Projet "Atelier Confitures

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Projet "Atelier Confitures
Institut National Agronomique Paris-Grignon
Département AGER
Agronomie Environnement
16, rue Claude Bernard
75231 Paris Cedex 05
Initiation à l’ingénierie de projet
« Enjeux et stratégies pour les productions végétales :
perspectives au plan régional »
Création d’un atelier de confitures pour la
valorisation des fruits de la vallée de
l’Eyrieux
Etude réalisée par les étudiants de 2ème année de l’INA P-G :
Charlotte COULAIS
Estelle DAMPNE
Julie MOREAU-RICHARD
Claire NOTIN
Bénédicte PARIAUD
* Février – Mars 2003 *
Sommaire
Introduction
1 Les produits issus de l'atelier : des confitures de qualité fabriquées avec des
fruits de la vallée de l'Eyrieux ............................................................................... 3
2 Le fonctionnement technique de l'atelier : des producteurs aux pots.............. 4
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
2.7
Approvisionnement en fruits......................................................................................... 4
Préparation des fruits .................................................................................................... 5
Congélation des fruits ................................................................................................... 5
Cas de la châtaigne........................................................................................................ 6
Transformation des fruits en confitures ........................................................................ 6
Transformation des fruits en compotes et pâtes de fruits ............................................. 7
Stockage des produits ................................................................................................... 8
3 La gestion de l'atelier par deux personnes....................................................... 8
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
Pourquoi deux personnes ? ........................................................................................... 8
Répartition des tâches entre les deux salariés ............................................................... 8
Un atelier qui fonctionne toute l'année ......................................................................... 9
Le statut juridique de l’atelier : une SARL................................................................... 9
Le travail à façon, une activité complémentaire ......................................................... 10
4 Etude économique du projet .......................................................................... 11
4.1
Estimation des données nécessaires à l'étude de la rentabilité économique ............... 11
4.1.1
4.1.2
4.1.3
4.1.4
4.2
Evaluation des investissements........................................................................................ 11
Financement de l'investissement ..................................................................................... 11
Evaluation des charges .................................................................................................... 12
Evaluation des produits ................................................................................................... 12
Evaluation de la rentabilité économique..................................................................... 12
4.2.1
4.2.2
4.2.3
Scénario 1 - optimiste (voir l'annexe 2)........................................................................... 12
Scénario 2 - "catastrophe"(voir l'annexe 3) ..................................................................... 13
Scénario 3 - minimal(voir l'annexe 4) ............................................................................. 13
Conclusion du projet
5 Annexes ......................................................................................................... 15
5.1
Annexe 1 : Les aides possibles ................................................................................... 15
5.1.1
5.1.2
5.2
5.3
5.4
5.5
Aides européennes........................................................................................................... 15
Autres fonds publics ........................................................................................................ 15
Annexe 2 : Tableaux économiques du scénario 1....................................................... 17
Annexe 3 : Tableaux économiques du scénario 2....................................................... 20
Annexe 4 : Tableaux économiques du scénario 3....................................................... 22
Annexe 5 : Comparaison des Valeurs Ajoutées Nettes en fonction du temps............ 24
2
Introduction
Ces dernières années, il est de plus en plus souvent difficile pour les producteurs de
vendre certains de leurs fruits en frais à un prix correct.
Partant de ce constat, il nous a semblé intéressant de constituer un débouché optionnel
pour des fruits de bonne qualité mais invendables en frais pour diverses raisons. Ainsi, nous
avons étudié la mise en place d'un atelier de transformation des fruits de la vallée de
l'Eyrieux en confitures, compotes et pâtes de fruits.
La majorité de l'étude, notamment l'étude économique, porte sur les confitures
exclusivement, car la part des fruits à transformer en pâtes de fruits et compotes dépend des
motivations et des envies des personnes impliquées dans l'atelier.
Cette étude s'articulera en quatre parties : après avoir rappelé les exigences de qualité des
produits fabriqués, nous détaillerons le fonctionnement technique de l'atelier. Puis nous
justifierons le statut juridique de l'atelier et l'organisation de travail envisagés. Enfin, une
étude économique poussée permettra d'évaluer la rentabilité du projet.
1 Les produits issus de l'atelier : des confitures de qualité
fabriquées avec des fruits de la vallée de l'Eyrieux
Nous avons choisi de concentrer notre activité de production sur les confitures, les
compotes et les pâtes de fruits. En effet, ces produits font appel à des matières premières et
des procédés de fabrication similaires et les débouchés semblent intéressants. Nous avons
abandonné l’idée des glaces car cette production demande un matériel particulier et coûteux et
augmente la charge de travail. Les coulis de fruits ne semblent pas avoir de débouchés très
favorables.
Notre but principal est de valoriser le mieux possible les fruits de la vallée de
l’Eyrieux ; les quantités de fruits à traiter sont donc réduites et la meilleure solution nous
paraît donc de viser une production de qualité élevée justifiant des prix supérieurs aux prix
des transformateurs industriels. Après avoir étudié sommairement le marché, il nous est
apparu possible de se faire une place dans le marché des produits régionaux de qualité
supérieure. Il y a deux débouchés principaux : les épiceries fines des grandes villes et les
petits commerces et établissements liés au tourisme (chambre d'hôtes, restaurants, hôtels,
campings) dans la vallée.
La qualité supérieure de notre produit s’appuiera sur un taux de fruit supérieur à 55%
permettant d’utiliser l’appellation «confiture extra » et sur l’absence de colorants, d’arômes et
de conservateurs. D’autre part, notre procédé de fabrication restera le plus proche possible du
savoir-faire artisanal.
Pour pouvoir vendre nos produits, nous devons être capables de proposer la gamme la
plus variée possible compte tenu des fruits produits dans la vallée et des débouchés espérés.
En ce qui concerne la confiture nous avons choisi les parfums suivants : pêche, abricot, poire,
groseille, myrtille, mûre, cassis, framboise, châtaigne, prune, kiwi, pêche-abricot, 3 fruits
rouges (fraise, myrtille, framboise), poire-noisette, châtaigne-noisette ;
Pour la compote : pomme, pomme-poire et pomme-pêche ;
Pour les pâtes de fruits : abricot, prune, poire, pêche, pomme, cassis, framboise, groseille,
myrtille.
Nous avons décidé les prix de vente de nos produits en fonction des prix pratiqués pour la
même catégorie de produits.
3
2 Le fonctionnement technique de l'atelier : des producteurs aux
pots
Fonctionnement de l’atelier
Génolhac
Vernoux
Producteurs
Atelier 50 m2
Chambre
froide
30
Entrepôt de
stockage 100 m2
m2
cuisson
Congélateur
30 m2
2.1
Mise en pots
100 000
pots/an
Approvisionnement en fruits
L'atelier traite directement avec les producteurs pour limiter les intermédiaires. La
position centrale de l'atelier par rapport à la Vallée de l'Eyrieux à Saint Sauveur de Montagut
facilite un approvisionnement dans toute la vallée. Dans la mesure du possible, les
producteurs viennent déposer leurs fruits à l'atelier, mais un des salariés peut venir les
chercher car du temps est réservé à la collecte et /ou la livraison. Nous ne comptons pas de
frais pour le producteur au transport à partir du moment ou un certain nombre de producteurs
livrent eux-mêmes leurs fruits.
Les fruits concernés sont des fruits mûrs et de bonne qualité mais difficilement
vendables, soit parce que le marché en frais est saturé à cette période, soit parce que les fruits
n'ont pas le calibre ou l'aspect exigé par le marché en frais. Par conséquent, nos prix d'achat
aux producteurs correspondent au minimum au prix de production des fruits.
Il s'agira à plein régime de transformer 30 à 40 tonnes de fruits à l'année. La
première année, seulement la moitié sera nécessaire. L'atelier nécessite donc relativement peu
de chaque type de fruit, et par conséquent l'approvisionnement aux producteurs n'est a priori
pas problématique pour les fruits couramment cultivés en Eyrieux.
En ce qui concerne les fruits plus rares dans la vallée comme les petits fruits ou certaines
variétés de gros fruits, nous envisageons deux solutions.
La première consiste à établir des contrats d'achat avec les producteurs. Ceci représenterait
pour le producteur une garantie de débouché pour une partie de sa production, même si le prix
serait certainement inférieur au prix de vente en frais.
4
La seconde est de ne pas transformer certains fruits les années où ceux-ci se vendent très
bien en frais. Cette option permettrait aux producteurs d'optimiser leurs ventes, puisque les
années où les fruits se vendent très bien en frais (à un bon prix), ils seraient en mesure de le
faire, mais les années où les fruits se vendent à perte, ils auraient tout de même un débouché
de vente. La question est alors de savoir si les consommateurs comprendraient l'absence de
certains fruits certaines années. Ceci est possible selon des confituriers que nous avons
rencontrés en mettant en place une démarche d'information des consommateurs.
Dans tous les cas, nous n'envisageons pas de nous fournir ailleurs que dans la vallée de
l'Eyrieux car nous voulons justement mettre en avant cette origine pour tous nos produits.
2.2
Préparation des fruits
Dès l'arrivée à l'atelier, les fruits sont automatiquement mis en chambre froide à 4°C
car il s'agit de fruits mûrs donc fragiles.
Ils sont ensuite grossièrement triés (élimination des fruits abîmés) puis lavés.
Le triage des fruits, c'est à dire le dénoyautage, l'épépinage et l'épluchage, se fait à la main
sur des tables de travail. Bien que fastidieuse, cette étape permet d'éliminer les parties des
fruits abîmées et garantir ainsi une meilleure qualité des produits transformés par la suite.
2.3
Congélation des fruits
Une fois triés, les fruits sont mis en bacs de 50 L environ (cela peut dépendre selon les
fruits) ou en sachets pour être congelés.
La congélation et le stockage des fruits congelés se font à la station de congélation de
Vernoux, car un tunnel de congélation et un congélateur de grande taille auraient représenté
un investissement trop important pour notre atelier.
Techniquement, la congélation ne diminue pas trop la qualité des fruits pour les
transformations envisagées, par exemple on peut obtenir des morceaux qui se tiennent dans
les confitures. Elle facilite de plus l'organisation du travail sur toute l'année en étalant les
productions : seules les quantités transformées dans la semaine sont ramenées à l'atelier au fur
et à mesure des besoins. Ceci permet le travail de deux personnes à plein temps toute l'année,
et par conséquent la possibilité de fournir quasiment toute la gamme de produits tout au long
de l'année.
Les allers-retours entre Saint Sauveur de Montagut et Vernoux se font par l'un des
employés durant les jours où l'atelier ne transforme pas. Sachant que les fruits congelés seront
à décongeler à l'atelier, un camion frigorifique n'est pas nécessaire pour le transport. Un
utilitaire sert à la fois pour le transport des fruits et pour la livraison des produits finis.
5
2.4
Cas de la châtaigne
La châtaigne est un fruit qui nécessite une préparation des plus fastidieuses, mais nous
avons choisi de la transformer car c'est un produit phare de la vallée de l'Eyrieux. Le
décorticage est sous-traité car cette opération demande du matériel qui reste cher.
Malheureusement, il n'existe pas d'atelier de décorticage dans la vallée de l'Eyrieux, et nous
devons porter nos châtaignes jusqu'à Génolhac. Le coût de cette opération, transport compris,
est de 1.19 € par kilo de châtaigne.
2.5
Transformation des fruits en confitures
Un pré mélange des fruits dans du sucre inversant l'osmose entre le sucre et l'eau peut
être réalisé afin que les fruits ne s'écrasent pas à la cuisson. Il appartient aux cuisiniers de
préciser quels fruits nécessitent un pré mélange ou encore si ce dernier n'est pas indispensable
pour tous les fruits.
Les fruits décongelés et éventuellement marinés dans le sucre sont ensuite mis en
bassine pour la cuisson. La recette choisie correspond à la fabrication de confiture extra,
confiture à teneur la plus élevée en fruits.
D'après la réglementation spécifique française et européenne (directive CEE 79693 modifiée,
décret français du 14 août 1985 modifié) la confiture extra doit répondre aux critères suivants:
Matières premières autorisées : Fruits frais / pulpe / jus de fruit extrait aqueux
Sucres
Additifs / pectines / matières aromatiques
La matière sèche soluble minimum à 60° mesurée au réfractomètre : elle doit contenir
60% d'extrait sec dont 55% de sucres, sucre des fruits inclus.
Pour 1 kg de produit fini, la quantité de fruit utilisée doit être de 450 g minimum pour
tout fruit, sauf pour le cassis (350 g/kg).
En fabrication traditionnelle, on mélange souvent le même poids de sucre et de fruits puis on
évapore 10 à 16 % du mélange. Nous utilisons un peu plus de fruits au départ (55%) pour un
goût encore plus riche en fruit.
La cuisson se fait en bassine inox de 150 L sur feux de gaz. Un mélangeur racleur est
ajusté sur la bassine, allégeant ainsi la surveillance de la cuisson.
Tout au long de la cuisson, la gélification est surveillée car c'est une étape essentielle
de la fabrication des confitures.
Elle est fonction des concentrations en pectines, en acide (pH) et en sucres et de l'équilibre
existant entre ces trois éléments. Les recettes doivent donc allier certains fruits pour garantir
une tenue optimale de la confiture.
Teneur en pectines des principaux fruits utilisés pour les confitures
Fruits pauvres
Cerises, pêches, myrtilles, raisin
Fruits moyennement riches
Fraises, framboises, mûres
Fruits riches
Coings, groseilles, prunes, cassis, abricots
Fruits très riches
Citrons, pommes, oranges, agrumes
6
La gélification en fonction du pH et de la teneur en sucres :
% sucres
Cristallisation
80 %
Gel cassé
Texture de
bouillie
Optimum
50 %
Pas de gel
Gel faible
2.5
3
Pas de gel
3.5
pH
Un pH-mètre ainsi qu'un réfractomètre sont utilisés au départ pour surveiller cette
gélification, puis l'expérience permet de déterminer la fin de la cuisson en observant l'état de
la confiture.
Le conditionnement des confitures en pots doit intervenir rapidement après cuisson.
De cette manière, la confiture chaude (80 à 90°C) détruit les micro-organismes susceptibles
d'être présents dans l'emballage et permet d'assurer une "auto pasteurisation" des récipients.
Les pots utilisés sont des pots en verre sans facette avec une fermeture de type Twist
off ®. Une capsuleuse sans injection de vapeur est utilisée ce qui réduit considérablement le
temps de conditionnement. Les pots sont ensuite fermés puis retournés afin que la confiture
encore chaude pasteurise les capsules.
Le refroidissement des pots doit intervenir immédiatement après le conditionnement si les
confitures ne contiennent pas beaucoup de sucres, pour éviter la dégradation des pectines et de
la couleur (brunissement, goût de cuit). Il est assuré par immersion dans l'eau froide. Cette
immersion permet également de laver les pots éventuellement souillés lors de la mise en pot et
de vérifier qu'aucun pot ne fuit.
2.6
Transformation des fruits en compotes et pâtes de fruits
L'intérêt de ces fabrications est d'élargir la gamme de produits vendus et de mieux
valoriser des fruits comme la pomme qui sont peu utilisés en confiture.
Les différences techniques entre la fabrication de confiture et la fabrication de compotes ou de
pâtes de fruits sont peu nombreuses.
Les compotes sont exclusivement un mélange de fruits et de sucres, sans aucun autre
additif (gélifiant, citron, beurre). La proportion de sucres introduite est très inférieure à celle
des confitures, puisqu'elle est de 5 à 20% selon les fruits. Elles sont conditionnées dans des
pots de taille supérieure (500g et 750g).
Contrairement aux compotes, les pâtes de fruits nécessitent un peu de matériel
supplémentaire : extracteur de jus de fruits, plaques et chariots de séchage. En effet, on
mélange des jus de fruits avec de la pulpe de pomme et du citron, tout ceci mélangé aux
sucres en proportion égale. La cuisson est un peu plus longue que pour les confitures, puis on
étale la mixture sur des plaques de séchage où elle restera pendant un mois. La valorisation
des fruits en pâtes de fruits est extrêmement intéressante.
7
2.7
Stockage des produits
Les produits sont stockés dans l'entrepôt de l'atelier de façon ordonnée. Cet entrepôt a
une capacité d'environ 60 000 pots.
3 La gestion de l'atelier par deux personnes
3.1
Pourquoi deux personnes ?
Nous nous sommes basés sur l'exemple d'un atelier où une seule personne faisait environ
600 pots par jour. Mais elle se plaignait de ne pas avoir de temps mort, de ne pas pouvoir faire
face à un imprévu pendant qu'elle transformait et de ne pas pouvoir transformer en continu.
De plus, il faut pouvoir assurer non seulement la production mais aussi la démarche des
points de vente, la livraison des produits, la gestion de la comptabilité et des documents
administratifs. Une seule personne ne peut pas gérer toutes ces activités à la fois, même à une
petite échelle de production.
Nous partons donc sur deux personnes. Une personne pouvant produire 500 à 600 pots par
jour, nous tablons sur une production de 1 000 pots / jour. Nous avons calculé en première
approximation si cette production pouvait suffire à rémunérer les employés.
Nb pots/j
Nb jours / sem
Nb sem travail / an
Nb total de pots / an
1000
2,5
47
117500
Prix d'un pot HT (€)
TOTAL PRODUITS (€)
2,3
270250
En déduisant les charges il reste 125 000 € pour payer les deux salariés et les impôts. Ce qui
est largement assez pour rémunérer deux personnes à raison de 22 000 € chacune, et dégager
des bénéfices.
Attention, on fait ici l'hypothèse que les 100 000 pots fabriqués sont vendus, ce qui
n'est pas réalisé pendant les premières années de commercialisation. Nous verrons plus tard
différents scénarios avec des ventes annuelles moins importantes.
Il semble donc que deux personnes puissent travailler dans ce type d'atelier. Mais, comme
pour le matériel, il s'agit d'un effectif minimum qui pourra éventuellement être augmenté en
même temps que la production.
3.2
Répartition des tâches entre les deux salariés
Pour une bonne gestion de l'atelier, un des deux salariés supervisera l'ensemble des
activités, il sera plutôt le "gérant".
Pendant la moitié de la semaine, les deux employés travaillent à la
transformation. Cela permet :
• D’avoir une chaîne quasi continue : par exemple, pendant que l’un s’occupe des pots
en sortie de doseuse, l’autre la remplit ou fait cuire les fruits.
• De faire face aux imprévus : coup de téléphone, client qui arrive, imprévu familial…
• D’optimiser la journée de travail, c’est à dire d’obtenir un maximum de confitures
pour une seule mise en route de l’atelier (c’est ce qui est le plus coûteux en temps).
• De se sentir moins seul
8
Pendant l'autre moitié de la semaine :
• l'un (le gérant) s'occupe plutôt de la comptabilité et documents administratifs
• l'autre effectue les livraisons
Bien sûr, l'organisation de la semaine variera en fonction des livraisons à faire et des fruits à
aller chercher, bien que les 2 ou 3 jours de transformation par semaine puissent être une
constante tout au long de l’année.
3.3
Janv
Un atelier qui fonctionne toute l'année
Fev
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet Août Sept
Collecte des Fruits
Préparation de fruits
Stockage à Vernoux
Oct
Nov
Déc
Approv.
Châtaignes
Stockage à
Verrnoux
TRANSFORMATION
Commercialisation
Grâce au stockage des fruits sous forme surgelée dans les locaux de Coopeyrieux à
Vernoux, la transformation en confitures peut s'étaler sur toute l'année. Il reste toutefois un
pic de travail en été, au moment de l'arrivée des fruits, et fin octobre-novembre au moment
où il faut aller chercher les châtaignes à Génolhac (5 h aller-retour) et en stocker une partie à
Vernoux.
La commercialisation demande un gros investissement en temps et en frais de
transport, surtout au début de l’activité, pour démarcher les points de vente. Puis, les
livraisons peuvent se faire tout au long de l’année, à des fréquences variables selon le
magasin, ou plutôt l’été sur les campings. Toutefois les démarches commerciales ne doivent
pas s’arrêter de manière à pouvoir écouler la production qui peut évoluer jusqu'à 100 000
pots.
3.4
Le statut juridique de l’atelier : une SARL
Pour notre atelier de transformation nous avons 3 statuts possibles : la CUMA (Centrale
d’Utilisation de Matériel Agricole), l’entreprise artisanale individuelle ou la SARL (Société
A Responsabilité Limitée). Le GIE (Groupement d’Intérêt Economique) n’est pas adapté ici
car il a surtout une vocation de commercialisation.
9
CUMA
Avantages
• Les producteurs sont
directement impliqués dans
le financement et l’utilisation
de l’atelier
• Seuls les producteurs de
la CUMA peuvent amener
les fruits pour les
transformer :
approvisionnement trop
restreint pour avoir une
Inconvénients gamme de confitures
conséquente
l’atelier ne profite qu’à
un nombre très réduit de
producteurs de la Vallée
• Problème d'entretien
rigoureux du matériel
1 Artisan
+ 1 employé
SARL
• L’artisan
s’implique
totalement dans
son atelier, il se
doit d’être
responsable.
• L’investissement initial
est partagé entre les
« actionnaires » et est donc
accessible à plus de gens
• Les biens personnels des
investisseurs ne sont pas
engagés
• L’artisan a
• Des divergences entre
une lourde
les actionnaires peuvent
charge de travail. perturber le fonctionnement
de l’atelier.
• Il doit
pouvoir investir • Les producteurs ne sont
30 000 euros.
pas tous impliqués dans
l’atelier
• Ses biens
personnels sont • Il existe un risque
engagés.
d'oublier un des objectifs
principaux : acheter les
fruits à des prix corrects (et
non pas minimiser cette
charge)
Nous pensons donc qu’une SARL est la structure la mieux adaptée à notre type
d’atelier. Nous verrons avec l’étude économique que 3 à 6 actionnaires (nous dirons 5)
peuvent apporter la somme de l’investissement initial « personnel » (hors subventions et
prêts) estimé à 30 000 €.
Parmi ces 5 personnes, deux travailleront effectivement dans l’atelier (voir cidessus) et un des deux aura un pouvoir de décision important afin de faciliter le
fonctionnement de l’atelier. Les 5 actionnaires pourront se réunir une à deux fois par an pour
discuter de l’année à venir ou des résultats de l’atelier, et toucher leurs dividendes.
3.5
Le travail à façon, une activité complémentaire
Nous avons pensé que certains producteurs de fruits voudront seulement apporter leurs
fruits et récupérer les confitures réalisées avec ces fruits, sans passer par l'étiquette et la voie
de commercialisation de la SARL.
Par contre, la transformation serait confiée à un des deux employés de l'atelier (qui
ont, eux, l'habitude de manipuler le matériel). Il faudra convenir d'une période dans la
semaine où le producteur intéressé apporte ses fruits, période pendant laquelle l'atelier et un
employé sont disponibles.
Un prix par pot devra être fixé pour ce service réalisé et le producteur repartira avec ses
confitures qu'il vendra lui-même.
Cette demande de travail à façon est très difficile à évaluer. Nous n'en avons donc pas
tenu compte dans nos calculs de rentabilité. Mais cette activité complémentaire sera sans nul
doute une recette supplémentaire et permettra de toucher beaucoup plus de producteurs
de fruits dans la vallée.
10
4 Etude économique du projet
4.1
Estimation des données nécessaires à l'étude de la rentabilité
économique
Tous les prix sont comptés TTC dans nos calculs.
4.1.1
Evaluation des investissements
*les aménagements
Pour le coût de la rénovation de l'atelier, nous nous sommes basées sur une évaluation
fournie par la Communauté de Communes, à qui appartient le bâtiment de St Sauveur. Celle
ci évalue à 2500F le m2 mis à neuf (électricité, tuyauterie, carrelage...). Ces travaux ne
concerneraient que l'atelier proprement dit soit une surface de 50 m2 et un coût de 125 000F
ou 19 000€ TTC. Nous considérons alors que l'entrepôt de stockage de 100 m2 ne nécessite
pas d'aménagement particulier.
Les 50 m2 restants sont occupés par une chambre froide de 80 m3 et un congélateur de 20 m3.
Le prix de ces installations nous a été communiqué par des entreprises de matériel frigorifique
ce qui nous donne :
chambre froide (4m*8m*2.5m) : ♦cloisons : 92 m2 à 500F le m2 ⇒ 46 000F ou 7000€
♦centrale de froid : 2400€
congélateur (4m*2m*2.5m) : ♦cloisons : 38 m2 à 650F le m2 ⇒ 24 700F ou 3700€
♦centrale de froid : 2300€
9400€ HT
6000€ HT
*le matériel
Pour le matériel, nous voulions rester dans une optique de confection d'un produit de
qualité tout en assurant un débit suffisant pour réaliser nos objectifs de production. Nous
avons alors contacté différentes entreprises d'équipement industriel qui nous ont fourni les
prix mentionnés dans les tableaux en annexe.
Nous obtenons alors un investissement initial d'environ 130 000€. Nous avons choisi
d'amortir de façon linéaire sur 10 ans.
4.1.2
Financement de l'investissement
Il est possible d'obtenir des subventions qui peuvent s'élever jusqu'à 40% de
l'investissement initial du projet. Nous considérons pour notre étude le meilleur des cas, c'est à
dire 40% de subventions.
Des 130 000€ initiaux il reste donc environ 78 000€ à payer que l'on réparti entre le
capital social et un emprunt. Cet emprunt est basé sur un apport de 40% des associés (soit 31
000€), la banque prête donc 60% des 78 000€, soit 47 000€.
Pour l'emprunt, nous nous sommes renseignées au près du Crédit Agricole qui proposait un
près sur 7 ans à 4,32%, que nous rembourserions à hauteur de 8 600€ par an (dont 2 200€
d'intérêts).
Les subventions sont détaillées en annexe 1
11
4.1.3
Evaluation des charges
Le montant du loyer, communiqué par la Communauté de Communes, est de 15F/ m2/mois ;
notre atelier couvrant 200 m2 nous aurions donc sur une année 36 000F ou 5 400€ de loyer.
Pour le gaz, l'eau et l'électricité, nous nous sommes basées sur les charges payées par un
atelier que nous avions visité de taille similaire à celui que nous envisageons.
Nous avons estimé le salaire et les charges salariales à 22 000€ suites à des entretiens avec
des artisans qui avaient des employés.
L'estimation des frais de livraisons à 3% du chiffre d'affaires découle des données fournies
par les entreprises rencontrées.
Les coûts engendrés par la sous-traitance à Vernoux pour la congélation et à Génolhac pour
le décorticage des châtaignes dépendent entièrement des estimations que l'on a faites des
quantités traitées. Nous avons considéré traiter environ 6 tonnes de châtaignes par an et avoir
en permanence à Vernoux environ 15 tonnes de fruits (dans le cas où l'on produit 100 000
pots).
♦Vernoux : 1,20€/t/jour*15t*360jours ⇒ 6 480€/an HT
♦Génolhac : 1,19€/kg*6000kg ⇒ 7 140 €/an TTC
Nous avons pris les prix de la Coopérative l'Ardéchoise (Gamm'Vert) pour les pots,
couvercles et cartons et un prix moyen pour les étiquettes.
Pour l'évaluation du prix des fruits nous avons séparé les petits fruits (cassis, framboise,
groseille, myrtille...) pour lesquels nous avons choisi un prix de 4€ le kilo, ce que nous
pensons être un prix assez rémunérateur pour des fruits qui ne seraient pas destinés à la vente
en frais. Nous avons également donné un prix moyen à ce que nous appelons gros fruits
(pêche, pomme, poire, abricot, châtaigne...) qui est de 1€ le kilo.
Nous avons ensuite réalisé nos calculs en considérant que nous traitions 1/3 de petits fruits et
2/3 de gros fruits.
4.1.4
Evaluation des produits
Après avoir évalué le nombre de pots que nous allons produire, nous avons estimé leur
prix de vente. Pour ça, nous nous sommes basées sur les prix pratiqués par les artisans que
nous avons rencontrés et sur les prix de vente de produits de gamme équivalente dans les
commerces. Nous en sommes arrivées à un prix moyen de vente de 2,3€ HT le pot de 360ml,
tout en sachant que ce prix peut varier d'un parfum à l'autre.
Nous en arrivons, en rythme de croisière, à un chiffre d'affaire de 270 000€/an environ.
4.2
Evaluation de la rentabilité économique
4.2.1
Scénario 1 - optimiste (voir l'annexe 2)
On suppose que le plein régime de l'atelier (environ 100 000 pots/an) est atteint à la
troisième année de fonctionnement et que l'atelier fonctionne à 50% la première année puis à
75 % la deuxième (période de mise en route).
On suppose aussi que tous les pots produits sont vendus. On ne tiendra pas compte de
l'évolution des différents prix. L'étude est menée sur 20 années, elle tient donc compte des
abattements d'impôts les 5 premières années, des remboursements d'emprunt des 7 premières
années et de l'amortissement du matériel sur les 10 premières années.
12
La première année l'atelier réalise un déficit d'environ 6 000 €, par la suite les résultats
sont toujours bénéficiaires. Ce déficit n'est pas critique car il est peu élevé et correspond à une
phase de mise en route de l'activité. De plus, le bénéfice de la deuxième année compense
largement la perte. Le bénéfice net augmente jusqu'à la troisième année en relation avec
l'augmentation d'activité puis il varie à cause de la fin des abattements d'impôts, des
remboursements de l'emprunt et des amortissements du matériel. Il atteint la valeur
maximale de 56 000 €/an à partir de la 11ème année.
Pour évaluer l'intérêt économique du projet, on utilise la valeur actuelle nette avec un taux
d'actualisation égal à 8 % calculée en actualisant la capacité d'autofinancement annuelle
(bénéfice + amortissement). La VAN est positive à partir de la 4ème année donc le temps de
retour sur investissement est compris entre 3 et 4 ans : l'investissement est donc
relativement vite récupéré. La VAN sur 5 ans est égale à environ 42 000 €, le projet est donc
assez vite rentable. En actualisant sur 10 et 20 ans, on voit que le projet est intéressant à plus
long terme.
4.2.2
Scénario 2 - "catastrophe"(voir l'annexe 3)
On suppose cette fois-ci que l'activité commence à 12 000 pots par an et qu'elle augmente
régulièrement sur 5 ans pour atteindre un maximum de 59 000 pots par an. Ce scénario
représente une situation où la commercialisation est limitante. Les autres hypothèses restent
les mêmes que précédemment.
La première année l'atelier réalise un déficit de 60 000 €. Jusqu'à l'année 7, le résultat reste
négatif mais il s'améliore ; bien entendu pendant cette période l'entreprise ne paie pas
d'impôts. L'atelier est bénéficiaire à partir de l'année 8, c'est à dire lorsque le remboursement
de l'emprunt est terminé. Cependant le bénéfice demeure assez faible, environ 1 800 € pour
les années 8, 9 et 10 et 10 500 € pour les années suivantes.
Si on considère la valeur actuelle nette (calculée de même que précédemment), on voit que
dans cette situation, il n'est pas intéressant du tout d'investir dans l'atelier. En effet, la
VAN qui diminue les premières années augmente à partir de l'année 5 mais si faiblement
qu'elle ne sera jamais positive. L'investissement ne sera jamais récupéré.
4.2.3
Scénario 3 - minimal(voir l'annexe 4)
Ce scénario représente en quelque sorte un scénario minimal en ce qui concerne le
nombre de pots vendus. Pour que le projet soit rentable, il est nécessaire de vendre un nombre
de pot minimal de confiture et d’atteindre ce chiffre de vente relativement rapidement pour ne
pas générer un déficit insurmontable lors des premières années d’activité. Il serait judicieux
d’adopter une stratégie de production et de commercialisation permettant de vendre environ
30 000 pots dès la première année puis environ 50 000 et 70 000 pots la deuxième et la
troisième année d’activité. La production et vente maximales seraient atteintes avec environ
88 000 pots la quatrième année.
Les résultats économiques obtenus à partir de ce scénario sont relativement
intéressants. Tout d’abord, le bénéfice brut n'est négatif que pour les deux premières années et
le déficit cumulé est comblé à partir de la cinquième année. Le bénéfice net devient
intéressant à partir de la quatrième année où il est égal à environ 24 000 €/an.
En ce qui concerne la valeur nette ajoutée (VAN), on peut dire que le projet est
rentable entre la 12ème et la 13ème année et qu’au bout de 20 ans il a généré des bénéfices
d’environ 70 000 € pour les actionnaires.
13
Conclusion
Le projet de transformation des fruits en confitures semble être une bonne solution
pour valoriser les fruits de la Vallée de l'Eyrieux car il s'adresse à un maximum d'agriculteurs.
L'objectif du projet ne sera atteint qu'à condition que l'atelier puisse garantir aux agriculteurs
des prix rémunérateurs pour leurs fruits.
Au vu de notre évaluation économique, qui est toutefois assez sommaire, ce projet
devrait permettre de dégager des bénéfices pour les actionnaires. Pour cela, l'accent devra être
mis sur la commercialisation qui a priori paraît être le facteur limitant au fonctionnement de
l'atelier. Notre projet présente aussi d'autres difficultés, notamment l'investissement initial est
relativement élevé et le succès de l'atelier dépend directement des employés, de leur savoirfaire et de leur motivation.
14
5 Annexes
5.1
Annexe 1 : Les aides possibles
Ceci est une brève présentation (qui n'est sûrement pas exhaustive) des aides
financières qui pourraient être demandées pour ce projet. Un dossier devra être rédigé pour
chaque demande d'aide. Les fonds publics (subventions) sont plafonnés à 40% des
investissements de départ (travaux de construction et d'aménagement et tous investissements
matériels liés au process).
5.1.1
Aides européennes
La sous-mesure 15.2b "favoriser la transformation collective des productions
agricoles" de la mesure 15 de l'objectif 2 du FEOGA (Fonds européen d'orientation garantie
agricole), qui est en cours de révision, prévoit 15% de subvention (donnés par le FEOGA)
pour le matériel des 40% de subvention publique. Les dépenses éligibles sont les travaux
de construction et d'aménagement et tous les investissements matériels liés au process.
5.1.2
Autres fonds publics
Dans le cadre de ce projet, les aides à la création d'entreprise devraient être
sollicitées. Ces aides sont:
•
1000 et talents: 1
C'est une aide de la Région Rhône Alpes et du Département de l’Ardèche qui
consiste en une subvention à des entreprises en phase de création. Le montant prévu par cette
aide va jusqu’à 50 % des financements externes obtenus (prêts bancaires, avances
remboursables…) avec un plafond de 15 244 €. Les modalités à respecter sont: l'entreprise,
toutes activités confondues, doit avoir été créée ou reprise depuis moins de 6 mois et le projet
porté par une personne physique qui crée ou reprend une entreprise pour la première fois.
•
Avance remboursable pour la création d'entreprises:
C'est une aide des Plates-formes d’Initiatives Locales Ardèche Sud Initiative,
Ardèche Nord Initiative, Ardèche Centre Initiative, Tricastin Initiative Développement,
Drôme-Ardèche Entreprendre qui consiste en une avance remboursable à des entreprises en
phase de création avec parrainage par un chef d’entreprise. Le montant alloué par cette aide
est variable selon les plates-formes, de 1 500 à 30 500 € en fonction du projet et remboursable
sur une durée inférieure à 5 ans avec possibilité de différé. Les modalités à respecter sont
d'avoir une activité artisanale, industrielle, commerciale ou de service aux entreprises.
•
Encouragement au développement d'entreprises nouvelles (dispositif EDEN):
Le dispositif d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise est suivi par la DDTE
(Direction du Développement du Territoire et de l'Environnement). Cette aide consiste en
une avance remboursable et des mesures d’accompagnement pour certains bénéficiaires
de l’ACCRE (Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise). Ces mesures
d'accompagnements sont: une mesure d’exonération de charges sociales pendant 12 mois et
l’attribution de chéquiers conseils. Les bénéficiares de cette aide sont les salariés repreneurs
de leur entreprise en difficulté, les jeunes remplissant les conditions pour bénéficier de
contrats « emploi-jeune » ou les bénéficiaires de revenu de solidarité. Cette aide pourrait être
demandée dans le cas où le projet inclurait l'un de ces bénéficiaires.
15
•
Exonération d'impôt sur les bénéfices des entreprises nouvelles (dispositif
EDEN):
Cette aide consiste en une exonération d’impôts sur les bénéfices. La portée de cette
exonération est:
- Les bénéfices réalisés au cours des 24 premiers mois à compter de la date de la création sont
exonérés à 100%.
- La 3° période de 12 mois : abattement de 75%
- La 4° période de 12 mois : abattement de 50%
- La 5° période de 12 mois : abattement de 25%.
Dans le cadre de ce projet, une des aides à l'investissement devrait être sollicitée.
•
Fonds régional d'intervention stratégique (FRIS)
Cette aide de la Région Rhône-Alpes a pour objectif de soutenir les projets
significatifs de développement des entreprises agricoles et alimentaires ayant un impact
positif sur l’économie régionale en termes d’emplois et de potentiel productif. Cette avance
remboursable peut aller jusqu’à 15% des investissements éligibles (aide est plafonnée à
228 700 €). Les bénéficiaires éligibles sont les entreprises industrielles de moins de 250
salariés. L’aide peut être transformée pour tout ou partie en subvention d’investissement
dans la mesure ou les engagements auront été respectés en terme d’une meilleure valorisation
de la production agricole régionale et de création d’emplois.
Dans le cadre de ce projet, les aides particulières aux zones rurales pourraient être
demandées puisque l'Ardèche est couverte pour moitié par une Zone de Revitalisation Rurale
qui offre aux entreprises locales ainsi qu'à celles qui s'y implantent une série d'allègements
fiscaux. Ces aides sont:
•
Exonération de charges sociales patronales à l'embauche
Cette aide est une exonération des charges sociales patronales (assurances sociales,
accident du travail, allocations familiales) pendant 1 an pour chaque embauche jusqu'au
50ème salarié, pour la fraction de la rémunération n'excédant pas 150 % du SMIC. Les
bénéficiaires sont les entreprises dont l’effectif global n’excède pas 50 salariés et qui
embauchent sous contrat CDI ou CDD d’un an minimum.
•
Exonération de taxe professionnelle:
Cette aide sous forme d'une exonération de taxe professionnelle de plein droit
pendant 5 ans, au titre de l'aménagement du territoire, concerne tout projet de création ou
d'extension d'activité industrielle, de recherche, de service, de direction, d'études, d'ingénierie
et d'informatique. Cette exonération est liée à la création d'un nombre d'emplois et à un
investissement minimal sur le site.
16
5.2
Annexe 2 : Tableaux économiques du scénario 1
SCENARIO1
INVESTISSEMENT année 0
aménagements
rénovation atelier TTC
congélateur TTC
chambre froide TTC
total aménagement TTC
19000
6330
9917
35247
19002
6330
9917
35249
19004
6330
9917
35251
19000
6330
9917
35247
19000
6330
9917
35247
19000
6330
9917
35247
19000
6330
9917
35247
19000
6330
9917
35247
matériel
mélangeur à gaz + gaz + agitateur
doseuse
encapsuleuse + générateur de vapeur
repiqueuse
étiquetteuse
balance
centrifugeuse-passoire
2 tables
plonge
hotte
petit matériel
camion occas
transpalette occas
total matériel HT
total matériel TTC (TVA 5,5%)
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
25000
7500
8330
2000
4100
2050
9900
2000
950
1884
1000
15000
9000
88714
93593
128840
128842
128844
128840
128840
128840
128840
128840
12884
12884
12884
12884
12884
12884
12884
12884
total investissements TTC
amortissement annuel (linéaire sur 10
COMPTE DE RESULTAT
nombre de pots vendus
année 6-7
117500
année 8-9-10
117500
année11...
117500
année 1
58750
année2
88125
année3
117500
année4
117500
année5
117500
charges TTC
eau-électricité
gaz
loyer
2 salaires+charges salariales
amortissement investissements
frais de livraison 3% CA
soustraitance Vernoux (15t/an année X)
soustraitance Genholac (6t/an année X)
pots (0,24 €)
couvercle (0,11 €)
étiquettes (0,04 €)
petits fruits 4000€/t (10t/an)
gros fruits 1000 €/t (20t/an)
carton 6 pots (0,26)
remboursement emprunt
total charges
1000
3000
5400
44000
12884
8108
6570
7140
28200
12925
4700
40000
20000
5092
8630
207648
1000
3000
5400
44000
12884
8108
6570
7140
28200
12925
4700
40000
20000
5092
0
199018
1000
3000
5400
44000
0
8108
6570 7,5 t
7140 3 t
28200
12925
4700
40000 5t
20000 10t
5092
0
186134
1000
1000
3000
3000
5400
5400
44000
44000
12884
12884
4054
6081
3285 10t
4380
3570 5t
5950
14100
21150
6462,5
9693,75
2350
3525
20000 7t
28000
10000 13t
13000
2546
3819
8630
8630
141281
170512
1000
3000
5400
44000
12884
8108
6570
7140
28200
12925
4700
40000
30000
5092
8630
217648
1000
3000
5400
44000
12884
8108
6570
7140
28200
12925
4700
40000
30000
5092
8630
217648
1000
3000
5400
44000
12884
8108
6570
7140
28200
12925
4700
40000
30000
5092
8630
217648
produits
nb pots/j
nb jours / sem
nb sem travail / an
Nb total de pots
Prix d'un pot HT
Chiffre d'affaire
1000
2,5
47
117500
2,3
270250
1000
2,5
47
117500
2,3
270250
1000
2,5
47
117500
2,3
270250
500
2,5
47
58750
2,3
135125
1000
2,5
47
117500
2,3
270250
1000
2,5
47
117500
2,3
270250
1000
2,5
47
117500
2,3
270250
62602
20659
41943
71232
23506
47725
bénéfice brut
impôts (33%)
bénéfice net
84116
27758 exon
56358
-6156
0 exon
-6156
750
2,5
47
88125
2,3
202688
32176
0 aba
32176
52602
4340 aba
48262
52602
8679 aba
43923
52602
13019
39583
18
EVALUATION ECONOMIQUE
année 6-7
capacité d'autofinancement(benef+dot
54827
VAN à 1ans (a=8%)
VAN à 2ans (a=8%)
VAN à 3ans (a=8%)
VAN à 4ans (a=8%)
-122611
-83979
-35439
6315
VAN à 5ans (a=8%)
42024
VAN à 10 ans (a=8%)
127940
VAN à 20 ans (a=8%)
303103
temps de retour sur investissement
année 8-9-10
12884
année11...
56358
année1
6728
année2
45060
année3
61146
année4
56807
année5
52467
3< <4 ans
MODE DE FINANCEMENT
investissement total
128840
subventions
51536
investissement restant
77304
capital (40%)/apport des associés
30922
emprunt (7 ans 4,32%)
46382
remboursement/an
6626
intérêt/an
2004
remboursement net/an
8630
19
5.3
Annexe 3 : Tableaux économiques du scénario 2
SCENARIO 2
COMPTE DE RESULTAT
nombre de pots vendus
année 6-7
58750
année 8-9-10
58750
année11...
58750
année 1
11750
1000
3000
5400
44000
12884
811
613,2
714
2820
1292,5
470
4000
2000
509
8630
88144
charges TTC
eau-électricité
gaz
loyer
2 salaires+charges salariales
amortissement investissements
frais de livraison 3% CA
soustraitance Vernoux (7t/an année X)
soustraitance Genholac (3t/an année X
pots (0,24 €)
couvercle (0,11 €)
étiquettes (0,04 €)
petits fruits 4000€/t (5t/an)
gros fruits 1000 €/t (10t/an)
carton 6 pots (0,26)
remboursement emprunt
total charges
1000
3000
5400
44000
12884
4054
3066
3570
14100
6462,5
2350
20000
10000
2546
8630
141062
1000
3000
5400
44000
12884
4054
3066
3570
14100
6462,5
2350
20000
10000
2546
0
132432
1000
3000
5400
44000
0
4054
3066
3570
14100
6462,5
2350
20000
10000
2546
0
119548
produits
nb pots/j
nb jours / sem
nb sem travail / an
Nb total de pots
Prix d'un pot HT
Chiffre d'affaire
500
2,5
47
58750
2,3
135125
500
2,5
47
58750
2,3
135125
500
2,5
47
58750
2,3
135125
-5937
0
-5937
2693
889
1804
bénéfice brut
impôts (33%)
bénéfice net
1,4t
0,6t
1t
2t
15577
5140 exoné
10437
100
2,5
47
11750
2,3
27025
année2
23500
2,8t
1,2t
2t
4t
année3
35250
1000
1000
3000
3000
5400
5400
44000
44000
12884
12884
1622
2432
1226,4 4,2t 1839,65,6t
1428 1,8t
21422,4t
5640
8460
2585
3877,5
940
1410
8000
3t
12000 4t
4000
6t
6000 8t
1018
1528
8630
8630
101373
114603
200
2,5
47
23500
2,3
54050
-61119
-47323
0 exonéra
0 abatt
-61119
-47323
300
2,5
47
35250
2,3
81075
année4
47000
année5
58750
1000
3000
5400
44000
12884
3243
2452,8
2856
11280
5170
1880
16000
8000
2037
8630
127832
1000
3000
5400
44000
12884
4054
3066
3570
14100
6462,5
2350
20000
10000
2546
8630
141062
400
2,5
47
47000
2,3
108100
500
2,5
47
58750
2,3
135125
-33528
-19732
0 abb
0 abb
-33528
-19732
-5937
0
-5937
20
EVALUATION ECONOMIQUE
année6-7
capacité d'autofinancement(benef+d
6947
VAN à 1ans (a=8%)
VAN à 2ans (a=8%)
VAN à 3ans (a=8%)
VAN à 4ans (a=8%)
-173502
-203028
-219416
-224449
VAN à 5ans (a=8%)
-219721
VAN à 10 ans (a=8%)
-191916
VAN à 20 ans (a=8%)
-159479
année8-9-10
12884
année11...
10437
année1
-48235
année2
-34439
année3
-20644
année4
-6848
année5
6947
128840
temps de retour sur investissement "infini"
21
5.4
Annexe 4 : Tableaux économiques du scénario 3
SCENARIO3
COMPTE DE RESULTAT
nombre de pots vendus
charges TTC
eau-électricité
gaz
loyer
2 salaires+charges salariales
amortissement investissements
frais de livraison 3% CA
soustraitance Vernoux (11,25t/an ann
soustraitance Genholac (4,5t/an anné
pots (0,24 €)
couvercle (0,11 €)
étiquettes (0,04 €)
petits fruits 4000€/t (7,5t/an)
gros fruits 1000 €/t (15t/an)
carton 6 pots (0,26)
remboursement emprunt
total charges
produits
nb pots/j
nb jours / sem
nb sem travail / an
Nb total de pots
Prix d'un pot HT
Chiffre d'affaire
bénéfice brut
impôts (33%)
bénéfice net
année 6-7
88125
année 8-9-10
88125
1000
3000
5400
44000
12884
6081
4927,5
5355
21150
9693,75
3525
30000
15000
3819
8630
174465
1000
3000
5400
44000
12884
6081
4927,5
5355
21150
9693,75
3525
30000
15000
3819
0
165835
750
2,5
47
88125
2,3
202687,5
750
2,5
47
88125
2,3
202687,5
28223
9314
18909
36853
12161
24691
année11...
88125
1000
3000
5400
44000
0
6081
4927,5 3,75t
5355 1,5t
21150
9693,75
3525
30000 2,5t
15000
5t
3819
0
152951
750
2,5
47
88125
2,3
202687,5
49737
16413 exon
33324
année 1
29375
année2
49937,5
année3
70500
année4
88125
année5
88125
1000
3000
5400
44000
12884
2027
1642,5
1785
7050
3231,25
1175
10000
5000
1273
8630
108098
1000
3000
5400
44000
12884
3446
6,38 2794,44
2,55 3034,5
11985
5493,13
1997,5
17000
4,25
8,5t
8500
2164
8630
131328
1000
3000
5400
44000
12884
4865
9t
3942
3,6t
4284
16920
7755
2820
6t
24000
12t
12000
3055
8630
154555
1000
3000
5400
44000
12884
6081
11,2 4927,5
4,5t
5355
21150
9693,75
3525
7,5t
30000
15t
15000
3819
8630
174465
1000
3000
5400
44000
12884
6081
4927,5
5355
21150
9693,75
3525
30000
15000
3819
8630
174465
250
2,5
47
29375
2,3
67562,5
425
2,5
47
49937,5
2,3
114856
600
2,5
47
70500
2,3
162150
750
2,5
47
88125
2,3
202688
-40535
-16472
0 aba
0 exon
-40535
-16472
7596
627 aba
6969
11,
4,5
7,5
15t
28223
4657 aba
23566
750
2,5
47
88125
2,3
202687,5
28223
6985
21238
22
EVALUATION ECONOMIQUE
capacité d'autofinancement(benef+
année 6-7
31793
VAN à 1ans (a=8%)
VAN à 2ans (a=8%)
VAN à 3ans (a=8%)
VAN à 4ans (a=8%)
-154443
-157519
-141759
-114967
VAN à 5ans (a=8%)
-91744
VAN à 10 ans (a=8%)
VAN à 11 ans (a=8%)
VAN à 12 ans (a=8%)
VAN à 13 ans (a=8%)
VAN à 20 ans (a=8%)
-33784
-19492
-6259
5994
69788
année 8-9-10
12884
année11...
33324
année1
-27651
année2
-3588
année3
19853
année4
36450
année5
34122
temps de retour sur investissemen 12< <13 ans
23
Annexe 5 : Comparaison des Valeurs Ajoutées Nettes en fonction du temps
400000
Scénario 1
300000
VAN (euros)
5.5
Scénario 3
200000
Scénario 2
100000
0
-100000
1
2
3
4
5
10
20
-200000
-300000
Temps (années)
Figure 1. Courbes de la valeur ajoutée nette (VAN) en
fonction du temps pour trois différents scénarios de vente
de pots de confiture.
24

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