Au fil des pages

Transcription

Au fil des pages
Anne Roumanoff, humoriste.
Anne Roumanoff : « Si j’étais
un best-seller ? La Bible. Tout
y est, non ? »
Olivier Schrameck est le président du CSA
Olivier Schrameck (CSA): «Si
j’étais un mot? “Certes”, la
compréhension qui annonce
le débat»
Episode 2
Cyril Lacarriere
SIPA PRESS
Episode 1
Muriel Motte
Si vous étiez un titre ?
Le Rouge et le noir. Le rouge de la joie et de
la vie, le noir de la lucidité.
Si vous étiez un incipit ?
« Tu veux vraiment qu’on sorte ce soir ? »
demanda la femme. L’homme lui passa tendrement la main dans les cheveux. « Oui, j’ai pensé
qu’on pourrait aller voir Anne Roumanoff à
l’Alhambra. »
Si vous étiez un mot ?
Sourire. Le sourire qui aide à supporter la
vie, sourire chaleur humaine. Faire naître le
sourire, c’est un beau métier, non ?
Si vous étiez un auteur ?
La Fontaine. Je suis toujours fascinée par la
pertinence de ses fables, l’acuité de sa connaissance de la nature humaine, la finesse de son
regard.
Si vous étiez une ponctuation ?
Les guillemets. J’adore les dialogues, je
suis fascinée par la manière qu’ont les gens de
s’exprimer. Les choix des mots, ce qu’on dit, ce
qu’on ne dit pas, les tics de langage.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Arsène Lupin, pour changer souvent
d’identité.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Le pays des 36 000 volontés d’André Maurois, un livre qui m’a fascinée enfant mais qui,
à mon grand désespoir, a laissé mes filles indifférentes.
Si vous étiez un best-seller ?
La Bible. Tout y est, non ? La quête spirituelle, des légendes, un livre fondateur, une
morale. Un livre qu’on peut ouvrir au hasard
pour trouver une réponse.
Si vous étiez une chute ?
C’est toujours un problème les chutes dans
les sketches. Qu’est-ce que je peux me casser la
tête sur les chutes !
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Goncourt des lycéens parce que ça a un
côté artisanal, authentique et charmant.
@murielmotte
t
Valérie Pécresse est présidente LR de la
Région Ile-de-France
t
SIPA PREESS
Alexandre Jardin, romancier et fondateur du
mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre
Valérie Pécresse : « Si j’étais
un mot ? Sérendipité »
Alexandre Jardin : « Si j’étais
un personnage de roman ?
Mon père »
Episode 3
Episode 4
Ludovic Vigogne
Si vous étiez un titre ?
D’autres vies que la mienne d’Emmanuel
Carrère car c’est le cœur de la politique : essayer de changer la vie des autres en mieux.
Ecouter et porter attention aux autres.
Si vous étiez un incipit ?
« Toutes les familles heureuses se ressemblent ; les familles malheureuses le sont
chacune à leur façon. » Anna Karénine, Léon
Tolstoï.
Si vous étiez un mot ?
Un mot scientifique et poétique : sérendipité. Parce que l’on découvre beaucoup de
choses par hasard !
Si vous étiez un auteur ?
Par-delà toute polémique, Michel Houellebecq, parce qu’il sent son époque.
Si vous étiez une ponctuation ?
Le point d’exclamation, comme l’indignation que je ressens quand je constate un blocage de la société française ou une lourdeur
administrative.
Si vous étiez un personnage de roman ?
La mère courage d’Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Dalva de Jim Harrison, une très belle héroïne, une femme libre.
Si vous étiez un titre ?
En lisant en écrivant, de Julien Gracq.
Si vous étiez un incipit ?
« Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, c’est
mon habitude d’aller sur les cinq heures du
soir me promener au Palais-Royal. C’est moi
qu’on voit, toujours seul, rêvant sur le banc
d’Argenson. Je m’entretiens avec moi-même de
politique, d’amour, de goût ou de philosophie.
J’abandonne mon esprit à tout son libertinage.
Je le laisse maître de suivre la première idée
sage ou folle qui se présente, comme on voit
dans l’allée de Foy nos jeunes dissolus marcher
sur les pas d’une courtisane à l’air éventé, au
visage riant, à l’œil vif, au nez retroussé, quitter
celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et
ne s’attachant à aucune. Mes pensées, ce sont
mes catins. » (Diderot, Le Neveu de Rameau)
Si vous étiez un mot ?
« Certes » : la compréhension qui annonce
le débat.
Si vous étiez un auteur ?
André Gide, pour son sens de la liberté, de
la solidarité, pour son humanisme profond et
militant, pour sa parfaite maîtrise de la langue
française.
Si vous étiez une ponctuation ?
− un tiret cadratin, signe du changement
d’interlocuteur dans les textes de théâtre et
préambule au dialogue.
Si vous étiez un personnage de théâtre ?
Philinthe, dans Le Misanthrope, pour son
discernement aussi chaleureux que raisonnable.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar.
Si vous étiez un best-seller ?
Le deuxième Sexe, de Simone de Beauvoir.
Si vous étiez une chute ?
« Cela m’est un bonheur de penser que
si je suis prise, André aura gardé ces pages,
quelque chose de moi, ce qui m’est le plus précieux, car maintenant je ne tiens plus à rien
d’autre qui soit matériel. Ce qu’il faut sauvegarder, c’est son âme et sa mémoire. La seule
expérience de l’immortalité de l’âme que nous
puissions avoir avec sûreté, c’est cette immortalité qui consiste en la persistance du souvenir
des morts parmi les vivants. » (Journal, Hélène
Berr)
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix des libraires.
@cy_lacarriere
Muriel Motte
SIPA PRESS
Si vous étiez un titre ?
Le Roman des Jardin
Si vous étiez un incipit ?
« J’ai longtemps cru que tout est possible ;
désormais je sais que c’est vrai… »
Si vous étiez un mot ?
Un verbe, forcément : oser.
Si vous étiez un auteur ?
Claude Tillier, l’auteur de Mon oncle Benjamin. Un livre heureux, faussement léger, qui
donne envie d’être Français.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un point d’interrogation, bien sûr. Ce signe
empêche la calcification de la pensée.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Mon père. Je n’ai pas le souvenir qu’il ait
habité le réel.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Une biographie. J’aime les gens qui se
confondent avec une aventure.
Si vous étiez un best-seller ?
Mon prochain roman !
Si vous étiez une chute ?
La chute de reins d’une très jolie femme…
ça m’enchanterait !
Si vous étiez un prix littéraire ?
Un prix assorti d’un très gros chèque, immédiatement dilapidé !
@murielmotte
t
Si vous étiez un best-seller ?
La vie devant soi d’Emile Ajar (Romain Gary), mon coup de cœur d’adolescente.
Si vous étiez une chute ?
Celle du Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie quand on découvre que l’auteur
est l’assassin.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Femina.
@LVigogne
t
SIPA PRESS
Au fil des pages l’Opinion 1
Ancien Premier ministre, Jean-Pierre
Raffarin est sénateur Les Républicains de la
Vienne
Samuel Etienne présente la matinale
d’Europe 1 en juillet-août et anime
Questions pour un champion sur France 3
Episode 5
Episode 6
Jean-Pierre Raffarin : « Si
j’étais un incipit ? Je vous
salue Marie »
Ludovic Vigogne
Si vous étiez un titre ?
Je marcherai toujours à l’affectif [ndlr : titre
du livre autobiographique signé par JeanPierre Raffarin en 2012].
Si vous étiez un incipit ?
Je vous salue Marie.
Si vous étiez un mot ?
La voie.
Si vous étiez un auteur ?
Alphonse de Lamartine qui a signé L’Histoire des Girondins.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un trait d’union.
Samuel Etienne : « Si j’étais un
incipit ? La courbe de tes yeux
fait le tour de mon cœur »
Si vous étiez un personnage de roman ?
Le docteur Rieux dans La peste d’Albert
Camus.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Matteo Ricci, un jésuite a la cour des Ming de
Michela Fontana.
Si vous étiez un best-seller ?
Qu’est ce qu’une vie réussie ? de Luc Ferry.
Si vous étiez une chute ?
Victoria Falls !
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Prix Renaudot. Théophraste Renaudot
est né à Loudun.
@LVigogne
Cyril Lacarriere
t
SIPA PRESS
Marisol Touraine, ministre des Affaires
sociales et de la santé
Stephane Grand
Si vous étiez un titre ?
Phèdre, La condition humaine ou encore
Guerre et paix. La grande histoire et la passion
font la littérature.
Si vous étiez un incipit ?
Un mariage ! Les Privilèges, de Jonathan
Dee, s’ouvre par un mariage d’anthologie.
Si vous étiez un mot ?
Surprise. Ne pas savoir exactement ce qui
vient, c’est la garantie de ne pas s’ennuyer.
C’est peut-être pour cela que j’aime autant les
polars… Ceux de Fred Vargas, par exemple, ou
de Michael Connelly.
Si vous étiez un auteur ?
Il y en a tant ! Ernest Hemingway, pour
Paris est une fête ! Stendhal, pour Le rouge et le
noir. Ou alors Modiano pour Dora Bruder.
Si vous étiez une ponctuation ?
J’adore le point d’exclamation, parce qu’il
traduit la vie, l’enthousiasme ! Et le point-virgule, car il introduit de la subtilité ; la fin n’en
est jamais vraiment une.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Anna Karénine, une grande amoureuse !
2 l’Opinion Au fil des pages
t
L.HAZGUI / CAPA PICTURES POUR EUROPE 1
François de Closets, écrivain
François de Closets :
« Si j’étais un mot ?
Indépendance »
Marisol Touraine : « Si
j’étais un personnage ? Anna
Karénine. Ou alors Corto
Maltese ! »
Episode 7
Si vous étiez un titre ?
La Bibliothèque de Babel ( Jorge Lui s
Borges). J’aime l’idée de l’infini tel que l’a exploré Borges. Le livre de sable, aux pages infinies, la bibliothèque de Babel qui contient tous
les livres, ceux qui ont déjà été écrits, et ceux
à venir.
Si vous étiez un incipit ?
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon
cœur. » Un rond de danse et de douceur de Paul
Eluard. C’est lui qui m’a fait découvrir la poésie, adolescent. Il est le témoin du commerce
étroit que j’ai, plus jeune, entretenu avec la
littérature, un lien distendu mais qui se renforcera un jour, je le sais.
Si vous étiez un mot ?
Amour. Parce c’est là l’essentiel. Le reste
n’est que distraction et illusions.
Si vous étiez un auteur ?
Christian Bobin. Parce qu’il sait regarder,
qu’il voit la beauté qui danse tout autour de
nous, invisible à nos yeux blasés.
Si vous étiez une ponctuation ?
Les points de suspension… Parce que nous
ne sommes que de passage.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Eugène de Rastignac. Parce que le petit
garçon breton que j’étais a rêvé de Paris, de
succès, de gloire. Des rêves de vanité, comme
ceux de Rastignac.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Le Livre de ma mère d’Alber t C ohen.
Comme la plupart des hommes, je regrette de
ne pas avoir suffisamment dit à ma mère que je
l’aimais.
Si vous étiez un best-seller ?
La Bible. Parce que comme tous les bestsellers, son succès repose sans doute sur un
malentendu.
Si vous étiez une chute ?
Celle du rocher de Sisyphe, à condition,
comme Camus, d’« imaginer Sisyphe heureux ». A peine sorti de l’adolescence, Albert
Camus m’a fait saisir l’apparente absurdité du
monde, de la vie. Je me suis alors empressé
d’embrasser sa solution : « La lutte vers les
sommets suffit à remplir un cœur d’homme ».
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Prix Nobel de littérature.
@cy_lacarriere
Mais je pense aussi à un personnage de bande
dessinée, Corto Maltese, d’Hugo Pratt. Je suis
fascinée par son univers. Il n’est pas trop mal,
en plus, non ?
Si vous étiez un livre de chevet ?
Ma table de chevet croule sous les livres…
Je dirais Les Fleurs du mal : la beauté de la
langue à son sommet.
Si vous étiez un best-seller ?
J’ai été très touchée par Réparer les vivants,
de Maylis de Kerangal. Un très beau roman sur
le don d’organes, sur la vie, servi par une magnifique écriture. Et Veinte poemas de amor y
una canción desesperada : on ne peut pas être à
moitié chilienne et ne pas lire Neruda.
Si vous étiez une chute ?
L’important ce n’est pas la chute, mais
l’atterrissage… En choisir une seule ? Celle du
Dormeur du Val. Rimbaud nous entraîne dans
un univers merveilleux avant de nous en sortir brutalement. S’il fallait en choisir plusieurs,
alors ce serait Les Chutes de Joyce Carol Oates.
Avec ses femmes déjantées, tourmentées, traversées de fêlures.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Femina : je me sens profondément féministe. Les Chutes ont d’ailleurs été récompensées par le Femina !
@Stephane_Grand
t
SIPA PRESS
Episode 8
Irene Inchauspe
Si vous étiez un titre ?
Les chemins de la liberté
Si vous étiez un incipit ?
« Ça a débuté comme ça ». Voyage au bout
de la nuit
Si vous étiez un mot ?
Indépendance.
Si vous étiez un auteur ?
Denis Diderot.
Si vous étiez une ponctuation ?
Une parenthèse.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Julien Sorel.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Mon prochain livre en pages blanches.
Si vous étiez un best-seller ?
L’Évangile.
Si vous étiez une chute ?
Un astéroïde.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix des lecteurs…
@iinchauspe
t
Alain Minc, conseiller politique, économiste,
essayiste et dirigeant d’entreprise.
Jean Montaldo, journaliste et écrivain
Jean Montaldo : « Si j’étais un
titre ? Celui qui me colle à la
peau : Le Nain féroce »
Alain Minc : « Si j’étais un
titre ? Le Petit chose »
Episode 10
Gilles Senges
SIPA PRESS
Episode 9
Muriel Motte
Si vous étiez un titre ?
Le Petit chose
Si vous étiez un incipit ?
« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice,
il la trouva franchement laide ». (Louis Aragon)
Si vous étiez un mot ?
Nihiliste rigolard.
Si vous étiez un auteur ?
Fernand Braudel.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un point de suspension...
Si vous étiez un personnage de roman ?
Le narrateur de la Recherche du Temps perdu.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Choses vues, de Victor Hugo
Si vous étiez un best-seller ?
La vie de Jésus d’Ernest Renan
Si vous étiez une chute ?
« Morituri te salutant ».
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Prix des Deux-Magots.
@murielmotte
t
Si vous étiez un titre ?
Celui qui me colle à la peau depuis 1982, Le
Nain féroce. Trésorier du PS et commandeur en
chef de ses prévarications massives, André Laignel, m’avait intimé l’ordre, dans je ne sais plus
quel direct, d’arrêter mes exposés revenant
à présenter le parti de François Mitterrand
comme un repaire de prédateurs cyniques
et fieffés menteurs, à peu près tous vénaux.
Pour me faire taire Laignel, qui s’était illustré
en hurlant à l’opposition de droite « Vous avez
juridiquement tort, car politiquement minoritaire ! », m’apostropha dans un propos en
forme d’autodérision : « Arrêtez ! Savez-vous
qu’au Parti socialiste, je suis le nain féroce ! »
Je répondais sur-le-champ au minuscule vantard : « Non, Monsieur Laignel, le nain féroce,
c’est moi. Vous n’êtes qu’un nain sectaire ! »
Si vous étiez un incipit ?
Celui de Jean-Jacques Rousseau dans
Les Confessions (Correspondances, 1782) :
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais
d’exemple et dont l’exécution n’aura point
d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables
un homme dans toute la vérité de la nature ; et
cet homme ce sera moi. »
Si vous étiez un mot ?
« Âme ». Car né Homme, créé à l’image de
Dieu, je me sais destiné à survivre dans l’éternité soumise à sa volonté.
Si vous étiez un auteur ?
Forcément, Jean Montaldo.
Si vous étiez une ponctuation ?
À l’écrit, comme à l’oral, les points de suspension sont à l’humaniste ce que le coup de
couteau dans le dos est à la canaille… le plus
souvent tentée de vous planter sa dague entre
les deux virgules inversées de vos omoplates.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Don Quichotte. Selon Cervantes, mon
maître en journalisme et aventures ludiques,
« la plume est l’interprète de l’âme : ce que
l’une pense, l’autre l’exprime. »
Si vous étiez un livre de chevet ?
L’apocalypse de Jean.
Si vous étiez un best-seller ?
Mitterrand et les 40 voleurs, avec la satisfaction d’être la seule personne qui puisse vivre
honnêtement et s’enrichir de la corruption.
Si vous étiez une chute ?
François Hollande, ce qu’à Dieu ne plaise !
Ce qui reviendrait à me faire tomber bien bas :
nain féroce, certes, mais pas nain à ce point !
Si vous étiez un prix littéraire ?
L’un des deux Goncourt de Romain Gary,
écrivain exemplaire aux côtés duquel je déjeunais régulièrement chez Lipp, admirant son
élégance et sa splendide solitude… sans jamais
pouvoir lui parler.
@Gillesenges
t
SIPA PRESS
Nathalie Kosciusko-Morizet, députée Les
Républicains de l’Essone
Jean-Louis Georgelin, grand chancelier de la
Légion d’honneur
Episode 11
Episode 12
Nathalie Kosciusko-Morizet
: « Si j’étais un best-seller ?
L’odyssée d’Homère »
Ludovic Vigogne
Si vous étiez un incipit ?
« Au commencement était le Verbe. Et le
Verbe était avec Dieu. Et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement avec Dieu. Tout fut
par Lui. Et sans Lui, rien ne fut de ce qui est.
Ce qui fut par Lui était la vie et la vie était la
lumière des hommes » (Évangile selon saint
Jean).
Si vous étiez un mot ?
Libre.
Si vous étiez un auteur ?
Milan Kundera.
Jean-Louis Georgelin : « Si
j’étais un livre de chevet ? Les
Destinées, d’Alfred de Vigny »
Si vous étiez une ponctuation ?
Une apostrophe.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Antigone (pardon, ce n’est pas un roman).
Si vous étiez un livre de chevet ?
L’enracinement.
Si vous étiez un best-seller ?
L’Odyssée, d’Homère.
Si vous étiez une chute ?
La Femme Narsès. Que disent-elles ?
Elles sont méchantes ! Où en sommes-nous,
ma pauvre Électre, où en sommes-nous !
Electre. Où nous en sommes ?
La Femme Narsès. Oui, explique ! Je ne
saisis jamais bien vite. Je sens évidemment
qu’il se passe quelque chose, mais je me rends
mal compte. Comment cela s’appelle-t-il,
quand le jour se lève, comme aujourd’hui, et
que tout est gâché, que tout est saccagé, et que
l’air pourtant se respire, et qu’on a tout perdu,
que la ville brûle, que les innocents s’entretuent, mais que les coupables agonisent, dans
un coin du jour qui se lève ?
Electre. Demande au mendiant. Il le sait.
Le mendiant. Cela a un très beau nom,
femme Narsès. Cela s’appelle l’aurore.
( Jean Giroudaux)
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Femina
@LVigogne
t
SIPA PRESS
Muriel Motte
Si vous étiez un titre ?
L’Epée du connétable. Un clin d’œil à la
reproduction de cette épée que mes élèves
officiers de Saint-Cyr sont venus m’offrir à la
dernière heure de mes fonctions de chef d’étatmajor des armées.
Si vous étiez un incipit ?
« À son entrée dans l’âge d’homme, Ludovic savait bien qu’une seule chose importait en
ce bas monde : le salut de son âme ».
Si vous étiez un mot ?
« Front ». C’est à la fois le siège de la réflexion et la ligne des combats.
Si vous étiez un auteur ?
Saint-Simon. J’ai trop observé les comportements dans les allées du pouvoir pour ne pas
savoir ce que valent les hommes.
Si vous étiez une ponctuation ?
Le point d’exclamation ! Il exprime le commandement, l’étonnement voire l’exaspération.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Cyrano. Pour le panache, la truculence du
verbe, le mépris des sots et des vaniteux, le refus de la vaine gloire, l’incompréhension de ses
contemporains.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Les Destinées, d’Alfred de Vigny. Quand la
SIPA PRESS
poésie devient métaphysique, comme dans
« La Mort du loup » que je déclame à tous mes
collaborateurs.
Si vous étiez un best-seller ?
Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide. Tout y est.
Si vous étiez une chute ?
« Sans daigner se retourner, il poursuivit sa
route, en avant, calme et droit ».
Si vous étiez un prix littéraire ?
L’un des grands prix de l’Académie française. Il faut respecter les institutions qui ont
survécu aux vicissitudes du temps, elles sont à
l’abri des modes et des pressions.
@murielmotte
t
Au fil des pages l’Opinion 3
Bruno Le Maire, député de l’Eure, candidat à
la primaire de la droite et du centre
Bruno Le Maire : « Si j’étais
une ponctuation ? La virgule
pour passer à la suite »
Episode 13
Ludovic Vigogne
Si vous étiez un titre ?
Le bruit et la fureur.
Si vous étiez un incipit ?
« Longtemps, je me suis couché de bonne
heure ». Marcel Proust, Du côté de chez Swann.
J’ai fait mes études sur Proust et j’aime me coucher de bonne heure (rire).
Si vous étiez un mot ?
« Demain ». Demain, dès l’aube… Victor
Hugo. Optimiste de nature, je pense que demain doit être meilleur qu’hier.
Si vous étiez un auteur ?
Virginia Woolf. La promenade au phare est
un livre qui m’a profondément touché.
Si vous étiez une ponctuation ?
La virgule, pour passer à la suite.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Arsène Lupin, pour son côté gentleman.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Le Rouge et le noir. Rarement la langue française n’aura été aussi belle que dans ce livre.
Si vous étiez un best-seller ?
Les Bienveillantes, de Jonathan Littell. Un
livre sur une période sombre de l’histoire européenne qui m’a bouleversé.
Si vous étiez une chute ?
« Patience et longueur de temps font plus
que force ni que rage » (Le lion et le rat, La Fontaine)
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Goncourt des lycéens. C’est important
que les enfants continuent à lire et gardent le
goût de la littérature. Il est aussi très important
de savoir ce que les « jeunes » aiment.
@LVigogne
t
SIPA PRESS
OFFRE EXCLUSIVE
NUMÉRIQUE
Quotidien libéral // politique, économie, international
Cyril Lacarriere
Si vous étiez un titre ?
Son nom de Venise dans Calcutta désert.
C’est un titre de film, bien sûr, mais un film
d’écrivain ou plutôt d’écrivaine, Marguerite Duras, dont la poésie et la fantaisie me
frappent à chaque fois que je l’entends.
Si vous étiez un incipit ?
Celui du Discours de la servitude volontaire
de La Boétie, parce qu’il dit le talent d’un jeune
homme de 18 ans et parce qu’il nous parle
avec une actualité saisissante : « Pauvres gens
misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien !
Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus
beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos
maisons des vieux meubles de vos ancêtres !
Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à
vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous
laissât seulement la moitié de vos biens, de
vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces
malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas
des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de
celui-là même que vous avez fait ce qu’il est,
de celui pour qui vous allez si courageusement
à la guerre, et pour la grandeur duquel vous
ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la
mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux,
deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le
dernier des habitants du nombre infini de nos
villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que
vous lui fournissez pour vous détruire. D’où
tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est
de vous ? »
Si vous étiez un mot ?
« Gourmandise », parce que prononcer ce
mot, c’est déjà en avoir plein la bouche. Je n’arrive pas à croire que l’on en ait fait un péché.
1
Episode 15
le premier mois
Muriel Motte
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4 l’Opinion Au fil des pages
Episode 14
Si vous étiez un auteur ?
Hannah Arendt, quelle que soit la controverse qu’elle a créée avec Eichmann à Jérusalem ou peut-être à cause de cette controverse.
Elle nous oblige à analyser le mal en faisant
abstraction de nos émotions les plus légitimes.
Si vous étiez une ponctuation ?
Une parenthèse (si possible enchantée).
Si vous étiez un personnage de roman ?
Oriane de Guermantes, pour porter un
joli nom, pour vivre dans La Recherche…, parce
que c’est toujours mieux que Mme Verdurin.
Mais Oriane n’est pas très heureuse.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Le Divan d’Hafez, pour la magie de la poésie perse, pour y puiser l’inspiration de la journée, comme le font de nombreux Iraniens,
parce qu’il me fait penser à une merveilleuse
amie iranienne et que ce vers semble fait pour
elle : « Même si l’abri de ta nuit est peu sûr et
ton but encore lointain sache qu’il n’existe pas
de chemin sans terme. Ne sois pas triste. »
Si vous étiez un best-seller ?
L’encyclique Laudato Si du pape François.
On peut s’adresser à un public innombrable,
de croyants et de non-croyants, en termes accessibles et en disant des choses fortes et sensées.
Si vous étiez une chute ?
« Et c’est ainsi qu’Allah est grand », comme
Alexandre Vialatte terminait chacune de ses
chroniques dans La Montagne, à une époque
où il était encore possible de finir par une
pirouette sans aucun rapport avec le sujet, et
sans offenser personne.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Ils se sont tellement trompés…
@cy_lacarriere
t
Hervé Mariton : « Si j’étais un
prix littéraire ? Le Goncourt,
car il vaut d’être le premier »
Abonnez-vous
www.lopinion.fr/offre-numerique
Nathalie Loiseau : « Si j’étais
un mot ? Gourmandise, parce
que c’est déjà en avoir plein la
bouche »
Hervé Mariton, député LR de la Drôme
Vivez l’information autrement
Pour en savoir plus, rendez-vous vite sur :
Nathalie Loiseau est la directrice de l’ENA
depuis 2012
Si vous étiez un titre ?
Un cœur simple (Flaubert). J’aime beaucoup la fluidité de ce conte, sa transparence.
Si vous étiez un incipit ?
« Au commencement, Dieu créa le ciel et la
terre ». Parce qu’il y a une cause, une lumière
et notre vie, notre responsabilité.
Si vous étiez un mot ?
« Alors » qui explique, qui justifie, qui démontre. Un peu de rationalité en politique.
Si vous étiez un auteur ?
Soljenitsyne, dont je prépare le centenaire
en 2018 et dont je lirai le discours d’Harvard
(1978), « Le déclin du courage » : un appel à la
liberté et aux valeurs.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un point-virgule. Une ponctuation qui sépare les phrases pour que ce soit clair ; qui les
relie pour que soit subtil.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Barry Lyndon dans le roman de William
Thackeray qui inspira le film de Stanley
Kubrick. L’épique et la tendresse, la force et
la finesse. Si vous étiez un livre de chevet ?
Le livre de ma mère d’Albert Cohen, que
j’avais beaucoup aimé en le lisant et que j’ai
relu au chevet de ma mère.
Si vous étiez un best-seller ?
Soumission de Michel Houellebecq, par
esprit de la liberté car il tient à nous d’être insoumis.
Si vous étiez une chute ?
« Il est plus beau d’éclairer que de briller
seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de
contempler seulement. » Action !
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Goncourt, car il vaut d’être le premier.
@murielmotte
t
SIPA PRESS
Florian Philippot, vice-président du Front
national
Denis Olivennes est le président de
Lagardère active
Episode 16
Episode 17
Florian Philippot : « Si j’étais
un personnage de roman ?
Hercule Poirot »
Beatrice Houchard
Si vous étiez un titre ?
Les Rêveries du promeneur solitaire, une
très belle incitation au voyage de la pensée.
Si vous étiez un incipit ?
« La petite ville de Verrières peut passer
pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté.
Ses maisons blanches avec leurs toits pointus
de tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une
colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. » (Le
Rouge et le noir, Stendhal)
Si vous étiez un mot ?
« Grandeur » : il renvoie immédiatement au
gaullisme.
Si vous étiez un auteur ?
Jules Verne. J’admire son génie visionnaire
qui parle à tout le monde.
Denis Olivennes : « Si j’étais
un auteur ? Chateaubriand,
pour sa vie tumultueuse »
Si vous étiez une ponctuation ?
Le point virgule. C’est un signe souvent
jugé superficiel ; je l’aime beaucoup parce qu’il
est très utile pour préciser la pensée.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Hercule Poirot : pétillant, drôle, astucieux,
raffiné.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Une biographie, qui permet de découvrir
une personnalité tout autant que son époque.
Si vous étiez un best-seller ?
1984, car 2016 n’en est plus très loin...
Si vous étiez une chute ?
Forcément un rebondissement car je crois
aux surprises dans l’histoire.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Senghor, qui célèbre la francophonie.
@beache3
Cyril Lacarriere
Si vous étiez un titre ?
La promesse de l’aube (Romain Gary). Un
texte magnifique et une formule qui me parle :
l’engagement (la promesse) et l’optimisme (le
jour se lève).
Si vous étiez un incipit ?
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais
d’exemple et dont l’exécution n’aura point
d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables
un homme dans toute la vérité de la nature et
cet homme ce sera moi ». Rousseau, Les Confessions.
Si vous étiez un mot ?
Un mot d’esprit.
Si vous étiez un auteur ?
Chateaubriand. J’aurais aimé avoir sa vie
tumultueuse et son talent immense.
Si vous étiez une ponctuation ?
La parenthèse (surtout si elle est enchantée).
Si vous étiez un personnage de roman ?
Jean Valjean. La force, le courage, la droiture, l’honneur, la fidélité, l’humanité. L’un
des personnages les plus attachants de l’histoire de la littérature.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Les Pensées de Pascal. Magnifique méditation sur la condition tragique de l’homme,
dans un style étincelant, qu’on peut lire et
relire sans se lasser jamais. Il y a Montaigne et
Pascal, ils se répondent d’ailleurs en écho.
Si vous étiez un best-seller ?
La Bible. Tout part de là (ou presque) et
tout y revient (le plus souvent).
t
SIPA PRESS
Jean-Louis Beffa, industriel et mécène
Si vous étiez une chute ?
« De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel
a passé le pont, encore une arche, une autre,
l’écluse, un autre pont, loin, plus loin… Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve toutes,
et la ville entière, et le ciel et la campagne, et
nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout,
qu’on n’en parle plus. » Céline, Voyage au bout
de la nuit.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix 30 millions d’amis. Les livres et les
chiens sont les meilleurs amis de l’homme,
non ?
@cy_lacarriere
t
Nicolas Dupont-Aignan est député de
l’Essonne, président de Debout la France et
candidat à l’élection présidentielle
Jean-Louis Beffa : « Si j’étais
une ponctuation ? Un point
d’exclamation ! »
Nicolas Dupont-Aignan :
« Si j’étais un personnage de
roman ? D’Artagnan »
Episode 18
Renaud Belleville
Si vous étiez un titre ?
La révolution et l’ancien régime d’Alexis de
Tocqueville.
Si vous étiez un incipit ?
« Oui, je crois à la révélation mais à une révélation permanente de l’homme à lui-même ;
à une révélation rationnelle qui n’est que la
résultante des progrès de la science et de la
conscience contemporaine. » Charles Darwin,
De l’origine des espèces.
Si vous étiez un mot ?
« Libre ».
Si vous étiez un auteur ?
Balzac.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un point d’exclamation !
Si vous étiez un personnage de roman ?
Le prince Salinas dans Le Guépard de Giuseppe Tomasi de Lampedusa
Si vous étiez un livre de chevet ?
Grammaire des civilisations de Fernand
Braudel
Si vous étiez un best-seller ?
Les mille et une nuits
Si vous étiez une chute ?
« Vieil homme, reclus d’épreuves, détaché
des entreprises, sentant venir le froid éternel,
C. LEBEDINSKY/CHALLENGES-REA
Episode 19
Caroline Vigoureux
SIPA PRESS
mais jamais lassé de guetter dans l’ombre la
lueur de l’espérance. » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre)
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Goncourt des lycéens.
@renaudbellville
t
Si vous étiez un titre ?
France, lève-toi et marche ! Le titre de mon
livre car notre pays, s’il était bien gouverné, a
tous les atouts pour réussir.
Si vous étiez un incipit ?
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. » Mémoires du Général
de Gaulle. C’est cette vision qu’il manque aujourd’hui à la France.
Si vous étiez un mot ?
« Liberté », car rien n’est possible dans une
France soumise à des intérêts extérieurs.
Si vous étiez un auteur ?
Charles Péguy. Une légende.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un point d’exclamation car il n’y pas de
fatalité !
Si vous étiez un personnage de roman ?
D’Artagnan. Un héros plein de panache,
d’énergie et de désinvolture.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Les Chênes qu’on abat, d’André Malraux. Le
livre qui ne me quitte jamais.
Si vous étiez un best-seller ?
SIPA PRESS
Les Rois Maudits, qui nous plonge dans
l’Histoire de France.
Si vous étiez une chute ?
Une chute libre !
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le Prix de l’Académie française, qui récompense des talents de la langue française.
@CaroVigoureux
t
Au fil des pages l’Opinion 5
François Villeroy de Galhau, gouverneur de
la Banque de France
François Villeroy de Galhau :
« Si j’étais un titre ? L’Espoir,
de Malraux »
Episode 20
Muriel Motte
Si vous étiez un titre ?
L’espoir, de Malraux. Un récit d’engagement et de fraternité, au-delà de toute espérance dans la tragédie de la guerre d’Espagne
et des années 1930.
Si vous étiez un incipit ?
« Comme il m’est impossible de prévoir
le moment de ma fin, comme à mon âge les
jours accordés à l’homme ne sont que des
jours de grâce ou plutôt de rigueur, je vais
m’expliquer ». Mémoires d’Outre-Tombe (Chateaubriand). Personne n’a jamais aussi bien
écrit la langue française.
Si vous étiez un mot ?
« Juste ». Pour sa précision, le respect qu’on
doit au réel, et son aspiration à la justice.
Si vous étiez un auteur ?
Stefan Zweig, un témoin unique du génie
européen. Ou Jean-Marie Le Clézio, dont j’aime
l’univers d’enfance et de rêve.
Si vous étiez une ponctuation ?
Un point d’exclamation, pour garder la capacité d’étonnement et d’enthousiasme !
Si vous étiez un personnage de roman ?
Je rêverais d’être la Madame Bâ d’Erik
Orsenna : cette grand-mère courage qui, du
Mali à la France, porte ses valeurs avec humour
et sagesse.
Si vous étiez un livre de chevet ?
Voyage d’un Européen à travers le XXe siècle.
Comme le dit Geert Mak, son auteur néerlandais : « Dans ce récit de voyage, il est question
du passé et de ce que le passé fait de nous. De
discorde et d’incertitude, d’histoire et d’angoisse, de pauvreté et d’espoir. De tout ce qui
Muriel Motte
SIPA PRESS
divise et unit l’Europe d’aujourd’hui ».
Si vous étiez un best-seller ?
La Bible, 2 500 ans et une éternelle jeunesse. Chaque nouvelle traduction est une
redécouverte et l’opportunité de mieux entendre ce message que j’essaye de vivre :
« N’ayez pas peur ».
Si vous étiez une chute ?
Je reviens à L’Espoir : « Manuel entendait
pour la première fois la voix de ce qui est plus
grave que le sang des hommes, plus inquiétant
que leur présence sur la terre : la possibilité
infinie de leur destin. »
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Jean-Monnet.
@murielmotte
Si vous étiez un titre ?
Libre de Nicolas Sarkozy. Je suis profondément attachée à l’esprit de liberté autant pour
moi que pour chacun.
Si vous étiez un incipit ?
« Souvent, tout se joue à l’école. L’école - et
mes parents - ont été ma source de vie ». Alain
Juppé dans Mes chemins pour l’école. Tout est
dit, rien à ajouter !
Si vous étiez un mot ?
SIPA PRESS
6 l’Opinion Au fil des pages
Si vous étiez un titre ?
La rôtisserie de la reine Pédauque. Peut-être
par atavisme, étant fils d’hôtelier-restaurateur.
Ou bien par cette association étrange des différents mots.
Si vous étiez un incipit ?
« C’était à Megara, faubourg de Carthage,
dans les jardins d’Hamilcar » (Salammbô, Gustave Flaubert).
Si vous étiez un mot ?
« Vie ». La plus belle chose qui nous soit
donnée et l’exigence de se dire que l’on en aura
fait quelque chose quand elle nous quittera.
Si vous étiez un auteur ?
Alexandre Dumas. Aventure, histoire, cap
et épée, jamais d’ennui…
i vous une ponctuation ?
Trois petits points… pour suggérer, pour
laisser l’imagination vagabonder.
Si vous étiez un personnage de roman ?
Michel Strogoff. L’aventure, la vraie, avec
une mission !
Si vous étiez un livre de chevet ?
L’Ecclesiaste, traduit par Renan. La beauté
franche et forte du texte des premiers jours,
l’enracinement dans le cœur de notre civilisation, les fins dernières.
Si vous étiez un best-seller ?
SIPA PRESS
Si c’est un homme, de Primo Levi. Un des
livres les plus forts et le plus humain dans l’horreur de l’inhumanité.
Si vous étiez une chute ?
« Tâchons d’entrer dans la mort les yeux
ouverts ». Une vraie chute ! Celle des mémoires
d’Hadrien.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Clara de mon ami Bernard Spitz car
la douleur de l’enfant perdue se magnifie dans
l’écriture des adolescents d’aujourd’hui.
@murielmotte
t
t
Virginie Calmels: «Si j’étais
un mot ? Faire, comme l’a titré
François Fillon»
Ludovic Vigogne
Jean-François Cirelli : « Si
j’étais une ponctuation ? Trois
petits points… pour laisser
l’imagination vagabonder »
Episode 21
Virginie Calmels est première adjointe (LR)
au maire de Bordeaux Alain Juppé
Episode 22
Jean-François Cirelli, président de
BlackRock France, Belgique et Luxembourg
« Faire », comme l’a titré François Fillon.
Quelques mois avant la publication de son
livre, un portrait de L’Express qui m’était consacré a titré « La dame de faire ». J’en ai fait ensuite mon slogan de campagne, la capacité de
faire étant sans doute ce qui m’anime le plus
dans mon engagement politique.
Si vous étiez un auteur ?
J’aurais pu citer Stephan Zweig ou Albert
Cohen, deux références absolues pour moi,
mais comme je suis en mode « primaire » je
dirais Bruno le Maire dont j’aimerais bien avoir
le talent littéraire.
Si vous étiez une ponctuation ?
Le point de suspension, car j’aime l’aspect
imprévisible de la vie…
Si vous étiez un personnage de roman ?
Antigone, une jeune femme qui ne se
résigne pas. « C’est bon pour les hommes de
croire aux idées et de mourir pour elles ».
Si vous étiez un livre de chevet ?
Cinq ans pour l’emploi d’Alain Juppé. Parce
que c’est tout un programme. Et je ne dis pas ça
parce que je fais partie de l’équipe Juppé !
Si vous étiez un best-seller ?
Mémoires de guerre du Général de Gaulle
Si vous étiez une chute ?
Les seules dont on ne se relève pas : les
chutes Victoria !
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix du livre politique
@LVigogne
t
Bruno Retailleau, président du groupe LR
du Sénat, président du conseil régional des
Pays de la Loire
Bruno Retailleau : « Si j’étais
une chute ? Je me relèverais »
Episode 23
Ludovic Vigogne
Si vous étiez un titre ?
L’Archipel du goulag. Magnifique titre pour
un ouvrage qui a changé le cours de l’histoire.
Si vous étiez un incipit ?
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine
idée de la France ». (Mémoires de guerre du Général de Gaulle).
Si vous étiez un mot ?
« Vie ». Parce que sans lui, il n’y en a pas
d’autres.
Si vous étiez un auteur ?
Tolkien, parce qu’il a créé un monde pour
expliquer le nôtre.
Si vous étiez une ponctuation ?
Le point d’interrogation ? Je préfère le mys-
tère à l’absurde et nous sommes la civilisation
de l’interrogation.
Si vous étiez un personnage de roman ?
D’Artagnan, dans Les Trois Mousquetaires
d’Alexandre Dumas.
Si vous étiez un livre de chevet ?
La Trilogie de François Taillandier.
Si vous étiez un best-seller ?
Le premier d’entre eux : la Bible.
Si vous étiez une chute ?
Je me relèverais.
Si vous étiez un prix littéraire ?
Le prix Terre-de-France, un ancien prix
littéraire qui récompensait les auteurs du terroir et que la région Pays de la Loire va faire
renaître à l’abbaye de Fontevraud.
@LVigogne
t
SIPA PRESS
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