Joseph L. - Comprendre

Transcription

Joseph L. - Comprendre
Premier
RueDu Film
Magazine
de l’Institut Lumiere
#79
7 mars
6 mai 2008
Joseph L.
Mankiewicz
|1
Marrakech, lors d’une fantasia, 1901
Plaque stéréoscopique 4,5 x 10,7cm
© Collection Jacquier-Veyre
Sur Gabriel Veyre, lire Gabriel Veyre,
opérateur Lumière (Actes Sud/Institut Lumière)
et le beau livre album Le Monde de Gabriel
Veyre, 1901-1936 publié par Philippe Jacquier,
Marion Pranal et Farid Abdelouahab (Kubik)
Visitez le site www.gabrielveyre-collection.org
MuseeLumiere
Ouvert tous les jours de 11h à 18h30, sauf lundi.
Tarif spécial abonnés : 4 euros
Tarif groupe (à partir de 4 personnes) : 4,50 euros
2|
# 79
Sommaire
4
RÉTROSPECTIVE
Joseph L. Mankiewicz
10
STAGE JEAN DOUCHET
Kenji Mizoguchi
12
RÉTROSPECTIVE
Johnnie To
15
QUAIS DU POLAR
Polars asiatiques
16
FILMS à voir et à revoir
20
PROJECTIONS
à LA VILLA LUMIÈRE
16mm N&B / Muet du mois
Photographie Jean-Luc Mège © Institut Lumière
22
INVITATION
Kiju Yoshida
23
Alain Corneau, venu recevoir le 9 février le Prix
Jacques Deray pour son film Le Deuxième souffle,
élu meilleur film policier français de l’année 2007.
Renseignements pratiques
24
Calendrier
En couverture :
Joseph L. Mankiewicz
Remerciements : Action/Théâtre du Temple, ARP Sélection, Arte, Artédis, Carlotta Films, CTV International, Diaphana, Les Films du Losange,
MGD Distribution, Océan Films, Pathé Distribution, Sony Pictures, Studio Canal Distribution, Swaschbuckler Films, Tamasa Distribution, TFM Distribution,
UGC Distribution, Wild Side.
Remerciements particuliers à : Johnnie To, Raymond Chirat, Caroline Vié, Michel Ciment, Jean Douchet, Mariko Okada, Kiju Yoshida.
|3
Rétrospective du 8 mars au 6 mai
Mankiewicz
Joseph L.
Il est l’un des cinéastes américains les plus importants du vingtième siècle.
Dialoguiste d’exception et immense directeur d’acteurs, Joseph L. Mankiewicz est à l’honneur à l’Institut
Lumière, seize ans après sa venue rue du Premier-Film. L’occasion de (re)découvrir quelques-uns des plus
grands classiques du cinéma Hollywoodien.
Je crois fermement que depuis que le cinéma
est devenu parlant, il se doit de dire certaines
choses. La parole, du fait même qu’elle accapare
autant le public que l’aspect visuel du film, doit avoir une
certaine qualité, une certaine importance. »
Joseph L. Mankiewicz pendant le tournage de Guêpier pour trois abeilles, 1967
« Si le cinéma parlant n’existait pas, Mankiewicz
l’aurait inventé. Notre homme, en effet, est un maître
du langage. Ce qui ne signifie pas seulement qu’il sait
mieux que personne écrire un dialogue étincelant,
pétillant d’intelligence, de sensibilité, d’ironie amère. Il
se sert de la parole comme d’un instrument dramatique.
Ses personnages utilisent le langage pour se défier,
s’affronter, s’anéantir, pour persuader leur adversaire
ou lui tendre un piège. »
Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon, 50 ans de cinéma américain
(Nathan, 2003)
Le 23 septembre 1992, l’Institut Lumière
accueillait Joseph L. Mankiewicz, qui
s’est écrié devant le Hangar du
Premier-Film : « Merci Lumière ! »
(A droite, la Une du magazine Rue du
Premier-Film consacrée au cinéaste,
septembre 1992 ; à gauche, la plaque de
cinéaste au nom de Mankiewicz, encore
visible rue du Premier-Film).
Joseph L. Mankiewicz sur le tournage
de Soudain l’été dernier (1959)
4|
Entretien de Joseph L. Mankiewicz
avec Michel Ciment
Comment travaillez-vous avec les comédiens ?
Mettre en scène est pour moi une activité qui demande beaucoup de sensibilité.
Elle consiste avant tout à comprendre ce qu’a voulu le scénariste, à donner vie à ses
intentions en se servant de ce que peuvent vous apporter les acteurs. Autrement
dit, à mettre en relation le talent du comédien avec les exigences du scénario. Le
moment le plus excitant de ma carrière s’est passé pendant le tournage de Jules
César quand Marlon Brando a dit le fameux monologue de Marc Antoine : « Amis,
Romains, compatriotes ». Comme tout autre metteur en scène l’aurait été, j’étais
terrifié par ce passage que tout lycéen a appris une fois dans sa vie. Autour de moi,
j’avais tous ces figurants qui jouaient des citoyens de Rome et je leur avais dit un
peu plus tôt que je ne voulais pas qu’ils se conduisent comme des figurants, mais
qu’ils incarnent leur rôle de citoyens car c’est comme tels que Shakespeare les
considère. Nous avions répété car on a intérêt à le faire quand on joue Shakespeare.
James Mason dans le rôle de Brutus s’était adressé à eux et leur avait expliqué
pourquoi il avait dû tuer César et ils avaient été très émus par son discours que
la plupart d’entre eux n’avaient jamais entendu. Si bien que lorsque Marlon est
apparu, portant dans ses bras le corps de César, dont ils venaient d’approuver
le meurtre, ils n’avaient aucune sympathie pour lui et ne voulaient pas l’écouter.
Brutus leur avait pourtant dit « Je veux que vous écoutiez Marc Antoine » avant
de s’en aller. Marlon était seul avec le cadavre et une foule qui le conspuait. Il
commença à parler : « Amis, Romains, compatriotes », et je ne pouvais l’entendre
d’où j’étais, surveillant la répétition, prenant des notes. Il recommença : « Amis,
Romains, compatriotes ». Mais ils voulaient toujours l’empêcher de continuer.
Et finalement, dans un accès de fureur, il cria : « Amis, Romains, compatriotes,
prêtez-moi l’oreille. » J’ai senti un frisson parcourir ma colonne vertébrale. Pour la
première fois, j’ai compris pourquoi ce génie d’entre les génies, Shakespeare, avait
écrit ce mot « prêtez », c’est-à-dire : « Vous n’avez pas à m’écouter pour toujours,
mais donnez-moi une chance de parler. » Ce psychiatre, cet écrivain avec son sens
magnifique de la parole, savait que le mot « prêtez » était le seul qui convenait à
ce moment-là. Et j’ai vécu l’émotion que procure une découverte que peuvent vous
faire faire un acteur comme Brando et un écrivain comme Shakespeare.
Il y a un vieux dicton à Hollywood selon lequel votre valeur est égale à celle de
votre dernier film. Dans votre cas, ce fut Le Limier en 1972, il y a plus de dix ans,
qui remporta un grand succès à la fois critique et public. Or, vous n’avez rien tourné
depuis…
J’ai brisé toutes les règles à Hollywood. Scénariste débutant, j’ai obtenu ma première
nomination aux Oscars en 1931, il y a plus de cinquante-deux ans maintenant. Ma
dernière nomination fut pour le dernier film que j’ai mis en scène, Le Limier, le
seul film dans l’histoire de Hollywood dont toute la distribution a été nommée pour
l’Oscar du meilleur rôle masculin. Eve a battu le record du plus grand nombre de
nominations pour un seul film. Et aujourd’hui, j’établis le record : celui du plus grand
nombre d’années d’inactivité pour un metteur en scène après sa nomination pour un
Oscar. J’ai donc violé la règle établie par ce vieil adage : « You are as good as your
last picture. » Croyez-vous qu’ils en soient arrivés à la conclusion que je suis trop
bon réalisateur pour travailler ? En tout cas, je suis prêt à le faire, mais je n’ai rien
trouvé qui me satisfasse. Je ne veux pas tourner des remakes de films que je n’aurais
pas voulu tourner il y a trente ans. Si l’on me propose une histoire qui m’intéresse,
je suis d’accord pour la porter à l’écran à condition que le public soit disposé à
écouter le dialogue autant qu’à regarder l’image, ce dont je doute. Entre-temps,
je travaille à une histoire des actrices en Angleterre, à l’époque où les femmes ont
interprété pour la première fois des personnages féminins. J’ai également en projet
deux pièces de théâtre que je voudrais écrire. Il y a encore beaucoup de choses qui
me restent à lire. Je pourrais alors mourir heureux, ou plutôt malheureux de ne
pas avoir lu davantage ni d’avoir mieux connu, mieux compris ce qui m’intéresse et
que j’aime le plus au monde, c’est-à-dire le théâtre, le théâtre que nous projetons
à l’écran, le théâtre que nous jouons sur scène, le théâtre de la vie quotidienne,
incarnant les conflits et les rapports entre les hommes et les femmes qui émettent
des bruits intelligibles et non des grognements. En dehors de cela, je n’ai pas grand
chose à offrir.
Joseph L. Mankiewicz interrogé par Michel Ciment à Bedford, Etat de New York en
avril 1983. Passeport pour Hollywood (Seuil)
Joseph L. Mankiewicz avec sa script Elaine Schreyeck sur le tournage de Soudain
l’été dernier (1959)
Soiree d’ouverture
Présentée par Fabrice Calzettoni
Mercredi 12 mars à 21h
On murmure dans la ville
(J.L. Mankiewicz)
Filmographie
 
1946 Le Château du Dragon
1946 Quelque part dans la nuit
1947 Un mariage à Boston
1947 L’Aventure de Mme Muir
1948 Escape
1949 Chaînes Conjugales
1949 La Maison des étrangers
1950 La Porte s’ouvre
1950 Eve
1951 On murmure dans la ville
1952 L’Affaire Cicéron
1953 Jules César
1954 La Comtesse aux pieds nus
1955 Blanches colombes et vilains Messieurs
1958 Un Américain bien tranquille
1959 Soudain l’été dernier
1963 Cléopâtre
1967 Guêpier pour trois abeilles
1970 Le Reptile
1972 Le Limier
|5|
Rétrospective
Mankiewicz
Sa 8/03 à 16h30 | Je 13/03 à 19h
Di 16/03 à 17h15 | Di 23/03 à 14h30
Sa 8/03 à 18h30 | Di 9/03 à 18h30
Sa 15/03 à 16h
L’Aventure de
Mme Muir
Chaînes conjugales
Avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders,
Edna Best, Vanessa Brown, Anna Lee, Natalie
Wood. Scénario de Philip Dunne, d’après le roman
de Josephine A.C. Leslie. Musique de Bernard
Herrmann.
Avec Jane Crain, Linda Darnell, Anne Sothern, Kirk
Douglas, Paul Douglas, Barbara Lawrence, Jeffrey
Lynn. Scénario de Joseph L. Mankiewicz et Vera
Caspary, d’après le roman de John Klempner.
A Letter to Three Wives > Etats-Unis > 1949 > 1h43
> N&B
The Ghost and Mrs Muir > Etats-Unis > 1947 > 1h44
> N&B
A la fin du dix-neuvième siècle, Mme Muir, veuve depuis
peu, s’installe dans un manoir hanté par l’ancien
propriétaire, le capitaine Gregg. Elle tombe aussitôt
amoureuse de ce fantôme, et commence à rédiger ses
mémoires. Elle attend la mort avec impatience afin de
pouvoir le retrouver…
Cette histoire d’amour entre une femme passionnée
et un fantôme est l’un des plus beaux scénarios que
tournera Mankiewicz dans sa carrière. Il en résulte un
mélodrame émouvant entre deux personnages qui ne
peuvent se toucher, mais dont les paroles expriment les
sentiments les plus beaux. Le cinéaste dirige à merveille
deux acteurs parfaits pour les rôles principaux : Gene
Tierney et Rex Harrison, dont la relation est bercée par
la musique envoûtante de Bernard Herrmann.
Ma 15/04 à 21h | Sa 19/04 à 19h15
Di 20/04 à 14h30 | Ma 22/04 à 19h
Le Château
du dragon
Avec Gene Tierney, Walter Huston, Vincent Price,
Glenn Langan, Anne Revere. Scénario de Joseph L.
Mankiewicz d’après le roman d’Anya Seton.
Dragonwyck > Etats-Unis > 1946 > 1h43 > N&B
Propriétaire d’un château et de terres dans le
Connecticut, Nicholas van Ryn règne sans partage sur
son domaine, ne laissant rien à ceux qui travaillent
pour lui. Après la mort mystérieuse de son épouse, il
demande la main de Miranda Wells, une jeune femme
qui ira s’installer dans ce sombre manoir pour risquer
sa vie auprès d’un homme tourmenté et dangereux…
Produit par Ernst Lubitsch qui devait à l’origine mettre
en scène ce drame, Le Château du dragon nous rappelle
le Rebecca d’Alfred Hitchcock. Mais ce premier film
de Mankiewicz est surtout l’occasion de découvrir
un grand directeur d’acteurs au service d’un conte
romantique qui petit à petit se transforme en drame
bouleversant. Vincent Price et Gene Tierney forment
un couple formidable. Lui est parfait en tyran. Elle, est
comme toujours merveilleuse.
SOIREE SPECIALE
JOSEPH MANKIEWICZ
Mercredi 2 avril
En présence de
Michel Ciment
Ve 2/05 à 19h | Sa 3/05 à 15h45 | Ma 6/05 à 19h
La Porte s’ouvre
Avec Richard Widmark, Linda Darnell, Stephen McNally,
Sydney Poitier, Mildred Joanne Smith, Harry Bellaver.
Scénario de Joseph L. Mankiewicz et Lesser Samuels.
No Way Out > Etats-Unis > 1950 > 1h46 > N&B
critique de cinéma à Positif et au Masque
et la plume, auteur de Passeport pour
Hollywood (Seuil), dans lequel figure
un entretien avec Joseph L. Mankiewicz
et auteur du documentaire All About
Mankiewicz.
19h30 Conférence (entrée libre)
21h Présentation et
projection de L’Affaire
Cicéron (J.L. Mankiewicz)
Projection le 24 avril à 19h
de All About Mankiewicz
(1983, 1h43), documentaire de
Luc Béraud, interview de Joseph
L. Mankiewicz par Michel Ciment.
6|
Un samedi après-midi, trois amies (Deborah, Rita et
Lora) partent en bateau pour aller faire un pique-nique.
Addie, qui fait habituellement partie de leur groupe, ne
viendra pas cette fois-ci, car elle doit quitter la ville.
Au moment du départ du bateau, un télégramme est
remis aux trois femmes. Addie y annonce : « Je pars
avec le mari de l’une de vous trois ». Successivement,
les trois amies se plongent dans leurs souvenirs, en se
demandant, chacune avec anxiété, si son mari ne l’a pas
quittée pour Addie...
Pascal Mérigeau : « La construction dramatique
de Chaînes conjugales est un miracle d’équilibre
et d’audace, qui permet à Mankiewicz de sans
cesse brouiller les pistes, d’entraîner le spectateur
exactement là où il veut, pour ensuite le faire repartir
dans la direction opposée. » Chaînes Conjugales, Oscar
du scénario et Oscar de la mise en scène en 1949, est
une comédie policière sans meurtre, sans cadavre, sans
assassin, l’illustration à quatre visages du mythe de la
femme libre.
Luther Brooks est le seul interne noir d’un grand hôpital.
Il est victime d’un complot raciste monté par un petit
truand qui l’accuse d’être responsable de la mort de son
frère à qui il a pourtant essayé de sauver la vie…
En offrant son premier grand rôle à Sydney Poitier, et
en décrivant les relations inter-raciales de l’immédiate
après-guerre, Mankiewicz signe un film qui dérange
et finalement très peu vu (notamment censuré dans
plusieurs états du sud des Etats-Unis lors de sa sortie),
mais dont l’utilité politique n’est plus à démontrer
aujourd’hui. Darryl Zanuck, producteur du film, disait de
cette histoire qu’elle était « une combinaison parfaite
de suspense, de drame et d’humanité ».
Rétrospective
Mankiewicz
Me 2/04 à 21h En présence de Michel Ciment
Sa 5/04 à 16h30 | Di 6/04 à 14h30
Ma 8/04 à 19h
L’Affaire Cicéron
Avec James Mason, Danielle Darrieux, Michael
Rennie, Walter Hampden, Herbert Berghof, Ben
Astar. Scénario de Michael Wilson d’après
L.C. Moyziscg. Musique de Bernard Herrmann.
Five Fingers > Etats-Unis > 1952 > 1h48 > N&B
Je 3/04 à 21h | Ve 4/04 à 21h | Di 6/04 à 18h30
Di 13/04 à 19h
Eve
Avec Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders,
Celeste Holm, Gary Merrill, Hugh Marlowe, Thelma
Ritter. Scénario de Joseph L. Mankiewicz.
All About Eve > Etats-Unis > 1950 > 2h18 > N&B
La jeune comédienne Eve Harrington reçoit la
prestigieuse récompense de la meilleure actrice de
théâtre de l’année. Dans la salle, ses compères se
remémorent sa formidable ascension aux côtés de
l’expérimentée Margo Channing, ancienne star des
planches aujourd’hui éclipsée par le succès de celle
qu’elle a autrefois pris sous son aile…
Mankiewicz dissèque ici l’univers du théâtre, et le
monde du spectacle en général. Sa critique féroce
d’hommes et de femmes prêts à tout pour réussir
est saisissante, et est une nouvelle fois servie par un
scénario astucieux et des acteurs incroyables : Bette
Davis (Margo) est ici à son meilleur. Pour l’anecdote, le
prix fictif (le prix Sarah Siddons) décerné à Eve dans le
film deviendra par la suite dans la réalité une véritable
récompense qui honorera entre autres Helen Hayes,
Celeste Holm et … Bette Davis !
En 1944, Diello sert un ambassadeur anglais à Ankara,
en Turquie. Il en profite pour livrer des photographies
de documents secrets alliés aux Nazis sous un nom de
code : Cicéron. La comtesse polonaise Anna Staviska
fait mine de l’aider...
N.T. Binh : « Après avoir bousculé les normes avec ses
films précédents, on s’étonna que Mankiewicz choisisse
un genre aussi typé que le film d’espionnage. Mais
L’Affaire Cicéron est une éblouissante démonstration
de versatilité, en même temps qu’un exercice de style
personnel, immédiatement reconnaissable. » De leur
côté, Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
disent de ce film tiré de faits réels qu’il est « le seul
chef-d’œuvre du film d’espionnage de l’histoire du
cinéma. »
Me 23/04 à 21h | Ve 25/04 à 19h
Sa 26/04 à 18h30 | Di 27/04 à 19h
Jules César
Avec Marlon Brando, James Mason, John Gielgud,
Louis Calhern, Edmond O’Brien, Greer Garson,
Deborah Kerr. Scénario de Joseph L. Mankiewicz
d’après la pièce de William Shakespeare.
Julius Caesar > Etats-Unis > 1953 > 2h > N&B
Me 19/03 à 21h | Ve 21/03 à 19h
Di 23/03 à 16h30 | Ma 1er/04 à 19h
La Comtesse
aux pieds nus
Avec Humphrey Bogart, Ava Gardner, Edmond
O’Brien, Marius Goring, Valentina Cortese,
Rossano Brazzi. Scénario de Joseph
L. Mankiewicz.
Me 12/03 à 21h Présentée par Fabrice
Calzettoni | Ve 14/03 à 21h | Sa 15/03 à 18h
On murmure
dans la ville
The Barefoot Contessa > Etats-Unis > 1954 > 2h08 >
Couleur
Avec Cary Grant, Jeanne Crain, Finlay Currie,
Hume Cronyn, Walter Slezak. Scénario de Joseph L.
Mankiewicz d’après la pièce de Curt Goetz.
People Will Talk > Etats-Unis > 1951 > 1h50 > N&B
Professeur de faculté, le Dr Elwell cherche à discréditer
son collègue, Noah Praetorius, auquel il reproche une
trop grande séduction et dont il n’approuve pas les
méthodes anticonformistes. De son coté, Praetorius
sauve la vie de l’une de ses étudiantes, Deborah, qui a
tenté de se suicider, se sachant enceinte alors qu’elle
n’est pas mariée. Le jeune médecin la soigne, la rassure
et tombe amoureux d’elle…
Adapté d’un drame allemand, le premier film réalisé par
Mankiewicz après Eve navigue entre savoureux moments
de comédie, et intenses situations dramatiques. Cary
Grant y excelle en professeur d’abord amusant en
chef d’orchestre de la fanfare de l’Université, ensuite
touchant en ange gardien d’une jeune femme que la vie
n’épargne pas.
L’Affaire Cicéron
En 44 avant Jésus-Christ, Jules César est arrivé au
sommet du pouvoir et de la gloire. Une conspiration
menée par Brutus et Cassius se trame au Sénat, où
l’empereur sera assassiné le jour des Ides de Mars.
Mort, César ne disparaît pas. Son ombre plane sur les
conspirateurs et demande vengeance. Elle lui sera
accordée par la main de Marc Antoine…
Fidèle adaptation de la pièce de Shakespeare, Jules
César est l’occasion pour Mankiewicz de s’adonner à ce
qu’il préfère : la direction d’acteurs et la mise en scène
de la parole de ses personnages. Ici, les comédiens
posent, et les mots du plus grand dramaturge anglais
de l’histoire sont mis en valeur comme jamais ils ne
l’avaient été auparavant. Enfin, le jeune Marlon Brando
attire toute l’attention, son interprétation parfaite
de Marc Antoine le fait entrer dans la légende. Un
monument !
Maria Vargas, danseuse devenue une star du grand
écran, vient de mourir. A son enterrement, Harry Dawes
se rappelle la vie de cette femme hors-norme. C’est lui
qui l’avait repérée dans un cabaret madrilène quelques
années plus tôt…
Patrick Brion : « En 1954, Joseph L. Mankiewicz s’est
désormais affranchi de la tutelle des grands studios.
La première production de la compagnie qu’il a fondée,
Figaro Inc., sera La Comtesse aux pieds nus. Mankiewicz
est tout à la fois le metteur en scène, le producteur
et le scénariste du film, l’auteur tout-puissant de
ce troublant portrait de femme ». Après Cary Grant
et Marlon Brando, c’est au tour de l’impeccable et
mythique Humphrey Bogart de passer devant la
caméra de Mankiewicz pour notre plus grand plaisir,
accompagné ici de l’étincelante Ava Gardner. L’un des
plus grands films du cinéaste, et aussi son premier en
couleurs !
|7
Rétrospective
Mankiewicz
Je 20/03 à 19h | Sa 22/03 à 19h
Lu 24/03 à 15h30
Me 16/04 à 21h | Ve 18/04 à 21h
Sa 19/04 à 16h30 | Di 20/04 à 18h30
Cléopâtre
Le Reptile
De Joseph Mankiewicz et Rouben Mamoulian avec
Elizabeth Taylor, Richard Burton, Rex Harrison,
Pamela Brown.
Avec Kirk Douglas, Henry Fonda, Hume Cronyn,
Warren Oates, Burgess Meredith, Lee Grant.
Scénario de David Newman et Robert Benton.
Cleopatra > Etats-Unis > 1963 > 4h28 > Couleur
There was a Crooked Man > Etats-Unis > 1970 > 2h26
> Couleur
En Arizona à la fin du dix-neuvième siècle, une prison,
qui abrite déjà de nombreux criminels, accueille un
nouveau détenu : Paris, plus malin et coriace que
les autres. Le nouveau directeur de l’établissement,
irréprochable et sévère, comprend vite qu’il peut
tirer parti de ce nouveau prisonnier qui possède un
ascendant certain sur ses camarades…
Les amours tumultueuses de Cléopâtre, reine d’Egypte,
avec Jules César, qui l’a hissée sur le trône, puis avec Marc
Antoine, pourtant promis à la sœur d’Octave…
Le tournage débute avec Mamoulian comme réalisateur en
septembre 1960. Le 14 janvier 1961, Mamoulian abandonne
le film, douze minutes seront conservées, et Mankiewicz
prend la relève. Film renié à sa sortie par son auteur qui
n’avait pas pu contrôler son montage final, Cléopâtre
conserve, malgré le gigantisme de sa production, un
aspect intimiste et personnel dans lequel Elizabeth Taylor
excelle. Mankiewicz, cinéaste habitué des portraits de
femme, a ici trouvé un personnage à la mesure de ses
ambitions, et à la hauteur de son immense talent.
Un entracte est prévu pendant les projections, bar
ouvert les jeudi 20 et samedi 23 mars.
Sa 22/03 à 16h30 | Ma 25/03 à 19h
Me 26/03 à 19h | Je 27/03 à 21h
Me 9/04 à 21h | Je 10/04 à 19h
Di 13/04 à 16h30 | Je 17/04 à 19h
Soudain l’été dernier Guêpier pour
trois abeilles
Avec Elizabeth Taylor, Katharine Hepburn,
Montgomery Clift, Albert Dekker, Mercedes
McCambridge. Scénario de Tennessee Williams et
Gore Vidal, d’après la pièce de Tennessee Williams.
Suddenly, Last Summer > Etats-Unis > 1959 > 1h54 > N&B
Le docteur Cukrowicz, réputé pour ses lobotomies, est
contacté par la riche Violet Venable qui lui promet de
subventionner sa clinique s’il opère sa nièce, Catherine,
qui suit des séances de psychiatrie depuis la mort de
son cousin l’été précédent…
Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier : « Dans
Soudain l’été dernier, Mankiewicz marie le (double)
jeu des personnages et leur volonté de puissance de
la façon la plus impressionnante, la pièce de Williams
lui fournissant l’occasion de dépasser la dramaturgie
essentiellement “réaliste” de son propre cinéma pour
déboucher dans la grandiloquence poétique d’une vision
du monde hallucinatoire. Les personnages de Mankiewicz
se déchirent et s’entre-dévorent figurativement, ceux
de Williams le font littéralement. »
8|
Avec Rex Harrison, Susan Hayward, Cliff Robertson,
Edie Adams, Maggie Smith. Scénario de Joseph
L. Mankiewicz, d’après Frederick Knott, Thomas
Sterling et Ben Johnson.
The Honey Pot > Etats-Unis/Grande-Bretagne/Italie >
1967 > 2h10 > Couleur
Une représentation privée de la célèbre pièce Volpone
donne au très riche Cecil Fox l’idée de se moquer de ceux
qui, se disant ses amis, n’en veulent cependant qu’à son
argent. Il décide de se faire passer pour mourant et invite
à son chevet trois femmes qui ont compté dans sa vie, et
qui sont toujours très attirées par sa fortune…
N.T. Binh : « Cecil Fox vole à Mankiewicz sa fonction de
director : les récits s’emboîtent et le film semble échapper
à son créateur, lequel, jonglant avec son art, ne reprend le
contrôle qu’in extremis. L’un des délices de spectateur est
de se perdre dans ce dédale de narrations. »
Ecrit par les auteurs de Bonnie and Clyde, Le Reptile est
le premier western réalisé par Mankiewicz, qui délaisse
ses traditionnels personnages aristocrates et artistes
pour mettre en scène un conte moral teinté d’humour
et d’ironie. Kirk Douglas et Henry Fonda sont parfaits
dans les rôles de deux hommes avares et prêts à tout
pour réussir. Ce film jubilatoire est à l’image de la
filmographie du cinéaste, pas exempt de tout reproche
envers l’espèce humaine.
Je 24/04 à 21h | Sa 3/05 à 21h15
Di 4/05 à 14h30 | Ma 6/05 à 21h
Le Limier
Avec Laurence Olivier, Michael Caine, Alec
Cawthorne, John Matthews, Eve Channing.
Scénario d’Anthony Shaffer.
Sleuth > Grande-Bretagne > 1972 > 2h20 > Couleur
Célèbre auteur de romans criminels et psychologiques,
Andrew Wyke invite dans son manoir un jeune coiffeur
d’origine italienne nommé Tindle, qui est aussi l’amant
de sa femme. Il lui propose un jeu machiavélique : le
cambrioler…
Loin d’Hollywood, Mankiewicz signe avec Le Limier
son ultime chef-d’œuvre. Il manipule ses personnages
comme des marionnettes, et décrit leur confrontation
avec une exceptionnelle précision et un sens du
suspense incroyable. La confrontation entre le flegme
britannique de Laurence Olivier et l’esprit working
class de Michael Caine est inoubliable. Mankiewicz :
« J’ai réalisé un exploit unique : un film dont tous les
interprètes ont été cités pour l’oscar du meilleur acteur.
Je ne tournerai pas d’autre film tant que quelqu’un
n’aura pas fait mieux. »
RESSORTIE EN COPIE NEUVE !
Mercredi 16 avril à 21h
Vendredi 18 avril à 21h
Samedi 19 avril à 16h30
Dimanche 20 avril à 18h30
Le Reptile
L’unique western de Mankiewicz avec l’incroyable duo
formé par Kirk Douglas et Henry Fonda !
|9
Stage Jean Douchet
Parce que le cinéma est un art qui mérite le temps de la réflexion et de l’étude,
Jean Douchet, maître de l’analyse cinématographique viendra rue du
Premier-Film pour son traditionnel stage et évoquera le cinéaste japonais
Kenji Mizoguchi en quatre films.
« Dans Les Musiciens de Gion, il est évident que l’homme ne regarde pas la
femme, mais le désir qu’il a d’elle. D’où l’importance chez Mizoguchi du travail
sur tous les éléments de la féminité, et en particulier la manière dont, dès
qu’un homme désire une femme, il fait disparaître le visage de cette femme
pour ne nous laisser voir que l’étoffe d’un kimono, un geste, une attitude, bref
une image fétichisée, érotisée du désir masculin. La femme n’existe plus en
tant qu’être, elle n’est qu’un moyen de représenter et d’accentuer le désir de
l’homme. »
Jean Douchet, préface à Souvenirs de Kenji Mizoguchi, de Yoshikata Yoda (Cahiers du cinéma)
Jean Douchet
Pour Jean Douchet, l’apprentissage de la critique,
au début des années 50, se place sous les auspices
de Eric Rohmer aux Cahiers du cinéma. S’il est
un fervent admirateur de Fritz Lang, sa véritable
entrée en critique date de la série La Troisième clé
d’Hitchcock, reprenant de fond en comble le dossier
du suspense Hitchcockien. Féru de sciences occultes
et de gnose, Jean Douchet tente en effet d’appliquer
aux films une méthode s’apparentant à la résolution
d’énigmes. Le cinéma est défini comme un des
modes de la connaissance et la critique est un art
du déchiffrement. Au centre de l’analyse, le film est
le secret. A travers sa méthode critique, Douchet
influence beaucoup l’évolution des Cahiers, qu’il
co-dirige de fait avec Eric Rohmer entre 1959 et 1963.
Il quitte la revue suite au départ de Rohmer, et il est
depuis trente ans un inlassable pédagogue. C’est
ainsi qu’il se rend chaque année à l’Institut Lumière
pour des stages consacrés à un auteur.
Cinq femmes autour d’Utamaro
De Kenji Mizoguchi avec Minosuke Bando, Kinuyo Tanaka, Kotaro Bando. Scénario de
Yoshikata Yoda.
Les citations de Jean
Douchet sont extraites de la
préface du livre Souvenirs de
Kenji Mizoguchi de Yoshikata
Yoda (Cahiers du cinéma)
PROGRAMME DU STAGE
JEAN DOUCHET
Les séances sont présentées et suivies
d’une conférence de Jean Douchet
Vendredi 11 avril
21h Cinq femmes autour d’Utamaro
Samedi 12 avril
11h L’Amour de l’actrice Sumako
15h Les Femmes de la nuit
18h La Rue de la honte
10 |
Utamaro wo meguru gonin no onna > Japon > 1946 > 1h35 > N&B
Au XVIIIe siècle, Kitagawa Utamoro est un peintre considéré comme un spécialiste du portrait
féminin. Il entretient avec ses différents modèles des rapports ambigus, dans un tourbillon
passionnel qui va bientôt le dépasser…
Un splendide hommage aux femmes, où l’on ressent l’extrême sympathie de Mizoguchi pour le
peintre. « En 1946, dans des conditions politiques liées à l’Occupation américaine, Mizoguchi
tourne Cinq femmes autour d’Utamaro. Portrait de Mizoguchi à peine déguisé, et qui manifeste
comme une urgence son besoin de crier sa propre révolte en prenant totalement parti pour celle
de la femme. » Jean Douchet
Kenji Mizoguchi
L’Amour de l’actrice Sumako
De Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, So Yamamura, Sugisaku Aoyama, Kyoko Asagiri.
Scénario de Yoshikata Yoda.
Joyu Sumako nokoi > Japon > 1947 > 1h35 > N&B
Un metteur en scène tombe amoureux de la jeune actrice qu’il a engagée. Ils triomphent à chaque
représentation et leurs rapports troublent la troupe…
« Dans L’Amour de l’actrice Sumako, il s’agit d’une actrice qui va jouer Carmen, avec tout ce que le
personnage a pu représenter de par le monde d’idées subversives sur la femme libre qui exprime,
chose impensable et tabou jusque là, son droit au désir. Mizoguchi savait à quel point son personnage
pouvait être scandaleux, même en 1947, pour la société japonaise. » Jean Douchet
Kenji Mizoguchi
La Rue de la honte
De Kenji Mizoguchi avec Machiko Kyo, Ayado Wakao, Michiyo Kogure, Aiko Mimasu.
Scénario de Masashige Narusawa.
Akasen Chitai > Japon > 1956 > 1h27 > N&B
Un projet de loi tendant à la suppression des maison closes est évoqué. Gros émoi dans le quartier
réservé, et en particulier au “Rêve”, établissement tenu par Kurazo Taya. Scènes de la vie de ces
jeunes femmes qui font valoir leurs charmes…
« Quand Mizoguchi disait qu’avec La Rue de la honte il commençait à comprendre ce qu’on pouvait
obtenir du cinématographe, c’est bien dans ce sens-là qu’il faut comprendre son travail : en aucun
cas gommer le mélodrame, mais, au contraire, l’accentuer pour en faire surgir la vérité. Il se sert
de l’émotion pour dévoiler le réel. » Jean Douchet
Les Femmes de la nuit
De Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, Sanae Takasugi, Hiroshi Aoyama, Fusako Maki.
Scénario de Yoshikata Yoda.
Yoru ona onna tachi > Japon > 1948 > 1h15 > N&B
A Osaka, une secrétaire veuve de guerre disparaît lorsque sa sœur devient la maîtresse de son
patron. On retrouve sa trace dans un hôpital investi par les prostituées, dont elle est devenue la
reine…
« Avec Les Femmes de la nuit, Mizoguchi a visiblement reçu le choc néo-réaliste et la référence à
Rossellini y est assez flagrante. Ces femmes de la nuit, il les montre et dépeint leur univers pour
faire – la censure est encore très présente – non un vrai film de combat, mais en tout cas un film
d’amour. » Jean Douchet
En vente pendant le week-end
Coffret Kenji Mizoguchi - Edition Prestige Les Années 40 – Carlotta Films.
Cinq Femmes autour d’Utamaro
L’Epée Bijomaru
L’Amour de l’Actrice Sumako
Les Femmes de la nuit
Flamme de mon amour
Et le DVD de Cinq Femmes autour d’Utamaro
| 11
Rétrospective du 7 mars au 27 avril 2008
Johnnie To
Avec près de trente ans de carrière et une quarantaine de réalisations, Johnnie To est l’un des metteurs en scène les plus en
vue de Hong Kong, pourtant distribué en France depuis une dizaine d’années seulement. Alors que sort sur les écrans français
Mad Detective, l’Institut Lumière propose sept de ses films afin de capter l’intensité et l’énergie de ce cinéaste habitué des
films d’action et de gangsters, et accueille le cinéaste à l’occasion de l’avant-première Sparrow, film qu’il a présenté au dernier
Festival de Berlin.
Parmi les cinéastes que
j’admirais le plus, il y avait
Peckinpah, Coppola et Kurosawa.
Plus jeune, je me rappelle avoir
été fou de westerns, de films
d’aventures épiques et de cinéma
d’arts martiaux. »
Johnnie To, interrogé par Les Inrockuptibles, juillet 2007
AVANT-PREMIÈRE
Vendredi 7 mars à 20h30
En présence de Johnnie To
Sparrow
Avec Simon Yan, Kelly Lin, Ka Tung Lam. Scénario de Yau
Nai Hoi.
Man Jeuk > Hong Kong > 2008 > 1h27 > Couleur
A Hong Kong, Kei est un pickpocket qui appartient à un fameux
gang. Un jour, une jeune femme ravissante apparaît et va séduire
chaque membre du gang afin qu’ils dérobent pour elle quelque
chose de précieux…
Film présenté en compétition au festival de Berlin 2008
Remerciements à ARP Sélection
Sortie en salles le 30 avril 2008
A noter : la sortie du film Mad Detective de Johnnie To
le mercredi 5 mars.
Johnnie To
12 |
Manifestation organisée
en collaboration avec la
Cinémathèque française, qui
présente une rétrospective
de l’œuvre de Johnnie To du
5 mars au 11 avril.
The Mission
Ve 28/03 à 20h En présence de Caroline Vié
Ma 1er/04 à 21h30 | Sa 5/04 à 20h30
Ma 8/04 à 21h
The Mission
Avec Francis Ng Chun-Yu, Anthony Wong ChauSang, Jackie Lui Chung-Yin, Roy Cheung Yiu-Yeung,
Lam Suet. Scénario de Nai-Hoi Yau et Milkyway
creative team.
Me 26/03 à 21h15 | Je 27/03 à 19h
Je 3/04 à 19h
Me 12/03 à 19h | Me 19/03 à 19h
Ma 25/03 à 21h15
Fulltime Killer
Breaking News
De Johnny To et Wai Ka-Fai. Avec Andy Lau, Takashi
Sorimachi, Simon Yam, Kelly Lin, Cherrie Ying.
Scénario de Joey O’Bryan et Wai Ka-Fai.
Avec Richie Jen, Kelly Chen, Nick Cheung, Cheung
Siu-Fai, Lam Suet. Scénario de Chian Hing Kai et
Yip Tin-Shing.
Chuen Jik Sat Sau > Hong Kong > 2001 > 1h35 >
Couleur
Dai Si Gein > Hong Kong > 2005 > 1h31 > Couleur
The Mission > Hong Kong > 1999 > 1h20 > Couleur
A la suite de la tentative manquée d’assassinat d’un
parrain local, ce dernier engage cinq professionnels
retirés du milieu afin d’assurer sa protection rapprochée.
Le groupe, formé de personnalités antagonistes, doit
apprendre à vivre ensemble et à suivre comme son
ombre Mr Lung. Mais quand l’un d’entre eux aura une
liaison avec la fille du patron, ses quatre collègues
seront alors chargés de le liquider…
Premier film de Johnnie To à avoir été distribué en
France vingt ans après ses débuts, The Mission dévoile
un cinéaste qui fait de la violence et de l’esthétisation
de cette dernière sa marque de fabrique. Ici, les scènes
d’action sont filmées comme des ballets, la mise en
scène aérienne du réalisateur chinois nous donne à
voir la violence des situations de façon majestueuse.
L’humour est aussi présent grâce aux cinq mafieux
engagés, caricatures du genre qui se livrent à de
nombreuses et très drôles joutes verbales. Un film
rythmé et inventif qui ne laisse pas indifférent.
A Hong Kong, deux tueurs que tout oppose s’affrontent.
D’un coté il y a O, un professionnel solitaire, le meilleur
de tous. De l’autre Tok, un extraverti qui arbore des
masques pour commettre ses actes criminels en public.
Le second veut prendre la place du premier, et c’est une
jeune femme, aimée des deux tueurs, qui va servir de
relais et provoquer le duel final…
Interprété par Takashi Sorimachi et l’une des stars du
cinéma d’action asiatique Andy Lau, ce film (inspiré d’un
best-seller publié en 1998 à Hong Kong) suit pas à pas la
vie de ces deux tueurs en série au style différent. Entre
fusillades et courses-poursuites tournées avec toute
la classe habituelle de Johnnie To (ici épaulé par Wai
Ka-Fai), ce film d’action spectaculaire et presque sans
temps mort nous tient en haleine jusqu’à l’inévitable et
tant attendu duel final.
Une équipe du journal télévisé retransmet en direct
la fusillade qui oppose les forces de l’ordre à cinq
malfrats qui viennent de dévaliser une banque. Alors
que l’issue de cet affrontement donne l’avantage aux
criminels, la police réquisitionne trente mille hommes
afin de leur mettre la main dessus. Une fois la planque
des braqueurs repérée, les deux clans se préparent à
l’affrontement tandis que les caméras de télévision
filment les opérations comme s’il s’agissait d’un
spectacle de divertissement…
Avec une mise en scène toujours très inspirée et
inventive (ne ratez pas l’incroyable plan-séquence
d’ouverture), Johnnie To s’engage dans une
dénonciation des médias qui ont fait de la surenchère
d’images chocs le pain quotidien de leurs activités. En
plus d’être un film d’action très efficace, Breaking News
nourrit des ambitions politiques à travers lesquelles on
découvre que police et télévision obéissent au même
désir de spectacle. Saisissant !
| 13
Rétrospective JOHNNIE TO
Me 9/04 à 19h | Ve 11/04 à 19h
Ma 15/04 à 19h
PTU
Avec Simon Yam, Lam Suet, Maggie Shiu, Eddy Ko.
Scénario de Yau Nai-Hoi.
PTU - Police Tactical Unit > Hong Kong > 2003 >
1h28 > Couleur
Le sergent Lo, membre de la brigade anti-gang de Hong
Kong, perd son arme de service après une altercation
avec une petite bande de truands. La nuit tombe, et
pour éviter à leur collègue de se faire sanctionner,
une patrouille de police se lance à la recherche de
l’arme disparue. Dans ce quartier moderne de la ville,
pourtant désert la nuit, la recherche s’annonce longue
et mouvementée…
Réalisé en 2003 (avant Breaking News), mais sorti
sur nos écrans en 2005 seulement, PTU met en scène
Lam Suet (acteur habitué du réalisateur) dans le rôle
du flic un peu pataud à la recherche de son arme. Ce
qui permet au cinéaste chinois de se focaliser ici sur la
mise en scène de sa ville fétiche. Propice à la montée du
suspense et à des situations intenses, la nuit est ici un
personnage à part entière de ce film réaliste et efficace,
nouveau témoignage des talents de metteur en scène
virtuose de son auteur.
Me 16/04 à 19h | Je 17/04 à 21h30
Ma 22/04 à 21h
Election
Avec Simon Yam, Tony Kar-Fai Leung, Louis Koo,
Nick Cheung, Cheung Siu-Fai, Lam Suet. Scénario
de Yau Nai-Hoi et Yip Tin-Shing.
Hak Se Wui > Hong Kong > 2004 > 1h41 > Couleur
La triade la plus antique de Hong Kong doit élire son
nouveau président. Les deux candidats à l’élection
s’engagent dans une lutte sanguinaire pour se
départager. Le premier, Lok, est le favori soutenu par les
Oncles de la triade. Mais son adversaire, Bid D, est de son
coté prêt à tout pour réussir, et il n’hésite pas à employer
la violence et la corruption pour tenter d’infléchir sur le
résultat des votes. Deux bandes s’opposent alors, et la
police ne peut calmer les ardeurs…
Premier volet d’un dyptique consacré à la mafia
hongkongaise et son pouvoir dans la région, Election
apporte un regard réaliste sur la condition de gangster
à Hong Kong de nos jours. On trouve dans ce film ni
héros romantique ni surhomme. Juste des êtres de
chair et de sang qui, par choix ou portés par le destin,
sont pris au piège d’une lutte féroce pour le pouvoir.
Brillamment mis en scène, ce film d’action où aucune
arme à feu n’est utilisée, est l’une des pièces maîtresses
de l’œuvre gigantesque de Johnnie To.
14 |
Election 2
Me 23/04 à 19h | Sa 26/04 à 21h
Di 27/04 à 14h30
Di 9/03 à 14h30 | Ma 11/03 à 21h
Ve 14/03 à 19h
Election 2
Exilé
Avec Louis Koo, Simon Yam, Nick Cheung, Cheung
Siu-Fai, Lam Ka-Tung, Lam Suet. Scénario de Yau
Nai-Hoi et Yip Tin-Shing.
Avec Anthony Wong, Francis Ng, Nick Cheung, Josie
Ho, Roy Cheung, Lam Suet. Scénario de Szeto Kam
Yuen, Yip Tin-Shing, Milkyway Creative Team.
Hak Se Wui Yi Wo Wai Kwai > Hong Kong > 2005 >
1h35 > Couleur
Fong Juk > Hong Kong > 2007 > 1h40 > Couleur
Devenu président de la triade la plus respectée de la
ville, Lok voit arriver de nouvelles élections où il devra
défendre sa place. Face à lui se présente Jimmy, un
jeune entrepreneur qui, grâce à l’aide de la triade, a
réussi à développer un puissant empire industriel en
toute légalité. Sur le point de conclure un gros marché
qui pourrait lui faire prendre ses distances avec la
mafia locale, il se fait piéger par un policier et doit se
présenter aux élections pour sauver sa peau...
Johnnie To questionne l’identité hongkongaise
menacée par son géant voisin chinois. Ici, même les
gangsters sont en proie aux angoisses, aux craintes,
et à la confusion amenées par l’instabilité politique et
économique de la région. La mise en scène éclatante
et stylisée de Johnnie To sert à merveille un scénario
captivant qui nous entraîne dans les traditions
passionnantes et tourmentées des triades de Hong
Kong.
Macao, 1998. Trois tueurs à gages venus de Hong Kong
sont chargés de liquider un des leurs (Wo), un ami qui
a trahi le milieu afin de changer de vie. Auparavant, ils
se réunissent autour d’un dernier job afin d’assurer de
l’argent à la famille de Wo. Ensuite ce dernier devra être
supprimé. Mais ce scénario ne se réalisera pas comme
prévu…
soirée speciale
johnnie to
Vendredi 28 mars à 20h
En présence de Caroline Vié,
journaliste à 20 minutes et au Cercle
(Canal Cinéma) et auteur de John Woo
(Dark Star) et du documentaire John Woo
- Une balle dans l’assiette (1990)
The Mission
(Johnnie To)
La projection sera présentée et suivie
d’une discussion avec le public
Tournée sur l’île de Macao, ce qui donne au film
des accents latins, cette nouvelle œuvre agitée du
réalisateur de The Mission n’est pas avare de fusillades,
mais aussi de scènes plus légères où l’on aperçoit la
facette légèrement parodique du cinéma de Johnnie To.
Exilé mélange avec réussite des genres aussi différents
que le polar, le thriller, la comédie et le western
spaghetti pour notre plus grand plaisir.
Week-end
Quais du Polar
Polars asiatiques
Profitant de la quatrième édition lyonnaise de Quais du
polar, manifestation dédiée aux romans et aux films noirs
(les films de John Woo avaient été montrés en 2006), et en
parallèle de sa rétrospective Johnnie To, l’Institut Lumière
célèbre pendant un week-end le meilleur des films policiers
contemporains en provenance de Chine, de Hong Kong et
de Corée du Sud pour témoigner de l’importance de ce
genre majeur en Asie.
A Bittersweet Life
SOIRÉE D’OUVERTURE
Vendredi 28 mars à 20h
En présence de Caroline Vié
The Mission
De Johnnie To. Informations sur le film et la soirée
pages précédentes.
Kirk Wong : « Je ne pense pas que mes films soient violents. Je les considère
comme amusants, divertissants. Mais peut-être est-ce Hong Kong ? C’est une ville
dure. Pour ma part, je trouve les films européens trop gentils. Nos valeurs sont
différentes. »
Propos recueillis pour Impact à la sortie de Gunmen
Samedi 29 mars à 21h
Dimanche 30 mars à 16h45
Infernal Affairs
A Bittersweet Life
De Kirk Wong avec Tony Leung, Adam Cheng, Tsui
Kam-Kwong, David Wu. Scénario de Law Kam-Fai et
Lip Wan-Fung.
De Andrew Lau et Alan Mak, avec Tony Leung, Andy
Lau, Anthony Wong, Eric Tsang. Scénario d’Alan
Mak et Felix Chong.
De Kim Jee-woon avec Lee Byung-hun, Shin Mina,
Kim Young-chul, Whang Jung-min. Scénario de Kim
Jee-woon.
Tian luo di wang > Hong Kong > 1989 > 1h30 >
Couleur
Wu jian dao > Hong Kong > 2004 > 1h37 > Couleur
Dal kom han in-saeng > Corée du Sud > 2005 > 2h >
Couleur
Samedi 29 mars à 16h30
Gunmen
Dans le Shanghai des années 30, un policier a pour
mission de démanteler un réseau de trafiquants de
drogue, aidé en cela par trois de ses amis anciens
soldats…
Produit par Tsui Hark, ce polar historique au fantastique
final et au rythme très soutenu, est une curiosité à
découvrir impérativement.
Samedi 29 mars à 18h30
Shanghai Triad
De Zhang Yimou avec Gong Li, Xuejian Li, Baotian
Li, Chun Sun. Scénario de Feyu Bi d’après Xiao Li.
Yao a yao yao dao waipo qiao > Chine > 1995 > 1h43
> Couleur
Dans les années 30, le parrain d’une triade fait venir de
Shanghai son jeune neveu dans le but de le former et
d’en faire son dauphin…
A travers ce film romanesque qui ausculte la mafia
chinoise, découvrez la future star Gong Li sous la
direction de l’un des cinéastes asiatiques les plus
importants de la dernière décennie : Zhang Yimou
(Epouses et concubines, Le Secret des poignards
volants…).
Dans le Hong Kong de l’an 2000, la police et la pègre ont
toutes deux infiltré une taupe dans le camp adverse…
Reconnu comme l’un des meilleurs films d’action
asiatique de la décennie, Infernal Affairs mêle
admirablement action et réflexion à travers un scénario
schizophrène des plus captivant. Ce film a inspiré deux
ans plus tard Les Infiltrés à Martin Scorsese.
A Bittersweet Life nous entraîne dans le monde
mystérieux des gangsters, des hommes de main et
autres caïds de la mafia. Kim Jee-woon a réuni tous les
ingrédients du polar pour faire du duel entre Sunwoo,
un bras droit déchu, et Kang, caïd intraitable au pouvoir
absolu, un récit fascinant.
Dimanche 30 mars à 14h30
Dimanche 30 mars à 19h
Time and Tide
De Tsui Hark avec Nicholas Tse, Wu Bai, Anthony
Wong. Scénario de Koan Hui et Tsui Hark.
Seunlau ngaklau > Hong Kong > 2000 > 1h45 >
Couleur
Deux amis se retrouvent dans deux camps opposés lors
d’une guerre des gangs à Hong Kong…
Après un passage à Hollywood, le réalisateur Tsui Hark
revient dans son pays en pleine forme avec un polar
violent à la mise en scène éblouissante. Jacques Morice
(Télérama) : « Voilà un film non pas émaillé de morceaux
de bravoure, mais tout entier dédié à la bravoure ». Un
sommet !
Renseignements
sur la manifestation
Quais du polar sur
www.quaisdupolar.com
Memories of Murder
De Bong Joon-ho avec Song Kan-ho, Kim Sangkyung, Kim Roe-ha. Scénario de Bong Joon-ho et
Kim Kwang-rim.
Salinui Chueok > Corée du Sud > 2003 > 2h10 >
Couleur
En 1986, dans une petite ville de Corée du Sud, un serial
killer s’attaque aux jeunes filles. Un inspecteur de Séoul
vient épauler la police locale dans son enquête…
Tiré d’une histoire vraie, ce polar magnifique (grand
prix du Festival de Cognac 2004) révèle un cinéaste
d’exception, maître dans l’art de faire monter la pression
et le suspense à travers une histoire inoubliable.
Photos ci dessous, de gauche à
droite : Gunmen, Shangai Triad,
Infernal Affairs, Memories
of Murder, Time and Tide.
| 15
Films à voir et à revoir
Parallèlement aux rétrospectives Mankiewicz et Johnnie To, l’Institut Lumière propose de voir
et revoir des grands films de l’histoire du cinéma, dont certains ressortent en copie neuve.
Des séances à ne pas manquer.
LA comédie de Stanley Kubrick
avec l’exceptionnel Peter Sellers.
Sa 8/03 à 20h30 | Di 9/03 à 16h30
Ma 11/03 à 19h
Docteur Folamour
De Stanley Kubrick avec Peter Sellers, George C.
Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn. Scénario de
Stanley Kubrick, Terry Southern et Peter George
d’après son roman Alerte rouge.
Dr Strangelove (or How I Learned to Stop Worrying
and Love the Bomb) > Etats-Unis > 1963 > 1h33 >
N&B
Persuadé de l’existence d’un complot communiste, un
général américain lance une attaque de bombardiers
B-52 vers l’URSS et isole sa base militaire du reste du
monde. Le président des Etats-Unis convoque son étatmajor et donne l’ordre de rappeler les avions. Mais l’un
d’entre eux manque à l’appel, et continue de voler vers
son objectif. Le Dr Folamour, ancien physicien nazi, est
appelé pour témoigner des chances de survie de la
planète face à cette bombe atomique qui la menace…
Stanley Kubrick : « J’ai eu l’idée de cette comédie
cauchemardesque, après avoir entendu le Président
Kennedy dire que la guerre atomique, que l’on déclenche
uniquement en pressant un bouton, a mille fois plus
de chance d’avoir lieu à la suite d’une erreur ou d’un
geste de folie, que de se déclarer sur l’ordre effectif des
responsables. »
Al Pacino dans Serpico
Je 13/03 à 21h | Sa 15/03 à 20h
Di 16/03 à 19h15
Retrouvez Al Pacino sous
la direction de Sidney Lumet
dans un classique du film policier
des années 70.
Devdas
Ve 21/03 à 21h30 | Di 23/03 à 19h
Lu 24/03 à 20h30
L’une des perles de Bollywood avec
la scintillante Aishwarya Ray !
De Sanjay Leela Bhansali avec Shahrukh Khan,
Aishwarya Rai, Madhuri Dixit. Scénario de Sanjay
Leela Bhansali.
Devdas > Inde > 2002 > 2h45 > Couleur
Serpico
De Sidney Lumet avec Al Pacino, John Randolph,
Cornelia Sharpe, Jack Kehoe, Biff McGuire.
Scénario de Waldo Salt et Norman Wexler d’après
le livre de Peter Maas.
Serpico > Etats-Unis > 1973 > 2h10 > Couleur
Peter Sellers dans Docteur Folamour
16 |
Devdas, chassé par son père alors qu’il était enfant,
revient chez lui après avoir fait de brillantes études en
Occident. Il retrouve Paro, son amour d’enfance…
Premier film issu des studios de Bollywood à se retrouver
en sélection officielle du Festival de Cannes, ce film est
un vrai bijou de curiosité pour le spectateur occidental.
Inscrit dans la pure tradition des grands mélodrames
chantés et dansés produits en quantité astronomique
en Inde, il insuffle un renouveau considérable dans le
cinéma mondial. L’héroïne romantique, d’une beauté à
couper le souffle, se révèle grande actrice et grande
danseuse. A ne pas manquer.
Le policier Frank Serpico est admis aux urgences, une
balle dans la tête. Tout le monde se pose la question
de savoir si c’est un autre flic qui a tiré. Le Lieutenant
Green se souvient des onze années que Serpico, homme
intègre, a passées dans la police new-yorkaise à tenter
de dénoncer la corruption qui régnait autour de lui…
Cette investigation minutieuse au cœur des
commissariats new-yorkais, filmée par Sidney Lumet
avec un réalisme quasi-documentaire, fait de Serpico
l’un des meilleurs films jamais tournés sur cette
institution qu’est la police. Dans ce qui est seulement
son cinquième film, Al Pacino explose dans le rôle de
ce flic solitaire mal aimé de ses collègues, qui défend
pourtant avec fougue des valeurs d’intégrité et de
courage. Un très grand rôle pour un film culte !
Le film-culte d’une génération
rebelle incarnée par James Dean !
Ve 4/04 à 19h | Sa 5/04 à 18h30
Di 6/04 à 16h30
La Fureur de vivre
De Nicholas Ray avec James Dean, Natalie Wood,
Sal Mineo, Corey Allen, Denis Hopper. Scénario de
Stewart Stern, Nicholas Ray et David Weisbart.
Rebel without a Cause > Etats-Unis > 1955 > 1h51 >
Couleur
Le jeune Dustin Hoffman, les
chansons de Simon and Garfunkel,
l’Amérique des années 60.
Ve 18/04 à 19h | Sa 19/04 à 21h15
Di 20/04 à 16h30
Le Lauréat
De Mike Nichols avec Dustin Hoffman, Anne
Bancroft, Katharine Ross. Scénario de Calder
Willingham et Buck Henry. Musique interprétée par
Simon & Garfunkel.
The Graduate > Etats-Unis > 1967 > 1h43 > Couleur
Jim Stark est un adolescent déraciné et mal dans sa
peau, qui ne trouve pas sa place dans le foyer familial.
Il tombe amoureux de Judy, une fugueuse qui est aussi
la petite amie de Buzz, le leader d’une bande. Ce dernier
va provoquer Jim dans un duel en automobiles qui se
révélera tragique…
François Truffaut : « Si La fureur de vivre se place
d’emblée très au-dessus des autres films sur
l’adolescence américaine, c’est que Nicholas Ray est un
poète, amer et pessimiste ; ses films témoignent d’une
sensibilité et d’une sincérité dont Hollywood nous offre
peu d’exemples. »
En restauration numérique haute
définition, un joyau du cinéma
d’horreur signé du maître
Dario Argento.
Je 10/04 à 21h30 | Sa 12/04 à 21h
Di 13/04 à 14h30
Suspiria
De Dario Argento avec Jessica Harper, Joan
Bennett, Alida Valli, Stefania Casini. Scénario et
dialogues de Dario Argento.
Suspiria > Italie > 1976 > 1h37 > Couleur
Une jeune ballerine américaine arrive en Europe pour
intégrer une école de danse à Fribourg. A l’approche
de cette école, elle croise une autre élève terrifiée qui
s’enfuit dans les bois où elle sera plus tard assassinée.
La terrifiante demeure qui abrite l’académie est en fait
un repère de sorcières…
Dario Argento : « Au départ, je voulais tourner le film
avec des petites filles de 10-11 ans, et non avec des
jeunes femmes. Inutile de dire que les producteurs
n’ont pas voulu entendre parler d’un film d’horreur avec
des enfants ! J’ai donc été obligé de vieillir un peu mes
personnages mais je n’ai pas réécrit leurs dialogues pour
les adapter aux actrices, si bien qu’elles se comportent
comme des petites filles. Par ailleurs, j’ai surélevé les
poignées de porte pour restituer l’impression qu’on a,
enfant, quand on essaie de les atteindre. »
Tout juste diplômé, Benjamin rentre chez ses parents
qui ont organisé une réception en son honneur. Mme
Robinson lui demande de la raccompagner chez elle
où elle va tenter de le séduire. Les parents du jeune
homme, qui ignorent tout de cette relation, l’incitent à
sortir avec Elaine, la fille des Robinson…
Énorme succès public et critique à travers le monde
lors de sa sortie (qui coïncidait outre Atlantique avec
les mouvements de libération sexuelle), Le Lauréat
révèle le jeune acteur de théâtre Dustin Hoffman dans
une histoire passionnante et drôle, rythmée par la mise
en scène inventive de Mike Nichols, et bercée par la
musique devenue culte de Simon & Garfunkel.
Le mythe d’Arthur et des Chevaliers
de la Table Ronde, magistralement
adapté et filmé par John Boorman.
Ve 25/04 à 21h15 | Sa 26/04 à 16h
Di 27/04 à 16h30
Excalibur
Katharine Ross et Dustin Hoffman dans Le Lauréat
Au moment où sort There Will Be
Blood, revoyez le célèbre film de
Paul Thomas Anderson…
De John Boorman avec Nigel Terry, Nicol
Williamson, Helen Mirren, Nicholas Clay. Scénario
de Rospo Pallenberg et John Boorman d’après
l’œuvre de Thomas Mallory.
Ve 2/05 à 21h | Sa 3/05 à 17h45
Di 4/05 à 17h15
Excalibur > Etats-Unis/Grande Bretagne > 1981 >
2h20 > Couleur
De Paul Thomas Anderson avec Jeremy Blackman,
Tom Cruise, Philip Baker Hall, William H. Macy,
Julianne Moore, John C. Reilly, Philip Seymour
Hoffman. Scénario de Paul Thomas Anderson.
Dans les forêts d’Irlande, les tribus celtes ont besoin
d’un chef pour affronter les envahisseurs. L’enchanteur
Merlin remet à Uther “Excalibur”, une épée magique. Le
roi engendre Arthur qui deviendra roi à son tour, ayant
eu le pouvoir de retirer ”Excalibur” du rocher où elle
était plantée…
John Boorman : « Le film possède un langage et de
toutes les formes d’expression, c’est sans doute le
plus proche du rêve, porte de l’inconscient où, pour
citer Merlin, “tout est possible et tous les contraires
se rejoignent”. Peut-être est-ce pour cette raison que
le cinéma, entre tous les moyens d’expression, offre la
manière de revivre le mythe intemporel. »
Magnolia
Magnolia > Etats-Unis > 1999 > 3h04 > Couleur
Un vieil homme très riche se meurt d’un cancer et
demande à son infirmier de retrouver le fils qu’il a
abandonné quinze ans plus tôt, et qui est depuis devenu
la star d’un jeu télévisé très macho. Dans le même temps,
on retrouve aussi la jeune épouse du milliardaire, et
d’autres personnages qui viendront graviter autour de
cette famille qui se recompose…
Ours d’or à Berlin en 2000, Magnolia confirme après
Boogie Nights l’immense talent du jeune réalisateur
Paul Thomas Anderson, qui signe ici un film-choral à
la Robert Altman, aidé en cela par un casting de choix
impressionnant, où Tom Cruise étonne dans un rôle à
contre emploi, celui du fils viril qui se met en scène dans
ses shows télévisés. Un film ambitieux et immanquable
sur le jeu du hasard et des coïncidences dans une
Californie superficielle.
| 17
Prix du meilleur livre Etranger 2008
Syndicat de la Critique
« Cent récits, mille détails révélateurs qui font
de cette biographie un vrai roman. »
Libération, 1er/01/08
« Un monument. Ce mot pour qualifier autant le sujet
traité que le livre lui-même, biographie minutieuse et
passionnante de Joseph McBride. »
L’Express, 17/01/08
« Captivant comme un roman. »
Le Monde, 21/12/07
« Rédigée d’une plume alerte et richement illustrée,
une biographie incontournable pour les amateurs de cinéma. »
Les Echos, 4/01/08
John Ford
1163 pages, 120 photos, index noms, index films,
filmographie, 14,5 cm X 24 cm, 30 E
Enfin rééditée,
la splendide biographie
de Howard Hawks
INSTITUT LUMIÈRE / ACTES SUD
18 |
70 ans de la Fédération internationale des archives du film
Congrès de la FIAF à Paris du lundi 21 au samedi 26 avril 2008
La Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF) regroupe les institutions qui consacrent leurs activités à la sauvegarde des films,
considérés tant comme des œuvres d’art que comme des documents historiques. Fondée à Paris en 1938, la FIAF a pour but de conserver et
de montrer les films, conjuguant les efforts des plus importantes archives du monde. Aujourd’hui, plus de 120 institutions situées dans plus
de 65 pays récupèrent, restaurent et montrent des films et des documents relatifs à l’histoire du cinéma, de ses débuts jusqu’à nos jours.
L’Institut Lumière est membre associé à la FIAF.
Le Centre national de la cinématographie (CNC) organise et finance la 64ème édition du congrès avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication.
C’est à la Cinémathèque française, qu’aura lieu l’essentiel des travaux.
Au mois d’avril, Paris accueillera le congrès de la FIAF, la Fédération
internationale des archives du film. Une date anniversaire pour la
fédération qui fêtera soixante-dix ans d’un engagement ininterrompu
pour la préservation et la diffusion du patrimoine cinématographique.
Comme à l’accoutumée, ce congrès annuel promet d’être un moment
exceptionnel de réflexion et d’échanges entre les représentants des
institutions patrimoniales du monde entier, soit plus de 140 archives et
cinémathèques, représentant quatre-vingts pays.
C’est un honneur pour le Centre national de la cinématographie
(CNC) d’avoir été désigné par les membres de la FIAF pour organiser
l’événement. La Cinémathèque française, premier partenaire du CNC
pour ce congrès, accueillera l’essentiel des travaux, et en particulier
le symposium, dont le thème sera la protection juridique des œuvres.
Un autre temps fort, le forum du deuxième siècle, sera consacré au
patrimoine cinématographique africain et à sa préservation. Autour de
ces grands thèmes, le CNC et la Cinémathèque française ont préparé, avec
le soutien de la Bibliothèque nationale de France (BnF), un programme
d’événements exceptionnels à destination du public : une exposition
consacrée à Georges Méliès, des projections de films en couleur de toutes
les époques du cinéma, restaurés par les cinémathèques et archives de
la FIAF, muets ou sonores, une exposition sur la couleur au cinéma et
l’évolution des techniques, la publication d’un livre anniversaire pour les
soixante-dix ans de la FIAF, conçu à partir de multiples contributions de
créateurs, toutes disciplines artistiques confondues.
Nous voulons ainsi associer le public à cet événement, au cours duquel
seront mises en lumière les grandes problématiques qui font le quotidien
des archives et cinémathèques du monde entier : la fragilité du patrimoine
cinématographique, l’évolution des techniques de restauration à l’ère
du numérique, la conservation, l’inventaire et le catalogage, l’accès
aux œuvres pour le plus grand nombre, et les valeurs de partage et de
solidarité portées par la fédération.
Boris Todorovitch
Directeur du patrimoine cinématographique /
Centre national de la cinématographie
Le CNC et les Archives françaises du film
En France, le Centre national de la cinématographie intervient dans tous les secteurs
de l’industrie cinématographique, production, distribution, exploitation, patrimoine
film et non-film. C’est donc tout naturellement que la Direction du patrimoine
cinématographique du CNC est en charge de la gestion directe ou indirecte des
institutions publiques et privées en charge du patrimoine cinématographique, et
qu’elle assume l’organisation et le financement du congrès 2008 de la FIAF.
Le CNC finance la restauration et la sauvegarde des films issus des collections de la
Cinémathèque française, de la Cinémathèque de Toulouse et des Archives françaises
du film du CNC. Ces dernières sont en charge de la conservation, de la sauvegarde, de
la restauration et de la valorisation de près de 100.000 films, collectés via les dépôts
volontaires ou le dépôt légal. Situées à Bois d’Arcy, à 20km de Paris, et bénéficiant
d’une antenne parisienne au sein de la Bibliothèque nationale de France, les Archives
françaises du film du CNC travaillent en étroite collaboration avec de nombreux
partenaires nationaux et internationaux.
www.cnc-aff.fr
La Cinémathèque française
Association de loi 1901, la Cinémathèque française a été créée en 1936 par Henri
Langlois, Georges Franju, Jean Mitry et Paul Auguste Harlé. Depuis son origine, elle a
pour mission la sauvegarde du patrimoine cinématographique à travers la conservation
et la restauration des films, mais également la constitution d’une collection dite “nonfilm” : appareils, costumes, maquettes, affiches, scénarios, documents liés au cinéma.
Longtemps installée au palais de Chaillot, la Cinémathèque française occupe depuis
septembre 2005 un magnifique bâtiment construit par l’architecte Frank Gehry, au 51
rue de Bercy.
www.cinematheque.fr
Plus d’informations sur www.fiafnet.org, rubrique Congrès
Dancer in the Dark
Cine-danse
Des films sur la danse projetés en
collaboration avec la Maison de la Danse.
Dimanche 16 mars à 14h30
De Lars Von Trier avec Björk, Catherine Deneuve, David Morse.
Musique de Björk.
Dancer in the Dark > Danemark > 2000 > 2h21 > Couleur
Selma, émigrée tchèque et mère célibataire, a du mal à joindre les
deux bouts. La nuit, pourtant, elle sourit et s’invente un monde car elle
peut chanter et danser dans une troupe locale préparant une comédie
musicale. Mais la jeune femme est en train de perdre la vue et elle doit
se battre pour empêcher que la même maladie ne prenne son enfant…
Björk est époustouflante dans son rôle de femme-enfant foncièrement
bonne, et entraîne loin grâce à sa musique et à ce qu’elle provoque.
Les scènes sont de merveilleuses chorégraphies, et il faut noter une
prouesse technique, l’utilisation de 100 caméras DV pour filmer les
danses.
| 19
PROJECTIONS A LA VILLA LUMIeRE
16mm, Noir & Blanc
A découvrir dans la salle de la Villa Lumière : deux films issus des
collections de l’Institut Lumière, présentés par Raymond Chirat,
spécialiste du cinéma français.
Jeudi 13 mars à 19h
En présence de Raymond Chirat
Falbalas
De Jacques Becker avec Micheline Presle,
Raymond Rouleau, Gabrielle Dorziat, Jeanne
Fusier-Gir, Jean Chevrier.
France > 1945 > 1h35 > N&B
L’histoire de Clarence, couturier Don Juan, qui, après
avoir essayé de se jouer de Micheline, la fiancée de
son ami Daniel, est lui-même pris au piège. Tandis
que s’élabore sa collection, l’amour de Clarence
pour la jeune femme ne fait que croître et tourne à
la passion, puis à la folie…
Typiquement français par les milieux qu’il évoque,
Falbalas marque par les détails l’époque à laquelle
appartiennent les personnages, sans jamais faire
allusion à l’occupation allemande.
Jeudi 17 avril à 19h
En présence de Raymond Chirat
L’Homme au chapeau rond
De Pierre Billon avec Raimu, Aimé Clariond, Gisèle Casadesus. D’après L’Eternel mari de
Fedor Dostoïewski. Scénario de Charles Spaak et Pierre Brive.
France > 1946 > 1h35 > N&B
Nicolas, personnage massif, taciturne, gonflé d’alcool, apprend à la mort de sa femme que
celle-ci l’a trompé et que la petite Lisa n’est pas sa fille mais celle de son ami Michel, bellâtre
autrefois, aujourd’hui vieilli et malade. Nicolas va poursuivre d’une haine atroce Michel, lui
laissant supposer qu’il sait…
A découvrir le dernier film de Raimu, mort en septembre 1946.
Après chaque séance, un verre de l’amitié est partagé dans le jardin d’hiver de la Villa Lumière
Le Muet du mois
Arte poursuit son admirable travail sur le cinéma muet.
Projection à la Villa Lumière et entrée libre.
En partenariat avec
Samedi 22 mars à 15h30
Limite
De Mario Peixoto avec Olga Breno, Taciana Rei, Raul Schnoor, D.G Pedrera, Mario Peixoto.
© Collection Mario Peixoto
Limit > Brésil > 1931 > 2h > N&B
20 |
Trois personnages – un homme et deux femmes – dérivent sur
un canot. Epuisés, ils s’abandonnent à leur destin. L’une des
femmes raconte son histoire : elle s’est enfuie de prison avec
l’aide d’un gardien, sans pour autant trouver l’apaisement…
Considéré comme l’un des films les plus importants de l’histoire
du cinéma brésilien et resté invisible pendant plusieurs
décennies, Limite est une œuvre singulière, réalisée par un
cinéaste, poète et écrivain de vingt-deux ans, Màrio Peixoto,
dont c’est l’unique film. Marquant l’irruption du monologue
intérieur dans le mélodrame, Limite propose une plongée dans
la mémoire visuelle, les fantasmes et les angoisses de ces trois
personnages à la dérive qui se retrouvent dans un espace
visuel restreint.
Musique de Brutus Pedreira
Restauration Cinemateca Brasileira, VideoFilmes,
Archives Màrio Peixoto avec la participation d’ARTE
France.
La restauration de ce film a été initiée par Walter Salles
et la World Cinema Foundation.
Samedi 19 avril à 15h30
Madame du Barry
De Ernst Lubitsch avec Pola Negri, Emil Jannings, Reinhold Schünzel, Karl Platen, Harry
Liedtke, Eduard von Winkistein.
Allemagne > 1919 > 1h53 > N&B
L’ascension de Jeanne Bécu, jeune modiste devenue comtesse du Barry et maîtresse de Louis XV.
Elle sera guillotinée par la Révolution…
Sommet du “Kostümfilm”, Madame du Barry bénéficia de gros moyens et remporta un énorme
succès en Allemagne et aux Etats-Unis. En France, il suscita plus de réserves, du moins sur le plan
historique, en raison de l’image peu flatteuse qu’il donnait de la Révolution.
Musique de Carsten-Stephan von Bohmer (2007).
Film restauré en 2001 par l’Immage Ritrovata, la Murnau Stifftung,
et la Cinémathèque Suisse.
La jeune femme et le lilas
Plaque Autochrome Lumière 13x18 cm
© Institut Lumière/Famille Lumière
Pour plus de renseignements :
www.institut-lumiere.org - rubrique Patrimoine Lumière/Autochromes
Le catalogue des autochromes de l’exposition La Vie en couleur !
est toujours en vente à l’Institut Lumière et sur notre site internet.
| 21
événement Yoshida !
L’Institut Lumière invite rue du Premier-Film le réalisateur japonais Yoshishige Yoshida – aussi appelé
Kiju Yoshida –, metteur en scène de théâtre et d’opéra ; critique de cinéma auteur du très beau livre
sur Yasujiro Ozu publié par l’Institut Lumière et d’un documentaire sur Gabriel Veyre.
Deux soirées en présence de Yoshishige Yoshida et de l’actrice Mariko Okada
Entre les projections des films, Kiju Yoshida signera son livre Ozu, l’anti -cinéma sous le Hangar du Premier-Film.
Mardi 29 avril à 20h
Kijû Yoshida : qu’est
ce qu’un cinéaste ?
Documentaire de Nicolas Ripoche avec les
contributions de Mariko Okada, Shinji Aoyama,
Jean Douchet, Antoine de Baecque, Charles
Tesson.
France > 2008 > 52min > Couleur
Kiju Yoshida en 1969 (ci dessus)
et en 2002 (ci -contre)
De Tokyo à Paris, ce documentaire retrace la vie et
l’œuvre de Kijû Yoshida à travers un prisme à la fois
personnel, théorique et philosophique. Au gré des
témoignages, entretiens et extraits de films, le portrait
se transforme en véritables mémoires visuelles.
Suivi de
Femmes en miroir
De Yoshishige Yoshida avec Mariko Okada, Yoshiko
Tanaka, Issiki Sae, Hideito Murota, Tokuma
Nishioka. Scénario de Yoshishige Yoshida.
Kagami No Onnatachi > Japon > 2002 > 2h09 >
Couleur
Sortie de deux coffrets DVD + un DVD collector de Eros + massacre
Ressortie en copie neuve de Eros + massacre au CNP le mercredi 23 avril
Sanma no aji > Japon > 1962 > 1h55 > Couleur
Le vieil Hirayama est poussé par ses
amis à trouver un mari pour sa fille
Michiko. Après diverses tentatives,
le mariage finit par se célébrer, mais
Hirayama réalise qu’il est maintenant
plus seul que jamais…
Ce fut le dernier film d’Ozu. Pendant
le tournage, le réalisateur perdit
sa mère, avec laquelle il avait
toujours vécu. Pourtant
que ce soit dans ses films
ou dans sa vie privée, Ozu
demande : « A quoi bon
s’agiter ? », et laisse la
caméra impassible capturer
des plans-séquences.
Suivi de
Akitsen Onsen > Japon > 1962 > 1h53 > Couleur
Aï est une femme âgée qui vit à Tokyo avec sa petite fille.
Un jour, on lui annonce qu’on a retrouvé sa fille Masako,
disparue vingt-quatre ans auparavant sans laisser de
trace, si ce n’est le bébé qu’elle venait de mettre au
monde. Mais Masako est devenue amnésique. Seul un
nom résonne encore dans sa mémoire : Hiroshima. Les
trois femmes vont faire le voyage sur place pour tenter
de reconstruire leur histoire…
Dans un style épuré, Yoshida arpente l’histoire de
son pays marquée à jamais par la bombe atomique.
En parallèle, il revient avec beaucoup de tendresse
sur le destin de ces trois femmes appartenant à
trois générations successives. Un magnifique poème
historique et humaniste.
Un bar sera ouvert pendant la pause entre les films,
le mardi et le mercredi.
22 |
Avec Chishû Ryû, Shima Iwashita, Keiji Sada,
Mariko Okada. Scénario de Yasujirô Ozu
et Kôgo Noda.
De Yoshishige Yoshida avec Mariko Okada, Hiroyuki
Nagato, Sumiko Hidaka. Scénario de Masao Shirai.
Dans ce livre essentiel, Kiju Yoshida
revient sur le parcours, le style et
l’esprit d’Ozu dont il fut l’assistant.
Il exalte la singularité et la poésie de
son oeuvre, ses débuts dans le cinéma
muet, sa technique (la légendaire
caméra “au ras du sol“) et sa façon de
faire de “l’anti-cinéma“.
Intégrale Yoshishige Yoshida
au Centre Pompidou du 26 mars au 19 mai.
Le Goût du saké
La Source thermale
d’Akitsu
Ozu ou l’anti-cinéma, Kiju Yoshida
(Actes Sud/Institut Lumière)
Soirées organisées
en collaboration avec Carlotta Films
Mercredi 30 avril à 19h30
1945, la défaite est proche. Souffrant d’une pneumonie,
Shûsaku suit les conseils d’une inconnue, et se rend
dans un onsen niché dans les montagnes. A l’hôtel
d’Akitsu, il rencontre Shinko, une jeune fille vive et
joyeuse. Alors que les médecins l’abandonnent à son
sort, Shinko décide de veiller sur lui…
Le film met en scène Mariko Okada, l’une des plus
grandes actrices du cinéma japonais, dans une histoire
tragique faite de beaux sentiments et de symboles, à
voir comme un très beau portrait du Japon d’aprèsguerre.
Copie neuve ressortie par Carlotta Films
renseignements pratiques
© Marc Carbonare
institut Lumiere
musee lumiere
Président : Bertrand Tavernier
Directeur Général : Thierry Frémaux
Fondateur : Bernard Chardère
25 rue du Premier-Film 69008 Lyon
Tél. 0033 (0)4 78 78 1895 - Fax 0033 (0)4 78 78 1894
[email protected]
www.institut-lumiere.org
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h30.
Plein tarif : 6 €
Tarif réduit* : 5 €
Tarif spécial abonnés : 4 €
Tarif groupe (à partir de 4 personnes) : 4,50 €
Club Lumière / Enfants de moins de 7 ans : accès libre
Pour les visites de groupes, joindre Alban Liebl
au 04 78 78 18 89 ou [email protected]
Billetterie cinema
* tarif réduit pour les - de 18 ans, étudiants, + de 60 ans, chômeurs.
Sur place du mardi au dimanche de 11h à 18h30 et pendant
les séances de cinéma.
Il est possible et conseillé de prendre ses places à l’avance
pour les soirées avec invités, sur place ou par téléphone
au 04 78 78 18 95.
Pour les séances normales
Plein tarif : 6,80 €
Tarif réduit* : 5,80 €
Abonnés : 4,30 €
Club Lumière : accès libre
*tarif réduit pour les - de 18 ans, étudiants, + de 60 ans, chômeurs.
Pour les séances spéciales
Plein tarif : 8,30 €
Abonnés : 6,30 €
Club Lumière : accès libre (5 € pour la soirée Johnnie To
le vendredi 7 mars)
Acces
Métro ligne D, arrêt Monplaisir-Lumière
Bus 9 et 34, arrêt Monplaisir-Lumière
Parking municipal gratuit (54 places)
attenant au Hangar du Premier-Film
bibliotheque raymond chirat
Du mardi au vendredi et le premier samedi du mois
de 14h à 18h30
Plein tarif : 3 €
Tarif réduit* : 2 €
Tarif spécial abonnés cinéma : 1,50 €
Club Lumière / Abonnés bibliothèque : accès libre
Abonnement :
Plein tarif : 30 €/an
Tarif réduit* : 23 €/an
Tarif spécial abonnés cinéma : 16 €/an
* tarif réduit pour les - de 18 ans, étudiants, + de 60 ans, chômeurs.
calendrier
7 mars
6 mai 2008
L'institut Lumière est une
association loi 1901 financée par la Ville de
Lyon, la Région Rhône-Alpes, le Ministère de
la Culture et de la Communication (DRAC), le
Centre National de la Cinématographie, et le
Conseil Général du Rhône.
Vendredi 7 mars à 20h30
SOIRÉE SPÉCIALE JOHNNIE TO
En présence de Johnnie To
Sparrow (J. To)
Samedi 8 mars
16h30 L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz)
18h30 Chaînes conjugales (J.L. Mankiewicz)
20h30Docteur Folamour (S. Kubrick)
Dimanche 9 mars
14h30 Exilé (J. To)
16h30 Docteur Folamour (S. Kubrick)
18h30 Chaînes conjugales (J.L. Mankiewicz)
Mardi 11 mars
19h Docteur Folamour (S. Kubrick)
21h Exilé (J. To)
Mercredi 12 mars
19h
21h
Breaking News (J. To)
SOIRÉE D’OUVERTURE
JOSEPH L. MANKIEWICZ
Présentée par Fabrice Calzettoni
On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz)
Jeudi 13 mars à 19h
16MM, N&B (Villa Lumière)
En présence de Raymond Chirat
Falbalas (J. Becker)
Jeudi 13 mars
19h L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz)
21h Devdas (S.L. Bhansali)
Vendredi 14 mars
19h Exilé (J. To)
21h On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz)
Samedi 15 mars
16h Chaînes conjugales (J.L. Mankiewicz)
18h On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz)
20h Devdas (S.L. Bhansali)
Dimanche 16 mars
14h30 CINÉ-DANSE
Dancer in the Dark (L. von Trier)
17h15 L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz)
19h15 Devdas (S.L. Bhansali)
Mercredi 19 mars
19h
21h
Salle équipée
d’une boucle sonore
pour les malentendants
Breaking News (J. To)
La Comtesse aux pieds nus
(J.L. Mankiewicz)
Jeudi 20 mars
19h
Cléopâtre (J.L. Mankiewicz)
Vendredi 21 mars
19h La Comtesse aux pieds nus
(J.L. Mankiewicz)
21h30 Serpico (S. Lumet)
Samedi 22 mars
15h30 MUET DU MOIS/ARTE
(Villa Lumière, entrée libre)
Limite (M. Peixoto)e
16h30 Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz)
19h Cléopâtre (J.L. Mankiewicz)
Dimanche 23 mars
14h30 L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz)
16h30 La Comtesse aux pieds nus
(J.L. Mankiewicz)
19h Serpico (S. Lumet)
Lundi 24 mars
15h30 Cléopâtre (J.L. Mankiewicz)
20h30Serpico (S. Lumet)
Mardi 25 mars
Premier
RueDu Film
Magazine
de l’Institut Lumiere
#79
7 mars
6 mai 2008
Prix : 1,50 ¤
Programmation :
Thierry Frémaux et Maelle Arnaud.
Textes : Institut Lumière et leurs auteurs.
Photos : collection Institut Lumière.
19h Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz)
21h15 Breaking News (J. To)
Mercredi 26 mars
19h Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz)
21h15 Fulltime Killer (J. To)
Jeudi 27 mars
19h Fulltime Killer (J. To)
21h Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz)
QUAIS DU POLAR/
WEEK-END POLARS ASIATIQUES
Vendredi 28 mars à 20h
En présence de Caroline Vié
The Mission (J. To)
Samedi 29 mars
16h30 Gunmen (K. Wong)
18h30 Shanghai Triad (Z. Yimou)
21h Infernal Affairs (W.K. Lau, S.F. Mak)
Dimanche 30 mars
14h30 Time and Tide (T. Hark)
16h45 A Bittersweet Life (K. Jee-woon)
19h Memories of Murder (B. Joon-ho)
Mardi 1 avril
er
19h La Comtesse aux pieds nus
(J.L. Mankiewicz)
21h30 The Mission (J. To)
Mercredi 2 avril
SOIRÉE SPÉCIALE JOSEPH L. MANKIEWICZ
En présence de Michel Ciment
19h30 Conférence sur Joseph L. Mankiewicz (entrée libre)
21h L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz)
Jeudi 3 avril
19h
21h
Fulltime Killer (J. To)
Eve (J.L. Mankiewicz)
Vendredi 4 avril
19h
21h
La Fureur de vivre (N. Ray)
Eve (J.L. Mankiewicz)
Samedi 5 avril
16h30 L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz)
18h30 La Fureur de vivre (N. Ray)
20h30The Mission (J. To)
Dimanche 6 avril
14h30 L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz)
16h30 La Fureur de vivre (N. Ray)
18h30 Eve (J.L. Mankiewicz)
Mardi 8 avril
19h L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz)
21h The Mission (J. To)
Mercredi 9 avril
19h PTU (J. To)
21h Guêpier pour trois abeilles
(J.L. Mankiewicz)
Jeudi 10 avril
19h Guêpier pour trois abeilles
(J.L. Mankiewicz)
21h30 Suspiria (D. Argento)
Vendredi 11 avril
19h PTU (J. To)
STAGE JEAN DOUCHET
SUR KENJI MIZOGUCHI
En présence de Jean Douchet
21h Cinq femmes autour d’Utamaro
(K. Mizoguchi)
Samedi 12 avril
11h 15h 18h
21h
L’Amour de l’actrice Sumako (K. Mizoguchi)
Les Femmes de la nuit (K. Mizoguchi)
La Rue de la honte (K. Mizoguchi)
Suspiria (D. Argento)
Dimanche 13 avril
14h30 Suspiria (D. Argento)
16h30 Guêpier pour trois abeilles
(J.L. Mankiewicz)
19h Eve (J.L. Mankiewicz)
Mardi 15 avril
19h PTU (J. To)
21h Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz)
Mercredi 16 avril
19h Election (J. To)
21h Le Reptile (J.L. Mankiewicz)
Jeudi 17 avril à 19h
16MM, N&B (Villa Lumière)
En présence de Raymond Chirat
L’Homme au chapeau rond (P. Billon)
Jeudi 17 avril
19h Guêpier pour trois abeilles
(J.L. Mankiewicz)
21h30 Election (J. To)
Vendredi 18 avril
19h Le Lauréat (M. Nichols)
21h Le Reptile (J.L. Mankiewicz)
Samedi 19 avril
15h30 MUET DU MOIS/ARTE
(Villa Lumière, entrée libre)
Madame du Barry (E. Lubitsch)
16h30 Le Reptile (J.L. Mankiewicz)
19h15 Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz)
21h15 Le Lauréat (M. Nichols)
Dimanche 20 avril
14h30 Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz)
16h30 Le Lauréat (M. Nichols)
18h30 Le Reptile (J.L. Mankiewicz)
Mardi 22 avril
19h
21h
Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz)
Election (J. To)
Mercredi 23 avril
19h
21h
Election 2 (J. To)
Jules César (J.L. Mankiewicz)
Jeudi 24 avril
19h All About Mankiewicz (L. Béraud)
21h Le Limier (J.L. Mankiewicz)
Vendredi 25 avril
19h Jules César (J.L. Mankiewicz)
21h15 Excalibur (J. Boorman)
Samedi 26 avril
16h Excalibur (J. Boorman)
18h30 Jules César (J.L. Mankiewicz)
21h Election 2 (J. To)
Dimanche 27 avril
14h30 Election 2 (J. To)
16h30 Excalibur (J. Boorman)
19h Jules César (J.L. Mankiewicz)
Mardi 29 avril à 20h
SOIREE SPECIALE KIJU YOSHIDA
En présence de Kiju Yoshida et Mariko Okada
Kiju Yoshida, qu’est-ce qu’un cinéaste ? (N. Ripoche)
Suivi de
Femmes en miroir (Y. Yoshida)
Mercredi 30 avril à 19h30
SOIREE SPECIALE KIJU YOSHIDA
En présence de Kiju Yoshida et Mariko Okada
Le Goût du saké (Y. Ozu)
Suivi de
La Source thermale d’Akitsu (Y. Yoshida)
Vendredi 2 mai
19h
21h
La Porte s’ouvre (J.L. Mankiewicz)
Magnolia (P.T. Anderson)
Samedi 3 mai
15h45 La Porte s’ouvre (J.L. Mankiewicz)
17h45 Magnolia (P.T. Anderson)
21h15 Le Limier (J.L. Mankiewicz)
Dimanche 4 mai
14h30 Le Limier (J.L. Mankiewicz)
17h15 Magnolia (P.T. Anderson)
Mardi 6 mai
19h La Porte s’ouvre (J.L. Mankiewicz)
21h Le Limier (J.L. Mankiewicz)
www.institut-lumiere.org