Intervention de Françoise Forette
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Intervention de Françoise Forette
LONGEVITE et ACTIVITE : Bouger, bosser, aimer! Soyons optimistes Professeur Françoise Forette www.ilcfrance.org Unesco 29 Novembre 2009 AIMER LES VIEILLARDS MEURENT DE NE PAS ETRE AIMES HENRI DE MONTHERLANT 1 Activité sexuelle entre 57 et 85 ans • La sexualité est corrélée positivement à l’état de santé • La majorité des personnes âgées sont mariées ou vivent en couple et considèrent leur sexualité comme une part importante de leur vie • Quel que soit l’âge, les femmes sont moins intéressées par la sexualité que les hommes • Un nombre conséquent d’entres eux ont des rapports sexuels vaginaux ou oraux et se masturbent y compris pendant les 8eme et 9 eme décennies N Engl J Med 2007;357:762-74. Lindau and coll – 3500 personnes Activité sexuelle entre 57 et 85 ans 80% 70% 73% 60% 53% 50% 40% 30% 26% 20% prévalence activité sexuelle 10% 0% 57- 64 ans 65 - 74 ans 75 - 85 ans N Engl J Med 2007;357:762-74. Lindau and coll – 3500 personnes 2 50% des personnes sexuellement actives entre 57 et 85 ans ont au moins un problème sexuel incommodant 45% 44% 40% 36% 35% 30% 34% 31% 28% 25% 20% 14% 15% 10% Femmes Hommes 5% 0% 0% 0% 0% 0% t n en tio sm m c a a e rg ic ifi ér 'o br éd d' e d u l e m s qu m Pa de an lè t b M o au Pr éf D N Engl J Med 2007;357:762-74. Lindau and coll – 3500 personnes êt ér t in d' e n tio ca Activité sexuelle à l’âge moyen de 86 ans 90% 82% 72% 80% 70% 64% 63% 60% 50% 40% 40% 30% Hommes Femmes 30% 20% 10% 0% Rapports de tendresse masturbation rapports sexuels Bretschneider et Mc Coy (1980) -202 personnes entre 80 et 102 ans. 3 Bosser Travailler plus longtemps et avoir une retraite stimulante sur le plan cognitif • Plus l’âge de la retraite est tardif, plus le début de la MA est retardé. • Chaque année supplémentaire en emploi recule le début de la MA de 0.13 ans. PeutPeut-être que la « réserve cognitive » construite pendant la vie est prolongée par cet engagement professionnel de sorte que les fonctions cognitives restent auau-dessus du seuil de la démence pendant plus longtemps. • Ceci est corroboré par l’observation d’un effet positif continu des activités cognitives plus tard dans la vie. • Ces observations sont encourageantes pour un entraînement cognitif continue tard dans la vie et ajoutent du poids à l'idée d'une politique de retraite active. Int J Geriatr Psychiatry 2009; 24: 1–7. Lupton and coll 4 Pourquoi travailletravaille-t-on aux USA? tout dépend de votre âge 60% 50% 40% 30% 16-64 ans 65 et plus 20% 10% 0% Besoin d'argent Veulent travailler les deux America’s Changing Workforce - Recession Turns a Graying Office Grayer –sept 09http://pewsocialtrends.org Crise actuelle et retraites aux USA 70% 63% 60% 50% 38% 40% 30% 20% 10% 0% 50 à 61 ans 62 ans et + % des personnes obligées de reculer leur départ en retraite à cause de la crise America’s Changing Workforce - Recession Turns a Graying Office Grayer –sept 09http://pewsocialtrends.org 5 Niveau d’éducation et déclin cognitif de la MA Le niveau d’éducation est fortement associée au niveau des fonctions cognitives –début de la MA plus tardif- mais n’influe pas sur le taux de déclin cognitif qui est même plus rapide chez les malades avec un haut niveau initial. Neurology 72 February 3, 2009. Wilson and coll Evolution entre 1993 et 2002 de la santé cognitive des personnes âgées • Cohorte tirée de Health and Retirement Study aux USA • Comparaison de 7406 personnes en 1993 vs 7104 en 2002 âgées de 70 ans et + • Evaluation des troubles cognitifs par une échelle en 35 points • Mortalité sur 2 ans vérifiée dans le National Death Index Langa KM and alal- Alzheimers Dement. Dement. 2008 Mar;4(2) : 134134-44 6 Compression de la morbidité cognitive en 10 ans périodes N > 70 ans % de la population avec TC (p<0,001) (p<0,001) Risque de mortalité sur 2 ans si TC modérés/sévères (p=0,09) 1993 7406 12,2% 2,53 2002 7104 8,7% 3,11 Autre résultat : à âge et sexe comparables : troubles cognitifs (TC) moins précoces mais déclin fatal plus rapide pour les personnes atteintes, atteintes, surtout si leur niveau d’éducation est plus élevé . Langa KM and alal- Alzheimers Dement. Dement. 2008 Mar;4(2) : 134134-44 Participer à des activités ayant des interactions sociales fortes • Les résultats montrent que chez les personnes âgées, la participation volontaire à des activités sociales avec des contacts humains importants, est plus bénéfique pour réduire le déclin cognitif que les seuls contacts familiaux Glet D A and coll; coll; International Journal of Epidemiology 2005;34:864–871 7 Engagement social et risque de Maladie d’Alzheimer • • • • Dans l’étude « The Honolulu-Asia Aging Study » la relation entre l'engagement social et le risque de démence a été examiné. Aucune forme, élevée ou faible, d’engagement social à la quarantaine n’a été associé avec le risque de démence. Mais en fin de vie, un engagement social faible, provoquait une augmentation significative du risque de démence en comparaison avec les personnes ayant un engagement social élevé. De façon intéressante, c’est la diminution de l'engagement social qui a été associée à un risque accru de démence pour les personnes qui étaient dans le quartile le plus élevé de l'engagement social tant en milieu de vie qu’en fin de vie. Saczynski J S and coll; Am J Epidemiol 2006;163:433–440 Bouger 8 Réduction de la mortalité et activité physique 1. L’augmentation de l’activité physique à l’âge mûr est suivi d’une réduction de la mortalité identique à celle observée chez les personnes qui ont toujours eu une activité physique importante. 2. Cette réduction de la mortalité est comparable au fait d’arrêter de fumer. Population : 2205 hommes suivis pendant 35 ans en Suède. Byberg L and coll. BMJ. 2009 Mar 5 Il n’est jamais trop tard pour bouger… 81.4% 72.0% 61.8% Byberg L and coll. BMJ. 2009 Mar 5 9 Quel type d’activité physique contribue au bien être des personnes âgées? - 20 semaines/ an, - exercice aérobic modéré - 2 fois/semaine - Pendant 1h Psychology and aging 2005, vol.20, N° N°2, 272272-284 - Netz, Netz, Wu, Becker et Tennenbaum La rapidité de la marche semble un indicateur très puissant de longévité • Moyenne d’âge de 73 ans • L’indicateur est la vitesse de marche pendant 4 mètres calculée en partant d’une station debout et exprimé en mètre par seconde (m/s). • C’est une mesure simple et rapide. Les moyennes par tranche d’âge sont 0,82 m/s (pour les 65-74 ans), 0,87 m/s (pour les 75-84 ans) et les 0,88 m/s (+ de 85 ans). • La longévité augmente et s’améliore, avec chaque 0,1 m/s gagné. • la vitesse de marche reflète l’état général du sujet et en particulier les pathologies affectant l’appareil cardio-vasculaire, pulmonaire, articulaire et musculaire, mais aussi la prise de psychotropes par exemple. La Revue de Gériatrie – E-letter IAGG – 9 juillet 2009 - Pr Stéphanie Studensky 10 L’exercice physique améliore les fonctions cognitives chez les personnes âgées à risque de MA •Le bénéfice de l’activité physique sur le déclin cognitif est apparent dès 6 mois d’entrainement et persiste 1 an après la fin de l’entraînement : marcher 20 minutes de plus que d’habitude par jour JAMA, September 3, 2008—Vol 300, No. 9 – Lautenschlager and coll. Etude PAQUID : Le risque de démence est réduit de 44 % avec la pratique de six activités de loisir chez les retraités (65 ans et +) • Le maintien d'une activité variée favorise la survie sans dépendance. • Palmarès : 1. TV ; 2. Lecture ; 3. Visite aux amis ; 4. Tricot ; 5. Bricolage ; 6. Voyages ; 7. Jeux de société ; 8. Action en groupe ; 9. Garde d'enfants ; 10. Sport ; 11. Participation à un club du troisième âge. • La pratique d'au moins six activités (notamment lecture, bricolage, jardinage, voyage...) avait pour corollaire, la diminution de 44% du risque de démence et de 36% pour la pratique de quatre d'entre elles. • De façon concomitante, il a été observé en Chine que la corrélation de l'activité physique, de la lecture et du jeu de mahjong constituait également une prévention efficace. http://www.isped.uhttp://www.isped.u-bordeaux2.fr/RECHERCHE/paquid/2004_Resultats_PAQUID.pdf 11 Soyons optimistes Etude sur le tempérament optimiste et la mortalité cardiovasculaire • • • • Cohorte suivie 15 ans entre 1985 et 2000 545 hommes inclus (61,4%) sur 887 Âgés de 64 ans à 84 ans libres d’antécédents cardiovasculaires préexistants ou de maladie et de cancer • données complètes sur les facteurs de risque cardiovasculaires et les caractéristiques sociodémographiques Giltay and co - Zutphen Elderly Study (NL)-Arch Arch Intern MedMed-vol 166166- 27 fevrier 20062006- 12 Mesure du « tempérament optimiste » par 4 critères : • « J'ai encore beaucoup à attendre de la vie » • « je ne projette pas ce que sera ma vie dans les années à venir » • « Mes journées semblent passer lentement » • " je suis encore plein de projets » • • • • score 0 : Tout à fait d'accord score 1 : partiellement d'accord score 2 : pas d’accord La catégorie de réponses «ne sais pas » a été codée en score 1. Arch Intern MedMed- vol 166166- 27 fevrier 20062006-Giltay and co - Zutphen Elderly Study (NL Résultats sur la mortalité cardiovasculaire Arch Intern MedMed- vol 166166- 27 fevrier 20062006-Giltay and co - Zutphen Elderly Study (NL): 13 L’optimisme ça se voit : c’est dans l’amygdale et le cortex prefrontal! prefrontal! a et b : Mémoire d’évènements passés c et d : Imagination d’évènements d’évènements futurs Nature, vol 450, 1 novembre 2007, Sharot and co L’optimisme ça se mesure : Activité dans l’amygdale corrélée positivement avec l’optimisme Nature, vol 450, 1 novembre 2007, Sharot and co 14 Risques relatifs de l'incidence des AVC et des coronaropathies et de la mortalité mortalité par AVC ou coronaropathie en fonction de la joie de vivre, chez les hommes Joie de vivre Elevée (47%) Joie de vivre Intermédiaire p (50%) Joie de vivre Basse (3%) Incidence des AVC 1 1,18 1,22 0,07 Incidence des coronaropathies Total 1 1,26 1,28 0,09 1 1,20 1,23 0,07 Mortalité par AVC 1 1,25 1,75 <0,001 Mortalité par coronaropathie 1 1,20 1,91 <0,001 Total 1 1,15 1,61 <0,001 Hommes Chez les femmes, aucune tendance nette ne ressort et encore moins moins d'association significative Circulation 2009 ; 120 : 956956-63 - Shirai K and coll. 15 Consommation de vin • • • Methods: The impact of long-term alcohol intake and types of alcoholic beverages consumed on cardiovascular mortality and life expectancy at age 50 was investigated in the Zutphen Study, a cohort of 1373 men born between 1900and 1920 and examined repeatedly between 1960 and2000. Hazard ratios (HRs) for total alcohol intake and alcohol from wine, beer and spirits were obtained from time dependent Cox regression models. Life expectancy at age 50was calculated from areas under survival curves. Results: Long-term light alcohol intake, that is (20 g per day, compared with no alcohol, was strongly and inversely associated with cerebro vascular (HR 0.43, 95%CI 0.26 to 0.70), total cardiovascular (HR 0.70, 95% CI0.55 to 0.89) and all-cause mortality (HR 0.75, 95% CI0.63 to 0.91). Independent of total alcohol intake, long term wine consumption of, on average, less than half a glass per day was strongly and inversely associated with coronary heart disease (HR 0.61, 95% CI 0.41 to 0.89),total cardiovascular (HR 0.68, 95% CI 0.53 to 0.86) and all-cause mortality (HR 0.73, 95% CI 0.62 to 0.87). These results could not be explained by differences in socio economic status. Life expectancy was about 5 years longer in men who consumed wine compared with those who did not use alcoholic beverages. Conclusion: Long-term light alcohol intake lowered cardiovascular and all-cause mortality risk and increased life expectancy. Light wine consumption was associated with 5 years longer life expectancy; however, more studies are needed to verify this result. Streppel M T and coll – The zuphten study - J Epidemiol Community Health. Published Online First: 30 April 2009 delamater • • • • • • • • Diagnosed illnesses and their associated treatments exerted surprisingly little influence on frequency of sexual behavior Positive attitudes about and desire for sex and having a physically satisfying relationship were strongly associated with greater frequency of sexual behaviors in both men and women. Whereas only 44% of women and 38% of men ages 45 to 49 reported never having oral sex, more than 75% of men and women in all age groups over 65 reported never engaging in this behavior. But those over 65 did engage in intercourse, even though intercourse is more physically demanding than oral sex. Furthermore, independent of age, long relationships were significantly negatively associated only with oral sex DeLamater, Moorman / Sexual Behavior in Later Life 941 Downloaded from http://jah.sagepub.com by on March 24, 2009 16