de l`industrie financière du Québec
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de l`industrie financière du Québec
de l’industrie financière du Québec c a h i e r d e 1 6 pag e s l fi nan ce et i nve stissem ent l févri e r 2012 terre fertile Le Québec a favorisé l’émergence de grands talents. Nous les célébrons. Montréal Québec 4 11 4 Lieu de naissance des lauréats du Top 25 4 = Nombre de personnes nées dans la même ville FI finance et Investissement Découvrez un espace entièrement consacré aux grands acteurs du Québec financier, visionnez des entrevues vidéo avec les gagnants et consultez la galerie de photos de notre gala annuel. www.finance-investissement.com/templedelarenommee PHOTO : NASA Donnez vie à votre portefeuille Vous voulez des solutions d’investissement innovatrices qui répondent aux besoins de vos clients aujourd’hui et demain. Nous sommes à l’écoute. Prenez nos Portefeuilles Portrait. Chacun d’eux a été mis au point en fonction d’un niveau de risque précis. 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Finance et investissement LE TOP 25 EN UN COUP D’ŒIL 1. 2. 3. 4. 5. – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – Monique F. Leroux.........................................B4 Louis Vachon.................................................B4 Jean-Guy Desjardins.....................................B5 Bernard Dorval..............................................B5 Joseph Iannicelli...........................................B5 Yannick Archambault....................................B6 Christiane Bergevin......................................B6 Denis Berthiaume.........................................B6 Luc Bertrand.................................................B8 Annie Blouin..................................................B8 Yvon Charest.................................................B8 Daniel Dupont................................................B9 Robert Frances..............................................B9 Monique Gravel.............................................B9 René Hamel................................................. B10 Martin Lavigne............................................ B10 Maxime Lemieux......................................... B10 Christine Marchildon.................................... B11 Micheline Martin.......................................... B11 Alain Miquelon.............................................. B11 Luc Paiement............................................... B12 Vital Proulx.................................................. B12 Roger Renaud.............................................. B12 Réjean Robitaille......................................... B13 René Rouleau.............................................. B13 Conseillers à l’honneur – Luc Blanchard.............................................. B14 – Christian Lamarre....................................... B14 – Gilles Sinclair............................................... B14 Février 2012 Le triomphe de la coopération 2012 est l’année internationale des coopératives. Les projecteurs seront braqués sur le Mouvement Desjardins et sur son leader, Monique F. Leroux. Or, en y regardant de plus près, les observateurs de l’industrie financière verront une organisation bien gérée, bien capitalisée et très dynamique. Une coopérative financière qui s’est modernisée sans renier ses racines et sa raison d’être. Nous sommes donc très fiers de décerner à Monique F. Leroux le titre de Personnalité financière de l’année. L’image projetée par la Banque Nationale et par son PDG, Louis Vachon, est tout aussi brillante, et les résultats records témoignent d’une efficience remarquable. Il a fallu deux rencontres pour départager les deux premières positions. 2010 était l’année d’un bâtisseur, et notre personnalité financière de l’an dernier, Jean-Guy Desjardins, a continué de faire croître Fiera Sceptre. Une troisième place bien méritée sur le podium. Les quatrième et cinquième positions sont décernées à deux piliers de notre industrie qui quittent leurs fonctions au cours des deux premiers mois de l’année, deux personnes que j’ai eu le privilège de côtoyer durant quelques années. Bernard Dorval a tiré sa révérence en janvier après avoir contribué de façon remarquable au rayonnement de la Banque TD. Joseph Iannicelli quittera le bureau de la présidence de Standard Life ce mois-ci, laissant derrière lui une compagnie transformée. Pour la suite, 20 portraits de gagnants. Plusieurs incontournables qui continuent de respecter leur engagement, et six personnes qui font leur première apparition dans notre palmarès : Yannick Archambault, Denis Berthiaume, Daniel Dupont, Christine Marchildon, Alain Miquelon et René Rouleau. UN TOP 25 S A N S O R D R E N U M É R I Q U E ! En parcourant ce dossier, un changement majeur vous sautera aux yeux. Les 25 personnalités financières ne sont plus classées par ordre numérique. Pourquoi un tel changement ? Parce que nous célébrons 25 gagnants. Je dois dire que classer les gens par ordre numérique était un exercice fascinant, mais foncièrement, il est tout aussi remarquable d’être 12e que d’être 24e. Cette année, le jury a retenu une nouvelle formule, avec un Top 5 et 20 personnalités financières par ordre alphabétique. De cette façon, vous saurez qui étaient finalistes au titre de personnalité financière de l’année. Vos commentaires à ce sujet sont les bienvenus à christian. [email protected]. Cette année, le jury était une fois de plus composé de trois rédacteurs en chef et éditeurs de TC Media, notre groupe de presse, ainsi que de trois personnes qui œuvrent de façon indépendante dans l’industrie financière (voir en page B14 le nom et la photo des membres du jury). Je tiens une fois de plus à les remercier pour leur apport et pour tout le sérieux qu’ils ont mis dans cette démarche. Une société de placements qui inspire confiance à vos clients. Honnêteté. Équité. Leadership. Ces valeurs sont au cœur de la démarche de Vanguard. Notre approche favorise la transparence des placements, en réduit les coûts et en facilite la compréhension. Elle veille également à ce que nous visions les mêmes objectifs que vous et vos clients dans le cadre des efforts que nous déployons pour devenir l’autorité en matière de placements dans les FNB. Si vous prisez les mêmes valeurs que nous, visitez le site vanguardcanada.ca © 2012 Placements Vanguard Canada Inc. B3 MÉTHODOLOGIE La sélection des 25 personnalités financières s’est faite en trois grandes étapes. D’abord, l’équipe de Finance et Investis sement a dressé une liste d’un peu plus de 50 candidats. Nos recherches nous ont permis de relever les nouvelles, les événements marquants, les principales données boursières et financières de leur société. Ces données ont été transmises au jury quelques jours avant une réunion tenue vers la fin du mois de novembre. Nous avons alors déterminé la plupart des nominations du Top 25. Certaines décisions nous ont tou tefois demandé plus de réflexion et de recherche. Enfin, en décembre, une conférence téléphonique a permis au jury de finaliser le palmarès. Rappelons que pour être éligible au Top 25, les personnalités doivent œuvrer au sein d’une firme qui recueille, gère ou investit des avoirs financiers. Les personnes qui exercent leurs activités au sein des secteurs public et parapublic, de l’assurance de dommages et de la réglementation ne sont pas admissibles au palmarès. Les critères de sélection tiennent compte principalement des aspects suivants : le caractère exceptionnel des actions et des réalisations du candidat en 2011, la croissance vigoureuse de son entreprise au cours de l’année, ainsi que sa contribution et son influence dans l’industrie financière. Christian Benoit-Lapointe, rédacteur en chef Finance et investissement Février 2012 1 B4 Monique F. Leroux Présidente et chef de la direction Mouvement Desjardins Née à Montréal (57 ans) Actif : 189 G$ Effectif : 42 500 employés 2 LOUIS VACHON Président et chef de la direction BANQUE NATIONALE Né à Lévis (49 ans) Actif : 156 G$ (bancaire) Effectif : 19 431 employés La promotion d’une offre intégrée et la mise en valeur de l’idéal coopératif sont essentielles pour la dirigeante. La Banque Nationale obtient la première place au classement nord-américain des banques les plus solides sur le plan financier. outre les résultats financiers et la son prestige s’est accru considérablement en 2011 : ainsi, elle a reçu un Prix Woodrow Wilson, décerné par le prestigieux Smithsonian Institute, à Washing ton, en reconnaissance de son dévouement à la cause commune. Doctorat honoris causa de l’Uni versité Concordia, elle a en outre été nommée au comité consultatif des Nations Unies pour l’année internationale des coopératives. Plus grande satisfaction. Outre un retour en force sur la voie des acquisitions, le nouveau pro gramme d’éducation financière axé sur les valeurs coopératives « Coopmoi », une initiative de 15 M$, et la mise en valeur de l’idéal coopératif, sont au premier plan pour la présidente et chef de la direc tion du Mouvement Desjardins. Plus grande déception. « C’est une déception sur le plan humain, parce que les problèmes économi ques et financiers – en Europe et aux États-Unis – sont issus de l’impossibilité pour les dirigeants de s’entendre sur une ligne de sortie de la crise. Pour des raisons politiques, on n’arrive pas à se concer ter », déplore-t-elle. Principaux projets pour 2012. Organisatrice du Sommet mondial de la coopération, Monique F. Leroux entend marteler le message selon lequel la prospérité passe aussi par la coopération. Plus prosaïquement, elle entend consolider sa position au Québec, en s’attaquant à l’Ouest de Montréal notamment. Elle veut également renfor cer sa présence dans l’Ouest canadien. source d’inspiration. Si la pensée et l’action d’Al phonse Desjardins reviennent souvent au cours de l’entrevue, elle cite aussi l’introspection comme source de croissance. « Nous faisons tous des erreurs. Ce qui est important, c’est de les reconnaî tre, de les décortiquer, de se demander comment on aurait pu faire autrement et comment rebondir. On apprend plus d’un échec que d’une réussite. » Lectures. La presse financière internationale, les blogues de la Banque Mondiale, la Harvard Business Review. Monique F. Leroux aime les sites Internet et les magazines qui portent sur la cuisine, sur la musique et sur l’œuvre d’Émile Zola. Elle prépare également la publication d’un recueil sur les écrits d’Alphonse Desjardins. pour louis vachon, les résultats de la quand même classée au premier et au deuxième rang mondial dans deux catégories, en raison de la qualité des prévisions de ses experts. De plus, la Banque Nationale figure parmi les 50 Employeurs de choix au Canada, où elle occupe le 41e rang. PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Je suis inquiet de l’ab sence de relève pour les entreprises d’ici. Au cours des prochaines années, nous traverserons un des plus importants transferts de propriété de l’histoire du Québec. Nous devons revaloriser l’entrepreneu riat et nous assurer de donner un nouveau souffle à la culture de propriétaire que nous avons mis tant de temps à bâtir. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. La Banque Natio nale continuera sa diversification géographique et sectorielle de ses activités, en plus de « poursui vre le déploiement de “Un client, une banque” », souligne Louis Vachon. Le grand patron de la Banque Nationale reste toutefois prudent et rap pelle que le contexte économique continuera à être incertain : « Je crois que nous devons nous attendre à une croissance lente au cours des pro chains trimestres ». réorganisation de la coopérative financière, ce sont les honneurs récoltés tant par Monique F. Leroux que par Mouvement Desjardins qui ont permis à la présidente et chef de la direction d’accéder au premier rang de notre classement annuel. Les données disponibles au moment de mettre sous presse, qui ne couvrent que trois trimestres de l’exercice de 2011, laissent présager une perfor mance financière qui témoigne de la réussite du virage entrepris par la coopérative en 2008. Ainsi, au 30 septembre dernier, l’encours des dépôts des particuliers augmentait de 6 % depuis janvier 2011, tandis que l’encours des dépôts des entreprises bondissait de 14 % depuis le début de l’année. Pour la même période, le revenu total était en hausse de 16 %, et l’actif total, de 6 %. Les primes nettes en assurance ont crû de 14 %, ce qui pallie certaines difficultés d’un secteur qui subit la faiblesse des taux d’intérêt à long terme. Le revenu total a connu quant à lui une hausse de 8,8 % par rapport aux trois premiers trimestres de 2010. C’est la promotion d’une offre intégrée, ou « transversale », issue de l’abolition des silos orga nisationnels, qui commence à porter ses fruits pour la performance du Mouvement Desjardins, explique Monique F. Leroux. « La finalité n’est pas le développement corporatif des filiales, mais le développement des affaires de nos membres sur les marchés », dit Monique F. Leroux. Autrement dit, une filiale doit avoir à cœur l’intérêt du réseau tout entier, et non pas ses seuls objectifs de crois sance ; « c’est le membre qui est au centre de notre stratégie ». Les reconnaissances ont été nombreuses. Desjar dins se classe ainsi au 20e rang des 50 institutions financières les plus sûres du monde, et au 4e rang en Amérique du Nord. D’ailleurs, la coopérative affiche le meilleur ratio de capitalisation de l’indus trie bancaire canadienne. Elle figure également au premier décile des 1 000 banques les plus impor tantes du monde. Quant à la dirigeante du Mouvement Desjardins, Banque Nationale parlent d’eux-mêmes. Malgré un contexte d’affaires tendu, les bénéfices nets ont atteint 1,2 G$ en 2011 et sont en hausse de 11 % par rapport à 2010. Le profit par action, quant à lui, est passé à 7 $ par action, soit une hausse de 12 %. Les revenus totaux de 4,6 G$ représentent un bond de 7 %. « Ces excellents résultats, qui découlent de la poursuite de la transformation “Un client, une banque” amorcée il y a quelques années, ont été remarqués par les investisseurs. En effet, les actions ordinaires de la Banque Nationale ont affiché, pour l’année financière 2011, le meilleur rendement boursier sur 12 mois de toutes les grandes banques canadiennes », répond par courriel le président et chef de la direction. En 2011, la Banque Nationale a aussi réalisé deux acquisitions majeures : soit Wellington West et la division des services-conseils en placement de Valeurs mobilières HSBC (Canada). Ces deux acqui sitions représentent un grand pas vers l’expansion pancanadienne, un des chevaux de bataille de la Banque Nationale : « Elles nous permettent d’ac croître la portée de nos activités de gestion de patri moine au Canada. » PLUS GRANDE SATISFACTION. « Je suis particulière ment fier du fait que la Banque a obtenu la pre mière place au classement nord-américain des banques les plus solides sur le plan financier, pro duit par Bloomberg Markets, et la troisième place au monde. D’année en année, nous nous faisons un point d’honneur d’être un moteur de dévelop pement économique et social, de rester près de nos clients et de les appuyer le mieux possible. En figurant parmi les meilleurs du monde, la Banque est mieux placée que jamais pour poursuivre son travail. » Parmi les autres réussites de la Banque Nationale en 2011, soulignons également le fait que le groupe Économie et stratégie de la Financière Banque Nationale (FBN) s’est distingué au classement des meilleurs prévisionnistes de l’évolution des taux de change, selon Bloomberg Markets. La FBN s’est Un dossier de Jean-François Barbe, Christian Benoit-Lapointe, Ulysse Bergeron, Stéphanie Ferrère, Léonie Laflamme-Savoie, Jean-François Parent et Guillaume Poulin-Goyer Finance et investissement 3 Jean-Guy Desjardins Président du conseil, chef de la direction et chef des placements Fiera Sceptre Né à Montréal (67 ans) Actif : 30 G$ Effectif : 160 employés L’ouverture d’un bureau à Boston et l’inauguration de Fiera Immobilier représentent une nouvelle voie de croissance pour Fiera Sceptre. 4 BERNARD DORVAL Président suppléant, TD Canada Trust, et président d’Équipe Québec (Retraité en janvier 2012) TD Canada Trust Né à Québec (59 ans) Actif : 686 G$ Effectif : 82 000 employés Bernard Dorval quitte la Banque TD avec le sentiment du devoir accompli. 5 Joseph Iannicelli Président et chef de la direction Compagnie d’assurance Standard Life du Canada Né à Toronto (50 ans) Actif : 40 G$ Effectif : plus de 2 000 employés au Canada PHOTO : J.-F. BÉRUBÉ Une nouvelle identité visuelle, une meilleure cote de crédit et d’excellents résultats ont marqué l’année. Février 2012 B5 l’ouverture d’un bureau à boston est grande déception de Jean-Guy Desjardins. « En 2011, les marchés financiers n’ont pas donné des rendements intéressants pour nos clients. » Principaux projets pour 2012. « Nous allons fina liser ce que nous avons entrepris, consolider notre initiative aux États-Unis et en immobilier », prévoit Jean-Guy Desjardins. Il compte poursuivre les placements en infrastructure, et vers la fin de l’année, peut-être entreprendre une initiative américaine en infrastructure. Fiera Sceptre travaille aussi à la conception de deux nouveaux instruments de placements alternatifs. Enfin, Fiera Sceptre figure au rang des consolidateurs. « Je ne sais pas si nous allons réaliser une acquisition, mais nous allons sûrement en analyser la possibilité. » Source d’inspiration. « Gagner, répond Jean-Guy Desjardins. Le plaisir de s’engager, de prendre des risques et d’être entouré de gagnants. Ce qui me vient aussi en tête, c’est ma famille, une source de stimulation très importante dans ma vie. » Lectures. Jean-Guy Desjardins entreprend la lecture de Demystifying the Chinese Economy, de Justin Yifu Lin, qui analyse l’économie chinoise de façon très différente de ce auquel on est habitué. « Je suis très sélectif dans ce que je lis, dit Jean-Guy Desjardins, parce que quand on lit quelque chose, cela influence l’esprit et la façon de réfléchir. » en 2011, la banque td a enregistré un stratégie axée sur un service à la clientèle de qualité, le réinvestissement des profits et la gestion rigoureuse des risques. « Je suis aussi satisfait de l’équipe que je laisse derrière moi pour prendre la relève », indique-t-il. PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Que le prix de notre action ne reflète pas la qualité de nos résultats et de notre croissance. Dans un monde où les taux d’intérêt sont extrêmement bas, cette entreprise a montré sa capacité à obtenir les résultats escomptés année après année et à générer une croissance substantielle de son bénéfice et de son dividende », dit-il. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Bernard Dorval a quitté la banque en janvier. « Je prévois consacrer du temps à ma famille, à mes amis et à moi-même », dit-il. Quant à la Banque TD, elle devra intégrer les actifs de carte de crédit de la Banque MBNA Canada, et travailler au déplacement sur Internet de ses plateformes de service à la clientèle. SOURCE D’INSPIRATION. Les gens qui l’entourent : « Je fréquente et j’entraîne beaucoup de jeunes. Ils ont une approche plus solidaire et plus sociale, et ils veulent une vie équilibrée. Malgré tout, cela ne les empêche pas de faire des contributions extraordinaires et d’être motivés. Je suis aussi touché par les gens qui donnent de leur temps pour l’avancement de la société. » LECTURES. A Season in Hell, de Robert Fowler. le plan d’affaires 2012-2016 de standard Plus grande déception. Le dirigeant aurait aimé que le groupe de régimes de retraits collectifs rem porte un ou deux mandats importants de plus. « Il s’agit de notre principale ligne de produits et nous avons des objectifs ambitieux. » Principaux projets pour 2012. Le plan d’affaires 2012-2016 comporte neuf initiatives clés qui engendreront une croissance interne. Standard Life examine les possibilités d’alliances stratégiques, comme celle qu’elle a conclue avec QTrade, ou la pertinence d’une offre de services de retraite aux employés canadiens de sociétés desservis par des assureurs américains qui ne sont pas présents au Canada. Enfin, Charles Guay succède à Joseph Iannicelli au poste de PDG de Standard Life Canada. Source d’inspiration. « J’aime les underdogs, les gens qui vont à l’encontre des idées reçues quand ils savent que c’est la chose à faire. Les gens qui ont fait cela dans l’histoire doivent être respectés, parce qu’ils ont eu besoin de beaucoup de vision et de courage », explique-t-il, citant Martin Luther King. Lectures. Ses goûts varient énormément : un classique comme The Art of War, (l’Art de la guerre), de Sun Tzu, et il vient d’entreprendre Great By Choice: Uncertainty, Chaos, and Luck–Why Some Thrive Despite Them All, de Jim Collins. Il lit religieusement The Economist et feuillette à l’occasion des magazines d’automobiles. une étape importante pour Fiera Sceptre. Son objectif à moyen terme : aller chercher 2 G$ d’actif. En décembre, Fiera Sceptre annonçait la formation d’une coentreprise formée de Fiera Sceptre et d’Axia Investments. La nouvelle société, Fiera Immobilier Limitée, sera dirigée par Stuart Lazier, qui compte trente ans d’expérience dans ce milieu. L’immobilier comporte plusieurs petits acteurs. « Nous songeons à faire l’acquisition d’un ou deux petits acteurs qui ont un portefeuille d’une certaine taille, une organisation et une clientèle. » C’est avec cette base opérationnelle existante que Fiera Immobilier irait dans le marché solliciter un nouveau fonds de 150 à 200 M$. La firme a lancé un fonds de couverture, le Fonds Fiera Sceptre de rendement obligataire tactique. Le dirigeant est également satisfait de la performance de son équipe de placement. « La performance de nos portefeuilles obligataires et en actions internationales est de premier décile. » Plus grande satisfaction. « L’exécution de la fusion avec Sceptre s’est déroulée comme prévu, en respectant les budgets et les échéanciers », se réjouit Jean-Guy Desjardins. Plus grande déception. En acquérant Sceptre, Fiera s’est procuré essentiellement un portefeuille d’actions. Or, la performance des Bourses est la plus bénéfice net rajusté par action de 6,82 $, en hausse de 18 % par rapport à l’exercice 2010. Son dividende trimestriel a crû à deux reprises. La banque a effectué deux acquisitions dont, en août, les actifs de carte de crédit de la Banque MBNA Canada. « Nous avons poursuivi notre croissance interne et par acquisitions tant aux États-Unis qu’au Canada. Nous avons ouvert 37 succursales aux États-Unis, et avons intégré les 176 succursales du South Financial Group. Au total, nous comptons 1 280 succursales aux ÉtatsUnis. Au Canada, nous avons ouvert 24 succursales, pour un total de 1 149 », note Bernard Dorval. Depuis février, 25 % des succursales canadiennes sont ouvertes le dimanche. « La réponse de la clientèle a été extraordinaire », observe-t-il. Bernard Dorval est également fier du fait que TD Canada Trust a reçu, pour la sixième année consécutive, la cote la plus élevée au chapitre de la satisfaction de la clientèle des banques canadiennes, selon J.D. Power and Associates. « Les activités auxquelles j’ai contribué ces dernières années, dont l’assurance et les services bancaires commerciaux, ont connu les plus fortes croissances de contribution au bénéfice net. J’ai pris ma retraite en janvier, cela couronne bien mon parcours », dit-il. PLUS GRANDE SATIFACTION. De s’être concentré sur la Life Canada a été approuvé en novembre. Il s’agit de la dernière grande mission de Joseph Iannicelli, qui quittera la compagnie à la mi-février après avoir passé sept ans à la barre. En 2005, Standard Life avait entrepris de réduire le risque de durée dans son portefeuille. « La dernière étape de ce processus était d’arrêter de vendre de l’assurance individuelle, chose faite le 1er janvier 2012 », dit-il. La cote de crédit de Standard Life Canada a été augmentée au cours de l’année par Standard & Poors. À ce titre, la filiale a obtenu une cote équivalente à celle de sa société mère. De plus, Standard Life a procédé à un changement d’identité visuelle, elle a solidifié l’équipe de direction et elle a mis en place les lignes directrices de l’expérience des clients. Plus grande satisfaction. Alors que ses concurrentes subissent beaucoup de pression, Joseph Iannicel li qualifie l’année 2011 de « fabuleuse ». « 2010 a été une année record sur le plan des béné fices, et à mi-chemin cette année, nous étions en route pour une autre année record. » Ces résultats découlent de décisions parfois difficiles à prendre, comme celle de ne pas offrir un produit de garantie de retrait à vie (GRV) avant le mois d’avril 2011. La compagnie a muni ce produit d’un programme dynamique de couverture. B6 Finance et investissement Février 2012 YANNICK ARCHAMBAULT Vice-président et directeur général Québec BMO BANQUE PRIVÉE HARRIS Né à Montréal (41 ans) Actif : 4 G$ Effectif : 112 employés au Québec et 800 au Canada La firme vise une croissance de 25 % de ses revenus nets cette année. Christiane Bergevin Vice-présidente exécutive, Partenariats stratégiques Mouvement Desjardins Née à St-Louis-de-Gonzague (49 ans) Actif : 189 G$ Effectif : 42 500 employés L’année 2011 a été consacrée aux acquisitions, un mouvement qui pourrait se poursuivre cette année. Denis Berthiaume Premier vice-président et directeur général, Gestion de patrimoine et Assurance de personnes Mouvement Desjardins Né à Montréal (49 ans) Actif : 189 G$ Effectif : 42 500 employés Nommé en 2011, Denis Berthiaume dirige un secteur qui représente le tiers de l’actif de Desjardins. bmo banque privée harris a connu une eu un accident de voiture qui a mis fin à sa saison de vélo, mais il compte bien s’y remettre en 2012. PRINCIPAUX PROJETS pour 2012. La firme déména gera en avril au 1250, boulevard René-Lévesque Ouest. Yannick Archambault veut poursuivre le tra vail entrepris sur l’expérience client. Pour ce faire, tous les dirigeants de BMO Global Private Banking se rencontreront. « L’un des projets que nous avons est d’intégrer les meilleures pratiques du Canada, des États-Unis, de la Chine, du Moyen-Orient... » Il partagera dorénavant son temps entre Montréal et Toronto, une semaine par mois. Il souhaite positionner le Groupe Fortune privée sur le marché québécois. La firme veut attein dre cette année une croissance de 25 % de ses reve nus nets. SOURCE D’INSPIRATION. « Apporter ma contribution, avoir un impact, que ce soit sur le plan personnel ou sur le plan professionnel. Fight the statu quo, c’està-dire toujours faire avancer les choses et les amélio rer. Les personnalités qui m’ont influencé : Winston Churchill, George Soros ou Mohandas Gandhi. » LECTURES. « En ce moment je lis deux livres : Tinker Tailor Soldier Spy, de John Le Carré, ma lecture de détente, et l’autre, Thinking, Fast and Slow, de Daniel Kahneman. Après une longue semaine de travail, ma récompense, c’est de m’acheter un ou deux livres. l’équipe de christiane bergevin a con ses clients qui souhaitent y exporter des produits. Plus grande satisfaction. « L’acquisition de Wes tern Financial, une première en dix ans chez Des jardins, mais aussi le fait que nous avons mis la main sur un acteur majeur situé en Alberta », note la vice-présidente exécutive. Plus grande déception. « Les conditions qui pré valent sur le marché européen et la détérioration de l’euro sont pour moi une vive déception », dit Christiane Bergevin. On souhaite toujours la pros périté. Cela dit, cette conjoncture permettra peutêtre des occasions. Principaux projets pour 2012. « Nous voulons con tinuer à croître et à augmenter la qualité de notre distribution au Canada », dit-elle. La dirigeante vise aussi à intensifier les liens avec plusieurs acteurs de la coopérative, signalant au passage que Desjardins est en mode acquisition, et qu’elle cherche des occa sions, notamment en assurance de dommages. Source d’inspiration. Christiane Bergevin fait partie d’un groupe de mentors issus des milieux financiers, à qui elle fait appel pour certaines de ses décisions, et qui l’aident et la guident. Lectures. En passionnée de l’actualité financière, elle est abonnée au 6 AM Cut du Financial Times. Par ailleurs, elle lit en ce moment Who Owns Canada Now, un livre de Diane Francis qui recense le par cours des grandes fortunes. denis berthiaume entre dans notre volume des affaires réalisées ailleurs au Canada par DSF dépasse celui généré au Québec. « Des quelque 2 G$ de primes générées en 2011, plus de 50 % pro viennent désormais de l’extérieur du Québec », affirme Denis Berthiaume. Et ce, tant en assurance collective qu’en épargne et en placement. Plus grande déception. « L’environnement éco nomique instable », dit-il. Par ailleurs, Denis Ber thiaume aurait voulu que certains projets qu’il a pilotés se concrétisent plus rapidement… Principaux projets pour 2012. Pour les unités d’af faires placées sous sa gouverne, Denis Berthiaume entend promouvoir une offre entièrement intégrée, en misant sur une meilleure définition de l’offre globale – assurance, placement, courtage, services bancaires. « La présence de Desjardins sera plus importante dans des [niches] comme le transfert d’entreprises », dit-il. Pour pallier les conditions dif ficiles pour les assureurs, DSF entend aussi revoir la tarification de certains de ses produits qui sont sen sibles aux faibles taux d’intérêt. Source d’inspiration. « On se définit au fur et à mesure qu’on mûrit, et les personnes que je rencon tre, même celles avec qui j’ai un différend, m’aident à évoluer. » Lectures. Il a tiré quelques enseignements du livre de gestion Good to Great: Why Some Companies Make the Leap... and Others Don’t. excellente année 2011 au Québec. Elle a atteint sa cible de croissance, soit une augmentation de 20 % de ses revenus nets. « C’est une année positive pour toute l’équipe, malgré la volatilité des marchés financiers », commente Yannick Archambault. Cette réussite découle en partie de la réorgani sation amorcée en 2009. Environ 60 employés ont été embauchés depuis cette date et la firme s’est concentrée sur l’expérience client. Peu avant Noël 2011, le Groupe Fortune privée de style family office a été lancé en collaboration avec L. Jacques Ménard et Annick-Isabelle Marcoux. PLUS GRANDE SATISFACTION. La banque privée a réa lisé deux sondages, l’un auprès de ses clients et l’autre auprès de ses employés. Au Québec, la firme a obtenu le meilleur pointage sur le plan de la satisfac tion des clients et de celle de ses employés. « Ce sont deux beaux résultats, d’autant plus que des employés satisfaits feront aussi des clients heureux », analyse Yannick Archambault. PLUS GRANDE DÉCEPTION. Les déficits des gouverne ments et les problèmes structurels en Europe ont eu des conséquences sur les affaires. « Cela a créé beaucoup d’incertitude chez les clients et les ges tionnaires, et cela a eu un impact sur la volatilité des marchés », estime-t-il. D’un point de vue personnel, le professionnel a crétisé l’acquisition de Western Financial en obte nant l’approbation des actionnaires du groupe. Cela donne au Mouvement Desjardins une présence significative dans l’Ouest canadien dans le domaine de l’assurance vie et de dommages. D’ailleurs, cette acquisition porte déjà ses fruits : quatre cabi nets de courtage ont ainsi été ajoutés au portefeuille de Desjardins en Saskatchewan et au Manitoba. L’année a aussi été marquée par l’achat du courtier de fonds communs et d’assurance Financière MGI, qui compte 205 représentants au Canada. Cette acquisition étend la portée de Desjardins dans ces deux secteurs d’activité. « C’était une acquisition d’importance stratégique, car il s’agissait du dernier réseau indépendant de cette taille au pays », et un réseau particulièrement convoité. Christiane Berge vin souligne également l’acquisition des activités de crédit de Bureau en gros. Du côté coopératif, des liens ont été tissés ou ren forcés avec différents acteurs canadiens et inter nationaux. « Cela nous a permis notamment de conclure une entente avec le Crédit Mutuel fran çais », dit-elle, ajoutant que Desjardins rayonne davantage à titre d’acteur de premier plan dans les solutions de paiements électroniques. Desjardins a annoncé l’ouverture d’un bureau de représentation en France qui vise à accompagner classement annuel et il peut se targuer d’avoir plu sieurs cordes à son arc : il dirige le secteur Gestion de patrimoine et Assurance, qui représente le tiers de l’actif de Desjardins. À ce titre, il occupe le poste de cochef de l’exploitation de Valeurs mobilières Des jardins (VMD) et celui de président et chef de l’ex ploitation de Desjardins Sécurité financière (DSF). L’acquisition de Financière MGI, filiale du groupe Jovian, « est une source de croissance future » pour la gestion de patrimoine et l’assurance. Pour les six premiers mois de 2011, DSF a enregis tré une hausse de 75 % des ventes d’épargne-retraite collective, de 45 % de l’assurance collective et de 23 % des ventes d’assurance individuelle. « La construction d’un immeuble de 15 étages LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), un investissement de 125 M$, va consoli der nos équipes à Lévis et revitaliser notre campus. Une autre bonne nouvelle, la meilleure année de VMD depuis sa fondation, qui affiche des ventes nettes totales de 1,5 G$. La contribution du réseau des caisses aux résultats de VMD souligne en outre que le déploiement d’une offre intégrée chez Des jardins va bon train. La gestion de patrimoine de l’assureur affiche aussi une rentabilité exception nelle « grâce à une exploitation bien diversifiée ». Plus grande satisfaction. Pour la première fois, le Êtes-vous toujours aux prises avec la piste des débutants? Investir, c’est un peu comme skier : il vous faut un bon équipement pour obtenir les meilleurs résultats. Horizons offre maintenant des FNB gérés activement qui permettront à vos clients de prendre les devants au cours de la saison. Équipé avec ce niveau d’expertise, vous pouvez dévaler les pentes avec confiance. Les FNB Horizons offrent La plus grande famille de FNB gérés activement au Canada Une gestion de portefeuille de classe mondiale Des frais de gestion peu élevés Une catégorie conseiller Découvrez nos FNB en visitant : www.FNBHorizons.com Les placements dans les fonds négociés en bourse gérés par AlphaPro Management Inc. et Horizons ETFs Management (Canada) Inc. (les « fonds de placement Horizons ») peuvent donner lieu à des commissions, commissions de suivi, frais de gestion et autres frais. Les fonds négociés en bourse Horizons ne sont pas garantis, leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé pourrait ne pas se répéter. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. HETF FI fullpage FEB2012 R2.indd 1 12-01-24 3:37 PM B8 Finance et investissement Février 2012 LUC BERTRAND Porte-parole et chef de la direction Groupe Maple Né à Cornwall, Ontario (57 ans) Actif : s. o. Effectif : s. o. Le consortium financier Maple poursuit sa lutte pour que le Groupe TMX reste canadien. ANNIE BLOUIN Vice-présidente, Service à la clientèle RBC Dexia Née à Trois-Rivières (46 ans) Actif : 2 800 G$ Effectif : 5 400 employés Malgré les difficultés de la Banque Dexia, les revenus de RBC Dexia ont augmenté de 14 % en 2011. YVON CHAREST Président et chef de la direction INDUSTRIELLE ALLIANCE, ASSURANCE ET SERVICES FINANCIERS Né à Charlesbourg (55 ans) Actif : 70,4 G$ Effectif : 4 063 employés Malgré le contexte économique difficile, la croissance de la firme n’a pas ralenti. il y a de fortes probabilités pour que le Bourse de Montréal est propriétaire de sa chambre de compensation spécialisée dans les dérivés, la Corporation canadienne de compensation de produits dérivés (CDCC). Selon Luc Bertrand, cette perspective d’intégration verticale aurait d’ailleurs constitué, un facteur clé déterminant dans l’adhésion de certains investisseurs institutionnels au projet de Maple. Plus grande satisfaction. « Avoir travaillé, et parfois quotidiennement, avec des spécialistes de 13 institutions financières tout au long de ce processus. Cela m’a donné beaucoup d’élan et m’a procuré une immense satisfaction. » PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Ma plus grande déception est le manque de vigueur des marchés boursiers en 2011. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Luc Bertrand souhaite aller de l’avant avec le projet d’intégration des chambres de compensation et de la plateforme Alpha. SOURCE D’INSPIRATION. « Ma famille et certains personnages historiques, comme Winston Churchill, qui n’avait pas peur de foncer. » LECTURES. L’ancien président de la Bourse de Montréal et Personnalité financière de l’année de Finance et Investissement en 2006 recommande fortement Lords of Finance: The Bankers Who Broke the World par Liaquat Ahamed. en dépit de la tempête qui secouait les PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Je suis déçue de l’incer titude causée par Dexia. Vous savez, les déceptions viennent souvent de circonstances qui sont hors de notre contrôle, et la crise européenne était vraiment quelque chose sur laquelle nous n’avions aucun pouvoir. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Annie Blouin souhaite que RBC Dexia prenne de l’expansion ailleurs dans le monde, notamment en ouvrant de nouveaux bureaux à New York et en Chine. L’ouverture vers le marché asiatique est un objectif important : « Nous avons toujours un client important en Chine. Nous voulons nous rapprocher physiquement de l’Asie et aussi y offrir davantage de services qui permettront à nos clients notamment de mieux gérer leurs besoins accrus en matière de conformité. » SOURCE D’INSPIRATION. À titre de membre du Cercle de la Présidente de l’Association des femmes en finance du Québec, Annie Blouin est très motivée par l’enthousiasme des jeunes professionnelles de la finance : « C’est très inspirant de voir partout dans le monde ces jeunes femmes qui ont une passion pour la finance et qui n’ont pas peur de foncer. » LECTURES. « Je lis tous les magazines qui traitent de l’industrie pour rester au courant des tendances du marché et des pratiques de nos concurrents. Je m’intéresse aussi beaucoup aux livres sur les nouvelles techniques de vente et de service à la clientèle. » en 2011, les faibles taux d’intérêt à long Banque Nationale avec lesquelles nous ne faisions pas affaire », mentionne-t-il. PLUS GRANDE DÉCEPTION. La baisse des taux d’intérêt. « Le Canada est victime de sa réussite. Le pays est considéré comme extrêmement sûr sur le plan des placements. Ainsi, la demande de titres canadiens a augmenté et les taux d’intérêt ont baissé », dit-il. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Yvon Charest souhaite accroître ses activités partout au Canada. En 2012, il s’attend à ce que le pourcentage de ses opérations hors Québec passe de 60 à 62 %. De plus, il aimerait maximiser les retombées de l’acquisition de l’Excellence, pour laquelle IA a développé ses produits et son réseau de distribution au Canada. SOURCE D’INSPIRATION. « Développer la prochaine génération de dirigeants d’Industrielle Alliance », note Yvon Charest. À ce titre, il est membre du Cercle des présidents du Québec, où il échange avec d’autres dirigeants de sociétés québécoises : « Nous essayons d’avoir la sagesse et la curiosité de voir ce que nos collègues font et en quoi cela peut nous être utile. » LECTURES. Fixing the Game: Bubbles, Crashes, and What Capitalism Can Learn from the NFL, de Roger L. Martin. « Dans la vie, il faut voir les deux côtés de la médaille. L’auteur est assez critique du sys tème actuel. » contrôle du Groupe TMX, de qui relèvent la Bourse de Toronto et la Bourse de Montréal, reste entre des mains canadiennes, grâce à l’opiniâtreté du consortium financier Maple et de son dirigeant, Luc Bertrand. Le financier œuvre aussi à titre de vice-président du conseil d’administration de la Banque Nationale. « Nous avons éclipsé l’offre de la Bourse de Londres. Il nous reste à obtenir l’accord de cinq autorités de réglementation et de la Banque du Canada », constate Luc Bertrand. Maple regroupe 13 institutions financières et caisses de retraite. Les autorités de réglementation devront ainsi valider la stratégie de Maple, qui repose sur l’in tégration verticale. En effet, Maple pose une con dition sine qua non à l’aboutissement de la tran saction : l’achat du système boursier alternatif Alpha et de la chambre de compensation CDS, afin de les fusionner aux activités déjà existantes du Groupe TMX. « À l’échelle mondiale, trois Bourses sur quatre ont déjà adopté ce modèle d’affaires. Il s’agit d’ailleurs d’une évolution naturelle des Bourses, validée par la crise du crédit de 2008, et qui l’est aussi, de notre point de vue, par la réussite de l’expérience effectuée ici même à Montréal avec la CDCC », explique Luc Bertrand. Rappelons que la marchés européens et des difficultés rencontrées par un de ses parents, la Banque Dexia, RBC Dexia a maintenu le cap en 2011. « Nous sommes une division indépendante qui peut survivre par ellemême. RBC Dexia a bien traversé ces événements, ce qui prouve que nos clients comprennent notre structure financière », pense Annie Blouin. Même si la conjoncture a été difficile, RBC Dexia n’a pas perdu de clients en 2011 : elle a même réussi à augmenter ses revenus de 14 % grâce à l’ajout de nouveaux clients ou au retour d’anciens clients. Comme cela avait été annoncé en 2010, la firme a procédé avec succès à la simplification des processus transactionnels de sa clientèle : « Nous avons notamment créé une équipe qui se consacre à la conception de solutions sur mesure pour nos clients les plus importants. Nous continuerons d’y travailler en 2012. » PLUS GRANDE SATISFACTION. Annie Blouin est heureuse de voir que RBC Dexia a une fois de plus obtenu la reconnaissance de la qualité de son service à la clientèle dans plusieurs sondages menés dans l’industrie. « C’est remarquable d’être reconnus de façon constante à l’échelle mondiale, et qu’on nous compare à des géants comme Citibank, Bank of New York, HSBC ou Bank of America. » terme et les turbulences boursières n’ont pas freiné la croissance d’Industrielle Alliance (IA). « Pour chacun des quatre trimestres de 2011, nos revenus ont dépassé ceux de 2010, ce qui n’est pas le cas de tous les assureurs qui ont dû réduire le risque de leurs activités ou se retirer de certains segments », affirme Yvon Charest. Pendant les neuf premiers mois de 2011, les primes et les dépôts ont atteint un nouveau sommet, à 5,2 G$, en progression de 7 % par rapport à la même période l’an dernier. Les ventes d’assurance individuelle ont enregistré une croissance de 13 %, se chiffrant à 145,2 M$, alors que celles de fonds communs et de fonds distincts progressaient de 8 % et 1 %, atteignant 1,4 G$ et 1 G$, respectivement. En février, IA a également acquis trois entités qui distribuent des produits pour le service après-vente aux concessionnaires d’automobiles au Québec. L’achat de Protection V.A.G., de Communications & Références Multi Assurance Direct et de Produits récréatifs Accès ajoute une soixantaine d’employés à l’effectif d’IA. PLUS GRANDE SATISFACTION. La croissance des opérations pour tous les trimestres de 2011 par rapport à 2010. « De plus, nous avons signé deux contrats importants en assurance collective, soit avec les employés de CGI et avec certaines entités de la Finance et investissement DANIEL DUPONT Gestionnaire de portefeuille FIDELITY INVESTMENTS Né à Sherbrooke (34 ans) Actif : 64,6 G$ Effectif : 695 employés au Canada Fidelity a donné plus de responsabilités à Daniel Dupont, dont l’actif sous gestion a triplé en 2011. ROBERT FRANCES Président et chef de la direction GROUPE FINANCIER PEAK Né à Montréal (46 ans) Actif : 6,5 G$ Effectif : plus de 1 000 conseillers Le Groupe souhaite poursuivre ses acquisitions pour augmenter son rayonnement. MONIQUE GRAVEL Directrice générale et Chef CIBC WOOD GUNDY Née à Montréal (55 ans) Actif : 118 G$ Effectif : 2 560 employés CIBC Wood Gundy investit dans les technologies pour gagner en productivité et en conformité. Février 2012 B9 daniel dupont a hérité de nouveaux PLUS GRANDE DÉCEPTION. « J’ai fait un voyage au Japon en espérant y trouver des investissements à ajouter aux portefeuilles, et malheureusement, je suis rentré bredouille. Mon autre déception est de ne pas m’être plus engagé dans le recrutement chez Fidelity. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. « Pour les portefeuilles, nous nous serons positionnés pour parer à toute éventualité, si négative soit-elle, et si tout va bien, notre protection du capital ne nous empêchera pas outre mesure de participer à la hausse », explique Daniel Dupont. Le gestionnaire veut également s’engager davantage sur le plan du recrutement et de l’interaction avec les jeunes. SOURCE D’INSPIRATION. « L’investissement est pour moi une passion, c’est fascinant de lire sur tous les grands investisseurs et de bien comprendre la façon dont ils ont réussi à faire fructifier l’argent de leurs clients et de leur entreprise. » LECTURES. Je lis beaucoup de livres sur la finance, sur certaines techniques d’investissement ou sur la manière de penser à l’investissement, que ce soit The Most Important Thing: Uncommon Sense for the Thoughtful Investor, de Howard Marks ou Fooling Some of the People All of the Time, de David Einhorn et Joel Greenblatt. En ce moment, je lis Thinking, Fast and Slow, de Daniel Kahneman. « l’année 2011 a été difficile sur les mar- investisseurs à devenir plus responsables. « Ils cherchent de plus en plus de bons conseils pour naviguer en eau trouble. Pour moi, c’est une grande satisfaction, parce que cela signifie que les gens valorisent notre créneau et notre modèle d’affaires », indique-t-il. PLUS GRANDE DÉCEPTION. « En 2011, les différents acteurs des scènes politique et économique – en Europe notamment – n’ont pas su s’entendre », ditil, soulignant que la situation a été et reste pour le moins délicate. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. En 2012, le Groupe financier Peak continuera d’être à l’affut d’acquisitions afin d’assurer son rayonnement. « Nous continuons à chercher des occasions parce que nous croyons qu’il y en a beaucoup à l’heure actuelle. Des alliances stratégiques qui nous permettraient de rester le courtier indépendant de choix dans la province », dit Robert Frances. Aussi, dès le printemps, la firme devrait déployer des technologies novatrices qui ont pour but de « simplifier le travail des conseillers », ajoute-t-il. SOURCE D’INSPIRATION. La volonté de l’être humain à se dépasser sur le plan personnel, professionnel et spirituel. LECTURES. La Harvard Business Review. Le fondateur du Groupe financier Peak aime lire les analyses universitaires sur l’univers financier. la directrice générale et chef de cibc blèmes comme ceux que connaît l’Europe n’existent pas. Nous aurions voulu finaliser certains projet s pour pouvoir en amorcer d’autres et faire toujours plus. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. « Nous avons de nombreux projets, dont notamment la mise en place du drag and speak pour toutes nos équipes de courtage dans tout le pays. C’est un logiciel de reconnaissance de la voix qui permet de transposer les paroles à l’écrit, et donc de garder un compterendu fidèle d’une communication. Cela nous permettra de gagner en productivité, de rendre service aux clients, et cela nous aidera aussi sur le plan de la conformité. Le changement devrait être en vigueur à la mi-février. » SOURCE D’INSPIRATION. « Trouver des solutions est ce qui m’inspire. Chaque fois qu’on réussit à résoudre un problème, surtout quand les gens doutent, c’est passionnant et cela m’encourage à relever plus de défis encore, répond Monique Gravel. J’aime me dépasser. » LECTURES. « Je lis les journaux, et je lis actuellement un livre sur Bernard Madoff que m’a envoyé un ami et un autre sur l’histoire des Bourses. Je lis aussi des romans. Là, j’en traîne un depuis quatre mois que je n’ai toujours pas ouvert, mais les documents de développement d’affaires de l’entreprise passent avant ! » mandats en 2011, notamment le Fonds Fidelity grandes capitalisations et le fonds Fidelity Étoile du Nord. Le gestionnaire affiche ainsi au total 3,14 G$ d’actif sous gestion, par rapport à 972 M$ l’an dernier. « Hériter de nouveaux fonds et prendre des mandats à 100 % était pour moi très plaisant. J’avais envie de gérer un fonds d’actions depuis longtemps, et j’ai trouvé beaucoup d’occasions à l’extérieur du Canada en 2011. Le Fonds Fidelity grandes capitalisations Canada me permet d’investir jusqu’à 49 % à l’étranger, le terrain de jeu est donc plus vaste », précise Daniel Dupont. Le gestionnaire a bien navigué dans un marché difficile. « Je pense que mon processus d’investissement, qui à la base se concentre sur la préservation du capital, m’a permis de me tirer d’affaire. » Daniel Dupont souligne également que les ventes ont été excellentes, « en partie grâce à l’équipe que nous avons au Québec, qui est sans contredit la meilleure de l’industrie ». PLUS GRANDE SATISFACTION. « Avoir aidé l’équipe de vente à bien communiquer », dit Daniel Dupont, qui a participé à de nombreux événements. Il est également satisfait d’avoir réalisé une performance en suivant le modèle d’investissement. « Le processus a été suivi, les performances étaient là et les clients savaient à quoi s’attendre. » chés. Il y a eu beaucoup de volatilité et d’incerti tudes liées à la conjoncture politique et économique dans le monde », lance d’entrée de jeu Robert Frances, PDG de Groupe financier Peak. Le fondateur de la firme, créée en 1990, précise que celle-ci a su profiter des temps houleux pour consolider les acquisitions « d’importance » effectuées au cours des cinq dernières années, dont celles d’Axa services financiers en 2007 et de Promutuel Capital en 2009. « Le repli de la Bourse nous a permis de consacrer plus de temps à nos conseillers et de développer de nouveaux produits qui répondent à leurs attentes et facilitent leur travail », indique-t-il. Cela s’est traduit par le développement d’une nouvelle plate forme technologique, par la création de nouveaux comptes et par la centralisation et la consolidation de leur service Unik, un centre de services destiné aux conseillers. Le Groupe financier Peak en a également profité pour uniformiser la qualité des services dans ses différentes entités. Car, comme le rappelle Robert Frances, en raison des acquisitions importantes, « nous sommes pour ainsi dire cinq firmes différentes à composer le groupe ». PLUS GRANDE SATISFACTION. Les incertitudes qui règnent dans l’univers financier ont poussé les Wood Gundy admet que si l’année 2011 n’a pas été la plus importante en termes de revenus bruts, elle a cependant été la meilleure en termes de profits, par rapport au nombre de professionnels. Selon Monique Gravel, 2011 a souffert d’une crise de confiance plutôt que d’une crise des marchés. « La Bourse a fluctué, elle a été volatile, mais ce n’était rien en comparaison de 2008. Finalement, l’année n’a été ni gagnante, ni perdante. » CIBC Wood Gundy a poursuivi de nombreux projets entrepris en 2010, notamment la finalisation de la fusion des plateformes utilisées par la firme et les conseillers anciennement chez Merrill Lynch Canada. « Nous sommes passés de cinq bases de données à une seule », précise Monique Gravel. La firme a également réactivé son programme de formation de nouveaux professionnels en finance et de gestionnaires de portefeuille. PLUS GRANDE SATISFACTION. « Nous avons obtenu les meilleurs pointages de notre histoire dans un sondage réalisé auprès de nos clients, nous en sommes très fiers. Nous avons obtenu également nos meilleurs résultats quant à nos conseillers dans les sondages publiés par Finance et Investissement et par Investment Executive. » PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Les Bourses n’ont pas été très fortes. C’est toujours plus facile quand des pro- B10 Finance et investissement Février 2012 RENÉ HAMEL Président-directeur général SSQ GROUPE FINANCIER Né à Shawinigan (61 ans) Actif : plus de 8 G$ Effectif : plus de 1 900 employés L’acquisition des activités d’assurance de personnes d’AXA Canada est un vrai levier pour SSQ. MARTIN LAVIGNE Président FINANCIÈRE BANQUE NATIONALE GESTION DE PATRIMOINE Né à Québec (40 ans) Actif : 75 G$ Effectif : 1 700 employés Martin Lavigne veut se hisser à la hauteur de ses nouvelles responsabilités en gestion de patrimoine. MAXIME LEMIEUX Gestionnaire de portefeuille FIDELITY INVESTMENTS Né à Québec (38 ans) Actif : 64,6 G$ Effectif : 695 employés au Canada Le gestionnaire se réjouit d’avoir adopté une stratégie défensive et du recrutement par Fidelity de deux étudiants de McGill. en 2011, et pour la première fois au « Nous n’avons pas atteint nos cibles », remarquet-il. La mutuelle a perdu trois groupes au Québec sans parvenir à compenser ces pertes ailleurs au Canada. « Mais nous avons bien failli, à quelques reprises, décrocher des contrats hors Québec », ajoute-t-il. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. SSQ entend réaliser l’intégration en douceur des activités d’assurance de personnes d’AXA Canada tout en augmentant ses parts de marché hors de la province. « Grâce aux nouvelles têtes de pont de Calgary et de Dartmouth (Nouvelle-Écosse) issues d’AXA, nous pourrons mettre l’accent sur l’extérieur du Québec », précise René Hamel. La mutuelle a également indiqué son intention de lancer, en 2012, un produit d’assurance vie universelle. SOURCE D’INSPIRATION. « Winston B. Churchill, pour sa volonté et son désir d’aller jusqu’au bout de ses convictions, ainsi que pour sa capacité à se relever après avoir traversé des expériences difficiles. Et Dieu sait qu’il en a vécu ! » LECTURES. Grand amateur de biographies, René Hamel lit actuellement celle de Steve Jobs, écrite par Walter Isaacson. « Le fondateur d’Apple était un visionnaire et le plus grand vendeur de la planète. Par contre, il était d’un narcissisme épouvantable. Il ne devait pas être facile à côtoyer ! » l’année 2011 en a été une de transition nous avons créé une équipe solide et un modèle à la fois unique et fort. » PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Je dirais que c’est d’avoir vu beaucoup de conseillers en placement d’HSBC quitter l’entreprise après notre acquisition. Chez Wellington West, le taux de rétention, en termes de conseillers et d’actif, se situait autour de 99 %. On aimerait toujours mieux garder toutes les personnes, c’est certain, mais on tourne la page et on regarde vers l’avenir. » PRINCIPAUX PROJETS pour 2012. « Au cours des 18 prochains mois, nous travaillerons à l’intégration des représentants de la division d’HSBC, grâce à laquelle nous souhaitons ouvrir des centres asiatiques en Ontario et en Colombie-Britannique », souligne Martin Lavigne, en annonçant que son plan d’affaires pour la prochaine année est « très agressif ». SOURCE D’INSPIRATION. « J’ai plusieurs sources, mais je m’inspire surtout des défis de tous les jours. Nous travaillons dans une industrie tellement dyna mique qu’il est très motivant d’essayer d’être à la hauteur tous les jours. J’ai aussi une famille exceptionnelle, des enfants incroyables et une femme merveilleuse qui m’inspirent beaucoup. » LECTURES. Je lis beaucoup d’articles et de blogues publiés par la Harvard Business Review sur l’exécution et sur le changement. le fonds fidelity frontière nord, qui gent dans un fonds, c’est la pire des déceptions. Dans un ordre plus général, en 2011, je trouve que les politiciens tardent à faire accepter certains changements aux citoyens et aux électeurs. Je pense par exemple au fardeau fiscal futur qui découlera des retraites qui doivent être financées par l’État. C’est un sujet qui me tient à cœur. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Maxime Lemieux met en avant la préservation du capital et envisage la même stratégie qu’en 2011 : conserver des positions et des titres défensifs et des liquidités peutêtre plus élevées que la normale. Il souhaite aussi continuer à faire en sorte que Fidelity brille dans le marché canadien, que ce soit sur le plan des parts de marché et des ventes ou sur celui de son engagement dans le milieu financier. SOURCE D’INSPIRATION. « Sentir que je contribue à la création ou au développement de quelque chose. Quand c’est lié à mon travail, c’est sentir que je participe à l’essor d’une entreprise. L’idéal serait que l’entreprise croisse, qu’elle crée des emplois, qu’elle gagne des parts de marché, qu’elle lance de nouveaux produits. » LECTURES. Je lis les magazines et les journaux financiers, comme The Economist et The Financial Times. Plus personnellement, je m’intéresse aux publications sur le vin et sur les arts. Et je viens de commencer La vie devant soi, d’Émile Ajar. cours de ses 67 ans d’existence, SSQ Groupe financier a crû par acquisitions. « Nous en avons réalisé trois au cours de la même année ! » s’exclame René Hamel. La plus spectaculaire a consisté à débourser 300 M$ pour l’achat des activités d’assurance de personnes d’AXA Canada. Les résultats ne se sont pas fait attendre. « L’assurance vie individuelle constitue un domaine d’affaires entièrement complémentaire au nôtre », constate le patron de la mutuelle. SSQ Groupe financier a également renforcé son poids dans le secteur de l’assurance de remplacement et de l’assurance-crédit en mettant la main sur deux compagnies spécialisées. Ces acquisitions ont fait gonfler le volume des primes souscrites de 225 M$. Tout en réalisant ces acquisitions, SSQ a main tenu une rentabilité que René Hamel qualifie d’élevée. « Nous nous maintenons dans le premier décile des assureurs canadiens en ce qui touche le rendement de l’avoir des actionnaires », dit-il. PLUS GRANDE SATISFACTION. « Avoir réussi le passage d’un mode de croissance interne à un mode de croissance par acquisitions », signale René Hamel. PLUS GRANDE DÉCEPTION. Le PDG se dit déçu de la performance du secteur de l’assurance collective. pour Martin Lavigne, qui a pris la tête de la Financière Banque Nationale Gestion de patrimoine et qui a été témoin de deux acquisitions importantes, soit celle de la division de plein exercice d’HSBC au Canada et celle de Wellington West. « Lorsque j’ai débuté dans mes nouvelles fonctions, le 15 juillet dernier, nous étions en pleine intégration de Wellington West, puis, le 22 juillet, HSBC nous a approchés. Les délais ont été très courts, il y avait beaucoup de choses à faire et de décisions à prendre. J’avais un plan d’action, mais les événements m’ont poussé à le revoir dramatiquement. » L’intégration des représentants de Wellington West est maintenant complètement terminée, un processus dont Martin Lavigne est plutôt fier : « Nous avons pris les meilleures pratiques de Wellington West et nous les avons conservées. Certaines seront implantées à la Banque Nationale, indique-t-il. Je crois que cela contribuera à faire de nous une meilleure firme en fin de compte. » PLUS GRANDE SATISFACTION. Bien qu’il soit heureux d’avoir de nouvelles responsabilités à la Gestion de patrimoine, qui lui donnent l’occasion de « créer l’avenir », Martin Lavigne parle avec beaucoup de fierté des Solutions aux tiers : « C’est un peu comme un bébé que je laisse derrière moi, c’est certain qu’il y a un petit pincement au cœur. Depuis quatre ans, compte 4,64 G$ d’actif sous gestion, s’est classé dans le premier quartile de sa catégorie des fonds canadiens. Au cours d’une année difficile, son rendement de – 8 % (après les frais) est un peu supérieur à son indice de référence (– 8,7 %). Selon Maxime Lemieux, le bilan est mitigé si on le replace dans le contexte de 2011, car le marché était très difficile. Il a même été « très turbulent pour les investisseurs, avec beaucoup de volatilité et des corrélations extrêmement élevées entre les différentes actions, soit de 80 %. Ce sera ardu d’obtenir une croissance élevée au cours des prochaines années, dans la mesure où 2012 risque d’être la continuité de 2011, avec une forte volatilité, même si je m’attends à un peu plus de visibilité en Europe dans les prochains mois. » PLUS GRANDE SATISFACTION. Maxime Lemieux se félicite de la stratégie adoptée en 2011. « C’est satisfaisant de savoir qu’on a peut-être eu raison dans l’anticipation qu’on avait par rapport au marché, qu’on a appréhendé les événements à temps et qu’on a adopté une approche plus défensive. » L’autre motif de satisfaction reste son engagement auprès de l’Université McGill. « Deux étudiants du programme en finance ont été recrutés par Fidelity et débuteront l’été prochain. C’est donc une belle victoire pour moi. » PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Quand on perd de l’ar- Finance et investissement CHRISTINE MARCHILDON Première vice-présidente, région du Québec, TD Canada Trust et présidente d’Équipe Québec TD Canada Trust Née à Montréal (59 ans) Actif : 686 G$ Effectif : 82 000 employés Au Québec, la Banque TD a inauguré sept succursales et deux centres financiers aux entreprises. MICHELINE MARTIN Présidente, Direction du Québec RBC Banque Royale Née à Sorel (60 ans) Actif : 70 G$ (filiales et divisions exclues) Effectif : 8 200 employés au Québec L’institution bancaire souhaite développer les moyens de faciliter les transactions. ALAIN MIQUELON Président et chef de la direction Bourse de Montréal Né à Montréal (44 ans) Revenus : 104,3 M$ en 2010 Effectif : 215 employés La Bourse de Montréal a enregistré une hausse de 43 % du volume de négociations. Février 2012 B11 en 2011, la banque td a connu une an- PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Christine Marchildon souhaite accélérer la croissance québécoise de la Banque TD, notamment en s’engageant dans la collectivité par l’intermédiaire de partenariats et de commandites. Elle ajoutera sept succursales en 2012 afin que le Québec compte 125 succursales en 2013. D’ici mars prochain, quatre succursales supplémentaires seront ouvertes le dimanche. « Nous voudrions avoir une position plus dominante dans les grands centres urbains de Montréal, de Québec et en Outaouais. Nous voulons nous installer là où il y a du développement sur le plan économique », dit-elle. SOURCE D’INSPIRATION. Les bâtisseurs qui créent de la valeur et développent des projets durables. « J’ai toujours admiré les entrepreneurs, et tous ceux qui œuvrent au profit de la collectivité. D’ailleurs, Ed Clark, notre président, m’inspire en raison de sa vision qui est d’être la meilleure banque. Il a su investir avec discipline et avec succès. Il est aussi honnête qu’intègre », mentionne-t-elle. LECTURES. Les quotidiens et les magazines qui lui permettent de comprendre les enjeux sociaux et de connaître des points de vue différents et divergents, c’est-à-dire La Presse, The Globe and Mail, certains journaux français et américains, ainsi que Les Affaires, L’actualité et Finance et Investissement. en 2011, rbc banque royale aura fait les que l’institution surpasse ainsi les prévisions économiques globales. PLUS GRANDE DÉCEPTION. La morosité ambiante s’est installée au Québec, fait remarquer Micheline Martin. Elle se désole de voir que la population est réfractaire aux changements. Selon elle, ce sentiment de pessimisme freine le développement économique et financier de la province. « Il faut cesser de voir le côté noir de tous les projets mis en avant », affirme-t-elle. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. « Nous voulons continuer à offrir une meilleure qualité de services, de meilleurs conseils dans tous les réseaux de distribution », indique Micheline Martin. Cela passe par le développement des moyens qui faciliteront les transactions : centres d’appels, guichet Internet, guichets automatiques, succursales et applications pour les téléphones intelligents. L’objectif : « Être disponible pour les clients, partout et tout le temps », dit-elle. SOURCE D’INSPIRATION. Nelson Mandela pour sa persévérance dans sa lutte contre l’apartheid, en Afrique du Sud. LECTURES. The Help, un roman de l’Américaine Kathryn Stockett, qui évoque, autour de trois personnages féminins, la ségrégation raciale et la condition féminine qui prévalaient aux États-Unis dans les années 1960. la volatilité des marchés aidant, la par Boston Options Exchange (BOX), Oslo Børs et Borsa Italiana. PLUS GRANDE SATISFACTION. « Les résultats de 2011 illustrent à quel point la Bourse de Montréal joue un rôle essentiel, central et de plus en plus important dans les stratégies de placement », se réjouit Alain Miquelon. PLUS GRANDE DÉCEPTION. La chute du courtier américain MF Global. « Bien que cela n’ait rien à voir avec le marché des dérivés, je trouve affligeant qu’après la crise de 2008 une grande société financière fasse faillite de cette façon. » Rappelons que 1,2 G$ ont disparu des comptes des clients de ce courtier spécialisé en produits dérivés de matières premières. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. La Bourse de Mont réal lancera des contrats à terme sur swap indexé à un jour et des contrats à terme sur actions individuelles canadiennes. Sa filiale, la Corporation canadienne de compensation de prod uits dérivés (CDCC), mettra en marché des produits REPO (une contraction de « sale and repurchase agreement »). SOURCE D’INSPIRATION. « Pouvoir travailler dans un secteur fascinant et d’avant-garde. » LECTUREs. La biographie autorisée de Walter Isaacson, Steve Jobs. « Steve Jobs a pris les rênes d’une entreprise en déclin. Il en a fait un chef de file qui a transformé son industrie », résume Alain Miquelon. née record, affichant un bénéfice net rajusté par action de 6,82 $, en progression de 18 % par rapport à l’exercice de 2010. Ses activités au Québec ont quant à elles crû à un rythme supérieur à 10 %. « C’est aussi la meilleure augmentation du profit d’exploitation des succursales. Cela montre que la croissance est très rentable », commente Christine Marchildon. En 2011, la banque a ouvert sept succursales au Québec, ce qui en porte le nombre à 114. Depuis février, 17 d’entre elles sont ouvertes le dimanche. « De plus, nous avons inauguré deux centres financiers aux entreprises au Québec, l’un à Brossard et l’autre à Québec. Dans cette dernière ville, nous avons aussi ouvert un centre destiné à notre clientèle privée fortunée », précise-t-elle. PLUS GRANDE SATISFACTION. En 2011, TD Canada Trust a reçu pour la sixième année consécutive la cote la plus élevée au chapitre de la satisfaction de la clientèle, selon le sondage 2011 sur la satisfaction de la clientèle des banques canadiennes de détail de J.D. Power and Associates. PLUS GRANDE DÉCEPTION. À la fin de 2011, le ralentissement observé dans certains secteurs, dont celui des prêts hypothécaires, laisse croire à Christine Marchildon que l’année 2012 pourrait être plus difficile que 2011. manchettes pour la vente de ses actifs aux ÉtatsUnis. Une action stratégique qui ne s’est pas tra duite par une perte de clientèle, assure Micheline Martin. « Nous n’avons pas vendu nos clients canadiens, nous avons vendu le volet américain. Il y a une grande différence », lance-t-elle. Celle qui a débuté dans le milieu à titre de caissière rappelle que l’institution a aussitôt communiqué avec les clients qui détenaient un compte aux États-Unis afin de les rassurer et d’assurer leur rétention. Micheline Martin rappelle aussi que l’institution a investi massivement au Québec cette année. Ainsi, 35 M$ ont été alloués pour moderniser ses bureaux de la Place Ville-Marie, à Montréal, 25 M$ pour réaménager certaines succursales, et environ 10 M$ pour établir une succursale dans le Quartier DIX30, à Brossard. L’année 2011 représente également pour RBC un retour aux commandites d’événements d’enver gure. En effet, l’institution bancaire est le principal commanditaire du festival Montréal en lumière. PLUS GRANDE SATISFACTION. « L’Europe est en mauvaise posture et les États-Unis sont en difficulté », note Micheline Martin. Malgré l’incertitude, RBC a enregistré une forte croissance en 2011. « La croissance des prêts hypothécaires, par exemple, a été maintenue au-dessus de 12 % », dit-elle, précisant Bourse de Montréal vient de connaître la meilleure année de son histoire grâce à une hausse de 43 % du volume de négociations par rapport à son précédent sommet de 2010. « Nous nous attendions à des résultats exceptionnels, mais pas aussi rapidement. Il faut dire qu’on découvre de plus en plus les bénéfices des dérivés dans l’amélioration des stratégies de placement », remarque Alain Miquelon, qui occupe aussi le poste de chef des marchés de dérivés pour le Groupe TMX. La volatilité des marchés a accéléré cette prise de conscience, indiquet-il. Ce n’est pas tout, car la Bourse de Montréal a agi afin d’être plus présente sur les radars des investisseurs. Ainsi, en 2011, près de 2 000 investisseurs individuels – de Montréal, de Toronto et de Vancouver – ont assisté à des formations sur le marché des options. Afin de répondre à un intérêt jugé croissant pour les produits canadiens, la Bourse de Montréal a ouvert un bureau de représentation à Londres. En février, elle en inaugurera un deuxième, cette foisci, à New York. La qualité de ses outils technologiques est éga lement de plus en plus reconnue. La plateforme de négociation, SOLA, a été implantée en mai dernier par Turquoise, le marché des dérivés du London Stock Exchange. La plateforme est déjà utilisée B12 Finance et investissement Février 2012 LUC PAIEMENT Vice-président exécutif, Gestion de patrimoine Banque Nationale Né à Montréal (52 ans) Actif : 238 G$ Effectif : 2 700 employés Les deux acquisitions réalisées en 2011 ont amené 274 conseillers et 19 G$ d’actif à la FBN. VITAL PROULX Président et chef des investissements HEXAVEST Né à Longueuil (45 ans) Actif : 9,5 G$ Effectif : 34 employés Le nouveau produit d’actions de marchés émergents a connu une belle réussite. ROGER RENAUD Président INVESTISSEMENTs STANDARD LIFE Né à Montréal (51 ans) Actif : 31,6 G$ Effectif : 118 employés La firme a attiré de nouveaux clients dans un contexte d’incertitude. en 2011, celui qui occupe aussi le poste très difficile et il était important d’être un gestionnaire très conservateur. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. Après une année aussi remplie, Luc Paiement travaillera à l’intégration de ses deux nouvelles acquisitions et souhaite réaligner certaines des activités de gestion de patrimoine. « Je n’entrerai pas dans les détails, mais certaines de nos activités doivent être repositionnées pour être à la page. Nos initiatives d’investissement seront fortement orientées sur le conseil, sur la planification successorale et sur la mise en place de nouveaux outils pour les clients et pour leurs conseillers en placement. » SOURCE D’INSPIRATION. Toujours centré sur le client, le dirigeant veut être reconnu pour son honnêteté et pour celle de l’institution dans laquelle il travaille : « J’œuvre dans l’industrie financière depuis près de 30 ans et je ne voudrais jamais que ma réputation soit mise en doute. Lorsque je me lève le matin, je prends la décision de dire la vérité, même si elle n’est pas agréable à entendre, et d’essayer de faire avancer la cause des clients en restant objectif dans mes conseils. » LECTURES. Luc Paiement lit actuellement Affirmed: The Last Triple Crown Winner, un livre qui parle du dernier cheval à avoir remporté la triple couronne américaine, soit le Kentucky Derby, le Preakness Stakes et le Belmont Stakes. l’approche de gestion d’hexavest, fon- PLUS GRANDE SATISFACTION. « Le fait d’avoir réalisé les objectifs de rendement de 100 % de nos clients. La mise sur pied de notre produit d’actions de marchés émergents a été une belle réussite. » Une autre source de satisfaction est « d’avoir terminé le premier cycle de cinq ans de notre produit d’actions canadiennes dans les premiers percentiles des banques de données des conseillers ». PLUS GRANDE DÉCEPTION. « Ne pas avoir réussi à gagner de mandats en actions américaines. Nous allons y consacrer plus d’efforts en 2012. » PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. « Notre premier objectif est d’atteindre les cibles de rendement fixées par nos clients. Le deuxième est de bien les servir. Le troisième, d’optimiser notre croissance à l’échelle mondiale. Nous allons nous y consacrer en 2012 : soit nous ouvrirons des bureaux à l’étranger, soit nous trouverons un partenaire étranger qui possède la force de vente sur place. » SOURCE D’INSPIRATION. Au départ, nous voulions bâtir une firme capable de rivaliser avec les meilleures. Si nous atteignons les objectifs de rendement fixés par nos clients, nous connaîtrons une belle croissance. Le bonheur de nos clients est notre principale source de motivation. LECTURES. « Je lis surtout des publications financières ou politiques. Je ne suis pas vraiment un lecteur de romans. » investissements standard life (isl) a ISL maintiendra le cap sur des plans d’affaires déjà établis et qui s’étalent sur « deux ou trois ans ». PLUS GRANDE DÉCEPTION. « La volatilité des marchés est exagérée, selon moi. Elle est exacerbée par le politique, différents problèmes économiques, ou des intervenants qui n’ont pas nécessairement d’objectifs à long terme comme les spéculateurs », dit Roger Renaud. PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. « Nous allons poursuivre sur la même erre d’aller », dit Roger Renaud. Comment ? « En continuant de nous adapter à un environnement plus volatil, où les gens cherchent davantage des produits à rendement absolu. Aussi, les conseils aux investisseurs sont une dimension qui devient de plus en plus importante. » Pour y parvenir, la diversification des produits est de mise. Il cite à titre d’exemple la création, l’an dernier, du Fonds mensuel tactique Standard Life, « qui permet beaucoup plus de latitude pour aller chercher du revenu ». SOURCE D’INSPIRATION. « Ce qui me motive, c’est de me rappeler qu’en faisant mon travail au mieux de mes compétences – et en stimulant notre équipe à en faire autant – nos clients prendront leur retraite avec plus d’argent », dit Roger Renaud. LECTUREs. L’essai Thinking, Fast and Slow, de Daniel Kahneman, et Les trois mousquetaires, d’Alexandre Dumas. de coprésident et cochef de la direction de la Financière Banque Nationale a piloté deux transactions importantes, soit l’acquisition de Wellington West, finalisée en juillet dernier et de Valeurs mobilières HSBC (Canada), dont l’intégration devrait être terminée au cours de 2012. « Grâce à ces deux acquisitions, nous comptons au-delà de 1 000 conseillers en placement et nous sommes l’une des firmes de courtage les plus importantes du Canada. Wellington West nous apporte 190 conseillers en placement et 10 G$ d’actif sous gestion, alors qu’HSBC ajoute 84 conseillers et 9 G$ d’actif sous gestion à la Banque Nationale. » PLUS GRANDE SATISFACTION. « Ma plus grande satisfaction est d’avoir atteint l’objectif que nous nous étions fixé il y a trois ans : la moitié de nos revenus proviennent de nos activités au Québec, et l’autre moitié, du reste du Canada. Nous sommes très satisfaits de cette proportion », affirme Luc Paiement. Il est également très heureux de la réussite de Banque Nationale Gestion privée 1859 dont les entrées d’argent frais avoisinent le milliard de dollars en moyenne chaque année. PLUS GRANDE DÉCEPTION. Luc Paiement se dit déçu de la performance des portefeuilles des clients pendant la deuxième moitié de 2011 : « La situation était dée sur l’analyse des facteurs macroéconomiques, distingue la firme de ses concurrents. « Depuis quelques années, la conjoncture économique influence les mouvements boursiers beaucoup plus que les bilans des entreprises. Notre expertise et notre approche de gestion descendante nous donnent peut-être un avantage sur des gestionnaires de portefeuille traditionnels », explique Vital Proulx. En janvier 2011, Hexavest a mis sur pied un produit d’actions de marchés émergents, qui a pour indice de référence le MSCI ACWI (All Country World Index). Cela lui a permis d’aller chercher près d’un milliard d’actif en mandats. La firme compte également deux gestionnaires qui se consacrent exclusivement aux marchés émergents. Hexavest a connu une solide croissance de son actif sous gestion, qui est passé de 5,7 G$ à 9,5 G$. « En 2011, nous avons connu une très bonne année en termes de performance et nous nous attendons à une bonne croissance en 2012. » Hexavest a consolidé sa croissance de la clientèle, notamment en Asie, en Europe et aux États-Unis, 59 % de ses clients sont à l’étranger. La firme a également déménagé au 1250 boulevard René-Lévesque Ouest dans des bureaux plus spacieux, pour accueillir ses nouveaux employés qui aideront à soutenir sa croissance. continué d’attirer de nouveaux clients en 2011. « Nous avons obtenu au moins l’équivalent de 3 G$ d’actif provenant d’une nouvelle clientèle », indique Roger Renaud, président de l’institution. « Nous avons tiré notre épingle du jeu en étant capables de générer des profits, et cela, malgré le fait que les marchés sont très complexes », dit-il. En effet, la situation qui prédomine depuis les 12 derniers mois est particulière, note Roger Renaud. L’incertitude et la volatilité ont rendu « l’investissement plus difficile que jamais ». Du jamais vu, renchérit-il. L’aspect macroéconomique a pris le dessus sur le fondamental des entreprises, rendant ainsi les prévisions ardues. « À l’heure actuelle, plusieurs des éléments qui influencent les marchés se trouvent dans l’arène politique », soulignet-il, citant à titre d’exemple la crise de la dette qui balaie l’Europe. PLUS GRANDE SATISFACTION. En 2011, Roger Renaud a été particulièrement fier de deux éléments : les rendements de la firme ISL, et le fait d’avoir obtenu de nouveaux clients, en dépit de l’incertitude qui plombe l’univers financier. « Nous avons réussi à attirer de nouveaux clients dans des produits – comme l’immobilier ou les rendements absolus – plus adaptés à l’environnement dans lequel nous nous trouvons », précise-t-il. Malgré la volatilité des marchés, Finance et investissement RÉJEAN ROBITAILLE Président et chef de la direction Banque Laurentienne Né à Montréal (51 ans) Actif : 24,5 G$ (31 octobre 2011) Effectif : 3 669 employés Une 5e année consécutive de résultats records et une acquisition importante ont marqué l’année. RENÉ ROULEAU Président du conseil et chef de la direction LA CAPITALE GROUPE FINANCIER Né à Saint-Jean-de-Dieu (56 ans) Actif : plus de 3,8 G$ Effectif : 2 940 employés La Capitale s’est hissée parmi les 50 employeurs de choix au Canada. Février 2012 B13 pour son 165e anniversaire, la banque Enfin, elle a signé un nouvel accord de distribution de fonds communs en succursale avec la Corporation financière Mackenzie, ce qui met fin à l’entente avec IA Clarington pour la distribution de fonds communs en succursales. Plus grande satisfaction. Outre les bons résultats et la croissance des affaires par l’intermédiaire d’acquisitions, la Banque Laurentienne a remporté une mention au Top 10 des cultures d’entreprises les plus admirées au Canada. Plus grande déception. « Si nous revenons en arrière, je n’aurais jamais pensé que les politiciens américains et européens continueraient de placer le secteur financier dans une situation encore difficile. » Principaux projets pour 2012. « Même si l’acquisition de MRS a été finalisée, son intégration fait partie de notre plan de travail pour l’année », signale Réjean Robitaille. Par ailleurs, même si les milieux financiers sont prudents, face à la situation européenne notamment, « nos objectifs de croissance sont plus élevés » cette année. Source d’inspiration et lectures. Réjean Robitaille dit tirer profit de ses lectures sur le leadership. Il cite Ram Cheran, le prolifique consultant indien, coach des PDG, dont l’ouvrage Execution: The Discipline of Getting Things Done (Crown Publishers) est l’un de ses favoris. le scénario ne pouvait pas être meil- PLUS GRANDE SATISFACTION. La qualité des ressources humaines, à tous les échelons. « Les employés sont mobilisés et motivés. Le conseil d’adminis tration est résilient. Grâce à l’équipe de management, nous avons réalisé beaucoup d’économies d’échelle », assure René Rouleau. PLUS GRANDE DÉCEPTION. Les taux d’intérêt étant très bas, le chef de la direction juge que les pressions sur La Capitale sont « énormes ». PRINCIPAUX PROJETS POUR 2012. La Capitale emménagera, en juin, dans un nouveau siège social situé sur la colline parlementaire à Québec. Les employés auront accès à une garderie, une cafétéria et un centre d’entraînement. « Le déménagement exigera beaucoup de doigté », souligne René Rouleau. Par ailleurs, l’assureur compte accroître ses parts de marché en assurance collective, et veut continuer à innover en technologies, un domaine où « la concurrence est féroce ». SOURCE D’INSPIRATION. « Je viens d’un milieu rural et je considère que j’ai beaucoup de chance de faire carrière dans un milieu aussi stimulant, tout en aidant les gens. » LECTURES. Lecteur assidu de l’auteur Paul Ohl, René Rouleau a dévoré ses biographies Louis Cyr, une épopée légendaire et Montferrand, le prix de l’honneur. Il est actuellement en train de relire Gabriel García Márquez. Laurentienne s’est offert un cadeau de choix : une 5e année consécutive de bénéfices records. « Nous avons réussi à améliorer nos résultats d’un exercice à l’autre pour le 7e exercice consécutif, et nous avons atteint un nouveau record de rentabilité, malgré une conjoncture difficile pour les services bancaires de détail », dit-il. Les bénéfices, de 127,5 M$, sont mis en évidence par une baisse de 31 % des crédits douteux et « une 7e année consécutive de croissance du bénéfice par action », dit Réjean Robitaille. En outre, la plupart des unités d’affaires affichent une forte croissance interne pour l’année, comme le révèlent les augmentations soutenues des volumes de prêts et de dépôts. Il se dit particulièrement satisfait de la croissance de 8 % des prêts. Après avoir interrompu les acquisitions pour la plus grande partie de la dernière décennie, la Banque Laurentienne a renoué avec l’activité. Celle du fiduciaire MRS, à la fin de l’été dernier, est une première depuis l’arrivée de Réjean Robitaille à la barre de la banque montréalaise en 2006. La transaction de 165 M$ augmente la pénétration de B2B Trust au Canada anglais. Cette dernière a conclu plusieurs ententes de distribution de prêts REER, notamment avec La Capitale et avec Canada-Vie. leur : La Capitale a remporté en novembre une place au classement des Employeurs de choix au Canada. « Ce qui couronne une très bonne année », commente le chef de la direction, René Rouleau. Chapeauté par Aon Hewitt, le palmarès se fonde sur les réactions des employés vis-à-vis du climat organisationnel. « Ils ont dit qu’ils recommanderaient à leurs amis de venir travailler à La Capitale, ce qui n’est pas rien pour une compagnie d’assurance », dit-il. En dépit des conditions de marché plus difficiles, les résultats de 2011 sont très proches de ceux de 2010. La performance du secteur de l’assurance de dommages est ainsi qualifiée d’excellente. L’assurance vie et l’assurance collective ont connu une très bonne fin d’année. René Rouleau indique que l’Ontario pourrait constituer une « soupape » en cas de ralentissement dans ces deux secteurs au Québec. Cela dit, les placements ont affiché des rendements moindres, ce qui est compensé par un virage en immobilier. « Les rendements y sont supérieurs à ceux des catégories traditionnelles », explique-t-il. Le patron de La Capitale signale avoir réalisé plus rapidement que prévu le redressement de sa filiale ontarienne York Fire & Casualty Insurance Company, rebaptisée Unica Insurance. « La compagnie a retrouvé le chemin des profits trois ans après son acquisition. Nous avions prévu un délai de cinq ans. » Jury du Top 25 de l’industrie financière du Québec Jury du concours Les conseillers à l’honneur PHOTO : STÉPHANIE LACHANCE PHOTO : STÉPHANIE LACHANCE Christian Benoit-Lapointe, rédacteur en chef, Finance et Investissement ; Richard Joly, présidentdirecteur général, Leaders International ; Andrée Corriveau, présidente, Association des femmes en finance du Québec ; Sylvain Bédard, éditeur, Groupe Finance ; Stéphane Paquet, éditeur adjoint et rédacteur en chef, Groupe Les Affaires, et François Joly, administrateur, Personnalité financière en 2005. Marcel St-Amour, directeur, Association canadienne du commerce des valeurs mobilières ; Christian Benoit-Lapointe, rédacteur en chef, Finance et Investissement ; Jocelyne Houle-LeSarge, directrice générale, Institut québécois de planification financière (IQPF) ; Stéphane Langlois, président, BLC Services financiers et président, Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ) et (absent sur la photo) Jasmin Bergeron, directeur du MBA pour cadres en services financiers et titulaire de la Chaire en management des services financiers de l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM. B14 Finance et investissement Février 2012 conseiller émérite Luc Blanchard « nous promettons de vous aider, ainsi que votre famille, à chaque étape de votre vie. » Cette phrase affichée sur le site Internet de BMO Nesbitt Burns/Le Groupe Luc Blanchard illustre bien la volonté de ce professionnel. Homme d’engagement, Luc Blanchard a gravi les échelons de la profession. Après avoir fait ses débuts en comptabilité en 1984, il se tourne vers le monde de la finance quelques années plus tard. Il souhaite alors travailler avec les gens dans un milieu dynamique et ambitieux, et ainsi bâtir sa clientèle. Conseiller et directeur de succursale BMO Nesbitt Burns à Sherbrooke, en 1994, Luc Blanchard mène ses deux activités de front. Dès le début de sa carrière, il se spécialise dans la gestion de patrimoine pour répondre aux besoins de ses clients à toutes les étapes de leur vie. Il cumule aujourd’hui un actif sous gestion de 210 M$. Sous sa direction, la succursale de Sherbrooke – dont dépend celle de Granby – est passée de deux employés à 21. « On n’est jamais expert dans tout, donc la force de l’équipe est pour moi une des valeurs importantes », explique Luc Blanchard. Au fil des années, il a développé ses compétences et a su s’entourer. Il a aussi appris à « bâtir » autour des professionnels qu’avaient déjà ses clients, pour répondre à leurs objectifs. Au cours de sa carrière, Luc Blanchard a tissé une forte relation conseiller-client. « Dans certains cas, je sers la troisième génération d’une famille. La satisfaction que je ressens à l’idée d’avoir accompagné un client tout au long de sa vie, de sorte qu’une réelle amitié s’est presque créée, c’est ce qui est la grande récompense, et de cela, on n’a jamais assez. » Après avoir passé presque 18 ans à porter ses deux casquettes, il décide de démis sionner de son poste de directeur en novembre dernier pour se concentrer sur son travail de conseiller en gestion de patrimoine. « Je sais que ce n’est pas “naturel”, mais je me paie le luxe d’être à la hauteur de mes attentes en me concentrant sur mes clients », affirme Luc Blanchard. FI PHOTO : STÉPHANIE LACHANCE conseiller le plus engagé dans sa communauté (ex aequo) conseiller le plus engagé dans sa communauté (ex aequo) Christian Lamarre Gilles Sinclair PHOTO : MARTIN LAPRISE PHOTO : MARTIN LAPRISE pour la plupart des enfants, la question qui les tracasse au retour il est de plusieurs causes, tant sociales qu’industrielles. car pour de l’école, c’est : « Qu’est-ce qu’on mange ?» Mais la question que 53 000 enfants mont réalais posent trop souvent à leurs parents, c’est plutôt « Est-ce qu’on mange ? » C’est ainsi que Christian Lamarre justifie son engagement dans la banque alimentaire Moisson Montréal, qui fournit de la nourriture à plus de 200 organismes d’aide alimentaire sur l’île de Montréal. Près de 150 000 personnes, dont le tiers sont des enfants, bénéficient du soutien de l’organisme que Christian Lamarre a présidé pendant deux ans. Pour le conseiller et gestionnaire de portefeuille à Financière Banque Nationale, administrateur de l’organisme caritatif depuis 1998, le problème est sournois : « La faim n’est pas visible. Pourtant, avoir faim a un impact majeur sur l’éducation et sur la santé ». Bon an mal an, il recueille environ 200 000 $ pour Moisson Montréal, notamment à l’aide de tournois de golf. Auxquels s’ajoutent les quelque 100 000 $ qu’il collecte au bénéfice de la fondation Gemini, qui vient en aide aux familles en difficulté grâce à des dons de couches, de lait, de nourriture et de médicaments. FI Gilles Sinclair, ex-président de l’Institut québécois de planification financière, « on ne peut pas seulement critiquer ; il faut aussi agir ». La relève, les normes professionnelles, la formation, autant de sujets qui lui tiennent à cœur. C’est pourquoi il a siégé à presque tous les conseils d’administration que compte l’industrie : Chambre de la sécurité financière, Institut des fonds d’investissement du Canada et Financial Planning Standards Council. Ce n’est pas tout : le vice-président adjoint du développement des affaires de B2B Trust soutient également plusieurs causes caritatives, dont celle du Bon Dieu dans la rue, la caravane d’aide aux jeunes itinérants montréalais. Distribuant nourriture et produits de base aux jeunes de la rue, Gilles Sinclair a mobilisé ses collègues et ses concurrents à la cause. Quand il ne se fait pas raser la tête pour recueillir des fonds pour le cancer du sein, il aide amis et collègues qui sollicitent un coup de main ou sert le souper de Noël aux jeunes itinérants. « On ne peut pas sauver tout le monde, mais chaque petit geste compte : donner une paire de gants à quelqu’un qui gèle, ça fait une différence. » FI Des articles sur les trois lauréats seront publiés dans les éditions de mi-février et de mars de Finance et Investissement. Finance et investissement Février 2012 B15 Plus d’ambition et d’innovation Les personnalités financières réfléchissent à l’avenir de notre industrie. Par Stéphanie Ferrère* « à votre avis, que devrait faire l’industrie financière québécoise pour briller davantage ? » C’est la question que nous avons posée aux 25 personnalités financières parallèlement à la rédaction de ce dossier. Nous résumons ici leurs propos, qui traitent d’innovation, d’entrepreneurship et d’ouverture à l’international. Développer le capital humain, stimuler l’investissement et d’autres thèmes sont abordés dans notre dossier Top 25 sur finance-investissement.com. Dans un monde financier de plus en plus globalisé, il est impératif que le Québec tire son épingle du jeu et s’ouvre plus à l’international. « Ce n’est pas parce que nous sommes au Québec que nous ne devons pas voir grand. Autrement dit : il faut croire en son potentiel, continuer d’avancer et être entrepreneur », assure Roger Renaud, président d’Investisse ments Standard Life. Même son de cloche chez Jean-Guy Desjardins, président du conseil, chef de la direction et chef des placements chez Fiera Sceptre. À son avis, l’idée que nous nous faisons de ce qu’est une grande réussite n’est pas à l’échelle nord-américaine ou mondiale, et nous devons voir plus loin. « Notre ambition est à la mesure de notre capacité à prendre des risques ; or, nous manifestons encore une certaine aversion au risque. » L’industrie se développe pourtant, mais elle ne vise souvent que les États-Unis, alors qu’il ne faut pas avoir peur de l’international, pense Annie Blouin, vice-présidente, Service à la clientèle, chez RBC Dexia. « Nous ne pouvons pas croître et grandir si nous restons autour de chez nous », ajoute pour sa part Luc Paiement, vice-président exécutif, Gestion de patrimoine à la Banque Nationale. « Le défi de l’industrie, c’est de parvenir à se développer à l’extérieur du Québec sans négliger son marché de base », renchérit Bernard Dorval, président sup pléant chez TD Canada Trust et président d’Équipe Québec, à la retraite depuis le mois de janvier. Certaines firmes ont pourtant pris un virage à l’international, mais elles devraient être plus nombreuses encore pour créer un phénomène d’attractivité, selon Maxime Lemieux, gestionnaire de portefeuille, Fidelity Investment. « Plus il y aura de firmes qui effectueront ce virage, plus nous pourrons également attirer ici des entreprises étrangères venues rencontrer les investisseurs. Inversement, nous pouvons aussi aller chercher des investisseurs à l’extérieur du Québec. » P l u s d ’ e n t r e p r e n e u r i at L’industrie doit continuer à innover et surtout, à entreprendre. « L’industrie au Québec est quand même assez tradition- nelle, constate Yannick Archambault, vice-président et directeur général, Québec, de BMO Banque privée Harris. Quand je me penche sur le secteur des fonds de couverture, des produits alternatifs et des produits d’infrastructure, je constate que nous n’avons pas été très proactifs sur le plan de la créativité et des solutions plus innovatrices. » Il faut plus de leadership, explique Martin Lavigne, président, Gestion de patrimoine, à la Financière Banque Natio nale. Pour Robert Frances, président et chef de la direction de Groupe financier Peak, il faut plus d’entrepreneurship. « Cette situation n’est pas propre au Québec, mais s’il y en avait plus, nous pourrions nous démarquer davantage. » Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale, note également cette tendance : « On voit de moins en moins d’entrepreneurs inno vateurs qui démarrent des entreprises aptes à combler des besoins précis, à se tailler une place au soleil et qui peuvent ainsi contribuer à créer des produits et des emplois à forte valeur ajoutée. » Cette forte valeur ajoutée peut se présenter si l’on opte pour une niche. Luc Bertrand, porte-parole et chef de la direction du Groupe Maple, estime qu’il faut « concentrer ses ressources et ses efforts dans des secteurs de pointe et dans des créneaux porteurs. Les instruments dérivés représentent une belle réussite pour Montréal. » Il en conclut que le fait d’être très spécialisé est un moyen sûr pour réussir, mais qu’il ne faudrait toutefois pas négliger des secteurs plus vastes, comme la gestion de patrimoine. Ê t r e c r é at i f De son côté, René Rouleau, président du conseil et chef de la direction de La Capi tale Groupe financier, recommande que l’industrie s’illustre en lançant des produits moins risqués, notamment pendant les périodes difficiles et volatiles comme celles que nous avons traversées en 2011. « Ces nouveaux produits devront avoir pour objectif de battre l’inflation et de protéger les avoirs des épargnants et des investisseurs », précise le dirigeant. Selon René Hamel, PDG de SSQ Groupe financier, les assureurs du Québec se distinguent et se démarquent déjà par la création de ces produits à valeur ajoutée, qui comportent également des garanties à long terme. « Il ne faudrait pas que les nouvelles normes comptables IFRS (International Financial Reporting Standards) fassent disparaître cette créativité. » L’innovation peut également passer par des organismes comme Finance Montréal, par exemple. « Les initiatives proposées par cette structure sont essentielles pour faire rayonner davantage l’industrie financière québéc oise », assure Réjean Robitaille, président et chef de la direction de la Banque Laurentienne. FI *Ce texte a été rédigé à partir de commentaires recueillis par Jean-François Barbe, Christian Benoit-Lapointe, Ulysse Bergeron, Stéphanie Ferrère, Léonie Laf lamme-Savoie, JeanFrançois Parent et Guillaume Poulin-Goyer. une seuLe strAtÉGie de reVenu ne peut conVenir À tous. 28 SOLUTIONS DE TRÉSORERIE LE PEUVENT. 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Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds de placement ne sont pas garantis, leur valeur peut fluctuer fréquemment et les rendements antérieurs peuvent ne pas se répéter. Placements NEI, Fonds NordOuest et Fonds Éthiques sont des marques déposées et des marques de commerce détenues par Placements NordOuest & Éthiques S.E.C. file name: NW-BR-11-192-M-F-A2_21Dec change LE POUVOIR À VOTRE PORTÉE! 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Vous pouvez recevoir un revenu de retraite garanti la vie durant à partir de l’année au cours de laquelle vous atteignez l’âge de 65 ans. Réinitialisations de la prestation garantie au décès seulement jusqu’à l’âge de 80 ans. Le boni sur le revenu de base est seulement offert les années où aucun retrait n’est effectué. La brochure documentaire du produit concerné décrit les principales caractéristiques de chaque contrat individuel à capital variable. Tout montant affecté à un fonds distinct est placé aux risques du titulaire de contrat, et la valeur du placement peut augmenter ou diminuer. MD Marque déposée de L’Empire, Compagnie d’Assurance-Vie. MC Marque de commerce de L’Empire, Compagnie d’Assurance-Vie. Les polices sont établies par L’Empire, Compagnie d’Assurance-Vie. Placements • Assurance • Solutions d’assurance collective www.empire.ca [email protected] (09/11IE) SEO IE_Class Plus_2011-12_FR-F.indd 1 11-12-08 12:53 PM