est nécessaire afin d’identifier d’autres axes à requalifier pour
améliorer le fonctionnement de la ville :
en termes de cadre de vie et de connexions entre les quartiers et le
centre ville,
en termes de développement des modes alternatifs à la voiture.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
27
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
28
2.4
Les mécanismes de mobilités
2.4.1 Une prépondérance de la voiture dans les déplacements
domicile-travail
La configuration spatiale de l’Agglomération favorise les migrations pendulaires
avec (source : PLH de l’Agglomération d’Evreux 2006-2011 et PDU de
l’agglomération d’Evreux en cours d’élaboration) :
modale de la marche à pied est plus importante : 16,6%. Les flux internes à la
ville centre sont donc en grande majorité des flux automobiles (65%).
L’amélioration du réseau de transport en commun, notamment par
l’augmentation de la vitesse commerciale est donc un enjeu pour son attractivité.
Migrations domicile-travail (flux supérieurs à 300 migrations)
un pôle urbain qui concentre la majeure partie des activités et des
emplois,
entouré par des communes à vocation plutôt résidentielle.
Les aménagements futurs des liaisons routières et les lignes TGV expérimentales
en faveur de l’accessibilité de la région normande risquent d’intensifier
davantage ces migrations pendulaires.
L’analyse du SCoT permet d’identifier les mécanismes de mobilité internes à
l’agglomération ébroïcienne, à partir des données Insee 1999. Une analyse des
mobilités propres à la commune permettra d’étayer celle du SCoT à partir des
données Insee 2006 publiées en juillet 2009.
 Les déplacements
ébroïcienne
domicile-travail
dans
l’agglomération
Source : PDU de l’agglomération d’Evreux, en cours d’élaboration
(Source : SCoT de l’agglomération ébroïcienne)
80% des déplacements effectués entre Evreux et les autres communes de
l’agglomération se font en voiture. Les déplacements effectués en transport en
commun se concentrent à partir de 2 communes : Gravigny et Saint-Sébastien-deMorsent. La plupart des déplacements en transport en commun (77%) se font à
l’intérieur de la ville d’Evreux. Cela s’explique principalement par la forte
concentration de population sur la ville centre. Néanmoins, la part des transports
en commun dans les déplacements intra-muros ne représente que 7,2%. La part
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
29
 Les déplacements domicile-travail à Evreux
Plus de 70% des actifs occupés d’Evreux travaillaient dans leur commune de
résidence en 2007. Cette part a diminué par rapport à 1999 mais demeure très
élevée. En effet, Evreux concentre la majeure partie des secteurs de
développement économique du GEA. Cette diminution s’est opérée au profit de la
part des actifs occupés travaillant dans une autre commune du département et
en dehors de la région.
La part des actifs occupés du GEA travaillant dans leur commune de résidence a
diminué de manière comparable.
Ces trajets concernent principalement les trajets des élèves au-delà du niveau
collège.
Lieu de travail de la population active occupée en 1999
GEA
Dans la commune de résidence
51,4%
Dans une autre commune du département
40,5%
Dans un autre département de la région
1,2%
En dehors de la région
6,9%
Total
100,0%
Evreux
75,7%
16,4%
1,1%
6,8%
100,0%
Source : Insee
La part modale de la voiture est dominante, mais est plus faible à Evreux que sur
l’ensemble du GEA (respectivement 68% et 76%).
2.4.2 Les déplacements scolaires
Les déplacements des scolaires sont principalement locaux, jusqu’au niveau
collège, sauf exception (recherche de classes spécialisées, etc.).
Le Plan de Déplacements Régional (2006) permet de quantifier un certain nombre
de flux scolaires par le biais de son analyse des systèmes de transports régionaux,
ainsi, les trajets suivants génèrent des déplacements domicile-école quotidiens :
Louviers – Evreux : 671
Rouen – Evreux : 443
Evreux – Vernon : 186
Evreux – Gaillon : 116
Evreux – Bernay : 118
Evreux – Verneuil-sur-Avre : 52
Lieu de travail de la population active occupée en 2007
GEA
Dans la commune de résidence
48,0%
Dans une autre commune du département
41,9%
Dans un autre département de la région
1,9%
En dehors de la région
8,2%
Total
100,0%
Source : Insee
Moyen de transport de la population active occupée en 2007
GEA
Pas de transport
Marche à pied
Deux roues
Voiture, camion, fourgonnette
Transports en commun
Evreux – Brionne : 15
Evreux – Paris : 174
Evreux
71,0%
18,7%
1,8%
8,4%
100,0%
Total
3,0%
9,4%
3,3%
75,6%
8,6%
100,0%
Evreux
3,0%
14,1%
3,6%
68,0%
11,3%
100,0%
Source : Insee
Evreux – Caen : 53
Evreux – Dreux : 11
Evreux – Mantes-la-Jolie : 19
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
30
2.5
Synthèse et enjeux
THEMATIQUES
ATOUTS/POTENTIALITÉS
 Une présence de 2 axes routiers
structurants à l’échelle communale
et intercommunale : RN13 et
RN154
Réseau viaire
 Un projet de contournement sudouest d’Evreux
 Un réseau viaire secondaire qui
irradie du centre ville vers les
quartiers
Stationnement
 Une offre concentrée en hyper
centre complétée par quelques
emplacements en périphérie
 Un positionnement stratégique
entre la région parisienne et
l’agglomération normande
Réseau
ferroviaire
 Une mise en place expérimentale
de lignes TGV entre la région
parisienne
et
l’agglomération
normande
 Un secteur gare identifié comme
secteur
de
restructuration
prioritaire au SCoT
FAIBLESSES/CONTRAINTES
ENJEUX
 La RN13 qui génère des trafics internes
importants et des coupures urbaines
 Des impacts du contournement sudouest sur le réseau secondaire à
anticiper
 Requalifier les axes prioritaires est-ouest et nordsud en boulevards urbains : RN13 et RD155
 Reconnecter les quartiers au centre ville
 Réaménager le réseau secondaire (sections ou
carrefours) pour un meilleur partage de la voirie
 Un réseau secondaire peu adapté à la
cohabitation des transports collectifs
avec la voiture sur la voirie
 Prendre en compte les différentes échelles de
projets : les grands projets d’infrastructures, les
axes principaux à réaménager ainsi que les liaisons
inter et intra quartiers
 De nombreux dysfonctionnements
centre ville dus à un phénomène
saturation et de sous-utilisation
l’offre existante en matière
stationnement tarifé
 Améliorer
actuelles
en
de
de
de
les
conditions
 Envisager des espaces de
périphérie du centre ville
de
stationnement
stationnement
en
 Soutenir la réouverture de la liaison ferroviaire
Evreux-Rouen en partenariat avec la Région
 L’absence d’une liaison ferroviaire avec
Rouen
 Une
gare
insuffisamment
fonctionnelle en
tant
que
pôle
d’échanges et en tant que lieu de vie
 Réaménager la gare afin d’améliorer la
multimodalité et l’organisation des flux dans une
perspective d’amélioration des liaisons dans la
ville, avec l’agglomération normande et avec l’Ilede-France (Mantes-la-Jolie, la Défense, Paris)
 Restructurer les abords de la gare en
prolongement de l’hyper centre afin de constituer
une centralité « centre ville élargi »
 Soutenir le positionnement d’Evreux sur le trajet
de la LNPN (Ligne Nouvelle Paris-Normandie)
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
31
 Mutualiser les réflexions sur la qualité de service
du réseau de bus et la requalification du réseau
routier secondaire
 Des réseaux de bus urbains et
interurbains complémentaires
 L’existence d’un système
transport à la demande
Réseau de bus
 Poursuivre l’amélioration des liaisons de bus entre
les quartiers et le centre ville
de
 Un maillage de l’ensemble des
quartiers
 Des liaisons améliorées entre le
centre ville et les quartiers de la
Madeleine et de Nétreville
 Une qualité de service pénalisée par le
réseau viaire qui rend difficile la
cohabitation entre la voiture et les
transports en commun sur la voirie
 Des liaisons de bus insuffisantes entre la
gare et le parc d’activités du Long
Buisson
 Anticiper l’adapter du rabattement vers la gare en
fonction de la réouverture potentielle de la ligne
ferroviaire Evreux-Rouen
 Un réseau peu développé
 Une faible part modale dans les
déplacements
 Un Schéma directeur des liaisons
douces en cours d’élaboration par
le Grand Evreux Agglomération
 Intégrer les réflexions menées aux échelles des
quartiers : accessibilité intra quartier aux services
et équipements ; et accessibilité externe au
centre ville et aux emplois
 Prendre en compte le développement de la future
ZAC mixte de Cambolle
 Un Plan de Déplacements Urbains
en cours d’élaboration par le Grand
Evreux Agglomération
Modes doux :
réseaux cyclable
et piéton
 Intégrer les réflexions sur les boulevards urbains et
le développement de TCSP (transports en commun
en site propre)
 Un manque de connaissance des besoins
locaux
 Une topographie qui ne favorise pas, de
prime abord, l’usage des vélos
 Renforcer la coopération intercommunale dans le
cadre de l’élaboration du Schéma directeur des
liaisons douces et étudier l’opportunité de
développer un réseau à vocation utilitaire et/ou
de loisirs
 Poursuivre la valorisation des berges de l’Iton.
Poursuivre la traversée pour assurer une continuité
des liaisons douces entre la cathédrale, le Bel Ebat
et Navarre.
 Réaliser la Voie Verte en direction de Gravigny
prévue au SCoT
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
32
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
33
3
RETROUVER UN DYNAMISME DEMOGRAPHIQUE
ET L’UNITE DU TERRITOIRE EN CONSTRUISANT
LA VILLE SUR LA VILLE
3.1
Ce phénomène engendre des conséquences relativement néfastes pour
l’environnement puisqu’il favorise l’étalement urbain et la consommation
d’espaces naturels et agricoles, ainsi que le développement des déplacements
pendulaires.
Une dynamique démographique qui souffre d’un
important déficit migratoire…
3.1.1 Une stagnation de la population ébroïcienne
Évreux compte 51 485 habitants au recensement de la population de 2007.
L’évolution de la population ébroïcienne a connu des variations depuis les années
1968, avec notamment une hausse importante (environ 5 000 habitants) entre
1968 et 1972 due à l’attractivité de la région en termes d’emplois industriels
suivie d’une baisse de plus de 1 000 habitants entre 1975 et 1982.
Depuis le recensement de 1982, l’évolution de la population a cependant
toujours été positive, même si celle-ci a nettement diminué passant de
+0,81%/an entre 1982 et 1990 à +0,46%/an entre 1990 et 1999 et atteignant
même une variation quasi-nulle entre 1999 et 2007(+0,08%/an).
A contrario, les tendances démographiques observées aux échelles régionales et
départementales témoignent d’un certain dynamisme. Même si les évolutions ont
connu des baisses significatives depuis les années 1980, la population de l’Eure a
augmenté de 5,70% entre 1999 et 2007 et la population de la région HauteNormandie de 2,04% sur la même période.
La population ébroïcienne représente 63% de la population du Grand Évreux.
Cependant, si la croissance démographique de l’agglomération était presque
identique à celle d’Évreux entre 1990 et 1999 (+4,2%), elle est bien supérieure
entre 1999 et 2007 (+2,68% contre +0,64%). Cela s’explique notamment par le
phénomène de périurbanisation qui touche la plupart des agglomérations et qui
correspond au départ des familles, souvent avec enfants, des villes centres en
direction des communes périphériques. Les communes les plus touchées par la
périurbanisation sur le Grand Évreux sont celles qui se situent au nord du
territoire et le long de la RN154.
Source : INSEE, RP 2007
Évolution moyenne annuelle des populations entre les différents recensements
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2007
Évreux
-0,42%
0,81%
0,46%
0,08%
Grand Évreux
0,79%
1,35%
0,45%
0,33%
Eure
1,28%
1,33%
0,58%
0,70%
Haute Normandie
0,53%
0,61%
0,27%
0,25%
Source : Insee RP2007 et RGP1999
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
34
3.1.2 Un solde naturel excédentaire qui permet seulement de
compenser le déficit migratoire
Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès
enregistrés au cours d’une période.
Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur
le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année.
L’augmentation de la population de la ville d’Évreux depuis les années 1980
est seulement due au solde naturel largement positif, de l’ordre de 1,30%/an à
0,9%/an entre les différentes périodes de recensements. A contrario, le solde
migratoire de la ville a toujours été négatif et est en nette diminution depuis
les années 1980, ce qui explique la stagnation de la population entre 1999 et
2007.
Evolution comparée de la composition
de la variation annuelle de la population à Evreux
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
-0,50%
-1,00%
-1,50%
-2,00%
Variation totale
de la population
Variation due au
solde naturelle
Variation due au
solde migratoire
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2007
Source : INSEE, RP 2007
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
35
3.2
… mais un territoire qui reste jeune et attractif pour
les petits ménages notamment
3.2.1 Un marché immobilier attractif : une situation favorable
entre le littoral et la région Île-de-France
Les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté depuis la fin des années 1990 sur
l’ensemble du territoire national, avec cependant de grandes divergences entre
les différents départements et villes.
A Évreux, le prix des appartements anciens a augmenté de 74% entre 2001 et
2009, même si cette évolution n’a pas été linéaire. En effet, les prix ont
augmenté de manière significative au début des années 2000 pour connaître une
stagnation récemment à l’image de ce qui peut être constaté sur le graphique qui
retrace l’évolution des indices immobiliers de 1998 à 2009 dans l’Eure.
Le prix de vente moyen des appartements anciens est ainsi passé de 1 019€/m²
en 2001 à 1 770€/m² en 2009. Le centre ville est le quartier où les prix de vente
sont les plus élevés. Concernant le marché des maisons anciennes, il en est de
même, les prix ont connu de fortes hausses pour aujourd’hui stagner (+0,3%/mois
pour les maisons anciennes et stagnation pour les appartements anciens). Le prix
moyen des maisons qui se sont vendues à Évreux entre mai 2008 et mai 2009 se
situe dans une fourchette de 134 600€ à 193 000€. En 2001, le prix moyen de
vente des maisons anciennes était de 105 100€.
Comparaison des prix de vente dans les différents quartiers d’Évreux (2008-2009)
ÉVREUX
La Madeleine
Navarre
Nétreville
Centre ville
Prix moyen du m²
1 770€/m²
De 1 050€/m² à 1 610€/m²
De 1 430€/m² à 1 730€/m²
De 1 300€/m² à 1 710€/m²
De 1 570€/m² à 2 240€/m²
Source : Données Perval (www.immoprix.fr) et PLH Grand Évreux
Prix de vente comparés des appartements anciens 2008-2009
Évreux
1 770€/m²
Cergy (ouest de Paris)
2 830€/m²
Mantes-la-Jolie (ouest de Paris)
2 610€/m²
Département Eure
1 750€/m²
Département Seine-Maritime
1 950€/m²
Région Haute-Normandie
1 980€/m²
Évolution de l’indice de vente des appartements anciens
entre 1998 et 2009
La ville d’Évreux fait donc l’objet d’une pression foncière non négligeable et cela
s’explique notamment par sa proximité de la région parisienne. De ce fait, le
diagnostic du Programme Local de l’Habitat 2006-2011 recense même des
différences de prix importantes entre les parties est et ouest de l’agglomération
avec des prix légèrement moins élevés à l’ouest.
Cependant, les prix observés actuellement à Évreux restent attractifs par rapport
à la moyenne départementale qui se situe à peine en dessous des prix pratiqués à
Évreux, alors que la ville offre tous les services d’une commune de 50 000
habitants. De plus, la région Haute-Normandie propose des logements à des prix
bien plus élevés que la moyenne ébroïcienne du fait de l’influence du
département de Seine-Maritime où les prix pratiqués sont très élevés (présence
de la façade maritime).
Source : Données Perval, 2007-2009
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
36
3.2.2 Une préfecture qui attire de nouveaux arrivants
En 2007, 53,2% des personnes de plus de 5 ans résidaient déjà dans leur logement
5 ans auparavant et 76,4% des personnes de plus de 5 ans en 2007 vivaient déjà à
Évreux en 1999 (contre 75,1% en moyenne pour les communes du Grand Évreux et
73,6% pour celles du département de l’Eure). 11 096 habitants (soit 23,2% de la
population ébroïcienne) ont par ailleurs changé de logements ; en moyenne, dans
l’agglomération, seuls 16% des plus de 5 ans ont changé de logement dans leur
commune et 8,7% sur le département.
Outre cette mobilité, la commune a accueilli 11 291 habitants entre 1999 et
2007 et en a vu partir 10 965, ce qui ne permet pas de réelle augmentation
de la population.
La part des nouveaux arrivants (23,6%) est environ la même que celle
observée à l’échelle de la région (23,8%). Malgré cette attractivité, la ville
attire néanmoins moins de nouveaux arrivants que le département de l’Eure
où ceux-ci représentent 26,4% de la population en 2006, idem pour le Grand
Évreux où ils sont 24,9%. A titre d’informations, la moyenne métropolitaine se
situe à 24,1%.
La plupart des nouveaux arrivants vient de l’Eure (47,9% d’entre eux), mais ils
sont tout de même 34,9% à venir d’une autre région, la communauté
d’agglomération d’Évreux bénéficiant du desserrement de la région Île-de-France
notamment. En effet, entre 1990 et 1999, plus de 500 actifs franciliens avaient
élu domicile dans l’aire urbaine du Grand Évreux où le prix du foncier est
inférieur. 36,5% des déplacements pendulaires vers l’extérieur de l’agglomération
s’effectuent en direction de la région Île-de-France.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
37
3.2.3 Une population jeune malgré le vieillissement structurel
national
La population ébroïcienne se distingue par sa jeunesse. En effet, l’indice de
jeunesse a toujours été plus élevé pour la ville d’Évreux que pour Montauban
(55 438 habitants) ou Vannes (52 984 habitants) qui sont des villes de la même
envergure. L’indice de jeunesse d’Évreux est de 1,66 en 2007 contre 0,95
environ pour les villes de référence.
De plus, la relative jeunesse de la population de la ville diffère de ce qui est
observé aux échelles départementale et régionale, puisque l’indice de jeunesse
n’y est que de 1,32 environ.
Dans l’agglomération d’Évreux, 62,2% des habitants ont moins de 45 ans et ils
représentent 64,9% des Ébroïciens. Pour comparaison, à Montauban, les moins de
45 ans d’être scolarisés sont plus nombreux que dans les villes de même taille.
Cela s’explique par le solde naturel élevé de la ville.
En outre, certains quartiers se caractérisent par une population plus jeune. Il
s’agit surtout des quartiers périphériques d’habitat collectif : La Madeleine,
Nétreville notamment ; mais aussi les quartiers d’habitat pavillonnaire récent :
ZAC des Meuniers, La Censurière et Jean Rostand où la part des moins de 30 ans
était supérieure à 55% en 1999.
Evolution comparée des indices de jeunesse
2,50
2,30
2,10
1,90
1,70
1,50
1,30
1,10
0,90
0,70
0,50
Evreux
Département de l'Eure
Région Haute Normandie
Montauban (référence)
Vannes (référence)
1982
1990
Cependant, une tendance au vieillissement de la population est observée à
Évreux depuis les années 1980 avec une augmentation des tranches d’âges de
plus de 40 ans au détriment des tranches d’âges plus jeunes.
1999
2007
Source : Insee, RP2007 et RGP 1999
Le vieillissement de la population d’Évreux comme de la plupart des communes
françaises est dû à :
un taux de natalité en baisse (19‰ entre 1990 et 1999, 16,7‰
entre 1999 et 2007),
un taux de mortalité qui se maintient (8,1‰ entre 1990 et 1999,
7,9‰ entre 1999 et 2007),
l’allongement de la durée de vie lié aux progrès de la médecine,
le vieillissement de la génération du « baby boom ».
Le vieillissement de la population soulève la question de l’accompagnement et de
l’adaptation des logements occupés par des personnes âgées.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
38
3.2.4 Un desserrement des ménages plus important que sur le
département
Evolution comparée de la taille des ménages entre 1982 et 2007
Desserrement des ménages : phénomène lié aux jeunes quittant le domicile
parental et aux séparations des couples générant une recomposition des familles
(personnes seules, familles monoparentales ou au contraire recomposées). Cette
décohabitation génère une inflation de la demande de logements.
3
2,9
2,8
2,9
2,8
2,7
La ville d’Évreux compte 22 895 ménages en 2007, soit 1 243 de plus qu’en
1999. Ceci représente une augmentation de 5,7% du nombre de ménages,
alors que la population de la ville a quasiment stagné sur la période 19992007 (+0,64%), entraînant une baisse du nombre de personnes par ménage.
2,6
Entre 1982 et 2007, le desserrement des ménages a été très important dans tous
les territoires. En effet, dans le département de l’Eure le nombre moyen de
personnes par ménages est passé de 2,9 en 1982 à 2,4 en 2007, de 2,8 à 2,3 pour
la Haute Normandie.
2,3
De plus, la ville centre est caractérisée par une taille des ménages faible, de
l’ordre de 2,2 personnes par ménage en 2007, ce qui est moins important que
pour le Grand Évreux (2,3). Cette différence s’explique par le nombre important
de familles avec enfants qui vont s’installer dans les communes en périphérie
d’Évreux suivant le phénomène de périurbanisation.
L’augmentation du nombre de ménages à Évreux s’explique
l’augmentation du nombre de ménages de 1 ou 2 personnes :
par
augmentation du nombre de ménages d’une seule personne
passant de 38,5% des ménages à 41,9% des ménages ébroïciens (de
31,2% à 34,2% sur le Grand Évreux),
augmentation du nombre de familles monoparentales passant de
11,9% des ménages à 13,7% entre 1999 et 2007 (de 9,8% à 11,5% sur
le Grand Évreux),
diminution du nombre de couples avec enfants : de 44,7% des
ménages à 40,0% entre 1999 et 2007.
2,8
2,7
2,6
2,6
2,5
2,5
Grand Evreux
2,4
2,4
2,4
Evreux
2,6
2,3
2,3
Eure
Haute Normandie
2,3
2,2
2,2
2,1
2
1982
1990
1999
2006
Source : Insee, RP2007 et RGP 1999
Évolution comparée du nombre de familles
monoparentales
1999
2007
Évreux
11,90%
13,70%
Grand Évreux
9,80%
11,50%
Eure
7,70%
8,30%
Haute Normandie
8%
8,50%
Montauban
10,00%
9,50%
Vannes
9,20%
8,80%
FRANCE
8,30%
8,40%
Source : Insee, RP2007
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
39
La diminution de la taille des ménages est due à la combinaison de plusieurs
phénomènes :
décohabitation des jeunes,
augmentation du nombre de divorces et de familles monoparentales,
vieillissement de la population.
Cela implique de nouveaux besoins quantitatifs en termes de logements mais
aussi qualitatifs puisque les familles avec enfants ne résident généralement
pas dans les mêmes produits que les petits ménages. Ainsi, ce sont plutôt les
logements de type T2 ou T3 qui seront recherchés par les petits ménages.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
40
4
HABITAT : UN PARC DE LOGEMENTS QUI
AUGMENTE LENTEMENT MAIS UN POTENTIEL DE
RENOUVELLEMENT URBAIN IMPORTANT
4.1
Introduction : le Programme Local de l’Habitat du
Grand Évreux
L’agglomération du Grand Évreux souhaite définir les outils adaptés et mobiliser
les moyens nécessaires à la promotion d’un habitat durable qui concilie exigence
environnementale, accessibilité sociale et efficacité économique. Cela s’appuie
sur le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté d’Agglomération
d’Évreux (2006-2011), articulé avec la « Charte pour un habitat durable dans
l’Eure » élaborée par le Département. Le PLH 2006 fera prochainement l’objet
d’une révision, d’après une décision des élus du GEA.
Face à un ralentissement de la production de logements neufs dans
l’agglomération d’Évreux au début des années 2000 et afin d’éviter une perte
d’attractivité du territoire, le PLH s’est fixé comme objectif premier de produire
une offre de logements suffisante, diversifiée et équilibrée. L’objectif global de
production annuelle s’élève ainsi à 450 logements pour la commune d’Évreux.
Le PLH souhaite ensuite agir en faveur des personnes mal logées, défavorisées ou
présentant des difficultés particulières en précisant les besoins et en développant
l’offre d’hébergement. La politique intercommunale en matière d’attribution de
logements sociaux devrait également être remaniée afin d’accompagner de plus
près les demandeurs.
En application du Plan Départemental de l’Habitat de l’Eure, le Conseil Général
s’est engagé dans l’élaboration d’une « Charte pour un habitat durable ». Ce
document d’orientations stratégiques a pour but de pallier :
une production de logements insuffisante et partiellement adaptée
aux caractéristiques de la population du département,
un effort important de construction à produire pour répondre aux
besoins futurs,
les difficultés d’accession au logement,
une urbanisation diffuse et consommatrice d’espace.
La « Charte pour un habitat durable dans l’Eure » se base sur les 3 piliers du
développement durable. En matière environnementale, elle préconise une
densification des constructions, une attention particulière à la qualité
énergétique des bâtiments et constructions, une gestion économe de la ressource
en eau. En matière d’action sociale, elle met l’accent sur la mixité sociale et
générationnelle, l’accession au logement pour tous. En matière d’économie, elle
encourage l’intégration des entreprises et des matériaux locaux dans les travaux
de construction et de rénovation, la formation des entreprises à des pratiques
innovantes et respectueuses de l’environnement.
Afin de privilégier le renouvellement urbain, le PLH met en lumière les secteurs
géographiques dans lesquels l’intervention publique est nécessaire. A Évreux, les
quartiers Saint-Louis - Pasteur, Aspocomp, gare, usines de Navarre et Saint-Michel
sont concernés. La requalification du parc public et privé et la lutte contre
l’habitat indigne devraient ainsi être favorisés. Le PLH préconise par ailleurs de
développer l’offre en logements adaptés pour les personnes âgées, les personnes
handicapées et les étudiants.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
41
La ville d’Evreux est un
territoire structuré en
quartiers qui présentent
de fortes disparités.
Densité de population :
nombre d’habitants par
unité de surface. On
l’obtient en divisant le
nombre de personnes par
la surface considérée, ici
en km².
Densité
résidentielle :
nombre de logements à
l’hectare. On l’obtient en
divisant le nombre de
logements par la surface
considérée en hectares.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
42
D’un quartier à l’autre, les revenus moyens des
Ebroïciens sont très différents. Ils varient du simple au
triple entre La Madeleine et le centre ville. Le revenu
moyen au niveau du département de l’Eure s’élève à
17 095€ en 2006. La moitié des quartiers de la ville
d’Evreux a un revenu inférieur à celui du département.
Le nombre de logements sociaux de la ville d’Evreux
s’élève à 10 050 en 2006. Ce chiffre représente
quasiment la moitié du parc des résidences principales
de la ville : 44,4%. Alors que la proportion de logements
sociaux atteint juste le seuil exigé par la loi SRU dans le
quartier Saint Michel, il atteint 85% dans celui de la
Madeleine.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
43
4.2
Un parc de logements confortable mais qui augmente
de plus en plus lentement
4.2.1 Une baisse de la croissance du parc de logements…
Le parc de logements de la ville d’Évreux a nettement augmenté entre 1975
et 2007 suivant une évolution d’environ 1,5%/an entre 1975 et 1999 et très
inférieure depuis 1999, de l’ordre de 0,58%/an.
Évreux a bénéficié du phénomène de recentralisation de la croissance du parc à
partir des années 1980, les populations étant à la recherche d’une offre
importante en termes de services et d’équipements.
Depuis 1999, du fait de la pression foncière grandissante et des prix des
marchés immobiliers nettement supérieurs à Évreux, les communes
périphériques connaissent un étalement urbain important avec la réalisation de
nombreux logements pavillonnaires.
Source : Insee, RP2007 et RGP 1999
Le parc de logements ébroïcien concentre 65,6% des logements de
l’agglomération du Grand Évreux.
4.2.2 … qui s’explique par un ralentissement du rythme de la
construction neuve depuis les années 2000
Au recensement de la population de 2007, la commune d’Évreux compte 22 895
résidences principales, soit une augmentation de 1 241 logements, supérieure à la
variation du parc total de logements (+1 112). Plusieurs facteurs ont donc
contribué à la croissance du parc des résidences principales :
La ville d’Évreux connaît une période importante de construction neuve entre les
recensements de 1990 et 1999 avec une moyenne annuelle de 300 logements
commencés/an (source : Sitadel, 2007). Cela explique la croissance du parc de
logements sur cette période.
la construction neuve tout d’abord,
puis la transformation de résidences secondaires en résidences
principales.
Le taux de vacance se maintient autour de 7% et est bien supérieur au taux de la
vacance dans le département (4,9% en 2007). Sans être très élevé, le taux de
vacance constitue pour la commune d’Évreux un potentiel de logements non
négligeables et n’entraînant pas d’extension urbaine.
Cependant, depuis 2000, la construction neuve a connu un important
ralentissement puisque la moyenne annuelle est tombée à 157,5 constructions
neuves/an en moyenne. Cela s’est traduit par le ralentissement du rythme de
croissance du parc de logements évoqué précédemment. Or, du fait de
l’augmentation du nombre de ménages, la demande en logements a augmenté et
l’offre suffit à peine à contenter cette demande. C’est pourquoi la population
stagne aujourd’hui à Évreux.
La grande majorité des logements mis en chantier sont des logements collectifs.
Cependant, entre 2000 et 2007, la part des logements collectifs dans les
constructions a diminué de 10 points par rapport à 1990-1999 au profit
essentiellement de l’individuel groupé.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
44
Le PLH, révisé prochainement, a retenu un objectif de construction de 600
logements/an à l’échelle de l’agglomération sur la période 2006-2011 dont 450
logements/an pour le bassin de vie d’Évreux, tous types de logements confondus.
Cela concerne aussi bien la construction neuve sous forme d’extension urbaine
que l’urbanisation sous forme de renouvellement urbain. Le document
d’orientations du PLH indique que les objectifs de production de logements ne
seront atteints à Évreux que grâce à un redémarrage des efforts en matière de
construction neuve.
Logements mis en chantier par types
2009, 31 logements ont été subventionnés dont 22 concernent des propriétaires
occupants. La majorité des travaux réalisés concernent les économies d’énergie
ou l’adaptation du logement à l’âge ou au handicap. (Source : Grand Evreux
Agglomération)
Evolution du rythme de la construction neuve depuis 1990
800
700
600
individuels purs
individuels groupés
collectifs
500
1990-1999
12,5%
10,6%
76,9%
400
2000-2007
13,9%
19,0%
67,1%
300
Source : Sitadel 2007
200
100
De ce fait, les logements sur le territoire communal présentent un niveau de
confort élevé, seuls 4,5% des logements ébroïciens ne disposent ni de douche ni
de baignoire en 2007. Ce taux est faible, mais cependant supérieur à celui de
l’agglomération (3,4%) ou du département (3,0%).
20
07
20
06
20
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
00
19
99
19
98
19
97
19
96
19
95
Source : Insee, RP2007 et RGP 1999
Comparaison des époques de construction
des parcs de logements
4.2.3 Un parc confortable, où le logement ancien est peu
représenté
Du fait des nombreuses démolitions qui ont touché Évreux durant la Seconde
Guerre Mondiale, le parc de logements de la ville a été en grande partie
reconstruit après comme dans la construction de logements sociaux. Les
logements datant d’avant cette période ne représentent que 14% des logements
en 2007 contre 35% des logements du département. A Montauban, ville d’échelle
comparable à Évreux, ce type de biens représente 30% des logements.
19
94
19
93
19
92
19
91
0
19
90
Il convient cependant de souligner que, depuis 2007, un nombre important de
projets de constructions neuves a émergé (cf. carte ci-après) et témoigne d’une
relance de la construction neuve, en lien notamment avec l’extension de la base
aérienne 105 et l’arrivée échelonnée de 1 000 militaires et de leurs familles.
Ville de Montauban
(Référence)
30%
33%
21%
15%
Avant 1949
Département de
l'Eure
35%
25%
25%
15%
De 1949 à 1974
De 1975 à 1989
De 1990 à 2004
Ville d'Évreux
0%
14%
47%
20%
40%
20%
60%
80%
18%
100%
D’autre part, l’habitat privé bénéficie de subventions d’amélioration. Chaque
année l’Etat définit un nombre de logements à réhabiliter, dans le cadre de la
délégation des aides à la pierre. Le GEA est tenu de réaliser ces objectifs. En
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
45
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
46
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
47
4.3
Des logements collectifs surreprésentés, en majorité
issus de l’offre sociale
4.3.1 Une majorité de logements collectifs de taille moyenne
La grande majorité des logements de la ville sont des logements collectifs
puisque les appartements représentent en 2007, 67,5% du parc. Cette
proportion est encore en légère augmentation puisqu’en 1999, elle était de
66,8%.
Ce constat d’une prépondérance de logements collectifs est commun à toutes les
villes centres de cette taille.
Les petits logements sont nettement plus représentés à Évreux que dans le
reste de l’agglomération puisque les studios, 2 pièces et 3 pièces concernent
52,3% des logements ébroïciens contre 39,9% des logements de l’agglomération.
De plus, ces logements sont plus nombreux qu’à Montauban.
Cependant, le poids de ces logements, mieux adaptés à la demande
grandissante des petits ménages est en baisse au profit des grands logements :
704 logements supplémentaires de 5 pièces et plus entre 1999 et 2007, soit une
part de ces logements qui passe de 19,2% du parc de résidences principales à
21,3%.
De plus, un déséquilibre important s’opère à l’intérieur du Grand Évreux puisque
92% des T1 et T2 de la Communauté d’agglomération sont situés à Évreux.
L’agglomération du Grand Évreux suit le schéma classique de différenciation de
statut entre ville centre où loge la plupart les locataires d’appartements et
communes périurbaines où dominent les propriétaires de maisons individuelles.
Ainsi, sur le territoire communal, 31,5% des ménages sont propriétaires et 66,3%
sont locataires en 2007. Cependant, entre 1999 et 2007, la part des propriétaires
a légèrement augmenté passant de 29,5% à 31,5% ce qui traduit une légère
diversification des modes d’occupation des logements.
Comparaison de la taille moyenne des logements 2007
Évreux
Grand Évreux
Département de
l’Eure
Montauban
(référence)
1 pièce
9,8%
6,9%
4,6%
4,4%
2 pièces
15,5%
11,4%
10,3%
11,9%
3 pièces
27,0%
21,6%
21,0%
22,5%
4 pièces
26,5%
26,5%
27,5%
28,4%
5 pièces et +
21,3%
33,6%
36,6%
32,8%
Source : Insee, RP2007
4.3.2 Le parc locatif social
La communauté d’agglomération du Grand Évreux comptait 10 761 logements
sociaux en 2004, soit 31,4% de son parc de résidences principales de 2007. La
plupart de ces logements sociaux se situe à Évreux (93,4%) qui en compte 10 050
en 2004, soit 44,4% du parc. La ville respecte donc les obligations de la loi
Solidarité Renouvellement Urbain de 2000 qui la concernent (au moins 20% de
logements sociaux sur son territoire).
Les logements sociaux à Évreux sont présents dans tous les quartiers, y compris
dans le centre ville.
A Évreux, plus de 9 logements sociaux sur 10 sont des logements collectifs. Les
principaux bailleurs sociaux sont Eure Habitat, SAIEM (GFF), SECOMILE,
Coopération et Famille, SILOGE, LOGIREV et Logement familial.
Cette forte représentation du logement social dans certains quartiers de
l’agglomération pose la question de la mixité sociale prônée dans le cadre d’un
développement dit durable. Cela explique notamment pourquoi les quartiers de
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
48
Nétreville et La Madeleine font l’objet d’opérations de revitalisation urbaine ou
de renouvellement urbain (respectivement 68,7% et 77,9% de logements sociaux).
Répartition des logements locatifs sociaux dans les 6 quartiers principaux
d’Évreux (taux 2004/1999)
Résidences
principales 1999
Parc locatif
social 2004
Taux de logements
sociaux
Le Clos au Duc
2 029
523
25,8%
Saint-Michel
2 599
434
16,7%
Navarre
2 837
1 187
41,8%
Centre ville
5 810
1 594
27,4%
Nétreville
2 411
1 658
68,7%
La Madeleine
5 968
4 654
77,9%
Quartiers d’Évreux
Source : PLH Grand Évreux
l’agglomération d’Évreux a recensé 3 524 demandes et seulement 1 attribution
en moyenne pour 3,2 demandes a pu être réalisée. Malgré l’importance du parc
social à Évreux, le nombre de demandes insatisfaites était très important en
2003, d’où la nécessité de construire de nouveaux logements.
35% des demandeurs à Évreux ont moins de 30 ans et la proportion des moins de
20 ans a tendance à s’accentuer. Une grande part des demandeurs est célibataire
(39%) et les demandes en T1 et T2 sont les plus importantes.
Les orientations du PLH en matière de logement social concernent principalement
la qualité de l’offre puisqu’il impose d’en promouvoir la qualité architecturale et
de poursuivre la réhabilitation. Le projet incite également à développer le
logement social par l’intermédiaire d’opérations mixtes de logements afin
d’encourager la mixité sociale.
La ville d’Évreux assure le suivi de 2 748 logements sociaux, soit un quart du parc
social de la ville. Le service Habitat et Politique de la ville a enregistré près de
1 350 demandes locatives sociales en 2008, dont 1 000 de la part d’Ebroïciens.
les demandes d’appartements de type 2 et 3 concentrent à elles
seules près de 60% des requêtes,
De plus, 57% du parc social de l’agglomération a été construit avant 1981 et
même 46% avant 1975. La période de la reconstruction post-Seconde Guerre
Mondiale a été propice à la construction de nombreux logements aidés qui sont
aujourd’hui vieillissants. L’ancienneté du parc a de lourdes répercussions sur
l’entretien, les coûts de maintenance du bâti et les nécessités de réhabilitation.
moins de 10% des demandeurs sollicitent un logement individuel,
Cependant, entre 1990 et les années 2000, la construction de logements sociaux a
repris puisque le parc social s’est étoffé de 1 841 logements à Évreux.
2/3 des demandes sont issues des décohabitations (départ du
domicile familial, séparation, divorce…) et des évolutions de la
composition familiale (naissances, départ des enfants),
Les programmes de logements plus récents qui intègrent du logement social
associent de plus en plus du logement libre, comme c’est le cas pour les projets
de ZAC de la Censurière et Joséphine. De plus, ces programmes sont plus
diversifiés en termes de typologie de logements afin de mieux répondre à la
demande et notamment à l’augmentation du nombre de petits ménages. Ainsi,
depuis 1991, les T1 et T2 représentent 1/3 des constructions de logements
sociaux de l’agglomération qui étaient antérieurement nettement sousreprésentés.
les grands logements (T4 et plus) ne concernent que 20% des
demandes,
près de la moitié des demandeurs ont moins de 35 ans,
30% des demandeurs sont des familles monoparentales, 37% sont des
personnes seules, 20% sont des couples avec enfants.
Parmi l’ensemble des dossiers enregistrés, La Madeleine est le quartier réunissant
le plus de demandes (35%). Le centre ville vient en deuxième position et
rassemble près du quart des demandes. Les quartiers de Nétreville et Navarre en
totalisent chacun près de 15%.
Le diagnostic du PLH de l’agglomération d’Évreux fait état d’un nombre de
demandes locatives sociales bien supérieur à l’offre. En effet, en 2003,
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
49
Le service Habitat et Politique de la ville a par ailleurs mis en place un guichet
unique à destination des personnes en situation de handicap. La ville d’Evreux
enregistrait 16 dossiers en 2008. Les 2/3 de la demande se concentraient autour
des T2 et T3 adaptés.
Durant l’année 2008 (source : Ville d’Evreux), la ville d’Evreux aura participé à :
5 opérations de construction,
8 opérations d’acquisition/amélioration,
3 opérations de réhabilitation.
Dans le cadre de la réflexion sur l’accession sociale à la propriété, les
collectivités disposent de différents types d’aides (source : Grand Evreux
Agglomération) :
la maison à 100 000 euros avec plusieurs types de montage
possibles : le prêt social location-accession (PSLA), le PASS Foncier
etc. ;
la maison à 15 euros par jour, destinée aux ménages primoaccédant, grâce à la mise en place d’un PASS Foncier ;
le PSLA, destiné aux ménages, pour l’acquisition d’un logement
individuel neuf ;
le PASS Foncier, destiné aux ménages primo-accédants pour
l’acquisition d’un logement individuel ou en collectif neuf pour en
faire leur résidence principale ;
le prêt à taux 0 majoré et le doublement du prêt à taux 0.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
50
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
51
4.4
Une culture du renouvellement urbain déjà bien
présente, un potentiel important
quelques travaux de rénovation. De plus, souvent ces résidences n’ont qu’un seul
accès, qui oblige les habitants à passer par le local commercial.
Dans les autres quartiers d’Évreux, la vacance serait le fait de logements anciens
ou mal adaptés à la demande.
4.4.1 Un fort potentiel de logements vacants
Les logements vacants sont les logements qui ne comportent aucun occupant lors
de leur recensement. Plusieurs causes possibles sont à l’origine de ce
phénomène :
- logements proposés à la vente ou à la location (en attente d’occupation),
- logements en situation de transformation,
- logements gardés vacants sans affectation définie (désintérêt),
- logements destinés à disparaître (et dans ce cas hors-marché).
Source : PLH Grand Évreux
Au regard des chiffres de la vacance à Évreux, il existerait un réel potentiel de
renouvellement urbain sur le parc de logements existant. En effet, en 2007, la
ville compte 1 706 logements vacants, soit 6.9% de son parc de logements. Cela
représente une augmentation de 39 logements par rapport à 1999 (soit +2,3%).
Si la vacance du parc est nécessaire pour la fluidité du marché du logement, il
n’est pas nécessaire qu’elle représente plus de 5% du parc de logements de la
ville, auquel cas elle est assimilée à un déséquilibre néfaste au territoire.
Le diagnostic du PLH a permis de repérer dans quels secteurs se situaient la
majorité des logements vacants en 2007. Même si tous les quartiers sont
concernés par la vacance, elle touche en priorité le centre ville (34% des
logements vacants d’Évreux),, le quartier de La Madeleine (20%) et le
Faubourg Saint-Léger (12,6%).
Ce constat doit être nuancé dans les quartiers d’habitat social concernés par
l’Opération de Rénovation Urbaine (ORU) qui prévoit des démolitions.
Par ailleurs, dans le centre ville d’Évreux, beaucoup de logements inoccupés se
situent au dessus des commerces. Le PLH constate un certain inconfort de ces
logements délaissés par les commerçants et qui pourraient être revitalisés par
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
52
4.4.2 Deux projets d’envergure initiés en matière
renouvellement urbain : la Madeleine et de Nétreville
de
 La revitalisation urbaine et sociale du quartier de Nétreville
La convention avec l’ANRU a été signée en 2008. Il s’agit d’un véritable projet
urbain : construction de la crèche de Nétreville pour une ouverture prévue en
2012 (entre l’ancienne crèche et la maison de quartier), réhabilitation de la
maison de quartier, requalification de certaines voies et espaces publics
(intégrant des voies douces), implantation d’une plate-forme sportive et de loisirs
(playground, terrains multisports, aire de pétanque…), reconstruction de 4 des
écoles présentes sur le site à moyen terme.
Les premiers éléments des études concernant l’ORU montrent que le quartier de
Nétreville est un quartier très étendu et qui manque de cohérence (problème de
circulation et de communication essentiellement). L’objectif est donc de relier
les sous-secteurs de Nétreville entre eux, de recréer une véritable centralité
autour de la rue Duguay Trouin et la maison de quartier, mais aussi d’ouvrir le
quartier vers l’extérieur et notamment vers le centre ville. Il est prévu que le
programme de renouvellement urbain s’étale sur 4 ans, plus de 25 millions
d’euros devraient être investis.
Place Suffren, quartier de Nétreville
 La poursuite du projet ANRU sur le secteur de la Madeleine
Le quartier de la Madeleine souffre d’un manque de communication avec le
centre ville d’Évreux et les autres quartiers, ainsi que de difficultés de liaisons
internes. Il concentre également les difficultés sociales (taux de chômage élevé,
faible niveau de qualification…) et est composé quasi-uniquement d’habitat
locatif social. Classé en Zone de Redynamisation Urbaine (ZRU), il bénéficie ainsi
depuis 2001 du dispositif d’Opération de Rénovation Urbaine (ORU) afin d’agir en
faveur de :
l’amélioration des conditions de déplacements à l’intérieur du quartier
comme vers les équipements, commerces et espaces de loisirs,
l’atténuation du désenclavement,
la dédensification, la requalification de l’habitat et la diversification de
l’offre de logements sur le quartier pour créer de la mixité (sur l’îlot
Forez en particulier),
Quartier de la Madeleine.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
53
la diversification des fonctions du quartier par l’introduction d’activités
économiques,
la redynamisation des commerces du quartier,
le développement des équipements publics et des services de proximité.
Tandis que le Programme de Rénovation Urbaine du quartier débute en 2002, la
convention avec l’ANRU est signée en 2005 pour aller plus loin dans l’opération.
Le désenclavement du quartier est exprimé à travers la création d’une allée verte
transversale. Plusieurs secteurs d’intervention sont identifiés en fonction de leurs
atouts et contraintes.
La quasi-totalité des opérations prévues par l’ANRU sont en cours de réalisation
mais les objectifs définis par l’ANRU sont loin d’être atteints. Actuellement :
779 logements ont été détruits (903 à terme),
1 500 logements ont été réhabilités,
140 logements ont été remis en état,
En outre, le quartier Saint-Michel a également subi d’importantes démolitions,
notamment pour des logements appartenant au tissu pavillonnaire vieillissant.
Ainsi, ce sont 163 logements qui ont été démolis dans ce quartier,
essentiellement rue d’Orient et rue des Dardanelles. Le centre ville et le secteur
Clos-au-Duc connaissent également quelques cas de démolitions ponctuelles (rues
Hector Ridel et du Docteur Poulain), en vue de créer du logement mais aussi des
bureaux.
Projet ANRU Quartier de la Madeleine
Secteurs concernés
Nature des interventions
Secteur Ouest
Conservation et mise en valeur
Secteur Maxime Marchand
Dédensification et diversification
Secteur J-J Rousseau/Kennedy
Ouverture/renforcement/mixité
Secteur Michelet/Diderot/Joliot Curie Clarification de la structure
urbaine/résidentialisation/ dédensification
Secteur Saint-André
Désenclavement/dédensification/réhabilita
tion/équipement
853 logements ont fait l’objet d’une opération de résidentialisation,
Source : ANRU, 2005
158 logements ont été créés.
4.4.3 Des projets de logements qui font suite à de nombreuses
démolitions
Bon nombre de projets de logements ou de réalisations récentes ont vu le jour
suite à des démolitions. En effet, le parc de logements de la ville d’Évreux, qui
s’est développé très rapidement dans les années 1960/1970 présente des signes
de vieillissement et l’espace n’a pas toujours été optimisé. L’Opération de
Rénovation Urbaine de la Madeleine a été l’occasion de démolir 903 logements,
essentiellement sur les rues Charles Péguy et Jean-Jacques Rousseau. Les
bailleurs sociaux concernés sont :
-
Eure Habitat pour 709 logements,
-
SAIEM Agire pour 123 logements,
-
Siloge pour 71 logements.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
54
4.4.4 De nombreuses ressources encore inexploitées dont les
friches industrielles
A Évreux, il existe un potentiel important en matière de renouvellement urbain
grâce à la présence de nombreuses friches industrielles. En effet, la ville a connu
un développement important dans les années 1970 avec l’implantation
d’industries de transformation, secteur d’activités aujourd’hui fragilisé. Ainsi, les
anciennes usines ou friches industrielles sont recensées comme sites mutables
lorsque leur situation géographique est favorable au développement urbain
(desserte en transports collectifs, proximité des équipements, etc.).
Les principaux sites mutables de la ville sont :
De plus, la ville recense un certain nombre d’équipements vieillissants et parfois
difficilement accessibles qui pourraient faire l’objet d’un projet de reconversion
/ restructuration à court ou moyen termes :
le secteur Saint-Louis Pasteur (suite au déménagement de l’hôpital à
Cambolle et au transfert du centre de secours),
le secteur de l’IUT,
le secteur de l’IUFM,
l’hôpital Saint-Michel,
le Bel Ébat,
le stade Alphonse Pierre…
l’îlot Saint-Louis ;
les usines de Navarre et l’hôpital psychiatrique,
4.4.5 Le bilan mitigé de l’Opération Programmée d’Amélioration
de l’Habitat 2002-2005
l’îlot Pannette,
le secteur Aspocomp-Ferroxdure,
le secteur Minnesota-Matmut,
le Clos Hutin ;
certaines emprises
désaffectées ;
ferroviaires
(secteur
Pasteur)
chemin de Garambouville (zone 2AU).
aujourd’hui
L’agglomération du Grand Évreux a mis en œuvre une Opération Programmée
d’Amélioration de l’Habitat entre 2002 et 2005. Ce dispositif a fait l’objet d’une
convention entre la Communauté d’Agglomération, l’Agence Nationale pour
l’Amélioration de l’Habitat (ANAH), le département de l’Eure et l’État.
L’opération qui a eu lieu sur Évreux a connu un succès supérieur aux objectifs
fixés initialement puisque 243 logements ont bénéficié d’aides. Cependant, la
Commission d’Amélioration de l’Habitat du Grand Évreux dresse un bilan mitigé
de ce dispositif puisqu’il n’a permis de sortir de la vacance que très peu de
logements (28 à Évreux pour un objectif de 75) et peu de propriétaires bailleurs
ont monté des dossiers pour pratiquer des loyers maîtrisés. Cette OPAH a surtout
eu une fonction de sensibilisation aux aides existantes dans l’attente d’un futur
dispositif d’action.
De plus, la ville d’Évreux propose actuellement une subvention de l’ordre de 20 à
30% du prix des travaux lors de la rénovation des façades des logements
ébroïciens qui s’inscrivent dans le respect de la « charte couleur » établie en
centre ville (le long de certaines voies éligibles).
Hôpital Saint-Louis, rue Saint-Louis.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
55
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
56
4.5
4.5.1
Une offre de logement des publics spécifiques à
améliorer en accord avec les documents cadres
Logement étudiant
L’offre à destination des étudiants s’élevait à environ 500 logements en 2005
(source : diagnostic du PLH de l’agglomération d’Évreux). Un projet d’envergure
mené pour le compte du CROUS a permis d’accroître l’offre de 119 logements sur
le site universitaire de Tilly (réhabilitation de l’ancienne caserne militaire). Une
attention particulière a été portée aux économies d’énergie et à la prise en
compte des impacts environnementaux de la construction.
Structures d’hébergement des étudiants à Évreux
Nom de la structure
Résidence Iton
Résidence
universitaire
CROUS
du
Adresse
Rue
Copernic
Résidence
universitaire gérée
par une association
Logétudes/Le clef
Avenue
Maréchal Foch
Résidence du Parc
Résidence privée
dont 95 chambres
sont réservées aux
étudiants
Rue Jean Bart
Résidence
Godehilde
Résidence
universitaire
CROUS
Rue
du
chasseur
du
Nombre de places
Nicolas
Résidence Charles
Péguy
3 lycées qui dispensent des formations d’enseignement supérieur (BTS et classes
préparatoires) proposent également aux étudiants la possibilité de se loger grâce
à des internats.
Aux différentes structures qui réservent des logements pour les étudiants s’ajoute
le parc locatif privé au sein duquel la ville d’Évreux a recensé, en 2004/2005,
138 logements de particuliers (chambres et studios) susceptibles d’être loués à
des étudiants sur l’ensemble de l’agglomération.
Type de structure
du
150
logements :
120 T1, 26 T1bis, 4
T2
101 logements : 85
T1 et 16 T2
95 logements : 64
chambres et 31 T1
bis
ème
7
119 studios de 24 à
30m²
Source : Ville d’Évreux et PLH
Les loyers de ces logements demeurent élevés1 même si les jeunes peuvent
bénéficier d’allocations logements.
Le document d’orientations du PLH fixe des objectifs de logements étudiants.
Afin de suivre le mouvement de développement du campus universitaire
d’Évreux, l’offre en logements devra être étoffée grâce à la transformation de
logements sociaux existants ou à la réhabilitation de logements privés à loyers
modérés, notamment près du centre ville d’Évreux et/ou à proximité des
transports collectifs. Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne va également dans
ce sens.
Le CROUS fait état d’un besoin de 30 à 50 logements à satisfaire.
1
4.5.2 Logement des jeunes travailleurs
La ville d’Évreux accueille 2 foyers de jeunes travailleurs (FJT) qui font partie du
FJT Navarre : la résidence Foch et la résidence Saint-Germain. Ils comptent 80
chambres individuelles, 2 studios et un self-service ouvert à tous de 200 places.
Depuis 2006, la résidence Foch a un avis défavorable de la Commission de
sécurité, c’est pourquoi les 2 résidences font l’objet de projets de rénovation et
de redéfinition pour mieux répondre aux nouveaux besoins des jeunes
travailleurs.
Source : PLH du Grand Évreux Agglomération
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
57
4.5.3 Logement des personnes âgées
L’hébergement des personnes âgées sur le territoire d’Évreux est encadré par la
Schéma départemental gérontologique pour l’hébergement et le logement des
personnes âgées de l’Eure. Le diagnostic en vue de l’élaboration de ce schéma
réalisé en 2003 a mis en évidence les éléments suivants :
Structures d’accueil des personnes âgées
Nom de la
structure
Type de structure
Adresse
Nombre de places
AZEMIA
66, rue Saint-Germain
80 places
8 personnes sur 10 parmi les 60-74 ans sont propriétaires de leur
logement,
Maison de retraite
publique
LA FILANDIERE
EHPAD
1, rue des maraîchers
90 lits (dont 20
spécialisés Alzheimer)
plus de la moitié des personnes de 75 ans et plus habite une
commune rurale et la moitié n’a pas de véhicule,
TIERS TEMPS
Résidence
médicalisée
14, boulevard
Chambaudouin
83 lits
2 personnes sur 10, âgées de plus de 80 ans, sont accueillies en
maison de retraite.
AQUARELLE
EHPAD
NAVARRE
Foyer logement
MAILLOT
Foyer logement
5, rue du docteur
Baudoux
51, avenue Aristide
Briand
36, rue Maillot
LA MADELEINE
Foyer logement
85, rue de la forêt
77 lits
PROVIDENCE
Maison de retraite
7, rue Joséphine
27 résidents
Les principaux objectifs du schéma départemental sont l’amélioration de la
qualité des services (portage des repas, accueil de jour…) et l’adaptation de
l’offre en foyers logement.
La capacité d’accueil des hébergements pour personnes âgées à Évreux s’élève
environ à 600 lits. Les autres communes de la communauté d’agglomération du
Grand Évreux sont dépourvues de structures d’accueil de ce type.
Un établissement privé d’accueil pour personnes âgées (EPHAD) de 86 chambres
est actuellement en construction sur le site de la Providence, rue du Docteur
Roux (en centre ville). Par ailleurs, la mairie a achevé fin 2010 la maison de
retraite Azémia dont elle a la charge. L’accroissement de l’offre à l’issue des ces
opérations devraient subvenir aux besoins actuels.
119 résidents
60 résidents
69 résidents
Source : Diagnostic PLH Grand Évreux et Annuaire sanitaire et social de l’Eure
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
58
4.5.4 Logement des personnes défavorisées
Le PLH du Grand Évreux impose de diversifier l’offre d’hébergement d’urgence
sur le territoire de l’agglomération, et notamment de créer des places à
destination des personnes seules avec enfants. Il est prévu qu’un travail soit
mené pour associer hébergement des personnes défavorisées et insertion dans le
parc de logements.
Le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Eclate est implanté en
centre-ville (10 rue de l’horloge). Il a pour mission d'assurer l'accueil,
l'hébergement, l'accompagnement et l'insertion sociale des personnes en
recherche d'hébergement ou de logement, afin de leur permettre de retrouver
une autonomie personnelle et sociale. Pour cela, elles bénéficient d'aide
éducative et d'activités d'insertion professionnelles.
Le CHRS accueille :
des personnes isolées ou des familles,
avec ou sans enfants,
en grave difficulté économique, familiale,
ayant des problèmes de logement, de santé, et globalement des
difficultés d'insertion.
fixés par la législateur. Ainsi, les villes de plus de 5 000 habitants devront prévoir
d’aménager des aires d’accueil pour les gens du voyage.
Le Schéma départemental indique que la ville d’Évreux devrait disposer d’un
terrain d’accueil offrant 40 places de stationnement.
La ville recense 1 aire d’accueil rue de la Rougemare, dans la zone industrielle
de la Rougemare. L’aire d’accueil de la Rougemare est ouverte depuis 2006.
L’ancienne aire d’accueil rue Alfred Nobel a été fermée en 2004 pour laisser
place à celle de la Rougemare, ayant une capacité d’accueil plus importante.
Elle dispose de 15 emplacements de tailles différentes, soit une capacité
d’accueil de 35 caravanes. La fréquentation de l’aire varie en fonction des
saisons. En hiver, l’aire est souvent saturée et peut accueillir jusqu’à 140
personnes. Face à cette situation, la municipalité souhaiterait étendre l’aire
existante sur les terrains voisins.
Aucune autre aire d’accueil des gens du voyage n’existe sur la commune. Tandis
que le PLH mentionnait un besoin de 40 places destinées aux gens du voyage, la
ville n’en possède en septembre 2009 que 35.
Jusqu’à ce jour, la ville d’Évreux était peu concernée par les demandes d’accueil
de la part des gens du voyage ; cependant, elle connaît actuellement une
recrudescence de ces demandes et une politique clarifiée devra être mise en
œuvre pour atteindre notamment les objectifs fixés par le PLH.
Il travaille également en collaboration avec la résidence hôtelière à vocation
sociale Evrostel du Clos au Duc. Celle-ci dispose d’une capacité d’accueil de 63
chambres. Evrostel est l’aboutissement d’un projet d’économie sociale et
solidaire, guidé par la mixité sociale puisque la résidence n’accueille pas
uniquement des personnes en situation de précarité. C’est une structure unique
en France.
4.5.5 Logement des gens du voyage
Le Schéma départemental d’accueil des gens du voyage de l’Eure de 2001 est un
document cadre pour la prise en compte des besoins des gens du voyage tels que
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
59
4.6
Synthèse et enjeux
ATOUTS/ POTENTIALITES
HANDICAPS/CONTRAINTES
ENJEUX
DEMOGRAPHIE
Un solde naturel largement positif mais qui
parvient à peine à compenser le déficit
migratoire
Une population plus jeune que la moyenne
départementale, notamment au sein des
quartiers périphériques de la ville (Madeleine,
Nétreville…) et des quartiers pavillonnaires
récents (ZAC de la Censurière…).
Une population qui se renouvelle grâce à de
nouveaux
arrivants
essentiellement
en
provenance de l’Eure ou de la région Île-deFrance mais qui compensent à peine les départs
Une perte d’attractivité relative (déficit
migratoire) responsable d’une stabilisation de
la population ébroïcienne entre 1999 et 2007
après une longue période de croissance
dynamique
Un desserrement des ménages important et
fortement consommateur de logements
Relancer la croissance démographique en offrant les
moyens d’un parcours résidentiel complet sur le
territoire
ébroïcien en
proposant logements,
services et équipements adaptés à la demande :
-
petits logements en réponse à la croissance
du nombre de petits ménages,
-
grands logements à des prix attractifs, en
particulier en centre ville, pour les ménages
avec enfants afin d’éviter leur départ vers les
communes périphériques (périurbanisation /
étalement urbain)
Une taille des ménages inférieure à celle du
Grand Évreux qui s’explique par une
augmentation du nombre de petits ménages
Un marché immobilier attractif pour les
franciliens d’où des pressions sur le foncier à
Évreux
Offrir les moyens de
planifiées dans le PLH
actions
Promouvoir un modèle urbain de ville compacte et
renforcer l’unité territoriale en tirant parti du
potentiel de logements vacants et des espaces
mutables pour la production de nouveaux
logements :
-
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
développer les
développement du centre ville vers l’est en
s’appuyant sur l’aménagement du site SaintLouis et la mutation du secteur Pasteur
60
-
reconversion
industrielles
-
mutation des secteurs pavillonnaires
HABITAT
Une politique de l’habitat planifiée dans le PLH
de la Communauté d’agglomération du Grand
Évreux
Une reprise des projets de constructions neuves
depuis 2008
Un parc de logements en augmentation depuis
1975
Un parc de logements récent et de qualité du
fait de l’importance des reconstructions d’après
guerre
4,5 logements sur 10 sont des logements
sociaux à Évreux
Des projets de renouvellement urbain sur le
quartier de la Madeleine et de Nétreville
Un ralentissement de la croissance du parc de
logements entre 1999 et 2007 dû à une
diminution du rythme de la construction neuve
Un pourcentage de logements vacants supérieur
à celui du département et qui touche
particulièrement le centre ville, un parc sousutilisé du fait de logements vieillissants
Un parc social ancien et vieillissant,
inégalement réparti sur le territoire et qui pose
la question de la mixité sociale dans certains
quartiers
Une offre locative sociale importante mais qui
ne parvient pas à répondre à la demande
notamment pour les logements très sociaux
(PLA-I)
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
des
anciennes
friches
Relancer la construction neuve de manière durable,
en accord avec l’offre de transports collectifs et en
continuité du bâti
Prendre en compte les projets de renouvellement
urbain de la Madeleine et de Nétreville
Développer la mixité sociale dans les quartiers en
rééquilibrant l’offre de logements libres et sociaux
sur le territoire
Relancer la construction neuve de logements
sociaux afin de répondre au mieux à la demande et
poursuivre les efforts en termes d’amélioration de
la qualité de l’offre
Mettre en œuvre les dispositifs offerts par le PLU
pour lutter contre la pression sur le foncier due à la
situation géographique d’Évreux
Proposer de nouvelles OPAH (et sensibiliser les
propriétaires) afin de réduire la vacance des
logements en centre ville
61
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
62
5
EQUIPEMENTS : UNE OFFRE QUI SE DEVELOPPE
EN
ACCORD
AVEC
LES
PROJETS
D’URBANISATION D’UNE VILLE D’ENVERGURE
REGIONALE
5.1
Équipements administratifs et équipement numérique
Évreux est la préfecture du département de l’Eure et recense, de ce fait, un
grand nombre d’équipements administratifs d’échelle départementale. De
plus, en tant que ville centre de la communauté d’agglomération du Grand
Évreux, elle en accueille les bureaux dans le quartier de la Madeleine. Ces locaux
ont été volontairement déménagés dans ce quartier afin de participer à l’effort
d’amélioration de l’image de la Madeleine et d’y amener de l’emploi.
Les équipements d’envergure sont pour la plupart localisés dans le centre ville
d’Évreux, ce qui assure une bonne accessibilité en transports collectifs :
préfecture, palais de justice, cité administrative, gendarmerie nationale, centre
social, Direction Départementale de l’Équipement, etc.
Hôtel de ville,Place du Général de Gaulle.
Des équipements de proximité ont également été disséminés dans les
quartiers à l’image des mairies annexes :
mairie annexe de Nétreville,
mairie annexe de la Madeleine,
mairie annexe de Navarre,
mairie annexe de Saint-Michel.
Ces équipements offrent les services administratifs de base aux habitants des
quartiers qui sont ensuite réorientés, si besoin, vers l’hôtel de ville principal qui
se situe dans le centre ville. Plusieurs bureaux de poste ont également été
décentralisés au profit des quartiers autres que le centre ville. Une agence
postale a été ouverte récemment dans le quartier Saint-Michel. Cette répartition
des équipements de proximité à l’échelle du quartier permet de diminuer les
déplacements et de dynamiser les espaces de vie.
Hôtel d’agglomération, Rue Voltaire, quartier de la Madeleine
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
63
En matière d’équipement numérique, le département de l’Eure fait partie des
premiers départements français à avoir raccordé 100% de sa population à Internet
haut débit. Ce niveau de couverture résulte de la volonté du Conseil général
d’offrir aux particuliers et aux entreprises les mêmes avantages que dans les
métropoles. Les technologies de firbre optique, ADSL et WIMAX sont combinées.
5.2
Équipements sanitaires, sociaux et de la petite
enfance
5.2.1 Équipements sanitaires
La ville d’Évreux dispose de 2 centres hospitaliers :
l’hôpital d’Évreux (centre hospitalier intercommunal) du centre ville
qui a été délocalisé dans la ZAC de Cambolle à l’ouest de la ville,
le centre hospitalier spécialisé en psychiatrie de Navarre.
Le centre hospitalier intercommunal Eure-Seine regroupe depuis 2004 les
hôpitaux d’Évreux et de Vernon ainsi que les EHPAD (Établissements
d’Hébergement de Personnes Agées Dépendantes) Saint-Michel et Auguste Ridou.
Cet établissement public de santé bi-site constitue le troisième pôle hospitalier
de la Région, après le CHU de Rouen et le Groupe Hospitalier du Havre. Il
travaille en étroite coopération avec les cliniques de la ville, notamment dans le
domaine de la coronarographie (installée à la Clinique Bergouignan) et de la
cancérologie (radiothérapie à la Clinique Pasteur) et avec l’hôpital de la Musse
notamment dans le domaine des soins de suite.
Le déménagement de l’hôpital d’Évreux sur la zone de Cambolle fait parti des
actions du plan Hôpital 2007. Il accueille désormais 427 lits actifs.
L’hôpital psychiatrique de Navarre dispose d’une capacité d’accueil de 336
places dont 15 en hôpital de jour pour adultes et 15 en hôpital de jour pour
enfants. La reconstruction d'un nouvel hôpital est en cours de réalisation sur le
site pour une capacité de 312 lits et 18 chambres d'isolement. La fin des travaux
est prévue pour mai 2013.
Nouvel hôpital d’Evreux, ZAC de Cambolle.
2 cliniques privées viennent également compléter l’offre sanitaire d’Évreux.
Elles ont une capacité d’accueil de 250 places. Il existe actuellement un projet
de regroupement de ces 2 structures qui reste suspendu à la validation de
l’Agence Régionale de la Santé (ARS).
En termes de démographie médicale, la région Haute-Normandie est très mal
positionnée. Ainsi, la moyenne est de 0,86 médecins pour 1 000 habitants alors
que la moyenne française est de 1,112. La ville d’Évreux connaît le même
problème et le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire note même une baisse
de la qualité de l’offre médicale puisqu’en 1999, la moyenne de la ville était de
0,84 et elle est descendue à 0,81 en 2004.
Le SROS de Haute Normandie 2006-2011 vise à définir une organisation régionale
qui soit garante de l’égalité d’accès des concitoyens à des soins de qualité. Le
transfert de l’hôpital d’Évreux sur le site de Cambolle fait partie du plan
d’actions du SROS et celui-ci devrait renforcer l’attractivité du territoire,
notamment pour les professionnels de santé, y compris de proximité.
2
Source : Schéma Régional d’Organisation Sanitaire 2006-2011 de HauteNormandie ou SROS.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
64
5.2.2 Équipements sociaux
La ville d’Évreux recense 18 centres de loisirs qui accueillent chaque jour 600
enfants durant les vacances scolaires.
La commune dispose également de centres sociaux dans l’ensemble de la
commune excepté au centre-ville :
la maison de quartier de Nétreville,
la maison de quartier de la Madeleine,
l’Amicale de Navarre.
Ceux-ci ont vocation à développer une offre de services et de loisirs et construire
divers projets en concertation avec les habitants. Le Centre Communal d’Action
Sociale (CCAS) précise que l’offre culturelle des maisons de quartiers prend de
l’ampleur, mais au détriment parfois de l’accompagnement social, notamment
dans le quartier de Nétreville qui concentre les difficultés sociales. Aujourd’hui,
le CCAS souhaite mettre l’accent sur le développement social local, dans
l’ensemble des quartiers de la commune.
La Maison des Jeunes et de la Culture L’Abordage, située en centre-ville, propose
quant à elle de nombreuses activités sportives, culturelles et artistiques au moins
de 18 ans.
5.2.3 Équipements d’accueil de la petite enfance
L’offre d’équipements de la petite enfance à Évreux se structure autour de 10
établissements spécialisés. La compétence de gestion des équipements de la
petite enfance est actuellement réservée à la ville d’Évreux et une étude est
actuellement en cours afin de réfléchir à l’opportunité de confier la compétence
petite enfance à la communauté d’agglomération.
La maison de la petite enfance est une réalisation de 2006 adaptée aux besoins
des enfants : décloisonnement des activités selon les âges et les capacités de
chacun, petites unités privilégiées pour préserver les espaces de sommeil, etc.
Cet équipement récent se situe en centre ville, et accueille une crèche, un
relais d’assistantes maternelles et une halte garderie.
Les autres structures d’accueil de la petite enfance à Évreux sont :
la crèche Madeleine qui accueille 70 enfants,
la crèche de Nétreville qui accueille 62 enfants, et qui devrait
évoluer dans le cadre de la revitalisation urbaine de Nétreville. A
horizon 2012, elle permettra l’accueil de 15 enfants en haltegarderie et 55 en crèche et le bâtiment sera une construction à forte
qualité environnementale,
la crèche Isambard (au sein de la Maison de la petite enfance) : 64
enfants,
la crèche Saint-Michel : 24 enfants,
la crèche de Navarre : 15 enfants,
la crèche familiale de la rue Joliot Curie qui compte un relais de 35
assistantes maternelles agréées et accueille 100 enfants.
De plus, les 2 haltes garderies offrent une capacité totale de 50 places :
halte garderie de la Madeleine (20 places),
halte garderie Isambard (30 places) au sein de la Maison de la petite
enfance.
Le Conseil Général de l’Eure met également à disposition des employés du Conseil
Général une crèche départementale de 30 places.
Les 5 crèches collectives de la ville offrent un service de multi-accueil, c'est-àdire qu’elles permettent aux parents d’amener leurs enfants de manière non
régulière. Ce service a été mis en place pour répondre aux besoins actuels des
actifs.
Dans la même logique, les 3 grands établissements publics d’accueil de la
petite enfance à Évreux (Madeleine, Nétreville, Maison de la petite enfance)
ont élargi leurs horaires à partir de la rentrée 2009. L’amplitude horaire a été
élargie à 12h au lieu de 11h auparavant et les crèches ferment maintenant leurs
portes à 19h15.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
65
Une étude sur les nouveaux besoins en matière d’accueil de la petite enfance à
Évreux a également soulevé la généralisation de situations irrégulières pour les
actifs. En effet, nombreux sont ceux qui travaillent en horaires décalés, le weekend, etc. Face à cela, la construction d’une crèche privée de l’Union
Départementale des Associations Familiales (UDAF) est en projet. La structure
d’accueil s’implanterait à proximité du Parc d’activités du Long Buisson au sud de
la ville et réserverait 8 places en « horaires atypiques » c'est-à-dire à partir de 5h
du matin et jusqu’à 22h. Ce projet est soutenu par la ville d’Évreux et par le
Grand Évreux Agglomération.
dans le centre ville avec la restructuration du secteur Saint-Louis
Pasteur.
Les quartiers les plus demandés actuellement en termes d’accueil de la petite
enfance sont le centre ville, Nétreville et la Madeleine3. Ils correspondent à des
secteurs très résidentiels, mais qui présentent également de l’activité ou qui se
situent sur le passage des actifs qui se rendent à leur emploi.
Le quartier Saint-Michel connaît des demandes moindres puisque les assistantes
maternelles sont nombreuses dans ce secteur. De plus, l’accessibilité de ce
quartier est plus difficile et seules les personnes qui y résident y font garder leurs
enfants.
Globalement la qualité de l’offre ne joue pas en faveur d’une structure d’accueil
en particulier car les équipements présentent tous les mêmes critères de qualité.
En début d’années scolaires, le nombre de places disponibles pour l’accueil de la
petite enfance parvient tout juste à répondre à la demande, et durant l’année
scolaire, les listes d’attente sont importantes. Les nombreux projets de
logements auront pour effet l’augmentation des demandes et des tensions
pourraient être observées dans certains secteurs :
à Navarre avec la construction du contournement sud ouest et les
projets de réhabilitation puisque la crèche présente une capacité
d’accueil très limitée,
à Cambolle avec la construction de nombreux logements et la
création d’emplois ; une crèche sera cependant aménagée à
l’hôpital,
3
Source : Service accueil de la petite enfance, ville d’Évreux
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
66
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
67
5.3
Équipements scolaires : une offre qui doit s’adapter à
de nouvelles demandes
5.3.1 Équipements scolaires primaires et secondaires
La ville d’Évreux recense 39 écoles publiques : 19 écoles maternelles et 20
écoles élémentaires.
En moyenne, les effectifs scolaires à Évreux ont connu une baisse entre 1998
et 2003, en particulier dans le quartier de la Madeleine. Cette forte baisse
s’explique en partie par le relogement de certains habitants de la Madeleine en
dehors de la ville dans le cadre du projet ANRU. Cependant, la baisse observée
s’explique également par :
le départ des familles avec enfants vers les communes périphériques
du GEA,
la situation démographique de la ville à savoir une stabilisation de la
population et un vieillissement qui s’opère malgré une population
jeune,
une augmentation du nombre de petits ménages et de personnes
seules sur le territoire ébroïcien.
Evolution des effectifs scolaires par quartier
à Evreux de 1998 à 2008
Une étude est actuellement en cours, commandée par la ville d’Évreux,
concernant la sectorisation de l’offre d’équipements scolaires. Il s’avère que
l’offre ne répond pas à la demande de manière satisfaisante puisque certaines
écoles présentent des capacités d’accueil trop limitées et d’autres paraissent
surdimensionnées au regard de leur fréquentation. Cependant, globalement sur
Évreux, on observe un déficit de classes c'est-à-dire qu’il y a plus de fermetures
que d’ouvertures de classes.
Il n’y a pas eu récemment de constructions de nouveaux équipements scolaires à
Évreux mais l’école élémentaire Maxime Marchand à la Madeleine a connu des
travaux de réhabilitation.
Les principaux secteurs à enjeux sur le territoire ébroïcien en matière
d’équipements scolaires du premier degré sont :
le quartier de la Madeleine qui présente des diminutions
d’effectifs,
le centre ville qui présente des équipements vieillissants avec peu
de possibilité d’extensions alors que les effectifs scolaires
augmentent très vite sur ce secteur en plein développement,
le quartier Nétreville où certains établissements sont en fin de vie
et nécessitent d’être réhabilités ou reconstruits,
le quartier Saint-Michel où les établissements scolaires sont tous
concentrés au sud du quartier,
2500
2000
La Madeleine
le secteur de projets Navarre – Cambolle dont l’offre risque de ne
pas correspondre à l’envergure des projets envisagés (Usines de
Navarre et développement de la ZAC Cambolle).
Clos au Duc
1500
Netreville
Saint Michel
1000
Centre Ville
Navarre
500
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Source : Ville d’Évreux
Les autres secteurs de projets feront également l’objet de réflexions au travers
de l’étude sur la sectorisation de l’offre afin d’adapter au mieux l’offre aux
besoins des nouveaux habitants des quartiers.
Évreux compte également une offre étoffée en matière d’équipements du
secondaire : 7 collèges publics, 7 lycées publics et 3 établissements privés. Ces
établissements sont bien répartis sur le territoire, même si on observe une
concentration des lycées dans le sud de la ville. Cependant, cela répond à la
demande puisque le quartier de la Madeleine présente une population très jeune.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
68
Le centre ville est également bien équipé, ce qui coïncide avec l’offre en
transports collectifs de qualité.
5.3.2 Équipements d’enseignement supérieur
2 pôles d’enseignement supérieur existent à Évreux :
le pôle universitaire de Tilly qui accueille les facultés de droit et de
sciences, 1 laboratoire de recherche, le restaurant universitaire du
CROUS qui a ouvert ses portes en avril 2008 et la résidence
universitaire du CROUS récemment aménagée dans l’ancienne
caserne militaire,
le pôle de l’IUT qui dispense des formations de niveaux bac+2 et
bac+3 dans les domaines des sciences et des technologies, 2
laboratoires de recherche, 1 brasserie cafétéria.
Sur le site de l’IUT, les laboratoires de recherche ne trouvent plus leur place dans
les bâtiments existants qui arrivent à saturation. Les bases d’un projet de centre
de recherche sur les technologies « Recherche 27 » porté par l’État, la Région, le
Conseil Général et le GEA devraient voir le jour en 2011. Il s’agira de développer
la recherche et de répondre au manque de place sur le site de l’IUT, qui
représente un pôle dynamique au sein de la ville d’Évreux puisque
l’établissement travaille en grande collaboration avec les entreprises de
l’agglomération.
Centre universitaire d’Evreux, rue du 7ème chasseur.
Le site de Tilly pourrait également accueillir un projet d’envergure régionale à
vocation de loisirs, en lien avec les activités de recherche scientifique du pôle
universitaire. Il s’agirait d’un centre ouvert toute l’année, dans lequel les projets
scientifiques seraient présentés au public. La construction de cet équipement
rayonnant sur le site du manège de Tilly est à l’étude par l’agglomération du
Grand Evreux.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
IUT d’Evreux, rue Saint-Germain.
69
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
70
5.4
Une offre en équipements culturels et sportifs riche
mais vieillissante, en plein développement
5.4.1 Équipements sportifs
Évreux dispose
d’une
offre
importante
d’équipements
sportifs,
statistiquement supérieure à la moyenne des offres des communes de même
envergure4. Ainsi la ville possède :
26 stades et terrains de plein air,
15 gymnases,
2 piscines,
1 golf 18 trous,
1 hippodrome.
Cependant, la plupart de ces équipements date des années 1970 et sont donc
vieillissants et obsolètes. En effet, le sport ayant beaucoup évolué en 40 ans, les
éventuelles rénovations dont les équipements ont pu profiter n’ont pas suffi
mettre l’offre à répondre aux nouveaux besoins des habitants.
Cela concerne les terrains de sport notamment. Ceux-ci sont trop nombreux,
entraînant des difficultés d’entretien. Une nécessaire rationalisation de ces
espaces doit s’opérer.
En dépit du fait que cela concerne tous les quartiers de la ville, tous n’ont pas
été concernés de la même façon par les opérations de rénovation. En effet, les
secteurs classés en ZUS de la Madeleine et Nétreville ont connu des améliorations
mais :
le centre ville dispose à ce jour d’un équipement sportif public
vieillissant (salle omnisport),
le quartier Saint-Michel ne possède aucun gymnase.
Les points noirs5 qui concernent l’offre en équipements sportifs de proximité
sont donc essentiellement le manque d’un gymnase sur le territoire afin de
4
5
Source : Étude ville d’Évreux
Source : Service des sports de la ville d’Évreux
développer les activités sur certains créneaux horaires qui sont saturés pour
répondre à la demande des associations. De plus, les ambitions de la ville de
relance de la croissance démographique et les projets de logements, notamment
à Navarre qui présente un déficit d’équipements sportifs, risquent de créer des
tensions entre l’offre et la demande sur ce quartier.
De plus, la ville peine à répondre aux besoins d’une ville centre d’une
agglomération de 80 000 habitants. En effet, en ce qui concerne les
équipements rayonnants, la ville ne compte qu’une piscine dont la zone de
fréquentation s’étend à 30km ; la piscine Jean Bouin, ainsi qu’une salle omnisport
d’envergure mais vieillissante.
Un équipement d’envergure supplémentaire sur le territoire d’Évreux serait le
moyen de renforcer l’attractivité de la ville aux échelles départementales et
régionales et de répondre aux besoins de l’agglomération.
Un projet concerne la salle omnisport dont les caractéristiques techniques sont
actuellement obsolètes et qui offre des capacités d’accueil très limitées (3 200
places) par rapport aux exigences des sports de haut niveau pratiqués à l’échelle
d’une agglomération telle que le Grand Évreux. Une nouvelle salle de sport sera
construite à court terme sur le site de Bel-Ébat où se situe la salle actuelle et
l’ancien équipement sera démoli.
Concernant l’accessibilité des équipements, le réseau de transports collectifs
très dense et étendu sur le territoire communal assure une très bonne
accessibilité des gymnases, stades, etc. En 2009, la ville a même étendu le
service en soirée afin que les sportifs puissent se rendre aux entraînements en
transports collectifs. Cependant, les équipements sont peu accessibles aux
modes doux puisque peu de voies douces sont aménagées pour relier ces
structures d’accueil aux secteurs résidentiels ; de plus, la plupart des
équipements ne disposent d’aucun type de mobilier urbain à destination des
cyclistes, tels que parkings vélos, etc.
5.4.2 Équipements culturels
Évreux dispose d’une offre d’équipements culturels riche, et nombreux sont
ceux qui bénéficieront prochainement de rénovation ou d’amélioration. La
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
71
plupart des équipements culturels sont localisés dans le centre ville et les
quartiers de Nétreville et Saint-Michel présentent un déficit dans ce domaine.
La salle de concert de l’Abordage connaît actuellement un franc succès
puisqu’elle accueille chaque année plus de 15 000 spectateurs. Elle organise en
juin le festival de renommée national « le Rock dans tous ses états ».
Évreux dispose d’un théâtre qui rayonne au-delà de l’agglomération puisqu’il
accueille une scène nationale. Le bâtiment présente une architecture
remarquable de théâtre à l’italienne, construit en 1903 par l’architecte
Legendre. Il fait actuellement l’objet de travaux de réhabilitation en vue de sa
restauration, de sa sécurisation et de son extension (+2 000m² sur 3 niveaux) dont
les aboutissements sont prévus pour 2011.
L’ancien cloître de la ville, rue Jean Jaurès, accueille depuis 1996, le
Conservatoire à rayonnement départemental de musique, danse et arts
dramatiques qui permet la pratique instrumentale, la pratique collective et la
formation musicale. Le conservatoire accueille chaque année environ 750 élèves
encadrés par 59 professeurs. Cet équipement qui présente une certaine vétusté
fait actuellement l’objet d’études en vue de sa future réhabilitation à forte
valeur environnementale (réduction des émissions de gaz à effets de serre,
utilisation rationnelle de l’énergie, accès des personnes à mobilité réduite,
conformité à la réglementation en vigueur, etc.). Les nouveaux aménagements
permettront notamment de développer la pratique de la danse grâce à
l’aménagement d’une salle adaptée.
Théâtre, square Georges Brassens
.
La Maison des Arts, située Place du Général de Gaulle permet la pratique des
arts plastiques et autres activités artistiques et accueille des expositions d’art.
Cependant, cet équipement culturel et de loisirs est aujourd’hui vieillissant et ses
capacités d’accueil permettent difficilement de répondre à la demande
importante.
Médiathèque Bibliothèque, Square Georges Brassens
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
72
Le Musée de la ville d’Évreux est un équipement culturel et touristique très
important pour le rayonnement de la ville. Il recense les richesses du
département de l’Eure, de l’ère préhistoriques aux collections contemporaines,
au sein de l’ancien évêché et est ouvert toute l’année.
Évreux compte un réseau important d’équipements de prêts de livres et autres
supports audiovisuels qui répond aux besoins d’une ville de son envergure et qui
recense 13 000 inscrits.
Ce réseau s’est développé autour de la médiathèque située square Georges
Brassens dont les fonds s’élèvent à 110 000 documents imprimés. Cet
équipement s’étend sur 3 500m² et ses actions sont nombreuses en faveur du
développement culturel ébroïcien puisqu’elle entretient des partenariats avec
les structures d’accueil de la petite enfance, écoles, maison des arts, etc.
Il existe par ailleurs à Évreux 3 bibliothèques annexes :
bibliothèque annexe de la Madeleine,
bibliothèque annexe de Nétreville,
bibliothèque annexe de Navarre.
De plus, le Pavillon Fleuri, situé rue de l’horloge recense tous les fonds anciens
de la ville et de nombreux ouvrages historiques normands.
Afin de développer le rayonnement culturel régional et départemental du Grand
Évreux, l’agglomération a souhaité se doter d’un équipement supplémentaire
d’envergure inscrit au contrat d’agglomération 2008-2010 : la scène des
musiques actuelles et contemporaines. Cet espace de plus de 2 000m² sera
destiné à promouvoir la création, la production et la diffusion des musiques
contemporaines à l'échelle locale, départementale et régionale (rencontres
musicales, opérations thématiques, accompagnement des pratiques...). 2 espaces
séparés par une rue intérieure seront aménagés : l’un présentant les logements
d’artistes, locaux administratifs, studios d’enregistrement ; et de l’autre côté, la
grande salle permettra l’accueil de 600 personnes debout, 230 assises, un club, et
une scène extérieure couverte.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
73
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
74
5.5
Synthèse et enjeux
ATOUTS/ POTENTIALITES
HANDICAPS/CONTRAINTES
ENJEUX
EQUIPEMENTS
Des équipements administratifs à hauteur d’une
capitale départementale
Une reconstruction de l’hôpital d’Évreux à
Cambolle, hors du centre ville, qui participe à
l’amélioration de l’offre de santé
De nombreuses structures d’accueil de la petite
enfance qui parviennent tout juste à répondre
aux besoins quantitatifs
Un déficit de l’offre médicale de proximité à
Évreux, à l’image de la région Haute-Normandie
Des études et projets en cours pour mieux
adapter l’offre d’équipements de la petite
enfance à la demande (quantitative et
qualitative)
Des équipements de la petite enfance qui
présentent des capacités d’accueil limitées par
rapport aux futurs projets urbains d’envergure
(Navarre, centre ville, Clos au Duc)
Une étude en cours pour la définition des
nouveaux besoins de la population ébroïcienne
en matière d’équipements scolaires et de
sectorisation
Des équipements scolaires vieillissants et saturés
dans le centre ville ; des équipements en fin de
vie à Nétreville ; une offre à rééquilibrer
spatialement à Saint-Michel
Un pôle universitaire en plein développement :
Recherche 27, centre de recherche ouvert au
public, etc.
Des équipements sportifs vieillissants et peu de
projets de reconstruction/rénovation
Des équipements sportifs de proximité nombreux
Un projet de construction d’une salle de sports
et de spectacles d’envergure régionale
Une offre en équipements culturels riche, à
hauteur d’une ville de plus de 50 000 habitants,
et de nombreux projets d’amélioration
Un projet de construction d’une salle des
musiques
actuelles
à
rayonnement
départemental
Un déficit d’équipements sportifs dans le centre
ville, à Navarre et à Saint-Michel
Des possibilités restreintes en faveur de
l’accessibilité des équipements sportifs aux
modes doux
Peu d’équipements culturels en dehors du centre
ville
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
Anticiper l’accueil et la réhabilitation d’équipements
structurants afin de renforcer l’attractivité d’Évreux à
l’échelle régionale : développement des pôles
universitaires de Tilly et de l’IUT, reconstruction de la
salle omnisport, rénovation du théâtre etc.
Développer l’offre d’équipements en accord avec les
projets de nouveaux logements et notamment autour
des secteurs Navarre et Cambolle qui se développent
en lien avec l’aménagement du contournement sudouest
Soutenir la mixité fonctionnelle dans les quartiers en
y développant l’offre d’équipements de proximité afin
d’améliorer la qualité de vie
Assurer une bonne accessibilité des équipements
collectifs en transports alternatifs à l’automobile :
modes doux et transports collectifs
Adapter les équipements aux nouveaux besoins des
populations : localisation des structures d’accueil de
la petite enfance près des entreprises, horaires
adaptés, etc.
Privilégier les constructions d’équipements publics à
haute qualité environnementale
75
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
76
6
ECONOMIE ET
COMMERCE
:
RENFORCER
L’ATTRACTIVITE ECONOMIQUE D’EVREUX ET
SON CENTRE VILLE
6.1
6.1.1
Positionnement économique de la commune dans
l’Eure et le Grand Evreux
Un département fortement industrialisé
Répartition des emplois par secteur d'activités de l'Eure en 2006
Nb
Agriculture
Industrie
Construction
Tertiaire
Total Eure
Part
7
47
14
135
204
156
629
339
041
165
3,5%
23,3%
7,0%
66,1%
100,0%
Source : Insee
Evreux s’inscrit dans un département dont le tissu économique est fortement
industrialisé et dont le développement d’activités tertiaires (recherche et
développement, services aux entreprises) se poursuit en complémentarité.
L’Eure est en effet marquée par plusieurs grands secteurs d’excellence (source :
Eure Expansion) :
l’aéronautique et le spatial : les établissements SNECMA Moteurs
(motoriste d'Ariane) et LRBA (guidage inertiel des missiles) implantés à
Vernon, de même qu’EADS Matra (imagerie satellite) implanté à Val-deReuil ou bien encore Connecteurs Deutsch (connectique aéronautique)
implanté à Evreux, marquent historiquement l’ancrage de cette filière
dans le département de l’Eure. Plus récemment, des établissements tels
qu’Aircelle Europe Services (centre européen de réparation des nacelles
de réacteurs) se sont implantés dans l’Eure et sont venus conforter cette
filière.
l’automobile : l'Eure possède une chaîne de sous-traitants et
équipementiers essentiels pour la filière régionale, avec des entreprises
phares comme Metzeler (Charleval), Faurecia (Evreux), Holophane (Les
Andelys), Cadence Innovation (Saint-Marcel), Valéo (Breuilpont), etc. La
filière automobile est renforcée par la présence du pôle de compétitivié
MOVEO, outil de développement économique mis en place par l’Etat,
visant à renforcer les synergies entre entreprises, établissements de
recherche et développement, et établissements de formation. Ce pôle
s’étend jusqu’en Ile-de-France vers l’agglomération de Mantes-la-Jolie.
la chimie, pharmacie et cosmétique : plusieurs établissements de
renommée sont implantés, tels que GlaxoSmithKline, Janssen-Cilag,
Syngenta Agro, Valois, Hermès ou Yves Saint-Laurent. La filière est
représentée à la fois par des établissements de recherche (laboratoires
Phytocos, Centre international de toxicologie, etc.), et de production (via
les sous-traitants). L’Eure fait partie du périmètre du pôle de
compétitivité Cosmetic Valley, qui s’étend jusque dans le Loiret.
l’électricité et électronique : Schneider Electric fait partie des
entreprises historiquement implantées dans l’Eure, notamment pour ses
sites de production. D’autres grandes entreprises sont représentatives de
cette filière : Tyco Electronics (Val de Reuil), Automa-Tech (Val de
Reuil), Rowenta (Saint-Marcel), Schlumberger (Pont-Audemer), Acim
Jouanin (Evreux).
l’agro-industrie : elle s’est développée à partir d'une agriculture riche et
diversifiée. Des établissements majeurs sont ainsi développés : Boursin
(Croisy-sur-Eure), Saint-Louis sucre (Nassandres et Etrépagny), Saveurs de
France-Brossard (Le Neubourg), les Chocolats Cluizel (Damville),
Bestfoods (Verneuil-sur-Avre), Pierval (Pont-saint-Pierre), Calvados Morin
(Ivry-la-Bataille) ou Marnier-Lapostolle (Aubevoye).
En complément de ces spécialités majeures, les filières suivantes sont fortement
ancrées : la logistique et le routage ; la plasturgie et le caoutchouc ; le papier, le
carton et les emballages ; le travail des métaux.
L’agriculture, bien que le nombre d'exploitations agricoles ait considérablement
diminué ces dernières décennies (tendance structurelle et nationale), représente
encore : 4 000 entreprises agricoles professionnelles, 1 800 salariés permanents,
400 000ha de surface agricole utile (SAU), 600 000 000€ de chiffre d'affaires, 4%
de l'emploi départemental, 40 PME agro-alimentaires regroupant 2 500 emplois.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
77
6.1.2 Une
concentration
l’agglomération
des
espaces
d’activités
de
Evreux concentre la majeure partie des secteurs de développement économique
de l’agglomération ébroïcienne. En effet :
sur les 34 zones d’activités économiques existantes et en projet
recensées par le SCoT de l’agglomération ébroïcienne, 8 sont situées
à Evreux,
ces 34 ZAE représentent 788ha au total, dont 61% sont localisés à
Evreux.
Parc d’activités de la Rougemare (1)
Parc d’activités de la Rougemare (2)
ZI La Madeleine (1)
ZI La Madeleine (2)
Parc d’activités du Long Buisson (1)
Parc d’activités du Long Buisson (2)
Le parti global d’aménagement spatial du SCoT (cf. partie positionnement) a
pour orientation :
de rééquilibrer le développement économique en renforçant les axes
nord-sud (appui sur l’axe routier structurant RN154) et est-ouest
(appui sur le second axe routier structurant RN13)
tout en désignant les espaces économiques d’Evreux comme étant
majeurs, en plus de 2 déjà localisés le long de la RN154,
enfin, la ZAC Cambolle (projet mixte : économie, grand équipement,
habitat) est identifiée comme « espace économique à développer ».
Le Porter A Connaissance de l’Etat rappelle que le PLU devra être
compatible avec l’orientation suivante en matière d’organisation de
l’espace : « la zone de Cambolle fait partie des pôles économiques
majeurs définis dans le SCoT ». Cette ZAC en projet est pour partie
localisée à Parville et pour partie au nord-ouest d’Evreux. Elle entre
en cohérence avec le projet de contournement routier sud-ouest
d’Evreux. Le traitement de son accessibilité par les transports en
commun devra être pris en compte, qu’il s’agisse de la desserte
du secteur à vocation d’habitat et d’équipement (localisé à
Evreux) ou du secteur à vocation économique (à ce stade, il est
pressenti sur la commune limitrophe de Parville).
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
78
Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne comprend parmi ses objectifs en matière
de maîtrise de l’extension urbaine la favorisation de la viabilité économique des
terres agricoles en conservant les continuités des terres agricoles et parmi ses
principes le respect des continuités des espaces urbanisés, des zones
économiques et des grandes terres agricoles. Evreux fait partie du cœur urbain
de l’agglomération, ainsi elle est peu concernée par la problématique agricole.
Cependant, le Porter à Connaissance de l’Etat (PAC) rappelle qu’au dernier
recensement agricole (2000), la commune comptait 3 exploitations pratiquant
l’élevage d’équidés et plusieurs abritant un élevage de volailles et brebis mères.
Au total, le recensement Agreste 2000 comptait 6 exploitations (les 3 autres
relevaient des grandes cultures).
PADD du SCoT de l’agglomération ébroïcienne : approche thématique
économie
Source : SCoT de l’agglomération ébroïcienne
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
79
6.2
Fonctionnement spatial et socioéconomique
6.2.1 Une augmentation des emplois comparable à celle du GEA
et de l’Eure
Evreux concentre plus de 80% des emplois du GEA. L’évolution du nombre
d’emplois à Evreux est proche de celle de l’agglomération, mais celle-ci reste
toutefois plus dynamique. En effet, le nombre d’emplois recensés par l’Insee
augmente de +0,62% par an en moyenne entre 1999 et 2007 à Evreux et de +0,83%
par an en moyenne sur le territoire du GEA. En 2007, l’industrie représente près
de 15% des emplois à Evreux. Ce secteur reste très présent et cohabite avec un
secteur tertiaire très dominant avec 80% des emplois.
Evolution comparée des emplois
1990
Evreux
GEA
Eure
1999
34 997
nc
183 287
2007
36 292
42 595
189 519
Var. 19901999
38 117
45 491
204 533
Var. 19992007
3,70%
nc
3,40%
5,03%
6,80%
7,92%
Source : Insee
Répartition des emplois par secteur d'activités à Evreux en 2007
Nb
Agriculture
Industrie
5
1
30
38
Construction
Tertiaire
6.2.2 Une stagnation de la population active avec une tendance à
la diminution
Part
Total Evreux
53
568
651
846
118
0,1%
14,6%
4,3%
80,9%
100,0%
Source : Insee
L’évolution de la population active est cependant moins dynamique que celle des
emplois. En effet, après avoir augmenté de +0,2% par an en moyenne entre 1990
et 1999, elle stagne depuis avec une tendance à la diminution (environ -0,03% par
an en moyenne entre 1999 et 2007). Cette évolution fait écho à l’évolution de la
population. Cette dernière a tendance à stagner, et si la population est
actuellement jeune, elle subit le phénomène structurel de vieillissement de la
population. C’est pourquoi l’attractivité résidentielle d’Evreux fait partie des
leviers à actionner pour maintenir la population active.
Répartition des emplois par secteur d'activités du GEA en 2007
Nb
Agriculture
Industrie
Part
6
2
36
45
Construction
Tertiaire
Total GEA
242
580
304
365
491
0,5%
14,5%
5,1%
79,9%
100,0%
Source : Insee
6.2.3 Une évolution des catégories
comparable à celle du GEA
socioprofessionnelles
La structure de la population active occupée d’Evreux est comparable à celle du
GEA. Quelques différences apparaissent :
le GEA comprend une part d’agriculteurs supérieure,
le GEA présente une part plus élevée de professions intermédiaires.
Evolution comparée de la population active
1990
Evreux
GEA
Eure
1999
2007
Var. 19901999
Var. 20002007
23 793
24 245
24 180
1,90%
-0,3%
nc
237 178
38 513
39 492
271 071
nc
6,30%
2,5%
252 120
7,5%
Source : Insee
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
80
Répartition de la population active occupée par CSP en 1999
Evreux
0,18%
Répartition de la population active occupée par CSP en 1999
GEA
0,62%
Agriculteurs exploitants
2,87%
Agriculteurs exploitants
3,83%
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
12,50%
29,09%
Cadres et professions intellectuelles
supérieures
23,90%
27,34%
Cadres et professions intellectuelles
supérieures
Professions intermédiaires
Professions intermédiaires
25,36%
Employés
31,46%
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
12,59%
30,26%
Ouvriers
Employés
Ouvriers
Répartition de la population active occupée par CSP en 2007
Répartition de la population active occupée par CSP en 2007
Evreux
GEA
0,06%
0,41%
Agriculteurs exploitants
3,09%
13,27%
27,01%
26,00%
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
Agriculteurs exploitants
3,73%
24,00%
14,12%
Cadres et professions intellectuelles
supérieures
Cadres et professions intellectuelles
supérieures
Professions intermédiaires
Professions intermédiaires
Employés
27,70%
Ouvriers
30,56%
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
30,04%
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
Employés
Ouvriers
81
6.2.4 Des zones d’activités à requalifier et à développer
Evreux concentre la majorité des surfaces en zone d’activités économiques du
Grand Evreux Agglomération. Elles sont situées en périphérie de la commune :
à l’est le long de la RD154,
au sud en lisière de la forêt d’Evreux.
Les surfaces d’activités d’Evreux représentent 484ha (source : rapport de
présentation du précédent PLU, 2006), soit 61% des surfaces des ZAE du GEA.
A noter qu’au sein des ZAE du GEA existantes et en projet listées ci-contre :
la ZAC mixte Cambolle viendrait s’ajouter à ces surfaces d’activités
(à ce stade de la réflexion, il est possible que les activités
économiques soient localisées à Parville tandis que l’habitat et les
équipements à Evreux),
les Usines de Navarre désormais en inactivité constituent un site
mutable à terme dédié préférentiellement à l’habitat et un tissu
commercial de quartier.
La plupart de ces zones d’activités sont vieillissantes (la voirie principalement,
mais aussi les prestations techniques de type haut débit et/ou fibre optique), à
l’exception de celle plus récente du Long Buisson (qui ne propose cependant pas
de fibre optique). Des démarches sont en cours pour équiper les zones d’activités
en haut débit.
La réalisation du parc d’activités du Long Buisson, en 2 tranches, s’inscrit dans la
politique de développement économique menée depuis 2001 au niveau de
l’agglomération. Elle vise à développer l’offre foncière afin de répondre d’une
part aux besoins des entreprises locales de se développer et de permettre
d’autre part à des entreprises extérieures de venir s’implanter sur Evreux.
Plusieurs parcs d’activités répartis sur le territoire communautaire ont donc été
aménagés depuis le début de la décennie en plus du Long Buisson, l’espace
d’activités de la Rougemare, la Garenne, les Surettes, Miserey, La Fos aux Buis.
Les ZAE les plus anciennes d’Evreux bénéficient toutes d’une desserte par les
transports en commun, à l’exception du Parc d’activités du Long Buisson, qui fait
partie des plus récentes, mais dont la majeure partie de l’emprise n’est pas
située à Evreux. Cependant, une meilleure liaison par les transports en commun
entre la gare d’Evreux et ce pôle d’emplois majeur constitue une piste à étudier
dans le cadre du PDU et/ou du Schéma des liaisons douces du GEA.
ZAE existantes et en projet du Grand Evreux Agglomération
Surface
ZAE
Commune
(ha)
Cambolle
116,4 Evreux, Parville
Usines de Navarre
4,7 Evreux
Parc d'activités Bois des Communes
34,3 Evreux
Parc d'activités La Rougemare
42,8 Evreux
ZI n°1 Nétreville
65,0 Evreux
Parc d'activités de la Forêt
14,7 Evreux
Zone tertiaire de La Madeleine
4,5 Evreux
ZI n°2 La Madeleine
73,6 Evreux
Zone de Carrefour
12,5 Evreux, Guichainville
Parc d'activités Long Buisson 1
96,6 Evreux, Guichainville, Le Vieil-Evreux
Parc d'activités du Long Buisson 2
70,0 Guichainville, Le Vieil-Evreux
La Briquetterie
16,2 Angerville-la-Campagne
La Fosse-aux-Buis
4,3 Saint-Sebastien-de-Morsent
Le Floquel
2,0 Sacquenville
Baobab/Renault
6,7 Gauville
Les Fayaux
34,3 Angerville-la-Campagne
La Villeneuve
5,3 Angerville-la-Campagne
ZAC du Bois des Mares
18,7 Miserey
Le Trou de Mône
14,9 Miserey
Les Coutumes
4,0 Guichainville
Zones d'activités de Saint-Laurent
18,2 Guichainville
ZA La Garenne
6,7 Guichainville
Jardiland
4,4 Le Vieil-Evreux
ZA du Coudray Rougemare
25,0 Le Vieil-Evreux
ZA du Coudray
1,5 Fauville
ZA Espace d'activités Rougemare
18,8 Evreux
Le Mont de Pierre
14,7 Fauville
ZA des Pommiers
2,0 Fauville
Zone des Coudrettes
8,2 Gravigny
ZI de Gravigny
12,0 Gravigny
ZA Pierre Sémard
13,8 Gravigny
Les Surettes
14,3 Normanville, Gravigny
Les Préjoss
2,9 Normanville
Les Castelliers
5,0 La-Chapelle-du-Bois-des-Faulx
Total GEA 788,8
Source : SCoT GEA
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
82
Les ZAE existantes nécessitent donc une requalification en vue de maintenir leur
attractivité, en s’inscrivant dans une dynamique de projet liée au futur projet
Cambolle, à la redynamisation des activités économiques situées le long de la
RN154 mais aussi le long de la RN13 à l’échelle de l’agglomération du Grand
Evreux.
La CCI de l’Eure a réalisé une étude sur les zones d’activités du département. La
ZAE de Nétreville fait partie des sites pour lesquels un diagnostic urbain,
fonctionnel et environnemental est en cours d’élaboration. De manière générale,
les travaux de la CCI ont pour objectif :
l’optimisation du foncier des espaces d’activités existants afin de
maîtriser l’étalement urbain,
l’audit de l’attractivité de la zone d’activités et l’adaptation aux
exigences de développement durable,
l’anticipation du vieillissement des zones d’activités.
Cinq axes de travail ont été proposés dans le cadre du diagnostic en cours
d’élaboration :
donner un caractère urbain et tertiaire aux axes nécessitant une
intervention prioritaire, notamment les rues Monod et Cocherel,
caractériser les entrées par l’affirmation du tertiaire : valorisation
des terrains de façade du site Klaxon,
intégrer le pôle services-commerces au quartier de Nétreville par les
circulations douces,
densifier la zone d’activités en construisant les espaces non bâtis ou
sous employés.
L’agglomération soutient par ailleurs l’entrepreneuriat local et le développement
économique solidaire. Ainsi, une bio-pépinière a été mise en place, en dehors
d’Evreux avant la base aérienne, à proximité de la RN13 et entrant dans le cadre
du développement du Bionormandie Parc. Elle est située à proximité immédiate
du Centre International de Toxicologie (CIT), sa vocation est d’accueillir des
entreprises naissantes dans le secteur des biotechnologies.
De plus, la volonté de mettre en place un développement économique solidaire
s’est traduite par la création d’une pépinière dans la zone d’activités du Bois des
Communes. Elle a vocation à constituer un chantier d’insertion par une mise en
relation entre les personnes en insertion et les chefs d’entreprise. Les
thématiques de cette pépinière sont celles du BTP et des transports (vélo
notamment).
Evreux répond donc à 2 niveaux d’exigence de développement économique :
une à échelle de l’agglomération ébroïcienne visant le renforcement
de son rayonnement régional et supra régional (étant donné la
proximité de la région parisienne), par le soutien aux grands projets
de développement de pôles d’excellence économique ;
une autre à échelle communale par le soutien aux initiatives locales.
Une étude réalisée par la CCI de l’Eure a mis en avant les caractéristiques de la
consommation foncière dans le département (source : le marché foncier
d’entreprises, consommation et production d’espaces d’activités dans l’Eure en
2007, CCI Eure 2010)
Les espaces d’activités dans l’Eure totalisent 3 220ha de terrain aménagé, dont
782ha dans le secteur d’Evreux et de ses environs. Les surfaces disponibles sont
de l’ordre de 247ha dans tout le département, dont 65ha dans le secteur
d’Evreux et de ses environs. La CCI a par ailleurs identifié dans ce secteur 639ha
de terrains susceptibles d’être utilisés pour y implanter des entreprises. Il s’agit
du premier territoire de l’Eure en termes de commercialisation foncière sur la
période allant de 2005 à 2007, avec une consommation d’espaces d’activités de
40ha par an en moyenne. Pendant cet intervalle, l’agglomération d’Evreux a
concentré l’essentiel des implantations avec la commercialisation du Long
Buisson, de la Garenne et de la Rougemare. Beaucoup de demandes ont convergé
vers le parc d’activités du Long Buisson, notamment celles endogènes. Nombre
d’entreprises commerciales ou des professions libérales ont quitté le centre ville
vers la périphérie, libérant par la même occasion du foncier urbain, reconverti
principalement en habitat.
Les disponibilités et les projets à court terme du secteur d’Evreux et de ses
environs sont de l’ordre de 180ha. Ils semblent répondre aux besoins estimés par
la CCI à 190ha. Cette offre est dominée par Evreux, dont 65ha étaient disponibles
au 31 décembre 2007, auxquels est ajouté le foncier à terme proposé sur le futur
projet Cambolle. Enfin, le SCoT de l’agglomération ébroïcienne prévoit une
stratégie de rééquilibrage du développement économique entre le pôle central
d’Evreux et les axes périphériques.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
83
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
84
6.3
Armature commerciale
6.3.1 Une offre globalement dense
Environ 20% des commerces de la ville sont localisés sur le centre historique
élargi. Les autres pôles secondaires sont ceux de La Madeleine, du quartier
Navarre, de Saint-Michel, de Nétreville et la galerie marchande de CORA. La ville
d’Evreux possède une offre commerciale parmi les plus dense de France (extraits
des études de la CCI de l’Eure sur Evreux en 2001 et 2002, d’après le PLU 2006)
caractérisée par la surreprésentation des hypermarchés. Avec une offre
commerciale d’environ 121 700m², la densité commerciale est de 2 364m² pour
1 000 habitants. De ce fait la densité globale de la ville est largement supérieure
à la moyenne nationale qui n’atteint que 706,79m² pour 1 000 habitants. Les
grandes surfaces commerciales sont situées principalement en périphérie, à
l’image de celle de Carrefour, en bordure de la RN13.
6.3.2 Une répartition par pôles de quartier lisibles
 Le centre ville
L’offre commerciale du centre ville (hyper centre et hyper centre élargi) se situe
autour de 25 370m² (source : étude du tissu commercial de l’agglomération
d’Evreux, CCI, 2008). Le centre commercial CORA est considéré à part, comme un
autre pôle commercial.
Le centre ville, s’organise surtout autour de 2 axes, perpendiculaires formant un
«T»:
d’une part les rues Chartraine et de la Harpe,
d’autre part la rue du Docteur Oursel.
de la Harpe, il s’agit du Franprix (600m²). Les Nouvelles Galeries, après une
longue période de vacance, sont à présent occupées par le Forum Espace Culture
(librairie).
La rue du docteur Oursel, située dans le prolongement de la rue Chartraine, vers
le Nord, présente une offre commerciale davantage tournée vers le quartier, avec
la prédominance des activités de services et très peu d’enseignes nationales.
Parallèlement, le secteur de l’alimentaire est situé non loin de ces axes, autour
de la place du Grand Carrefour, et de la place du Marché.
 Le centre commercial Carrefour
Ce centre commercial de 48 670m² au total présente une attractivité importante
au niveau régional, avec la présence de nombreuses enseignes nationales,
cependant des difficultés sont apparue en matière de circulation et
d’accessibilité au site. La zone commerciale comprend des surfaces dédiées à
l’équipement de la maison et à l’alimentaire.
 Le centre commercial CORA
Cette emprise au bord de l’Iton est essentiellement alimentaire. Elle se situe à
proximité du centre ville. La surface commerciale du CORA de 9 690m² est
structurée par la galerie marchande qui accompagne la grande surface. Son
développement est impossible du fait de sa situation en zone inondable.
 Le pôle de quartier Nétreville
Les surfaces commerciales de l’ordre de 16 000m² se répartissent entre le centre
commercial des Peupliers et les autres commerces de proximité (4 000m²). Le
rayon d’attractivité de ce pôle se limite essentiellement aux habitants du
quartier. Ce quartier compte également à proximité un Intermarché de près de
3 000m².
 Le pôle de quartier La Madeleine
Les rues Chartraine et de la Harpe, longues de plus de 50m, regroupent près
d’une centaine de commerces, dont une quarantaine d’enseignes nationales,
dominées par l’équipement de la personne. La rue Chartraine compte deux
grandes surfaces : le Printemps (1 000m²) et Eurodif (950m²). Une troisième
grande surface (alimentaire) vient compléter l’ensemble commercial, de la rue
Le pôle de La Madeleine comprend plusieurs sites, en rez-de-chaussée
commerciaux, au cœur du quartier. Le quartier propose 10 940m² de surfaces
commerciales. Il faut souligner que le quartier de La Madeleine fait l’objet d’un
programme de restructuration urbaine (ORU), qui prévoit des démolitions de
barres d’immeubles, mais aussi la restructuration des zones commerciales,
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
85
comme la Galerie de Saint-André, du Centre Commercial des Deux tours, et du
Centre Commercial Kennedy.
 Le pôle de quartier de Navarre
Le pôle de proximité de Navarre s’organise autour de la place Bertrand du
Pouget.
 Les marchés
La ville compte plusieurs marchés de plein vent. Celui du centre ville a lieu deux
fois par semaine (mercredi et samedi matin) sur la place Clemenceau, non loin de
la place de l’hôtel de ville. Les quartiers comptent également des marchés
hebdomadaires, comme celui de Navarre place du Pouget (dimanche) ou celui de
Nétreville Centre commercial des Peupliers (mercredi après-midi). Les quartiers
de Saint-Michel Place Aimé Doucerain et de La Madeleine place Kennedy
présentent deux marchés par semaine, mardi et vendredi matin pour le premier,
vendredi après midi et dimanche matin, pour l’autre.
 Les micro-pôles de quartier
Quelques autres regroupements commerciaux sont présents sur la ville, à Navarre
et St Michel.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
86
6.3.3 Un centre ville insuffisamment attractif
Le centre ville présente des atouts mais aussi des dysfonctionnements qui
pénalisent son rayonnement et son rôle de centralité « cœur de ville » :
Micro-pôle de quartier SaintMichel rue de Sacquenville (1)
Micro-pôle de quartier SaintMichel rue de Sacquenville (2)
Centre ville – rue du Général
Leclerc / place Clémenceau
Centre ville – rue du Docteur
Oursel
L’offre manque de diversité : elle se situe soit dans le bas de
gamme, soit dans le haut de gamme, mais manque d’offre
intermédiaire.
Les cheminements piétons sont agréables de même que
l’aménagement des espaces publics (placettes, terrasses, etc.), mais
encombrés par le stationnement et les conditions de circulation
difficiles des bus.
Son organisation en 2 linéaires et, donc, l’absence de « boucle
commerciale » sont peu propices à la promenade et à la variété dans
les trajets piétons.
La promenade du l’Iton constitue un point fort, dont la portée est
réduite par les dysfonctionnements précédents et par le manque
d’attractivité offert par les façades moins nobles des îlots de la
reconstruction.
Son dimensionnement correspond davantage à celui d’une commune
de 20 000 habitants et non à celle d’une commune de 50 000
habitants.
Enfin, bien que des efforts aient été engagés pour mieux relier le
centre ville aux quartiers, notamment de la Madeleine et de
Nétreville, son rayonnement reste insuffisant.
La consolidation du cœur de ville est possible par un élargissement de l’hyper
centre, tant en termes de rayonnement commercial qu’en termes de
requalification urbaine en faveur d’une réappropriation et d’une meilleure
ouverture aux habitants et chalands considérant :
Centre ville – rue Chartraine
Centre ville – promenade de
l’Iton
les orientations du SCoT en matière de création de stationnements
en périphérie du centre ville,
les projets de boulevards urbains,
la gare et ses abords désignés comme secteurs de restructuration au
SCoT
la présence de sites mutables à proximité de l’hyper centre.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
87
6.4
Tourisme et loisirs
6.4.1 Evreux dans la stratégie départementale et intercommunale
 Le tourisme dans l’Eure : des courts séjours pour se
« ressourcer et se mettre au vert »
Voie Verte à Evreux
La stratégie de développement touristique de l’Eure est guidée par le Schéma
Départemental d’Aménagement et de Développement Touristique (SDDT)
couvrant la période 2007-2013. Evreux y occupe une place particulière dans la
mesure où la ville présente des atouts certains liés à son patrimoine naturel et
bâti, en plus de son rôle de cœur d’agglomération.
Le diagnostic du SDDT révèle que le département de l’Eure fait l’objet d’une
demande de visiteurs à la recherche de ressourcement, de retrouvailles en
famille, de séjour « dans la nature » en matière de loisirs touristiques. Les
visiteurs du département proviennent principalement des bassins de vie situés à
proximité. Partant de ce positionnement, le Conseil général de l’Eure a retenu de
grandes orientations à travers le SDDT parmi lesquelles :
la qualification et le développement des hébergements touristiques ;
le renforcement de l’adéquation de l’offre patrimoniale et culturelle
avec les attentes des visiteurs ;
Pratique cyclable sur la Voie Verte
le renforcement et la valorisation touristique de l’offre d’activités
de pleine nature pour en faire de véritables produits de tourisme de
proximité ;
la prise en compte de l’environnement dans les projets touristiques ;
l’accompagnement des stratégies de développement et de
différenciation des territoires au travers les contrats de pays ou
d’agglomération 2007/2010 et 2010/2013.
 Le tourisme vert : une priorité pour l’intercommunalité
Source : Conseil général 27 et Voies Vertes
Le SCoT de l’agglomération ébroïcienne souligne que la situation géographique du
territoire est favorable au tourisme, notamment de courts séjours. En effet,
l’agglomération ébroïcienne est située à 1h de Paris et de la mer ; elle bénéficie
d’une desserte ferroviaire directe avec Paris et constitue une zone de passage
routière.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
88
Le tourisme vert fait partie des enjeux identifiés dans le SCoT qui rappelle que le
développement de ce type de tourisme, bien adapté à une demande de courts
séjours comme c’est le cas dans l’Eure, nécessite la mise en place de sentiers de
randonnée et l’ouverture au public des espaces forestiers. L’Office du Tourisme
de l’Agglomération et du Pays d’Evreux continue à développer des circuits de
randonnée notamment pédestres et VTT. La réalisation de la Voie verte entre
Evreux et le Neubourg puis au-delà jusqu’à Le Bec-Hellouin va en ce sens. Ce
projet s’inscrit de plus dans le Schéma Départemental des Véloroutes et Voies
Vertes de l'Eure et s’articule avec le patrimoine historique et culturel de
l’agglomération ébroïcienne. La prolongation de cette Voie verte vers Gravigny
est prévue au SCoT.
Golf municipal d’Evreux
Par ailleurs, le Contrat d’agglomération 2008-2010, dans l’axe qui consiste à
« valoriser l’environnement et le cadre de vie », prévoit des actions relatives :
aux promenades du Cœur de Cité - Cathédrale Notre Dame - l’Iton,
à l’aménagement et à l’équipement de la Voie Verte EvreuxTourneville,
à un programme de valorisation touristique et écologique de long de
l’Iton.
Source : L’Internaute
Le Cadran (palais des congrès d’Evreux)
6.4.2 Des potentiels à exploiter en matière de loisirs de proximité
La mise en œuvre de ces stratégies ont un sens dès lors qu’elles s’appuient sur
des ressources locales. A Evreux, ces ressources reposent principalement sur le
patrimoine naturel et bâti ainsi que la présence de 2 équipements notables (le
golf et le palais des congrès « Le Cadran »). Pour plus de détails sur le
patrimoine naturel et bâti, cf. Etat Initial de l’Environnement.
 Le gisement touristique : le patrimoine naturel et bâti, des
équipements spécifiques
Le gisement touristique d’Evreux repose notamment sur la diversité des paysages,
l’important patrimoine historique et archéologique ainsi que le patrimoine
vernaculaire. La présence de l’Iton constitue aussi un atout majeur.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
89
En matière de structures, le golf municipal d’Evreux est le seul de l’Eure. Son
parcours s’étend sur un terrain de 65ha. Ensuite, Le Cadran (palais des congrès
d’Evreux), accueille des événements culturels en plus de ceux professionnels.
Localisé boulevard de Normandie, près du centre commercial Cora, il rassemble
dans un même espace des amphithéâtres, des salles de réunion, des espaces
d’exposition et de restauration.
 Les capacités d’hébergement touristique : une offre de
moyenne qualité
De manière générale sur le territoire de l’Eure, le SDDT identifie 2 phénomènes :
une concentration de l’hôtellerie d’affaires dans les principales villes
de l’Eure, à savoir Evreux, Vernon et Val-de-Reuil, mais présentant
un niveau qualitatif plutôt moyen ;
une répartition du reste de l’hôtellerie de manière diffuse, attirant
des visiteurs de passage ou en court séjour de découverte, de
meilleure qualité mais nécessitant toutefois un travail de
requalification.
A Evreux spécifiquement, il existe 12 hôtels classés, dont 3 classés 3 étoiles mais
insuffisamment rapprochés du Cadran (le tourisme événementiel privilégie en
général les hôtels à partir du 3 étoiles). Le reste de l’offre est concentré dans le
centre ville et ses abords, mais présente les inconvénients suivants :
une incapacité à accueillir de grands groupes en cas d’événement
majeur,
Capacités d'hébergement en hôtellerie classée à Evreux en 2009
Nb lits
Nb hôtels Nb chambres
théoriques
0 étoile
4
266
532
1 étoile
0
0
0
2 étoiles
5
190
380
3 étoiles
3
119
238
4 étoiles et +
0
0
0
Total
12
575
1 150
Source : Insee
Part d'Evreux dans le GEA
Nb hôtels Nb chambres
0
1
2
3
4
étoile
étoile
étoiles
étoiles
étoiles et +
Part totale
26,7%
0,0%
10,6%
18,8%
0,0%
14,0%
49,4%
0,0%
16,1%
30,0%
0,0%
25,8%
Nb lits
théoriques
98,7%
0,0%
32,2%
59,9%
0,0%
25,8%
Source : Insee
une qualité moyenne.
L’ancien Hôtel de la Biche, détruit suite à un sinistre, et situé près du Cadran
constitue une opportunité en vue d’y reconstruire un équipement d’hébergement
touristique haut de gamme et d’une capacité d’accueil suffisante.
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
90
6.5
Synthèse et enjeux
THEMATIQUES
Economie,
emplois et
population active
ATOUTS/POTENTIALITÉS
FAIBLESSES/CONTRAINTES
ENJEUX
 Un tissu économique mixte : un tissu
historiquement industriel et un fort secteur
tertiaire qui s’est développé de manière
complémentaire
 Une diminution de la population active
à enrayer, en renforçant l’attractivité
économique et résidentielle
 Conforter le tissu économique du cœur
d’agglomération en tenant compte du
rééquilibrage spatial nord-sud et est-ouest voulu
par le SCoT
 Une concentration des espaces d’activités
économiques
du
Grand
Evreux
Agglomération
 Une augmentation des emplois
 Un projet majeur (mixte) : la ZAC Cambolle
susceptible de redynamiser les ZAE
existantes par effet d’entraînement et de
rééquilibrer l’offre en emplois au nord-ouest
d’Evreux
Commerces,
loisirs touristiques
et cadre de vie
 Une accessibilité entre les secteurs
d’habitat et d’emplois par les
transports en commun insuffisamment
développée
 Certaines ZAE, comme la Rougemare,
peinent à trouver une cohérence dans
les activités représentées
 Tenir
compte
d’infrastructures
des
grands
projets
 Améliorer la compétitivité des modes de
transports alternatifs à la voiture pour les
déplacements domicile-travail
 Une offre commerciale dense à l’échelle de
l’ensemble d’Evreux
 Un centre ville sous-dimensionné par
rapport à la taille de la ville
 Renforcer l’attractivité du centre ville en lien
avec l’extension de l’hyper centre
 Une armature commerciale équilibrée par
quartier et lisible
 Un centre ville peu attractif et au
rayonnement insuffisant du fait de son
organisation linéaire, d’une manque de
diversité
commerciale
et
d’encombrement lié au stationnement
 Poursuivre l’amélioration de l’accès aux
centralités de proximité dans les quartiers
d’Evreux
 Une
intégration
des
centralités
commerciales
dans
les
projets
de
restructuration urbaine et sociale en cours
(La Madeleine et Nétreville à l’étude)
 Un gisement naturel (trame verte et trame
bleue) et un patrimoine bâti important
propices au développement du commerce
 Des équipements de tourisme et loisirs
spécifiques : le golf et Le Cadran
 Des ressources locales insuffisamment
valorisées (patrimoine naturel et bâti)
 Une
capacité
d’hébergement
touristique de qualité insuffisante
 L’effet pervers du dispositif ZFU sur le
Long
Buisson,
ainsi
qu’une
réglementation peu adaptée a vidé le
centre ville de ses professions libérales
 Poursuivre la valorisation des berges de l’Iton
 Achever la réalisation de la Voie verte vers
Gravigny
 Faire du centre ville une véritable centralité en
cohérence avec la restructuration de la gare, de
ses abords et des sites mutables dans un secteur
élargi
Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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Evreux (27) – Révision du Plan Local d’Urbanisme – Dossier d’approbation– Rapport de présentation – Tome 1 : Diagnostic
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