artvideo smartin
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fimage animée 1. ANN-soFt stDÉN Warte Mal! 1999, installation DVD à 13 cmaux, 5 projections, 8 cabines vidéo médium ni les images nr les informations cryptées, derrière lesquelles se c vidéo. contrairement au film classique, l'évoluti familier:du très maniable caméscope et du magnétoscope domes- chent les images En cette aube du xxt" siècle, la vidéo est devenue un qui sous-tend la vidéo déconnecte le médium de toute tique à la cassette vidéo vendue un peu partout en passant par les technique immédiate de la réalité' présentation les publics ou lieux systèmes de surveillance cies tmmeubles et des des innovations techniques, le matériel, ou hardwz Au fil un viciéo est la musée, mur d'un le sur projections d,images défilant Si I'utilisation du médlum nécessitait initia phénomène aujourd,hui lamilier, même si la connaissance des tech- évolue constamment. séparés - une caméra portative et modules deux de l'emploi ment niques qui la sous-tendent, des images ainsi générées et de la cultubande magnétique -' aujourd'hui' d'une doté enregistreur appareil re afférente reste relativement rudimentaire, générées directement par ordrnateur' Le flux c peuvent être vicléos dans vidéo s'établit la oir moment au 1g60, A la fin des années numériques cie la société médiatiqtre fournit un fonds d'in le contexte de l,art, la percept on du spectateur est dé1à familiarisée données disponible pour l'exploitation et le traitement ultr ges inépuisable, depuis plus d,un demi-siècle avec l'image animée grâce au crnéma, et manifestatron et de présentation finals de la vic de modes gbo, Les eurs. publiques télévision les chaînes de depuis ies années 1940 et i indéterminés:danscedomaine, lespossibili demeurenttoutaussi etprivéesdiffusenileursprogrammes,couvranttoutelasuperficedes lnstallés en plein traf c de Times Square à N géants europé"n. Le flux des images ei leur transfert vont des écrans continents américain "t du téléphone portable en passant par le r minuscule l'écran York à électron que étaient donc OOla aes modes mécliatiques éprouvés. La vidéo se présente ainsi comme le commerce dans vendu niteur parents proches ses deux La vidéo se distingue néanmoins de manifester sous les formes les plus diverse: se de capable hybride transla à savoir essentiel, point un sur - le cinéma et la télévision Les artistes qui travaillent avec la vidéo confirment le caract cripiion immédiate de la matière audiovisuelle en code analogrque ou du méciium. Ainsi, Nam June Paik, un des pionn ers transformable numérique. La prise de vue et l'enregistrement se font simultanéanimée, conçoit lavidéo comTne une maquette électronlque I'image consigné matériau le ment: la vidéo est une conserve qui maintient Viola note dans ses carnêts:nNo beginnrng/ Bill 1980, vie, En la traLe film totales. transformabilité et de dans un état de disponibilité direction/No duration - Video as mind'("Pas de dél: clitionnel se caractérise en revanche par les images isolées, recon- end/No de direction/Pas de durée - La vrdéo comme TinlPas Pas de narssables à l,ceil nu, qur se succèdent sur la pelicuLe, et le mouvede la jeune génération ont répondu dans artistes prit.")Trois pellicule la cle mécanique ment résulte seulement du déroulement ce qui caractérrsait la vidéo en l projection. Sur une bande magnétique, un drsque interview à la questlon de savoir cjurant la séance de Sala:nTimecode'(codetemps);Ann-SoTl laseroutoutautresupportenregistreur, l'onnereconnaîtenrevanche quemédium Anri 1965 - sony lance le premier système d'enregistrement vidéo portable, le Portapak 1965 - lt1Y',:i":-'ll1é::1':::'-1:aî:'-l1T::l'i:i!:'-'-1'lÏgi?li':-d-'i-"-':I:'-11:T-":1-6 Sid Andy warhol reçoit en cadeau un systè ( NOUS ViVOnS danS une réalité qui se définit par I'invention structurelle des mass media. Les images imprimées et électroniques sont les pierres sur lesquelles se construit notre évolution culturelle. > Aldo Tambellini Des dées simp es se présentant elles-mêmes instantanément, mats production ntensive ou expansLve; en som- )sque es se ca u ;ique, l'évo utron su vies d'une période de um de toute re- Depuis les années 1 970, le chercheur en commun cat on Vi ém traié le phénomène de a vidéo dans quelques courts tex- Flusser a de ongues heures passées devant l'ord nateur à regarder, à affi- tes; en 1991, r résume son po nt de vue en définissant le médium o4,3,2, 1,feul4 pour les moments comme une omémolre dialogiqueo. Un an p us tôt, à I'appui de a npour a vie, 2 pour le noir et blanc, 1 pour le stallation vidéo Disturbance (among the jars) de Gary Hill, le philoso3 es étapes de d'amour, me, cher, à vis onneT));Mark Leckey: I, ou hardware, s Square à New phe français Jacques Derrida pensait que lArt vidéo devat d'abord être cons déré dans son rapport avec les langages artistiques tradiHitler et lSimonel We , Spielberg et Godard,, Dès la prem ère moit é du xxu siècle, les artistes ont travaillé tronnels. Ce genre de réflexions théor ques, entres autres, s'attachent des appare s de diff usion éiectrique. C'est ainsi qu'en 1930, sans cesse au caractère insaisjssable et <réflexlfn(yvonne Spel_ avec l'écrvain et fondateur du futurisme talien Filippo Tommaso Mar nett mann, 2005) du méd um vidéo et soulignent sa position d'intermévoyait dans la radio un organe grâce auque on pouvaii franchir de dium hybride. grandes distances et atteindre un public de masse, I considérait en outre a combinaison entre le théâtre et la té évision comme un modèle d'avenir viable. lenthous asme avec lequel Marinetti salue l'avène- Les années 1960 ;sant par le mo- ment des nouveaux médias est contrebalancé par le sens crtique de ainsl comme un LArt vidéo apparaît dans a seconde moitié des années 1960, Berto t Brecht. A a même époque, l'écrivain a emand attire en eTfet I'attention sur les rsques de nivellement et d'endoctrinement nhé- dans l'entourage d'art stes qui rompent avec la conception trad tionrents au médium de masse - du mo ns concernant la radio. Dans le nelle des genres sous e signe de l'immédiateté, A la f n des années contexte de l'art, ces positons définissent dès lors les pôles d'un dé- 1940, les drippings de Jackson Polock ntroduisent une approche bat sur les médias qui se poursuii jusqu'à ce jour dans Les domaines perïormative dans le domaine pictural. A la même époque, e compophi osophique et socio ogique. La vidéo est ainsi traitée par d fféren- siteur John Cage rntègre dans ses notat ons e hasard, mais aussi les tes d soplines telles que la théorie des médias, 'hlstoire de 'art ou la sons et les bruits non instrumentaux enregistrés sur bande magnéphilosoph e. Oui p us est, depuis les années 1990, es Bildwissen' tique. En 1959, A an Kaprow invite e pubiic aux 18 Happenings in 6 schaften (sc ences de 'image) rendent compte - notamment sous es Parfs qu'il présente à la Reuben GaL ery à New York. En I962 se t ent termes d'u iconic turn > ou ls u pictorial turn > - de L'importance crois- à Wiesbaden le festival Fluxus, oùr sont préseniées les dernières évouton s musicaes, festrval que 'on cons dère généraement comme sante des images dans la société, la culture et la communication. :essitait inii a e- l portatve et un , aulourd'hur, les teur, Le f ux des un fonds d'ima 'a tement u téri- inals de ia vidéo , les poss bii tés plus diverses, ent e caractère es pionnrers de ne maquette de r beginn ng/No Pas de début/ Jéo comme es- lndu dans une a vidéo en tant \nn SoTi S dén: monochrome et la couleur, le cinéma et la vrdéo, la télévis on et la vie, premiers Portapaks disponibles sur le marché américain et, peu - Nam June Paik achète I'un des Electronic Tape Recorderu au café new-yorkais Au Go Go 1965 :au un système de temps après, montre la bande vidéo u ( De même que la technique du collage a évincé la peinture à I'huile, ainsi le tube cathodique remplacera la toile., Nam June Paik 2. + 3. WOLF VOSÏELL Tèlevision Décollage 1963, à gauche : tract annonçânt deux Happcnings à la 3rd Rail Gallery et à la Snolin Gallery à New York, 1963; à clroite : vue de l'exposition à la Snolin Gallery, New York * de télévlsion ne mo diffusée par le moniteur Un autre écran l,événement fondateur du mouvement Fluxus et auquel participèrent qu'une seule ligne verticale: Zen TV Paik Nam June Maciunas, George des artistes comme Dick Higgins, entre 1962 et 1964, des artistes comme Parallèlement, Vostell, ou Wol-, Uecker, lsidore lsou et Karl Gerstner dér GÛnther Lecrossoyerrnterdisciplinairedesartsplastiques, delalittératu- Wesselmann, comme matériau artistique Si Paik épt de télévision l'écran vrent échanque les riches re, de la musique, de la danse et du théâtre ainsr possibilités offertes par le transfert les constructif, sens un les dans duquel sein au extenslf, culturel ges internationaux créent un climat manlfestation apparative, les ote leur et électroniques nouvelles technologies sont introduites à titre expérimental et mises données prônent en revanche une note fo Vostell Wolf de décollages sion ' à l,épreuve quant à leur capacité d'expression artistique. La vidéo se I'hégémonie naissante de la té de l'égard à critique mentalement dont la télévision, de développe alors dans la confrontation avec I'essor sous le titre <wolf Vostell & Telev 1963, mai à De sion médium, nouveau du iuin le lancement favorise la parenté électrotechnique 'l En mars 963, Nam June paik, compositeur de formation, installe son <,Exposition ol Music - Electronic Television> dans les espaces de la Galerie parnass, fondée à wuppertal par I'architecte RudolT Jâhrling, paik y combine douze écrans de télévision préparés Decollage & Decollage Posters & Comestible Decollage>, l'ar présenteàlaSmolinGalleryàNewYork,entreautresoeuvres'si> pareils de télévision diffusant différents proorammes llimage <décollagée', c'est-à-dire qu'elle a été créée par un acte agress par une perturbatlon de I'image' Vostell avait créé le avec quatre pianos, des tourne-disques, des magnétophones, des ob- l'occurrence udécollagendans les années 1950 en réaction au collage, q me jets sonores mécaniques et une tête de bæuf récemment abattu, successives Par référence à Raymond Hai par couches laconstruit et sous suspendue au-dessus de l'entrée des salles d'exposition travaillait alors sur des arrachements c I'artiste Rotella, Mimmo purificade un sas à travers passer comme quelle les visiteurs doivent odécollages'dans l'histoire de l'art) (également appelés tion initiatique. fexposition ne dure que deux semaines et connaît un ches le principe du décollage aux apparei il applique Gallery, Smolin la succès mrtigé, Les horaires d'ouverture sont relégués au soir dans qu'il combine en outre avec des toiles électroniques télévision programmede le mesure où, contrairementà latélévision américaine, notamment des poulets rôtis' aliments des et oblets ses modifie Paik soirées. aux cantonné encore télévision allemand est Dans le climat optlmiste qui caractérise la société des an images électroniques par des interventions techniques: un des appades artistes élargissent cette utilisation modulatrice et r 1960, reils de télévision répartis dans l,exposition est associé à un magnéto1a télévision en y aioutant une approche instrumente de rielle électroimpulsions Les phone qui injecte la musique dans l'appareil. télévisée en tan influencent I'image elle aussi électronrque idéaliste. lls investissent désormais la diffusion niques de la prise de son 1966 - - le premier ieu vidéo Les ingénieurs de la firme sanders Associates dans le New Hampshire développent ________11.1_:l-IT-Iî!191a'-'11:1"1"-i'-"1:1-91:'l:1"A:'-'1'::-o:1:::i:'::'1"I"-1"-"1'::i1:1s" ; 4. Vemissage de la première exposition télévisuelle ,,Lmd Art" au studio C de la Sender Freies Berlin (SFB), le 28 mrs 1969; à gauche :Jear Leering, à droite : Genl' Schum telle et tentent d'agir de I'intérieur des structures économiques de la mental. Entre-temps, latélévision estdevenue une construction hybritélévision. Leur propos est d'atteindre ainsi un public de masse et de,danslaquelleil estpassablementdifficilededistinguerentreinford'associer I'art et la vie au niveau médiatique. En 1962 la chaîne de mation ei divertrssement, entre documentaire et fiction, Une jeune télévisionpubliqueWHGB-TVàBostonmonteleprogramme<Artist'générationd'artlstesayantgrandr aveclatélévisionlivresoncommenin-Televisionr, dont la productron la plus remarquable sera diffusée taire sur cet (infotainment,ou rompt sur un mode ironique avec les deux ans plus tard sous le titre The Medium is the Medium, avec des modes de fonctionnement de I'oTfre télévisuelle globale. contributions notamment dAllan Kaprow, Nam June Paik, Otto Piene Dans l'installation vidéo de pipilotti Rist Das Zimmer (1gg4),le et Aldo Tambellini, qui produisent un mélange de vidéo, de danse, de consommateur de télévjsion est en quelque sorte rétréci à la taille d,un théâtre et de télévision et font entrer ieurs ceuvres dans ies foyers. enfani, piongé dans un salon au mobilier gigantesque. Les proportions En 1969' la chaîne de télévision allemande Sender Freies Ber- défiant I'entendemeni réduisent le téléspeclateur, assis dans son faulin (SFB) inclut dans son programme la galerie télévisuelle fondée à teuil, les yeux rivés sur un moniteur de tajlle normale, à l,rmage d,un Dusseldorf par Gerry Schum. Schum travaille alors en étroite collabo- consommateur nalf. Si la télévision est présentée rci comme un objet ration avec, entre autres, Richard Long, Dennis Oppenheim, Robert d'art, dans Fishtank(1gg8), Richard Billingham s,en prend au genre Smithson et Walter de Maria et diffuse sans commentaire la bande formaté de latéléréalité. Pendanttrois ans, I'ariiste britannique consiLand Art (38 min.), née de cette collaboration. Au début des années gne en vidéo la vie quotidienne de sa famille:son père alcoolrque, sa 1970,auxEtats-Unis, l'entouragedelarevue Radicat Softwaredon- mèreobèse,sonfrèrechômeurelui,mêmelormentunecomTnunaunera par ailleurs naissance à une chaÎne appelée Guenilta Television, té apparemment désenchantée, cohabitant dans un espace des plus un mouvement vidéo underground dont ies programmes se dressent exigus, Le 13 décembre 1998, la chaîne BBC2 diffuse Frshfank Le contre la télévision grand public. On pourrait encore allonger la liste public s'apitoie à la fois sur leur sort et se laisse séduire sur un mode des artistes travaillant directement au sein de I'outiltélévisuel en citant voyeuriste. les noms de Doug Hall - avec ses TV Interruptrons (1971) - et de Lartiste allemand Christian Jankowski franchira un pas suppié- - avec Prono (1976) Lerapportdefécondationmutuelleentrelavidéoetiatélévision Chris Burden mentaire avec sa vidéo Telemistica, présentée en 1gg9 à la Biennale deVenise, li intervientdansuneémissiondevoyancediituséeendine reste pas confiné aux premières années de I'histoire de la vidéo. Le rect par la télévision italienne en appelant les chiromanciens au télédialogue entre les deux médiums se poursuit en eTfet jusqu'à ce jour, phone pour les interroger, dans un italien cahoteux, sur ses chances que ce soit sur le mode critique et agitateur ou assimiiateur et expéri- de réussite à la Biennale. llémission, directement filmée à l'écran, des séances de projection et des uactions-environnements, utilisant de la vidéo 196Z Sculptures of the Sixties, au Los Angeles County Museum of Art montre une installation vidéo de Bruce Nauman _ Uexposition uAmerican 'ceuvre v déo qui reflète dans le contexte de l'art la structure et le fonctonnement des shows télévsés tout en es tour- constrtue ensu te chacune, Le système amérrcain compte 540 I gnes et 270 I gnes pour une dem - mage. En 1962 Sony met sur le marché le premier apparerl vidéo anaet e magnétoscope consttuent aors un equ Pe ment portatiT encore séparé en deux moduLes distincts En 1971, Les fonctions de 'appareil s'enrchissent des fonctions nplaybacko, urerechnique et image w nd, et uforward',, et en 1983 apparaît sur le marché le oCamcorPus que tout autre méd um artistlque, la vidéo est sans doute der,, qui réunt caméra et dispositf enregstreur dans un seul appa tr buta re du stade d'évolution technique de son époque Le pLus grand reil, Para èlement, le supporl d'enregistrement évolue de a bande et changement depu s 'avènement de Art vidéo a été e passage de la de la cassette U-mat c aux Betamax et VHS, qui sont toulours en usaproductron analogique à a productton numérque de l'lmage - m-^me si ge, et à a cassette vidéo B mm, Nam June Paik, Les Levine et le protagoniste du Pop Art Andy ce changement technique est à perne percept b e pour le spectateur' nani en dérision. logique, La caméra Au début de 'h stoire de la vidéo, le rapport entre a techn que Warhol font part e des premiers art stes qu utilisent 'équipement v déo et l'rmage esi cJairement défini. La caméra transforme une informat on portatf dès son appartion, En 1965, Pak présente au Café Au Go Go optique a lumière qut pénètre dans l'objectif - en signaux é ec à NewYorksa première bande, qu monLre des prises de vue de lavisitriques. Des fils électr ques re aient ensu te 25 images par secondes te c1u pape le.lour même, mas que 'artste effacera p us Tard En ter vers un monlteur ou une bande maqnétique enregistreuse Dans e mes apidaires, aulourd'hu sujets à cauton, Paik déclare alors:uDe 'huie, 'éstandard amérlcain NTSC (Nat onal Telev s on Systems Comm tee), La même que la technique du coL age a remp acé a pe nture à Warhol La même année, 1a toile un que remp acera cran cathod par secondes de 30 images lour transm ss on est ' Lors de L'enregistrement par un magnétoscope, la tête magné- présente Outer and lnner Space (1965) sous forme de prolection tque transÏorme les signaux électriques envoyés par 1a caméra en un splitscreen, enreg strée avec une caméra de cinéma et sur deux peili ufaclory-g ruEdie Sedgwick maonétique, qut magnétse à son tour la bande vidéo Lors- cules, Une des quatre images montre la champ qu'on joue la bande, ce processus s'nverse et en fin de chaîne, 'écran t 'information codée en signaux lumineux Dans le système PAL (Phase Alternating Line), chaque image vidéo est constituée de 576 tradu lrgnes constru tes linéa rement en deux dem -images de 2BB gnes dans une prise de vue, une deux ème la montre regardant le f Im sur un moniteur, On 'entend en 'occuTrence comfirenter son apparition dans e f lm, Avec Outer and lnner Space, Warho réfléchit sur les conditions de production de l'image et les met en dialogue pour Jean-Luc Godard et Chris Marker utilisent les premiers caméscopes noir et blanc de type Sony CV-2100 à bandes % pouce premiers avec la des essais à faire les Benet sont Durân Joan et Oriol catalans Les artistes réaliser des documentaires sommaires 1969 1969 - - 5. RICHARD BILLINGHAM Fishtank 1995, film,'17 min. 6. CHRISTIAN JANKOWSKI Tèlemistie 1999, DVD,22 min. 7. ANDY WARHOL Outer and Inner Space 196-5,2 films 16 mm noir et blanc, son, chacur 33 nin. défrnitlvement de la réalité quoA la fln des années J 960, le nouveau médium s'irnpose large- production cf images se dissoc e alors tjdiennepourenTrerdansledomanedelasimrllaTion mentsur ascèneartistique,sachantquel'équipementvidéonesera En 1992 Sony - su vi de Canon - introduit la caméra numédisponible qu,un peu plus tard sur le marché européen. Outre la rese marché américain Lappareil transcrit la prse de vue en sur rique titution en temps réel de l'image, dont l'enregistrement peut être traconstitués chacun de seu ement deux s gnes Les flux binalres codes offre que analogique té par des coupes, des montages etc., la iechn ensuite enregistrés sur disque laser - CD-Rom, DV sont cie données visuel, matériau du synthétique générat on d,une aussi la posstbiLité numérique consttue une base de travatl Dès l,enirée des signaux électroniques dans I'appareil, des signaux ou DVD. Chaque support en raison du code numérique qu le able manipu ement potentiel gnes supplémentaires peuvent étirer, comprmer la construction des ( copy-and-paste u (copier-coller), des u la fonction : avec sous-tend Exposide son lors 1 963, ou 1a manipuler sous d,autres formes, En dissociés de L'mage source et retion of Music>, paik avaii déjà déTormé des images TV à L'aide segments cl'image peuvent être omorphing'permet a transition flurde le cl'autres; paik (en collaboration avec I'ingénieur combtnés avec d,aimants. Dès l96g,z70, Eric d'uneimageàlasujvante;leucomposting'numérquepermetlefuShuyaAbe), Ecl Emshwiller,SteinaeiWoodyVasulka,rnaisaussl sionnement sans raccord vislble de plusieurs éléments en une seule ce traitement permettant Segel, mettent au point des synthétiseurs lors enrichie par l'apparrtion qui f ragmen- image. La prise de vue vidéo se voit dès vidéo synthétiseur un construit Siegel direct de l,image: images directement généLes et d'images traitement de te le vocabulaire électronlque à la manière d'un kaléidoscope. Les cles logiciels par ordinateur' rées Vasulka travaiLlent sur des appareils techniques et sur la demi-image A partrr des années 1990, I'image vidéo est présentée dans e de 2BB lignes de l,écran cathodique. Lors de la généraiion synthécle l'art surtout sous forme de proiection (murale) Dans la trque d,images, l,image du moniteur apparaît coTnme une surtace contexte cas, un lecteur de DVD transmet les données enregsdes plupart énergétiquevarrableetprésenteleplussouventunefortetendanceà et trées à un vdéoprolecteur' llimage vdéo numérique' consttuée de les minuscules poinis lumineux se modifiant sans cesse' est transmise au prolecteur' P us encore que dans l'image analoOique' la proiection d'images numérisées permet de clistinguer clairement les innombra- l,abstraction, Le médium électron que se thématise ainsi lui-même le processus de généraiion d'images, normalement caché dans appareils, devient reconnaissable. Dès les années 1970, quelques artstes procèdent à un traitepixels qui la cornposent' ment numérique embryonnaire des images. A la f in des années 1990, bles Dans I'image vidéo, le procéclé technolog que - qu'rl soit analomagnétique bande sur audiovrsuel enfin, l,enregistrement du matériau gique ou numérique - montre qu'iL s'agit d'un type d'image processueL est largement remplacé par l'enregisirement au format nutéiique. La ;,;;;;;,;;;;;[;;.;-";;;'t----- 1'g6;r rj;-"'il; 'il;;;;;*;;il;;-';;;;;;;;;" il; g:'l"itil:1_':,:_______-__',:!9---lÏr-I'illl'.:lI-l:T:i:::':'-i:îl:lli::'iflli11'l-"11"41-1"-9ï-',1':ln-bl:T----t1 8. Dimitn Devyatkin, Woody Vasulka, Rhys Chatham et Steinâ Vasulka dms les locaux de The Kitchen, New York, vers 1971 9. NAM JUNE PAIK Ex?osition of Music - Electronic Tèlevision 19À3, irstallation à la Galerie Pmass, !0uppertai 10. PETER CAMPUS Interface 1972, installation en circuit fermé, caméscope noir et blanc, projecteur vidéo noir et blltc. pr.itcteu .pot. r irre lnstâllation au Kôhischer Kmstverein, Cologne propre moi aussi bien que la position du spectateur et le méet non clos. Lrmage se reconstrult en permanence et, contrairement à stattque. dium électronique lui-même. Les images transmises en direct par voie 1a bobine clu ftlm, ne comporte pas une seule prise de vue rétroaction mettent en évidence leur propre construction et contreA l,aube du xxre siècle, l,image vidéo calculée, numérique, a très large- de l'approche illusionniste du cinéma et de la télévision Cela dit' carrent rnent remplacé l,image analogique écrite en lignes. les prises de vue enregistrées passent le plus souvent sous forme de bandes monocanal sur des moniteurs générant leur présence propre Les annéeS au sein de I'espace d'exposition' Les images médiatiques des années 1 970 dénotent une quali- 1970 fortement tributaire des possibilités techniques de Avec les manifestations pacifistes, le mouvement étudiant, le té esthétique Les bandes transmettent des images marquées de.traÎnées, îéminisme, mais aussi le mouvement de libération des Noirs dAmé- l'époque, parfors papillotantes Le noir et blanc est couvert d'un grains, gros rique, la première phase de lArt vidéo entre dans une époque de à premières vidéos couleur présentent un chromatisme les gris et voile expérirenouveau social et politique, dont les impulsions critiques, les années 1970, le flou correspond à I'immédiateté reDans artificiel. avant très sentir encore font se mentales et en même temps utopistes dans 1es années 1g70. Des artistes articulant leur travail dans les cherchéeparlesartistes;denotrepointdevue'cesimaqesfontsonle ger à des clichés flous du photojournalisme ou encore aux prises de langages les plus divers se servent de la nouvelle technoiogie sous vues nocturnes verdâtres de la reconnaissance militaire D',ailleurs' le interdisciplinaire, signe de l,individualité. La vidéo reste un médium (Art conceptuel, flou est parfois généré délibérément pour conférer un caractère d'auprésenté surtout dans le domaine des arts plastiques BodyArt,LandArt, Artactronniste),etqui continuedeseconfronter à l,expansion continuelle des mass media (télévision, cinéma, radio). Les accents thématiques tournent autour de l'élucidation conceptuelle des modères iemporels et spatiaux, ainsi qu'autour du corps humain conçu comme matériau artistique, lci, la vidéo loue un rôle thenticitéauxrécitsvisuels Danslespremièresceuvresvidéo'latechnique encore immature s'accompagne inévitablement de ce genre d'effets, et la caméra manuelle ou statique ainsi que les successions de coupes abruptes potentialisent I'impresslon générale d'authenticité. C'est seulement dans la seconde moitié de Ia décennie que le montage s'afïine et que les effets de fondu enchaîné et de superposiconstitutif en tant que systèrne technique et producteur de représend'images augmentent' <closed-circuit tions installaiations médiatiques, Le feed-back - appelé Les premiers vidéastes qui débutent leur production artistique devient I'art de contexte le dans fermé) tion>(,nstallation en circuit passer par d'autres médiums apparaissent à cette époque et déun procédé important dont les artistes se servent pour refléter leur sans Beck construit le Direct Video Synthesizer - Stephen -------l:i'-:9'-':'-s-"]:T-'111n-"i'-1111'-1'-"11T-1?1ï:',i:'i1è:illll"lf 1 12 970 :i'-11:':*iul'::1!'-1"-îlii:ï-"Ï::11111: tionniste (Happening, Fluxus) et la Tormule de Joseph Beuys selon laquelle tout homme est artiste, travaillent à réuntr I'art et la vie en une unrté, La fécondation mutuelle entre l'art et a vie n'en reste pas moins un défi diff cile à relever, Vers 1970, certarns artistes se détournent de une des premières du genre. Deux ans pius tard, Howard Wise fonde ceite collusion déclarée. nLe contexte de I'arto, aTfirme Vito Acconc, nElectron c Art lntermix,, un organe de difTusion de vidéos d'artistes, u n'obéit pas aux mêmes règles que la vie réelle., Les artistes act onD'autres expositons et modes de drstributon suivent: en 1970, le nistes suivants développent une forme de performance conceptuelle, Everson Museum of Art de Syracuse (NY) présente 'exposition nCir- largement indépendante du hasard, et se concentrent sur le corps en cu t: A Vrdeo Inv tational o; en 1971, à New York, Steina et Woody Va- tant que matériau esthétique, surface de projection et rndicateur sulka fondent avec Andres Mannik le stud o The Kitchen; en 1972,|e d'états mentaux, Le médium technique de la vidéo devient un élément Museo Cjvico de Bologne présente nVideo Recordlng,; la même an- constitutrf de leurs actrons. La bande enregrstrée, tout comme la née, le Neuer Berliner Kunstverein (NBK) constitue a première col- transmissron en direct sur un mon teur, dématérialisent le corps réel lecton de vidéos et, en 1974,la gaeriste lngrid Oppenheim inaugure pour le faire réapparaître sous forme d'lmage. nSuis-je donc un hom ses studios de vidéo à Cologne. En 1977,la documenta 6 rend comp- me ou suis-je une machrne ?,, s'interroge Jean Baudrillard en 1988. te des avancées de lArt médiatique avec une section vidéo, supervtDans la première moitié des années 1970, certains artistes acsée par Wulf Herzogenrath. A Cassel, la scène internationale de la vi- tionnistes réalisent leurs actions sans public, à I'ate er devant la cadéo se présente sous e sigle oVT + TV>, l'exposition donne accès à méra, Dans ces cas, 'image médiatique fonctionne à lafois comme un une vrdéothèque représentatrve, et son inauguration est diffusée en miroir narcissique et un matériau constructif, Une fenêtre s'ouvre alndrrect par la télévision grâce à une liaison par satellite. si au spectateur, qui a accès à un événement déjà passé, D'autres arveloppent le iangage artistique électronique, Très tôt apparaissent des forums publics, certes sporadiques, consacrés à lArt vidéo. fexpositon thématique <Television as a Creative 111"61um,, présentée en 1969 à la Howard Wise Gallery à New York, est considérée comme tistes comme Dan Graham ou VALIE EXPORT ldentifient le corps organique à la caméra et perçoivent leur environnement deputs a corps et performance perspective du corps. Depuis la fin des années 1950, les limites conceptuelles de I'art ont sans cesse été repoussées dans ditférentes directions, Le travail avec 1e corps humain (John Cage, Gutai, Yves Klein), lArt ac- Dans les performances exécutées en présence d'un public ou au sein de I'espace public, la vidéo remplit également une fonction médiatlque centrale. Dans son aclton Following Piece (1969), pour laque e Vito Acconci, carnéra en main, surt des gens choisis au hasard 1 971 Steina et Woody Vasulka montent The Kitchen Live Audience Test Laboratory à New York, qui s'occupe de la présentation, de la production et de la distribution d'æuvres artistiques, plus particulièrement celles exécutées dans le médium de la vidéo - dans 'espace public new-yorkais pendant 23 jours et à différents mo ments de la journée, es images enreg strées ne documentent pas seulement un aperÇu forturt des structures sociocu ture es et des modes de comportement huma ns, mais mettent auss en lumière a catégorie méd atique de a surverllance et e regard voyeuriste, qu n'éprouve pas seulement es dangers réels encourus par I'art ste dans une te le situation - l'histoire de lArt actionniste méd atique est e le sont une partie essentielle du concept. Les deux pôLes entre lesquels le corps est par ailleurs traité sur e mode de la Performance sont son comportement dans des sttua- sentments et se rapproche du concept dépersonna sé du corps que des artstes comme Bruce Nauman, Denns Oppenhejm, John Ba'1970, Dans ses dessar ou Jochen Gerz formulent dans les années t ons de douleur, de danger et de dés r, mais aussi I'expérience corpo premières p èces vidéo, Nauman exécute devant une caméra statique aussi présente. Chris Burden a déclaré qu'au moment où le coup de revo ver état parti, il avat été comme une sculpture, ll nie ainsi son monde de relle dépersonna sée qu transforme e corps en apparetl. Dans ce un progranime de mouvements qu mécanise le corps et relègue la contexte, a performance la plus spectaculaire des années 1970 a spéc ficité du sulet à 'arr ère-p an, lhomme y est rédu t à son orgasans doute été celle que Chris Burden a exécutée pour SHOOI Le nisme biolog que, C'est seulement au moment oùr l'artiste atteint ses 19 novembre 1971, un de ses am s t re sur 'artiste, situé à quatre mè- lim tes physiques que a personnalité réapparaÎt et que l'hasard s'intres de d stance, avec une arme de calibre 22 mm.Le ttr, qui ne devait troduit à nouveau dans le concept. Le champ du mouvement, l'espace qu'effleurer Burden, lu traverse le bras, La performance vise les no- et e cadrage de I'action sont lc déf nis par a caméra, Nauman act ons de peur peur de la dou eur, de l' mpuissance et de la mort - qui centue parfo s la conceptua té de 'act on en posant a caméra sur le ava ent trouvé leur équivalent médiatique en 1963, lors de 'assass naf côté ou à I'envers, 'effet de distanciation recherché produ sant ainsr par balles - filmé par hasard - du prés dent des Etats-Unis, John F Kennedy, Dans e contexte de eur époque, les act onnistes v ennois, avec Otto Muehl, Gùnter Brus et e cinéaste Kurt Kren, mais auss des artistes comme Gina Pane, Marina Abramovic et Ulay, Smith,/Stewart, un surcroît d'abstract on dans l'rmage. Au cours des années 1 980, certains artistes - à commencer par Paul McCarthy - se détourneront d'un Art actionniste purement centré autour du corps et créeront dans leurs vidéos des m ses en scène performatives qu rappellent parfois les formats de produc- tion et les décors du c néma et de a télévision. Le corps reste cependant un domaine prlvilég é des artistes lusqu'à nos 1ours. Ainsi, dans Ays se promène avec un prstolet à Mex co et se fait arrêter par la po- les années 1 990, es performances de Sant ago Sierra s'appuient sur ice (Re-enactments), le spectateur de la vidéo qu'il en a tournée la stigmatisation du corps huma n pour formuler une crttique soc ale. Douglas Gordon et d'autres, sondent ce type d'expér ences corporelles qu f ranchissent es lim tes de la douleur. En 2000, quand Francis 1972 - Sony commercialise le premier caméscope couleur et introduit un standard des cassettes 1973 Flor Bex ouvre un département vidéo au Centre Culturel lnternational d'Anvers, - 11. BRUCE NAUMAN 1970, constructitn de prois, 2 moniteurs, carléscope, en'egistrcur vidéo, cassette vidéo, dinensions variables, env.3115 x 97-5 x 50,8 crr Solonron R. Guggenheim Muscum, Nerv York, Collection Panza, donation, 1992 12. CHRIS BURDEN Shoot 1971, pcrformimce, F Space, Sart;r Ana, Califorue 13. DARA BIRNBAUM Tèchrologl'/Transformation : Wonder Woman '1978/79, vicléo,5 min. 16 sec. D'autres artstes se servent pour cela de gants et de casques sté- me créatif), transforme son propre corps en surface de prolection réoscop ques pour ag r dans le cyberespace et donnent a nsi accès à tber die Geburt der Venus(1976), Rosenbach se place elle-même dans une prolection de La Naissance de Vénus de Botticelli, et es clichés culturels d'un idéal de beauté pousstéreux s'nscrvent alors directement sur I'artiste, une expérience purement virtuelle de 'espace-corps. dimage de la femme aussi conceptuel e que réelle. Dans Reflexionen transformée en représentante du corps féminln, Dans les années suivantes, la défln tion de a nféminité,deDans Technology/Transformation : Wonder Woman (1978), vrent de p us en plus comp exe et diversif ée. Les femmes artistes tra une torsion du corps et un éclair d'énerg e lumineuse transforment tent désormas ce champ thémattque sans pédanterie, et les stratéune femme ordinaire en superfemme dotée de superpouvoirs, Pour sa gies o masculines , et u f émtn n65 , perdent leur caractère exc usif. bande vidéo de 7 m nutes, Dara Birnbaum a fat appei à une célèbre f icône de la pop Madonna ncarne de manière exemp aire la o nouvelfrgure des séries té évisées: Wonder Woman, le pendant fémtn n de superhéros comme Batman, Superman ou Spiderman. llartiste al gne des séquences de sa transformation magtque et met ansi au débat 'image de la femme dans la société et les médras, Avec VALIE EXP0RT, Lynn Hershman, Nancy Holt, U rike Rosenbach, Marlha Ros er, Rosemarre Trocke ou Friederke Pezold, Dara Brnbaum falt parlie d'une premrère génération de femmes artistes qui nterrogent une socété médiatique d'empreinte patriarcale et qur se servent du corps le évidence ïémrnineoqu se dessine dans les années 1980 et qui affiche un manrement lud que deleux de rôles de plus en p us désuets. Des artistes comme Pipilotti Rist, Andrea Frazer, Mona Hatoum, Sam Taylor-Wood ou encore Vanessa Beecroft combtnent désorma s sans hiatus es approches conceptuelle, documenta re et scénique, La fiction et la réalité, la parodie et I'authenticité s'interpénètrent et ôtent à cette thématique le caractère dogmat que et émanc pato re des pre- mières années, fémrn n pour mettre en lumière des images de rô es et des schémas de comporlement figés. Avec Roberta Breitmore, Lynn Hershman crée une figure totaement artificiel e que le spectateur peut modeler à sa guise par des intenrentions rnteractlves. Dans des performances chargées de symbol sme, de travail Ulrike Rosenbach, fondatrice, en 1 976 à Cologne, du groupe o Schule f ùr Kreativen Femintsmus > (Ecole pour un féminrs- Entrée dans I'espace intermédiatique Dans le contexte de la osortie du tableau,, le corps humain joue un rôle central et subit une valorisation supplémentaire au cours des années 1950, lorsque I'art reconquiert la trots ème dimension, qui deviendra la plus importante institution européenne de production et de distribution d'æuvres vidéo 1974 Le Museum of Modern Art à New York lance une série de présentations d'æuvres vidéo intitulée uProiects: Videou - 14. JULIA SCHER The Sweillmce Bed III 2000, technique mixte, 130 x 240 x 150 cm 15. CHANTAL AKERMAN From the Other Side 2002, installation pour 18 moniteurs et 2 écrms, Super-16 et vidéo transférés su- DVD, trmsmission vidéo en temps réel documenta 11, Cassel (détail) 16. DIANA THATER Delphine 1999, 4 projecteus mrmériques LCD; 18 noniteus vidéo, 6 lecteus de disques laser, 6 disques laser, 1 synckoniseu Laserplay-4,2 processeus vidéo WR-1000, filtres Lee et de f image væiable Installation à la Kunsthalle Bremen, Brême trchitectue existante, taille Les æuvres installatives parcourables exigent désormais un récepteur ridor, à I'opposé de I'appareil qui diTfuse son image Elle reflète la tra- qui s'investisse activement dans ie processus de compréhension, versée du corridor dans une irritante inversion et potentialise visuellec'est-à-dire à la fois psychiquement et physiquement. Sans un tel ment le sentiment d'oppression corporelle déjà provoqué par l'exiguj: partenarre, le travail artistique demeure inopérant. Dans ces courants té du corndor. Le sens de l'orientation et I'assurance rnentaie sont tous deux mis au défi par I'installation vidéo, A partir de 1974, Dan Graham exploite le système du teedback vidéo comme un protocole d'expérience sclentifique. Le propos vers, La visite de l'lnstallation vidéo transporte le spectateur dans une de l'artiste porte en I'occurrence moins sur la déstabilisatlon de 'exsituation où sa propre individualité est confrontée à une image périence corporelle que sur la démultiplication médiatique de J'homéectronique animée. Plusieurs sphères se recoupent ici :1a sphère me, qui 1ui permet d'éprouver sa propre présence Dans une pièce, voiartistiques qui investissent l'espace de l'exposition, les installations vidéo prennent un siatut particu ier dans la mesure où leurs composantes spatiales et temporelles se correspondent à des niveaux très di- privée du récepteur, la sphère art stique et la sphère médiatique - vé- re plus eurs, le flâneur se vott sans cesse confronté à sa propre image cue dans sa référence au cinéma et à la télévision Des expériences ou à son double électronique. En effet, bien que la camératransmette voyeuristes et exhibitionnistes peuvent aussi blen s'lnstaurer que I'image de la personne en direct, une intervention technique fait en sorte qu'elle apparaisse avec une léger décalage temporel. Plusieurs l'embarras ou la dissolution mentale, Nauécrans de télévision fixés à la manière de tableaux, auxquels viennent Bruce comme vidéo d'artistes Vers I970, les installations man et Dan Graham ont leté des bases rmportantes Comme beau- s'ajouter des murs de miroirs, décomposent le spectateur en d'nnomcoup de leurs collègues, ies deux artistes se servent du système de brables manifestations imagées. -feed-back vidéo, qui retranscrit sur un moniteur les images captées Le système du Teed-back permet aussi de surveiller et de des personnes et des espaces - ouvertement ou secrètecontrôler Nauman comme ceuvre de Dans une en temps réel par la caméra. Live/Taped Video Corridor (1970), deux moniteurs superposés sont ment. LArt vidéo a bénéficié de manière non négligeable de I'avancée placés au bout d'un corridor étroit construit en panneaux de bois Sur des recherches dans le domaine des technologles de surveillance. Paul un des écrans, I'artiste fait passer une bande préenregistrée montrant Arnsi, des artistes comrne Chantal Akerman, Haroun Farocki, scèmettent en Peter Weibel i ou Ann-Sof Sidén Pfeiffer, Julia Scher, de feed-back système d'un par le truchement la vue d'une salle vide; temps réel, l'image du spectateur apparaît dans le corridor' Mais plus ne des stratégies du pouvoir et du contrôle. lci, l'expérience de soi vise le promeneur se rapproche du moniteur, plus sa taille se réduit dans le plus souvent le sentiment d'impurssance, et la critique de la téléI'image. La caméra qui le filme est f xée au-dessus de I'entrée du cor- visron en tant que médium de masse et objet de prestige, qui apparaît à Artists' Video Tapes , au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, n Video lnternational à les expositions d'Art ' 9:1ïl:11':::::'-1':11'i:"-::1"-1Y'l"l:"-i!-1'il:T:!-1'-11':::ul9'-11'y-'-1!-s-"10-"lli"-91l"it:l'-10i1"::l'1111'-'li'l"l:i 1 t6 97S parmi vidéo, on trouve u dès es années 1 960, conserve toute son actualité à l'époque de la téléréa ité et des webcams. Dans Ies années 1990, I'installatron vidéo développe progress - et I'image éiectronique entre monrteur et prolection. Ainsi, l\lona Hatoum place une tmage vidéo dans une assiette qui fat partre d'un couvert de tabie, et la combinaison de pro.lections libres et de matéraux divers permet à Tony Oursler de créer des êtres-poupées anthropomorphes. Si les deux artistes tl rtent avec le domarne de la sculpture, Aernout Mik conçoit, quant à lui des constructions arvement une forme de présentation ouverte mène désormars une vre vagabonde chitectoniques qur Torment une unrté indissoluble avec Jes surfaces de i'église San Staë lors de la Biennale de Venise 2005:elle couvre voûte de la coupole d'un flux d'rmages suggestives qui amplifient la la tendance ascensionneile de I'architecture baroque et des peintures du plafond, Assis sur des tapis, dans un environnement décontracié, le spectatuer peut se perdre dans Ies images proletées sur les voûtes, Contrairement à Thater, Rist latsse au récepteur de I'ceuvre le soin de chorsir le moment où il se détachera à nouveau du flux suggestif des images coiorées. codes temporels projection. Les installatrons vrdéo de Pipilotti Rist et de Diana Thater louent sur l'appropriation mentale du spectateur. Les projections monumentales qui recouvrent des architectures réelles depuis différen- La vidéo est un médium artistique basé par essence sur le temps, Le rôle de I'appareillage technique réside dans la consignation de déroulements temporels et dans la création de constructions tem- tes perspectives pour créer un espace rllusionniste spéciTique se porelles. Dans les installations vidéo parcourabies - telle la contriburapprochent des stratégies du crnéma: la narratron filmique conven- tion de Rist à la Biennale de Venise en 2005 -, le récepteur doit défitonnelle recherche I'abandon du spectateur et I'identification à l'intri- nir lui-même le temps d'expérience qu'il souhaite investir dans l'ceuvre gue, Dans Delphine (1999), Thater plonge le spectateur dans un d'art:jl choisrt le moment où il s'abandonne au flux des images et déespace d'exposition transformé en monde subaquatique coloré. Le cide de la durée comme de la -fin de la réception de l'æuvre, Plus préspectateur peut dériver dans I'espace d'exposition et au fil des images cisément, dans les cas d'ceuvres vidéo de longue durée, de multrpro- - lectrons imposs bles à embrasser d'un coup ou encore de boucles à la fois point d'at- sans frn, cette exigence d'autonomie peut constituer un facteur de sort le spectateur de son ivresse déstabilisation dans a mesure oùr I'assimilation complète de l'ceuvre avant de se retrouver nez à nez avec un mur vidéo composé de neuf moniteurs, La présence sculpturale de traction et facteur de perturbation * con que pour le ramener à la réalité de man ère analogue dans - - du médium. Pipilotti Rist procède est rendue impossible ou du moins difficile. Cette stratégje constitue Homo sapiens sapiens, présenté dans un aspect essentrel des jnstallatrons vtdéo qut voient le iour au début Art, à Milan, (Arte de Video" à Caracas et nProiected Videor au Whitney Museum of American Art à New York Sony met au point le système Betamax qui permet d'enregistrer des données audio et vidéo analogiques Exhibition of Video 1975 ce mur dans 'histoire et dans son des années 19g0. Les æuvres vjdéo installatrves de a tin des années temporel, c'est-à-dire qu'il doit s'inscrire 1970, par modecleprésentationtemporelle.Apartirdelafindesannées un caractérisées revanche en 1g60 et des années 1g7O sont les artrstes s'appuient sur 1980, années dans les particu ièrement et ndéfinirépéter ou de cie clore plus facile qui rencl passager, aspect cette stratégie du cinéma commercla : Ls explo tent a possibilité ment l,acte de compréhens on, sa manière avec la Linéarlté Une autre caractéristique de cette phase initiae est le montage d' dentification mars rompent chacun à de performances filmées en temps réel. Si ces ceuvres suggèrent qu'il de la narrat on. B V ola est un des artlstes qui produ sent des partit ons tems,agit c1e prises de vues clocumentaires, a matière visuelle a elle auss par le temps rée et le temps été trava Lée - par 1e choix des plans et des perspectives, par les cou- porel es au seln du vaste champ défini Pool (1977-1979), une lhe Reflecting Dans que ho lywoodien, film pes successives, par le rythme des mages pendant ou après l'action, un co lage de d ffédéjà Vola opère imporlante, de préceuvTe qui électronique le document leunesse et b en sûr par le montage. Ains, sente atraced'uneactonpasséeesttoujoursporteurd'uncommentaire ou génère une esihétisaton qui ouvre de nouve es perspectives. Le temps réel reste une forme temporelle essentielle dans l,évolution ultérleure cje lArtvdéo. Dans The Bordeaux Piece(2004), Davicl CLaerbout met en scène un court réct qu se répète tout au long d,une lournée, Le premier passage débute au ever du.lour et les acteurs Le répètent ensuite continue l-^ment Jusqu'à la nuit. La bancie est diff usée dans de ,espace c1'exposition en analog e avec a périocle l,enregistrement, c'est-à-citre rentes lucarnes temporelles Dans une des séquences de a vldéo, la fgure qui exécute le saut se fige au-dessus de 1a piscine tandis que des vagues continuent de parcourir la surfac-' d-' l'eau Les bru ts nature s provenant du bo s situé derrière la plsc ne se poursuivent également. A I'arde cl'images suggestives et de formes temporelles com- du matin jusqu'au soir. La projecton plexes,Vlolacréedessymbolesforts-en'occurTencelebaptême, s,étendciecefaitsuruneduréedel3heuresetlespectateurnepeut a visjonner ntégralement dans le cadre des horaires d'ouverture bitue s d,un renteszonesetvitessestemporelesdans'image Lacaméran'adopte qu'une seule perspectve - la vue d'une p scine -, mais l'actlon banale d'une personne plongeant dans 'eau se décompose en d ffé- ha- musée. la lamortetlarenaissance Mais Art vidéo a auss développé des structures temporelles qu s'opposent diamétralement à J'illusronnlsme du cinéma tradit onpurificatonspiritueL e, mani- ne, La boucle est un moyen qur permet d'aligner les unes derrière les pas néfesfes avec le cinéma conventionnel, qui travaille avec un temps autres des périodes /e plus souvent courtes. Ceci n'implique achevé de I'ceuvre soit réception processus de que le cessairement le speciaidéal, filmique parallèle, djssocré de ta réalilé. Dans le cas Mais le trava I de Claerbout dénote aussi des rétérences teurdecinémaestcensésesynchroniseraveccesecondniveau -------i,^_ aprèslepassaged'uneséquencecompèteEnfait,laréceptonn'in- ';;;;;;;;,;;;;;;;.'-'.0;;;;;;;;;;il;;;;';;;;;;-' --"-": *i'"u" g:::':"_l:Tl'!:i:i:'l'_:':1:'11111"_1"I':T_"1'_t'11'i1tl"ri'9:l:111"-'i:11:'i:Ï:'111T:11"-1111"-i-111"i:'---------- 1 7. ANDY WARHOL kp 196-1, li1n 16 mm rroir-et blanc, muet,5 h 21 rnin 18. RODNEY GRAHAM Halcion Slccp 199,1, projcction vidéo, 26 rnin. 19. FABRIZIO PLESSI Sea of Marble 19lJ6, tcchnique rnixtc lnstalletion à ArtWare. Harurovrc tervient qu'après une contemplatton prolongée de la répétition continuelle. Les segments tempore s peuvent présenter un déroulement vi- Les années 1980 suel dentique, mais d'infimes mod ficat ons peuvent ausst se g lsser narratif de manière à produire des nrveaux de réTiexion supplémentalres, comme c'est le cas dans Win, PIace or Dans es années 1980, la vdéo est devenue l,unique mode d'expression pour beaucoup d'artistes. Le climat social subit I'tnfluence générale d'une attitude conservatrice et néoiibérale, qui se tradu t dans chaque segment Show (1 998) de Stan Douglas. Le ralentissement extrême mages constrtue de a vttesse de déroulement par les politiques du Premier mrn stre britannique Margaret Thatcher. Les traits conservateurs de la décenn e se font aussi sentir dans le des un autre Iangage temporel étranger aux concep domarne artistique avec e retour de la peinture figurative et l,influennaires,et cinématographiques, fon dlstingue ici ce croissante d'un marché de l'art en pleine explosion. A côté des trons du temps <ord > et ,, hyper slow motion ). Dans les premtères, fixe, dans un même plan et sur une ongue durée, un sujet plus ou mons mmobile. La prise de vue en temps réel est ici utllisée entre n duratton pieces pionniers de la vidéo s'affirment aussi dans ce contexte des artistes la caméra comme Klaus vom Bruch, Robert Cahen, Gary H pour suggérer l'rmpression ne, Marce Odenbach, Tony Oursler, Fabrizro Plessi, Btli Seaman et Bil Vio a. La baisse des pnx rend de p us en plus accessibles des équrpe d'un ralentissement de I'rmage. Andy 11, lVarie-Jo Lafontai- (1963) et Rodney Graham dans Halcion Sleep ments vidéo plus faciles d'utilisatton et techn quement p us rnûrs. (1994) ont filmé une personne endormie et ont ainsi thématisé Beaucoup de vidéastes * cette désignatron entre alors dans l'usage Warho dans S/eep 'écoulement du temps, font appel au genre classique de la sculpture pour élargir le champ de lArt vidéo. Dans e cas de l'hyper ralentt, en revanche, une tnteryention technrque permet de ralentir réellement le défilement de I'mage. Le spectateur ne perÇort guère de modification dans I'image, mais reçoit Dans ce domaine, Nam June Paik avait déjà1eté des bases avec TV-Cross (1966), Tv-Buddha (1974) et TV-Garden (1977), et en au contrarre 'mpress on qu'une mage fixe, un tableau vvant, se mo- 1968, Les Levine avait créé une des premières æuvres vidéo murales dif e insensrblement, Bill Viola a développé cette structure temporel e avec lris. Dans les années 1980, la disposition des moniteurs en série, lusqu'à la perfection dans Ihe Greetings (1995). Et avec Trying, pré- sous forme de murs, empilés ou disséminés dans 'espace d'exposisenté à la Biennale de Venise en 2001, Liza May Post a transformé le tion, donne naissance à une nouvel/e forme sémantique. Ou alors es pav on hollandais en un espace expérimentai en mettant en regard appareils sont rnis en scène de manière à mettre en correspondance des constructions temporelles photographiques et vidéographiques eur disposition et le contenu de la drffusion. Avec Crus (lt's Time to e mouvement étant réduit à l'extrême dans les vrdéos. Turn the Record Over) (1983-1987-), Gary Hiil réalise un trava / qur 1979 - Linz accueille le premier festival Ars Electronica caméscope grand public, le Camcorder 1981 - La Tate Gallery à Londres montre u 1980 - Sony présente le premier Performance, Video, lnstallation ,