Joseph L. - Comprendre
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Joseph L. - Comprendre
Premier RueDu Film Magazine de l’Institut Lumiere #79 7 mars 6 mai 2008 Joseph L. Mankiewicz |1 Marrakech, lors d’une fantasia, 1901 Plaque stéréoscopique 4,5 x 10,7cm © Collection Jacquier-Veyre Sur Gabriel Veyre, lire Gabriel Veyre, opérateur Lumière (Actes Sud/Institut Lumière) et le beau livre album Le Monde de Gabriel Veyre, 1901-1936 publié par Philippe Jacquier, Marion Pranal et Farid Abdelouahab (Kubik) Visitez le site www.gabrielveyre-collection.org MuseeLumiere Ouvert tous les jours de 11h à 18h30, sauf lundi. Tarif spécial abonnés : 4 euros Tarif groupe (à partir de 4 personnes) : 4,50 euros 2| # 79 Sommaire 4 RÉTROSPECTIVE Joseph L. Mankiewicz 10 STAGE JEAN DOUCHET Kenji Mizoguchi 12 RÉTROSPECTIVE Johnnie To 15 QUAIS DU POLAR Polars asiatiques 16 FILMS à voir et à revoir 20 PROJECTIONS à LA VILLA LUMIÈRE 16mm N&B / Muet du mois Photographie Jean-Luc Mège © Institut Lumière 22 INVITATION Kiju Yoshida 23 Alain Corneau, venu recevoir le 9 février le Prix Jacques Deray pour son film Le Deuxième souffle, élu meilleur film policier français de l’année 2007. Renseignements pratiques 24 Calendrier En couverture : Joseph L. Mankiewicz Remerciements : Action/Théâtre du Temple, ARP Sélection, Arte, Artédis, Carlotta Films, CTV International, Diaphana, Les Films du Losange, MGD Distribution, Océan Films, Pathé Distribution, Sony Pictures, Studio Canal Distribution, Swaschbuckler Films, Tamasa Distribution, TFM Distribution, UGC Distribution, Wild Side. Remerciements particuliers à : Johnnie To, Raymond Chirat, Caroline Vié, Michel Ciment, Jean Douchet, Mariko Okada, Kiju Yoshida. |3 Rétrospective du 8 mars au 6 mai Mankiewicz Joseph L. Il est l’un des cinéastes américains les plus importants du vingtième siècle. Dialoguiste d’exception et immense directeur d’acteurs, Joseph L. Mankiewicz est à l’honneur à l’Institut Lumière, seize ans après sa venue rue du Premier-Film. L’occasion de (re)découvrir quelques-uns des plus grands classiques du cinéma Hollywoodien. Je crois fermement que depuis que le cinéma est devenu parlant, il se doit de dire certaines choses. La parole, du fait même qu’elle accapare autant le public que l’aspect visuel du film, doit avoir une certaine qualité, une certaine importance. » Joseph L. Mankiewicz pendant le tournage de Guêpier pour trois abeilles, 1967 « Si le cinéma parlant n’existait pas, Mankiewicz l’aurait inventé. Notre homme, en effet, est un maître du langage. Ce qui ne signifie pas seulement qu’il sait mieux que personne écrire un dialogue étincelant, pétillant d’intelligence, de sensibilité, d’ironie amère. Il se sert de la parole comme d’un instrument dramatique. Ses personnages utilisent le langage pour se défier, s’affronter, s’anéantir, pour persuader leur adversaire ou lui tendre un piège. » Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon, 50 ans de cinéma américain (Nathan, 2003) Le 23 septembre 1992, l’Institut Lumière accueillait Joseph L. Mankiewicz, qui s’est écrié devant le Hangar du Premier-Film : « Merci Lumière ! » (A droite, la Une du magazine Rue du Premier-Film consacrée au cinéaste, septembre 1992 ; à gauche, la plaque de cinéaste au nom de Mankiewicz, encore visible rue du Premier-Film). Joseph L. Mankiewicz sur le tournage de Soudain l’été dernier (1959) 4| Entretien de Joseph L. Mankiewicz avec Michel Ciment Comment travaillez-vous avec les comédiens ? Mettre en scène est pour moi une activité qui demande beaucoup de sensibilité. Elle consiste avant tout à comprendre ce qu’a voulu le scénariste, à donner vie à ses intentions en se servant de ce que peuvent vous apporter les acteurs. Autrement dit, à mettre en relation le talent du comédien avec les exigences du scénario. Le moment le plus excitant de ma carrière s’est passé pendant le tournage de Jules César quand Marlon Brando a dit le fameux monologue de Marc Antoine : « Amis, Romains, compatriotes ». Comme tout autre metteur en scène l’aurait été, j’étais terrifié par ce passage que tout lycéen a appris une fois dans sa vie. Autour de moi, j’avais tous ces figurants qui jouaient des citoyens de Rome et je leur avais dit un peu plus tôt que je ne voulais pas qu’ils se conduisent comme des figurants, mais qu’ils incarnent leur rôle de citoyens car c’est comme tels que Shakespeare les considère. Nous avions répété car on a intérêt à le faire quand on joue Shakespeare. James Mason dans le rôle de Brutus s’était adressé à eux et leur avait expliqué pourquoi il avait dû tuer César et ils avaient été très émus par son discours que la plupart d’entre eux n’avaient jamais entendu. Si bien que lorsque Marlon est apparu, portant dans ses bras le corps de César, dont ils venaient d’approuver le meurtre, ils n’avaient aucune sympathie pour lui et ne voulaient pas l’écouter. Brutus leur avait pourtant dit « Je veux que vous écoutiez Marc Antoine » avant de s’en aller. Marlon était seul avec le cadavre et une foule qui le conspuait. Il commença à parler : « Amis, Romains, compatriotes », et je ne pouvais l’entendre d’où j’étais, surveillant la répétition, prenant des notes. Il recommença : « Amis, Romains, compatriotes ». Mais ils voulaient toujours l’empêcher de continuer. Et finalement, dans un accès de fureur, il cria : « Amis, Romains, compatriotes, prêtez-moi l’oreille. » J’ai senti un frisson parcourir ma colonne vertébrale. Pour la première fois, j’ai compris pourquoi ce génie d’entre les génies, Shakespeare, avait écrit ce mot « prêtez », c’est-à-dire : « Vous n’avez pas à m’écouter pour toujours, mais donnez-moi une chance de parler. » Ce psychiatre, cet écrivain avec son sens magnifique de la parole, savait que le mot « prêtez » était le seul qui convenait à ce moment-là. Et j’ai vécu l’émotion que procure une découverte que peuvent vous faire faire un acteur comme Brando et un écrivain comme Shakespeare. Il y a un vieux dicton à Hollywood selon lequel votre valeur est égale à celle de votre dernier film. Dans votre cas, ce fut Le Limier en 1972, il y a plus de dix ans, qui remporta un grand succès à la fois critique et public. Or, vous n’avez rien tourné depuis… J’ai brisé toutes les règles à Hollywood. Scénariste débutant, j’ai obtenu ma première nomination aux Oscars en 1931, il y a plus de cinquante-deux ans maintenant. Ma dernière nomination fut pour le dernier film que j’ai mis en scène, Le Limier, le seul film dans l’histoire de Hollywood dont toute la distribution a été nommée pour l’Oscar du meilleur rôle masculin. Eve a battu le record du plus grand nombre de nominations pour un seul film. Et aujourd’hui, j’établis le record : celui du plus grand nombre d’années d’inactivité pour un metteur en scène après sa nomination pour un Oscar. J’ai donc violé la règle établie par ce vieil adage : « You are as good as your last picture. » Croyez-vous qu’ils en soient arrivés à la conclusion que je suis trop bon réalisateur pour travailler ? En tout cas, je suis prêt à le faire, mais je n’ai rien trouvé qui me satisfasse. Je ne veux pas tourner des remakes de films que je n’aurais pas voulu tourner il y a trente ans. Si l’on me propose une histoire qui m’intéresse, je suis d’accord pour la porter à l’écran à condition que le public soit disposé à écouter le dialogue autant qu’à regarder l’image, ce dont je doute. Entre-temps, je travaille à une histoire des actrices en Angleterre, à l’époque où les femmes ont interprété pour la première fois des personnages féminins. J’ai également en projet deux pièces de théâtre que je voudrais écrire. Il y a encore beaucoup de choses qui me restent à lire. Je pourrais alors mourir heureux, ou plutôt malheureux de ne pas avoir lu davantage ni d’avoir mieux connu, mieux compris ce qui m’intéresse et que j’aime le plus au monde, c’est-à-dire le théâtre, le théâtre que nous projetons à l’écran, le théâtre que nous jouons sur scène, le théâtre de la vie quotidienne, incarnant les conflits et les rapports entre les hommes et les femmes qui émettent des bruits intelligibles et non des grognements. En dehors de cela, je n’ai pas grand chose à offrir. Joseph L. Mankiewicz interrogé par Michel Ciment à Bedford, Etat de New York en avril 1983. Passeport pour Hollywood (Seuil) Joseph L. Mankiewicz avec sa script Elaine Schreyeck sur le tournage de Soudain l’été dernier (1959) Soiree d’ouverture Présentée par Fabrice Calzettoni Mercredi 12 mars à 21h On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz) Filmographie 1946 Le Château du Dragon 1946 Quelque part dans la nuit 1947 Un mariage à Boston 1947 L’Aventure de Mme Muir 1948 Escape 1949 Chaînes Conjugales 1949 La Maison des étrangers 1950 La Porte s’ouvre 1950 Eve 1951 On murmure dans la ville 1952 L’Affaire Cicéron 1953 Jules César 1954 La Comtesse aux pieds nus 1955 Blanches colombes et vilains Messieurs 1958 Un Américain bien tranquille 1959 Soudain l’été dernier 1963 Cléopâtre 1967 Guêpier pour trois abeilles 1970 Le Reptile 1972 Le Limier |5| Rétrospective Mankiewicz Sa 8/03 à 16h30 | Je 13/03 à 19h Di 16/03 à 17h15 | Di 23/03 à 14h30 Sa 8/03 à 18h30 | Di 9/03 à 18h30 Sa 15/03 à 16h L’Aventure de Mme Muir Chaînes conjugales Avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Edna Best, Vanessa Brown, Anna Lee, Natalie Wood. Scénario de Philip Dunne, d’après le roman de Josephine A.C. Leslie. Musique de Bernard Herrmann. Avec Jane Crain, Linda Darnell, Anne Sothern, Kirk Douglas, Paul Douglas, Barbara Lawrence, Jeffrey Lynn. Scénario de Joseph L. Mankiewicz et Vera Caspary, d’après le roman de John Klempner. A Letter to Three Wives > Etats-Unis > 1949 > 1h43 > N&B The Ghost and Mrs Muir > Etats-Unis > 1947 > 1h44 > N&B A la fin du dix-neuvième siècle, Mme Muir, veuve depuis peu, s’installe dans un manoir hanté par l’ancien propriétaire, le capitaine Gregg. Elle tombe aussitôt amoureuse de ce fantôme, et commence à rédiger ses mémoires. Elle attend la mort avec impatience afin de pouvoir le retrouver… Cette histoire d’amour entre une femme passionnée et un fantôme est l’un des plus beaux scénarios que tournera Mankiewicz dans sa carrière. Il en résulte un mélodrame émouvant entre deux personnages qui ne peuvent se toucher, mais dont les paroles expriment les sentiments les plus beaux. Le cinéaste dirige à merveille deux acteurs parfaits pour les rôles principaux : Gene Tierney et Rex Harrison, dont la relation est bercée par la musique envoûtante de Bernard Herrmann. Ma 15/04 à 21h | Sa 19/04 à 19h15 Di 20/04 à 14h30 | Ma 22/04 à 19h Le Château du dragon Avec Gene Tierney, Walter Huston, Vincent Price, Glenn Langan, Anne Revere. Scénario de Joseph L. Mankiewicz d’après le roman d’Anya Seton. Dragonwyck > Etats-Unis > 1946 > 1h43 > N&B Propriétaire d’un château et de terres dans le Connecticut, Nicholas van Ryn règne sans partage sur son domaine, ne laissant rien à ceux qui travaillent pour lui. Après la mort mystérieuse de son épouse, il demande la main de Miranda Wells, une jeune femme qui ira s’installer dans ce sombre manoir pour risquer sa vie auprès d’un homme tourmenté et dangereux… Produit par Ernst Lubitsch qui devait à l’origine mettre en scène ce drame, Le Château du dragon nous rappelle le Rebecca d’Alfred Hitchcock. Mais ce premier film de Mankiewicz est surtout l’occasion de découvrir un grand directeur d’acteurs au service d’un conte romantique qui petit à petit se transforme en drame bouleversant. Vincent Price et Gene Tierney forment un couple formidable. Lui est parfait en tyran. Elle, est comme toujours merveilleuse. SOIREE SPECIALE JOSEPH MANKIEWICZ Mercredi 2 avril En présence de Michel Ciment Ve 2/05 à 19h | Sa 3/05 à 15h45 | Ma 6/05 à 19h La Porte s’ouvre Avec Richard Widmark, Linda Darnell, Stephen McNally, Sydney Poitier, Mildred Joanne Smith, Harry Bellaver. Scénario de Joseph L. Mankiewicz et Lesser Samuels. No Way Out > Etats-Unis > 1950 > 1h46 > N&B critique de cinéma à Positif et au Masque et la plume, auteur de Passeport pour Hollywood (Seuil), dans lequel figure un entretien avec Joseph L. Mankiewicz et auteur du documentaire All About Mankiewicz. 19h30 Conférence (entrée libre) 21h Présentation et projection de L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz) Projection le 24 avril à 19h de All About Mankiewicz (1983, 1h43), documentaire de Luc Béraud, interview de Joseph L. Mankiewicz par Michel Ciment. 6| Un samedi après-midi, trois amies (Deborah, Rita et Lora) partent en bateau pour aller faire un pique-nique. Addie, qui fait habituellement partie de leur groupe, ne viendra pas cette fois-ci, car elle doit quitter la ville. Au moment du départ du bateau, un télégramme est remis aux trois femmes. Addie y annonce : « Je pars avec le mari de l’une de vous trois ». Successivement, les trois amies se plongent dans leurs souvenirs, en se demandant, chacune avec anxiété, si son mari ne l’a pas quittée pour Addie... Pascal Mérigeau : « La construction dramatique de Chaînes conjugales est un miracle d’équilibre et d’audace, qui permet à Mankiewicz de sans cesse brouiller les pistes, d’entraîner le spectateur exactement là où il veut, pour ensuite le faire repartir dans la direction opposée. » Chaînes Conjugales, Oscar du scénario et Oscar de la mise en scène en 1949, est une comédie policière sans meurtre, sans cadavre, sans assassin, l’illustration à quatre visages du mythe de la femme libre. Luther Brooks est le seul interne noir d’un grand hôpital. Il est victime d’un complot raciste monté par un petit truand qui l’accuse d’être responsable de la mort de son frère à qui il a pourtant essayé de sauver la vie… En offrant son premier grand rôle à Sydney Poitier, et en décrivant les relations inter-raciales de l’immédiate après-guerre, Mankiewicz signe un film qui dérange et finalement très peu vu (notamment censuré dans plusieurs états du sud des Etats-Unis lors de sa sortie), mais dont l’utilité politique n’est plus à démontrer aujourd’hui. Darryl Zanuck, producteur du film, disait de cette histoire qu’elle était « une combinaison parfaite de suspense, de drame et d’humanité ». Rétrospective Mankiewicz Me 2/04 à 21h En présence de Michel Ciment Sa 5/04 à 16h30 | Di 6/04 à 14h30 Ma 8/04 à 19h L’Affaire Cicéron Avec James Mason, Danielle Darrieux, Michael Rennie, Walter Hampden, Herbert Berghof, Ben Astar. Scénario de Michael Wilson d’après L.C. Moyziscg. Musique de Bernard Herrmann. Five Fingers > Etats-Unis > 1952 > 1h48 > N&B Je 3/04 à 21h | Ve 4/04 à 21h | Di 6/04 à 18h30 Di 13/04 à 19h Eve Avec Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders, Celeste Holm, Gary Merrill, Hugh Marlowe, Thelma Ritter. Scénario de Joseph L. Mankiewicz. All About Eve > Etats-Unis > 1950 > 2h18 > N&B La jeune comédienne Eve Harrington reçoit la prestigieuse récompense de la meilleure actrice de théâtre de l’année. Dans la salle, ses compères se remémorent sa formidable ascension aux côtés de l’expérimentée Margo Channing, ancienne star des planches aujourd’hui éclipsée par le succès de celle qu’elle a autrefois pris sous son aile… Mankiewicz dissèque ici l’univers du théâtre, et le monde du spectacle en général. Sa critique féroce d’hommes et de femmes prêts à tout pour réussir est saisissante, et est une nouvelle fois servie par un scénario astucieux et des acteurs incroyables : Bette Davis (Margo) est ici à son meilleur. Pour l’anecdote, le prix fictif (le prix Sarah Siddons) décerné à Eve dans le film deviendra par la suite dans la réalité une véritable récompense qui honorera entre autres Helen Hayes, Celeste Holm et … Bette Davis ! En 1944, Diello sert un ambassadeur anglais à Ankara, en Turquie. Il en profite pour livrer des photographies de documents secrets alliés aux Nazis sous un nom de code : Cicéron. La comtesse polonaise Anna Staviska fait mine de l’aider... N.T. Binh : « Après avoir bousculé les normes avec ses films précédents, on s’étonna que Mankiewicz choisisse un genre aussi typé que le film d’espionnage. Mais L’Affaire Cicéron est une éblouissante démonstration de versatilité, en même temps qu’un exercice de style personnel, immédiatement reconnaissable. » De leur côté, Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon disent de ce film tiré de faits réels qu’il est « le seul chef-d’œuvre du film d’espionnage de l’histoire du cinéma. » Me 23/04 à 21h | Ve 25/04 à 19h Sa 26/04 à 18h30 | Di 27/04 à 19h Jules César Avec Marlon Brando, James Mason, John Gielgud, Louis Calhern, Edmond O’Brien, Greer Garson, Deborah Kerr. Scénario de Joseph L. Mankiewicz d’après la pièce de William Shakespeare. Julius Caesar > Etats-Unis > 1953 > 2h > N&B Me 19/03 à 21h | Ve 21/03 à 19h Di 23/03 à 16h30 | Ma 1er/04 à 19h La Comtesse aux pieds nus Avec Humphrey Bogart, Ava Gardner, Edmond O’Brien, Marius Goring, Valentina Cortese, Rossano Brazzi. Scénario de Joseph L. Mankiewicz. Me 12/03 à 21h Présentée par Fabrice Calzettoni | Ve 14/03 à 21h | Sa 15/03 à 18h On murmure dans la ville The Barefoot Contessa > Etats-Unis > 1954 > 2h08 > Couleur Avec Cary Grant, Jeanne Crain, Finlay Currie, Hume Cronyn, Walter Slezak. Scénario de Joseph L. Mankiewicz d’après la pièce de Curt Goetz. People Will Talk > Etats-Unis > 1951 > 1h50 > N&B Professeur de faculté, le Dr Elwell cherche à discréditer son collègue, Noah Praetorius, auquel il reproche une trop grande séduction et dont il n’approuve pas les méthodes anticonformistes. De son coté, Praetorius sauve la vie de l’une de ses étudiantes, Deborah, qui a tenté de se suicider, se sachant enceinte alors qu’elle n’est pas mariée. Le jeune médecin la soigne, la rassure et tombe amoureux d’elle… Adapté d’un drame allemand, le premier film réalisé par Mankiewicz après Eve navigue entre savoureux moments de comédie, et intenses situations dramatiques. Cary Grant y excelle en professeur d’abord amusant en chef d’orchestre de la fanfare de l’Université, ensuite touchant en ange gardien d’une jeune femme que la vie n’épargne pas. L’Affaire Cicéron En 44 avant Jésus-Christ, Jules César est arrivé au sommet du pouvoir et de la gloire. Une conspiration menée par Brutus et Cassius se trame au Sénat, où l’empereur sera assassiné le jour des Ides de Mars. Mort, César ne disparaît pas. Son ombre plane sur les conspirateurs et demande vengeance. Elle lui sera accordée par la main de Marc Antoine… Fidèle adaptation de la pièce de Shakespeare, Jules César est l’occasion pour Mankiewicz de s’adonner à ce qu’il préfère : la direction d’acteurs et la mise en scène de la parole de ses personnages. Ici, les comédiens posent, et les mots du plus grand dramaturge anglais de l’histoire sont mis en valeur comme jamais ils ne l’avaient été auparavant. Enfin, le jeune Marlon Brando attire toute l’attention, son interprétation parfaite de Marc Antoine le fait entrer dans la légende. Un monument ! Maria Vargas, danseuse devenue une star du grand écran, vient de mourir. A son enterrement, Harry Dawes se rappelle la vie de cette femme hors-norme. C’est lui qui l’avait repérée dans un cabaret madrilène quelques années plus tôt… Patrick Brion : « En 1954, Joseph L. Mankiewicz s’est désormais affranchi de la tutelle des grands studios. La première production de la compagnie qu’il a fondée, Figaro Inc., sera La Comtesse aux pieds nus. Mankiewicz est tout à la fois le metteur en scène, le producteur et le scénariste du film, l’auteur tout-puissant de ce troublant portrait de femme ». Après Cary Grant et Marlon Brando, c’est au tour de l’impeccable et mythique Humphrey Bogart de passer devant la caméra de Mankiewicz pour notre plus grand plaisir, accompagné ici de l’étincelante Ava Gardner. L’un des plus grands films du cinéaste, et aussi son premier en couleurs ! |7 Rétrospective Mankiewicz Je 20/03 à 19h | Sa 22/03 à 19h Lu 24/03 à 15h30 Me 16/04 à 21h | Ve 18/04 à 21h Sa 19/04 à 16h30 | Di 20/04 à 18h30 Cléopâtre Le Reptile De Joseph Mankiewicz et Rouben Mamoulian avec Elizabeth Taylor, Richard Burton, Rex Harrison, Pamela Brown. Avec Kirk Douglas, Henry Fonda, Hume Cronyn, Warren Oates, Burgess Meredith, Lee Grant. Scénario de David Newman et Robert Benton. Cleopatra > Etats-Unis > 1963 > 4h28 > Couleur There was a Crooked Man > Etats-Unis > 1970 > 2h26 > Couleur En Arizona à la fin du dix-neuvième siècle, une prison, qui abrite déjà de nombreux criminels, accueille un nouveau détenu : Paris, plus malin et coriace que les autres. Le nouveau directeur de l’établissement, irréprochable et sévère, comprend vite qu’il peut tirer parti de ce nouveau prisonnier qui possède un ascendant certain sur ses camarades… Les amours tumultueuses de Cléopâtre, reine d’Egypte, avec Jules César, qui l’a hissée sur le trône, puis avec Marc Antoine, pourtant promis à la sœur d’Octave… Le tournage débute avec Mamoulian comme réalisateur en septembre 1960. Le 14 janvier 1961, Mamoulian abandonne le film, douze minutes seront conservées, et Mankiewicz prend la relève. Film renié à sa sortie par son auteur qui n’avait pas pu contrôler son montage final, Cléopâtre conserve, malgré le gigantisme de sa production, un aspect intimiste et personnel dans lequel Elizabeth Taylor excelle. Mankiewicz, cinéaste habitué des portraits de femme, a ici trouvé un personnage à la mesure de ses ambitions, et à la hauteur de son immense talent. Un entracte est prévu pendant les projections, bar ouvert les jeudi 20 et samedi 23 mars. Sa 22/03 à 16h30 | Ma 25/03 à 19h Me 26/03 à 19h | Je 27/03 à 21h Me 9/04 à 21h | Je 10/04 à 19h Di 13/04 à 16h30 | Je 17/04 à 19h Soudain l’été dernier Guêpier pour trois abeilles Avec Elizabeth Taylor, Katharine Hepburn, Montgomery Clift, Albert Dekker, Mercedes McCambridge. Scénario de Tennessee Williams et Gore Vidal, d’après la pièce de Tennessee Williams. Suddenly, Last Summer > Etats-Unis > 1959 > 1h54 > N&B Le docteur Cukrowicz, réputé pour ses lobotomies, est contacté par la riche Violet Venable qui lui promet de subventionner sa clinique s’il opère sa nièce, Catherine, qui suit des séances de psychiatrie depuis la mort de son cousin l’été précédent… Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier : « Dans Soudain l’été dernier, Mankiewicz marie le (double) jeu des personnages et leur volonté de puissance de la façon la plus impressionnante, la pièce de Williams lui fournissant l’occasion de dépasser la dramaturgie essentiellement “réaliste” de son propre cinéma pour déboucher dans la grandiloquence poétique d’une vision du monde hallucinatoire. Les personnages de Mankiewicz se déchirent et s’entre-dévorent figurativement, ceux de Williams le font littéralement. » 8| Avec Rex Harrison, Susan Hayward, Cliff Robertson, Edie Adams, Maggie Smith. Scénario de Joseph L. Mankiewicz, d’après Frederick Knott, Thomas Sterling et Ben Johnson. The Honey Pot > Etats-Unis/Grande-Bretagne/Italie > 1967 > 2h10 > Couleur Une représentation privée de la célèbre pièce Volpone donne au très riche Cecil Fox l’idée de se moquer de ceux qui, se disant ses amis, n’en veulent cependant qu’à son argent. Il décide de se faire passer pour mourant et invite à son chevet trois femmes qui ont compté dans sa vie, et qui sont toujours très attirées par sa fortune… N.T. Binh : « Cecil Fox vole à Mankiewicz sa fonction de director : les récits s’emboîtent et le film semble échapper à son créateur, lequel, jonglant avec son art, ne reprend le contrôle qu’in extremis. L’un des délices de spectateur est de se perdre dans ce dédale de narrations. » Ecrit par les auteurs de Bonnie and Clyde, Le Reptile est le premier western réalisé par Mankiewicz, qui délaisse ses traditionnels personnages aristocrates et artistes pour mettre en scène un conte moral teinté d’humour et d’ironie. Kirk Douglas et Henry Fonda sont parfaits dans les rôles de deux hommes avares et prêts à tout pour réussir. Ce film jubilatoire est à l’image de la filmographie du cinéaste, pas exempt de tout reproche envers l’espèce humaine. Je 24/04 à 21h | Sa 3/05 à 21h15 Di 4/05 à 14h30 | Ma 6/05 à 21h Le Limier Avec Laurence Olivier, Michael Caine, Alec Cawthorne, John Matthews, Eve Channing. Scénario d’Anthony Shaffer. Sleuth > Grande-Bretagne > 1972 > 2h20 > Couleur Célèbre auteur de romans criminels et psychologiques, Andrew Wyke invite dans son manoir un jeune coiffeur d’origine italienne nommé Tindle, qui est aussi l’amant de sa femme. Il lui propose un jeu machiavélique : le cambrioler… Loin d’Hollywood, Mankiewicz signe avec Le Limier son ultime chef-d’œuvre. Il manipule ses personnages comme des marionnettes, et décrit leur confrontation avec une exceptionnelle précision et un sens du suspense incroyable. La confrontation entre le flegme britannique de Laurence Olivier et l’esprit working class de Michael Caine est inoubliable. Mankiewicz : « J’ai réalisé un exploit unique : un film dont tous les interprètes ont été cités pour l’oscar du meilleur acteur. Je ne tournerai pas d’autre film tant que quelqu’un n’aura pas fait mieux. » RESSORTIE EN COPIE NEUVE ! Mercredi 16 avril à 21h Vendredi 18 avril à 21h Samedi 19 avril à 16h30 Dimanche 20 avril à 18h30 Le Reptile L’unique western de Mankiewicz avec l’incroyable duo formé par Kirk Douglas et Henry Fonda ! |9 Stage Jean Douchet Parce que le cinéma est un art qui mérite le temps de la réflexion et de l’étude, Jean Douchet, maître de l’analyse cinématographique viendra rue du Premier-Film pour son traditionnel stage et évoquera le cinéaste japonais Kenji Mizoguchi en quatre films. « Dans Les Musiciens de Gion, il est évident que l’homme ne regarde pas la femme, mais le désir qu’il a d’elle. D’où l’importance chez Mizoguchi du travail sur tous les éléments de la féminité, et en particulier la manière dont, dès qu’un homme désire une femme, il fait disparaître le visage de cette femme pour ne nous laisser voir que l’étoffe d’un kimono, un geste, une attitude, bref une image fétichisée, érotisée du désir masculin. La femme n’existe plus en tant qu’être, elle n’est qu’un moyen de représenter et d’accentuer le désir de l’homme. » Jean Douchet, préface à Souvenirs de Kenji Mizoguchi, de Yoshikata Yoda (Cahiers du cinéma) Jean Douchet Pour Jean Douchet, l’apprentissage de la critique, au début des années 50, se place sous les auspices de Eric Rohmer aux Cahiers du cinéma. S’il est un fervent admirateur de Fritz Lang, sa véritable entrée en critique date de la série La Troisième clé d’Hitchcock, reprenant de fond en comble le dossier du suspense Hitchcockien. Féru de sciences occultes et de gnose, Jean Douchet tente en effet d’appliquer aux films une méthode s’apparentant à la résolution d’énigmes. Le cinéma est défini comme un des modes de la connaissance et la critique est un art du déchiffrement. Au centre de l’analyse, le film est le secret. A travers sa méthode critique, Douchet influence beaucoup l’évolution des Cahiers, qu’il co-dirige de fait avec Eric Rohmer entre 1959 et 1963. Il quitte la revue suite au départ de Rohmer, et il est depuis trente ans un inlassable pédagogue. C’est ainsi qu’il se rend chaque année à l’Institut Lumière pour des stages consacrés à un auteur. Cinq femmes autour d’Utamaro De Kenji Mizoguchi avec Minosuke Bando, Kinuyo Tanaka, Kotaro Bando. Scénario de Yoshikata Yoda. Les citations de Jean Douchet sont extraites de la préface du livre Souvenirs de Kenji Mizoguchi de Yoshikata Yoda (Cahiers du cinéma) PROGRAMME DU STAGE JEAN DOUCHET Les séances sont présentées et suivies d’une conférence de Jean Douchet Vendredi 11 avril 21h Cinq femmes autour d’Utamaro Samedi 12 avril 11h L’Amour de l’actrice Sumako 15h Les Femmes de la nuit 18h La Rue de la honte 10 | Utamaro wo meguru gonin no onna > Japon > 1946 > 1h35 > N&B Au XVIIIe siècle, Kitagawa Utamoro est un peintre considéré comme un spécialiste du portrait féminin. Il entretient avec ses différents modèles des rapports ambigus, dans un tourbillon passionnel qui va bientôt le dépasser… Un splendide hommage aux femmes, où l’on ressent l’extrême sympathie de Mizoguchi pour le peintre. « En 1946, dans des conditions politiques liées à l’Occupation américaine, Mizoguchi tourne Cinq femmes autour d’Utamaro. Portrait de Mizoguchi à peine déguisé, et qui manifeste comme une urgence son besoin de crier sa propre révolte en prenant totalement parti pour celle de la femme. » Jean Douchet Kenji Mizoguchi L’Amour de l’actrice Sumako De Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, So Yamamura, Sugisaku Aoyama, Kyoko Asagiri. Scénario de Yoshikata Yoda. Joyu Sumako nokoi > Japon > 1947 > 1h35 > N&B Un metteur en scène tombe amoureux de la jeune actrice qu’il a engagée. Ils triomphent à chaque représentation et leurs rapports troublent la troupe… « Dans L’Amour de l’actrice Sumako, il s’agit d’une actrice qui va jouer Carmen, avec tout ce que le personnage a pu représenter de par le monde d’idées subversives sur la femme libre qui exprime, chose impensable et tabou jusque là, son droit au désir. Mizoguchi savait à quel point son personnage pouvait être scandaleux, même en 1947, pour la société japonaise. » Jean Douchet Kenji Mizoguchi La Rue de la honte De Kenji Mizoguchi avec Machiko Kyo, Ayado Wakao, Michiyo Kogure, Aiko Mimasu. Scénario de Masashige Narusawa. Akasen Chitai > Japon > 1956 > 1h27 > N&B Un projet de loi tendant à la suppression des maison closes est évoqué. Gros émoi dans le quartier réservé, et en particulier au “Rêve”, établissement tenu par Kurazo Taya. Scènes de la vie de ces jeunes femmes qui font valoir leurs charmes… « Quand Mizoguchi disait qu’avec La Rue de la honte il commençait à comprendre ce qu’on pouvait obtenir du cinématographe, c’est bien dans ce sens-là qu’il faut comprendre son travail : en aucun cas gommer le mélodrame, mais, au contraire, l’accentuer pour en faire surgir la vérité. Il se sert de l’émotion pour dévoiler le réel. » Jean Douchet Les Femmes de la nuit De Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, Sanae Takasugi, Hiroshi Aoyama, Fusako Maki. Scénario de Yoshikata Yoda. Yoru ona onna tachi > Japon > 1948 > 1h15 > N&B A Osaka, une secrétaire veuve de guerre disparaît lorsque sa sœur devient la maîtresse de son patron. On retrouve sa trace dans un hôpital investi par les prostituées, dont elle est devenue la reine… « Avec Les Femmes de la nuit, Mizoguchi a visiblement reçu le choc néo-réaliste et la référence à Rossellini y est assez flagrante. Ces femmes de la nuit, il les montre et dépeint leur univers pour faire – la censure est encore très présente – non un vrai film de combat, mais en tout cas un film d’amour. » Jean Douchet En vente pendant le week-end Coffret Kenji Mizoguchi - Edition Prestige Les Années 40 – Carlotta Films. Cinq Femmes autour d’Utamaro L’Epée Bijomaru L’Amour de l’Actrice Sumako Les Femmes de la nuit Flamme de mon amour Et le DVD de Cinq Femmes autour d’Utamaro | 11 Rétrospective du 7 mars au 27 avril 2008 Johnnie To Avec près de trente ans de carrière et une quarantaine de réalisations, Johnnie To est l’un des metteurs en scène les plus en vue de Hong Kong, pourtant distribué en France depuis une dizaine d’années seulement. Alors que sort sur les écrans français Mad Detective, l’Institut Lumière propose sept de ses films afin de capter l’intensité et l’énergie de ce cinéaste habitué des films d’action et de gangsters, et accueille le cinéaste à l’occasion de l’avant-première Sparrow, film qu’il a présenté au dernier Festival de Berlin. Parmi les cinéastes que j’admirais le plus, il y avait Peckinpah, Coppola et Kurosawa. Plus jeune, je me rappelle avoir été fou de westerns, de films d’aventures épiques et de cinéma d’arts martiaux. » Johnnie To, interrogé par Les Inrockuptibles, juillet 2007 AVANT-PREMIÈRE Vendredi 7 mars à 20h30 En présence de Johnnie To Sparrow Avec Simon Yan, Kelly Lin, Ka Tung Lam. Scénario de Yau Nai Hoi. Man Jeuk > Hong Kong > 2008 > 1h27 > Couleur A Hong Kong, Kei est un pickpocket qui appartient à un fameux gang. Un jour, une jeune femme ravissante apparaît et va séduire chaque membre du gang afin qu’ils dérobent pour elle quelque chose de précieux… Film présenté en compétition au festival de Berlin 2008 Remerciements à ARP Sélection Sortie en salles le 30 avril 2008 A noter : la sortie du film Mad Detective de Johnnie To le mercredi 5 mars. Johnnie To 12 | Manifestation organisée en collaboration avec la Cinémathèque française, qui présente une rétrospective de l’œuvre de Johnnie To du 5 mars au 11 avril. The Mission Ve 28/03 à 20h En présence de Caroline Vié Ma 1er/04 à 21h30 | Sa 5/04 à 20h30 Ma 8/04 à 21h The Mission Avec Francis Ng Chun-Yu, Anthony Wong ChauSang, Jackie Lui Chung-Yin, Roy Cheung Yiu-Yeung, Lam Suet. Scénario de Nai-Hoi Yau et Milkyway creative team. Me 26/03 à 21h15 | Je 27/03 à 19h Je 3/04 à 19h Me 12/03 à 19h | Me 19/03 à 19h Ma 25/03 à 21h15 Fulltime Killer Breaking News De Johnny To et Wai Ka-Fai. Avec Andy Lau, Takashi Sorimachi, Simon Yam, Kelly Lin, Cherrie Ying. Scénario de Joey O’Bryan et Wai Ka-Fai. Avec Richie Jen, Kelly Chen, Nick Cheung, Cheung Siu-Fai, Lam Suet. Scénario de Chian Hing Kai et Yip Tin-Shing. Chuen Jik Sat Sau > Hong Kong > 2001 > 1h35 > Couleur Dai Si Gein > Hong Kong > 2005 > 1h31 > Couleur The Mission > Hong Kong > 1999 > 1h20 > Couleur A la suite de la tentative manquée d’assassinat d’un parrain local, ce dernier engage cinq professionnels retirés du milieu afin d’assurer sa protection rapprochée. Le groupe, formé de personnalités antagonistes, doit apprendre à vivre ensemble et à suivre comme son ombre Mr Lung. Mais quand l’un d’entre eux aura une liaison avec la fille du patron, ses quatre collègues seront alors chargés de le liquider… Premier film de Johnnie To à avoir été distribué en France vingt ans après ses débuts, The Mission dévoile un cinéaste qui fait de la violence et de l’esthétisation de cette dernière sa marque de fabrique. Ici, les scènes d’action sont filmées comme des ballets, la mise en scène aérienne du réalisateur chinois nous donne à voir la violence des situations de façon majestueuse. L’humour est aussi présent grâce aux cinq mafieux engagés, caricatures du genre qui se livrent à de nombreuses et très drôles joutes verbales. Un film rythmé et inventif qui ne laisse pas indifférent. A Hong Kong, deux tueurs que tout oppose s’affrontent. D’un coté il y a O, un professionnel solitaire, le meilleur de tous. De l’autre Tok, un extraverti qui arbore des masques pour commettre ses actes criminels en public. Le second veut prendre la place du premier, et c’est une jeune femme, aimée des deux tueurs, qui va servir de relais et provoquer le duel final… Interprété par Takashi Sorimachi et l’une des stars du cinéma d’action asiatique Andy Lau, ce film (inspiré d’un best-seller publié en 1998 à Hong Kong) suit pas à pas la vie de ces deux tueurs en série au style différent. Entre fusillades et courses-poursuites tournées avec toute la classe habituelle de Johnnie To (ici épaulé par Wai Ka-Fai), ce film d’action spectaculaire et presque sans temps mort nous tient en haleine jusqu’à l’inévitable et tant attendu duel final. Une équipe du journal télévisé retransmet en direct la fusillade qui oppose les forces de l’ordre à cinq malfrats qui viennent de dévaliser une banque. Alors que l’issue de cet affrontement donne l’avantage aux criminels, la police réquisitionne trente mille hommes afin de leur mettre la main dessus. Une fois la planque des braqueurs repérée, les deux clans se préparent à l’affrontement tandis que les caméras de télévision filment les opérations comme s’il s’agissait d’un spectacle de divertissement… Avec une mise en scène toujours très inspirée et inventive (ne ratez pas l’incroyable plan-séquence d’ouverture), Johnnie To s’engage dans une dénonciation des médias qui ont fait de la surenchère d’images chocs le pain quotidien de leurs activités. En plus d’être un film d’action très efficace, Breaking News nourrit des ambitions politiques à travers lesquelles on découvre que police et télévision obéissent au même désir de spectacle. Saisissant ! | 13 Rétrospective JOHNNIE TO Me 9/04 à 19h | Ve 11/04 à 19h Ma 15/04 à 19h PTU Avec Simon Yam, Lam Suet, Maggie Shiu, Eddy Ko. Scénario de Yau Nai-Hoi. PTU - Police Tactical Unit > Hong Kong > 2003 > 1h28 > Couleur Le sergent Lo, membre de la brigade anti-gang de Hong Kong, perd son arme de service après une altercation avec une petite bande de truands. La nuit tombe, et pour éviter à leur collègue de se faire sanctionner, une patrouille de police se lance à la recherche de l’arme disparue. Dans ce quartier moderne de la ville, pourtant désert la nuit, la recherche s’annonce longue et mouvementée… Réalisé en 2003 (avant Breaking News), mais sorti sur nos écrans en 2005 seulement, PTU met en scène Lam Suet (acteur habitué du réalisateur) dans le rôle du flic un peu pataud à la recherche de son arme. Ce qui permet au cinéaste chinois de se focaliser ici sur la mise en scène de sa ville fétiche. Propice à la montée du suspense et à des situations intenses, la nuit est ici un personnage à part entière de ce film réaliste et efficace, nouveau témoignage des talents de metteur en scène virtuose de son auteur. Me 16/04 à 19h | Je 17/04 à 21h30 Ma 22/04 à 21h Election Avec Simon Yam, Tony Kar-Fai Leung, Louis Koo, Nick Cheung, Cheung Siu-Fai, Lam Suet. Scénario de Yau Nai-Hoi et Yip Tin-Shing. Hak Se Wui > Hong Kong > 2004 > 1h41 > Couleur La triade la plus antique de Hong Kong doit élire son nouveau président. Les deux candidats à l’élection s’engagent dans une lutte sanguinaire pour se départager. Le premier, Lok, est le favori soutenu par les Oncles de la triade. Mais son adversaire, Bid D, est de son coté prêt à tout pour réussir, et il n’hésite pas à employer la violence et la corruption pour tenter d’infléchir sur le résultat des votes. Deux bandes s’opposent alors, et la police ne peut calmer les ardeurs… Premier volet d’un dyptique consacré à la mafia hongkongaise et son pouvoir dans la région, Election apporte un regard réaliste sur la condition de gangster à Hong Kong de nos jours. On trouve dans ce film ni héros romantique ni surhomme. Juste des êtres de chair et de sang qui, par choix ou portés par le destin, sont pris au piège d’une lutte féroce pour le pouvoir. Brillamment mis en scène, ce film d’action où aucune arme à feu n’est utilisée, est l’une des pièces maîtresses de l’œuvre gigantesque de Johnnie To. 14 | Election 2 Me 23/04 à 19h | Sa 26/04 à 21h Di 27/04 à 14h30 Di 9/03 à 14h30 | Ma 11/03 à 21h Ve 14/03 à 19h Election 2 Exilé Avec Louis Koo, Simon Yam, Nick Cheung, Cheung Siu-Fai, Lam Ka-Tung, Lam Suet. Scénario de Yau Nai-Hoi et Yip Tin-Shing. Avec Anthony Wong, Francis Ng, Nick Cheung, Josie Ho, Roy Cheung, Lam Suet. Scénario de Szeto Kam Yuen, Yip Tin-Shing, Milkyway Creative Team. Hak Se Wui Yi Wo Wai Kwai > Hong Kong > 2005 > 1h35 > Couleur Fong Juk > Hong Kong > 2007 > 1h40 > Couleur Devenu président de la triade la plus respectée de la ville, Lok voit arriver de nouvelles élections où il devra défendre sa place. Face à lui se présente Jimmy, un jeune entrepreneur qui, grâce à l’aide de la triade, a réussi à développer un puissant empire industriel en toute légalité. Sur le point de conclure un gros marché qui pourrait lui faire prendre ses distances avec la mafia locale, il se fait piéger par un policier et doit se présenter aux élections pour sauver sa peau... Johnnie To questionne l’identité hongkongaise menacée par son géant voisin chinois. Ici, même les gangsters sont en proie aux angoisses, aux craintes, et à la confusion amenées par l’instabilité politique et économique de la région. La mise en scène éclatante et stylisée de Johnnie To sert à merveille un scénario captivant qui nous entraîne dans les traditions passionnantes et tourmentées des triades de Hong Kong. Macao, 1998. Trois tueurs à gages venus de Hong Kong sont chargés de liquider un des leurs (Wo), un ami qui a trahi le milieu afin de changer de vie. Auparavant, ils se réunissent autour d’un dernier job afin d’assurer de l’argent à la famille de Wo. Ensuite ce dernier devra être supprimé. Mais ce scénario ne se réalisera pas comme prévu… soirée speciale johnnie to Vendredi 28 mars à 20h En présence de Caroline Vié, journaliste à 20 minutes et au Cercle (Canal Cinéma) et auteur de John Woo (Dark Star) et du documentaire John Woo - Une balle dans l’assiette (1990) The Mission (Johnnie To) La projection sera présentée et suivie d’une discussion avec le public Tournée sur l’île de Macao, ce qui donne au film des accents latins, cette nouvelle œuvre agitée du réalisateur de The Mission n’est pas avare de fusillades, mais aussi de scènes plus légères où l’on aperçoit la facette légèrement parodique du cinéma de Johnnie To. Exilé mélange avec réussite des genres aussi différents que le polar, le thriller, la comédie et le western spaghetti pour notre plus grand plaisir. Week-end Quais du Polar Polars asiatiques Profitant de la quatrième édition lyonnaise de Quais du polar, manifestation dédiée aux romans et aux films noirs (les films de John Woo avaient été montrés en 2006), et en parallèle de sa rétrospective Johnnie To, l’Institut Lumière célèbre pendant un week-end le meilleur des films policiers contemporains en provenance de Chine, de Hong Kong et de Corée du Sud pour témoigner de l’importance de ce genre majeur en Asie. A Bittersweet Life SOIRÉE D’OUVERTURE Vendredi 28 mars à 20h En présence de Caroline Vié The Mission De Johnnie To. Informations sur le film et la soirée pages précédentes. Kirk Wong : « Je ne pense pas que mes films soient violents. Je les considère comme amusants, divertissants. Mais peut-être est-ce Hong Kong ? C’est une ville dure. Pour ma part, je trouve les films européens trop gentils. Nos valeurs sont différentes. » Propos recueillis pour Impact à la sortie de Gunmen Samedi 29 mars à 21h Dimanche 30 mars à 16h45 Infernal Affairs A Bittersweet Life De Kirk Wong avec Tony Leung, Adam Cheng, Tsui Kam-Kwong, David Wu. Scénario de Law Kam-Fai et Lip Wan-Fung. De Andrew Lau et Alan Mak, avec Tony Leung, Andy Lau, Anthony Wong, Eric Tsang. Scénario d’Alan Mak et Felix Chong. De Kim Jee-woon avec Lee Byung-hun, Shin Mina, Kim Young-chul, Whang Jung-min. Scénario de Kim Jee-woon. Tian luo di wang > Hong Kong > 1989 > 1h30 > Couleur Wu jian dao > Hong Kong > 2004 > 1h37 > Couleur Dal kom han in-saeng > Corée du Sud > 2005 > 2h > Couleur Samedi 29 mars à 16h30 Gunmen Dans le Shanghai des années 30, un policier a pour mission de démanteler un réseau de trafiquants de drogue, aidé en cela par trois de ses amis anciens soldats… Produit par Tsui Hark, ce polar historique au fantastique final et au rythme très soutenu, est une curiosité à découvrir impérativement. Samedi 29 mars à 18h30 Shanghai Triad De Zhang Yimou avec Gong Li, Xuejian Li, Baotian Li, Chun Sun. Scénario de Feyu Bi d’après Xiao Li. Yao a yao yao dao waipo qiao > Chine > 1995 > 1h43 > Couleur Dans les années 30, le parrain d’une triade fait venir de Shanghai son jeune neveu dans le but de le former et d’en faire son dauphin… A travers ce film romanesque qui ausculte la mafia chinoise, découvrez la future star Gong Li sous la direction de l’un des cinéastes asiatiques les plus importants de la dernière décennie : Zhang Yimou (Epouses et concubines, Le Secret des poignards volants…). Dans le Hong Kong de l’an 2000, la police et la pègre ont toutes deux infiltré une taupe dans le camp adverse… Reconnu comme l’un des meilleurs films d’action asiatique de la décennie, Infernal Affairs mêle admirablement action et réflexion à travers un scénario schizophrène des plus captivant. Ce film a inspiré deux ans plus tard Les Infiltrés à Martin Scorsese. A Bittersweet Life nous entraîne dans le monde mystérieux des gangsters, des hommes de main et autres caïds de la mafia. Kim Jee-woon a réuni tous les ingrédients du polar pour faire du duel entre Sunwoo, un bras droit déchu, et Kang, caïd intraitable au pouvoir absolu, un récit fascinant. Dimanche 30 mars à 14h30 Dimanche 30 mars à 19h Time and Tide De Tsui Hark avec Nicholas Tse, Wu Bai, Anthony Wong. Scénario de Koan Hui et Tsui Hark. Seunlau ngaklau > Hong Kong > 2000 > 1h45 > Couleur Deux amis se retrouvent dans deux camps opposés lors d’une guerre des gangs à Hong Kong… Après un passage à Hollywood, le réalisateur Tsui Hark revient dans son pays en pleine forme avec un polar violent à la mise en scène éblouissante. Jacques Morice (Télérama) : « Voilà un film non pas émaillé de morceaux de bravoure, mais tout entier dédié à la bravoure ». Un sommet ! Renseignements sur la manifestation Quais du polar sur www.quaisdupolar.com Memories of Murder De Bong Joon-ho avec Song Kan-ho, Kim Sangkyung, Kim Roe-ha. Scénario de Bong Joon-ho et Kim Kwang-rim. Salinui Chueok > Corée du Sud > 2003 > 2h10 > Couleur En 1986, dans une petite ville de Corée du Sud, un serial killer s’attaque aux jeunes filles. Un inspecteur de Séoul vient épauler la police locale dans son enquête… Tiré d’une histoire vraie, ce polar magnifique (grand prix du Festival de Cognac 2004) révèle un cinéaste d’exception, maître dans l’art de faire monter la pression et le suspense à travers une histoire inoubliable. Photos ci dessous, de gauche à droite : Gunmen, Shangai Triad, Infernal Affairs, Memories of Murder, Time and Tide. | 15 Films à voir et à revoir Parallèlement aux rétrospectives Mankiewicz et Johnnie To, l’Institut Lumière propose de voir et revoir des grands films de l’histoire du cinéma, dont certains ressortent en copie neuve. Des séances à ne pas manquer. LA comédie de Stanley Kubrick avec l’exceptionnel Peter Sellers. Sa 8/03 à 20h30 | Di 9/03 à 16h30 Ma 11/03 à 19h Docteur Folamour De Stanley Kubrick avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn. Scénario de Stanley Kubrick, Terry Southern et Peter George d’après son roman Alerte rouge. Dr Strangelove (or How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) > Etats-Unis > 1963 > 1h33 > N&B Persuadé de l’existence d’un complot communiste, un général américain lance une attaque de bombardiers B-52 vers l’URSS et isole sa base militaire du reste du monde. Le président des Etats-Unis convoque son étatmajor et donne l’ordre de rappeler les avions. Mais l’un d’entre eux manque à l’appel, et continue de voler vers son objectif. Le Dr Folamour, ancien physicien nazi, est appelé pour témoigner des chances de survie de la planète face à cette bombe atomique qui la menace… Stanley Kubrick : « J’ai eu l’idée de cette comédie cauchemardesque, après avoir entendu le Président Kennedy dire que la guerre atomique, que l’on déclenche uniquement en pressant un bouton, a mille fois plus de chance d’avoir lieu à la suite d’une erreur ou d’un geste de folie, que de se déclarer sur l’ordre effectif des responsables. » Al Pacino dans Serpico Je 13/03 à 21h | Sa 15/03 à 20h Di 16/03 à 19h15 Retrouvez Al Pacino sous la direction de Sidney Lumet dans un classique du film policier des années 70. Devdas Ve 21/03 à 21h30 | Di 23/03 à 19h Lu 24/03 à 20h30 L’une des perles de Bollywood avec la scintillante Aishwarya Ray ! De Sanjay Leela Bhansali avec Shahrukh Khan, Aishwarya Rai, Madhuri Dixit. Scénario de Sanjay Leela Bhansali. Devdas > Inde > 2002 > 2h45 > Couleur Serpico De Sidney Lumet avec Al Pacino, John Randolph, Cornelia Sharpe, Jack Kehoe, Biff McGuire. Scénario de Waldo Salt et Norman Wexler d’après le livre de Peter Maas. Serpico > Etats-Unis > 1973 > 2h10 > Couleur Peter Sellers dans Docteur Folamour 16 | Devdas, chassé par son père alors qu’il était enfant, revient chez lui après avoir fait de brillantes études en Occident. Il retrouve Paro, son amour d’enfance… Premier film issu des studios de Bollywood à se retrouver en sélection officielle du Festival de Cannes, ce film est un vrai bijou de curiosité pour le spectateur occidental. Inscrit dans la pure tradition des grands mélodrames chantés et dansés produits en quantité astronomique en Inde, il insuffle un renouveau considérable dans le cinéma mondial. L’héroïne romantique, d’une beauté à couper le souffle, se révèle grande actrice et grande danseuse. A ne pas manquer. Le policier Frank Serpico est admis aux urgences, une balle dans la tête. Tout le monde se pose la question de savoir si c’est un autre flic qui a tiré. Le Lieutenant Green se souvient des onze années que Serpico, homme intègre, a passées dans la police new-yorkaise à tenter de dénoncer la corruption qui régnait autour de lui… Cette investigation minutieuse au cœur des commissariats new-yorkais, filmée par Sidney Lumet avec un réalisme quasi-documentaire, fait de Serpico l’un des meilleurs films jamais tournés sur cette institution qu’est la police. Dans ce qui est seulement son cinquième film, Al Pacino explose dans le rôle de ce flic solitaire mal aimé de ses collègues, qui défend pourtant avec fougue des valeurs d’intégrité et de courage. Un très grand rôle pour un film culte ! Le film-culte d’une génération rebelle incarnée par James Dean ! Ve 4/04 à 19h | Sa 5/04 à 18h30 Di 6/04 à 16h30 La Fureur de vivre De Nicholas Ray avec James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo, Corey Allen, Denis Hopper. Scénario de Stewart Stern, Nicholas Ray et David Weisbart. Rebel without a Cause > Etats-Unis > 1955 > 1h51 > Couleur Le jeune Dustin Hoffman, les chansons de Simon and Garfunkel, l’Amérique des années 60. Ve 18/04 à 19h | Sa 19/04 à 21h15 Di 20/04 à 16h30 Le Lauréat De Mike Nichols avec Dustin Hoffman, Anne Bancroft, Katharine Ross. Scénario de Calder Willingham et Buck Henry. Musique interprétée par Simon & Garfunkel. The Graduate > Etats-Unis > 1967 > 1h43 > Couleur Jim Stark est un adolescent déraciné et mal dans sa peau, qui ne trouve pas sa place dans le foyer familial. Il tombe amoureux de Judy, une fugueuse qui est aussi la petite amie de Buzz, le leader d’une bande. Ce dernier va provoquer Jim dans un duel en automobiles qui se révélera tragique… François Truffaut : « Si La fureur de vivre se place d’emblée très au-dessus des autres films sur l’adolescence américaine, c’est que Nicholas Ray est un poète, amer et pessimiste ; ses films témoignent d’une sensibilité et d’une sincérité dont Hollywood nous offre peu d’exemples. » En restauration numérique haute définition, un joyau du cinéma d’horreur signé du maître Dario Argento. Je 10/04 à 21h30 | Sa 12/04 à 21h Di 13/04 à 14h30 Suspiria De Dario Argento avec Jessica Harper, Joan Bennett, Alida Valli, Stefania Casini. Scénario et dialogues de Dario Argento. Suspiria > Italie > 1976 > 1h37 > Couleur Une jeune ballerine américaine arrive en Europe pour intégrer une école de danse à Fribourg. A l’approche de cette école, elle croise une autre élève terrifiée qui s’enfuit dans les bois où elle sera plus tard assassinée. La terrifiante demeure qui abrite l’académie est en fait un repère de sorcières… Dario Argento : « Au départ, je voulais tourner le film avec des petites filles de 10-11 ans, et non avec des jeunes femmes. Inutile de dire que les producteurs n’ont pas voulu entendre parler d’un film d’horreur avec des enfants ! J’ai donc été obligé de vieillir un peu mes personnages mais je n’ai pas réécrit leurs dialogues pour les adapter aux actrices, si bien qu’elles se comportent comme des petites filles. Par ailleurs, j’ai surélevé les poignées de porte pour restituer l’impression qu’on a, enfant, quand on essaie de les atteindre. » Tout juste diplômé, Benjamin rentre chez ses parents qui ont organisé une réception en son honneur. Mme Robinson lui demande de la raccompagner chez elle où elle va tenter de le séduire. Les parents du jeune homme, qui ignorent tout de cette relation, l’incitent à sortir avec Elaine, la fille des Robinson… Énorme succès public et critique à travers le monde lors de sa sortie (qui coïncidait outre Atlantique avec les mouvements de libération sexuelle), Le Lauréat révèle le jeune acteur de théâtre Dustin Hoffman dans une histoire passionnante et drôle, rythmée par la mise en scène inventive de Mike Nichols, et bercée par la musique devenue culte de Simon & Garfunkel. Le mythe d’Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde, magistralement adapté et filmé par John Boorman. Ve 25/04 à 21h15 | Sa 26/04 à 16h Di 27/04 à 16h30 Excalibur Katharine Ross et Dustin Hoffman dans Le Lauréat Au moment où sort There Will Be Blood, revoyez le célèbre film de Paul Thomas Anderson… De John Boorman avec Nigel Terry, Nicol Williamson, Helen Mirren, Nicholas Clay. Scénario de Rospo Pallenberg et John Boorman d’après l’œuvre de Thomas Mallory. Ve 2/05 à 21h | Sa 3/05 à 17h45 Di 4/05 à 17h15 Excalibur > Etats-Unis/Grande Bretagne > 1981 > 2h20 > Couleur De Paul Thomas Anderson avec Jeremy Blackman, Tom Cruise, Philip Baker Hall, William H. Macy, Julianne Moore, John C. Reilly, Philip Seymour Hoffman. Scénario de Paul Thomas Anderson. Dans les forêts d’Irlande, les tribus celtes ont besoin d’un chef pour affronter les envahisseurs. L’enchanteur Merlin remet à Uther “Excalibur”, une épée magique. Le roi engendre Arthur qui deviendra roi à son tour, ayant eu le pouvoir de retirer ”Excalibur” du rocher où elle était plantée… John Boorman : « Le film possède un langage et de toutes les formes d’expression, c’est sans doute le plus proche du rêve, porte de l’inconscient où, pour citer Merlin, “tout est possible et tous les contraires se rejoignent”. Peut-être est-ce pour cette raison que le cinéma, entre tous les moyens d’expression, offre la manière de revivre le mythe intemporel. » Magnolia Magnolia > Etats-Unis > 1999 > 3h04 > Couleur Un vieil homme très riche se meurt d’un cancer et demande à son infirmier de retrouver le fils qu’il a abandonné quinze ans plus tôt, et qui est depuis devenu la star d’un jeu télévisé très macho. Dans le même temps, on retrouve aussi la jeune épouse du milliardaire, et d’autres personnages qui viendront graviter autour de cette famille qui se recompose… Ours d’or à Berlin en 2000, Magnolia confirme après Boogie Nights l’immense talent du jeune réalisateur Paul Thomas Anderson, qui signe ici un film-choral à la Robert Altman, aidé en cela par un casting de choix impressionnant, où Tom Cruise étonne dans un rôle à contre emploi, celui du fils viril qui se met en scène dans ses shows télévisés. Un film ambitieux et immanquable sur le jeu du hasard et des coïncidences dans une Californie superficielle. | 17 Prix du meilleur livre Etranger 2008 Syndicat de la Critique « Cent récits, mille détails révélateurs qui font de cette biographie un vrai roman. » Libération, 1er/01/08 « Un monument. Ce mot pour qualifier autant le sujet traité que le livre lui-même, biographie minutieuse et passionnante de Joseph McBride. » L’Express, 17/01/08 « Captivant comme un roman. » Le Monde, 21/12/07 « Rédigée d’une plume alerte et richement illustrée, une biographie incontournable pour les amateurs de cinéma. » Les Echos, 4/01/08 John Ford 1163 pages, 120 photos, index noms, index films, filmographie, 14,5 cm X 24 cm, 30 E Enfin rééditée, la splendide biographie de Howard Hawks INSTITUT LUMIÈRE / ACTES SUD 18 | 70 ans de la Fédération internationale des archives du film Congrès de la FIAF à Paris du lundi 21 au samedi 26 avril 2008 La Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF) regroupe les institutions qui consacrent leurs activités à la sauvegarde des films, considérés tant comme des œuvres d’art que comme des documents historiques. Fondée à Paris en 1938, la FIAF a pour but de conserver et de montrer les films, conjuguant les efforts des plus importantes archives du monde. Aujourd’hui, plus de 120 institutions situées dans plus de 65 pays récupèrent, restaurent et montrent des films et des documents relatifs à l’histoire du cinéma, de ses débuts jusqu’à nos jours. L’Institut Lumière est membre associé à la FIAF. Le Centre national de la cinématographie (CNC) organise et finance la 64ème édition du congrès avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication. C’est à la Cinémathèque française, qu’aura lieu l’essentiel des travaux. Au mois d’avril, Paris accueillera le congrès de la FIAF, la Fédération internationale des archives du film. Une date anniversaire pour la fédération qui fêtera soixante-dix ans d’un engagement ininterrompu pour la préservation et la diffusion du patrimoine cinématographique. Comme à l’accoutumée, ce congrès annuel promet d’être un moment exceptionnel de réflexion et d’échanges entre les représentants des institutions patrimoniales du monde entier, soit plus de 140 archives et cinémathèques, représentant quatre-vingts pays. C’est un honneur pour le Centre national de la cinématographie (CNC) d’avoir été désigné par les membres de la FIAF pour organiser l’événement. La Cinémathèque française, premier partenaire du CNC pour ce congrès, accueillera l’essentiel des travaux, et en particulier le symposium, dont le thème sera la protection juridique des œuvres. Un autre temps fort, le forum du deuxième siècle, sera consacré au patrimoine cinématographique africain et à sa préservation. Autour de ces grands thèmes, le CNC et la Cinémathèque française ont préparé, avec le soutien de la Bibliothèque nationale de France (BnF), un programme d’événements exceptionnels à destination du public : une exposition consacrée à Georges Méliès, des projections de films en couleur de toutes les époques du cinéma, restaurés par les cinémathèques et archives de la FIAF, muets ou sonores, une exposition sur la couleur au cinéma et l’évolution des techniques, la publication d’un livre anniversaire pour les soixante-dix ans de la FIAF, conçu à partir de multiples contributions de créateurs, toutes disciplines artistiques confondues. Nous voulons ainsi associer le public à cet événement, au cours duquel seront mises en lumière les grandes problématiques qui font le quotidien des archives et cinémathèques du monde entier : la fragilité du patrimoine cinématographique, l’évolution des techniques de restauration à l’ère du numérique, la conservation, l’inventaire et le catalogage, l’accès aux œuvres pour le plus grand nombre, et les valeurs de partage et de solidarité portées par la fédération. Boris Todorovitch Directeur du patrimoine cinématographique / Centre national de la cinématographie Le CNC et les Archives françaises du film En France, le Centre national de la cinématographie intervient dans tous les secteurs de l’industrie cinématographique, production, distribution, exploitation, patrimoine film et non-film. C’est donc tout naturellement que la Direction du patrimoine cinématographique du CNC est en charge de la gestion directe ou indirecte des institutions publiques et privées en charge du patrimoine cinématographique, et qu’elle assume l’organisation et le financement du congrès 2008 de la FIAF. Le CNC finance la restauration et la sauvegarde des films issus des collections de la Cinémathèque française, de la Cinémathèque de Toulouse et des Archives françaises du film du CNC. Ces dernières sont en charge de la conservation, de la sauvegarde, de la restauration et de la valorisation de près de 100.000 films, collectés via les dépôts volontaires ou le dépôt légal. Situées à Bois d’Arcy, à 20km de Paris, et bénéficiant d’une antenne parisienne au sein de la Bibliothèque nationale de France, les Archives françaises du film du CNC travaillent en étroite collaboration avec de nombreux partenaires nationaux et internationaux. www.cnc-aff.fr La Cinémathèque française Association de loi 1901, la Cinémathèque française a été créée en 1936 par Henri Langlois, Georges Franju, Jean Mitry et Paul Auguste Harlé. Depuis son origine, elle a pour mission la sauvegarde du patrimoine cinématographique à travers la conservation et la restauration des films, mais également la constitution d’une collection dite “nonfilm” : appareils, costumes, maquettes, affiches, scénarios, documents liés au cinéma. Longtemps installée au palais de Chaillot, la Cinémathèque française occupe depuis septembre 2005 un magnifique bâtiment construit par l’architecte Frank Gehry, au 51 rue de Bercy. www.cinematheque.fr Plus d’informations sur www.fiafnet.org, rubrique Congrès Dancer in the Dark Cine-danse Des films sur la danse projetés en collaboration avec la Maison de la Danse. Dimanche 16 mars à 14h30 De Lars Von Trier avec Björk, Catherine Deneuve, David Morse. Musique de Björk. Dancer in the Dark > Danemark > 2000 > 2h21 > Couleur Selma, émigrée tchèque et mère célibataire, a du mal à joindre les deux bouts. La nuit, pourtant, elle sourit et s’invente un monde car elle peut chanter et danser dans une troupe locale préparant une comédie musicale. Mais la jeune femme est en train de perdre la vue et elle doit se battre pour empêcher que la même maladie ne prenne son enfant… Björk est époustouflante dans son rôle de femme-enfant foncièrement bonne, et entraîne loin grâce à sa musique et à ce qu’elle provoque. Les scènes sont de merveilleuses chorégraphies, et il faut noter une prouesse technique, l’utilisation de 100 caméras DV pour filmer les danses. | 19 PROJECTIONS A LA VILLA LUMIeRE 16mm, Noir & Blanc A découvrir dans la salle de la Villa Lumière : deux films issus des collections de l’Institut Lumière, présentés par Raymond Chirat, spécialiste du cinéma français. Jeudi 13 mars à 19h En présence de Raymond Chirat Falbalas De Jacques Becker avec Micheline Presle, Raymond Rouleau, Gabrielle Dorziat, Jeanne Fusier-Gir, Jean Chevrier. France > 1945 > 1h35 > N&B L’histoire de Clarence, couturier Don Juan, qui, après avoir essayé de se jouer de Micheline, la fiancée de son ami Daniel, est lui-même pris au piège. Tandis que s’élabore sa collection, l’amour de Clarence pour la jeune femme ne fait que croître et tourne à la passion, puis à la folie… Typiquement français par les milieux qu’il évoque, Falbalas marque par les détails l’époque à laquelle appartiennent les personnages, sans jamais faire allusion à l’occupation allemande. Jeudi 17 avril à 19h En présence de Raymond Chirat L’Homme au chapeau rond De Pierre Billon avec Raimu, Aimé Clariond, Gisèle Casadesus. D’après L’Eternel mari de Fedor Dostoïewski. Scénario de Charles Spaak et Pierre Brive. France > 1946 > 1h35 > N&B Nicolas, personnage massif, taciturne, gonflé d’alcool, apprend à la mort de sa femme que celle-ci l’a trompé et que la petite Lisa n’est pas sa fille mais celle de son ami Michel, bellâtre autrefois, aujourd’hui vieilli et malade. Nicolas va poursuivre d’une haine atroce Michel, lui laissant supposer qu’il sait… A découvrir le dernier film de Raimu, mort en septembre 1946. Après chaque séance, un verre de l’amitié est partagé dans le jardin d’hiver de la Villa Lumière Le Muet du mois Arte poursuit son admirable travail sur le cinéma muet. Projection à la Villa Lumière et entrée libre. En partenariat avec Samedi 22 mars à 15h30 Limite De Mario Peixoto avec Olga Breno, Taciana Rei, Raul Schnoor, D.G Pedrera, Mario Peixoto. © Collection Mario Peixoto Limit > Brésil > 1931 > 2h > N&B 20 | Trois personnages – un homme et deux femmes – dérivent sur un canot. Epuisés, ils s’abandonnent à leur destin. L’une des femmes raconte son histoire : elle s’est enfuie de prison avec l’aide d’un gardien, sans pour autant trouver l’apaisement… Considéré comme l’un des films les plus importants de l’histoire du cinéma brésilien et resté invisible pendant plusieurs décennies, Limite est une œuvre singulière, réalisée par un cinéaste, poète et écrivain de vingt-deux ans, Màrio Peixoto, dont c’est l’unique film. Marquant l’irruption du monologue intérieur dans le mélodrame, Limite propose une plongée dans la mémoire visuelle, les fantasmes et les angoisses de ces trois personnages à la dérive qui se retrouvent dans un espace visuel restreint. Musique de Brutus Pedreira Restauration Cinemateca Brasileira, VideoFilmes, Archives Màrio Peixoto avec la participation d’ARTE France. La restauration de ce film a été initiée par Walter Salles et la World Cinema Foundation. Samedi 19 avril à 15h30 Madame du Barry De Ernst Lubitsch avec Pola Negri, Emil Jannings, Reinhold Schünzel, Karl Platen, Harry Liedtke, Eduard von Winkistein. Allemagne > 1919 > 1h53 > N&B L’ascension de Jeanne Bécu, jeune modiste devenue comtesse du Barry et maîtresse de Louis XV. Elle sera guillotinée par la Révolution… Sommet du “Kostümfilm”, Madame du Barry bénéficia de gros moyens et remporta un énorme succès en Allemagne et aux Etats-Unis. En France, il suscita plus de réserves, du moins sur le plan historique, en raison de l’image peu flatteuse qu’il donnait de la Révolution. Musique de Carsten-Stephan von Bohmer (2007). Film restauré en 2001 par l’Immage Ritrovata, la Murnau Stifftung, et la Cinémathèque Suisse. La jeune femme et le lilas Plaque Autochrome Lumière 13x18 cm © Institut Lumière/Famille Lumière Pour plus de renseignements : www.institut-lumiere.org - rubrique Patrimoine Lumière/Autochromes Le catalogue des autochromes de l’exposition La Vie en couleur ! est toujours en vente à l’Institut Lumière et sur notre site internet. | 21 événement Yoshida ! L’Institut Lumière invite rue du Premier-Film le réalisateur japonais Yoshishige Yoshida – aussi appelé Kiju Yoshida –, metteur en scène de théâtre et d’opéra ; critique de cinéma auteur du très beau livre sur Yasujiro Ozu publié par l’Institut Lumière et d’un documentaire sur Gabriel Veyre. Deux soirées en présence de Yoshishige Yoshida et de l’actrice Mariko Okada Entre les projections des films, Kiju Yoshida signera son livre Ozu, l’anti -cinéma sous le Hangar du Premier-Film. Mardi 29 avril à 20h Kijû Yoshida : qu’est ce qu’un cinéaste ? Documentaire de Nicolas Ripoche avec les contributions de Mariko Okada, Shinji Aoyama, Jean Douchet, Antoine de Baecque, Charles Tesson. France > 2008 > 52min > Couleur Kiju Yoshida en 1969 (ci dessus) et en 2002 (ci -contre) De Tokyo à Paris, ce documentaire retrace la vie et l’œuvre de Kijû Yoshida à travers un prisme à la fois personnel, théorique et philosophique. Au gré des témoignages, entretiens et extraits de films, le portrait se transforme en véritables mémoires visuelles. Suivi de Femmes en miroir De Yoshishige Yoshida avec Mariko Okada, Yoshiko Tanaka, Issiki Sae, Hideito Murota, Tokuma Nishioka. Scénario de Yoshishige Yoshida. Kagami No Onnatachi > Japon > 2002 > 2h09 > Couleur Sortie de deux coffrets DVD + un DVD collector de Eros + massacre Ressortie en copie neuve de Eros + massacre au CNP le mercredi 23 avril Sanma no aji > Japon > 1962 > 1h55 > Couleur Le vieil Hirayama est poussé par ses amis à trouver un mari pour sa fille Michiko. Après diverses tentatives, le mariage finit par se célébrer, mais Hirayama réalise qu’il est maintenant plus seul que jamais… Ce fut le dernier film d’Ozu. Pendant le tournage, le réalisateur perdit sa mère, avec laquelle il avait toujours vécu. Pourtant que ce soit dans ses films ou dans sa vie privée, Ozu demande : « A quoi bon s’agiter ? », et laisse la caméra impassible capturer des plans-séquences. Suivi de Akitsen Onsen > Japon > 1962 > 1h53 > Couleur Aï est une femme âgée qui vit à Tokyo avec sa petite fille. Un jour, on lui annonce qu’on a retrouvé sa fille Masako, disparue vingt-quatre ans auparavant sans laisser de trace, si ce n’est le bébé qu’elle venait de mettre au monde. Mais Masako est devenue amnésique. Seul un nom résonne encore dans sa mémoire : Hiroshima. Les trois femmes vont faire le voyage sur place pour tenter de reconstruire leur histoire… Dans un style épuré, Yoshida arpente l’histoire de son pays marquée à jamais par la bombe atomique. En parallèle, il revient avec beaucoup de tendresse sur le destin de ces trois femmes appartenant à trois générations successives. Un magnifique poème historique et humaniste. Un bar sera ouvert pendant la pause entre les films, le mardi et le mercredi. 22 | Avec Chishû Ryû, Shima Iwashita, Keiji Sada, Mariko Okada. Scénario de Yasujirô Ozu et Kôgo Noda. De Yoshishige Yoshida avec Mariko Okada, Hiroyuki Nagato, Sumiko Hidaka. Scénario de Masao Shirai. Dans ce livre essentiel, Kiju Yoshida revient sur le parcours, le style et l’esprit d’Ozu dont il fut l’assistant. Il exalte la singularité et la poésie de son oeuvre, ses débuts dans le cinéma muet, sa technique (la légendaire caméra “au ras du sol“) et sa façon de faire de “l’anti-cinéma“. Intégrale Yoshishige Yoshida au Centre Pompidou du 26 mars au 19 mai. Le Goût du saké La Source thermale d’Akitsu Ozu ou l’anti-cinéma, Kiju Yoshida (Actes Sud/Institut Lumière) Soirées organisées en collaboration avec Carlotta Films Mercredi 30 avril à 19h30 1945, la défaite est proche. Souffrant d’une pneumonie, Shûsaku suit les conseils d’une inconnue, et se rend dans un onsen niché dans les montagnes. A l’hôtel d’Akitsu, il rencontre Shinko, une jeune fille vive et joyeuse. Alors que les médecins l’abandonnent à son sort, Shinko décide de veiller sur lui… Le film met en scène Mariko Okada, l’une des plus grandes actrices du cinéma japonais, dans une histoire tragique faite de beaux sentiments et de symboles, à voir comme un très beau portrait du Japon d’aprèsguerre. Copie neuve ressortie par Carlotta Films renseignements pratiques © Marc Carbonare institut Lumiere musee lumiere Président : Bertrand Tavernier Directeur Général : Thierry Frémaux Fondateur : Bernard Chardère 25 rue du Premier-Film 69008 Lyon Tél. 0033 (0)4 78 78 1895 - Fax 0033 (0)4 78 78 1894 [email protected] www.institut-lumiere.org Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h30. Plein tarif : 6 € Tarif réduit* : 5 € Tarif spécial abonnés : 4 € Tarif groupe (à partir de 4 personnes) : 4,50 € Club Lumière / Enfants de moins de 7 ans : accès libre Pour les visites de groupes, joindre Alban Liebl au 04 78 78 18 89 ou [email protected] Billetterie cinema * tarif réduit pour les - de 18 ans, étudiants, + de 60 ans, chômeurs. Sur place du mardi au dimanche de 11h à 18h30 et pendant les séances de cinéma. Il est possible et conseillé de prendre ses places à l’avance pour les soirées avec invités, sur place ou par téléphone au 04 78 78 18 95. Pour les séances normales Plein tarif : 6,80 € Tarif réduit* : 5,80 € Abonnés : 4,30 € Club Lumière : accès libre *tarif réduit pour les - de 18 ans, étudiants, + de 60 ans, chômeurs. Pour les séances spéciales Plein tarif : 8,30 € Abonnés : 6,30 € Club Lumière : accès libre (5 € pour la soirée Johnnie To le vendredi 7 mars) Acces Métro ligne D, arrêt Monplaisir-Lumière Bus 9 et 34, arrêt Monplaisir-Lumière Parking municipal gratuit (54 places) attenant au Hangar du Premier-Film bibliotheque raymond chirat Du mardi au vendredi et le premier samedi du mois de 14h à 18h30 Plein tarif : 3 € Tarif réduit* : 2 € Tarif spécial abonnés cinéma : 1,50 € Club Lumière / Abonnés bibliothèque : accès libre Abonnement : Plein tarif : 30 €/an Tarif réduit* : 23 €/an Tarif spécial abonnés cinéma : 16 €/an * tarif réduit pour les - de 18 ans, étudiants, + de 60 ans, chômeurs. calendrier 7 mars 6 mai 2008 L'institut Lumière est une association loi 1901 financée par la Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC), le Centre National de la Cinématographie, et le Conseil Général du Rhône. Vendredi 7 mars à 20h30 SOIRÉE SPÉCIALE JOHNNIE TO En présence de Johnnie To Sparrow (J. To) Samedi 8 mars 16h30 L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz) 18h30 Chaînes conjugales (J.L. Mankiewicz) 20h30Docteur Folamour (S. Kubrick) Dimanche 9 mars 14h30 Exilé (J. To) 16h30 Docteur Folamour (S. Kubrick) 18h30 Chaînes conjugales (J.L. Mankiewicz) Mardi 11 mars 19h Docteur Folamour (S. Kubrick) 21h Exilé (J. To) Mercredi 12 mars 19h 21h Breaking News (J. To) SOIRÉE D’OUVERTURE JOSEPH L. MANKIEWICZ Présentée par Fabrice Calzettoni On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz) Jeudi 13 mars à 19h 16MM, N&B (Villa Lumière) En présence de Raymond Chirat Falbalas (J. Becker) Jeudi 13 mars 19h L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz) 21h Devdas (S.L. Bhansali) Vendredi 14 mars 19h Exilé (J. To) 21h On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz) Samedi 15 mars 16h Chaînes conjugales (J.L. Mankiewicz) 18h On murmure dans la ville (J.L. Mankiewicz) 20h Devdas (S.L. Bhansali) Dimanche 16 mars 14h30 CINÉ-DANSE Dancer in the Dark (L. von Trier) 17h15 L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz) 19h15 Devdas (S.L. Bhansali) Mercredi 19 mars 19h 21h Salle équipée d’une boucle sonore pour les malentendants Breaking News (J. To) La Comtesse aux pieds nus (J.L. Mankiewicz) Jeudi 20 mars 19h Cléopâtre (J.L. Mankiewicz) Vendredi 21 mars 19h La Comtesse aux pieds nus (J.L. Mankiewicz) 21h30 Serpico (S. Lumet) Samedi 22 mars 15h30 MUET DU MOIS/ARTE (Villa Lumière, entrée libre) Limite (M. Peixoto)e 16h30 Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz) 19h Cléopâtre (J.L. Mankiewicz) Dimanche 23 mars 14h30 L’Aventure de Mme Muir (J.L. Mankiewicz) 16h30 La Comtesse aux pieds nus (J.L. Mankiewicz) 19h Serpico (S. Lumet) Lundi 24 mars 15h30 Cléopâtre (J.L. Mankiewicz) 20h30Serpico (S. Lumet) Mardi 25 mars Premier RueDu Film Magazine de l’Institut Lumiere #79 7 mars 6 mai 2008 Prix : 1,50 ¤ Programmation : Thierry Frémaux et Maelle Arnaud. Textes : Institut Lumière et leurs auteurs. Photos : collection Institut Lumière. 19h Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz) 21h15 Breaking News (J. To) Mercredi 26 mars 19h Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz) 21h15 Fulltime Killer (J. To) Jeudi 27 mars 19h Fulltime Killer (J. To) 21h Soudain l’été dernier (J.L. Mankiewicz) QUAIS DU POLAR/ WEEK-END POLARS ASIATIQUES Vendredi 28 mars à 20h En présence de Caroline Vié The Mission (J. To) Samedi 29 mars 16h30 Gunmen (K. Wong) 18h30 Shanghai Triad (Z. Yimou) 21h Infernal Affairs (W.K. Lau, S.F. Mak) Dimanche 30 mars 14h30 Time and Tide (T. Hark) 16h45 A Bittersweet Life (K. Jee-woon) 19h Memories of Murder (B. Joon-ho) Mardi 1 avril er 19h La Comtesse aux pieds nus (J.L. Mankiewicz) 21h30 The Mission (J. To) Mercredi 2 avril SOIRÉE SPÉCIALE JOSEPH L. MANKIEWICZ En présence de Michel Ciment 19h30 Conférence sur Joseph L. Mankiewicz (entrée libre) 21h L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz) Jeudi 3 avril 19h 21h Fulltime Killer (J. To) Eve (J.L. Mankiewicz) Vendredi 4 avril 19h 21h La Fureur de vivre (N. Ray) Eve (J.L. Mankiewicz) Samedi 5 avril 16h30 L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz) 18h30 La Fureur de vivre (N. Ray) 20h30The Mission (J. To) Dimanche 6 avril 14h30 L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz) 16h30 La Fureur de vivre (N. Ray) 18h30 Eve (J.L. Mankiewicz) Mardi 8 avril 19h L’Affaire Cicéron (J.L. Mankiewicz) 21h The Mission (J. To) Mercredi 9 avril 19h PTU (J. To) 21h Guêpier pour trois abeilles (J.L. Mankiewicz) Jeudi 10 avril 19h Guêpier pour trois abeilles (J.L. Mankiewicz) 21h30 Suspiria (D. Argento) Vendredi 11 avril 19h PTU (J. To) STAGE JEAN DOUCHET SUR KENJI MIZOGUCHI En présence de Jean Douchet 21h Cinq femmes autour d’Utamaro (K. Mizoguchi) Samedi 12 avril 11h 15h 18h 21h L’Amour de l’actrice Sumako (K. Mizoguchi) Les Femmes de la nuit (K. Mizoguchi) La Rue de la honte (K. Mizoguchi) Suspiria (D. Argento) Dimanche 13 avril 14h30 Suspiria (D. Argento) 16h30 Guêpier pour trois abeilles (J.L. Mankiewicz) 19h Eve (J.L. Mankiewicz) Mardi 15 avril 19h PTU (J. To) 21h Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz) Mercredi 16 avril 19h Election (J. To) 21h Le Reptile (J.L. Mankiewicz) Jeudi 17 avril à 19h 16MM, N&B (Villa Lumière) En présence de Raymond Chirat L’Homme au chapeau rond (P. Billon) Jeudi 17 avril 19h Guêpier pour trois abeilles (J.L. Mankiewicz) 21h30 Election (J. To) Vendredi 18 avril 19h Le Lauréat (M. Nichols) 21h Le Reptile (J.L. Mankiewicz) Samedi 19 avril 15h30 MUET DU MOIS/ARTE (Villa Lumière, entrée libre) Madame du Barry (E. Lubitsch) 16h30 Le Reptile (J.L. Mankiewicz) 19h15 Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz) 21h15 Le Lauréat (M. Nichols) Dimanche 20 avril 14h30 Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz) 16h30 Le Lauréat (M. Nichols) 18h30 Le Reptile (J.L. Mankiewicz) Mardi 22 avril 19h 21h Le Château du dragon (J.L. Mankiewicz) Election (J. To) Mercredi 23 avril 19h 21h Election 2 (J. To) Jules César (J.L. Mankiewicz) Jeudi 24 avril 19h All About Mankiewicz (L. Béraud) 21h Le Limier (J.L. Mankiewicz) Vendredi 25 avril 19h Jules César (J.L. Mankiewicz) 21h15 Excalibur (J. Boorman) Samedi 26 avril 16h Excalibur (J. Boorman) 18h30 Jules César (J.L. Mankiewicz) 21h Election 2 (J. To) Dimanche 27 avril 14h30 Election 2 (J. To) 16h30 Excalibur (J. Boorman) 19h Jules César (J.L. Mankiewicz) Mardi 29 avril à 20h SOIREE SPECIALE KIJU YOSHIDA En présence de Kiju Yoshida et Mariko Okada Kiju Yoshida, qu’est-ce qu’un cinéaste ? (N. Ripoche) Suivi de Femmes en miroir (Y. Yoshida) Mercredi 30 avril à 19h30 SOIREE SPECIALE KIJU YOSHIDA En présence de Kiju Yoshida et Mariko Okada Le Goût du saké (Y. Ozu) Suivi de La Source thermale d’Akitsu (Y. Yoshida) Vendredi 2 mai 19h 21h La Porte s’ouvre (J.L. Mankiewicz) Magnolia (P.T. Anderson) Samedi 3 mai 15h45 La Porte s’ouvre (J.L. Mankiewicz) 17h45 Magnolia (P.T. Anderson) 21h15 Le Limier (J.L. Mankiewicz) Dimanche 4 mai 14h30 Le Limier (J.L. Mankiewicz) 17h15 Magnolia (P.T. Anderson) Mardi 6 mai 19h La Porte s’ouvre (J.L. Mankiewicz) 21h Le Limier (J.L. Mankiewicz) www.institut-lumiere.org