LE COMMERCE EN ZONE TOURISTIQUE
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LE COMMERCE EN ZONE TOURISTIQUE
LA VIE DE VOTRE CENTRE CGA Formations : quelques nouveautés pour l’automne 2009 COMMERCIAL COMMUNICATION > Développer votre chiffre d’affaires > Communication constructive > Gérer les informations commerciales avec efficacité EFFICACITÉ > Soigner son sommeil > Coaching : management, commercial… profitez de Les nouveaux fondamentaux du tourisme la dynamique de groupe pour trouver vos solutions ! INFORMATIQUE SOCIAL > Internet évolue ! Parlons le web 2.0 et la 3 G > Créer un site internet simplement > Contrat de travail, généralités > Intégration des nouveaux salariés > Rupture du contrat de travail JUIN 2009 LE COMMERCE EN ZONE TOURISTIQUE : améliorez vos chances de réussir la saison > Clown, improvisation > Se ressourcer au travail 115 informations LES CADRES RECONVERTIS DANS L’ARTISANAT > Monter son premier réseau > Le patrimoine informatique de votre entreprise, un cœur ignoré ! …Et bien d’autres thèmes gratuits seront dans la brochure de cet automne ! Formations ouvertes aussi à votre conjoint et vos salariés ! Appelez Antoinette Divoux pour plus de renseignements Les canards multi-actifs de la ferme des Perrelles SÉMINAIRE NOVEMBRE 2009 EGYPTE au bord de la mer rouge du 14 au 21 novembre 2009 CHARMES ET FAIBLESSES de l’autoentrepreneur HURGHADA Hôtel Club Azur **** A Makadi Bay, entre la mer et les impressionnantes montagnes côtières du désert arabique, ce beau complexe s’ouvre sur une grande plage privée. “Gagnez en sérénité pour gagner en efficacité” Animé par Catherine Schmider Pour plus de renseignements, appelez très rapidement le 04 92 53 84 95 Passé le 15 juin, nous ne pourrons garantir les places ! 16 informations CGA informations JUIN 2009 2 rue du Cadet de Charance - BP 193 - 05005 Gap Cedex téléphone 04 92 53 84 95 . fax 04 92 53 00 96 e-mail [email protected] . internet www.cga05.com Fotolia © Galyna Andrushko CGA CENTRE DE GESTION AGRÉÉ DES HAUTES ALPES Bulletin d’information des adhérents du centre de gestion agréé JUIN 2009 SOMMAIRE 4 Notre étude Les nouveaux fondamentaux du tourisme NOTRE ÉTUDE : Les nouveaux fondamentaux du tourisme… p. 4 Fotolia © Simon Gurney 3 Thème de réflexion Le commerce en zone touristique : améliorez vos chances de réussir la saison Un été pour changer… 7 Métiers nouveaux Ces cadres reconvertis dans l’artisanat 10 Savoir-Faire Les canards multi-actifs de la ferme des Perrelles 11 Fiscalité Charmes et faiblesses de l’auto-entrepreneur 13 Chiffres clés Au 30 avril 2009 14 Le monde expliqué par Gudule Après le durable, et pour faire autrement, parlons du lointain : le proverbe 15 Ex presse 16 La vie de votre centre TENDANCE : Séjournez dans un wigwam arboricole biodégradable designé par un artiste contemporain écolabellisé… p. 6 Fermons les yeux doucement, et écoutons le bruit du monde alentour : c’est la radio qui nous dit innocemment ce qu’il faut penser de tel ou tel sujet ; c’est le voisin dont le grognement chargé de reproches dit à la fois la pelouse mal entretenue et la poubelle renversée ; c’est la télévision qui nous berce et nous endort, internet qui nous désapprend les livres en nous collant sur un écran ; c’est le pharmacien qui sourit en nous tendant notre ordonnance : un peu de calmants pour le soir, quelques excitants pour le matin et une grande louche d’euphorisants pour toile de fond. Et si nous changions tout ça ? Remplaçons, dans l’ordre ou le désordre, le bruit par le silence, le grognement par la parole, l’écran plat ou le tube cathodique… Non, pas ça tout de même ! Il n’y a pas si longtemps existait encore, dans l’est de l’himalaya, à côté de chaque village, un emplacement quasi sacré où chaque soir les villageois venaient ensemble assister au coucher du soleil. Maintenant, ils ont la télé… Remplaçons le calmant par un peu de marche, l’excitant par quelques vigoureuses inspirations, l’euphorisant par un bouquet de fleurs ? En deux mots : changeons-tout. Mais attention : c’est plus facile en une seule fois et, comme pour les vieux sparadraps, il faut tirer un coup sec. Un grand cri et après il fait beau, et tout est différent, et plus simple et plus riche : qu’attendons-nous, pour faire autrement? CGA infos FISCALITÉ : Charmes et faiblesses de l’auto-entrepreneur… p. 11 2 CGA informations JUIN 2009 Le commerce en zone touristique : améliorez vos chances de réussir la saison Le tourisme est la première activité économique de la France et même si la crise redistribue les cartes, c’est une activité d’avenir. Etre commerçant ou artisan en zone touristique nécessite de s’adapter à certaines spécificités. ÉDITO 6 Tendance Séjournez dans un wigwam arboricole biodégradable designé par un artiste contemporain écolabellisé ! 8 Qualité de vie L’artisanat : la première entreprise de France Fotolia © Eu Toch 115 informations Fotolia © Alex Bramwell CGA THÈME DE RÉFLEXION Le commerce en zone touristique n’a rien de facile… mais… il y a quelque chose à gagner ommençons par le commencement : le C touriste qui reste plus de 24 heures ou l’excursionniste qui passe encore plus rapidement ne consomme pas comme l’autochtone. On n’a pas le temps de l’apprivoiser il faut le séduire à la première rencontre. L’offre doit être d’une lisibilité absolue. La bonne affaire que vous proposez doit sauter au visage dès la vitrine, voire le trottoir. Affichez les prix en gros, les clients auront l’impression que vous en êtes fier et ne compareront pas. La disponibilité doit s’adapter à la fois aux pratiques des touristes et à la météo. Si vous êtes ouvert pendant qu’ils se dorent sur la plage et fermés quand ils se baladent à la fraîche, vous aurez du mal à payer un loyer qui tient compte de la fréquentation touristique du lieu ! Attention à ceux qui tiennent à la vie de famille car l’ouverture du dimanche est autorisée sur les zones touristiques… Quelques étés météorologiquement pourris nous ont appris que les stations peuvent être désertées au profit des villes voisines pour des séances de shopping de compensation. Il faut dans ce cas savoir réagir rapidement par une animation commerciale, de préférence collective. L’identité du point de vente doit être fortement affirmée afin de se démarquer de la concurrence qui sera effrénée. L’esprit du magasin et de l’équipe de vente, le style d’accueil et de communication doivent être difficilement imitables. Les touristes venus, des commerces saisonniers se seront installés à coté du vôtre et proposeront à peu près la même chose, surtout si vous donnez l’impression de réussir. Le Président de l’association des commerçants d’une très grande station appelait ces commerces des “mangeurs de crème”, laissant aux autres le soin de faire la réputation du lieu et de fidéliser la clientèle. Nous ne sommes pas là pour opposer les commerçants les uns aux autres mais bien au contraire pour rappeler des règles de bonne conduite collectives et profitables. La vigilance sur les prix et sur les marges doit être un réflexe collectif pour éviter des dérives dommageables, et cela dans les deux extrêmes. Si les prix quotidiens montent brutalement avec l’arrivée des touristes, comment voulez-vous que les autochtones accueillent favorablement ces derniers ? Ils sont déjà synonymes d’embouteillages et de difficultés de stationnement, étonnez-vous ensuite qu’ils se voient salués par des “voilà les blaireaux” ou “les doryphores” ce qui donne à la région une réputation détestable aussi bien dans les grands bassins pourvoyeurs de touristes français que chez nos amis étrangers. Certains “aiment la France, mais la préféreraient sans les Français”. Dur, dur, pour le commerce et pour toutes les activités touristiques ! Avec la crise, les médias seront très vigilants sur ce phénomène de hausse des prix cette année. Prudence ! À l’inverse, attention à ne pas céder à la course à l’échalote sur “les prix les plus bas possibles” quand la météo est mauvaise ou que la saison démarre difficilement. Il faut se souvenir que la saison durant laquelle de gros volumes de vente sont possibles est courte et que si la marge n’est pas suffisante, les résultats seront maigres alors que les frais ne s’annoncent pas en diminution. Suivez mon regard sur la nouvelle taxe municipale sur la publicité extérieure ! Les soldes d’été, fixées tôt pour les stations à la demande des grandes villes qui veulent solder avant les grands départs en vacances, ne doivent pas creuser le tombeau des marges. Évitez de solder les maillots de bains au tout début de l’été… La solidarité dans le raisonnable c’est le meilleur moyen de gagner honnêtement sa vie. Pour les produits locaux dont les touristes sont si friands, Obama nous a donné la recette lors des bals donnés pour son investiture : “Des produits de saison, bios et fabriqués ou poussés à moins de 150 km à la ronde”. En France vous pouvez réduire le rayon à 50 km pour respecter l’échelle du pays. Plus vous offrirez des produits authentiques et dégageant peu de CO2, plus vous serez à la mode, sans risquer l’accusation de protectionnisme… Le commerce en zone touristique n’a rien de facile car la concurrence y est maximale mais, si elle est si forte, c’est qu’il y a quelque chose à gagner, alors bonne chance pour la saison ! Jean-Luc Pinson JUIN 2009 CGA informations 3 NOTRE ÉTUDE NOTRE ÉTUDE Fotolia © Alex Bramwell Les nouveaux fondamentaux DU TOURISME Tout le monde n’a pas encore compris que le dépaysement n’est pas incompatible avec la proximité… Le tourisme,c’est du sérieux.C’est même une activité majeure pour notre pays,voire la première dans certaines régions.Pour autant,cette manne ne tombe pas du ciel et la France doit faire face à la concurrence de plus en plus efficace de destinations parfois nouvelles sur le marché.Quels sont les fondamentaux à respecter ? La nouvelle donne, les pistes à explorer et les possibilités d’innovations ? Quelques éléments de réponse et d’aide au questionnement. Risque de perte d’attractivité de la destination France La France occupe le troisième rang pour les recettes touristiques, derrière l’Espagne et les Etats-Unis et devance d’une courte tête l’Italie. La concurrence fait rage, de 1990 à 2004, les recettes ont doublé en France… et triplé en Espagne. De 1995 à 2006, la Chine est passée du dixième au quatrième rang pour les recettes liées au tourisme international. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) elle sera la première destination mondiale en 2020. Qu’en sera-t-il, alors de la France ? l’OMT souligne le risque de sous-investissement et, si la situation perdure, prédit la diminution de l’attractivité touristique française. Côté marché on observe le vieillissement de la population touristique, déjà sur-sollicitée et qui ne se renouvelle que marginalement. On constate aussi la multiplication des univers de concurrence 4 CGA informations JUIN 2009 directs, de plus en plus performants ; lorsque les budgets sont consacrés au temps libre, aux jeux vidéo, multimédia… la taille du budget vacances se réduit d’autant. Surtout que l’offre vieillit elle aussi… Le potentiel est là, pourtant. Le marché des loisirs, des excursions, ne cesse de croître. La clientèle exprime, parfois de manière contradictoire, un besoin de découverte, de recherche de valeurs, de rupture… La multiplication des courts séjours, sur toute l’année, entraîne un possible allongement des saisons touristiques… En résumé il faut inventer d’autres offres, combiner tourisme et loisirs de proximité, penser courts séjours et réservations de dernier moment… une révolution dans le monde de la “semaine haute saison tout compris”. L’environnement principal “actif”de l’économie touristique Paradoxe : l’environnement constitue le capital du tourisme. Le tourisme court donc à sa perte en épuisant la nature : après des décennies de croissance de masse des spécialistes du monde entier s’accordent à dire que le mode actuel du développement touristique n’est plus valable. Pourtant, on annonce 1,3 milliard de touristes internationaux pour 2020 contre 760 millions en 2004 ! Scénario d’une catastrophe annoncée ? “Un touriste consomme mille litres d’eau par jour dans certaines zones du monde. Un Tunisien, 27. Trop de tourisme tue le tourisme”, déplore Jean-Pierre Lozato-Giotart, directeur du pôle ingénierie touristique à l’université Paris 3. Avec des effets déjà observés. Une certitude, une seule, parmi toutes ces interrogations : si le tourisme est une industrie “capitalistique”, l’environnement constitue bel et bien son principal actif. L’ère des mutants posttouristiques a commencé revenus plus élevés. Et ce n’est pas parce que leurs cheveux ont blanchi que les baby-boomers va changer de mode de vie. Ce sont eux, avec leurs valeurs, des attentes différentes de celles de leurs prédécesseurs, qui vont chambouler la donne : des pratiques touristiques visant à satisfaire avant tout “le moi” tout en s’ouvrant vers l’autre, un touriste hybride qui va tout à la fois consommer des prestations de qualité différente au cours d’un même voyage, partir grâce à une offre promotionnelle “low cost” trouvée sur internet et s’offrir un court séjour connoté luxe … En clair, les offres, parfois monolithiques, du tourisme de masse ne semblent plus adaptées. Exemple : on consacre des trésors d’inventivité et des moyens considérables pour attirer des touristes d’origines lointaines. Dans le même temps on ne pense même pas que les voisins du site sont aussi des touristes potentiels. “Tout le monde n’a pas encore compris que le dépaysement n’est pas incompatible avec la proximité. Or, savez-vous que les gîtes ruraux les plus fréquentés sont ceux d’Ile-de-France ?” observe Jean Viard. Pour ce sociologue pourtant, la principale mutation que devra traiter l’industrie touristique n’est pas là. “50 000 retraités quittent chaque année l’Ile-de-France pour habiter définitivement leur lieu de vacance ou leur région d’origine. Cette immense migration de retraités sera le principal phénomène économique dans les années qui viennent. Avec des répercussions énormes : un couple de retraités qui s’installe chez vous, c’est, au minimum, trois générations d’une même famille fidélisées puisque l’on sait que 70% des vacances sont intra-familiales”. Il faudra s’y faire : l’ère des mutants post-touristiques a déjà commencé. Ils sont parmi nous. Soyez prêts à les accueillir. Sinon, vous disparaîtrez. Innover c’est oser faire différent L’une des clés d’une démarche d’innovation, c’est de repérer les “signaux faibles”, ces fameuses petites informations qui marquent, de manière parfois à peine perceptible, les évolutions des envies des clients. Pour les repérer, ce n’est pas très difficile : il faut rester au contact du client, essayer de comprendre ses nouvelles demandes, même extravagantes plutôt que les rejeter. Une fois identifiées ces nouvelles attentes, il faut oser, essayer ; l’échec peut se révéler une étape indispensable à toute marche en avant si on l’intègre dans sa démarche et que l’on tire un bilan de ce qui n’a pas marché. Exemple typique d’un entrepreneur qui a compris une attente et osé “Dans les années 80, utiliser la raquette à neige dans une station de ski, c’était la honte, se souvient Philippe Gallay, Pdg du fabricant TSL. Et puis, le vent a commencé à tourner. A force de persévérance, d’action dans les médias, auprès des prescripteurs, d’événementiel, d’aide aux consommateurs (traçage de pistes, sites internet, blogs…) la raquette s’impose maintenant comme une offre indispensable dans les stations françaises”. Ce qui n’empêche pas le chef d’entreprise de regarder maintenant ailleurs. Après avoir diversifié son offre avec des bâtons de marche, TSL soutient maintenant l’essor d’une nouvelle pratique sportive : le nordic walking. “À partir de l’identification de besoins cachés ou déjà exprimés, nous favorisons l’émergence de nouvelles activités. Et il faut persévérer : les joggers faisaient rire tout le monde il y a 25 ans”. Réinventer les valeurs du voyage Réduit à une marchandise vendue à des consommateurs blasés dans un monde fini, le tourisme a oublié qu’au commencement était le voyageur… et son cheminement. Pourtant le voyage répond à un besoin essentiel, autant physique que spirituel. Les valeurs du nomadisme doivent être redécouvertes par les touristes… mais comment les retrouver ? Car le cheminement est parfois aussi important que la destination. Comment ré-enchanter le voyage ? “Ce qui change par rapport aux années 80, c’est que beaucoup de gens pensent aujourd’hui avoir “tout vu” : les voyages, les bouquins, les films, les sites internet… mais reste l’irremplaçable, le fait d’être sur place, et l’expérience du voyage. On peut aimer le voyage, n’importe quel voyage, si on n’est pas blasé. On peut faire un fabuleux voyage en Belledonne, pas besoin d’aller au Népal. Et on peut faire aussi un fabuleux voyage au Népal, au pied de l’Himalaya, même s’il y a 800 personnes au camp de base…“, interpelle l’écrivain montagnard Jean-Michel Asselin. Entre “touriste” et “voyageur” tout ne serait-il alors qu’une simple question de différence de point de vue ? * Avec près de 120 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le tourisme pèse environ 6% du produit intérieur brut national (5,8% en 2007.) Il concerne 203 000 entreprises et 807 000 emplois salariés. On a compté 81,1 millions d’arrivées de touristes en 2007. (Source : les chiffres clés du tourisme. Edition 2008). Matthieu Massip La belle idée Avec le vieillissement de la population, l’euro consommateur sera plus âgé, mais il aura des JUIN 2009 CGA informations 5 TENDANCE MÉTIERS NOUVEAUX Séjournez dans un wigwam arboricole biodégradable DESIGNÉ PAR UN ARTISTE CONTEMPORAIN ÉCOLABELLISÉ ! Tendance “Les aventures de Robin des Bois” Toujours dans la tendance, retour en enfance, mais dans le confort, le domaine des Ormes, à Dol de Bretagne (Ille-et-Vilaine) propose de “dormir dans une cabane dans un arbre, à 5, à 10, à 14 mètres de haut, au milieu des oiseaux et des écureuils ! C’est insensé et même déraisonnable !” Cabanes “familiales”, “échelles” ou “tyroliennes”… Même si le concept a tendance à se répandre, un coup d’œil dans la rubrique FAQ ( les questions que se posent tous les internautes) du site internet permet de se rendre compte qu’il n’est pas encore complètement rentré dans les mœurs : “peut-on recharger son téléphone portable dans la cabane ?” ; “vos arbres sont-ils solides ?”… Tendance “L’Ours” Et pour ceux qui, à l’écureuil virevoltant dans la frondaison préfèrent l’expérience de l’ours en hibernation, un hôtel de glace a ouvert à Noël, dans les Pyrénées, pour des nuits sans chauffage à –20°. L’Igloo hôtel de Granvalira, en Andorre, à 2 300 mètres d’altitude comprend dix igloos douillets et suites romantiques (sic !) reliés par un couloir de glace. Façonné dans 3 000 tonnes de neige naturelle, sans eau courante ni électricité (5 000 bougies sont allumées chaque jour) l’hôtel équipe ses clients de fourrures et vêtements conçus pour affronter les –50°. On patientera jusqu’à l’hiver prochain. Fotolia © Simon Gurney Tendance “Camping” De la roulotte tsigane à la yourte mongole, l’offre d’hébergement se renouvelle (ou se recycle) entièrement aujourd’hui. Petit tour d’horizon des tendances du moment : la mode est à l’éphémère nomade, au réversible écologique, au rêve de proximité. Tendance “Une étoile est née” Ah ! Les nuits à la belle étoile ! Bien emmitouflé dans son duvet, s’endormir face à la voûte céleste… pour se réveiller trois heures plus tard, trempé par la rosée, le visage bouffi par une attaque de diptères matinaux. Carré d’étoiles, un cube en bois de 9m2 surmonté par un dôme transparent, équipé pour accueillir de 2 à 4 personnes permet de renouer avec les plaisirs simples du bivouac, mais “dans un intérieur très cocooning” précisent ses concepteurs. A juger sur pièces dès ce printemps puisque ce concept d’habitat “nomade et évolutif” est déjà installé dans des jardins de maisons d’hôtes, hôtels et camping en Touraine, Corrèze, Nièvre et Auvergne. Kit d’observation des étoiles inclus (carte, lunette astronomique…). Tendance “Il était une fois dans l’Ouest” Le camping “Les tipis du bonheur de vivre” (Brulon, Sarthe) élargit cette année son offre de 18 tipis. On peut depuis ce printemps s’y offrir une nuit dans un “chuck wagon” ce chariot bâché aménagé pour servir de cuisine ambulante aux convois de bétail sillonnant les pistes de l’Ouest américain. Pour ceux, pas très politiquement corrects, qui préfèrent les cow-boys aux Indiens. 6 CGA informations JUIN 2009 “Retrouver l’esprit campeur” : c’est ce que propose Huttopia en renouvelant l’offre camping grâce à des emplacements plus spacieux (120 m2), confortables (points d’eau, barbecue, toilette pour chaque emplacement.) Locations de tentes canadiennes, roulottes et cabanes sont également disponibles. Un concept très nature, bobo écolo, distingué par plusieurs prix spécialisés dans le tourisme et disponible sur plusieurs sites en France et au Canada. “Le camping souffre d’une image négative, nous voulons en refaire un art de vivre dans la nature”, assurent les créateurs d’Huttopia. Tendance “Soleil vert” La démarche Ecogîte des gîtes de France, initiée dans les Bouches-duRhône, qualifie un hébergement conçu ou restauré selon des techniques ou matériaux reconnus pour leur faible impact sur l’environnement “de sa construction à sa déconstruction”. L’écogîte utilise autant que possible des énergies renouvelables, récupère l’eau de pluie, tout en limitant sa consommation, pratique le tri des déchets ou leur valorisation. “Une démarche pédagogique d'éco-citoyenneté doit aussi être engagée afin de sensibiliser les hôtes au respect de l'environnement et à sa protection”. Allergiques au vert s’abstenir ! D’abord disponible en région Paca, l’offre Ecogîte se diffuse peu à peu dans toute la France. Tendance “La nuit au musée” Moins nature, plus culture, l’hôtel Everland, est l’œuvre de deux artistes suisses (Sabina Lang et Daniel Baumann). “L’occasion unique de vivre au cœur d’une œuvre d’art comme on passe une nuit à l’hôtel”, indique le dossier de presse. Concrètement, Everland est une capsule de 35 m2 à l’architecture très 70’s et modulable, d’abord installée sur les bords du lac de Neuchâtel, avant d’être posée sur le toit du musée d’art contemporain de Leipzig. Il se trouve actuellement sur le Palais de Tokyo à Paris. Réservations uniquement en ligne, uniquement pour une nuit “pour conserver le caractère exceptionnel”. Matthieu Massip La belle idée LES CADRES reconvertis dans l’artisanat Cadres ou ingénieurs, ils sont de plus en plus nombreux à créer leur entreprise artisanale. Désir d’autonomie, de créativité ou d’assumer pleinement une passion,les motivations sont multiples,jusqu’à la plus inattendue… Vous n’avez pas fini d’être surpris par la personnalité et l’histoire de l’artisan près de chez vous. Et si, pour réussir sa reconversion, la gourmandise valait le meilleur bilan de compétence ? aime les glaces. Et si, pour réussir sa J’ reconversion, la gourmandise valait le meilleur bilan de compétence ? Ce n’est pas Benoît Retier, ancien cadre chez Raynal & Roquelaure, aujourd’hui artisan glacier à Villeneuve-surLot (Lot-et-Garonne) qui dira le contraire… “Ca faisait longtemps que je voulais me mettre à mon compte et j’avais imaginé tout un tas de projets. Et j’ai toujours été un client des glaciers”… Gourmandise, audace, le tout nappé d’un investissement de presque 200 000 € (fonds propres, crédit bancaire et deux associés) et en neuf mois la société “Benoît de la Lune” est créé, sur un créneau haut de gamme, plutôt original : produits locaux (prunes, pruneaux, noisettes, châtaignes…) et parfums rarement goûtés ailleurs : crème glacée fenouil, citron-basilic, sorbet à la tomate verte, à l’hibiscus… Après un peu plus de deux ans d’activité, “Benoît de la lune” compte une vingtaine de clients restaurateurs dans le Lotet-Garonne et développe aujourd’hui un réseau de franchisés. Benoît Retier n’est pas seul de son espèce. Peut-être moins gourmands que Benoît, mais tout aussi motivés, les cadres “et assimilés” et autres ingénieurs ou “technico-commerciaux” sont de plus en plus nombreux à se reconvertir dans l’artisanat. Si les statistiques sont plutôt éparpillées dans ce domaine, quelques chiffres peuvent cependant être retenus. La Chambre régionale des métiers et de l’artisanat du Centre estimait ainsi que 16,6% des entreprises artisanales immatriculées en 2005 avaient un créateur au statut de cadre ou équivalent contre 14,5 en 2004. Besoin d’indépendance, goût pour la création, retour en grâce du travail manuel… les explications et les motivations sont multiples et les “néo artisans” plutôt bien accueillis par un secteur de plus en plus gourmand… de compétences. Ingénieurs de la simplicité Dans ce domaine, le cas du bâtiment est exemplaire. En pleine révolution écologique et économique, il va devoir intégrer des matériaux, techniques et technologies qui vont profondément modifier ses métiers. La domotique, l’éco-construction, les nouvelles technologies, les nouveaux matériaux vont transformer tout un secteur, dont l’appareil de formation peine à se mettre au niveau. “Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus complexe et nécessite des “centrales de décodage” pour expli- quer le futur, le rendre plus accessible. À l’interface entre la technologie et le consommateur, l’artisan se fait de plus en plus “ingénieur de la simplicité”, annonçait Pascal Pellan secrétaire général de la chambre de métiers et de l’artisanat des Côtes d’Armor, lors de l’inauguration du bâtipôle, centre d’information sur la construction. Une définition qui va bien à Didier Sibille, ingénieur, non pas en simplicité, mais en électricité, diplômé de l’ECAM de Lyon, aujourd’hui plombier, spécialisé dans les énergies renouvelables (solaire thermique, photovoltaïque, pompes à chaleur). Lui aussi tenté par la création d’entreprise, un changement de cap, la quarantaine venue, le voit passer son CAP. Une première installation de chauffe eau solaire, chez lui, un camion, des outils et l’aide de Madame, qui troque son mi-temps contre 35 heures hebdomadaires : Héliotech Energies est lancé, début 2006 ! “Le potentiel est là. Mais la satisfaction vient surtout d’avoir réalisé quelque chose par soimême”, estime Didier Sibille. Un moyen de s’accomplir, tout simplement, en assumant même sa gourmandise ! Matthieu Massip La belle idée JUIN 2009 CGA informations 7 QUALITÉ DE VIE QUALITÉ DE VIE … le travail manuel bien fait ne peut être qu’intelligent car il nécessite une formation de plusieurs années et les mains qui façonnent sont avant tout commandées par le cerveau de l’artisan. technique et la relation humaine souvent bien plus présente lorsqu’il est fait appel à un artisan. présentes, les entreprises artisanales sont tenues d’investir dans de nouvelles technologies ainsi que dans la formation. La proximité constitue bien souvent la première raison pour laquelle on fait appel à un artisan : un robinet qui fuit, une panne d’électricité inexpliquée, une panne de voiture sont autant de désagréments nécessitant l’intervention rapide d’un professionnel. Ainsi, peut-on voir de plus en plus d’artisans ou de conjoints d’artisans utiliser couramment l’informatique et surfer sur internet ; certains d’entre eux créent même leur site afin de mieux se faire connaître. L’ARTISANAT : la première entreprise de France Cette publicité télévisée a dû faire plaisir à plus d’un artisan français.Des boursiers cherchant à acheter par n’importe quel moyen tout ce qui se vend apprennent l’existence d’une formidable entreprise avec un chiffre d’affaires et un nombre de salariés très importants. Immédiatement,l’effervescence s’empare de tous ces financiers qui souhaitent à tout prix acheter des actions de cette entreprise hors du commun dont ils ne connaissent presque rien. t soudain, la nouvelle tombe sur le téléEscripteur, l’existence d’une multitude de métiers formant l’artisanat et l’information : “nous ne sommes pas à vendre” laisse désemparé tous ces spéculateurs avides de gains. Une telle image montre que tout en constituant un domaine d’activité considérable, l’artisanat demeure un secteur à taille humaine où l’on raisonne plus en terme de qualité et de travail bien fait qu’en terme de part de marché et de rentabilité financière. Les atouts de l’artisan sont légion, il suffit de les définir, puis de les exploiter. Fort de cette situation, l’artisanat doit faire face à de nouveaux défis et négocier les virages à venir afin de maintenir une bonne image et demeurer dans la compétition. L’entreprise artisanale > des hommes et des femmes Toute personne physique ou morale inscrite au répertoire des métiers est considérée comme 8 CGA informations JUIN 2009 un artisan à condition qu’elle n’emploie pas plus de dix salariés (les conjoints, associés, apprentis et personnes handicapées n’étant pas pris en compte) et qu’elle exerce une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services relevant de l’artisanat et figurant sur une liste établie par décret. L’entreprise artisanale est avant tout constituée d’hommes et de femmes qui œuvrent à une tâche commune : valoriser un savoir-faire, maintenir une réputation et satisfaire leurs clients. Cette tâche est un travail de tous les jours où il faut se remettre en question, s’adapter sans cesse et être présent sur tous les fronts. Un hommage particulier doit ici être rendu aux conjoints de ces artisans, une image désignant le plus souvent les épouses qui n’ayant pas toujours un statut officiel travaillent dans l’entreprise. Leur rôle n’en est cependant pas moins important : que ferait l’artisan sans une base logistique ? Prendre les messages, gérer l’aspect administratif : devis, factures, courriers, téléphone font désormais partie des tâches incontournables pour une bonne marche de l’entreprise. > l’importance économique Les activités relevant de l’artisanat sont relativement nombreuses et touchent à de nombreux secteurs de l’économie tels que le bâtiment, l’alimentation, la métallurgie, le textile, l’automobile, la coiffure. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, mais le point commun entre ces professions reste la défense et la valorisation d’un savoir-faire. L’artisanat constitue le principal recruteur et formateur d’apprentis qui, à leur tour deviendront les ouvriers qualifiés et les artisans de demain. L’apprentissage, trop souvent délaissé reprend un second souffle avec la revalorisation des métiers manuels et la reprise économique qui se profile à l’horizon. Ainsi, en favorisant l’apprentissage, l’artisanat assure sa pérennité par Fotolia © Vincent Moreau Fotolia © Sylvie Peruzzi > des prestations personnalisées la transmission d’un savoir-faire d’une génération à l’autre. N’oublions pas non plus que les entreprises artisanales représentent un poids considérable dans l’économie nationale que ce soit en terme d’emploi, de recettes fiscales (TVA, impôt sur le revenu, CSG-RDS, taxe professionnelle…), et de contributions sociales. Les entreprises artisanales sont génératrices d’emplois et représentent un pilier de l’économie ainsi qu’un facteur de stabilité sociale. Elles ont donc un rôle important à jouer, que ce soit dans la lutte contre le chômage, dans la stabilité du tissu social ou bien en tant que fabriquant de produits de qualité. Les atouts Les métiers traditionnels demandent un savoir-faire particulier qui ne peut s’acquérir que par une longue pratique ; bien qu’appelé travail manuel, le travail manuel bien fait ne peut être qu’intelligent car il nécessite une formation de plusieurs années et les mains qui façonnent sont avant tout commandées par le cerveau de l’artisan. Ce point constitue la différence fondamentale avec la grande industrie où les tâches répétitives sont principalement assurées par des machines pour une production de masse ; à l’inverse, le travail de l’artisan que ce soit dans le cadre de la fabrication ou de la réparation nécessite une adaptation aux souhaits des clients ainsi qu’à leur budget. La prestation de l’artisan se déroule dans le cadre d’une relation humaine plus présente dans la mesure où cette relation avec le client est personnelle ; lors de l’établissement d’un devis, il peut être amené à conseiller, donner de nouvelles idées au cours de l’avancement des travaux et s’adapter aux contraintes. L’artisan, en relation directe avec ses clients et la technique est donc en position idéale pour trouver des solutions adaptées. > la flexibilité Les nouveaux enjeux La taille bien que rassurante pour les grandes entreprises ne constitue pas la solution à tous les problèmes. Assurer une qualité de finition, s’adapter rapidement au marché ou l’anticiper réussit généralement mieux aux entreprises artisanales de taille souvent modeste. Ceci explique qu’il est souvent fait appel aux artisans dans le cadre de la sous-traitance. > intégrer les nouvelles techniques L’avantage essentiel peut résider dans des services de proximité, l’exploitation d’une niche La grande différence entre l’entreprise artisanale et l’industrie se situe essentiellement dans les moyens techniques employés. Toutefois, il est nécessaire de sortir de cette image d’Epinal montrant l’artisan travaillant uniquement avec des outils rudimentaires datant d’un autre âge. Toute entreprise étant en perpétuel renouvellement, les techniques évoluant sans cesse et les normes sanitaires et de sécurité étant davantage Cette démarche dynamique représente l’alliance entre un savoir-faire traditionnel et l’emploi de techniques modernes qui aboutissent à une qualité de production, une productivité croissante ainsi qu’une anticipation du marché. > faire face aux contraintes administratives De nombreux défis sont à relever tous les jours ; ainsi, la négociation récente de certains virages tels que l’euro ou les 35 heures a pu poser problème à nombre d’exploitants. La faiblesse traditionnelle de l’artisan étant le domaine administratif, une organisation rationnelle à ce niveau est nécessaire afin d’assurer une bonne gestion de l’entreprise. Grâce à un outil informatique plus abordable et des logiciels plus conviviaux, l’artisan a désormais la possibilité de gérer lui-même en temps réel certaines données telles que la tenue de la comptabilité ainsi que des tableaux de bord et des indicateurs significatifs mis en place avec l’aide de son expert-comptable. L’artisan, enfin, est le plus souvent l’homme orchestre présent sur tous les fronts. Sa disparition est presque toujours préjudiciable à l’entreprise quand elle ne remet pas en cause la continuité de celle-ci. Pérenniser une structure qui repose très souvent sur son seul dirigeant demeure le souci principal de beaucoup. Conclusion A l’heure de la mondialisation, des systèmes sophistiqués de communication, la présence des artisans dans la vie économique est plus que jamais indispensable. En effet, l’entreprise artisanale joue un rôle particulièrement actif dans l‘économie, tant au niveau du partenariat qu’elle peut développer avec de nombreux secteurs d’activité qu’au niveau de la diversité et de la qualité des produits et des prestations qu’elle propose sur l’ensemble du territoire. Enfin, l’artisanat demeure au travers de l’apprentissage un terrain d’embauche et de formation porteur d’avenir. Eric Moya Expert-comptable à Arles - CGA Provence JUIN 2009 CGA informations 9 SAVOIR-FAIRE Fotolia © Chris32m FISCALITÉ Les canards multi-actifs de la ferme des Perrelles Fotolia © Manipulateur Pour se faire une place dans le Beaujolais, des éleveurs de canards gras doivent décliner le palmipède sous toutes ses formes et ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. 10 CGA informations JUIN 2009 Au milieu des vignes et des prés à vaches charolaises du Beaujolais des Pierres dorées, les canards gras de la ferme des Perrelles sont désormais chez eux. Vision insolite que ces volatiles plus familiers du Sud-Ouest que de la région lyonnaise ? Plus aujourd’hui, grâce au travail d’Olivier Artigue, un drôle d’oiseau licencié en biologie qui, peu satisfait par son premier poste de responsable du tri sélectif pour une communauté de communes du département du Rhône, décida un jour de voler de ses propres ailes. D’abord orienté vers les métiers de l’environnement, le jeune homme définit peu à peu un nouveau projet de production agricole. Sans formation ni attache foncière en Rhône-Alpes, il se raccroche à ses racines familiales, plantées dans la région toulousaine. “J’ai toujours vu mes deux grands-mères préparer leurs foies gras et leurs confits. Et quand j’ai appris qu’il existait une association de producteurs de foie gras en Rhône-Alpes, j’ai pris contact avec eux. Mon choix était fait : je serais éleveur de canards gras”, raconte Olivier Artigue. Pendant sa formation pour devenir jeune agriculteur (JA) -et ainsi bénéficier d’aides à l’installation- il rencontre sa future épouse, Céline. Le projet se précise : Céline dispose d’une maison de famille au milieu d’un terrain de deux hectares sur les hauteurs de Anse (Rhône.) Les tourtereaux y font leur nid et se lancent, en 2003. Et en avril dernier Céline a pu quitter son emploi à la banque pour travailler à plein temps sur la ferme. Après six ans de dur labeur l’activité suffit aujourd’hui à faire vivre deux personnes… à condition de travailler comme quatre et de diversifier les produits et prestations proposés ! Ainsi, aux Perrelles, les canards sont accueillis quelques jours après leur naissance, élevés, gavés, transformés et commercialisés sur l’exploitation. Le couple, qui a construit son laboratoire sur place en 2004, décline aujourd’hui les 1 200 volatiles gras sortis annuellement de l’exploitation, sous toutes les formes possibles–ou presque : foies gras entiers, confits, plats cuisinés M. Michel Scaraglino, ferronnier d’art, AE à Vendôme. CHARMES ET FAIBLESSES de l’autoentrepreneur (canard bourguignon, magrets fourrés au foie gras…) Dans le canard, tout est bon ! Démonstration de gavage “Nous avons d’abord été observés avec curiosité par les exploitants alentours qui nous ont vu trimer pour créer l’exploitation. Aujourd’hui, ce sont nos premiers clients”, poursuit le jeune agriculteur. Située en plein sur un réseau de sentiers balisés, la ferme des Perrelles joue la carte touristique en proposant de la vente sur place, en complément d’une présence sur des marchés locaux et à Lyon. Plusieurs fois par an, Olivier Artigue organise des journées portes ouvertes avec visite de l’exploitation, démonstration de gavage et repas servis sur place. “Dans ces occasions, nous travaillons avec d’autres agriculteurs locaux dont la production est complémentaire de la notre : viticulteurs, producteurs de fromages de chèvres, de charcuterie…”. Privilégier le contact direct avec la clientèle, instaurer une relation de proximité entre producteurs et consommateurs, multiplier les gages de qualité (alimentation bio, garantie sans OGM, récupération de l’eau de pluie dans un bassin de lagunage) et diversifier son activité : autant de gages de pérennité pour une agriculture en pleine crise économique et identitaire. “Maîtriser l’ensemble de la chaîne de production, c’est bien. Le montrer à nos clients, c’est mieux. Expliquer nos méthodes de travail, ouvrir l’exploitation à l’extérieur, intégrer des circuits touristiques de proximité, c’est multiplier nos chances de réussite”, poursuit Olivier Artigue, pas en reste de projets : “nous sommes convaincus que nous devons tous réduire notre impact sur l’environnement”. Si l’idée de produire de l’électricité grâce à une éolienne a été abandonnée, suite à une étude de six mois (vents trop irréguliers), il envisage maintenant d’utiliser le soleil pour chauffer l’eau nécessaire en grande quantité dans le laboratoire… Matthieu Massip La belle idée Devenir auto- entrepreneur ? La formule séduit les porteurs de petits projets: moins d’obligations comptables, moins de cotisations, moins de paperasse… Sur l’étiquette, ce régime allégé en contraintes administratives et comptables ne manque pas d’atouts.Mais qu’en est-il réellement en pratique ? L e succès est incontestable ! À la mi-mai 2009, on dénombrait 150 000 auto-entrepreneurs (AE). Soit plus de 1 000 nouvelles déclarations par jour depuis l’instauration du nouveau régime. C’est nettement moins que l’objectif ambitieux (2000 AE par jour), que s’était fixé Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’artisanat et des PME. Mais c’est tout de même un démarrage satisfaisant pour cette formule taillée sur mesure pour les porteurs de petits projets. Qui est concerné ? Jusqu’à présent, il n’existait pas de formule permettant de démarrer et de cesser simplement une petite activité indépendante. Aujourd’hui, l’AE s’adresse à toute personne souhaitant exercer une activité commerciale, artisanale, de services ou libérale, sous forme individuelle, non agricole, et qui a opté pour le régime fiscal micro entreprise. Etudiants, salariés, chômeurs, retraités… Tous peuvent lancer une activité dans ce cadre simplifié, tant que le chiffre d’affaires annuel HT ne dépasse pas 32 000 € pour les activités de services ou 80 000 € pour les activités d’achatsreventes. Ce régime de l’AE constitue un simple aménagement du statut du professionnel indépendant non agricole soumis au régime fiscal de la micro-entreprise, micro-BIC, ou micro BNC. Pour quelles activités ? Des taux variables selon les activités Pas de discrimination : tous les secteurs d’activité sont concernés par ce nouveau régime. Après quelques hésitations, au début de l’année, on retrouve désormais tous les métiers sur la liste des professions pouvant accueillir des autoentrepreneurs. La liste de l’URSSAF s’est même élargie aux professions libérales avec plus d’une centaine d’activités autorisées, telles que “ciseleur” ou “licier”. D’autres aspects “techniques” viennent d’être clarifiés le 1er mai, comme la possible combinaison de l’ACCRE et du dispositif social de l’autoentrepreneur. Une instruction du 9 avril 2009 a permis de lever certaines zones d’ombre. Pour en savoir plus sur ces questions, rendez vous sur le site : www.lautoentrepreneur.fr Taux de cotisation Activités des prestataires de service Charges sociales 21,3% 21,3% 12% Prélèvement fiscal 1,7% 2,2% 1% Total 23% 23,5% 13% Quels avantages ? • Un forfait social et fiscal unique L’entrepreneur qui bénéficie d’un régime fiscal de micro-entreprise peut bénéficier s’il le souhaite : - d’un régime micro social ; c’est ce qui motive la plupart des chefs d’entreprise qui choisissent ce régime, - d’un régime de versement libératoire au titre de l’impôt pour cette activité. Activités Activités des de revente professions des libérales commerçants • Des formalités simplifiées Pour s’acquitter de son prélèvement libératoire, l’AE doit retourner un formulaire qui mentionne le montant du chiffre d’affaires ou le montant des recettes, qui est transmis, daté et signé, accompagné du règlement des sommes dues au plus tard : - le dernier jour du mois qui suit l’échéance mensuelle précédente pour ceux ayant opté pour le versement mensuel, - les 30 avril, 31 juillet, 31 octobre et 31 janvier pour ceux qui optent pour le versement trimestriel. Le formulaire peut être transmis par voie électronique, le paiement également. Il est précisé que “en l’absence de chiffre d’affaires ou de recettes, le travailleur indépendant n’est pas tenu de transmettre le formulaire”… On imagine aisément le flou artistique qui va résulter d’une telle préconisation !! JUIN 2009 CGA informations 11 FISCALITÉ LES CHIFFRES CLÉ au 30 avril 2009 LES PLUS ET LES MOINS DE L’AUTO-ENTREPRENEUR AVANTAGES INCONVÉNIENTS • dispense d’immatriculation RM, RC • pas de coût d’inscription • pas de stage d’initiation (artisans) • pas de redevances CMA, CCI (environ 150 €) • pas de taxe CMA, CCI • possibilité d’acquitter ses impôts et charges de manière forfaitaire et uniquement sur les recettes réelles par prélèvement libératoire mensuel ou trimestriel (plus de paiement anticipé) • pas de chiffre d’affaires, pas d’impôts ou de charges à payer • en cas de création, l’AE est exonéré de taxe professionnelle pendant trois ans • montant de CA annuel limité • pas de possibilité de déduire des charges ou de récupérer la TVA notamment en cas d’investissements • pas de propriété commerciale • absence de formation initiale (artisans) • absence de suivi individuel • problème de validation de trimestres de retraite si CA insuffisant • dispense d’immatriculation portée sur documents commerciaux = méfiance des clients potentiels ? • revenu fiscal inférieur à 25 926 € pour avoir accès au prélèvement libératoire • si CA = 0 pendant 1 an, exclusion du régime micro-social SMIC HORAIRE : 8,71 € au 1er juillet 2008 (8,63 € auparavant) MINIMUM GARANTI : 3,31 € depuis le 1er juillet 2008 (3,28 € auparavant) SMIC MENSUEL : 35 heures hebdomadaires = 1 321,02 € / 39 heures hebdomadaires = 1 509,73 € avec majoration de 25 % et 1 487,09 € avec une majoration de 10 % PLAFOND DE SÉCURITÉ SOCIALE : 2 859 € par mois, 157 € par jour, 34 308 € pour l’année 2009 TAUX DE BASE BANCAIRE : 6,60 % depuis le 15 octobre 2001 TAUX EONIA (MARCHÉ MONÉTAIRE) : 0,8549 % en avril 2009 HAUSSE DES PRIX : sur les 12 derniers mois, en mars 2009, indice Insee des prix harmonisés “tous ménages”: + 0,4% REMBOURSEMENT DES FRAIS DE REPAS : hors des locaux de l’entreprise = 8,10 €, repas lors d’un déplacement professionnel = 16,60 € INTÉRÊT LÉGAL JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE 2008 : 3,79 % INDEMNITÉS DE GRAND DÉPLACEMENT (PAR JOUR) : logement et petit déjeuner : départements 75, 92, 93 et 94 = 59,60 € et autres départements = 44,20 € INDICE DU COÛT DE LA CONSTRUCTION INSEE (BAUX COMMERCIAUX) Année 1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 2008 1 497 1 562 1 594 2007 1 385 1 435 1 443 2006 1 362 1 366 1 381 2005 1 270 1 276 1 278 2004 1 225 1 267 1 272 % sur 1 an + 3,32 % % sur 3 ans + 14,34 % % sur 9 ans + 43 % niveau des charges sociales entre les deux régimes. Et, au bout d’un an, si l’AE est à zéro de chiffres d’affaires, il est exclu du système micro-social ce qui en supprime l’attrait”. Qu’en pensent les acteurs de terrain ? Dans les dernières semaines de son stage de création d’entreprise, Michel Scaraglino, ferronnier d’art à Vendôme dans le Loir-etCher, a changé ses plans quand il a appris la naissance de ce nouveau régime. “Je ne suis pas de la région et je n’ai pas une grande clientèle, confie-t-il. Cela me permet de démarrer de façon plus sereine. Le départ se fait en douceur, surtout pour les premiers mois d’une création. Pour une reprise, c’est différent”. Et d’ajouter : “On fait d’abord son chiffre d’affaires et on paye ensuite les Sabine Evrard, responsable CFE de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher, constate un véritable engouement. Elle résume : “Pour une activité accessoire, c’est bien ; la formule a l’avantage de la simplicité”. Mais elle s’interroge sur le devenir et la coexistence de l’entreprise classique et de l’auto-entrepreneur. “D’une part, il y une distorsion au Du côté des créateurs d’entreprise, le son de cloche est différent. Plutôt positif. charges après avoir rentré les factures. Surtout dans le contexte actuel de crise, cette formule est plus rassurante”. CGA informations JUIN 2009 BARÈME KILOMÉTRIQUE AUTOS 2008 (EXTRAIT, VOIR CONDITIONS D’UTILISATION) D<=5 000 km D = de 5 001 à 20 000 km D>20 000 km 5 CV D x 0,512 (D x 0,278) + 1 123 € D x 0,343 6 CV D x 0,536 (D x 0,301) + 1 178 € D x 0,360 7 CV D x 0,561 (D x 0,318) + 1 218 € D x 0,379 Côté experts-comptables, l’accueil est réservé : un régime illusoire pour les uns, une réponse politique à une crise économique pour les autres ! En cas d’investissements, pas de récupération de la TVA, pas de conseils, pas de suivi… Un effet d’aubaine qui inquiète les professionnels experts-comptables d’autant, qu’à partir du 1er avril, la Banque postale mobilisera l’ensemble de son réseau pour accueillir, accompagner et conseiller au mieux les autoentrepreneurs… Laurence Maillard 12 NOUVEL INDICE DE RÉFÉRENCE DES LOYERS “IRL” (À UTILISER À COMPTER DU 01/01/2008) Tableau des valeurs de l’indice de référence des loyers Période Indice de référence des loyers Variation annuelle en % 1er trimestre 2009 117,70 + 2,24 % 4e trimestre 2008 117,54 + 2,83 % 3e trimestre 2008 117,03 + 2,95 % 2e trimestre 2008 116,07 + 2,38 % 1er trimestre 2008 115,12 + 1,81 % 4e trimestre 2007 114,30 + 1,36 % 3e trimestre 2007 113,68 + 1,11 % Pour en savoir plus demandez conseil à votre expert-comptable ou sur le site du gourvernement : www.gouv.fr RÉDUCTION FILLON TPE À COMPTER DU 1er JUILLET 2008 ENTREPRISES DE 1 À 19 SALARIÉS : C = (0,281 ÷ 06) x [(1,6 x SMIC mensuel x nombre d’heures rémunérées ÷ rémunération mensuelle brute) – 1] C est plafonné à 0,281 Fotolia © Imageteam Pour les obligations comptables, un livre mentionnant de manière chronologique le montant et l’origine des recettes, distinguant les règlements en espèces ainsi qu’un registre annuel et chronologique des achats pour les activités de reventes. 4e trimestre 1 523 1 474 1 406 1 332 1 269 RETRAITE : Pour valider un trimestre, il faut cotiser sur une base égale à 200 fois le smic horaire soit 1 726,00 € au 1er janvier 2009. Pour valider 4 trimestres en 2008, il faut cotiser sur 6 904 € sur l’année. JUIN 2009 CGA informations 13 LE MONDE EXPLIQUÉ PAR GUDULE EX PRESSE de Pierre Gaby Rubrique issue d’une sélection d’articles lus dans la presse. LE PENNY BLACK : LE PRÉCURSEUR le premier timbre poste est anglais, il date de 1840, et, grande innovation : il faisait payer d’avance par l’expéditeur le courrier jusque-là réglé par… le destinataire. Après le durable, et pour faire autrement, parlons du lointain : LE PROVERBE LES COLLECTIONS DE L’HISTOIRE LA POUBELLE… SPATIALE depuis 50 ans d’activité,les “débris”spatiaux se sont accumulés, ils sont à plus de 18 000. Les agences spatiales s’en inquiètent et s'intéressent aux projets… “sérieux”pour les éliminer (ouf). CIEL & ESPACE LA (TRÈS) GRANDE MURAILLE … revenir à l’engagement public plutôt qu’insister dans la représentation administrative… plus fréquentable, l’impérissable “les paroles s’envolent, les écrits restent”. Et si c’était faux ? Ou si, tout simplement, ça biaisait les choses et voilait la réalité ? Les écrits brûlent, pas les cœurs ou les esprits dans lesquels vivent les paroles. Peut-être nous trompons-nous en écrivant, signant, consignant, photocopiant, certifiant conforme, enregistrant devant juristes et témoins de toutes sortes ? Et si ce qui nous différenciait, au fond, d’un singe avec un fusain dans la main, c’était justement la parole ? Pour tenter de l’apprendre, nos enquêteurs se sont mêlés à un “groupe de parole” organisé par un CGA, sans révéler leur motivation mais décidés à respecter la démarche de celles et ceux qui les accueillaient. Un polyvalent parla le premier et entra d’emblée dans du très vif : “Je n’ai jamais supporté, jouant à la marchande avec ma sœur, qu’elle 14 CGA informations JUIN 2009 cache des haricots par devers elle et, aujourd’hui, quand je fais mon travail, j’ai quelquefois l’impression de me venger”. Lui succéda un membre d’une profession de santé, qui confessa avoir quelquefois du mal à se restreindre dans les actes qu’il facturait : “son client serait remboursé, et les traites du bateau, elles, n’attendaient pas”. Vint ensuite le marchand de primeurs qui arrosait ses marchandises avant la pesée, le mécanicien qui inventait des bruits dans les moteurs. Et d’autres encore. Et l’on s’aperçut que cette liberté de parole devant une écoute libre et sans jugement permettait de venir à bout de ce que chacun considérait en secret comme une honte. Le simple fait de parler à d’autres de toutes ces petites turpitudes permettait, en les remettant à leur place, d’en venir à bout plus sûrement que n’importe quelle condamnation. Et au lieu de regards courroucés ou indignés, chacun découvrait dans le regard des autres Fotolia © Olly LE BIO A LE VENT EN POUPE plus qu’une absence de jugement : une forme de compréhension. Les temps de parole étaient mesurés et respectés d’un commun accord, et chacun s’apercevait de la légèreté gagnée à dire simplement devant d’autres toutes ces choses petites ou grandes qu’on retenait depuis si longtemps, et qui pourrissaient si bien le quotidien. Tous les participants à ce groupe découvraient, ou redécouvraient, la force et la magie des mots dès lors qu’ils étaient dits à haute voix devant un auditoire librement présent. Faire autrement pour eux tous, c’était passer de l’écrit à la parole, revenir à l’engagement public plutôt qu’insister dans la représentation administrative, dire et écouter plutôt qu’envoyer et recevoir des lettres recommandées pour lesquelles l’accusé de réception remplaçait le hochement de tête souriant. Alors, à votre tour : faites autrement, avec patience et, car il en faut, avec courage. Gudule le nombre de conversions au bio en 2008 a progressé en une année de plus de 10% (plus de la moitié par des producteurs de fruits et légumes ou de vin). VIE & MÉTIERS MONTER (ET DESCENDRE) SANS FATIGUE (SAUF PANNE) le parc des ascenceurs est évalué à 450 000 en France et, chiffre étonnant, le nombre de personnes “transportées” s’élèverait à 100 millions de personnes par jour. CHALLENGES LE “DUO”DOM PÉRIGNON ET… ?? réponse : le Frère Oudart. Celui-ci, né en 1654 à Dormans, a travaillé plus de 30 ans avec l’illustre Dom Pérignon. Il avait la charge de l’Abbaye de Pierry. LA CHAMPAGNE VITICOLE COMME LES PETITES BÊTES… … il monte, il monte, le niveau des mers : de 2,5 mm par an. L’origine est dûe à la fonte des calottes antarctique et groenlandaise pour 1 mm et pour 1,1 mm à celle des glaciers de montagne… et pour le reste à la dilataion de l’eau. LA RECHERCHE LA FRANCE AGRICOLE CGA LE RETOUR DU BIG BUS DES ARDENNAIS À PARIS informations Bulletin d’information publié par le CGA 74 11, rue Jean Jaurès - BP 277 - 74007 Annecy cedex Bulletin trimestriel - Dépôt légal à parution Directrice de la publication Marie-Joëlle TRIOMPHE (CGA 74 Annecy) Comité de rédaction CGA 05 : D. FACHE. CGA 13 : M. BES, B. DAULLÉ. CGA 41 : L. MAILLARD. CGA 74 : Ch. BRUNAS-CASSININ, J.-B. ROBINEAU. Assistance au comité de rédaction La belle idée Infographie Trait de marque, Annecy Imprimeur Mâcon Imprimerie N° ISSN 0294-2127 Fotolia © Kati Molin E nsuite arriva un individu apparemment LE FIGARO MAGAZINE Fotolia © Antonella Grandoni Ce bon vieux “Il n’y a pas de fumée sans feu”a le premier crevé la surface de la mare, en dégageant une odeur assez nauséabonde : quand on y regarde d’un peu près, ça n’est jamais que la porte ouverte à toutes les rumeurs possibles. après deux ans de travaux sa longueur exacte a été déterminée,soit une distance de 8 852 km, beaucoup plus que ce qui était estimé auparavant mais également en plus mauvais état (ça ferait néanmoins un sacré GR !). Francesco Procopio Coltelli ouvrit à son tour un café à Paris (le fameux Procope baptisé “la Chambre des communes”par les révolutionnaires). CGA informations est diffusé aux adhérents de : CCGA Angoulême, CGA 74 Annecy, CGA 47 Agen, CGA Provence Aix-en-Provence, CGA de l’arrondissement d’Arles, CGA de l’Yonne Auxerre, CGA 41 Blois, CGA2B Haute-Corse, CGAIBA Cesson-Sévigné, CGACR Châlons-en-Champagne, CGAS Chambéry, Centrexpert Chartres, CGAD Echirolles, CGA 05 Gap, Cedage Drôme-Ardèche Guilherand-Granges, CGA 52 Langres, CGA 02 Laon, CGA 13 Marseille, CEMOGEST Metz, CGA2 Mougins, CGA 06 Nice, CGA 30 Nîmes, CGAIB Rennes, CGA de la Réunion SaintDenis, CGIA de la Manche Saint-Lô, Gestadour SaintPaul-les-Dax, CGA Aisne Saint-Quentin, CGA Artisans Toulon. Le CGA 74 est propriétaire des articles et toute reproduction totale ou partielle est soumise à autorisation du directeur de publication. Les informations contenues dans les articles signés sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs pas des habitants du 08, mais des petits ardennais, robustes chevaux de trait, qui seront au travail dans les parcs et jardins de Paris, sympa pour l’écologie, non ? À PARIS LES 3 COULEURS DU… CHOCOLAT en France les ventes de tablettes se répartissent ainsi : 50% pour le chocolat noir, 42% pour le chocolat au lait et seulement 8% pour le blanc. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS PASCAL OU LE DÉBUT DES… CAFÉS le premier “véritable” café fut ouvert à Marseille par le nommé Pascal (pas le célèbre penseur bien sûr) en 1672. Son commis le fameux bus londonien, le “double decker” rouge fut mis à la retraite après 50 années de bons et loyaux services,mais il va… renaître en 2011 sous une forme et avec une technologie rajeunies. Plusieurs entreprises participent au projet dont… AstonMartin ! 007 et les nostalgiques vont sans doute être ravis. TÉLÉRAMA LE KILOGRAMME NOUVEAU ARRIVE aujourd’hui encore, l’étalon international du kilogramme est un cylindre en alliage de platine et d’irradium ; il est précieusement conservé à Sèvres, depuis 1889. En 2011, le futur étalon sera une boule de silicium dont la masse sera constituée par un nombre ultra précis d’atomes de silicium (le progrès) ! ÇA JUIN 2009 CGA informations 15