Les oiseaux et leurs plantes préférées

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Les oiseaux et leurs plantes préférées
Les oiseaux et leurs plantes préférées
Pierre Lambelin
Etterbeek 31 mars 2009
Relations oiseaux-plantes: ressource alimentaire
 Utilisation directe des plantes comme ressource alimentaire: granivores et
herbivores
 Insectivores tels Grimpereaux, Pics: exploitation des « parasites » de l’arbre (id.
Mésanges  Cochenilles, Chenilles, Pucerons..
 Mais aussi: bourgeons (Bouvreuil pivoine), noyaux (Gros-bec casse-noyaux), fruits
(Merle noir, Etourneau sansonnet…). Dispersion des graines des fruits charnus
(surtout les rouges): fraises, cerises, mûres, framboises, sureau mais aussi
chèvrefeuille, cornouiller, chêne…toutes plantes qu’il fait bon avoir dans son jardin
 Dispersion des fruits à crochets aussi par les oiseaux (« plêk-madame »); intérêt
pour la plante
Cas particulier: le Gui
 Baies utilisées surtout en période de disette (décembre…) et
utilisées principalement par la Fauvette à tête noire et la Grive
draine
 Fauvette: retire la graine à l’intérieur du fruit
 Grive: la graine passe dans son tube digestif et est laissée intacte
par les sucs digestifs (Ramier: digère la graine aussi). La Grive
délimite un territoire hivernal lié aux boules de Gui.
 La conservation du Gui pourrait-elle être une mesure favorable à
la Grive draine qui est en régression à Bruxelles? Elle a besoin de
feuillus élevés ou de conifères proches de pelouses ou de
prairies. Son recul n’est pas compris .
Relations oiseaux-plantes: abri
 Pour passer inaperçu, dormir, passer la nuit…nécessité de buissons
denses, épineux (ex. Aubépine), d’arbres au feuillage dense ou bien de
végétation de couverture de façade (lierre  Etourneaux…)
 Arbres creux: ex. Hêtres en forêt de Soignes Chouette hulotte, ou bien
Saules têtards (Pigeon colombin, Canard colvert, Chouette chevêche…)
 Importance aussi de la strate arbustive, et du couvert végétal au niveau
du sol: un continuum de strates est idéal pour beaucoup d’espèces, et
nombreuses espèces nichent sur le sol ou très bas dans les buissons
(Ex. Pouillot véloce, Fauvette à tête noire, Troglodyte, …) ou dans les
roseaux …
 Ombre en été
Utilisation de l’arbre comme messagerie (tam-tam)
 Pics: chant peu développé et remplacé par le
tambourinement
 Il s’agit à proprement parler d’un chant sur base de la
définition même de celui-ci: 1 signal qui possède deux
fonctions = territorialité + attirer la femelle
Relations oiseaux-plantes: matériel de construction
 Nids: fabriqués la plupart du temps
avec des éléments végétaux
(exceptions: Martinets, Hirondelles
importance de laisser de la boue à
disposition, Sternes, Gravelots…)
 Choix d’un certain type de matériau:
ex. Cigognes: grosses branches et
mousse, herbe; Mésanges: herbes,
tiges souples, lichens, mais aussi
parfois Lavande…
 Recyclage de nids: les anciens nids de
Pies peuvent être utilisés par le
Faucon crécerelle; les nids de
Corneille par la Buse variable
Plantes indigènes: intéressantes et pourtant mal
aimées
 Nos plantes indigènes ont profité d’une coévolution avec les
animaux de chez nous pendant des millénaires
 Elles sont menacées en campagne par les pesticides, les
amendements faits aux sols, et l’agriculture intensive
 Autres menaces: les zonings industriels, sites de décharge, sols
bétonnés stériles: routes, parkings, bâtiments…
 Trois espèces de plantes sauvages disparaissent chaque année
dans le Nord Pas-de-Calais…et chez nous?
 Disparition d’une plante sauvage = disparition de tout un
écosystème (insectes inféodés, relations avec autres plantes,
animaux…)
 De plus: DISPARITION DE MATERIEL GENETIQUE et d’un stade de
vie évolué au même titre que le nôtre
Essayer de réagir!
 Première étape: bannir le terme « mauvaise herbe »; « Il n’y a pas
de mauvaises herbes, il n’y a que de mauvaises gens qui
arrachent les bonnes herbes »
 Si une plante/ herbe pousse spontanément à un endroit, c’est que
les conditions lui sont favorables
 L’ensemble des meilleures conditions pour le développement
d’une plante est appelé « climax »
 Pourquoi se battre contre la nature dans son jardin et essayer
d’introduire une plante originaire par exemple des contreforts de
l’Himalaya ou d’autres régions montagneuses?
Psychisme humain…
 L’homme a tendance a vouloir contrôler la nature, ce qui provient
sans doute d’une peur ancestrale de celle-ci
 Tendance ancestrale a recréer une savane parsemée d’arbre
dans son milieu de vie
 Tout ce qui pousse bien ou prolifère est mauvais, surtout si cela
entre un tant soit peu en compétition avec l’activité ou les besoins
humains: ex. Ronces (cf. Belle au bois dormant), Etourneaux,
Cormorans, Hérons, Sureau, Ortie, Loup…
 Logique du profit  agriculture intensive
Où reste-t-il de la place pour la nature et par
conséquent pour certains oiseaux?
 En ville! Ex.: Abeilles domestiques qui produisent mieux  installées à
Paris, Bruxelles, New-York…
 Multitude de comportements différents vis-à-vis de la nature 
biodiversité
 Mais… difficile de changer les mentalités: inconditionnels du béton /
Maniaques de la propreté, c.-à-d.. du vide / fanas de la pelouse dite
« anglaise » / Paresseux entretenant leur environnement avec des
herbicides totaux….
 Problème des modifications de l’architecture (Martinets) et de l’isolation
des bâtiments (Hirondelles, Moineaux…)
 Disparition des Chevaux  Cochevis, Moineaux…
 Quid pour Bruxelles? Importance des Parcs et Jardins…
Evolution des types de milieux à Bruxelles entre 1850 et 1970
Actuel degré de « verdurisation »
Bruxelles…
 En observant la carte, on se rend compte de la disparité des quartiers au niveau de la
couverture végétale, donc des différences existantes quant à la capacité d’accueil de la nature
 Point de vue social: les quartiers les plus défavorisés sont les moins verts (Marolles, abords du
Canal jusqu’au Parc Royal…)
 Espaces verts en tout genre couvrent une surface de 8.563 ha = 53 % du territoire régional
 Répartition des espaces verts: 32% = jardins privés
20% = forêts et bois
12% = Parcs publics
10% = Grands domaines privés
7% = zones agricoles
7% = zones abandonnées (friches…)
6% = abords de voiries
4% = aires récréatives
2% = cimetières
Principaux espaces verts à Bruxelles
Fréquence des espèces à Bruxelles
Espèces très citadines 1…
 Martinet noir: inféodé aux maisons  problème avec l’architecture contemporaine:
béton sans aspérités ni cavités (id. pour Rouge-queue noi
 Solution: nichoirs
 Peu d’interférence avec la végétation, même pour la construction du nid
 Nid doit être à 5m de hauteur min./ 5m sans obstacles face au nid
Espèces très citadines 2…
 Moineau domestique: recherche la
végétation pour la construction de son
nid, qui est presque toujours dans une
cavité (bâtiment); granivore, mais
aussi: insectes
 Problème: disparition des Moineaux:
isolation des bâtiments – disparition
des chevaux, petites basses-cours…pesticides – rôle évoqué de certaines
substances enrobant le grain pour
protection anti-fungique, mais…Déclin
aussi du Moineau friquet
 Solution: nourrissage + nichoirs
Espèces très citadines 3…
 Pigeon domestique: très controversé: plaisir des colombophiles et du nourrissage
versus dégâts aux bâtiments; en augmentation  fermeture des clochers..
problème pour Effraie
 Possibilité de les rassembler dans des pigeonniers mais cela semble donner des
résultats médiocres. Interaction plantes: nid, granivore
 Pilule: effets sur d’autres oiseaux? LIMITER NOURRISSAGE
Espèces fréquentant les villes
 Merle noir: commun, mangeur de baies, de fruits…donc laisser des fruits sur
l’arbre pendant l’hiver. En régression dans la ville même (pas F. de Soignes)
 Mais: aime cerises… compétition avec nous; pourquoi ne pas partager?
Pardonné grâce à la beauté de son chant
 Donc les fruitiers dans un jardin sont excellents pour attirer le Merle…Idem pour
les pelouses tondues régulièrement, qui font apparaître les vers de terre à sa vue
et à son ouïe
 Problème des jeunes qui quittent le nid sans savoir voler chats, pies…Recul en
zone urbaine (qualité du milieu?id. Acc.mouchet) mais progressions en Forêt de
Soignes
Etourneau sansonnet
 Mal aimé…pourtant plumage rutilant, surtout en période nuptiale.
 Mais: espèce qui réussit, et qui a donc subit des mesures de rétorsion terribles ex.: Poison
dispersé par avions / hélicoptères sur leurs dortoirs en France
 Apprendre à aimer l’Etourneau: oiseau intelligent, vif, au chant varié, capable d’imitations, vols
groupés spectaculaires à l’approche d’un rapace.
 Aime les fruits, vers de terre, invertébrés divers… Recherche des cavités pour nicher;
possibilité de nichoirs EN DECLIN A BRUXELLES!!!
Accenteur
mouchet
 Le plus méconnu de nos oiseaux de jardins; confondu avec le Moineau
 En NL: Moineau des haies: se nourrit de proies minuscules au pied des haies (araignées,
insectes, acariens trouvés sous les feuilles mortes…)mais parfois au pied de la mangeoire;
importance des haies
 Niche assez bas dans les ronces, les buissons, le lierre, jusqu’à 2m de hauteur dans des
arbustes
 Un certain déclin en ville (chats? Strates inférieures de la végétation?) mais pas F. de Soignes
Troglodyte mignon
 Très petit (5,5 cm du bout du bec au bout de la queue – 5 gr.)
 Chant très puissant; mâles polygames, construisent plusieurs nids
 Aime les ronciers, orties, végétation dense et épineuse; insectivore
 Niche parfois dans des trous des vieux bâtiments, des chapelles, des
trous dans les murs; nid sphérique, comme une petite caverne..Nichoirs
Rouge-gorge familier
 Oiseau au chant pur, cristallin,
insectivore; chante même en
hiver; compagnon idéal du
jardinier
 Visite les mangeoires; influx de
migrateur nordiques en hiver; env.
45% de nos Rougegorges
descendent alors vers le Sud
 Très territorial
 Nichoirs ouverts
 Doivent être placés bas
 Dans végétation
Mésange charbonnière
 Espèce ubiquiste très répandue, qui niche dans tout type de cavité
 Parcs, jardins…trouve des insectes pour nourrir ses jeunes et un
complément alimentaire aux mangeoires
 Seul problème potentiel comme tous les insectivores: déphasage nichée
– disponibilité maximale des proies
Mésange bleue
 Au départ caractéristique des
Chênaies-Charmaies, s’est
adaptée à tous les types de
boisement; elle évite
cependant les résineux
 Un des passereaux les plus
répandus à Bxl; recherche
simplement un arbre qui lui
procure un interstice ou une
cavité pour se reproduire;
utilisation des nichoirs, poteaux
électriques…
 En progression
Autres Mésanges
 A longue queue: en progression, grâce à large éventail d’habitat arborés
et arbustifs
 Nonnette: cavernicole; semble stable; Forêt de Soignes et Nord de Bxl
 Boréale: en net recul; recherche bois tendre et arbres dépérissants,
vallons humides, saulaies… importance du maintien de ses habitats!
 Huppée: forêt de conifère et forêt mixte; nid souvent creusé dans le bois
tendre; préférence pour les Pins et Mélèzes par rapport aux épicéas
 Noire: stable; milieu env. comme huppée, mais moins stricte pour les
cônifères; maintien de 10%de résineux en forêt dans l’avenir Ok pour
elle et la huppée.
Tourterelle turque et Ramier
 T: Arrivée chez nous dans les
années ’50
 Nid fait de brindilles, petites
branches, à mi-hauteur dans les
arbres
 Granivore  mangeoire
 Relative raréfaction (recul des
potager et de la pratique du petit
élevage?)
 Pigeon ramier par contre se porte
bien: nourriture abondante, sites
de nidification illimités: arbres,
glycines, lierre et même
bâtiments!
 Le ramier profite de l’alimentation
fournie par le public
Autres faits saillants…1
 Réapparition du faucon pèlerin depuis 2003; lié à l’arrêt de
certains pesticides et aux poses de nichoir; donc rien en rapport
direct avec la végétation; situation non défavorable pour Epervier,
Buse, Autour,Hobereau…Mais: déclin du crécerelle à Bxl! (lié au
Moineau,et disparitiondes friches…)
 Raréfaction de la Perdrix grise par contre liée à la disparition des
friches et des zones agricoles
 Espèces invasives Perruche Alexandre: en augm. (cavité hêtres)
Perruche à collier id.
Conure veuve id.;nid massifs dégâts végét.
Autres faits saillants…2
 Pics: en expansion: lié au vieillissement des peuplements forestier (arrêt
de la surexploitation), à leur renouvellement à la diversification des
peuplements. Le Pic mar est arrivé à Bruxelles en 2001, et seul
l’epeichette est en forte régression…(raison inconnue)
 Hirondelles: déclin de l’Hirondelle rustique, légère amélioration de celle
de fenêtre; ACTION: aider le GT Hirondelles de Natagora, mettre de la
boue à leur disposition (avr.juin) et installer nichoirs
 Pipits: régression drastique du P. des arbres, mais: création de clairières,
futaies claires irrégulières en F. de Soignes et du P. farlouse friches,
remblais talus…
 Déclin presque total du Rossignol philomèle: habitat: strate arbustive
dense avec espace de sol dégagés sous le couvert: devient rarissime!
recréer de tels milieux?
Autres faits saillants…3
 La disparition de certaines espèces n’est pas uniquement liée aux atteintes aux
milieux naturels chez nous, mais conjonction de facteur: ex. Rouge-queue à front
blanc: en régression énorme: causes possibles: désertification du Sahel?; mais
aussi compétition point de vue cavités disponibles? intérêt des nichoirs;
réduction globale de la masse d’insectes capturables en vol? ( pesticidesmoustiques…) et va de pair avec la régression d’autres insectivores migrateurs
tels Pipits, Gobemouches, Pouillot siffleur
 Grive musicienne: en régression légère: produits anti-limaces! Mais aussi: chats,
corvidés (en augm. Sauf Geai- stable/et Corbeau Freux dim./ Choucas: va ailleurs)
 Fauvettes: régression de la babillarde (milieux broussailleux), de la grisette
(campagne parsemée de haies, hautes herbes, ronces), des jardins (arbustes,
buissons touffus, milieux ensoleillés à proximité de friches), mais pas F. à tête
noire (grands arbres associés à taillis, ronciers, fougères denses)
 Résineux succès des Roitelets (encore mieux si troncs couverts de Lierre)
Autres faits saillants…4
 Serin presque disparu; Verdier: recul; lié au recul de la flore
spontanée?  importance des friches, potagers (pression
d’entretien accrue dans les parcs et les jardins); Linotte: avenir
sombre…
Oiseaux d’eau
 Plus inféodés à des milieux tels étangs, lacs, qui sont moins du ressort
du particulier, raison pour laquelle je n’en ai pas parlé
Qu’en tirer comme conclusion au niveau végétation?
 Les zones de friches et leurs habitants ( plantes, insectes…) ont trop régressé à
Bruxelles. Il faudra faire un choix d’aménagement à ce sujet ou faire une croix sur
pas mal d’espèces fréquentant ce type de milieu.
 Les buissons denses et épineux aptes à accueillir les passereaux sont malmenés,
il suffit d’observer les parcs et bords de route pour s’en rendre compte. Pour des
raisons parfois sécuritaires? N’y a-t-il pas moyen d’y remédier?
 Nous intervenons trop dans l’ENTRETIEN avec tout ce que cela implique:
fauchage, tonte régulière des pelouses, milieu stérilisé par les herbicides sélectifs
où on ne laisse même pas pousser les pissenlits!
 La régression de certaines plantes sauvages en quantité pourrait être un facteur
déterminant (Bxl: encore + de 700 esp. de plantes sauvages!!!.) Dans la gestion
de la place en Belgique, la construction utilise de plus en plus de terrains et
chaque parcelle perdue va à l’encontre du principe de maillage vert  reconquérir
les abords de zoning, de supermarchés, toitures…
Qu’en tirer comme conclusion au niveau végétation?
 Il faudra a un moment arrêté la croissance exponentielle du bâti, si on veut
conserver quelque chose de la nature dans ce pays. Le pouvoir politique ( pas
uniquement Belgique) ne s’en rend pas compte ou ne veut pas le voir. Les plans
d’affectation des sols changent pour continuer à bâtir.
 Le particulier possédant un terrain ou un jardin privé a un rôle déterminant et vital
à jouer. Il est temps que les gens adhèrent à une gestion responsable de leur bout
de terrain. Pourquoi ne pas surtaxer un maximum les produits dits
« phytosanitaires » pour le particulier de façon à dissuader de leur utilisation?
 Il faut réhabiliter les plantes sauvages et tenter de donner des incitants à leur
plantation et maintien: pourquoi pas une prime (communale ou autre) ou un
allègement de taxes quelconque liée à un cahier de charge? Idem pour les 7% de
terres agricoles: n’y a-t-il pas moyen d’en faire quelque chose de favorable à
l’environnement et redorer le blason des agriculteurs de Bruxelles et de la
périphérie? ((champs bio, bandes de terre non cultivées avec primes…)
Jardin naturel « Nature au Jardin »
Nature au Jardin
 Règle d’or: JAMAIS DE PESTICIDE inclus les produits anti-limace!
Choisir pour les fruitiers de vieilles variétés conseillées par Gembloux
 Observer ce qui pousse spontanément: il y a sans doute dans son jardin
quelques plantes idéales pour attirer les oiseaux, les insectes…
 Si le jardin a été mutilé par l’utilisation récurrente de pesticides, il faudra
peut-être aider un peu la nature: récolte de graines dans les environs,
récupération de plantes dans des terrains destinés à être détruits, bâtis…
 Evidemment ne pas prélever de plantes protégées ou rares
 Existe aussi pépiniéristes spécialisés, mais: rare, et loin… bourse au
plantes de Natagora! Pour quasi rien on reçoit des boutures, des
plantules des autres membres.
 Surtout pas de cultivars (Aubépines roses…)
Nature au Jardin
 Etudier la situation du jardin avant de planter: plante de lumière, d’ombre, terrain
argileux, sablonneux…
 Les haies sont intéressantes pour autant qu’elles soient mélangées, et constituées
d’espèces indigènes; on évitera un maximum de les tailler en saison de nidification
ou lorsqu’elles sont en train de fructifier. Les haies libres sont plus intéressantes,
mais prennent plus de place
 Les arbustes à baies attirent les oiseaux, comme la Viorne obier ou l’Aubépine
(indigène!)
 A titre d’exemple, l’Aubépine ou le Sureau sont étroitement liés à la vie d’environ
70 à 80 espèces d’insectes  en avoir chez soi est productif point de vue
biodiversité
 Laisser pousser la végétation au pied des haies (oiseaux nicheurs) et lorsque trop
d’ombre pour les herbes, mettre des plantes d’ombre: fougères, jacinthes des
bois, anémone
 Lorsque la hie est suffisamment grande: Chèvrefeuille (natif!), Clématite des haies
…
Nature au Jardin
 Favoriser des plantes de couverture comme le Lierre ou la Vigne vierge:
mettez-vous à la place d’un insecte, et imaginez le nombre de feuilles qui
peuvent vous héberger! Le Lierre donne des baies en hiver, donc est
idéal pour les oiseaux; il sert aussi de refuge et de dortoir…
 Plantes de chez nous: Stellaire holostée, Bugle rampante, Lierre
terrestre, Epiaire des bois, Véronique petit-chêne, Ail des ours,
Jonquilles, Iris jaune, Gouet maculé…
 Préconisées par « Nature au Jardin »:Cirse des champs, Petite Mauve,
Bourse à pasteur, Gaillet gratteron, Laitue scariole (Scarole), Morelle
noire, Brome stérile, Renouée des oiseaux, Carotte sauvage…
 Pourquoi pas une FRICHE?
Plantes mal aimées…
Réhabilitons les Chardons…
 Plantes également extrêmement nectarifères
 Belles fleurs: on s’extasie sur les Chardons en montagne et chez
nous, on les détruit!
 Raison: prolifération dans les champs – actuellement impossible
 De plus, les fruits sont consommés par les Passereaux comme
les Linottes et Chardonnerets (au même titre que ceux des
Pissenlits..)
 La plupart des espèces fleurissent fin juin, donc subissent les
fauches de la mi-juin
 Hélas! Loi vétuste!
Cardère sauvage = Cabaret aux oiseaux
 Plante intéressante à plusieurs point de vue et mal aimée, car
considérée comme Chardon (fam. Dipsacacées  Composées)
 Plante de friches et de bords de chemin, préférant les sols
argileux
 Ses fruits sont recherchés par les Chardonnerets, Tarins,
Linottes..; les fleurs attirent Papillons, Syrphes, Abeilles et
Bourdons
Grande Ortie
 Véritable « foyer » pour la faune: papillons (Paon-du-jour,Vulcain,
Robert-le-diable, Belle-dame,…), syrphes , coléoptères, punaises
 On a recensé 120 espèces vivant sur l’ortie!
 Endroit idéal pour la nidification de certains passereaux
(fauvettes…)
 Nombreux usages dans la pharmacopée et dans l’aide au
jardinier
 Comestible (soupes, garniture de crêpes…)
Mais aussi…
 Bleuet
 Nielle des blés… = plantes messicoles
 Etc…
Que peut-on faire d’autre pour la nature?
 Nichoirs pour cavernicoles et chauve-souris
 Nichoirs à insectes (abeilles solitaires…)
 Tas de bois (et éventuellement gîte) pour hérisson = anti-limace
 Mare au jardin  minimum 80 cm de profondeur (attention aux
enfants!) pour les batraciens et insectes aquatiques (Carpe koï
s’abstenir) et végétation; mais aussi comme abreuvoir pour les
oiseaux, mammifères…
 Compost
 Maison adaptée…
A nous de jouer!
Merci pour votre attention…

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