Mon Cher Moogy,
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Mon Cher Moogy,
éloge à moogy Le Pirée, été 1975 Mon Cher Moogy, Lors d'un voyage en Grèce avec Roelfje durant l'été 1975, nous avons visité Athènes et son port, Le Pirée. Nous y avons passé de bons moments en compagnie de Jo, un français baroudeur qui parcourait l'Europe par les bords de la Méditerrannée dans une Renault 4L, archipleine d'effets personnels et au milieu desquels nichait son énorme chien, un beau TerreNeuve nommé Poséidon. nous et le terre-neuve Nous avons tous sympathisé et appris à connaître ce chien et à l'apprécier. Chaque fois que nous nagions, il me fonçait dessus et agrippait mon bikini entre ses crocs pour me ramener au bord de la plage sans que je ne puisse lui résister. Un vrai pot de colle ! L'un de nous devait maintenir le chien sur la plage afin que les autres puissent nager tranquillement. Quel instinct… cette race de chien de sauvetage est exceptionnelle et n’est pas agressive. Les pattes sont palmées, c'est un animal puissant et grand (env. 65 kgs) et son instinct est de ramener les gens vers le rivage. Cette race est utile pour le sauvetage en mer. Son caractère sympa et sa belle gueule attirent le monde. Son poil est long, brun, gris, blanc ou noir. Son caractère calme et têtu en font un chien plaisant. Il faut être ferme avec lui car s'il sent la moindre faiblesse de caractère, il en profitera pour dominer la situation. Sous le charme, nous avons décidé que nous adopterions un chiot à notre retour en Suisse. Chose pensée, chose faite. Aliza, une amie nous informe que l'Auberge de Chancy à la frontière franco-suisse veut se débarrasser d'une st-jean, le 10.07.89 page 1 sur 5 éloge à moogy portée de bébé-chiens. Les propriétaires donnent gratuitement de jeunes setters-irlandais contre bons soins. Lorsque nous arrivons sur place, toi Moogy, le plus beau des chiots, me saute dans les bras et me lèche le nez. Tu m'as choisie, je suis touchée et flattée par tes câlins. Nous décidons de te garder et te nommons Moogy car tu poussais de petits cris comme le MiniMoog de Roelfje, synthétiseur de sons racheté à Patrick Moraz (célèbre musicien genevois qui a joué avec le groupe Yes). Nos amis, Christine et Michel Engeli craquent en te voyant et foncent à l'Auberge de Chancy adopter ton frère. Il est plus chétif que toi et assez freluquet mais tans pis, ils l'embarquent et le nomment Peshawar en souvenir d'un voyage au Pakistan. Depuis ce jour-là, vous passerez beaucoup de temps ensemble et vous êtes des frères heu…reux. Moogy, tu es calme, intellignent et réservé alors que ton frère est tout speedy, agaçant mais si attachant. christine & peshawar - dominique & moogy, 1975 Vous êtes nés le 10 juillet 1975 et tu as 3 semaines lorsque nous t'adoptons. Tu es tellement mignon ! Ton ventre est bien gros et tu as besoin d'une bonne dose de vermifuge. Pour toi, j'apprends à toucher et à couper la viande et nous passons des heures au bord du Rhône à trotter. J'ai peur que tu tombes à l'eau mais dès le premier jour de promenade, tu as plongé comme un grand dans l'eau glaciale et brunâtre de l'Arve puis tu as nagé tel un poisson, comme si tu avais fait cela toute ta vie ! Nous sommes inséparables, je te trimbale partout avec moi ou plutôt c'est toi qui me promène et ainsi tous les sentiers de Genève deviennent notre domaine. Tu me tires en patins à roulettes, je t'ai acheté pour cela un harnais afin de ne pas t'étrangler. Une nuit, je rêve qu'une centaine de chiots identiques à toi m'entourent et toi tu as disparu. Je me réveille en sanglots. Je t'aime si fort, c'est incroyable. Roelfje et mes parents s'attachent aussi très vite à toi et mon papy Guynemer est tellement heureux avec toi. Il t'emmène partout avec lui, en Valais, à la vigne, à St-Jean, il passe des heures en balade à travers tout le Canton de Genève où vous connaissez tous les coins et les petits chemins. A six mois, tu as voulu imiter un berger-allemand adulte qui pissait contre un arbre, la jambre levée. Comme tu faisais encore de longs et interminables pipis de bébé, la fatigue t’as rattrapé et as dû appuyer ta jambe contre le tronc de l'arbre pour terminer ton besoin, en faisant comme si de rien n’était. C'était très drôle et j'ai bien rigolé mais tu t'es vexé car tu sentais tout et lorsque je st-jean, le 10.07.89 page 2 sur 5 éloge à moogy me moquais de toi tu n'aimais pas trop et me le faisait comprendre en me regardant tristement ! Tu étais si expressif ! Lorsque nous allions au Bois de la Bâtie, je te suppliais de sauter par-dessus les petits ruisseaux et criais "saute !, saute !" Tu te faisais un peu prier mais t'exécutais en me fixant fièrement et moi je riais de tout mon cœur, tu sautais si haut et si bien que j'en étais toute impressionnée ! Quand j'avais le blues, j'allais là-bas et te demandais de sauter pour me changer les idées. moogy et son trou, 1975 Ma mamy Georgette t'adorait et te mijotait de bons petits plats comme si tu étais son enfant, tu étais gâté mais heureux. Elle me disait toujours que si l'on a un animal il faut bien s'en occuper. Un jour, après ta première visite chez le vétérinaire qui avait dû t’ingurgiter une bonne dose de vermifuge, tu as vidé ton ventre sur le tapis du couloir. Une boule de longs vers, grosse comme une pelote de laine gîsait au sol et grouillait. L'horreur, j'ai hurlé et n'arrivais pas à m'approcher pour ramasser cette chose. Cependant, ton ventre a diminué et tu étais sauvé. Le vétérinaire m'avait prévenue que tu pourrais ne pas survivre à tes problèmes de vermines. Tu as très vite appris à faire tes besoins à l'extérieur car tu étais intelligent et n'aimais pas me voir de mauvaise humeur. Notre amour est sans limite et réciproque. Faits l'un pour l'autre, nous vivrons 14 belles années ensemble et heureux. Tu es mon ami le plus fidèle et jamais je ne t'oublierais. hollande, 1976 Lorsque je voyageais tu restais en pension chez mes parents ainsi je partais tranquille. A mes retours de voyage, tu boudais un peu. Un jour tu as sauvé la vie de ma maman en chassant un cambrioleur de notre appartement. st-jean, le 10.07.89 page 3 sur 5 éloge à moogy Celui-ci est tombé du 4ème étage et est mort. On pense toujours que cela n'arrive qu'aux autres, cette affaire à fait la manchette de La Tribune de Genève, le 15 mars 1985. Après mon divorce avec Roelfje, tu lui as boudé et ne lui a plus jamais fait la fête lorsque tu le rencontrais ! Parfois, ton instinct de chasseur te mettait sans dessus-dessous et tu déposais à mes pieds, à ma grande horreur, un jour un écureil, un autre jour une taupe, j'ai même entendu ses os craquer lorsque tu l'as croquée tout fier en me regardant ! Un jour de pluie, nous traversions le Parc de La Perle du Lac à Genève pour aller au bureau d'architectes où je travaillais et là tu restais tranquille sous mon bureau en attendant la fin de la journée. Ce jour-là, un violent orage a éclaté et j'en ai profité pour te laisser trotter sans laisse car il n'y avait personne dans le parc. Sans crier garde, tu as disparu dans un buisson et en est ressorti avec un canard dans la gueule. Il est mort quelques secondes après que tu l'ailles déposé à mes pied. Ton regard était hagard, j'étais horrifiée et ne savais plus que faire. Comme j'étais en patins à roulettes, j'avais peur de me faire attraper par un garde car l'amende aurait été salée ! J'ai ramassé le canard, l'ai camouflé dans un sac en plastique et l'ai amené chez ami braconnier qui habitait pas trop loin. Durant ces moments tu n'étais plus le même, ton regard était ailleurs, ton insctinct de chasseur prédominait et je ne comptait plus pour toi. Tu ne comprenais pas pourquoi j'étais malheureuse et criais lorsque tu déposais du gibier à mes pieds. Tu savais tout, tu sentais tout. Quand je travaillais, tu m'attendais gentiment à la maison. J'étais triste de te laisser jusqu'au jour où mes parents t'ont emmené vivre en Valais avec eux. Ce fût la période la plus triste de ma vie. Je ne pouvais pas m'imaginer notre séparation et vivre sans toi. Deux jours avant le départ définitif de mes parents pour retourner vivre leur retraite en Valais, je suis rentrée chez moi comme chaque midi pour vite aller te promener mais ce jour-là, tu as refusé de remonter dans notre appartement après ta balade. Tu m'as clairement fait comprendre que tu préférais suivre Georgette et Guy en Valais. C'est le cœur brisé que j'ai accepté ton départ, j'étais triste mais je savais que toi aussi tu avais bien mérité une douce retraite dans notre belle vallée des Alpes, tu avais alors 10 ans. Lors des voyages Genève-Valais tu étais drôle, tu dormais tout le long du voyage et dès que nous commencions à grimper le Val d'Anniviers, tu te réveillais d'un bond et hurlais de joie et d'impatience jusqu'à l'arrivée à St-Jean. Depuis cette séparation, j'ai fait le voyage tous les week-ends de Genève en Anniviers pour être avec toi et avec mes parents. les frangins, 1980 st-jean, le 10.07.89 page 4 sur 5 éloge à moogy Le 10 juillet 1989, jour de tes 14 ans, j'ai dû t'emmener chez mon ami d'enfance Yvan Crettaz, vétérinaire à Sierre pour t'endormir. Tu étais très malade et ne pouvais plus évacuer ta nourriture. J'étais tellement triste, c'est tellement horrible de devoir prendre une telle décision pour éviter de laisser souffrir inutilement un être aimé. Ma joie de vivre naturelle s'est éteinte ce jour-là et mon cœur a beaucoup souffert. Au moment où tu t'es endormi pour l'éternité, tu m'as lancé le dernier regard de tendresse et de soulagement, ce regard que je connaissais tant et que je n'avais plus revu dans tes yeux depuis que tu souffrais de vieillesse. J'ai beaucoup pleuré (maman et le vétérinaire aussi d'ailleurs) et durant des mois j'ai eu le sentiment que mon cœur s’était vidé et avait un gros trou, tu me manquais beaucoup, ma vie étais triste, je me sentais seule et perdue. ♥, tu es mon ami, je t'aimerai toujours, Salut Moogy Domy ♥ le setter irlandais ♥ Fidèle et affectueux, cette race provient d'une sélection rigoureuse. Ce chien roux flamboyant est magnifique et excellent chasseur. Son origine est commune avec le setter anglais (blanc tacheté noir) et le setter gordon (feu et noir). C'est le plus élégant et le plus brillant de tous les chiens d'arrêt. Il est très robuste, gracieux et son ossature est légère mais bien charpentée. Il a la structure d'un chien capable par nature de donner un effort maximum de vitesse et de résistance : articulations puissantes, membres longs, muscles propulseurs étirés et bien développés, épaules obliques et garrot bombé. Etroit de poitrine mais solide sur ses aplombs, son thorax est bien élaboré. Il faut une main de fer dans un gant de velours pour maintenir sa passion violente et débordante. Il est fougueux sans limite et méprise les obstacles. Lorsqu'il est parfaitement dressé aucun chien ne peut lui être comparé pour la résistance, la puissance de son odorat et sa prudence féline. Sa grande beauté vient de son poil magnifique et des ses formes gracieuses et élégantes. C'est un chien de compagnie et de promenade fort apprécié. Athlète agile et léger, son corps s'inscrit dans un carré. Ses caractéristiques sont : manteau unicolore, rouge acajou, doré et brillant. Il a des poils de 5-6 cm, soyeux, bien lisse avec de légères et riches franges unicolores. Ses axes longitudinaux supérieurs craniofaciaux sont parfaitement parallèles. La hauteur du garrot égale la longueur du corps et la longueur du museau égale celle du crâne. Truffe noire, chanfrein droit, lèvre supérieure mince et bien développée en hauteur couvre à peine les dents; stop peu accentué, bosse occipitale bien marquée, l'œil au regard doux est marron ou noisette foncée. L'oreille est pendante, de forme triangulaire, mince, fine au toucher, attachée au niveau de la joue et plate. Le profil du dos est droit le rein arqué, le thorax bien descendu et dépasse de 2-3 cm le niveau du coude profond et légèrement ressorti. La croupe est longue, large, musclée. Les membres sont parfaitement d'aplomb, le pied est de forme ovale (pied de lièvre). La hauteur du garrot chez les mâles est de 56-64 cm et chez les femelles de 54-62 cm. Son poids varie entre 20 et 30 kg. st-jean, le 10.07.89 page 5 sur 5