le theâtre d`angoulême - Foyer Culture et Loisirs

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le theâtre d`angoulême - Foyer Culture et Loisirs
LE THEÂTRE D’ANGOULÊME
Jeudi 9 janvier 2014
Pour la première sortie de l’année 2014 nous avons rendez-vous au Théâtre
d’Angoulême. Après les traditionnels échanges de vœux, nous sommes accueillis
par Céline Brulet, chargée des relations avec le public.
Elle commence par nous expliquer l’origine du théâtre :
Avant la construction du théâtre actuel, il existait, au XVIIIème siècle, une
salle de spectacles qui se trouvait dans le parc du château, (actuel l’Hôtel de
Ville). En 1850, la ville est en pleine réfection et se dote de nouveaux bâtiments
dont le théâtre. La construction est confiée à un jeune architecte parisien,
Antoine Soudée.
Le 14 mai 1870 le théâtre est inauguré avec la représentation de la pièce « Le
Barbier de Séville ».
Au
cours
de
son
histoire,
le
théâtre
d’aménagement : dans les années 1990,
techniques,
connut
différentes
périodes
des problèmes de sécurité, et
ont nécessité le réaménagement des lieux. En 1991, le théâtre
obtient officiellement par le Ministre de la Culture le label de « scène
nationale ». L’obtention de ce label oblige le théâtre à respecter 3 missions :
- Diffuser des spectacles professionnels pluridisciplinaires (danse, musique,
opéra, art de la piste, humour, cabaret…)
- Aider les artistes à créer des spectacles en mettant un lieu à leur
disposition
- Favoriser le rayonnement de la programmation sur une aire géographique
déterminée en accueillant un public varié
Le bâtiment a été fermé de 1994 à 1997 pour des travaux de réhabilitation. Ces
travaux ont été confiés aux architectes Fabre et Perrottet avec pour objectif
de faire rentrer la lumière dans le théâtre et de le rendre plus contemporain.
L’intérieur a été entièrement réaménagé selon le plan de coupe suivant :
Trois salles, au lieu d’une, ont été créées (la Grande Salle, l’Odéon, et le studio
Dominique Bagouet). L’utilisation et le mariage de matériaux très variés tels que
le verre, l’acier, la pierre ont beaucoup surpris à l’époque.
Son exposé fini, notre guide nous emmène visiter les coulisses du théâtre.
- La Grande Salle :
Elle peut accueillir jusqu’à 722 spectateurs, entre le parterre et le
premier balcon. Le deuxième balcon étant destiné aux techniciens. Elle a
une forme de « fer à cheval »
Un travail important a été effectué sur l’acoustique. Du bois de poirier a été
utilisé et recouvre les murs de la salle. Au fond, on aperçoit des petits
rectangles qui sont des « pièges à son » et qui évitent les échos.
Les deux premiers rangs sont escamotables soit pour :
- Agrandir la scène. On ajoute alors un proscénium (une avant-scène de
2m20) pouvant accueillir les spectacles de danse ou de cirque qui
nécessitent de gros décors.
- Mais
également
pour
installer
des
fosses
d’orchestre
lors
de
représentations d’opéras.
- Ou encore pour installer des escaliers au moment des cérémonies
officielles pour que les gens puissent monter sur la scène.
La scène offre une largeur de 18m80. Au dessus de la scène, entre le plancher
et le gril qui soutient les projecteurs et les éléments de décor il y a une hauteur
de 17m40.
Au niveau de la manipulation du matériel tout ou presque se fait manuellement
par les techniciens. A l’origine, les techniciens étaient essentiellement des
marins, qui n’avaient pas le vertige et qui connaissaient bien le maniement des
cordes. Notre guide, à ce propos nous dévoile quelques anecdoctes au sujet des
superstitions. Par exemple, aucun technicien n’emploie le mot « corde » car il
représente le mot « pendu »… on parle donc de « drisse », de « guinde », ou de
tout autre synonyme… Elle nous explique également l’origine de la superstition
qui se rattache au mot « merde » : les personnes venaient au théâtre à cheval,
et les acteurs espéraient qu’il y ait beaucoup de monde au spectacle, donc
beaucoup de chevaux donc… beaucoup de crottins… donc que du bonheur ! Quant
à la couleur « verte », elle a longtemps été bannie et considérée comme maudite,
car Molière aurait porté un costume vert quand il a joué, quelques heures avant
sa mort, sa dernière pièce « le Malade imaginaire ». Mais cette superstition
tend aujourd’hui à disparaître.
Au plafond on peut admirer une toile peinte qui représente un ciel étoilé.
(www.theatre-angouleme.org)
Les artistes qui viennent se produire au théâtre d’Angoulême apprécient
beaucoup cette scène pour la qualité de l’acoustique, mais aussi parce qu’elle est
proche du public, et ils ressentent parfaitement l’émotion, et l’attention des
spectacteurs.
Nous quittons la Grande Salle et nous nous dirigeons vers la deuxième salle :
- l’Odéon
C’est une petite salle très sobre qui crée un rapport très proche entre le
public et les artistes. Elle est plutôt destinée aux spectacles pour enfants.
Nous n’avons pas pu prendre de photos de la
scène
car
des
acteurs
répétaient
un
spectacle qui doit se jouer en mars.
Nous quittons l’Odéon et nous arrivons dans les caves, très belles pièces
voûtées dans lesquelles des expositions, des cocktails, des stages de danse ont
lieu. Ces pièces ont abrité l’ancien café-théâtre « Le Mazouing ».
Nous ne pouvons visiter la troisième salle dite « le Studio Dominique Bagouet »
car il y avait une répétition… dommage.
Nous descendons donc au troisième sous-sol, et nous arrivons dans les ateliers.
Un technicien est en train de poser des gélatines (des filtres qui permettent de
changer la couleur des projecteurs). La moyenne du nombre de projecteurs à
équiper est d’une centaine par spectacle, les projecteurs sont démontés et
remontés pour chacun d’entre eux et ils sont repositionnés en fonction d’un plan
fourni par la compagnie qui créé le spectacle.
Nous remontons et nous nous retrouvons sous la scène :
350 projecteurs !!!
128 trappes (1m10x1m10) numérotées, et
démontables
si
le
décor
l’exige. Elles
étaient utilisées pour des effets magiques
de
disparition,
mais
ces
effets
sont
aujourd’hui créés par des jeux de lumière
ou de fumée.
On apprend que la trappe du « souffleur » n’existe plus dans les théâtres
publics, les artistes doivent savoir se rattraper en cas d’oubli ou d’erreur !
Seules quelques grosses productions privées peuvent offir des oreillettes aux
acteurs.
Côté « jardin » sous la scène, il y a des cheminées dans lesquelles il existe un
système de poids qui permet d’équilibrer les perches sur lesquelles se trouvent
les projecteurs ainsi que les différents éléments à faire apparaître sur la scène.
Nous quittons le dessous de la scène pour arriver sur la scène et là c’est une vue
complètement différente sur la Grande Salle qui s’offre à nous, et c’est très
impressionnant !
Nous poursuivons notre visite dans les méandres du théâtre, et nous arrivons
aux loges qui accueillent les artistes. Elles sont au nombre de 5 et sont toutes
très sobres mais confortables.
La vue sur la ville est magnifique
Puis nous empruntons une passerelle extérieure avant d’arriver dans la partie
« administration » du théâtre au 3ème étage :
3 petits bureaux réhabilités
Nous sommes maintenant au 1er étage dans le foyer-bar, un endroit convivial et
chaleureux. Les soirs de représentation et parfois le midi, une restauration
simple est servie au public.
Une sculpture de Bartolini, « le Saut de l’Ange » y est exposée en hommage à
Dominique Bagouet (1951-1972), danseur chorégraphe natif d’Angoulême et qui a
donné ses lettres de noblesse à la danse contemporaine.
Le Saut de l’Ange
La visite est déjà terminée !
La prochaine fois que nous irons assister à un spectacle au théâtre, nous
pourrons facilement imaginer ce qui se passe dans les coulisses, derrière et,
sous la scène…
Nous prenons congé de notre guide et nous nous dépêchons de rentrer à l’Ile
d’Espagnac au siège du FCL, la galette des rois nous attend !
Merci Nicole et Robert, cette visite était vraiment très intéressante.