Projet "Atelier Confitures
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Projet "Atelier Confitures
Institut National Agronomique Paris-Grignon Département AGER Agronomie Environnement 16, rue Claude Bernard 75231 Paris Cedex 05 Initiation à l’ingénierie de projet « Enjeux et stratégies pour les productions végétales : perspectives au plan régional » Création d’un atelier de confitures pour la valorisation des fruits de la vallée de l’Eyrieux Etude réalisée par les étudiants de 2ème année de l’INA P-G : Charlotte COULAIS Estelle DAMPNE Julie MOREAU-RICHARD Claire NOTIN Bénédicte PARIAUD * Février – Mars 2003 * Sommaire Introduction 1 Les produits issus de l'atelier : des confitures de qualité fabriquées avec des fruits de la vallée de l'Eyrieux ............................................................................... 3 2 Le fonctionnement technique de l'atelier : des producteurs aux pots.............. 4 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 Approvisionnement en fruits......................................................................................... 4 Préparation des fruits .................................................................................................... 5 Congélation des fruits ................................................................................................... 5 Cas de la châtaigne........................................................................................................ 6 Transformation des fruits en confitures ........................................................................ 6 Transformation des fruits en compotes et pâtes de fruits ............................................. 7 Stockage des produits ................................................................................................... 8 3 La gestion de l'atelier par deux personnes....................................................... 8 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 Pourquoi deux personnes ? ........................................................................................... 8 Répartition des tâches entre les deux salariés ............................................................... 8 Un atelier qui fonctionne toute l'année ......................................................................... 9 Le statut juridique de l’atelier : une SARL................................................................... 9 Le travail à façon, une activité complémentaire ......................................................... 10 4 Etude économique du projet .......................................................................... 11 4.1 Estimation des données nécessaires à l'étude de la rentabilité économique ............... 11 4.1.1 4.1.2 4.1.3 4.1.4 4.2 Evaluation des investissements........................................................................................ 11 Financement de l'investissement ..................................................................................... 11 Evaluation des charges .................................................................................................... 12 Evaluation des produits ................................................................................................... 12 Evaluation de la rentabilité économique..................................................................... 12 4.2.1 4.2.2 4.2.3 Scénario 1 - optimiste (voir l'annexe 2)........................................................................... 12 Scénario 2 - "catastrophe"(voir l'annexe 3) ..................................................................... 13 Scénario 3 - minimal(voir l'annexe 4) ............................................................................. 13 Conclusion du projet 5 Annexes ......................................................................................................... 15 5.1 Annexe 1 : Les aides possibles ................................................................................... 15 5.1.1 5.1.2 5.2 5.3 5.4 5.5 Aides européennes........................................................................................................... 15 Autres fonds publics ........................................................................................................ 15 Annexe 2 : Tableaux économiques du scénario 1....................................................... 17 Annexe 3 : Tableaux économiques du scénario 2....................................................... 20 Annexe 4 : Tableaux économiques du scénario 3....................................................... 22 Annexe 5 : Comparaison des Valeurs Ajoutées Nettes en fonction du temps............ 24 2 Introduction Ces dernières années, il est de plus en plus souvent difficile pour les producteurs de vendre certains de leurs fruits en frais à un prix correct. Partant de ce constat, il nous a semblé intéressant de constituer un débouché optionnel pour des fruits de bonne qualité mais invendables en frais pour diverses raisons. Ainsi, nous avons étudié la mise en place d'un atelier de transformation des fruits de la vallée de l'Eyrieux en confitures, compotes et pâtes de fruits. La majorité de l'étude, notamment l'étude économique, porte sur les confitures exclusivement, car la part des fruits à transformer en pâtes de fruits et compotes dépend des motivations et des envies des personnes impliquées dans l'atelier. Cette étude s'articulera en quatre parties : après avoir rappelé les exigences de qualité des produits fabriqués, nous détaillerons le fonctionnement technique de l'atelier. Puis nous justifierons le statut juridique de l'atelier et l'organisation de travail envisagés. Enfin, une étude économique poussée permettra d'évaluer la rentabilité du projet. 1 Les produits issus de l'atelier : des confitures de qualité fabriquées avec des fruits de la vallée de l'Eyrieux Nous avons choisi de concentrer notre activité de production sur les confitures, les compotes et les pâtes de fruits. En effet, ces produits font appel à des matières premières et des procédés de fabrication similaires et les débouchés semblent intéressants. Nous avons abandonné l’idée des glaces car cette production demande un matériel particulier et coûteux et augmente la charge de travail. Les coulis de fruits ne semblent pas avoir de débouchés très favorables. Notre but principal est de valoriser le mieux possible les fruits de la vallée de l’Eyrieux ; les quantités de fruits à traiter sont donc réduites et la meilleure solution nous paraît donc de viser une production de qualité élevée justifiant des prix supérieurs aux prix des transformateurs industriels. Après avoir étudié sommairement le marché, il nous est apparu possible de se faire une place dans le marché des produits régionaux de qualité supérieure. Il y a deux débouchés principaux : les épiceries fines des grandes villes et les petits commerces et établissements liés au tourisme (chambre d'hôtes, restaurants, hôtels, campings) dans la vallée. La qualité supérieure de notre produit s’appuiera sur un taux de fruit supérieur à 55% permettant d’utiliser l’appellation «confiture extra » et sur l’absence de colorants, d’arômes et de conservateurs. D’autre part, notre procédé de fabrication restera le plus proche possible du savoir-faire artisanal. Pour pouvoir vendre nos produits, nous devons être capables de proposer la gamme la plus variée possible compte tenu des fruits produits dans la vallée et des débouchés espérés. En ce qui concerne la confiture nous avons choisi les parfums suivants : pêche, abricot, poire, groseille, myrtille, mûre, cassis, framboise, châtaigne, prune, kiwi, pêche-abricot, 3 fruits rouges (fraise, myrtille, framboise), poire-noisette, châtaigne-noisette ; Pour la compote : pomme, pomme-poire et pomme-pêche ; Pour les pâtes de fruits : abricot, prune, poire, pêche, pomme, cassis, framboise, groseille, myrtille. Nous avons décidé les prix de vente de nos produits en fonction des prix pratiqués pour la même catégorie de produits. 3 2 Le fonctionnement technique de l'atelier : des producteurs aux pots Fonctionnement de l’atelier Génolhac Vernoux Producteurs Atelier 50 m2 Chambre froide 30 Entrepôt de stockage 100 m2 m2 cuisson Congélateur 30 m2 2.1 Mise en pots 100 000 pots/an Approvisionnement en fruits L'atelier traite directement avec les producteurs pour limiter les intermédiaires. La position centrale de l'atelier par rapport à la Vallée de l'Eyrieux à Saint Sauveur de Montagut facilite un approvisionnement dans toute la vallée. Dans la mesure du possible, les producteurs viennent déposer leurs fruits à l'atelier, mais un des salariés peut venir les chercher car du temps est réservé à la collecte et /ou la livraison. Nous ne comptons pas de frais pour le producteur au transport à partir du moment ou un certain nombre de producteurs livrent eux-mêmes leurs fruits. Les fruits concernés sont des fruits mûrs et de bonne qualité mais difficilement vendables, soit parce que le marché en frais est saturé à cette période, soit parce que les fruits n'ont pas le calibre ou l'aspect exigé par le marché en frais. Par conséquent, nos prix d'achat aux producteurs correspondent au minimum au prix de production des fruits. Il s'agira à plein régime de transformer 30 à 40 tonnes de fruits à l'année. La première année, seulement la moitié sera nécessaire. L'atelier nécessite donc relativement peu de chaque type de fruit, et par conséquent l'approvisionnement aux producteurs n'est a priori pas problématique pour les fruits couramment cultivés en Eyrieux. En ce qui concerne les fruits plus rares dans la vallée comme les petits fruits ou certaines variétés de gros fruits, nous envisageons deux solutions. La première consiste à établir des contrats d'achat avec les producteurs. Ceci représenterait pour le producteur une garantie de débouché pour une partie de sa production, même si le prix serait certainement inférieur au prix de vente en frais. 4 La seconde est de ne pas transformer certains fruits les années où ceux-ci se vendent très bien en frais. Cette option permettrait aux producteurs d'optimiser leurs ventes, puisque les années où les fruits se vendent très bien en frais (à un bon prix), ils seraient en mesure de le faire, mais les années où les fruits se vendent à perte, ils auraient tout de même un débouché de vente. La question est alors de savoir si les consommateurs comprendraient l'absence de certains fruits certaines années. Ceci est possible selon des confituriers que nous avons rencontrés en mettant en place une démarche d'information des consommateurs. Dans tous les cas, nous n'envisageons pas de nous fournir ailleurs que dans la vallée de l'Eyrieux car nous voulons justement mettre en avant cette origine pour tous nos produits. 2.2 Préparation des fruits Dès l'arrivée à l'atelier, les fruits sont automatiquement mis en chambre froide à 4°C car il s'agit de fruits mûrs donc fragiles. Ils sont ensuite grossièrement triés (élimination des fruits abîmés) puis lavés. Le triage des fruits, c'est à dire le dénoyautage, l'épépinage et l'épluchage, se fait à la main sur des tables de travail. Bien que fastidieuse, cette étape permet d'éliminer les parties des fruits abîmées et garantir ainsi une meilleure qualité des produits transformés par la suite. 2.3 Congélation des fruits Une fois triés, les fruits sont mis en bacs de 50 L environ (cela peut dépendre selon les fruits) ou en sachets pour être congelés. La congélation et le stockage des fruits congelés se font à la station de congélation de Vernoux, car un tunnel de congélation et un congélateur de grande taille auraient représenté un investissement trop important pour notre atelier. Techniquement, la congélation ne diminue pas trop la qualité des fruits pour les transformations envisagées, par exemple on peut obtenir des morceaux qui se tiennent dans les confitures. Elle facilite de plus l'organisation du travail sur toute l'année en étalant les productions : seules les quantités transformées dans la semaine sont ramenées à l'atelier au fur et à mesure des besoins. Ceci permet le travail de deux personnes à plein temps toute l'année, et par conséquent la possibilité de fournir quasiment toute la gamme de produits tout au long de l'année. Les allers-retours entre Saint Sauveur de Montagut et Vernoux se font par l'un des employés durant les jours où l'atelier ne transforme pas. Sachant que les fruits congelés seront à décongeler à l'atelier, un camion frigorifique n'est pas nécessaire pour le transport. Un utilitaire sert à la fois pour le transport des fruits et pour la livraison des produits finis. 5 2.4 Cas de la châtaigne La châtaigne est un fruit qui nécessite une préparation des plus fastidieuses, mais nous avons choisi de la transformer car c'est un produit phare de la vallée de l'Eyrieux. Le décorticage est sous-traité car cette opération demande du matériel qui reste cher. Malheureusement, il n'existe pas d'atelier de décorticage dans la vallée de l'Eyrieux, et nous devons porter nos châtaignes jusqu'à Génolhac. Le coût de cette opération, transport compris, est de 1.19 € par kilo de châtaigne. 2.5 Transformation des fruits en confitures Un pré mélange des fruits dans du sucre inversant l'osmose entre le sucre et l'eau peut être réalisé afin que les fruits ne s'écrasent pas à la cuisson. Il appartient aux cuisiniers de préciser quels fruits nécessitent un pré mélange ou encore si ce dernier n'est pas indispensable pour tous les fruits. Les fruits décongelés et éventuellement marinés dans le sucre sont ensuite mis en bassine pour la cuisson. La recette choisie correspond à la fabrication de confiture extra, confiture à teneur la plus élevée en fruits. D'après la réglementation spécifique française et européenne (directive CEE 79693 modifiée, décret français du 14 août 1985 modifié) la confiture extra doit répondre aux critères suivants: Matières premières autorisées : Fruits frais / pulpe / jus de fruit extrait aqueux Sucres Additifs / pectines / matières aromatiques La matière sèche soluble minimum à 60° mesurée au réfractomètre : elle doit contenir 60% d'extrait sec dont 55% de sucres, sucre des fruits inclus. Pour 1 kg de produit fini, la quantité de fruit utilisée doit être de 450 g minimum pour tout fruit, sauf pour le cassis (350 g/kg). En fabrication traditionnelle, on mélange souvent le même poids de sucre et de fruits puis on évapore 10 à 16 % du mélange. Nous utilisons un peu plus de fruits au départ (55%) pour un goût encore plus riche en fruit. La cuisson se fait en bassine inox de 150 L sur feux de gaz. Un mélangeur racleur est ajusté sur la bassine, allégeant ainsi la surveillance de la cuisson. Tout au long de la cuisson, la gélification est surveillée car c'est une étape essentielle de la fabrication des confitures. Elle est fonction des concentrations en pectines, en acide (pH) et en sucres et de l'équilibre existant entre ces trois éléments. Les recettes doivent donc allier certains fruits pour garantir une tenue optimale de la confiture. Teneur en pectines des principaux fruits utilisés pour les confitures Fruits pauvres Cerises, pêches, myrtilles, raisin Fruits moyennement riches Fraises, framboises, mûres Fruits riches Coings, groseilles, prunes, cassis, abricots Fruits très riches Citrons, pommes, oranges, agrumes 6 La gélification en fonction du pH et de la teneur en sucres : % sucres Cristallisation 80 % Gel cassé Texture de bouillie Optimum 50 % Pas de gel Gel faible 2.5 3 Pas de gel 3.5 pH Un pH-mètre ainsi qu'un réfractomètre sont utilisés au départ pour surveiller cette gélification, puis l'expérience permet de déterminer la fin de la cuisson en observant l'état de la confiture. Le conditionnement des confitures en pots doit intervenir rapidement après cuisson. De cette manière, la confiture chaude (80 à 90°C) détruit les micro-organismes susceptibles d'être présents dans l'emballage et permet d'assurer une "auto pasteurisation" des récipients. Les pots utilisés sont des pots en verre sans facette avec une fermeture de type Twist off ®. Une capsuleuse sans injection de vapeur est utilisée ce qui réduit considérablement le temps de conditionnement. Les pots sont ensuite fermés puis retournés afin que la confiture encore chaude pasteurise les capsules. Le refroidissement des pots doit intervenir immédiatement après le conditionnement si les confitures ne contiennent pas beaucoup de sucres, pour éviter la dégradation des pectines et de la couleur (brunissement, goût de cuit). Il est assuré par immersion dans l'eau froide. Cette immersion permet également de laver les pots éventuellement souillés lors de la mise en pot et de vérifier qu'aucun pot ne fuit. 2.6 Transformation des fruits en compotes et pâtes de fruits L'intérêt de ces fabrications est d'élargir la gamme de produits vendus et de mieux valoriser des fruits comme la pomme qui sont peu utilisés en confiture. Les différences techniques entre la fabrication de confiture et la fabrication de compotes ou de pâtes de fruits sont peu nombreuses. Les compotes sont exclusivement un mélange de fruits et de sucres, sans aucun autre additif (gélifiant, citron, beurre). La proportion de sucres introduite est très inférieure à celle des confitures, puisqu'elle est de 5 à 20% selon les fruits. Elles sont conditionnées dans des pots de taille supérieure (500g et 750g). Contrairement aux compotes, les pâtes de fruits nécessitent un peu de matériel supplémentaire : extracteur de jus de fruits, plaques et chariots de séchage. En effet, on mélange des jus de fruits avec de la pulpe de pomme et du citron, tout ceci mélangé aux sucres en proportion égale. La cuisson est un peu plus longue que pour les confitures, puis on étale la mixture sur des plaques de séchage où elle restera pendant un mois. La valorisation des fruits en pâtes de fruits est extrêmement intéressante. 7 2.7 Stockage des produits Les produits sont stockés dans l'entrepôt de l'atelier de façon ordonnée. Cet entrepôt a une capacité d'environ 60 000 pots. 3 La gestion de l'atelier par deux personnes 3.1 Pourquoi deux personnes ? Nous nous sommes basés sur l'exemple d'un atelier où une seule personne faisait environ 600 pots par jour. Mais elle se plaignait de ne pas avoir de temps mort, de ne pas pouvoir faire face à un imprévu pendant qu'elle transformait et de ne pas pouvoir transformer en continu. De plus, il faut pouvoir assurer non seulement la production mais aussi la démarche des points de vente, la livraison des produits, la gestion de la comptabilité et des documents administratifs. Une seule personne ne peut pas gérer toutes ces activités à la fois, même à une petite échelle de production. Nous partons donc sur deux personnes. Une personne pouvant produire 500 à 600 pots par jour, nous tablons sur une production de 1 000 pots / jour. Nous avons calculé en première approximation si cette production pouvait suffire à rémunérer les employés. Nb pots/j Nb jours / sem Nb sem travail / an Nb total de pots / an 1000 2,5 47 117500 Prix d'un pot HT (€) TOTAL PRODUITS (€) 2,3 270250 En déduisant les charges il reste 125 000 € pour payer les deux salariés et les impôts. Ce qui est largement assez pour rémunérer deux personnes à raison de 22 000 € chacune, et dégager des bénéfices. Attention, on fait ici l'hypothèse que les 100 000 pots fabriqués sont vendus, ce qui n'est pas réalisé pendant les premières années de commercialisation. Nous verrons plus tard différents scénarios avec des ventes annuelles moins importantes. Il semble donc que deux personnes puissent travailler dans ce type d'atelier. Mais, comme pour le matériel, il s'agit d'un effectif minimum qui pourra éventuellement être augmenté en même temps que la production. 3.2 Répartition des tâches entre les deux salariés Pour une bonne gestion de l'atelier, un des deux salariés supervisera l'ensemble des activités, il sera plutôt le "gérant". Pendant la moitié de la semaine, les deux employés travaillent à la transformation. Cela permet : • D’avoir une chaîne quasi continue : par exemple, pendant que l’un s’occupe des pots en sortie de doseuse, l’autre la remplit ou fait cuire les fruits. • De faire face aux imprévus : coup de téléphone, client qui arrive, imprévu familial… • D’optimiser la journée de travail, c’est à dire d’obtenir un maximum de confitures pour une seule mise en route de l’atelier (c’est ce qui est le plus coûteux en temps). • De se sentir moins seul 8 Pendant l'autre moitié de la semaine : • l'un (le gérant) s'occupe plutôt de la comptabilité et documents administratifs • l'autre effectue les livraisons Bien sûr, l'organisation de la semaine variera en fonction des livraisons à faire et des fruits à aller chercher, bien que les 2 ou 3 jours de transformation par semaine puissent être une constante tout au long de l’année. 3.3 Janv Un atelier qui fonctionne toute l'année Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Collecte des Fruits Préparation de fruits Stockage à Vernoux Oct Nov Déc Approv. Châtaignes Stockage à Verrnoux TRANSFORMATION Commercialisation Grâce au stockage des fruits sous forme surgelée dans les locaux de Coopeyrieux à Vernoux, la transformation en confitures peut s'étaler sur toute l'année. Il reste toutefois un pic de travail en été, au moment de l'arrivée des fruits, et fin octobre-novembre au moment où il faut aller chercher les châtaignes à Génolhac (5 h aller-retour) et en stocker une partie à Vernoux. La commercialisation demande un gros investissement en temps et en frais de transport, surtout au début de l’activité, pour démarcher les points de vente. Puis, les livraisons peuvent se faire tout au long de l’année, à des fréquences variables selon le magasin, ou plutôt l’été sur les campings. Toutefois les démarches commerciales ne doivent pas s’arrêter de manière à pouvoir écouler la production qui peut évoluer jusqu'à 100 000 pots. 3.4 Le statut juridique de l’atelier : une SARL Pour notre atelier de transformation nous avons 3 statuts possibles : la CUMA (Centrale d’Utilisation de Matériel Agricole), l’entreprise artisanale individuelle ou la SARL (Société A Responsabilité Limitée). Le GIE (Groupement d’Intérêt Economique) n’est pas adapté ici car il a surtout une vocation de commercialisation. 9 CUMA Avantages • Les producteurs sont directement impliqués dans le financement et l’utilisation de l’atelier • Seuls les producteurs de la CUMA peuvent amener les fruits pour les transformer : approvisionnement trop restreint pour avoir une Inconvénients gamme de confitures conséquente l’atelier ne profite qu’à un nombre très réduit de producteurs de la Vallée • Problème d'entretien rigoureux du matériel 1 Artisan + 1 employé SARL • L’artisan s’implique totalement dans son atelier, il se doit d’être responsable. • L’investissement initial est partagé entre les « actionnaires » et est donc accessible à plus de gens • Les biens personnels des investisseurs ne sont pas engagés • L’artisan a • Des divergences entre une lourde les actionnaires peuvent charge de travail. perturber le fonctionnement de l’atelier. • Il doit pouvoir investir • Les producteurs ne sont 30 000 euros. pas tous impliqués dans l’atelier • Ses biens personnels sont • Il existe un risque engagés. d'oublier un des objectifs principaux : acheter les fruits à des prix corrects (et non pas minimiser cette charge) Nous pensons donc qu’une SARL est la structure la mieux adaptée à notre type d’atelier. Nous verrons avec l’étude économique que 3 à 6 actionnaires (nous dirons 5) peuvent apporter la somme de l’investissement initial « personnel » (hors subventions et prêts) estimé à 30 000 €. Parmi ces 5 personnes, deux travailleront effectivement dans l’atelier (voir cidessus) et un des deux aura un pouvoir de décision important afin de faciliter le fonctionnement de l’atelier. Les 5 actionnaires pourront se réunir une à deux fois par an pour discuter de l’année à venir ou des résultats de l’atelier, et toucher leurs dividendes. 3.5 Le travail à façon, une activité complémentaire Nous avons pensé que certains producteurs de fruits voudront seulement apporter leurs fruits et récupérer les confitures réalisées avec ces fruits, sans passer par l'étiquette et la voie de commercialisation de la SARL. Par contre, la transformation serait confiée à un des deux employés de l'atelier (qui ont, eux, l'habitude de manipuler le matériel). Il faudra convenir d'une période dans la semaine où le producteur intéressé apporte ses fruits, période pendant laquelle l'atelier et un employé sont disponibles. Un prix par pot devra être fixé pour ce service réalisé et le producteur repartira avec ses confitures qu'il vendra lui-même. Cette demande de travail à façon est très difficile à évaluer. Nous n'en avons donc pas tenu compte dans nos calculs de rentabilité. Mais cette activité complémentaire sera sans nul doute une recette supplémentaire et permettra de toucher beaucoup plus de producteurs de fruits dans la vallée. 10 4 Etude économique du projet 4.1 Estimation des données nécessaires à l'étude de la rentabilité économique Tous les prix sont comptés TTC dans nos calculs. 4.1.1 Evaluation des investissements *les aménagements Pour le coût de la rénovation de l'atelier, nous nous sommes basées sur une évaluation fournie par la Communauté de Communes, à qui appartient le bâtiment de St Sauveur. Celle ci évalue à 2500F le m2 mis à neuf (électricité, tuyauterie, carrelage...). Ces travaux ne concerneraient que l'atelier proprement dit soit une surface de 50 m2 et un coût de 125 000F ou 19 000€ TTC. Nous considérons alors que l'entrepôt de stockage de 100 m2 ne nécessite pas d'aménagement particulier. Les 50 m2 restants sont occupés par une chambre froide de 80 m3 et un congélateur de 20 m3. Le prix de ces installations nous a été communiqué par des entreprises de matériel frigorifique ce qui nous donne : chambre froide (4m*8m*2.5m) : ♦cloisons : 92 m2 à 500F le m2 ⇒ 46 000F ou 7000€ ♦centrale de froid : 2400€ congélateur (4m*2m*2.5m) : ♦cloisons : 38 m2 à 650F le m2 ⇒ 24 700F ou 3700€ ♦centrale de froid : 2300€ 9400€ HT 6000€ HT *le matériel Pour le matériel, nous voulions rester dans une optique de confection d'un produit de qualité tout en assurant un débit suffisant pour réaliser nos objectifs de production. Nous avons alors contacté différentes entreprises d'équipement industriel qui nous ont fourni les prix mentionnés dans les tableaux en annexe. Nous obtenons alors un investissement initial d'environ 130 000€. Nous avons choisi d'amortir de façon linéaire sur 10 ans. 4.1.2 Financement de l'investissement Il est possible d'obtenir des subventions qui peuvent s'élever jusqu'à 40% de l'investissement initial du projet. Nous considérons pour notre étude le meilleur des cas, c'est à dire 40% de subventions. Des 130 000€ initiaux il reste donc environ 78 000€ à payer que l'on réparti entre le capital social et un emprunt. Cet emprunt est basé sur un apport de 40% des associés (soit 31 000€), la banque prête donc 60% des 78 000€, soit 47 000€. Pour l'emprunt, nous nous sommes renseignées au près du Crédit Agricole qui proposait un près sur 7 ans à 4,32%, que nous rembourserions à hauteur de 8 600€ par an (dont 2 200€ d'intérêts). Les subventions sont détaillées en annexe 1 11 4.1.3 Evaluation des charges Le montant du loyer, communiqué par la Communauté de Communes, est de 15F/ m2/mois ; notre atelier couvrant 200 m2 nous aurions donc sur une année 36 000F ou 5 400€ de loyer. Pour le gaz, l'eau et l'électricité, nous nous sommes basées sur les charges payées par un atelier que nous avions visité de taille similaire à celui que nous envisageons. Nous avons estimé le salaire et les charges salariales à 22 000€ suites à des entretiens avec des artisans qui avaient des employés. L'estimation des frais de livraisons à 3% du chiffre d'affaires découle des données fournies par les entreprises rencontrées. Les coûts engendrés par la sous-traitance à Vernoux pour la congélation et à Génolhac pour le décorticage des châtaignes dépendent entièrement des estimations que l'on a faites des quantités traitées. Nous avons considéré traiter environ 6 tonnes de châtaignes par an et avoir en permanence à Vernoux environ 15 tonnes de fruits (dans le cas où l'on produit 100 000 pots). ♦Vernoux : 1,20€/t/jour*15t*360jours ⇒ 6 480€/an HT ♦Génolhac : 1,19€/kg*6000kg ⇒ 7 140 €/an TTC Nous avons pris les prix de la Coopérative l'Ardéchoise (Gamm'Vert) pour les pots, couvercles et cartons et un prix moyen pour les étiquettes. Pour l'évaluation du prix des fruits nous avons séparé les petits fruits (cassis, framboise, groseille, myrtille...) pour lesquels nous avons choisi un prix de 4€ le kilo, ce que nous pensons être un prix assez rémunérateur pour des fruits qui ne seraient pas destinés à la vente en frais. Nous avons également donné un prix moyen à ce que nous appelons gros fruits (pêche, pomme, poire, abricot, châtaigne...) qui est de 1€ le kilo. Nous avons ensuite réalisé nos calculs en considérant que nous traitions 1/3 de petits fruits et 2/3 de gros fruits. 4.1.4 Evaluation des produits Après avoir évalué le nombre de pots que nous allons produire, nous avons estimé leur prix de vente. Pour ça, nous nous sommes basées sur les prix pratiqués par les artisans que nous avons rencontrés et sur les prix de vente de produits de gamme équivalente dans les commerces. Nous en sommes arrivées à un prix moyen de vente de 2,3€ HT le pot de 360ml, tout en sachant que ce prix peut varier d'un parfum à l'autre. Nous en arrivons, en rythme de croisière, à un chiffre d'affaire de 270 000€/an environ. 4.2 Evaluation de la rentabilité économique 4.2.1 Scénario 1 - optimiste (voir l'annexe 2) On suppose que le plein régime de l'atelier (environ 100 000 pots/an) est atteint à la troisième année de fonctionnement et que l'atelier fonctionne à 50% la première année puis à 75 % la deuxième (période de mise en route). On suppose aussi que tous les pots produits sont vendus. On ne tiendra pas compte de l'évolution des différents prix. L'étude est menée sur 20 années, elle tient donc compte des abattements d'impôts les 5 premières années, des remboursements d'emprunt des 7 premières années et de l'amortissement du matériel sur les 10 premières années. 12 La première année l'atelier réalise un déficit d'environ 6 000 €, par la suite les résultats sont toujours bénéficiaires. Ce déficit n'est pas critique car il est peu élevé et correspond à une phase de mise en route de l'activité. De plus, le bénéfice de la deuxième année compense largement la perte. Le bénéfice net augmente jusqu'à la troisième année en relation avec l'augmentation d'activité puis il varie à cause de la fin des abattements d'impôts, des remboursements de l'emprunt et des amortissements du matériel. Il atteint la valeur maximale de 56 000 €/an à partir de la 11ème année. Pour évaluer l'intérêt économique du projet, on utilise la valeur actuelle nette avec un taux d'actualisation égal à 8 % calculée en actualisant la capacité d'autofinancement annuelle (bénéfice + amortissement). La VAN est positive à partir de la 4ème année donc le temps de retour sur investissement est compris entre 3 et 4 ans : l'investissement est donc relativement vite récupéré. La VAN sur 5 ans est égale à environ 42 000 €, le projet est donc assez vite rentable. En actualisant sur 10 et 20 ans, on voit que le projet est intéressant à plus long terme. 4.2.2 Scénario 2 - "catastrophe"(voir l'annexe 3) On suppose cette fois-ci que l'activité commence à 12 000 pots par an et qu'elle augmente régulièrement sur 5 ans pour atteindre un maximum de 59 000 pots par an. Ce scénario représente une situation où la commercialisation est limitante. Les autres hypothèses restent les mêmes que précédemment. La première année l'atelier réalise un déficit de 60 000 €. Jusqu'à l'année 7, le résultat reste négatif mais il s'améliore ; bien entendu pendant cette période l'entreprise ne paie pas d'impôts. L'atelier est bénéficiaire à partir de l'année 8, c'est à dire lorsque le remboursement de l'emprunt est terminé. Cependant le bénéfice demeure assez faible, environ 1 800 € pour les années 8, 9 et 10 et 10 500 € pour les années suivantes. Si on considère la valeur actuelle nette (calculée de même que précédemment), on voit que dans cette situation, il n'est pas intéressant du tout d'investir dans l'atelier. En effet, la VAN qui diminue les premières années augmente à partir de l'année 5 mais si faiblement qu'elle ne sera jamais positive. L'investissement ne sera jamais récupéré. 4.2.3 Scénario 3 - minimal(voir l'annexe 4) Ce scénario représente en quelque sorte un scénario minimal en ce qui concerne le nombre de pots vendus. Pour que le projet soit rentable, il est nécessaire de vendre un nombre de pot minimal de confiture et d’atteindre ce chiffre de vente relativement rapidement pour ne pas générer un déficit insurmontable lors des premières années d’activité. Il serait judicieux d’adopter une stratégie de production et de commercialisation permettant de vendre environ 30 000 pots dès la première année puis environ 50 000 et 70 000 pots la deuxième et la troisième année d’activité. La production et vente maximales seraient atteintes avec environ 88 000 pots la quatrième année. Les résultats économiques obtenus à partir de ce scénario sont relativement intéressants. Tout d’abord, le bénéfice brut n'est négatif que pour les deux premières années et le déficit cumulé est comblé à partir de la cinquième année. Le bénéfice net devient intéressant à partir de la quatrième année où il est égal à environ 24 000 €/an. En ce qui concerne la valeur nette ajoutée (VAN), on peut dire que le projet est rentable entre la 12ème et la 13ème année et qu’au bout de 20 ans il a généré des bénéfices d’environ 70 000 € pour les actionnaires. 13 Conclusion Le projet de transformation des fruits en confitures semble être une bonne solution pour valoriser les fruits de la Vallée de l'Eyrieux car il s'adresse à un maximum d'agriculteurs. L'objectif du projet ne sera atteint qu'à condition que l'atelier puisse garantir aux agriculteurs des prix rémunérateurs pour leurs fruits. Au vu de notre évaluation économique, qui est toutefois assez sommaire, ce projet devrait permettre de dégager des bénéfices pour les actionnaires. Pour cela, l'accent devra être mis sur la commercialisation qui a priori paraît être le facteur limitant au fonctionnement de l'atelier. Notre projet présente aussi d'autres difficultés, notamment l'investissement initial est relativement élevé et le succès de l'atelier dépend directement des employés, de leur savoirfaire et de leur motivation. 14 5 Annexes 5.1 Annexe 1 : Les aides possibles Ceci est une brève présentation (qui n'est sûrement pas exhaustive) des aides financières qui pourraient être demandées pour ce projet. Un dossier devra être rédigé pour chaque demande d'aide. Les fonds publics (subventions) sont plafonnés à 40% des investissements de départ (travaux de construction et d'aménagement et tous investissements matériels liés au process). 5.1.1 Aides européennes La sous-mesure 15.2b "favoriser la transformation collective des productions agricoles" de la mesure 15 de l'objectif 2 du FEOGA (Fonds européen d'orientation garantie agricole), qui est en cours de révision, prévoit 15% de subvention (donnés par le FEOGA) pour le matériel des 40% de subvention publique. Les dépenses éligibles sont les travaux de construction et d'aménagement et tous les investissements matériels liés au process. 5.1.2 Autres fonds publics Dans le cadre de ce projet, les aides à la création d'entreprise devraient être sollicitées. Ces aides sont: • 1000 et talents: 1 C'est une aide de la Région Rhône Alpes et du Département de l’Ardèche qui consiste en une subvention à des entreprises en phase de création. Le montant prévu par cette aide va jusqu’à 50 % des financements externes obtenus (prêts bancaires, avances remboursables…) avec un plafond de 15 244 €. Les modalités à respecter sont: l'entreprise, toutes activités confondues, doit avoir été créée ou reprise depuis moins de 6 mois et le projet porté par une personne physique qui crée ou reprend une entreprise pour la première fois. • Avance remboursable pour la création d'entreprises: C'est une aide des Plates-formes d’Initiatives Locales Ardèche Sud Initiative, Ardèche Nord Initiative, Ardèche Centre Initiative, Tricastin Initiative Développement, Drôme-Ardèche Entreprendre qui consiste en une avance remboursable à des entreprises en phase de création avec parrainage par un chef d’entreprise. Le montant alloué par cette aide est variable selon les plates-formes, de 1 500 à 30 500 € en fonction du projet et remboursable sur une durée inférieure à 5 ans avec possibilité de différé. Les modalités à respecter sont d'avoir une activité artisanale, industrielle, commerciale ou de service aux entreprises. • Encouragement au développement d'entreprises nouvelles (dispositif EDEN): Le dispositif d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise est suivi par la DDTE (Direction du Développement du Territoire et de l'Environnement). Cette aide consiste en une avance remboursable et des mesures d’accompagnement pour certains bénéficiaires de l’ACCRE (Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise). Ces mesures d'accompagnements sont: une mesure d’exonération de charges sociales pendant 12 mois et l’attribution de chéquiers conseils. Les bénéficiares de cette aide sont les salariés repreneurs de leur entreprise en difficulté, les jeunes remplissant les conditions pour bénéficier de contrats « emploi-jeune » ou les bénéficiaires de revenu de solidarité. Cette aide pourrait être demandée dans le cas où le projet inclurait l'un de ces bénéficiaires. 15 • Exonération d'impôt sur les bénéfices des entreprises nouvelles (dispositif EDEN): Cette aide consiste en une exonération d’impôts sur les bénéfices. La portée de cette exonération est: - Les bénéfices réalisés au cours des 24 premiers mois à compter de la date de la création sont exonérés à 100%. - La 3° période de 12 mois : abattement de 75% - La 4° période de 12 mois : abattement de 50% - La 5° période de 12 mois : abattement de 25%. Dans le cadre de ce projet, une des aides à l'investissement devrait être sollicitée. • Fonds régional d'intervention stratégique (FRIS) Cette aide de la Région Rhône-Alpes a pour objectif de soutenir les projets significatifs de développement des entreprises agricoles et alimentaires ayant un impact positif sur l’économie régionale en termes d’emplois et de potentiel productif. Cette avance remboursable peut aller jusqu’à 15% des investissements éligibles (aide est plafonnée à 228 700 €). Les bénéficiaires éligibles sont les entreprises industrielles de moins de 250 salariés. L’aide peut être transformée pour tout ou partie en subvention d’investissement dans la mesure ou les engagements auront été respectés en terme d’une meilleure valorisation de la production agricole régionale et de création d’emplois. Dans le cadre de ce projet, les aides particulières aux zones rurales pourraient être demandées puisque l'Ardèche est couverte pour moitié par une Zone de Revitalisation Rurale qui offre aux entreprises locales ainsi qu'à celles qui s'y implantent une série d'allègements fiscaux. Ces aides sont: • Exonération de charges sociales patronales à l'embauche Cette aide est une exonération des charges sociales patronales (assurances sociales, accident du travail, allocations familiales) pendant 1 an pour chaque embauche jusqu'au 50ème salarié, pour la fraction de la rémunération n'excédant pas 150 % du SMIC. Les bénéficiaires sont les entreprises dont l’effectif global n’excède pas 50 salariés et qui embauchent sous contrat CDI ou CDD d’un an minimum. • Exonération de taxe professionnelle: Cette aide sous forme d'une exonération de taxe professionnelle de plein droit pendant 5 ans, au titre de l'aménagement du territoire, concerne tout projet de création ou d'extension d'activité industrielle, de recherche, de service, de direction, d'études, d'ingénierie et d'informatique. Cette exonération est liée à la création d'un nombre d'emplois et à un investissement minimal sur le site. 16 5.2 Annexe 2 : Tableaux économiques du scénario 1 SCENARIO1 INVESTISSEMENT année 0 aménagements rénovation atelier TTC congélateur TTC chambre froide TTC total aménagement TTC 19000 6330 9917 35247 19002 6330 9917 35249 19004 6330 9917 35251 19000 6330 9917 35247 19000 6330 9917 35247 19000 6330 9917 35247 19000 6330 9917 35247 19000 6330 9917 35247 matériel mélangeur à gaz + gaz + agitateur doseuse encapsuleuse + générateur de vapeur repiqueuse étiquetteuse balance centrifugeuse-passoire 2 tables plonge hotte petit matériel camion occas transpalette occas total matériel HT total matériel TTC (TVA 5,5%) 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 25000 7500 8330 2000 4100 2050 9900 2000 950 1884 1000 15000 9000 88714 93593 128840 128842 128844 128840 128840 128840 128840 128840 12884 12884 12884 12884 12884 12884 12884 12884 total investissements TTC amortissement annuel (linéaire sur 10 COMPTE DE RESULTAT nombre de pots vendus année 6-7 117500 année 8-9-10 117500 année11... 117500 année 1 58750 année2 88125 année3 117500 année4 117500 année5 117500 charges TTC eau-électricité gaz loyer 2 salaires+charges salariales amortissement investissements frais de livraison 3% CA soustraitance Vernoux (15t/an année X) soustraitance Genholac (6t/an année X) pots (0,24 €) couvercle (0,11 €) étiquettes (0,04 €) petits fruits 4000€/t (10t/an) gros fruits 1000 €/t (20t/an) carton 6 pots (0,26) remboursement emprunt total charges 1000 3000 5400 44000 12884 8108 6570 7140 28200 12925 4700 40000 20000 5092 8630 207648 1000 3000 5400 44000 12884 8108 6570 7140 28200 12925 4700 40000 20000 5092 0 199018 1000 3000 5400 44000 0 8108 6570 7,5 t 7140 3 t 28200 12925 4700 40000 5t 20000 10t 5092 0 186134 1000 1000 3000 3000 5400 5400 44000 44000 12884 12884 4054 6081 3285 10t 4380 3570 5t 5950 14100 21150 6462,5 9693,75 2350 3525 20000 7t 28000 10000 13t 13000 2546 3819 8630 8630 141281 170512 1000 3000 5400 44000 12884 8108 6570 7140 28200 12925 4700 40000 30000 5092 8630 217648 1000 3000 5400 44000 12884 8108 6570 7140 28200 12925 4700 40000 30000 5092 8630 217648 1000 3000 5400 44000 12884 8108 6570 7140 28200 12925 4700 40000 30000 5092 8630 217648 produits nb pots/j nb jours / sem nb sem travail / an Nb total de pots Prix d'un pot HT Chiffre d'affaire 1000 2,5 47 117500 2,3 270250 1000 2,5 47 117500 2,3 270250 1000 2,5 47 117500 2,3 270250 500 2,5 47 58750 2,3 135125 1000 2,5 47 117500 2,3 270250 1000 2,5 47 117500 2,3 270250 1000 2,5 47 117500 2,3 270250 62602 20659 41943 71232 23506 47725 bénéfice brut impôts (33%) bénéfice net 84116 27758 exon 56358 -6156 0 exon -6156 750 2,5 47 88125 2,3 202688 32176 0 aba 32176 52602 4340 aba 48262 52602 8679 aba 43923 52602 13019 39583 18 EVALUATION ECONOMIQUE année 6-7 capacité d'autofinancement(benef+dot 54827 VAN à 1ans (a=8%) VAN à 2ans (a=8%) VAN à 3ans (a=8%) VAN à 4ans (a=8%) -122611 -83979 -35439 6315 VAN à 5ans (a=8%) 42024 VAN à 10 ans (a=8%) 127940 VAN à 20 ans (a=8%) 303103 temps de retour sur investissement année 8-9-10 12884 année11... 56358 année1 6728 année2 45060 année3 61146 année4 56807 année5 52467 3< <4 ans MODE DE FINANCEMENT investissement total 128840 subventions 51536 investissement restant 77304 capital (40%)/apport des associés 30922 emprunt (7 ans 4,32%) 46382 remboursement/an 6626 intérêt/an 2004 remboursement net/an 8630 19 5.3 Annexe 3 : Tableaux économiques du scénario 2 SCENARIO 2 COMPTE DE RESULTAT nombre de pots vendus année 6-7 58750 année 8-9-10 58750 année11... 58750 année 1 11750 1000 3000 5400 44000 12884 811 613,2 714 2820 1292,5 470 4000 2000 509 8630 88144 charges TTC eau-électricité gaz loyer 2 salaires+charges salariales amortissement investissements frais de livraison 3% CA soustraitance Vernoux (7t/an année X) soustraitance Genholac (3t/an année X pots (0,24 €) couvercle (0,11 €) étiquettes (0,04 €) petits fruits 4000€/t (5t/an) gros fruits 1000 €/t (10t/an) carton 6 pots (0,26) remboursement emprunt total charges 1000 3000 5400 44000 12884 4054 3066 3570 14100 6462,5 2350 20000 10000 2546 8630 141062 1000 3000 5400 44000 12884 4054 3066 3570 14100 6462,5 2350 20000 10000 2546 0 132432 1000 3000 5400 44000 0 4054 3066 3570 14100 6462,5 2350 20000 10000 2546 0 119548 produits nb pots/j nb jours / sem nb sem travail / an Nb total de pots Prix d'un pot HT Chiffre d'affaire 500 2,5 47 58750 2,3 135125 500 2,5 47 58750 2,3 135125 500 2,5 47 58750 2,3 135125 -5937 0 -5937 2693 889 1804 bénéfice brut impôts (33%) bénéfice net 1,4t 0,6t 1t 2t 15577 5140 exoné 10437 100 2,5 47 11750 2,3 27025 année2 23500 2,8t 1,2t 2t 4t année3 35250 1000 1000 3000 3000 5400 5400 44000 44000 12884 12884 1622 2432 1226,4 4,2t 1839,65,6t 1428 1,8t 21422,4t 5640 8460 2585 3877,5 940 1410 8000 3t 12000 4t 4000 6t 6000 8t 1018 1528 8630 8630 101373 114603 200 2,5 47 23500 2,3 54050 -61119 -47323 0 exonéra 0 abatt -61119 -47323 300 2,5 47 35250 2,3 81075 année4 47000 année5 58750 1000 3000 5400 44000 12884 3243 2452,8 2856 11280 5170 1880 16000 8000 2037 8630 127832 1000 3000 5400 44000 12884 4054 3066 3570 14100 6462,5 2350 20000 10000 2546 8630 141062 400 2,5 47 47000 2,3 108100 500 2,5 47 58750 2,3 135125 -33528 -19732 0 abb 0 abb -33528 -19732 -5937 0 -5937 20 EVALUATION ECONOMIQUE année6-7 capacité d'autofinancement(benef+d 6947 VAN à 1ans (a=8%) VAN à 2ans (a=8%) VAN à 3ans (a=8%) VAN à 4ans (a=8%) -173502 -203028 -219416 -224449 VAN à 5ans (a=8%) -219721 VAN à 10 ans (a=8%) -191916 VAN à 20 ans (a=8%) -159479 année8-9-10 12884 année11... 10437 année1 -48235 année2 -34439 année3 -20644 année4 -6848 année5 6947 128840 temps de retour sur investissement "infini" 21 5.4 Annexe 4 : Tableaux économiques du scénario 3 SCENARIO3 COMPTE DE RESULTAT nombre de pots vendus charges TTC eau-électricité gaz loyer 2 salaires+charges salariales amortissement investissements frais de livraison 3% CA soustraitance Vernoux (11,25t/an ann soustraitance Genholac (4,5t/an anné pots (0,24 €) couvercle (0,11 €) étiquettes (0,04 €) petits fruits 4000€/t (7,5t/an) gros fruits 1000 €/t (15t/an) carton 6 pots (0,26) remboursement emprunt total charges produits nb pots/j nb jours / sem nb sem travail / an Nb total de pots Prix d'un pot HT Chiffre d'affaire bénéfice brut impôts (33%) bénéfice net année 6-7 88125 année 8-9-10 88125 1000 3000 5400 44000 12884 6081 4927,5 5355 21150 9693,75 3525 30000 15000 3819 8630 174465 1000 3000 5400 44000 12884 6081 4927,5 5355 21150 9693,75 3525 30000 15000 3819 0 165835 750 2,5 47 88125 2,3 202687,5 750 2,5 47 88125 2,3 202687,5 28223 9314 18909 36853 12161 24691 année11... 88125 1000 3000 5400 44000 0 6081 4927,5 3,75t 5355 1,5t 21150 9693,75 3525 30000 2,5t 15000 5t 3819 0 152951 750 2,5 47 88125 2,3 202687,5 49737 16413 exon 33324 année 1 29375 année2 49937,5 année3 70500 année4 88125 année5 88125 1000 3000 5400 44000 12884 2027 1642,5 1785 7050 3231,25 1175 10000 5000 1273 8630 108098 1000 3000 5400 44000 12884 3446 6,38 2794,44 2,55 3034,5 11985 5493,13 1997,5 17000 4,25 8,5t 8500 2164 8630 131328 1000 3000 5400 44000 12884 4865 9t 3942 3,6t 4284 16920 7755 2820 6t 24000 12t 12000 3055 8630 154555 1000 3000 5400 44000 12884 6081 11,2 4927,5 4,5t 5355 21150 9693,75 3525 7,5t 30000 15t 15000 3819 8630 174465 1000 3000 5400 44000 12884 6081 4927,5 5355 21150 9693,75 3525 30000 15000 3819 8630 174465 250 2,5 47 29375 2,3 67562,5 425 2,5 47 49937,5 2,3 114856 600 2,5 47 70500 2,3 162150 750 2,5 47 88125 2,3 202688 -40535 -16472 0 aba 0 exon -40535 -16472 7596 627 aba 6969 11, 4,5 7,5 15t 28223 4657 aba 23566 750 2,5 47 88125 2,3 202687,5 28223 6985 21238 22 EVALUATION ECONOMIQUE capacité d'autofinancement(benef+ année 6-7 31793 VAN à 1ans (a=8%) VAN à 2ans (a=8%) VAN à 3ans (a=8%) VAN à 4ans (a=8%) -154443 -157519 -141759 -114967 VAN à 5ans (a=8%) -91744 VAN à 10 ans (a=8%) VAN à 11 ans (a=8%) VAN à 12 ans (a=8%) VAN à 13 ans (a=8%) VAN à 20 ans (a=8%) -33784 -19492 -6259 5994 69788 année 8-9-10 12884 année11... 33324 année1 -27651 année2 -3588 année3 19853 année4 36450 année5 34122 temps de retour sur investissemen 12< <13 ans 23 Annexe 5 : Comparaison des Valeurs Ajoutées Nettes en fonction du temps 400000 Scénario 1 300000 VAN (euros) 5.5 Scénario 3 200000 Scénario 2 100000 0 -100000 1 2 3 4 5 10 20 -200000 -300000 Temps (années) Figure 1. Courbes de la valeur ajoutée nette (VAN) en fonction du temps pour trois différents scénarios de vente de pots de confiture. 24