LE COMMERCE EN ZONE TOURISTIQUE

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LE COMMERCE EN ZONE TOURISTIQUE
LA VIE DE VOTRE CENTRE
CGA
Formations :
quelques nouveautés pour l’automne 2009
COMMERCIAL
COMMUNICATION
> Développer votre chiffre d’affaires
> Communication constructive
> Gérer les informations commerciales avec efficacité
EFFICACITÉ
> Soigner son sommeil
> Coaching : management, commercial… profitez de
Les nouveaux fondamentaux
du tourisme
la dynamique de groupe pour trouver vos solutions !
INFORMATIQUE
SOCIAL
> Internet évolue ! Parlons le web 2.0 et la 3 G
> Créer un site internet simplement
> Contrat de travail, généralités
> Intégration des nouveaux salariés
> Rupture du contrat de travail
JUIN 2009
LE COMMERCE EN ZONE TOURISTIQUE :
améliorez vos chances de réussir la saison
> Clown, improvisation
> Se ressourcer au travail
115
informations
LES CADRES RECONVERTIS
DANS L’ARTISANAT
> Monter son premier réseau
> Le patrimoine informatique de votre entreprise,
un cœur ignoré !
…Et bien d’autres thèmes gratuits seront dans la brochure de cet automne !
Formations ouvertes aussi à votre conjoint et vos salariés ! Appelez Antoinette Divoux pour plus de renseignements
Les canards multi-actifs
de la ferme des Perrelles
SÉMINAIRE NOVEMBRE 2009
EGYPTE au bord de la mer rouge
du 14 au 21 novembre 2009
CHARMES ET
FAIBLESSES
de l’autoentrepreneur
HURGHADA  Hôtel Club Azur ****
A Makadi Bay, entre la mer et les impressionnantes montagnes côtières du désert arabique,
ce beau complexe s’ouvre sur une grande plage privée.
“Gagnez en sérénité pour gagner en efficacité”
Animé par Catherine Schmider
Pour plus de renseignements, appelez très rapidement le 04 92 53 84 95
Passé le 15 juin, nous ne pourrons garantir les places !
16
informations
CGA informations JUIN 2009
2 rue du Cadet de Charance - BP 193 - 05005 Gap Cedex
téléphone 04 92 53 84 95 . fax 04 92 53 00 96
e-mail [email protected] . internet www.cga05.com
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CGA
CENTRE DE GESTION AGRÉÉ DES HAUTES ALPES
Bulletin d’information
des adhérents du centre
de gestion agréé
JUIN 2009
SOMMAIRE
4 Notre étude
Les nouveaux fondamentaux
du tourisme
NOTRE ÉTUDE : Les nouveaux fondamentaux du tourisme… p. 4
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3 Thème de réflexion
Le commerce en zone
touristique : améliorez vos
chances de réussir la saison
Un été pour changer…
7 Métiers nouveaux
Ces cadres reconvertis
dans l’artisanat
10 Savoir-Faire
Les canards multi-actifs
de la ferme des Perrelles
11 Fiscalité
Charmes et faiblesses
de l’auto-entrepreneur
13 Chiffres clés
Au 30 avril 2009
14 Le monde expliqué
par Gudule
Après le durable, et pour
faire autrement, parlons
du lointain : le proverbe
15 Ex presse
16 La vie de votre centre
TENDANCE : Séjournez dans un wigwam
arboricole biodégradable designé par un
artiste contemporain écolabellisé… p. 6
Fermons les yeux doucement, et écoutons
le bruit du monde alentour : c’est la radio
qui nous dit innocemment ce qu’il faut
penser de tel ou tel sujet ; c’est le voisin
dont le grognement chargé de reproches
dit à la fois la pelouse mal entretenue et la
poubelle renversée ; c’est la télévision qui
nous berce et nous endort, internet qui
nous désapprend les livres en nous collant
sur un écran ; c’est le pharmacien qui
sourit en nous tendant notre ordonnance :
un peu de calmants pour le soir, quelques
excitants pour le matin et une grande
louche d’euphorisants pour toile de fond.
Et si nous changions tout ça ?
Remplaçons, dans l’ordre ou le désordre,
le bruit par le silence, le grognement par
la parole, l’écran plat ou le tube cathodique… Non, pas ça tout de même !
Il n’y a pas si longtemps existait encore,
dans l’est de l’himalaya, à côté de chaque
village, un emplacement quasi sacré où
chaque soir les villageois venaient
ensemble assister au coucher du soleil.
Maintenant, ils ont la télé…
Remplaçons le calmant par un peu
de marche, l’excitant par quelques
vigoureuses inspirations, l’euphorisant
par un bouquet de fleurs ?
En deux mots : changeons-tout. Mais
attention : c’est plus facile en une seule
fois et, comme pour les vieux sparadraps,
il faut tirer un coup sec.
Un grand cri et après il fait beau, et tout
est différent, et plus simple et plus riche :
qu’attendons-nous, pour faire autrement?
CGA infos
FISCALITÉ : Charmes et faiblesses de l’auto-entrepreneur… p. 11
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JUIN
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Le commerce en
zone touristique :
améliorez vos chances
de réussir la saison
Le tourisme est la première activité économique de la France et même si la crise
redistribue les cartes, c’est une activité
d’avenir. Etre commerçant ou artisan en zone
touristique nécessite de s’adapter à certaines
spécificités.
ÉDITO
6 Tendance
Séjournez dans un wigwam
arboricole biodégradable
designé par un artiste
contemporain écolabellisé !
8 Qualité de vie
L’artisanat : la première
entreprise de France
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CGA
THÈME DE RÉFLEXION
Le commerce en zone touristique n’a rien de facile… mais… il y a quelque chose à gagner
ommençons par le commencement : le
C
touriste qui reste plus de 24 heures ou l’excursionniste qui passe encore plus rapidement ne
consomme pas comme l’autochtone. On n’a
pas le temps de l’apprivoiser il faut le séduire à
la première rencontre.
L’offre doit être d’une lisibilité
absolue. La bonne affaire que vous proposez
doit sauter au visage dès la vitrine, voire le
trottoir. Affichez les prix en gros, les clients
auront l’impression que vous en êtes fier et ne
compareront pas.
La disponibilité doit s’adapter à la
fois aux pratiques des touristes et à la météo. Si
vous êtes ouvert pendant qu’ils se dorent sur la
plage et fermés quand ils se baladent à la fraîche,
vous aurez du mal à payer un loyer qui tient
compte de la fréquentation touristique du lieu !
Attention à ceux qui tiennent à la vie de famille
car l’ouverture du dimanche est autorisée sur
les zones touristiques…
Quelques étés météorologiquement pourris
nous ont appris que les stations peuvent être
désertées au profit des villes voisines pour des
séances de shopping de compensation. Il faut
dans ce cas savoir réagir rapidement par une animation commerciale, de préférence collective.
L’identité du point de vente doit
être fortement affirmée afin de se démarquer de
la concurrence qui sera effrénée. L’esprit du
magasin et de l’équipe de vente, le style d’accueil
et de communication doivent être difficilement
imitables.
Les touristes venus, des commerces saisonniers
se seront installés à coté du vôtre et proposeront
à peu près la même chose, surtout si vous donnez l’impression de réussir.
Le Président de l’association des commerçants
d’une très grande station appelait ces commerces des “mangeurs de crème”, laissant aux
autres le soin de faire la réputation du lieu et de
fidéliser la clientèle. Nous ne sommes pas là
pour opposer les commerçants les uns aux
autres mais bien au contraire pour rappeler
des règles de bonne conduite collectives et profitables.
La vigilance sur les prix et sur
les marges doit être un réflexe collectif
pour éviter des dérives dommageables, et cela
dans les deux extrêmes. Si les prix quotidiens
montent brutalement avec l’arrivée des touristes,
comment voulez-vous que les autochtones
accueillent favorablement ces derniers ? Ils
sont déjà synonymes d’embouteillages et de
difficultés de stationnement, étonnez-vous
ensuite qu’ils se voient salués par des “voilà les
blaireaux” ou “les doryphores” ce qui donne à
la région une réputation détestable aussi bien
dans les grands bassins pourvoyeurs de touristes
français que chez nos amis étrangers. Certains
“aiment la France, mais la préféreraient sans les
Français”. Dur, dur, pour le commerce et pour
toutes les activités touristiques !
Avec la crise, les médias seront très vigilants sur
ce phénomène de hausse des prix cette année.
Prudence !
À l’inverse, attention à ne pas céder à la course
à l’échalote sur “les prix les plus bas possibles”
quand la météo est mauvaise ou que la saison
démarre difficilement. Il faut se souvenir que la
saison durant laquelle de gros volumes de vente
sont possibles est courte et que si la marge n’est
pas suffisante, les résultats seront maigres alors
que les frais ne s’annoncent pas en diminution.
Suivez mon regard sur la nouvelle taxe municipale sur la publicité extérieure !
Les soldes d’été, fixées tôt pour les stations à la demande des grandes villes qui veulent
solder avant les grands départs en vacances,
ne doivent pas creuser le tombeau des marges.
Évitez de solder les maillots de bains au tout
début de l’été… La solidarité dans le raisonnable
c’est le meilleur moyen de gagner honnêtement
sa vie.
Pour les produits locaux dont les
touristes sont si friands, Obama nous a donné
la recette lors des bals donnés pour son investiture : “Des produits de saison, bios et fabriqués
ou poussés à moins de 150 km à la ronde”. En
France vous pouvez réduire le rayon à 50 km
pour respecter l’échelle du pays. Plus vous offrirez des produits authentiques et dégageant peu
de CO2, plus vous serez à la mode, sans risquer
l’accusation de protectionnisme…
Le commerce en zone touristique n’a rien de
facile car la concurrence y est maximale mais,
si elle est si forte, c’est qu’il y a quelque chose à
gagner, alors bonne chance pour la saison !
Jean-Luc Pinson
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NOTRE ÉTUDE
NOTRE ÉTUDE
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Les nouveaux fondamentaux
DU TOURISME
Tout le monde n’a pas encore compris que le dépaysement n’est pas incompatible avec la proximité…
Le tourisme,c’est du sérieux.C’est même une activité majeure pour notre pays,voire la première
dans certaines régions.Pour autant,cette manne ne tombe pas du ciel et la France doit faire face
à la concurrence de plus en plus efficace de destinations parfois nouvelles sur le marché.Quels
sont les fondamentaux à respecter ? La nouvelle donne, les pistes à explorer et les possibilités
d’innovations ? Quelques éléments de réponse et d’aide au questionnement.
Risque de perte d’attractivité
de la destination France
La France occupe le troisième rang pour les
recettes touristiques, derrière l’Espagne et les
Etats-Unis et devance d’une courte tête l’Italie.
La concurrence fait rage, de 1990 à 2004, les
recettes ont doublé en France… et triplé en
Espagne. De 1995 à 2006, la Chine est passée
du dixième au quatrième rang pour les
recettes liées au tourisme international. Selon
l’Organisation mondiale du tourisme (OMT)
elle sera la première destination mondiale en
2020.
Qu’en sera-t-il, alors de la France ? l’OMT souligne le risque de sous-investissement et, si la
situation perdure, prédit la diminution de l’attractivité touristique française. Côté marché
on observe le vieillissement de la population
touristique, déjà sur-sollicitée et qui ne se renouvelle que marginalement. On constate aussi la
multiplication des univers de concurrence
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directs, de plus en plus performants ; lorsque les
budgets sont consacrés au temps libre, aux jeux
vidéo, multimédia… la taille du budget
vacances se réduit d’autant. Surtout que l’offre
vieillit elle aussi… Le potentiel est là, pourtant.
Le marché des loisirs, des excursions, ne cesse
de croître. La clientèle exprime, parfois de
manière contradictoire, un besoin de découverte, de recherche de valeurs, de rupture…
La multiplication des courts séjours, sur toute
l’année, entraîne un possible allongement des
saisons touristiques…
En résumé il faut inventer d’autres offres, combiner tourisme et loisirs de proximité, penser
courts séjours et réservations de dernier
moment… une révolution dans le monde de la
“semaine haute saison tout compris”.
L’environnement principal
“actif”de l’économie touristique
Paradoxe : l’environnement constitue le capital
du tourisme. Le tourisme court donc à sa perte
en épuisant la nature : après des décennies de
croissance de masse des spécialistes du monde
entier s’accordent à dire que le mode actuel du
développement touristique n’est plus valable.
Pourtant, on annonce 1,3 milliard de touristes
internationaux pour 2020 contre 760 millions en
2004 ! Scénario d’une catastrophe annoncée ?
“Un touriste consomme mille litres d’eau par jour
dans certaines zones du monde. Un Tunisien,
27. Trop de tourisme tue le tourisme”, déplore
Jean-Pierre Lozato-Giotart, directeur du pôle
ingénierie touristique à l’université Paris 3. Avec
des effets déjà observés. Une certitude, une
seule, parmi toutes ces interrogations : si le tourisme est une industrie “capitalistique”, l’environnement constitue bel et bien son principal actif.
L’ère des mutants posttouristiques a commencé
revenus plus élevés. Et ce n’est pas parce que
leurs cheveux ont blanchi que les baby-boomers
va changer de mode de vie. Ce sont eux, avec
leurs valeurs, des attentes différentes de celles
de leurs prédécesseurs, qui vont chambouler la
donne : des pratiques touristiques visant à satisfaire avant tout “le moi” tout en s’ouvrant vers
l’autre, un touriste hybride qui va tout à la fois
consommer des prestations de qualité différente
au cours d’un même voyage, partir grâce à une
offre promotionnelle “low cost” trouvée sur
internet et s’offrir un court séjour connoté luxe
… En clair, les offres, parfois monolithiques, du
tourisme de masse ne semblent plus adaptées.
Exemple : on consacre des trésors d’inventivité
et des moyens considérables pour attirer des
touristes d’origines lointaines. Dans le même
temps on ne pense même pas que les voisins du
site sont aussi des touristes potentiels.
“Tout le monde n’a pas encore compris que le
dépaysement n’est pas incompatible avec la proximité. Or, savez-vous que les gîtes ruraux les plus
fréquentés sont ceux d’Ile-de-France ?” observe
Jean Viard. Pour ce sociologue pourtant, la
principale mutation que devra traiter l’industrie
touristique n’est pas là. “50 000 retraités quittent
chaque année l’Ile-de-France pour habiter définitivement leur lieu de vacance ou leur région
d’origine. Cette immense migration de retraités
sera le principal phénomène économique dans les
années qui viennent. Avec des répercussions
énormes : un couple de retraités qui s’installe
chez vous, c’est, au minimum, trois générations
d’une même famille fidélisées puisque l’on sait que
70% des vacances sont intra-familiales”. Il faudra
s’y faire : l’ère des mutants post-touristiques a
déjà commencé. Ils sont parmi nous. Soyez
prêts à les accueillir. Sinon, vous disparaîtrez.
Innover c’est oser
faire différent
L’une des clés d’une démarche d’innovation,
c’est de repérer les “signaux faibles”, ces fameuses
petites informations qui marquent, de manière
parfois à peine perceptible, les évolutions des
envies des clients. Pour les repérer, ce n’est pas
très difficile : il faut rester au contact du client,
essayer de comprendre ses nouvelles demandes,
même extravagantes plutôt que les rejeter. Une
fois identifiées ces nouvelles attentes, il faut
oser, essayer ; l’échec peut se révéler une étape
indispensable à toute marche en avant si on
l’intègre dans sa démarche et que l’on tire un
bilan de ce qui n’a pas marché. Exemple typique
d’un entrepreneur qui a compris une attente et
osé “Dans les années 80, utiliser la raquette à
neige dans une station de ski, c’était la honte, se
souvient Philippe Gallay, Pdg du fabricant TSL.
Et puis, le vent a commencé à tourner. A force de
persévérance, d’action dans les médias, auprès des
prescripteurs, d’événementiel, d’aide aux consommateurs (traçage de pistes, sites internet, blogs…)
la raquette s’impose maintenant comme une
offre indispensable dans les stations françaises”.
Ce qui n’empêche pas le chef d’entreprise de
regarder maintenant ailleurs. Après avoir diversifié son offre avec des bâtons de marche, TSL
soutient maintenant l’essor d’une nouvelle pratique sportive : le nordic walking. “À partir de
l’identification de besoins cachés ou déjà exprimés, nous favorisons l’émergence de nouvelles
activités. Et il faut persévérer : les joggers faisaient
rire tout le monde il y a 25 ans”.
Réinventer les valeurs
du voyage
Réduit à une marchandise vendue à des
consommateurs blasés dans un monde fini, le
tourisme a oublié qu’au commencement était le
voyageur… et son cheminement. Pourtant le
voyage répond à un besoin essentiel, autant
physique que spirituel. Les valeurs du nomadisme doivent être redécouvertes par les touristes… mais comment les retrouver ? Car le
cheminement est parfois aussi important que la
destination. Comment ré-enchanter le voyage ?
“Ce qui change par rapport aux années 80, c’est
que beaucoup de gens pensent aujourd’hui avoir
“tout vu” : les voyages, les bouquins, les films, les
sites internet… mais reste l’irremplaçable, le fait
d’être sur place, et l’expérience
du voyage. On peut aimer le
voyage, n’importe quel voyage,
si on n’est pas blasé. On peut
faire un fabuleux voyage en
Belledonne, pas besoin d’aller
au Népal. Et on peut faire
aussi un fabuleux voyage au
Népal, au pied de l’Himalaya,
même s’il y a 800 personnes
au camp de base…“, interpelle l’écrivain montagnard
Jean-Michel Asselin. Entre
“touriste” et “voyageur” tout
ne serait-il alors qu’une simple question de différence de
point de vue ?
* Avec près de 120 milliards d’euros de
chiffre d’affaires, le tourisme pèse environ
6% du produit intérieur brut national
(5,8% en 2007.) Il concerne 203 000
entreprises et 807 000 emplois salariés.
On a compté 81,1 millions d’arrivées de
touristes en 2007. (Source : les chiffres clés
du tourisme. Edition 2008).
Matthieu Massip La belle idée
Avec le vieillissement de la population, l’euro
consommateur sera plus âgé, mais il aura des
JUIN
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TENDANCE
MÉTIERS NOUVEAUX
Séjournez
dans un wigwam
arboricole
biodégradable
DESIGNÉ PAR UN ARTISTE
CONTEMPORAIN ÉCOLABELLISÉ !
Tendance “Les aventures de Robin des Bois”
Toujours dans la tendance, retour en enfance, mais dans le confort, le
domaine des Ormes, à Dol de Bretagne (Ille-et-Vilaine) propose de “dormir
dans une cabane dans un arbre, à 5, à 10, à 14 mètres de haut, au milieu des
oiseaux et des écureuils ! C’est insensé et même déraisonnable !” Cabanes
“familiales”, “échelles” ou “tyroliennes”… Même si le concept a tendance
à se répandre, un coup d’œil dans la rubrique FAQ ( les questions que se
posent tous les internautes) du site internet permet de se rendre compte
qu’il n’est pas encore complètement rentré dans les mœurs : “peut-on
recharger son téléphone portable dans la cabane ?” ; “vos arbres sont-ils
solides ?”…
Tendance “L’Ours”
Et pour ceux qui, à l’écureuil virevoltant dans la frondaison préfèrent l’expérience de l’ours en hibernation, un hôtel de glace a ouvert à Noël, dans
les Pyrénées, pour des nuits sans chauffage à –20°. L’Igloo hôtel de
Granvalira, en Andorre, à 2 300 mètres d’altitude comprend dix igloos
douillets et suites romantiques (sic !) reliés par un couloir de glace.
Façonné dans 3 000 tonnes de neige naturelle, sans eau courante ni électricité (5 000 bougies sont allumées chaque jour) l’hôtel équipe ses clients
de fourrures et vêtements conçus pour affronter les –50°. On patientera
jusqu’à l’hiver prochain.
Fotolia © Simon Gurney
Tendance “Camping”
De la roulotte tsigane à la yourte mongole,
l’offre d’hébergement se renouvelle (ou se
recycle) entièrement aujourd’hui. Petit tour
d’horizon des tendances du moment :
la mode est à l’éphémère nomade, au
réversible écologique, au rêve de proximité.
Tendance “Une étoile est née”
Ah ! Les nuits à la belle étoile ! Bien emmitouflé dans son duvet, s’endormir
face à la voûte céleste… pour se réveiller trois heures plus tard, trempé par
la rosée, le visage bouffi par une attaque de diptères matinaux. Carré
d’étoiles, un cube en bois de 9m2 surmonté par un dôme transparent,
équipé pour accueillir de 2 à 4 personnes permet de renouer avec les plaisirs
simples du bivouac, mais “dans un intérieur très cocooning” précisent ses
concepteurs. A juger sur pièces dès ce printemps puisque ce concept
d’habitat “nomade et évolutif” est déjà installé dans des jardins de maisons
d’hôtes, hôtels et camping en Touraine, Corrèze, Nièvre et Auvergne. Kit
d’observation des étoiles inclus (carte, lunette astronomique…).
Tendance “Il était une fois dans l’Ouest”
Le camping “Les tipis du bonheur de vivre” (Brulon, Sarthe) élargit cette année
son offre de 18 tipis. On peut depuis ce printemps s’y offrir une nuit dans un
“chuck wagon” ce chariot bâché aménagé pour servir de cuisine ambulante
aux convois de bétail sillonnant les pistes de l’Ouest américain. Pour ceux, pas
très politiquement corrects, qui préfèrent les cow-boys aux Indiens.
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CGA informations
JUIN
2009
“Retrouver l’esprit campeur” : c’est ce que propose Huttopia en renouvelant
l’offre camping grâce à des emplacements plus spacieux (120 m2), confortables (points d’eau, barbecue, toilette pour chaque emplacement.)
Locations de tentes canadiennes, roulottes et cabanes sont également
disponibles. Un concept très nature, bobo écolo, distingué par plusieurs
prix spécialisés dans le tourisme et disponible sur plusieurs sites en
France et au Canada. “Le camping souffre d’une image négative, nous
voulons en refaire un art de vivre dans la nature”, assurent les créateurs
d’Huttopia.
Tendance “Soleil vert”
La démarche Ecogîte des gîtes de France, initiée dans les Bouches-duRhône, qualifie un hébergement conçu ou restauré selon des techniques
ou matériaux reconnus pour leur faible impact sur l’environnement “de
sa construction à sa déconstruction”. L’écogîte utilise autant que possible
des énergies renouvelables, récupère l’eau de pluie, tout en limitant sa
consommation, pratique le tri des déchets ou leur valorisation. “Une
démarche pédagogique d'éco-citoyenneté doit aussi être engagée afin de sensibiliser les hôtes au respect de l'environnement et à sa protection”. Allergiques
au vert s’abstenir ! D’abord disponible en région Paca, l’offre Ecogîte se diffuse peu à peu dans toute la France.
Tendance “La nuit au musée”
Moins nature, plus culture, l’hôtel Everland, est l’œuvre de deux artistes
suisses (Sabina Lang et Daniel Baumann). “L’occasion unique de vivre au
cœur d’une œuvre d’art comme on passe une nuit à l’hôtel”, indique le dossier
de presse. Concrètement, Everland est une capsule de 35 m2 à l’architecture
très 70’s et modulable, d’abord installée sur les bords du lac de Neuchâtel,
avant d’être posée sur le toit du musée d’art contemporain de Leipzig. Il
se trouve actuellement sur le Palais de Tokyo à Paris. Réservations uniquement en ligne, uniquement pour une nuit “pour conserver le caractère
exceptionnel”.
Matthieu Massip La belle idée
LES CADRES
reconvertis
dans
l’artisanat
Cadres ou ingénieurs, ils sont de
plus en plus nombreux à créer leur
entreprise artisanale. Désir d’autonomie, de créativité ou d’assumer
pleinement une passion,les motivations sont multiples,jusqu’à la plus
inattendue… Vous n’avez pas fini
d’être surpris par la personnalité
et l’histoire de l’artisan près de chez
vous.
Et si, pour réussir sa reconversion, la gourmandise valait le meilleur bilan de compétence ?
aime les glaces. Et si, pour réussir sa
J’
reconversion, la gourmandise valait le meilleur
bilan de compétence ? Ce n’est pas Benoît
Retier, ancien cadre chez Raynal & Roquelaure,
aujourd’hui artisan glacier à Villeneuve-surLot (Lot-et-Garonne) qui dira le contraire…
“Ca faisait longtemps que je voulais me mettre
à mon compte et j’avais imaginé tout un tas de
projets. Et j’ai toujours été un client des glaciers”… Gourmandise, audace, le tout nappé
d’un investissement de presque 200 000 €
(fonds propres, crédit bancaire et deux associés) et en neuf mois la société “Benoît de la
Lune” est créé, sur un créneau haut de gamme,
plutôt original : produits locaux (prunes, pruneaux, noisettes, châtaignes…) et parfums
rarement goûtés ailleurs : crème glacée
fenouil, citron-basilic, sorbet à la tomate verte,
à l’hibiscus… Après un peu plus de deux ans
d’activité, “Benoît de la lune” compte une
vingtaine de clients restaurateurs dans le Lotet-Garonne et développe aujourd’hui un
réseau de franchisés.
Benoît Retier n’est pas seul de son espèce.
Peut-être moins gourmands que Benoît, mais
tout aussi motivés, les cadres “et assimilés” et
autres ingénieurs ou “technico-commerciaux”
sont de plus en plus nombreux à se reconvertir
dans l’artisanat. Si les statistiques sont plutôt
éparpillées dans ce domaine, quelques chiffres
peuvent cependant être retenus. La Chambre
régionale des métiers et de l’artisanat du
Centre estimait ainsi que 16,6% des entreprises artisanales immatriculées en 2005
avaient un créateur au statut de cadre ou
équivalent contre 14,5 en 2004. Besoin d’indépendance, goût pour la création, retour en
grâce du travail manuel… les explications et
les motivations sont multiples et les “néo artisans” plutôt bien accueillis par un secteur de
plus en plus gourmand… de compétences.
Ingénieurs de la simplicité
Dans ce domaine, le cas du bâtiment est exemplaire. En pleine révolution écologique et économique, il va devoir intégrer des matériaux,
techniques et technologies qui vont profondément modifier ses métiers. La domotique,
l’éco-construction, les nouvelles technologies,
les nouveaux matériaux vont transformer tout
un secteur, dont l’appareil de formation peine
à se mettre au niveau. “Le monde dans lequel
nous vivons est de plus en plus complexe et
nécessite des “centrales de décodage” pour expli-
quer le futur, le rendre plus accessible. À l’interface entre la technologie et le consommateur,
l’artisan se fait de plus en plus “ingénieur de la
simplicité”, annonçait Pascal Pellan secrétaire
général de la chambre de métiers et de l’artisanat des Côtes d’Armor, lors de l’inauguration
du bâtipôle, centre d’information sur la
construction. Une définition qui va bien à
Didier Sibille, ingénieur, non pas en simplicité,
mais en électricité, diplômé de l’ECAM de
Lyon, aujourd’hui plombier, spécialisé dans les
énergies renouvelables (solaire thermique,
photovoltaïque, pompes à chaleur). Lui aussi
tenté par la création d’entreprise, un changement de cap, la quarantaine venue, le voit
passer son CAP. Une première installation
de chauffe eau solaire, chez lui, un camion, des
outils et l’aide de Madame, qui troque son
mi-temps contre 35 heures hebdomadaires :
Héliotech Energies est lancé, début 2006 !
“Le potentiel est là. Mais la satisfaction vient
surtout d’avoir réalisé quelque chose par soimême”, estime Didier Sibille. Un moyen de
s’accomplir, tout simplement, en assumant
même sa gourmandise !
Matthieu Massip La belle idée
JUIN
2009
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QUALITÉ DE VIE
QUALITÉ DE VIE
… le travail manuel bien fait ne peut être qu’intelligent car il nécessite
une formation de plusieurs années et les mains qui façonnent
sont avant tout commandées par le cerveau de l’artisan.
technique et la relation humaine
souvent bien plus présente lorsqu’il
est fait appel à un artisan.
présentes, les entreprises artisanales sont tenues
d’investir dans de nouvelles technologies ainsi
que dans la formation.
La proximité constitue bien souvent la première raison pour
laquelle on fait appel à un artisan :
un robinet qui fuit, une panne
d’électricité inexpliquée, une panne
de voiture sont autant de désagréments nécessitant l’intervention
rapide d’un professionnel.
Ainsi, peut-on voir de plus en plus d’artisans ou
de conjoints d’artisans utiliser couramment
l’informatique et surfer sur internet ; certains
d’entre eux créent même leur site afin de mieux
se faire connaître.
L’ARTISANAT : la première entreprise
de France
Cette publicité télévisée a dû faire plaisir à plus d’un artisan français.Des boursiers cherchant
à acheter par n’importe quel moyen tout ce qui se vend apprennent l’existence d’une
formidable entreprise avec un chiffre d’affaires et un nombre de salariés très importants.
Immédiatement,l’effervescence s’empare de tous ces financiers qui souhaitent à tout prix acheter des actions de cette entreprise hors du commun dont ils ne connaissent presque rien.
t soudain, la nouvelle tombe sur le téléEscripteur,
l’existence d’une multitude de métiers
formant l’artisanat et l’information : “nous ne
sommes pas à vendre” laisse désemparé tous ces
spéculateurs avides de gains.
Une telle image montre que tout en constituant
un domaine d’activité considérable, l’artisanat
demeure un secteur à taille humaine où l’on raisonne plus en terme de qualité et de travail
bien fait qu’en terme de part de marché et de
rentabilité financière.
Les atouts de l’artisan sont légion, il suffit de les
définir, puis de les exploiter. Fort de cette situation, l’artisanat doit faire face à de nouveaux
défis et négocier les virages à venir afin de
maintenir une bonne image et demeurer dans
la compétition.
L’entreprise artisanale
> des hommes et des femmes
Toute personne physique ou morale inscrite
au répertoire des métiers est considérée comme
8
CGA informations
JUIN
2009
un artisan à condition qu’elle n’emploie pas
plus de dix salariés (les conjoints, associés,
apprentis et personnes handicapées n’étant pas
pris en compte) et qu’elle exerce une activité professionnelle indépendante de production, de
transformation, de réparation ou de prestation
de services relevant de l’artisanat et figurant
sur une liste établie par décret.
L’entreprise artisanale est avant tout constituée
d’hommes et de femmes qui œuvrent à une
tâche commune : valoriser un savoir-faire,
maintenir une réputation et satisfaire leurs
clients. Cette tâche est un travail de tous les
jours où il faut se remettre en question, s’adapter
sans cesse et être présent sur tous les fronts.
Un hommage particulier doit ici être rendu
aux conjoints de ces artisans, une image désignant le plus souvent les épouses qui n’ayant pas
toujours un statut officiel travaillent dans l’entreprise. Leur rôle n’en est cependant pas moins
important : que ferait l’artisan sans une base
logistique ? Prendre les messages, gérer l’aspect
administratif : devis, factures, courriers, téléphone font désormais partie des tâches incontournables pour une bonne marche de
l’entreprise.
> l’importance économique
Les activités relevant de l’artisanat sont relativement nombreuses et touchent à de nombreux
secteurs de l’économie tels que le bâtiment,
l’alimentation, la métallurgie, le textile, l’automobile, la coiffure. Cette liste n’est évidemment
pas exhaustive, mais le point commun entre ces
professions reste la défense et la valorisation
d’un savoir-faire.
L’artisanat constitue le principal recruteur et
formateur d’apprentis qui, à leur tour deviendront les ouvriers qualifiés et les artisans de
demain. L’apprentissage, trop souvent délaissé
reprend un second souffle avec la revalorisation
des métiers manuels et la reprise économique
qui se profile à l’horizon. Ainsi, en favorisant
l’apprentissage, l’artisanat assure sa pérennité par
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Fotolia © Sylvie Peruzzi
> des prestations
personnalisées
la transmission d’un savoir-faire d’une génération à l’autre.
N’oublions pas non plus que les entreprises
artisanales représentent un poids considérable
dans l’économie nationale que ce soit en terme
d’emploi, de recettes fiscales (TVA, impôt sur le
revenu, CSG-RDS, taxe professionnelle…), et
de contributions sociales.
Les entreprises artisanales sont génératrices
d’emplois et représentent un pilier de l’économie
ainsi qu’un facteur de stabilité sociale. Elles
ont donc un rôle important à jouer, que ce soit
dans la lutte contre le chômage, dans la stabilité
du tissu social ou bien en tant que fabriquant de
produits de qualité.
Les atouts
Les métiers traditionnels demandent un savoir-faire particulier qui
ne peut s’acquérir que par une
longue pratique ; bien qu’appelé
travail manuel, le travail manuel
bien fait ne peut être qu’intelligent
car il nécessite une formation de
plusieurs années et les mains qui
façonnent sont avant tout commandées par le cerveau de l’artisan.
Ce point constitue la différence
fondamentale avec la grande
industrie où les tâches répétitives
sont principalement assurées par des machines
pour une production de masse ; à l’inverse, le
travail de l’artisan que ce soit dans le cadre de
la fabrication ou de la réparation nécessite une
adaptation aux souhaits des clients ainsi qu’à
leur budget.
La prestation de l’artisan se déroule dans le
cadre d’une relation humaine plus présente
dans la mesure où cette relation avec le client est
personnelle ; lors de l’établissement d’un devis,
il peut être amené à conseiller, donner de nouvelles idées au cours de l’avancement des travaux
et s’adapter aux contraintes.
L’artisan, en relation directe avec ses clients et
la technique est donc en position idéale pour
trouver des solutions adaptées.
> la flexibilité
Les nouveaux enjeux
La taille bien que rassurante pour les grandes
entreprises ne constitue pas la solution à tous les
problèmes. Assurer une qualité de finition,
s’adapter rapidement au marché ou l’anticiper
réussit généralement mieux aux entreprises
artisanales de taille souvent modeste. Ceci
explique qu’il est souvent fait appel aux artisans
dans le cadre de la sous-traitance.
> intégrer les nouvelles techniques
L’avantage essentiel peut résider dans des services de proximité, l’exploitation d’une niche
La grande différence entre l’entreprise artisanale
et l’industrie se situe essentiellement dans les
moyens techniques employés. Toutefois, il est
nécessaire de sortir de cette image d’Epinal
montrant l’artisan travaillant uniquement avec
des outils rudimentaires datant d’un autre âge.
Toute entreprise étant en perpétuel renouvellement, les techniques évoluant sans cesse et les
normes sanitaires et de sécurité étant davantage
Cette démarche dynamique représente l’alliance
entre un savoir-faire traditionnel et l’emploi de
techniques modernes qui aboutissent à une
qualité de production, une productivité croissante ainsi qu’une anticipation du marché.
> faire face aux contraintes
administratives
De nombreux défis sont à relever tous les
jours ; ainsi, la négociation récente de certains
virages tels que l’euro ou les 35 heures a pu
poser problème à nombre d’exploitants.
La faiblesse traditionnelle de l’artisan étant le
domaine administratif, une organisation rationnelle à ce niveau est nécessaire afin d’assurer une
bonne gestion de l’entreprise.
Grâce à un outil informatique plus abordable et
des logiciels plus conviviaux, l’artisan a désormais la possibilité de gérer lui-même en temps
réel certaines données telles que la tenue de la
comptabilité ainsi que des tableaux de bord et
des indicateurs significatifs mis en place avec
l’aide de son expert-comptable.
L’artisan, enfin, est le plus souvent l’homme
orchestre présent sur tous les fronts. Sa disparition est presque toujours préjudiciable à l’entreprise quand elle ne remet pas en cause la
continuité de celle-ci. Pérenniser une structure
qui repose très souvent sur son seul dirigeant
demeure le souci principal de beaucoup.
Conclusion
A l’heure de la mondialisation, des systèmes
sophistiqués de communication, la présence
des artisans dans la vie économique est plus que
jamais indispensable.
En effet, l’entreprise artisanale joue un rôle particulièrement actif dans l‘économie, tant au
niveau du partenariat qu’elle peut développer
avec de nombreux secteurs d’activité qu’au
niveau de la diversité et de la qualité des produits et des prestations qu’elle propose sur l’ensemble du territoire.
Enfin, l’artisanat demeure au travers de l’apprentissage un terrain d’embauche et de formation porteur d’avenir.
Eric Moya Expert-comptable à Arles - CGA Provence
JUIN
2009
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9
SAVOIR-FAIRE
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FISCALITÉ
Les canards
multi-actifs
de la
ferme
des
Perrelles
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Pour se faire une place dans le
Beaujolais, des éleveurs de
canards gras doivent décliner
le palmipède sous toutes ses
formes et ne pas mettre tous
leurs œufs dans le même
panier.
10
CGA informations
JUIN
2009
Au milieu des vignes et des prés à vaches charolaises du Beaujolais des Pierres dorées, les
canards gras de la ferme des Perrelles sont désormais chez eux. Vision insolite que ces volatiles
plus familiers du Sud-Ouest que de la région
lyonnaise ? Plus aujourd’hui, grâce au travail
d’Olivier Artigue, un drôle d’oiseau licencié en
biologie qui, peu satisfait par son premier poste
de responsable du tri sélectif pour une communauté de communes du département du Rhône,
décida un jour de voler de ses propres ailes.
D’abord orienté vers les métiers de l’environnement, le jeune homme définit peu à peu un
nouveau projet de production agricole. Sans
formation ni attache foncière en Rhône-Alpes,
il se raccroche à ses racines familiales, plantées
dans la région toulousaine. “J’ai toujours vu
mes deux grands-mères préparer leurs foies gras
et leurs confits. Et quand j’ai appris qu’il existait
une association de producteurs de foie gras en
Rhône-Alpes, j’ai pris contact avec eux. Mon
choix était fait : je serais éleveur de canards
gras”, raconte Olivier Artigue. Pendant sa formation pour devenir jeune agriculteur (JA) -et
ainsi bénéficier d’aides à l’installation- il rencontre sa future épouse, Céline. Le projet se précise :
Céline dispose d’une maison de famille au
milieu d’un terrain de deux hectares sur les
hauteurs de Anse (Rhône.) Les tourtereaux y
font leur nid et se lancent, en 2003. Et en avril
dernier Céline a pu quitter son emploi à la
banque pour travailler à plein temps sur la
ferme. Après six ans de dur labeur l’activité
suffit aujourd’hui à faire vivre deux personnes…
à condition de travailler comme quatre et de
diversifier les produits et prestations proposés !
Ainsi, aux Perrelles, les canards sont accueillis
quelques jours après leur naissance, élevés,
gavés, transformés et commercialisés sur l’exploitation. Le couple, qui a construit son laboratoire sur place en 2004, décline aujourd’hui les
1 200 volatiles gras sortis annuellement de l’exploitation, sous toutes les formes possibles–ou
presque : foies gras entiers, confits, plats cuisinés
M. Michel Scaraglino, ferronnier d’art, AE à Vendôme.
CHARMES
ET FAIBLESSES
de l’autoentrepreneur
(canard bourguignon, magrets fourrés au foie
gras…) Dans le canard, tout est bon !
Démonstration de gavage
“Nous avons d’abord été observés avec curiosité
par les exploitants alentours qui nous ont vu
trimer pour créer l’exploitation. Aujourd’hui, ce
sont nos premiers clients”, poursuit le jeune
agriculteur. Située en plein sur un réseau de sentiers balisés, la ferme des Perrelles joue la carte
touristique en proposant de la vente sur place,
en complément d’une présence sur des marchés
locaux et à Lyon. Plusieurs fois par an, Olivier
Artigue organise des journées portes ouvertes
avec visite de l’exploitation, démonstration de
gavage et repas servis sur place. “Dans ces occasions, nous travaillons avec d’autres agriculteurs
locaux dont la production est complémentaire de
la notre : viticulteurs, producteurs de fromages de
chèvres, de charcuterie…”. Privilégier le contact
direct avec la clientèle, instaurer une relation de
proximité entre producteurs et consommateurs,
multiplier les gages de qualité (alimentation
bio, garantie sans OGM, récupération de l’eau
de pluie dans un bassin de lagunage) et diversifier son activité : autant de gages de pérennité
pour une agriculture en pleine crise économique et identitaire. “Maîtriser l’ensemble de
la chaîne de production, c’est bien. Le montrer à
nos clients, c’est mieux. Expliquer nos méthodes
de travail, ouvrir l’exploitation à l’extérieur, intégrer des circuits touristiques de proximité, c’est
multiplier nos chances de réussite”, poursuit
Olivier Artigue, pas en reste de projets : “nous
sommes convaincus que nous devons tous réduire
notre impact sur l’environnement”. Si l’idée de
produire de l’électricité grâce à une éolienne a
été abandonnée, suite à une étude de six mois
(vents trop irréguliers), il envisage maintenant
d’utiliser le soleil pour chauffer l’eau nécessaire
en grande quantité dans le laboratoire…
Matthieu Massip La belle idée
Devenir auto- entrepreneur ? La formule séduit les porteurs de petits projets: moins d’obligations
comptables, moins de cotisations, moins de paperasse… Sur l’étiquette, ce régime allégé en
contraintes administratives et comptables ne manque pas d’atouts.Mais qu’en est-il réellement
en pratique ?
L
e succès est incontestable ! À la mi-mai
2009, on dénombrait 150 000 auto-entrepreneurs (AE). Soit plus de 1 000 nouvelles déclarations par jour depuis l’instauration du
nouveau régime. C’est nettement moins que
l’objectif ambitieux (2000 AE par jour), que
s’était fixé Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat
chargé du Commerce, de l’artisanat et des PME.
Mais c’est tout de même un démarrage satisfaisant pour cette formule taillée sur mesure pour
les porteurs de petits projets.
Qui est concerné ?
Jusqu’à présent, il n’existait pas de formule permettant de démarrer et de cesser simplement
une petite activité indépendante. Aujourd’hui,
l’AE s’adresse à toute personne souhaitant exercer une activité commerciale, artisanale, de
services ou libérale, sous forme individuelle,
non agricole, et qui a opté pour le régime fiscal
micro entreprise.
Etudiants, salariés, chômeurs, retraités… Tous
peuvent lancer une activité dans ce cadre simplifié, tant que le chiffre d’affaires annuel HT ne
dépasse pas 32 000 € pour les activités de services ou 80 000 € pour les activités d’achatsreventes. Ce régime de l’AE constitue un simple
aménagement du statut du professionnel indépendant non agricole soumis au régime fiscal
de la micro-entreprise, micro-BIC, ou micro
BNC.
Pour quelles activités ?
Des taux variables selon les activités
Pas de discrimination : tous les secteurs d’activité sont concernés par ce nouveau régime.
Après quelques hésitations, au début de l’année,
on retrouve désormais tous les métiers sur la
liste des professions pouvant accueillir des autoentrepreneurs. La liste de l’URSSAF s’est même
élargie aux professions libérales avec plus d’une
centaine d’activités autorisées, telles que “ciseleur” ou “licier”.
D’autres aspects “techniques” viennent d’être
clarifiés le 1er mai, comme la possible combinaison de l’ACCRE et du dispositif social de l’autoentrepreneur. Une instruction du 9 avril 2009
a permis de lever certaines zones d’ombre. Pour
en savoir plus sur ces questions, rendez vous sur
le site : www.lautoentrepreneur.fr
Taux
de
cotisation
Activités
des
prestataires
de service
Charges
sociales
21,3%
21,3%
12%
Prélèvement fiscal
1,7%
2,2%
1%
Total
23%
23,5%
13%
Quels avantages ?
• Un forfait social et fiscal unique
L’entrepreneur qui bénéficie d’un régime fiscal
de micro-entreprise peut bénéficier s’il le souhaite :
- d’un régime micro social ; c’est ce qui motive
la plupart des chefs d’entreprise qui choisissent
ce régime,
- d’un régime de versement libératoire au titre
de l’impôt pour cette activité.
Activités
Activités
des
de revente
professions
des
libérales commerçants
• Des formalités simplifiées
Pour s’acquitter de son prélèvement libératoire,
l’AE doit retourner un formulaire qui mentionne le montant du chiffre d’affaires ou le
montant des recettes, qui est transmis, daté et
signé, accompagné du règlement des sommes
dues au plus tard :
- le dernier jour du mois qui suit l’échéance
mensuelle précédente pour ceux ayant opté
pour le versement mensuel,
- les 30 avril, 31 juillet, 31 octobre et 31 janvier
pour ceux qui optent pour le versement trimestriel. Le formulaire peut être transmis par
voie électronique, le paiement également.
Il est précisé que “en l’absence de chiffre d’affaires
ou de recettes, le travailleur indépendant n’est pas
tenu de transmettre le formulaire”… On imagine
aisément le flou artistique qui va résulter d’une
telle préconisation !!
JUIN
2009
CGA informations
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FISCALITÉ
LES CHIFFRES CLÉ
au 30 avril 2009
LES PLUS ET LES MOINS DE L’AUTO-ENTREPRENEUR
AVANTAGES
INCONVÉNIENTS
• dispense d’immatriculation RM, RC
• pas de coût d’inscription
• pas de stage d’initiation (artisans)
• pas de redevances CMA, CCI (environ 150 €)
• pas de taxe CMA, CCI
• possibilité d’acquitter ses impôts et charges
de manière forfaitaire et uniquement
sur les recettes réelles par prélèvement libératoire
mensuel ou trimestriel (plus de paiement anticipé)
• pas de chiffre d’affaires,
pas d’impôts ou de charges à payer
• en cas de création,
l’AE est exonéré de taxe professionnelle
pendant trois ans
• montant de CA annuel limité
• pas de possibilité de déduire des charges
ou de récupérer la TVA
notamment en cas d’investissements
• pas de propriété commerciale
• absence de formation initiale (artisans)
• absence de suivi individuel
• problème de validation de trimestres de retraite
si CA insuffisant
• dispense d’immatriculation portée
sur documents commerciaux
= méfiance des clients potentiels ?
• revenu fiscal inférieur à 25 926 €
pour avoir accès au prélèvement libératoire
• si CA = 0 pendant 1 an,
exclusion du régime micro-social
SMIC HORAIRE : 8,71 € au 1er juillet 2008 (8,63 € auparavant)
MINIMUM GARANTI : 3,31 € depuis le 1er juillet 2008 (3,28 € auparavant)
SMIC MENSUEL : 35 heures hebdomadaires = 1 321,02 € / 39 heures hebdomadaires = 1 509,73 € avec
majoration de 25 % et 1 487,09 € avec une majoration de 10 %
PLAFOND DE SÉCURITÉ SOCIALE : 2 859 € par mois, 157 € par jour, 34 308 € pour l’année 2009
TAUX DE BASE BANCAIRE : 6,60 % depuis le 15 octobre 2001
TAUX EONIA (MARCHÉ MONÉTAIRE) : 0,8549 % en avril 2009
HAUSSE DES PRIX : sur les 12 derniers mois, en mars 2009, indice Insee des prix harmonisés “tous
ménages”: + 0,4%
REMBOURSEMENT DES FRAIS DE REPAS : hors des locaux de l’entreprise = 8,10 €, repas lors d’un
déplacement professionnel = 16,60 €
INTÉRÊT LÉGAL JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE 2008 : 3,79 %
INDEMNITÉS DE GRAND DÉPLACEMENT (PAR JOUR) : logement et petit déjeuner : départements
75, 92, 93 et 94 = 59,60 € et autres départements = 44,20 €
INDICE DU COÛT DE LA CONSTRUCTION INSEE (BAUX COMMERCIAUX)
Année
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
2008
1 497
1 562
1 594
2007
1 385
1 435
1 443
2006
1 362
1 366
1 381
2005
1 270
1 276
1 278
2004
1 225
1 267
1 272
% sur 1 an
+ 3,32 %
% sur 3 ans
+ 14,34 %
% sur 9 ans
+ 43 %
niveau des charges sociales entre les deux régimes.
Et, au bout d’un an, si l’AE est à zéro de chiffres
d’affaires, il est exclu du système micro-social ce
qui en supprime l’attrait”.
Qu’en pensent les acteurs
de terrain ?
Dans les dernières semaines de son stage de
création d’entreprise, Michel Scaraglino,
ferronnier d’art à Vendôme dans le Loir-etCher, a changé ses plans quand il a appris la
naissance de ce nouveau régime. “Je ne suis pas
de la région et je n’ai pas une grande clientèle,
confie-t-il. Cela me permet de démarrer de façon
plus sereine. Le départ se fait en douceur, surtout
pour les premiers mois d’une création. Pour une
reprise, c’est différent”. Et d’ajouter : “On fait
d’abord son chiffre d’affaires et on paye ensuite les
Sabine Evrard, responsable CFE de la Chambre
de métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher,
constate un véritable engouement.
Elle résume : “Pour une activité accessoire, c’est
bien ; la formule a l’avantage de la simplicité”.
Mais elle s’interroge sur le devenir et la coexistence de l’entreprise classique et de l’auto-entrepreneur. “D’une part, il y une distorsion au
Du côté des créateurs d’entreprise, le son de
cloche est différent. Plutôt positif.
charges après avoir rentré les factures. Surtout
dans le contexte actuel de crise, cette formule est
plus rassurante”.
CGA informations
JUIN
2009
BARÈME KILOMÉTRIQUE AUTOS 2008 (EXTRAIT, VOIR CONDITIONS D’UTILISATION)
D<=5 000 km
D = de 5 001 à 20 000 km
D>20 000 km
5 CV
D x 0,512
(D x 0,278) + 1 123 €
D x 0,343
6 CV
D x 0,536
(D x 0,301) + 1 178 €
D x 0,360
7 CV
D x 0,561
(D x 0,318) + 1 218 €
D x 0,379
Côté experts-comptables, l’accueil est
réservé : un régime illusoire pour les uns,
une réponse politique à une crise économique
pour les autres !
En cas d’investissements, pas de récupération
de la TVA, pas de conseils, pas de suivi…
Un effet d’aubaine qui inquiète les professionnels experts-comptables d’autant, qu’à
partir du 1er avril, la Banque postale mobilisera l’ensemble de son réseau pour accueillir,
accompagner et conseiller au mieux les autoentrepreneurs…
Laurence Maillard
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NOUVEL INDICE DE RÉFÉRENCE DES LOYERS “IRL” (À UTILISER À COMPTER DU 01/01/2008)
Tableau des valeurs de l’indice de référence des loyers
Période
Indice de référence des loyers
Variation annuelle en %
1er trimestre 2009
117,70
+ 2,24 %
4e trimestre 2008
117,54
+ 2,83 %
3e trimestre 2008
117,03
+ 2,95 %
2e trimestre 2008
116,07
+ 2,38 %
1er trimestre 2008
115,12
+ 1,81 %
4e trimestre 2007
114,30
+ 1,36 %
3e trimestre 2007
113,68
+ 1,11 %
Pour en savoir plus demandez conseil à votre expert-comptable ou sur le site du gourvernement :
www.gouv.fr
RÉDUCTION FILLON TPE À COMPTER DU 1er JUILLET 2008 ENTREPRISES DE 1 À 19 SALARIÉS :
C = (0,281 ÷ 06) x [(1,6 x SMIC mensuel x nombre d’heures rémunérées ÷ rémunération mensuelle
brute) – 1]
C est plafonné à 0,281
Fotolia © Imageteam
Pour les obligations comptables, un livre mentionnant de manière chronologique le montant
et l’origine des recettes, distinguant les règlements en espèces ainsi qu’un registre annuel et
chronologique des achats pour les activités de
reventes.
4e trimestre
1 523
1 474
1 406
1 332
1 269
RETRAITE : Pour valider un trimestre, il faut cotiser sur une base égale à 200 fois le smic horaire
soit 1 726,00 € au 1er janvier 2009.
Pour valider 4 trimestres en 2008, il faut cotiser sur 6 904 € sur l’année.
JUIN
2009
CGA informations
13
LE MONDE EXPLIQUÉ PAR GUDULE
EX PRESSE
de Pierre Gaby Rubrique issue d’une sélection d’articles lus dans la presse.
LE PENNY BLACK :
LE PRÉCURSEUR
le premier timbre poste est anglais, il date de
1840, et, grande innovation : il faisait payer
d’avance par l’expéditeur le courrier jusque-là
réglé par… le destinataire.
Après le durable, et
pour faire autrement,
parlons du lointain :
LE PROVERBE
LES COLLECTIONS DE L’HISTOIRE
LA POUBELLE… SPATIALE
depuis 50 ans d’activité,les “débris”spatiaux se
sont accumulés, ils sont à plus de 18 000. Les
agences spatiales s’en inquiètent et s'intéressent aux projets… “sérieux”pour les éliminer
(ouf).
CIEL & ESPACE
LA (TRÈS) GRANDE MURAILLE
… revenir à l’engagement public plutôt qu’insister dans la représentation administrative…
plus fréquentable, l’impérissable “les paroles
s’envolent, les écrits restent”.
Et si c’était faux ? Ou si, tout simplement, ça
biaisait les choses et voilait la réalité ?
Les écrits brûlent, pas les cœurs ou les esprits
dans lesquels vivent les paroles. Peut-être nous
trompons-nous en écrivant, signant, consignant, photocopiant, certifiant conforme, enregistrant devant juristes et témoins de toutes
sortes ?
Et si ce qui nous différenciait, au fond, d’un
singe avec un fusain dans la main, c’était justement la parole ?
Pour tenter de l’apprendre, nos enquêteurs
se sont mêlés à un “groupe de parole” organisé
par un CGA, sans révéler leur motivation
mais décidés à respecter la démarche de celles
et ceux qui les accueillaient.
Un polyvalent parla le premier et entra d’emblée dans du très vif : “Je n’ai jamais supporté,
jouant à la marchande avec ma sœur, qu’elle
14
CGA informations
JUIN
2009
cache des haricots par devers elle et,
aujourd’hui, quand je fais mon travail, j’ai
quelquefois l’impression de me venger”.
Lui succéda un membre d’une profession de
santé, qui confessa avoir quelquefois du mal
à se restreindre dans les actes qu’il facturait :
“son client serait remboursé, et les traites du
bateau, elles, n’attendaient pas”.
Vint ensuite le marchand de primeurs qui
arrosait ses marchandises avant la pesée, le
mécanicien qui inventait des bruits dans les
moteurs.
Et d’autres encore. Et l’on s’aperçut que cette
liberté de parole devant une écoute libre et
sans jugement permettait de venir à bout de
ce que chacun considérait en secret comme
une honte. Le simple fait de parler à d’autres
de toutes ces petites turpitudes permettait,
en les remettant à leur place, d’en venir à bout
plus sûrement que n’importe quelle condamnation.
Et au lieu de regards courroucés ou indignés,
chacun découvrait dans le regard des autres
Fotolia © Olly
LE BIO A LE VENT EN POUPE
plus qu’une absence de jugement : une forme
de compréhension.
Les temps de parole étaient mesurés et respectés d’un commun accord, et chacun s’apercevait de la légèreté gagnée à dire simplement
devant d’autres toutes ces choses petites ou
grandes qu’on retenait depuis si longtemps, et
qui pourrissaient si bien le quotidien.
Tous les participants à ce groupe découvraient,
ou redécouvraient, la force et la magie des
mots dès lors qu’ils étaient dits à haute voix
devant un auditoire librement présent.
Faire autrement pour eux tous, c’était passer
de l’écrit à la parole, revenir à l’engagement
public plutôt qu’insister dans la représentation
administrative, dire et écouter plutôt qu’envoyer et recevoir des lettres recommandées
pour lesquelles l’accusé de réception remplaçait le hochement de tête souriant.
Alors, à votre tour : faites autrement, avec
patience et, car il en faut, avec courage.
Gudule
le nombre de conversions au bio en 2008 a
progressé en une année de plus de 10% (plus
de la moitié par des producteurs de fruits et
légumes ou de vin).
VIE & MÉTIERS
MONTER (ET DESCENDRE)
SANS FATIGUE (SAUF PANNE)
le parc des ascenceurs est évalué à 450 000 en
France et, chiffre étonnant, le nombre de personnes “transportées” s’élèverait à 100 millions de personnes par jour.
CHALLENGES
LE “DUO”DOM PÉRIGNON
ET… ??
réponse : le Frère Oudart. Celui-ci, né en
1654 à Dormans, a travaillé plus de 30 ans
avec l’illustre Dom Pérignon. Il avait la charge
de l’Abbaye de Pierry.
LA CHAMPAGNE VITICOLE
COMME LES PETITES BÊTES…
… il monte, il monte, le niveau des mers : de
2,5 mm par an. L’origine est dûe à la fonte des
calottes antarctique et groenlandaise pour
1 mm et pour 1,1 mm à celle des glaciers de
montagne… et pour le reste à la dilataion de
l’eau.
LA RECHERCHE
LA FRANCE AGRICOLE
CGA
LE RETOUR DU BIG BUS
DES ARDENNAIS À PARIS
informations
Bulletin d’information publié par le CGA 74
11, rue Jean Jaurès - BP 277 - 74007 Annecy cedex
Bulletin trimestriel - Dépôt légal à parution
Directrice de la publication Marie-Joëlle TRIOMPHE
(CGA 74 Annecy)
Comité de rédaction CGA 05 : D. FACHE. CGA 13 :
M. BES, B. DAULLÉ. CGA 41 : L. MAILLARD.
CGA 74 : Ch. BRUNAS-CASSININ, J.-B. ROBINEAU.
Assistance au comité de rédaction La belle idée
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N° ISSN 0294-2127
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LE FIGARO MAGAZINE
Fotolia © Antonella Grandoni
Ce bon vieux “Il n’y a pas de
fumée sans feu”a le premier
crevé la surface de la mare, en
dégageant une odeur assez
nauséabonde : quand on y
regarde d’un peu près, ça n’est
jamais que la porte ouverte à
toutes les rumeurs possibles.
après deux ans de travaux sa longueur exacte a
été déterminée,soit une distance de 8 852 km,
beaucoup plus que ce qui était estimé auparavant mais également en plus mauvais état (ça
ferait néanmoins un sacré GR !).
Francesco Procopio Coltelli ouvrit à son
tour un café à Paris (le fameux Procope baptisé
“la Chambre des communes”par les révolutionnaires).
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pas des habitants du 08, mais des petits ardennais, robustes chevaux de trait, qui seront au
travail dans les parcs et jardins de Paris, sympa
pour l’écologie, non ?
À PARIS
LES 3 COULEURS DU…
CHOCOLAT
en France les ventes de tablettes se répartissent ainsi : 50% pour le chocolat noir, 42%
pour le chocolat au lait et seulement 8% pour
le blanc.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS
PASCAL OU LE DÉBUT DES…
CAFÉS
le premier “véritable” café fut ouvert à
Marseille par le nommé Pascal (pas le célèbre
penseur bien sûr) en 1672. Son commis
le fameux bus londonien, le “double decker”
rouge fut mis à la retraite après 50 années de
bons et loyaux services,mais il va… renaître en
2011 sous une forme et avec une technologie
rajeunies. Plusieurs entreprises participent au
projet dont… AstonMartin ! 007 et les nostalgiques vont sans doute être ravis.
TÉLÉRAMA
LE KILOGRAMME NOUVEAU
ARRIVE
aujourd’hui encore, l’étalon international du
kilogramme est un cylindre en alliage de platine et d’irradium ; il est précieusement
conservé à Sèvres, depuis 1889. En 2011, le
futur étalon sera une boule de silicium dont
la masse sera constituée par un nombre ultra
précis d’atomes de silicium (le progrès) !
ÇA
JUIN
2009
CGA informations
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