Conception d`un vaisseau spatial

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Conception d`un vaisseau spatial
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Conception d'un vaisseau spatial
Concevoir un vaisseau spatial dans un univers de science-fiction un minimum hard-science, comme Solaires,
n'est pas une chose si simple.
Bien sûr, il existe déjà un très grand nombre de concepts de vaisseau sur internet, la science-fiction n'étant
pas tout à fait une nouveauté. Malheureusement, la plupart de ces vaisseaux ne sont pas adaptés à cet
univers. Que ce soient les X-wing de Star Wars, les vipers de Battlestar Galactica, etc. Sans parler des plus
gros vaisseaux de ces univers qui tombent souvent dans la démesure excessive.
Pour comprendre mon problème, il faut reprendre les contraintes apportées par espace extraatmosphérique (1) :
le vide : l'espace est à peu de chose près, vide de matière, pas d'air donc. Ceci rend complètement
caduque tout profilé aérodynamique ainsi que les surfaces de contrôle (ailes, ailerons, etc.). C'est con,
mais c'est souvent ce qui donne aux vaisseaux leur aspect cool.
l'apesanteur (2) : la majeure partie du temps, les vaisseaux se laissent porter par leur inertie : que ce
soit en orbite, ou lors de voyages interplanétaires, les vaisseaux et leurs occupants expérimentent qu'on
nomme l'apesanteur. C'est un état où quelque chose comme le haut et le bas n'ont plus de sens
intrinsèque et où des actions simples, comme la marche, deviennent difficiles, voir impossibles.
l'accélération : lorsqu'un véhicule accélère, ses occupants ressentent aussi cette accélération. En
l'absence de gravité, ces accélérations sont les forces dominantes à bord. Un vaisseau qui effectue
rotation soumet aussi ses constituants à la force centrifuge cet effet peut évidemment être exploité mais
peut aussi devenir un effet indésirable (3).
les gens dedans : cette contrainte n'est pas intrinsèquement liée à l'espace, mais il est beaucoup plus
difficile de maintenir des gens en vie dans ce type d'environnement. Et bien sûr, la question du confort
arrive rapidement ensuite. Rien qu'un truc simple : les toilettes (4) posent déjà des questions.
Un autre facteur rarement pris en compte réside dans la spécialisation des vaisseaux. Dans la majeure
partie des œuvres de science-fiction, les vaisseaux sont souvent extraordinairement polyvalents :
parcourant l'espace interstellaire, ils se posent seuls sur des planètes extraordinairement variées sans le
moindre souci. Pourtant, un appareil effectuant des vols interplanétaires requiert une structure optimisée
pour tenir des semaines sans ravitaillement, tandis qu'un vaisseau reliant la surface d'une lune à l'orbite a
besoin d'une très grande accélération. Un vaisseau accomplissant le même exploit sur Titan aurait lui une
configuration plus proche d'une navette spatiale à cause de l'épaisse atmosphère de la lune saturnienne.
Un dernier détail : dans bon nombre d'univers de SF, la plupart des jonctions entre différents vaisseaux se
fait en se posant à l'intérieur de grand hangar. Pourtant, il est beaucoup plus simple et économique
d'effectuer un amarrage externe. Placer un tel point d'amarrage sur un design existant peut bien souvent le
remettre en cause complètement (6).
Pour ceux qui aiment les chiffres entre parenthèses :
(1) : Ne rigolez pas ! C'est le nom officiel de l'Espace par l'ONU.
(2) : La plupart des univers de science-fiction emploient des dispositifs magiques créant une gravité
artificielle. C'est un élément qui est généralement rejeté dans la plupart des univers qui souhaitent avoir
une saveur hard-science. En revanche, il est possible d'obtenir un effet similaire en employant des
sections en rotations, pour les plus grands bâtiments. Ceci a évidemment un impact majeur sur le design
du vaisseau et pose de nouvelles questions sur son fonctionnement.
(3) : Juste pour donner une idée : prenons un des Super Star Destroyers de Star Wars. L'engin mesure
19 km de long. S'il lui venait l'idée d'effectuer un demi-tour en une minute (ce qui comparé à un
chasseur tiendrait de la larve anémique), les personnes situées aux extrémités subiraient plus de 2g
d'accélération dus à la force centrifuge (vu la masse de l'engin, inutile de se demander s'il se déchirerait
en deux). Notez que la pointe du vaisseau déplacerait alors à une vitesse d'environ 1800km/h,
l'accélération de la mise en rotation ne serait pas non plus négligeable.
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(4) : dans la réalité, on a déjà le problème : https://www.youtube.com/watch?v=C-65mBQ7s_Q
(5) : http://what-if.xkcd.com/116/
(6) : sauf dans Kerbal Space Program ou les kerbals semblent pouvoir se faufiler à travers n'importe quel
élément, y compris un réservoir de carburant.
Par Greewi le 27 septembre 2015
Elfics 2015
Ce weekend (16 et 17 mai) se sont tenus les ELFICS (Oui avec un S maintenant que Supélec est de la
partie), un salon sur les jeux, l'imaginaire et le fantastique qui s'est une fois de plus tenu dans a résidence
étudiante de l'Ecole Centrale Paris. L'occasion de revoir certaines personnes que je ne vois
malheureusement qu'une fois par an.
Comme toujours, j'ai surtout un point de vue rôliste de cet évenement et n'ai donc pas vraiment pris
beaucoup de temps pour explorer ce salon en profondeur. Et cette années comme la précédente, c'était
Opale qui se chargeait de l'organisation des parties de jeu de rôles.
Je regrette toujours la disparition de la bourse au scénario qui avait le mérite de regrouper tous les rôlistes à
un même endroit à un moment donné. Les meneurs pouvaient alors expliquer leur jeu/partie sans avoir à
passer plusieurs heures à camper au pied du tableau des parties. C'est assez important, surtout quand on
propose un jeu dont personne n'a jamais entendu parlé.
Peu importe, cette année, j'ai réussi à faire jouer deux parties de Solaires : In sillico Veritas (Scénario one
shot un peu atypique) et Hégémonie (Chapitre premier de la campagne 2093). J'avoue toutefois avoir eu
très peur pour la partie nocturne avec seulement un seul joueur inscrit à minuit… Heureusement, trois
autres joueurs ont finalement rejoint la partie et nous nous sommes replongés dans ce scénario maintenant
bien rôdé.
Au final, le jeu a beaucoup plus à mes joueurs et les deux groupes ont passé un bon moment. Dire que j'ai
souvent l'impression que les joueurs ne viennent finalement que parce que c'est la dernière partie. Il faut
reconnaître que je suis particulièrement mauvais pour “vendre” mes projets en général. Si quelqu'un lit ceci
et disposes d'astuces, je suis preneur.
Ce fut un bon week-end qui clôture des vacances plutôt productives pour moi.
Par Greewi le 17 mai 2015
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