Au fil des pages
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Anne Roumanoff, humoriste. Anne Roumanoff : « Si j’étais un best-seller ? La Bible. Tout y est, non ? » Olivier Schrameck est le président du CSA Olivier Schrameck (CSA): «Si j’étais un mot? “Certes”, la compréhension qui annonce le débat» Episode 2 Cyril Lacarriere SIPA PRESS Episode 1 Muriel Motte Si vous étiez un titre ? Le Rouge et le noir. Le rouge de la joie et de la vie, le noir de la lucidité. Si vous étiez un incipit ? « Tu veux vraiment qu’on sorte ce soir ? » demanda la femme. L’homme lui passa tendrement la main dans les cheveux. « Oui, j’ai pensé qu’on pourrait aller voir Anne Roumanoff à l’Alhambra. » Si vous étiez un mot ? Sourire. Le sourire qui aide à supporter la vie, sourire chaleur humaine. Faire naître le sourire, c’est un beau métier, non ? Si vous étiez un auteur ? La Fontaine. Je suis toujours fascinée par la pertinence de ses fables, l’acuité de sa connaissance de la nature humaine, la finesse de son regard. Si vous étiez une ponctuation ? Les guillemets. J’adore les dialogues, je suis fascinée par la manière qu’ont les gens de s’exprimer. Les choix des mots, ce qu’on dit, ce qu’on ne dit pas, les tics de langage. Si vous étiez un personnage de roman ? Arsène Lupin, pour changer souvent d’identité. Si vous étiez un livre de chevet ? Le pays des 36 000 volontés d’André Maurois, un livre qui m’a fascinée enfant mais qui, à mon grand désespoir, a laissé mes filles indifférentes. Si vous étiez un best-seller ? La Bible. Tout y est, non ? La quête spirituelle, des légendes, un livre fondateur, une morale. Un livre qu’on peut ouvrir au hasard pour trouver une réponse. Si vous étiez une chute ? C’est toujours un problème les chutes dans les sketches. Qu’est-ce que je peux me casser la tête sur les chutes ! Si vous étiez un prix littéraire ? Le Goncourt des lycéens parce que ça a un côté artisanal, authentique et charmant. @murielmotte t Valérie Pécresse est présidente LR de la Région Ile-de-France t SIPA PREESS Alexandre Jardin, romancier et fondateur du mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre Valérie Pécresse : « Si j’étais un mot ? Sérendipité » Alexandre Jardin : « Si j’étais un personnage de roman ? Mon père » Episode 3 Episode 4 Ludovic Vigogne Si vous étiez un titre ? D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère car c’est le cœur de la politique : essayer de changer la vie des autres en mieux. Ecouter et porter attention aux autres. Si vous étiez un incipit ? « Toutes les familles heureuses se ressemblent ; les familles malheureuses le sont chacune à leur façon. » Anna Karénine, Léon Tolstoï. Si vous étiez un mot ? Un mot scientifique et poétique : sérendipité. Parce que l’on découvre beaucoup de choses par hasard ! Si vous étiez un auteur ? Par-delà toute polémique, Michel Houellebecq, parce qu’il sent son époque. Si vous étiez une ponctuation ? Le point d’exclamation, comme l’indignation que je ressens quand je constate un blocage de la société française ou une lourdeur administrative. Si vous étiez un personnage de roman ? La mère courage d’Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras. Si vous étiez un livre de chevet ? Dalva de Jim Harrison, une très belle héroïne, une femme libre. Si vous étiez un titre ? En lisant en écrivant, de Julien Gracq. Si vous étiez un incipit ? « Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, c’est mon habitude d’aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal. C’est moi qu’on voit, toujours seul, rêvant sur le banc d’Argenson. Je m’entretiens avec moi-même de politique, d’amour, de goût ou de philosophie. J’abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l’allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d’une courtisane à l’air éventé, au visage riant, à l’œil vif, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s’attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins. » (Diderot, Le Neveu de Rameau) Si vous étiez un mot ? « Certes » : la compréhension qui annonce le débat. Si vous étiez un auteur ? André Gide, pour son sens de la liberté, de la solidarité, pour son humanisme profond et militant, pour sa parfaite maîtrise de la langue française. Si vous étiez une ponctuation ? − un tiret cadratin, signe du changement d’interlocuteur dans les textes de théâtre et préambule au dialogue. Si vous étiez un personnage de théâtre ? Philinthe, dans Le Misanthrope, pour son discernement aussi chaleureux que raisonnable. Si vous étiez un livre de chevet ? Mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar. Si vous étiez un best-seller ? Le deuxième Sexe, de Simone de Beauvoir. Si vous étiez une chute ? « Cela m’est un bonheur de penser que si je suis prise, André aura gardé ces pages, quelque chose de moi, ce qui m’est le plus précieux, car maintenant je ne tiens plus à rien d’autre qui soit matériel. Ce qu’il faut sauvegarder, c’est son âme et sa mémoire. La seule expérience de l’immortalité de l’âme que nous puissions avoir avec sûreté, c’est cette immortalité qui consiste en la persistance du souvenir des morts parmi les vivants. » (Journal, Hélène Berr) Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix des libraires. @cy_lacarriere Muriel Motte SIPA PRESS Si vous étiez un titre ? Le Roman des Jardin Si vous étiez un incipit ? « J’ai longtemps cru que tout est possible ; désormais je sais que c’est vrai… » Si vous étiez un mot ? Un verbe, forcément : oser. Si vous étiez un auteur ? Claude Tillier, l’auteur de Mon oncle Benjamin. Un livre heureux, faussement léger, qui donne envie d’être Français. Si vous étiez une ponctuation ? Un point d’interrogation, bien sûr. Ce signe empêche la calcification de la pensée. Si vous étiez un personnage de roman ? Mon père. Je n’ai pas le souvenir qu’il ait habité le réel. Si vous étiez un livre de chevet ? Une biographie. J’aime les gens qui se confondent avec une aventure. Si vous étiez un best-seller ? Mon prochain roman ! Si vous étiez une chute ? La chute de reins d’une très jolie femme… ça m’enchanterait ! Si vous étiez un prix littéraire ? Un prix assorti d’un très gros chèque, immédiatement dilapidé ! @murielmotte t Si vous étiez un best-seller ? La vie devant soi d’Emile Ajar (Romain Gary), mon coup de cœur d’adolescente. Si vous étiez une chute ? Celle du Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie quand on découvre que l’auteur est l’assassin. Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Femina. @LVigogne t SIPA PRESS Au fil des pages l’Opinion 1 Ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin est sénateur Les Républicains de la Vienne Samuel Etienne présente la matinale d’Europe 1 en juillet-août et anime Questions pour un champion sur France 3 Episode 5 Episode 6 Jean-Pierre Raffarin : « Si j’étais un incipit ? Je vous salue Marie » Ludovic Vigogne Si vous étiez un titre ? Je marcherai toujours à l’affectif [ndlr : titre du livre autobiographique signé par JeanPierre Raffarin en 2012]. Si vous étiez un incipit ? Je vous salue Marie. Si vous étiez un mot ? La voie. Si vous étiez un auteur ? Alphonse de Lamartine qui a signé L’Histoire des Girondins. Si vous étiez une ponctuation ? Un trait d’union. Samuel Etienne : « Si j’étais un incipit ? La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur » Si vous étiez un personnage de roman ? Le docteur Rieux dans La peste d’Albert Camus. Si vous étiez un livre de chevet ? Matteo Ricci, un jésuite a la cour des Ming de Michela Fontana. Si vous étiez un best-seller ? Qu’est ce qu’une vie réussie ? de Luc Ferry. Si vous étiez une chute ? Victoria Falls ! Si vous étiez un prix littéraire ? Le Prix Renaudot. Théophraste Renaudot est né à Loudun. @LVigogne Cyril Lacarriere t SIPA PRESS Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé Stephane Grand Si vous étiez un titre ? Phèdre, La condition humaine ou encore Guerre et paix. La grande histoire et la passion font la littérature. Si vous étiez un incipit ? Un mariage ! Les Privilèges, de Jonathan Dee, s’ouvre par un mariage d’anthologie. Si vous étiez un mot ? Surprise. Ne pas savoir exactement ce qui vient, c’est la garantie de ne pas s’ennuyer. C’est peut-être pour cela que j’aime autant les polars… Ceux de Fred Vargas, par exemple, ou de Michael Connelly. Si vous étiez un auteur ? Il y en a tant ! Ernest Hemingway, pour Paris est une fête ! Stendhal, pour Le rouge et le noir. Ou alors Modiano pour Dora Bruder. Si vous étiez une ponctuation ? J’adore le point d’exclamation, parce qu’il traduit la vie, l’enthousiasme ! Et le point-virgule, car il introduit de la subtilité ; la fin n’en est jamais vraiment une. Si vous étiez un personnage de roman ? Anna Karénine, une grande amoureuse ! 2 l’Opinion Au fil des pages t L.HAZGUI / CAPA PICTURES POUR EUROPE 1 François de Closets, écrivain François de Closets : « Si j’étais un mot ? Indépendance » Marisol Touraine : « Si j’étais un personnage ? Anna Karénine. Ou alors Corto Maltese ! » Episode 7 Si vous étiez un titre ? La Bibliothèque de Babel ( Jorge Lui s Borges). J’aime l’idée de l’infini tel que l’a exploré Borges. Le livre de sable, aux pages infinies, la bibliothèque de Babel qui contient tous les livres, ceux qui ont déjà été écrits, et ceux à venir. Si vous étiez un incipit ? « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur. » Un rond de danse et de douceur de Paul Eluard. C’est lui qui m’a fait découvrir la poésie, adolescent. Il est le témoin du commerce étroit que j’ai, plus jeune, entretenu avec la littérature, un lien distendu mais qui se renforcera un jour, je le sais. Si vous étiez un mot ? Amour. Parce c’est là l’essentiel. Le reste n’est que distraction et illusions. Si vous étiez un auteur ? Christian Bobin. Parce qu’il sait regarder, qu’il voit la beauté qui danse tout autour de nous, invisible à nos yeux blasés. Si vous étiez une ponctuation ? Les points de suspension… Parce que nous ne sommes que de passage. Si vous étiez un personnage de roman ? Eugène de Rastignac. Parce que le petit garçon breton que j’étais a rêvé de Paris, de succès, de gloire. Des rêves de vanité, comme ceux de Rastignac. Si vous étiez un livre de chevet ? Le Livre de ma mère d’Alber t C ohen. Comme la plupart des hommes, je regrette de ne pas avoir suffisamment dit à ma mère que je l’aimais. Si vous étiez un best-seller ? La Bible. Parce que comme tous les bestsellers, son succès repose sans doute sur un malentendu. Si vous étiez une chute ? Celle du rocher de Sisyphe, à condition, comme Camus, d’« imaginer Sisyphe heureux ». A peine sorti de l’adolescence, Albert Camus m’a fait saisir l’apparente absurdité du monde, de la vie. Je me suis alors empressé d’embrasser sa solution : « La lutte vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme ». Si vous étiez un prix littéraire ? Le Prix Nobel de littérature. @cy_lacarriere Mais je pense aussi à un personnage de bande dessinée, Corto Maltese, d’Hugo Pratt. Je suis fascinée par son univers. Il n’est pas trop mal, en plus, non ? Si vous étiez un livre de chevet ? Ma table de chevet croule sous les livres… Je dirais Les Fleurs du mal : la beauté de la langue à son sommet. Si vous étiez un best-seller ? J’ai été très touchée par Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal. Un très beau roman sur le don d’organes, sur la vie, servi par une magnifique écriture. Et Veinte poemas de amor y una canción desesperada : on ne peut pas être à moitié chilienne et ne pas lire Neruda. Si vous étiez une chute ? L’important ce n’est pas la chute, mais l’atterrissage… En choisir une seule ? Celle du Dormeur du Val. Rimbaud nous entraîne dans un univers merveilleux avant de nous en sortir brutalement. S’il fallait en choisir plusieurs, alors ce serait Les Chutes de Joyce Carol Oates. Avec ses femmes déjantées, tourmentées, traversées de fêlures. Si vous étiez un prix littéraire ? Le Femina : je me sens profondément féministe. Les Chutes ont d’ailleurs été récompensées par le Femina ! @Stephane_Grand t SIPA PRESS Episode 8 Irene Inchauspe Si vous étiez un titre ? Les chemins de la liberté Si vous étiez un incipit ? « Ça a débuté comme ça ». Voyage au bout de la nuit Si vous étiez un mot ? Indépendance. Si vous étiez un auteur ? Denis Diderot. Si vous étiez une ponctuation ? Une parenthèse. Si vous étiez un personnage de roman ? Julien Sorel. Si vous étiez un livre de chevet ? Mon prochain livre en pages blanches. Si vous étiez un best-seller ? L’Évangile. Si vous étiez une chute ? Un astéroïde. Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix des lecteurs… @iinchauspe t Alain Minc, conseiller politique, économiste, essayiste et dirigeant d’entreprise. Jean Montaldo, journaliste et écrivain Jean Montaldo : « Si j’étais un titre ? Celui qui me colle à la peau : Le Nain féroce » Alain Minc : « Si j’étais un titre ? Le Petit chose » Episode 10 Gilles Senges SIPA PRESS Episode 9 Muriel Motte Si vous étiez un titre ? Le Petit chose Si vous étiez un incipit ? « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide ». (Louis Aragon) Si vous étiez un mot ? Nihiliste rigolard. Si vous étiez un auteur ? Fernand Braudel. Si vous étiez une ponctuation ? Un point de suspension... Si vous étiez un personnage de roman ? Le narrateur de la Recherche du Temps perdu. Si vous étiez un livre de chevet ? Choses vues, de Victor Hugo Si vous étiez un best-seller ? La vie de Jésus d’Ernest Renan Si vous étiez une chute ? « Morituri te salutant ». Si vous étiez un prix littéraire ? Le Prix des Deux-Magots. @murielmotte t Si vous étiez un titre ? Celui qui me colle à la peau depuis 1982, Le Nain féroce. Trésorier du PS et commandeur en chef de ses prévarications massives, André Laignel, m’avait intimé l’ordre, dans je ne sais plus quel direct, d’arrêter mes exposés revenant à présenter le parti de François Mitterrand comme un repaire de prédateurs cyniques et fieffés menteurs, à peu près tous vénaux. Pour me faire taire Laignel, qui s’était illustré en hurlant à l’opposition de droite « Vous avez juridiquement tort, car politiquement minoritaire ! », m’apostropha dans un propos en forme d’autodérision : « Arrêtez ! Savez-vous qu’au Parti socialiste, je suis le nain féroce ! » Je répondais sur-le-champ au minuscule vantard : « Non, Monsieur Laignel, le nain féroce, c’est moi. Vous n’êtes qu’un nain sectaire ! » Si vous étiez un incipit ? Celui de Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions (Correspondances, 1782) : « Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. » Si vous étiez un mot ? « Âme ». Car né Homme, créé à l’image de Dieu, je me sais destiné à survivre dans l’éternité soumise à sa volonté. Si vous étiez un auteur ? Forcément, Jean Montaldo. Si vous étiez une ponctuation ? À l’écrit, comme à l’oral, les points de suspension sont à l’humaniste ce que le coup de couteau dans le dos est à la canaille… le plus souvent tentée de vous planter sa dague entre les deux virgules inversées de vos omoplates. Si vous étiez un personnage de roman ? Don Quichotte. Selon Cervantes, mon maître en journalisme et aventures ludiques, « la plume est l’interprète de l’âme : ce que l’une pense, l’autre l’exprime. » Si vous étiez un livre de chevet ? L’apocalypse de Jean. Si vous étiez un best-seller ? Mitterrand et les 40 voleurs, avec la satisfaction d’être la seule personne qui puisse vivre honnêtement et s’enrichir de la corruption. Si vous étiez une chute ? François Hollande, ce qu’à Dieu ne plaise ! Ce qui reviendrait à me faire tomber bien bas : nain féroce, certes, mais pas nain à ce point ! Si vous étiez un prix littéraire ? L’un des deux Goncourt de Romain Gary, écrivain exemplaire aux côtés duquel je déjeunais régulièrement chez Lipp, admirant son élégance et sa splendide solitude… sans jamais pouvoir lui parler. @Gillesenges t SIPA PRESS Nathalie Kosciusko-Morizet, députée Les Républicains de l’Essone Jean-Louis Georgelin, grand chancelier de la Légion d’honneur Episode 11 Episode 12 Nathalie Kosciusko-Morizet : « Si j’étais un best-seller ? L’odyssée d’Homère » Ludovic Vigogne Si vous étiez un incipit ? « Au commencement était le Verbe. Et le Verbe était avec Dieu. Et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par Lui. Et sans Lui, rien ne fut de ce qui est. Ce qui fut par Lui était la vie et la vie était la lumière des hommes » (Évangile selon saint Jean). Si vous étiez un mot ? Libre. Si vous étiez un auteur ? Milan Kundera. Jean-Louis Georgelin : « Si j’étais un livre de chevet ? Les Destinées, d’Alfred de Vigny » Si vous étiez une ponctuation ? Une apostrophe. Si vous étiez un personnage de roman ? Antigone (pardon, ce n’est pas un roman). Si vous étiez un livre de chevet ? L’enracinement. Si vous étiez un best-seller ? L’Odyssée, d’Homère. Si vous étiez une chute ? La Femme Narsès. Que disent-elles ? Elles sont méchantes ! Où en sommes-nous, ma pauvre Électre, où en sommes-nous ! Electre. Où nous en sommes ? La Femme Narsès. Oui, explique ! Je ne saisis jamais bien vite. Je sens évidemment qu’il se passe quelque chose, mais je me rends mal compte. Comment cela s’appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd’hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l’air pourtant se respire, et qu’on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s’entretuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ? Electre. Demande au mendiant. Il le sait. Le mendiant. Cela a un très beau nom, femme Narsès. Cela s’appelle l’aurore. ( Jean Giroudaux) Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Femina @LVigogne t SIPA PRESS Muriel Motte Si vous étiez un titre ? L’Epée du connétable. Un clin d’œil à la reproduction de cette épée que mes élèves officiers de Saint-Cyr sont venus m’offrir à la dernière heure de mes fonctions de chef d’étatmajor des armées. Si vous étiez un incipit ? « À son entrée dans l’âge d’homme, Ludovic savait bien qu’une seule chose importait en ce bas monde : le salut de son âme ». Si vous étiez un mot ? « Front ». C’est à la fois le siège de la réflexion et la ligne des combats. Si vous étiez un auteur ? Saint-Simon. J’ai trop observé les comportements dans les allées du pouvoir pour ne pas savoir ce que valent les hommes. Si vous étiez une ponctuation ? Le point d’exclamation ! Il exprime le commandement, l’étonnement voire l’exaspération. Si vous étiez un personnage de roman ? Cyrano. Pour le panache, la truculence du verbe, le mépris des sots et des vaniteux, le refus de la vaine gloire, l’incompréhension de ses contemporains. Si vous étiez un livre de chevet ? Les Destinées, d’Alfred de Vigny. Quand la SIPA PRESS poésie devient métaphysique, comme dans « La Mort du loup » que je déclame à tous mes collaborateurs. Si vous étiez un best-seller ? Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide. Tout y est. Si vous étiez une chute ? « Sans daigner se retourner, il poursuivit sa route, en avant, calme et droit ». Si vous étiez un prix littéraire ? L’un des grands prix de l’Académie française. Il faut respecter les institutions qui ont survécu aux vicissitudes du temps, elles sont à l’abri des modes et des pressions. @murielmotte t Au fil des pages l’Opinion 3 Bruno Le Maire, député de l’Eure, candidat à la primaire de la droite et du centre Bruno Le Maire : « Si j’étais une ponctuation ? La virgule pour passer à la suite » Episode 13 Ludovic Vigogne Si vous étiez un titre ? Le bruit et la fureur. Si vous étiez un incipit ? « Longtemps, je me suis couché de bonne heure ». Marcel Proust, Du côté de chez Swann. J’ai fait mes études sur Proust et j’aime me coucher de bonne heure (rire). Si vous étiez un mot ? « Demain ». Demain, dès l’aube… Victor Hugo. Optimiste de nature, je pense que demain doit être meilleur qu’hier. Si vous étiez un auteur ? Virginia Woolf. La promenade au phare est un livre qui m’a profondément touché. Si vous étiez une ponctuation ? La virgule, pour passer à la suite. Si vous étiez un personnage de roman ? Arsène Lupin, pour son côté gentleman. Si vous étiez un livre de chevet ? Le Rouge et le noir. Rarement la langue française n’aura été aussi belle que dans ce livre. Si vous étiez un best-seller ? Les Bienveillantes, de Jonathan Littell. Un livre sur une période sombre de l’histoire européenne qui m’a bouleversé. Si vous étiez une chute ? « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » (Le lion et le rat, La Fontaine) Si vous étiez un prix littéraire ? Le Goncourt des lycéens. C’est important que les enfants continuent à lire et gardent le goût de la littérature. Il est aussi très important de savoir ce que les « jeunes » aiment. @LVigogne t SIPA PRESS OFFRE EXCLUSIVE NUMÉRIQUE Quotidien libéral // politique, économie, international Cyril Lacarriere Si vous étiez un titre ? Son nom de Venise dans Calcutta désert. C’est un titre de film, bien sûr, mais un film d’écrivain ou plutôt d’écrivaine, Marguerite Duras, dont la poésie et la fantaisie me frappent à chaque fois que je l’entends. Si vous étiez un incipit ? Celui du Discours de la servitude volontaire de La Boétie, parce qu’il dit le talent d’un jeune homme de 18 ans et parce qu’il nous parle avec une actualité saisissante : « Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? » Si vous étiez un mot ? « Gourmandise », parce que prononcer ce mot, c’est déjà en avoir plein la bouche. Je n’arrive pas à croire que l’on en ait fait un péché. 1 Episode 15 le premier mois Muriel Motte puis 14,90€/mois au lieu de 35,70€ soit + de 58% de réduction L’offre digitale de l’Opinion Conception : Octelio Conseil Un accés au contenu numérique depuis web, smartphone et tablette 4 l’Opinion Au fil des pages Episode 14 Si vous étiez un auteur ? Hannah Arendt, quelle que soit la controverse qu’elle a créée avec Eichmann à Jérusalem ou peut-être à cause de cette controverse. Elle nous oblige à analyser le mal en faisant abstraction de nos émotions les plus légitimes. Si vous étiez une ponctuation ? Une parenthèse (si possible enchantée). Si vous étiez un personnage de roman ? Oriane de Guermantes, pour porter un joli nom, pour vivre dans La Recherche…, parce que c’est toujours mieux que Mme Verdurin. Mais Oriane n’est pas très heureuse. Si vous étiez un livre de chevet ? Le Divan d’Hafez, pour la magie de la poésie perse, pour y puiser l’inspiration de la journée, comme le font de nombreux Iraniens, parce qu’il me fait penser à une merveilleuse amie iranienne et que ce vers semble fait pour elle : « Même si l’abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu’il n’existe pas de chemin sans terme. Ne sois pas triste. » Si vous étiez un best-seller ? L’encyclique Laudato Si du pape François. On peut s’adresser à un public innombrable, de croyants et de non-croyants, en termes accessibles et en disant des choses fortes et sensées. Si vous étiez une chute ? « Et c’est ainsi qu’Allah est grand », comme Alexandre Vialatte terminait chacune de ses chroniques dans La Montagne, à une époque où il était encore possible de finir par une pirouette sans aucun rapport avec le sujet, et sans offenser personne. Si vous étiez un prix littéraire ? Ils se sont tellement trompés… @cy_lacarriere t Hervé Mariton : « Si j’étais un prix littéraire ? Le Goncourt, car il vaut d’être le premier » Abonnez-vous www.lopinion.fr/offre-numerique Nathalie Loiseau : « Si j’étais un mot ? Gourmandise, parce que c’est déjà en avoir plein la bouche » Hervé Mariton, député LR de la Drôme Vivez l’information autrement Pour en savoir plus, rendez-vous vite sur : Nathalie Loiseau est la directrice de l’ENA depuis 2012 Si vous étiez un titre ? Un cœur simple (Flaubert). J’aime beaucoup la fluidité de ce conte, sa transparence. Si vous étiez un incipit ? « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ». Parce qu’il y a une cause, une lumière et notre vie, notre responsabilité. Si vous étiez un mot ? « Alors » qui explique, qui justifie, qui démontre. Un peu de rationalité en politique. Si vous étiez un auteur ? Soljenitsyne, dont je prépare le centenaire en 2018 et dont je lirai le discours d’Harvard (1978), « Le déclin du courage » : un appel à la liberté et aux valeurs. Si vous étiez une ponctuation ? Un point-virgule. Une ponctuation qui sépare les phrases pour que ce soit clair ; qui les relie pour que soit subtil. Si vous étiez un personnage de roman ? Barry Lyndon dans le roman de William Thackeray qui inspira le film de Stanley Kubrick. L’épique et la tendresse, la force et la finesse. Si vous étiez un livre de chevet ? Le livre de ma mère d’Albert Cohen, que j’avais beaucoup aimé en le lisant et que j’ai relu au chevet de ma mère. Si vous étiez un best-seller ? Soumission de Michel Houellebecq, par esprit de la liberté car il tient à nous d’être insoumis. Si vous étiez une chute ? « Il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement. » Action ! Si vous étiez un prix littéraire ? Le Goncourt, car il vaut d’être le premier. @murielmotte t SIPA PRESS Florian Philippot, vice-président du Front national Denis Olivennes est le président de Lagardère active Episode 16 Episode 17 Florian Philippot : « Si j’étais un personnage de roman ? Hercule Poirot » Beatrice Houchard Si vous étiez un titre ? Les Rêveries du promeneur solitaire, une très belle incitation au voyage de la pensée. Si vous étiez un incipit ? « La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. » (Le Rouge et le noir, Stendhal) Si vous étiez un mot ? « Grandeur » : il renvoie immédiatement au gaullisme. Si vous étiez un auteur ? Jules Verne. J’admire son génie visionnaire qui parle à tout le monde. Denis Olivennes : « Si j’étais un auteur ? Chateaubriand, pour sa vie tumultueuse » Si vous étiez une ponctuation ? Le point virgule. C’est un signe souvent jugé superficiel ; je l’aime beaucoup parce qu’il est très utile pour préciser la pensée. Si vous étiez un personnage de roman ? Hercule Poirot : pétillant, drôle, astucieux, raffiné. Si vous étiez un livre de chevet ? Une biographie, qui permet de découvrir une personnalité tout autant que son époque. Si vous étiez un best-seller ? 1984, car 2016 n’en est plus très loin... Si vous étiez une chute ? Forcément un rebondissement car je crois aux surprises dans l’histoire. Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Senghor, qui célèbre la francophonie. @beache3 Cyril Lacarriere Si vous étiez un titre ? La promesse de l’aube (Romain Gary). Un texte magnifique et une formule qui me parle : l’engagement (la promesse) et l’optimisme (le jour se lève). Si vous étiez un incipit ? « Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature et cet homme ce sera moi ». Rousseau, Les Confessions. Si vous étiez un mot ? Un mot d’esprit. Si vous étiez un auteur ? Chateaubriand. J’aurais aimé avoir sa vie tumultueuse et son talent immense. Si vous étiez une ponctuation ? La parenthèse (surtout si elle est enchantée). Si vous étiez un personnage de roman ? Jean Valjean. La force, le courage, la droiture, l’honneur, la fidélité, l’humanité. L’un des personnages les plus attachants de l’histoire de la littérature. Si vous étiez un livre de chevet ? Les Pensées de Pascal. Magnifique méditation sur la condition tragique de l’homme, dans un style étincelant, qu’on peut lire et relire sans se lasser jamais. Il y a Montaigne et Pascal, ils se répondent d’ailleurs en écho. Si vous étiez un best-seller ? La Bible. Tout part de là (ou presque) et tout y revient (le plus souvent). t SIPA PRESS Jean-Louis Beffa, industriel et mécène Si vous étiez une chute ? « De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, l’écluse, un autre pont, loin, plus loin… Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne, et nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on n’en parle plus. » Céline, Voyage au bout de la nuit. Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix 30 millions d’amis. Les livres et les chiens sont les meilleurs amis de l’homme, non ? @cy_lacarriere t Nicolas Dupont-Aignan est député de l’Essonne, président de Debout la France et candidat à l’élection présidentielle Jean-Louis Beffa : « Si j’étais une ponctuation ? Un point d’exclamation ! » Nicolas Dupont-Aignan : « Si j’étais un personnage de roman ? D’Artagnan » Episode 18 Renaud Belleville Si vous étiez un titre ? La révolution et l’ancien régime d’Alexis de Tocqueville. Si vous étiez un incipit ? « Oui, je crois à la révélation mais à une révélation permanente de l’homme à lui-même ; à une révélation rationnelle qui n’est que la résultante des progrès de la science et de la conscience contemporaine. » Charles Darwin, De l’origine des espèces. Si vous étiez un mot ? « Libre ». Si vous étiez un auteur ? Balzac. Si vous étiez une ponctuation ? Un point d’exclamation ! Si vous étiez un personnage de roman ? Le prince Salinas dans Le Guépard de Giuseppe Tomasi de Lampedusa Si vous étiez un livre de chevet ? Grammaire des civilisations de Fernand Braudel Si vous étiez un best-seller ? Les mille et une nuits Si vous étiez une chute ? « Vieil homme, reclus d’épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, C. LEBEDINSKY/CHALLENGES-REA Episode 19 Caroline Vigoureux SIPA PRESS mais jamais lassé de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance. » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre) Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Goncourt des lycéens. @renaudbellville t Si vous étiez un titre ? France, lève-toi et marche ! Le titre de mon livre car notre pays, s’il était bien gouverné, a tous les atouts pour réussir. Si vous étiez un incipit ? « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. » Mémoires du Général de Gaulle. C’est cette vision qu’il manque aujourd’hui à la France. Si vous étiez un mot ? « Liberté », car rien n’est possible dans une France soumise à des intérêts extérieurs. Si vous étiez un auteur ? Charles Péguy. Une légende. Si vous étiez une ponctuation ? Un point d’exclamation car il n’y pas de fatalité ! Si vous étiez un personnage de roman ? D’Artagnan. Un héros plein de panache, d’énergie et de désinvolture. Si vous étiez un livre de chevet ? Les Chênes qu’on abat, d’André Malraux. Le livre qui ne me quitte jamais. Si vous étiez un best-seller ? SIPA PRESS Les Rois Maudits, qui nous plonge dans l’Histoire de France. Si vous étiez une chute ? Une chute libre ! Si vous étiez un prix littéraire ? Le Prix de l’Académie française, qui récompense des talents de la langue française. @CaroVigoureux t Au fil des pages l’Opinion 5 François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau : « Si j’étais un titre ? L’Espoir, de Malraux » Episode 20 Muriel Motte Si vous étiez un titre ? L’espoir, de Malraux. Un récit d’engagement et de fraternité, au-delà de toute espérance dans la tragédie de la guerre d’Espagne et des années 1930. Si vous étiez un incipit ? « Comme il m’est impossible de prévoir le moment de ma fin, comme à mon âge les jours accordés à l’homme ne sont que des jours de grâce ou plutôt de rigueur, je vais m’expliquer ». Mémoires d’Outre-Tombe (Chateaubriand). Personne n’a jamais aussi bien écrit la langue française. Si vous étiez un mot ? « Juste ». Pour sa précision, le respect qu’on doit au réel, et son aspiration à la justice. Si vous étiez un auteur ? Stefan Zweig, un témoin unique du génie européen. Ou Jean-Marie Le Clézio, dont j’aime l’univers d’enfance et de rêve. Si vous étiez une ponctuation ? Un point d’exclamation, pour garder la capacité d’étonnement et d’enthousiasme ! Si vous étiez un personnage de roman ? Je rêverais d’être la Madame Bâ d’Erik Orsenna : cette grand-mère courage qui, du Mali à la France, porte ses valeurs avec humour et sagesse. Si vous étiez un livre de chevet ? Voyage d’un Européen à travers le XXe siècle. Comme le dit Geert Mak, son auteur néerlandais : « Dans ce récit de voyage, il est question du passé et de ce que le passé fait de nous. De discorde et d’incertitude, d’histoire et d’angoisse, de pauvreté et d’espoir. De tout ce qui Muriel Motte SIPA PRESS divise et unit l’Europe d’aujourd’hui ». Si vous étiez un best-seller ? La Bible, 2 500 ans et une éternelle jeunesse. Chaque nouvelle traduction est une redécouverte et l’opportunité de mieux entendre ce message que j’essaye de vivre : « N’ayez pas peur ». Si vous étiez une chute ? Je reviens à L’Espoir : « Manuel entendait pour la première fois la voix de ce qui est plus grave que le sang des hommes, plus inquiétant que leur présence sur la terre : la possibilité infinie de leur destin. » Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Jean-Monnet. @murielmotte Si vous étiez un titre ? Libre de Nicolas Sarkozy. Je suis profondément attachée à l’esprit de liberté autant pour moi que pour chacun. Si vous étiez un incipit ? « Souvent, tout se joue à l’école. L’école - et mes parents - ont été ma source de vie ». Alain Juppé dans Mes chemins pour l’école. Tout est dit, rien à ajouter ! Si vous étiez un mot ? SIPA PRESS 6 l’Opinion Au fil des pages Si vous étiez un titre ? La rôtisserie de la reine Pédauque. Peut-être par atavisme, étant fils d’hôtelier-restaurateur. Ou bien par cette association étrange des différents mots. Si vous étiez un incipit ? « C’était à Megara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar » (Salammbô, Gustave Flaubert). Si vous étiez un mot ? « Vie ». La plus belle chose qui nous soit donnée et l’exigence de se dire que l’on en aura fait quelque chose quand elle nous quittera. Si vous étiez un auteur ? Alexandre Dumas. Aventure, histoire, cap et épée, jamais d’ennui… i vous une ponctuation ? Trois petits points… pour suggérer, pour laisser l’imagination vagabonder. Si vous étiez un personnage de roman ? Michel Strogoff. L’aventure, la vraie, avec une mission ! Si vous étiez un livre de chevet ? L’Ecclesiaste, traduit par Renan. La beauté franche et forte du texte des premiers jours, l’enracinement dans le cœur de notre civilisation, les fins dernières. Si vous étiez un best-seller ? SIPA PRESS Si c’est un homme, de Primo Levi. Un des livres les plus forts et le plus humain dans l’horreur de l’inhumanité. Si vous étiez une chute ? « Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts ». Une vraie chute ! Celle des mémoires d’Hadrien. Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Clara de mon ami Bernard Spitz car la douleur de l’enfant perdue se magnifie dans l’écriture des adolescents d’aujourd’hui. @murielmotte t t Virginie Calmels: «Si j’étais un mot ? Faire, comme l’a titré François Fillon» Ludovic Vigogne Jean-François Cirelli : « Si j’étais une ponctuation ? Trois petits points… pour laisser l’imagination vagabonder » Episode 21 Virginie Calmels est première adjointe (LR) au maire de Bordeaux Alain Juppé Episode 22 Jean-François Cirelli, président de BlackRock France, Belgique et Luxembourg « Faire », comme l’a titré François Fillon. Quelques mois avant la publication de son livre, un portrait de L’Express qui m’était consacré a titré « La dame de faire ». J’en ai fait ensuite mon slogan de campagne, la capacité de faire étant sans doute ce qui m’anime le plus dans mon engagement politique. Si vous étiez un auteur ? J’aurais pu citer Stephan Zweig ou Albert Cohen, deux références absolues pour moi, mais comme je suis en mode « primaire » je dirais Bruno le Maire dont j’aimerais bien avoir le talent littéraire. Si vous étiez une ponctuation ? Le point de suspension, car j’aime l’aspect imprévisible de la vie… Si vous étiez un personnage de roman ? Antigone, une jeune femme qui ne se résigne pas. « C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles ». Si vous étiez un livre de chevet ? Cinq ans pour l’emploi d’Alain Juppé. Parce que c’est tout un programme. Et je ne dis pas ça parce que je fais partie de l’équipe Juppé ! Si vous étiez un best-seller ? Mémoires de guerre du Général de Gaulle Si vous étiez une chute ? Les seules dont on ne se relève pas : les chutes Victoria ! Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix du livre politique @LVigogne t Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, président du conseil régional des Pays de la Loire Bruno Retailleau : « Si j’étais une chute ? Je me relèverais » Episode 23 Ludovic Vigogne Si vous étiez un titre ? L’Archipel du goulag. Magnifique titre pour un ouvrage qui a changé le cours de l’histoire. Si vous étiez un incipit ? « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ». (Mémoires de guerre du Général de Gaulle). Si vous étiez un mot ? « Vie ». Parce que sans lui, il n’y en a pas d’autres. Si vous étiez un auteur ? Tolkien, parce qu’il a créé un monde pour expliquer le nôtre. Si vous étiez une ponctuation ? Le point d’interrogation ? Je préfère le mys- tère à l’absurde et nous sommes la civilisation de l’interrogation. Si vous étiez un personnage de roman ? D’Artagnan, dans Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Si vous étiez un livre de chevet ? La Trilogie de François Taillandier. Si vous étiez un best-seller ? Le premier d’entre eux : la Bible. Si vous étiez une chute ? Je me relèverais. Si vous étiez un prix littéraire ? Le prix Terre-de-France, un ancien prix littéraire qui récompensait les auteurs du terroir et que la région Pays de la Loire va faire renaître à l’abbaye de Fontevraud. @LVigogne t SIPA PRESS Proitez des analyses libérales de et de la vision internationale du OFFRE RÉSERVÉE AUX LECTEURS DE L’OPINION Abonnez-vous pour 19 €90 /mois seulement L’offre numérique de l’Opinion Tout le contenu numérique accessible depuis votre ordinateur, smartphone et tablette + L’offre numérique du Wall Street Journal • Premier quotidien économique et inancier au monde. • Une couverture internationale de l’économie, de la politique et du business • Un contenu numérique interactif proposant de la vidéo. • Une vision internationale de l’actualité : un avantage pour les lecteurs de l’Opinion unique en France. • Un complément d’information haut de gamme pour suivre les grands évènements internationaux et notamment les élections américaines de 2016. • Un outil de travail ou d’étude pour vous et vos proches www.lopinion.fr/offrewsj nception : Octelio Conseil Pour en savoir plus, rendez-vous vite sur :