Reconnaissance du Pays de Marie-Galante

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Reconnaissance du Pays de Marie-Galante
Reconnaissance du Pays
de Marie-Galante
Diagnostic du Territoire
Réalisé par l’Association “Agir pour le Développement Durable” 31540 Roumens
pour le compte de la Communauté de Communes de Marie-Galante
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GENESE DU PAYS DE MARIE-GALANTE
Le Pays de Marie-Galante est né de la volonté des élus
politiques locaux à engager un Plan de développement grâce
à la création, le 18 janvier 1994,de la Communauté de Communes de Marie-Galante (C.C.M.G.). Les Maires des trois communes de l’île : Capesterre-de-Marie-Galante, Grand Bourg et
Saint Louis s’engagent alors à relever le défi de la mise à niveau
des infr astructures et du développement économique, de la
solidarité, de la résorption du chômage et de la maîtrise de
l’espace dans un cadre de respect de l’environnement et de
durabilité.
Première Communauté de Communes de Guadeloupe et
d’Outre-Mer, la Communauté de Communes de Marie-Galante peut être considérée comme la traduction institutionnelle de
l’île à exprimer son unité et à renforcer son identité et son image.
Depuis 1996, d’importants travaux ont été engagés à tous
niveaux pour la création d’infrastructures modernes (Eau,
Assainissement, Electrification, Equipements, Social).
Depuis 1999, la Communauté de Communes de Marie-Galante s’est engagée dans un Plan de Développement Durable de
l’île, qui est le premier « Agenda 21 local » de Guadeloupe à
mettre en œuvre sur son territoire insulaire la quasi-totalité des
critères du développement durable du processus de Rio (1992).
Ce Plan a été retenu par le Ministère de l’Aménagement du
Territoire et de l’Environnement et la Délégation Interministérielle à la Ville comme projet pilote lors de l’appel d’offres sur les
« Outils et démarches en vue de la réalisations d’Agendas 21
locaux » en 2000.
Le développement durable de la Communauté de Communes
de Marie-Galante, unique Collectivité Territoriale de l’île, est maintenant concrétisé dans la démarche du Pays, engagé en 2001.
Ce Contrat est consacré à l’élaboration du Plan de Développement
Durable, à la rédaction de la Charte du Pays de Marie-Galante
et à la définition d’un Programme opérationnel d’actions et de
leur ingénierie financière (Lignes budgétaires DDR :Dotation au
Développement Rural, CPER : Contrat de Plan Etat Région et
DOCUP 2000-2006).
Le présent document doit permettre de nourrir la réflexion du
Conseil de Développement, des acteurs socioprofessionnels
locaux et de l’ensemble de la population pour faire aboutir un projet de développement durable sur une base démocratique et solidaire.
Il constitue la partie "Diagnostic" de la Charte de Pays ou
Charte de Développement du Territoire qui comporte également
un document définissant les orientations de développement
durable du Pays à 10 ans et plus et des documents cartographiques (Art.95 de la Loi Urbanisme et habitat modifiant l'art.22
de la LOADT de 1995).
Le Préfet vérifie la cohérence, la qualité et la dimension de
développement durable du projet de Pays et en publie le Périmètre par arrêté . Pour mettre en œuvre la Charte, la Communauté de Communes conclura avec l'Etat un Contrat de Pays.
Par ce Contrat, l'Etat et les Collectivités s'engagent à coordonner leurs actions et à faire converger leurs moyens institution nels et financiers sur le territoire en vue de son développement
durable.
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METHODE
La Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire (LOADDT ou Loi Voynet du 25
juin 1999), qui a modifié la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement du Territoire (LOADT du 4
février 1995), prévoit que la démarche Pays associe les différents partenaires du territoire :
les Communes et leur regroupement : la Communauté de
Communes de Marie-Galante,
les Départements et les Régions concernées,
les représentants des milieux économiques, sociaux, culturels et associatifs.
La LOADDT a été modifiée par la Loi "Urbanisme et Habitat"
du 3 juillet 2003.
La Communauté de Communes de Marie-Galante et son
Conseil Communautaire s’organise pour mettre en œuvre la
méthodologie propre à l’élaboration de son projet de territoire :
le « Pays de Marie-Galante ».
L’ancien Conseil Economique et Social de Marie-Galante
dans ce cadre a été réorienté, conformément à la loi, vers un
Conseil de Développement qui associe l’ensemble des
acteurs du territoire et qui siège pour avis.
Les Commissions créées ont pour tâche d’aider, de manière participative, à l’élaboration des Axes de développement
durable sur la base du Diagnostic et des besoins identifiés avec
un consensus sur les enjeux de ce développement. Ils doivent
en outre favoriser l’émergence d’actions fédératrices et dynamisantes. Le caractère socioéconomique structurant de la filière
canne-sucre-rhum et de la ruralité est rappelé à ce niveau.
L’objectif de cette démarche, initiée par la Communauté de
Communes et les trois Communes de Marie-Galante, est
d’aboutir en 2003 à la définition d’un Programme d’Actions susceptible de servir de base à la contractualisation dans le cadre
du CPER Etat-Région Guadeloupe, du DOCUP 2000-2006
(Fonds Européens). En effet, la LOADDT prévoit que « dès lors
qu’ils auront élaboré et traduit dans une Charte de territoire, leur
projet de développement durable, les Pays (…) pourront
contractualiser avec l’Etat et les Régions dans le cadre du Volet
Territorial des nouveaux contrats de plan ».
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PERIMETRE D’ETUDE
Une Région : Guadeloupe
Un Département : Guadeloupe
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PROGRAMMATION DE LA DEMARCHE PAYS
Marie
Galante
Maître d’Ouvrage :
Communauté de Communes de Marie-Galante
Lancement en 2001 avec une procédure par appel d’offres
public pour une assistance technique au maître d’ouvrage
Choix : Association “Agir pour le Développement Durable”
Contractualisation : août 2001
Deuxième semestre 2001 : Lancement du Diagnostic du
territoire.
En 2002
Premier semestre :
Présentation officielle du Plan de Développement durable,
de ses axes de développement et du Projet de Contrat de
Pays (Huitième Anniversaire de la Communauté de Communes)
Participation au Diagnostic et Elaboration des enjeux du
développement durable
Définition des orientations stratégiques par le Comité de
Pilotage de la Communauté de Communes de MarieGalante
SOMMAIRE
Deuxième semestre :
Mise en place du Conseil de Développement
Élaboration du Diagnostic
CHAPITRE III......................................P. 14
Programmation 2003 - 2004 :
Synthèse des travaux des 12 Commissions du Conseil de
Développement
Diagnostic finalisé du Territoire
Charte de Développement ou Charte de Pays
Activités, Economie et Emploi
CHAPITRE I........................................P. 3
Un Pays, une Ile
CHAPITRE II.......................................P. 8
Un Pays à faible dynamique démographique
Distribution des services à la population
CHAPITRE IV......................................P. 21
CHAPITRE V .......................................P. 29
Agriculture, Pêche et Agrotransformation
CHAPITRE VI......................................P. 39
Définition du Programme opérationnel d’actions
Finalisation des Fiches Opérationnelles d’Actions Prioritaires
Présentation du Prog ramme d’Action aux financements du
volet territorial du CPER et des lignes du DOCUP.
Mise en œuvre et Pilotage des actions engagées
Histoire, Patrimoine naturel et culturel
CHAPITRE VII.....................................P. 49
Environnement et cadres de vie, énergies, risques naturels
CHAPITRE VIII....................................P. 58
Unité, diversité et spécificité du Pays
Fin 2004 : Bilan à mi-parcours
Présentation des tableaux de bord du suivi
Tableaux et Indicateurs du Développement Durable
Programmation 2005-2006 :
Poursuite des actions et suivi par les Tableaux de bord
En 2007 : Bilan du programme
Un territoire homogène : Ile de Marie-Galante
(dépendance sud de l’archipel de Guadeloupe)
Un Arrondissement : Pointe-à-Pitre
Trois Cantons, trois Communes :
Capesterre-de-Marie-Galante
Grand Bourg
Saint Louis
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- CHAPITRE I -
UN PAYS - UNE ÎLE
Marie
Galante
Ce Chapitre I présente les caractères généraux du
PAYS.
Les données générales géog raphiques et socio-économiques ci-après permettent de décrire les caractéristiques principales du PAYS DE MARIE-GALANTE
dans la perspective du développement durable :
Marie-Galante
L’île est située au milieu de l’arc géographique des Petites Antilles, au sud de l’Archipel de Guadeloupe.
La position géographique et le caractère de " double insularité " de Marie-Galante contribuent en grande partie à son caractère et à sa spécificité.
Le pays a été occupé au premier millénaire par les populations amérindiennes (Arawaks, puis Caraïbes). L’arrivée des Européens date du 3 novembre 1493,lors du second voyage aux Amériques de Christophe Colomb , qui prend possession de l’île
au nom du roi et de la reine d’Espagne.
La Planche 4 présente la situation de Marie-Galante
dans son environnement régional et européen.
La Planche 5 présente ses principales caractéristiques
sur la plan physionomique.
La Planche 6 présente l’organisation des principales
infrastructures de transports et de communications.
La Planche de synthèse 7 résume les aspects du Chapitre I et les axes de développement durable.
Peuplée par les Amérindiens et non colonisée par l’Espagne, Marie-Galante est occupée en 1635 par la France, qui y introduit l’économie de plantation . De grandes propriétés sont établies avec des tr availleurs agricoles originaires de France et d’Europe, remplacés ensuite par des esclaves noirs venant des côtes d’Afrique (commerce triangulaire). Après l’abolition de l’esclavage en 1848, des travailleurs sous contrats (indiens, africains appelés Congos à Marie-Galante) sont recrutés pour les travaux agricoles. Le métissage de ces différentes populations amérindiennes, indo-européennes et africaines a donné naissance à la population et à la société créole marie-galantaise.
LISTE DES PLANCHES
SITUATION GENERALE
Les vicissitudes des politiques et des guerres européennes ont entraîné au cours des XVII, XVIII et XIX è siècles des occupations successives de l’Angleterre et de la France, qui en a gardé la souveraineté depuis 1815 et a institué le Département d’OutreMer de la Guadeloupe en 1946, auquel Marie-Galante est rattachée. Marie-Galante est une île de l’Union Européenne (RUP :
Région Ultra-Périphérique) au même titre que les îles grecques, italiennes, françaises, espagnoles et portugaises de la mer méditerranée ou de l’océan atlantique (Canaries, Açores et Madère), les îles anglaises et irlandaises de l’océan atlantique ou les îles
danoises, suédoises ou finlandaises de la mer baltique.
PHYSIONOMIE
INFRASTRUCTURES ET COMMUNICATIONS
SYNTHESE DU CHAPITRE
Dans ce contexte géographique et historique, le sens de la démarche qui consiste à s’organiser en PAYS doit permettre de
mieux définir et affirmer l’unicité et la spécificité du territoire de Marie-Galante, ainsi que sa diversité ethno-culturelle.
Le but est de définir un projet commun de développement durable à travers la démarche " PAYS DE MARIE-GALANTE "
qui tienne compte des aspirations de la population à l’amélioration de son niveau de vie, à la protection de son environnement et
à sa capacité à ne pas compromettre ses ressources, son identité et ses paysages pour les générations à venir.
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SITUATION GÉOGRAPHIQUE
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PAYS DE MARIE-GALANTE : SURFACES
Marie
Galante
SITUATION GENERALE
Marie-Galante est située à environ 6800 Km de la France
métropolitaine dans la zone intertropicale des Petites
Antilles.
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Marie-Galante est une île isolée du sud de l’archipel de
Guadeloupe, proche de la Dominique.Elle appartient au chapelet d’îles de l’arc caraïbe, qui relie l’Amérique du nord et du
sud.Cet arc délimite à l’est, l’océan Atlantique et à l’ouest, la
mer Caraïbe.
CARTE DE L’ARCHIPEL DE GUADELOUPE
Marie-Galante est la troisième île française des Antilles
en superficie (158 Km2) derrière la Martinique (1100 Km2)
et la Guadeloupe (1438 Km2 de Guadeloupe dite “continentale” comprenant la Grande Terre et la Basse Terre, soit au
total 1704 Km2 pour l’archipel).
Marie-Galante fait partie des Îles proches de la Guadeloupe avec la Désirade et les Saintes (Terre de Bas et Terre
de Haut).Les autres îles sont situées au nord (îles de Saint
Barthélémy, partie française de Saint Martin). La Guadeloupe constitue depuis 1946 un Département français d’OutreMer (DOM) au sein de l’Union Européenne, au même titre
que la Martinique, la Guyane, la Réunion.
Marie-Galante bénéficie des Fonds Européens (Objectif
1) dans le cadre des lignes budgétaires des îles.
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ÉLIGIBILITÉ FONDS EUROPÉENS
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RÉPARTITION ZONE URBAINE / RURALE
REPARTITION DES SURFACES
Pour un territoire total de Marie-Galante de 158 Km2 (15 801
hectares), la répartition territoriale des trois communes cantons apparaît comme relativement bien équilibrée par tiers :
- Saint Louis : 5628 ha (36%),
- Grand-Bourg : 5554 ha (35 %),
- Capesterre : 4619 ha (29 %).
DOUBLE INSULARITE
La “double insularité” de Marie-Galante (île isolée au sein de
l’archipel) est illustrée par des indices liés au transport et à l’économie avec des coûts des matières premières, des produits et
des denrées alimentaires supérieurs à ceux de la Guadeloupe, euxmêmes supérieurs à ceux de la France métropolitaine.
Marie-Galante est tournée vers la Guadeloupe pour ses relations économiques (Grande-Terre essentiellement avec l’agglomération de Pointe-à-Pitre et St François), notamment en
raison des liaisons maritimes et aériennes quotidiennes avec
ces destinations. Les relations directes avec les autres îles
des Petites Antilles sont plus faibles et s’effectuent via Pointe-à-Pitre, sauf traditionnellement avec la Dominique.On note
l’absence de relation directe avec Basse-Terre (Préfecture).
Les îles de l’archipel de Guadeloupe ont vécu des trajectoires historiques différentes, fonction de leur environnement naturel, de leurs peuplements et de leur économie, qui
se traduisent par des spécificités insulaires.
Des caractéristiques communes existent néanmoins
comme leur ancien caractère colonial, leur éloignement de
l’Europe, l’existence d’une « double insularité » des îles et
des retards de développement au niveau des services, des
infrastructures et du bâti, qui subsistent encore au début du
XXI è siècle.
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IMAGES DU PAYS
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CARTE GÉNÉRALE
Marie
Galante
PHYSIONOMIE
Marie-Galante est une île corallienne plate, qui culmine
à 204 m au Morne Constant (Est). Cette physionomie lui a
valu son surnom de «galette ou de chapeau» (el sombrero)
par les marins de Christophe Colomb.
Marie-Galante se présente comme une île circulaire composée :
- au centre, d’un plateau calcaire entre 150 et 200 m
d’altitude, qui couvre plus de 50 % du territoire et concerne les
trois communes,
- au nord, d’un petit plateau calcaire effondré par la
faille de la Barre de l’île, nommé « Les Bas » (Commune de
St Louis), qui domine la mer par des falaises à une altitude comprise entre 25 et 80 m,
- à sa périphérie par des plaines côtières à l’est, au sud
et à l’ouest, dont les sédiments ont pour origine l’érosion du
plateau.
Ces plateaux sont entaillés par des cours d’eau qui
ont créé des vallées (ravines), parfois escarpées :
-de 5 à 20 m sur «Les Bas» pour la rivière de Vieux- Fort
-de 10 à 90 m sur le plateau central pour la rivière St Louis
Anse du Mays (Saint-Louis)
Moulin des Basses (Grand Bourg)
Ruine de moulin
Les Hauts (Capesterre)
Cabrouet avec cannes
Seuls les centres villes sont des zones urbaines
denses. Les nouvelles zones d’urbanisation sont pavillonnaires et s’étendent à partir des trois centres des bourgs en
habitat individuel, ainsi que dans toutes les zones rurales desservies par les réseaux (mitage).
Moulin restauré de Bézard
(Capesterre)
Mare abreuvoir dans un pâturage
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PHYSIONOMIE
Marie-Galante est un Pays insulaire tropical :
- avec une influence maritime marquée, portée par les alizés,
-avec des ressources diversifiées de la mer exploitées par une
pêche artisanale
-avec des plages coralliennes, des lagons et des paysages
variés, supports d’une activité touristique en croissance.
Marie-Galante est un pays de caractère et de patrimoine :
-avec des sites archéologiques amérindiens nombreux,
- avec les vestiges de l’économie de plantation : anciennes habitations sucrières, cases gaulettes et moulins à animaux ou
à vent (“L’Ile aux cent moulins”), avec les ruines des indigoteries
et des anciennes sucreries et distilleries,
Marie-Galante est un Pays agricole et rural :
Bovin pâturant une coupe
de cannes pendant
la sécheresse
Habitation Murat
(Écomusée de Marie-Galante
à Grand Bourg)
- avec une forte vocation agro-alimentaire de production de
canne, de sucre (usine de Grand-Anse) , de sirop de batterie
(unités artisanales) et de rhum (trois distilleries)
- avec des productions végétales de petit maraîchage et d'arboriculture (jardins caraïbes),
- avec un élevage extensif de bœufs à l’herbe, de cabris et de
porcs créoles, désormais abattus dans un nouvel abattoir intercommunal aux normes sanitaires, de 140 tonnes/an de capacité, outil de développement de filières de viandes de qualité….
Marie-Galante est un Pays de patrimoine naturel diversifié :
- avec des milieux naturels variés et une biodiversité de la
faune et de la flore remarquable pour une île de cette taille,
- avec des paysages contrastés,
-avec la chaleur, les ambiances, les nuances et les rythmes,
Pays de forte identité, de musique, de culture et de gastronomie,
pays de traditions et de durée... Pays durable...
Les zones rurales occupent la majorité du territoire
restant.Ces zones rurales comprennent les zones agricoles
(cultivées ou pâturées), les surfaces boisées et les emprises
des infrastructures (réseau routier, équipements publics…).
On observe une étonnante diversité des paysages et
des ambiances :
- avec un paysage bocager dans la zone des plateaux
(mosaïque des champs cultivées, des mares, des haies vives,
des pistes, des habitations traditionnelles et modernes, des jardins caraïbes, des forêts sèches des plateaux et maquis des
mornes calcaires…),
-avec un paysage de forêt tropicale dans les fonds et les
ravines, la forêt littorale côtière ou les mangroves,
-un paysage ouvert des plaines littorales cultivées,
-- un paysage de plages de sable corallien (Capesterre,
St Louis), bordées de cocotiers et de raisiniers avec des forêts
littorales sauvages peu modifiées,
- des paysages de points de vue depuis les Hauts sur le
littoral, les falaises et sur les îles voisines (La Désirade, les
Saintes, La Basse Terre, La Dominique).
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LIAISONS ROUTIÈRES PRINCIPALES
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CARTE des LIAISONS MARITIMES ET AÉRIENNES DE MARIE GALANTE
Marie
Galante
INFRASTRUCTURES ET
COMMUNICATIONS
LIAISONS EXTERIEURES
Marie-Galante est une île éloignée de la “Guadeloupe continentale”.Le désenclavement est lié aux liaisons avec l’extérieur s’effectuent uniquement par voie maritime ou aérienne
vers la Guadeloupe (Pointe-à-Pitre, St François), et vers les
autres îles (les Saintes).
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TRANSPORTS AERIENS
Pour les transports maritimes, Marie-Galante possède :
- un port de commerce pour le fret (40 000 t/an) avec un terminal sucrier (appontement de Folle Anse :10 000 t/an),
- deux ports pour le transport des voyageurs et marchandises (Grand Bourg, St Louis),
- trois ports de pêche pour petites embarcations (Capesterre,
Grand Bourg, St Louis).
L'aéroport de Marie-Galante est situé aux Basses entre Grand-Bourg
et Capesterre. La piste mesure 1200 m et permet d'accueillir des avions
à hélices de transports voyageurs, des avions d'aéroclubs, des avions
taxis ou de petits avions charters privés.Il n’existe plus d’entreprise de transports aériens sur l'île.
La liaison directe régulière vers la Guadeloupe (Aéroport du RaizetPointe-à-Pitre) a été ouverte en 1956.La ligne a été ensuite exploitée par
Air-Antilles en 1957, puis par Air-Guadeloupe et enfin par la compagnie
Air Caraïbes (fusion Air Guadeloupe et Air Martinique), qui l'exploite avec
deux vols quotidiens en moyenne.Ces vols ne sont pas subventionnés par
la Région, mais les résidents bénéficient d’une aide au transport.Il n'y a
pas de vols réguliers directs vers les autres îles.
En Guadeloupe, on dénombre au total 8 aéroports avec l'aéroport
international Pôle Caraïbe (Pointe-à-Pitre) qui dessert la France métropolitaine, les destinations de la Caraïbe, de l'Amérique du Nord et du Sud
et les destinations de l’archipel de Guadeloupe, deux aérodromes "continentaux", à Saint-François et à Baillif et cinq aérodromes "insulaires” dans
chaque île :la Désirade, Les Saintes, Saint-Barthélémy, Saint-Martin et
Marie-Galante.
Avec les îles de la Caraïbe, (excepté pour la Martinique 1 à 2
fois par semaine) Il n’existe pas de liaisons directes par les
compagnies maritimes, seulement des locations de vedettes,
de bateaux de plaisance ou des passages avec les pêcheurs…
Les résidents bénéficient depuis 2001 d’une aide au transport
maritime.
Pour la voie aérienne, Marie-Galante possède un aéroport aux
Basses à mi-distance entre Capesterre et Grand Bourg. Les liaisons aériennes régulières s’effectuent avec l’aéroport international Pôle Caraïbe à Pointe-à-Pitre Le Raizet. Avec les autres
îles, il existe des liaisons aériennes privées (avions taxis) ou des
vols non réguliers (charters).
Ces aéroports sont gérés par le Conseil Général de la Guadeloupe.
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WANADOO francophone :
Marie-Galante
- 3389 réponses sur le nom.
Internet constitue un indice
objectif de développement des
communications sur l’île.
PRINCIPAUX SITES :
INSTITUTIONNELS :
ANNUAIRE DES DEPENDANCES DE LA GUADELOUPE
CONSEIL GENERAL (dont
ECOMUSEE)
CONSEIL REGIONAL
OFFICE DE TOURISME DE
MARIE-GALANTE
CARIF-OREF (Formation)
PRINCIPAUX SITES WEB SUR MARIE-GALANTE
GÉNÉRALISTES ET INFO :
ABC Antilles
ANTILLES INFO TOURISME
ANTILLES-HÔTEL
Archipel Guadeloupe Infos
AZIMUTH
AZURcaraïbes
EDF GUADELOUPE
LA GUADELOUPE.com
GUADELOUPE Bizland
GUADO.com
NEWS MAG
NOUVELLES ANTILLES
LES PETITES NOUVELLES
DE MARIE-GALANTE
RADIO MARIE-GALANTE
TI BLEU
WEB AN NOU
WEB CARAÏBE
WEB DU ROUTARD
ZIWEB
LOCATIONS VEHICULES :
MAGAUTO
LOCASOL
ZANZYCAR
MANIJEAN LOCATION
AUTOS ET GITES GRANDE
SAVANE
MAGALOC
HOTELS, GITES ET HEBERGEMENTS :
HOTEL LA COHOBA ***
DOMAINE BAMBARA
VILLA ANSE CANOT
VILLAGE Canada
VILLAGE MENARD
AU JARDIN DE BEAUSEJOUR
LE TOULOULOU
RESIDENCE L’OASIS
LA THEBAÏDE
LA KALLINA
VILLA BIELLE
MANGO NAPOLEON
LES PIEDS DANS L’EAU
PAJOT
ISOLA VERDE
ROSE DU BRESIL
LES GITES DE CAPESTERRE-DE-MARIE-GALANTE
AU BON COCOTIER
LA BELLE EMERAUDE
VILLAGE NATURE MATAMIN
RHUMS :
DISTILLERIE DE BELLE VUE
DE MARIE-GALANTE
DISTILLERIE BIIELLE
DISTILLERIE POISSON
RESTAURANTS :
KING CREOLE
LE FOOTY
LE PAPAYER
LOISIRS CULTURE ENVIRONNEMENT :
CALOUCAERA (Littérature
antillaise)
Visites EL RANCHO
ECOLAMBDA Environnement
Marie-Galante Productions P.
Légitimus
SPORTS :
Plongée MAN BALAOU
LE PLONGEUR
TRANSPORTS :
BRUDEY Frères
EXPRESS DES ILES
TMC L’Archipel
Air Tropical Guadeloupe
(Avions Taxis)
Air Marie-Galante (St François)
INDEX DES DOM-TOM (Arts
et Culture)
Les liaisons avec l’extérieur sont peu nombreuses avec des
horaires inadaptés, ce qui renforce la “double insularité”.
Le réseau téléphonique est relié à la Guadeloupe par un câble
sous-marin et par un réseau hertzien (téléphonie mobile).
LIAISONS INTERIEURES :
Pour le transport des voyageurs, il n’y a pas de liaison locale
par bateau entre les trois ports, en dehors de déplacements privés (plaisanciers, pêcheurs...).
La totalité des transports de biens et de personnes est effectuée
par la voie routière. Le réseau de routes revêtues est dense et
bien entretenu.
Le réseau comprend un axe principal N 9 : Capesterre GrandBourg St Louis (23 Km) et 5 routes départementales RD de liaison (au total 60 Km) .
Les voiries secondaires sont nombreuses et assurent la desserte des sections et les liaisons entre les routes principales. Les
autres voiries sont communales dans les bourgs et dans les sections r urales. Les chemins ruraux qui les complètent sont des
pistes en soupe de corail.
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COMPOSITION DES COMMISSIONS
Une seule Commission a contribué à cette synthèse concernant
la géographie, les transports et les communications.
COMMISSION N° 4 : TRANSPORTS
Président :
M. Emmanuel JOSEPHINE,
Prestataire de Services aériens
Nombre de participants : 20
(Commerçants, Loueurs,
Transporteurs routiers, maritimes,
aériens, Taxis…)
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ATOUTS/POTENTIALITES
- Pays bien identifié de l’arc antillais dans l’archipel de
Guadeloupe,
- Handicap majeur de la “double insularité”, Île en marge
du développement économique guadeloupéen,
- Île préservée de l’urbanisation anarchique, qui a conservé une partie de ses caractéristiques naturelles et de ses
principales ressources et patrimoines,
- Faiblesse de la représentation des Services Publics,
- Réseau de liaisons externes en développement,
- Réseau interne routier dense et en bon état relatif pour
les grands axes,
- Développement rapide des sites Internet et de la téléphonie mobile.
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
La Commission insiste sur le fait que le secteur des Transports et Communications est très vaste.
Cela nécessite une approche par thème de transports :
- routiers
- maritimes
- aériens.
en distinguant le transport des personnes et des marchandises.
Une liaison forte aux thèmes de la consommation d'énergie et de l'environnement est mise en évidence.
La Commission Transports a également traité des Communications (NTIC) au sens large et des problèmes
d'environnement lié au secteur.
Une étude chiffrée intéressante sur les déchets de la filière Transports résulte des travaux de la Commission en
matière d'environnement à verser au chapitre du Plan
Déchets de Marie-Galante (Communauté de Communes
de Marie-Galante, 2001).
La Commission n'a pas explicité d'Axes généraux de développement durable mais des approches par thèmes sectoriels avec des propositions d'actions correctives ou
améliorantes qui préfigurent les Fiches opérationnelles
d'actions à mettre en œuvre dans le Programme de
développement durable du territoire.
FAIBLESSES/CONTRAINTES
Pour coordonner l'ensemble de ce vaste sujet, la Commission recommande la création d'une "Cellule Transports et Communications" à l'échelle du Pays pour
prévoir, informer, suivre le Programme de développement durable et donner son avis aux Autorités et coordonner les actions de recyclage, de traitement et d élimination des déchets de la filière et la résorption des
pollutions et nuisances.
La Commission émet un avis sur le PDU pour le mettre en
œuvre rapidement et le renforcer en matière d'énergie
et d'environnement. La Commission propose des pistes
d'amélioration et de diversification pour le transport maritime et aérien.
Pour le traitement des déchets, la Commission rejoint les
orientations du Plan Déchets de la Communauté de
Communes de Marie-Galante de 2001 (Evaluation fine,
Autonomie des Recyclages locaux, Traitement et Elimination sur place, Maîtrise des coûts…).
Pour les NTIC, la Commission souligne l'insuffisance des
sites web et la nécessité d'un Schéma global.
La Commission émet des remarques de détail sur les données du Diagnostic.
Marie
Galante
- Liaisons maritimes et aériennes inégales (horaires
inadaptés, forte compétition entre compagnies, destinations non desservies comme Basse-Terre et autres îles),
- Augmentation rapide de la circulation routière intérieure, piètre voirie communale, saturation des centres
bourgs avec des contraintes de stationnement,
- Développement non coordonné des NTIC (Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication).
AXES
DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
DIMINUER LE POIDS DE LA DOUBLE INSULARITE
1- AMELIORER ET DIVERSIFIER LES TRANSPORTS
VERS L'EXTERIEUR ET A L'INTERIEUR DE L'ILE
- Globaliser la gestion des transports pour le Pays en maîtrisant l’énergie, les pollutions et les déchets, en améliorant le bilan environnemental global du territoire
2- DEFINIR UNE STRATEGIE GLOBALE DE DEVELOPPEMENT DES NTIC A L'ECHELLE DU PAYS
Pistes d’action :
8 Axes sectoriels Transport (Terrestre, Aérien, Maritime
pour les personnes et les marchandises)
1 Axe Eaux
1 Axe Déchets et Pollutions
Terrestre :
13 Pistes d'Actions pour renforcer le PDU et faire appliquer
le Réglementation
Aérien :
7 pistes pour les personnes et marchandises
Maritime :
9 pistes dont 7 pour les personnes et 2 pour les marchandises.
Environnement et Energie :
- Carburants de substitution et véhicules propres (Electricité, Gaz GPL, GNV, Alcool carburant, Biodiesel…).
- 2 Actions Eau : Economie de lavages véhicules et Protection des mares
- 4 Actions déchets (Carcasses, Batteries, Pneus, Huiles
usagées).
Définir une stratégie globale d’Aménagement du Territoire
sur une base multicritère avec l’ADEME Guadeloupe, les
Pouvoirs Publics et les Collectivités territoriales dans le
cadre européen (Action pilote), en y associant les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).
Développer un Intranet PAYS DE MARIE-GALANTE interservices et interstructures dans les trois communes et Créer
l’Observatoire socio-économique et environnemental
de Marie-Galante (service en ligne).
Etablir des liens avec les grands réseaux pour désenclaver
Marie-Galante (Réseaux des Iles de la Caraïbe, des Pays
ACP, réseau INSULA : UNESCO…).
Développer le télétravail avec les formations correspondantes pour la former et créer des emplois
Poursuivre la réalisation des réseaux primaires (eau, électricité, assainissement, téléphone mobile, VRD) pour assurer la couverture totale du territoire insulaire.
Ces actions ont été réunies dans la Charte de Pays sous
un AXE 3 : POUR BIEN VIVRE LA DOUBLE INSULARITE, DESENCLAVER LE TERRITOIRE, qui consiste à :
Poser la problématique de la continuité territoriale dans le
cadre de la "double insularité" de Marie-Galante, Instaurer
des solidarités spatiales entre bourgs et campagne, Soutenir les zones fragiles et ouvrir le territoire sur le monde.
7
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE II -
UN PAYS A FAIBLE
DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE
Marie
Galante
Les données statistiques et géographiques qui suivent
ont été volontairement schématisées pour pouvoir mettre
en évidence les principales caractéristiques démographiques du PAYS DE MARIE-GALANTE.
Ces données démographiques ne sont pas à utiliser
d’une façon brute, mais doivent être mises en perspectives avec l’ensemble des indicateurs socio-économiques du Pays de Marie-Galante.
Elles permettent de poser un premier Diagnostic de la
situation et de son évolution sur les deux dernières
décennies.
La Planche 9 présente la répartition de la population sur
le territoire.
La Planche 10 traite de la dynamique démographique.
La Planche 11 des profils socio-démographiques et des
répartitions en catégories socio-professionnelles.
La Planche 12 présente la situation du logement.
Depuis plusieurs décennies, Marie-Galante présente une dynamique démographique décroissante (-2,1 % entre les recensements
de population RP 1982/90 et -7,9 % entre les RP 1990/99). Cette diminution est due à la superposition de la diminution de la
fécondité des ménages, à l’exode rural et au faible développement des activités économiques qui ne génèrent pas l’installation
de nouveaux foyers ou le “retour au pays”des émigrés. La Guadeloupe, par comparaison, connaît un accroissement démographique encore rapide (+ 9,2 % entre les RP 1990/99 pour dépasser 422 000 habitants en 2000).
Ce constat doit être tempéré par une analyse plus fine qui montre que Grand-Bourg, qui représente environ la moitié de la population de l’île avec l’attractivité de sa zone urbaine et économique, est la commune qui a le mieux résisté avec une augmentation
de + 1,5 % entre 1982 et 1990 et la diminution démographique la plus faible entre 1990 et 1999 (-5,2 %).
La Planche de synthèse 13 résume les aspects du chapitre II et les axes de développement durable.
LISTE DES PLANCHES
POPULATION
DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE
A l’opposé, les communes de Capesterre et St Louis voient leur population diminuer et vieillir, avec une plus forte proportion d’actifs des secteurs primaires agricoles et de la pêche (voir données détaillées dans ce chapitre).
Cette situation différenciée à l’échelle locale entraîne une évolution différente des besoins de la population dans les différentes sections du PAYS DE MARIE-GALANTE.
PROFILS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
LOGEMENT
SYNTHESE DU CHAPITRE
8
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
2
REPARTITION DE LA POPULATION
DENSITÉ DE POPULATION EN 1990 ET 1999
En 1999, les trois communes de Marie-Galante regroupent
Marie
Galante
une population de près de 12 500 habitants, et 4 400 ménages.
La ville de Grand-Bourg (Commune de plus de 5000 hab) avoisine 6000 habitants avec 5934 habitants (47 % du Pays), Capesterre possède 3559 habitants recensés sans double compte (29
%) et St Louis 2995 habitants (24 %).
La densité moyenne de population sur le territoire est de 79
POPULATION :
hab/Km2 en 1999. Cette densité est inférieure à celle du terri-
REPARTITION ET
EVOLUTION
toire national (106 hab/Km2) et du département de la Guadeloupe (248 hab/Km2).Cette densité en hab/Km2 varie entre les trois
communes :53 à St Louis, 77 à Capesterre et 107 à Grand-Bourg
en 1999.
EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE
La population de Marie-Galante a diminué de 1269 habitants
Ces densités sont à comparer avec celles des Îles proches : 77
(soit 10 %) entre 1982 et 1999.
à la Désirade, 187 à Terre-de-Bas, 288 à Terre-de-Haut, soit une
Cette évolution n’est toutefois pas homogène sur le territoi-
densité moyenne de 136 hab/Km2.Les îles du nord ont des den-
re entre 1982 et 1999 : elle varie de – 21% à St Louis, – 12
sités de population nettement supérieures : 326 à Saint Barthé-
% à Capesterre et – 4 % à Grand-Bourg.
lémy et 547 à Saint Martin. En moyenne, les îles hors Guade-
La commune de Grand-Bourg, qui est la plus peuplée, est
loupe ont une densité de 375 hab/Km2.
celle qui a le mieux résisté à cette diminution, en voyant même
augmenter légèrement sa population de +94 habitants (+ 1,5
Les zones de peuplement les plus denses de Marie-Galante sont
%) entre 1982 et 1990.
les centres des bourgs et leur périphérie. Dans les zones
On remarque que cette diminution est due à un solde d’émi-
rurales, la population est relativement bien répartie sur le terri-
gration important non compensé par le solde naturel nais-
toire et varie en fonction des terroirs agricoles, des voies d’accès
sances-décès et par l’immigration (installation de nouveaux
et des réseaux.
habitants). On recense à Marie-Galante un faible nombre
d’étrangers en 1999 (190 dont 10 ressortissants de l’Union
Les densités de population urbaine restent inférieures à celles
Européenne).
des grandes villes de Guadeloupe continentale (absence de
constructions R + 4 étages).
Source DIREN 2001
Par comparaison, la population de la Guadeloupe a augmenté
de près de1 % par an depuis 1990 pour une population totale de 422.220 habitants en 1999 contre 387.084 en 1990.
3
MARIE-GALANTE
ÉVOLUTION DE LA POPULATION ET DE LA DENSITE
Surface
en km2
Population
s.d.c. 1982
Population
s.d.c. 1990
Population
s.d.c. 1999
Population
totale en 99
Densité
hab/km2 82
Densité
hab/km2 90
Densité
hab/km2 99
Capesterre
46,19
3983
3825
3559
3563
86
83
77
Grand-Bourg
55,54
6150
6244
5934
5893
111
112
107
Saint-Louis
56,28
3624
3404
2995
2997
64
60
53
158,01
13757
13473
12488
12453
87
85
79
Total Marie-Galante
source INSEE RP90 et RP99 - s.d.c. : population sans double compte
GUADELOUPE
FRANCE
1702
328400
386987
422496
422222
193
227
248
551.000
54 334 871
56 615 155
58 518 395
60 185 831
99
103
106
Source INSEE RP 1999
9
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
4
RÉPARTITION PAR TRANCHE D’ÂGE
PYRAMIDE DES AGES COMPARÉE ENTRE 1999 ET 1990
Marie
Galante
DYNAMIQUE
DEMOGRAPHIQUE
La diminution de la population de Marie-Galante s’est amplifiée
Source INSEE RP 1999
dans la dernière décennie :- 7,9 % en moyenne entre 1990 et
1999 contre - 2,1 % en moyenne entre 1982 et 1990
2
RÉPARTITION PAR TRANCHE D’ÂGE
Cette dynamique est différente suivant les communes :
Evol.82/90
Evol.90/99
Capesterre
- 4,1 %
- 7,5 %
Grand Bourg
+ 1,5 %
- 5,2 %
Saint Louis
- 6,5 %
- 13,7 %
Cette évolution est la superposition de :
- la diminution des naissances : 1707 entre 1990 et 1999
contre 2027 entre 1982 et 1990 (-330) .Le taux de fécondité a
été divisé par deux en 30 ans.
- la stabilité des décès : 971 entre 1990 et 1999 et 974 entre
1982 et 1990, d’où un solde naturel positif en baisse de 327,
- l’augmentation du solde migratoire qui est passé de 1721
entre 1990 et 1999 à 1347 entre 1982 et 1990, soit + 374 départs
qui ne sont pas compensés par des installations.
Le solde total négatif est en augmentation :il est de –985 pour
Source INSEE RP 1999
Source INSEE RP 1999
la période 1990/99 contre –284 pour la période 1982/90.
En Guadeloupe, le solde naturel est de +44047 avec –8538 pour
3
COMMUNES
les migrations, soit un solde positif de 35509 (+8,4 %).
EVOLUTION DE LA POPULATION ENTRE 1982 ET 1999
L’espérance de vie est de 75 ans pour les hommes et 82 ans
Pop. sdc 82
Naissances 82/90
Décès 82/90
Solde nat. 82/90
Solde migratoire 82/90
Solde total 82/90
Pop. sdc 90
Pop. totale 90
Hommes 90
Femmes 90
Capesterre
3983
549
271
278
-436
-158
3825
3833
1905
1928
Grand-Bourg
6150
975
420
555
-461
94
6244
6208
2996
3212
Saint-Louis
3624
513
283
230
-450
-220
3404
3394
1700
1694
13757
2037
974
1063
-1347
-284
13473
13435
6601
6834
MARIE-GALANTE
EVOLUTION DE LAPOPULATION ENTRE 1982 et 1990
COMMUNES
pour les femmes et rejoint celle de la métropole.
L’évolution démographique de Marie-Galante rejoint la moyenne départementale pour la répartition des âges.
Cette diminution de la population à Marie-Galante s’accompagne d’un vieillissement de la population :
- les moins de 20 ans représentaient 37 % de la population en
1990 et ne représentent plus que 31 % en 1999.
Pop. sdc 90
Naissances (90-99)
Décès (90-99)
Solde nat. 90/99
Solde migratoire 90/99
Solde total 90/99
Pop.sdc 99
Pop. totale 99
Capesterre
3825
490
261
229
-495
-266
3559
3563
1772
1791
1990 et en représentent plus de 20 % en 1999.
Grand-Bourg
6244
847
440
407
-717
-310
5934
5893
2801
3092
En Guadeloupe, on note 32 % de moins de 20 ans, 63 % de
Saint-Louis
3404
370
270
100
-509
-409
2995
2997
1488
1509
13473
1707
971
736
-1721
-985
12488
12453
6061
6392
MARIE-GALANTE
Hommes 99
Source INSEE RP 82, 90 et 99
Femmes 99
- les plus de 60 ans représentaient 16 % de la population en
moins de 40 ans , 14 % de plus de 60 ans avec un âge moyen
de 34,2 ans qui a augmenté de 3 ans en une décennie.
La pyramide des âges montre une structure de population
vieillissante avec un “creux important”dans la tranche des 2030 ans, plus marqué chez les hommes que chez les femmes.
10
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
3
POPULATION ACTIVE ET ACTIVE OCCUPEE
ÉVOLUTION DE LA POPULATION DES CATÉGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES
La population active comprend la population avec un emploi (popu-
Marie
Galante
lation active occupée), les chômeurs et les militaires du contingent.
La population active de Marie-Galante en 1999 (4991 actifs)
représente 40 % de la population totale, avec 48 % de femmes)
contre 45 % en Guadeloupe.
La population active se répartit par commune comme suit :
Hommes Femmes Ensemble
en %
Capesterre
721
631
1352
27 %
Grand Bourg
1276
1250
2526
51 %
Saint Louis
581
532
1113
22 %
Marie-Galante
2578
2413
4991
100 %
PROFILS
SOCIODEMOGRAPHIQUES
La population active occupée est de 3421 actifs (69 % de la
pop. active contre 66 % en Guadeloupe), dont 45 % de femmes.
Marie-Galante demeure une île rurale et agricole.
La population active occupée se répartit en :
Hommes Femmes
Ensemble en %
Capesterre
404
310
714
68 %
Grand Bourg
958
827
1785
71 %
Saint Louis
522
400
922
64 %
Marie-Galante 1884
1537
3421
69 %
La répartition de la population de Marie-Galante par catégories socioprofessionnelles et son évolution permet de préciser
le profil socio-économique du Pays.
Cette population active occupée se répartit à 21% dans l’agriculture et la pêche, 16% dans l’industrie et le BTP et à 64% dans
le secteur tertiaire (services, commerces, fonctionnariat...).
Source INSEE RP 1999
2
CATÉGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES
Agriculteurs
Artisans, Commerçants
Chefs d'Entreprise
Cadres Sup.,
Prof. Intel.
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Sans Activité
professionnelle
ENSEMBLE
441
11,5%
294
147
80
2,1%
54
26
32
0,8%
15
17
82
2,1%
48
34
335
8,7%
54
281
288
7,5%
237
51
460
12,0%
217
243
2115
55,2%
986
1129
3833
100,0%
1995
1928
GRAND-BOURG
Total
en %
Hommes
Femmes
412
6,6%
289
123
219
1,2%
40
33
73
4,0%
105
142
247
4,0%
105
142
656
10,6%
134
522
484
7,8%
396
88
784
12,6%
381
403
3333
53,7%
1499
1834
6208
100,0%
2996
3212
SAINT-LOUIS
Total
en %
Hommes
Femmes
318
9,4%
246
72
77
2,3%
49
28
13
0,4%
10
3
60
1,8%
35
25
260
7,7%
41
219
215
6,3%
183
32
515
15,2%
263
252
1936
57,0%
873
1063
3394
100,0%
1700
1694
1171
8,7%
829
342
230
1,7%
143
87
292
2,2%
130
162
389
2,9%
188
201
1251
9,3%
229
1022
987
7,3%
816
171
1759
13,1%
861
898
7384
55,0%
3358
4026
13435
100,0%
6691
6834
CAPESTERRE
Total
en %
Hommes
Femmes
MARIE-GALANTE
Total
en %
Hommes
Femmes
GUADELOUPE
Le recensement 1999 montre que les agriculteurs, qui représentent encore une part importante de la population (5 %) ont
diminué de moitié depuis 1990 (9 %), mais la “résistance”
est bien plus forte qu’en Guadeloupe (1,5 % en 1999).
Les cadres et professions intellectuelles sont stables à 1 %.
Les ouvriers sont presque stables augmentent très légèrement de 7 à 8 %, ainsi que les professions intermédiaires qui
passent de 3 à 4 % et les artisans, commerçants et chefs
d’entreprise de 2,8 à 3,2 % en 1999. Les employés ont par
contre beaucoup augmenté en passant de 9 à 13 % en 1999.
La part des retraités a également augmenté (de 13 à 16 %).
La proportion des “Autres sans activité professionnelle” a diminué ( 55 % en 1990 à 50 % en 1999). Elle est due essentiellement à la diminution des jeunes et des femmes au foyer.
L’analyse par communes ne fait pas apparaître de différences
importantes, si ce n’est le caractère rural plus marqué des
communes de Capesterre et St Louis (proportion supérieure
des agriculteurs, des ouvriers agricoles et de l’agro-alimentaire
et des pêcheurs) et proportion plus importante des employés.
Parallèlement, une proportion supérieure de professions intermédiaires, de cadres et de professions libérales est notée à
Grand Bourg, où se concentrent les commerces et les activités tertiaires de Marie-Galante.
On note à Marie-Galante par rapport à la Guadeloupe que :
- les agriculteurs, les employés en agroalimentaire et les
pêcheurs sont en pourcentage supérieur à la moyenne départementale, ainsi que les retraités,
- les ouvriers, les artisans, commerçants et chefs d’entrepr ise, les professions intermédiaires et les cadres et professions
intellectuelles sont en proportion inférieure.
Ce dernier point suggère la faiblesse du Pays à ce niveau.
Les foyers fiscaux correspondant en 1999 sont de 5703 pour
4400 ménages.
Source INSEE RP90
11
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RÉPARTITION DES LOGEMENTS EN 1999
4
REPARTITION DU LOGEMENT DANS LES COMMUNES
A Marie-Galante, la répartition sur le territoire du parc des 6052 logements présente la même répartition que la population (Voir carte
des densités).La population agglomérée indique la part de la population recensée qui vit dans la partie urbaine centrale de la commune. Des différences d’urbanisation et d’habitat apparaissent entre les trois communes, reflets de leur histoire et de leur évolution depuis
vingt ans. La répartition entre communes et types de logements a peu varié entre 1990 et 1999. On note toutefois entre les RP 90 et
Marie
Galante
99 une diminution du pourcentage des résidences principales à Marie-Galante (de 76 % à 73 %) comme en Guadeloupe (de 83 % à 81
%) et une augmentation des résidences secondaires de 5 % à 9 % en proportion des logements totaux (contre une stabilité à 5 %
en Guadeloupe), surtout sensible à Capesterre (de 6 à 12 %), à Grand-Bourg (de 2 à 9 %) et une stabilisation à St Louis (de 8 à 7 %).
La commune de Grand Bourg avec plus de 50 % de la population agglomérée au centre bourg est une commune urbaine avec le plus
important centre-ville de Marie-Galante, une zone péri-urbaine et un habitat dispersé dans sa zone rurale.
La commune de Capesterre est une commune à caractère rural marqué avec seulement 16 % de la population agglomérée dans un
petit centre-ville qui ne reflète pas l'importance numérique de la population totale répartie dans les sections. La commune présente le
Source INSEE RP 1999
LOGEMENT
plus fort taux d’accroissement de résidences secondaires de Marie-Galante entre 1990 et 1999.
La commune de Saint Louis présente une situation intermédiaire avec une population de 27 % agglomérée au centre bourg et une population rurale dispersée sur le territoire communal avec des logements regroupés dans les sections et des habitats isolés.
2
Marie-Galante, selon le recensement définitif du RP 1999,
REPARTITION DES LOGEMENTS ET POPULATION AGGLOMERÉE (RP90et 99définitifs)
RÉPARTITION DES RESIDENCES PRINCIPALES
RP99 Définitif
Log.Tot.99
Pop agglo*.%
Rés. Princ.
Rés. Second. Log Vacants
Log Occas.
Log.Tot.90
Evol.90-99
dispose en 2000 d’un parc de 6052 logements (5354 en
1990) dont 4413 résidences principales (73 %), 553 rési-
Capesterre
1612
16%
1216
196
190
10
1447
+11%
dences secondaires (9 %), 1021 logements vacants (17 %) et
Grand Bourg
2870
53%
2116
248
483
23
2502
+15%
65 logements occasionnels (1 %). Les logements vacants
157
27%
1081
109
348
32
1405
+12%
avec 17 % sont en plus forte proportion que la moyenne dépar-
+13%
tementale et nationale (de l’ordre de 7 %).
St Louis
MARIE-GALANTE
6052
35%
4413
553
1021
65
5354
* au centre-bourg selon INSEE
Pour les résidences principales, la proportion des maisons
CONFORT ET EQUIPEMENTS DESLOGEMENTS (Compléments du RP99 )
RP 99
Réfrigérateur
Capesterre
Source INSEE RP 1999
Congélateur Lave-Linge Lave-VaisselleTélévision TéléphonePièce climatisée
individuelles et des fermes est très forte : 94 % (contre 73 %
en moyenne départementale). La population qui loge dans
999
636
376
21
909
1043
18
des appartements d’immeubles collectifs est symétriquement
Grand-Bourg
1763
1186
1390
77
737
1837
117
très faible :3 % (contre 24 % en moyenne départementale).
Saint-Louis
839
488
586
9
763
918
30
La population qui loge dans des logements prêtés ou sousloués ou autres est de 2 % et celle des habitats de fortune de
MARIE-GALANTE
3601
2310
2352
107
3409
3798
165
en % Rés.Princ.
82%
53%
53%
2%
77%
86%
4%
1,5 % (au sens de l’INSEE avec 65 vieilles cases ou abris
aménagés). Elle est en très nette diminution depuis 1982.
3
RHI MULTISITES DES TROIS COMMUNES
5
Les résidences principales sont occupées à 35 % en location
EVOLUTION DU PARC DES LOGEMENTS ET DES EQUIPEMENTS DOMESTIQUES
Les résidences principales en maisons individuelles ont été
construites pour 52 % du total depuis 1975 (10 % entre 19751981, 16 % entre 1981-1990 et 26 % depuis 1990, données
proches de la moyenne départementale de 49 % (avec 9 % entre
1975-81, 14 % entre 1981-90 et 26 % depuis 1990).
Au plan de l’urbanisme, les trois communes disposent d’un POS
(Plan d’Occupation des Sols). Les modifications des POS s’effectuent selon la nouvelle loi SRU.Sur 2200 demandes de permis
de construire entre 1990 et 2000, 1502 ont été autorisés (68%)
et sur 655 demandes de travaux, 478 ont été autorisés (73%) .
Les trois communes font l’objet d’une opération RHI (Résorption
de l’Habitat Insalubre) dans les centres des bourgs depuis 1995.
Pour des zones déterminées, des arrêtés d’insalubrité (29/2/2000)
ont été pris et une concertation avec les habitants a été mise en
place (réunions, brochures, plans d’aménagement). Les opéra-
tions d’aménagement vont se dérouler sur 5 ans.
L’équipement des logements a beaucoup progressé depuis 1982,
mais reste encore légèrement inférieur à la Guadeloupe. Il n’y a
plus en 1999 que 3 % des résidences principales sans eau courante, ni électricité, 7 % sans WC intérieur, 16 % sans douche ni
WC intérieur, soit 88 % des logements équipés contre 92 % en
moyenne départementale. On note que 4 % ont au moins une
pièce climatisée (contre 15 % en Guadeloupe) et 4 % un chauffe-eau solaire (contre 7 % en Guadeloupe).
ou sous-location, à 12 % en occupation à titre gratuit et à 53
% en propriétaire occupant déclaré (propriété individuelle ou
indivise entre héritiers). Le parc de logement social locatif est
faible (2 %) :127 unités en 2000 (opérateurs SIG et SA HLM)
et réparti entre Grand-Bourg (111) :87 % et Capesterre : 13
%.De plus, 388 logements sont aidés au titre social (11,5 %
du parc).La demande de logements sociaux est de 8 à Capesterre(2002), 97 à Gd-Bourg (2001) et de 79 à St Louis (2002).
La mobilité des occupants est connue par les dates d’em-
Au niveau des équipements ménagers des logements, 86 % ont
le téléphone, 82 % ont un réfrigérateur, 77 % un téléviseur, 53 %
un congélateur, un lave-linge et seulement 2,5 % un lave-vaisselle. Depuis 20 ans, Marie-Galante a rattrapé significativement son retard en équipements des logements vis-à-vis de
la Guadeloupe et se situe en 2000 , soit à parité, soit légèrement en-dessous de la moyenne départementale
ménagement avant le dernier recensement de 1999 :
62 % des foyers marie-galantais ont emménagé avant 1990,
28 % entre 1990 et 1997 et 10 % depuis 1997 (contre 46 %,
38 % et 16 % en moyenne départementale), ce qui traduit
une mobilité plus faible des ménages à Marie-Galante
qu’en Guadeloupe.La population est attachée au Pays.
Source INSEE - RP 1999
12
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSITION DES COMMISSIONS
ATOUTS/POTENTIALITES
DEUX COMMISSIONS ONT CONTRIBUE AUX THEMES DE CE
CHAPITRE :
Forte progression et modernisation des infrastructures et
Commission n° 2 : SANTE, FAMILLE, SOCIAL
pour les aspects liés à la démographie, au social et à l'habitat :
logement, RHI.Présidente :Mme Myrande CROISIC, Infirmière
Nombre de participants :20
Commission n° 9 : BTP, URBANISME ET ARCHITECTURE
pour les aspects liés au foncier, au logement, RHI et à l'urbanisme et aménagement du territoire.
Président M.Fabrice GREAUX, Architecte,
Nombre de participants :10
des équipements publics
Population des jeunes encore importante
Fort rattrapage des équipements mobiliers des logements
et des ménages
FAIBLESSES/CONTRAINTES
Dynamique démographique encore négative avec vieillissement de la population
Marie
Galante
Emigration des jeunes et actifs dans les tranches 20-30 ans
Faible taux migratoire de retour des Marie-Galantais et faible
dynamique d’installations nouvelles
Demandes de logements et terrains à bâtir supérieures à
l’offre avec pression foncière
Trames urbaines anciennes à rénover (RHI en cours)
Absence de politique générale d’urbanisme et de Haute
Qualité Environnementale (HQE) dans la Construction
2
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
Chaque Commission a apporté une contribution sur les
thématiques générales du Chapitre, en prenant connaissance des données, notamment démographiques, socioprofessionnelles et socioéconomiques.
Pour une approche globale, cohérente et thématique du
territoire (Foncier, Occupation des sols : espaces naturels, agricoles, urbains, Urbanisme), un SIG multicritères
est souhaitable comme outil général de connaissance et
gestion du territoire.
Cette politique économique pour relancer la démographie
peut être menée à travers deux sous axes :
- RELANCE ET MISE EN COHERENCE DE L'ECONOMIE TRADITIONNELLE
- IDENTIFIER LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
et CREER DE NOUVELLES ENTREPRISES EN DEVELOPPANT L'AVAL (voir ci-contre)
Dans ce cadre, la création d'un Observatoire social et
économique de Marie-Galante est un outil souhaité.
L'Axe principal est la relance d'une l'activité économique
durable pour créer des emplois locaux pérennes (déclinés
en 9 Sous-Axes d'actions dans les domaines) :
- Aides à l'investissement et création d'entreprises et d'activités
- Encadrement et soutien aux professionnels
- Communication institutionnelle
- Aménagement du territoire (PLU, Zones d'activités…)
- Désenclavement et Continuité territoriale
- Fiscalités
- Emploi
- Désenclavement numérique
- Formation
et RELANCER LA DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE, à
travers une politique de Services publics et d’équipements au service de la population à tous les âges et par
une politique du logement, notamment de logement
social, en raison des faibles revenus moyens.
Ces axes sont déclinés en 30 Pistes d'action thématiques
pour l'économie et l'emploi, qui partent des
faiblesses/contraintes du territoire mises en évidence
dans le présent Diagnostic.
Pour rééquilibrer le territoire, la proposition d'une "zone
franche rurale" est une innovation vis-à-vis des traditionnelles zones franches portuaires ou urbaines défavorisées, souvent à l'origine de nouveaux déséquilibres économiques et sociaux .
La Commission constate que le diagnostic est correct et
émet des remarques de détail sur les données et leur
réactualisation.Après consultation de l'INSEE, il n'est pas
possible de constituer un indice PIB /habitant à l'échelon
du Pays de Marie-Galante (le PIB intègre trop de données
à une échelle plus large avec notamment des données de
commerce extérieur national…). Un indice peut être utilisé (IDH : Indice de Développement Humain), indice composite qui intègre des données qualitatives : démografiques, éducatives et économiques.
AXES DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
CONSERVER LES FORCES VIVES DU PAYS ET RELANCER LA DEMOGRAPHIE A TRAVERS LE DEVELOPPEMENT DURABLE D'ACTIVITES ECONOMIQUES POUR
CREER DES EMPLOIS LOCAUX ET ENCLENCHER UNE
NOUVELLE DYNAMIQUE (Voir Chapitre IV Activités
humaines, Economie et Emploi)
avec deux sous axes :
- RELANCE ET MISE EN COHERENCE DE L'ECONOMIE
TRADITIONNELLE (Agriculture et Agrotransformation,
Pêche, Tourisme r ural) en augmentant la valeur ajoutée
des produits bruts dans le Pays, en fédérant les outils et
en mutualisant les Actions par filières,
- IDENTIFIER LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES
et CREER DE NOUVELLES ENTREPRISES EN DEVELOPPANT L'AVAL (Commercialisation, Marketing, Image
Marie-Galante…).
POURSUIVRE LA MISE EN PLACE DES CONDITIONS
DU DEVELOPPEMENT DURABLE à travers une politique
prévisionnelle dans tous les domaines avec une logique
hiérarchique (Aménagement global du territoire avec Objectifs d'équilibres entre espaces ou domaines :naturel, agricole, urbain et industriel, Protection de l'environnement et
des Paysages, Infrastructures, Urbanisme, Architecture,
Logement, Zones industrielles et d'activités…) :
• Evaluer, Conserver et valoriser l’existant Création de
ZPPAUP (Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbanistique et Paysager) , Soutenir les zones du territoire les plus fragiles en améliorant les dessertes des utilités, notamment l’eau et l’électricité.
• Clarifier les aspects fonciers et les statuts de propriété
effective des parcelles et du bâti, qui constituent un frein
important à la dynamique locale de développement (avec
un SIG)
• Rééquilibrer la Politique d’Urbanisme et d’Architecture
vers des aménagements publics et privés plus durables,
plus autonomes en introduisant la HQE (Haute Qualité Environnementale) du bâti avec intégration au site, bioclimatisme, gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets, du confort
intérieur avec des matériaux durables et écologiques...(voir
ADEME, DRAC, CAUE).
• Préservation, entretien et restauration de l’esthétique du
patrimoine bâti existant, amélioration de l’environnement
urbain en liaison avec les RHI (Résorption de l’Habitat Insalubre), Réorientation du parc de logements vers le durable
(architecture, matériaux, énergies), Amélioration de l’habitat existant du logement locatif et en accession à la propriété.
• Maîtriser et accompagner l’attractivité résidentielle et touristique du PAYS DE MARIE-GALANTE.
13
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE III -
Marie
Galante
Ce Chapitre III présente les principaux services à la
population du Pays.
La Planche 15 présente la situation des services publics
La Planche 16 traite de l’enseignement et la formation,
La Planche 17 des Equipements de santé,
La Planche 18 présente les équipements sportifs et culturels et la Planche 20, les transports.
La Planche de synthèse 21 résume les aspects du Chapitre III et les axes de développement durable.
Le réseau existant entre les trois communes de Marie-Galante : Capesterre-de-Marie-Galante, Grand-Bourg et Saint Louis, situées
géographiquement en trois points presque équidistants de l’île, structure l’organisation actuelle du Pays.
Les trois communes présentent une structure similaire :
- un centre ville urbain avec la population agglomérée et un accès direct aux services,
- une zone rurale où la population est dispersée dans des “sections”qui constituent des « entités socialespropres », dont témoignent les faits culturels et identitaires (fêtes locales, pitts...) et des services locaux propres (écoles primaires, commerces, permanences sociales…).L’accès de cette population rurale aux autres services n’est pas direct.Il nécessite des déplacements vers
les centres urbains, notamment vers Grand-Bourg qui concentre le plus grand nombre de services à la population.
LISTE DES PLANCHES
SERVICES PUBLICS
ENSEIGNEMENT ET FORMATION
EQUIPEMENTS ET SERVICES DE SANTE
En raison des distances entre les trois centres urbains de l’île, on peut admettre une certaine unicité de la distribution des services généraux avec des différences communales pour les services de proximité.
En incluant les utilités (eau, assainissement, électricité, téléphonie fixe…) dans les services, on note comme dans toutes les zones
rurales que leur densité décroît proportionnellement à leur éloignement des centres urbains et des axes principaux de réseaux.
EQUIPEMENTS DE LOISIRS ET DE CULTURE
TRANSPORTS
SYNTHESE
L’analyse des densités et dynamiques démographiques, des déplacements et la connaissance des rythmes de vie et de travail à
Marie-Galante conduit à diagnostiquer des évolutions différenciées selon les zones du territoire.
14
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
NIVEAU D’ÉQUIPEMENT
4
CARTE DES PRINCIPAUX SERVICES PUBLICS
Marie
Galante
EQUIPEMENTS
DE SERVICE PUBLIC
Source INSEE - Inventaire communal 1998
2
L’attraction des communes, qui bénéficient de différents
ATTRACTIVITÉ DES ÉQUIPEMENTS
niveaux d’équipement, est connue à travers les données de
l’inventaire des communes (INSEE, 1998), des déplacements
individuels et collectifs, des mesures de flux routiers et des
niveaux de fréquentation des services.L’ensemble de ces éléments détermine des bassins de vie.
Grand Bourg joue un rôle central et les centre villes de
Capesterre et de St Louis constituent des centres de proximité et d’attraction locaux.
Les trois communes bénéficient au centre bourg de services publics de base (commerces, écoles, services municipaux, services publics comme un bureau de poste…).
Source INSEE - Inventaire communal 1998
Une Maison des Services Publics sera installée à GrandBourg, ce qui permettra d’éviter à la population des déplacements en Guadeloupe pour les démarches administratives
Source INSEE - Inventaire communal 1998
3
TEMPS D’ACCÈS AUX ÉQUIPEMENTS
qui y sont actuellement effectuées.
5
SERVICES PUBLICS
Les Services collectifs généraux (Pompiers, Gendarmerie,
Trésoreries, Hôpital, Tribunal d'Instance, Antennes administratives...) sont généralement regroupés à Grand-Bourg.
SERVICES
La représentation du Conseil Général (Département) est
CANTONS COMMUNES
Bureaux de poste
Trésorerie
Police et Gendarmerie
Pompiers
Capesterre
1
0
1
0
Grand-Bourg
1
1
2
Saint Louis
1
0
Total Marie-Galante
3
1
Tribunal
EDF
Fr. Telecom
Total
0
0
0
2
1
1
1
1
7
1
0
0
0
0
2
4
1
1
1
1
11
située à Capesterre et la représentation du Conseil Régional (Région) à Grand Bourg.
Source INSEE Inventaire Communal 1998
Source ADD 2002
15
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
EFFECTIFS SCOLAIRES
2
CARTE DES EQUIPEMENTS PETITE ENFANCE ET ENSEIGNEMENT
Marie
Galante
EQUIPEMENTS
D’ENSEIGNEMENT ET
PETITE ENFANCE
Source INSEE RP 1999
LISTE DES EQUIPEMENTS PETITE ENFANCE ENSEIGNEMENT
CAPESTERRE
Ecole maternelle : Le Bourg
Ecole Mixte : Tacy
Ecole mixte : Etang Noir
Ecole Mixte 1 : Le Bourg
Ecole Mixte 2 : Le Bourg
Collège Nelson Mandela : le Bourg
GRAND BOURG
Crèche les Mimosas : Le Bourg
Crèche Assoc. Mieux Vivre : Le Bourg
Ecole Maternelle : Le Bourg
Ecole Mixte : Morne Lolo
Ecole Mixte I : Le Bourg
Ecole Mixte II : Le Bourg
Ecole Mixte Vanniers : Tivoli
Ecole Mixte : Faup
Collège de Grand-Bourg
LEP Mixte : Le Bourg
SAINT LOUIS
Ecole Maternelle : Le Bourg
Ecole Mixte : Mayolette
Ecole Mixte : Grelin
Ecole primaire Mixte I : Le Bourg
Ecole primaire Mixte I : Le Bourg
Collège de Saint Louis : Le Bourg
Source INSEE - Inventaire communal 1998
Crèches
Ecoles
Ecoles Collèges
Lycée
Garderies matern.primaires*
TOTAL
Effectif
Etabl. élément.99
Effectif
Effectif
Collèges 90Eff.Collèges 99
Capesterre
1
1
4
1
0
7
236
311
196
Grand-Bourg
2
1
6
1
1
11
436
639
526
Saint-Louis
0
1
4
1
0
6
270
274
233
MARIE-GALANTE
3
3
14
3
1
24
942
1224
955
Effectif
Effectif
Lycée 90**
Lycée 99
523
417
* dont Ecoles privées et Ecoles publiques des sections : Morne Lolo, Faup pour Grand-Bourg, Tacy, L'Etang Noir pour CapesterreMayolette, Grelin pour St Louis. (Source Rectorat)
Source : Office de Tourisme de Marie-Galante
3
Les services en faveur de la petite enfance et les équipements d’enseignement (23 unités) et leur répartition reflètent bien le niveau actuel
élevé du Pays pour l’accès à l’éducation.
Marie-Galante possède la totalité des équipements et structures
permettant aux enfants et adolescents de suivre une filière continue de formation initiale depuis les crèches de petite enfance et
les écoles maternelles jusqu’au niveau du baccalauréat (lycée),
via les écoles primaires et les collèges.
Pour les établissements scolaires :
Les crèches (2) sont localisées à Grand-Bourg.
Les écoles maternelles sont bien réparties sur le territoire (1 par
commune au centre bourg).
Les écoles primaires (14) sont les mieux réparties sur le territoire, puisqu’elles concernent également les sections en créant
des écoles de proximité (6).
Les collèges et le lycée desservent également le territoire (1 collège par commune et un lycée polyvalent à Grand Bourg).
**Effectif cumulé : Général et Technique
PETITE ENFANCE - ENSEIGNEMENT - FORMATION
Les cycles supérieurs et universitaires ou professionnels peuvent être effectués en Guadeloupe dans des Instituts spécialisés ou
à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG Campus de Fouillole Pointe-à-Pitre et de St Claude Basse Terre), en Martinique et en
Guyane et pour certaines spécialités jusqu’au niveau du Doctorat.
ne départementale (94 %),
- faibles pour la tranche 19-24 ans (32%) et inférieurs à la moyenne
départementale (46%), ce qui témoigne à Marie-Galante d’un cumul
des cycles courts d’enseignement,d’entrée précoce dans la vie
active et d’expatriations hors région..
Le taux de scolarisation à Marie-Galante (81 %) estglobalement
identique à la moyenne départementale (82 %), mais les effectifs ont régressé entre 1990 et 1999 (-22 % Collèges,-20 % Lycée).
Les taux de réussite aux examens (brevets, baccalauréat) sont
identiques ou même supérieurs à ceux de la Guadeloupe, ce qui
témoigne d’une formation initiale de bon niveau à Marie-Galante. En
2001, les taux de réussite au Bac (3 séries) et aux BEP-CAP (11
séries) sont tous les deux de 77 % contre 76 % en Guadeloupe.
L’analyse par tranches d’âge révèle que ces taux de scolarisation
sont :
- élevés pour les enfants de moins de 7 ans (84 %) et supérieurs à
la moyenne départementale (77 %),
- élevés pour la tranche 7-11 ans (96 %) et légèrement inférieurs à la
moyenne départementale (98 %), sauf à Capesterre (86 %)
- élevés pour la tranche 12-15 ans (96 %) et légèrement inférieurs à
la moyenne départementale (99 %),
- élevés pour la tranche 16-18 ans (95 %) et identiques à la moyen-
Des Centres de Formation et/ou d’Insertion existent sur le territoire de Marie-Galante (voir ci-contre)
- Antenne du CFPPA de la Grande Terre (Centre de Formation Agricole Pour Adultes) dont le siège est au Jardin d’Essais aux Abymes,
- Le CISMAG et 5 Centres de Formation Professionnelle.
Leur activité s’élève a touché environ 250 stagiaires hors Maison familiale de Pirogue (sans données) (et hors formations agricoles.
CENTRES DE FORMATION (2001)
Antenne CFPPA Grande-Terre (Ferme de Vidon à Capesterre)
CISMAG (St Louis et Ferme de Vidon à Capesterre)
Centre de Formation Professionnel « Hibiscus » (Grand
Bourg)
AFCAG (Grand Bourg)
Centre ATI (Grand Bourg)
Coup de Pouce (Grand Bourg)
Maison Familiale de PIROGUE (Grand Bourg)
ASSOCIATION D’INSERTION : CISMAG
16
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RÉPARTITION DES SERVICES DE SANTÉ
2
CARTE DE RÉPARTITION DES SERVICES DE SANTÉ PAR COMMUNE
Marie
Galante
EQUIPEMENTS ET
SERVICES DE santé
Source Conseil de Développement, Marie-Galante 2003
En matière de santé, la Guadeloupe connaît des problèmes
spécifiques liés aux modes de vie et aux maladies tropicales
comme la dengue, qui sont maintenant contrôlées. Les
maladies cardio-vasculaires constituent la principale cause
de décès. Les maladies endocriniennes (diabète...) et MST
sont en moyenne plus fréquentes qu’en métropole.
Le tableau des services de santé suggère que Marie-Galante est déficitaire en services de santé vis-à-vis de la Guadeloupe, tant dans le secteur public que privé, la densité en
services de santé de la Guadeloupe étant déjà en moyenne
seulement de 60 % de celle de la métropole.
En matière d’équipement hospitalier, le Pays possède un
Source INSEE et DDASS Guadeloupe
hôpital public à Grand-Bourg, qui est en cours de reconstruction sur les hauteurs de Ducos. Cet hôpital ne possède
pas toutes les spécialités médicales qui sont par ailleurs présentes en Guadeloupe (CHU de Pointe-à-Pitre).
Hôpital de Grand-Bourg (Source Office de Tourisme de Marie-Galante)
3
Centre Hospitalier Ste Marie à Grand Bourg (ancien hôpital) :
Equipements :
25 lits de chirurgie générale
10 lits de gynécologie obstétrique
10 lits de soins
5 lits de médecine (Or. Psy.)
Accueil des urgences et Réanimation
Laboratoire et Radiologie
Effectifs :
de médecine : 11
de soins : 52,5
administratif : 11
médico-technique : 8
services techniques et généraux : 20
Total : 102,5
Un nouvel hôpital est en cours de construction à Ducos (Grand
Bourg), fonctionnel fin 2003.
La fréquentation des médecins généralistes s’effectue uni-
SERVICES DE SANTE
L'île est sous-équipée :au nouvel hôpital, Absence de radiologie
spécialisée, de scanner, d’unité de pédiatrie et de diabétologie.
Absence d'hélicoptère sanitaire de rapatriement sur la Guadeloupe pour les grands blessés, Absence de chaîne de soins pour
les accidents de la route. Les Pompiers font office de SAMU
mais sans les moyens techniques et humains (absence de
médecin pompier et d'infirmiers).
On note aussi l'absence d'Unité d'alcoologie et de post-cure.
quement à Grand-Bourg et à St Louis. Les visites sont effecCabinets d’infirmier(e)s :
Cabinets de kinésithérapie :
Centres d’Ambulances :
2 (Grand Bourg) +1 Capesterre
2 (Grand Bourg) +1 Capesterre
2 (dont 1 à Grand Bourg et
1 à Saint Louis)
Sur un total de 29 installations ou cabinets, on relève une répartition de 72 % à Grand Bourg et 17 % à St Louis et 10 % à
Capesterre.
Il n’y a aucun médecin spécialiste en dehors de l’hôpital
(Chirurgie).
Une unité AUDRA (centre d’hémodialyse), un Centre de Planning familial , Deux Centres Médico-Psychologiques (Adultes,
Enfants), une Unité long séjour (personnes âgées) et un Centre
de la CAF sont présents à Grand-Bourg.
Autres services :
Polycliniques :
Cabinets Médecine générale :
Pharmacies :
Secours aux Blessés :
Caserne des Pompiers (Les Basses) à Grand Bourg.
Cabinets dentaires :
Nbre Equipements
1 (Grand Bourg)
6 (Grand Bourg) + 1 (St Louis)
5 (dont 4 à Grand Bourg et
1 à St Louis)
2 (Grand Bourg)
tuées à domicile par les médecins dans toute l’île.
Les infirmier(e)s libéraux sont bien représentés et équivalents à la Guadeloupe en raison de leur regroupement en
cabinets (densité de 112 pour 100.000, supérieure en Guadeloupe à la métropole : 98).
Les autres services se répartissent selon les données du
tableau ci-contre. On relève 3 Centres Médico-Sociaux (1
Centre par commune), ce qui témoigne d’une bonne répartition sur le territoire. Les services ambulanciers sont au
nombre de 2 dont 1 à Grand-Bourg et 1 à St Louis.
Santé animale : 1 Cabinet Vétérinaire (Grand Bourg)
17
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RÉPARTITION DES ASSOCIATIONS
2
CARTE DE RÉPARTITION DES ÉQUIPEMENTS
Marie
Galante
ASSOCIATIONS CULTURELLES,
SPORTIVES ET DE LOISIRS
A Marie-Galante, on note plus de 50 associations actives
dans les domaines sportifs, musicaux, culturels et de loisirs, qui fonctionnent isolément.
Source Inventaire communal
INSEE 1998 - Réactualisé 202
Les communes possèdent une bibliothèque municipale
avec la plus importante à Grand-Bourg : la bibliothèque Guy
Tirolien, qui possède un fonds général et un fonds régional
caraïbe. Une petite bibliothèque spécialisée sur la nature,
l’environnement, ouverte à tous publics, existe au siège de
l’association Ecolambda à Saragot (St Louis). Un centre
documentaire sur le patrimoine et l’histoire existe à l’Ecomusée du Château Murat (Grand-Bourg).
Pour les spectacles, les salles des fêtes des communes, les
salles d’association ou les discothèques sont mises à contribution. Les organisations sont communales ou associatives
et souvent en partenariat. Il existe une importante vie
culturelle pour la musique, la danse et le carnaval, à travers les associations de carnaval, de gwo ka (tambours et
danses traditionnelles) ou d’apprentissage de la musique.
Source Inventaire communal INSEE 1998
Réactualisé 2002
Tour cycliste de Marie-Galante
3
Un festival « Creole Blues » est organisé chaque année
(Pentecôte) à l’initiative de la Communauté de Communes et
de l’Office de Tourisme de Marie-Galante sur les thèmes du
jazz, des musiques antillaises, africaines et latino-américaines. Ce festival se déroule sur trois jours dans les trois
communes.
Une radio locale émet sur Marie-Galante (RBI Radio
Basses International). Les radios locales de Guadeloupe
sont captées à Marie-Galante et très écoutées localement,
ainsi que les chaînes de télévision publique (RFO Guadeloupe) ou privées. Le territoire ne possède pas de théâtre
permanent, mais un cinéma existe à Grand-Bourg. Pour
les sorties nocturnes, il existe plusieurs bars et discothèques.L’analyse des aires d’attraction montre également
le rôle important pour Marie-Galante de l’agglomération
pointoise et de la côte sud de la Grande Terre, qui
concentre de nombreuses activités culturelles et de loisirs
de Guadeloupe.
REPARTITION DES ASSOCIATIONS
Les associations sportives sont principalement orientées
vers le foot-ball et les sports nautiques. Les 3 communes
possèdent un stade. Saint-Louis possède deux bases sportives de plein air. Le stade de St Louis inachevé, devrait être
repris et mis aux normes dans les prochaines années (Communauté de Communes).
Les sports nautiques et l’athlétisme restent embryonnaires,
sans encadrement de haut niveau, malgré un fort potentiel.
Sentier de randonnée des Falaises à Saint-Louis
Source Office de Tourisme de Marie-Galante
18
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
3
LISTE DES VOIRIES
CARTE DES VOIES DE CIRCULATION
REPARTITIONDESVOIRIES COMMUNALES :
Marie
Galante
RUES, ROUTES COMMUNALESETVOIES RURALES
Nombre
Longueur en Km
Capesterre
50
65,2
Grand Bourg*
81
85,8
St Louis
61
83,3
192
234 Km
MARIE-GALANTE*
RESEAUROUTIER GENERAL: RN et RD
ROUTE NATIONALE RN 9 :
23 Km
ROUTES DEPARTEMENTALES RD :
60 Km
TOTALROUTES :
TRANSPORTS
83 Km
TOTALVOIRIES :
317 Km
Les déplacements sont occasionnés par le travail, les
courses, les activités sociales et les loisirs.
* Estimation par défaut (une donnée manquante).
2
Aucun marie-galantais résident n’a à parcourir plus de 25 Km
sur route pour se rendre à son lieu de son travail (hors migrants
journaliers par la voie maritime vers Pointe-à-Pitre).
ESTIMATION DES SURFACES REVêTUES
ESTIMATIONS
Rues des Bourgs
73 8,5
Routes Communes ( larg. = 3 à 5 m)
6862,4
Voies Rurales
51
18,4
SURFACE VOIESCOMMUNALES
192 89
Réseau routier RN et RD (larg.= 5 à 6 m)
SURFACETOTALE :
Parmi les différents modes de transport, l’analyse des déplacements à Marie-Galante montre qu’ils sont effectués essentiellement par la voie routière (voir Chapitre I).
Nombre S en ha Len Km
17
156
Le réseau de routes est dense (23 Km de RN 60 Km de RD)
et bien entretenu. Le réseau comprend un axe principal, la
RN 9 :Capesterre Grand-Bourg St Louiset des RD au nombre
de 6 (Cf. Carte) :D 201 :Capesterre-St Louis;D 202: liaison
D 201 RN 9 ;D 203 : Capesterre Grand-Bourg via la côte ; D
204 : bouclage de la RN 9 ; D 205 : liaison St Louis D 201 par
les Bas ;D 206 : liaison St Louis RN 9 via Folle Anse.
61
234
7 45
83
134
317
Source Subdivision DDE Marie-Galante, 2002
Source DDE Guadeloupe 2000
4
CONDITIONS DE TRANSPORTS
Depuis 20 ans, en raison de l’augmentation du parc automobile et du trafic, on assiste à des difficultés croissantes de circulation et de stationnement aux heures de pointe dans les
centres des bourgs ou sur les grands axes comme la RN 9. La
circulation en moyenne hebdomadaire sur la RN 9 à la sortie Est
de Grand Bourg, mesurée à 3854 véhicules/jour en 1987 est passée à 5500 V/j en 1996 et à 7212 V/j en 2000, soit un quasi doublement en 13 ans (+ 9 % l’an), alors que la population a diminué. Les RD les plus fréquentés sont la RD 203 (2000 V/j) et RD
206 (1800 V/j) correspondant aux accès à Capesterre et à St
Louis, les autres RD sont à 1500 V/j et les moins fréquentés
comme la RD 204 et la 205 à 700 et 400 V/j (stables).
Les principaux parcs de stationnement sont situés autour de
l’église ou sur le port de Grand-Bourg, en face de la mairie à St
Louis et à l’entrée de Capesterre.
Vue aérienne de la RN 9 au niveau de l’habitation Roussel Trianon
La Communauté de Communes de Marie-Galante a engagé
depuis 1999, l’étude d’un Plan des Déplacements Urbains (PDU)
qui conclut à la nécessaire restructuration des transports collectifs de l’île avec de nouveaux circuits de desserte plus rationnels et des bus adaptés aux besoins. En effet, la situation actuelle présente un système de transports collectifs privés de petites
compagnies et artisans, non coordonné, qui ne dessert pas tout
le pays et qui ne satisfait pas les besoins de la population.
Le PDU n’aborde pas certains aspects du développement
durable en terme de consommations d’énergie, de types de
carburants utilisé et d’environnement (pollutions et nuisances,
impacts sur les milieux).
Enfin, il faut remarquer que pour le transport collectif des voyageurs, il n’existe pas de liaisons locales par bateaux entre les trois
communes de l’île (en dehors des déplacements privés des
pêcheurs, plaisanciers…), qui possèdent toutes un port avec un
quai de débarquement.
La quantité de transporteur assurant les différentes lignes
régulières est de 48.
Les moyens de transport sont les suivants (2003) :
- Taxis : 5
- Transporteurs PTC>3,5 t :26
- Transporteurs PTC<3,5 t :8
- Loueurs de voitures :24
Les voiries secondaires communales sont nombreuses :
192 voies pour 234 Km et environ 89 ha (73 Rues pour 17
Km ; 68 RC pour 156 Km ; 51 VR pour 61 Km). Elles assurent le maillage de desserte des sections et de liaisons entre
les routes principales. Leur état d’entretien est moins bon,
voire de mauvaise qualité pour certaines pistes qui ne sont
praticables qu’en 4 x 4 ou tracteurs. Certaines routes communales sont devenues des RIR (Routes d’Intérêt Régional)
comme le RC 1 à Vieux Fort, le RC 2 pour l’accès au Moulin
Bézard.Les voiries rurales non revêtues qui les complètent
sont des pistes en soupe de corail en mauvais état.
Les moyens de transport sont en majorité des transports
automobiles individuels (voitures particulières, taxis, deux
roues), professionnels (camions) ou collectifs (bus). En
zone rurale, les engins agricoles d’exploitation traditionnels
(cabrouets) ou modernes (tracteurs, pick-ups) sont également
utilisés pour le transports des personnes et des matériaux.
Les déplacements touristiques sont effectués par bus ou
minibus en collectif et par les véhicules de location (voitures,
deux roues) pour les petits groupes ou les individuels et occasionnent un surcroît de trafic en saison.
Avec un total de voitures particulières estimé à 3000.
19
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSITION DES COMMISSIONS
QUATRE COMMISSIONS ONT CONTRIBUE AUX THEMES DE
CE CHAPITRE :
Commission n° 2 : SANTE, FAMILLE, SOCIAL
pour les aspects liés aux Services et équipements dans les
domaines de la Santé, du Social et de la Famille
Présidente :Mme Myrande CROISIC, Infirmière
Nombre de participants :20
Commission n° 3 : INSERTION, FORMATION
Président:M.Alza BORDIN, Directeur du CISMAG
Nombre de participants :20
Commission n° 8 : SPORTS, LOISIRS, CULTURE
pour les aspects liés aux associations et manifestations culturelles, de loisirs et sportives
Président :M.Armand PAMEOLE, CISMAG
Nombre de participants :12
ATOUTS/POTENTIALITES
FAIBLESSES/CONTRAINTES
Services publics de base dans les trois communes et Création prochaine de la Maison des Services Publics.
Contraintes de " double insularité " obligeant à des déplaPas de continuité territoriale, en raison des coûts des trans-
Bon niveau de services généraux à Grand Bourg utilisés par
l’ensemble de la population de l’île
Bonne répartition des principaux équipements scolaires, culturels et sportifs
La Commission Santé a souhaité d’emblée s’élargir aux
problèmes de la Famille et du Social, qui lui sont fortement liés.
Dans le domaine des Services Publics de Santé, des
carences sont constatées (absence d’unités de pédiatrie,
de radiologie spécialisée, d’alcoologie, de diabétologie)
au nouvel hôpital.
La Commission n° 8 a demandé des études plus fines des
états des lieux du secteur pour affiner le Diagnostic
(Nombres d’associations, de membres actifs, de licenciés
sportifs par spécialité, Fréquentation des équipements,
nombre de centres...) pour établir le niveau actuel et
mesurer les niveaux futurs de développement.
Des sous-équipements sont également observés dans le
domaine des sports, des loisirs et de la culture.
La Commission n°4 Transports a apporté une contribution
importante au secteur et également à l'environnement et
à la politique des déchets en proposant des données chiffrées, intégrées au Diagnostic (voir Chapitre VII).
ports aériens et maritimes avec des horaires inadaptés
Sous équipement pour la petite enfance, les personnes âgées
et handicapées.
Offre inégale des services publics et privés de santé suivant
Présence d’associations actives dans différents domaines
socio-culturels, identitaires et sportifs.
Présence de l’Intercommunalité pour les services généraux
les zones (absence de Médecin, de Dentiste à Capesterre et
à St Louis, absence de Pharmacie à Capesterre….).
Absence de structure fédérant les associations sportives, culturelles et de loisirs.
AXES DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
Chaque Commission a apporté sa contribution aux thématiques du Chapitre, qui concernent les Services
Publics et les équipements dans les différents domaines
que sont les équipements et services publics, l’enseignement et la petite enfance, la santé, les sports, les loisirs et
la culture…
Marie
Galante
aux besoins réels
Commission n° 4 : TRANSPORTS, COMMUNICATIONS
Président : M. Emmanuel JOSEPHINE, Prestataire de Services
aériens pour la planche 20 (Transports)
Nombre de participants :20.
2
cements en Guadeloupe pour certains Services.
mission transversale qui a donné son avis et des axes de
réflexion dans toutes les parties du Diagnostic, en raison
de l'importance des thèmes de la Formation et de l'Insertion pour réussir le développement durable.
La Commission insiste sur le fait que l'offre et la demande de formation publique et privée ne se rencontrent pas
et que même les professionnels ne connaissent pas les
thèmes, niveaux et contenus des formations des autres
Centres. Des Etats Généraux de la Formation Insertion
seraient à mener pour faire un Etat zéro global du secteur.
Les Commissions en passant du Diagnostic de l’existant
aux actions à mener ont proposé certains Axes de développement durable.
Les Commissions constatent que le diagnostic est correct
et émettent des remarques de détail sur les données et
leur réactualisation, qui ont été intégrées, notamment
pour la Santé.
Les demandes d'études de Diagnostics complémentaires
de la Commission n° 8 seront intégrées dans les études
en vue de la constitution des indicateurs de développement durable dans les secteurs correspondants (Sports,
Loisirs, Culture).
Maintenir les Services Publics et Améliorer les services
rendus à la population, notamment dans les zones les
moins équipées des trois communes.
Conforter les équipements actuels et réfléchir à une politique d’accompagnement continue depuis la petite enfance jusqu’à l’entrée dans la vie active.
Renforcer et adapter les structures d’accueil et services pour les personnes âgées ou handicapées, en
privilégiant, lorsque les conditions le permettent, le soutien
avec maintien au domicile.
Mener une politique de santé durable sur la base de la
Prévention : Protéger la santé physique et mentale de la
population, notamment à travers l’alimentation, la qualité
de l’environnement et du cadre de vie, le sport, l’hygiène de
vie et la lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les
drogues, à travers des systèmes de santé adaptés et humanisés.
Finaliser le Plan de Déplacements Urbains pour rationaliser et réduire les coûts collectifs du transport des personnes et des matériaux, en y intégrant l'environnement
et les économies d’énergie.
Lancer et Coordonner les actions dans les Services
Publics et dans le secteur privé pour les économies
d’énergie, l’environnement et les transports avec des flottes
captives (carburants propres, véhicules silencieux...).
Ces Actions ont été réunies dans la Charte de Pays dans
deux axes majeurs de développement durable :
AXE 1 : REUSSIR LE DEVELOPPEMENT DURABLE EN
ACTIVANT LA SOLIDARITE ET LA CITOYENNETE DES
MARIE-GALANTAIS, qui consiste à :
Former les femmes et les hommes, Renforcer l'identité culturelle du Pays, Maintenir la cohésion sociale et familiale,
Favoriser l'insertion des jeunes dans les activités économiques et sociales, Soutenir les personnes âgées, Accompagner l'attractivité du Pays par une professionnalisation
des métiers, notamment en matière touristique, pour aboutir à un développement durable harmonieux et équilibré
entre économie, social et environnement avec l'homme au
centre des préoccupations.
AXE 2 : PROMOUVOIR UN AMENAGEMENT HARMONIEUX ET EQUILIBRE DU TERRITOIRE DE MARIEGALANTE, qui consiste à :
Atténuer les contraintes d'aménagement en milieu insulaire, Maîtriser le développement urbain des bourgs, Préserver les zones rurales et les activités traditionnelles agricoles, de l'agrotransformation et de la pêche, Mutualiser
les outils de la planification territoriale, Rééquilibrer les différents secteurs.
La Commission n° 3 Insertion, Formation est une Com-
20
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE IV -
Marie
Galante
Le Chapitre IV présente les principales caractéristiques
de l’emploi et des activités économiques du Pays.
Activités humaines,
Economie et Emploi
- La Planche 22 présente la situation de l’activité et de
l’emploi,
- la Planche 23 expose la situation du chômage,
- la Planche 24 rappelle la situation des entreprises et des
activités professionnelles,
- la Planche 25 traite de l’artisanat et le commerce,
- la Planche 26 présente la fiscalité du territoire et les
comptes administratifs agrégés des communes,
- la Planche 27 présente les activités touristiques.
La Planche de synthèse 28 résume les aspects du Chapitre IV et les axes de développement durable.
Marie-Galante possède une économie agricole et de services , héritée de son passé d’économie de plantation. Son économie rurale est fortement influencée par les prix internationaux des denrées à l’import, les prix européens (OCM, sucre, viande,…),
les coûts du transport maritime à l’export et par les taxes et fiscalités (octroi de mer, détaxes).
Le Pays repose sur une économie agro-alimentaire, sur laquelle une économie de services et d’activités touristiques se greffe progressivement (gîtes ruraux, tables d’hôtes, locations, hôtellerie, restauration, boutiques…), d’où leur importance pour l’activité économique à Marie-Galante et leur développement récent. Le Pays n’a pas d’infrastructures industrielles en dehors de
la sucrerie de Grand Anse et de trois distilleries (filière canne Sucre Rhum).
La diminution de l’emploi agricole, moins rapide qu’en Guadeloupe continentale, n’est compensée que pour une faible partie
par l’agro-alimentaire et les services, d’où un exode rural qui s’est maintenu pendant des décennies et qui est actuellement fortement ralenti, mais pas encore totalement enrayé. La situation insulaire et la faiblesse de l’offre d’emploi salarié induit un taux de
chômage élevé , supérieur à la Guadeloupe.
LISTE DES PLANCHES
Activités ET EMPLOI
CHOMAGE
ENTREPRISES ET ACTIVITÉS
ARTISANAT ET COMMERCE
La formation des hommes à de nouveaux métiers constitue un enjeu important de développement économique durable.
Pour le tourisme, le patrimoine naturel, les plages, les paysages et l’ambiance de Marie-Galante constituent des atouts de développement, mais l’île reste une étape de passage et ne se transforme que lentement en lieu de séjour prolongé.
TOURISME
Un développement économique et touristique qualitatif est nécessaire dans le cadre du développement durable.
21
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
4
TAUX D’ACTIVITÉ EN 1999
RÉPARTITION PAR STRUCTURES D’EMPLOIS
Pop. Active
occupée
Capesterre
Salariés Non-salariés
CDI
CDI
Temps complet Temps partiel
CDD et Titul.Fonction
Contrats courts
Publique
CES
Emplois jeunes
Autres*
922
604
318
230
83
140
83
30
6
1785
1301
484
452
116
193
377
99
14
714
457
257
155
71
73
97
18
9
MARIE-GALANTE
3421
2287
1134
837
270
406
557
147
29
en %
100%
69%
31%
24%
8%
12%
16%
4%
1%
125245
100816
24429
57654
8511
15282
21345
4414
1145
100%
80%
20%
46%
7%
12%
17%
4%
1%
Grand-Bourg
Saint-Louis
Guadeloupe
en %
* Apprentis, Agences Intérim…
Marie
Galante
ACTIVITÉS ET EMPLOI
-
Source INSEE RP 99
Source INSEE - RP 1999
2
5
TAUX D’EMPLOI SUR PLACE EN 1999
STRUCTURE DE L’EMPLOI
La répartition de l’emploi par secteurs économiques montre
que le secteur primaire fournit 21 % des emplois (27 % avec
l’agro-alimentaire) contre 6 % en Guadeloupe (8 % avec l’agro-alimentaire). Ce secteur, qui comptait 9 % de la population en 1990
a diminué de moitié en 20 ans. Marie-Galante demeure donc une
île à dominante agricole et rurale en 1999.
La part du secteur secondaire et tertiaire à Marie-Galante est
symétriquement plus faible concernant 79 % des actifs occupés
en 1999 (contre 94 % en Guadeloupe). Le secteur ter tiaire
accueille 64 % des emplois ( (contre 79 % en Guadeloupe).
Source INSEE - RP 1999
3
DEPLACEMENTS POUR LE TRAVAIL
La répartition des catégories socioprofessionnelles varient légèrement entre les trois communes.La vocation agricole est marquée
pour Capesterre (24 % d’emploi agricole et pêche) et St Louis
(28% d’emploi agricole et pêche) et plus faible pour Grand-Bourg
(16 % ).Ce pourcentage est supérieur avec les emplois agricoles
induits (fournitures amont et agro-alimentaire en aval).
6
La part des salariés dans la population active occupée a augmenté depuis 1990 (Capesterre : 66 %, Grand Bourg : 73 % et St
Louis : 64 %), soit 69 % à Marie-Galante en 1999 contre 82 % en
Guadeloupe. Les salariés à temps complet représentent 72 %
des salariés contre 80 %.en Guadeloupe. Les femmes ne représentent que 45 % de l’emploi salarié et non salarié (contre 47 %
en Guadeloupe).
La sous-représentation de l’emploi salarié est net à Marie-Galante et traduit l’absence d’offre d’emploi stable.
Les non salariés (31 % des emplois) sont en proportion supérieure à la Guadeloupe (18 %). Les actifs sont obligés de créer
leur propre emploi non salarié (artisanat, commerce, pêche,
agriculture, services, profession libérale...) pur vivre et rester au
Pays.
En 1999 à Marie-Galante, 3421personnes déclarent avoir un
emploi à temps complet ou partiel (population active occupée égale à 68 % de la population active (contre 65 % en
Guadeloupe).
Le taux d’activité est de 40 % en moyenne, ce qui est inférieur à la moyenne départementale (45 %) et à la moyenne nationale.Le taux d’activité est plus élevé à Grand-Bourg.
Le taux d’emploi sur place dans la commune de résidence est élevé (78 %). Les déplacements vers les autres communes de l’île, vers la Guadeloupe et l’extérieur ne représentent donc que 22 % de la population active occupée. La
population active occupée de l’île présente donc une sédentarité du travail dû à la contrainte géographique.
Les taux de CDI, CDD, stages… suggèrent une précarité de
l’emploi plus forte à Marie-Galante qu’en moyenne départementale et nationale (37 % de CDI temps complet dans l’effectif salarié contre 57 % en Guadeloupe et 18 % de CDD
courts et saisonniers contre 12 % en Guadeloupe).
DÉPLACEMENTS VERS LE LIEU DE TRAVAIL
RÉPARTITION PAR STRUCTURES D’EMPLOIS
Pour les déplacements, 68 % de la population active occupée déclare utiliser un mode de transport pour aller au travail. Les véhicules particuliers constituent le mode principal
de transport (47 % de la population active occupée), suivi par
les déplacements à pied, en transport collectif, en deux-roues.
Seuls 3 % de la population active occupée déclare utiliser plusieurs modes de transport, soit 5 % des modes de transport.
L’analyse des indicateurs comme les relations domicile-travail montre que le PAYS DE MARIE-GALANTE est sous une
double influence : celle de l’activité locale qui est dominante et celle de l’agglomération pointoise et l’extérieur (22 %).
Source INSEE RP 1999
22
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
LE CHOMAGE : DÉFINITIONS
2
RÉPARTITION DES CHOMEURS PAR COMMUNE
CHOMAGE A MARIE-GALANTE :
Marie
Galante
Le total des chômeurs déclarés lors du RP 1999 était de 1570
personnes, soit 31 % des actifs contre 34 % en Guadeloupe.
Le PAYS DE MARIE-GALANTE connaît la même situation de chômage que le département de Guadeloupe, aggravée par l’étroitesse et la faible dynamique du marché de l’emploi local.
Le chômage n’a fait que croître depuis 20 ans (8,4 % au RP
1982, 29,6 % au RP 1990) et est resté sensiblement supérieur à
la moyenne départementale (13,8 % en 1982, 31,1% en 1990).
LE CHOMAGE : STRUCTURE ET EVOLUTION
Plus récemment, les données du PLIE (source DDTEFP 2001)
ont permis de réactualiser ces données. Le nombre de deman deurs d’emploi a diminué (1330, soit 27 %). L’analyse de la structure de la demande d’emploi par commune et par âge permet
de distinguer :
- une répartition globalement identique avec une surreprésentation à Capesterre, notamment dans la classe 25-29 ans,
- une demande d’emploi plus forte chez les jeunes (premier
emploi) et chez les chômeurs âgés de plus de 50 ans (notamment à St Louis).La faible dynamique de l’emploi reste un problème majeur du Pays.
Le chômage en Guadeloupe, comme dans les autres
DOM, est dû au déséquilibre entre l’activité économique
générale et l’offre résultante d’emplois, qui ne suit pas l’accroissement démographique de la population en âge de travailler et la demande d’emplois salariés.
Le taux de chômage en Guadeloupe était de 12 % en
moyenne départementale dans la décennie 70 et de 20 %
dans la décennie 80, pour augmenter progressivement jusqu’aux taux récents de la décennie 90 proches du tiers de
la population active. Ceux-ci ont d’ailleurs reculé en 2000
(6413 demandeurs d’emploi par rapport à 1999), grâce à la
reprise économique, à la diminution des conflits du travail et
à l’assainissement des comptes publics et bancaires. Le
taux de chômage en Guadeloupe avec un indice de 27,8 %
au 31/7/2001 reste inférieur aux maxima des DOM enregistrés en Guyane et à la Réunion (plus de 40 % au RP 99).
Parallèlement, les RMIstes sont passés de 505 en 1997 à 840
en 2001 , soit une augmentation de 59 % en 5 ans. Les Contrats
d’insertion n’ont pas suivi la même évolution (226 en 97, 292 en
98, 262 en 99 et 344 en 2000).
Aide à la recherche d’emploi
L’aide à la recherche d’emploi regroupe les services rendus aux
chômeurs par les structures publiques ou privées existantes, hors
de celles gérées par l’ANPE.L’Espace Economie Emploi gère un
service d’aide à la recherche d’emploi et est maintenant connu.
Les entreprises d’insertion : elles embauchent des personnes
qui, en raison de difficultés de tous ordres, ne sont pas susceptibles d’être recrutées par d’autres entreprises. Ces embauches
se font sur contrat à durée déterminée (CDD) pour une durée
maximale de 24 mois et les postes de travail pourvus dans ce
cadre peuvent donner lieu à versement par l’état d’une subvention forfaitaire d’aide à l’insertion à l’entreprise, à l’association
intermédiaire d’insertion : agréée et subventionnée par l’Etat. Elle
a pour mission de mettre à disposition des employeurs, pour des
travaux occasionnels dans des secteurs d’activité non couverts
au plan local par les secteurs marchands et non marchands, des
personnes sans emploi rencontrant des difficultés de réinsertion
ou d’insertion (jeunes en difficulté, RMIstes, chômeurs de plus
de 50 ans, personnes prises en charge au titre de l’aide sociale).
Institut de formation continue public ou privé :
Ils sont destinés à la formation complémentaire des adultes et
comprennent :
- les organismes publics relevant du ministère de l’Education
Nationale (GRETA,Etablissements d’enseignement supérieur...),
- les organismes publics relevant d’un autre ministère (Agriculture, Santé...) et autres établissements publics,
- les organismes parapublics (Organismes consulaires, Centres
de Formation Professionnelle des Adultes -AFPA...),
- les associations Loi de 1901 dispensant de la formation continue aux adultes.
NB : D’après l’INSEE, sont classées comme chômeurs les personnes qui se sont
déclarées “au chômage” à la date du recensement en 99. La qualité de chômeur au
sens du recensement est donc indépendante de l’inscription à l’ANPE. Au RP 82
et 90, les “personnes au foyer” ou “retraitées” qui avaient déclaré explicitement
rechercher du travail avaient été comptées comme chômeurs. Ce n’est plus le cas.
Source DTTE 2001
3
4
TAUX D’ACTIVITÉ ET CHOMAGE
RP 1999
Pop active
totale
Pop active
tot 20-39a.
Capesterre
1352
793
479
64
71,5
Grand Bourg
2526
1369
1026
91
82,5
St Louis
1113
618
436
46
74,7
MARIE-GALANTE
4991
2780
1941
201
76,2
en %
100%
56%
39%
4%
190763
107341
76040
5298
100%
56%
40%
3%
Salariés et
Actifs
Actifs
Total
non salariés
salariés
non-sal.
Chômeurs
922
580
342
430
1785
1281
504
741
714
426
288
399
MARIE-GALANTE
3421
2287
1134
1570
en % Pop active
68%
46%
23%
31%
125245
100816
24429
65518
65%
53%
13%
34%
GUADELOUPE
en %
Capesterre
Grand Bourg
St Louis
GUADELOUPE
en % Pop active
Pop active Pop active
tot 40-59a. tot >60 ans
EVOLUTION 1982-1999
Tx d'activité
20-59 ans
78,7
A Marie-Galante, le taux du chômage est de 31 % au RP
99 et de 28 % au 1er août 2001, valeur pratiquement
égale à la moyenne départementale.
L’analyse par commune révèle les indicateurs de chômage
suivants au RP 99 :Capesterre : 31,3 %, Grand-Bourg : 25,7
% et St Louis : 30,9 %. Ces chiffres confirment la différence qui existe entre l’emploi à Grand-Bourg et dans
les deux autres communes.
Les études DDTE et INSEE montrent que le chômage et l’inégalité sociale restent liés au niveau culturel et social des
ménages. Environ le quart de la population active se trouve en Guadeloupe dans une situation de précarité avec des
revenus inférieurs au SMIC.
La situation de l’emploi à Marie-Galante et son évolution
sur les deux dernières décennies a suivi la tendance
départementale avec un décalage qui traduit l’effet de la
« double insularité » et l’exode des actifs.
La dynamique engagée par la Communauté de Communes de Marie-Galante avec son vaste Programme de
rattrapage des infrastructures (qui a généré des milliers
d’heures de travail pour la population locale dans les
secteurs du BTP, Commerce et du Tourisme) et avec la création de l’Espace Economie Emploi (1997), ont permis une
diminution des chiffres du chômage. Cet effort n’a pas
permis le plein emploi. Il se maintient une part importante
d’économie informelle (jobs, travail noir...).
Enfin, on note un déficit structurel de l’offre d’emploi enregistrée, toutes catégories confondues: 270 offres pour 1189
demandeurs en décembre 2002, soit 23 % (source ANPE).
23
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
ACTIVITÉS ET REVENUS
Le revenu des ménages à Marie-Galante est lié aux indicateurs
des activités et de l’emploi.En raison d’un taux de chômage élevé
et du faible taux d’emploi salarié stable (CDI temps plein), les
revenus de la population sont globalement limités et souvent
dispersés entre plusieurs métiers (pluriactivité).
On ne dispose pas de données fiables pour Marie-Galante, en
dehors du revenu fiscal déclaré On note pour 1998 au RP 99
pour les foyers imposés un taux de 11 % à Capesterre sur 1558,
de 16,5% à Grand-Bourg sur 2790 et de 8 % à St Louis sur 1355.
Le revenu net imposable moyen est faible (215 E/foy. à Capesterre, 380 E/foy. à Gd-Bourg et 112 E/foy. à St Louis). La différence entre Grand-Bourg et les deux autres communes est très
nette.
Une autre source d’information est constituée par l’enquête sociale et éco-démographique réalisée dans le cadre des RHI multisites des trois communes (1998-2000).
Ces enquêtes s’adressaient à un échantillon réduit de la population vivant dans les zones d’habitat insalubre. Dans ces z ones,
le revenu moyen mensuel par foyer était de 5899 F (900 E/mois).
pour une taille moyenne de 2,64 personnes/foyer.
Près d’un foyer sur deux disposait de moins de 5000 F (762
Euros/mois) et un foyer sur trois disposait de moins de 2000
F/mois/Hab.(305 Euros/mois/personne).
Ces données traduisent la détresse sociale dans ces zones et
la dépendance des personnes démunies vis-à-vis des transferts
sociaux et des aides diverses.
REVENUS DES MENAGES RHI Marie-Galante
Revenu moyen
%Foyers
ACTIVITÉS ECONOMIQUES
Les principales entreprises de Marie-Galante sont actives
dans les domaines suivants : Agroalimentaire et agriculture,
Bâtiments et Travaux Publics, Commerces et Artisanat, Services.
FOYERSFISCAUX ETREVENUS NETS
Taux de Dépendance à
Nbre Foyers
%Foyers
Fiscaux
imposés
mensuel en F. R < 5000 F/m 100% Transferts sociaux
Revenu Net
Impôt
7242
40%
33%
Capesterre
1558
11%
52369
1406
Grand-Bourg
5196
54%
41%
Grand-Bourg
2790
16,5%
121825
2492
Saint-Louis
5260
50%
40%
Saint-Louis
1355
8%
33503
732
MARIE-GALANTE
5899
48%
38%
MARIE-GALANTE
5703
13%
81866
1777
Source Diagnostic socio-écodémographique RHI Qualistat SEMAG
Les entreprises localisées à Marie-Galante demeurent de
petite taille, en dehors de la sucrerie SRMG.
L’évolution sur les dernières décennies a montré un tassement de l’emploi agroindustriel (fermetures et concentration
des distilleries et sucreries) autour de la sucrerie de Grand
Anse (SRMG), des trois distilleries restantes :Bellevue, Bielle, Poisson et des petits ateliers de sirop de batterie.
Imposable Moyen Fr.
Capesterre
2
Marie
Galante
Source INSEE Profils Revenus Fiscaux RP 99
Chantier de pose de canalisation par une entreprise
4
REPARTITION DES ETABLISSEMENTS EN 2000
RÉPARTITION PAR SECTEURS
ETABLISSEMENTS ACTIFS EN2000 (pour 887sièges sociaux d’entreprises)
MARIE-GALANTE
N total
0 Sal/Inconnu
1-9 Sal.
10-49 Sal.
50 Sal. et +
Ensemble
977
743
223
10
1
Industrie
90
62
23
4
0
dont IAA
34
22
8
1
0
Construction, BTP
160
120
39
1
0
Commerce et Répar.
332
248
81
3
0
Autres Services
395
313
80
2
0
REPARTITION DES ETABLISSEMENTS ET DE LEURS EFFECTIFSSALARIES PAR COMMUNE
Capesterre
Créations 2000 Evol. 1993-2000
84
Ent. 1993
18%
828
Ensemble N. Sièges sociaux % Sièges
24%
26%
18%
20%
0%
23%
220
25 %
Grand-Bourg
55,5%
52%
65%
60%
100%
58%
487
55 %
St Louis
20,5%
22%
17%
20%
0%
19%
180
20%
Le secteur bancaire est représenté par 4 établissements
(Crédit Agricole, BFC, BNP et La Poste). 0Le nombre de
comptes est de 8550, dont 910 comptes professionnels tous
établissements confondus. Les prêts accordés concernent
pour l’essentiel la construction et dans une moindre mesure
les entreprises.
Source INSEE Guadeloupe Répertoire SIRENE
Source INSEE RP 1999
REPARTITION DES ENTREPRISES ET DES EFFECTIFS SALARIES
Nombre d'Etablissements
Evol. 98/99
Evol. 97/99
Nombre de salariés
Evol. 98/99 Evol. 97/99
1997
1998
1999
en %
en %
1997
1998
1999
en %
en %
Capesterre
14
20
24
20,0%
71,4%
88
91
92
1,1%
4,5%
Grand-Bourg
83
91
89
-2,2%
7,2%
478
533
508
-4,7%
6,3%
St Louis
17
22
25
13,6%
47,1%
76
85
91
7,1%
19,7%
114
133
138
3,8%
21,1%
642
709
691
-2,5%
7,6%
7049
7809
7263
-7,0%
3,0%
63921
67167
67285
0,2%
5,3%
Marie-Galante
Guadeloupe
Les établissements de Marie-Galante au RP 99 (Répertoire
SIRENE) sont au nombre de 977 établissements dont 90
dans l’industrie (34 en agro-alimentaire), 160 en construction,
332 dans le commerce et réparations et 395 dans les Services. Les effectifs salariés sont dans l’ensemble faibles : 743
établissements (76 %) n’ont pas de salarié (ou un effectif
inconnu), 223 (23 %) ont entre 1 et 9 salariés et 10 (1%) ont
entre 10 et 49 salariés et 1 seul à plus de 5à salariés (SRMG
à Grand bourg).
On note 84 créations d’établissements en 2000 et depuis 1993
une augmentation de 18 % en moyenne des entreprises, ce
qui traduit une certaine reprise et regain de dynamisme.
Ce pourcentage est dû essentiellement à des créations à
Grand Bourg (58%) et dans une moindre mesure à Capesterre (23 %) et St Louis (19%).
ENTREPRISES (Toutes catégories)
2003
Capesterre
Grand-Bourg
Saint-Louis
MARIE-GALANTE
Nombre
en %
731
28%
1255
47%
671
25%
2657
100%
Source INSEE 2003
Source SEPES DTEFP Guadeloupe
Le produit de la fiscalité locale en 2000 ressort en moyenne à 84 Euro/hab. pour la Taxe d'Habitation, 117 E/hab pour
la Taxe Professionnelle, 151 E/hab. pour le Foncier bâti et 21
E/hab. pour le Foncier non bâti, soit un produit total moyen
de 372 E/hab. (avec des différences importantes entre communes :521 E/hab. à Grand-Bourg, 234 E/hab. à Capesterre
et 241 E/hab. à St Louis). En moyenne, la taxe d’habitation
représente 23 %, la taxe professionnelle, 31 %, le foncier bâti
40 % et le foncier non bâti 6% du produit. Le recouvrement
des impôts progresse (+21% entre 97/99), mais la persistance du non-recouvrement fiscal intégral est un frein au développement du Pays car 55 % de la masse va aux communes
contre 40 % au Département et 5% à la Région.
24
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
ARTISANAT
3
RÉPARTITION DES ENTREPRISES COMMERCIALES ET ARTISANALES PAR SECTEUR
Marie
Galante
COMMERCE ET
ARTISANAT
Depuis deux décennies, on assiste comme en Guadeloupe
à un accroissement du secteur tertiaire à Marie-Galante au
détriment des secteurs primaire et secondaire.
2
Le commerce et l’artisanat dans les DOM et en Guadeloupe
constituent des secteurs d’activités importants en valeur
et nombre d’emplois (densité des entreprises pour 10000
habitants :France entière 136, DOM:214, Guadeloupe: 270),
ce qui témoigne de l’importance de ces activités et services de proximité.
COMMERCE
Le nombre d’entreprises artisanales (Registre des Métiers
Guadeloupe) est de 323 en 2001, dont 54 % à GrandBourg.
Le Commerce est la première activité économique à MarieGalante. Il représente 39 % des entreprises, dont 35 % pour
le commerce de détail.Ce commerce est concentré sur GrandBourg, qui constitue le coeur du Commerce et des Services
de l’île.
Source CCI Guadeloupe 2001
4
ANALYSE SECTORIELLE
5
L’analyse sectorielle en Guadeloupe montre la prépondérance du bâtiment et des travaux publics (51 %) et la faiblesse de l’alimentation, dû à
la prépondérance de la grande distribution (source Chambre des Métiers).
Cette structure n’est pas retrouvée à Marie-Galante (meilleure répartition des services liées aux besoins de proximité de la population,
absence d’hypermarchés).
Des actions sectorielles ont été initiées par la Chambre des Métiers
pour les îles et notamment pour Marie-Galante en direction des secteurs
du travail des métaux, mécanique et électricité ou la mise en place de
coopératives (bâtiment) par l’ADECA (Agence d’Encadrement et de Développement des Coopératives Artisanales).
ÉVOLUTION DE L’ARTISANAT
1990
1999
2001
Nombre
%
Nombre
%
67
25%
76
24%
74 23%
152
56%
171
54%
177 55%
52
19%
68
22%
72 22%
MARIE-GALANTE 271
100%
315
100%
323 100%
Capesterre
Grand-Bourg
St Louis
Source Fichier Chambre des Métiers Guadeloupe 2001
L’entreprise artisanale, souvent familiale et petite, demeure une structure économique fragile, en dépit du savoir-faire des artisans, notam ment avec un déficit en formation économique et financière et en formations techniques engendrés par les nouvelles technologies.
Peintre Artisan
Élagueur
Nombre
%
Les différentes données statistiques ne reposant pas sur les
mêmes fichiers sources donnent de résultats parfois délicats
à inter préter. Ainsi, le nombre d’entreprises artisanales en
Guadeloupe peut-il être estimé à 11000 (source INSEE janvier 1999), à 11 379 (RIM au 1/1/2000) ou à 13142 (Répertoire des Métiers- avril 2001), employant près de 12000 personnes. L’artisanat représente une entreprise sur trois en
moyenne départementale Guadeloupe (source IEDOM
2000). La densité de l’artisanat n’est pas homogène puisque
96 % des artisans sont installés dans les communes de plus
de 5000 habitants.
NB : L’entreprise artisanale est définie comme une petite entreprise
ayant une activité de production, transformation, réparation, service
dans sept champs d’activités (alimentation, bâtiment, bois et ameublement, travaux des métaux, électricité, textiles habillement et cuirs,
fabrications diverses, réparations et transports). La frontière avec les
entreprises industrielles est progressive. Elle commence, pour l’AMPI, pour les entreprises de plus de 5 salariés dont l’activité est de
transformer à grande échelle des matériaux bruts et matières premières en produits finis en y apportant de la valeur ajoutée (contrairement au commerce strict qui est une activité de revente de produits
finis avec marge bénéficiaire).
25
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
L'analyse de la fiscalité des trois Communes qui composent MarieGalante présente un intérêt pour comparer des situations différentes dans le même environnement socio-économique insulaire.
Afin d'éviter d'alourdir le texte, les abréviations suivantes sont
retenues :
TH :Taxe d'Habitation
TP :Taxe Professionnelle
TFPNB :Taxe Foncière sur les Propriétés Non Bâties
TFPB :Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties
Les taux appliqués montrent une certaine homogénéité sur les
trois communes avec peu de variations entre 1996 et 2003.Ces
taux sont en général inférieurs à la moyenne nationale et départementale de la Guadeloupe, notamment en raison de la faiblesse du revenu local des ménages.
Des différences entre les Communes sont observées, notamment
pour le foncier bâti et non bâti et la taxe professionnelle.
Le produit fiscal correspond au montant des parts de taxes et
impôts perçus par les Communes.Ce produit divisé par le nombre
de rôles (documents fixant l'assiette des impôts et taxes) ou par
habitant, émis pour chaque taxe, permet de calculer le produit fiscal par foyer ou par habitant.
2
Le produit fiscal à Grand Bourg représente les deux tiers des
taxes de Marie-Galante.Cette situation a pour origine une assiette des taxes supérieure et des taux supérieurs de fiscalité à Grand
Bourg, notamment pour la TP.
SITUATION BUDGÉTAIRE
COMPTES ADMINISTRATIFS :
La situation financière des Communes de Marie-Galante a
été à plusieurs reprises auditée par des Cabinets privés et
par la Chambre Régionale des Comptes.
En raison des juxtapositions des taux de fiscalité et de la part élevée du Département, les Communes, bien qu’avec des taux relativement faibles, n’ont aucune marge de manœuvre pour trouver
des ressources nouvelles.
(sources INSEE, Cabinet CDC Consultant :Analyse de la fiscalité à Marie-Galante)
Taux des Communes
NOMBRE DE RÔLES ÉMIS
1996
TFPNB
TFBP
TP
TH
TFPNB
TFBP
TP
Capesterre
2,53%
7,85%
17,14%
4,28%
6,24%
19,32%
38,21%
6,75%
Grand-Bourg
2,53%
7,85%
17,14%
4,28%
8,90%
16,65%
50,52%
16,93%
St Louis
2,53%
7,85%
17,14%
4,28%
9,00%
34,83%
66,83%
10,90%
Source CC de Marie-Galante et Communes 2003
TH
TFPNB
TFBP
TP
Capesterre
1209
668
757
199
Grand-Bourg
1899
918
1123
431
St Louis
1074
543
689
215
Marie-Galante
4182
2129
2569
845
Source Direction des Impôts
Taux Communauté de Communes
TFPNB
TFBP
TP
TH
TFPNB
TFBP
TP
Capesterre
2,53%
7,85%
17,14%
4,28%
6,24%
19,32%
38,21%
6,75%
Grand-Bourg
2,53%
7,85%
17,14%
4,28%
4,26%
13,86%
26,12%
8,81%
St Louis
2,53%
7,85%
17,14%
4,28%
6,19%
18,28%
46,28%
6,44%
6
2000
REVENU SALARIÉ
Revenu moy.
Nbre de % foyer fisc
par foyer fiscal foy. fiscaux non-imposés
Source CC de Marie-Galante et Communes 2003
Cumul des 4 Taxes
CUMUL DES 4 TAXES PAR COMMUNE ET PART DES COLLECTIVITÉS
Montant
Total
Part Commune
Part CCMG
Part Département
Part Région
2001
K€
€/hab.
€/hab.
€/hab.
€/hab.
€/hab.
Capesterre
993
279
104
49
116
///
3297
566
217
89
228
///
648
216
97
38
73
9
4937
395,4
155,7
65,6
158,9
13,6
100%
39%
17%
40%
4%
Grand-Bourg
St Louis
Marie-Galante
en %
Sur une période plus récente, l'analyse montre que les
dépenses augmentent plus que les recettes avec des
charges de personnel prédominantes (56 % en moyenne sur
5 ans pour les trois communes).Ces charges ont augmenté
ces dernières années avec les titularisations de personnel
contractuel, avec l’intégration de la « prime de vie chère » de
40 %.
Avec des Fonds propres qui se réduisent, les dépenses d'investissement diminuent. Parallèlement en francs constants,
la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) et le total des
dotations (74) diminuent et stagnent (voir Courbes cijointes).
Taux des Communes
TH
3
L'analyse des comptes administratifs a montré par le passé
des exercices équilibrés ou légèrement déficitaires, avec des
dépenses de fonctionnement majoritaires et une faiblesse
chronique des sections d’investissements.
Ces structures budgétaires de longue période sont caractéristiques de communes à faibles revenus.
Source INSEE RP 1999
5
TH
1996
Marie
Galante
On note depuis 20 ans une augmentation de la pression fiscale
dans les trois communes, qui possédaient pour certaines dès
1990 des efforts fiscaux supérieurs à 1, signifiant que la commune concernée prélève sur les ménages plus que la moyenne
du prélèvement.
Taux Communauté de Communes
Taux en %
ÉVOLUTION DES SECTIONS DES COMPTES
ADMINISTRATIFS (3 COMMUNES)
Avec la moitié de la population de l'île et la concentration des activités économiques pr incipales, Grand-Bourg domine la fiscalité
locale de Marie-Galante.
ÉVOLUTION DU TAUX DE LA FISCALITÉ
Taux en %
2003
4
FISCALITÉ
Evol. 99/00
revenu net
imposable
Capesterre
4937
1558
85,8%
6,7%
Grand-Bourg
6579
2790
81,4%
1,5%
St Louis
4149
1355
89,4%
7,2%
Marie-Galante
5556
5703
47,1%
1,6%
Métropole
15282
Source Direction des Impôts
La Communauté de Communes de Marie-Galante est la collectivité qui, toutes proportions gardées, a le plus investi à
Marie-Galante dans la dernière décennie (42 % du total en
moyenne).En résultats consolidés pour le Territoire (3 Communes + Communauté de Communes), le montant global
d'investissement à Marie-Galante est toujours inférieur à la
moyenne départementale (335 /habitant en moyenne).
En conclusion, les marges nettes d’autofinancement des
Communes sont faibles. Les problèmes de trésorerie génèrent des reports à nouveau et des césures d’exercice qui
rendent difficiles les comparaisons entre communes et
années. Les Communes “exsangues”nécessitent une “remise à flot” pour leur redonner des capacités d’emprunt pour
les investissements à mettre en œuvre dans le Contrat de
Pays.
(sources INSEE, Cabinet CDC Consultant : Analyse de la
situation financière des collectivités de Marie-Galante)
LE REVENU SALARIAL MOYEN À MARIE-GALANTE EST
LE TIERS DE CELUI DE LA FRANCE MÉTROPOLITAINE.
Source INSEE 2003
26
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
LE TOURISME ET SON ECONOMIE
Il faut rappeler que le touriste est dans les enquêtes un «résident
ou un non-résident en déplacement de plus de 24 h et qu’il inclut des
motifs personnels de voyage familial ou professionnel.
Le tourisme marie-galantais, contrairement aux Iles du Nord, est
comme dans les Îles proches,dépendant de celui de la Guadeloupe (très peu d’entrées directes par bateau privé sur le territoire).
Marie-Galante est connue du public comme une île tropicale,
lointaine et mythique, reflet de la chanson célèbre : “Belle-Isle-enMer, Marie-Galante” de Laurent Voulzy (né de parents guadeloupéens
à Paris en 1948).
Hôtels :6 dont 5 de moins de 15 chambres et 1 Grand hôtel récent
de 100 chambres à Grand-Bourg (La Cohoba),
Bordée par la mer caraïbe, dotée de sites naturels variés et remarquables, de paysages ruraux tropicaux diversifiés, rythmée par les
alizés, la musique, embaumée par sa végétation, Marie-Galante possède une vocation touristique certaine de destination de charme.
Le tourisme est considéré comme un facteur du développement
économique et social important, notamment à travers la réalisation
d’infrastructures, la création d’emplois, à condition que les retombées
économiques soient positives pour le Pays. Le tourisme reste un
élément économique essentiel de l’Archipel, en particulier avec les
îles du nord St Barthélémy et St Martin. Avec 175 hôtels et 9000
chambres, le parc hôtelier a progressé de plus de 50 % en une
décennie en Guadeloupe (la plus forte progression des DOM), avec
une concentration marquée à St Martin, St Barthélémy, Le Gosier,
St Anne et St François (75 % du parc).
Pour le tourisme, il faut distinguer à Marie-Galante :
- l’existant en terme de structures touristiques, d’activités et de
politiques en cours (Gîtes, Hôtel, Restaurants...)
- les développements envisagés ou envisageables à travers différentes études ou schémas publics ou privés,
Les capacités actuelles pour le tourisme sont :
Gîtes, Chambres d’hôtes et Meublés chez l’habitant : près de 100
unités pour 450 chambres, Autres Hébergements : Maison Familiale : 50 chambres et 58 Restaurants et tables d’hôtes.
On dénombre dans le secteur :
- 24 Entreprises de location de véhicules, motos, scooters et VTT
- 9 Transporteurs de tourisme sur l’île (Minibus et cars)
- 5 Taxis
- 5 Compagnies maritimes desservant régulièrement l’île en dehors
des bateaux charters et des croisières.
L’aéroport des Basses assure des vols réguliers vers Pointe-à-Pitre
(Aéroport Pôle Caraïbe) et a un avion privé taxi.
En 1999, l’INSEE fait état de 72 entreprises de restauration (18 à
Capesterre, 37 à Grand-Bourg et 17 à St Louis).
La conjoncture internationale fin 2001 (terrorisme, chute des
voyages aériens) et les remous touristiques de 2002 sur le désengagement de groupes opérateurs en Guadeloupe suggèrent la fragilité
de l’économie touristique. Cette situation doit conduire à axer la
réflexion sur le développement de systèmes qualitatifs plus autonomes et moins sensibles aux brusques variations conjoncturelles
du tourisme de masse.
Le Schéma d’Aménagement Régional de la Guadeloupe (SAR)
approuvé par le Décret n° 2001-16 du 5 janvier 2001, fait état pour
Marie-Galante de la création d’infrastructures dont un Port de
Plaisance à St Louis et deux OAT (Opérations d’Aménagement
Touristique) au nord de St Louis et sur la côte de Capesterre.
Ces OAT devront être rendus compatibles avec les Espaces Naturels Sensibles et les sites archéologiques.
Marie
Galante
La commission tourisme en conséquence du diagnostic oriente le
développement durable vers :
- La formation des hommes (création d’un hôtel-restaurant d’application à vocation d’enseignement, aide à la formation des propr iétaires des petites structures touristiques, mise en place du cahier des
charges pour le label qualité Marie-Galante)
- l’adéquation entre agriculture et tourisme (adaptation des productions au secteur touristique, notamment pour les produits frais, fruits
et légumes e produits animaux : viande, œufs, lait et produits laitiers…)
- l’animation (création d’un village artisanal à Saint-Louis, aide aux
associations, valorisation du patrimoine, aides au développement des
lieux d’échange et de spectacle
- la promotion touristique (conquérir de nouveaux marchés, découvrir de nouvelles niches à partir du Label Marie-Galante :authenticité, tradition, tranquillité, axé sur les projets créateurs d’emploi pour
des structures moyennes (30 à 100 chambres) en grand standing 3
ou 4 étoiles.
- les impacts négatifs connus du tourisme densifié dans la Caraïbe et dans les îles tropicales qui nécessitent de la part des Collectivités des niveaux de maîtrise élevés des processus d'aménagements
notamment à tr avers le Plan de Développement Durable de MarieGalante.
Le tourisme dans le département possède des caractéristiques marquées :
- une prédominance des touristes français métropolitains en Guadeloupe (75 %) sauf Iles du Nord (25 %) et dans une moindre mesure européens au nombre de 570000 en 1997 et de 623000 en 2000
entrés par la voie aérienne (+ 9 %) et 800 000 croisiéristes par la
voie maritime en 1998,
- une majorité de cadres moyens et supérieurs ou professions libérales avec des budgets relativement élevés,
- un hébergement principal à l’hôtel et en couples plutôt qu’en familles,
- une durée de séjour qui se compte en semaines (une à quatre), soit
13 jours en moyenne des séjours en 1998 et 6 jours en moyenne des
hôtels en 2000,
L’ÉCOTOURISME, TOURISME DURABLE.
L’écotourisme est un concept né à la Conférence de Stockholm en
1972 et est récent en Guadeloupe (10 ans).La Nature tropicale constitue la troisième motivation de la venue des touristes en Guadeloupe
avec 41 % (derrière soleil mer plage :66 %, Accueil :56 % et devant
la cuisine :31 % et la motivation de revenir après un précédent voyage :22 %).
Deux catégories de personnes sont en demande de cette forme nouvelle de tourisme éthique.Ils sont classés par l’INSEE en :
“Spécialistes”, observateurs de la faune et de la flore, qui perpétuent la tradition du tourisme nature. La destination est guidée par
des aspects naturalistes et sportifs (randonnées, découverte). Plus
âgés, ils apprécient le confort, et la gastronomie locale. Ils sont très
sensibles à l’intégration au milieu local et à la qualité de l’accueil.Ils
sont prêts à payer pour des prestations de tourisme authentiques,
qui ne perturbent pas l’environnement et la culture, en accord avec
le concept de développement durable .
“Eveillés”, caractérisés par une population plus jeune en quête de
sport, d’aventure et de rencontres avec des gens et des milieux différents. La destination est guidée par des images, des mythes ou
des notoriétés.Ils accordent moins d’importance au confort des prestations.
Ces deux catégories apprécient les gîtes "nature" (ex. des campements
de type Carbet développés en Amazonie guyanaise avec découverte faune flore en forêt, pêche en pirogue ou des «nature lodge» des
îles anglophones de l’Océan Indien ou du Pacifique).Elles fréquen tent volontiers les gîtes ruraux ou chambres d’hôtes tournées vers le
tourisme à la ferme ou rural (tourisme vert tropical) et recherchent les
productions et produits de terroir.
L’offre touristique à la ferme est encore faible à Marie-Galante visà-vis de la Guadeloupe (3 sites de transformations de produits, soit
3 %, 3 Restaurations, soit 10 %, 5 Hébergements à la fe rm e, soit
12,5 %, 6 Fermes avec artisanat, soit 40 % et 761 Points de vente
directe : manioc, sirop, miel, fruits, charbon de bois..., soit 11 % au
RA 2000).
- une attraction principale soleil-plage détente et sports
Les Iles proches sont visitées lors d’un séjour sur deux avec en premier les Saintes (29,2 %) et en second Marie-Galante (12,7 %),
mais avec des séjours très courts à courts (1 à 2 j en moyenne),
La haute saison touristique s’étend de décembre à avril (hiver
dans l’hémisphère nord tempéré) avec un creux important de septembre, octobre (période cyclonique).Le taux de satisfaction globale est élevé (près de 90 %), mais commence à baisser.
L’écotourisme apparaît aujourd’hui comme une forme de tourisme
qui satisfait les exigences du tourisme durable, écologiquement supportable pour l’environnement, économiquement viable et socialement acceptable par les habitants permanents.
Parmi les éléments que les touristes voudraient voir s’améliorer, on
relève l’accueil (respectivement 20 % et 45 % de non-satisfaits pour
les touristes d’affaire et d’agrément), la circulation automobile (7,4
%), les services et administrations (5,2 %).
Plusieurs obstacles sont identifiés à ce développement : Présence
de moustiques, de chiens errants et malpropreté des sites et pollutions par les décharges non autorisées et manque d'approvisionnements réguliers en produits frais locaux.
La propreté et l’environnement (3,3 %) et les transports en commun
(3,1 %) sont également cités (source Enquête aéroport 1998, INSEE).
On relève également que les VVF et les gîtes ruraux sont encore peu
prisés par les touristes (7,4 % du total séjours en Guadeloupe et 11
% du parc).La moitié de l’emploi touristique est situé dans l’hôtellerie.
27
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSITION DES COMMISSIONS
DEUX COMMISSIONS ONT CONTRIBUE AUX THEMES DE CE
CHAPITRE :
Commission n°1 ECONOMIE, EMPLOI
pour tous les aspects du Chapitre VI
(Activités économiques et Emploi)
Présidente :Mme Edith HAMOT, Commerçante
Nombre de participants :30
Commission n° 11 : TOURISME
Président :M.Lylian CHICOT, Directeur d'Hôtel,
Nombre de participants :10.
2
ATOUTS/POTENTIALITES
FAIBLESSES/CONTRAINTES
Marie-Galante a préservée partiellement ses ressources
naturelles et conserve un potentiel en termes d’espace et
de milieux
Un taux de pollution globalement faible et un cadre de vie
exceptionnel
Un réseau de liaisons externes en développement rapide
et fiabilisé (Internet, téléphonie)
Un réseau interne routier dense et en bon état pour les
grands axes
Des infrastructures générales modernisées et fiabilisées
(eau, électricité, assainissement...)
Gisements d’emploi dans le développement durable
Faiblesse du capital humain et entrepreneurial local, en
partie dû à l’important exode rural depuis un demi-siècle
et au manque de formation.
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
Les travaux des deux Commissions ont permis de réfléchir
à la situation actuelle et aux perspectives de développement économique durable.
La Commission Commerce et Artisanat s’est rapidement
élargie à tous les secteurs et activités économiques pour
traiter de l’économie et de l’emploi au sens large. Un
Plan de relance économique général est proposé en 9
sous-axes dans tous les domaines (Créations, Investissements, encadrement, communication, aménagement du territoire, désenclavement, fiscalité, NTIC, formation...).
La Commission Tourisme a insisté sur les facteurs de
contraintes qui subsistent et qui constituent des obstacles à lever :
- Moustiques :Connaissances des cycles biologiques, lieux
de ponte, absence de Centre de démoustication, absence de produits naturels efficaces de traitement,
- Présence de chiens errants sur les plages et lieux publics
- Persistance des décharges des Communes (pollutions
visuelles et olfactives, pollutions des eaux, Nuisibles…)
et des décharges sauvages ou des accumulations d'immondices (Malpropreté indigne de l'activité touristique).
- Absence d'équipements dans les sites remarquables, pas
de ports de plaisance, faiblesse des sports nautiques,
de transports aériens et maritimes en adéquation avec
les vols internationaux et horaires,
- Faiblesse des animations et des lieux de visite des
richesses du patrimoine (artisanat, musées, habitations
restaurées, sites archéologiques guidées, cabarets,
cafés-théâtres…)
- Faiblesse des synergies avec les productions agricoles
et la pêche…
La Commission Economie Emploi a insisté sur le Commerce et l'Artisanat, qui constituent des piliers fragiles
de l'économie locale, qui repose beaucoup sur le secteur tertiaire et la fonction publique ou territoriale (fonctionnaires ou assimilés salariés). La Commission a émis
beaucoup de doléances et de revendications (hors sujet)
mais qui expriment le malaise des socioprofessionnels
Dans l'ensemble, les deux Commissions jugent le Diagnostic correct avec des points de détail à compléter,
mais souhaitent la création d'un Observatoire économique et social de Marie-Galante pour suivre les évolutions. Des pistes d'action sont explorées pour les
grandes orientations du territoire à 10 ans déclinées en
9 sous-axes et 30 pistes d'actions.
Marie
Galante
Faiblesse des capitaux locaux et départementaux mobilisables.
Dépenses importantes des ménages (avec la vie chère
due à la double insularité) et excès de la consommation
par rapport à l’épargne.
AXES
DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Comme l’activité économique à Marie-Galante est centrée
sur le secteur primaire agricole et pêche (potentialités, savoirfaire) et caractérisée par la faiblesse du secteur industriel et
l’importance du secteur tertiaire, un rééquilibrage dans le
cadre du développement durable est à prévoir pour :
La Charte du territoire, qui reconnaît l'importance du développement économique durable, propose un axe fort
pour ce thème :
Créer l’ensemble des conditions de développement durable
d’un secteur primaire Agriculture et Pêche et secondaire avec
Valorisation des produits bruts par les transformations (depuis
la restauration et la protection des milieux naturels de production terrestres et aquatiques jusqu’aux organisations de
production, de transformation en petites unités et de commercialisation.
Faire évoluer l’artisanat pour l’adapter aux besoins actuels
de la population sédentaire et de passage (formation, incitations, organisation…) et à de nouveaux services.
AXE 5 : METTRE EN COHERENCE LES DIFFERENTS
SECTEURS TRADITIONNELS DE L'ECONOMIE
(Agrotransformation, Pêche,Tourisme…) ET IMPULSER LES INNOVATIONS POUR UN DEVELOPPEMENT INTEGRE, qui consiste à :
Développer une politique de tourisme durable, qui repose sur
le concept de protection active des milieux naturels et une
désaisonnalisation des activités (emplois stables à l’année)
et de renforcement des qualités de prestation (charte, certification, contrôles et suivi, aides spécifiques, formations)
Améliorer la valorisation des ressources locales, Professionnaliser les métiers et les savoir-faire en conservant leur potentiel à long terme, Innover pour créer de
nouvelles activités durables, Mettre en synergie toutes
les actions et les activités aboutissant à la création d'emplois pérennes…
Le développement durable implique une mise en complémentarité de l’activité touristique avec le milieu économique local et une harmonisation avec l’environnement et les espaces naturels sensibles.
Pistes d’action :
Dans un cadre de pensée renouvelée, ne pas vouloir calquer
les perspectives de développement économique de MarieGalante sur des bases identiques à celles de la Guadeloupe en général, de la France métropolitaine ou du marché
international, tant certains facteurs et situations sont différents.
Rappeler que le taux de couverture par la production intérieure en produits consommés (sauf dans le domaine des
produits tropicaux de l’agriculture et de la pêche) est en Guadeloupe inférieur à 10 % et probablement inférieur à MarieGalante.
Définir une stratégie globale de développement économique
durable en épine dorsale du Plan de Développement Durable,
en synergie avec l’ensemble des actions, dans un cadre innovant et européen (action pilote globale), avec les partenaires
associés.
Choisir des objectifs réalistes et cohérents d’amélioration des
taux de couverture des produits importés par la production
locale insulaire, départementale ou régionale caraïbe.
Impliquer les Marie-Galantais(es) de la « Diaspora » dans le
développement économique durable de l’île.
Attirer des capitaux nouveaux ( Fonds éthiques, Fonds alternatifs...) pour le développement local durable avec des
clauses environnementales et sociales et Créer une structure relais d’accueil et de gestion des capitaux (capital risque).
Relancer l’économie, désenclaver le PAYS DE MARIEGALANTE pour renforcer son attractivité et relancer la démographie.
Créer l’Observatoire socioéconomique de Marie-Galante, en
l’absence de données spécifiques sur le PAYS.
28
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE V -
Marie
Galante
Agriculture, Pêche
et Agrotransformation
Ce Chapitre V présente les principales caractéristiques agricoles, halieutiques et agro-alimentaires
du Pays.
Les graphiques et données qui suivent doivent permettre de mettre en évidence les données du Pays. au
niveau agricole et rural, aspects structurants de l’économie du Pays.
L’agriculture, la pêche et l’agro-alimentaire constituent les points forts et l’ancrage de l’activité économique de MarieGalante et de ses paysages et ambiances, qui en fonde le caractère spécifique et robuste.
- La Planche 30 présente les hommes et les structures
d’exploitation agricole,
- la Planche 31 expose les Productions végétales,
les Planches 32 à 34 traitent plus spécifiquement de la
filière canne sucre rhum,
- la Planche 35 présente les Productions animales,
- la Planche 36 la Pêche et les productions aquatiques,
- la Planche 37 traite de l’Agrotransformation des produits végétaux et animaux.
Comme partout, le nombre d’exploitations et d’actifs dans la pêche et l’agriculture a tendance à diminuer, mais cette tendance
est moins forte à Marie-Galante qu’en Guadeloupe et en général pour la France entière. Les problèmes fonciers restent
importants (indivisions, parcellisation, étroitesse des structures…) en dépit des actions menées (OGAF, SAFER, Agence Foncière…).
Le problème de la sécheresse récurrente et du manque d’eau pour le développement agricole reste posé.
La Planche de synthèse 38 résume les aspects du Chapitre V et les axes de développement durable.
Les revenus des exploitants sont faibles et les conduit souvent à la double activité en raison de prix de denrées brutes soumis
aux fluctuations extérieures et dépendants des prix européens et mondiaux, des niveaux d’aide et des politiques européennes (PAC
et OCM Sucre, prix mondiaux du sucre de canne, faibles quotas de distillation…).
La canne à sucre et l’élevage bovin sont les deux principales productions du territoire (« Marie-Galante, pays de la canne
et des bœufs »). Les jardins créoles et les cultures légumières et fruitières ont beaucoup régressé. Les activités agricoles associées (gîtes, tables d’hôtes et tourisme vert) restent un secteur annexe d’activités et d’emplois faiblement développé.
Cette agriculture qui façonne les paysages de Marie-Galante doit continuer à faire évoluer ses pratiques vers des modes de
production, de transformation et de commercialisation à la fois plus respectueux de l’environnement terrestre et marin, mieux
valorisés par la transformation locale, les politiques de qualité, la traçabilité et la labellisation collective avec des marketings
ciblés des produits du terroir.
La pêche artisanale est confrontée aux problématiques conjuguées de l’absence de ports de pêche et d’équipements, de la dégradation des écosystèmes côtiers et des récifs coralliens (cayes) et de l’épuisement des divers stocks d’animaux marins traditionnellement pêchés (poissons, crustacés, mollusques), ainsi qu’à l’augmentation des coûts des efforts de pêche (bateaux, carburants…) et des matériels.
L’aquaculture ainsi que l’aménagement productif de la mer côtière (récifs artificiels) sont inexistants, pourtant ils recèlent un réel potentiel de développement durable de la pêche, de restauration et de la protection de la mer côtière.
LISTE DES PLANCHES
HOMMES ET STRUCTURES D’EXPLOITATION
PRODUCTIONS VEGETALES
FILIERE CANNE SUCRE RHUM I , II et III
PRODUCTIONS ANIMALES
PECHE
AGROTRANSFORMATION
SYNTHESE
29
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RÉPARTITION TECHNICO-ECONOMIQUE
4
RA2000
REPARTITION DES EXPLOITANTS PAR ÂGE ET SEXE EN 2000
Sexe
Tranches d'âge
< 25 ans 25/29 ans 30/34 ans 35/39 ans 40/44 ans 45/49 ans 50/54 ans 55/59 ans 60/64 ans +65 ans
Capesterre
Grand-Bourg
Saint-Louis
Source RA 2000
2
ÉVOLUTION DES EXPLOITATIONS
ENS.
%
Hommes
4
35
57
75
48
46
45
66
33
55
464
70 %
Femmes
1
10
19
27
19
12
35
39
17
21
200
30 %
ENSEMBLE
5
45
76
102
67
58
80
105
50
76
664
100 %
Hommes
16
31
76
120
110
64
70
60
43
47
637
75 %
Femmes
2
6
17
26
33
27
29
40
22
13
215
25 %
ENSEMBLE
18
37
93
146
143
91
99
100
65
60
852
100 %
Hommes
4
26
66
72
48
45
45
44
28
27
405
74 %
Femmes
0
3
16
22
15
17
24
27
8
9
141
26 %
ENSEMBLE
MARIE-GALANTE Hommes
4
29
82
94
63
62
69
71
36
36
546
100 %
24
92
199
267
206
155
160
170
104
129
1506
73 %
Femmes
3
19
52
75
67
56
88
106
47
43
556
27 %
ENSEMBLE
27
111
251
342
273
211
248
276
151
172
2062
100 %
Source DATAGRESTE RA2000
5
Marie
Galante
LES HOMMES ET LES STRUCTURES
D’EXPLOITATION
Le recensement de l’agriculture RA 2000 DATAGRESTE
permet de disposer de données récentes et comparables
aux données du RGA 1989 sur Marie-Galante.
En 2000,on dénombre 2061 exploitations et 2062 exploitants et co-exploitants installés sur 5400 ha de surface
totale (34 % du territoire total du Pays).
Avec 4738 ha, la surface agricole utilisée (SAU) représente 88 % de la surface totale des exploitations. En
2000, la SAU représente 30% de la surface de MarieGalante contre 24% en moyenne départementale.
REPARTITION DES ÂGES
EVOLUTION DE LARÉPARTITION DES ÂGES DES CHEFS D'EXPLOITATION
Evolution sur la décennie (1989-2000)
RA2000
Tranches d'âges
<35 ans
35/ 49 ans
50/64 ans
> 65 ans
ENSEMBLE
Capesterre
126
227
235
76
664
Grand-Bourg
148
380
264
60
852
Saint-Louis
115
219
176
36
546
Total Marie-Galante
389
826
675
172
2062
en %
19%
40%
33%
8%
100%
<35 ans
35 à 49 ans
50 à 64 ans
> 65 ans
ENSEMBLE
145
227
230
89
691
Grand-Bourg
264
371
302
95
1032
Saint-Louis
130
200
181
75
586
RGA1989
Source RA 2000
3
TAILLE DES EXPLOITATIONS EN 2000
Tranches d'âges
Capesterre
Total Marie-Galante
539
798
713
259
2309
en %
23%
35%
31%
11%
100%
Source AGRESTE RA2000 et RGA 1989
2061 Exploitations
Source RA 2000
La SAU moyenne par exploitation (2,4 ha en 2000) montre la très faible taille individuelle des exploitations. Elle est pratiquement
stable à Marie-Galante passant de 2,3 ha en 1982, à 2 ha en 1989 et à 2,4 ha en 2000, ce qui reste inférieur à la moyenne départementale où la disparition des agriculteurs et la concentration foncière ont été plus rapides (2,8 ha en 1982, 2,9 ha en 1989 à 3,5 ha
en 2000).
La répartition des tranches d’âge et des sexes des chefs d’exploitation et coexploitants en 2000 montre une répartition relativement
homogène entre les communes (en moyenne 73 % d’hommes et 27 % de femmes). La comparaison 1989-2000 des tranches d’âges
des exploitants indique qu’en 2000, la répartition s’est recentrée sur les classes intermédiaires (35-64 ans) avec 73 % du total contre
66 % en 1989. On assiste à la fois à une diminution relative des jeunes agriculteurs (19 % de moins de 35 ans en 2000 contre 23 % en
1989) et à une diminution des exploitants les plus âgés avec un départ à la retraite plus précoce (8 % en 2000 de 65 ans et plus contre
11 % en 1989).C’est à St Louis que la diminution relative de la tranche des chefs d’exploitation de 65 ans et plus a été la plus forte (de
13 % en 1989 à 7 % en 2000), en raison des actions foncières.
La population des chefs d’exploitation a vieilli à Marie-Galante. Le taux de succession prévu est de 49 % en moyenne pondérée.
La succession semble la mieux assurée à St Louis (59 %), qu’à Grand-Bourg (52 %) et qu’à Capesterre (32 %).
Le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 10 %
(-233 exploitations), ce qui est plus beaucoup plus faible que
la moyenne départementale (- 27 % pour une disparition de
4056 exploitations) ou de certaines régions françaises ou
européennes (plus de 50 % de disparition en 20 ans).
La surface totale des exploitations (surface cadastrée y
compris bâtiments, cours, voiries, bois, friches…) a chuté
de 5896 ha à 5400 ha (-8 % pour une perte de 495 ha).
Cette chute est inférieure à la moyenne départementale (12 % pour une perte de 6235 ha) qui ne correspond plus
qu’à 28 % de la surface totale du département. L’analyse
révèle que Capesterre a connu une perte de surface agricole importante (-13 % pour -257 ha), supérieure à GrandBourg (- 7% pour -179 ha) et qu’à St Louis (- 4% pour -64
ha), qui est la commune qui a le mieux résisté à cette perte.
La surface agricole utilisée (SAU) a même légèrement
augmenté, passant de 4585 ha à 4738 ha (+ 3 % pour une
augmentation de 156 ha), ce qui est l’inverse de la situation départementale où la SAU a chuté de 11% pour une
perte de surface cultivée de 5000 ha en dix ans.
Une analyse plus fine montre que la SAU a reculé à Capesterre (- 5 %) et à Grand-Bourg (- 1 %), mais a augmenté à
Saint-Louis en solde net avec les défrichements et remises
en culture (notamment de foncier départemental et communal pour installer des jeunes agriculteurs). St Louis, en perdant 45 exploitations, a augmenté sa SAU de 245 ha (+23%
dont 200 ha de STH et 45 ha de cultures) avec 71 ha de
cannes en plus qu’en 1989. Cette remise en culture a compensé les abandons et extensifications et a permis une
légère augmentation de la sole agricole cultivée de l’île.
Marie-Galante résiste comme terroir agricole et rural.
L’orientation technico-économique des exploitations montre la dominance de la Polyculture-Elevage (57 %) sur la Culture de canne
seule (26 %), sur l’Elevage (12 %) et sur les Cultures légumières et fruitières (4 %).
30
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
4
ÉVOLUTION DES SURFACES AGRICOLES
MARAÎCHAGE, SÉCHERESSE ET PRODUCTION VÉGÉTALES
Marie
Galante
LES PRODUCTIONS VEGETALES
Sur un territoire total de 15810 ha et agricole de 5400 ha en
2000, les productions végétales occupaient 5665 ha en
1982 (36 % y compris les parcours), 4583 ha de SAU en
1989 (29 %) et de 4738 ha en 2000 (30 % : + 156 ha) . Les
surfaces non cultivées des exploitations sont occupées par
les bâtiments, les chemins, les mares, les jardins, friches,
landes et parcours (très souvent pâturés par les animaux).
2
La culture du jardin créole
ÉVOLUTION DES SURFACES RURALES
La culture dominante est la canne à sucre, qui représentait 2837 ha en 1982 (50 % SAU), 2840 ha en 1989 (62 %
SAU) et 2650 ha en 2000 (56 % SAU), soit une diminution
de 190 ha en dix ans. On observe une légère baisse de la
surface cannière, alors que le Plan de Relance de la Canne
n’a pas encore produit tous ses effets (programme Chambre
d’Agriculture, SICAMA… Voir plus loin Planche Canne).
Fentes de rétraction du sol en période sèche (Carème)
La production d’herbe et de fourrages pour les animaux
sur les Surfaces Toujours en Herbe (STH) et les parcours
est la deuxième surface agricole.
La STH est constituée essentiellement de prairies naturelles
non semées (flore spontanée) qui sont pâturées par les animaux. Les prairies plantées et les cultures fourragères sont
rares. La STH représentait 2087 ha en 1982 (37 % SAU),
1336 ha en 1989 (29 % SAU) et 1770 ha en 2000 (37 %
SAU). L’augmentation de la STH est de 435 ha en dix ans.
Elle ne permet pas de retrouver la surface de 1982.
Les jardins créoles et les cultures spécialisées légumes
ou fruits sont en diminution (-14 ha pour les légumes, - 28
ha pour les vergers fruitiers...) ou sont stables pour les
plantes aromatiques, médicinales, condimentaires et
stimulantes (PAMCS) et les fleurs. Marie-Galante jadis
considéré comme le “jardin de la Guadeloupe” ne fournit
plus la demande insulaire en fruits et légumes.
Bœuf pâturant sur une parcelle après la coupe de la canne à sucre pour valoriser les sous-produits de récolte
3
REPARTITION DES PRODUCTIONS DES EXPLOITATIONS (RGA 1989 et RA 2000)
Superficie (ha)
Nombre
Exploitations
Surface Surface Agri.
tot. agric. Utilisée SAU Céréales
Canne
Plantes
PACMS (2)
Cultures
Légumes
Banane
Cultures
Fruitières
Prairies
permanentes
Landes
Parcours
Surface tjrs
en herbe STH
Fleurs et
Pépinières
Jardins fam.
créoles
UTA
Capesterre
664
1735
1481
2
877
1
128
4
8
447
14
461
1
1
608
Grand-Bourg
851
2214
1941
1
1061
2
84
1
8
441
341
782
0
2
698
St Louis
546
1452
1316
0
711
0
73
1
2
362
166
527
0
1
544
2061
5401
4738
3
2650
3
285
6
19
1249
521
1770
1
4
1850
12099
46942
41662
11
14058
197
2938
5009
5876
13348
3604
16952
179
78
12482
2294
1461
6774
7
2840
1
18
1
1
1072
241
1335
3
40
2449
251
230
332
1
8
0
1
0
0
13566
2627
16193
229
219
19581
MA-G 2000
Guadeloupe 2000
M-Galante1989
Guadeloupe 1989
1 : UTA : Unité de Travail Annuel (quantité de travail annuel d'une personne à temps plein) 2- PACMS : Plantes aromatiques, condimentaires, médicinales et stimulantes 3- Des différences mineures sont notées entre le RGA 89 et son report dans le RA 2000.
Une spécialisation croissante des productions végétales autour de la canne à sucre et de la STH pour l’élevage est observée, qui ne va pas dans le sens d’une diversification des productions. Des possibilités de diversification existent pour des marchés identifiés, mais des facteurs
limitants sont diagnostiqués : faible disponibilité en
eau, faible disponibilité foncière et qualité hétérogène
des sols. Ce développement agricole devra reposer sur une
gestion durable de sols tropicaux fragiles et érosifs et de
l’eau agricole (stockage et maîtrise).
L’agriculture biologique est notée dans le RA 2000 pour
13 exploitations, mais une seule est engagée (DAF), certifiée et deux sont en conversion (6 ha Vergers d’agrumes).
Elle constitue un créneau qualitatif dans le cadre du PDD
en raison de l’absence de contamination par les engrais,
pesticides et OGM ((agriculture écologique) et de la possibilité de superposition du logo Ab à la marque collective.
31
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RÉPARTITION DES PLANTEURS
4
EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE CANNE A SUCRE ET DE SUCRE
EVOLUTION DE LAPRODUCTION DE CANNE ET DE SUCRE
Années
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
Canne broyée en tonnes 88286 118094 86075 147065 115865 57998
87067
101261
1998
1999*
88075 150646,94
111189
104693
Richesse Saccharose %
9,25
9,65
8,61
8,67
10,38
8,83
9,53
9,54
9,19
8,8
9,45
9,3
Rendement sucrier net %
8,68
9,65
7,79
8,78
10,55
8,59
8,31
9,28
6,85
8,23
8,86
8,7
Sucre en tonnes
7438
11396
6700
12911
12225
4979
7236
9401
6033
12023
9854
9109
Total Canne Guadeloupe 334530 622972 478192 748267 574705 375765
531935
583019 431157
713469
674822
551712
65170
66154
49664
Total Sucre Guadeloupe 25691 53151 38478
62973
57545 32563
48896
57386
38294
Marie
Galante
2000 MOYENNE
Adapté d'après CTICS Guadeloupe er Chambre d'Agriculture SUAD * 146009 t en 1999 d'après le CTICS sans tonnages de fin de campagne non traités (source SICAMA).
NB : Les pertes de la sécheresse 2000-2001 ont été importantes (75971 t de cannes soit -31,2 %), compensées en partie par la richesse sucrière
(8312 tonnes de sucre, soit -13,2 %). Pour la récolte 2001, l’aide totale aux planteurs a été de 12,8 millions d’euros au titre de la garantie de prix
(- 20 % dû à la baisse du tonnage) et compensée par des aides Sécheresse pour pertes de récolte : 1,47 millions d’euros pour 1373 planteurs
Source SICAMA 2001
(source DAF Guadeloupe, 2002).
2
SOLE CANNIÈRE
EVOLUTION DES HERBICIDES UTILISES POUR LACANNE ASUCRE
Campagnes
93/94
94/95
95/96
96/97
97/98
98/99
99/2000
MOYENNE
Tonnage Herbicides en litres
18097
11500
16000
24975
29715
19662
24925
20696
Herbicides Dose moy. l/ha
7,53
4,79
5,98
9,47
10,20
7,8
9,9
8,0
Surface de Référence Canne ha
2402
2402
2676
2638
2914
2517
2517
2581
Source SICAMA 2001
EVOLUTION DES ENGRAIS CHIMIQUES UTILISES POUR LACANNE ASUCRE
Campagnes
93/94
94/95
95/96
96/97
97/98
98/99
99/2000
MOYENNE
Tonnages Engrais en tonnes
1213
1052
1560
1554
1792
1104
1674
1421
Engrais Dose moyen. Kg/ha
505
438
583
589
615
439
665
546
2402
2402
2676
2638
2914
2517
2517
2606
Surface de Référence Canne ha
■ Surface cannière
Source SICAMA 2001 - NB : L'engrais Canne est également utilisé par les planteurs sur d'autres cultures (jardin créole, prairies…), environ 10 % (d'après SICAMA).
Source DAF Guadeloupe 2000
3
BROYAGE DE CANNES POUR LE SIROP DE BATTERIE
5
LA CANNE A SUCRE
La canne à sucre (Saccharum officinarum L.) est une Graminée,
originaire de l’Insulinde, qui contient du saccharose. Elle a été
introduite aux Antilles dès le XVI è siècle et à Marie-Galante au
XVII è siècle.Toutes les cannes cultivées actuellement sont des
hybrides. La canne à sucre est la première production agricole
mondiale (plus 1.000.000.000 t par an, FAO).
La richesse en sucre extractible varie selon les souches, le climat de l’année, les pratiques culturales et la richesse des sols.
.A Marie-Galante, la richesse en sucre varie selon les époques
de récolte. De 12 à 10 RS en début de campagne, on tombe à
7 ou 8 en fin de campagne (juin après 12 semaines de récolte).
Le coût d’entretien moyen est de 835 Euros/ha, la marge brute
s’établit à 2600 Euros/ha (2200-3400 : rendement de 63 à 89
t/ha : 74 t/ha) et la marge nette à 2200 Euros/ha (1700-2900)
d’après le CTICS (Champs de démonstration).
Suivant la richesse, le prix industriel de la canne varie de 17,5
E/t canne (RS 5) à 46,3 E/t (RS 12) avec un prix de 32,34 E/t
avec 23,8 E/t d’aide à RS 9 (source DAF, SRMG, 2002).
LA FILIERE CANNE SUCRE RHUM : PILIER DE L’ECONOMIE
AGRICOLE ET RURALE
LA CANNE A SUCRE
A Marie-Galante, la culture de la canne à sucre couvrait 2650 ha
en 2000 selon le RA 2000. Sur la dernière décennie, on observe
une faible régression de la sole cannière de 190 ha (- 7%) .
La production est encadrée par la SICAMA (Société d’Intérêt Collectif Agricole de Marie-Galante) qui encadre les activités techniques et les aides (fichier Planteur). Créée en 1986, la SICAMA a
connu des difficultés et une restructuration en 1993 avec recapitalisation et des aides ODEADOM.Le fichier Planteur SICAMA fait état
de 2173 inscrits pour 2517 ha cultivés en 2000 (1,2 ha par planteur),
ce qui représente 95 % des planteurs et de la surface cannière
recensée du RA 2000.
La production de canne broyée s’élève en moyenne à 105.000
tonnes sur la dernière décennie et à 111.190 tonnes en 2000 avec
une richesse sucrière de 9,45 %. La moyenne 1964-2000 est de
121.000 tonnes et les extrêmes de 58.000 à 166.000 t (1995 et
1971), ce qui souligne la variabilité du rendement entre les
années et entre les 16 microzones cannières de Marie-Galante
(de 40 à 90 t/ha).
Le Plan de Relance de la Canne à Marie-Galante en 1999 , financé
dans le cadre du CPER Objectif 1 (Maître d’ouvrage Chambre
d’Agriculture) avait un objectif ambitieux de 180.000 t/an de
canne à 10 % de richesse en 2001 pour Grand’Anse (soit un rendement moyen de 68 t/ha sur 2650 ha) qui n’a pas été atteint. Un
programme Canne Bio sur 500ha de Guadisucre (200 ha récoltés
à 66 t/ha en 1998) a été arrêté pour des raisons techniques
(SRMG). Compte tenu de l’outil industriel et de l’environnement,
trois niveaux de référence sont maintenant retenus :
- 90 000 t de cannes en raison de la répétition des sécheresses
- 110000 t pour la sucrerie de Grand’Anse
- 135000 t comme objectif dans des conditions climatiques “normales”
La moyenne d’apport sur 7 ans des engrais chimiques est de
1400 t/an . L’engrais chimique utilisé pour la canne est un engrais
ternaire spécial 19-9-28 appelé « Engrais canne » (85 % du tonnage) qui dose 19 % d’azote (N), 9 % de phosphate (P205) et 28 % de
potasse (K20). L’emploi de fertilisants organiques ou d’engrais
biologiques est négligeable (0,4 % du total).
Les pesticides utilisés sont des herbicides et la moyenne d’appor t
en herbicides est de 8 l/ha sur 7 ans . L’utilisation du 2.4 D (acide
dichloro-2.4 phénoxyacétique), qui représente plus de 80 % des
herbicides utilisés sur la canne, est employé pour lutter chimiquement contre les plantes adventices. Pour lutter contre les plantes
dicotylédones, la SICAMA note l’emploi de l’amétryne et de l’hexazinone ((famille des triazines).Les doses d’utilisation pour la canne
sont respectivement de 1440 g/ha pour le 2.4D, 4000 g/ha pour
l’amétryne et 900 g/ha de culture pour l’hexazinone (source Index
Phytosanitaire ACTA 2001).
Récolte manuelle :88 % de la récolte à Marie-Galante en 2000 avec une
main-d’oeuvre essentiellement immigrée.
32
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
SUCRERIE INDUSTRIELLE DE GRANDE ANSE
4
EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE SUCRE ROUX
Marie
Galante
LA FILIERE CANNE SUCRE RHUM II
LE SUCRE
La production sucrière est une page de l’histoire économique de Marie-Galante et de la Guadeloupe.
L’histoire récente est une longue suite de restructurations
successives des usines sucrières avec fusions/report des
tonnages et fermetures.
Stockage en vrac des cannes en entrée de l’usine : l’acheminement en
cabrouet ne représente plus que 10% du tonnage en 2000.
2
SUCRERIE INDUSTRIELLE DE GRANDE ANSE
5
L’USINE DE GRAND ANSE
LE CONTEXTE
Le prix du sucre communautaire est dépendant de l’OCM Sucre
(depuis 1968, révisé tous les 5 ans). Pour l’Union et chaque Etat
Membre, des quotas de production sont fixés qui garantissent le
prix de commercialisation. Deux quotas sont fixés : Quota A le
plus élevé et le Quota B. Les sucre hors quota est vendu au
cous mondial. Pour la Guadeloupe, le quota A était de 111364 t
pour la campagne 200-2001 (alors que la production n’a atteint
que 55.962 t de sucre, soit la moitié) pour un Quota A DOM de
426770 t et un Quota B de 45.613 t (Reg.n°2073/2000. Un
potentiel important de production sucrière subsiste sur le
Quota A.
Vue intérieure de l’usine
3
SUCRE ET SIROP DE BATTERIE
LE SUCRE
La production moyenne annuelle de sucre de l’usine est de
9100 t. Une forte variabilité est obser vée entre les années, due
en grande partie au climat. Ainsi, la sécheresse de fin 2000 et
début 2001 a fortement réduit la production de 32 % (76000 t
pour Grand Anse et 435000 t pour Gardel) et a augmenté la
richesse (10,96), sans rattraper la production moyenne.
Le sucre produit n’est pratiquement pas utilisé localement dans
les industries de transformation et est entièrement exporté de
l’île via le terminal sucrier de Folle Anse (moins la consommation locale faible de sucre de bouche ensaché ou en dosettes
pour café « Sik a bon kann » sous forme cristallisé en poudre).
La question de la valorisation locale du sucre brut reste posée.
LE SIROP DE BATTERIE
Les tonnages de cannes non livrés à l’usine sont absorbés par
les trois distilleries pour la production de rhum et pour la fabrication de sirop de batterie : environ 100 m3 de sirop/an : 138
t de sirop. (source S. Vragar, 1994), vendu en bouteilles.
L’AVENIR DE L’USINE
L’industrie sucrière est une industrie lourde avec des investissements importants. L’usine ne fonctionnant que sur 100 à
120 jours de campagne par an, les charges fixes annuelles
sont élevées et nécessitent des économies d’échelle pour
assurer la rentabilité de l’unité et une gestion rigoureuse.
Après l’activité déficitaire SOSUMAG, une convention tripartite,
signée entre l’Etat, la Région et le repreneur de l’usine (Groupe
betteravier alsacien ERSTEIN), a permis de créer en 1995 la SA
SRMG (Société des Sucreries et Rhumeries de Marie-Galante).
Les Pouvoirs Publics se sont engagés à subventionner les
pertes d’exploitation pendant 5 ans. Une somme de 13,7 M
d’euros a été injectée dans l’usine (investissements et exploitation) qui malgré cela cumule 27 M d’euros de pertes (source
IEDOM, 2001).
Pour divers problèmes de gestion, la SA SRMG était en situation de dépôt de bilan technique en juillet 2000. Devant la
menace de fermeture, la CCMG a commandé deux audits (juridique et technique) qui ont permis de définir les conditions de
la convention pluriannuelle entre les partenaires précités pour
garantir l’activité future de l’usine.
Une nouvelle convention a été signée fin 2001 entre l’Etat, la
Région, le Département, la CCMG et la SRMG pour la période
2001-2006. Un montant de 13 millions d’euros est ainsi apporté
à la SRMG pour assurer e devenir de l’exploitation de l’unité. La
CCMG a de plus acquis en 2001 les murs et de l’assise foncière de l’usine de Grand-Anse pour I,07 M d’euros.
La CCMG est maintenant propriétaire d’un ensemble immobilier
comprenant le terrain de 14 ha de bâtiments et annexes et le
magasin de sucre et mélasse du port de FoIle-Anse. .En 2001,
une nouvelle convention de 5 ans a été signée entre les précités, le Département et la Communauté de Communes de MarieGalante sur un montant de 13 M d’euros d’aides. Une recapitalisation de l’usine sucrière a été réalisée avec une entrée des
planteurs dans le capital.
L’audit juridique et financier et l’audit technique ont mis en mis
en évidence que :
- les pertes cumulées de 27 M d’euros ont été prises en charge
à 50 % par les Collectivités Publiques à divers titres (Aides
d’exploitation, d’investissement, à l’emploi), la défiscalisation
pour 3,5 M d’euros,
- seul un tiers des pertes s’explique par l’insuffisance structurelles du tonnage de cannes à broyer (Objectif : 180000
t/an),
- les deux-tiers se trouvent dans la mauvaise gestion de la production (pertes de 5300 t de sucre soit 3,05 M d’euros, sur le
rhum se sucrerie et agricole (Bellevue) :1,2 M d’euros, soit 4,25
M d'euros sur 5 ans, l’orientation des investissements (pertes
sur la concentration des mélasses (chromatographie) de 6,1 M
d’euros et la dérive des coûts et charges par sous-encadrement
qui a fait ” perdre sa pertinence à la notion de point-mort.
Tous les paris initiaux ont été perdus (pari industriel sur un
outil ancien non audité au départ et la récupération du sucre des
mélasses, pari d’organisation, pari sur la production amont, pari
juridique sur le statut de raffineur et le rapatriement du quota
rhum agricole de Bellevue à l’usine, pari sur la gestion de personnel non formé...). La réduction du déficit d’exploitation d’un
tiers sur les 2,3 M d’euros en 2001 donne un point mort théorique vers 110000 t/an...avec un besoin de 10 M d’euros pour
les investissements à venir (production, environnement et sécurité).
L’avenir dépend également de l'UE qui a ouvert une franchise
progressive d’importante de sucre de canne des 48 Pays les
moins avancés (PMA) au titre du développement. La libéralisation complète du marché est prévue en 2009.
Dans ce contexte européen, quel est alors l’avenir de la
canne et du sucre à Marie-Galante avec un revenu net
moyen par planteur de 4200 Euros en 2003 ?
Il ne reste plus que deux unités sucrières fonctionnelles en
Guadeloupe en 2000 :
- l’usine de GARDEL au Moule (Grande Terre)
- l’usine de GRAND ANSE à Grand-Bourg (Marie-Galante)
La production de sucre roux, après avoir connu un essor
important de 1945 à 1965, dont Marie-Galante était un producteur actif avec plusieurs usines, est entrée dans une
phase de repli entre 1990 et 1999 (production moyenne
de 52400 t/an sur la décennie contre 155400 t/an sur la
décennie 1960-1969 en Guadeloupe).
La production de l’usine de Grande Anse a atteint 111.190
tonnes de cannes broyées en 2000 pour une RS de 9,45
et 9854 t de sucre. L’analyse de l’évolution sur la dernière
décennie montre d’importantes fluctuations de richesse et
de tonnage selon les années, liés plus à la pluviométrie,
accidents climatiques et/ou agronomiques qu’aux variations
de surface cultivée.
LES ACTEURS DE LA FILIERE
Ils sont réparties à Marie-Galante en 2003 entre :
- la Production (2126 Planteurs, 2 CUMA : Coopératives
d’Utilisation du Matériel Agricole et 8 Entreprises de Travaux
Agricoles privées), les Organisations Professionnelles
Agricoles (Chambre d’Agriculture, Antenne Marie-Galante)
et la SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) et antérieurement l’OGAF pour le foncier,
- les Structures Techniques et de Recherches (CTICS :
Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du
Sucre : organe fédérateur de l’Interprofession, CIRAD :
Centre International de Recherches Agronomiques et du
Développement : Nouvelles variétés).
- les SICA Sociétés d’Intérêt Collectif Agricole, au nombre
de 4 en Guadeloupe dont la SICAMA), créées par le Plan
Mauroy en 1980, pour la rénovation de l’industrie sucrière.
- l’Etat et Les Collectivités Publiques, qui soutiennent la filière.
Le DOCUP 2000-2006 prévoit plusieurs mesures pour la
filière :En 2001, 26 millions d’euros engagés dont 56 % pris
en charge par l’Union (FEOGA et autres mesures).
Depuis février 2003, les Producteurs assurent la Présidence
du Directoire de la SA SRMG.
33
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
LE RHUM À MARIE-GALANTE
3
DISTILLERIES ACTUELLES ET ANCIENNES
Marie
Galante
LE RHUM
A MARIE-GALANTE
Attelage traditionnel pour le transport des cannes vers la distillerie
La Guadeloupe utilise environ 50000 t/an de cannes par
an pour produire le rhum agricole (pur jus de canne fermenté et distillé). A Marie-Galante, on estime que 5 à 10
% du tonnage de canne part en distillerie pour le rhum
agricole. On recense trois distilleries de rhum agricole
(Bellevue marque Magalda, Bielle sous son propre nom,
Poisson : Rhum du Père Labat) et une distillerie de
sucrerie (à partir de mélasse à Grand Anse (SRMG).
Les rhums de Marie-Galante sont connus et réputés. Ils
sont les seuls à conserver une tolérance de commercialisation en rhum blanc agricole à 59 ° d’alcool (outre les
ventes à 50 et 55 °C). Un vieillissement de rhum en fût de
chêne est réalisé en commun depuis plusieurs années
sous la marque « Les rhums vieux de Marie-Galante ».
4
DONNÉES DE PRODUCTION DU RHUM AGRICOLE ET INDUSTRIEL
Vue intérieure d’une distillerie artisanale
2
Production Années
FABRICATION DU RHUM AGRICOLE
1995
1996
1997
1998
1999
2000 MOYENNE
Contingent en Rhum Agricole HAP
RHUM AGRICOLE*
en 2000
Bielle
150,0
Poisson
191,7
Bellevue
1294,3
MARIE-GALANTE
1636
Total Guadeloupe
23725
21214
20434
19019
26860
23818
22512
RHUM INDUSTRIELDE SUCRERIE ET RHUM LEGER
Depuis la réforme de 1996, le contingent total des quatre
DOM français, de Madagascar et des îles du Pacifique a
été ramené de 204500 à 90000 HAP (hectolitre d’alcool
pur). Entre les quatre DOM, le contingent est réparti entre
la Guyane : 150 HAP, la Réunion : 11000 HAP, La Martinique : 41850 HAP, et la Guadeloupe : 31000 HAP, dont
5350 HAP de rhum agricole et 25650 HAP de rhum de
sucrerie.
Le contingent de Marie-Galante ressort à 1636 HAP.
Le contingent à l’export en métropole distingue plusieurs
régimes : Dans le contingent à 834,51 Euros de taxe par
HAP et Hors contingent à 1449,79 Euros/HAP. Dans
chaque département, le contingent par distillerie est établi
sur la moyenne des trois à cinq années précédentes et des
anciens volumes traditionnels contingentés.
Rhum de Mélasse SRMG
MARIE-GALANTE
Total Guadeloupe Rhum sucrerie
23987
33559
25619
29048
41599
42460
32712
2102
11710
11774
14612
13969
11457
10937
26089
45269
37393
43660
55568
53917
43649
Ventes locales
17510
17799
19021
20174
22148
19330
Total exporté
37671
45658
48803
48280
51456
46374
Total Guadeloupe Rhum léger
Total Guadeloupe
Schéma de distillation de rhum agricole (source Distillerie Poisson).
5056
NB : HAP : Hectolitres d'Alcool Pur. (Source Direction Régionale des Douanes et Droits Indirects)
Le quota de l’ancienne distillerie Dorot (cessation d’activité vers 1965 et fermeture définitive en 1996) a été transféré à la distillerie Bellevue (1141,1 + 150 HAP, soit 1291
HAP au total). Le restant est partagé par les distilleries
Poisson (191,7 HAP) et Bielle (150 HAP).
L’usine de Grand’Anse souhaite une attribution contingentaire de rhum traditionnel au moins égale à la production
de mélasse (4000 t/an) permettant d’atteindre une production de 10 000 HAP/an.
34
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
REPARTITION DES BOVINS EN 2000
2
STRUCTURE DU CHEPTEL : EVOLUTION 1989-2000
CHEPTELBOVIN (Recensements agricoles RGA1989 et RA2000)
Effectif
Total Bovins
Total Vaches*
11047
RA2000
en % total bovin
REPARTITION :
Bovins >2 ans
Bovins 1-2 ans
Bovins <1an
3680
3475
2290
1602
100%
33%
31%
21%
15%
Effectif
RGA1989
8419
3522
Effectif
RA2000
11047
3679
3475
2290
1602
RA2000
65003
25492
16466
11754
11291
Nbre Exploitations
1989
415
319
Nbre Exploitations
2000
1607
1223
Eff. Guadeloupe
1325
746
671
725
Bovins*
Porcins
Ovins*
Caprins
Equidés*
Nbre Bovins perdus
Nbre Caprins perdus
Effectif 1989
8419
3472
124
1894
7
-
(maladies, accidents...) -
Effectif 2000
11047
3818
23
3758
4
505
1036
Guadeloupe 2000
65003
26415
3687
33880
330
-
-
5%
28%
Mortalité en %
N. Exploitations1989
1696
1191
27
190
S
-
-
N. Exploitations2000
1607
1239
3
353
S
289
108
NB : Dans le total Porcins sont inclus les porcelets et les verrats. * Chevaux des exploitations agricoles (Données sous le secret statistique S, si moins de 3 exploitations par commune)
EFFECTIF DES VOLAILLES ET PETITS ANIMAUX
Poules pond.
Poulets Aut. Poules coqs
Autres vol.*
Coqs combat**
Total Volailles
Lapines mères
Ruches***
Effectif 1989
1797
2409
2795
1031
S
8032
284
1
Effectif 2000
610
1210
5362
912
261
8094
393
387
Guadeloupe 2000
224641
203015
37055
18964
-
483675
3054
1847
Exploitations1989
130
278
391
118
S
675
50
0
Exploitations2000
39
74
346
nd
14
429
26
2
* Autres volailles dont oies, canards, dindes, pintades… ** Donnée par défaut :uniquement Grand-Bourg S : (Données sous secret statistique pour les 2 autres communes)
NB :Les autres élevages de volailles et coqs de combat sont effectués par des particuliers non agriculteurs non recensés. * ** Présence de 2 apiculteurs professionnels
Jeune bovin mâle croisé créole/race à viande
3
LES PRODUCTIONS ANIMALES
126
*Les vaches sont des vaches nourrices (allaitantes), les vaches laitières présentes dans moins de 3 exploitations de Marie-Galante ne sont pas comptabilisées (S : secret statistique) -
Source RA 2000
Marie
Galante
Source AGRESTE RA 2000 - L'effectif recensé est celui présent sur l'exploitation le jour du passage de l'enquêteur
ÉVOLUTION DES CHEPTELS 1989 - 2000
L’ELEVAGE ET LES CHEPTELS
Le cheptel de Guadeloupe, notamment bovin, est le plus
important des DOM (65000 têtes déclarées). En 2000, ce
cheptel est de 26500 porcins, 3700 ovins, 34000 caprins,
330 équidés, 484000 volailles, 3050 lapines mères et 1850
ruches. Il est resté stable entre 1989 et 2000 (stabilité des
bovins, légère diminution des porcins, légère augmentation
des caprins et des ovins, forte augmentation des volailles ).
Pourtant la Guadeloupe en 1999, ne satisfait ses besoins en
viande qu’à 57 % pour les bovins (3400 t), 9 % pour les
ovins-caprins (195 t), 48 % pour les porcins (2000 t), 5 %
pour les volailles (700 t) et 96 % pour les lapins (27 t) (source ODEADOM).
Les efforts conjugués INRA -Profession ont permis de stabiliser les caractères de la «race créole bovine», issue de
cheptels originaires d’Afrique et d’Europe (rusticité, prolificité, résistance, qualité de viande…).
Un programme de relance de la production animale existe,
soutenu par la Chambre d’Agriculture de Guadeloupe et
l’ODEADOM. Il s’appuie sur la conservation du fonds géné tique de la race créole pour les femelles pour obtenir des
animaux croisés avec des mâles de races à viande françaises (Limousin, Blonde d’Aquitaine, Salers, Charolais…)
déjà présents en Guadeloupe pour obtenir des croisés améliorés. De magnifiques spécimens de ces croisements sont
observés à Marie-Galante.
A Marie-Galante, l’effectif des bovins est important avec
près de 11050 bovins, dont près de 3680 vaches. Entre les
deux recensements, le cheptel a beaucoup augmenté, en
raison notamment d’une meilleure identification des animaux qu’en 1989 et par l’augmentation naturelle du troupeau et de la surface toujours en herbe (STH) nécessaire,
en l’absence de cultures céréalières ou fourragères. MarieGalante détient 17,5 % des bovins,14,5 % des porcins et
11 % des caprins de Guadeloupe. La proportion importante de bovins mâles de plus de 2 ans (31 % contre 25
% en Guadeloupe) traduit la spécialisation marie-galantaise de viande à l’herbe (viande de qualité). Les
concours traditionnels de bœufs tirants, très prisés à MarieGalante, renforcent le rôle de cet élevage comme support de
l’identité marie-galantaise.
Le RA 2000 mentionne le stockage du fumier pour 6 exploitations (178 m2), l’absence de lisiers et 3 plans d’épandage
des déjections animales. Les élevages sont extensifs de
plein air et les déjections accumulées sont rares. En raison
de l’impact environnemental des déjections liquides mal
gérées, le développement de l’élevage devrait favoriser les
filières avec des effluents solides compostables ou
faciles à épandre sans nuisances (tourisme).
35
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
2
METIERS ET RESSOURCES
LES ZONES DE PECHE
La pose de nasses est l’activité principale et 96 % des patrons
l’exercent dans la zone côtière et l’effort des pêches est de 6000
nasses en comprenant les « secs ». Les autres métiers de pêche
sont la traîne (daurade, thons, espadon), la palangre, le filet et la
plongée (oursins).Ces types de pêche sont saisonniers : la traîne est pratiquée de décembre à mai, le filet de juillet à novembre,
la palangre d’octobre à décembre et la nasse toute l’année (plus
intense en hivernage et carême), soit plus de 8000 sorties/an.
Marie
Galante
LA PECHE MARIE-GALANTAISE
La traîne est la pêche la plus lointaine des côtes de Marie-Galante
et la plus périlleuse : 22 % des patrons traînent à moins de 60
milles marins des côtes, 62 % de 60 à 120 milles et 16 % à plus
de 120 milles.
Si Marie-Galante a une surface terrestre de 158 Km2, le
plateau continental côtier exploitable est estimé à 225
Km2 pour les fonds inférieurs à 120 brasses (180 m), auquel
s’ajoute le sec Marie-Galante ou banc de Colombie pour 132
Km2, soit un total proche de 360 Km2.
Les sites de débarquement sont au nombre de treize sur le pourtour de Marie-Galante, mais 60 % du tonnage est débarqué en
4 sites (Capesterre port, Grand-Bourg : Marine et troisième pont,
St Louis Bourg).Les quantités débarquées et arrondies par métier
sont les suivantes :la moitié pour les nasses, le quart pour la traîne et le dernier quart pour les autres types dont le filet (au total
200 à 250 t/an). La consommation locale en restauration est
importante : plus de 30 tonnes de poissons, 15 t de mollusques
et 7 t de crustacés dont 80 % en frais sur 44 établissements recensés, hors palourdes, oursins et burgots).
La biodiversité des eaux tropicales et des zones de pêche conduit
à débarquer à Marie-Galante plus de soixante espèces de Poissons, Mollusques, Crustacés et Echinodermes, appartenant à
plus de 20 familles. Ces ressources appartiennent soient à la
faune des fonds rocheux (poissons, crustacés, échinoder mes),
sablo-vaseux (poissons, mollusques) ou à la faune pélagique de
haute mer (poissons).
Les données proviennent de l’étude «La Pêcherie marie-galantaise”réalisée par Warichi pour le compte de la Communauté de Communes de Marie-Galante en 1997.
La flotte de Marie-Galante en 1996 est de 152 bateaux,
où domine les barques saintoises (6 à 8 m) pour une puissance totale de 13000 CV (dont 67 bateaux réputés « plaisanciers »).Seules 19 embarcations (12 %) en 1997 étaient
équipées d’une cale à glace, treuil, GPS, sondeur et VHF…La
flotte est vieillissante (6,6 ans d’âge moyen avec 66 % de
coques bois).Un seul bateau « Plan de relance » de 20 tonneaux armé pour la pêche au large est noté à Grand-Bourg.
Le nombre d’enrôlés est de 137 en 1996 et stable depuis
20 ans (130 en 1976, 131 en 1986).
3
LA PECHE MARIE GALANTAISE
L’aquaculture est inexistante, mais des projets existent (St Louis
pour les poissons en cages :ombrine Scianops ocellatus et loup
tropical :Lates calcarifer ;projet privé pour les chevrettes et crevettes Pénéides en bassins :recherche de sites).
LES METIERS DE PECHE
Nasses estimées Longueur Filets
La demande reste forte (les Guadeloupéens sont parmi les premiers consommateurs de produits de la mer dans le monde) et
la consommation en Guadeloupe est estimée à plus de 15000
(t/an (environ 5000 t/an d’importations).
Néanmoins, aucune zone n’est réservée spécifiquement pour
l’aquaculture dans le SAR pour Marie-Galante. Un lotissement
aquacole doit être défini en zone littorale.
Palangres Nbre. Sorties/an Bateaux 2001
Capesterre
1450
10600 m
13
1710
12
Grand-Bourg
2050
21000 m
79
4040
34
Saint-Louis
2050
34200 m
56
2400
26
MARIE-GALANTE
5550
65800 m
148
8150
72
Le pourcentage des sorties par zones est de 33 % en zone I, 41 % en Zone II, 23 % en
zone III et 3 % en zone IV (Banc de colombie très exploité par les pêcheurs des Saintes
et du Sud Guadeloupe). (Source Etude Warichi 1997 et DDAM 2002)
LAPECHE MARIE-GALANTAISE
MATELOTS
Actifs Age moyen Filiation** Form. merNbre 2001
BATEAUX
Inscrits
Enrôlés 96*
Nbre 96
Matelots Age moyen Filiation** Form. mer Nbre 2001
Capesterre
119
32
17
12
39
80%
47%
14
22
36
75%
40%
Grand-Bourg
152
59
41
23
42
57%
43%
34
30
32
30%
Saint-Louis
105
46
32
23
40
68%
52%
26
31
33
MARIE-GALANTE
376
137
90
58
40
68%
47%
74
83
34
Les zones de pêches sont découpées en trois secteurs en fonction de critères ancestraux (us et coutumes), de
repères géographiques (amers et fonds), courantologiques et
biologiques. La carte présente ce découpage en trois zones
côtières (I à III) qui se subdivisent en 4 sous-zones de profondeurs, auquel s’ajoute le banc de Colombie ou « sek Marigalant » (zone IV) et une zone pélagique circulaire plus éloignée qui dispose de DCP (Dispositif de Concentration des
Poissons) qui dérivent en haute mer).
Le bilan de l’étude de la pêche marie-galantaise de 1997
est assez pessimiste et reste actuel pour le Diagnostic 2002 :
Pêche à la dorade coryphène
PATRONS
L’étude recense 90 patrons pêcheurs, dont 58 permanents
avec 83 matelots. La polyvalence est la règle puisque 58 %
des patrons exercent 3 ou 4 métiers de pêche. La population
maritime active liée à la pêche (incluant les semi-professionnels et non inscrits) est de l’ordre de 550 personnes et de 800
personnes avec les retraités, semi-professionnels et les activités annexes, soit 6 % de la population de l’île.
TONNAGE ESTIME TONNAGE ESTIMÉ
- des infrastructures inexistantes (quais, essence, glace, halage...) avec une faible valorisation des produits,
armés
MA-Galante 1997
33
12
54
36%
72
34
91
- une activité stable ou en léger recul, avec des lacunes
d’équipements, en particulier de sécurité,
43%
33%
55
26
73
-
49%
37%
160
72
218
Total Guadeloupe
Guad. 2000
- un Pays qui surexploite des ressources maritimes
côtières en voie de dégradation (Nasses, pollutions…)
une profession endettée, inquiète de son avenir avec des
lacunes de formation professionnelle et de gestion de la
ressource.
10 000
* Enrôlés : pêcheurs professionnels disposant de la couverture sociale du marin - **Filiation : pourcentage dont le père était déjà pêcheur. - Le tonnage départemental estimé se répartit entre 95 % de poissons , 5 % de mollusques et 1 % de crustacés.
36
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
ANCIEN ABATTOIR DE GRAND’BOURG
2
CARTE DE RÉPARTITION DES UNITES D’AGROTRANSFORMATION
Marie
Galante
AGROTRANSFORMATION
Deux filières de production animale se côtoient en Guadeloupe : la filière traditionnelle extensive comme à MarieGalante et la filière industrielle, notamment pour les porcs
3
et volailles qui fournit une partie de la consommation locale
NOUVEL ABATTOIR DE MARIE-GALANTE
(Grossistes, GMS) et qui est concurrencée par les importations.
Trois abattoirs fonctionnels sont recensés en 2000 depuis
la cessation d’activité de Jarry et de Capesterre-Belle Eau :
Le Moule (SEAG), Baillif et Marie-Galante (240 t/an) par
ordre décroissant de tonnage.
Les produits animaux en Guadeloupe comprennent les produits de l’élevage des animaux domestiques, de l’aquaculture et de la pêche. Il n’y a pas de filières organisées de
transformation de ces produits. Les produits de la pêche
sont vendus frais, découpés et/ou congelés et sont peu
transformés localement, ce qui le cas à Marie-Galante (pas
d’aquaculture, pas de transformation des produits de la
pêche, pas de transformation locale des produits animaux
Vue générale avec l’incinérateur à déchets et la station de prétraitement
en dehors des boucheries de détail).
4
L’abattoir de Marie-Galante représente 7% des abattages
contrôlés en Guadeloupe . Le nouvel abattoir a une capacité adaptée aux besoins de Marie-Galante et évolutive.
La présence de cheptel animal, en parcs ou au piquet témoigne
de la vitalité de l’élevage extensif à Marie-Galante. Le nouvel
Abattoir Intercommunal polyvalent permet d’abattre les gros et
petits animaux domestiques (sauf volailles et lapins) en produisant des carcasses aux normes sanitaires d’hygiène et de
sécurité. Cet outil moderne constitue un atout majeur pour le
Pays pour structurer une filière viande locale labellisée,
depuis la découpe jusqu’à la transformation en charcuteries,
salaisons ou en plats cuisinés (ex. bébélé) .
Cette filière Viande complète (Production-TransformationCommercialisation) couplée à la transformation des produits de la pêche est un enjeu important d’agrotransformation,qui permettrait le protection des sols agricoles, des zones
marines côtières et des paysages en créant de nouvelles activités et des emplois ruraux permanents.
ABATTAGE ET AGROTRANSFORMATION
Les tentatives de production industrielle et de transformation
dans la filière Viande se sont soldées souvent pas des
ABATTAGES CONTROLES DEL’ABATTOIRDE MARIE-GALANTE (Période 1981-2000)
Animaux
GROS BOVINS
Années
N. Têtes
P. en t.
777
137,2
Abat. 2000
Veaux
PORCINS
N. Têtes P. en t.
78
8,1
OVINS
CAPRINS
Nb.total
échecs en Guadeloupe (ex.Socoporg en 1991).Des Coopé-
CARC.
ratives et des SICA ont été créées pour les différentes
N. Têtes
P. en t.
N. Têtes
P. en t.
N. Têtes
P. en t.
de Têtes
P. en t.
769
62,4
0
0
58
0,8
1682
208
Lapins :
CAP’VIANDES…).
MOY. 1981-2000
1069 177417
121
9015
1006
54688
46
699
116
1397
2218
240
Guad. Total 2000
9732
2295
515
59,5
11430
705,4
180
2,5
3750
43,5
25607
3105
8%
6%
15%
14%
7%
9%
0%
0%
2%
2%
7%
7%
% Guadeloupe
NB : Jusqu'en 1986 les Gros Bovins et les Veaux ne sont pas distingués.Les Equidés (Chevaux et Anes) ne sont pas comptabilisés ( moins de 3 têtes par an en abattage contrôlé à
Marie-Galante )Source SCEES DAFGuadeloupe
filières (Bovins : BOVICOOP, Volailles : COPAVIG, Porcs et
COPADEG,
Caprins :
COPELCOG,
SICA
La présence de races créoles rustiques (bovine, porcine,
ovine, caprine) bien adaptées au climat local et aptes au
croisement avec des races bouchères améliorées, incite au
développement local de filières de qualité.
Nouvel Abattoir : Sur 16 semaines de démarrage en 2002, on comptabilise en moyenne 15gros bovins, 20 porcins et 1 caprin par semaine,
Le miel et dérivés (Hydromel...) des 2 apiculteurs est un pro-
soit une projection de tonnage estimé à 220 t/an.
duit nouveau vendu localement ou en Guadeloupe.
37
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSITION DES COMMISSIONS
TROIS COMMISSIONS ONT CONTRIBUE AUX THEMES DE
CE CHAPITRE :
Commission n° 5 : AGRICULTURE
Président :M.Pierre BAGASSIEN, Exploitant agricole
Nombre de participants :12
Commission n° 6 : PECHE
Président :M.Henri CICOFRAN, Pêcheur
Nombre de participants :10
Commission n° 10 : CANNE SUCRE RHUM
Président :M.Dominique THIERRY, Gérant d'une Distillerie
Nombre de participants :10
2
ATOUTS/POTENTIALITES
FAIBLESSES/CONTRAINTES
Dynamique des Jeunes Agriculteurs avec une formation
agricole croissante
Polyvalence et pluriactivité des actifs
Réserves foncières et équilibres écologiques du territoire globalement préservés
Difficultés à diversifier en dehors de la canne et de l’élevage (foncier, capital, eau, techniques...).
Problèmes fonciers (indivisions, parcellisation et mitage
rural)
Ressources limitées en eau douce
Impacts de l’agriculture intensive sur l’environnement
Sensibilisation croissante des pêcheurs à l’état dégradé
des ressources marines
Connaissance ancestrale des métiers et des zonations
écologiques
Polyvalence des patrons pêcheur
Demande en agrotransformation
Surexploitation de la zone côtière
Amont et Aval de la filière pêche non maîtrisés
Absence de trésorerie, de fonds propres et investissements faibles des patrons
Absence de structures et d’outils de transformation,
Manque de formation maritime.
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
Trois Commissions travaillent dans des secteurs de production primaire liés à la production de ressources
vivantes..
L'Antenne de Marie-Galante de la Chambre d'Agriculture a
contribué également aux travaux dans les domaines de
la canne, de la relance de l'élevage.
Ces productions naturelles sont sujettes aux variations des
aléas climatiques nombreux depuis deux décennies
(Cycles de sécheresse récurrente, Cyclones, Diminution rapide des ressources marines…) qui introduisent
des fluctuations permanentes des rendements et des
revenus.
Pour la Commission Sucre Rhum, dans le secteur rhumier,
le développement durable passe par le relèvement des
quotas de production de rhum agricole de qualité plutôt
que par des aides, par la production d'alcool carburant
à partir des mélasses et par la valorisation de la bagasse en élevage.
Les revenus des agriculteurs et des pêcheurs sont faibles
à très faibles et génèrent une "double activité" de nombreux professionnels pour compléter leur revenu.
La Commission Pêche déplore que les difficultés se sont
accrues depuis le Diagnostic de l'étude "Warichi" de
1997 avec la diminution des pêcheurs professionnels
(estimés à 70 en 2003). Il n'y a toujours pas d'infrastructures pour la pêche :Absence de postes à essence dans les trois ports, de machine à glace, de chambre
froide, d'infrastructures d'entretien des bateaux et de
salle de réunion pour les pêcheurs, sauf à Capesterre.
Défavorisée vis-à-vis de la Guadeloupe, Marie-Galante ne
dispose d’aucun Réseau d'Irrigation agricole qui permettrait la diversification des cultures.
Le Plan de Relance de la canne pour de multiples raisons
n'a pas permis d'atteindre les objectifs de 180.000 t/an
de cannes à 10 % de richesse sucrière.
La Commission Agriculture a proposé 3 Axes Généraux de
développement :EAU, ALIMENTS POUR L'ÉLEVAGE,
DIVERSIFICATION EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE,
3 axes pour la CANNE, 6 axes pour l'ELEVAGE et 3
axes pour les filières VIANDES, auxquels il faut rajouter l'AGROTOURISME.
Une proposition d'Ile pilote sur le plan sanitaire est effectuée par la Commission, ainsi que le projet d'une Ferme
pilote pédagogique.
La Commission Pêche propose un développement durable
en 10 axes (6 pour les Infrastructures et réglementations et 4 pour les Structures et Actions) avec des actions
de Formation,
de Protection effective des ressources (réserves
marines, respect des mailles et taille de captures, des
saisons, lutte contre les pollutions marines…),
de Pose de récifs artificiels,
de Mise en place de l'Aquaculture et du tourisme pêche
contrôlé avec une Fédération locale des marinspêcheurs.
Marie
Galante
AXES
DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
PECHE :
Protéger et aménager les vastes espaces maritimes
côtiers (dont les récifs coralliens) en intégrant les activités :
protection de la nature et restauration des milieux avec
repeuplements en juvéniles, pêche durable, écotourisme.
AGRO-ALIMENTAIRE ET AGRICULTURE :
Mettre en œuvre un Plan de Pêche Durable (selon les
recommandations à actualiser (Cf. « Etude Pêche 1997 « ),
Restaurer la productivité de la mer côtière par l’implantation d’Habitats aménagés (Récifs artificiels à poissons,
mollusques et crustacés), Créer des nurseries pour les
repeuplements des zones côtières.
Les axes généraux de développement pour la
canne, l’élevage et les filières viande, ainsi que
l’agrotourisme sont constitués par une politique
générale de développement quantitatif et qualitatif
axé sur la diversification des productions.
Assurer un futur à l’usine sucrière de Grand Anse, en
s’appuyant sur une réorganisation interne technique et financière et une politique de production durable de la canne
en recherchant des alternatives de valorisation du sucre
brut.
Développer à travers des unités agroalimentaires, la valorisation locale des produits agricoles et de la pêche en
initiant les formations correspondantes et en créant des
emplois et des activités induites.
Mettre en place une vaste politique de diversification
agricole, en sécurisant la fourniture d’eau agricole et en
l’axant sur une agriculture de qualité, intégrant la protection
de l’environnement, la maîtrise des intrants et le recyclage
maximum des sous-produits locaux (autonomie) ainsi que
les politiques d’image et de qualité des produits (marque
collective, origine, labellisation). Les opportunités du développement diversifié des productions végétales spécialisées
méritent une attention soutenue notamment dans la perspective d’une mise en place d’une irrigation appropriée pour
sécuriser les productions et les revenus des producteurs
Développer et labelliser tous les produits des filières élevage à travers une politique de qualité et de terroir, autour
du nouvel abattoir intercommunal en implantant des unités de transformations “produits animaux”et en captant
localement la valeur ajoutée des produits.
Développer une aquaculture de production sans
impacts sur l’environnement (poissons, mollusques,
crustacés terrestres).
Créer une association professionnelle des marinspêcheurs de Marie-Galante et d’une coopérative de
pêche avec conservation et transformation des produits.
Diversifier les activités en intégrant les métiers du tourisme mer (sorties en mer, petite pêche côtière, pêche au
gros, repas de fruits de mer sur plage…)
Pistes d’action : Dans le cadre du DOCUP 2000-2006, il est
prévu une enveloppe de 9,62 millions d’Euros (63,1 MF)
pour le secteur de la pêche et de l’aquaculture, dont 6,09 millions en provenance de l’IFOP (Instrument Financier d’Orientation de la Pêche).
La Charte du territoire, qui reconnaît l'importance du développement économique durable, propose un axe fort pour ce
thème :
AXE 5 : METTRE EN COHERENCE LES DIFFERENTS
SECTEURS TRADITIONNELS DE L'ÉCONOMIE (Agrotransformation, Pêche, Tourisme…) ET IMPULSER LES
INNOVATIONS POUR UN DEVELOPPEMENT INTEGRE,
qui consiste à :
Améliorer la valorisation des ressources locales, Professionnaliser les métiers et les savoir-faire en conservant leur
potentiel à long terme, Innover pour créer de nouvelles activités durables, Mettre en synergie toutes les actions et les
activités aboutissant à la création d'emplois pérennes…
38
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE VI -
Patrimoine naturel,
Histoire et Culture.
Marie
Galante
Le Chapitre VI présente les principales caractéristiques
naturelles, historiques et touristiques du PAYS DE
MARIE-GALANTE.
La Planche 40 présente les éléments principaux du patrimoine naturel forestier et des boisements,
les Planches 41 et 42, les espaces naturels et protégés,
la Planche 43, l’histoire,
la Planche 44, présente les moulins de l’île,
la Planche 45, présente l’archéologie et le patrimoine
bâti,
la Planche 46, illustre les manifestations culturelles
et la Planche 47, traite de la culture, de la gastronomie
et de l’identité marie-galantaise
La Planche de synthèse 48 résume les aspects du Chapitre Vi et les axes de développement durable.
Le Pays de Marie-Galante bénéficie d’une position et d’une individualité naturelle remarquable au milieu de l’arc antillais.
Marie-Galante a abrité les populations amérindiennes venues d’Amérique du Sud, qui s’implantaient d’îles en îles. Ces populations
présentaient une remarquable adaptation aux milieux naturels existants en exploitant, de façon équilibrée, l’ensemble des
ressources disponibles. Les ressources naturelles (ressources marines, faune et flore terrestres) sont abondantes et diversifiées pour une île de cette dimension.
La première rupture historique est datée : le 3 novembre 1493, Christophe COLOMB à la tête de la flotte du deuxième Voyage aux Amériques débarque à Marie-Galante et en prend possession au nom de la couronne d’Espagne. Le pays est alors
peuplé d’indiens Caraïbes qui ont asservi la population antérieure des indiens Arawaks et laissés de nombreux vestiges (sites amérindiens).
La colonisation n’est pas sans heurts et conflits. Les nations européennes se disputent les Petites Antilles pendant deux
siècles. Possession française après plusieurs occupations anglaises, Marie-Galante est marquée par la Révolution Française qui met la Guadeloupe en ébullition et qui se termine par l’épisode sanglant de 1802 au Fort Delgrès. Marie-Galante
est transformée et façonnée par l’économie de plantation des cultures tropicales d’exportation (coton, tabac, indigo, canne à
sucre…) avec la terrible période de l’esclavage noir jusqu’en 1848.
L’histoire de Marie-Galante et l’émergence de la société créole insulaire ont forgé une identité spécifique forte et une culture
locale originale.
LISTE DES PLANCHES
BOIS ET FORETS
ESPACES NATURELS ET PROTEGES I et II
HISTOIRE
LES MOULINS
MANIFESTATIONS CULTURELLES
CULTURE ET IDENTITE
39
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
FORÊT LITTORALE DE FOLLE ANSE (PROTÉGÉE)
3
LES BOIS ET FORÊTS
Marie
Galante
BOIS ET FORETS
A l’origine, Marie-Galante est une île couverte de vastes
forêts denses (Cf. Histoire) avec des trouées cultivées (jardins caraïbes) autour des carbets. De cette couverture initiale, il ne reste que des lambeaux forestiers ou des formations de recolonisation végétale spontanée ou aménagée.
Forêt littorale sèche (Folle Anse)
2
FORÊT TROPICALE HUMIDE
Dans les recensements, le terme “Bois et forêts” des surfaces couvertes de formations ligneuses permanentes
(bois, taillis, landes boisées…) ne donne aucune indication,
ni sur la nature écologique de la formation végétale, ni sur la
qualité biologique d’habitat, ni sur sa qualité forestière
(essences sur pied). Sont incluses dans le total « Bois et
Forêts » les forêts, qu’elles soient ou non soumises au régime forestier de l’Office National des Forêts et sont exclues
les forêts appartenant à la commune et éventuellement
situées hors du territoire communal. Le taux de boisement
est ainsi le rapport en % entre la superficie en forêts et la
superficie cadastrée de la commune (d’après l’INSEE).
Source INSEE - IGN 1999
4
La surface totale des bois et forêts dans la surface cadastrée
des inventaires communaux 1998 est de proche de 6000 ha,
soit 38 % de la surface totale. La forêt littorale est protégée
(cf p.42).
REPARTITION SURFACES FORESTIÈRES ET GESTION
Propriété
Régime
Gestion
ETAT
Forestier
ONF
Foret Domaniale :
sur le D.P.M.
Capesterre
Grand-Bourg
St Louis
Marie-Galante
Guadeloupe
TOTAL
74,5
15,5
127,5
217
1496
(Forêt littorale 50 pas : 81,2 m)
sur le D.P.L. (Mangroves…)
Forêt Départementale DEPARTEMENT
soumise
Forêt Communale
Non soumise
COMMUNES
Forêt privée
ONF
7455
21
21
1396
PRIVEE
Propriétaires Agriculteurs
Privée
Propriétaires non agriculteurs
Privée
Forêt du Conservatoire du Littoral
Total surface forestière
140
64
48
252
4
125
5996
69825
La surface de Bois et Forêts incluse dans les exploitations agricoles est de 252 ha en 2000 (en régression de
313 ha, soit - 55 % en dix ans), soit 5 % de la surface des
exploitations, donnée proche de la moyenne départementale de 4 % (1762 ha pour 46492 ha au RA 2000). Cette surface boisée a été remise en culture comme en témoigne
l’augmentation de 152 ha de la SAU et de 434 ha de la STH
au détriment des Bois ou des Friches.
Il n’y a pas localement d’industrie de transformation du bois
exploité en dehors de la production de charbon de bois
domestique ou de bois de chauffage pour la sucrerie et
éventuellement les distilleries (plusieurs centaines de t/an).
Sources DAF, ONF Antenne MA-G - NB : La compétence de l'ONF s'exerce à Marie-Galante sur la forêt domaniale littorale, le domaine public lacustre et sur les zones d'Arrêtés de Biotope
Boisement humide de vallée
40
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1
LES ESPACES PROTÉGÉS
2
CARTE DES UNITÉS ÉCOLOGIQUES
À Marie-Galante, la protection des espaces naturels remarquables
est assuré par plusieurs dispositifs :
Marie
Galante
A - Les Espaces Littoraux remarquables identifiés au sens de
l’article 146-6 de la loi Littoral n° 86-2 du 3 janvier 1986 et de la loi
n° 96-1241 relative à l’aménagement, à la protection et la mise en
valeur de la zone des cinquante pas géométriques des DOM qui
recouvrent différents types de milieux à Marie-Galante et qui permettent la protection partielle des milieux et la maîtrise de l’urbanisation (Cf.C a rt e ) .E nviron 13700 ha sont concernés en Guadeloupe,
dont plusieurs centaines d’ha à Marie-Galante
ESPACES NATURELS I
B - Les terrains acquis par le Conservatoire des Rivages Français d’Amérique (4,17 ha à St Louis section AE 111 Saragot) avec
un autre grand projet d’acquisition portant sur 291 ha de la zone des
Falaises.
En Guadeloupe, le réseau des Espaces Naturels Protégés est constitué de zones d’importances diverses :
- 1 Parc National (P.N.de la Guadeloupe) sur la Basse-Terre
(zone centrale), 4 Sites classés, 6 Arrêtés de Biotope (plusieurs en projet) et une Opération Grand Site : Pointe des
Châteaux (Grande-Terre).
C - Deux Arrêtés de Protection de Biotope (APB) qui s’appliquent
à des milieux de petite et moyenne surface, peu exploités et qui abritent des espèces végétales ou animales protégées (Cf.Carte) :
1 – Marais et Bois de Folle Anse (Grand-Bourg) sur une surface de 406,7 ha (selon l’A.P. n° 98-494 du 12 mai 1998, modifié par l’A.P. n° 98-1664 du 1 er décembre 1998).
A Marie-Galante, on relève 11 Unités Ecologiques qui
toutes recèlent des espèces naturelles remarquables.
Les îles des Petites Antilles possèdent un patrimoine végétal riche et fragile qui comporte environ 3000 espèces
dont près de 500 sont présentes à Marie-Galante. La biodiversité y est forte (1 espèce au Km2 contre 1 pour 200
Km2 en Europe de l’Ouest) et certaines espèces n’existent nulle part ailleurs au monde : 10 % des espèces
sont endémiques (source DIREN Guadeloupe). La faune
aquatique y est également très riche (surtout au niveau
des mangroves, estuaires et zones coralliennes). La faune
terrestre, en raison du caractère insulaire des milieux, y est
moins riche (absence de continuité terrestre), mais des
espèces remarquables et très rares sont présentes (Cas
des deux sous-espèces d’Iguanes…).
La forêt mésophile du bord de mer et les mangles et marais d’eau
douce et saumâtre de St Charles, Poisson…sont des formations
végétales uniques en Guadeloupe et rarissimes. Cette zone est
reconnue par les marie-galantais comme un élément indéniable
du patrimoine local. Elle contient 3 espèces rares protégées,
notamment le Drypetes serrata (Euphorbiacée) pour laquelle il
s’agit de l’unique station en Guadeloupe.Au plan archéologique,
la zone abrite également un site majeur de peuplement Arawak
(source DRAC 2001), en sus des espèces protégées.
2- Grotte à Chauve-souris (Chéiroptères) du Trou à Diableet
bois attenant (Les Hauts à St Louis et Capesterre).
Le Trou à Diable est la plus grande cavité karstique des
Antilles (79 m de profondeur, développement de 488 m et salles
de 15 m de haut). Dans cette grotte vivent cinq espèces de
chauve-souris, dont le guimbo (Artibeus jamaicensis), grande
espèce frugivore. La grotte est fermée au public en raison de la
présence d’un champignon microscopique qui peut provoquer
l’histoplasmose (infection aiguë des poumons).
D - Un Site Classé (en cours 2001) sur toute la zone littorale des
Falaises de Marie-Galante (Loi du 2 mai 1930 modifiée) pour organiser la protection des monuments naturels et des sites à caractère
artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.
Source DIREN 2001
3
LES ZNIEFFS DE FOLLE ANSE
4
APB DU TROU À DIABLE
Les activités qui n’ont pas d’emprise au sol (chasse, pêche, agriculture…) continuent à s’exercer librement.
Plusieurs types et régimes de protection peuvent être appliqués sur les milieux remarquables à Marie-Galante :
- la protection intégrale (ex. Parc national ou Réserve naturelle comme celle du Grand Cul-de-Sac marin,
- la protection partielle (Arrêtés de Biotope, Sites classés)
- la réglementation sur les prélèvements, cueillettes,
chasse, pêche, destructions….
- l’acquisition foncière par le Conservatoire des Rivages
Français d’Amérique (antenne du Conservatoire de l’Espace
Littoral et des Rivages Lacustres, Etablissement Public à
caractère administratif).
Ainsi en Guadeloupe, 36 espèces de plantes bénéficient
d’une protection intégrale (Arrêté ministériel du 26
décembre 1988), dont deux sont connues à Marie-Galante
sur le site de Folle Anse : le Bois oursin ou Attrape-sot
(Xylosma buxifolium A. Gray) et une orchidée rare : (Brassavola cucullata L.), dont la distillation à la vapeur fournit le
bay-oil, utilisé localement dans le bay-rum.
E – Deux ZNIEFF en Zones I et II (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) cartographiées avec une base de
données. Les ZNIEFF ont été crées en 1982 et sont encadrées par
la Circulaire ministérielle n° 91-71 du 14 mai 1991.Elles sont étendues au domaine marin (ZNIEFF Mer en 1993).
Zone I : Plage et Bois littoral de Folle Anse (61 ha) qui contient 103
espèces dont 28 rares et 4 très rares
La confrontation des zonages communaux et des Espaces
Naturels Sensibles met en évidence plusieurs incompatibilités qu’il faudra résoudre dans le PDD (seuls 4000 ha
en Zones ND) : Extension de la ZI de Folle Anse et APB
adjacent, Section littorale de Vieux-Fort, Extension de
Capesterre vers les Galets.
Zone II : Marais et mang rove de St Louis (Cf. Carte) qui regroupe
l’APB de Folle Anse et le Marais de St Louis et ses limites proches
sur 510 ha au total.Ces éléments naturels doivent être intégrés dans
tout projet de planification.
F - Les zones Non Aedificandi (Zone ND des 3 POS des Communes
de 1997) portent sur près de 4000 ha à Marie-Galante.
41
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
ESPACES LITTORAUX PROTEGES (A. L146-6)
4
URBANISME RÉGLEMENTAIRE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
Marie
Galante
ESPACES NATURELS II
2
Extrait de l’arrêté du 26 décembre 1988 relatif à la liste des espèces végétales
protégées en région Guadeloupe.
Article 1er :Afin de prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et de
permettre la conservation des biotopes correspondants, sont interdits, en tout
temps, sur le territoire de la Région Guadeloupe, la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement, le transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de toute ou partie des spécimens
sauvages des espèces ci-après énumérées.Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d’arrachage ne sont pas applicables aux opérations d’exploitation courante des fonds ruraux sur des parcelles habituellement
cultivées.
1.Monocotylédones:
Acrocomia karukerana L.H.Bailey
Dindé
Aechmea smithiorum Mez
Brassavola cucullata (L.) R.Br
Elleanthus cephalotus Garay et Sweet
Elleanthus dussll Cogn.
Epidendrum mutelianum Cogn.
Geonoma pinnatifrons WiIld.
coco-macaque
Geonoma undata Klotzsch
coco-macaque
Oncidium cebolleta (Jacq.) Sw.
Oncidium leiboldii Rchb.f.
Oncidium meirax Rchb.f.
Oncidium urophyllum Lodd.ex Lindl.
Oncidium wydleri Rchb.f.
Papillon végétal
Rhyticocos amara (Jacq.) Becc
Ti-coco
Spiranthes cranichioides (Griseb.) Cogn.
VÉGÉTATION PROTÉGÉE
Source DIREN 2001
Bois oursin (Folle Anse)
3
Palmier Glouglou (Rivière St Louis)
ESPACES NATURELS PROTÉGÉS
5
ENJEUX BIODIVERSITÉ
6
ENJEUX RESSOURCES NATURELLES
2.Dicotylédones:
Ammania coccinea Rottb.
Calyptranthes forsteri Berg
Colubrina elliptica (Sw.)Brizicky et Stern
Bois mabi
Drypetes serrata Kr. et Urb.
Forestiera segrata (Jacq.) Kr.et Urb.
Guaiacum officinale L.
Gaïac
Heliotropium microphyllum Sw.
Hieronyma caribaea Urb.
Bois d’amande
lpomoea walpersiana Duchassaing
Mastichodendron foetidissimum (Jacq.) Acomat franc.
Meliosma herbertii Rolfe var. herbertii
Bois-violet
Melocactus intortus (Mill.) Urb.
Tête à l’Anglais
Opuntia rubescens Salm-Dyck
Raquette arborescente
Picrasma antillana (Eggers) Urb.
Bois-noyer
Prunus dussii Kr.et Urb.
Bois-noyau
Rochefortia acanthophora (P.D.C) Grisebach
Rochefortia cuneata Sw
Bois vert
Sophora tomentosa L.
Haricot bâtard
Ternstroemia elliptica Sw
Ternstroemia obovalis Rich.
Xylosma buxifolium A. Gray
Attrape-sot ou Bois-oursin
(Cf. Cliché ci-contre)
En gras, espèces présentes à Marie-Galante.
Source DIREN 2001
42
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RESUME HISTORIQUE DU PAYS
(selon R.P. Barbotin 1976, diverses sources du fonds local et
DRAC)
Civilisations précolombiennes
Les premières migrations indiennes vers les Petites Antilles se
sont succédées à partir de l’Amérique du Sud entre 2 et 3 millénaires avant notre ère.
Les Indiens Arawaks, premiers occupants attestés appelaient l’île
Turukaera (prononcé touloukaera du nom du petit crabe rouge
des plages d’après le R.P. Barbotin, 1976).Les Indiens Caraïbes
qui leur succédèrent et asservirent les premiers l’appelaient Aïchi,
sans que leurs dates d’installation ne soient précisément connues.
De nombreux sites archéologiques existent à Marie-Galante, dont
ceux de Folle Anse et de l’Anse du Coq (source DRAC 2001).
Les derniers amérindiens de la zone peuplent toujours la réserve caraïbe du nord de la Dominique.
Sous l’Ancien Régime
Marie-Galante fut «redécouverte» par les Européens lors du
second voyage aux Amériques de C.Colomb le 3 novembre 1493
(voir ci-contre). Il y rencontra les occupants indigènes amérindiens. Occupées par les Espagnols pendant plus d’un siècle, les
îles des Petites Antilles furent rapidement négligées au profit de
l’Amérique du Sud parce qu’il n’y avait pas d’or.
Elle devint française en juin 1635 lors de la prise de sa possession par MM.du Plessis et de l’Olive lors d’une expédition à l’initiative de Richelieu, qui lance alors une active politique de colonisation et crée la Compagnie des îles d’Amérique.La colonie de
la Guadeloupe occupe le sud de Basse-Terre et l’ouest de MarieGalante. Les colons repoussent sans cesse les amérindiens.
En 1653, la première petite colonie, déjà réduite par les abandons, est entièrement décimée par une expédition punitive des
Caraïbes en représailles de viols et exactions commises par des
marins (d’où le nom de Plage du Massacre à St Louis).En octobre
1653, une seconde colonie est réimplantée au lieu-dit La Savane à Grand-Bourg et compte 350 habitants en 1665, 509 habitants en 1666 avec Jean de Boisseret de Téméricourt comme
gouverneur. Celui-ci développe l’économie agricole, implante
la canne à sucre (vers 1660) et favorise la construction de
douze sucreries. Marie-Galante est encore une île très boisée à
cette époque, la forêt n’est trouée que par de petits jardins vivriers
caraïbes. Les premiers déboisements importants de l’île datent
de cette époque. En 1658, les caraïbes furent dépossédés de
leurs terres pour faciliter l’installation de colons français.Il ne resta
alors des Indiens qu’en Grande-Terre et à Marie-Galante et le
Traité de Basse-Terre en 1660 ne leur laissent que la Dominique
et St Vincent en possession.
La première colonisation de Marie-Galante date de 1648 avec
la première colonie à Vieux Fort (St Louis).La seconde colonisation date de 1653 avec le nouveau Fort à Grande Savane (Grand-Bourg)
En 1676, l’île est pillée par un raid hollandais (Amiral Winker) et
en 1691, la colonie de Marie-Galante est totalement anéantie par
un débarquement anglais de 1500 hommes de troupes et de flibustiers.Tous les habitants sont faits prisonniers et expulsés et les
esclaves capturés sont envoyés dans les plantations des îles
anglaises. La guerre se prolonge jusque vers 1708. Quelques
colons se réinstallent pourtant dès 1692 dans une économie de
subsistance. Le gouvernement «laisse subsister la colonie…».
L’économie de plantation ne repart effectivement que vers 1720
(douze sucreries et quatre-vingt-six indigoteries).La réorganisation administrative et la répartition des paroisses de l’île en 1726
consacrent la division des terres avec des limites proches des
actuelles pour les trois communes de Marie-Galante.
En 1759, après trois mois de résistance héroïque, la Guadeloupe est prise par les anglais.En 1763, à la fin de la guerre de Sept
Ans avec l’Angleterre, la France conserve les Antilles. L’économie de plantation, mise en place avec le commerce triangulaire
qui permet l’importation d’esclaves d’Afrique, se développe. En
1769, la colonie est prospère et compte une population totale estimée à 12.400 âmes, soit une population identique à l’actuelle.
La Révolution et l’Empire
Le 24 décembre 1791, les esclaves se révoltent à Marie-Galante (“complot de Noël”). En août 1792,Marie-Galante se proclame pour la République en faisant sécession de la Guadeloupe, où l’assemblée coloniale est à majorité royaliste. En
octobre 1793, La Guadeloupe est érigée en département français.
Le 16 pluviôse An II (4 février 1794), la Convention abolit par
décret “l’esclavage des nègres dans toutes les colonies”. Le
décret reste lettre morte en Martinique, aux Saintes et à MarieGalante alors pour un temps possessions anglaises. De cet épisode, Marie-Galante garde des noms de lieux-dits des noms
anglais : Buckingham… En novembre 1794, Marie-Galante est
reprise aux Anglais par les troupes de Victor Hughes, Commissaire
de la Convention.
En 1802, sous le Consulat, la crainte de voir rétablir l’esclavage provoque la révolte du colonel mûlatre Delgrès et de ses
hommes en Guadeloupe.Le 25 mai 1802, après dix jours de siège,
Delgrès retranché à Matouba, préfère se faire sauter avec ses
hommes plutôt que de se rendre aux troupes du général Richepance. En juillet 1802, le décret du 4 février 1794 (qui avait aboli
l’esclavage) est annulé par Bonaparte sous la pression des
grands propriétaires colons. En 1808, les Anglais réoccupent
Marie-Galante et La Désirade. En 1809, ils prennent également
les Saintes et la Guadeloupe. Le 30 mai 1814, le traité de Paris
rend la Guadeloupe à la France.
Le redémarrage économique de Marie-Galante s’établit à cette
date sous la Restauration avec la construction de nouvelles
sucreries et des moulins à vent (les dates inscrites aux frontons
des moulins vont de 1814 à 1843).
L’esclavage n’est finalement aboli à Marie-Galante et dans
toutes les colonies que le 27 Avril 1848, grâce à l’action de Victor Schoelscher et des Clubs républicains.
Période moderne
Pendant la première guerre mondiale, comme toutes les colonies,
Marie-Galante paye un lourd tribut à la guerre (voir Monuments
aux Morts). Pendant la seconde guerre mondiale, la présence de
la Dominique proche, alors anglaise, permet l’organisation de la
Résistance, alors que la Guadeloupe est sous gouvernement
vichyste.
En 1946, à l’instar de la Martinique et de la Guyane, la Guadeloupe
devient un département d’outre-mer (DOM).
La loi de décentralisation de 1982 crée la région Guadeloupe qui
se confond géographiquement avec le Département (Archipel).
2
LA “DECOUVERTE” DE MARIE-GALANTE
Christophe COLOMB découvre Marie-Galante lors de son second
voyage aux Amériques, le 3 novembre 1493.A la tête d’une flotte de 17 caravelles, le navigateur génois, amiral de la mer Océane, auréolé du prestige des découvertes du premier voyage aux
Grandes Antilles en 1492, appareille de Cadix (Espagne) le 25
septembre 1493.Le journal de bord de ce second voyage n’a pas
été retrouvé.
Par contre, le journal du médecin de l’escadre, le Dr Diego Alvarez CHANCA est conser vé, relativement précis et laisse peu de
doute sur la véracité des faits en raison de sa précision technique
et scientifique. Ce journal, ainsi que des lettres, indiquent* que «
C. Colomb nomme la première île aperçue la Dominique parce
qu’il la découvrit un dimanche. Il nomme la seconde île : MarieGalante (Maria-Galanda) du nom du vaisseau qu’il montait et
la troisième La Guadeloupe par dévotion et en exécution d’une
promesse faite aux moines du monastère de “Santa Maria de
Guadalupe”, où l’on se souvient qu’un vœu fait au cours de la
tempête de février (février 1493 lors du retour du premier voyage
NDR) l’engageait à y aller en pèlerinage (source P.Lequenne in”La
Découverte de l’Amérique”).
Le Dr Chanca précise* « La flotte que le Roi et la Reine catholiques, nos Seigneurs, envoyèrent d’Espagne aux Indes, par la
permission divine, pour y porter Christophe Colomb, leur amiral
de la mer Océane, partit de Cadix le 25 septembre de l’année
(1493) par un temps et un vent favorables à la direction que nous
voulions suivre.
Le premier dimanche après la Toussaint, qui fut le troisième jour
de novembre, un moment avant le lever du soleil, un pilote du
vaisseau amiral s’écria «Bonne nouvelle, nous tenons la terre!».
La joie de l’équipage fut si grande que c’était merveille d’en
entendre les cris, ainsi que les tumultueuses agitations du plaisir
que chacun ressentait, et ce, à juste titre, car tous étaient déjà si
fatigués de la désagréable vie de la mer et d’être sur l’eau, qu’ils
avaient le plus vif désir d’arriver et soupiraient pour elle.(…)
Ce même dimanche nous aperçûmes une île à la proue des vaisseaux et à la main droite, il en parut une autre : la première était
couverte de montagnes (1) du côté où nous la vîmes ; la seconde (2) était un terrain uni, mais rempli d’arbres très épais.
Aussitôt que le jour fut plus avancé, des îles commencèrent à
paraître de côté et d’autres, de manière que pendant ce jour, nous
en vîmes six de divers côtés (3), la plupart assez grandes. On
gouverna pour aller atterrir à celle que nous avions vue la première et nous arrivâmes à la côte après avoir fait plus d’une lieue,
uniquement pour chercher un port où nous puissions mouiller,
mais nous n’en pûmes découvrir aucun le long de la côte (4).
Autant qu’on pouvait en juger cette île parce qu’on en voyait, ce
n’était qu’une vaste montagne très belle, très verdoyante. Il n’y
avait pas jusqu’à l’eau qui nous faisait plaisir à voir, parce que
dans notre pays il y avait à peine quelque chose de vert à cette
époque.Voyant que nous ne trouvions pas de port dans cette île,
l’amiral ordonna de se diriger sur l’autre île placée à main droite
qui était éloignée de la première d’environ quatre à cinq lieues, alors
un vaisseau resta tout le jour autour de cette première île pour y
chercher un port, en cas qu’il fût nécessaire d’y venir. Il en trouva un bon et sûr et vit des maisons et des habitations, aussitôt
après il s’en retourna cette nuit vers la flotte qui avait mouillé sur
l’autre île (2), sur laquelle l’amiral, suivi d’une grande partie
de son équipage, descendit la bannière royale en main et dont
il prit possession au nom de Leurs Altesses dans la forme
de droit (5).
Marie
Galante
Il y avait dans cette île des futaies d’une si grande épaisseur que
c’était merveille et une si grande diversité d’arbres inconnus à nous
tous que c’était étonnant, les uns avec leurs fruits, les autres en fleur,
de manière que tout était vert (“ansi que todo era verde”).
Ici nous trouvâmes un arbre dont la feuille avait une odeur de clous
de girofle la plus suave que j’aie jamais sentie, c’était comme un laurier, mais il n’était pas si grand et je pense que c’était toujours de
l’espèce du laurier (6).Il y avait là des fruits sauvages de différentes
espèces, dont quelques Espagnols eurent l’imprudence de goûter et
par ce seul fait et pour les avoir seulement touchés avec leur langue,
leurs figures s’enflaient et il leur venait une grande inflammation,
accompagnée de douleurs si aiguës qu’ils paraissaient être en rage
(7).On les soulageait avec des choses froides. Nous ne trouvâmes
personne dans cette île, ni aucune trace d’homme et nous crûmes
qu’elle n’était pas peuplée.Nous y restâmes bien deux heures, parce
que quand nous y arrivâmes, il se faisait déjà tard et que nous partîmes le lendemain pour une autre île (8), qui paraissait plus basse
que celle-ci, était fort grande et en était éloignée de sept à huit lieues.
Nous y arrivâmes du côté d’une grande montagne qui semblait vouloir s’élever jusqu’au ciel et au milieu de laquelle était un pic plus haut
que tout le reste de la montagne et duquel coulait des sources d’eau
vive de divers côtés, surtout de celui par lequel nous étions venus
(9).
* traduction du manuscrit castillan par M.F. de Navarette (1865)
(1) La Dominique
(2) Marie-Galante
(3) Les Saintes, la Guadeloupe (Basse Terre et Grande Terre), la Désirade et
probablement la Martinique.
(4) La côte au Vent de la Dominique est en effet escarpée sans mouillages.
(5) C’est donc un débarquement massif de plusieurs centaines de marins qui
est opéré ce jour là à Marie-Galante.
(6) Il s’agit ici du Bois d’Inde : Pimenta racemosa (encore appelé poivre de
la Jamaïque) fort connu à Marie-Galante comme épice (boudins, ragoûts,
fonds de sauce...). Distillées dans du rhum, les fruits fournissent le «bay rhum»
en Dominique. L’arbre appartient à la famille des Myrtacées comme le giroflier vrai, les pommes malacca, pomme d’eau, pomme rose (genre Syzygium)…
(7) Il s’agit ici des terribles symptômes de l’intoxication par les composés cyanogènes toxiques du latex corrosif de la petite pomme parfumée du mancenillier, très fréquent en bord de mer à Marie-Galante (Hippomane mancinella L, famille des Euphorbiacées).
(8) La Grande-Terre en Guadeloupe apparaît en effet très basse.
(9) Le massif de la Soufrière en arrivant en droite ligne de Marie-Galante et
les rivières de son bassin versant, dont les chutes du Carbet, que l’on aperçoit depuis la mer.
43
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
CARTE HISTORIQUE 1671
4
CARTE DES PRINCIPAUX MOULINS ET ANCIENNES SUCRERIES
Marie
Galante
LES MOULINS
DE MARIE-GALANTE
Cartographe :Nicolas François Blondel 1667 - Bibliothèque Nationale
In R.P. Barbotin, 1975
2
MOULIN DES BASSES
3
MOULINS A ANIMAUX ET MOULINS A VENT
5
ÉVOLUTION HISTORIQUE DES MOULINS
Les moulins de la première période (XVII è siècle) sont des
moulins en bois à traction animale.
Années
Les moulins à vent datent de la seconde période sucrière
de Marie-Galante, qui est contemporaine du redémarrage économique de 1804 au début du Premier Empire. Les technologies
ont beaucoup progressé à l’époque napoléonienne, les rolles
deviennent entièrement métalliques.
dont à animaux
Pratiquement tous les moulins à vent recensés à MarieGalante ont été construits ou réhabilités à cette époque. Ce
sont des moulins tronconiques en pierres avec un toit conique
en bois et quatre ailes du type du Moulin Bézard, seul moulin
réhabilité et fonctionnel à Capesterre (sauf celui de l’Etang
Noir qui était à six ailes). Des petits moulins à animaux subsistent jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1848 et disparaissent
après cette date parce qu’ils réclament beaucoup plus de maind’œuvre.
Les premiers moulins à vapeur avec des chaudières à bagasse datent du milieu du XIXe siècle (Roussel Trianon à Grand
Bourg en 1861, Robert à Capesterre vers 1864).
vers 1660 1664 16711691 1702*
Nbre total Présence
4
1720
1727
1753
1782
1821
1830
1835
1837
1838
12
20
23
17
66
105
106
102
86
12
46
5
20
12 0 16
dont à vent
1848
1883
1941** Actuel
39
Ruines
Bézard restauré
39
1
73
NB : Le nombre de moulins concerne tous les emplacements de tours (datées de 1814 à 1843). L'apogée de la canne est située en 1830 (105 moulins et 2719
ha cultivés). * Tous détruits (raid anglais) ** Dernier moulin à vent actif : Moulin de Grand-Pierre à Grelin arrêté en 1941 après l'incendie de sa distillerie.
(Source R.P. Barbotin, 1975)
EVOLUTION HISTORIQUE DE LAPOPULATION DE MARIE-GALANTE
Années
1648 1653*
Amérindiens
Européens et Colons
1665
?
?
?
50
20
350
1666
1671
1676
1691**
1696
? estimé
?
?
14
1440
0
504
362
0
758
230
509
Esclaves noirs avant 1848
1325
508
1696
1720
1790
1781
1835
1848
0
0
0
0
2000
1960
10700
12000
?
600
9760
10116
0
217
1500
9500
Noirs libres, mûlatres, indiens…
dont Grand-Bourg
TOTAL
1782
50
20
350
509
1833
1440
0
1276
592
2600
11937
10700
23616
* Extermination de la première petite colonie par les Caraïbes ** Anéantissement de la colonie par l'attaque anglaise (tous les habitants sont déportés)
*** La fondation de l'usine de Grand Anse date de 1845.
D’après le R.P. M. Barbotin (1975), les premiers moulins
construits sont en bois et contemporains de la plantation de
canne à sucre à Marie-Galante vers 1660.Ce sont des moulins à animaux avec des aires rondes ou manèges tel qu’on
peut encore en voir la trace à l’habitation Murat. Le toit du
moulin, appelé chapeau, est une charpente de bois circulaire conique, recouverte de fibres végétales. Les cyclones
“décoiffent” régulièrement les moulins. Les broyeurs sont
composés de cylindres de bois dur (acoma ou balata) à axe
vertical. On fabrique du sirop de canne concentré (comme
du sirop de batterie) et du tafia (rhum).
Des Hollandais, en provenance de Recife (Brésil), s’installent en Guadeloupe à cette époque et y apportent avec eux
les techniques de fabrication et de raffinage du sucre. On
compte alors 4 moulins à Marie-Galante en 1664. Après
l’arrivée du Gouverneur de Téméricourt, on compte 12
petites sucreries en 1671 qui comportent obligatoirement
un moulin pour broyer les cannes. Toutes les sucreries et
leurs moulins à bêtes sont détruites partiellement lors du
raid hollandais de 1676 et totalement lors du raid anglais de
1691, puis de nouveau en 1702 (les 16 moulins sont détruits
par le raid anglais). Le nombre d’esclaves et de travailleurs
engagés croît avec l’essor des sucreries. Les revenus de ces
sucreries sont alors très modestes.
Les sucreries sont très rudimentaires : trois cuves en métal
de taille décroissante, maçonnées dans un foyer et chauffées au bois et à la bagasse sous un toit de protection. Les
premiers moulins à vent sont introduits aux Antilles vers
1700. Ce sont des moulins en bois à huit ailes courtes. Le
Père Labat lors de son voyage aux Isles n’en vit que deux en
Martinique et à St Christophe.
Vers 1720 avec la reprise agricole et commerciale, on compte à Marie-Galante 12 sucreries reconstruites, en plus des
cultures vivrières et du tabac. La technique s’est améliorée
avec des rolles métalliques pour les cylindres broyeurs. Le
nombre des moulins est de 20 en 1727 (15 à l’ouest et 5 à
l’est et sur les hauts). En 1763, après l’occupation anglaise
de nombreux moulins sont arrêtés. La reprise agricole s’effectue avec des plantations de café et de coton (317 habita tions pratiquaient ces cultures en 1781) avec seulement 16
moulins et sucreries alimentés par 742 ha de canne. Le
dernier moulin à vent actif (Grand Pierre à Grelin) s’arrête en
1941. Le RP M. Barbotin recense 78 moulins en 1975 dont
70 encore visibles et 8 rasés.
(Sources R.P. Barbotin, 1975 ; G. Lassere, 1981)
44
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
LES INDIGOTERIES DE MARIE-GALANTE
2
CARTE DES SITES ARCHEOLOGIQUES
d’après Xavier Rousseau et Yolande Vragar, DRAC.
Marie
Galante
Bien que la canne à sucre, le coton et le café (qui disparaissent
au XIX è siècle en temps que cultures industrielles) aient profondément marqué l’environnement, l’économie et l’histoire
sociale de la Guadeloupe, les cultures associées ou secondaires comme le tabac et l’indigo jouèrent un rôle important à
certaines périodes et dans certaines régions.
L’indigo est une matière tinctoriale bleue extraite des
feuilles de l’indigotier (Papilionacée). Le père Dutertre fut le
premier chroniqueur à signaler sa présence. Il décrivit la plante
et les installations nécessaires à l’extraction du colorant. Elle
pousse toujours à l’état sauvage aux Galets à Capesterre.
ARCHÉOLOGIE ET
PATRIMOINE
La fabrication de l’indigo nécessitait une installation avec trois à
cinq cuves en marche d’escalier (un bassin, une ou deux trempoires ou pourritures, une batterie et un reposoir) (Cf. Figure).
Les feuilles mûres étaient jetées dans un bassin rempli d’eau, la
trempoire dans lequel elles fermentaient. Devenue visqueuse,
l’eau s’écoulait dans la batterie où l’on remuait ce mélange jusqu’à obtenir une couleur bleue par oxydation. L’eau douce était
en effet un facteur déterminant pour obtenir un indigo de bonne
qualité.
(sources DRAC Guadeloupe)
L’histoire de Marie-Galante permet de distinguer trois périodes.
Chaque période a laissé des vestiges et des témoignages, qui sont
autant d’éléments du patrimoine.
La période précolombienne avec le peuplement du Pays par des
populations amérindiennes qui ont laissé des roches gravées
(pétroglyphes), des peintures murales, des vestiges d’habitat, des
sépultures, des figurines sculptées en terre cuite très élaborées
(adornos) et des parures (pendentifs, bijoux en coquillages...). Aux
Petites Antilles, les vestiges amérindiens les plus anciens sont
datés de 1500 AVJC (St Martin). En Guadeloupe, les plus anciens
vestiges sont datés vers 300 AVJC à Marie-Galante et GrandeTerre . On retrouve des figurines zoomorphes et des fragments de
poteries avec différents styles qui sont datés : première période
AVJC, style de la Hucca (d’un site à Puerto Rico) seconde période
(du début de l’ère chrétienne jusque vers le VII è siècle) : style saladoïde (de Saladero, Venezuela), puis la troisième période a vec une
évolution des techniques et une adaptation au milieu insulaire caraïbe avec des styles qui se différencient entre Grandes et Petites
Antilles vers les VII-IX è jusqu’au XV è siècle : troumassoïde et suazoïde.
La grotte de Morne Rita à Capesterre est ornée d’une centaine
de figures et dessins. Capesterre possède les plus beaux sites
amérindiens, notamment dans la zone des Galets d’où l’importance archéologique de la protection de la zone.
La culture de l’indigo fut introduite par les Espagnols au XVI è
siècle dans les Grandes Antilles où elle eut un développement
considérable, notamment à Saint-Domingue. Elle n’apparut
dans les Petites Antilles qu’après la chute du prix du tabac
autour de 1640. Le déclin de la canne au cours des deux dernières décennies du XVII è siècle favorisa le développement de
cette culture destinée à l’exportation.
L’expansion maximale se situe entre 1680 et 1719 : douze indigoteries sont signalées en Grande-Terre en 1682 et plus de cent
indigoteries en 1686.La Grande-Terre et Marie-Galante produisaient les deux tiers de la production totale de Guadeloupe. A
Marie-Galante, six indigoteries sont signalées dès 1670 par
Boisseret de Téméricourt, gouverneur de l’île. Les recensements permettent de suivre les variations de leur nombre entre
1683 et 1735. Si les mentions d’indigoteries sont rares entre
1688 et 1695, l’île ayant été ruinée par les Anglais en 1691, on
note une nette croissance entre 1696 (48 indigoteries) et 1719
(86 indigoteries). Le fait qu’une bonne partie du commerce de
l’indigo à Marie-Galante fut interlope en raison de la décision
des autorités d’abandonner l’île durant une vingtaine d’année
ne facilite pas les recherches. Cette production indigotière va se
maintenir jusqu’en 1726 pour disparaître vers 1735.Les guerres
incessantes entre Français, Hollandais et Anglais qui affectèrent
l’île de Marie Galante en 1676, 1690, 1691, 1703 et 1759 n’ont
pas permis un développement régulier de cette culture sur l’île.
Source DRAC 2001
3
INDIGOTERIE
4
SIGNE AMÉRINDIEN (GROTTE DU MORNE RITA)
La période de la conquête et de la colonisation, correspondant à
l’Ancien Régime, à la Révolution et l’Empire jusqu’en 1870. Le patrimoine bâti et les vestiges de l’économie de plantation sont omniprésents : vestiges des habitations, des indigoteries, des moulins à
bêtes et à vent, des sucreries, distilleries, des objets agricoles et
industriels, des mobiliers qui sont restés les patrimoines des
familles ou des Communes.
La plupart des patrimoines bâtis et visitées de l’île datent de cette
époque : Habitation Murat (site de l’Ecomusée), habitation RousselTrianon, habitation Nesmond et sa case à eau, Moulin Bézard,
Eglises et chapelles, Puits à rampe maçonnée des Galets, Indigoteries de Capesterre (Galets), de St Louis (Bas), habitation Tacy et
son mobilier…
La période industrielle et moderne avec ses propres témoignages
historiques de la fin du XIX è siècle, les sucreries et distilleries ruinées ou abandonnées (Dugay, Dorot, Port-Louis, usine du Robert,
Moulin de Grand-Pierre…).
L’indigo fut surtout cultivé dans la partie au vent (côte est et
nord) en raison de son climat chaud et sec (région de Capesterre ou dans les Bas de St Louis).Il n’est donc pas étonnant de
rencontrer de nos jours, la plupart des vestiges dans ce secteur
(Cf. Carte).
L‘ensemble de ces éléments constituent le patrimoine archéologique et architectural du PAYS DE MARIE-GALANTE. Les sites
recensés sont au nombre de 133 (56 à Capesterre, 41 à Grand
Bourg et 36 à St Louis source DRAC au 3/8/2001), dont 26 pour
les sites amérindiens et 107 pour les sites coloniaux et
modernes ( convention de réalisation de l’inventaire du patrimoine
entre la DRAC Guadeloupe et les communes de Marie-Galante).La
carte de la DRAC montre la densité forte des sites à Capesterre
notamment sur tout le littoral Est.
Au total dix-sept sites ont été recensés par la DRAC, localisés pour la plupart en bord de mer et le long du chemin qui
traverse la plaine des Galets.Plusieurs autres sites existent
dans les Bas de St Louis (comm. Pers. M.Grandguillotte).
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“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
FETES, MANIFESTATIONS ET SPECTACLES
2
CARTE TOURISTIQUE (SOURCE OFFICE DU TOURISME DE MARIE-GALANTE
Les temps forts de l’année sont :
Marie
Galante
• le Carnaval (préparation et défilés de rues) en janvier et février,
• le défilé de la Mi-Carême (mi-mars)
• le week-end de la Jeunesse (avril à Grand Bourg) et Festival
Voile (St Louis),
• La commémoration de l’abolition de l’esclavage, qui se
double de diverses expositions et manifestations (27 mai)
• Festival Creole Blues (3 j Pentecôte) et Tour cycliste de MarieGalante (fin juin)
MANIFESTATIONS
CULTURELLES
• Fête de de la Canne , Carnaval hors saison et Fêtes du 14
juillet (mi-juillet)
• Cap Festival (St Louis) et Fêtes de Capesterre (fin juillet)
• Fêtes de Grand Bourg et St Louis, Rallye automobile de
Marie-Galante (fin août)
Le sentiment d’appartenance au Pays est très fort à MarieGalante. Beaucoup d’enfants du pays qui vivent en Guadeloupe, en France métropolitaine ou ailleurs se revendiquent d’abord comme marie-galantais(e). Ce que nous
appellerons la « diaspora marie-galantaise » est une nébuleuse internationale qui se constitue avec les liens familiaux,
amicaux ou de cœur avec le Pays, en particulier grâce à l’amélioration des transports et des communications.
• Journée du Créole (fin octobre)
• Fête de la musique (fin novembre)
• Manifestations de Noël dont les «Chanté Noël» (fin
décembre).
Et tout au long de l’année : rencontres spor tives et culturelles,
Combats dans les Pitts à coq, Concours de bœufs tirants….
L’identité est maintenue par des manifestations culturelles,
notamment les fêtes patronales de fin juillet (Capesterre) et
août (Grand-Bourg et St Louis), qui se doublent de fêtes des
sections (L’Etang noir, Morne Lolo… pour ne citer que les
plus fréquentées).C’est d’ailleurs l’époque où les Marie-galantais de l’extérieur reviennent le plus en vacances au Pays (pic
de fréquentation lié également aux vacances scolaires d’été).
Des pics secondaires sont remarqués également aux
vacances scolaires de Noël, de Carnaval ou de Pâques.
Les manifestations culturelles du Pays ne sont donc pas simplement centrées sur les centres bourgs mais informelles ou
organisées par des associations ou les communes,elles
irriguent et rythment la vie sociale des sections. Les
concours de bœufs tirants sont des occasions de confrontations, de rencontres et de retrouvailles dans des zones de l’île
peu fréquentées habituellement.
D’autres manifestations culturelles sont organisées par les
trois Municipalités à tr avers les services culturels avec de
nombreux relais associatifs qui témoignent de la vitalité
du Pays à ce niveau.
Le Conseil de développement indique que la “diffusion de la
Culture est restreinte” avec une non-coordination des associations, sans un projet culturel insulaire et sans Conservatoire du patrimoine naturel.
Tortue à écailles dans le récif de Saint-Louis (-25 m)
Concours de bœufs tirants
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
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1
NOURRITURE, CUISINE ET GASTRONOMIE CREOLE
«Après trente ans de guerre, nos coutumes alimentaires sont les
seules choses tangibles qui nous font exister comme peuple» dit
un vietnamien.
Le repas familial gagné et offert par le père, préparé la mère,
reste un lien essentiel où se matérialisent pour l’enfant ces
images (…) sans lesquelles un être n’a pas de solidité intérieure et une société cesse de bâtir une civilisation».
Prof J. Trémolière, Professeur de médecine nutritionnelle.
Membre de l’Académie des Sciences.
NOURRITURE, CUISINE ET GASTRONOMIE CREOLE
En Guadeloupe et à Marie-Galante, de nombreuses cultures se
sont côtoyées en s’influençant les unes les autres. Chaque
population a apporté sa langue, son imaginaire, ses traditions et
bien sûr… ses recettes culinaires tant est fondamentale la
nourriture dans toute civilisation ou groupe social.
Il est donc normal que la cuisine créole marie-galantaise tire
son caractère des ressources locales, des traditions et des cuisines des indigènes («la culture du manioc, du piment et des
racines”) et des émigrants.
La cuisine créole peut se résumer à un fond de cuisine française avec des produits et recettes amérindiennes (cassave, boisson au cacao et lait de coco, plats pimentés...), des recettes africaines à base de poissons, viandes et volailles, de gombos…
synergie des piquants et suavités d’Afrique et du sous-continent
indien avec la délicatesse et les parfums orientaux des colombos. La nouvelle cuisine créole est inventive et, sur un fond traditionnel, se renouvelle.
Pour accompagner le punch, qui démarre tout repas sérieux, les
entrées dans toute bonne cuisine aiguisent l’appétit : le boudin
frais fondant, pimenté et épicé au bois d’Inde, les accras de
morue, de poissons ou de lambis ou les nombreuses entrées
chaudes ou froides, cuites ou crues à base de légumes ou fruits
tropicaux comme les féroces d’avocat (morue grillée, manioc et
piment), christophines, oursinades, choux coco, crabes farcis….
Les plats, poissons ou viandes sont en équilibre avec les
légumes et accompagnements (racines sous toutes leurs
formes : patates, ignames, malangas, fruits à pain, riz, haricots
rouges, pois de bois ou pâtes : dombrés…).
Les poissons et fruits de mer sont grillés, en court bouillon au
roucou ou en blaff (oursins, palourdes, burgots) avec les marinades, préludes à toutes leurs préparations. Les ragoûts et les
daubes de chatrous (poulpes) ou de lambis. Le lambis délicieux
mais tellement surexploité qu’il est importé ou rare, dont les
larges coquilles trouées s’amoncellent sur les plages ou dans
les cayes. Les grands poissons (thons, daurades, thazards,
carangues, espadons, requins…) font bonne figure dans les
menus en darnes avec des sauces aux cives, sauce chien...
La cuisine créole traditionnelle, au plan diététique, est saine
et équilibrée, si les ingrédients sont de bonne qualité biologique (richesse en vitamines, fibres et oligo-éléments, absence
de résidus toxiques, faible taux de sucres et de graisses)et sont
frais (origine locale ou bien transportés et conservés correctement).
Les déséquilibres actuels de l’alimentation, sources de diabète,
d’obésité et de maladies cardio-vasculaires ou dégénératives,
sont à la fois dus à l’oubli des traditions culinaires (plats complets, riches en fibres, équilibrés entre protéines, glucides et
lipides, riches en huiles végétales insaturées, en vitamines et en
oligo-éléments) et aux déséquilibres alimentaires (trop de
graisses animales et de sucre) ou aux excès (piment, alcool).
Les colombos sont omniprésents (de cabris, de poulet, de mou ton, de bœuf, de poisson). C’est un carry créole épicé dans
lequel ont mijoté différentes viandes ou certains crustacés,
accompagnés de riz blanc.Les recettes ont été introduites dans
les îles au siècle dernier par les travailleurs venus d’Inde.
Les premières populations précolombiennes sont mal connues. À l’arrivée des Espagnols, les indigènes sont des Indiens Caraïbes et Arawaks.
La population indienne d’origine s’est maintenue plus longtemps à
Marie-Galante qu’ailleurs en Guadeloupe. L’artisanat caraïbe de la
Dominique est toujours vendu à Marie-Galante et l’association ECOLAMBDA a des relations permanentes avec les Caraïbes et son Président d’Honneur est un chef caraïbe. Beaucoup de noms, de mythes et
de gestes techniques, héritiers des Indiens, se sont maintenus à MarieGalante, mais la population actuelle a oublié leur origine. La présence d’indiens caraïbes dans le nord de la Dominique a favorisé le maintien de cette culture et d’échanges commerciaux et culturels. «Sans
doute, ces traversées régulières sont-elles, en partie la raison pour
laquelle les Marie-Galantais sont plus nombreux que les Guadeloupéens à affirmer une identité caraïbe transmise par une grand-mère…»
. Le manioc et la cassave se voient conférés d’un statut symbolique
d’enracinement dans l’histoire (D. Rey-Hulman, 1996).
Les « découvreurs » sont Espagnols avec des marins du pourtour de
Dans la cuisine traditionnelle, on retrouve la morue à toutes les
sauces : en accras, en chiquetaille, en entrée, en gratin, en
sauce avec de la banane légume... les abats, les queues de
porc, les “fruits à pains et les racines qui comblaient les estomacs vides les jours de disette”….
Le créole est plus qu’un dialecte c’est une langue régionale d’intercommunication. Le marie-galantais qui ne parle pas anglais et le dominicais qui ne parle pas français communiquent parfaitement en créole avec leurs expressions propres. Le créole s’écoute et se parle par
nécessité, par jeu, par identification, par besoin…c’est une langue
vivante, une langue orale, mais dont la parole ne s’efface pas…
Toute cuisine est le reflet de l’âme de son peuple.
3
MARIE-GALANTE
“Salut, île ! C’est moi.
Voici ton enfant qui revient.
Par delà la ligne blanche des brisants,
Après l’abolition de l’esclavage en 1852, les colons de Marie-Galante
réclament au Service de l’immigration des travailleurs pour la canne au
nombre de 1240 (Capesterre : 305, Grand-Bourg : 655 et St Louis :
280).Ces travailleurs libres, sous contrat de dix ans, viennent d’Afrique
équatoriale d’où leur nom de «congolais». Beaucoup ont fait souche à
Marie-Galante. L’apport africain à Marie-Galante est double.
Colons venant de France, colons européens chassés du Brésil, marins
de toutes mers, esclaves noirs, travailleurs contractuels d’Inde ou
d’Afrique, tous ces peuples métissés ont créé Marie-Galante.
Marie-Galante s’est maintes fois distinguée des îles voisines,
tant par son peuplement que par des épisodes locaux spécifiques ou
des caractères originaux.
La langue créole
Enfin, de spécialités marie-galantaise comme le bébélé
(soupe épicée et pimentée à base de tripes, de banane légume,
de racines, de citron vert) et le chaudage (spécialité de ragoût
de diverses viandes épicées aux légumes).
la Méditerranée. Les premiers colons de Marie-Galante en 1635 sont
Français et proviennent pour l’essentiel des ports et arrière-pays de
l’ouest de la France et de la Manche (Normandie, Bretagne, Vendée…).
Les Hollandais, les Anglais, les flibustiers, pirates ou corsaires sillonnent
l’arc antillais et font souche à l’occasion.
L’histoire de Marie-Galante et son caractère créole insulaire ont
forgé une identité locale spécifique.
Populations amérindiennes pourchassées et décimées par les maladies et guerres dès le XVII è siècle, colonisation européenne opportuniste de nations qui s’allient et/ou se combattent au gré des politiques
et des ambitions territoriales et stratégiques, commerce triangulaire
et Traite des noirs esclaves dès le milieu du XVII ème siècle comme
force de travail de l’économie de plantation. L’abolition n’intervient
qu’en 1848i et meurtrit encore dans le souvenir.
Enfin les desserts, à base de fruits, gâteaux et entremets, sorbets (coco, maracudja, goyave, prunes, cerise ou abricot
pays….).
MIGRATIONS ET COLONISATION
CULTURE
Si c’est l’identité et la culture qui décrivent le mieux la notion
moderne de Pays, c’est bien à Marie-Galante que ce terme prend
racines, valeurs et fonctions.
Ouassou géant (Macrobrachium carcinus)
2
Marie
Galante
et plus loin que les vagues
aux paupières de feu,
Je reconnais ton corps
brûlé par les embruns.”
Guy Tirolien.
Diplomate et Poète marie-galantais
Simplicité et efficacité, tels sont les deux principes qui ont favorisé
son épanouissement.Le créole prend naissance dès le XVII è siècle
entre les esclaves africains transplantés, les maîtres francophones
ou anglophones, les administratifs et les commerçants.Issu d’un français simplifié, il ne sert au début qu’aux relations entre ces populations de cultures différentes. A la deuxième génération, le créole est
langue maternelle. Le créole a vite pris le dessus sur toutes les
autres comme langue quotidienne et s’est enrichi de tous les apports
et images.Il a absorbé des mots des langues indiennes caraïbes, de
l’espagnol, du portugais et de l’hindou, les tournures simplifiées de
l’anglais et les images les plus évidentes du français... avec des mots
courts, colorés, expressifs et sans pudeur…
Pas de distinction entre le féminin et le pluriel, absence de préposition comme en anglais, le sucre de l’usine devient “sik a lisine”ou le
je = “mwen”.Le verbe est africain, sans voix passive, ni voix pronominale, l’infinitif se confond avec le participe passé.La négation se distingue par “pa”.comme “sa pa ka plè mwen”(ça ne me plait pas) et
le fameux “pa ni pwoblem” (il n’y a pas de problème).
Langue d’usage, d’amour, de rires, de musiques, d’humour et de
contes, le soir à la nuit tombée, le créole a ses maîtres de la parole… et retrouve les accents de son Afrique-Guinée (Histoires de Ti Jan,
Compé lapin et de Misié li Wa)…ou des mythes amérindiens (Manman dlo) dans une réadaptation originale au territoire antillais.
«Des rites funéraires aux travaux agricoles,les Marie-Galantais
unissent leurs voix pour perpétuer leur culture»
(Diana Rey-Hulman, 1996).
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1
COMPOSITION DES COMMISSIONS
DEUX COMMISSIONS ONT CONTRIBUE AUX THEMES DE CE
CHAPITRE :
Commission n° 7 : PATRIMOINE ENVIRONNEMENT
Président M. Michel GRANDGUILLOTE
Professeur, Président d'Ecolambda
Nombre de participants :10
Commission n° 8 : SPORTS, LOISIRS, CULTURE
pour les aspects liés aux associations et manifestations culturelles et de loisirs
Président :M.Armand PAMEOLE, CISMAG
Nombre de participants :12
2
ATOUTS/POTENTIALITES
FAIBLESSES/CONTRAINTES
Marque Collective “Marie-Galante si Vraie” déposée à
l’INPI à développer
Bon niveau de services à Grand-Bourg utilisé par la population et les touristes de l’île
Présence de l’Intercommunalité pour fédérer les Actions et
coordonner les services généraux
Ambiance générale de sécurité et de calme préservée par
la richesse du tissu social
Qualité excellente des eaux de baignade sauf à GrandBourg avec les rejets de l’usine de Grand Anse
Images négatives du Pays : Faible qualité de l’environnement au niveau des déchets et de certains paysages
(carrières et décharges, dépôts sauvages, déchets dans les
cayes, plages et ravines, zones abandonnées, carcasses de
véhicules, taudis…) et mauvais état des chaussées secondaires et chemins
Potentiel de développement touristique : haut de gamme,
écotourisme rural et nature avec retombées économiques
locales
Projets d’équipements touristiques diffus ou densifiés
non ou peu compatibles avec le Plan de Développement
Durable et probablement non conformes aux règles d’urbanisme et de protection des sites et milieux naturels.
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
Les deux Commissions se situent à des niveaux de
réflexion différents.
La Commission n° 7 Environnement Patrimoine a mené
des réflexions de fond sur les thèmes du Chapitre et sur
les articulations : synergies ou antagonismes entre les
trois domaines du développement durable (Economie,
Environnement, Social). Elle considère que la richesse du
Patrimoine de Marie-Galante pose beaucoup de problèmes d'abandon, d'entretien…
La Commission propose la Mise en réseau de tous les
sites du patrimoine (Naturels, Archéologiques, Bâti historiques comme les moulins, habitations, anciennes industries, ouvrages militaires…) à partir des Centres Bourgs,
en assurant leur cohérence.
La Commission recense 20 plages, 17 sites pittoresques,
20 sites historiques et 17 points de vue et plus de 60 moulins (liste en cours de réactualisation).
Des actions de recyclage et de sensibilisation sont proposées pour les Déchets avec l'Intercommunalisation de
l'ensemble du secteur des déchets.
Pour la coordination générale, la Commission suggère la
création d'une Agence Intercommunale de l'Environnement (EcoAgence) comme outil de gestion et de suivi de
l'environnement au quotidien dans tous les secteurs :
Patrimoine naturel protégé ou non et bâti, Recyclage et
Traitement des Déchets, Milieu marin, Paysages et Cadre
de Vie, Moulins, Circuits de randonnée… Cette structure
fait partie des compétences optionnelles de la Communauté de Communes de Marie-Galante .
Pour les Circuits de randonnées, la Commission propose
5 itinéraires de circuits libres balisés et 3 Circuits Nature
guidés (Grosse pointe, Anse du Coq, Folle-Anse) en
zones protégées à divers titres.
La disparition des Brigades Vertes et de l'Association
"Avenir" qui effectuaient des interventions pour l'entretien
de l'environnement et des paysages laisse un vide qui
n'est pas comblé. Les itinéraires de randonnées, les sites
ne sont plus entretenus et se dégradent.
La Commission n° 8 émet son avis sur le Chapitre au titre
des manifestations culturelles. Elle note que le Festival
"Créole Blues" récent, importante manifestation n'a pas
encore trouvé son assise populaire “natif natal" et demeure une opération touristique. Elle demande un Diagnostic
précis de la situation des différentes associations. Elle
suggère un regroupement en une "Fédération des Associations " plus puissante et dotée de moyens et l'absence de mise en valeur de l'existant.
En synthèse, 4 Axes sont proposés qui concernent :
- La Politique du patrimoine et sa mise en réseau,
- La gestion intercommunale de tous les Déchets,
- Le Milieu marin et sa protection
- La Création d'une EcoAgence pour la coordination et la
cohérence, ainsi que la place à laisser à la Culture et à
ses manifestations.
Marie
Galante
Sous équipement en Services dans les Communes de St
Louis et Capesterre (Absence de librairie et presse, de
médecin et de pharmacie à Capesterre…)
AXES
DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Mettre en valeur les sites du patrimoine naturel
avec des niveaux d’aménagements adaptés à leur
fonction écologique et nature de protection (de la
réserve biologique à créer jusqu’aux zones classées
en L 146-6, en ZNIEFF…)
Renforcer l’identité architecturale dans une perspective de protection du patrimoine architectural traditionnel et de réhabilitation du bâti (créations de
ZPPAUP dans les centres ville : Zones de Protection
du Patrimoine Architectural, Urbanistique et Paysager)
Faire connaître le PAYS DE MARIE-GALANTE à travers tous les moyens du multimédia, de la presse et
des salons et manifestations diverses
Actions renforcées en faveur de l’identité collective
marie-galantaise en coordonnant toutes les initiatives
locales en un réseau renforcé (C.C.M.G. et Office de
Tourisme de Marie-Galante)
Développer sa vocation de destination touristique
spécifique et Organiser la production touristique
(mise en réseau des professionnels, campagnes de
communication transversales, création de nouvelles
formules touristiques à thèmes : gastronomie, santé,
sports...).
La Charte de Pays qui reconnaît dans l'environnement
un pilier du développement durable y consacre un Axe
majeur : AXE 4 : PROTEGER ET VALORISER LE
PATRIMOINE ET LES RESSOURCES NATURELLES
pour que l'environnement, devienne partie intégrante
du développement, en menant des actions :
Préserver la biodiversité et la qualité des paysages et
du cadre de vie, Préserver et Gérer l'eau, les déchets,
l'air et lutter contre le bruit, Valoriser les ressources
naturelles et le Patrimoine historique et bâti
Protéger les sites archéologiques de l’époque précolombienne et coloniale, en réhabilitant ces derniers à des fins collectives, culturelles, pédagogiques
et touristiques, en les mettant en réseau avec un “pass
commun de visites pour le tourisme ou de fréquentations régulières pour les activités (résidents insulaires,
Guadeloupéens...)
S’appuyer sur le Festival Créole Blues pour développer les actions dans les domaines de la Musique,
Danse, Rythme…en relation avec l’espace caribéen et
les pérenniser
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“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE VII -
Marie
Galante
Les données cartographiques, statistiques et géographiques qui suivent présentent :
Environnement et
Cadres de vie, Energies,
Risques naturels
Les éléments principaux de l’environnement au
niveau des eaux, des déchets et des pollutions et
nuisances.
La planche 50 présente les Ressources et Qualité des
eaux douces,
La planche 51 traite de l’assainissement des eaux
usées,
La planche 52 de la Qualité et Protection des eaux,
Les planches 53 et 54 présentent la situation des
déchets,
La planche 55 traite des risques naturels,
La planche 56 présente les aspects liés aux Energies
utilisées à leur production et à leur économie.
La Planche de synthèse 57 résume les aspects du Chapitre ViI et les axes de développement durable.
Les deux dernières décennies ont été marquées par le renforcement des politiques publiques de protection de l’environnement, des politiques de prévision des risques naturels et de la maîtrise de l’énergie dans l’urbanisme, les transports et
le développement local en France et dans l’Union Européenne.
An niveau international, les Conférences de Stockholm (1972), le sommet de la Terre à Rio de Janeiro (1992), puis à Johannesburg (2002) ont liés les enjeux du développement économique et social et de l’environnement pour fonder le développement
durable, politique horizontale qui met l’homme au centre de la décision publique.
An niveau national et régional,des politiques et des réglementations ont été mises en place avec les Collectivités locales
pour améliorer le niveau social des populations et leur cadre de vie, les paysages, la gestion des déchets, de l’eau, de l’énergie et
de la protection des milieux et ressources naturelles.
LISTE DES PLANCHES
RESSOURCES EN EAUX
Les débats sur l’environnement et ses enjeux traversent toutes les couches sociales des Pays et deviennent des enjeux de société et de développement économique à long terme. La situation de Marie-Galante est contrasté dans ces domaines (en avance sur
les énergies renouvelables, très en retard sur les déchets, la protection des ressources et les économies d’énergie).
ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES
A Marie-Galante, les problèmes d’environnement sont connus et concernent notamment les déchets ménagers et les décharges,
la propreté des lieux publics, des plages, des bords de routes, les eaux douces en quantité et qualité , l’évolution des paysages,
les défrichements, l’abandon de certains sites…Les Collectivités sont de plus confrontées à la mise aux normes réglementaires
de leurs différents dispositifs dans le domaine de l’Eau, Déchets, Energie, Risques Naturels, Environnement (Taxe Générale sur
les Activités Polluantes :TGAP)… Les industries tardent dans leur mise aux normes d’environnement.
DECHETS I et DECHETS II
QUALITE ET PROTECTION DES EAUX
RISQUES NATURELS
ENERGIES
49
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
RÉSEAU EAU POTABLE (Source CGE)
3
EAU POTABLE : EVOLUTION DES CONSOMMATIONS
Années
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
847
852
857
873
1003
1079
1129
1214
1263
1293
Volume Distribué m3
231988
238187
407703
298822
293806
Volume consommé m3
101439
104350
115756
119238
129619
121235
119139
126646
146009
119
122
133
119
120
107
98
100
113
1527
1563
1607
1679
1769
1901
2043
2090
2185
Volume Distribué m3
175923
322324
309349
375176
389916
Volume consommé m3
223693
264409
256221
255680
277683
233811
221586
249624
300464
146
169
159
152
157
123
108
119
138
CAPESTERRE
Abonnés
Conso. Abonné en m3/an
Marie
Galante
416611
GRAND BOURG
Abonnés
1516
Conso. Abonné en m3/an
381213
SAINT LOUIS
2
Abonnés
L’EAU POTABLE
L’eau potable à Marie-Galante est de bonne qualité en moyenne , mais fortement minéralisée (teneurs élevées en calcium
et magnésium ou nappes légèrement salées en bord de mer)
avec la présence de nitrates (fertilisants agricoles ou pollutions
organiques) et de pesticides (traces intermittentes). Les ressources profondes des nappes aquifères permettent d’après le
BRGM de fournir les eaux brutes pour la fabrication de l’eau
potable jusqu’à l’horizon 2030 au rythme actuel de croissance
de consommation.
L’eau potable est gérée, pour le compte de la Communauté de
Communes de Marie-Galante, par une société fermière
exploitant unique : la Générale des Eaux Guadeloupe, qui a
pris le relais de la SOGEA. Le contrat d’affermage date du 1er
juillet 1997 pour une durée de 12 ans.
La société fermière a en charge la production d’eau potable à
partir des eaux brutes des pompages en nappes et du pompage en rivière St Louis, le traitement des eaux brutes, leur transport et distribution, le relevé des compteurs, la facturation de
l’eau et des diverses taxes, ainsi que l’entretien général des installations, qui appartiennent à la Communauté de Communes
de Marie-Galante.
845
843
860
863
902
963
Volume Distribué m3
91550
188847
215325
148122
138140
Volume consommé m3
90717
96045
97188
94627
95777
77937
83540
89264
106641
108
112
113
105
99
79
81
82
92
3222
3280
3343
3584
3811
4016
4284
4445
4639
Volume Distribué m3
499461
749358
932377
822120
821862
0
0
0
1017016*
Volume consommé m3
415849
464804
469165
469545
503079
432983
424265
465534
553114
129
142
140
131
132
108
99
105
119
Conso. Abonné en m3/an
986
1027
1092
1161
219192
MARIE-GALANTE
Abonnés
3208
Conso. Abonné en m3/an
NB : Des données manquent ou présentent des problèmes de cohérence. *(ex. mention corrigée à 948830 m3 sur rapport d'activité CGE 2000.).
La chute de consommation annuelle par abonné depuis 1997 est probablement due à des problèmes de comptage et de fuites (Sources C.C.M.G. CGE et DDASS 2000)
Commentaires : Le volume produit est le volume pompé en nappe et traité. Le volume utilisé pour les besoins de services (purges, vidanges, essais…) est estimé forfaitairement. Le volume mis à disposition des abonnés dans le réseau est le volume distribué. Le volume consommé est le volume comptabilisé des compteurs d'eau.
Le rendement est le rapport entre volume distribué et consommé, la différence concerne des pertes et des erreurs de mesures.
On compte en moyenne 3 habitants par abonnement en Guadeloupe d'après la CGE. On rappelle également que bon nombre de logements possèdent des citernes (réduction de consommation).En Guadeloupe, La Désirade est reliée par une canalisation sous-marine à Grande Terre, Les Saintes, St Martin et St Barth. ont des unités de dessalement de l'eau de mer ou saumâtre.On observe des différences entre les forts volumes consommés en ville (200 à 260 m3/abonné/an) dans l'agglomération pointoise
et les faibles consommations en zone sèche en Grande-Terre et à Marie-Galante (110 à 190 m3/abonné/an).
4
CARTE DES BASSINS VERSANTS (d’après DIREN)
5
PLUVIOMETRIE (source ORSTOM 1991)
Les installations en 2000 (Cf. Schéma d’alimentation) sont
constituées par un réseau interconnecté avec :
- 8 stations de pompages en nappe (forages) de 20 à 25 m3/h
de débit
- 1 station de pompage en rivière (Desmarais) de 50 m3/h
- 8 réservoirs pour un volume cumulé de 3300 m3, étendu à
4500 m3,
- 11 Km de réseaux d’adductions
- 172 Km de réseaux de distribution
- 35 Km de canalisations de branchements.
RESSOURCES EN EAU
L’île de Marie-Galante a une pluviométrie moyenne comprise entre 1200 et 15000 mm/an, dont 66 mm/an d’écoulement moyen (période 1951-1987), une forte évapotranspiration (avec 8 h/jour d’ensoleillement moyen et un alizé
presque constant) et une pluie efficace d’infiltration estimée
à 27 mm/an sur la côte au vent et entre 80 et 210 mm/an
dans la partie centrale de l’île (source BRGM : Bureau de la
Recherche Géologique et Minière, 1983 et 1991).
Des différences de pluviométrie sont remarquées entre les
zones basses au nord et à l’est avec 1000 à 1200 mm/an,
plus sèches et plus ventées (évaporation plus forte) et le plateau central et zones sud plus arrosées entre à 1250 et 1500
mm/an. En année moyenne ou humide, la recharge des
nappes des calcaires s’effectue correctement.
Le réseau hydrographique est essentiellement composé
de trois ensembles :
- le bassin de la rivière St Louis le plus étendu (env. 30
Km2), à écoulement permanent :Il alimente les marais de St
Charles et est en relation avec le réseau faiblement karstique des calcaires coralliens des Hauts,
- le bassin de la rivière de Vieux Fort à étiage marqué : Il
concerne les Bas au pied de la Barre de l’île et alimente une
lagune avec mangrove, en étant séparé du précédent bassin
par la faille Anse Piton- Vieux Fort,
- les bassins versants côtiers à écoulement intermittent
des ravines du sud-ouest (Ravines David, Bambara), du sud
(Coulée Ouliée, Ravines Jeannot, Montagne, Grand Ravine,
Ravine des Cayes, Morisset) et du sud-est et est de l’île
(Ravine des Caps, Pompierre, Sintôt, Carambole…).
L’écoulement souterrain comprend quatre domaines séparés par des seuils hydrauliques et des biseaux d’interfaces
eau douce/ eau salée côté mer :
Les Bas, les plateaux du Nord, les plateaux du Sud et la
zone des marais de St Louis
La carte hydrogéologique des nappes aquifères (voir plus
loin) fait apparaître des lignes d’isoprofondeur du toit de la
nappe en anneaux autour de la zone centrale de MarieGalante.
Ces ressources en eau souterraine constituent l’unique
source de fourniture d’eau potable pour l’île. Des périmètres de protection légaux ont été mis en place.
L’évolution de la qualité des eaux souterraines n’a pas été
évaluée vis-à-vis des aménagements touristiques ou industriels
ou de l’intensification des cultures et de l’élevage (risques de
pollutions à identifier et à suivre dans le cadre du futur SAGE
(Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Loi sur
l’Eau de 1992, modifiée en 2001).
Moyenne interannuelle en
mm/an Période 1951-1990
50
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
QUALITE DES EAUX EPUREES EN SORTIE DES STATIONS
STEPBoues Activées
Capacité en EH
Grand Bourg
Capesterre
TOTAL
2500
1500
4000
Paramètres
4
ASSAINISSEMENT
Marie
Galante
(en cours 2002)
pH
DCO en mg/l
30
DBO5 en mg/l
10
MES en mg/l
15
ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES
N en mg/l
Les eaux usées domestiques sont évacuées, soit directement dans un fossé ou une mare (591 logements sans
traitement au RP 99), soit vers un dispositif individuel
(3517 fosses septiques au RP 99), soit sont raccordées au
réseau d’assainissement (562 raccordements pour
SOGEA en 1998, 292 au RP 99) pour l’ensemble des 4400
résidences principales et sont alors traitées en station
d'épurations ou en mini-stations collectives.
Pt en mg/l
Source C.C.M.G. , Générale des Eaux Guadeloupe.
EH : Equivalent habitant
NB : Il existe des ministations à Capesterre (Borée, Vidon, Bézard) et
à St Louis (Desmarais). Ces stations sont non fonctionnelles ou ont
des rendements d'épuration médiocres (voir mission oct. 2000)
2
A Marie-Galante, on note deux stations d’épuration biologique à boues activées moyenne charge :
à Grand-Bourg : Folle Anse : 2500 Eq-habitants
à Capesterre (en cours en 2002) : 1500 Eq-habitants
et 19 mini-stations d’épuration biologique (système aéré
avec bac de décantation) :4 à Capesterre, 13 à GrandBourg et 2 à Saint-Louis, dont celle de Desmarais : 300
Eq/hab.
Le bilan sommaire des ministations lors de l’Audit Déchets
de 2000 a montré que les ministations étaient soient en
arrêt, soient avec des rendements notoirement insuffisants.
Cette liste repose sur les déclarations des communes et
n’apporte pas de renseignements sur les volumes traités et
les rendements réels d’épuration.
STATION D’ÉPURATION DE FOLLE-ANSE
Le rendement global de l’assainissement domestique n’est
pas connu avec précision et doit être réévalué (pourcentage
des raccordements et rendements réels des dispositifs épuratoires).Cette donnée constitue un important “Indicateur de
Développement Durable” pour la CNUCED/ONU.
3
SITUATION DES REJETS ET DE L’ÉPURATION DOMESTIQUE
L’audit Déchets réalisée pour la Communauté de Communes de
Marie-Galante en octobre 2000 a permis également une synthèse parallèle de la situation de l’assainissement.
Le réseau de Grand-Bourg poursuit son extension et est raccordé à la station d’épuration de Folle Anse (2500 EH). Le nouvel
abattoir intercommunal à Grande Anse est équipé d’une station
de prétraitement et est raccordé sur ce réseau , dont la station
en sous charge peut accepter ce nouveau flux de pollution sans
problèmes apparents. Le rejet polluant direct dans la mer de
l’ancien abattoir (Grande Savanne) est supprimé en 2002 . Un
raccordement à la STEP de Folle Anse est prévu pour le réseau
de St Louis. La station de Capesterre est en cours de réalisation
(2002) avec un réseau propre qui lui sera raccordé (rejet actuel
des eaux usées non traitées en mer). Pour les réseaux locaux
raccordés aux mini-stations, il faut noter que les dysfonctionnements rendent l’épuration nulle ou aléatoire (rendement
pratique de 0 à environ 25 %).Les effluents bruts ou peu traités
sont rejetés directement dans les fossés ou les ravines, les
mares ou les champs.
L’absence de contrôles et de suivi rend difficile l’évaluation de
l’impact environnemental, qui peut être important sur la nappe
aquifère en zone calcaire.
La station de Folle Anse semble avoir des rendements corrects,
mais avec des problèmes techniques mineurs. L’évaluation de
l’impact des rejets de l’émissaire sur le milieu marin est prévu
(analyses à réaliser en 2002).
La politique de développement durable devra s’attacher à une
analyse précise de l’ensemble des situations et des dispositifs
existants ou à mettre en œuvre pour une protection renforcée
des nappes aquifères (périmètres de protection des eaux souterraines pour l’eau potable et les irrigations), des cours d’eau
et du milieu marin, qui devra aller au-delà des périmètres de
protection légaux dans certains cas (voir futur Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SAGE Marie-Galante).
5
SITUATION DES REJETS DIVERS ET DE L’ÉPURATION INDUSTRIELLE
Le Service Maritime de la DDE Guadeloupe a fait réaliser en 2000 une
Etude de recensement des rejets en mer toutes catégories confondues
(rejets d’eaux usées domestiques ou industrielles, d’eaux pluviales, rejets
mixtes) pour établir un premier diagnostic de la situation. Au total, 64
points rejets ont été identifiés dont 23 à Capesterre, 17 à St Louis et 24
à Grand-Bourg.Sur 64 rejets, 45 concerneraient des eaux pluviales, 9 des
rejets mixtes pluvial/effluents, 2 des effluents industriels, 2 des eaux usées
et 6 des rejets indéterminés (absence d’analyses).
Le rejet industriel le plus polluant est celui de la sucrerie de Grande
Anse (mesuré par la DRIRE en 1997) à 56.000 EH pour la sucrerie et
45000 EH pour la distillerie (vinasses), soit 101 000 EH au total. Un rejet
diffus d’hydrocarbures existerait à St Louis devant le dépôt du cimetière.
L’assainissement des eaux usées des entreprises est soumis à la réglementation générale ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement).Les dossiers de demande ou de renouvellement d’autorisation déterminent à tr avers les études d’impacts, de dangers et les notices
d’hygiène et de sécurité, les dispositifs épuratoires à prévoir et le rejet
maximal dans les milieux naturels (rejet direct) ou dans les réseaux collectifs d’assainissement (rejet indirect) avec des conventions spécifiques
et des normes de raccordements à ces réseaux.Les études ont commencé en 2000 dans les trois distilleries et la sucrerie après la mise en demeure préfectorale (suivi DRIRE). Aucun dispositif n’est semble-t-il réalisé en
2002.
Les résidus liquides de distillation du rhum ou vinasses et les eaux de lavage des cuves et circuits sont des effluents acides avec des charges polluantes très élevées et des produits organiques inhibiteurs de la vie biologique des eaux et des sols (source INRA Guadeloupe 1997). Les
charges polluantes vont de 90 à 120 de DCO par litre d’effluent pour les
vinasses de rhum industriel et 15 à 25 g de DCO par litre pour les vinasses
de rhum agricole.
Ceci explique l’impact écologique important des effluents industriels de
la sucrerie (estimés à 12 000 m3/an sur 100-120 jours de campagne) et
les colmatations visibles des fonds marins de la côte sous le vent sur
les images aériennes (impact écologique et halieutique).
Un traitement en station d’épuration de ces effluents avec
une finition par laguna ge est à pré voir. Les eaux épurées par
le lagunage sont réutilisables en irrigation et les boues organiques sont compostables en mélange avec la bagasse.
51
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
PIÉZOMÉTRIE DES NAPPES
4
CARTE DES POLLUTIONS ET DÉGRADATIONS DU MILIEU LITTORAL (SOURCE SDAGE 2000)
Marie
Galante
QUALITÉ ET
PROTECTION
DES EAUX
2
Marie-Galante a un climat tropical à tendance sèche et ven tée, d’où une importante évaporation. Le mois de février
est le plus sec en moyenne et si la pluviométrie est faible la
montée de l’ensoleillement et des températures en avril,
mai, juin peut induire des épisodes de sécheresse prolongée. La récente sécheresse de fin 2000 et du carême
2001 a remis à l’esprit des agriculteurs les anciens épisodes
secs (1971 notamment) et a nécessité un soutien public à
l’agriculture et à l’alimentation du bétail. Par contre de nom breuses cultures (jeunes cannes, maraîchage, jardins
créoles…) ont été perdues (cas des légumes) occasionnant
d’importantes pertes économiques pour les producteurs.
QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADES
La seule retenue collinaire pour l’irrigation est celle de
Grand Bassin pour un volume théorique de 100.000 m3, en
pratique inférieur (sédimentation) pour un petit périmètre irrigué de 25 ha (13 ha irrigués pour 11 exploitations au RA
2000, soit 0,3 % de la SAU). Le Schéma d’Irrigation en Guadeloupe fait état de larges réalisations en Grande-Terre
(identique à Marie-Galante au plan géologique et climatique), qui ont permis le développement de nouvelles cultures en Guadeloupe (fruits et légumes).
3
MARE AU PUNCH À PIROGUE
5
MARES
Nombre total
Capesterre
192
Grand-Bourg
248
St Louis
146
Marie-Galante
586
en % total
N. asséchées
N. jardins
N. Abreuvoirs
N. Pompages
42
108
438
16
7%
18%
75%
3%
Surface
Surface
Volume
Volume
2000 en ha
2001 en ha
m3 2000
m3 2001
377
35
3770000
175000
NB : Inventaire 2000 en fin de saison humide, Inventaire 2001 en fin de carême (fin de saison sèche). Les surfaces en eau sont cumulées à partir d'une évaluation
sur les pourcentages de surfaces de 3 catégories de mares : grandes, petites et moyennes.*Les volumes sont estimés sur la base d'une profondeur moyenne de 1 m
en saison humide 2000 et sur le fait qu'en 2001 (année très sèche), 20 % des mares encore en en eau n'ont plus que de la boue (eau non utilisable en irrigation).
Traditionnellement Marie-Galante possède un système de
mares agricoles permanentes ou intermittentes (586),
dont 438 pour l’abreuvement du bétail et des petits animaux,
108 à proximité de jardins créoles et 16 sont équipées de
pompages fixes pour l’irrigation de petits maraîchages.
Ces mares, en plus de leur valeur agricole et patrimoniale
dans le paysage rural, possèdent également une importante valeur écologique (espèces tropicales d’eau douce). Une
étude récente menée par ECOLAMBDA pour le compte de
la DIREN Guadeloupe a permis leur recensement quasiexhaustif en nombre et localisation, mais pas en surface
et en volume (estimations).
Devant les problèmes de sécheresse et de gestion des
boues, la Communauté de Communes de Marie-Galante a
engagé deux études avec Caraïbe Environnement en 2001.
La première est une étude d’épandage des boues d’épuration. La seconde est une étude de faisabilité sur la réutilisation des eaux usées traitées pour irriguer la canne, en
alternative au rejet en mer des effluents de la STEP de
Capesterre (20 ha sont suffisants pour 290 m3/j d’eaux traitées). En raison de la différence de niveau entre le bord de
mer et les Hauts de Capesterre, des frais importants
seraient occasionnés par le pompage et l’entretien.
52
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
LES DÉCHETS
2
CIRCUIT DE COLLECTE DES ORDURES MÉNAGÈRES DANS LES TROIS COMMUNES
Les trois communes de Marie-Galante disposent actuellement
chacune d’une décharge brute. Ces décharges ont un impact
écologique et et paysager important.L’Audit Déchets réalisée
par la Communauté de Communes de Marie-Galante en
octobre 2000 a permis de faire une synthèse de la situation des
déchets et de montrer les lacunes sur les données.
Marie
Galante
Les déchets solides (loi Déchets de 1992) peuvent être caractérisés en trois catégories :
-les déchets ménagers et assimilés (ordures ménagères), les
déchets verts et les déchets des activités publiques (marchés,
voiries…) dont la gestion est à la charge des Communes,
-les déchets des activités (commerces, artisans, industries,
exploitations agricoles, des professions libérales…) dont la gestion et les coûts associés sont de la responsabilité des entreprises ou des professionnels qui les produisent,
-les boues d’épuration et de curage des ouvrages et réseaux
d’assainissement collectifs (gestion de l’exploitant pour la
CCMG).
DECHETS D’ORIGINE COMMERCIALE,
INDUSTRIELLE ET AGRICOLE
Le PDEOMA de la Guadeloupe couvre :
- les ordures ménagères au sens strict (contenu collecté
des poubelles),
- les déchets encombrants des ménages et les déchets
ménagers spéciaux ,
- les déchets verts des particuliers et des espaces verts
publics,
- les déchets industriels banals (DIB), essentiellement des
emballages,
- les véhicules hors d’usage (VHU) : carcasses et pièces,
pneus...
Les VHU ont fait l’objet d’une campagne d’élimination (DDE
Antenne Marie-Galante) en 1997 (600 carcasses récupérées, pressées et envoyées au recyclage en Guadeloupe).
Le nombre de VHU abandonnés restants est estimé à environ 600 à 700 en 2000.
LES DECHETS MENAGERS (ordures ménagères et assimilés)
Ces déchets font l’objet d’une collecte municipale en régie
directe dans les trois communes. On recense un parc de plus
de 3700 bacs PVC et 200 à 350 bacs par circuit (source A.Finot
C.C.M.G. 2001). Les ordures ménagères, les encombrants et
les déchets verts collectés sont déposés dans trois
décharges non autorisées (Capesterre les Galets, GrandBourg Folle Anse et St Louis Folle Anse). Les impacts négatifs
actuels sur la santé publique, la qualité de l’air, des eaux et des
sols qui semblent importants, ne sont pas évalués. Ces
décharges devaient être mises en conformité avec la loi de 1992
avant le 1er juillet 2002 et ne devraient plus recevoir que des
déchets ultimes inertes à partir de 2003.
Il subsiste un grand nombre de petits dépôts sauvages de
déchets ménagers, de déchets toxiques ou de gravats à
Marie-Galante. Ceux-ci sont résorbés au coup par coup par la
DDE (bord des routes), les Communes (espaces publics), les
associations (CISMAG, Avenir…) sur le domaine public maritime ou littoral. Par contre, les résorptions sont aléatoires dans le
domaine privé. Leurs impacts négatifs sur le tourisme et les paysages, éventuellement sur la santé, restent importants.
Aux déchets sauvages sont associées à Marie-Galante deux
nuisances :
- les bandes de chiens errants qui les consomment, les dispersent. Ils sont porteurs de parasites et occasionnent des
attaques ou des mortalités d’animaux domestiques,
- les moustiques, pour lesquels les vieux pneus ou les récipients constituent des gîtes larvaires en eau, difficilement
accessibles aux traitements ou à la lutte biologique.
Une étude DAF ADEME de deux semaines en 1996 a permis
une évaluation partielle des tonnages d’OM et encombrants, de
cartons et de déchets verts collectés à Marie-Galante (voir
tableau). Une analyse réactualisée plus fine, type MODECOM
(voir ADEME) serait nécessaire pour mieux les caractériser.
Une gestion durable des déchets est nécessaire dans le
cadre de la loi Déchets de 1992 et du Plan de Développement
Durable.
CIRCUITS DE COLLECTE DES ORDURES MENAGERES
Nombre
Fréquence J/sem.
Capesterre
2
2
Grand-Bourg
3
2
St Louis
3
2*
* Moyenne : 1 circuit 1 Fois/sem., 1 circuit 2Fois/sem et 1 circuit 3 Fois/sem.
(source A. Finot et C.C.M.G. 2001)
3
ÉVALUATION DES ORDURES MÉNAGÈRES ET ASSIMILÉS A MARIE-GALANTE
Estimations en t
Ordures ménagères et assimilées et Déchets prévus dans le PDEOMAde Guadeloupe
Unités
Cartons
O. M.
Déchets Verts
Encombrants
TOTAL
Mesure 2 semaines en 1996
t
1,2
101,7
34,2
0,6
137,7
Extrapolation Mesures 1996
t/an
30
2650
900
16**
3580
4500
1275
375
6150
?
2000
4955
1615
460
7030
220
7250
2005
5400
2020
570
7990
465
8455
Estimation 2000 base 1996
Prévisions PDEOMA
Verre et Boites
Total
VHU*
> 200
Les autres déchets recensés à Marie-Galante sont constitués par :
-les boues de stations d’épuration et de curage des réseaux
et des ouvrages d’assainissement,
-les déchets agricoles (végétaux et déjections animales)
des exploitations et les déchets agroalimentaires de sucrerie-distillerie (bagasse, écumes, vinasses, boues,
cendres...) et de l’abattoir (contenu des panses et intestins,
déchets de prétraitement, boues…),
- les déchets des activités des commerces, des artisans et
des entreprises (gravats de démolition, matériels et matériaux usagés, déchets toxiques…).
Seuls les déchets solides de l’abattoir sont traités sur place
par incinération (2002).
Les déchets industriels et commerciaux et les déchets hospitaliers sont couverts respectivement en Guadeloupe par le
« Plan Régional des Déchets Industriels » (DRIRE) et le
« Schéma Départemental des Déchets hospitaliers
« (DASS).
t/an
NB : Absence de données fiables pour les Déchets toxiques, les Déchets industriels, artisanaux et commerciaux, ainsi que les Déchets hospitaliers et médicaux
* VHU : Véhicules Hors d'Usage(sources DAF ADEME Guadeloupe 1996 et Mission Audit Déchets A.D.D. 2000) **Donnée minorée par les activités des semaines de mesure
Les déchets industriels spéciaux, les huiles de vidange, les
piles sont collectés partiellement (absence de données
complètes) et sont envoyés pour des traitements spéciaux
en Guadeloupe. Les déchets de santé sont collectés en
conteneurs hermétiques et envoyés en Guadeloupe pour
être éliminés par incinération (sociétés spécialisées).
53
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSTEURS POUR JARDIN (source ADEME)
2
LE TRAITEMENT ET L’ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES
La Collecte
Les déchets ménagers et assimilés, les déchets verts et les
déchets des activités publiques (marchés, voiries…), actuellement collectés et gérés par les Communes, doivent être dans le
futur collectés et traités par une structure intercommunale (Communauté de Communes de Marie-Galante) pour rationaliser la
collecte, assurer la gestion des tris sélectifs et du recyclage
matière poussé et des traitements en cohérence avec les objectifs du Plan de Développement Durable.
Composteur en treillis métallique
Les dispositions du PDEOMA pour Marie-Galante
Depuis son approbation en 1997, le Plan Départemental d’Elimination des Ordures Ménagères et Assimilés (PDEOMA) est
opposable aux tiers (collectivités publiques). Le Plan propose
que les déchets ménagers de Marie-Galante soient prétriés, puis après compactage, expédiés par barges pour
être traités par incinération en Guadeloupe en UIOM (Usine
d’Incinération des Ordures Ménagères).
Composteur en bois
Composteur en plastique
3
Le Plan prévoit la création des équipements suivants pour
Marie-Galante (sur la base de 8450 t d’ordures ménagères et
assimilés collectées en 2005 et de 5400 t/an d’ordures triées à
compacter avant incinération) :
- la Collecte sélective du verre et des boîtes métalliques en
conteneurs d’apport volontaire et déchetteries,
- l’implantation de 2 déchetteries simplifiées (non positionnées)
- une Plate-forme de compostage pour 3050 t/an de matières
organiques totales (déchets verts et agricoles),
- un Centre de transfert des déchets compactés (pour 5400
t/an d’OM triées à transborder à Folle Anse sur des barges),
soit au total 6,32 MF en Investissement et 3,41 MF/an en
fonctionnement (valeur 1996) pour le recyclage + compactage+ Transfert (hors collecte et Incinération).
Ce chiffrage ne prend pas en compte le coût futur de la tonne
incinérée à l’UIOM de la région pointoise, (qu’on peut estimer,
pour une capacité de 150.000 t/an à 525-600 F/t :80-90 Euros/t
de source documents ADEME, 1998) en sus de la collecte,
des tris, du compactage et des coûts de transports des
déchets compactés, soit un total probablement supérieur à
150 E/tonne de déchet ménager.
L’audit Déchets (octobre 2000) :
- confirme l’absence de données qualitatives et quantitatives fiables sur les ordures ménagères, les Déchets Industriels
Banals et les déchets industriels et agroalimentaires. - met en
évidence la situation catastrophique au plan de l’environnement
des trois décharges existantes (une par commune) non autorisées et mal contrôlées, génératrices de pollutions et nuisances
sur l’air, les eaux, les sols, le paysage et le voisinage.
- souligne les retards pris par l’étude locale des déchets prévue par le PDEOMA en 1996
- met en évidence la surévaluation des tonnages d’OM et
assimilés à Marie-Galante pris en compte dans le PDEOMA ,
- confirme l’inadéquation de ce Plan,qui prévoit le transfert
par barges des OM compactées pour leur incinération en Guadeloupe, par rapport au Plan de Développement Durable de
Marie-Galante.et à la situation locale.
L’audit souligne l’importance qu’il y a à mettre en œuvre d’urgence un Plan Local de Gestion Durable des Déchets pour :
-résorber les points noirs et permettre la mise en conformité
avec la loi Déchets de 1992
- permettre une mise en œuvre progressive et hiérarchisée
des actions contenues dans le Plan Local de Gestion
Durable des déchets
- permettre une optimisation des investissements et des
coûts de gestion des déchets à travers une politique générale de maîtrise des flux d’OM par réduction des tonnages collectés (Compostage individuel, Tri à la source des déchets et
apports dans trois déchetteries et dans de nombreux points
d’apport volontaire), par la collecte sélective des papiers cartons, verre, métaux, déchets verts, par l’enfouissement des
déchets ultimes dans trois Centres de stockage autorisés, des
déchets verts et agricoles et des biodéchets des ménages par
compostage (1 Unité à réaliser) et par un éventuel recours
limité aux transferts d’OM prétriées et compactées vers la
Guadeloupe,
- renforcer la gestion de la collecte en vue du traitement des
déchets spéciaux toxiques,
- assurer le recyclage et traitement des déchets inertes du BTP
et de la construction (recyclage des granulats et métaux).
Marie
Galante
DECHETS II
LES DECHETS SPECIAUX (TOXIQUES)
Parmi les catégories de déchets présents à Marie-Galante,
les déchets toxiques des ménages et des activités professionnelles méritent une mention particulière. Le décret du 14
mai 1997 donne la classification des déchets dangereux en
identifiant les déchets industriels spéciaux (DIS).
Il n’y a pas à Marie-Galante d’industries génératrices de
déchets industriels spéciaux (DIS). Les déchets potentiellement toxiques observés dans les ordures ménagères,
les décharges ou les dépôts sauvages proviennent des
ménages, des exploitations agricoles, des commerces et
des petites entrepr ises. Ce sont essentiellement des
Déchets Toxiques en Quantité Dispersée (DTQD), comme
des déchets toxiques ou leurs emballages en provenance de
l’agriculture (pesticides, médicaments), des ménages
(huiles de vidanges, batteries, pneus, hydrocarbures, piles,
peintures, colles, vernis, solvants, composés polymères…)
et des commerces, des artisans et petites entreprises (produits périmés, rebuts, déchets de chantiers…).
Il n’y a pas d’inventaire de ces déchets toxiques à MarieGalante. Leur inventaire constitue une priorité du Plan
Local des Déchets pour en prévoir la gestion.
MODÈLES DE DÉCHETTERIES (source ADEME)
54
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
CLIMAT
Marie-Galante présente un climat tropical maritime caractéristique des îles basses des Petites Antilles.
Le climat général est influencé par la zone intertropicale de
convergence qui détermine la circulation des alizés. Au sein
de l’archipel, Marie-Galante présente une situation climatique proche de la Grande Terre et de la Désirade, intermédiaire entre celles des îles les plus sèches (Les Saintes et les
îles du nord) et celle de la Basse Terre, beaucoup plus arrosée.
La référence météorologique sur l’archipel est constituée par la
station de l’aéroport du Raizet/Pointe-à-Pitre sur Grande-Terre.
Deux saisons sont observées au cours de l’année :
la saison sèche (carême) de février à mai avec un ensoleillement et un alizé soutenus et des pluies rares,
la saison humide (hivernage) de juillet à novembre, avec un
ensoleillement moins élevé, un alizé plus faible et humide, avec
des perturbations orageuses et des épisodes cycloniques. Le
rapport de hauteur de pluie entre les deux saisons est de l’ordre
de 4. Les deux intersaisons ont des caractéristiques intermédiaires proches de la moyenne.
La température moyenne annuelle est de 27 °C (extrêmes
17–35 °C)
L’ensoleillement moyen annuel est proche de 8 h/jour,
L’alizé est relativement constant et compris entre 6 et 8 m/s.
La pluviométrie est comprise entre 1200 et 1500 mm/an suivant
les zones et altitudes : côte au vent plus sèche et ventée, pluies
de relief sur le plateau central…).
Marie-Galante possède plusieurs petites stations climatologiques au nombre de 9 (Capesterre Bellevue, Vidon, Haut
Morne, Grand-Bourg centre, Pirogue, Aéroport des Basses, St
Louis Mayolette, Vergé). Malheureusement les séries sont partielles et seule la station de Bellevue présente des mesures
presque régulières depuis 1951. La pluviométrie moyenne
mensuelle varie de 40-60 mm en février à 180-250 mm en
novembre.
L’évapotranspiration moyenne mensuelle est forte (mai : 175
mm, novembre : 100 mm) et détermine pendant le carême une
sécheresse de la végétation (flétrissement des plantes après
épuisement des réserves utiles du sol).
2
CYCLONES (SOURCE UNIVERSITÉ ANTILLES GUYANE 2001)
Le cyclone est une très forte dépression qui prend naissance
dans la zone chaude intertropicale et qui s’accompagne de
vents très violents (plus de 200 Km/h) et de pluies torrentielles.
Les cyclones sont appelés ouragan ou hurricane dans la mer
des Antilles et typhons dans le Pacifique. La puissance dévastatrice d’un cyclone s’exerce dans trois domaines : le vent,
la pluie, la mer. Chaque ouragan est unique et a des effets
différents suivant l’importance conjuguée de ces trois éléments.
La force des cyclones est classée sur une échelle allant de 1 à
5 (Echelle Saffir-Simpson) : Hugo, un des plus violents qu’ait eu
à subir la Guadeloupe, a été classé en Classe 4 limite 5.
Echelle de Saffir-Thompson :
Catégorie
Vitesse des vents (km/h) Marée de tempête
1 (faible)
104 - 133
1,2 - 1,5 m
2 (modéré)
134 - 154
1,8 - 2,5 m
3 (fort)
155 - 182
2,8 - 3,7 m
4 (très fort)
183 - 217
4,0 - 5,5 m
5 (dévastateur) > 217
> 5,5 m
Les vents très violents soufflent de façon circulaire autour d’un
centre de basses pressions appelé “œil”. Les vents destructeurs peuvent dépasser 250 km/h. Les cyclones se déplacent à
des vitesses relativement faibles (10 à 30 km/h) en direction du
nord-ouest dans la Caraïbe. Les zones dans lesquelles les vents
soufflent dans la même direction que la trajectoire du cyclone
subissent le maximum de destructions. Le cyclone Gilbert, le
plus violent qui ait touché la Caraïbe, dévasta la Jamaïque et
une partie du Mexique en 1988, avec des vents qui atteignirent
350 km/h et une dépression record de 888 millibars.
L’expérience tirée des catastrophes naturelles doit être intégrée
à une nouvelle conception de l’aménagement du territoire, de
l’urbanisme et de l’architecture à travers un PPR (Plan de Prévention des Risques).
Connaissant leur fréquence, le développement durable nécessite une large réflexion objective, préalable à l’établissement de
zonages des risques et à la prise en compte responsable de
leurs effets sur l’environnement et les populations.
Les pluies sont intenses (150 à plus de 250 mm en quelques
heures à Marie-Galante). Les records de précipitations mondiaux sont enregistrés à l’île de la Réunion en raison de son isolement insulaire et de son relief important (1825 mm en 24
heures - Denise, 1966, 3240 mm en 72 heures et 15678 mm en
10 jours - Hyacinthe, 1980).
Le cyclone de 1928 a détruit le littoral de Capesterre (houle et
vents), le cyclone de 1956 a détruit environ 500 cases gaulettes,
cases en bois et maisons (toitures arrachées...)., ce qui a induit
PRECIPITATIONS ET TEMPERATURES MOYENNES à MARIE-GALANTE et en GUADELOUPE
STATIONS
P. moy. en mm T. moy. °C T. mini °C
T. maxi °C
STATIONS
PLUIE en mm
Nbre Jours Pluie
Capesterre Bellevue
1510
Guadeloupe Aéroport Le RAIZET
1795
249
Capesterre Vidon
1450
Guadeloupe SAINT CLAUDE
3637
250
Grand Bourg Gendarmerie
1330
Marie-Galante Aéroport LES BASSES
1414
204
Grand Bourg Les Basses
1310
St Louis Presbytère
1450
* Périodes de référence :
Grand Bourg Pirogue
1441 (moyenne 1944-1953)
AEROPORT RAIZET
42 ans
Source METEO France et ORSTOM 1991 (données arrondies sur la période de référen-
SAINT CLAUDE
26 ans
ce)
AEROPORT LES BASSES
24 ans
27
17,4
Marie
Galante
RISQUES NATURELS
Les pays du pourtour de la mer Caraïbe ont subi le dernier
siècle près de 475 catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, séismes, ouragans, inondations, glissements de
terrain et coulées de boues…).
CYCLONES
Les destructions des cyclones Hugo en Guadeloupe (1989),
Mitch (1988) sur l’Amérique centrale (20.000 morts et disparus et 3 millions de sinistrés) et les ouragans dévastateurs, dont celui de 1928 en Guadeloupe (1200 morts) et
plus récemment Luis sur les îles du Nord en 1995.Le risque
est de cyclone est de 1 pou 10 ans. Des inondations violentes peuvent survenir (Risque aux embouchures des
ravines).
Les cyclones induisent également une très forte houle qui peut
causer des dommages considérables sur le littoral et dans les
ports. Capesterre et St Louis ont été endommagés à plusieurs
reprises par les houles cycloniques. Le dernier impact est
constitué par l’élévation du niveau de la mer sous la zone de
l’ouragan engendrée par la très basse pression nommé “marée
de tempête”. Associé à l’effet de houle et à des vents violents à
la droite du cyclone, la marée de tempête a haussé le niveau de
la mer de plus de 1,5 m dans le Grand-Cul-de-Sac marin lors du
passage d’Hugo dans la nuit du 16 au 17 septembre 1989.
3
Epicentres des séismes de l’Arc
par la suite des reconstructions en maisons maçonnées.
35,2
Source METEO France
NB : Les pluviométries extrêmes varient de 897 mm en 1971 à 2196 mm en 1981 (fréquence de retour entre 50 à 100 ans) avec un coefficient d'écoulement moyen annuel de pluie de 4% de la lame d'eau et de 10-25 % en saison humide. Le rapport de pluie entre le mois maximal et le mois minimal est
compris entre 3 et 4 en moyenne, mais des mois sans aucune pluie ont déjà été enregistrée en carême. La pluie maximale en 24 heures de 230 mm a
une fréquence de retour de 100 ans (Bellevue). L’arrêt d'écoulement de la rivière St Louis a une fréquence de 1 année sur 60. La sécheresse présente un
risque élevé.
LE VOLCANISME ET LES SEISMES
L’arc antillais est connu par son volcanisme actif. L’éruption
la plus intense fut la terrible explosion de la Montagne Pelée
en 1902 qui anéantit la ville de St Pierre en Martinique
(30.000 morts). Depuis 25 ans, on a pu recenser les éruptions de la Soufrière de Guadeloupe (1975-1976) sans gravité, de la Soufrière de St Vincent (1979) et de Montserrat
(1995-97) qui a entraîné l’évacuation de la capitale Plymou th et de l’unique aéroport avec des victimes (pluies de
cendres incandescentes, coulées de boues).
La population se remémore encore le tremblement de terre
de 1843 (destructions en Guadeloupe et à Marie-Galante).
Point-à-Pitre fut entièrement détruite par ce séisme du 8
février 1843 (plus de 3000 morts et des milliers de blessés).
Marie-Galante n’a pas de volcan, mais est située sur la
grande faille Montserrat Basse-Terre Marie-Galante (voir
carte ci-jointe) qui montre que cette zone reste soumise à un
risque élevé de séismicité et de volcanisme profond
(Classe III c : zone la plus exposée).
LES MOUVEMENTS DE TERRAIN ET LES COULEES DE
BOUES
A Marie-Galante les mouvements de terrain peuvent résulter
de mouvements sismiques (voir Carte des failles), d’effondrements de grottes ou de mouvements de terrain
dus aux cycles sécheresse- pluies. Chaque cyclone ou
forte dépression tropicale entraîne son lot de dégâts et de
glissements de terrain avec coulées de boues.
Les futurs plans d’urbanisme et d’aménagements doivent beaucoup mieux tenir compte de façon réaliste des
risques naturels pour permettre un développement
durable du Pays.
55
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
AUTRES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Energie éolienne :
- Production autonome d’électricité vers le réseau avec deux
fermes éoliennesVERGNET SA :
Ferme de Petite Place : 23 aérogénérateurs P : 1500 kW . Production : 3.400.000 kWh par an.
Ferme de Morne Constant : 25 aérogénérateurs P : 1600 kW,
production : 4.070.000 kWh par an
Au total 48 éoliennes sont installées à Marie-Galante pour
une puissance installée de 3,1 MW et une production électrique de près de 7.500.000 kWh/an.
- Un petit aérogénérateur est en observation technique sur un
site privé à St Louis, quartier St Charles (P : 1,5 kW).
- Des éoliennes multipales de pompage des eaux sont présentes (anciennes machines en arrêt ou défectueuses).
Biomasse :
- La valorisation énergétique de la bagasse est effective : Alimentation des chaudières de la sucrerie de Grand Anse et des
trois distilleries, mais présente de mauvais rendements.
-Le charbon de bois est produit par des artisans pour la
consommation locale. La production n’est pas connue.
Bien que la densité des animaux soit importante et que les unités agroalimentaires produisent des effluents polluants, il n’y a
pas de production de biogaz par méthanisation pour le traitement de ces effluents ou des boues biologiques des stations
d’épuration.
Les filières Biocarburants (Alcools carburants à partir de la filière canne, Diester à partir des oléoprotéagineux….) restent
potentielles.
Géothermie et Microhydraulique :
En l’absence de chutes sur les eaux courantes et de volcanisme actif, il n’y existe pas de potentiel dans ces domaines.
3
ÉLECTRICITÉ
Historique et Capacité :
L’origine de la production électrique remonte à 1916 en
Guadeloupe (SCODEL de 1916 à 1951, SPDEG, société d’économie mixte de 1951 à 1975, remplacée à cette date par EDF).
Le premier site équipé fut la centrale hydroélectrique de Dolé
(100 kW) en 1916 qui a fonctionné jusqu’en 1968.
La centrale géothermique de Bouillante est mise en service en
1985 (4,8 MW) et réhabilitée (5MW) avec une production de 2,1
GWh en 2000. Trois nouveaux puits permettront d’exploiter 20 à
25 MW supplémentaires.
Des minicentrales hydrauliques sont réalisées (Carbet, Bananier
pour 6,2 MW) ou en projet.
La centrale à bagasse charbon de l’usine sucrière de Gardel est
mise en service en 1998 (64 MW dont 55 MW disponibles hors
campagne et 42 MW en campagne pour le réseau).
La production d’énergie électrique en Guadeloupe est
dépendante à plus de 85 % des combustibles liquides ou
solides non renouvelables et importés (fioul, charbon…)
Marie-Galante est incluse dans le Schéma Directeur des Îles
d’EDF Services Guadeloupe.
L’île est desservie par un câble sous-marin (en 2000 V) entre
Capesterre-Belle Eau (Basse-Terre) depuis 1964 changé en
1993 (30000 V, section 3 x 95 cm2) et le poste EDF (30x20) de
Folle Anse à Marie-Galante, d’une capacité de transit théorique
de 8260 kW.
Une centrale de secours est installée à Folle Anse composée de
6 groupes diesel :
3 groupes de 1500 kW, soit 4500 kW
2 groupes de 1200 kW, soit 2400 kW
1 groupe de 1300 kW, soit 1200 kW
permettant de disposer d’une puissance maximale de 8500 kW.
La totalité du courant électrique est distribué par le réseau local
Nature
2
ABREUVOIR SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE
La consommation moyenne annuelle de l’île était de
1.246.000 kWh en 1998, avec une puissance maximale appelée de 3400 kW.
A Marie-Galante, la consommation de pointe ne se situe pas
aux mêmes heures qu’en Guadeloupe, en raison du mode de
vie local :
Marie-Galante : pointe de mi-journée 12 –14 h
Guadeloupe : pointe de soirée 18-20 h
Lorsque l’alimentation est unique, les fins de réseau subissent
des variations de tension parfois importantes.
Les hypothèses de croissance des besoins en électricité vont de
3 % par an (basse) à 5 % par an (haute) en suivant le nombre
d’abonnements. La puissance maximale appelée ne représente
que 40 % du potentiel de secours local (hors puissance des
fermes éoliennes), ce qui permet de disposer d’une importante
réserve de puissance en cas de problèmes et pour le futur.
Les grandes éoliennes actuelles, résistantes aux cyclones, ont
une puissance de 1500 KW par machine soit l’équivalent en
puissance des fermes éoliennes en place.
Hydraulique
Géothermie
Eolien, PV
Solaire Therm.
URE Habitat
URE Tertiaire
URE Industrie
Electricité
Electricité
Electricité
ECS
Eco. Ener
Eco. Ener
Eco. Ener
15000
63000
900
6000
5000
4000
0
0
en cours
en cours
à évaluer
à évaluer
TOTAL*
Potentiel en TEP/an :
Guadeloupe
Marie-Galante
5000
99000
à évaluer à évaluer
* 30 % de la consommation totale d'hydrocarbures importés de l'année - Source AFME Service DOM-TOM 1987
4
FERME EOLIENNE
Marie
Galante
Le nombre moyen d’abonnés institutionnels et particuliers (solde
ouverture/résiliation contrats )est proche de 5000 en 2000, avec
une augmentation constante du nombre d’abonnés (source EDF
Archipel Guadeloupe).
POTENTIELDES ENERGIESRENOUVELABLES ET DE L’UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE (URE)
Vecteur produit
Marie-Galante présente un fort potentiel éolien et solaire.
Ce potentiel est à exploiter pour créer des revenus (taxe professionnelle, retombées) et des emplois en exportant de l’énergie électrique vers la Guadeloupe. Il faut substituer l’électricité,
le biogaz ou les biocarburants aux carburants importés.
en tension 20 KVA en 3 branches depuis Folle Anse versCapesterre, Grand-Bourg et St Louis.
Les deux fermes éoliennes sont raccordées au réseau EDF
sur la branche de Tacy.
5
CASE SOLAIRE AVEC PHOTOPILE
ÉNERGIE
MAÎTRISE DE L’ENERGIE ET ENERGIES RENOUVELABLES (sources ADEME Guadeloupe, EDF Archipel Guadeloupe...)
La Guadeloupe est très dépendante de l’extérieur pour
son approvisionnement énergétique qui croît constamment avec le développement économique et social et l’augmentation des transports. L’activité du producteur majeur
local (EDF) est déficitaire avec un prix de revient élevé du
courant électrique.
Une politique de maîtrise de l’énergie a été mise en
place par l’ADEME et ses partenaires avec un effort
spécifique sur les économies d’énergie et la substitution d’énergies renouvelables en remplacement des
sources d’énergie fossile (fioul et carburants).
La Maîtrise de l’Energie et les Energies renouvelables à
Marie-Galante sont en oeuvre dans plusieurs domaines :
- Solaire (ECS et Photovoltaïque) et Eolien,
- Opération Nouvel Hôpital de Marie-Galante (Etude technico-économique pour le froid, l’eau chaude solaire et l’éclairage).
Bioclimatisme Habitat:
Conception thermique des bâtiments et de l’urbanisme
(Ventilation et bioclimatisation naturelle par modélisation)
pour diminuer les consommations électriques de ventilation
et de climatisation (Actions à mener)
Energie solaire :
- Eau Chaude Solaire :Capteurs solaires pour tous secteurs
d’utilisation : domestique, collectivités, industries…
- Electricité photovoltaïque (Générateurs PV) pour divers
usages (pompage, clôtures électriques, électrification en site
isolé…) : Depuis 1985, 518 unités (dont 26 pour le pompage solaire de l’eau), pour une puissance totale de 363
kWc pour 75 MF ont été installées avec des aides ADEME
et Union Européenne (installations SOLELEC).
Carburants liquides : la consommation globale est estimée
à 8000 m 3/an (Source Shell), soit 640 l/hab/an.
Cette politique volontariste est à relancer dans le cadre
du PDD Agenda 21 local, en synergie avec les autres
actions programmées et avec la politique intégrée d’Aménagement du Territoire et de développement durable du
Pays Marie-Galante.
56
“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSITION DES COMMISSIONS
ATOUTS/POTENTIALITES
FAIBLESSES/CONTRAINTES
TROIS COMMISSIONS ONT CONTRIBUE AUX THEMES DE
CE CHAPITRE :
Réserves d’eaux souterraines prouvées jusqu’à 2030 et
pas d’impacts négatifs majeurs sur la qualité,
Commission n° 4 : TRANSPORTS, COMMUNICATIONS
Président : M. Emmanuel JOSEPHINE, Prestataire de Services
aériens pour les aspects liés à l'environnement, déchets et
consommations d'énergie de la filière Transports et communications.Nombre de participants :20
Atouts pour les Energies renouvelables (Eolien, Solaire)
avec une expérience pionnière (2 fermes éoliennes, plus
de 500 sites équipés en solaire photovoltaïque ou en chauffe-eau solaire) : Potentiel à développer pour accroître la
production d’électricité et d’eau chaude solaire sans impacts
environnementaux, créer des emplois, des activités et géné rer de la taxe professionnelle.
La sécheresse récurrente en zone tropicale sèche et isolée constitue un frein au développement durable de l’agriculture et de l’industrie de transformation (Actions
durables à prévoir a vec des stockages d’eau agricole, des
extensions de réseaux, des économies à tous niveaux, des
recyclages judicieux.. et une fiabilisation de la qualité)
Commission n° 7 : PATRIMOINE ENVIRONNEMENT
Président M.Michel GRANDGUILLOTE
Professeur, Président d'Ecolambda
Nombre de participants :10
Commission n° 9 : BTP, URBANISME ET ARCHITECTURE
pour les aspects liés à l'urbanisme et à l'architecture.
Président M.Fabrice GREAUX, Architecte,
Nombre de participants :10
2
Présence de l’Intercommunalité pour fédérer les actions
d’aménagements et coordonner la gestion des services
Eaux Energie Déchets
Faire jouer les synergies du Pays vis-à-vis de l’extérieur en
utilisant le Plan de Développement Durable pour attirer
des entreprises et développer l’image économique et
environnementale de l’île (Ile propre et protégée, marque
“Marie-Galante si vraie”).
BILAN DES DEBATS DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT
Les trois Commissions ont situé leurs débats à des niveaux de
réflexion différents, mais qui convergent fortement dans leur
Diagnostic et dans les avis et préconisations pour le développement durable.
Elle émet un avis positif sur la Création d'un Observatoire de
l'Habitat et sur la "définition des types d'habitats à créer dans différentes zones adaptées pour l différents besoins : Zonages.
Elle oriente son avis selon 6 axes :
La Commission n° 7 Environnement Patrimoine a mené des
réflexions de fonds sur tous les thèmes de l'environnement et
leur mise en cohérence en s'orientant vers des actions pour
chaque thème.
Pour la coordination générale Environnement, Energies,
Risques Naturels, Cadres de Vie, Dépollutions, Protection dans
tous les milieux (gestion de la complexité), la Commission suggère la création d'une Agence Intercommunale de l'Environnement (EcoAgence) comme outil de gestion et de suivi de
l'environnement au quotidien dans tous les secteurs et sur tout
le territoire.
La Commission n° 9 émet un avis sur le Chapitre au titre des
préoccupations d'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de
l'Architecture et des matériaux utilisés pour les constructions
publiques et privées.
- les Zones d'Aménagement prioritaires (ZAP : Zones à Protéger),
-le choix des Matériaux dans la construction,
- les Equipements collectifs (réseaux, déchets),
- la politique de l'Eau,
- l'Habitat bioclimatique
- la liste du Patrimoine bâti à protéger et à restaurer pour de nouveaux usages.
Marie
Galante
La situation des Déchets est préoccupante (retards
importants vis-à-vis de la réglementation, Plan local des
Déchets à mettre en place, investissements élevés à consentir, …) ce qui induit une image négative du Pays vis-à-vis
du tourisme (Faible qualité apparente de l’environnement
avec des carrières peu intégrées aux sites, des décharges
polluantes, des dépôts sauvages dans la mer, plages et
ravines, des carcasses de véhicules et matériels offerts à la
vue, des habitats insalubres ou abandonnés…)
La consommation de biens, donc de déchets et d’énergie, croît sans être relayée par un développement économique et social endogène et durable qui la justifierait
(Actions durables d’économies et de limitation des consommations notamment pour le froid (61 % de la consommation
d’électricité en Guadeloupe), les transports (carburants
importés, générateurs de pollution atmosphérique et de nuisances) et la production de déchets (absence de gestion
après collecte).
AXES
DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Au niveau du PAYS DE MARIE-GALANTE, il existe une synergie
importante à développer entre les thèmes fondamentaux de
l’environnement (qualité des eaux et de l’assainissement, qualité de l’air, gestion des déchets, de l’énergie et prévention contre
les risques naturels) vis-à-vis de l’organisation du territoire du
Pays et de l’habitat, des transports et des entreprises, même si
a priori ces thèmes ne semblent pas forcément liés.
Le « Penser globalement, agir localement » du développement
durable prend tout son sens dans ces domaines, en raison :
- de leur importance vitale dans la vie quotidienne (eau de qualité, énergie, diminution des nuisances),
- de leur nécessaire protection pour une fourniture durable à la
population et aux activités,
- des coûts d’investissements importants des programmes avec
des charges de fonctionnement qui doivent inciter à mutualiser
ces services, à optimiser les reventes de produits recyclés,
d’énergie ou de matériaux de réemploi,
- de l’importance des synergies entre les sites et leurs fonctions
en terme d’aménagement du territoire (par exemple : Circuits
optimisés de collecte des O.M. pour diminuer les consommations, Plate-forme commune de compostage pour les différents
déchets organiques, réhabilitation sur place des décharges sur
les sites existants pour éviter de consommer des surfaces naturelles ou agricoles, choix judicieux des lieux pour les conteneurs
de déchets et les déchetteries…),
- de l’importance à prévenir les risques naturels et les intégrer
aux autres aspects (ex : Constructions anti-sismiques couplées
avec la HQE : Haute Qualité Environnementale et le Bioclimatisme dans l’habitat public et privé, avec la sécurisation des personnes et la diminution des consommations pour un confort
amélioré).
L'importance du Thème Environnement est relevée dans la
Charte du Pays par l'AXE 4 : PROTEGER ET VALORISER LE
PATRIMOINE ET LES RESSOURCES NATURELLES : l'Environnement, partie intégrante du développement, qui consiste
entre autres à :
Préserver la biodiversité et la qualité des paysages et du cadre
de vie, Préserver et Gérer l'eau, les déchets, l'air et lutter contre
le bruit, Valoriser les ressources naturelles et le Patrimoine historique et bâti à travers de nombreuses créatrices d'activités et
d'emplois.
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“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E
- CHAPITRE VIII -
Marie
Galante
Unicité, Diversité et Spécificité
du PAYS DE MARIE-GALANTE
Unité
La reconnaissance du Pays fait apparaître l’unité du Territoire.
Le territoire insulaire et le PAYS DE MARIE-GALANTE coïncident.
Le PAYS DE MARIE-GALANTE présente un périmètre administratif de trois cantons et
trois communes, qui se superpose exactement au périmètre géographique de l'île.
L'unité du Pays est réalisée à plusieurs niveaux :
• au niveau géographique,
Diversité
Spécificité
Sur un fonds géologique relativement homogène de calcaires coralliens et sur la relative faible surface de l'île, une grande diversité du Pays est observée, qu'on peut
appréhender globalement à travers la morphologie et les paysages et les contrastes
ville-campagne :
La reconnaissance du Pays fait apparaître la spécificité du Pays de Marie-Galante
dans son environnement régional, mais aussi les vocations de ses différents
espaces.
Paysages de rivages maritimes tropicaux de plages de sables coralliens et de lagons,
de forêts littorales et de mangroves, de côtes rocheuses basses avec récifs coralliens
de la côte sous le vent et de hautes falaises calcaires dressées face à l'océan atlantique (côte au vent)…
• au niveau historique, par une évolution différente des îles voisines de la Caraïbe
(maintien tardif des populations amérindiennes aujourd'hui encore présentes dans le
nord de la Dominique, forte proportion d'esclaves à l’abolition en 1848, travailleurs
congolais au 19 ème siècle…)
Paysages ruraux bocagers de l’intérieur avec des champs cultivés où la canne domine, des jardins créoles et des zones de collines dominant la mer mêlant prairies et boisements, des plaines littorales cultivées …
• au niveau agricole par la prédominance actuelle de la culture de la canne à sucre
et de l’élevage,
Paysages sauvages des ravines et des bords de cours d'eau, des forêts intérieures
sèches ou humides…
• au niveau de la pêche artisanale qui est représentée dans les trois communes,
• au niveau de l'économie locale (bassin de vie unique) caractérisée par un secteur
primaire fragilisé, un secteur secondaire faible et un secteur tertiaire (commerces et services) dominant, mais en recherche de marchés,
Paysages urbains et semi-urbains avec des éléments de patrimoine traditionnel dans
les centres des bourgs et des sections à réhabiliter et à réaménager...
La Communauté de Communes de Marie-Galante depuis 1994 affirme sa volonté
politique de développement durable et de dépassement, dans l'intercommunalité,
des problèmes communaux.
Actuellement la mise en œuvre du Plan de Développement Durable du Pays (Agenda
21 local) est une action forte qui renforce cette unité sur le long terme.
• soient fortement "aménagées" avec des modifications profondes et irréversibles de
leur territoire,
• soient sous-développées et sans infrastructures modernes.
La PAYS DE MARIE-GALANTE présente une originalité due à une juxtaposition
unique :
1 - D'éléments naturels et patrimoniaux puissants avec :
• Les éléments originaux de la flore et de la faune sauvage, notamment endémiques,
• Les us et coutumes marie-galantais et des expressions créoles spécifiques à l'île,
• Les traditions du monde rural et maritime liées aux activités de production, d'appropriation et de gestion de l'espace,
2 - Des infrastructures moder nes, condition préalable à tout développement économique et social durable :
• au niveau psychologique et social :"On est marie-galantais(e), on se définit comme
tel(le) à l'intérieur du pays comme à l'extérieur”, on appartient à l'univers de l'île.
L'unité correspond au sentiment d'appartenance à un "tout" dont les différentes composantes constituent un ensemble indivisible. Ce sentiment est un marqueur fort de
l'identité marie-galantaise.
Le pays possède un patrimoine original, différent des autres îles de la Caraïbe, qui
sont :
Unité, Diversité, Spécificité constituent la force
et les atouts du Pays.
Aussi l’enjeu est de définir une stratégie commune
de développement économique durable, solidaire
et partagé, à travers une Charte.
La population marie-galantaise sera-t-elle à même
de s’approprier le développement durable
pour entreprendre et mener à terme ce projet ?
• Réseaux rénovés des VRD, même si des voiries communales sont encore à réhabiliter
• Réseaux étendus d'eau potable, d'électricité, de téléphone fixe et mobile (couverture totale avec trois relais) et progressivement d'assainissement et d’eaux pluviales…
La construction des réseaux est à poursuivre pour atteindre l'objectif de la desserte complète de Marie-Galante avec des équipements qui leur assurent :
- dès aujourd'hui une meilleure insertion dans l'environnement naturel,
- pour l'avenir une optimisation des coûts d'entretien et une durabilité accrue.
L'unité marie-galantaise, la diversité des lieux, la spécificité de la situation constituent
un réel potentiel de développement économique et touristique durable pour le Pays.
Il s'agit là d'un véritable défi à relever.
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“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - P A Y S D E M A R I E - G A L A N T E
1
COMPOSITION DU COMITÉ
COMITE DE PILOTAGE DU PAYS DE MARIE-GALANTE
(Membres titulaires ou leurs suppléants)
M. Harry SELBONNE,
Président de la Communauté de Communes de Marie-Galante, Maire-Adjoint de Grand-Bourg,
M. François NAVIS,
Vice-Président, Maire-Adjoint de St Louis,
M. José LUCINA,
Vice-Président, Maire-Adjoint de Capesterre-de-Marie-Galante,
M. Julien MERION,
Conseiller Technique, Mairie de Grand-Bourg,
M. Jean-Marc PASBEAU,
Secrétaire général de la Communauté de Communes de
Marie-Galante,
M. Camille PELAGE,
Directeur de l'Office de Tourisme de Marie-Galante,
Mme Patricia CANEVAL,
Agent Administratif de la Communauté de Communes de
Marie-Galante,
MM. Jean-Michel POULIER et Alain VALENCE,
Agents de développement de la Communauté de Communes
de Marie-Galante.
ATOUTS/POTENTIALITES
FAIBLESSES/CONTRAINTES
*Structuration unique du territoire par l'Intercommunalité
avec un active politique de rattrapage depuis 10 ans (VRD,
Eau potable, Assainissement, Electricité, Service sociaux…)
*Handicap de la situation de "Double Insularité" (liaisons
maritimes et aériennes inadaptées en quantité et qualité, pas
de continuité territoriale, Coût de la vie élevé…)
*Forte identité et Culture marie-galantaise
* Revenu moyen égal au tiers de la France métropolitaine et
Taux de chômage élevé (31 %)
*Ile globalement préservée du développement non durable
(absence d'urbanisation anarchique, de destructions irréversibles, Calme et Sécurité…)
* Situation financière difficile des Communes et Faibles
marges d'investissements
* Importants patrimoines naturels et bâtis à valoriser
* Absence de politique globale d'Aménagement du Territoire
avec absence de connaissance globale du capital critique
des ressources (Espace foncier, Contraintes réglementaires,
Coordination des PLU, Urbanisation et Architecture, SIG…)
et Développement non coordonné des NTIC
* Image positive de Marie-Galante et Marque collective
“Marie-Galante” déposée à l’INPI
* Sous-équipements et faible coordination en matière de Formation, Santé, Aides aux personnes âgées et Petite Enfance, Sports, Culture, Loisirs, Protection de l'environnement …
* Ambitions de développement durable des fractions actives
de la population (entrepreneurs, jeunes)
*Faiblesse du capital humain (faible niveau moyen de formation), économique (faible secteur productif) et financier local
(faible épargne)
* Existence d'une importante Diaspora active à mobiliser
* Faible diversification et fragilité de l'économie traditionnelle
(Agriculture, agrotransformation, pêche, tourisme rural)
*Présence des Services Publics de base et d'un tissu associatif
* Faiblesse des Innovations et des Entreprises salariées
* Non gestion des Déchets (domestiques, industriels et commerciaux, Atteintes aux Paysages et malpropreté), Pollutions et nuisances croissantes (directes ou diffuses), Diminution des ressources naturelles (terrestres et marines)
* Faible gestion des Patrimoines naturels, bâtis (historiques,
archéologiques, habitat actuel)
* Consommation d'énergie, de ressources… par les
ménages et les entreprises qui croît plus vite que leur caractère renouvelable ou leur coût vis-à-vis des revenus.
2
Marie-Galante est la 3è île française en superficie des Petites
Antilles derrière la Martinique et la Guadeloupe. Marie-Galante
est affectée par sa situation de "Double Insularité" et sort depuis
10 ans de ce qu'il faut bien appeler son "sous-développement "
au sein du Département et Région de Guadeloupe.
Dans le cadre de la création du Pays de Marie-Galante, son Plan
de développement durable est ambitieux et cohérent.
Ambitieux, puisqu'il s'est fixé un objectif très large de Reconnaissance du Pays sur les deux dernières décennies au-delà
de la procédure administrative (Recueil des données). Ambitieux, parce que la Charte de Territoire engage l'île de MarieGalante dans le développement durable d'une façon complète et
profonde en tant que Projet Pilote retenu en 2001 par le second
appel à propositions "Villes et Territoires Durables".
Cohérent, parce que la méthode suivie par la Communauté de
Communes de Marie-Galante est fidèle aux chapitres de l'Agenda 21, et que les Données du Territoire recueillies visent à remplir les 135 Indicateurs de Développement Durable (IDD) de
l'IFEN :Institut Français de l'Environnement (engagements de la
France vis-à-vis du développement durable)
BILAN DES DEBATS DU COMITE DE PILOTAGE
L'Institut Français de l'Environnement (IFEN) a été mandaté par
le Ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire pour élaborer un système d'indicateurs du développement
durable (IDD) pertinent pour la France. L'institut a également été
désigné pour mener à bien le test des IDD de l'Organisation des
Nations Unies (ONU).
Ces IDD constitueront les indicateurs des Tableaux de bord de
suivi et d'appréciation de l'avancement du Plan de développement durable et solidaire du pays de Marie-Galante.
La Charte de Territoire (ou de Pays), qui engage le Pays à dix
ans et plus, englobe le présent Diagnostic, a permis la mise en
place d'une démarche participative démocratique, nouvelle et
unique avec un Conseil de Développement qui a réuni plus de
50 participants en 2002-2003.
Le développement durable pour Marie-Galante est orienté selon
5 Axes de planification (voir Charte) qui conduisent à des décisions de programmation. Ils constituent l'épine dorsale de la
Politique du territoire, qui va conduire à la mise en œuvre du
Plan en 2004 avec un programme d’Action décliné en Fiches
Opérationnelles d'Action (FOA).Les Actions seront concrètes et
Marie
Galante
les actions prioritaires feront l'objet de cahier des charges spécifiques avec une responsabilisation des acteurs (Elus et société civile).
Le Pays contractualisera avec l'Etat et les Collectivités Territoriales un Contrat de Pays qui engage le territoire et ses responsables. Il permettra de trouver des sources de financements nouvelles et durables, attachés à des actions précises qui toutes concourent au développement durable du
Pays.
Le suivi ultérieur permettra d'apprécier l'avancement des réalisations, des résultats et des impacts des actions programmées
sur le territoire de la politique publique de développement
durable, initiée par la Communauté de Communes de MarieGalante, au bénéfice de tous ses habitants et du territoire
insulaire à long terme.
AXES
DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Marie-Galante s'inscrit depuis 1999 dans la perspective
du développement durable.
Les 5 Axes de développement durable du Pays de MarieGalante sont conformes aux orientations du rapport Bruntland (ONU, 1988) du Sommet de Rio (1992) et aux nouvelles orientations internationales (Johannesburg, 2002),
auxquelles la France a souscrit en matière de développement durable :
1) La croissance est équilibrée entre économie, environnement et social en générant des emplois pérennes et
moins d'externalités (consommations, importations, pollutions et nuisances non comptabilisées).
2) La politique publique porte une attention soutenue aux
capitaux que constituent les hommes (nombre et niveaux
de qualification, solidarités sociales…), l'espace, les paysages, les patrimoines naturels et cultivés (agriculture,
landes et forêt, mer), les patrimoines bâtis (historiques et
actuels : habitat), les capitaux économiques (entreprises) et financiers (épargne, avoirs…), les infrastructures publiques et privées, les organisations institutionnelles et culturelles…
3) La politique publique veille à une bonne articulation entre
le local et les niveaux régional, national et européen.
4) La satisfaction des besoins de la population actuelle par
la réduction des inégalités (critères objectifs) et les perceptions du développement durable (critères subjectifs)
est un objectif prioritaire.
5) La prise en compte des générations futures dans toutes
les décisions publiques est permanente en appliquant un
principe de précaution raisonné qui permette l'équilibre
entre développement économique durable, protection de
l'environnement et amélioration sociale pour la gestion
des ressources, des biens et l'adaptation aux risques
naturels ou économiques (réduction de la dépendance).
Ces axes montrent bien que le développement durable n'est
pas un simple "rajeunissement" du développement économique traditionnel, mais un nouveau mode de politique
publique, un nouveau de mode de pensée et de vie des
citoyens et un réflexe de prévision et d'organisation pour la
survie des générations futures.
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“ A G E N D A 2 1 L O C A L” - PAY S D E M A R I E - G A L A N T E

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