les métiers des télécoms

Transcription

les métiers des télécoms
Les Référentiels des métiers cadres / Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs)
12/04
Les Référentiels des métiers cadres
Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs).
EDREFE0010
ISBN 2 7336 0482-1
Prix : 19,90 €
LES MÉTIERS
DES TÉLÉCOMS
(constructeurs et opérateurs)
Des
métiers en
développement
Un domaine
à découvrir
Association Pour l’Emploi des Cadres
51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14
Tél. : 0 810 805 805 (N°Azur, prix d’un appel local depuis un poste fixe)
www.apec.fr
Les Référentiels des métiers cadres
Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.
Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines.
Ils permettent
• de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen
de fiches métiers,
• d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,
• de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoir
un poste.
Ils sont réalisés à partir de l’analyse
• des offres d’emplois confiées à l’Apec et parues dans la presse,
• d’interviews de recruteurs, de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,
• de rencontres entre professionnels.
Dans la même collection :
• Les métiers de l’immobilier
• Les métiers de la logistique et du transport
• Les métiers du multimédia
• Les métiers de l’environnement
• Les métiers de la finance et de la comptabilité
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
• Les métiers de l’agroalimentaire
• Les métiers de l’assurance
• Les métiers des ressources humaines
Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association Pour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901.
Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
Ont participé à son élaboration:
Brigitte Bos, manager du pôle Études, département Études et Recherche de l’Apec
Sylvie Delattre, responsable des Études Métiers;
Emmanuelle Papiernik, coordination du projet;
Didier Brou, assistant d’études;
Aster, cabinet-conseil en organisation, RH et management.
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LES MÉTIERS
DES TÉLÉCOMS
(constructeurs et opérateurs)
Des
métiers en
développement
Un domaine
à découvrir
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Sommaire
INTRODUCTION
ENTREPRISES ET CADRES DES TÉLÉCOMS
Les acteurs des télécoms
Les évolutions des télécoms et de ses métiers cadres
p. 5
p. 12
LES FICHES MÉTIERS
Les cartographies
Métiers par famille
Métiers par niveau d’expérience
p. 20
p. 21
Normalisation
N°1 – Ingénieur en normalisation
N°2 – Responsable des affaires extérieures et réglementaires
p. 25
p. 29
Innovation et développement
N°3
N°4
N°5
N°6
N°7
N°8
–
–
–
–
–
–
Architecte logiciels télécoms
Architecte matériels
Ingénieur de développement de composants
Ingénieur de recherche télécoms
Ingénieur intégration/validation
Chef de projet nouveaux services
p.
p.
p.
p.
p.
p.
35
39
43
47
51
55
p.
p.
p.
p.
61
65
69
73
Commercial
N°9 – Ingénieur commercial
N°10 – Ingénieur avant-vente
N°11 – Ingénieur d’affaires
N°12 – Ingénieur support technique
Marketing
N°13 – Responsable marketing stratégique
N°14 – Responsable marketing opérationnel
N°15 – Chef de produit
p. 79
p. 83
p. 87
Opérations/installation/maintenance
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N°16
N°17
N°18
N°19
–
–
–
–
Architecte réseau
Acheteur télécoms
Ingénieur maintenance réseau
Ingénieur de construction réseau
p. 93
p. 97
p. 101
p. 105
POUR ALLER PLUS LOIN
Associations et fédérations professionnelles
Établissements de formation
Publications
Sites Internet
p.
p.
p.
p.
111
113
117
119
ANNEXES
Abréviations et sigles
Lexique
p. 122
p. 123
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Introduction
E
n l’espace de dix ans, le secteur des télécoms a connu des mutations nombreuses et profondes : ouverture du marché à la concurrence, nouveaux modèles économiques, nouveaux
acteurs, innovations technologiques, nouvelles habitudes des consommateurs et des entreprises… En parallèle, la plupart des marchés réglementés (secteurs pour lesquels une loi
spécifique fixe les règles du jeu) sont devenus concurrentiels.
Rares sont les secteurs d’activité qui ont évolué avec une telle ampleur en un laps de temps
aussi réduit. Un rapide examen des principaux acteurs français du secteur en dit long sur
les changements intervenus. Les stratégies ont été redéfinies, les organisations adaptées,
les approches commerciales revisitées. Pour conduire ces changements, les entreprises ont
dû recruter ou développer en interne de nouvelles compétences. De nouveaux métiers sont
apparus, les écoles et les formations dédiées se sont multipliées, et les organisations professionnelles se sont structurées.
Quatre ans après l’éclatement de la bulle Internet en 2000, la conjoncture semble à nouveau favorable. Certains acteurs ont disparu (rachat ou dépôt de bilan), mais ceux qui
demeurent n’hésitent pas à se montrer optimistes, à moyen terme, malgré une concurrence
accrue.
Du côté de l’emploi, la tendance est à la stabilisation des effectifs, mais les besoins en
compétences demeurent importants dans un secteur où les évolutions sont rapides et où la
réactivité est une condition de survie.
Ce référentiel des métiers cadres des télécoms propose une série de dix-neuf fiches métiers
qui permettront aux jeunes diplômés, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines de
se repérer dans un secteur en mutation.
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ENTREPRISES ET CADRES
DES TÉLÉCOMS (constructeurs et opérateurs)
• LES ACTEURS DES TÉLÉCOMS
• LES ÉVOLUTIONS DES TÉLÉCOMS ET DE SES MÉTIERS CADRES
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Les acteurs
des télécoms
Le nombre des acteurs économiques présents sur le
marché des télécoms a fortement progressé au cours
des dernières années, et ce pour différentes raisons.
- Tout d’abord, la dérégulation, intervenue en France
au 1er janvier 1998, a occasionné l’ouverture à la
concurrence et l’arrivée de plusieurs acteurs sur les
mêmes segments de marché.
- Ensuite, l’internationalisation des échanges a
entraîné la globalisation des marchés sur lesquels les
constructeurs vendent des matériels de plus en plus
standard. Cette tendance permet à tous les constructeurs d’être présents sur un nombre croissant de marchés.
- Enfin, le fort développement du mobile et d’Internet
a produit une rupture technologique et de nouveaux
besoins en services, ce qui favorise l’émergence de
nouveaux acteurs spécialisés sur ces services.
mettent en œuvre les réseaux (fixes et mobiles) de
télécommunications : France Télécom, Orange, SFR,
Bouygues Telecom en France, BT (Grande-Bretagne),
Deutsche Telekom (Allemagne), etc.
Au service des opérateurs, des acteurs très importants fournissent des équipements (matériels et logiciels), depuis le pylône ou le répéteur de transmission jusqu’au portable que chacun emporte avec lui
tous les jours. Ce sont les CONSTRUCTEURS. Ils ont
pour noms Motorola, Ericsson, Nortel, Nokia, Alcatel,
Sagem, etc.
Sous-traitantes de premier ou de second rang, de
très nombreuses entreprises interviennent dans la
conception, la mise au point et la production des
éléments matériels ou des modules logiciels qu’assemblent, mettent en œuvre et opèrent les équipementiers et les opérateurs.
Notons néanmoins que la crise qu’a connue le secteur
au début des années 2000, avec l’éclatement de
la « bulle technologique », a conduit à la rationalisation du nombre d’acteurs en présence, en particulier
parmi les opérateurs et les fournisseurs de services.
À l’issue de cette crise, dont le secteur semble
commencer à sortir, on constate :
- un retour à une vision plus réaliste du marché et
son assainissement (consolidation du marché en une
structure plus stable et plus équilibrée, donc plus
mûre),
- une meilleure satisfaction de la demande client à
des coûts et des prix plus bas,
- un développement de l’activité, du dynamisme et
de l’innovation des entreprises.
La distinction opérateurs/fournisseurs de services
est récente. En effet, avant la dérégulation des marchés et la multiplication consécutive des acteurs,
cette démarcation était moins évidente. Avec la
dérégulation, de nouveaux acteurs ont émergé (et
continuent d’émerger) qui offrent des services de
télécommunications à partir de leurs propres infrastructures mais aussi à partir des infrastructures de
l’opérateur historique, France Télécom.
Pour le grand public, les acteurs les plus connus sont
les OPÉRATEURS. Ils construisent, maintiennent et
C’est l’autorité de régulation des télécommunications
(ART) qui fixe les conditions techniques et économiques d’accès aux infrastructures de l’opérateur historique, France Télécom. Le monopole garde donc un
sens dans l’économie des télécommunications (par
exemple, le raccordement des abonnés des différents
opérateurs présents sur le marché à la boucle locale
qui appartient à France Télécom).
L’autorité de régulation des télécommunications (ART) est un établissement public doté
d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière. Cette instance indépendante, créée
en 1997, est placée sous l’autorité du président de la République.
Sa mission globale de régulation des télécommunications peut être synthétisée comme suit.
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Mission d’ordre général
Doter le secteur des télécommunications d’un cadre réglementaire efficace et transparent,
favorisant une concurrence loyale au bénéfice des utilisateurs des réseaux et services des
télécommunications.
Mission juridique et pouvoir réglementaire
Élaborer, à la demande du président de la République ou de sa propre initiative, des projets de
textes législatifs et réglementaires en matière de télécoms et de nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC).
Prendre des décisions à caractère réglementaire.
Mission administrative
Surveiller la concurrence et réprimer les pratiques anticoncurrentielles, notamment les abus de
position dominante.
Organiser les appels à la concurrence pour la sélection d’exploitants de réseaux de télécoms
ouverts au public, autoriser les réseaux indépendants et les moyens de cryptologie, agréer les
équipements radioélectriques, recevoir les déclarations des services à valeur ajoutée.
Mission technique
Assurer la planification, la gestion et le contrôle du spectre des fréquences.
Assurer la gestion du plan national de numérotation.
Mission économique
Approuver les tarifs des services de télécommunications sous le régime du monopole et les tarifs
du service universel.
Mission d’investigation, de contrôle et de sanction
Veiller aux dispositions contenues dans les licences, les autorisations et les agréments délivrés
en application du code des télécoms.
Adresser des mises en demeure aux exploitants qui ne respectent pas les obligations à leur
charge et prononcer, le cas échéant, des sanctions pécuniaires.
Arbitrer les différends entre l’Administration et les exploitants ainsi qu’entre les exploitants euxmêmes.
Instruire les plaintes des organisations de consommateurs et suivre leur traitement par les
exploitants.
La boucle locale est le nom donné au segment d’un réseau de télécommunications compris entre la
prise placée chez l’abonné au réseau et le commutateur appartenant à un opérateur, commutateur
auquel ce même abonné est raccordé. Le terminal de l’abonné peut être un poste téléphonique, un
modem ou une installation complexe.
Le support physique à ces raccordements d’abonnés est dans le cas général une paire de fils de cuivre
torsadé. Ces dernières années, cependant, les technologies utilisables dans la boucle locale se sont
multipliées, avec le développement de la fibre optique, des réseaux mobiles, de la boucle locale
radioélectrique… Par ailleurs, sont apparues des technologies qui permettent d’augmenter les capacités
des boucles locales en cuivre existantes : les technologies xDSL.
En France, le réseau local est la propriété de France Télécom. Compte tenu du coût d’une boucle locale,
il n’est pas possible économiquement, pour un nouvel opérateur, de le recréer intégralement. Il s’agit
donc pour les nouveaux entrants sur ce marché de bénéficier d’un accès direct à cette boucle locale.
Le dégroupage de la boucle locale, décidé au niveau européen, désigne la possibilité pour un opérateur
ou un fournisseur de services d’accéder directement à la boucle locale d’un abonné du réseau de
France Télécom afin de fournir ses propres services.
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Deux formes de dégroupage sont possibles.
• L’accès totalement dégroupé : l’opérateur entrant fournit à la fois le service téléphonique et l’accès à
Internet.
• Le partage de ligne : l’opérateur entrant fournit l’accès à Internet, France Télécom continuant à
fournir le service téléphonique.
Le dégroupage total constitue évidemment un enjeu primordial pour les opérateurs et les fournisseurs
de services.
Pour France Télécom, le dégroupage total comporte un risque financier important puisqu’il permet à
un usager de ne plus payer l’abonnement à l’opérateur historique.
Pour les autres opérateurs et fournisseurs de services, le dégroupage total permet de gérer en toute
indépendance le réseau qui les relie à leurs clients et de construire des offres différenciées.
De très nombreux acteurs sont à la fois opérateurs et
fournisseurs de services, comme France Télécom, mais la
caractéristique de la dérégulation est d’avoir fait apparaître d’autres acteurs spécialisés sur l’une ou l’autre de
ces activités.
Au-delà des grands acteurs du secteur (constructeurs,
opérateurs et fournisseurs de services), notons qu’il
existe aussi de nombreux métiers des télécoms, généralement très proches de ceux qui existent chez les
constructeurs et les opérateurs. Ils s’exercent au sein de
différentes structures :
- des entreprises dans lesquelles il y a des besoins en
connaissances expertes dans le domaine des réseaux de
transfert de données mais aussi de transport de voix et
d’images. Il s’agit de toutes les grandes entreprises, en
particulier celles qui disposent de sites multiples à l’international ;
- des SSII dont les collaborateurs interviennent en tant
que prestataires, soit chez les constructeurs, soit chez
les opérateurs ;
- des cabinets de conseil spécialisés dans les télécommunications.
Parmi l’ensemble des prestations de services du secteur
des télécommunications, il est important de distinguer :
• les prestations de personnel fournies par les SSII qui
détachent, auprès des constructeurs ou des opérateurs, du personnel ayant le même profil que les salariés de ces entreprises,
• les prestations de conseil: il s’agit soit de sociétés de
conseil spécialisées dans les télécoms, soit de pôles spécialisés de cabinets de conseil plus généralistes, qui
offrent aux directions générales des entreprises clientes
du conseil en stratégie, en développement d’activités,
etc.
Les métiers des agrégateurs de contenu et des fournisseurs de contenu se rapprochant davantage des métiers
du multimédia ne sont pas présentés dans ce référentiel.
Il en est de même pour les fournisseurs de composants
qui ne sont pas spécialisés exclusivement sur les télécommunications, puisqu’ils fournissent aussi de nombreux autres secteurs industriels (électronique grand
public, transports, etc.).
Enfin, nous avons choisi de ne pas aborder les métiers du
conseil qui recouvrent une grande diversité de situations.
LES CONSTRUCTEURS ET INTÉGRATEURS
Les technologies
Parmi les activités des constructeurs, on peut distinguer
les gammes de fabrication suivantes :
- les équipements terminaux,
- les équipements de commutation,
- les câbles et les équipements de transmission
(y compris les satellites),
- les accessoires de raccordement,
- les stations radios,
- etc.
Depuis quelques années, les constructeurs font évoluer
leur offre, s’orientant de plus en plus vers la vente de
solutions intégrées et complètes plutôt que celle de parties strictes d’équipement (vente de « boîtes »).
Ainsi, au-delà de la conception et de la fabrication de
matériel, les constructeurs se voient de plus en plus
confier par les opérateurs des missions de service à plus
forte valeur ajoutée que la construction de matériel,
comme la maintenance du réseau, le contrôle du trafic
et la gestion opérationnelle du réseau, ou l’ingénierie et
la conception de l’évolution du réseau.
Afin de coller au plus près du marché, les constructeurs
ont structuré leur offre selon trois segments de marché :
les communications fixes, les communications mobiles
et les communications privées.
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- Les communications fixes comprennent les équipements de commutation de la voix, les routeurs et autres
équipements pour les réseaux de données et Internet,
les équipements pour les réseaux de transmission (optique et radio), les équipements d’accès (en particulier les
équipements haut débit ADSL).
- Les communications mobiles comprennent les terminaux, les équipements d’accès radio, les équipements de
cœur de réseau.
- Les communications privées concernent le marché des
entreprises ainsi que des secteurs spécifiques tels que le
spatial, les transports, etc.
Les branches communications fixes et mobiles traitent
avec les opérateurs télécoms, tandis que la branche
communications privées sert des entreprises aussi diverses que les opérateurs du câble ou du satellite, les
compagnies pétrolières, de gaz, d’électricité ou de
transport.
La concurrence
TABLEAU DES PRINCIPAUX CONSTRUCTEURS
Alors que, jusqu’au début des
années 1990, un nombre limité
de constructeurs (Alcatel,
Matra…) se partageait le marché
français, de nombreux concurrents étrangers ont émergé
depuis.
Principaux
Effectifs
constructeurs (dans le monde)
Siemens
Nec
Motorola
Samsung
Alcatel
Nokia
Ericsson
Lucent
Sagem
445 100
146 000
97 000
66 000
60 486
51 359
51 000
45 000
14 034
CA (2003)
en milliards d’euros
(dans le monde)
Nationalité
84
38
22,7
28
12,5
29
12,8
10,2
3,1
allemande
japonaise
américaine
coréenne
française
finlandaise
suédoise
américaine
française
Source :Apec, selon données entreprises
Tous ces acteurs se retrouvent évidemment sur le marché international.
Avec 510 millions de téléphones mobiles vendus dans le
monde en 2003 (source Gartner), on comprend aisément
l’importance des enjeux économiques.
En matière de téléphones portables, la concurrence
entre constructeurs porte évidemment sur le prix des
équipements, mais également sur les spécificités. En
effet, la comparaison rapide d’un téléphone portable
commercialisé en 1998 et d’un modèle datant de 2004
en dit long sur le chemin parcouru : miniaturisation,
nouvelles fonctionnalités, résolution de l’écran…
Comme dans d’autres secteurs économiques (informatique, électronique…), les évolutions sont fréquentes et
progressives afin d’inciter le consommateur à changer
régulièrement de matériel.
À noter également que des acteurs venus d’autres horizons (informatique, électronique) font leur apparition
sur le marché des terminaux et peuvent bouleverser la
répartition actuelle des parts de marché. C’est le cas
notamment de Microsoft (via le Smartphone) et d’Intel
qui peuvent, de par leur puissance financière, effacer
rapidement leurs « retards » en matière de notoriété
télécoms ou de technologies.
En parallèle, certains acteurs « identifiés télécoms » se
lancent également dans la diversification de leur offre
en misant sur leur notoriété. C’est le cas de Nokia via sa
8
console de jeux (N-Gage) ou d’autres constructeurs via
le développement de la photographie numérique de qualité sur mobiles.
Enfin, même si la vision du grand public du marché est
souvent circonscrite aux terminaux, la réalité économique est tout autre. La concurrence est également forte
dans les secteurs des réseaux d’entreprises, des infrastructures et accès à Internet rapide, des câbles télécoms, des terminaux Internet…
En effet, depuis l’éclatement de la bulle Internet, le secteur des télécoms et, en particulier, les constructeurs
ont dû faire face à un problème de fond : la valeur ajoutée. Autrement dit, lorsqu’on vend des « tuyaux », de la
capacité réseau et du débit, comment faire évoluer son
offre vers de la réelle valeur ajoutée ? Les constructeurs
sont confrontés à une telle maturation de leur marché
que certains de leurs produits deviennent des « commodités » de moins en moins chères et dégageant de moins
en moins de marge.
À titre d’exemple, le marché des commutateurs connaît
depuis quelques années des évolutions technologiques
et tarifaires très importantes. De véritables « casseurs de
prix » ont bouleversé le monde des spécialistes du
réseau. Parmi ces entreprises, on note la présence de
sociétés asiatiques en particulier, qui centrent leur stratégie sur les coûts serrés. Dans ce contexte, le principal
différenciateur demeure la qualité du service.
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LES OPÉRATEURS DE RÉSEAUX ET LES FOURNISSEURS DE SERVICES
Parmi les opérateurs, rares sont ceux qui ne cumulent
pas leur activité initiale avec celles de fournisseurs de
services. Cette tendance des acteurs du secteur à élargir
leur cœur de métier nous incite à évoquer concomitamment les opérateurs et les fournisseurs de services.
Certains de ces acteurs sont propriétaires et exploitants
de leurs réseaux, donc à la fois opérateurs et fournisseurs de services, à l’instar de Noos pour ses réseaux
câblés.
Les opérateurs de réseaux
Les technologies
Les réseaux, qui se composent de lignes terrestres ou
aériennes, doivent être exploités afin de transporter, à
destination des utilisateurs finaux, de l’information à
distance. Ce qui correspond à la mission principale des
opérateurs.
Techniquement, l’opérateur intervient sur différentes
formes d’infrastructures : réseaux câblés (cuivre, coaxial,
fibres optiques), réseaux hertziens, satellites.
Les missions d’origine des exploitants de réseaux consistent à concevoir le réseau, à l’installer, à le mettre en
place, à le faire fonctionner et à l’entretenir.
Opérateurs de
téléphonie fixe
Neuf Telecom
SFR Cegetel
Completel
France Télécom
Groupe Iliad
Bouygues Telecom
Noos
Tele2
Debitel
Neuf Telecom
Cegetel
Completel
France Télécom
Free
On observe cependant un glissement de ces
missions « originelles » vers des missions plus orientées
vers l’enrichissement des contenus des services proposés.
En parallèle, des opérateurs virtuels apparaissent
(Debitel, The Phone House). Il s’agit de nouveaux acteurs
qui ne disposent pas d’un réseau propre mais utilisent
celui d’un autre opérateur. Ils n’ont pas à assumer le coût
d’une licence ni celui de la construction d’un réseau.
La concurrence
Comme Alcatel au niveau des constructeurs, France
Télécom détenait le monopole de l’activité sur le marché
français jusqu’en 1998. Mais, aujourd’hui, l’univers des
opérateurs est de plus en plus large, tant en ce qui
concerne leur nombre (une centaine d’opérateurs coexistent
en France) que la nature des services qu’ils proposent.
Cette forte évolution est à la fois liée à la globalisation
des échanges qui oblige les opérateurs à développer
sans cesse de nouveaux services et à la dérégulation du
marché.
En France, les opérateurs se répartissent en fonction de
leurs activités principales (certains se positionnent sur
différentes activités).
Opérateurs de
téléphonie mobile
SFR
Orange
Opérateurs de services
ou fournisseurs de
services
Neuf Telecom
Cegetel
Completel
Wanadoo
Free
Bouygues Telecom
Noos
Tele2
Tele2
Debitel
Source :Apec, novembre 2004
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PRINCIPAUX OPÉRATEURS PRÉSENTS SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS
Principaux opérateurs
Effectifs
CA (2003) en milliards d’euros
France Télécom
SFR Cegetel
Bouygues Telecom
Neuf Telecom
Noos
Completel
Groupe Iliad
Tele2 France
218 523
9 756
6 900
1 900
633
470
261
40
46,1
7,6
2,9
0,99
0,29
0,12
0,16
0,06
Source :APEC selon données entreprises
Face à la concurrence nationale et internationale, le
challenge que doivent relever les opérateurs consiste à
innover de plus en plus dans les services et à optimiser
le revenu par abonné afin d’assurer une rentabilité. À
titre d’exemple, Orange proposera prochainement un service de navigation GPS sur mobile. Toutes ces initiatives
ont vocation à augmenter le montant des revenus par
abonné.
À noter également que depuis la loi sur l’économie
numérique de 2003, les collectivités locales peuvent
être des opérateurs télécoms. Le conseil régional de
l’Ariège va notamment développer l’accès à Internet
haut débit partout sur son territoire. Plus précisément,
le département va devenir un « opérateur d’opérateurs »
de télécommunications, ces derniers venant investir sur
les réseaux de télécommunications départementaux.
Afin notamment de renforcer la concurrence dans le secteur des mobiles, l’État a encouragé l’apparition d’opérateurs virtuels. Déjà opérateur virtuel dans quatre pays
européens, Debitel est ainsi devenu le premier opérateur
de téléphonie mobile sans réseau. Louant le réseau de
SFR, Debitel peut proposer ses propres services en disposant d’une totale liberté commerciale et en ayant la
propriété de sa base de clients. Pour se développer, ce
nouvel opérateur vise un marché de niches, comme les
personnes ne disposant pas encore d’un téléphone
mobile. Cette initiative a été suivie par celle de The
Phone House. Le distributeur, grâce à un accord avec
Orange, s’apprête à lancer en Bretagne une offre régionale qu’il compte décliner ensuite dans d’autres régions.
Comme Debitel, il s’appuiera sur son propre réseau de
vente, ainsi que sur des réseaux partenaires. Par leur
positionnement, on peut imaginer que ces nouveaux
acteurs réussiront, à moyen terme, à occuper une place
dans ce paysage concurrentiel. Ils seront peut-être
rejoints par d’autres, acteurs de la distribution ou opérateurs de téléphonie fixe français ou internationaux.
De la multiplicité des acteurs…
Les sociétés d’autoroutes, qui disposent d’importants réseaux de fibres optiques pour leurs besoins
propres, louent ceux-ci à des opérateurs de télécommunications. Mais parmi ces concessions
autoroutières, la Sanef, elle, dispose d’une licence d’opérateur télécoms. Elle peut ainsi fournir un accès
Internet haut débit à des entreprises et des collectivités dans des régions actuellement mal desservies.
Elle trouve, dans cette activité annexe qu’elle développe sur un marché de niches, un relais de
croissance très rentable.
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Les nouveaux partenariats entre opérateurs et constructeurs
De nouveaux types de relations semblent s’instaurer entre les constructeurs et les opérateurs de
télécommunications. À titre d’exemple, citons l’annonce par France Télécom et Motorola de la signature
d’un protocole d’accord pour le développement en commun de solutions de « mobilité sans
interruption ». Les deux sociétés motivent leur partenariat en se disant convaincues de la nécessité de
mettre au point de nouveaux types de relations entre les opérateurs de télécommunications et les
fournisseurs d’équipements, afin de faire face à la concurrence croissante et à la convergence des
industries des télécommunications, des technologies de l’information et du multimédia.
Ce partenariat entre deux acteurs majeurs du secteur illustre bien le fait que les opérateurs et les
constructeurs souhaitent développer leur solidarité face à de nouveaux entrants, leaders sur des
métiers connexes aux télécoms, qui ambitionnent de prendre des parts de marché notamment sur les
services auprès des clients finaux.
Les fournisseurs de services
Leurs offres de services
Ils ont pour vocation de fournir :
• soit l’accès à Internet comme les fournisseurs d’accès
à Internet (FAI) tels que Wanadoo, groupe Iliad
(Free), AOL, Alice ADSL, Neuf Telecom, Tiscali… qui
offrent la connexion au réseau Internet,
• soit l’accès à d’autres services comme le téléphone, la
télévision, la radio et des services interactifs (jeux…)
par le câble ou l’ADSL – Tele2, Noos, groupe Iliad
(Free), Numéricâble…
La concurrence
La concurrence est également forte sur le marché des
fournisseurs de services. Elle est actuellement centrée
sur le haut débit et sur la prise de parts de marché. Les
prix de l’ADSL ont été divisés par deux, voire par trois,
en l’espace de deux ans. Pour se différencier, les fournisseurs de services mettent en avant d’autres arguments
que les tarifs tels que le très haut débit (jusqu’à 2 MB),
la fourniture d’antivirus, l’accès à la télévision, le téléphone (voix sur Internet Protocol – IP), le développement du marché des communications sans fil (WiFi)…
En fournissant des services de communication à distance, ces acteurs ont pour objectif de proposer à leurs
clients un ensemble de services permettant de favoriser
l’interactivité dans les domaines personnels et/ou professionnels.
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Les évolutions des
métiers des télécoms
LES ÉVOLUTIONS RÉCENTES
Si certaines évolutions peuvent être propres à telle
ou telle fonction, en revanche d’autres sont communes à l’ensemble des métiers des télécoms, voire à
tous les postes cadres quel que soit le secteur d’activité. En effet, le travail en mode projet et les qualités relationnelles qu’il implique de la part du cadre
concernent de nombreux métiers. De plus, en tant
que secteur technologique en perpétuelle évolution
et où la concurrence est très intense, les télécoms
requièrent une veille elle aussi incessante pour se
tenir au fait des derniers services ou offres proposés.
L’importance du travail en équipe et des qualités
relationnelles. Comme dans bon nombre d’autres
secteurs d’activité, le travail en équipe est désormais
une composante essentielle du fonctionnement des
entreprises du secteur des télécoms. De nombreux
métiers sont concernés par le mode de fonctionnement projet, que ce soit dans les métiers de l’innovation, du marketing, du commercial ou de la normalisation. L’image de l’ingénieur de recherche seul face
à son sujet d’étude n’a plus lieu d’être : il travaille
désormais de concert avec les services marketing,
par exemple. Les chefs de projets, et notamment les
chefs de projets nouveaux services qui interviennent
comme de véritables chefs d’orchestre, ont à manager une multitude d’acteurs, qu’ils viennent des secteurs techniques ou commerciaux.
Cette coopération va même au-delà du cadre de l’entreprise : la mise en place de partenariats entre
constructeurs et opérateurs ainsi que la prise en
compte des technologies des autres intervenants du
secteur pour assurer l’interopérabilité des services
représentent une réelle ouverture du champ d’intervention des professionnels du secteur.
C’est pourquoi l’accent est de plus en plus mis sur les
qualités relationnelles et l’empathie, afin de parvenir
à fonctionner efficacement avec des interlocuteurs
divers, de valoriser son travail au sein de l’entreprise
et auprès des autres acteurs du secteur, et de favoriser une relation client toujours plus importante.
Une veille renouvelée. Assurer l’actualisation de ses
connaissances est, de nos jours, devenu une nécessité pour un grand nombre de salariés appartenant
ou non au secteur des télécoms. Cette obligation est
d’autant plus forte pour les salariés de ce secteur
que ses cycles d’évolution se sont considérablement
raccourcis.
Les titulaires des postes techniques, marketing ou
commerciaux, doivent désormais accomplir sans relâche une veille technologique et/ou économique, afin
de mettre à jour leurs compétences. Les cadres doivent être au fait des nouveaux produits et services
qui apparaissent sans cesse sur le marché, comme
des nouvelles normes et réglementations. C’est ainsi,
par exemple, que l’ingénieur commercial parviendra à
constituer une offre répondant aux besoins du client,
que l’architecte réseau saura faire évoluer le réseau
de son entreprise ou que l’ingénieur de recherche
pourra développer une nouvelle fonctionnalité sur un
équipement.
L’IMPORTANCE STRATÉGIQUE DE LA NORMALISATION
Émergence de nouveaux métiers en lien avec
l’évolution du contexte réglementaire. L’ouverture
du marché à la concurrence et la création de l’ART
ont conduit les grands acteurs du secteur à se doter
de compétences susceptibles de défendre leurs intérêts économiques et technologiques. Comme dans
d’autres marchés réglementés, la fonction de lobbying se développe. Même si certains tabous demeurent en France, son utilité ne fait plus aucun doute
pour les entreprises.
Les titulaires de ces nouvelles fonctions ont des profils variés. Certains, les lobbyistes, mettent l’accent
sur leur réseau, d’autres, les responsables des affaires extérieures et réglementaires, sur leur connais-
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sance technique du secteur des télécoms (ils ont
d’ailleurs fréquemment une formation télécoms).
Quelles que soient les compétences mises en avant,
il est primordial que ces salariés connaissent en
détail les règles en vigueur sur le marché des télécoms.
Néanmoins, le développement de ces fonctions ne
peut être que restreint. En effet, il s’agit de poste
souvent unique dans les entreprises.
L’importance des normes. Dans le cadre de l’interopérabilité des services et des produits, une nouvelle
fonction se développe, celle d’ingénieur en normalisation. La finalité de ce métier consiste à participer
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aux travaux de standardisation chargés de faire évoluer
les normes, tout en préservant les intérêts de son entreprise. Les compétences techniques et relationnelles sont
primordiales pour le bon exercice de cette fonction
stratégique.
L’INNOVATION, FACTEUR CLEF DU DÉVELOPPEMENT
C’est l’importance des bandes passantes et la meilleure
sécurité des transactions qui rendent aujourd’hui possible la généralisation progressive des transmissions à
haut débit. C’est aussi la sécurisation progressive des
transactions, la performance accrue des technologies de
compression (MPEG, par exemple) ou l’interopérabilité
des réseaux (avec la généralisation des protocoles IP)
qui permettent d’ores et déjà d’imaginer les applications
du futur (avec l’évolution considérable des capacités de
mémoire, on pourra probablement dans l’avenir disposer
sur son portable d’applications qui ne tournent
aujourd’hui que sur de grosses machines). Les volumes
de transmission, les contraintes croissantes de la protection des informations, tout converge pour que les
métiers de la conception (architecture, conception
matérielle et logicielle) continuent d’être demandeurs
de compétences pointues.
L’accroissement de la bande passante ouvre la possibilité
d’une intensification des échanges et d’un « enrichissement » des contenus. France Télécom travaille
aujourd’hui sur la télétransmission d’odeurs ou de parfums, et des professionnels déclarent déjà leur intérêt
sur cette base de recherche a priori surprenante.
L’invention de nouveaux services par les spécialistes
de la R&D. Le développement des usages précède souvent les besoins exprimés et, en réalité, les suscite.
L’innovation est cruciale dans un marché aussi concurrentiel que les télécoms où la pression sur les prix est
importante. Elle seule permet d’offrir aux clients encore
plus de valeur ajoutée et de faire la différence face aux
concurrents.
En termes de compétences, les chercheurs ne sont pas
épargnés par les évolutions. La forte concurrence qui
règne dans le secteur des télécoms les conduit à axer
leurs travaux sur des applications brevetables pouvant
déboucher à court ou moyen terme sur des produits ou
des services commercialisables. Les compétences relatives à la recherche pure semblent passer au second plan
pour les chercheurs exerçant leurs activités chez des
constructeurs ou des opérateurs.
La convergence informatique/télécoms. Pour une
majorité de responsables informatiques et télécoms, il
s’agit d’une notion familière qui désigne l’association de
ces technologies.
Jour après jour, le rapprochement se confirme, au point
sans doute que les technologies propres aux télécommunications se concentreront dans les problématiques de
transmission et de cryptage. À noter que la téléphonie
sur IP est considérée, par certains acteurs de l’informatique et des télécoms, comme une étape ultime du rapprochement.
Par ailleurs, à propos du modèle économique sur lequel
les entreprises pourront se développer, certains experts
font état du passage d’une économie classique des télécoms (tarification à la durée) à une économie de
l’Internet dans laquelle les opérateurs tireraient leurs
recettes essentiellement des volumes d’information
échangés (tarification au volume).
En ce qui concerne les métiers, on constate de nombreuses appellations communes aux deux secteurs. Les
points communs dépassent la seule sémantique, l’examen des activités d’un architecte logiciel télécoms et
d’un architecte logiciel informatique démontrant l’ampleur du rapprochement.
Cette convergence a déjà eu des conséquences en
matière d’apprentissage. Les formations initiales des
techniciens des télécoms et de l’informatique sont souvent identiques, et ce sont les spécialisations qui permettent de « typer » les cursus. Mises à part les compétences liées aux systèmes embarqués, les spécificités
télécommunications seront de moins en moins visibles.
La convergence multimédia/télécoms. Il est intéressant de noter qu’il existe de plus en plus de passerelles
entre le secteur des télécoms et celui du multimédia. Le
développement de nouvelles technologies comme l’UMTS
ou le haut débit favorisent cette tendance, car elles
nécessitent l’élaboration de contenus spécifiques (jeux,
portail, musique, vidéo…). Le rapprochement des
métiers du multimédia et des télécommunications est
ainsi en marche : les télécommunications permettent
désormais la mise en ligne de jeux vidéo, soit sur un
seul téléphone portable, soit en réseau sur plusieurs
mobiles. Ces services devraient conduire les éditeurs de
jeux à rechercher des développeurs ayant des compétences en télécommunications. Ces professionnels doivent
en effet bien connaître les supports sur lesquels ils
développent leurs jeux.
COMMERCIAL : DES MÉTIERS EN TRANSFORMATION
La poursuite du développement des métiers commerciaux. Les activités de front office, organisées en call
centers, ont été développées chez l’ensemble des opéra-
teurs pour permettre un suivi optimisé des clients. Le
développement de postes chez les constructeurs – en
particulier celui d’ingénieur support technique – répond
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à cette logique de suivi de proximité des clients, qu’ils
soient des particuliers ou des entreprises. La différenciation des offres ne se fera sans doute plus par les innovations technologiques mais bien par la capacité de
l’entreprise à satisfaire vite et bien les demandes de ses
clients. L’enjeu pour le commercial n’étant plus de vendre
tel ou tel produit, mais d’apporter à l’entreprise cliente
la solution télécoms, produits et services, qui répond le
mieux à ses besoins.
On peut d’ores et déjà noter une demande forte de profils type école supérieure de commerce pour des postes
qui étaient jusque-là plutôt occupés par des ingénieurs
télécommunications. Si, aujourd’hui encore, le poste
d’ingénieur commercial constitue une opportunité de
carrière pour des profils techniques, les recruteurs font
la part belle aux doubles diplômés, école d’ingénieurs et
école de commerce.
Le caractère de plus en plus stratégique des services de
télécommunications au sein des entreprises, en partie
grâce aux gains de productivité et de qualité qu’ils
génèrent, nécessite de la part des équipes commerciales
une vraie capacité à comprendre le métier et la stratégie de leurs clients, afin de parvenir à proposer des solutions intégrant ces stratégies. Si les qualités de vente
sont toujours primordiales, elles ne suffisent plus désormais : une vraie hauteur de vue et une capacité à
comprendre l’ensemble des problématiques clients sont
devenues indispensables.
L’évolution des modes de vente. Des opérations de
délocalisation des centres d’appel ont déjà eu lieu chez
les opérateurs, et d’autres pourraient suivre. Ce sont
principalement les activités de relation clientèle qui
sont susceptibles de connaître des changements importants. En effet, l’un des enjeux des opérateurs est « d’industrialiser » la relation clients tout en renforçant l’efficacité commerciale. Les demandes ne nécessitant pas
une forte valeur ajoutée de la part du vendeur sont
réorientées vers des centres d’appel parfois basés dans
des pays aux coûts salariaux moins élevés.
À noter également que l’informatisation permet de plus
en plus de confier au client (particulier ou entreprise)
un rôle dans l’acte de vente : des applications lui permettent de définir seul le produit adapté à ses besoins
et de le commander en ligne. La plupart des clients des
opérateurs de téléphonie mobile ont déjà eu l’occasion
d’opter pour un service (double appel ou présentation
du numéro) par le biais des touches de leur portable ou
du site de l’opérateur.
On peut donc penser qu’à l’avenir seules les ventes
complexes et les produits à forte valeur relationnelle
nécessiteront l’intervention d’un « vendeur humain » aux
compétences pointues et actualisées.
MARKETING
La mise au point de nouveaux usages par les spécialistes du marketing. C’est le foisonnement technologique qui permet de proposer des solutions de télécommunications aujourd’hui sans demande explicite, mais qui
pourraient susciter demain de très importants courants
d’affaires (par exemple, qui, dans le grand public,
demandait à pouvoir graver chez soi des CD à partir
d’une liaison téléphonique ?). C’est parallèlement la
mise en place d’une connaissance structurée et performante des consommateurs qui autorise les entreprises à
faire preuve d’imagination dans les services qu’elles proposent. C’est enfin le hasard : ainsi, le SMS était prévu
dans les protocoles de télécommunications depuis des
années, or son succès est récent et foudroyant.
Le comportement des consommateurs. Comme les
médias le soulignent à l’envi, le client (particulier ou
entreprise) est aujourd’hui de plus en plus nomade. Mais
une part importante des consommateurs est de plus en
plus à même de comprendre ce que les télécommunications peuvent lui apporter. Les entreprises doivent donc
s’attendre à ce que la clientèle soit toujours plus exigeante en termes d’usages et de services nouveaux.
La poursuite du développement des fonctions marketing. Les fonctions marketing sont devenues particulièrement stratégiques depuis l’ouverture à la concurrence
du marché des télécoms et en particulier de la télépho-
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nie mobile. Cette « prise de pouvoir » des fonctions marketing peut s’observer à la fois chez les opérateurs et les
constructeurs. Les métiers marketing sont de plus en
plus segmentés : responsable marketing stratégique, responsable marketing opérationnel, chef de produit, dont
les rôles sont clairement établis. Le caractère de plus en
plus stratégique de ces fonctions se vérifie à la fois dans
des activités de Business to Consumers (B to C) ou de
Business to Business (B to B).
L’analyse des besoins et des attentes des clients, réelles
ou estimées, apparaît cruciale dans un marché arrivé à
maturité en termes d’équipements. Le niveau de services
associés également.
Le CRM (Customer Relationship Management)
Le CRM vise à donner « le bon message, au bon
client, au bon moment, à travers le bon canal et au
bon niveau de coût ».
La mise en place d’un CRM ne se limite pas à l’installation d’une base de données client optimisée.
C’est une véritable révolution au sein des entreprises qui voient leur organisation s’articuler véritablement autour du client.
C’est pourquoi, la volonté de conquête de nouveaux
clients et de fidélisation des clients existants a permis
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la mise en place de méthodes marketing et de travail
novatrices à travers :
• une connaissance du client organisée, immédiatement
actualisée et disponible par l’ensemble des acteurs de
l’entreprise,
• une offre de services innovante,
• une approche clients différenciée en fonction des
âges, des CSP pour les particuliers, de la taille des
marchés pour les entreprises,
• un suivi des ventes et des retombées du marketing,
• un partage des informations quasiment en temps réel
entre le marketing et la vente (remontée de l’information récoltée sur le terrain…).
Cette segmentation de la clientèle déjà en vigueur pour
le téléphone, qu’il soit fixe ou mobile, se met progressivement en place à l’occasion du développement rapide
de l’Internet haut débit. L’offre se fait de plus en plus
différenciée afin de capter et de retenir tel ou tel profil
de clients.
Demain, l’innovation marketing pourrait conduire les
entreprises à rechercher des professionnels pour renforcer
des partenariats proposant au client un accès facilité à
un certain nombre de services : services bancaires,
réservation, etc. Déjà le secteur offre des exemples
intéressants de partenariats d’entreprises évoluant
précédemment dans des environnements concurrentiels
distincts : Havas, American Express et SFR pour informer
les voyageurs d’affaires de l’état du trafic aérien, ou
Bouygues Telecom et Taxis G7 pour commander une voiture. C’est pourquoi les entreprises demanderont à leurs
professionnels du marketing d’identifier les entreprises
sélectionnables, les complémentarités éventuelles, les
opportunités de développement conjoint de nouveaux
services. Cette mission requiert une vision à la fois à
long terme et globale pour bien saisir toutes les implications de ces alliances stratégiques et leur importance
pour le développement de l’entreprise.
La révolution marketing en marche n’est pas sans conséquence sur le système des formations initiales, encore
moins sur les profils recherchés. De même que pour les
métiers commerciaux, la demande est forte pour des
profils type école supérieure de commerce à des postes
qui étaient auparavant occupés par des ingénieurs télécommunications. Si certains postes de chef de produit
constituent encore des opportunités de carrière pour des
profils techniques, les entreprises recherchent de plus
en plus des doubles diplômés école d’ingénieurs/école
de commerce. La frontière entre ces deux types d’écoles
d’ingénieurs ou de commerce se réduit également : les
formations d’ingénieurs développent des spécialisations
ou 3es cycles en marketing ou management, tandis que
les écoles supérieures de commerce mettent en place
des filières nouvelles technologies.
Si le marketing a pris une place essentielle dans le développement du secteur des télécoms, cette activité reste
fortement conditionnée par les avancées technologiques : ainsi, l’une des missions majeures des professionnels de cette fonction sera d’assurer la migration des
clients de la deuxième génération de mobiles vers la
troisième génération, et d’expliciter les nouveaux usages, futurs relais de croissance. Aussi une véritable
connaissance des techniques de télécommunications, ou
pour le moins une vraie curiosité à l’égard de ces produits, sera-t-elle nécessaire pour exercer un métier marketing dans un tel environnement.
OPÉRATIONS/INSTALLATION/MAINTENANCE : LE SERVICE AU CLIENT
De l’importance des télécoms pour les entreprises. La
disponibilité du service et la qualité des données transportées sont vitales pour les entreprises. Le rôle de l’architecte réseau au moment de la conception est primordial, car c’est de la qualité de l’architecture des réseaux
qu’il aura dessinée que dépendra la qualité optimale du
service rendu au client, que celui-ci soit interne ou
externe. Entre autres, sa capacité à savoir anticiper les
besoins et, en conséquence, à concevoir une solution
évolutive est essentielle. Ce service au client, il revient
aussi à l’ingénieur maintenance de l’assurer au quotidien, c’est-à-dire faire en sorte que les réseaux restent
opérationnels quelle que soit la charge.
La transmission de données représente un coût et des
investissements importants pour les entreprises.
L’acheteur télécoms se doit de maîtriser ces coûts et de
réaliser des économies. Il lui faut savoir évaluer les
besoins de son entreprise et s’y retrouver au milieu de la
complexité et du foisonnement de l’offre, sans jamais
perdre de vue les enjeux financiers. Il ne s’agit pas de
résoudre au mieux cette équation une fois pour toutes,
mais d’être sans cesse à la recherche de l’optimisation
du service au meilleur coût.
À l’instar des commerciaux, ces cadres, véritables prestataires de services, doivent savoir évaluer les besoins
de leur « client » et lui fournir la meilleure solution globale en termes de coûts et de services rendus.
LES ÉVOLUTIONS FUTURES
Rares étaient en France les scénarios prospectifs qui prévoyaient un développement du nomadisme d’une telle
ampleur et un tel essor d’Internet.
La plupart des experts estiment qu’avec la généralisation
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progressive du haut débit, c’est la convergence voixdonnées-images et la révolution des usages qui
s’annoncent. Il semble se dessiner un monde où
l’utilisateur serait connecté (ou susceptible de l’être) en
permanence, c’est-à-dire où il pourrait recevoir toutes
sortes de données, en tous lieux et par divers moyens.
Le téléphone portable sert déjà à bien d’autres choses
qu’à la transmission de la voix (envoyer un SMS, acheter
un billet d’avion ou de train, payer sa place de stationnement et accéder à la plupart des services disponibles
sur Internet). De même, grâce au WiFi, Internet est
désormais accessible via un ordinateur portable. L’enjeu
pour les constructeurs comme pour les opérateurs sera
d’assurer l’interopérabilité, c’est-à-dire la permanence
des connexions au travers des différents moyens et ce
quel que soit l’endroit où se trouvera la personne.
Il convient tout d’abord de souligner que tous les
métiers, au-delà de ceux qui sont directement liés aux
technologies des télécommunications, changent ou vont
changer. Mais tous ne connaissent ou ne connaîtront pas
des transformations de nature ou d’ampleur identiques :
dans le domaine technique, on pourra peut-être assister
à l’émergence de nouveaux métiers alors que, dans le
domaine commercial, ce sont davantage des évolutions
de périmètre qui sont à prévoir pour faire en sorte que
certaines fonctions intègrent les spécificités d’un marché planétaire.
L’INTERNATIONALISATION DU MARCHÉ DES TÉLÉCOMS
Les télécoms, acteur de la mondialisation. La société
qui s’ouvre est celle du village mondial, où chacun fait
ses courses à l’échelle de la planète, où l’entreprise est
confrontée à une concurrence géographiquement souvent de plus en plus large. Les effets de cette contraction de l’espace se font déjà sentir de multiples manières : modes de consommation, utilisation des langues,
nomadisme des comportements, etc.
La diffusion des technologies Internet touche des
publics de plus en plus nombreux, dans le monde entier.
C’est dire que la communication à distance va continuer
de croître, en raison notamment du nombre des « abonnés » au réseau des réseaux, les internautes.
Si de nombreux problèmes techniques existent encore
concernant l’interconnexion des réseaux, ils sont de
moins en moins apparents pour les utilisateurs et plus
personne ne s’émeut de consulter, depuis l’Europe, les
archives d’une université australienne ou de réserver des
vacances directement auprès d’un tour operator installé
au Népal.
La mondialisation, par l’accroissement des échanges
qu’elle suscite (et qui en fait la définit), favorise la
transmission des données. La croissance des échanges
par la voie des télécommunications est plus rapide que
celle des échanges physiques, en raison des gains de
temps et de coût.
Le défi des acteurs des télécoms sera donc de garantir
les connexions malgré les différences de normes utilisées à travers le monde. La recherche s’orientera davantage vers l’étude des nouveaux usages et de la mise en
adéquation des technologies. Les compétences en
matière de R&D ne seront plus seulement techniques :
les opérateurs ou les constructeurs auront demain peutêtre tout intérêt à travailler de concert avec des sociologues ou des psychologues.
Dans un marché des télécoms à l’échelle planétaire, la
fonction achats gagnera encore en importance. Dès lors
que tous les éléments, équipements et services peuvent
être acquis auprès de fournisseurs du monde entier,
l’acheteur sera à même d’obtenir l’offre technologiquement la plus avancée au meilleur coût. Mais l’activité de
veille et de recherche des fournisseurs de par le monde
deviendra du même coup plus complexe et accaparera
une part plus grande du temps de l’acheteur.
Enfin, pour le cadre des télécoms, qu’il travaille au marketing, à l’innovation comme à l’installation de centraux, l’aptitude à fonctionner en équipe multiculturelle
ou avec des équipes multiculturelles deviendra une
nécessité. Si c’est déjà une réalité chez les constructeurs, il en sera de même chez les opérateurs qui sont
aujourd’hui axés sur des marchés nationaux.
LES EFFETS DES DÉLOCALISATIONS
Les délocalisations et leurs conséquences sur les
compétences : une nouvelle organisation internationale du travail. Les acteurs des télécoms, constructeurs
comme opérateurs, sont aujourd’hui bien représentés en
France en termes d’effectifs. Mais des questions se
posent sur la pérennité des implantations françaises,
voire européennes.
La délocalisation des centres de production touche particulièrement les fabrications de très grandes séries. Les
ressources financières des entreprises conduisant ces
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dernières, dans toutes les branches d’activité, à se
recentrer sur leur cœur de métier, il est raisonnable de
penser que les constructeurs établis en France chercheront à se concentrer sur de petites séries à forte valeur
ajoutée, en lien étroit avec un bureau d’études.
Du côté des opérateurs, si le service après-vente pourra
être délocalisé, le marketing et les commerciaux resteront basés en France, de même que les équipes de R&D
qui continueront à développer des services pour le marché national.
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LES ÉVOLUTIONS LIÉES AU MARKETING
Dans un marché de plus en plus mature, l’offre de services fera la différence pour fidéliser ses clients et en
acquérir de nouveaux. Pour que le service soit adapté au
besoin des clients, il sera nécessaire d’étudier en détail
chaque profil, chaque type de clientèle. Il faut s’attendre à une prolifération prolongée des offres sur le marché, l’offre standardisée ayant tendance à céder la place
à une offre multiforme à destination des clients. Les
télécoms deviendront un marché de niches.
L’hypersegmentation marketing se poursuivra dans le
secteur des télécoms, aussi bien du côté des constructeurs que de celui des opérateurs, avec une stratégie de
plus en plus individualisée, jusqu’au client final qui peut
être mis à contribution dans l’élaboration du produit,
par exemple pour le design de son portable grâce à une
interface graphique sur le Web.
C’est grâce à la multiplicité des données clients recueillies que les spécialistes du marketing ont à leur disposition les moyens d’analyser finement les types de
consommations selon la durée ou la nature des services
consommés… Afin de modéliser ces comportements et
de pouvoir adapter leurs offres au plus près des besoins
des clients, les opérateurs télécoms pourront faire appel
demain à de véritables dataminers. Les compétences en
informatique et en statistiques seront donc de plus en
plus recherchées chez les cadres marketing, et l’on verra
les entreprises recruter des diplômés de mathématiques
doués d’une bonne sensibilité au marketing. Cette
connaissance fine des clients sera utilisée par des « yield
managers » à qui il reviendra d’optimiser les ventes et la
rentabilité en modulant les tarifs ou en variant les offres
proposées. Ces spécialistes de la vente individualisée
devront savoir travailler en étroite relation avec les
chefs de produit et les commerciaux, pour concevoir des
offres adaptées aux différents types de clientèle. Leurs
qualités relationnelles et leur capacité à convaincre
seront essentielles dans l’accomplissement de leur mission.
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE DES ACTEURS DES TÉLÉCOMS
Pour les constructeurs, la concurrence des grands de l’informatique est un réel danger alors que convergent le
téléphone et l’informatique et que se développe le Voice
over Internet Protocol (VoIP). L’enjeu pour les opérateurs sera de ne pas devenir de simples transporteurs
d’informations, d’une part face à la concurrence de
réseaux tels que les réseaux d’électricité, mais aussi
d’autre part face à des sociétés productrices de contenus
ou des acteurs du multimédia, comme les portails
Internet, à qui reviendrait la valeur ajoutée.
Pour ce faire, les acteurs des télécommunications
devront nouer des partenariats entre eux pour faire
converger les technologies et les réseaux, mais aussi
avec des entreprises d’autres secteurs d’activité aussi
variés que l’informatique, les médias, la distribution…
Ce développement des partenariats aura pour but aussi
bien de concevoir conjointement des produits que de les
distribuer, voire de les coupler avec une offre de services à contenu. Ce rôle déjà dévolu au marketing ne fera
qu’en renforcer la position stratégique au sein des entreprises du secteur. Il incombera au responsable du marketing stratégique ou à un responsable des partenariats
d’assurer la cohérence de l’ensemble de ces accords
technologiques et commerciaux entre eux mais aussi, et
surtout, avec la stratégie et l’image de l’entreprise.
POUR NE PAS CONCLURE…
S’il est difficile d’affirmer avec certitude quels seront les
impacts des facteurs d’évolution sur les métiers des
télécoms eux-mêmes, on peut néanmoins prévoir le
renforcement de toutes les compétences en lien avec la
relation client. Cette montée en puissance touche bien
évidemment en premier lieu les métiers commerciaux
et marketing, mais également – une fois n’est pas
coutume – les métiers techniques. Les titulaires de ces
fonctions devront en effet de plus en plus prendre en
compte les besoins, les métiers et les stratégies de leurs
clients, pour démontrer une véritable valeur ajoutée sur
un marché très concurrentiel.
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LES FICHES MÉTIERS
• LES CARTOGRAPHIES
• NORMALISATION
• INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT
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• COMMERCIAL
• MARKETING
• OPÉRATIONS/INSTALLATION/MAINTENANCE
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Cartographie des métiers
par famille
Normalisation
N°1 – Ingénieur en normalisation
N°2 – Responsable des affaires extérieures
et réglementaires
Innovation et Développement
N°3
N°4
N°5
N°6
N°7
N°8
–
–
–
–
–
–
Architecte logiciels télécoms
Architecte matériels
Ingénieur de développement de composants
Ingénieur de recherche télécoms
Ingénieur intégration/validation
Chef de projet nouveaux services
Commercial
N°9 – Ingénieur commercial
N°10 – Ingénieur avant-vente
N°11 – Ingénieur d’affaires
N°12 – Ingénieur support technique
Marketing
N°13 – Responsable marketing stratégique
N°14 – Responsable marketing opérationnel
N°15 – Chef de produit
Opérations / Installation / Maintenance
N°16
N°17
N°18
N°19
–
–
–
–
Architecte réseau
Acheteur télécoms
Ingénieur maintenance réseau
Ingénieur de construction réseau
Source : Apec
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Cartographie des métiers
par durée d’expérience
Ouvert aux jeunes
diplômés
moins d’un an
d’expérience
Jeunes cadres
d’un à cinq ans
d’expérience
Cadres confirmés
plus de cinq ans
d’expérience
N°5 – Ingénieur de développement
de composants
N°7 – Ingénieur intégration/validation
N°8 – Chef de projet nouveaux services
N°10 – Ingénieur avant-vente
N°12 – Ingénieur support technique
N°17 – Acheteur télécoms
N°6 – Ingénieur de recherche télécoms
N°18 – Ingénieur maintenance réseau
N°1 – Ingénieur en normalisation
N°2 – Responsable des affaires
extérieures et réglementaires
N°3 – Architecte logiciels télécoms
N°4 – Architecte matériels
N°9 – Ingénieur commercial
N°11 – Ingénieur d’affaires
N°13 – Responsable marketing stratégique
N°14 – Responsable marketing opérationnel
N°15 – Chef de produit
N°16 – Architecte réseau
N°19 – Ingénieur de construction réseau
Source : Apec
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NORMALISATION
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• N°1 – INGÉNIEUR EN NORMALISATION
• N°2 – RESPONSABLE DES AFFAIRES EXTÉRIEURES ET RÉGLEMENTAIRES
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N°1 - Ingénieur en normalisation
L’ingénieur en normalisation participe, au nom de son entreprise dont il préserve
les intérêts, aux travaux des comités de standardisation chargés de faire évoluer
les normes et, ainsi, de faciliter la compatibilité des différents réseaux et équipements
télécoms.
Qui recrute ?
■ Constructeurs
■ Opérateurs
Rattachement
hiérarchique
■ Directeur général
■ Responsable
de la normalisation
En interne
En externe
■ Autres ingénieurs
en normalisation
■ Organismes de normalisation
Relations
fonctionnelles
■ Département marketing
■ Département innovation
et développement
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Ingénieur en normalisation
Jeune cadre : entre 30 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
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INGÉNIEUR
EN
LE POSTE
Activités principales
Variabilité des activités
Assurer la représentation de l’entreprise et la défense
de ses intérêts lors des comités de standardisation
Apporter un éclairage et une expertise complémentaire
dans le cadre des réflexions prospectives de l’entreprise
• Préparer sa contribution aux réunions des comités.
- Collecter l’expertise technique des solutions développées
par l’entreprise auprès des équipes recherche et développement et marketing.
- Mettre en forme la présentation de ces solutions.
- Identifier parmi ces solutions celles qui correspondent
aux priorités stratégiques de l’entreprise.
- Définir un argumentaire propre à chaque solution
à présenter.
• Assister aux réunions des comités de standardisation
et représenter activement l’entreprise.
- Présenter les produits ou services.
- Convaincre les autres participants du bien-fondé
des solutions proposées par son entreprise.
• Analyser et communiquer les informations recueillies à
l’occasion des échanges avec les ingénieurs en normalisation
appartenant à d’autres entreprises.
• Participer à des groupes de travail en charge de
la prospective produits ou services de l’entreprise.
L’exercice de cette activité dépend principalement du
positionnement stratégique de l’ingénieur en normalisation
dans l’organisation de l’entreprise. Son niveau d’autonomie
et d’expérience sera également déterminant.
Exemple d’offre
■ Chef de projet normalisation H/F
Région parisienne
Relayer les travaux et les décisions des comités
de standardisation aux équipes internes
• Rédiger des notes et des rapports pour informer les équipes
de développement des choix opérés en matière de normalisation.
• Participer à la diffusion et à la présentation de ces rapports.
Assurer la cohérence avec les autres comités
de standardisation
• Informer les autres ingénieurs en normalisation,
représentant l’entreprise dans d’autres comités, de l’avancée
des discussions et des choix opérés en matière de normalisation.
• Collecter auprès d’eux les informations susceptibles d’avoir
un impact sur ses propres domaines de normalisation.
45 à 65 k€/an
Groupe de haute technologie aux assises internationales,
fortement implanté sur les marchés des télécommunications,
recherche, dans le cadre du développement de nouveaux
produits, un chef de projet suivi de normalisation
UMTS/GSM. Vous suivez la normalisation des protocoles
3GPP et des « changes requests » associés ainsi que
la normalisation liée à la conformité CE et GCF. Vous
effectuez également le suivi des tests définis pour
démontrer la conformité aux exigences de la normalisation.
Vous fixez le niveau des exigences à respecter pour
les mobiles ou modules Dual mode UMTS/GSM.
Chef de projet expérimenté, diplômé d’une école
d’ingénieurs, vous avez des connaissances en protocoles
de radiocommunications 2G/2,5G/3G ainsi que
des protocoles réseaux. Anglais courant.
Source : Apec
Assurer une veille technologique
• Mettre à jour ses connaissances techniques en lisant
les supports spécialisés.
• Participer à des colloques.
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NORMALISATION
LE PROFIL
Diplômes
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• École d’ingénieurs spécialisée en télécoms (ENST,
Supelec…).
• Ingénieur développement
• Architecte logiciels télécoms
• Architecte matériels télécoms
Expérience
Évolution professionnelle (P+1)
Quatre à cinq ans minimum d’expérience sont nécessaires
dans les métiers du développement ou de l’architecture
télécoms.
• Chef de produit
• Responsable marketing stratégique
• Expert technique
Compétences
• Excellentes connaissances des normes techniques
télécoms.
• Maîtrise de l’architecture télécoms.
• Connaissances en protocoles de radiocommunication
et protocoles réseaux.
• Anglais technique courant indispensable : toutes les réunions
des comités se tiennent en anglais et les documents
à produire sont également dans cette langue.
Personnalité
• Goût pour les déplacements, car les comités de standardisation se tiennent en Europe, aux États-Unis ou en Asie.
• Esprit de synthèse, pour pouvoir identifier les sujets
stratégiques parmi les solutions proposées par les services
de son entreprise et les interlocuteurs externes, et pouvoir
procéder à une hiérarchisation des informations
communiquées.
• Rigueur, car les flux importants d’information requièrent
une capacité à identifier ce qui est pertinent pour
son domaine.
• Aisance relationnelle pour représenter l’entreprise auprès
des clients et des concurrents.
• Goût pour les jeux de pouvoir, afin d’être capable
de s’impliquer fortement dans une négociation
et de savoir rebondir en cas d’échec.
• Force de conviction pour défendre les intérêts
de son entreprise.
Exemple d’offre
■ Ingénieur normalisation H/F
Hauts-de-Seine
35 à 42 k€/an
Nous sommes une SSII spécialisée sur des créneaux porteurs:
systèmes et réseaux, CRM, informatique industrielle,
gestion de systèmes d’informations.
Vous participerez aux groupes de normalisation 3G. Vous
serez en charge du groupe de travail qui spécifie les couches
protocoles UMTS 2 et 3 (RAN2). Dans le cadre de ces réunions
qui se déroulent à l’étranger, vous suivez les avancées
techniques des différentes sociétés intervenantes
et récoltez les informations nécessaires aux équipes R&D.
De façon ponctuelle, vous assurez le même rôle pour
le projet OFDM.
De formation bac + 5 en télécoms avec une expérience
de quatre à cinq ans en développement logiciel des couches
protocoles 2 et 3 (RRC, MAC, RLC) ; bonne connaissance
du domaine R&D de la téléphonie mobile ; une expérience
en normalisation et/ou de l’OFDM serait un plus indéniable;
sens aigu du relationnel ; anglais courant indispensable.
Source : Apec
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INGÉNIEUR
E N N O R M A L I S AT I O N
TÉMOIGNAGE
■ Yann Séhédic
Ingénieur en normalisation chez Nortel
« Être ingénieur en normalisation, c’est combiner une
vision aérienne en matière d’architecture télécoms et une
vision microscopique sur les normes les plus pointues. »
L’activité principale de Yann Séhédic consiste à participer à
des comités de normalisation. « L’une des difficultés est de
trouver le juste équilibre entre la défense des intérêts technologiques de son entreprise et le souci de parvenir à la solution commune la plus efficace. » Cependant, la richesse du
poste d’ingénieur en normalisation n’est pas circonscrite
aux participations aux différents comités. « Les échanges
avec les équipes R&D et marketing permettent non seulement
d’actualiser ses connaissances mais aussi de donner sa vision
de l’existant chez les concurrents. De plus, un ingénieur en
normalisation doit limiter sa participation à un ou deux
comités. Cela implique la nécessité d’assurer la cohérence
avec les participants aux autres comités. » Cette fonction est
une source importante d’émulation intellectuelle, mais,
pour conserver intacte l’envie de remplir sa mission, il est
primordial de savoir relativiser ses échecs. « C’est le cas, »
précise notamment Yann Séhédic, « lorsqu’une de mes propositions n’est pas retenue par le comité de standardisation.
Mais cela fait partie du jeu. Il convient cependant de garder
à l’esprit les conséquences financières des choix des comités. »
Enfin, pour ceux qui voudraient exercer ce métier, Yann Séhédic
attire l’attention sur le peu de titulaires en France et dans le
monde. En effet, «seuls les grands opérateurs et constructeurs
ont dans leurs effectifs ce type de fonction. Mis à part le coût
financier non négligeable afférent aux équipes dédiées à la normalisation, l’entreprise doit avoir fait le choix stratégique d’être
présente dans les comités de standardisation.»
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 4-5 – Brevets
Consultable aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Le rôle de l’ingénieur en normalisation est à dimension
variable en fonction de l’organisation des processus de décisions des entreprises : « Les ingénieurs en normalisation ont
plus ou moins de marges de manœuvre : certains doivent
faire valider par la direction générale toutes leurs propositions alors que d’autres bénéficient d’une confiance importante de leur direction. »
Par ailleurs, Yann Séhédic insiste sur le fait que c’est un
métier où il peut parfois être frustrant de voir ses compétences davantage reconnues par ses concurrents que dans sa
propre entreprise. « La visibilité du travail accompli par l’ingénieur en normalisation est souvent réduite en interne. C’est
donc principalement le retour des autres participants aux
comités qui permettra à la hiérarchie de l’ingénieur en normalisation de prendre conscience du travail effectué. »
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N°2 - Responsable des affaires
extérieures et réglementaires
Ingénieur réglementaire, lobbyiste
Le responsable des affaires extérieures et réglementaires a pour mission de veiller
aux intérêts de son entreprise et d’agir afin d’optimiser les conditions d’exercice
de la concurrence dans le secteur des télécoms.
Jeune cadre : entre 40 et 60 k€
Cadre confirmé : entre 60 et 80 k€
Qui recrute ?
■ Opérateurs
■ Associations professionnelles
■ Constructeurs
■ Associations de consommateurs
■ Organismes de réglementation
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ Direction générale
■ Direction des achats
■ Direction juridique
En interne
En externe
■ Service juridique
■ Autorité de régulation
des télécommunications (ART)
■ Département commercial
■ Département marketing
■ Commission de la concurrence
■ Département innovation
et développement
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Responsable des affaires extérieures et réglementaires
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RESPONSABLE
DES
AFFAIRES
LE POSTE
Activités principales
Développer et entretenir un réseau parmi les acteurs
économiques et institutionnels des télécoms,
pour la mise en place de relais d’informations
et d’actions collectives (regroupant notamment
plusieurs opérateurs et/ou constructeurs)
• Constituer un réseau d’interlocuteurs nationaux, européens
voire mondiaux occupant des fonctions stratégiques dans
le monde des télécoms.
• Instaurer une relation de confiance avec ses interlocuteurs.
• Communiquer auprès de son réseau sur son entreprise
(produits, services, obstacles rencontrés, spécificités…).
Rechercher les sujets sur lesquels il est nécessaire
de communiquer et/ou de mener une offensive
concurrentielle
• Rencontrer fréquemment les membres de son réseau pour
collecter auprès d’eux les sujets télécoms sensibles et/ou
majeurs.
• Échanger en interne avec les équipes marketing
et commerciales pour identifier les thèmes sur lesquels
l’entreprise rencontre des obstacles, doit faire valoir
ses droits ou doit se positionner en tant qu’acteur.
• Vérifier que les obstacles rencontrés ne sont pas dus
à des dysfonctionnements internes.
• Assurer une veille économique, technologique et juridique
sur le secteur des télécoms afin de maintenir à jour
ses connaissances et de pouvoir appréhender les problématiques et les enjeux. Cette activité de veille doit également prendre en compte le respect de la réglementation
par les concurrents de son entreprise.
Élaborer des dossiers de fond sur les sujets identifiés précédemment
•
•
•
•
30
Effectuer une analyse économique, juridique et technique.
Prendre contact avec les interlocuteurs référents.
Rassembler la documentation récente.
Construire un argumentaire.
• Réaliser une présentation claire et convaincante en direction:
- de sa hiérarchie pour attirer son attention sur le sujet
identifié comme stratégique,
- ou d’autres services de l’entreprise (marketing, commercial…) pour les mobiliser ou leur proposer des pistes
d’amélioration,
- ou de partenaires afin de définir les modalités d’une
action collective,
- ou d’interlocuteurs institutionnels (ministères, autorités de régulation ou de la concurrence…).
Variabilité des activités
Prendre en charge des obligations afférentes
aux règles en vigueur sur le marché des télécoms
En fonction de la taille de l’entreprise, le responsable
des affaires extérieures et réglementaires peut être amené
à réaliser des tâches connexes à son cœur de métier.
• Effectuer les déclarations trimestrielles de trafic.
• Assurer les obligations relatives au service universel
(service qui garantit à tous les Français le même droit
à l’accès au téléphone et à quelques services de base).
Dans ce cadre, il est notamment en relation avec les autorités de régulation des télécoms pour la mise en conformité
de son entreprise avec les règles en vigueur.
Exemple d’offre
■ Responsable des relations extérieures H/F
Toulouse (31)
60 à 80 k€/an
Parmi les leaders en France et en Europe sur les marchés
de la téléphonie fixe et mobile, ce grand groupe recherche un responsable des relations extérieures pour sa
direction régionale.
En synergie avec les directions de l’agence, vous êtes en
charge de la communication et des actions de lobbying
vis-à-vis principalement des collectivités locales, des
bailleurs institutionnels et du monde associatif local.
Vous justifiez d’une expérience significative en tant que
conseiller NTIC ou attaché parlementaire, idéalement
acquise au sein d’une instance de type conseil général ou
régional, ou encore vous avez fait vos preuves par des
actions similaires au sein d’un groupe privé intervenant
sur des sujets sensibles. De tempérament proactif, vous
êtes à l’aise dans les milieux politiques.
Source : Apec
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EXTÉRIEURES
ET
RÉGLEMENTAIRES
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• École d’ingénieurs en télécoms.
• Troisième cycle spécialisé en droit de la concurrence
ou des télécoms.
• Troisième cycle en économie.
• Diplômes généralistes : IEP ou écoles supérieures
de commerce.
Expérience
Ce poste est ouvert à des personnes ayant une bonne expérience (cinq à dix ans) dans le secteur des télécoms ou chez
des institutionnels en charge des NTIC.
• Acheteur télécoms spécialisé dans les réseaux
• Juriste en droit de la concurrence
• Conseillé NTIC au sein d’une institution publique
Évolution professionnelle (P+1)
•
•
•
•
Ingénieur commercial
Ingénieur d’affaires
Ingénieur avant-vente
Consultant télécoms
Exemple d’offre
Compétences
■ Responsable domaine affaires européennes
• Notions approfondies en techniques télécoms (produits
et services).
• Bonnes connaissances en droit de la concurrence
et des télécoms.
• Connaissances des institutions en charge des questions
de télécommunications (conseils régionaux, conseils
généraux, etc.).
• La maîtrise de l’anglais est nécessaire tant pour la rédaction
de documents que pour les échanges avec les acteurs des
télécoms.
Personnalité
• Goût pour la multidisciplinarité, car les questions rencontrées peuvent toucher aux domaines techniques, commerciaux ou marketing.
• Curiosité naturelle pour compléter ses connaissances et
compétences sur les multiples facettes de son métier.
• Capacité de synthèse pour identifier, parmi les nombreuses mutations en cours dans le secteur des télécoms, les
sujets susceptibles de constituer des freins à la concurrence pour son entreprise.
• Bon relationnel, car les contacts sont fréquents et la qualité des liens tissés est déterminante.
• Qualités rédactionnelles nécessaires pour la constitution
des dossiers de fond.
• Discrétion, car les enjeux peuvent être très importants.
• Force de conviction pour défendre les intérêts de son
entreprise.
H/F
Hauts-de-Seine
50 à 65 k€/an
Groupe de téléphonie fixe et mobile recherche un responsable domaine affaires européennes.
Au sein de la direction de la stratégie et de la réglementation des relations extérieures, vous prenez en charge le
suivi des activités européennes. Vous préparez les positions du groupe (ex-ante et ex-post) concernant les travaux communautaires : veille et lobbying auprès des instances européennes ; relais de nos positions auprès de ces
instances et dans les divers groupes de réflexion ; suivi de
nos relations avec nos partenaires étrangers.
Titulaire d’un bac + 5 en droit, vous connaissez les procédures communautaires et l’environnement télécoms.
Vous avez une expérience au sein des institutions
communautaires ou en relation étroite avec elles. Bonne
expérience en lobbying. Sens de la négociation. Anglais
courant.
Source : Apec
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RESPONSABLE
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D E S A F FA I R E S E X T É R I E U R E S E T R É G L E M E N TA I R E S
TÉMOIGNAGE
■ Laurent Papiernik
Responsable des affaires extérieures et réglementaires
chez MCI
« Un poste qui mêle à la fois des compétences juridiques,
économiques et techniques. Quelle que soit la formation
initiale du responsable des affaires extérieures et réglementaires, la maîtrise de toutes les facettes du métier est
primordiale. »
Laurent Papiernik est diplômé de l’École polytechnique et
de Télécom Paris. « Les responsables des affaires extérieures
et réglementaires sont les principaux canaux d’information
entre les opérateurs et les autorités de régulation ou de
concurrence. » Leur rôle peut s’apparenter à celui de lobbyiste. Néanmoins les « lobbyistes » mettent en avant leur
réseau et leur aisance relationnelle, mais n’ont pas toujours
une connaissance approfondie des aspects techniques des
dossiers. Les responsables des affaires extérieures et réglementaires, en revanche, ont une vision claire des éléments
présentés notamment grâce à leur participation active à
l’élaboration des dossiers. « Le travail réalisé par le responsable des affaires extérieures et réglementaires doit être visible et audible en externe. »
Dans chaque pays d’Europe, le profil type peut être différent.
En France, cette activité est exercée par des ingénieurs
(spécificité française), des juristes ou des économistes ;
dans le reste de l’Europe, cela se passe différemment :
l’Allemagne favorise les profils de juristes, la GrandeBretagne ceux d’économistes. Néanmoins, « les profils restent
variés : ingénieurs, juristes, économistes. Il n’existe pas de
formation permettant d’acquérir l’ensemble de ces compétences;
la prise de fonction nécessite donc, de la part du titulaire, un
apprentissage sur le tas des domaines dans lesquels il doit
approfondir ses compétences. »
« Dans mon entreprise, je bénéficie d’une réelle indépendance, nécessaire pour remplir ma mission. De plus, je suis
amené à avoir en interne des échanges fréquents avec les différentes équipes de MCI (marketing, commerciale, technique…). C’est à partir de ces échanges et des informations
que me fournissent ces différents interlocuteurs que je peux
me faire une idée précise de l’existant, identifier les sujets
susceptibles d’avoir un impact sur la stratégie de l’entreprise,
et élaborer des argumentaires efficaces vis-à-vis des interlocuteurs externes. » C’est pourquoi ces échanges sont placés
naturellement sous le signe de la transparence même si, en
externe, ces informations sont strictement confidentielles :
« Le responsable des affaires extérieures et réglementaires
doit savoir faire preuve de discrétion, car il a accès à des
informations stratégiques. »
La façon d’exercer ce métier en France est sensiblement différente de celle en vigueur aux États-Unis : « Nous devons
être attentifs aux avancées de la concurrence. Nous sommes
réellement dans une logique de conquête vis-à-vis de l’opérateur historique, compte tenu de l’ouverture récente du marché à la concurrence. Cette démarche ne sera pas la même
aux États-Unis où le marché est plus mature. »
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INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
• N°3 – ARCHITECTE LOGICIELS TÉLÉCOMS
• N°4 – ARCHITECTE MATÉRIELS
• N°5 – INGÉNIEUR DE DÉVELOPPEMENT DE COMPOSANTS
• N°6 – INGÉNIEUR DE RECHERCHE TÉLÉCOMS
• N°7 – INGÉNIEUR INTÉGRATION/VALIDATION
• N°8 – CHEF DE PROJET NOUVEAUX SERVICES
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N°3 - Architecte logiciels télécoms
Chef de groupe d'études, architecte système(s)
L'architecte logiciels télécoms conçoit les caractéristiques majeures de logiciels de
différents niveaux : logiciels de supervision de réseau, logiciels de communication et de
commutation, logiciels de conduite d'un terminal.
Il suit ensuite la phase de développement du logiciel afin d'assurer sa cohérence avec les
autres composants.
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ Opérateurs
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Constructeurs
■ Directeur des études
■ Directeur technique
■ Chef de projet
■ Département marketing
■ Département innovation
et développement
■ Département commercial
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Architecte logiciels télécoms
Jeune cadre : entre 33 et 45 k€
Cadre confirmé : entre 45 et 60 k€
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ARCHITECTE
LE POSTE
Activités principales
Activités secondaires
Élaborer et rédiger le dossier de conception du logiciel
à partir du cahier des charges fonctionnel
Participer à l'élaboration du dossier de spécification
logiciel
• Élaborer l'architecture du logiciel.
• Rechercher la solution la plus efficiente en matière de
coût, délais, performance et qualité.
• Assurer la conformité de l'architecture développée au
besoin exprimé.
• Garantir la fiabilité et la pérennité de l'architecture
élaborée, et faire en sorte que cette architecture puisse
être reprise par un autre architecte.
• Réaliser des points d'étape avec le client interne ou
externe.
• Recueillir les besoins du marketing ou du commercial.
• Participer à la rédaction du cahier des charges.
• Faire valider le dossier de spécification par le client
interne ou externe.
Suivre et conseiller l'équipe technique en charge de la
réalisation du logiciel
• Participer à la conduite de projet.
• Répartir les blocs fonctionnels aux membres de l'équipe
de développement.
• Mettre en place et suivre le planning des développements.
• Veiller à la concordance entre l'architecture décrite et les
développements réalisés.
• Assurer un appui technique à l'équipe de développement.
• Réaliser des points d'étape avec l'équipe de développement.
Variabilité des activités
• Chez les opérateurs, les architectes logiciels ont parfois
en charge la configuration des grands logiciels de supervision, alors que, chez les constructeurs, ils ont en charge
des systèmes liés aux matériels commercialisés.
• Dans les SSII prestataires, il est fréquent que les dossiers
de conception confiés aux prestataires soient davantage
ciblés que ceux qui sont transmis aux architectes internes
des opérateurs ou des constructeurs. Cette différence
peut s'expliquer par le souci de ces derniers de conserver
une vision globale de l'architecture logicielle et de moins
contrôler les développements de modules spécifiques.
Accompagner le transfert des développements vers
l'équipe en charge de l'intégration du logiciel
• Coordonner l'intégration progressive des divers constituants
du produit.
• Superviser les essais d'ensemble réalisés par l'équipe
d'intégration.
• Vérifier et assurer la cohérence et le fonctionnement
d'ensemble des différents développements.
• Définir et mettre en place les éventuelles actions correctrices.
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LOGICIELS
TÉLÉCOMS
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• DESS en électronique ou en informatique.
• Diplôme d'ingénieur en électronique ou en informatique.
Les titulaires de cette fonction ont parfois suivi une formation spécifique à l'informatique embarquée.
• Ingénieur développement logiciels
• Ingénieur de recherche
Évolution professionnelle (P+1)
Expérience
Trois à cinq années d'expérience dans les métiers des études
et développement en logiciels télécoms sont nécessaires.
•
•
•
•
Chef d'équipe projet développement logiciels
Directeur de projet développement logiciels
Ingénieur en normalisation
Architecte réseau
Compétences
Exemple d’offre
• Maîtrise du langage de programmation (Java, C, Unix, etc.).
• Maîtrise des architectures logicielles.
• Maîtrise des protocoles Ethernet, IP, etc.
• Connaissance des techniques de conduite de projet.
• Connaissance des contraintes de l'informatique embarquée (pour certains architectes).
• Une bonne maîtrise de l'anglais technique est nécessaire,
car la plupart des dossiers de conception sont à rédiger
dans cette langue, et ce même chez les constructeurs ou
les opérateurs basés en France.
Personnalité
• Capacités rédactionnelles, car de la qualité des documents
qu'il élabore dépendra celle du travail des développeurs.
• Compétences relationnelles pour convaincre ses interlocuteurs commerciaux et marketing de l'adéquation entre les
besoins énoncés et le dossier de conception. Il doit également pouvoir persuader ses interlocuteurs techniques
de la pertinence et de l'efficacité de la structure qu'il a
élaborée.
• Empathie, car la réussite d'une architecture logicielle
télécoms n'est possible que si l'architecte a su retranscrire
les besoins réels exprimés par ses interlocuteurs, tant en
amont qu'en aval.
■ Architecte logiciels temps réel H/F
Hauts-de-Seine
35 à 44 k€/an
Nous sommes une société de conseil et d'ingénierie en
informatique industrielle présente depuis vingt-cinq ans
dans les télécoms.
Dans le cadre de la réalisation d'un nouveau produit de boucles locales radio, nous recherchons un architecte logiciel
temps réel embarqué : spécifications des exigences (performances, charges), définition de l'architecture logicielle
(niveau sous-système), étude des risques, choix des technologies, participation au chiffrage du développement.
De formation bac + 5 en informatique, vous avez cinq à
sept ans d'expérience, notamment dans la définition d'architectures logicielles complexes dans les télécoms. Vous
maîtrisez les compétences suivantes : conception et réalisation de logiciels temps réel embarqués (VxWorks si
possible), méthodologie UML, et si possible la norme
802.16 et le protocole SNMP. Bon niveau d'anglais indispensable, de nombreux déplacements en Europe sont à
prévoir.
Source : Apec
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ARCHITECTE
LOGICIELS TÉLÉCOMS
TÉMOIGNAGE
■ Philippe Bonneau
Architecte logiciels télécoms chez Mycom
« L'architecte logiciels télécoms, un poste intéressant et
bien valorisé en France. »
Philippe Bonneau est titulaire d'un diplôme d'ingénieur en
informatique. Il a exercé des fonctions d'ingénieur système
puis d'ingénieur en développement dans une entreprise
appartenant au secteur des médias. Il a ensuite intégré
Mycom comme architecte logiciel.
Pour Philippe Bonneau, « il est essentiel que l'architecte soit
associé à l'élaboration du dossier de spécification logiciel. »
Selon lui, la réussite du développement d'un logiciel télécoms, et plus précisément de son architecture, dépend
notamment du bon équilibre entre la contribution des équipes de développement et celle de l'architecte. « Si l'architecte est omniprésent, le résultat risque d'être très designé
mais peu opérationnel. En revanche, si l'architecte est en
retrait, le logiciel peut se révéler difficile à faire évoluer. »,
précise-t-il.
Philippe Bonneau insiste sur l'importance du caractère évolutif de l'architecture. Le monde des télécoms est toujours en
mouvement et il est primordial qu'un logiciel puisse évoluer
pour intégrer de nouvelles spécificités. « L'architecte logiciels
télécoms doit sans cesse avoir à l'esprit que les solutions qu'il
développe doivent être évolutives, fiables et durables. »
À noter que, pour Philippe Bonneau, l'un des intérêts de ce
métier est de prendre part à l'évolution des produits en
fonction des besoins des clients.
Exemple d’offre
■ Responsable architecture logicielle H/F
Val d'Oise
33 à 55 k€/an
Groupe de haute technologie aux assises internationales,
fortement implanté sur le marché des télécommunications,
de l'électronique de défense et de sécurité, recherche dans
le cadre du développement de nouveaux produits, un responsable architecture logicielle.
Responsable de l'équipe architecture logicielle des mobiles
GSM, vous maîtrisez l'architecture logicielle des produits
GSM/GPRS. Vous participez à tous les choix d'implémentation logicielle des nouvelles fonctionnalités. Avec l'aide
des équipes métiers et produits, vous ferez évoluer cette
architecture pour qu'elle soit capable de supporter les
futures évolutions des produits GSM/GPRS/UMTS.
Diplômé d'une école d'ingénieurs, vous avez une expérience de cinq ans minimum dans le domaine du temps réel
embarqué et de l'encadrement. Vous maîtrisez l'architecture des systèmes informatiques et les langages C et Unix.
Source : Apec
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
•
•
N° 9-3 - Informatique industrielle
N° 9-5 - Systèmes, réseaux, data
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Par ailleurs, l'architecte logiciels doit veiller à la forme de
sa communication. Vulgariser son langage est indispensable
pour expliquer ses choix architecturaux et convaincre ses
interlocuteurs de leur bien-fondé. Cet effort de communication est également important lors de la phase de définition
des spécifications, car l'architecte doit expliquer les raisons
techniques pour lesquelles telle ou telle demande du marketing ou des études n'est pas réalisable techniquement.
Les principaux interlocuteurs de l'architecte demeurent les
ingénieurs développement qui se trouvent en aval du processus d'élaboration. Le fait d'avoir exercé la fonction d'ingénieur développement est un atout important pour l'architecte qui peut ainsi davantage cerner les contraintes existantes et mieux adapter son langage.
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N°4 - Architecte matériels
Architecte équipement
L'architecte matériels est responsable de la conception, suivant sa spécialité, d'un
matériel ou d'une gamme de matériels destinés à l'équipement d'une infrastructure de
réseau ou d'une gamme de terminaux de télécommunications.
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ Constructeurs
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Directeur des études
■ Directeur technique
■ Département innovation
et développement
■ Département achats
■ Département marketing
■ Département commercial
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Architecte matériels
Jeune cadre : entre 35 et 45 k€
Cadre confirmé : de 45 à 60 k€
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ARCHITECTE
LE POSTE
Activités principales
Exemple d’offre
Élaborer le dossier de conception du produit ou de
l'évolution du produit
■ Ingénieur système hardware H/F
• Élaborer l'architecture du produit ou de l'évolution du produit.
• Veiller à trouver la solution optimale en termes de performance, maintenance, encombrement, design, coût et évolution du produit.
• Garantir la conformité de l'architecture développée aux
besoins exprimés.
• Opérer les choix d'architecture, de composants et de logiciels pour le produit, et assumer la responsabilité de ces
choix.
• Garantir la compatibilité des évolutions proposées en prenant
en compte les contraintes de réutilisation.
Groupe français de haute technologie aux assises internationales, fortement implanté sur le marché des télécommunications, de la défense et de la sécurité, recherche un
ingénieur système hardware dans le cadre du développement de nouveaux produits.
Diplômé d'une grande école d'ingénieurs, vous êtes responsable du développement matériel de systèmes centraux (multiplexeurs-brasseurs). Vous définissez et coordonnez les actions techniques (architecture spécifique),
assurez l'interface avec les fournisseurs, maîtrisez les
coûts de développement et rendez compte de l'avancement des projets. Vous êtes motivé par les challenges
techniques et humains, rejoignez-nous !
Fort d'une solide expérience dans le domaine de l'architecture de systèmes complexes de réseaux, vous maîtrisez
les normes de communication et les protocoles de transfert de données et de diffusion vidéo. Vous aimez les
déplacements à l'étranger et pratiquez un bon anglais.
Source : Apec
Suivre le travail des équipes techniques en charge
de la réalisation, du test et de l'industrialisation du
produit ou de son évolution
•
•
•
•
Yvelines
38 à 50 k€/an
Veiller au respect de l'architecture élaborée.
Conseiller les équipes en charge de la définition des tests.
Suivre les tests et les résultats collectés.
Apporter des modifications à l'architecture si des difficultés apparaissent lors de la phase de réalisation du produit
ou de celle de test.
Assurer une veille technologique et concurrentielle
• Développer et entretenir un réseau de fournisseurs de
composants.
• Prendre connaissances (sites Web, revues spécialisées)
des évolutions technologiques qui peuvent apparaître
dans le domaine de l'architecture matérielle.
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MATÉRIELS
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• École d'ingénieurs en électronique (ENSEEIHT, ECE…).
• Ingénieur développement
• Ingénieur système
• Ingénieur de recherche
Expérience
• Une expérience de cinq à dix ans en développement puis
en spécification système (réalisation de fonctionnalités)
peut permettre d'accéder à cette fonction.
• Une expérience dans l'industrialisation pourra éventuellement constituer un atout.
Évolution professionnelle (P+1)
•
•
•
•
Chef de projet matériel
Expert matériel
Ingénieur normalisation
Architecte réseau
Compétences
• Très bonnes connaissances techniques notamment en
électronique.
• Bonne connaissance des interactions entre le logiciel et
le matériel.
• Notions de calcul économique nécessaires pour définir
sommairement le coût de l'architecture proposée.
• Un bon niveau d'anglais technique est indispensable car
la plupart des échanges se font dans cette langue (cahier
des charges, spécifications…).
Personnalité
• Aptitude et goût pour le travail en équipe, car l'architecte
est en relations transversales fréquentes avec les personnes qui se situent en amont et en aval de son travail. Des
relations hiérarchiques peuvent également exister, certains architectes matériel encadrant une équipe.
• Capacité d'écoute, afin de bien appréhender les demandes
exprimées par les intervenants sur le projet (marketing,
commercial…).
• Pouvoir de conviction, car il faut argumenter sur le bienfondé des solutions architecturales choisies.
• Empathie, afin de se mettre à la place des ingénieurs de
développement.
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ARCHITECTE
M AT É R I E L S
TÉMOIGNAGE
■ Pierre Dupuy
Architecte matériels chez Alcatel
« Le métier d'architecte matériels constitue une sorte
d'aboutissement dans une carrière de technicien. »
Pierre Dupuy est ingénieur en électronique. Il a débuté sa
carrière dans le monde du logiciel au sein duquel il a passé
dix ans avant de prendre un poste relatif aux systèmes et à
la standardisation. Depuis quelques années, il occupe le
poste d'architecte matériels.
« Comme le chef de projet, l'architecte matériels doit faire en
sorte que le produit développé soit livré à temps et respecte
les coûts fixés dans le cahier des charges ; mais la responsabilité de l'architecte matériels ne s'arrête pas à la date de
livraison, elle se poursuit dans le temps, notamment
lorsqu'une évolution du produit est envisagée. »
Dans son activité, l'architecte doit disposer d'une certaine
liberté de parole pour faire entendre ses remarques. En
parallèle, il doit veiller à ne pas être trop dirigiste. En effet,
il pourrait être improductif d'être trop attaché à ses solutions et de ne pas prendre en compte les amendements proposés par les autres acteurs du projet. Il est toujours préférable d'accepter des modifications si elles permettent
d'optimiser les développements.
Une bonne architecture doit être pérenne et « reprenable ».
L'architecte matériels doit toujours avoir à l'esprit que le
produit sur lequel il travaille peut évoluer à court ou moyen
terme. Un architecte matériels est d'ailleurs fréquemment
amené à travailler sur des évolutions de produits, notamment en cas de performances insuffisantes, de composants
obsolètes, d'ajout de fonctionnalités ou de coût trop élevé.
L'un des rôles de l'architecte matériels est d'assurer la
compatibilité des composants. Cette mission est d'autant
plus délicate qu'il est soumis à des contraintes de réutilisation, et qu'à ce titre il ne dispose pas d'une totale liberté
de choix en matière de composants.
À noter que le nombre d'architectes matériels est peu élevé.
Ce poste s'adresse aux personnes qui souhaitent effectuer une
partie importante de leur carrière dans un métier technique.
Selon Pierre Dupuy, la vocation pour ce type de poste vient
progressivement, car il n'est pas possible de l'intégrer juste
après l'obtention de son diplôme ou en début de carrière.
Exemple d’offre
■ Ingénieur projet de recherche H/F
Hauts-de-Seine
40 à 48 k€/an
Société spécialisée dans le domaine de la téléphonie,
modems DSL et décodeurs IP, recherche pour son équipe
R&D un(e) ingénieur projet de recherche.
Vous participez à un projet de recherche européen sur les
architectures des réseaux multiservices (triple play), sur
l'infrastructure résidentielle (homegateway, homenetwork
et terminaux), vous élaborez des spécifications d'architecture et développez un prototype de terminal téléphonie multimédia sur IP.
Ingénieur ou 3e cycle électronique/informatique, trois à
cinq ans d'expérience. en développement soft ou architecture système. Connaissances langages C, C++, JAVA,
OS, réseaux et maîtrise des méthodes de développement
projet. Culture télécoms, Wireless Lan, access network
sont un plus. Créativité, esprit de recherche et anglais
impératifs.
Source : Apec
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 4-2 - Recherche, études techniques
Consultable aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
En amont et au cours de la phase d'élaboration d'une architecture, l'architecte matériels doit actualiser ses connaissances sur les fonctionnalités des composants proposés par
ses fournisseurs. « Il contacte donc ces derniers pour leur
faire part de ses besoins et s'informer de leurs propositions.
Les aspects relatifs à la négociation des prix ne sont qu'effleurés, car ils seront repris par le service achats. »
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N°5 - Ingénieur de développement
de composants
L'ingénieur de développement de composants conçoit et met au point des circuits
intégrés non standard à partir de cahiers des charges. Il intervient de la conception à
la mise en production des composants dont il s'occupe.
Débutant : entre 25 et 35 k€
Jeune cadre : entre 35 et 55 k€
■ Constructeurs
Qui recrute ?
■ Opérateurs
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Fabricants de semi-conducteurs
Rattachement
hiérarchique
■ Directeur des opérations
■ Directeur recherche
et développement
Relations
fonctionnelles
■ Département innovation
et développement
■ Département marketing
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Ingénieur de développement de composants
Ingénieur composants, ingénieur d'équipements électroniques, concepteur ASICs
(application specific integrated circuit)
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INGÉNIEUR
DE
DÉVELOPPEMENT
LE POSTE
Activités principales
Concevoir les circuits et composants électroniques
• Prendre connaissance des spécifications du cahier des
charges.
• Définir l'architecture du circuit intégré répondant aux
spécifications.
• Mettre au point le circuit intégré.
Faire réaliser les prototypes
• Suivre la réalisation de l'empreinte du circuit.
• Suivre la réalisation d'une présérie.
Assurer les simulations et les tests nécessaires, et
procéder à la validation du circuit intégré
Exemple d’offre
■ Ingénieur composants électroniques H/F
Région parisienne
30 à 50 k€/an
Nous sommes un groupe de haute technologie aux assises
internationales. Nous recherchons un ingénieur spécialiste
en composants électroniques pour qualifier les composants
qui seront utilisés dans les nouvelles applications. Vous
travaillerez au sein d'une petite équipe ; prévoir des
déplacements à l'étranger (chez les fournisseurs). Vous
conseillerez les utilisateurs sur les technologies de composants et participerez aux audits process des fabricants.
Vous aurez en charge la qualification de nouveaux
composants électroniques, de nouvelles technologies.
De formation ingénieur en électronique, vous avez
impérativement au moins trois ans d'expérience en
électronique. Vous possédez un bon relationnel et maîtrisez
parfaitement l'anglais technique.
Source : Apec
• Définir avec le responsable des tests les méthodologies de
test en vue d'optimiser les mesures.
• Prendre connaissance des résultats des simulations, identifier les dysfonctionnements.
• Définir les actions correctives adaptées et les transmettre
aux équipes en charge du développement.
• Valider le produit final.
Assurer une veille technologique
• Compulser les ouvrages, sites et publications relatifs aux
circuits intégrés.
• Assister à des conférences portant sur les composants.
Activités éventuelles
• Participer à l'élaboration du cahier des charges et des spécifications produit.
• Conduire des réflexions prospectives.
• Publier des articles dans des revues spécialisées.
Variabilité des activités
• Certains ingénieurs en développement de composants
poursuivent leur mission au-delà des phases de tests en
assistant les équipes qui interviennent aux étapes ultérieures.
• Chez les opérateurs, l'activité de l'ingénieur de développement de composants sera davantage tournée vers l'évaluation des composants achetés auprès des constructeurs.
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DE
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COMPOSANTS
LE PROFIL
Diplômes
•
•
•
•
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
Diplôme d'ingénieur en électronique (ENSEEIHT, ECE…).
DEA/ DESS en électronique.
DESS en informatique.
Doctorat en électronique.
• Ingénieur d'application
• Développeur d'application
Évolution professionnelle (P+1)
Expérience
• Les jeunes diplômés sont acceptés sur ce type de poste.
• Pour les composants les plus complexes, quatre ans d'expérience dans les métiers du développement peuvent être
demandés.
• Chef de projet
• Expert technique
• Chef de produit en charge d'une ligne de produits ou d'un
marché.
Exemple d’offre
Compétences
■ Ingénieurs design ASIC H/F
Hauts-de-Seine/Yvelines
• Très bonnes connaissances techniques des ASICs.
• Maîtrise des langages de programmation (C, C++…).
• La maîtrise de l'anglais semble incontournable car l'ingénieur développement de composants est positionné sur
un marché mondial.
Personnalité
• Bonne faculté d'abstraction, notamment dans le cadre des
phases de développement.
• Curiosité et goût pour les aspects techniques, afin de se
tenir au courant des évolutions dans le domaine des
composants.
• Importantes facultés de concentration, car le développement de composants nécessite une précision importante.
38 à 43 k€/an
Notre société de services et de conseil en technologies
(télécommunications, informatique, électronique) est
dédiée aux domaines de l'Internet mobile (GPRS et
UMTS), de la vidéo sur Internet (MPEG) et des technologies embarquées (automobile et aéronautique).
Dans le cadre de l'étude et de la réalisation de terminaux
mobiles et de stations de base, vous aurez en charge les
parties design d'ASIC numérique et VHDL.
De formation ingénieur en électronique, vous avez de
trois à cinq ans d'expérience dans le design d'ASIC ainsi
que dans le développement en langage VHDL. Vous travaillerez en pleine autonomie dans une équipe ASIC.
Source : Apec
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INGÉNIEUR
DE DÉVELOPPEMENT DE COMPOSANTS
TÉMOIGNAGE
■ Pierre Rouyer
À voir aussi
Ingénieur développement de composants chez
Freescale Semiconductors
« Un métier atypique dans le secteur des télécommunications promis à un bel avenir. »
Pierre Rouyer a obtenu un mastère en science, spécialisé en
électronique, dans une université américaine. Il a ainsi pu
trouver, dès la fin de ses études, un emploi dans une entreprise
américaine aux États-Unis comme ingénieur développement.
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
N° B1 - Ingénieur d'études
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
Le rôle de l'ingénieur développement de composants est
crucial dans les entreprises. « Le fort développement des
matériels nomades et la diversification des éléments transmis
(voix, images…) renforcent l'importance des composants
dans les systèmes de télécommunications. L'ingénieur en
développement de composants prend ainsi de la valeur sur le
marché du travail. »
•
•
N° 13 - Électronique, équipements électriques
N° 18 - Ingénierie, R&D
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Cela étant, le métier d'ingénieur en développement de
composants compte encore peu de représentants: « Les
ingénieurs en développement de composants représentent
une population peu nombreuse dans le monde des télécoms.
C'est un métier relativement rare dans ce secteur d'activité,
dans la mesure où il fait appel à des connaissances très spécialisées en électronique, et plus particulièrement dans la
conception des circuits et des transistors, pour des applications numériques, analogiques ou radiofréquences. »
L'activité est également différente selon qu'on l'exerce chez
un équipementier ou chez un fabricant de semiconducteurs. « Chez un équipementier, la mission principale
de l'ingénieur consiste à évaluer les composants achetés
auprès des constructeurs en vue d'une utilisation dans un système
de télécommunications particulier. Chez un fabricant de semiconducteurs, il est en charge de nombreux choix technologiques
au niveau du “device”. »
La richesse de ce métier tient aussi au travail en équipe :
« La mise sur le marché de nouveaux composants nécessite un
travail d'équipe au sein du groupe fonctionnel de design,
mais aussi avec les autres groupes fonctionnels, notamment
la production, l'application et le marketing. »
Enfin, l'ingénieur de développement de composants consacre
une partie de son temps à la communication et à la publication de ses études. « Comme dans beaucoup de métiers techniquement pointus, il est primordial de faire connaître les nouvelles technologies mises au point, notamment à travers des
articles dans des publications spécialisées. »
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N°6 - Ingénieur de recherche télécoms
Ingénieur télécoms, ingénieur R&D télécoms, chargé de recherche
Jeune diplômé : entre 27 et 40 k€
Jeune cadre : entre 40 et 50 k€
Cadre confirmé : entre 50 et 55 k€
Qui recrute ?
■ Constructeurs
■ Établissements publics
■ Opérateurs
Rattachement
hiérarchique
■ Directeur des études
Relations
fonctionnelles
■ Département innovation
et développement (en particulier
les architectes matériels
et logiciels)
■ Direction scientifique
■ Département commercial
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Ingénieur de recherche télécoms
L'ingénieur de recherche télécoms conçoit ou évalue, dans le cadre d'un projet de
recherche, des solutions techniques permettant aux industriels de développer de
nouveaux produits ou de nouvelles méthodes.
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INGÉNIEUR
DE
LE POSTE
Activités principales
Participer à la définition des axes de recherche
et des actions à conduire pour les mener à bien
• Faire émerger de nouvelles connaissances et esquisser les
directions d'application qui peuvent en résulter.
• Identifier les technologies de rupture dans le domaine de
recherche concerné ; il s'agit des évolutions technologiques importantes susceptibles d'avoir des conséquences
sur les produits existants ou futurs.
• Définir le planning et la nature des expériences à
conduire.
• Rédiger des rapports périodiques sur les expériences
conduites et sur les résultats atteints.
Participer à des réunions sur l'avancement du projet
avec des ingénieurs de recherche et des experts
techniques
Variabilité des activités
• Après quelques années d'expérience et en fonction de la
taille de l'entreprise ou de l'établissement public, les
ingénieurs de recherche peuvent assurer des fonctions :
- d'encadrement, notamment de personnels techniques,
- de management de projet.
• Dans les entreprises dans lesquelles il n'existe pas une
fonction d'ingénieur normalisation dédiée, il peut être
demandé à l'ingénieur de recherche de défendre les intérêts de son entreprise dans des comités de normalisation.
• Assurer quelques heures d'enseignement au sein d'écoles
ou à l'université parallèlement à l'activité.
Exemple d’offre
■ Ingénieur R&D software embarqué H/F
Vendée
• Assurer l'interface entre le centre de recherches et les services opérationnels.
• Mettre en forme les résultats des recherches pour les présenter aux acteurs concernés par les éventuelles applications.
• Suivre l'avancement des travaux et apporter si nécessaire
un éclairage complémentaire sur les travaux.
Assurer une veille scientifique et technologique sur
les thèmes relatifs à son projet de recherche
• Lister et prendre connaissance des parutions.
• Organiser ou participer à des projets de recherche internationaux.
• Assister aux conférences organisées sur le thème.
• Développer des contacts avec d'autres centres de recherche travaillant sur les mêmes domaines.
• Faire remonter, au moyen de notes de synthèse, le fruit de
sa veille technologique à sa hiérarchie ou à ses interlocuteurs fonctionnels.
40 à 50 k€/an
Notre entreprise, concepteur et fabricant de matériel de
communication et télécommunication, recherche dans le
cadre de son expansion deux ingénieurs R&D software
embarqué confirmés pour renforcer son bureau d'études.
Vous serez amené à intégrer une équipe de développeurs
travaillant sur des cartes à base de microprocesseurs et
contrôleurs de la famille Microchip et Fujitsu.
De formation ingénieur en électronique embarquée et
informatique industrielle, vous maîtrisez le langage C,
l'assembleur et l'architecture des systèmes à microprocesseurs. Autonome et rigoureux, vous possédez cinq à dix
ans d'expérience. Des connaissances en radiofréquence et
en modem seraient un plus. Salaire + intéressement.
Source : Apec
Valoriser l'information scientifique et technique de
son laboratoire
• Participer à l'élaboration d'un plan de communication
autour du projet de recherche (contenu du message, cible,
média…).
• Organiser des conférences regroupant les acteurs du secteur.
• Cultiver les contacts journalistiques, notamment par le
biais de la direction de la communication de l'entreprise
ou de l'établissement public.
• Rédiger et faire publier des articles dans des revues scientifiques spécialisées.
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RECHERCHE
TÉLÉCOMS
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• Diplôme d'ingénieur télécoms : ENST, INT, Supelec…
• Doctorat en électronique, physique ou informatique.
• Doctorant
Évolution professionnelle (P+1)
Expérience
Un jeune ingénieur ou universitaire peut intégrer ce poste.
Il n'existe donc pas de durée d'expérience minimale requise.
Le recrutement des candidats jeunes diplômés tient compte
des travaux de recherche et des stages effectués pendant la
formation.
Compétences
•
•
•
•
Responsable d'un département de recherche
Responsable d'un projet de recherche
Architecte matériels ou logiciels
Chef de projet nouveaux services
Exemple d’offre
• Très bonne connaissance technique de sa spécialité
(matériels, logiciels…).
• La plupart des recherches en matière de télécoms se font
en anglais ainsi que les présentations aux différents
acteurs. Un anglais technique courant est donc nécessaire
dans cette fonction, tant pour prendre connaissance des
travaux menés que pour rédiger ses propres conclusions.
Personnalité
• Savoir passer de l'abstrait au concret : en effet, la finalité
des recherches demeure l'élaboration de produits ou
d'évolutions.
• Apprécier le travail en équipe : le travail de l'ingénieur
s'inscrit la plupart du temps dans le cadre d'un projet de
recherche. Il est donc conduit à échanger fréquemment,
non seulement avec d'autres ingénieurs de recherche mais
aussi avec des experts.
• Être autonome et force de proposition car, en contrepartie de ses marges de manœuvre, les acteurs hiérarchiques
et fonctionnels de l'ingénieur de recherche attendent de
lui qu'il fasse les bons choix (en matière de technologie…).
• Disposer d'un esprit de synthèse, afin de pouvoir discerner les solutions techniques intéressantes parmi toutes
les pistes envisageables.
■ Ingénieur télécoms H/F
Ille-et-Vilaine
29 k€/an
Laboratoire de recherche français d'un groupe international recherche un ingénieur télécoms, dans le cadre de son
activité dans le domaine des réseaux mobiles de 3e génération et ses évolutions.
Au sein de l'équipe UMTS, vous mènerez des travaux de
recherche en communication numérique sur les évolutions de la couche physique du système de 3e génération
UMTS. Ces travaux vous permettront de participer et de
contribuer aux travaux des groupes de normalisation.
De formation ingénieur grandes écoles ou équivalent
(thèse), vous disposez de bonnes connaissances (stage
significatif ou quelques années d'expérience) dans les
domaines suivants : communication numérique appliquée
aux télécommunications, conception des systèmes mobiles,
UMTS ou CDMA plus généralement.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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INGÉNIEUR
DE RECHERCHE TÉLÉCOMS
TÉMOIGNAGE
■ Franck Mamalet
Ingénieur de recherche chez France Télécom R&D
« L'ingénieur de recherche doit conduire ses travaux en réalisant une veille technologique efficace : cela lui permet non
seulement de maintenir à jour ses connaissances mais aussi
d'optimiser ses propres projets de recherche. »
Franck Mamalet a un diplôme d'ingénieur (École polytechnique), il a effectué une spécialisation dans les télécoms et
est également titulaire d'un DEA de microélectronique.
Après ses études, il a intégré France Télécom R&D en tant
qu'ingénieur de recherche.
Il convient de souligner que le travail de l'ingénieur n'est
pas circonscrit à la recherche : il doit également donner son
avis sur des solutions proposées par des collègues ou d'autres départements. En outre, l'activité de valorisation de ses
propres travaux est primordiale pour exposer ses résultats et
convaincre les équipes en aval des opportunités en matière
de développement de nouveaux produits ou services.
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 4-2 - Recherche, études techniques
« Il est indispensable d'avoir l'occasion de présenter ses idées
et le fruit de ses recherches à la communauté scientifique. En
effet, ce sont ces échanges qui permettent à l'ingénieur
d'ajuster l'orientation de ses travaux et de bénéficier d'éclairages complémentaires. »
■ Les fiches JD - 1er emploi. Collection Métiers
Publier un article dans des revues spécialisées est un bon
moyen d'obtenir des réactions. L'article est soumis à un
comité de lecture composé de scientifiques qui se prononcent sur son intérêt et décident ou pas de le publier.
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
Il est intéressant de noter que les ingénieurs de recherche
qui effectuent leur activité en entreprise doivent prioritairement consacrer leurs recherches à des thèmes pouvant
donner lieu à un dépôt de brevet. À l'inverse, pour les ingénieurs travaillant dans des établissements publics, l'accent
est mis davantage sur les publications.
•
•
•
N° B1 - Ingénieur d'études
N° B2 - Ingénieur de recherche
N° 13 - Électronique, équipements électriques
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Au début de son activité professionnelle, Franck Mamalet se
souvient d'avoir été agréablement surpris par la marge de
manœuvre dont il disposait. Cette caractéristique implique
que le titulaire du poste soit réellement autonome, notamment afin de savoir choisir la direction à donner à ses travaux et avoir le courage de les réorienter si une piste suivie se révèle décevante. La direction technique a également
un rôle important à jouer en la matière, en veillant à la
cohérence des travaux menés.
Contrairement à d'autres fonctions de recherche, Franck
Mamalet estime que son métier requiert de nombreux
contacts, tant en interne, avec les autres ingénieurs de
recherche et les experts, qu'en externe, avec des acteurs
exerçant leur activité dans des établissements publics ou
chez d'autres acteurs des télécoms.
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© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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N°7 - Ingénieur intégration/validation
Intégrateur, ingénieur test composants
Jeune diplômé : entre 25 et 35 k€
Jeune cadre : entre 35 et 50 k€
■ Constructeurs
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Opérateurs
■ Responsable de service
intégration
■ Responsable de service
validation
■ Département innovation
et développement
(documentation)
■ Directeur technique
■ Directeur des études
■ Responsable du service qualité
■ Département commercial
(en particulier l'ingénieur
support technique)
■ Architectes réseau
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Ingénieur intégration/validation
L'ingénieur intégration/validation a pour mission principale l'assemblage des
différents éléments matériels ou logiciels composant un logiciel, un équipement, un
système ainsi que la vérification de la conformité du produit, système ou équipement
aux spécifications techniques du cahier des charges.
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INGÉNIEUR
LE POSTE
Activités principales
Définir une stratégie de tests
• Définir le système ou l'application à tester.
• Déterminer les critères de qualité du système.
• Fixer les objectifs des tests.
• Identifier les moyens à mettre à la disposition des équipes
de tests (plates-formes, outils, etc.).
• Établir les modes d'archivage de tests (traces).
• Préciser les modes de relation avec les autres équipes
(développement, spécification).
Variabilité des activités
Selon la taille des développements, l'intégration et la validation peuvent être assurées par deux personnes différentes.
Par ailleurs, si chez la plupart des opérateurs ces deux missions (intégration et validation) sont remplies par la même
personne, chez les constructeurs, cette distinction est
encore opérante.
L'ingénieur intégration/validation peut également participer à
l'évolution des systèmes, produits ou équipements de tests.
Définir un plan de tests pour vérifier la conformité
du système
• Mettre au point un planning de tests éventuellement en
relation avec le client.
• Développer les outils de tests et rédiger les procédures de
tests associées.
• Vérifier l'exhaustivité du programme de tests.
Réaliser les tests ou en coordonner la réalisation
• Élaborer des rapports de validation.
• Identifier les erreurs et/ou les éléments de non-conformité avec les spécifications techniques ou normes de performance, soit aux interfaces entre les sous-systèmes soit
dans les sous-systèmes eux-mêmes.
• Faire remonter les problèmes constatés aux équipes de
développement ou spécification pour une analyse approfondie.
Assurer le transfert des compétences aux équipes de
production
Exemple d’offre
■ Ingénieur test manager H/F
Paris (75)
33 à 44 k€/an
Notre société internationale de services et produits en
réseaux de téléphonie mobile recherche un ingénieur test
manager.
Au sein d'une équipe de très haut niveau, vous aurez pour
fonctions de superviser et de coordonner la création et
l'exécution de tous les types de tests. Vous aurez en
charge la création et la maintenance de tous les matériaux de test (plans, scénarios, rapports, données) et
devrez assurer l'interface avec les autres départements :
développement, documentation.
De formation bac + 4/5 en ingénierie, vous avez au moins
quatre ans d'expérience dans un environnement test.
Vous maîtrisez parfaitement Unix et connaissez Perl, Java
et XML. Maîtrise de l'anglais souhaitable. CDI à pourvoir
dès que possible.
Source : Apec
• Participer à l'élaboration de la documentation technique
et des procédures d'exploitation.
• Élaborer des recommandations concernant l'utilisation des
matériels ou logiciels pour les équipes de production.
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INTÉGRATION
/VALIDATION
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• DESS ou DEA informatique.
• Diplôme d'ingénieur télécoms (Télécom Paris, INT, etc.).
• Ingénieur production en électronique
• Ingénieur développement
• Ingénieur système
Expérience
Évolution professionnelle (P+1)
• Quelques postes peuvent être ouverts à des débutants sur
des développements peu complexes.
• Plus souvent, en moyenne, deux années d'expérience sont
demandées en développement.
• Dans certaines entreprises, trois à cinq ans d'expérience
sont exigés.
•
•
•
•
•
•
Ingénieur
Ingénieur
Ingénieur
Ingénieur
Ingénieur
Ingénieur
système
développement
validation chez les clients
avant-vente
support technique
qualité/méthodes
Compétences
• Maîtrise des outils et méthodes d'intégration et de validation.
• Connaissances techniques approfondies sur les produits et
domaines d'intervention (radio, Unix, UMTS, GSM, etc.).
• La maîtrise de l'anglais technique est recommandée sur
des projets transnationaux.
Personnalité
• Rigueur, car la phase de tests nécessite de l'organisation
dans le suivi des procédures de tests.
• Bonne résistance au stress, car la phase de validation
étant en fin de projet, les délais de tests peuvent être
tendus selon les retards pris au cours du développement.
• Esprit d'analyse et de synthèse, car les activités de l'ingénieur intégration/validation intègrent également un premier niveau d'analyse des dysfonctionnements constatés.
Exemple d’offre
■ Ingénieur traitement du signal UMTS H/F
Ille-et-Vilaine
30 à 50 k€/an
Notre société de conseil spécialisée dans les métiers de
l'informatique industrielle temps réel, électronique,
microélectronique et télécoms, recherche un(e) ingénieur
traitement du signal UMTS.
Dans le cadre de projets systèmes embarqués télécoms
orientés UMTS : étude globale et analyse de la problématique ; rédaction de documentations de test et intégration logiciel ; rédaction des procédures de test et du
développement ; implémentation et validation.
Ingénieur confirmé. Expérience exigée : UMTS.
Connaissances requises en développement des couches
basses et traitement du signal. Des notions en RF sont un
plus.
Source : Apec
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INGÉNIEUR
I N T É G R AT I O N / VA L I D AT I O N
TÉMOIGNAGE
■ Pascal Agin
Responsable des tests système chez Alcatel
« Le métier d'ingénieur intégration/validation : un métier
sous haute tension, valorisant, et permettant d'évoluer vers
un grand nombre de métiers. »
Pascal Agin a suivi ses études à l'École polytechnique puis
à Télécom Paris. Il y a six ans, il entre chez Alcatel comme
ingénieur spécifications système, métier qu'il exerce pendant cinq ans. Il rejoint ensuite l'équipe intégration/validation comme responsable des tests système.
« Je me suis dirigé vers le secteur des tests car il m'offrait des
opportunités de management opérationnel : en tant que
responsable, je coordonne les tests sur une version des
équipements de réseau mobile Alcatel, ce qui me permet de
développer des compétences de gestion de projet.» Par ailleurs,
la complexité et l'intérêt du métier des tests tiennent une
place importante dans son choix de carrière : « Les méthodes
de tests, les outils, les équipements à tester sont très variés :
tests d'intégration et de validation pour vérifier le fonctionnement conjoint des différents équipements, tests de charge
pour valider le fonctionnement des équipements avec un
grand nombre d'abonnés, tests d'interopérabilité pour vérifier
le comportement des équipements Alcatel avec les mobiles ou
les équipements d'autres constructeurs, etc. »
Le métier d'ingénieur intégration/validation peut parfois
donner l'image d'un métier répétitif, cela ne reflète pas la
réalité. En effet, les ingénieurs intégration/validation sont
amenés à travailler sur des activités variées en fonction des
besoins de l'entreprise et se trouvent en contact avec de
nombreuses autres équipes (spécifications système, développement, support client, etc.). Ils ne sont pas seulement
responsables de la préparation et de l'exécution des tests,
mais aussi de l'analyse des résultats et de la validation des
corrections éventuelles pouvant être apportées aux équipements. Ce métier offre ainsi des possibilités de développement de compétences intéressantes.
La qualité des produits ou des services commercialisés par
l'entreprise dépend des tests réalisés par les équipes intégration/validation. L'intégration/validation est aussi la dernière étape avant de pouvoir livrer les produits aux clients,
et chaque jour de retard compte. Par conséquent, c'est un
enjeu stratégique pour l'entreprise. Cela nécessite une gestion des délais et des priorités. Cette « pression » en fait
aussi l'un des intérêts majeurs : « Ce qui à mes yeux rend ce
métier passionnant, c'est l'importance des tests pour l'entreprise. Il est vrai que cela peut rendre ce métier parfois stressant tant la responsabilité que portent les équipes d'intégration/validation est grande. J'apprécie particulièrement l'autonomie que permet ce métier. », conclut Pascal Agin.
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
N° B3 - Ingénieur d'essais
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
•
N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Les tests permettent également d'acquérir une très bonne
connaissance des produits que l'entreprise développe et
vend : « L'ingénieur intégration/validation est l'un de ceux
qui les connaît le mieux dans l'entreprise. » Cette connaissance des produits offre des possibilités d'évolution variées,
par exemple les métiers en relation avec les clients.
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N°8 - Chef de projet nouveaux services
Jeune cadre : entre 35 et 50 k€
Cadre confirmé : entre 50 et 65 k€
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ Opérateurs
■ Constructeurs
■ Directeur recherche
et développement
■ Chef de laboratoire
■ Directeur marketing
■ Ingénieur de recherche
■ DSI
■ Département marketing
■ Département communication
■ Département normalisation
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Chef de projet nouveaux services
Le chef de projet nouveaux services, à partir d'une préconisation issue de la recherche
ou du marketing, prend en charge et mène à bien un projet de développement d'un
nouveau produit ou service.
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CHEF
DE
PROJET
LE POSTE
Activités principales
Définir le nouveau service
• Mettre au point, avec le service demandeur (recherche
et/ou marketing), et à partir d'une idée non élaborée, les
caractéristiques fonctionnelles et économiques d'un nouveau service.
• Mettre en évidence les éléments de nouveauté par rapport
à l'existant.
• Confirmer les caractéristiques d'ergonomie et de prix.
• Élaborer le cahier des charges fonctionnel du nouveau
service.
• Commander des études auprès d'utilisateurs potentiels sur
la perception du service, son utilité…
Coordonner la mise au point des caractéristiques
techniques
• Solliciter les différents experts (marketing, réseau, normalisation…) pour la définition précise des différents
éléments du service (architecte réseaux, ingénieurs systèmes, ingénieurs signalisation…), et constituer l'équipe
projet.
• Superviser le travail des experts (marketing, réseau, normalisation…) et veiller à la bonne orientation des travaux. Opérer des réajustements si nécessaire.
• Réunir les experts et assurer la coordination technique
des différentes productions.
• Demander des devis aux entreprises sous-traitantes et, en
fonction des réponses, définir le prix.
Définir une solution répondant aux caractéristiques
du service
• Réunir les éléments de solution et identifier, avec les
experts, les compromis les plus performants (prix, qualité,
délais).
• Présenter la solution proposée et les alternatives envisageables, argumenter les choix retenus.
Piloter les fournisseurs (internes ou externes) et
assembler les éléments du service
•
•
•
•
56
Élaborer le cahier des charges définitif du nouveau service.
Sélectionner et coordonner les prestataires.
Mettre au point avec eux une maquette du service.
Assurer les opérations de recette avant commercialisation.
Activités éventuelles
Définir le plan marketing de lancement et promotion du nouveau service
• Mettre au point, avec le marketing et la communication,
l'argumentaire du nouveau service.
• Élaborer le guide d'utilisation.
• Former des démonstrateurs à ce nouveau service.
Former les équipes techniques au déploiement et à
l'exploitation du nouveau service
• Mettre au point la documentation technique
• Former des instructeurs pour la diffusion du savoir-faire
dans l'entreprise
Variabilité des activités
• L'importance du projet, la taille et l'organisation de l'entreprise peuvent avoir un impact sur l'activité du chef de
projet nouveaux services.
• Les problématiques clients peuvent différer selon que le
métier est exercé chez un constructeur ou un opérateur.
Exemple d’offre
■ Chef de projet études messageries mobiles H/F
Île-de-France
37 à 48 k€/an
Société de conseil spécialisée dans les télécommunications recrute dans le cadre de sa croissance.
Au sein du département R&D de notre partenaire, opérateur de téléphonie mobile, vous serez chargé de mener des
études techniques et fonctionnelles portant sur des applicatifs de type « messagerie » sur les réseaux GPRS et UMTS :
implémentation de nouveaux services, impacts sur les terminaux et la facturation... Vous dépouillerez également les
appels d'offres et serez l'interlocuteur privilégié des
constructeurs. Vous suivrez enfin la phase de validation.
Ingénieur télécoms, vous occupez un poste similaire (deux
ans minimum) sur la définition de nouveaux services (mise
en service et aspect « terminal »). Vous avez de bonnes
connaissances des protocoles GSM, GPRS, UMTS, WAP et
normalisation. Qualités rédactionnelles demandées.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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NOUVEAUX
SERVICES
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• Maîtrise/DESS scientifique (physique, électronique ou
informatique).
• École d'ingénieurs (avec spécialisation télécommunications).
•
•
•
•
Ingénieur
Ingénieur
Ingénieur
Ingénieur
de recherche
système
réseaux
normalisation
Expérience
Évolution professionnelle (P+1)
• Première expérience de deux à cinq ans indispensable comme
ingénieur réseau ou ingénieur intégration/validation.
• La durée de l'expérience requise varie en fonction du service ou du produit à développer.
•
•
•
•
Responsable R&D
Ingénieur d'affaires
Ingénieur avant-vente
Chef de produit
Compétences
Exemple d’offre
• Bonne connaissance des réseaux de télécommunications
et de leurs caractéristiques de service (fonctionnalités,
normes, capacités).
• Maîtrise des techniques de gestion de projet.
• Compétences managériales.
• L'anglais courant et technique est indispensable, car les
échanges avec les sous-traitants se font fréquemment
dans cette langue.
Personnalité
• Sens pédagogique pour pouvoir former les équipes.
• Autorité pour coordonner efficacement des intervenants
divers.
• Initiative et autonomie pour pouvoir mener à bien le projet.
■ Responsable de projet télécoms H/F
Caen (14)
30 à 40 k€/an
Nous vous proposons de rejoindre notre entité de recherche de Caen au sein d'un laboratoire.
Vous participez à la définition de projets en commerce
électronique et paiement. Vous planifiez, coordonnez et
menez à terme les projets qui vous sont confiés : organisation et gestion du projet, réalisation des objectifs
fixés, suivi, pilotage et reporting. Enfin, vous participez
à la définition de nouveaux projets ; analyse du besoin,
définition des solutions technico-économiques, spécifications.
Bac + 5 télécoms/informatique, vous avez une expérience
professionnelle de quatre à cinq ans dans ce domaine,
dont deux ans au moins en conduite de projets. Vous avez
une bonne connaissance du commerce électronique, de
l'architecture des systèmes informatiques et des technologies associés. Aptitude au travail en équipe, initiative,
créativité sont requises.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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CHEF
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DE PROJET NOUVEAUX SERVICES
TÉMOIGNAGE
■ Patrick Jousset
Chef de projet nouveaux services à la division R&D
de France Télécom
« Le chef de projet nouveaux services ne peut pas fonctionner en solitaire. L'une des clés de la réussite dans ce poste
est de savoir s'entourer des bonnes personnes au bon
moment. »
Patrick Jousset a un DEA en informatique industrielle et un
mastère en télécoms (ENST Bretagne). Après ses études, il
a directement intégré la division R&D de France Télécom
dans un poste d'ingénieur d'études.
Patrick Jousset s'occupe actuellement d'un projet de nouveaux services intitulé « Mes contacts ». « Ce service permettra aux clients du groupe France Télécom d'enregistrer leurs
contacts non plus sur leur terminal mais directement sur le
réseau de l'opérateur. Ils pourront ainsi appeler vocalement
depuis n'importe quel téléphone fixe ou mobile. De plus, les
clients auront la possibilité de conserver leur répertoire même
en changeant de téléphone. »
Le début de l'intervention du chef de projet nouveaux services ne se situe pas toujours au même stade dans le processus de développement. Cela varie en fonction du service
qui initie le projet, recherche et développement ou marketing. Néanmoins, « le développement d'un nouveau service
suit en général le même processus : affinage des besoins
exprimés par le marketing, spécification du service et des
IHM, définition des architectures fonctionnelles et techniques, développement, intégration, validation, expérimentation technique, mise en place pilote et, enfin, généralisation
du service. »
Pour un chef de projet nouveaux services, « les premiers
retours d'utilisateurs (ou clients novices) sont capitaux car ils
permettent de prendre conscience des carences et des dysfonctionnements du service. Il est parfois difficile, en effet,
de parvenir à prendre du recul lorsqu'on travaille tous les
jours sur le même projet, ces avis d'utilisateurs sont alors
essentiels pour effectuer les ajustements nécessaires dans les
plus brefs délais. »
Enfin, les enjeux financiers importants de certains services
donnent un caractère stratégique au rôle de chef de projet.
C'est pourquoi une conduite de projet approximative serait
préjudiciable à l'entreprise. « Le rôle du chef de projet nouveaux services est de savoir anticiper les risques et/ou gérer
les situations de crise. »
Exemple d’offre
■ Chef de projet H/F
Indre-et-Loire
45 à 50 k€/an
Notre groupe est un acteur mondial de la connectique, il
conçoit, développe et fabrique des composants électroniques pour les domaines des télécommunications, des
équipements aéronautiques, militaires et automobiles.
Intégré dans une équipe R&D en charge des « produits
nouveaux », vous prenez la responsabilité de projets de
développement sur des produits et technologies nouvelles, en liaison étroite avec le client. Vous animez une
équipe pluridisciplinaire de techniciens et d'ingénieurs
pour mener les études amont, planifier et développer les
différentes étapes d'un projet jusqu'à la phase d'industrialisation.
Ingénieur de formation (mécanique, micromécanique)
vous avez acquis une expérience d'au moins sept ans dans
un domaine de gestion de projets industriels.
Source : Apec
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 4-2 - Recherche, études techniques
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
•
N° 13 - Électronique,
équipements électriques
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
« Le chef de projet nouveaux services n'a pas nécessairement
la qualité d'expert technique, en particulier sur des projets
importants, souligne Patrick Jousset. Sur des projets de
moindre envergure, on peut nous demander d'apporter notre
expertise sur quelques étapes en particulier. Mais notre vraie
valeur ajoutée se trouve dans notre capacité à faire appel aux
bons experts aux étapes successives du projet. » Le chef de
projet doit alors mettre en avant ses compétences en
matière de conduite de projet et de management d'équipe.
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© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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COMMERCIAL
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
• N°9 – INGÉNIEUR COMMERCIAL
• N°10 – INGÉNIEUR AVANT-VENTE
• N°11 – INGÉNIEUR D'AFFAIRES
• N°12 – INGÉNIEUR SUPPORT TECHNIQUE
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N°9 - Ingénieur commercial
Ingénieur commercial grands comptes, ingénieur commercial grandes entreprises
L’ingénieur commercial est responsable du développement du chiffre d’affaires de son
entreprise sur une zone géographique ou un marché donné. Il commercialise des produits
grand public, des services télécoms ou des équipements aux professionnels.
Jeune cadre : entre 40 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Une partie variable significative compose cette rémunération. Elle est calculée en fonction
des objectifs fixés (CA total, ouverture de nouveaux comptes, marge dégagée…).
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Constructeurs
■ Responsable d’un
département commercial
■ Directeur commercial
■ Département commercial :
- ingénieurs d’affaires
- ingénieurs avant-vente
■ Département innovation
et développement
■ Département marketing
■ Service administration
des ventes
■ Service financier
■ Service juridique
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Ingénieur commercial
■ Opérateurs
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INGÉNIEUR
LE POSTE
Activités principales
Élaborer le plan d’action commercial
• Décliner le plan stratégique de l’entreprise en objectifs
commerciaux : objectif global de vente, objectifs de CA
par segment de marché, et soumettre à la validation du
manager.
• Élaborer le plan d’action commercial : nombre de visites
de prospection, actions promotionnelles, etc.
• Identifier les entreprises à prospecter.
Assurer la prospection commerciale
• Organiser et préparer les rendez-vous de prospection
• Analyser toutes les informations susceptibles d’aider à
connaître la stratégie des clients, leurs concurrents sur le
marché, leurs forces et leurs faiblesses, les possibilités de
collaboration éventuelle.
• Réaliser les rendez-vous commerciaux avec les décideurs
des entreprises prospectées et présenter l’offre de
produits ou de services de l’entreprise.
• Aider les clients à identifier et qualifier leurs besoins.
• Proposer les solutions adéquates.
Négocier les offres et assurer le suivi de la relation
client
• Piloter l’élaboration des offres commerciales et des
réponses à appel d’offres :
- préparer et animer les réunions de réponse à appel
d’offres avec les ingénieurs d’affaires, les ingénieurs
avant-vente, les fonctions marketing, juridique et
financière ;
- conduire le montage de l’offre et constituer l’équipe la
mieux adaptée aux besoins du client ;
- valider l’offre avant envoi au prospect.
• Négocier les offres commerciales dans le cadre de règles
préétablies.
• Suivre l’exécution du contrat par les parties.
• S’assurer de la satisfaction des clients pour permettre leur
fidélisation.
• Analyser les échecs ou les offres concurrentes pour mettre
en place des actions correctives.
Mettre en œuvre des actions de développement
d’image
• Participer à des salons professionnels.
• Organiser des réunions d’information auprès de prospects.
• Monter des opérations de présentation pour des clients en
partenariat avec d’autres sociétés.
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Assurer une activité de veille et de remontée
d’informations sur son secteur
• Assurer une veille sur son marché : concurrence, attentes
des clients, retours clients sur les prestations.
• Recueillir toutes les informations susceptibles d’orienter
la politique de l’entreprise, commerciale et marketing.
Variabilité des activités
Chez les opérateurs, on distinguera les postes d’ingénieur
commercial auprès des entreprises et ceux qui sont en
charge des relations avec les distributeurs.
Dans ce dernier cas, l’ingénieur commercial aura en charge
le suivi des relations avec les distributeurs pour développer
le chiffre d’affaires auprès du grand public.
• Identifier les distributeurs susceptibles de distribuer les
produits et services de l’entreprise.
• Organiser le processus d’agrément des distributeurs
retenus.
• Veiller à la mise en œuvre des engagements contractuels
conclus avec les distributeurs : application de l’offre
commerciale, respect des offres commerciales, etc.
• Développer la visibilité de la marque auprès des
distributeurs.
• Animer le réseau des distributeurs.
Exemple d’offre
■ Ingénieur commercial grandes entreprises H/F
Lille (59)
46 à 55 k€/an
Nous sommes le n° 2 européen de la convergence informatique et télécoms, et filiale d’un grand groupe.
Rattaché au responsable de notre agence, vous gérez et
commercialisez des offres télécoms à forte valeur ajoutée
(voix, data, Internet) auprès des grandes entreprises
locales. Chasseur et négociateur dans l’âme, vous détectez les opportunités commerciales, entretenez un relationnel de haut niveau auprès des clients existants, et
travaillez étroitement avec les services support avantvente, après-vente et marketing.
De formation supérieure (école de commerce/école
d’ingénieurs), vous disposez d’une expérience (cinq ans
minimum) réussie de la vente de services et solutions
complexes à valeur ajoutée en environnement high tech
(idéalement télécoms) sur la région Nord. Anglais souhaité.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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COMMERCIAL
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• BTS/DUT commercial.
• École supérieure de commerce.
• Une double formation école d’ingénieurs et spécialisation
commerciale peut être un atout.
Expérience
•
•
•
•
•
•
•
• Une première expérience de deux à cinq ans est requise
dans la vente de services à contenu technique.
Compétences
• Connaissance des aspects techniques de l’offre.
• Connaissance globale des produits et des services de
l’entreprise.
• Connaissance des techniques de négociation, de vente.
• Très bonne connaissance du monde des télécommunications.
• Maîtrise des pratiques commerciales et culturelles propres
à chaque pays.
• L’anglais, s’il n’est pas encore indispensable dans toutes
les organisations, est très fortement recommandé pour
bénéficier d’évolutions professionnelles.
Personnalité
Attaché commercial
Assistant marketing
Chef de projet
Ingénieur avant-vente
Ingénieur d’affaires
Responsable merchandising
Responsable des affaires extérieures et réglementaires
Évolution professionnelle (P+1)
•
•
•
•
•
Responsable d’équipe commerciale
Chef de produit
Responsable marketing opérationnel
Responsable d’agence
Ingénieur avant-vente
Exemple d’offre
• Détermination, pugnacité, ténacité, pour garder, face au
niveau élevé de concurrence, la volonté de gagner des
marchés.
• Force de conviction, pour mener à bien des négociations.
• Aisance relationnelle, pour permettre de tisser des liens
fructueux sur le plan commercial avec les clients
potentiels.
• Capacité d’automotivation, pour compenser l’isolement
relatif dû à une très grande autonomie.
• Goût pour les déplacements, pour effectuer les visites
chez les clients.
■ Ingénieur commercial entreprise
Paris (75)
40 à 50 k€/an
Opérateur de télécommunications européen, acteur de
premier plan sur le marché des entreprises.
Vous êtes responsable de la commercialisation de notre
gamme des services « IP VPN/Accès Internet » sur votre
secteur géographique.
Excellent négociateur, doté d’un bon sens relationnel,
d’une réelle force de conviction et d’un esprit de
conquête, vous saurez développer votre secteur géographique en gagnant des parts de marché et en fidélisant
vos clients.
De formation commerciale bac + 3/4, vous justifiez d’une
expérience réussie de la vente en B to B où vous avez
développé une forte aptitude pour la prospection. Vous
maîtrisez parfaitement l’approche commerciale : prise de
rendez-vous, négociation, réponse aux appels d’offres. La
maîtrise de l’anglais est un plus.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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INGÉNIEUR
COMMERCIAL
TÉMOIGNAGE
■ Guillaume Monnin
Responsable de la division centre d’appels chez
Tenovis
« La compréhension des enjeux et du métier des clients
est devenue essentielle pour permettre à l’ingénieur commercial de vendre des solutions de télécommunications
adaptées à leur stratégie. »
Guillaume Monnin connaît bien le secteur des télécoms.
Diplômé de l’IUT de techniques de commercialisation de
Paris V puis d’une maîtrise d’économie et de gestion du
Cnam, il commence sa carrière comme ingénieur commercial
dans un groupe commercialisant des autocoms. Il intègre
ensuite la branche SSII d’Alcatel qui le conduit à travailler
progressivement sur les réseaux d’entreprise dans une
fonction de marketing opérationnel. En 1996, il intègre le
groupe Ericsson, pour la dimension internationale du
groupe, comme responsable grands comptes afin de
commercialiser des réseaux téléphoniques. Après un
passage chez Siemens et Avaya (IBM), il rejoint le groupe
Tenovis pour lancer le produit MCC (Media Communication
Center).
L’enjeu pour l’ingénieur commercial est de bien appréhender
le métier du client : « Il faut être en mesure de démontrer au
client que son système de communication est stratégique et
participe à l’optimisation de sa production. Cela implique
également que les interlocuteurs que nous rencontrons ne
soient plus seulement les directeurs des systèmes
d’information mais aussi des directeurs de la communication,
des directeurs financiers ou marketing. »
Intégrer le métier d’ingénieur commercial nécessite
toujours des connaissances approfondies en technologies
télécoms, « une ouverture d’esprit aux progrès techniques est
indispensable pour évoluer dans ce secteur. Il faut être prêt
à saisir les opportunités qu’offrent les avancées
technologiques. » Si des évolutions sont logiques vers
l’informatique, elles seront également possibles vers
d’autres secteurs d’activité.
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 5-7 – Ventes
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
N° E2 – Commercial
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
•
•
N° 13 – Électronique, équipements électriques
N° 27 – Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
•
Les métiers des fonctions commerciale
et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
La convergence de l’informatique et des télécoms de même
que les avancées technologiques ont fait évoluer le métier
de l’ingénieur commercial. Selon Guillaume Monnin, « une
connaissance générale des produits télécoms ne suffit plus.
L’enjeu pour l’ingénieur commercial est de parvenir à valoriser
l’ensemble des services qui complètent l’installation
technique d’un centre d’appels, comme notamment la
formation aux équipements et l’intégration. »
Ces connaissances du métier du client permettent à
l’ingénieur commercial de déployer des compétences grâce
au développement de l’aspect stratégique des
télécommunications dans l’entreprise. « L’ingénieur
commercial doit développer une capacité d’écoute et de
compréhension importante pour intégrer le besoin du client
et le traduire en applications. À l’ingénieur commercial de
construire son Lego. Cette approche globale peut conduire
l’ingénieur commercial vers une activité à forte valeur ajoutée
pour le client. »
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N°10 - Ingénieur avant-vente
Ingénieur technico-commercial, ingénieur projet
L’ingénieur avant-vente assure, auprès des équipes commerciales ou des clients, un
appui technique à l’élaboration et la négociation d’une offre commerciale de produits
ou de services télécoms.
Jeune diplômé : entre 25 et 35 k€
Jeune cadre : entre 35 et 60 k€
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Opérateurs
■ Directeur technique
■ Responsable commercial
■ Département commercial :
- ingénieurs commerciaux
- ingénieurs d’affaires
■ Département marketing
■ Département opération/
installation/maintenance
■ Département innovation
et développement
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Ingénieur avant-vente
Qui recrute ?
■ Constructeurs
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INGÉNIEUR
LE POSTE
Activités principales
Analyser les besoins des clients sur le plan technique
• Participer aux rendez-vous en binôme avec l’ingénieur
d’affaires ou l’ingénieur commercial pour détecter les
besoins des clients.
• Analyser l’existant chez le client.
• Définir ses besoins avec le client.
Évaluer la faisabilité de l’affaire sur le plan technique
• Identifier les matériels, les techniques, les protocoles à
utiliser.
• Étudier la capacité de l’entreprise à prendre en charge ce
projet.
• Communiquer les problématiques clients aux équipes
techniques concernées.
• Étudier l’implémentation des solutions chez les clients et
expliquer les modalités d’implémentation.
Assurer une veille technologique et concurrentielle
• Participer à des groupes de travail sur l’évolution des
technologies et des produits.
• Détecter les besoins récurrents auprès des clients.
• Informer le marketing des offres concurrentes et des
demandes des clients.
• Assurer un suivi des technologies.
Variabilité des activités
La technicité du poste est plus importante dans le domaine
data (réseau). En revanche, le niveau technique des offres
est moins élevé dans les métiers de la voix.
Selon l’organisation de l’entreprise, l’ingénieur avant-vente
peut être amené à suivre le déploiement du projet.
Exemple d’offre
Participer à l’élaboration de l’offre commerciale
• Définir, seul ou en collaboration avec d’autres acteurs
concernés (architecte, ingénieur support technique…), la
solution technique la plus adaptée à la demande du
client.
• Piloter les experts techniques sollicités dans l’élaboration
de la solution technique.
Participer à la négociation de l’offre commerciale en
appui de l’ingénieur commercial ou de l’ingénieur
d’affaires, en fonction de l’organisation de l’entreprise
• Rédiger sur le plan technique la présentation de l’offre
commerciale.
• Présenter l’offre commerciale, en partenariat avec
l’ingénieur commercial ou l’ingénieur d’affaires.
• Négocier l’offre commerciale et l’adapter en fonction des
remarques du client.
■ Ingénieur support aux offres H/F
Hauts-de-Seine
30 à 45 k€/an
Nous sommes l’un des tout premiers intégrateurs dans les
télécommunications (voix/données).
Vous assistez les ingénieurs commerciaux dans la définition des architectures techniques, assurez le chiffrage
des solutions, la réponse au cahier des charges, le support en clientèle et la soutenance des offres chez le
client.
Ingénieur de formation, vous disposez d’une bonne
connaissance des solutions entreprises dans le domaine
de la voix (PABX, serveurs associés - taxation, messagerie, centre de gestion, etc.) et de la téléphonie sur IP.
Vous avez acquis une première expérience de l’avantvente dans le domaine des télécommunications ou de l’informatique. Vous avez des capacités rédactionnelles, vous
êtes doté d’autonomie et de résistance face à une forte
charge de travail.
Source : Apec
Participer au lancement du projet
Lors d’une réunion de « passation » du dossier entre l’équipe
commerciale et l’équipe projet :
• organiser, en collaboration avec l’ingénieur commercial
ou l’ingénieur d’affaires, la réunion de lancement du
projet,
• exposer la proposition commerciale : demande du client,
objectifs du projet, présentation de la solution retenue,
planning à respecter.
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AVANT
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-VENTE
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• Maîtrise, DEA/DESS en sciences.
• Ingénieur en télécommunications et système d’information
pour les « métiers data ». Cette spécialisation n’est pas
nécessaire pour les métiers de la voix.
•
•
•
•
•
Chef de projet télécoms
Attaché technico-commercial
Ingénieur d’études
Ingénieur support technique
Responsable des affaires extérieures et réglementaires
Expérience
Évolution professionnelle (P+1)
• Les jeunes diplômés sont acceptés sur ce type de poste.
• Sur des produits ou services plus techniques, une
expérience de deux à trois années dans le secteur des
télécoms est nécessaire, dans une activité de
développement de produits ou de services par exemple.
Compétences
• Maîtrise des technologies télécommunications et
informatiques pour les ingénieurs avant-vente réseaux.
• Bonne connaissance des « technologies voix » pour les
ingénieurs avant-vente spécialisés sur les métiers de la
voix.
• Compétences rédactionnelles.
• Techniques de négociation.
• L’anglais technique est recommandé, mais il n’est pas
obligatoire chez les opérateurs dans la mesure où les
clients sont essentiellement français.
Personnalité
• Adaptabilité et curiosité à la technique, pour avoir la
capacité de comprendre et d’anticiper les évolutions des
technologies.
• Empathie, pour bien comprendre les attentes des clients.
• Goût de se déplacer, pour se rendre chez les clients
• Mobilité dans le métier avec élargissement du champ de
responsabilité
• Ingénieur support technique
• Chef de projet télécoms
• Ingénieur commercial
• Ingénieur d’affaires
• Chef de produit
• Chargé d’études marketing
Exemple d’offre
■ Ingénieur technico-commercial H/F
Boulogne (92)
35 à 55 k€/an
Opérateur alternatif majeur dans les télécoms fixes (plus
de 2 000 collaborateurs sur la France et près d’un milliard
d’euros de CA) recrute un ingénieur technico-commercial
au sein de l’équipe support avant-vente dédiée grands
comptes.
Vous travaillez en binôme avec un ingénieur commercial
par affaire, dans la réalisation des réponses techniques
aux projets de nos clients. Vous proposez des architectures télécoms et réseaux adaptées aux besoins clients et
participez activement aux négociations clients. Vous êtes
garant de la qualité et des possibilités d’évolution de celles-ci.
Ingénieur de formation, vous avez déjà une expérience
dans le secteur des télécommunications, de préférence
dans une fonction avant-vente de solutions complexes à
forte valeur ajoutée.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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INGÉNIEUR
AVA N T - V E N T E
TÉMOIGNAGE
■ Cyrille Lafage
À voir aussi
Ingénieur technico-commercial voix chez France
Télécom
« Un métier centré sur la demande des clients, ouvert à des
profils atypiques sur certaines technologies. »
Le parcours de Cyrille Lafage est atypique. Il n’a pas de
formation initiale classique en télécommunications mais un
BTS fonderie de moules métalliques (injection). Il a
complété cette formation par un diplôme de 3e cycle en
alternance avec un stage dans un laboratoire du CNRS.
Cette expérience lui permet d’intégrer une société de
prestations de services où il devient ingénieur technicocommercial. Entre deux postes, il suit une formation à la
vente industrielle pour développer et enrichir ses
compétences commerciales et linguistiques. Dans un
premier temps, il saisit une opportunité chez France
Télécom en 1998 comme ingénieur d’affaires sur les métiers
de la voix, puis devient ingénieur technico-commercial sur
ces métiers.
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 5.6 – Technico-commercial
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
N° E3 – Ingénieur technico-commercial
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
•
•
N° 13 – Électronique, équipements électriques
N° 27 – Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
•
Les métiers des fonctions commerciale
et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Le service dont il dépend travaille avec les 260 plus grandes
entreprises françaises. Son métier est de « vendre des
solutions d’appels sortants et d’appels entrants ». « Je vends
à mes clients des solutions d’accueil téléphonique ou de
relation client incluant des numéros “spéciaux” (numéros
verts, numéros azur…), des solutions de communication du
type conférence téléphonique ou des parcs de téléphonie
mobile, des réseaux de téléphonie d’entreprises. »
Cyrille Lafage, malgré son peu d’expérience dans les métiers
des télécommunications, n’a pas eu de difficulté
particulière pour maîtriser les technologies qu’il vend : « Ce
qui est primordial sur ce type de produits, c’est la capacité de
l’ingénieur technico-commercial à suivre et comprendre les
innovations technologiques. Évidemment, il faut savoir
comment fonctionne un réseau de téléphonie fixe ou mobile
pour pouvoir proposer des solutions techniques. Mais la
technologie n’est pas tout. »
C’est pourquoi, pour Cyrille Lafage, la richesse de la fonction
tient aux « techniques de négociation et à la négociation
elle-même, aux contacts techniques que l’on peut avoir avec
les différents interlocuteurs de l’entreprise et des clients,
ainsi qu’à la diversité du métier. Les contacts sont variés que
ce soit en interne ou en externe. Le métier d’ingénieur
technico-commercial permet de toucher à de nombreux
domaines et facilite les mobilités vers d’autres postes. »
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© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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N°11 - Ingénieur d’affaires
Chargé d’affaires, responsable d’affaires, ingénieur d’affaires grands comptes
L’ingénieur d’affaires a pour mission d’assurer le bon déroulement d’un ou plusieurs
projets conduits chez un client. Il en porte la responsabilité technique, financière et
commerciale. Il est l’interlocuteur privilégié du client tout au long du projet de
développement de solutions télécoms.
Qui recrute ?
■ Constructeurs
■ Opérateurs
Rattachement
hiérarchique
■ Responsable commercial
■ Directeur technique
■ Département commercial :
- ingénieurs commerciaux
- ingénieurs avant-vente
■ Service juridique
Relations
fonctionnelles
■ Département marketing
■ Département innovation
et développement
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Ingénieur d’affaires
Jeune cadre : entre 35 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Une partie variable significative compose cette rémunération. Elle est calculée en fonction
des objectifs fixés (CA total, ouverture de nouveaux comptes, marge dégagée…).
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INGÉNIEUR
LE POSTE
Activités principales
Organiser et construire les réponses aux appels d’offres
• Détecter les besoins des clients ou recevoir les appels
d’offres.
• Organiser l’analyse de la demande sur les différents points
techniques.
• Élaborer le cahier des charges en relation avec l’ingénieur
avant-vente.
• Élaborer une proposition commerciale.
• Négocier la proposition commerciale.
Mettre en œuvre des projets
• Mettre en place des outils de suivi des projets
(notamment outil de démarche qualité).
• Élaborer des plannings, constituer des équipes projets et
déployer des moyens humains sur les différents projets,
en fonction des besoins en compétences du client.
• Mettre en place des structures de pilotage des projets :
comité de pilotage, comité de coordination, etc.
Suivre le déroulement des projets
• Préparer et participer aux comités de pilotage.
• Suivre, en coordination avec les chefs de projet, la qualité
des prestations, le respect des normes de production, la
tenue des délais, le respect des cahiers des charges.
• Définir et mettre en place des actions correctrices.
• Négocier avec le client d’éventuels ajustements du
contrat.
• Suivre les encaissements.
Manager des équipes
• Recruter des équipes projet en collaboration avec les
ingénieurs commerciaux.
• Gérer les éventuels conflits entre les équipes.
• Évaluer le développement des compétences techniques
des collaborateurs sur les projets.
Exemple d’offre
■ Ingénieur d’affaires grands comptes H/F
Paris/IDF
50 à 75 k€/an
Acteur important de la convergence informatique et télécoms.
Au sein de la « Business Line Finance », vous qualifiez et
développez des opportunités de projets télécoms voix,
data, Internet, auprès d’un portefeuille de clients et de
prospects grands comptes. Chasseur et fin négociateur,
vous élaborez votre stratégie commerciale de pénétration
ou de développement de compte, anticipez les besoins du
client, mettez en place un plan d’action et coordonnez
les ressources nécessaires à la réalisation des projets.
De formation ESC/ingénieur, vous justifiez d’une expérience significative de six à huit ans de la vente de services complexes en environnement high tech (idéalement
chez un opérateur télécoms) dans le secteur finance.
Anglais indispensable.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Ingénieur d’affaires H/F
Paris (75)
35 à 40 k€/an
Premier diffuseur européen de radio et de télévision,
acteur majeur sur le marché des radiocommunications,
recherche pour sa division télécommunications et services, un ingénieur d’affaires.
Rattaché au responsable du service suivi d’affaires, vous
participez à la fidélisation des clients de votre portefeuille, à la mise en production des contrats et à leur
suivi en coordonnant les équipes opérationnelles, pour
l’établissement des consignes de production et la filière
commerciale. Vous assurez l’interface principale sur toutes les tâches relatives à l’exécution du contrat (planning, budget, qualité des prestations…).
De formation bac + 4/5 avec expérience dans les télécoms, capacités de négociation, gestion de projet,
compréhension du business plan, bon relationnel et bon
niveau d’anglais.
Source : Apec
Activités éventuelles
• Superviser la facturation et valider les réajustements de
budget en fonction de l’avancement des projets.
• Assurer une veille concurrentielle.
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D’AFFAIRES
LE PROFIL
Diplômes
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• École d’ingénieurs en télécommunications (ENST, INT).
• Double diplôme école d’ingénieurs/école supérieure de
commerce.
• École supérieure de commerce avec un intérêt fort pour le
secteur des télécoms.
Expérience
• Expérience d’au moins cinq ans dans une activité
commerciale ou dans le développement de produits ou
services télécoms.
• Chef de projet (l’évolution vers le poste d’ingénieur
d’affaires permet aux chefs de projets d’étendre le
périmètre de leur mission, en supervision de plusieurs
projets)
• Ingénieur commercial qui se rapproche ainsi de la
dimension technique des projets
• Consultant
• Ingénieur intégration/validation
• Chef de produit
• Responsable des affaires extérieures et réglementaires
• Ingénieur maintenance réseau
Évolution professionnelle (P+1)
Compétences
• Très bonne connaissance du secteur et des projets de
télécommunications.
• Expertise dans les méthodes de conduite de projet :
connaissance des différentes phases d’un projet, outils de
gestion des comptes, etc.
• Maîtrise des techniques de négociation.
• Capacité à travailler en transversal et à animer des
équipes très diverses.
• L’anglais est essentiel car l’ingénieur d’affaires est amené
à superviser des projets qui peuvent se dérouler en
plusieurs langues ou à développer des systèmes destinés
à plusieurs pays.
• Responsable commercial
• Responsable d’une agence ou d’une entité commerciale
• Responsable de travaux dans les entreprises utilisatrices
(work package leader)
• Responsable d’une direction technique
• Responsable marketing
Personnalité
• Très bon relationnel, car il est le contact privilégié du
client. À ce titre, il est amené à rencontrer des
interlocuteurs variés appartenant à des cultures diverses.
• Maturité, car la crédibilité de l’ingénieur d’affaires est une
condition sine qua non de réussite. En outre, il est amené
à négocier des contrats à risques ou à enjeux stratégiques
importants.
• Écoute et empathie, pour détecter les besoins des clients.
• Charisme, pour conduire efficacement les projets chez son
client.
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INGÉNIEUR
D ’A F FA I R E S
TÉMOIGNAGE
■ Carlos Mateus
Ingénieur d’affaires data chez France Télécom, au sein
de l’agence « informatique/technologies/services »
« L’élaboration d’une offre commerciale : un travail
d’équipe où l’ingénieur d’affaires intervient tel un chef
d’orchestre. »
Carlos Mateus a un diplôme d’ingénieur systèmes
d’information, option réseaux et télécoms, de l’Université
de technologie de Troyes. Dans le cadre de sa formation, il
effectue son stage de fin d’étude chez France Télécom
comme ingénieur technico-commercial. À l’issue de six mois
de stage, il est embauché en tant qu’ingénieur technicocommercial, fonction qu’il occupe pendant deux ans et
demi. Il saisit alors une opportunité d’évolution vers un
poste d’ingénieur d’affaires data. Aujourd’hui, Carlos Mateus
gère un portefeuille clients qui représente un chiffre
d’affaires annuel de 15 millions d’euros.
« Le processus commercial est bien défini chez FT : l’ingénieur
grands comptes détecte les besoins du client et, en fonction
de la demande, le dossier est dispatché soit vers un ingénieur
d’affaires data soit vers un ingénieur d’affaires voix.
L’ingénieur grands comptes est responsable de la stratégie
client, de la détection des besoins et du lobbying. L’ingénieur
d’affaires pilote l’élaboration de l’offre commerciale. Selon
l’enjeu du projet, la négociation se fait soit seul, soit en
binôme avec l’ingénieur grands comptes. »
Le montage d’une affaire est un véritable travail d’équipe.
L’ingénieur d’affaires sollicite de nombreuses ressources :
juristes, ingénieurs technico-commerciaux, financiers,
marketing. « C’est un métier transverse qui nécessite une
capacité à animer des équipes très diverses. » Cette étape
peut conduire l’ingénieur d’affaires à valoriser auprès du
client les ressources humaines pressenties pour développer
le projet. « En fonction de la complexité du projet, nous
devons déterminer les ressources et les qualifications
humaines nécessaires au bon déroulement du projet, en
collaboration avec les ingénieurs technico-commerciaux et les
architectes. »
C’est tout ce travail d’équipe qui motive Carlos Mateus : « La
complexité de la demande et l’intervention de nombreux
acteurs de l’entreprise nécessitent un véritable esprit d’équipe
et permettent à l’ingénieur d’affaires, qui assure l’interface
entre toutes ces personnes, de développer ses compétences
sur tous les aspects de l’offre (financier, juridique, ingénieur
d’affaires voix, marketing). »
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Les débuts peuvent être délicats : « La première année est
très difficile, la deuxième un peu moins ; au cours de la
troisième, on monte en puissance. C’est pourquoi, quatre à
cinq années comme ingénieur d’affaires sont nécessaires pour
prendre la pleine mesure du poste. Un accompagnement par
l’entreprise sur tous les aspects de l’offre est nécessaire,
notamment pour les personnes de formation technique qui
ont peu ou pas de bases juridiques, financières ou
commerciales. En revanche, la formation technique est un
véritable atout. »
Son avenir, Carlos Mateus l’envisage dans le domaine
commercial avec des responsabilités de management
élargies. « Je ne souhaite pas retourner vers les métiers
techniques, d’autant que le métier d’ingénieur d’affaires va
devenir de plus en plus intéressant : à terme, les
responsabilités porteront sur les trois problématiques
voix/data/images. »
Au final, les relations avec les clients, la richesse des
échanges, le jeu de la négociation restent également un des
intérêts principaux de ce métier. « Chaque changement de
client est une nouvelle aventure. »
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
•
•
N° 4.3 – Projets, affaires
N° 5.6 – Technico-commercial
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
•
•
N° 13 – Électronique, équipements électriques
N° 27 – Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
•
Les métiers des fonctions commerciale
et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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N°12 - Ingénieur support technique
Expert technique
L’ingénieur support technique a pour mission principale l’appui technique aux clients
dans la résolution de problèmes survenant après la mise en place d’un produit ou d’un
service de télécoms.
Qui recrute ?
■ Constructeurs
■ Opérateurs
Rattachement
hiérarchique
■ Responsable support technique
■ Responsable service
après-vente
Relations
fonctionnelles
■ Responsable maintenance
■ Département commercial :
- ingénieur commercial
- ingénieur d’affaires
- ingénieur avant-vente
■ Département opérations/
installation/maintenance
■ Département marketing
■ Département innovation
et développement
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Ingénieur support technique
Jeune cadre : entre 35 et 45 k€
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INGÉNIEUR
LE POSTE
Activités principales
Former et appuyer les équipes techniques
• Rédiger la documentation technique nécessaire à
l’utilisation des produits ou des solutions techniques.
• Former les équipes techniques du client et en interne sur
le produit ou la solution.
• Sensibiliser le client ou les équipes internes aux enjeux
des produits ou de la solution retenue.
Résoudre les dysfonctionnements
• Analyser les dysfonctionnements signalés par le client.
• Rechercher l’origine des erreurs et élaborer des
recommandations de solutions techniques adaptées.
Conduire et mettre en œuvre la solution retenue ou
assister le client dans cette opération
• Assurer le suivi des opérations, intégrations ou
interventions sensibles.
• Coordonner l’action des différents intervenants (équipes
de développement, architecte, ingénieurs intégration et
validation).
• Assurer la validation des nouveaux équipements et
services.
Exemple d’offre
■ Ingénieur support technique data H/F
Hauts-de-Seine
35 à 45 k€/an
Cet opérateur d’entreprises (100 M€ de CA, 450 personnes) offre, grâce à ses réseaux métropolitains en fibre
optique, une gamme de services télécoms et Internet
haut débit fiables et compétitifs. Il renforce son support
technique.
Au sein d’une structure réactive et orientée « satisfaction
clients », vous assistez les équipes d’exploitation dans la
résolution des incidents, en sollicitant, au besoin, les
constructeurs télécoms. Vous implémentez les configurations logicielles adaptées aux services data offerts, sur
les équipements de notre réseau et de nos clients. Vous
participez aux projets d’évolution du réseau (faisabilité,
recette des nouveaux éléments).
Ingénieur, vous avez deux ou trois ans d’expérience technique en communications de données sous IP et, impérativement, une compétence opérationnelle en technologie
VPN-MPLS.
Source : Apec
Mettre à disposition de l’entreprise les informations
nécessaires à l’évolution des produits ou des
services
• Garantir une veille technologique sur son domaine de
compétences.
• Assurer une veille de la satisfaction client.
• Préconiser les évolutions sur les équipements et les
produits proposés par l’entreprise.
• Collecter et informer tous les services concernés
(commercial, technique, marketing, etc.) sur les
évolutions technologiques ayant un impact sur la gamme
de produits ou de services proposés, la qualité et les
performances des prestations de l’entreprise.
Contribuer à l’amélioration des méthodes de travail
• Préconiser et élaborer les méthodes de travail pour
fiabiliser les équipements, réduire les dysfonctionnements,
améliorer les performances des équipements.
• Mettre en œuvre et suivre les méthodes de travail et leur
compréhension par les équipes.
• Recueillir les pistes d’améliorations et proposer des
actions correctrices.
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SUPPORT
TECHNIQUE
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• Diplôme d’ingénieur en télécoms ou en électronique.
Expérience
• Au moins deux années d’expérience professionnelle dans
une fonction de développement ou d’architecture sont
requises.
•
•
•
•
Ingénieur développement
Consultant télécoms
Ingénieur de maintenance
Ingénieur intégration/validation
Évolution professionnelle (P+1)
• Acheteur télécoms
• Ingénieur avant-vente
Compétences
• Expertise dans son domaine technique (produits ou
services télécoms dont il a la charge en interne ou auprès
des clients de l’entreprise).
• Anglais courant indispensable, en particulier pour les
ingénieurs exerçant leur fonction chez un constructeur,
car les déplacements chez des clients utilisateurs basés à
l’étranger sont fréquents.
Personnalité
Exemple d’offre
• Capacités d’analyse et de synthèse pour collecter, trier les
dysfonctionnements techniques les plus fréquents et
mettre en place les actions correctives adaptées.
• Sens du contact pour établir une relation de confiance
avec le client.
• Résistance au stress car, en cas de dysfonctionnement
généralisé, l’ingénieur support technique peut être
submergé par les demandes.
• Pédagogie, car les interlocuteurs de l’ingénieur support
technique n’ont pas tous une connaissance technique des
produits ou des services télécoms. Un effort de
vulgarisation du langage technique est donc nécessaire.
• Goût pour les déplacements, pour se rendre chez les
clients.
■ Ingénieur support client télécoms H/F
Sud-Ouest
38 à 40 k€/an
Nous sommes un groupe de haute technologie aux assises internationales. Établissement basé dans le SudOuest, nous assurons le service clients des téléphones
mobiles.
Dans le cadre d’une gamme de produits à base de cartes
électroniques radio, vous aurez la responsabilité de la
maintenance et du support technique client. Votre challenge : mettre en place un support technique efficace et
proactif en collaboration avec le responsable commercial
du département service clients.
Ingénieur électronicien, maturité industrielle, anglais
courant.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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INGÉNIEUR
SUPPORT TECHNIQUE
TÉMOIGNAGE
■ Nadim Boukhaled
Ingénieur support technique chez Tenovis
« Un métier technique généraliste en contact direct avec le
client. »
Nadim Boukhaled a obtenu son diplôme d’ingénieur
télécoms au Liban où il a connu une première expérience
avant de rejoindre l’entreprise Tenovis, il y a dix ans, au
poste d’ingénieur développement. Après sept ans dans cette
fonction, il évolue vers celle d’ingénieur support technique,
davantage tournée vers le client grâce au développement de
l’activité IP.
Le métier d’ingénieur support technique est une véritable
opportunité pour un collaborateur qui souhaite évoluer vers
un poste en contact avec les clients. La dimension
technologique reste néanmoins prédominante : « C’est un
métier fait pour les personnes qui aiment la technologie et le
travail sur les protocoles. » En particulier pour les ingénieurs
développement qui, dans certaines entreprises, ne sont
jamais en contact avec les clients, le poste d’ingénieur
support technique permet petit à petit de développer cette
dimension client.
La veille technologique est un élément important de
l’activité de l’ingénieur support technique : « Il faut être à
l’écoute, savoir comprendre les innovations technologiques.
Cette veille est nécessaire pour pouvoir apporter des solutions
techniques pointues aux problèmes rencontrés. En outre,
l’ingénieur support technique doit avoir une vue générale de
l’ensemble des technologies développées, même sur ce qui ne
relève pas directement de son champ d’expertise. »
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 5.6 – Technico-commercial
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
•
N° 27 – Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Les contacts fréquents avec les clients internes ou externes
nécessitent de la part de l’ingénieur support technique un
bon sens relationnel : « Il doit être à l’écoute des besoins des
clients, savoir analyser les dysfonctionnements, être force de
proposition pour résoudre le problème constaté. Il doit faire
preuve d’un sens pédagogique suffisamment développé pour
expliquer aux clients les solutions retenues. Ce sens
pédagogique est nécessaire également lors des formations
des techniciens au moment de la mise en œuvre des
installations. »
La richesse de ce métier tient à la connaissance approfondie
des clients : « En tant qu’ingénieur support technique, j’ai
besoin d’avoir une vision globale de la problématique du
client. » La fonction d’interface entre les différents acteurs
est également source d’intérêt : « Notre rôle est d’appuyer à
la fois les clients finaux mais aussi les techniciens qui
maintiennent les installations. Nous pouvons intervenir
également comme experts auprès des ingénieurs avantvente. »
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MARKETING
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
• N°13 – RESPONSABLE MARKETING STRATÉGIQUE
• N°14 – RESPONSABLE MARKETING OPÉRATIONNEL
• N°15 – CHEF DE PRODUIT
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N°13 - Responsable marketing stratégique
Responsable des études marketing, responsable marketing
Jeune cadre : entre 30 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Qui recrute ?
■ Constructeurs
■ Opérateurs
Rattachement
hiérarchique
■ Directeur marketing
■ Directeur de la stratégie
■ Département marketing :
- responsable marketing
opérationnel
- chef de produit
■ Département commercial
Relations
fonctionnelles
■ Département juridique
■ Département communication
■ Département innovation
et développement
■ Département normalisation
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Responsable marketing stratégique
Le responsable marketing stratégique a pour mission de proposer des orientations de
l’offre (produits ou services) en fonction des informations qu’il recueille sur l’évolution du
marché (attentes des clients), sur la concurrence et compte tenu de la disponibilité des
nouvelles technologies.
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RESPONSABLE
LE POSTE
Activités principales
Assurer une veille stratégique sur son marché ou ses
produits
• Mettre en place des outils et des modes de veille sur son
marché ou son périmètre.
• Réaliser une veille active sur les pratiques des concurrents.
• Réaliser un « benchmark » sur les entreprises n’appartenant pas au secteur des télécoms mais rencontrant des
problématiques similaires.
• Assurer une veille sur les pratiques des entreprises du secteur sur le plan international.
Concevoir, mettre en place et réaliser des études
spécifiques sur le marché des télécoms
• Définir les besoins en études : études sur la concurrence
(prix, produits, pratiques commerciales, etc.) et sur les
attentes des consommateurs, études prospectives sur
l’évolution du marché des télécoms.
• Commander des études portant sur le périmètre sous sa responsabilité auprès de services internes ou de prestataires
externes.
• Définir la cible de l’étude.
• Participer à l’élaboration du questionnaire.
• Participer à la synthèse et à la conclusion de l’étude.
Analyser les données marché et mettre au point des
recommandations
• Analyser les données recueillies par la veille marché ainsi
que les études menées.
• Participer à la définition d’une prospective concernant le
marché des télécoms (acteurs, attentes des clients,
évolutions technologiques).
• Élaborer des recommandations sur son périmètre en termes
de développement produit (fonctionnalités, présentation,
services associés, etc.) et développement de partenariat ;
en vérifier la cohérence auprès des entités opérationnelles.
• Présenter et vendre ces recommandations auprès de toutes
les instances de décision (direction de la stratégie,
comité de direction, etc.).
Participer à l’élaboration du marketing mix
(packaging, prix, produit, promotion)
80
Représenter l’entreprise lors de manifestations
professionnelles
• Participer à des groupements réunissant les professionnels des télécoms (observatoire des télécoms, réunions
d’anciens des télécoms, etc.).
• Participer à des forums et à des salons.
• Établir des relations dans le cadre de partenariats sur des
produits conjoints ou des opérations communes.
Activités éventuelles
Participer à l’initialisation du projet de
développement du produit télécoms
•
•
•
•
Participer à l’élaboration du cahier des charges.
Rédiger les objectifs.
Définir les livrables et les services attendus.
Définir les étapes du projet de développement.
Variabilité des activités
Le rapport à l’innovation technologique est plus ou moins
fort selon le secteur dont on est responsable marketing
stratégique. La dimension technique est en effet plus forte
dans les produits ou services des constructeurs. Si la
dimension technique n’est pas absente dans le marketing
stratégique des opérateurs, les conditions d’exercice du
métier se rapprochent de celles de la grande distribution.
Exemple d’offre
■ Responsable coordination géomarketing H/F
Région parisienne
30 à 35 k€/an
Au sein de l’entité régionale support de la DED, service
MOA du SIR, vous assurez la coordination géomarketing.
Vous gérez l’ensemble des sujets liés au géomarketing :
préconisations, sites lists et tenue d’un référentiel, reporting, plannings... Vous êtes en relation très étroite avec
le SMI pour valider la stratégie marketing à trois ans,
avec la DTE pour les études d’impact et les sujets d’ingénierie globale, et avec les six régions pour comprendre
leur problématique. Des déplacements en région sont
donc à prévoir. De formation ingénieur télécoms avec
spécialisation en management de projets, vous avez une
expérience opérationnelle ou terrain de plus de deux ans
dans la gestion de projet.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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MARKETING
STRATÉGIQUE
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• Recrutement chez les constructeurs : diplôme d’école
supérieure de commerce ou double diplôme école d’ingénieurs/école supérieure de commerce.
• Recrutement chez les opérateurs : écoles supérieures de
commerce (HEC, Essec, Escp-EAP, EM Lyon, Edhec, ESC
Rouen, Audencia, etc.).
•
•
•
•
Chef de produit
Chef de projet télécoms
Responsable des partenariats
Ingénieur en normalisation
Évolution professionnelle (P+1)
Expérience
• Responsable marketing avec élargissement du périmètre
• Directeur marketing
• Expérience requise de trois ans comme chef de produit,
consultant en stratégie ou analyste stratégique.
Compétences
Exemple d’offre
•
•
•
•
Très bonne connaissance du marché des télécoms.
Connaissances générales sur les technologies télécoms.
Maîtrise des techniques marketing et des outils d’étude.
Maîtrise des pratiques commerciales et culturelles propres
à chaque pays (cf. la dimension internationale des acteurs
du marché).
• Anglais courant nécessaire, en particulier chez les
constructeurs compte tenu de la dimension internationale
des acteurs du marché.
Personnalité
• Esprit de synthèse et rigueur, car les flux importants d’information requièrent une capacité à identifier ce qui est
pertinent pour son domaine.
• Autonomie, car le responsable marketing stratégique doit
être sans cesse force de proposition.
• Curiosité et ouverture d’esprit pour permettre une veille
efficace.
• Excellent relationnel et goût pour les présentations afin
d’assurer la mise en œuvre des recommandations au sein
de l’entreprise.
■ Chargé de marché H/F
Hauts-de-Seine
46 k€/an
Opérateur de radiocommunications professionnelles en
croissance très rapide, filiale d’un groupe international,
renforce son équipe marketing stratégique.
Dans le cadre du lancement de son offre numérique, vous
identifiez et analysez les segments de marché et les
cibles correspondantes dans un but de valorisation et de
qualification. Puis vous construisez la stratégie et les
argumentaires de vente afin de préparer les équipes
commerciales à des techniques de vente ciblées. Enfin,
vous analysez le rendement de ce plan de segmentation
et remontez les besoins exprimés en produits et services.
Idéalement, votre double formation école de commerce et
d’ingénieurs est complétée par quatre à sept ans d’expérience dans les télécoms et plus particulièrement dans le
monde du mobile. Vous maîtrisez l’analyse concurrentielle
et les techniques de segmentation, géomarketing et positionnement. Anglais nécessaire (participation aux groupes de travail européens).
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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RESPONSABLE
M A R K E T I N G S T R AT É G I Q U E
TÉMOIGNAGE
■ Mireille Poggi
Responsable marketing moyens de paiement et
mobile commerce chez SFR
« Le responsable marketing stratégique, un rôle de lobbyiste en interne, plus qu’un simple métier d’études. »
Après un DESS relations internationales et un DEA de géopolitique, Mireille Poggi suit un mastère à HEC. Elle entre
en 2000 chez SFR en tant que chef de produit. Le domaine
des télécoms est alors en plein boom et représente à ses
yeux le secteur dynamique par excellence. Au-delà de l’attraction et de l’intérêt, la moyenne d’âge très jeune des
entreprises du secteur finit par la convaincre. Son poste de
chef de produit marketing offres prépayées et rechargement
la conduit trois ans plus tard à postuler à un poste de responsable marketing stratégique.
L’aspect pluridisciplinaire l’attire particulièrement dans
cette fonction à responsabilités : « La diversité des interlocuteurs, la grande variété des disciplines et problématiques à
traiter rend ce poste particulièrement intéressant. » C’est un
métier tourné vers l’innovation, la nouveauté. « La composante défrichage est également source de motivation ; les
télécoms sont un secteur en perpétuelle évolution, les nouveautés et les innovations sont constantes avec toujours en
point de mire la satisfaction client par les services offerts. »
L’élaboration et la présentation de recommandations en
matière d’orientations stratégiques prennent une part importante du temps d’un responsable marketing stratégique. Ses
attributions lui permettent de participer à l’élaboration de la
stratégie sur son domaine d’application propre et concourent
à la cohérence de la stratégie globale de l’entreprise.
Néanmoins, même si les études restent une partie essentielle du travail du responsable du marketing stratégique, ce
dernier ne peut rester « enfermé dans son bureau à faire des
études ou des projections à cinq ans. On a l’habitude de sousestimer la dimension relationnelle du poste. Néanmoins, si on
ne parvient pas à convaincre les décideurs en interne des
orientations proposées, à quoi auront servi ses études ? »
Mais son activité de lobbying ne s’arrête pas là. La qualité
des informations recueillies auprès des autres directions
ainsi que les orientations du secteur dans son domaine sont
autant de données structurantes qui ont des conséquences
sur les résultats et la qualité de son travail : « Pour obtenir
la bonne information, au bon niveau et au bon moment, il
faut faire preuve d’à-propos dans ses interventions, par exemple en sachant se rendre visible en interne, faire savoir que
82
l’on est là et vendre l’idée de mettre systématiquement le responsable marketing stratégique dans les circuits d’information. Ainsi, il peut exercer une veille efficace. »
C’est donc un poste tourné avant tout vers les autres. Le
niveau des interlocuteurs et le caractère stratégique des
informations que l’on manipule rendent ce métier particulièrement intéressant. « C’est pourquoi il faut avoir le goût
du contact, parler en public, aimer ses produits pour les
défendre efficacement. »
Exemple d’offre
■ Responsable marketing H/F
Métropole lilloise
50 k€/an
Notre agence du Nord-Pas-de-Calais compte plus de 1,1
million de clients sur les marchés « grand public et professionnels ». Le département marketing est majeur dans
le développement du business sur ces deux marchés, dans
l’efficacité des actions commerciales et de la communication commerciale.
Vous développerez le marketing stratégique : connaissance marchés, segmentations, veille concurrentielle,
stratégies de vente par canaux de distribution. Vous
développerez le plan marketing de l’agence.
De formation supérieure avec une expérience confirmée
dans ce domaine dans une entreprise de services, vous
êtes force de proposition.
Source : Apec
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 5-3 – Marketing
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• N° E1 – Chargé d’études marketing
■ Le référentiel des métiers cadres
•
Les métiers des fonctions commerciale
et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15
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N°14 - Responsable marketing
opérationnel
Responsable marketing
Jeune cadre : entre 30 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
Qui recrute ?
■ Constructeurs
Rattachement
hiérarchique
■ Directeur marketing
■ Département commercial
Relations
fonctionnelles
■ Opérateurs
■ Département innovation
et développement
■ Département marketing :
- responsable marketing
stratégique
- chefs de produit
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Responsable marketing opérationnel
Le responsable marketing opérationnel a pour rôle de décliner et de mettre en œuvre
les recommandations du marketing stratégique pour maintenir et développer le chiffre
d’affaires de l’entreprise.
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RESPONSABLE
LE POSTE
Activités principales
Participer à l’analyse des tendances du marché en
collaboration avec le marketing stratégique
• Analyser les différents produits concurrents sur le marché.
• Étudier l’offre de services disponibles : SMS, produits par
téléphone…
• Identifier les recommandations du marketing stratégique
à mettre en place.
Participer à l’élaboration du marketing mix
•
•
•
•
Définir le prix et le positionnement du produit.
Établir les fonctionnalités du produit.
Élaborer le packaging du produit.
Identifier et établir les partenariats par pays et initier
d’autres modes de promotion.
Élaborer le contenu et les supports de communication
relatifs à ses produits ou ses marchés
• Décliner les recommandations en termes d’image définies
par l’entreprise sur les produits ou les marchés.
• Élaborer les outils d’aide à la vente et des supports de
présentation des produits : packaging, présentations
interne et externe, présentation Internet.
Définir et suivre des plans d’actions marketing
• Définir des objectifs de pénétration des offres par marché
et par cible.
• Définir les moyens à mettre en œuvre dans le cadre d’un
budget.
• Suivre le déroulement du plan d’action.
• Définir des actions correctives.
Représenter l’entreprise auprès de clients,
partenaires, professionnels du secteur
• Organiser la représentation de l’entreprise lors de manifestations professionnelles (congrès, forums, salons).
• Préparer ou coordonner la préparation des supports de
communication en lien avec la politique de communication globale de l’entreprise.
• Élaborer et suivre les plannings des intervenants au sein
de manifestations professionnelles.
Conseiller les opérationnels (notamment les équipes
de vente ou les entreprises clientes)
• Apporter un conseil pour l’animation des forces de vente
sur les produits ou les marchés.
• Organiser des opérations commerciales en collaboration
avec les équipes de vente.
Variabilité des activités
Variabilité des activités
• La dimension internationale est plus ou moins
importante selon l’organisation de l’entreprise,
notamment entre un constructeur et un opérateur, ce
dernier étant centré sur le marché national.
• La dimension technique peut être plus ou moins importante également selon la complexité des produits. La
technicité des produits est plus importante chez un
constructeur que chez un opérateur.
• Selon la taille et l’organisation de l’entreprise, le responsable marketing opérationnel peut avoir des responsabilités de management d’équipe.
Suivre les ventes et coordonner le reporting des
équipes commerciales
• Recueillir et centraliser les informations transmises par
les forces de vente ou toute entité de l’entreprise.
• Vérifier l’efficacité des opérations mises en place (taux de
transformation…).
• Analyser et assurer le suivi des résultats par rapport aux
objectifs.
• Élaborer des recommandations et mettre en place celles
qui concernent le marketing.
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© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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MARKETING
OPÉRATIONNEL
LE PROFIL
Diplômes
LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Pour les constructeurs : ingénieur télécoms suivi d’un MBA
ou d’une spécialisation marketing.
• Pour les opérateurs : école supérieure de commerce,
option marketing.
Expérience
• Chef de produit
• Ingénieur commercial
• Ingénieur développement ayant suivi une formation marketing
Évolution professionnelle (P+1)
• Une expérience de trois à cinq ans est requise dans le marketing, dans un poste technique ou de vente.
• Directeur marketing
• Responsable du développement d’un marché
Compétences
• Très bonnes connaissances du secteur des télécommunications.
• Connaissances des technologies télécoms.
• Maîtrise des outils et des techniques de communication et
de présentation.
• Connaissance des outils marketing.
• Anglais indispensable notamment chez des constructeurs
internationaux.
Personnalité
• Esprit d’équipe et bon relationnel, car le poste de responsable marketing nécessite un travail en équipe et de nombreuses relations au sein de l’entreprise.
• Esprit critique pour être en mesure de prendre de la distance par rapport aux informations reçues et d’évaluer les
scénarios retenus.
Exemple d’offre
■ Directeurs marketing opérationnel H/F
Normandie
45 à 60 k€/an
Opérateur télécoms recherche pour chacune de ses deux
agences grand public en Haute et Basse-Normandie (550
personnes/agence) un directeur marketing opérationnel
pour développer la présence de l’entreprise sur son marché.
Rattaché au directeur d’agence, vous contribuez au développement du CA en définissant les actions marketing de
fidélisation et de prospection auprès de nos trois réseaux
de distribution. Vous dirigez une équipe de 30 personnes
et vous avez la responsabilité de la conception, de la
mise en œuvre et de l’évaluation du plan marketing, en
relation étroite avec les clients et les forces de vente.
Vous accompagnez les activités opérationnelles de ventes
par la mise en place d’actions commerciales terrain.
Formation commerciale supérieure (type ESC), vous possédez cinq à dix ans d’expérience professionnelle en marketing (chef de produit) et/ou commercial (responsable
de vente) dans le secteur de la vente grand public.
Manager, vous avez des capacités d’anticipation et un
sens de l’analyse et communication.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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fiches N°13-15
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RESPONSABLE
M A R K E T I N G O P É R AT I O N N E L
TÉMOIGNAGE
■ Elie Bensaci
Exemple d’offre
Responsable produit marketing, localisation des
mobiles dans les réseaux GSM et UMTS sur la zone
Europe chez Nortel Networks
« Le responsable marketing opérationnel, un appui aux
hommes de terrain. »
Elie Bensaci, d’origine canadienne et ingénieur de formation, a commencé sa carrière chez Nortel au Canada comme
ingénieur développement. Très vite, il est attiré par des
postes tournés davantage vers le client. C’est pourquoi,
après cinq ans à des postes techniques, il entreprend un
MBA orienté high tech au Canada à temps partiel, financé
par son employeur Nortel Networks. Il achève ce MBA en
France à l’École des ponts et chaussées, et rejoint la direction marketing pour prendre en charge la responsabilité de
produits.
■ Chef de projets marketing opérationnel H/F
Seine-et-Marne
32 à 40 k€/an
Premier câblo-opérateur privé en Europe - 700 collaborateurs en France.
Au sein de la direction marketing opérationnel, vous êtes
en charge de la définition, de la mise en œuvre et du
suivi d’actions et projets marketing. En lien avec les différents services de la société, vous réalisez des actions de
communication en vue de la fidélisation des abonnés et
du recrutement de prospects.
Formation supérieure en communication ou type ESC avec
une expérience professionnelle similaire de cinq à sept
ans, idéalement en marketing direct. Vous parlez anglais
couramment et maîtrisez les outils informatiques.
Dynamique et organisé, vous êtes autonome et force de
proposition. Déplacements ponctuels en France ou en
Europe.
Source : Apec
Le rôle du responsable marketing opérationnel dans ce type
d’organisation internationale est d’assurer un relais entre
les opérationnels sur les terrains et le marketing stratégique : « En effet, le marketing opérationnel de Nortel est
réparti entre les “products managers” et les “accounts managers”. »
«Les accounts managers, spécialisés par zone géographique,
sont des sortes de facilitateurs ou de relais des opérations
notamment dans les relations avec les acteurs locaux : leur
rôle est à la fois commercial et marketing. La mission du responsable marketing produit est alors d’agir comme référent
produit pour tous les accounts managers à travers le
monde. »
« L’autonomie dont je dispose ainsi que les contacts directs
avec les clients sont les aspects les plus intéressants de mon
poste. » C’est un métier qui permet aux responsables marketing opérationnel d’accompagner les accounts managers ou
les commerciaux directement chez les clients. « C’est également un poste très ouvert en interne et qui nécessite de
constantes relations avec le reste du groupe : accounts managers, commerciaux, clients, marketing stratégique, etc. »
« Un très bon relationnel et une force de persuasion sont par
conséquent nécessaires pour s’assurer l’information nécessaire et le bon niveau d’interlocuteurs en dehors de relations
hiérarchiques. L’aspect relationnel tient également une part
importante pour savoir saisir les opportunités de développement professionnel. »
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À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 5.3 – Marketing
■ Le référentiel des métiers cadres
•
Les métiers des fonctions commerciale
et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°13-15
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N°15 - Chef de produit (produit/service)
Ingénieur produit, chef de groupe produit, chef de produit marketing industriel
Jeune diplômé : entre 30 et 45 k€
Jeune cadre : entre 45 et 55 k€
Qui recrute ?
■ Constructeurs
■ Opérateurs
Rattachement
hiérarchique
■ Directeur produit marketing
industriel
■ Chef de groupe produit
Relations
fonctionnelles
■ Responsable marketing
■ Département marketing :
- autres chefs de produit
- responsable marketing
stratégique
- responsable marketing
opérationnel
■ Département innovation
et développement
■ Département commercial
■ Département communication
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Chef de produit (produit/service)
Le chef de produit veille, pour le ou les produits dont il a la charge, à ce que
l'entreprise élabore et propose à ses clients une offre adaptée en termes de contenu,
de prix et de disponibilité, tout en conciliant les exigences de l'entreprise et celles de
son marché. En outre, il a pour mission d'assurer la croissance de son ou ses produits
en termes de revenus ou de parts de marché.
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CHEF
DE
PRODUIT
LE POSTE
Activités principales
Analyser le marché
• Analyser, en collaboration avec le marketing stratégique
et la direction commerciale, les attentes des prospects/
clients (opérateurs), le volume et la segmentation du
marché (opérateurs historiques/ nouveaux opérateurs,
normes technologiques applicables selon la région du
monde, vivacité de la concurrence sur le marché du
client).
• Analyser la concurrence, avec le marketing stratégique et
la direction commerciale : forces et faiblesses en termes
de performance technique, de fonctionnalité et de prix.
Assurer une veille technologique
• Surveiller, notamment grâce à des études qualitatives et
quantitatives et en relation avec les directions R&D et
technique, les évolutions technologiques ainsi que les
évolutions de standardisation.
• Détecter les ruptures technologiques majeures.
• Analyser et évaluer les différentes technologies en termes
de performance technique, de maturité, de pérennité, de
compatibilité.
• Prévoir l'introduction des évolutions technologiques sur le
marché et anticiper leur impact.
Coordonner la promotion et suivre la vente du
produit ou du service
• Définir et mettre en œuvre, avec la direction de la
communication, tout type d'actions visant à promouvoir
le produit ou le service : actions publicitaires, supports
promotionnels, partenariats…
• Élaborer un budget de promotion du produit ou du service.
• Assurer la promotion interne du produit ou du service
ainsi que la formation des forces de vente (offres,
commercial).
• Suivre l'évolution des ventes et prendre en compte les
remarques des commerciaux.
Activités éventuelles
Assurer la gestion de projet
• Assurer l'interface entre les différents intervenants pour
définir et développer l'offre: équipes techniques, ingénieurs
d'affaires, prestataires.
• Organiser et gérer les moyens humains nécessaires au
développement et à la promotion du produit ou du service.
Manager une équipe
Définir et concevoir une offre
• Définir une offre de produits (par exemple, réseaux mobiles, routeurs, commutateurs…) ou de services qui soit
adaptée à la demande du marché et compétitive en termes
de prix, performance, fonctionnalité et pérennité.
• Packager l'offre produit en élément vendable (configuration,
options : matériel ou logiciel…).
• Faire réaliser par la direction technique des études de
faisabilité concernant les produits ou les services.
• Bâtir et suivre un business plan du produit et des services associés, à partir des éléments d'analyse du marché
(parts de marché, volumes, prix) et des coûts de développement.
• Analyser et optimiser les produits ou services au regard
des contraintes propres à l'entreprise (ressources, coût,
rentabilité : organisation de la production, sous-traitance,
image de l'entreprise), et en fonction de la demande du
marché.
• Adapter en permanence les produits et services à l'évolution et aux opportunités du marché.
• Élaborer une stratégie de développement des produits ou
services : prix, promotion, etc.
• Définir, avec les directions opérationnelles, des services
associés à l'offre principale : installation, optimisation et
maintenance des réseaux, formation des opérateurs, etc.
88
• Organiser le travail de son équipe et répartir la charge de
travail entre les collaborateurs.
• Former les collaborateurs.
• Animer l'équipe.
• Assurer la gestion du budget de l'équipe.
Variabilité des activités
En fonction du niveau de technicité des produits ou des services vendus par l'entreprise, l'accent peut être mis soit sur
les activités techniques, soit sur les activités marketing/
commerciales.
Ainsi, plus le produit sera technique, plus cette fonction
se centrera sur la « définition et la conception de l'offre »
(les parties « analyses de marché » et « veille technologique »
seront alors sous-traitées au marketing stratégique, tandis
que la « promotion du produit » sera réalisée par le marketing opérationnel).
Moins le produit sera technique, plus la fonction de chef de
produit prendra en charge l'intégralité des activités décrites.
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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(PRODUIT/SERVICE)
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• Double formation : diplôme d'ingénieur télécoms et troisième cycle d'économie, de marketing, de gestion ou
école supérieure de commerce.
• Diplôme d'école supérieure de commerce
Expérience
En moyenne, trois à cinq ans d'expérience dans la vente ou
en recherche/veille technologique sont nécessaires pour
accéder à ce métier. Le type d'expérience requis varie en
fonction du produit ou du service, mais aussi selon que le
poste comporte ou non une mission managériale (chef de
groupe).
Compétences
• Très bonne connaissance du métier des télécoms et du
marché.
• Maîtrise des techniques de marketing.
• Maîtrise des techniques de gestion de projet.
• Anglais courant, afin de ne pas limiter le développement
du produit à un marché francophone.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Ingénieur spécifications techniques
Ingénieur d'affaires
Chef de projet technique
Chef de projet R&D
Chargé d'études marketing
Ingénieur commercial
Ingénieur normalisation
Ingénieur développement composants
Ingénieur avant-vente
Évolution professionnelle (P+1)
•
•
•
•
•
•
•
Chef de groupe produit industriel
Directeur produit marketing industriel
Responsable des offres
Ingénieur d'affaires
Responsable marketing stratégique
Responsable marketing opérationnel
Directeur de recherche et développement
Exemple d’offre
■ Chef de produit junior H/F
Région parisienne
Personnalité
• Force de persuasion, pour convaincre ses interlocuteurs
de la qualité de l'offre proposée.
• Qualités relationnelles, afin de jouer un rôle d'interface
efficace avec les différents intervenants sur le projet.
• Analyse, écoute et observation, pour comprendre et anticiper les besoins du marché.
35 à 45 k€/an
Société high tech en pleine expansion spécialisée en
haut débit.
Vos missions : gérer et développer une gamme de produits
au niveau international, recueillir et analyser les informations des marchés concernés (concurrence, technologie
émergente), proposer et planifier les actions de marketing dans le respect des législations en vigueur dans chaque pays et des attentes spécifiques de chaque client,
coordonner l'action de l'ensemble des fournisseurs extérieurs (presse spécialisée, etc.).
Issu(e) d'une formation supérieure de type école d'ingénieurs ou ESC avec une spécialisation en marketing, vous
avez acquis une expérience de deux à trois années de la
fonction dans le secteur des NTIC sur des produits techniques. La connaissance du secteur des télécommunications ou de l'électronique est souhaitée.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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CHEF
Page 90
DE PRODUIT
(PRODUIT/SERVICE)
TÉMOIGNAGE
■ Jérôme Andres
Chef de produit marketing industriel chez Alcatel
« La fonction de chef de produit marketing chez un
constructeur télécoms implique d'accepter de travailler quotidiennement dans un environnement à forte dimension
internationale et très incertain. »
Après des études d'ingénieur appliquées aux télécommunications, Jérôme Andres commence sa carrière au sein d'une
société de prestation de services. Grâce à ce premier
emploi, il a l'occasion de conduire une mission d'assez longue durée au sein d'Alcatel, comme développeur logiciel
puis comme chef de projet technique dans la branche stations terriennes pour réseaux satellite. Après plusieurs mois
dans cette fonction, Alcatel l'embauche sur ce même poste
de chef de projet, il quitte alors son statut de prestataire
pour intégrer Alcatel en tant que salarié.
« Profitant des opportunités de mobilité interne proposées par
le groupe, j'ai ensuite intégré la branche réseaux radio mobiles comme ingénieur système chargé de standardisation et de
veille technologique. Après une année et demie passée dans
cette fonction, j'ai pu à nouveau évoluer et j'occupe actuellement un poste de chef de produit marketing industriel. »
La réussite du produit dépend de nombreux paramètres
externes que le chef de produit ne peut pas directement
maîtriser. « Sans s'inscrire dans une logique pessimiste, il
convient de garder à l'esprit que le produit sur lequel on a
travaillé pendant plusieurs mois peut ne pas rencontrer précisément le succès escompté, soit parce qu'une autre technologie est apparue entre-temps, soit parce que la compétition
s'avère plus forte que prévue. »
En l'espèce, la capacité du chef de produit à adapter son
discours en fonction de ses interlocuteurs est primordiale,
notamment lorsqu'il s'adresse à des non-initiés et qu'il doit
tenter de vulgariser les aspects techniques du produit.
En termes de profil enfin, les « amoureux » de la technique
pure risquent de ne pas trouver une totale satisfaction dans
ce poste qui nécessite de « s'interroger en permanence sur
l'intérêt du produit et la satisfaction de ses futurs clients plutôt que sur ses dimensions techniques. »
Exemple d’offre
■ Chef de produit marketing télécoms H/F
Région parisienne
30 à 45 k€/an
Société high tech en pleine expansion spécialisée en
haut débit.
Vos missions : gérer et développer une gamme de produits
au niveau international, recueillir et analyser les informations des marchés concernés (concurrence, technologie
émergente), proposer et planifier les actions de marketing dans le respect des législations en vigueur dans chaque pays et des attentes spécifiques de chaque client,
coordonner l'action de l'ensemble des fournisseurs extérieurs (presse spécialisée, etc.).
Issu(e) d'une formation supérieure de type école d'ingénieurs ou ESC avec une spécialisation en marketing, vous
avez acquis une expérience de deux à trois années de la
fonction dans le secteur des NTIC sur des produits techniques. La connaissance du secteur des télécommunications ou de l'électronique est souhaitée.
Source : Apec
À voir aussi
Le chef de produit doit donc savoir accepter les échecs et
rebondir en adoptant des stratégies de contournement pour
pouvoir s'adapter aux évolutions permanentes d'un marché
très concurrentiel.
Par ailleurs, il doit développer des compétences en communication car la reconnaissance du produit passe notamment
par les qualités relationnelles et le capital d'image du chef
de produit. Ce dernier doit donc avoir conscience de l'importance de la communication tout au long de la vie commerciale du produit : dès son développement (en interne afin
de justifier auprès des équipes de développement l'orientation donnée au produit) ; puis à l'égard des équipes commerciales afin de leur donner « l'envie » de le vendre ; et
enfin, à destination des prospects et clients, à travers des
opérations de marketing suffisamment pertinentes.
90
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 5-3 - Marketing
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
•
•
N° 13 - Électronique, équipements électriques
N° 27 - Télécoms
■ Le référentiel des métiers cadres
•
Les métiers des fonctions commerciale
et marketing
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19
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OPÉRATIONS/INSTALLATION/
MAINTENANCE
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
• N°16 – ARCHITECTE RÉSEAU
• N°17 – ACHETEUR TÉLÉCOMS
• N°18 – INGÉNIEUR MAINTENANCE RÉSEAU
• N°19 – INGÉNIEUR DE CONSTRUCTION RÉSEAU
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fiches N°16-19
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N°16 - Architecte réseau
Concepteur réseau, urbaniste de réseau télécoms
L'architecte réseau conçoit, adapte et dimensionne les éléments du réseau de
télécommunications d'une entreprise ou d'un opérateur, en fonction des exigences de
service (débit et sécurité notamment) fixées par ses clients (internes ou externes) et
suivant les contraintes de compatibilité des éléments de réseau (matériels et logiciels)
dont il peut disposer et des éléments terminaux à desservir (en voix, données, images). Il
doit également veiller au respect des coûts fixés par son entreprise ou son client.
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ Opérateurs
■ Administrations publiques
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
■ Grandes entreprises utilisatrices
■ Direction des systèmes
d'information dans les groupes
et les grandes entreprises
■ Directeur technique
chez les opérateurs
■ Direction des systèmes
d'information
■ Directions opérationnelles
utilisatrices des réseaux
■ Direction des études
informatiques
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Architecte réseau
Jeune cadre : entre 35 et 55 k€
Cadre confirmé : entre 55 et 80 k€
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ARCHITECTE
LE POSTE
Activités principales
Diagnostiquer la nature et les volumes de communication
à assurer. Pronostiquer les besoins futurs
• Analyser avec les clients les besoins actuels de télécommunications (natures, volumes, fonctionnalités).
• Consolider et synthétiser les besoins exprimés.
• Définir des hypothèses de progression du trafic.
Variabilité des activités
L'architecte réseau peut encadrer une équipe d'ingénieurs
réseau.
Exemple d’offre
■ Responsable service ingénierie radio H/F
Ouest parisien
Élaborer un projet d'architecture
• Construire une maquette technique, incluant les options
et les évolutions en fonction des volumes à servir.
• Réaliser une évaluation économique.
• Présenter le projet accompagné des adaptations (technique,
économique) aux décideurs (maîtres d'ouvrage).
Réaliser un appel d'offres et constituer une équipe
projet
• Superviser la rédaction d'un appel d'offres, préciser les
caractéristiques fonctionnelles et de service du réseau à
construire et/ou adapter.
• Recevoir, analyser et sélectionner des offres.
• Constituer l'équipe projet (incluant des ingénieurs systèmes
et réseaux ainsi que, le cas échéant, des ingénieurs
sécurité).
60 à 70 k€/an
Cet opérateur télécoms apporte une offre complète de
services pour les particuliers, entreprises et collectivités
locales.
Vous managez l'équipe ingénierie radio composée de douze
personnes. Vous définissez la planification du réseau d'accès radio, déterminez le plan de déploiement du réseau, le
paramétrage, les modes opératoires et les règles d'ingénierie et de dimensionnement, et coordonnez l'intégration des
nouvelles fonctionnalités des équipements.
Diplômé d'une école d'ingénieurs en télécommunications,
vous avez une expérience acquise en ingénierie radio
chez un opérateur, un constructeur d'équipements ou une
société de conseil. Une expérience opérationnelle en
déploiement ou en optimisation de réseau serait appréciée. Connaissance des protocoles et normes GSM, GPRS,
UMTS ou CDMA. Solide expérience du management.
Source : Apec
Piloter la construction du réseau
• Répartir les tâches entre les intervenants au projet
(équipe système et réseau, opérateurs et sous-traitants).
• Organiser et contrôler l'avancement des travaux.
• Prendre en compte progressivement les aléas techniques
et ajuster des solutions.
• Préparer et superviser (avec les clients) des opérations de
réception (recette) fonctionnelle et technique du réseau.
Superviser les performances de service du réseau
• Élaborer et mettre en place des instruments de surveillance du fonctionnement du réseau.
• Mettre à jour les spécifications fonctionnelles et techniques.
• Superviser la maintenance.
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RÉSEAU
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• École d'ingénieurs spécialisée en télécoms.
Expérience
Une expérience de cinq années est nécessaire dans des activités de système et de réseau.
Compétences
•
•
•
•
Ingénieur spécialisé dans les réseaux ou le système
Chef de projet sur la mise en place d'un réseau
Architecte logiciel ou matériel
Ingénieur spécialisé dans les questions de sécurité ayant
une expérience dans la conduite de projet
• Ingénieur maintenance réseau
• Ingénieur de construction de réseau
Évolution professionnelle (P+1)
• Connaissances approfondies en ingénierie et dimensionnement des systèmes et des réseaux.
• Connaissance étendue d'environnements diversifiés de
télécommunications (protocoles, normes…).
• Maîtrise des outils de suivi économique d'un projet.
• Maîtrise des techniques de conduite de projet.
• La maîtrise de l'anglais est nécessaire chez des
employeurs de dimension internationale. L'architecte
réseau est en effet amené à superviser des projets sollicitant des réseaux hétérogènes dont les exploitants travaillent dans une autre langue que le français.
• Fonction de direction au sein d'une entité informatique
(DSI)
Personnalité
• Grande maturité alliée à un bon discernement des enjeux
liés à la construction d'un réseau de télécommunications.
• Pédagogie et autorité, pour à la fois convaincre les décideurs et conduire des projets souvent complexes.
• Vision et ténacité, l'horizon de l'architecte de réseau
étant souvent à moyen ou long terme.
• Goût prononcé pour la veille technologique, car l'architecte de réseau doit en permanence maintenir sa connaissance de l'état de l'art.
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ARCHITECTE
RÉSEAU
TÉMOIGNAGE
■ Pierre Duballet
Architecte réseau à l'Unedic, basé à Lyon
« L'architecte réseau travaille au quotidien en relation
avec les principaux acteurs de la DSI, auprès de laquelle
il est chargé d'exprimer les attentes de services tels que
les perçoivent ou les anticipent les clients internes. Si son
rôle est technique, il doit donc être au fait des réalités de
l'entreprise ou de l'organisation dont il doit anticiper les
développements informatiques. »
Pierre Duballet est ingénieur chimiste de formation et a
poursuivi une thèse de docteur ingénieur. Les faibles
débouchés offerts aux chimistes et, à l'inverse, la demande
importante sur des profils d'informaticiens l'ont conduit en
1976 à se réorienter. Après une rapide formation à la programmation, il a évolué de l'assurance (comme analysteprogrammeur dans une compagnie américaine) à la
construction de matériels agricoles (chef de projet chez
International Harvester), et de l'industrie chimique (encore
aux études chez Hoechst) à la grande distribution (entre
systèmes et applicatifs pour Intermarché). Il entre enfin à
l'Unedic en 1982 pour prendre en charge une fonction d'ingénieur système sur matériels IBM, puis la responsabilité de
l'exploitation. Aujourd'hui, Pierre Duballet assure la fonction d'architecte réseau et sécurité au sein de la maîtrise
d'ouvrage architecture à la DSI, c'est-à-dire la représentation des attentes et des intérêts des clients dans le domaine
des réseaux, déployés aujourd'hui sur l'ensemble du territoire national, DOM compris.
Le métier d'architecte réseau requiert une bonne connaissance de l'entreprise : « Il est certain que la diversité de mes
expériences antérieures m'est un atout tous les jours pour
comprendre les préoccupations et les attentes de mes interlocuteurs, qu'il s'agisse de problèmes financiers, humains ou
logistiques. Cette large vision de l'entreprise est aussi un
attrait réel de la fonction que j'occupe. Les sollicitations des
clients internes peuvent être nombreuses. Le rôle de l'architecte réseau est alors d'expliquer, de rassurer, d'écouter et de
comprendre. »
Il est souvent amené à travailler de concert avec le département des études pour trouver des solutions aux problèmes
techniques soulevés par le client ou par l'évolution des
caractéristiques techniques du réseau.
L'activité de veille et d'études est un aspect fondamental du
métier d'architecte réseau : « La veille ne doit pas se relâcher. En effet, les évolutions sont très rapides et il est important de bien choisir ses sources et de les étudier sérieusement. Je prends mes sources d'études auprès des meilleurs
praticiens pour trouver chez eux les bonnes idées pour mon
entreprise. Je peux éventuellement faire appel à des
experts. »
«Le rythme rapide des évolutions rend ce métier parfois difficile,
épuisant à certains égards, mais c'est ce qui fait que cette fonction est passionnante et également très stimulante.»
Exemple d’offre
■ Ingénieur réseaux mobiles H/F
Paris (75)
38 à 53 k€/an
Filiale d'un groupe international de services et produits
en réseaux de téléphonie mobile, nous recherchons un
ingénieur réseaux mobiles.
Vous aurez en charge le RF design et planning, l'étude des
bilans de liaison, le dimensionnement, la sélection de
sites, la planification de la fréquence et des voisinages,
la planification des scrambling codes, l'analyse des mesures de drive tests et l'optimisation des paramètres RF.
De formation bac + 4/5 en ingénierie télécoms, vous avez
une expérience significative du RF design, RF planning et
RF optimisation des réseaux GSM, GPRS et UMTS. Bonne
connaissance des outils tels que Planet, NPS/X, Asset,
TEMS et Actix requise. Anglais courant indispensable.
Source : Apec
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 9-5 - Systèmes, réseaux, data
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
•
N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
L'architecte réseau a en outre un rôle de conseil auprès du
directeur des systèmes d'information. Ses recommandations
sont à la fois d'ordre « technique, économique, stratégique
(l'évolution de nos services aux usagers par exemple), fonctionnels (les préoccupations de sécurité étant grandissantes). »
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© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19
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N°17 - Acheteur télécoms
Responsable des achats en télécoms
L'acheteur télécoms assure la responsabilité des achats en télécommunications
(matériels et services). À ce titre, il garantit l'obtention des meilleures conditions en
matière de qualité, coûts, délais et participe activement à la maîtrise des coûts.
Jeune cadre : entre 30 et 45 k€
Cadre confirmé : entre 45 et 75 k€
■ Constructeurs
Rattachement
hiérarchique
Relations
fonctionnelles
■ Opérateurs
■ Directeur des achats
■ Responsable télécoms
■ Département marketing
■ Département financier
■ Département innovation
et développement
■ Département commercial
■ Département juridique
■ Équipes opérations/
installation/maintenance
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Acheteur télécoms
Qui recrute ?
■ Grandes entreprises
utilisatrices
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ACHETEUR
LE POSTE
Activités principales
Participer à l'élaboration de cahiers des charges
• Collecter et identifier les besoins de l'entreprise sur un
produit ou un service télécoms à la demande de la direction générale, de la direction des achats ou du marketing :
- avec les équipes techniques,
- à partir d'études de marché réalisées notamment par les
équipes marketing.
• Traduire avec les équipes techniques ces besoins en spécifications.
• Définir les modalités de l'appel d'offres.
Sélectionner les destinataires de l'appel d'offres
(opérateurs, constructeurs…)
• Assurer une veille technologique (produits et services) et
économique (nouveaux acteurs du marché, rapprochements…).
• Constituer et développer un réseau de fournisseurs et de
prestataires dans le domaine des télécoms.
• Rencontrer et échanger régulièrement avec les différents
acteurs du secteur.
Négocier les meilleures conditions avec les fournisseurs
• Établir des critères de sélection du prestataire ou du
fournisseur.
• Examiner les réponses parvenues.
• Sélectionner le meilleur fournisseur à la lumière des
critères déterminés.
• Déterminer les objectifs de la négociation et définir la
stratégie appropriée pour les atteindre.
• Entamer les négociations afin de garantir :
- les meilleures conditions tarifaires,
- la meilleure qualité des produits ou services achetés,
- le respect des délais de livraison ou d'exécution des
services.
Assurer le suivi des contrats
• Contribuer au traitement des litiges pouvant intervenir au
cours de la durée d'exécution du contrat.
• Assurer un suivi des stocks (produits) ou des prestations
(services).
• Participer à la renégociation annuelle des clauses des
contrats de sous-traitance.
Exemple d’offre
■ Acheteur réseaux H/F
Paris (75)
38 à 55 k€/an
Notre groupe de haute technologie aux assises
internationales, fortement implanté sur le marché des
télécommunications, de la défense et de la sécurité,
recherche dans le cadre du développement de nouveaux
produits un acheteur réseaux.
Vous suivez en amont les projets comportant un potentiel
d'achats externes auprès de fournisseurs majoritairement
internationaux. Vous négociez l'achat de systèmes afin de
constituer un catalogue commercial ou de répondre à des
appels d'offres ponctuels. Vous veillez aux retombées
industrielles des accords. Vous pilotez la gestion des produits
dont l'achat est délocalisé en centre industriel.
Doté d'une double formation ingénieur/achats, vous avez
trois à cinq ans d'expérience de la négociation et la maîtrise
des techniques actuelles d'achat. Vous avez des
connaissances en télécoms et électronique. Déplacements
à l'international. Anglais courant.
Source : Apec
Participer à l'élaboration des contrats
• Rédiger les contrats avec l'aide du service juridique et du
service achats.
• Transcrire fidèlement les conditions négociées en clauses
du contrat.
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fiches N°16-19
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TÉLÉCOMS
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• DESS ou DEA de gestion, école supérieure de commerce ou
d'ingénieurs complétée par une spécialisation achats
(3e cycle ESSEC, IECS…).
• ESAP.
• Une spécialisation télécoms permet aux titulaires d'un
diplôme d'école supérieure de commerce de mieux appréhender les aspects techniques des produits achetés.
•
•
•
•
Acheteur industriel ou de services
Ingénieur matériel (avec spécialisation achats)
Ingénieur logiciel (avec spécialisation achats)
Ingénieur support technique (avec spécialisation achats)
Évolution professionnelle (P+1)
• Responsable achats télécoms
• Responsable télécoms
• Responsable des affaires extérieures et réglementaires
Expérience
Ce poste est ouvert aux ingénieurs débutants (jeunes diplômés)
pour des postes d'assistant acheteur et aux jeunes cadres
(trois ans ou plus). L'expérience nécessaire varie en fonction du type de produits à acheter, de la taille de l'entreprise et des budgets en jeu.
Exemple d’offre
■ Acheteur télécom/telecom procurement
manager H/F
Hauts-de-Seine
Compétences
• Maîtrise des techniques de négociation et d'achat.
• Bonne connaissance du monde des télécoms et bonne
compréhension des produits et des services.
• Connaissances juridiques nécessaires à l'élaboration du
contrat.
• Un bon niveau d'anglais est un atout, notamment dans le
cadre des échanges avec les sous-traitants étrangers, toutefois un acheteur peut encore exercer son métier en ne
possédant que des bases en anglais.
Personnalité
• Capacité de résistance au stress compte tenu du montant
des investissements.
• Qualités relationnelles, car les échanges sont fréquents et
l'acheteur doit cultiver des relations de confiance avec ses
interlocuteurs.
• Capacité d'analyse, car la réussite d'une négociation passe
notamment par la compétence de l'acheteur à comprendre
et à décoder les arguments de ses interlocuteurs.
• Sens du business, car l'acheteur doit garder à l'esprit qu'il
est au service d'un client final.
40 à 50 k€/an
La nouvelle entité de notre groupe vous propose la mission d'acheteur télécom/telecom procurement manager.
Dans l'équipe en charge des études et appels d'offres télécoms, vous pilotez les relations avec les fournisseurs
(opérateurs) tant dans les phases de négociation et
contractualisation que dans la vie des contrats : contrôle
du respect des engagements, application des pénalités.
Vous basez vos actions sur les analyses comparatives
chiffrées et fiables des fournisseurs potentiels selon les
zones ou les pays, et développez avec eux un partenariat
actif et vigilant.
Bac + 4/5, école de commerce ou d'ingénieurs, junior
avec fibre commerciale et expérience achats spécialement
de prestations télécoms à haut niveau. Connaissance des
technologies télécoms récentes + méthodologies modernes d'achat. Mobilité géographique requise. Bilingue
anglais impératif.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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ACHETEUR
TÉLÉCOMS
TÉMOIGNAGE
■ Renaud Cazillac
Acheteur télécoms chez UNET MCI
« La fonction d'acheteur télécoms est encore assez récente
mais son développement devrait se poursuivre notamment
dans les entreprises utilisatrices compte tenu du souci croissant de réduction de leurs coûts. »
Le parcours professionnel de Renaud Cazillac est atypique
dans le monde des acheteurs télécoms. En effet, après un
diplôme universitaire en informatique, il a travaillé chez
France Télécom pendant douze ans avant d'intégrer UNET
pour y créer la fonction d'acheteur télécoms.
L'acheteur télécoms a avant tout un rôle de conseil. À ce
titre, « il doit pouvoir se positionner comme force de proposition notamment vis-à-vis des ingénieurs télécoms qu'il rencontre. C'est pourquoi il doit disposer d'une culture télécoms
suffisante pour lui permettre notamment de comparer des
produits ou services et de négocier des conditions. »
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
•
N° 3-2 - Achats, logistique
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
N° A6 - Acheteur industriel
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
•
•
N° 13 - Électronique, équipements électriques
N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
L'acheteur télécoms, selon ses compétences et l'entreprise
qui l'emploie, pourra être affecté soit en back office, soit en
front office. « Cette organisation entre ceux qui veillent à la
bonne exécution des contrats, suivent les divers indicateurs
et traitent les factures d'une part, et ceux qui négocient les
contrats d'autre part, permet de créer des binômes performants d'acheteurs alliant à la fois une certaine rigueur administrative et un vrai talent de négociateur. » Ces binômes
permettent de pallier l'absence de profils détenant ces deux
types de qualités.
Le métier d'acheteur télécoms peut être un tremplin pour
les jeunes diplômés. « On leur confie dans un premier temps
des budgets relativement peu élevés afin qu'ils se familiarisent avec les techniques du métier et développent leur
connaissance du secteur (produits et services). »
L'apprentissage du métier comporte aussi la maîtrise des
règles d'usage dans le secteur : « L'acheteur télécoms ne doit
pas oublier qu'il exerce son activité sur un marché réglementé
(licences…) et qu'à ce titre tout n'est pas négociable. »
L'acquisition d'une culture juridique en droit des contrats
est essentielle pour l'acheteur télécoms afin de mieux
appréhender les subtilités que ses interlocuteurs pourraient
insérer lors des négociations. « Cette culture est évidemment
en grande partie le fruit de l'expérience. » Enfin, il convient
de souligner que les acheteurs peuvent parfois rencontrer
des difficultés avec les contrats rédigés en langue étrangère. Ils seront alors amenés à travailler de concert avec le
service juridique de leur entreprise.
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N°18 - Ingénieur maintenance réseau
Ingénieur d'exploitation et maintenance réseau, ingénieur supervision
et analyse de réseau, responsable maintenance réseau
Jeune diplômé : entre 24 et 30 k€
Jeune cadre : entre 30 et 40 k€
Cadre confirmé : entre 40 et 50 k€
■ Opérateurs
Qui recrute ?
■ Grandes entreprises exploitant
leur propre réseau
■ SSII spécialisées
dans les télécoms
Rattachement
hiérarchique
■ Direction du réseau
■ Responsable exploitation
Relations
fonctionnelles
En externe
■ Partenaires et prestataires
externes (équipementiers ou
leurs sociétés de maintenance)
■ Autres opérateurs
de télécommunications
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Ingénieur maintenance réseau
L'ingénieur maintenance réseau a pour missions de détecter les anomalies de
fonctionnement du réseau, de les analyser et les diagnostiquer, de déclencher les
travaux de remise en état ou de rétablissement des capacités prévues suivant les
standards de fonctionnement de ce réseau (qualité de service très précisément
définie).
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INGÉNIEUR
LE POSTE
Activités éventuelles
Activités principales
Relever, analyser et diagnostiquer les alarmes réseau
• Relever et analyser les avis d'incident.
• Analyser les circonstances et diagnostiquer la nature et
l'origine de la panne ou du délestage.
• Informer en retour la supervision de la nature du problème et des mesures à prendre.
• Intervenir, le cas échéant, par les moyens de la télémaintenance (les consoles de pilotage des équipements et installations).
Définir les modalités d'une intervention de maintenance (matériel et/ou logiciel)
• Définir l'urgence et les modalités d'intervention en liaison
avec les prestataires (internes, externes) de la maintenance.
• Planifier l'intervention et les moyens.
• Fournir les consignes à l'équipe d'intervention.
Piloter l'équipe d'intervention et en contrôler les
résultats
• Intervenir sur site, si nécessaire, pour diriger les opérations.
• Réunir les éléments d'information relatifs aux travaux
effectués et aux constats opérés sur place.
• Contrôler les résultats en liaison avec la supervision.
De plus en plus souvent, l'ingénieur maintenance réseau
peut coupler cette fonction avec la supervision du réseau,
voire plus rarement avec une fonction d'ingénieur construction de réseau.
Superviser le réseau
• Piloter l'équipe de supervision chargée d'assurer en
continu la surveillance des paramètres de fonctionnement
du réseau et de relever les alarmes.
• Adapter les outils de la supervision, en fonction des incidents.
• Assurer une veille sur l'évolution des systèmes, en liaison
avec l'équipe système.
Construire le réseau
•
•
•
•
Organiser un chantier de construction.
Planifier le chantier.
Superviser les travaux de déploiement du réseau.
Organiser et suivre les opérations de recette.
Variabilité des activités
En fonction de la complexité et de l'hétérogénéité des
réseaux (fixes, mobiles, satellites, etc.), l'ingénieur maintenance sera plus ou moins dédié à cette activité, ou au
contraire «polyvalent » construction et supervision.
Tenir à jour le livret d'incidents et documenter
le problème identifié et l'intervention réalisée,
concevoir le cas échéant une approche préventive
du problème
• Mettre en forme le procès-verbal d'intervention (date et
détails de l'intervention) et archiver (« trouble picking »).
• Mettre en perspective, une fois par semaine, les éléments
du livret d'incident et repérer les problèmes récurrents.
• Examiner l'opportunité d'une approche préventive des
problèmes constatés.
• Proposer, le cas échéant, une procédure systématique de
prévention.
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© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
fiches N°16-19
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MAINTENANCE
RÉSEAU
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Évolution professionnelle (P+1)
• DUT télécoms ou électronique.
• École d'ingénieurs avec spécialisation télécommunications.
• École d'ingénieurs télécommunications.
•
•
•
•
Ingénieur construction de réseau
Responsable télécoms
Architecte réseau
Ingénieur d'affaires
Expérience
Le poste d'ingénieur maintenance réseau s'adresse à des
cadres débutants comme à des cadres plus expérimentés.
Exemple d’offre
■ Responsable maintenance H/F
Haute-Savoie
Compétences
• Connaissances pointues en réseaux et télécommunications et, plus particulièrement, sur ce qui a trait à la
transmission.
• Connaissances en management des hommes (équipe de
techniciens).
• Des bases d'anglais technique sont nécessaires pour
mieux appréhender les termes non traduits que l'ingénieur
peut rencontrer sur les matériels.
Personnalité
• Méthode et bonne capacité d'analyse, car l'ingénieur doit
pouvoir interpréter rapidement les alarmes.
• Résistance au stress, réactivité et sens du service, pour
fournir une prestation de qualité à ses clients internes ou
externes.
• Disponibilité, car le travail de nuit ou durant le week-end
est envisageable.
• Facilités relationnelles pour résister à la pression des
utilisateurs.
• Autorité, afin de coordonner efficacement les interventions.
40 à 45 k€/an
Notre entreprise fabrique et commercialise des tubes
électroniques de puissance pour l'émission radio-télévision, la HF industrielle et des tubes générateurs de rayons
X pour le contrôle non destructif.
Vous avez la responsabilité de la maintenance industrielle
des équipements du site et des réseaux HT/BT et fluides.
Vous assurez l'entretien préventif, curatif et correctif des
équipements et réseaux en vous appuyant sur votre
équipe (quinze personnes) et sur les sous-traitants. Force
de proposition, vous êtes garant de la fiabilisation et de
la pérennité des équipements et des réseaux dans un
souci permanent d'optimisation des coûts.
Ingénieur maintenance à dominante électromécanique,
vous avez une expérience de cinq ans minimum et la
connaissance d'un système de GMAO. Anglais nécessaire.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable domaine maintenance
télégestion H/F
Yvelines
30 à 35 k€/an
Premier diffuseur européen de radio et de télévision.
En charge du système d'exploitation de télégestion, vous
serez amené à : planifier la maintenance en tenant
compte des contraintes de ressources, de sécurité et de
priorité ; commander les actions techniques ; intervenir
dans les situations complexes ; apporter un soutien technique aux équipes ; proposer les actions de fiabilisation
de systèmes de télégestion ; garantir la fiabilité du système d'information.
De niveau bac + 3/4 en électronique ou BTS/DUT, avec
une première expérience, vous avez des connaissances en
télégestion, capacités d'animation d'équipe, aptitude au
travail en hauteur, disponibilité pour des déplacements
fréquents.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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INGÉNIEUR
MAINTENANCE RÉSEAU
TÉMOIGNAGE
■ Philippe Trocheris
Responsable maintien en condition opérationnelle
(MCO) des réseaux fixes data chez Cegetel
« Le maintien de tout réseau de télécommunications en
condition opérationnelle est une fonction primordiale qui
garantit aux utilisateurs la qualité de service qu'ils attendent. Cette exigence de qualité suppose une disponibilité de
tous les instants et une organisation en équipe pour un
fonctionnement 24 heures sur 24. »
« Les réseaux data sont d'une complexité réelle », c'est ce
qui justifie que l'activité de supervision des réseaux soit,
dans ce cas particulier, prise en charge par des ingénieurs
diplômés.
Ceux qui composent l'équipe de Philippe Trocheris sont tous
issus d'écoles d'ingénieurs télécommunications (INT, Brest,
etc.) et ont accepté cette discipline particulière du fonctionnement par équipes successives, 24 heures sur 24 et 7
jours sur 7.
C'est dire combien, suivant Philippe Trocheris, l'esprit de
service doit se manifester en permanence, ainsi que « l'esprit d'équipe sans lequel le service dans son ensemble peut
rapidement se dégrader. »
Au début de chaque prise de service, c'est le rituel indispensable de la transmission des consignes qui permet la relève
entre les deux ingénieurs, celui qui commence sa vacation
et celui qui termine la sienne : le « status » actuel du
réseau, les incidents signalés réglés ou en cours de solution.
Chaque vacation est ensuite organisée au gré des incidents
signalés par des alarmes, qui interrompent le déroulement
des autres activités. « Il y a des jours, souligne Philippe
Trocheris, où toute une série d'incidents va introduire un
niveau élevé de perturbation dans le réseau. Le premier
devoir de l'ingénieur, dans ces moments-là, c'est de garder
son sang-froid. »
Il faut ensuite superviser les interventions, en relation avec
les équipes chargées de les conduire. Tout cela pouvant être
opéré en parallèle sur plusieurs chantiers en même temps.
Il y a des jours où les incidents sont rares ou même inexistants. « Dans ce cas, on s'attelle au travail qu'on a dû reporter et qui ne manque pas : les rapports sur les incidents graves, la documentation à lire… On a rarement le temps de
s'ennuyer. »
Un travail passionnant pour ceux que l'opérationnel intéresse, « pour des ingénieurs ayant à la fois le sens du service,
aimant le travail en équipe et résistant bien au stress. Un
excellent début de carrière, souligne Philippe Trocheris, car on
y apprend vite dans beaucoup de domaines techniques, sans
oublier le management et les relations humaines. »
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
•
•
N° 3-4 - Maintenance, sécurité
N° 9-5 - Systèmes, réseaux, data
■ Les fiches JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
•
N° A5 - Ingénieur maintenance
N° D2 - Ingénieur réseau
■ La fiche Secteurs. Collection Métiers
•
N° 27 - Télécoms
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
Il faut à la fois comprendre et diagnostiquer l'origine du
signalement, commencer par définir les priorités (toute
alarme n'appelle pas nécessairement une intervention en
urgence), établir les procédures d'escalade (le reporting
doit toucher des niveaux différents de la hiérarchie suivant
la gravité des incidents et/ou l'importance des travaux de
remise en ordre), solliciter les équipes d'intervention, lancer les instructions de réparation (matérielle ou logicielle)
aux équipes (internes ou externes, suivant que le problème
concerne des équipements propres au réseau Cegetel ou des
équipements loués à des tiers).
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N°19 - Ingénieur de construction réseau
Ingénieur recherche de site, responsable installation, ingénieur travaux
(stations GSM)
Jeune cadre : entre 30 et 40 k€
Cadre confirmé : entre 40 et 60 k€
■ Opérateurs
Qui recrute ?
Rattachement
hiérarchique
■ Responsable de projet
ou de programme
Relations
fonctionnelles
■ Équipes opérations/
installation/maintenance :
- architecte réseau
- ingénieurs systèmes
■ Constructeurs
(intervenant comme
sous-traitants des opérateurs)
■ Direction des achats
■ Direction juridique
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Ingénieur de construction réseau
L'ingénieur de construction réseau organise, planifie et supervise l'implantation ou
l'extension d'un réseau physique de télécommunications sur la base d'un cahier des
charges établi sous la responsabilité d'un architecte réseau.
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INGÉNIEUR
DE
LE POSTE
Activités principales
Activités éventuelles
Organiser le chantier de construction
Dimensionner le réseau
• Prendre connaissance du cahier des charges.
• Repérer les contraintes techniques, économiques, voire
juridiques.
• Repérer et sélectionner les sites potentiels en fonction
des différentes contraintes (techniques, économiques,
juridiques).
• Ajuster l'estimation initiale et négocier les moyens définis par le maître d'ouvrage.
• Constituer les équipes d'intervention.
• Lancer les programmes d'achat des équipements.
• Effectuer, pour le compte de l'architecte réseau, les calculs de dimensionnement en fonction des charges de trafic à assurer.
• Déterminer la liste des équipements et estimer les budgets d'investissement (hommes et matériels).
Planifier le chantier
• Mettre au point la séquence des travaux, en relation avec
le maître d'ouvrage, la collectivité concernée, les entreprises intervenantes, les fournisseurs d'équipements.
• Établir le calendrier d'intervention des différentes équipes
(y compris celles chargées de la recette des diverses tranches du chantier).
• Réunir les équipes et organiser les modes de reporting
transverses et hiérarchiques.
• Mettre à jour les plans initiaux et en informer les parties
prenantes.
Superviser les travaux de déploiement du réseau
• Diriger les réunions de chantier.
• Susciter une mise en commun des problèmes et des solutions, proposer ou décider des arbitrages en fonction des
priorités du maître d'ouvrage.
• Informer le maître d'ouvrage de l'état d'avancement du
chantier, des écarts par rapport au programme de travail,
des arbitrages décidés ou à faire.
• Assurer les relations avec les responsables des équipes
d'intervention.
Rédiger le cahier des charges
• Définir les caractéristiques techniques des composants du
réseau à partir des caractéristiques de service.
• Identifier et souligner les contraintes techniques (données géophysiques), économiques (prix et short list des
prestataires à consulter), juridiques (droit d'émission,
zones non autorisées, etc.).
Variabilité des activités
La dimension des responsabilités de l'ingénieur construction
de réseau varie suivant la taille du chantier : pour les
grands chantiers, une équipe d'ingénieurs sera sollicitée,
chacun intervenant avec une responsabilité technique et/ou
économique plus ciblée.
L'ingénieur de construction réseau peut exercer une activité
managériale dès lors qu'il assure la direction du chantier.
Autre aspect : suivant qu'il est salarié d'un constructeur ou
d'un opérateur, son travail se limitera plus ou moins aux
aspects strictement liés à la construction.
Organiser et suivre les opérations de recette
• Ajuster les calendriers de recette pour chacun des lots à
livrer en relation avec le maître d'ouvrage et les responsables des équipes d'intervention.
• Accompagner les techniciens en charge de la vérification
des installations et de la conformité technique des résultats au cahier des charges.
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CONSTRUCTION
RÉSEAU
LE PROFIL
LA MOBILITÉ
Diplômes
Postes précédents (P-1)
• École spéciale de travaux publics (ESTP).
• École d'ingénieurs télécommunications.
•
•
•
•
Chargé d'études en bureau d'études
Ingénieur réseau (dans le cas d'une mobilité interne)
Ingénieur système (dans le cas d'une mobilité interne)
Ingénieur maintenance réseau
Expérience
• Sans expérience initiale, l'ingénieur de construction de
réseaux interviendra de préférence, s'il a une formation
télécommunications, sur les aspects amont : cahier des
charges, dimensionnement.
• Plus expérimenté ou issu d'une école de TP, il prendra en
charge progressivement la conduite des chantiers.
Évolution professionnelle (P+1)
• Ingénieur de travaux
• Architecte réseau (dans le cas d'une mobilité interne)
Exemple d’offre
■ Chef de projet déploiement/VDR H/F
Compétences
Basé Hauts-de-Seine
• Culture générale en transmissions (voire traitement du
signal).
• Ingénierie de la construction métallique.
• Expérience du calcul économique (méthodes de calcul
d'un critère de rentabilité fondé sur la recherche du profit maximum).
• Des compétences linguistiques différentes sont nécessaires en fonction du lieu de travail (déploiement actuel des
réseaux surtout hors d'Europe).
Personnalité
• Méthode, car l'ingénieur de construction de réseaux est
notamment un organisateur. Il est aussi souvent un
manager.
• Ouverture aux autres pour coordonner des intervenants
parfois nombreux travaillant suivant des logiques spécifiques.
• Ténacité, car les métiers de la construction sont physiquement et mentalement durs. De la résistance est nécessaire.
• Curiosité, car le quotidien est riche de surprises, les solutions exigeant souvent de la réflexion et de la sagacité. Il
faut aimer participer à la résolution de problèmes.
35 à 41 k€/an
Groupe spécialisé dans l'installation de réseaux télécoms
et de mise en sécurité de sites recherche dans le cadre de
son développement un chef de projet déploiement/vie du
réseau.
Missions : pilotage des études techniques dans le cadre
de réalisation de sites, suivi des phases de recherche, de
négociation et des processus de qualification de sites,
collaboration avec l'équipe de dessinateurs pour constitution des APS/APD, contrôle de réalisation travaux, management des équipes, coordination des sous-traitants.
De formation ingénieur bâtiment, généraliste ou télécoms, vous avez une expérience de deux ans minimum
dans les domaines du déploiement réseaux mobiles et/ou
fibre optique. Expérience dans le domaine ingénierie
bâtiment/électricité. Mobilité internationale et maîtrise
de l'anglais souhaitées.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable de projets data/IP H/F
Île-de-France
46 à 53 k€/an
Cet opérateur, présent sur toutes les activités de télécommunications, apporte une offre complète de services
dédiés aux particuliers, entreprises et collectivités locales.
Vous êtes responsable du déploiement des plates-formes
de services data. Vous conduisez les projets et coordonnez
les équipes internes, les partenaires constructeurs et les
sous-traitants impliqués dans la mise en œuvre des nouvelles fonctionnalités, équipements et paliers. Vous participez également à la mise en œuvre de l'administration du
GPRS/UMTS au plan du Core Network et du Core Packet.
Diplômé d'une école d'ingénieurs, vous avez six à huit ans
d'expérience dont trois ans minimum en conduite de projets dans le domaine des réseaux IP Expert dans le
domaine de la Data/IP. Vous avez une bonne maîtrise des
équipements télécoms et connaissez si possible les
réseaux mobiles.
Source : Apec
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INGÉNIEUR
DE CONSTRUCTION RÉSEAU
TÉMOIGNAGE
■ Daniel Charrieau
Responsable déploiement réseaux chez Neuf Telecom
« Une responsabilité opérationnelle forte, des relations
variées et fréquentes (un réel travail d'équipe), mais une
autonomie financière sous contrôle qui suppose d'effectuer
de fréquents rapports sur le volet financier des projets. »
De formation initiale en électronique (BTS), Daniel
Charrieau a travaillé de nombreuses années chez Motorola,
dans la conception et la mise au point de composants et
d'ensembles électroniques. À l'âge de 36 ans, les circonstances l'ont conduit à orienter sa carrière chez un opérateur,
Unisource (devenu SIRIS), puis Cegetel et SFR avant de
rejoindre LDCom, devenu Neuf Telecom.
Dès son arrivée dans le monde des opérateurs, il s'est
orienté vers la construction de réseaux, où ses compétences
acquises chez Motorola ont naturellement trouvé à s'employer. Pour autant, le contexte humain du métier constituait un vrai « challenge », compte tenu du nombre et de la
diversité des contacts professionnels que ce poste suppose.
Le métier de responsable du déploiement des réseaux exige
à la fois un haut niveau de compétence technique et une
vraie aptitude à l'opérationnel, aux côtés des équipes chargées d'installer les éléments physiques d'un réseau. Car,
pour Daniel Charrieau, sa responsabilité couvre, « suivant
l'importance du chantier, l'ensemble ou une partie des activités diverses qui font un réseau, du génie civil à l'Internet, du
montage de pylônes à la pose de câblage en fibre optique, du
réseau hertzien aux équipements des couches supérieures de
télécommunications. »
L'ingénieur de construction réseaux est un chef de projet
(cet intitulé existe d'ailleurs dans la profession) qui coordonne
des métiers différents (les professionnels du bâtiment et
des TP, mais aussi des ingénieurs radio, des spécialistes de
la transmission, de la commutation ou de l'IP), intervenant
souvent dans des sites divers (il est assez naturel qu'un
réseau ait une extension géographique large).
Les budgets de construction des réseaux sont souvent substantiels, mais la fourchette est large : couramment de
300 000 euros à 3 millions. Mais il n'est pas rare que les
montants engagés dépassent ces chiffres pour atteindre,
parfois dépasser les 15 à 20 millions d'euros. Or, « le travail
est toujours le même : la différence provient du fait que le
reporting est plus ou moins contraignant. » Un budget très
important suppose ainsi un reporting très fréquent, qui
constitue alors une part substantielle du travail de l'ingénieur déploiement.
La journée de travail commence souvent par une tournée
sur site avec les entreprises intervenantes : il peut s'agir de
préparer un devis, de suivre simplement le chantier ou de
constater une défaillance ou un imprévu. Chaque jour, la
question budgétaire est au cœur de l'activité : « Il faut étudier et valider les devis présentés ou les refuser, proposer des
engagements de dépense (le responsable déploiement des
réseaux a une forte responsabilité financière mais peu de
marge de manœuvre au niveau de l'engagement des dépenses), et bâtir des argumentaires économiques pour justifier
de nouveaux investissements. »
« Les évolutions possibles dans ce métier permettent d'y rester longtemps sans s'ennuyer : ce métier permet d'aller vers
du management sur des projets de plus en plus importants ou
techniquement plus évolués. »
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
•
•
N° 2-7 - Cadre de chantier
N° 4-3 - Projets, affaires
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
•
N° A2 - Ingénieur de chantier
Consultables aussi sur : www.apec.fr, rubrique « marché »
La taille du chantier à piloter est un élément essentiel de
diversité, selon Daniel Charrieau : « Il arrive que l'ingénieur
déploiement soit responsable de la construction de bout en
bout. Le plus souvent, il sera en charge d'une partie du
réseau, aux côtés d'autres intervenants en charge d'autres
parties du réseau. » La coordination est alors le fait d'un
super chef de projet.
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Pour Aller plus loin
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POUR ALLER PLUS LOIN
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• ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES
• ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION
• PUBLICATIONS
• SITES INTERNET
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Pour Aller plus loin
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Associations et fédérations
professionnelles
AFA (Association des Fournisseurs d’Accès
et de services Internet)
chez Yahoo ! France
11, rue Torricelli
75017 Paris
Tél. : 01 70 91 19 60
www.afa-france.com
AFOM (Association Française des Opérateurs
Mobiles)
23, rue d’Artois
75008 Paris
Tél. : 01 56 88 60 00
www.afom.fr
AFORM (Association Française des Opérateur
de Réseaux Multiservices)
17, rue Hamelin
75783 Paris Cedex 16
Tél. : 01 56 28 93 95
www.aform.org
AFORS Télécom (Association Française
des Opérateurs de Réseaux et Services
de Télécommunications)
165, boulevard Haussmann
75008 Paris
Tél. : 01 56 88 14 00
www.aforstelecom.fr (en construction)
AFUTT (Association Française des Utilisateurs
de Télécommunications)
Boîte Postale 1
92430 Marnes-la-Coquette
Tél. : 01 47 41 09 11
www.afutt.org
Alliance TICS (Union professionnelle
des Technologies de l’Information,
de la Communication et des Services associés)
Tour Neptune
20, place de Seine
92086 Paris - La Défense 1
Tél. : 01 49 00 30 30
www.gitep.fr
Avicam (Association des Villes pour le Câble
et le Multimédia)
11, rue La Fayette
75009 Paris
Tél. : 01 42 81 59 99
www.avicam.org
CEFTEC (Club des Exportateurs Français en
Technologies de la Communication)
17, rue Pasteur
33110 Le Bouscat
Tél. : 05 56 02 52 88
www.ceftec.com
FIEEC (Fédération des Industries Électriques,
Électroniques et de Communication)
11-17, rue Hamelin
75783 Paris Cedex 16
Tél. : 01.45.05.70.70
www.fieec.fr
FICOME (Fédération Interprofessionnelle de la
Communication d’Entreprise, ex-Syndicat national des installateurs en radiocommunications)
32, rue de Ponthieu
75008 Paris
Tél. : 01 56 43 62 00
www.ficome.fr
IDATE
BP 4167
34092 Montpellier Cedex 5
Tél. : 04 67 14 44 44
www.idate.org
IREST (Institut de Recherches Économiques
et Sociales sur les Télécommunications)
11-17, rue Hamelin
75783 Paris Cedex 16
Tél. : 01 45 05 70 78
www.irest.org
Observatoire des métiers des télécommunications
6, rue Crevaux
75116 Paris
Tél. : 01 56 26 58 10
www.metiers-telecoms.org
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RNRT (Réseau National de Recherche en
Télécommunications)
12, rue Villiot
75572 Paris Cedex 12
www.telecom.gouv.fr/rnrt
SEE (Société de l’Électricité, de l’Électronique
et des technologies de l’information
et de la communication)
17, rue Hamelin
75783 Paris Cedex 16
www.see.asso.fr
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Unetel-RST (Union nationale des Entreprises
de Télécommunications, de Réseaux et de Services
en Télécommunications)
6, rue Crevaux
75116 Paris
Tél. : 01 56 26 58 01
www.unetel.fr
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Établissements
de formation
Liste des formations ayant une spécialisation télécoms et/ou électronique. Il convient d’y ajouter toutes les formations généralistes avec options.
CPE Lyon (École Supérieure Chimie Physique
Électronique)
Domaine scientifique de la Doua, bât. 308
43, boulevard du 11 novembre 1918
BP 2077
69616 Villeurbanne Cedex
www.cpe.fr
ECE Paris (École Centrale d’Électronique)
53, rue de Grenelle
75007 Paris
www.ece.fr
EFREI
30-32, avenue de la République
94815 Villejuif Cedex
www.efrei.fr
ENIB (École Nationale d’Ingénieurs de Brest)
Technopole Brest-Iroise
CS 73862
29238 Brest Cedex 3
www.enib.fr
ENIC Télécom Lille1
Cité scientifique
Rue Guglielmo-Marconi
59658 Villeneuve d’Ascq Cedex
www.enic.fr
EPMI (École d’Électricité, de Production
et des Méthodes Industrielles)
13, boulevard de l’Hautil
95092 Cergy-Pontoise Cedex
www.epmi.fr
ESEO Angers
4, rue Merlet-de-la-Boulaye
49000 Angers
www.eseo.fr
ESIEE-Paris (École Supérieure d’Ingénieurs
en Électronique et Électrotechnique)
Cité Descartes
2, boulevard Blaise-Pascal
93162 Noisy-le-Grand
www.esiee.fr
ESIGELEC
Technopole du Madrillet
Avenue Galilée BP 10024
76801 Saint-Étienne-du-Rouvray Cedex
Tél. : 02 32 91 58 58
www.esigelec.fr
ESIGETEL (École Supérieure d’Ingénieurs en
Informatique et Génie des Télécommunications)
1, rue du Port-de-Valvins
77215 Avon-Fontainebleau Cedex
www.esigetel.fr
ESINSA (École Supérieure d’Ingénieurs de Nice
Sophia Antipolis)
1645, route des Lucioles
Parc de Sophia Antipolis
06410 Biot
www.esinsa.unice.fr
ESME Sudria
38, rue Molière
94200 Ivry-sur-Seine
www.esme.fr
INSA (Instituts Nationaux des Sciences
Appliquées)
20, avenue Einstein
69628 Villeurbanne Cedex
www.insa-france.fr
www.insa-rennes.fr
www.insa-lyon.fr
www.insa-rouen.fr
www.insa-tlse.fr
www.insa-strasbourg.fr
ISEN (Institut Supérieur de l’Électronique
et du Numérique)
41, boulevard Vauban
59046 Lille
www.isen.fr
ISEN Brest (Institut Supérieur de l’Électronique
et du Numérique)
20, rue Cuirassé-Bretagne
CS 42807
29228 Brest Cedex 2
www.iseb.fr
© Apec - Référentiel des métiers cadres des télécoms (constructeurs et opérateurs)
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Pour Aller plus loin
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ISEN Toulon (Institut Supérieur de l’Électronique
et du Numérique)
Place Georges-Pompidou
83000 Toulon
isem.tvt.fr
ENST-Télécom Paris (École Nationale Supérieure
des Télécommunications)
46, rue Barrault
75013 Paris
www.enst.fr
ISEP (Institut Supérieur d’Électronique de Paris)
28, rue Notre-Dame-des-Champs
75006 Paris
www.isep.fr
ENST de Bretagne (École Nationale Supérieure
des Télécommunications)
Technopole Brest-Iroise - CS 83818
29238 Brest Cedex 3
www.enst-bretagne.fr
ENSEA (École Nationale Supérieure de l’Électronique
et de ses Applications)
6, avenue du Ponceau
95014 Cergy Cedex
www.ensea.fr
ENSEEIHT (École Nationale Supérieure d’Électrotechnique, d’Électronique, d’Informatique, d’Hydraulique
et des Télécommunications)
2, rue Charles-Camichel
BP 122
31071 Toulouse Cedex 7
www.enseeiht.fr
ENSEIRB (École Normale Supérieure d’Électronique,
Informatique et Radiocommunications de Bordeaux)
1, avenue du Docteur-Albert-Schweitzer
BP 99
33402 Talence Cedex
www.enseirb.fr
École polytechnique universitaire de Marseille Polytech’Marseille
Filière Microélectronique et Télécommunications
IMT-Technopole Château Gombert
13451 Marseille Cedex 20
www.polytech-marseille.com
IFSIC Rennes (Institut de Formation Supérieure
en Informatique et Communication)
Campus de Beaulieu
35042 Rennes Cedex
www.ifsic.univ-rennes1.fr
ENSEM (École Nationale Supérieure d’Électricité
et de Mécanique)
2, avenue de la Forêt-de-Haye
54506 Vandœuvre-lès-Nancy
www.ensem.inpl-nancy.fr
ISIMA (Institut Supérieur d’Informatique
de Modélisation et de leurs Applications)
Campus de Clermont-Ferrand/Les Cézeaux
BP 10125
63173 Aubière Cedex
www.isima.fr
INPG (Institut National Polytechnique de Grenoble)
Département télécommunications
ENSERG-ENSIMAG
681, rue de la Passerelle
BP 72
38402 Saint-Martin-D’Hères Cedex
www-telecoms.inpg.fr
ISMEA (Ingénieurs Spécialisés en Microélectronique
et Applications)
Centre Microélectronique de Provence
Georges Charpak
Avenue des Anémones
13120 Gardanne
ismea.emse.fr
ENSIETA Brest
2, rue François-Verny
29806 Brest Cedex 9
www.ensieta.fr
ENSAE Toulouse (École Nationale Supérieure
de l’Aéronautique et de l’Espace)
10, avenue Édouard-Belin
BP 4032
31055 Toulouse Cedex
www.supaero.fr
ENSIL (École Nationale Supérieure d’Ingénieurs
de Limoges)
16, rue d’Atlantis
Parc d’Ester Technopole
BP 6804
87068 Limoges Cedex
w3.ensil.unilim.fr
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ENSTA (École Nationale Supérieure de Techniques
Avancées)
32, boulevard Victor
75015 Paris
www.ensta.fr
Supélec - ESE (École Supérieure d’Électricité)
Plateau du Moulon
3, rue Joliot-Curie
91192 Gif-sur-Yvette Cedex
www.supelec.fr
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Télécom INT (Institut National
des Télécommunications)
9, rue Charles-Fourier
91011 Évry Cedex
www.int-evry.fr
UTC (Université de Technologie de Compiègne)
Rue Personne-de-Roberval
60200 Compiègne
www.utc.fr
UTT (Université de Technologie de Troyes)
12, rue Marie-Curie
BP 2060
10010 Troyes Cedex
www.utt.fr
ISTASE (Institut Supérieur des Techniques Avancées
de Saint-Étienne)
Université Jean Monnet
23, rue du Dr Paul-Michelon
42023 Saint-Étienne Cedex 2
www.univ-st-etienne.fr/istase
Université de Marne-la-Vallée
Diplôme d’Ingénieur Image, Multimédia, Audiovisuel et
Communication (IMAC)
Bâtiment Charles Cros
6, cours du Danube – 77000 Serris
http://val-europe.univ-mlv.fr
IST Paris 6 (Institut de Sciences et Technologie)
Université Pierre et Marie-Curie
4, place Jussieu
75005 Paris
www.ist.jussieu.fr
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Publications
OUVRAGES
Les Métiers de l’électronique et des télécoms
Collection Parcours - Construire son avenir.
Le paradoxe des télécoms
Gérard Eymery, Ignacio Garcia Alves, Loïc Tribot La
Spière, Éditions Publisud.
Les télécoms mobiles GSM DCS
Bruno Salgues, Collection Hermes Science
Publications.
REVUES
Réseaux et Télécoms
5, rue Chantecoq
92808 Puteaux Cedex
www.reseaux-telecoms.com
Le Monde Informatique
5, rue Chantecoq
92808 Puteaux Cedex
www.weblmi.com
01Informatique,
01Réseaux/Internet professionnel
26, rue d’Oradour-sur-Glane
75504 Paris Cedex 15
www.01net.com
Le Journal des Télécoms
118, rue Legendre
75017 Paris
ANNUAIRES PROFESSIONNELS
Annuaire des fournisseurs de matériels
et services privés et des services
de télécommunications
Éditions Afutt, annuel.
Guide des télécoms, du multimédia, du câble
et des satellites
Éditions Novamédia, annuel.
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Sites Internet
www.get-telecom.fr
Le GET (Groupe des Écoles des Télécommunications)
a pour missions l’enseignement supérieur, la recherche et la formation continue dans le domaine des
sciences et technologies de l’information et de la
communication. Il est composé de grandes écoles –
Télécom Paris, ENST Bretagne, Télécom INT et INT
Management, au sein de l’Institut National des
Télécommunications – ainsi que de trois filiales
créées en partenariat avec des universités et des
entreprises – l’ENIC-Télécom Lille 1, l’institut EURECOM, l’IAAI (Institut des Applications Avancées de
l’Internet).
wwww.journaldunet.com
Site d’information sur l’actualité de l’Internet et
des nouvelles technologies.
http://telecomjob.free.fr
Site emploi spécialisé dans les métiers de la high
tech.
www.erecrut.com
Site d’offres d’emploi dans le secteur high tech,
tant pour des profils techniques que commerciaux
ou managériaux.
www.lesjeudis.com
Site d’offres d’emploi dans les domaines de l’informatique, des télécoms, des NTIC et du conseil.
www.telecom-enligne.com
Site emploi spécialisé dans le secteur des télécoms.
www.art-telecom.fr
Site de l’Autorité de Régulation des
Télécommunications.
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ANNEXES
• ABRÉVIATIONS ET SIGLES
• LEXIQUE
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Abréviations et sigles
3 GPP : 3rd Generation Partnership Project
ADSL : Asynchronus Digital Subscriber Line
ART : Agence de Régulation des Télécommunications
ASIC : Application Specific Integrated Circuit
ATM : Asynchronus Transfer Mode
CMU : Communication Multiservices Unifiée
CRM : Customer Relationship Management
DSP : Digital Signal Processor
DWDM : Dense Wavelength Division Multiplexing
FTP : File Transfer Protocol
GCF : Global Certification Forum
GMAO : Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
GPRS : General Packet Radio Services
IP : Internet Protocol
LMDS : Local Multipoint Distribution Services
MVNO : Mobile Virtual Network Operator
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
PABX : Private Automatic Branch Exchange
RTC : Réseau Téléphonique Commuté
SDSL : Symmetric Digital Suscriber Line
SET : Secure Electronic Transaction
UMTS : Universal Mobile Telecommunications System
VoIP : Voice over Internet Protocol
WAP : Wireless Application Protocol
WiFi : Wireless Fidelity
WiMax : Worldwide Interoperability for Microwave Access
Wismo : Wireless Standard Module
xDSL : x-Digital Subscriber Line
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Lexique
TÉLÉCOMS
Autocommutateur : commutateur automatique (du réseau téléphonique, télégraphique ou de transmission des
données) ; ensemble des équipements qui permettent d’établir une liaison temporaire entre deux lignes qui leur
sont rattachées.
ADSL (Asynchronus Digital Subscriber Line) : technologie qui augmente la capacité des fils de cuivre du réseau
téléphonique classique permettant des transmissions d’informations à haut débit. La connexion est permanente
et ne bloque pas la ligne normale car elle utilise des fréquences plus élevées.
Analogique/numérique : ce sont les deux technologies existantes pour la transmission de la voix sur un réseau
de télécommunications.
Le terme « analogique » désigne un mode de transmission selon lequel l’onde acoustique, provoquée par la voix
de l’abonné, est transformée en signal électrique.
En mode « numérique », le signal analogique est reconstitué en données binaires (0 ou 1). Le numérique permet
une meilleure qualité.
Annuaire universel : papier ou électronique, il regroupe les numéros de téléphone fixe et les adresses postales,
mais aussi les numéros de téléphone mobile et éventuellement les adresses électroniques des clients qui n’ont
pas exprimé d’objection à être répertoriés. La mise en place de cet annuaire a été officialisée par un décret paru
au Journal officiel de la République française le 6 août 2003. Ce texte liste les droits des abonnés, notamment
celui de s’opposer à la parution de leur numéro.
Antenne relais : pour qu’un téléphone mobile puisse émettre et recevoir des signaux, il doit être relié à un relais,
appelé « station de base » ou antenne relais. Les réseaux des opérateurs de téléphonie mobile sont constitués
d’un maillage de relais qui permettent de couvrir un territoire donné et de téléphoner sans coupure.
Architecture client/serveur : organisation informatique qui relie un ou plusieurs serveurs contenant des bases
de données à des postes clients équipés d’applications nécessaires pour accéder aux données.
ART (Agence de Régulation des Télécommunications) : agence française accordant les licences d’exploitation
et chargée de régler les litiges entre opérateurs.
ASIC (Application Specific Integrated Circuit) : circuit intégré spécifique, créé à la demande, pour accomplir
une tâche bien précise dans un produit déterminé.
ATM (Asynchronus Transfer Mode) : technologie haut débit qui permet, sans changer son réseau, l’acheminement simultané (à haut débit) de l’image, de la voix, du son et des données sur les réseaux.
Backphone : épine dorsale d’un réseau de télécommunications. C’est l’équivalent, dans le corps humain, de la
moelle épinière qui transmet les influx nerveux (l’information) entre le cerveau et les différents organes (le serveur et les clients). Il supporte d’importants trafics, en utilisant les technologies les plus rapides et une grande
bande passante sur des distances importantes. Les réseaux internes à une entreprise peuvent se rattacher à ce
réseau fédérateur.
Bande passante : notion exprimant la capacité d’un réseau à transmettre un grand nombre de données et à servir simultanément de nombreux utilisateurs. La largeur de bande s’exprime généralement en kilohertz (kHz) ou
en mégahertz (MHz).
Bluetooth : ce terme provient du nom d’un monarque nordique qui fonda un royaume en unissant plusieurs provinces. Il s’agit d’une technologie sans fil à ondes radio courtes, qui permet d’établir une connexion entre appareils électroniques (ordinateur, téléphone portable, assistant numérique personnel, etc.). Très proche de celle
des GSM, cette technologie est destinée aux communications à courte distance dans un rayon d’environ 10
mètres (100 mètres avec l’équipement adéquat).
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Calcul économique : méthodes de calcul d’un critère de rentabilité fondé sur la recherche du profit maximum. Ce critère de rentabilité est utilisé essentiellement dans la détermination d’un niveau optimum de production et comme base
de choix des investissements.
Capteur : dispositif de perception utilisé pour détecter un phénomène physique (déplacement, vitesse, accélérateur,
pression, vibration, magnétisme…). À partir du signal émis par le capteur, le système dont il fait partie met en œuvre
une « réponse » à la situation.
CMU (communication multiservices unifiée) : voix-données-images.
Commutateur : équipement électronique mis en place par l’opérateur de télécommunications, assurant l’aiguillage d’un
appel vers son destinataire.
Composant : « brique élémentaire », élément de base d’un produit électronique qui contribue à la réalisation d’une fonction (amplification, transmission) en modifiant les caractéristiques d’un signal. Les tubes, transistors, circuits intégrés
font partie des composants « actifs », tandis que les résistances et les condensateurs sont des composants passifs.
CRM (Customer Relationship Management) : en français, gestion de la relation client. Ensemble de méthodes marketing mises en place par une entreprise pour acquérir de nouveaux clients, les fidéliser et/ou étendre la relation
commerciale avec eux par une relation personnalisée.
DSP (Digital Signal Processor) : circuit électronique permettant de faire la conversion analogique-numérique, et réciproquement, pour le traitement du multimédia.
DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) : technique permettant d’augmenter le nombre de longueurs d’onde
dans une même fibre optique.
Edge : évolution du GPRS qui permet d’augmenter par trois le débit offert à l’utilisateur (alternative à l’UMTS).
Électronique : ensemble des techniques qui utilisent les courants électriques pour capter, transmettre, stocker ou traiter des informations (voix, image, texte, données…).
Fibre optique : câble contenant quelques longs filaments de verre qui véhiculent l’information sous forme d’impulsions
de lumière.
Fréquence : nombre de vibrations par unité de temps dans un phénomène périodique. L’unité de fréquence est le hertz.
La radiofréquence est la fréquence d’une onde hertzienne utilisée en radiocommunication.
FTP (File Transfer Protocol) : protocole de transmission de données sur Internet permettant de charger directement
des fichiers de tous formats.
Géolocalisation : technique qui permet d’être localisé géographiquement par le biais de son téléphone mobile. Ce système permet d’offrir au client des services personnalisés selon l’endroit auquel il se trouve (météo, plan, adresses de
commerces ou de restaurants…).
GRPS (General Packet Radio Services) : technologie haut débit sur GSM (20 à 50 kb/s), quatre fois plus rapide que le
GSM. Cette technologie permet ainsi Internet, photos, paiement.
Haut débit : transmission de gros volumes de données en instantané.
Java : langage de programmation particulièrement approprié pour le Web.
LMDS : boucle locale radio haut débit.
MVNO (Mobile Virtual Network Operator) : en français, opérateur mobile virtuel. Le MVNO peut proposer un service
complet de téléphonie mobile sans disposer de spectre de fréquence et d’infrastructures de télécommunication. Il
achète tout simplement des minutes de communication à des opérateurs, pour ensuite les revendre à ses clients sous
sa propre marque.
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Multiplexage : cela permet aux différents organes électroniques d’une voiture ou d’un avion, par exemple, d’utiliser un
seul et même câble pour transmettre et recevoir des informations.
NTIC : nouvelles technologies de l’information et de la communication (informatique, télécommunications, Internet,
commerce électronique, services en ligne).
Numérisation : opération qui permet de passer du signal analogique au signal numérique correspondant. On parle aussi
de conversion analogique-numérique (CAN). Ces signaux numériques peuvent ensuite être transformés en fichiers informatiques et intégrés à des composants électroniques. Les signaux de « sortie » sont ensuite reconvertis en analogique
afin de fournir une information accessible à l’utilisateur (son, image, texte…).
Objets Corba : ce sont des objets tout à fait traditionnels implémentés dans le langage choisi par le développeur (C++,
Java ou encore Smalltalk). Leur seule particularité consiste à exporter leur interface sous une forme bien définie, ce
qui permet à des applications extérieures d’accéder à leurs services.
Optronique (ou optoélectronique) : ensemble des techniques utilisées pour produire un signal électrique à partir de
la lumière (capteurs) ou encore pour produire des ondes lumineuses à partir de composants électroniques (diodes laser).
Les très hautes fréquences des ondes ainsi obtenues et leur insensibilité aux perturbations électromagnétiques permettent de transporter de grandes quantités d’informations en toute sécurité.
PABX (Private Automatic Branch Exchange) : autocommutateur privé, il assure l’interface entre le réseau téléphonique privé de l’entreprise et celui des opérateurs. La multiplicité des interfaces autorise des raccordements d’une grande
diversité : avec des téléphones classiques analogiques ou numériques, avec des postes de travail multimédia, des terminaux informatiques...
Protocole : ensemble de règles permettant l’échange d’informations entre différents éléments d’un réseau.
Répartiteur : dispositif qui permet la répartition des fils de cuivre composant les lignes d’abonnés entre les câbles reliés
au commutateur d’abonnés. Sa fonction est de regrouper plusieurs lignes sur un même câble.
SDSL (Symmetric Digital Suscriber Line) : la technologie SDSL, comme l’ADSL, permet d’augmenter la capacité des
lignes téléphoniques traditionnelles en offrant des vitesses de transmission jusqu’à trente fois plus élevées qu’une
connexion classique. Mais, à la différence de l’ADSL, elle offre des performances identiques dans les deux sens de la liaison (en émission comme en réception).
Service universel : ce service garantit par la loi à tous les Français le même droit à l’accès au téléphone et à quelques
services de base (publiphonie, annuaire, renseignements). France Télécom a l’obligation de fournir ce service, cofinancé
par les concurrents de l’opérateur historique.
SET (Secure Electronic Transaction) : norme pour les paiements sécurisés.
Signal : courant électrique porteur d’informations. De manière générale, un produit électronique (téléviseur, téléphone)
transforme des signaux d’entrée (courants faibles venant de l’antenne) en signaux de sortie (sons ou images).
Streaming videos : encodage numérique de l’image. Il permet de recevoir sur son ordinateur, via Internet, de la musique ou des images vidéo.
Switching Ethernet : technologie de communication rapide.
Télécommunications : ensemble de techniques de transmission d’informations à distance, quel qu’en soit le support
(câbles, fibres optiques, ondes hertziennes).
Téléphonie sur IP : service de communication vocale utilisant le protocole de télécommunications créé pour Internet
(IP). La voix est numérisée et envoyée dans le réseau Internet comme n’importe quelle donnée.
3 G : troisième génération de réseau pour mobile (UMTS).
3 DSL : transmission de la télévision sur fil de cuivre.
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TMT : sur les marchés financiers, ce terme désigne les valeurs Technologies Médias Télécoms.
Transistor : composant électronique élémentaire qui permet de commander l’amplification ou l’interruption d’un signal
électrique à partir d’un autre signal. Un circuit intégré est composé de millions de transistors miniaturisés.
UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) : technologie de haut débit qui sert pour le réseau mobile de
troisième génération. Elle est quarante fois plus rapide que le GSM.
VDI (voix/données/images) : connexion simultanée aux téléphone/terminaux informatiques/télévision.
WAP (Wireless Application Protocole) : permet l’extension d’Internet vers le mobile et la télévision par satellite. Ce
protocole accélère dix fois la vitesse des réseaux.
WiFi : nom simplifié d’un protocole de communication radio permettant de créer des réseaux sans fil à haut débit d’une
portée de quelques centaines de mètres.
WiMax : technologie de transmission par voie hertzienne offrant un accès à Internet haut débit.
Wismo (Wireless Standard Module) : composants de base nécessaires aux communications sans fil.
WMP : accélère dix fois la vitesse des réseaux et autorise Internet sur les mobiles.
xDSL : (x-Digital Subscriber Line) : famille de techniques pour l’accès rapide à Internet sur les réseaux de téléphonie
classique.
RESSOURCES HUMAINES
Activité : ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des
compétences déterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir les actions de communication ; une autre de ses activités est de conseiller les cadres dirigeants.
Fiche métier : elle décrit un emploi type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postes réels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour
être étudiés et traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou « métiers ») au sein d’une même
fonction. Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, responsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé
des relations publiques, journaliste d’entreprise.
Finalité (du métier) : la finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans
l’organisation. Par exemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entreprise ou du groupe.
Fonction : ensemble de métiers qui concourent à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. La plupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale,
production, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Ainsi, l’objectif de la fonction communication est de construire et promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise.
Poste de travail : regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quant à son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution.
Secteur (d’activité) : regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. À titre d’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique,
de la construction, de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié.
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Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.
Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines.
Ils permettent
• de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen
de fiches métiers,
• d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,
• de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoir
un poste.
Ils sont réalisés à partir de l’analyse
• des offres d’emplois confiées à l’Apec et parues dans la presse,
• d’interviews de recruteurs, de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,
• de rencontres entre professionnels.
Dans la même collection :
• Les métiers de l’immobilier
• Les métiers de la logistique et du transport
• Les métiers du multimédia
• Les métiers de l’environnement
• Les métiers de la finance et de la comptabilité
• Les métiers des fonctions commerciale et marketing
• Les métiers de l’agroalimentaire
• Les métiers de l’assurance
• Les métiers des ressources humaines
Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs)
Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association Pour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901.
Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
Ont participé à son élaboration:
Brigitte Bos, manager du pôle Études, département Études et Recherche de l’Apec
Sylvie Delattre, responsable des Études Métiers;
Emmanuelle Papiernik, coordination du projet;
Didier Brou, assistant d’études;
Aster, cabinet-conseil en organisation, RH et management.
Décembre 2004
Les Référentiels des métiers cadres / Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs)
12/04
Les Référentiels des métiers cadres
Les métiers des télécoms (constructeurs et opérateurs).
EDREFE0010
ISBN 2 7336 0482-1
Prix : 19,90 €
LES MÉTIERS
DES TÉLÉCOMS
(constructeurs et opérateurs)
Des
métiers en
développement
Un domaine
à découvrir
Association Pour l’Emploi des Cadres
51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14
Tél. : 0 810 805 805 (N°Azur, prix d’un appel local depuis un poste fixe)
www.apec.fr
Les Référentiels des métiers cadres

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