ATELIER DE HAUTE

Transcription

ATELIER DE HAUTE
ATELIER
DE
HAUTE- COUTURE
Biographie
John Galliano est un créateur de haute-couture, de nationalité britannique, né le 28 janvier 1960, à Gibraltar.
John Galliano et sa famille s’installent à Londres en 1966.
Personnage très talentueux et excentrique, au look délirant et provocateur, il ne laisse personne indifférent et
ses défilés sont parmi les plus attendus. Il a électrisé le monde de la haute-couture et en particulier la maison
DIOR.
Il obtient un diplôme de la St. Martin’s School of Arts en 1984. Son défilé de fin d’études s’inspirait de la France
révolutionnaire, lui permettant une outrance stylistique qui a marqué alors les esprits.
Dès son diplôme obtenu, John Galliano lance sa griffe en 1984. Il créé plusieurs collections à Londres.
En 1987, il obtien le prix du créateur britannique de l’année.
En 1990, il présenta sa première collection à Paris, et il commence à avoir des clientes prestigieuses comme
Madonna.
La folie de John Galliano est lancée et est présente sur tous les plus grands podiums du Monde...
John Galliano est devenu un personnage incontournable dans le milieu de la Mode.
Un Personnage excentrique
au look délirant et provocateur
Une collection made in Asia
Défilé Haute Couture Printemps-Eté 2007
Geishas et orchidées, origamis d’organza et vibrato d’opéra : la collection de John Galliano pour
Christian Dior a sonné comme une apothéose en cette première journée des défilés haute couture de Paris. Son
hommage à Madame Butterfly, l’opéra de Puccini, est né d’un voyage de recherche au Japon qui a
bouleversé le créateur. Son romantisme naturel s’est nourri de la beauté des traditions asiatiques. Mixé avec son
immense culture mode occidentale, ces influences lointaines donne naissance à l’un de ses plus beaux shows.
Présentées en toute intimité et non sur un long podium, les silhouettes se laissent admirer dans la perfection de leur
réalisation. Les ateliers de Christian Dior sont au point d’excellence où ils étaient dans les années 50, lorsqu’ils
produisaient ces même robes de bal exubérantes, volumineuses mais si légères. Leur virtuosité explose sur
les pliages qui ornent les bustes ou sur la construction des silhouettes, évoquant la maestria d’un Christian
Dior, d’un Paul Poiret, d’un Pierre Cardin ou d’un Christobal Balenciaga. Mais il revient à John Galliano seul
de savoir caler un orange strident sur un vert épouvantable et produire ainsi la plus belle des symphonies.
Comme Cézanne prolongeant la leçon de Daumier, Galliano signe son époque et vient saluer dans les habits du
lieutenant Pinkerton.
Une collection sanglante
Défilé Haute Couture Printemps-Eté 2006
La maison Dior révise l’histoire pour ce défilé Haute Couture Printemps/été 2006. John
Galliano a imaginé sa propre Marie-Antoinette. Cheveux ébouriffés, tenues dégoulinantes de satin
rouge, teint blanc et regard sombre, le créateur nous propose un version trash de ces libertines et
courtisanes de la cour de Louis XVI. Les corsets et les vestes sont déchirés, les visages sont voilés de
mousseline rouge ou noir, couleurs du sang… Les modèles déambulent hypnotisées, comme
ailleurs. John Galliano s’amuse des détails, comme ces broderies têtes de mort et ces tatouages
1789 dans le cou et dans les volumes. Le corps semble prisonnier de ces tenues sanguinaires,
lacées des épaules aux hanches… Tout évoque cette cour versaillaise et ses fastes. Galliano nous
plonge dans un univers digne du Marquis de Sade à nous donner la chair de poule…
Julie de los Rios
Une collection «Bling-Bling»
Défilé Haute Couture Printemps-Eté 2008
« Qu’est-ce qu’il est bling-bling ce John. Tu as raison, il fait de la Couture bling-bling, des kimomètres de satin
duchesse, des gros morceaux de paillettes, des chapeaux énormes, des casques de guerriers, pris sur le compte
de l’époque Diana Vreeland. Mais ça brille d’ingéniosité, comme si tout était trempé dans une essence rare
qui pique à l’époque ses excroissances folles. Oui, comme ces robes construites comme des fleurs-monstres
écorchant des références volées tels des lambeaux d’autres époques : Klimt pour ces motifs presque
christiques, cet or qui étincelle sur des robes-roses et ces couleurs pastels au charme fin dix-neuvième de John
Sargeant. Regarde de plus près : pense à Madame X, ce portrait qu’il fit d’Amélie Gautreau. Bling-bling ?
Mais il manque du logo, des symboles. Non, regarde ces robes en soie peintes à la main, ces motifs géants
de panthère, ce crocodile qui envahit une silhouette de pied en cape. Tu trouves pas que ça sature de logos,
animaliers soit, mais à chacun sa signalétique ».
John Galliano a trouvé un autre John sur sa route, Sargeant, qui peignit une société défunte, un début du
vingtème siècle soufflée par l’industrialisation, épuisée par le progrès. Presque rock, un tantinet décadente, la
collection Dior Couture soutient du début à la fin cette histoire d’entre deux-mondes : la Couture, grande
oubliée et la créativité furibarde d’un créateur au meilleur de sa forme. F.P.