Se faire soigner à Cuba

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Se faire soigner à Cuba
Se faire soigner à Cuba
Le texte qui date de 2009 est plus que jamais d’actualité avec la récente découverte d’un
vaccin contre un cancer du poumon par Cuba !
Éric Yvan Lemay
Le Journal de Montréal
«L'opération s'est bien déroulée et
dès les deux premières semaines,
j'ai vu une grosse différence.» Virginie Savaria
Se faire traiter pour un cancer à Cuba ou se faire opérer les yeux dans un hôpital de La
Havane... qui aurait cru cela possible, il y a encore quelques années? Pourtant, depuis deux
ans, quatre fois plus de Québécois se tournent vers le Sud pour y chercher des soins qu'ils ne
trouvent pas ici.
Selon les données fournies par Services santé international, le nombre de patients est passé
de seulement 50 en 2007 à plus de 100 en 2008. Pour cette année, on prévoit que 200
Québécois devraient être opérés à Cuba.
«Il y a un réel engouement», dit la coordonnatrice de l'entreprise, Linda Grégoire. La plupart
des patients profitent de leurs vacances pour se faire opérer.
Les Québécois qui se rendent sur l'île de Fidel Castro pour se faire soigner y vont souvent
pour subir des opérations non couvertes par l'assurance-maladie. Récemment, plusieurs
patients y ont subi une chirurgie pour régler un problème de rétinite pigmentaire (voir autre
texte).
Du venin de scorpion
D'autres, comme Luc Tremblay qui souffre d'un cancer du poumon, y vont pour se procurer
un médicament bien spécial. «C'est un produit à base de venin de scorpion», dit le résident de
Cap-Rouge, qui est allé à Cuba à deux reprises.
«Ça gagne en popularité. On a plusieurs appels pour ça en ce moment», dit Linda Grégoire de
l'entreprise Service Santé International.
Le produit en question, l'Escozul, n'a pas guéri le cancer de M. Tremblay. L'homme de 56 ans
continue de suivre ses traitements de chimiothérapie au Québec. «Ça ne fait pas de miracle,
mais ça améliore ma qualité de vie», soutient-il.
Celui qui a travaillé pendant des années pour BMO a déjà son billet pour son prochain départ
le 4 avril. Son voyage lui coûtera environ 1600 $.
Non reconnu au Québec
L'Escozul est un produit utilisé par les Cubains pour le traitement du cancer, mais qui n'est
pas homologué au Québec. Il agirait en limitant la prolifération des cellules cancéreuses, mais
son efficacité n'est pas encore reconnue scientifiquement.
Qu'importe, Roger Bergeron s'est lui aussi rendu à La Havane, en février, aux locaux de la
compagnie Labiofam, qui produit le médicament.
«Je n'ai rien à perdre. Je sens déjà des effets bénéfiques», dit l'homme de 53 ans, de
Terrebonne.
Il y a deux ans, il a combattu avec succès un cancer qui touchait ses ganglions.
Malheureusement, de nouvelles tumeurs se sont logées près de son oreille avant que son
cancer ne devienne généralisé.

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