Prescription de TEP-18FDG devant une élévation isolée d`un
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34 MARQUEURS TUMORAUX Prescription de TEP- FDG devant une élévation isolée d’un marqueur tumoral 18 Pierre-Jean Lamy(1), Frédéric Comte(2), Marie-Claude Eberlé-Pouzeratte(3) INNOVATION (1) Laboratoire de biologie spécialisée, Centre régional de lutte contre le cancer, Val d’Aurelle-Paul Lamarque. 34298 Montpellier cedex 5. (2) Service de médecine nucléaire, Hôpital Gui de Chauliac, 34000 Montpellier. (3) Service de médecine nucléaire, CRLC Val d’Aurelle-Paul Lamarque. Cancer du sein : cellules tumorales (microscopie par fluorescence). Nous remercions les Éditions John Libbey Eurotext et les auteurs montpelliérains de nous permettre de reproduire dans 10 000 BIO cet article de synthèse. Dans la première partie était abordée l’évolution du concept de marqueur tumoral, la cinétique des marqueurs tumoraux et la place de la TEP-18FDG en cancérologie. Dans la seconde partie sont présentés trois exemples de cette synergie d’exploration paraclinique : cancers colorectaux, du sein et de l’ovaire. Deuxième partie de « Apport combiné des marqueurs tumoraux et de la Tomographie par TEP-18FDG dans le suivi des cancers » Bull Cancer. 2005 Oct 1;92(10):858-64 D ans la première partie de ce dossier consacré aux marqueurs biologiques tumoraux publié dans le 10 000 BIO précédent (n°74), les auteurs ont exposé l’évolution du concept de « marqueur tumoral » et leur regain d’intérêt suscité par l’arrivée du PET scan. La deuxième partie qui suit sera principalement consacrée à l’association synergique biologie/ médecine nucléaire déclinée à trois cancers (colorectal, sein, ovaire). La synergie entre les marqueurs tumoraux et la TEP-18FDG prend tout son sens dans le suivi post-opératoire et/ou chimio-thérapeutique et/ou radio-thérapeutique des cancers dans le cadre de la recherche de la maladie occulte (tableau). Elle permet aussi de sélectionner des patients pour la TEP-18FDG en réduisant le risque de faux négatifs. L’étude rétrospective de Pecking et al.(1) sur 411 patients traités pour un cancer primaire et suivis au centre René Huguenin montre une sensibilité globale de la TEP de 96,5 % quand elle est prescrite sur une élévation isolée des marqueurs tumoraux. L’étude d’Israël et al.(2) montre que la TEP, avec une sensibilité de 93 % et une spécificité de 67 %, a induit un changement dans la prise en charge thérapeutique chez 33 % des patients dont la suspicion de récurrence n’était mise en évidence que par une élévation des marqueurs. De nombreuses R O C H E D I A G N O STI C S - 10 0 0 0 B I O N° 7 5 - N OV E M B R E 2 0 0 6 autres études concordantes ont déjà été réalisées dans les cancers colorectaux, du sein et de l’ovaire. TEP-18FDG et cancer colorectal C’est dans cette localisation que l’utilisation de l’ACE est la mieux codifiée. Les Standards Options et Recommandations (SOR), recommandations pour la pratique clinique en cancérologie digestive, ont fait apparaître, depuis février 2002, l’ACE comme standard (niveau de preuve B2, c’est à dire preuves de qualité correcte reposant sur des études rétrospectives ou prospectives cohérentes) pour le diagnostic de récidive(3). Une étude récente(4) a même corrélé la valeur de l’ACE circulant au volume tumoral métabolique mesuré par TEP-18FDG chez des patients en récidive. Mais le débat reste vif sur l’utilité du dosage de l’ACE en routine car il se heurte souvent à la non confirmation par l’imagerie conventionnelle. Depuis plusieurs années, des études concordantes ont montré que le dosage de l’ACE était un bon indicateur pour la prescription de TEP. Dans une étude datant de 1998, Flanagan et al.(5) montrent que, chez 22 patients présentant une élévation anormale et isolée de l’ACE (entre 10 et 45 ng/ml), la TEP-18FDG était anormale dans 17 cas. La confirmation du diagnostic obtenu par le suivi clinique ou l’analyse d’échantillons tissulaires a permis de déterminer une valeur prédictive positive (VPP) de la TEP de 88 % et une valeur prédictive négative (VPN) de 100 %. Sur un nombre plus important de patients, Flamen et al.(6), confirment ces résultats fondés sur des analyses de patients. Zervos et al.(7) signalent le rôle important de l’ACE : ils affirment que la TEP-18FDG doit être prescrite avec précaution chez les patients symptomatiques sans image radiologique et sans élévation de l’ACE. En effet, sur 4 patients avec un ACE normal et une TEP positive, 3 se sont révélés être des faux positifs. Ils conseillent pour ces derniers un suivi renforcé par l’ACE et de réserver la TEP lors d’une variation de l’expression du marqueur. Dans leur étude, Maldonado et al.(8), montrent que la TEP, avec une sensibilité et une spécificité de respectivement 94 et 83 %, avait induit un changement thérapeutique pour 68 des 72 patients suivis. Simo et al.(9) montrent que 48 % des patients ont subi une modification importante de leur traitement sans pour autant conclure sur un éventuel bénéfice de ces adaptations thérapeutiques. C’est probable quand on sait que 60 à 90 % des patients avec une élévation isolée de l’ACE présentent des récurrences à la laparotomie et que 50 % d’entre eux pourraient bénéficier d’une chirurgie efficace (survie à 5 ans de 40 %). Or, la TEP-18FDG confirme dans 90 % des cas le diagnostic par laparotomie de patients pouvant bénéficier d’une résection chirurgicale(10). Contrairement à l’immuno-scintigraphie anti-ACE, la TEP est donc une alternative pour améliorer la détection de la maladie occulte, la localisation des lésions et le choix de la thérapeutique. En présence d’une multifocalité, le choix de la chirurgie devant être tempéré. TEP-18FGD et cancer du sein La TEP-18FDG a démontré sa capacité de détection des tumeurs mammaires avec une résolution avoisinant les 5 mm. Mais le diagnostic n’est pas l’indication première dans cette localisation. L’étude d’Avril et al.(11) en montre les limites, notamment pour les petites tumeurs (T1) et les cancers intra-lobulaires qui sont moins bien détectés que les cancers invasifs intracanalaires. La question de savoir si la TEP peut mieux faire que la scintigraphie est à mettre en parallèle avec le fait que les techniques d’imageries sont en forte concurrence en pathologie mammaire : la mammographie reste l’examen de choix, alors que l’on peut utiliser aussi l’échographie et que la résonance magnétique nucléaire (RMN), encore sous évaluation, est prometteuse(12). La TEP permet dans certains cas la détection des métastases ganglionnaires, mais ne permet pas de remplacer la recherche du ganglion sentinelle par lymphoscintigraphie/biospie(13). Selon les SOR, la TEP peut être proposée en cas de suspicion de récidives locales ou métastatiques. Dans cette indication, elle a montré dans plusieurs études(14-16) des résultats concordants en termes de sensibilité et de spécificité (respectivement de 92 à 96 % et de 75 à 90 %) qui font conclure à la validité de l’exploration pratiquée devant une élévation du marqueur sérique CA 15.3. Tous les auteurs précisent que l’utilisation d’un marqueur tumoral améliore les résultats de la TEP. Le CA 15.3 et l’ACE sont les marqueurs de choix dans le suivi des cancers mammaires. Le CA 15.3 est un antigène de différenciation de l’épithélium mammaire, produit du gène MUC 1, dont les valeurs usuelles chez le sujet sain sont inférieures à 25-30 U/mL. L’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé), évaluant l’apport du CA 15.3 dans la recherche des récurrences, rendait en 1999 un rapport aux conclusions défavorables à son utilisation en routine(17). Pourtant, les résultats cités montrent une valeur prédictive positive du CA 15.3 variant entre 81 et 91 % avec une spécificité supérieure à 75 %, valeurs supérieures à de nombreux examens diagnostiques utilisés en cancérologie. On comprend d’autant moins la sévérité de ce jugement à la lecture de certaines conclusions du rapport. Il est en effet montré que le délai moyen entre l’augmentation de la valeur du CA 15.3 au-dessus du seuil et la confirmation clinico-radiologique de la rechute était compris entre 3 et 14 mois. De plus les résultats préliminaires de trois études(18, 19, 20) montrent un retard de survenue des métastases cliniques et une augmentation de la durée de survie chez les patientes traitées dès l’ascension d’un des deux marqueurs CA 15.3 et/ou ACE. Ces résultats préliminaires sont restés sans suite mais devraient aujourd’hui pouvoir être confirmés par une large étude incluant la TEP. Alors que c’est la cinétique d’augmentation du CA 15.3 qui doit être prise en compte pour la recherche de métastases, la prescription de TEP-18FDG devant une élévation du marqueur, fut-elle faible voire inférieure au seuil, devrait permettre une meilleure prise en charge des patientes à risque de métastases, amélioration évaluable par une augmentation de la survie globale. R O C H E D IAG N O STI C S - 10 0 0 0 B I O N ° 75 - N O V E M B R E 200 6 35 INNOVATION MARQUEURS TUMORAUX 36 MARQUEURS TUMORAUX TEP-18FGD et cancer de l’ovaire détecter les métastases ovariennes. Ce marqueur, de la famille des mucines, n’est pas exprimé par l’ovaire normal. Devant une masse pelvienne, une valeur normale de CA 125 permet d’éliminer presque totalement un cancer ovarien non mucineux ; 95 % des patientes présentant un cancer de l’ovaire cliniquement évident ont des taux élevés du CA 125 (supérieurs à 30-35 U/ml). Ce marqueur est en revanche exprimé dans les tissus qui dérivent des épithéliums coelomiques (péricarde, plèvre, péritoine, épithélium INNOVATION Le cancer de l’ovaire est un cancer particulièrement redoutable avec plus de 75 % des cas diagnostiqués à un stade avancé. Malgré le taux de réponse initial élevé, la survie sans échec reste faible (< 30 % à 5 ans). Dans cette localisation, la TEP se révèle être un examen hautement spécifique(21, 22, 23). Le CA 125, produit du gène MUC-16, est le marqueur biologique de choix pour RÉF. Marqueur tumoral Effectifs Sensibilité (%) Spécificité (%) VPP (%) VPN (%) (2) ACE CA 19.9 CA 15.3 CA 125 411 96 25 50 87 (3) ACE CA 19.9 CA 15.3 CA 125 PSA Thyroglobuline MCA 36 93 67 93 67 (4) ACE 22 100 71 88 100 (5) ACE 50 79 43 89 25 (7)* ACE 15 NC NC 93 NC (8) ACE 72 94 83 97 83 (9) ACE 58 92 100 100 87 (10) ACE 28 89 50 96 25 (14) CA 15.3 119 94 60 96 46 (15) CA 15.3 ACE 30 96 33 93 50 (16) CA 15.3 ACE 38 92 75 89 82 (21) CA 125 24 91 92 (22) CA 125 28 95 87 (23) CA 125 19 100 (25) CA 125 90 96 90 80 Tableau : Performance de la TEP-18FDG dans la détection de la récidive suspectée par une élévation isolée des marqueurs tumoraux. VPP : valeur prédictive positive / VPN : valeur prédictive négative * absence de suivi des TEP négatives / NC : non calculable R O C H E D I A G N O STI C S - 10 0 0 0 B I O N° 7 5 - N OV E M B R E 2 0 0 6 95 87 mullérien). Une valeur élevée, non spécifique, peut donc se rencontrer dans de nombreuses affections gynécologiques dont l’endométriose, dans les épanchements péritonéaux et pleuraux de toute origine et dans les hépatopathies. L’intérêt essentiel du dosage est d’apprécier l’efficacité du traitement médical ou chirurgical d’un cancer ovarien, le taux sérique de CA 125 évoluant en fonction de la masse de tissu tumoral. Son élévation au-delà du seuil de 35 U/ ml est bien corrélée à la TEP. Dans une étude récente, Mentzel et al.(24) montrent que les patientes avec une TEP normale ont des taux de CA 125 en moyenne de 13 contre 167 pour les patientes TEP positives. Dans cette étude, seule une patiente avait une TEP positive avec un CA 125 inférieur au seuil de 30 U/ml. Les auteurs concluent qu’une élévation du CA 125 au-delà du seuil est une indication majeure de TEP-18FDG. La méta-analyse de Havrilesky et al.(25) sur la place de la TEP dans les cancers ovariens, réalisée à partir de dix publications dont trois(22, 26, 27) portaient sur l’indication de TEP après élévation isolée du CA 125, confirme ce résultat. Les auteurs montrent que, lors d’une élévation de CA 125 avec une imagerie conventionnelle négative, la sensibilité et la spécificité de la TEP pour la détection des récurrences sont globalement de 0.96 (0.88-0.99) et 0.80 (0.44-0.97) respectivement, concluant ainsi à l’intérêt de la TEP dans cette indication. Marqueurs tumoraux et TEP-18FDG : une association synergique pour la recherche de métastases La détection de la « maladie occulte » dans les cancers colorectaux, mammaires et ovariens est améliorée par la très grande sensibilité de la TEP au 18FDG, alors que les autres techniques d’imageries ne localisent pas encore le foyer de récidive. MARQUEURS TUMORAUX Contact Roche Diagnostics : [email protected] BIBLIOGRAPHIE : (1) Pecking AP, Mechelany-Corone C, Pichon MF. 1959-1999: from serum markers to 18FDG in oncology. The experience of the Rene-Huguenin Center. Pathol Biol 2000 ; 48 : 819-24. (2) Israel O, Mor M, Guralnik L, Hermoni N, Gaitini D, Bar-Shalom R, Keidar Z, Epelbaum R. Is 18F-FDG PET/CT useful for imaging and management of patients with suspected occult recurrence of cancer. J Nucl Med 2004 ; 45 : 2045-51. (3) Bourguet P; Groupe de Travail SOR. 2002 Standards, Options and Recommendations for the use of [18F]-FDG (PET-FDG) in cancerology. Bull Cancer 2003 ; 90 : 1-109. (4) Choi MY, Lee KM, Chung JK, Lee DS, Jeong JM, Park JG, Kim JH, Lee MC. Correlation between serum CEA level and metabolic volume as determined by FDG-PET in postoperative patients with recurrent colorectal cancer. Ann Nucl Med 2005 ; 19 : 123-9. (5) Flanagan FL, Dehdashti F, Ogunbiyi OA, Kodner IJ, Siegel BA. 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R O C H E D IAG N O STI C S - 10 0 0 0 B I O N ° 75 - N O V E M B R E 200 6 INNOVATION Les marqueurs tumoraux, dont l’indication essentielle est le suivi post thérapeutique des tumeurs primaires peuvent permettre un examen précocement positif et très fiable lorsqu’ils sont utilisés de façon judicieuse. Ils sont par ailleurs simples à utiliser, peu invasifs et peu onéreux. Le coût d’un marqueur tumoral est inférieur à 19 euros. L’élévation isolée d’un marqueur tumoral semble confirmer dans de nombreux cancers l’utilité d’un examen par TEP-18FDG. En augmentant la spécificité de l’exploration, les marqueurs tumoraux devraient permettre une meilleure prescription de la TEP à condition de disposer d’un seuil de différenciation fiable, faisant concorder le diagnostic de récidive biochimique avec la mise en évidence de la maladie métastatique. Pour cela, la connaissance du taux initial du marqueur, ainsi qu’un suivi régulier, par la même technique dans un même laboratoire, s’avèrent indispensables. Néanmoins, la TEP, même couplée aux marqueurs tumoraux n’aura d’intérêt que si elle induit des conduites thérapeutiques nouvelles. Il faudra alors évaluer le bénéfice de l’avance au diagnostic pour le patient. Cela ne pourra être validé que sur la base d’études dédiées incluant d’emblée un suivi par les marqueurs tumoraux et la TEP. 37