Chers collègues, u Bulletin n°8 – May 2011 1
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Chers collègues, u Bulletin n°8 – May 2011 1
u Bulletin n°8 – May 2011 Chers collègues, Voici la huitième et dernière Lettre CampusFrance que je vous envoie. L’actualité universitaire très riche de ces derniers mois en France explique son volume et l’importance d’un sommaire qui doit, je l’espère, vous permettre d’aller directement aux sujets utiles pour votre action. Ionna Kohler a été nommée il y a quelques semaines Directrice des Opérations et de la Communication de CampusFrance Washington. Elle s’est attelée avec énergie à poursuivre un redressement indispensable, bien informée des enjeux énormes associés à la réussite de notre action aux États-Unis. Installée aux Etats-Unis depuis 2005, Ioanna a dirigé de 2007 à 2011 les programmes de politique sociale à la French-American Foundation de New York. À ce poste, elle a conçu et mis en œuvre de nombreux projets d’échange destinés à des acteurs-clés de la recherche universitaire, du gouvernement et du secteur privé, en France et aux Etats-Unis. Elle a organisé plusieurs voyages d’étude, une vingtaine de conférences et séminaires à Paris, New York et Washington, D.C., coordonné un programme de professeur invité avec Sciences Po Paris, et supervisé la publication de nombreux documents et rapports – en français et en anglais – portant sur des problématiques franco-américaines. Ioanna a notamment réalisé, en collaboration avec Daniel Sabbagh, directeur de recherche au CERISciences Po, une étude comparée sur les stratégies visant à démocratiser l’accès à l’enseignement sélectif dans les deux pays, qui a fait l’objet d’une présentation au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. En 2008, Ioanna est aussi l’auteur, pour l’Institut Montaigne, d’une étude intitulée « Gone for Good ? Partis pour de bon ? Les Expatriés de l’enseignement supérieur français aux États-Unis », publiée en novembre 2010. Enfin, elle a contribué à des initiatives de Fulbright France et du think tank américain National Center for Public Policy and Higher Education en 2009 et 2010. Diplômée de Sciences Po Paris (1999), elle a d’abord étudié à l’université de Paris III-Sorbonne Nouvelle, où elle a obtenu sa Maîtrise de Lettres modernes (sur Marcel Proust) et une licence de Cinéma. Aux États-Unis, Ioanna a obtenu un Certificat en Relations Publiques à New York University. Ioanna est née à Londres et a grandi en Grèce. Elle parle le grec et est bilingue français-anglais. Je suis heureux d’avoir pu travailler avec elle avant mon départ et je lui souhaite de tout cœur bonne chance. Comme ma tâche aurait été impossible sans l’aide efficace apportée par différents collègues, je saisis l’occasion pour saluer celles et ceux sur lesquels j’ai beaucoup compté pendant les deux années passées à Washington : l’équipe CampusFrance (Séverine Debets, Fadila El-Belghiti, Aude Oubelkhir, Heidi Phelps), les stagiaires et volontaires internationaux (Elise Allonas, Yann Drevet, Sylvain Quatravaux, Floriane Rasplus, Grenadine Révérand, Isabelle Schoninger, Maimouna Thiam), les secrétaires générales de la Maison Française (Marion Chaboud, dont Will Braillon a assuré l’intérim, puis Joëlle Le Beuvant), le maquettiste (Olivier Dupeyron), la secrétaire du département (Christiane Moreau), le « financier » du SCAC (Yohann Cuynet), et bien entendu notre « chef », Pascal Delisle. À tous, un immense merci ! J.-K. Paulhan, attaché de coopération universitaire, Washington CampusFrance Washington Coordonnées de l’équipe (information réservée aux attachés) Fadila El-Belghiti : 202 944 6089; Séverine Debets : 202 944 6583; Ioanna Kohler (Directrice) : 202 944 6051; Aude Oubelkhir : 202 944 6527; Heidi Phelps : 202 944 6322 1 Sommaire France on the move! TEMOIGNAGES Peter Carlson à Sciences Po; Paris, still a moveable feast..........................p. 3 From Berkeley to Paris 3, a path to studying Rousseau........................p. 3 SCIENCES Paris Sud 11 : Au coeur de l’excellence de la recherche française en mathématiques......p. 4 Création d’un réseau de laboratoires axé sur les problématiques environnementales à l’Université Paris-Sud................................p. 5 Guides des formations proposées par l’Université Pierre et Marie Curie.................p. 6 Des statuts trop rigides? Associate Professors: New Strategies of Recruitment..................p. 16 Nouvelle forme d’enseignement La FIED – Fédération Interuniversitaire de l’Enseignement à Distance.........................p. 15 L’université française mieux financée Financement de l’enseignement supérieur......................................................p. 15 La France a dépensé en moyenne 11 260 euros par étudiant en 2009, soit 2 320 euros de plus qu’en 2005...........p. 16 Simplification des procédures GESTION L’IEDES de Paris 1 - Institut d’Etude du Développement Economique et Social.......p. 6 Un nouveau doyen pour l’Insead, l’Institut européen d’administration des affaires.......p. 7 Enseignement supérieur privé : les fonds anglo-saxons investissent en France ?.......p. 7 DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Le pôle international de l’Université Catholique de l’Ouest....................................p. 8 Sciences, agriculture et agronomie MaMaself, Master in Materials Science Exploring Large Scale Facilities...................p. 9 Les programmes d’AgroParisTech..............p. 9 Campus d’été «agri-cultures» à Montpellier SupAgro, Centre international d’études supérieures en sciences agronomiques...p. 10 Gestion HEC – Zoom sur le «Master of Science in Management» et sa procédure d’admission internationale.........................p. 10 SKEMA Business School lance un concours d’entrée international pour le Programme Grande Ecole..........................p. 11 Les mini-fiches établissements Une école d’ingénieurs, l’EPF....................p. 12 Deux écoles de gestion se présentent brièvement, l’ESC Dijon et l’ESC Troyes...p. 13 ACTUALITÉ INSTITUTIONNELLE Deux clichés contestables sur la France Pas d’évaluation ? Deux articles sur le premier panorama complet de l’enseignement supérieur français, « On the path towards excellence »...................................p. 14 2 Visiting professor : professeur américain en France...........................................................p. 16 États-Unis: a report RELATIONS FRANCO-AMÉRICAINES Guillaume Piketty, invité comme Research Scholar à Yale University pour un an.........p. 17 Sciences Po Paris entre au College Board américain pour faciliter son recrutement d’étudiants « en Amérique du Nord et ailleurs » ...................................p. 18 ACTUALITÉ AMÉRICAINE Argent La réduction budgétaire des Pell Grants, une menace pour de nombreux étudiants « atypiques ».................................................p. 18 Aux États-Unis, bon nombre d’étudiants contractent des prêts pour financer leurs études. Mais que se passe-t-il lorsque l’emprunteur est dans l’incapacité totale de rembourser sa dette pour cause de force majeure, handicap ou décès?....................p. 19 Débats Postuler aux universités ? Pas si facile !...p. 20 Les nouveaux classements américains des programmes de formation des professeurs provoquent l’ire des directeurs d’études.....................................p. 20 Volonté du gouvernement américain d’amplifier les séjours d’études en Chine. Scepticisme des universités américaines..................................................p. 21 L’échec des universités américaines ? Des étudiants ignares ?..............................p. 21 france on the move! TEMOIGNAGES Peter Carlson à Sciences Po; Paris, still a moveable feast... and experts in their fields, many integrate their current work into the classroom. Besides studying at Sciences Po, living in Paris has been an incredible experience. In a city with more than 180 museums and thousands of cultural events throughout the year, there is always something to do!” u Peter Carlson, Ohio State University From Berkeley to Paris 3, a path to studying Rousseau “I decided to apply for a Master’s in International Affairs at Sciences Po Paris because I previously had a very positive experience in France. As a business student at Ohio State University, I had the opportunity to study abroad at a partner institution in an exchange program. I chose to study at HEC Paris to improve my French and get a European perspective on business. This successful experience prompted me to apply to French graduate schools. At Sciences Po, I am enrolled in the newly developed Paris School of International Affairs (PSIA), where I have met people from all around the world. Thanks to Sciences Po’s tremendous international network, many foreign students have been coming through exchange programs. Now, many come to complete a degree program. While the facilities and administration are different from that found in the US, I am very happy with the breadth of the program as well as the quality of the courses taught. Because Sciences Po professors are also high-level professionals 3 “I am a graduate student in the English Department of the University of California, Santa Barbara, and I have moved to Paris to work on the aspects of my dissertation which are related to Jean-Jacques Rousseau’s work. With the help of CampusFrance, I enrolled in a Master’s program at the University of Paris 3, and I am currently preparing a mémoire under the direction of one of France’s best Rousseau specialists, Professor Erik Leborgne. I have also worked with another Rousseau specialist, Professor Claude Habib, in addition to taking relevant seminars in French Literature. Thanks to this experience at Paris 3, I have a much stronger basis in the French critical literature and theory. I plan to continue my studies here next year; the research that I have done will allow me to complete my dissertation soon afterwards. From the outset, the CampusFrance team was extremely helpful with the administrative details of the application process. They also gave me very valuable advice, tailored to my academic profile and interest, including suggestions of professors that I could work with.” uThomas G. Roche, University of California at Santa Barbara france on the move! SCIENCES Paris Sud 11 : Au cœur de l’excellence de la recherche française en mathématiques Jouissant d’une forte tradition mathématique, la France peut s’enorgueillir d’avoir une capitale qui, « sans comparaison avec aucune autre ville de la planète, [est] la première place mathématique du monde » (Marcel Berger). L’Université Paris Sud 11, dont le laboratoire de mathématiques est situé à Orsay, constitue, aux côtés de l’IHES et des universités Pierre et Marie Curie (Paris 6) et Paris Diderot (Paris 7), le noyau de la Recherche en mathématiques en France. L’excellence de son enseignement a été, une fois encore, confirmée par la remise, en août 2010, de l’une des quatre médailles Fields à l’un de ses anciens thésards, Ngô Bào Châu, pour sa démonstration du « Lemme fondamental ». « Je n’aurais probablement pas eu la médaille Fields si j’étais parti un peu plus tôt aux EtatsUnis », a déclaré le 16 novembre le mathématicien franco-vietnamien Ngô Bào Châu, lors d’une cérémonie organisée en son honneur par l’université Paris-Sud-XI, où il reste professeur, bien que détaché aux ÉtatsUnis depuis trois ans. Le lauréat 2010 expliquait ainsi que le CNRS, où il a démarré en tant que chargé de recherche de 1998 à 2004, offrait «une bonne opportunité pour commencer une carrière sans y subir de pression pour produire des papiers tous les six mois ». Exigence qu’il juge néfaste à la 4 recherche dans un domaine à « constantes de temps assez longues » comme les mathématiques. CNRS Le Journal, n°251, Décembre 2010 Apres avoir obtenu une bourse du gouvernement français, Ngô Bào Châu avait rejoint, en 1990, le magistère de l’Ecole Normale Supérieure. Il avait ensuite passé son DEA en 1993 à l’université Paris-Sud, sous la direction de Gérard Laumon puis sa thèse, toujours sous le même directeur, en 1997. Il est ensuite immédiatement entré au CNRS comme chargé de recherche affecté au laboratoire LAGA de l’Université Paris 13 avant de devenir professeur dans ce même établissement en 2004. Son directeur de thèse, Gérard Laumon, est l’un des rares professeurs du monde à pouvoir compter deux médaillés Fields parmi ses élèves. Cette distinction, obtenue par Ngô Bào Châu, est la quatrième médaille Fields attribuée à un mathématicien issu du Laboratoire d’Orsay, institution rattachée à l’Université Paris-Sud et au CNRS. Jean-Christophe Yoccoz (1994), Laurent Lafforgue (2002) et Wendelin Werner (2006) ont, avant Ngô Bào Châu, contribué à propulser l’université Paris-Sud à un statut de place incontournable pour la Recherche en mathématiques. Celle-ci est désormais auréolée d’un prestige international et figure d’ailleurs en excellente position dans le très médiatique classement de Shanghai, puisque la 45ième place du « Top 100 » lui a été accordée en 2010. Un succès qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs, historiques et humains notamment. À la fin des années 50, un groupe de mathématiciens issu de la Faculté des Sciences de Paris décide de quitter cette dernière pour rejoindre le campus d’Orsay, alors en pleine installation. Parmi eux, Jean-Pierre Kahanem qui deviendra ensuite président de l’Université, exprime la volonté de doter le département d’une bibliothèque de mathématiques. Celle-ci est aujourd’hui considérée comme l’une des plus riches de France, avec plus de 60 000 ouvrages et 700 collections de revues. Ces « pères fondateurs » ont, dès l’origine, tracé les lignes directrices qui façonnent encore france on the move! aujourd’hui le département : prendre des risques, recruter des jeunes et être en pointe sur les sujets les plus prometteurs, les plus porteurs. L’objectif, comme l’explique JeanMichel Bismut, professeur à Paris Sud depuis 1976, a été de mettre en place, dès le départ, « une politique de recrutement extrêmement pertinente, en repérant les jeunes talents avant même qu’ils ne soient courtisés par d’autres. » Une autre singularité du département est qu’il regroupe, historiquement et de manière unique, les chercheurs en mathématiques pures et appliquées, dont les méthodes de travail et les problématiques sont assez différentes mais qui trouvent dans cette proximité des éléments de synergie supplémentaires. Le laboratoire de mathématiques d’Orsay a, par ailleurs, à l’instar d’une dizaine d’autres laboratoires de mathématiques du campus de Saclay, rejoint la Fondation Mathématique Jacques Hadamard, créée fin juin 2010 sous l’impulsion de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. Bénéficiant d’une dotation de 40 millions d’euros au titre du plan Campus, cette fondation a pour objectif premier de favoriser l’attractivité et la coopération internationale. Pour ce faire, la Fondation peut d’ores et déjà s’appuyer sur les relations étroites qu’ont nouées les laboratoires qui la constituent avec les universités étrangères, notamment chinoises. L’objectif est d’accorder environ cinquante bourses de Master par an. Un autre dessein de la Fondation serait de favoriser les interactions et interfaces entre les mathématiques et d’autres disciplines que sont la biologie ou les sciences de l’information, mais également de rapprocher les laboratoires des entreprises demandeuses de compétences en mathématiques appliquées. Source : Plein Sud, Le magazine d’information de l’Université Paris Sud, 1er trimestre 2011, numéro 78. Pour davantage d’informations : - Website du département de mathématiques de l’Université Paris Sud 11 http://www.math.u-psud.fr/ - Website de la Fondation Mathématique Jacques Hadamard www.fondation-hadamard.fr 5 Création d’un réseau de laboratoires axé sur les problématiques environnementales à l’Université Paris-Sud En phase avec la prise de conscience internationale des problématiques liées à la préservation de l’environnement, l’Université Paris-Sud a formé, à partir d’une vingtaine de ses laboratoires travaillant sur la question, un réseau nommé Groupe d’Enseignement et de Recherche en Environnement de l’Université Paris-Sud (GEREPS). Parce qu’elle est un établissement pluridisciplinaire de taille importante, l’Université Paris-Sud a les moyens financiers, humains et technologiques d’offrir une approche transversale des questions liées à l’environnement. Celles-ci peuvent en effet être abordées à travers la chimie, la biologie, mais aussi le droit ou encore l’économie. Les étudiants ont d’ailleurs, depuis 2006, la possibilité de combiner toutes ces approches en choisissant le Master Environnement proposé par l’université et caractérisé par son interdisciplinarité. Tout en restant attachés à leur discipline et à leur laboratoire, les chercheurs de l’Université Paris-Sud peuvent, désormais, au sein du réseau, développer leurs activités en direction des problématiques environnementales, ainsi que le prouvent les quatre illustrations suivantes. Le Groupe de Radiochimie de l’Institut de Physique Nucléaire d’Orsay combine, par exemple, approche moléculaire, thermodynamique et chimie théorique pour travailler sur des problèmes environnementaux en lien avec l’aval du cycle électronucléaire. L’Institut de Chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay se préoccupe, quant à lui, de réfléchir aux impacts de la chimie moderne sur l’environnement et aux nouvelles méthodes de synthèse pouvant être utilisées dans le développement d’une « chimie verte ». france on the move! L’émission de solvants étant considérée comme l’une des sources de pollution les plus importantes, le laboratoire cherche à mettre au point des synthèses sans solvant ou contenant des solvants non volatils qui ne se disperseront pas dans l’atmosphère. À l’Institut des Sciences Moléculaires d’Orsay, on s’intéresse à la nanomédecine et aux améliorations que celle-ci peut apporter dans le traitement du cancer notamment. Mais l’on tente également d’évaluer l’impact des nanoparticules sur les organismes vivants et l’environnement en général, de l’échelle moléculaire à l’échelle cellulaire. En collaboration avec le Permafrost Institut de Yakutsk en Russie, le laboratoire Interaction et Dynamique des Environnements de Surface (IDES) étudie, quant à lui, la dynamique fluviale de la Lena et cherche à mettre en lumière l’impact du réchauffement climatique récent sur l’efficacité du processus d’érosion thermodynamique exercée a l’encontre des berges. connexes à ceux qu’ils étudient entre ses murs : sciences sociales, sciences et histoire, sciences et philosophie, sciences et droit, sciences et économie. Enfin, des structures d’accueil et un suivi individualisé sont mis en place à destination de certaines catégories d’étudiants, dont les étudiants étrangers, afin de faciliter leur intégration et de s’assurer qu’ils bénéficient des aménagements nécessaires à leur réussite scolaire. Les guides :- Formations en Licence : http://www. upmc.fr/fr/formations/diplomes/guide_de_la_licence. html - Formations en Master : http://www.upmc.fr/fr/ formations/diplomes/guide_du_master.html Les sources : http://www.upmc.fr/fr/formations/pub_8_ raisons.html GESTION L’IEDES de Paris 1 - Institut d’Etude du Développement Economique et Social Source : Plein Sud, Le magazine d’information de l’Universite Paris-Sud, 1er trimestre 2011, numero 78 Guides des formations proposées par l’Université Pierre et Marie Curie L’Université Pierre et Marie Curie propose 9 mentions de Licence, 11 mentions de Master, 18 Licences professionnelles, 1 DEUST, 18 programmes internationaux de Licence, une faculté de médecine, des formations paramédicales et une école polytechnique universitaire. Elle dispose également de nombreux laboratoires de recherche dont profitent les doctorants. Loin de s’arrêter aux portes des sciences mathématiques, chimiques, physiques et médicales, l’Université Pierre et Marie Curie a également noué des partenariats de choix avec, notamment, Sciences Po, La Sorbonne Paris IV, Paris II Panthéon-Assas, qui permettent à ses étudiants d’enrichir leurs connaissances dans des domaines 6 L’IEDES est le plus vieil institut de développement en Europe ; il vient de fêter ses 50 ans, et a formé la plupart des cadres africains au moment de la décolonisation. Il conserve de fait une certaine notoriété dans les cercles du développement, d’autant plus que de grandes personnalités y ont enseigné, comme Alain Touraine. L’avantage comparatif de cette formation est qu’il n’existe que peu de diplômes consacrés intégralement aux questions de développement en France, et même en Europe. Aujourd’hui encore, il s’agit de classes très internationales, accueillant de nombreux étudiants étrangers, notamment des pays en développement. À travers une formation pluridisciplinaire alliant différentes sciences humaines et sociales, l’IEDES (Institut d’Etude du Développement économique et social), à l’Université Paris france on the move! 1 Panthéon-Sorbonne, se propose de former des experts du développement et des pays du Sud, amenés à travailler au sein d’ONG, ministères, Instituts de recherche, collectivités territoriales, ou encore agences et organisations européennes et internationales. L’IEDES est ainsi localisé sur un site privilégié : un campus dédié aux questions de développement, dans le Jardin tropical de Nogent-sur-Marne, où se situent également plusieurs ONG, associations de développement et centres de recherche. La formation dure deux ans et propose 6 spécialités de Master, dont 5 Masters professionnalisants et 1 Master recherche : - Développement social (santé, éducation...) Développement local (enjeux et problématiques de développement liés aux milieux urbains dans les PED) - Crises (Humanitaire et interventions d’urgence) - Développement agricole et politiques économiques (projets de développement en milieu rural, et études des politiques commerciales et agricoles dans les PED et les pays industrialisés) - Expertise économique du développement (macro et micro-économie du développement, et évaluation de projets) - Spécialité recherche (anthropologie du développement) Le premier semestre est un tronc commun pluridisciplinaire, dispensé dans chaque master ; la spécialisation s’effectue au cours des trois semestres suivants. Amélie Cassagne, ancienne stagiaire à la Mission pour la Coopération Non gouvernementale http://www.univ-paris1.fr/index.php?id=110063 Un nouveau doyen pour l’Insead, l’Institut européen d’administration des affaires Dipak C. Jain, citoyen américain d’origine indienne, est le nouveau doyen de l’Insead. D’origine indienne, il a vécu vingt-cinq ans en Inde où il a passé la première partie de ses 7 études. Il poursuit sa carrière aux Etats-Unis où il obtient un Ph.D à l’université de Texas. Il a ensuite travaillé vingt-cinq ans à la Kellog School, d’abord comme professeur d’études entrepreneuriales et de marketing, puis comme doyen à partir de 2001. En 2003, il est nommé conseiller aux Affaires étrangères du Premier ministre de Thaïlande. Il s’agit du premier doyen de l’école venant du « monde émergent ». L’Insead, avec ses campus à Fontainebleu, Singapour, Abou Dhabi, pense depuis longtemps à l’Asie comme terrain de développement. « Sur ces marchés émergents, la croissance est énorme. L’Insead doit donc être présent sur ces marchés, de sorte que sa croissance soit synchrone avec celle du monde. Nous allons nous implanter sur les marchés émergents, parce que cela correspond au développement de l’école et à son rôle dans le monde » témoigne Dipak C. Jain. Sous sa direction, une école de management pour femmes ouvrira au Bangladesh en 2012. Il travaille également au projet de création d’une université en Angola. Source : Benoît Floc’h, Doyen global, Le Monde Enseignement supérieur privé : les fonds anglo-saxons investissent en France Les groupes privés de formation français sont de plus en plus nombreux à être détenus par des fonds étrangers. La Lettre de l’Etudiant n°1007 consacre son dossier à ce sujet et pose la question des motifs incitant les fonds anglo-saxons à investir dans l’enseignement supérieur privé français. Les exemples récents sont nombreux, avec, notamment, le rachat du groupe PGSM (Paris Graduate School of Management) par Englefield Capital en 2008, ou le groupe INSEEC, qui appartient à Career Education Corporation depuis 2003. Plusieurs motifs expliquent cet intérêt recrudescent des fonds étrangers pour l’enseignement supérieur privé français. Tout d’abord, la taille du marché : 15 % de l’enseignement supérieur est assuré par le secteur privé en France. Une proportion qui, si elle est bien faible comparée à celle que france on the move! l’on peut observer aux Etats-Unis, est la plus élevée d’Europe. Autre argument de taille permettant d’expliquer l’engouement des fonds d’investissement anglo-saxons pour les écoles privées françaises, la législation souple qui permet aux écoles privées de bénéficier de la reconnaissance de l’État, voire d’intégrer la Conférence des Grandes Ecoles, comme l’a fait l’INSEEC en 2008. Deux autres raisons encouragent ce mouvement, selon le dossier : les vides laissés jusqu’à présent par l’université dans certains secteurs porteurs comme l’hôtellerie, la comptabilité et l’informatique, ou encore, le désengagement financier progressif de l’État. Si l’entreprenariat éducatif est mal considéré en France, où enseignement et rentabilité financière ne font pas bon ménage, il fait le bonheur des Anglo-saxons, lesquels considèrent depuis longtemps et sans complexes l’enseignement supérieur comme un marché. Mais la rentabilité n’est pas le seul critère d’acquisition des établissements d’enseignement supérieur privés par les groupes anglo-saxons : la possibilité de proposer une offre globale à leurs potentiels étudiants est également très importante. Aussi, ceux-ci peuvent être poussés à acquérir un établissement qui n’est pas rentable financièrement mais qui est situé dans un pays attractif et indispensable à la mise en place d’une stratégie internationale. De même, pour les écoles rachetées, l’appartenance à un grand groupe anglosaxon peut s’avérer être un tremplin vers l’international, ainsi que le confirme Catherine Lespine, directrice générale du groupe INSEEC : « Cela nous a poussés vers l’international. L’appartenance à un grand groupe permet de nous sentir plus forts et nous aide à ouvrir de nouveaux sites à l’étranger ». Quant à savoir si cet « âge d’or » de l’enseignement supérieur privé va se poursuivre dans l’avenir, rien n’est moins sûr. La concurrence est forte entre les établissements et la présence internationale implique une reconnaissance par les organismes d’accréditation internationaux 8 dont le coût est élevé. Cela vient affaiblir une rentabilité déjà aléatoire, les fonds d’investissement exigeant des écoles entre 8 et 10 % de rentabilité sur des périodes de cinq à sept ans. L’université s’impose également comme un concurrent de plus en plus sérieux pour le secteur privé de l’enseignement supérieur, notamment sur le terrain de la formation continue. Invitée à trouver d’autres sources de financement parallèlement aux fonds publics qu’elle perçoit, elle profite de son autonomie pour proposer des programmes dans des champs sur lesquels le privé était jusque-là prédominant. À terme, cependant, un équilibre devrait pouvoir se dessiner entre le public et le privé. Source: La Lettre de l’Etudiant, n: 1007 DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Le pôle international de l’Université Catholique de l’Ouest L’université Catholique de l’Ouest (UCO) est un établissement privé de l’enseignement supérieur dont le campus principal est situé à Angers (Maine et Loire), et les campus parallèles en Bretagne. Accueillant quelque 11 500 étudiants, l’UCO propose de nombreux diplômes et filières, en association avec des Instituts (http://www. uco.fr/92526961/0/fiche___pagelibre/), la Faculté de théologie et le Centre International d’Études Françaises (CIDEF) : arts, lettres et histoire, biologie et environnement, mathématiques appliquées et informatique, langues vivantes, psychologie et sociologie, communication et sciences de l’éducation, formation à l’enseignement... Avec plus d’un millier d’étudiants étrangers accueillis, l’UCO poursuit la dynamique d’internationalisation de son enseignement. france on the move! Adhérente depuis 2007 à la convention cadre sur les CEF (Centres pour les Études en France) pour la facilitation des démarches des étudiants étrangers souhaitant étudier en France, l’UCO propose en particulier depuis 2010 le Diplôme Universitaire (DU) de langue française et cultures francophones au CIDEF, ainsi que des programmes de double diplôme en partenariat avec la St Edward’s University (Austin, Texas) : - Bachelor of Business Administration (BBA) - Professional Science Master’s (PSM) in Environmental Management and Sustainable Development Sont également destinés aux étudiants étrangers les programmes suivants : - Master of business administration (MBA) - European Master Ecocatch-Ecological Management of Catchments Le CIDEF − Institut de Français Langue Étrangère de l’UCO − accueille plus de 1 500 étudiants et enseignants étrangers provenant d’une soixantaine de pays non francophones. En outre, il a établi des conventions avec de nombreuses universités des Etats-Unis, du Canada et du Japon. Sciences, agriculture et agronomie MaMaself, Master in Materials Science Exploring Large Scale Facilities MaMaself is a two-year Master’s course in materials science exploring large scale facilities. This Erasmus Mundus program aims to promote international collaboration between universities and industries. The program covers 120 ECTS credit points and is split in 4 semesters. First and second semesters (first year) are entirely enrolled at one out of the four universities of the consortium: University of Rennes 1 (France), University of Torino (Italy), Technical University München (Germany), the Ludwig Maximilian Universität München (Germany). The third semester is to be spent in a different university, and the fourth is dedicated to the Master thesis and can be carried out at any university, or large scale facility and partner institutions situated in Switzerland, 9 Japan, and India. Candidates obtain a double or multiple diploma. The instruction language is English for lectures and any other business, and level-adapted language courses are offered. The program includes a two-week summer school in the beginning or the second year, at the University of Rennes, and a status meeting during the fourth semester where students present the preliminary result of their master thesis. To apply, students must have a bachelor (180 ECTS or equivalent) in materials science or related disciplines (chemistry, physics, geoscience...), and good English competencies (TOEFL 210/550, IETLS 6.5 or equivalent). Tuition fees are from 3 000 Euros to 6 000 Euros per year. Students may receive a grant and benefit from the Erasmus Mundus program. Erasmus Mundus website: http://ec.europa.eu/ education/programmes/mundus/index_en.html For details see website: www.mamaself.eu Contacts professorat: [email protected], [email protected], [email protected]. de, [email protected] [email protected] Les programmes d’AgroParisTech AgroParisTech is a member of ParisTech, a consortium of the best French Graduate Institutes in sciences and engineering (« Grandes Écoles »). The leading French Graduate School (it offers only graduate programs) in technology for life, food, and environmental sciences offers many study programs for its 20 % international students. If they are fluent in French, they can enroll for a Master level program. If they prefer English curricula, they can enroll for an internship, a Ph.D or the summer university. AgroParisTech delivers the following degrees: - Master of Science in Engineering (MSc Eng): 2 years after 4 years with Bachelor, beginning September 2011 - Master of Science (MSc) - ParisTech professional Master (MSc) in water, soil and waste engineering: 1,5 year france on the move! after 4 years with Bachelor, application before June 1st 2011, beginning September 2011 - European Master Programs: Erasmus Mundus Master Program and European Master’s degree, after 2 years after 3 years bachelor, beginning September 2011 - Post-Master degree and professional certificates - 3-year Ph.D programs Non-degree exchanges according to existing cooperations (Erasmus, others), application before October 1St 2011 for the 2nd semester starting on January 2012. The short program Summer University “Introducing the French Agricultural system” is a 2-week program taught in English for undergraduate (3rd or 4th year) and graduate students in a curriculum related to agriculture, life sciences, environment or agricultural economics. It allows students to get into the French agricultural system, research, education and extension systems and offers lectures by professors but also high level speakers from the political, institutional and business world; and site visits (Champagne vineyards, wine high school, organic farm...). Students and professors from Penn State University (USA) will attend the summer university. This year it will take place from May 16th to May 27th. Fees are 700 € for the whole program. Registrations are now closed for 2011. More information: AgroParisTech www.agroparistech. fr/-English-version-.html Summer university program: Nicolas Pokrovsky, [email protected] ; www.agroparistech.fr/Admission,1380-.html www.agroparistech.fr/-Masters-ParisTech-et-Masters-. html www.agroparistech.fr/-Master-Sciences-etTechnologies-du-.html www.agroparistech.fr/-Advanced-MastersMasteres,31-.html http://formationcontinue.agroparistech.fr/AgroParisTech www.agroparistech.fr/abies/doctorat/ Campus d’été “agri-cultures” à Montpellier SupAgro, Centre international d’études supérieures en sciences agronomiques 10 Montpellier Supagro a mis en place, depuis 2010, un campus d’été axé sur le Français Langue Etrangère, la découverte de l’agriculture régionale et un séminaire international. L’objectif est d’offrir aux étudiants étrangers souhaitant participer des bases de compréhension de l’agriculture régionale, des ressources scientifiques du pôle montpelliérain ainsi qu’une formation intensive en langue française. Organisé en trois phases qui s’échelonnent de juillet à septembre, le programme du campus d’été « agri-cultures » se décompose de la manière suivante : - Le mois de juillet est consacré à des cours intensifs de Français Langue Etrangère, avec un accent mis sur le français scientifique et agronomique ainsi que sur des visites de terrain. - Chaque étudiant étranger a ensuite la possibilité d’effectuer, au mois d’août, un stage dans une exploitation agricole de la région. - Le mois de septembre est tourné, quant à lui, vers le séminaire européen ainsi que les restitutions des stages effectuées par les étudiants. [email protected] http://www.supagro.fr/web/pages/?idl=19&all=actualit es&id=254 Gestion HEC – Zoom sur le “Master of Science in Management” et sa procédure d’admission internationale Classé parmi les meilleurs “Master of Science in Management” par le Financial Times en 2010, le Master of Science in Management proposé par HEC est un programme de dixhuit mois. De nombreuses spécialisations sont offertes, sur le campus de Paris mais france on the move! également à l’étranger. L’établissement a tissé, en effet, un vaste réseau international et il compte, parmi ses partenaires, quelquesunes des écoles les plus prestigieuses, telle que la Wharton School, rattachée à l’université de Pennsylvanie et classée meilleure business school du monde en 2011 par le Financial Times, ou la London School of Economics. HEC a également mis en place plusieurs doubles diplômes et se pose en co-fondateur de deux réseaux : PIM (Partnership in International Management), une association regroupant 50 business schools, et CEMS, une alliance nouée entre 27 business schools et plus de 50 multinationales. Les admissions d’étudiants étrangers sont gérées par le Service des admissions internationales de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (SAI). Les étudiants doivent être détenteurs d’un Bachelor, leur domaine d’études important peu. Ils disposent de trois sessions pour soumettre leur candidature ( automne, hiver, printemps): S’ensuit, après sélection, un entretien qui se déroule dans celui des 50 centres d’examen internationaux que choisit le candidat. Les frais de scolarité s’élèvent à 17 200 euros pour les étudiants non européens. L’école a cependant mis en place un système de bourses fondées sur le mérite et ses étudiants sont éligibles à l’obtention d’autres aides publiques, telles que la bourse Eiffel ou les bourses dispensées par les Conseils régionaux voire les villes. Les périodes de stage prévues dans la scolarité peuvent également constituer une source de revenus supplémentaire pour les étudiants à la recherche de financements. En ce qui concerne les équipements présents sur le campus, 1 350 chambres individuelles et 60 appartements sont disponibles pour loger les étudiants, ainsi qu’un restaurant, une cafétéria, des salles de lecture, une bibliothèque comptant plus de 50 000 livres, une salle de trading en collaboration avec Thomson Reuters et des classes équipées d’ordinateurs en accès libre. Les étudiants américains seront par ailleurs ravis de savoir que l’école dispose de nombreuses installations sportives : un multi-purpose gymnasium, une salle de sport et 8 000m² d’installations extérieures 11 comprenant des courts de tennis, des pistes d’athlétisme et deux terrains de rugby/ football. Les équipes sportives d’HEC participent à de nombreuses compétitions universitaires telles que la Coupe de France des business schools, le World Business School Rugby Tournament et Les Mercuriales. Enfin, l’école dispose d’un réseau d’alumni attractif dans la mesure où celui-ci compte plus de 44 000 membres répartis dans 113 pays. Pour plus d’informations : [email protected] www.hec.edu www.sai.ccip.fr SKEMA Business School lance un concours d’entrée international pour le Programme Grande Ecole Inauguré en février 2011, le World Admission Process (WAP) mis en place par SKEMA s’adresse aux étudiants étrangers pouvant justifier d’un diplôme d’études secondaires et de deux ou trois ans d’études supérieures et souhaitant intégrer le Programme Grande École que propose l’établissement issu de la fusion entre le CERAM et l’ESC Lille. Ce nouveau processus d’admission international permet aux étudiants étrangers de rejoindre l’école à deux niveaux : le niveau L3 tout d’abord, qui correspond à la première année de Grande École, ou le niveau Master 1. L’entrée en niveau L3 ou première année de Grande École s’effectue au travers de l’examen d’entrée WAP 1 et s’adresse aux étudiants titulaires d’un diplôme d’études secondaires ayant d’ores et déjà deux ans d’études supérieures derrière eux. Les candidats à l’entrée via le concours WAP 1 doivent maitriser le français et ne pas avoir plus de 26 ans. L’entrée en niveau M1 via le concours WAP 2 s’adresse aux titulaires d’un Bachelor en trois ans obtenu après au moins deux années d’études effectuées hors de France. Les candidats ne doivent pas être âgés de plus de 27 ans et doivent être originaires de Chine, france franceon the move! des Etats-Unis ou de l’Union européenne (hors France). Les examens d’entrée WAP 1 et 2 comprennent un dossier de candidature en anglais à remplir en ligne, la communication des résultats obtenus par le candidat au GMAT et le passage d’un entretien de motivation en anglais ou en français. Leur tarif s’élève à 110 euros en 2011. La réussite d’un de ces examens donne accès au Programme Grande Ecole de SKEMA business school et donc à plusieurs campus, dont trois sont situés en France, un au Maroc, un en Chine et un aux Etats-Unis. Les mini-fiches établissements Une école d’ingénieurs, l’EPF EPF – Ecole d’Ingénieurs Généraliste Points forts : L’EPF compte depuis sa création en 1925 plus de 7000 diplômés qui se répartissent dans tous les secteurs de l’industrie et des services. Chaque promotion est composée d’environ 170 élèves pour la formation généraliste et 20 à 30 élèves pour les formations bi-diplômantes. L’EPF est une école reconnue par l’Etat, membre de l’UGEI - Union des Grandes Ecoles Indépendantes, de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) et de la CDEFI. Prestations proposées aux étudiants étrangers en échange universitaire: Un programme d’un semestre entièrement en anglais a été créé : « Environmental and Innovative Engineering » pour faciliter l’intégration des étudiants internationaux. Des universités d’été sont offertes pour permettre aux étudiants internationaux d’améliorer leur français avant la rentrée. Accords : L’EPF est membre du GE4 (Global Education for European Engineers and Entrepreneurs). Des formations bi-diplômantes sont accessibles à partir du cursus généraliste de l’EPF, notamment une formation franco-américaine avec l’université d’Embry-Riddle (Floride). Les 3 premières années se déroulent en France. Les élèves américains sont accueillis en France durant la 3ième et la 5ième année. Particularités : Tous les diplômes, décernés pour certains en collaboration avec des universités étrangères, sont reconnus par la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI). L’EPF offre des possibilités de logement pour les étudiants étrangers. Site Internet : http://www.epf.fr/index.htm Description : http://editions.campusfrance.org/ etabs/par_fiche/en/ing_epf_en.pdf Votre contact : Gisela Bouzon - Responsable du Service International - [email protected] 12 france on the move! france Deux écoles de gestion se présentent brièvement, l’ESC Dijon et l’ESC Troyes Groupe ESC Troyes Ecole Supérieure de Commerce de Dijon – Bourgogne Points forts : L’ESC Dijon a une longue tradition d’ouverture à l’international. 30 % des étudiants sont internationaux et 35 % des professeurs viennent d’universités étrangères : plus de 18 nationalités sont représentées. Prestations proposées aux étudiants étrangers en échange universitaire : L’ESC Dijon propose 8 Masters et 1 Bachelor en Management dont les cours sont en français ou en anglais, accrédités par la Conférence des Grandes Écoles et ouverts aux étudiants internationaux. Accords : L’ESC Dijon est membre d’un réseau de 125 établissements d’enseignement supérieur. 45 double-diplômes sont proposés au niveau Bachelor ou Master. En 2009, 450 étudiants internationaux ont été accueillis et 390 étudiants français sont allés étudier à l’étranger. Particularités : En septembre 2010, un nouveau programme s’ouvre : le Master in Business. Ce programme est entièrement en anglais et le FLE est compris dans le prix du programme. Trois Masters spécialisés sont également enseignés entièrement en anglais : « International Business Development », « International Management » and « Wine Business ». L’ESC Dijon propose des bourses pour les étudiants internationaux allant de 500 à 3 000 euros selon des critères d’excellence et de projets professionnels. Site Internet : http://www.bsbu.eu/ Description : http://editions.campusfrance.org/etabs/ par_fiche/en/com_escdijon_en.pdf Votre contact : Sanaa Lefdou- International Relations Assistant for incoming students [email protected] Points forts : Créée en 1992, l’ESC Troyes est devenue en 1999, le Groupe ESC Troyes avec le développement de nouveaux programmes. Aujourd’hui, le Groupe ESC Troyes forme 1 300 étudiants de bac à bac+5, dont 350 internationaux, avec 5 programmes de formation supérieure : management, tourisme international, design et arts appliqués, management du sport, innovation et entrepreneuriat, création d’entreprise et executive education. Prestations proposées aux étudiants étrangers en échange universitaire : Le groupe ESC Troyes recrute des étudiants étrangers venus des cinq continents via deux voies. La première concerne les étudiants issus des universités partenaires : ils ont la possibilité de venir faire un ou plusieurs semestres en échange ou en parcours double-diplômant. La seconde voie consiste à intégrer un des programmes en tant qu’étudiant étranger, aux mêmes conditions qu’un étudiant français. Accords : Le Groupe ESC Troyes collabore désormais avec 160 universités partenaires dans 34 pays, dont de nombreuses accréditées EQUIS et AACSB. Aux ÉtatsUnis les principaux partenaires sont la Ferris State University et le Morehouse College Atlanta. Les programmes supérieur de commerce (ESC), de management international et de tourisme international proposent de nombreux double-diplômes. Particularités : Tous les programmes ont une dimension internationale et prévoient un stage ou un semestre en université étrangère partenaire. Le groupe ESC Troyes cherche à développer ses échanges et transferts de compétences, notamment à travers la mobilité du corps professoral. Site Internet : http://www.groupe-esc-troyes.com/eng/ Description : http://editions.campusfrance.org/etabs/ par_fiche/en/com_esctroyes_en.pdf Votre contact : 2010-2011 - Jean-Louis Chaperon Directeur des Relations Internationales – [email protected] 13 france franceon the move! ACTUALITÉ INSTITUTIONNELLE Deux clichés contestables sur la France Pas d’évaluation ? Deux articles sur le premier panorama complet de l’enseignement supérieur français, « On the path towards excellence » L’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur) a publié le 11 janvier 2011 dernier la première synthèse d’évaluation des universités à l’échelle nationale. Ce travail de recherche propose une « photographie de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche » à travers des fiches synthétiques des écoles répertoriant les principales caractéristiques et des données chiffrées, et une analyse des formations de licence et des activités de recherche de formations adossées à la recherche (Master, Doctorat). Les établissements sont notés selon une échelle allant de A+ à C, soit respectivement d’une unité de recherche de très haut niveau (ou formation excellente) à une unité de recherche qui doit améliorer sa qualité (ou formation ne répondant pas aux critères d’évaluation). Les résultats sont à considérer dans leur imperfection : il y a eu quatre campagnes d’évaluation de 2007 à 2010 au cours desquelles la méthodologie a évolué ; il ne s’agit donc pas d’un palmarès. Cependant, il ressort des analyses cinq points à retenir : 1. Une relation réciproque très forte existe entre la qualité de la recherche et celle des Masters. 2. La collaboration est devenue effective entre les universités et les écoles (au sein des PRES : Lyon, Toulouse, Nancy), entre les universités et les organismes de recherche ou CHU (Grenoble, Montpellier, Lille...), et entre les acteurs de l’enseignement 14 supérieur et de la recherche et ceux du monde socio-économique. 3. Une dynamique des grandes métropoles a été engendrée par la préparation aux récents appels d’offres tels l’opération Campus et le Grand Emprunt. Ces métropoles ont mis en place une réflexion autour de projets collaboratifs permettant l’implantation de grands plateaux techniques. Un certain nombre de PRES ont atteint une « masse critique » (Île-de-France, Rhône-Alpes, PACA, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux). 4. Au sein des régions, hors des grandes métropoles, des collaborations étroites sont indispensables pour atteindre la masse critique qui permettra de travailler à armes égales avec les grandes métropoles. 5. Les universités de création récente remplissent le plus souvent remarquablement leur mission de proximité. Leur mission de recherche, plus difficile à accomplir, ne peut se concevoir qu’en tissant des liens avec les grandes métropoles. L’étude souligne la qualité des formations lyonnaises, parisiennes, ainsi que des licences d’universités à « taille modeste » (Valenciennes, Chambéry, Clermont, Metz, Saint-Étienne). Il est envisagé de procéder à cette même évaluation cartographique pour les écoles. L’étude est téléchargeable dans sa version complète ou région par région : http://tourl.fr/aflg Contact presse : Caroline Cordier – Tél. 01 55 55 61 63 – E-mail : [email protected] - 20 rue Vivienne 75 002 Paris – www.aeres-evaluation.fr French universities are on the path towards excellence as they become more and more autonomous, since the Universities’ Freedoms and Responsibilities law was enacted in 2007. This is what Jane Marshall is giving us a glance of, in her article based on the 600-page report produced by the AERES (the French Assessment Agency of Higher Education). This report was created from evaluations carried out by thousands of French and international experts during four years. From 2007 to 2010, French universities have blossomed. About 90 % of them are now autonomous and have undergone great transformations. Partnerships between france on the move! france universities and other institutions such as, for instance, the internationally renowned “Grandes Écoles”, are thriving. The newly formed higher education clusters, known as PRES, are now equipped with state of the art scientific technologies and have achieved the critical mass necessary to become leading research centers. A government multi-billion euro programme called “Operation Campus” has just been launched to propel a dozen universities to the head of international rankings. This impetus has no sign of slowing down anytime soon. Read full article here: http://www.universityworldnews. com/article.php?story=20110122090151708 Read the report here: « L’AERES publie la 1e évaluation cartographique de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, http://www.aeres-evaluation. fr/Actualites/Communiques-dossiers-de-presse/LAERES-publie-la-1re-evaluation-cartographique-del-enseignement-superieur-et-de-la-recherche-enFrance » (an abstract can be downloaded). Des statuts trop rigides? Associate Professors: New Strategies of Recruitment Certain young associate professors are the best bets for universities, as their research potential can contribute to the reputation of an institution. Thus, universities are implementing new strategies of recruitment to attract them, or even to keep them as teachers: job adjustment (negotiating more time for research and less for teaching), practiced in some universities, such as Grenoble 1 for seven years, is spreading among schools. “For 10 years, we have reduced the service of young associate professors who no longer serve 196 hours, but 128 hours of teaching, by a third. This development gives them 64 hours to carry out research and to get to know how teaching works better.” JeanPierre Finance, president of the University of Nancy. As each university is free to adjust the time devoted to teaching, the working conditions for new teachers vary. Bruno Sire, president of Toulouse 1, has been watched closely by his colleagues. He created contracts with return on investments. The adjustment of service, in his university, can last up to three months, on part-time work. This comes with a unique 15 contract for each associate professor, filled with requirements for research. “It is specified that they must organize two conferences each year and publish in one or two well-respected journals. If these requirements are not met after three years, they must make up a complete service of teaching over the next three years. If they follow through with at least 80 % of their commitments, they will have to make up 20 %. Teaching is excused if they achieve 100 % of their objectives.” Bruno Sire When a president unrolls the red carpet for those working on big projects, young associate professors must fulfill their requirements under a deadline. Thus, recruitment becomes a game of give and take. Jennifer Levin, stagiaire auprès du SCAC de Washington Source: La Lettre de l’Étudiant, numéro 1012-1013, 17 janvier 2011, pp. 2-3 Nouvelle forme d’enseignement La FIED – Fédération Interuniversitaire de l’Enseignement à Distance La FIED – Fédération Interuniversitaire de l’Enseignement à Distance − regroupe des établissements de l’enseignement supérieur (35 au total) travaillant ensemble au développement de l’Enseignement à Distance (EAD). L’EAD met à disposition l’ensemble du dispositif d’enseignement universitaire (informations, inscriptions, diffusions des cours et des ressources attachées, suivi administratif, accompagnement pédagogique des étudiants, évaluation et validation des connaissances). Le réseau FIED couvre l’ensemble des disciplines universitaires françaises, propose 459 formations universitaires diplômantes et 377 modules autonomes (un module propose, sur une période généralement courte, des ressources et des services d’accompagnement pour compléter ses connaissances dans une spécialité précise). Les vingt-et-un premiers france franceon the move! établissements à avoir rejoint la FIED possèdent un Centre de Télé-enseignement Universitaire (CTU). Depuis peu, le réseau est également partenaire associé de la Formation universitaire à distance Suisse de Brigue (FSCH), premier membre étranger. Les étudiants désirant s’inscrire à des centres d’EAD devront faire une double inscription à l’université de leur choix : inscription administrative (auprès du service de scolarité) et inscription pédagogique (auprès du centre d’Enseignement à Distance). Pour tout renseignement, les étudiants doivent s’adresser directement au service d’EAD de l’université choisie. La masse salariale connaîtra, elle, une augmentation de 2,2 % en moyenne en 2011, dans le cadre du plan Carrière et du maintien de l’emploi. Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement et de la Recherche, a attiré l’attention sur la rigueur de gestion que les établissements autonomes devront respecter face à cette nouvelle compétence. Pour plus d’information et pour obtenir la liste des formations (domaines, universités, coordonnées), consulter : http://www.fied-univ.fr (Espace Télésup) http://www.formasup.education.fr Selon la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) le coût d’un étudiant serait même de 12 520 euros si l’on prenait en compte certaines aides de l’État d’ordre fiscal ou non directement liées au statut d’étudiant comme la majoration du quotient familial, les allocations logement social... La dépense de la France pour son système éducatif en 2009 était en hausse de 1,3 %, représentait 6,9 % du PIB et 2 050 euros par habitant. Malgré ces chiffres, la France serait « légèrement en retrait de la moyenne des pays de l’OCDE » pour la dépense moyenne par étudiant comme pour le coût d’un étudiant de manière cumulée sur l’ensemble de la durée moyenne des études supérieures. L’université française mieux financée Financement de l ‘enseignement supérieur Le budget pour les universités a été annoncé le 14 janvier dernier. Les crédits de fonctionnement connaîtront une augmentation moyenne de 3 % (soit 78,4 millions d’euros) pour l’année 2011, soit une augmentation moins forte que les 6 % d’augmentation en 2010. La majorité des universités (17) bénéficieront de cette augmentation de 3 % ou d’une hausse de 1,5 % (42 universités). La répartition des crédits s’effectuera de manière non homogène afin de permettre le rattrapage des universités historiquement moins bien dotées. Elle s’effectuera également à travers le critère du RCE (Responsabilités et Compétences Elargies) : les quelque vingt établissements passés au RCE concernés auront droit à un « bonus autonomie ». En outre, ce seront les établissements d’enseignement des lettres et sciences humaines, droit et sciences économiques, qui connaîtront les plus fortes augmentations, dans un souci de rééquilibrage entre les universités de sciences humaines et sociales et les scientifiques. Grenoble 2 aura l’augmentation maximum de 11,1 %. 16 Source : La lettre de l’Etudiant n°1014 – Lundi 24 janvier 2011 La France a dépensé en moyenne 11 260 euros par étudiant en 2009, soit 2 320 euros de plus qu’en 2005 Courrier Campus France n°18, Janvier-Février 2011 Simplification des procédures Visiting professor : professeur améri– cain en France Un enseignant américain partant enseigner en France pour moins de trois mois comme «visiting professor» rémunéré, n’a plus besoin de visa. Il a toujours besoin d’une convention d’accueil. Cette mesure récente survient après la suppression de la demande de visa pour les stagiaires américains séjournant en France moins de trois mois. ETATS-UNIS: A REPORT RELATIONS FRANCO-AMÉRICAINES Guillaume Piketty, invité comme Research Scholar à Yale University pour un an Le Fonds Start-Up de CampusFrance a contribué en 2009-2011 à soutenir des projets dont le point commun était d’œuvrer au renforcement des liens entre institutions françaises et américaines. Guillaume Piketty, l’un de ses bénéficiaires, nous fait ici partager son expérience à Yale. « Directeur de recherches au Centre d’histoire de Sciences Po Paris, j’ai été invité par l’Université Yale à passer l’année universitaire 2010-2011 en ses murs comme Research Scholar (Visiting Fellow).L’initiateur de cette invitation est mon collègue et ami Bruno Cabanes, Associate Professor à Yale et spécialiste de la Première Guerre mondiale, avec qui j’anime depuis septembre 2004 un projet de recherche sur les « Sorties de guerre au 20ème siècle ». Organisé autour d’un séminaire dont les principaux axes de travail ont été l’évolution de l’image de l’ennemi, les retours de guerre et les démobilisations culturelles, ce séminaire de recherche a notamment débouché sur la publication d’un dossier de revue, sur un colloque international consacré à la délicate question du « retour à l’intime » puis sur la publication d’un ouvrage collectif : Bruno Cabanes et Guillaume Piketty (dir.), Retour à l’intime au sortir de la guerre (The Return to Private Life in the Aftermath of War), Paris, Tallandier, 2009. En liaison avec des psychiatres civils et militaires américains puis, à terme, français, et dans une perspective pluridisciplinaire, Bruno Cabanes et moi mettons aujourd’hui l’accent sur l’étude de la psychiatrie de guerre en période 17 de combat et au sortir des conflits, de la fin du 19ième siècle à nos jours. Le premier objectif scientifique de mon séjour américain est de travailler sur ce champ aussi complexe que prometteur. Au cours de l’automne 2010, avec Deane Aikins, Assistant Professor au département de psychiatrie de Yale et responsable d’un programme destiné aux vétérans américains des guerres d’Irak et d’Afghanistan au sein du VA Hospital de West Haven (CT), nous avons co-animé le séminaire de recherche « Shell-Shock to PTSD : The History of Wartime Mental Illness and the Evolution of Combat Health Care Policy ». Ce séminaire a réuni des Graduate Students de Yale, des historiens, des psychiatres et des psychologues. Il a envisagé, dans une perspective comparatiste, les conséquences de l’exposition au stress provoqué par le combat et, le cas échéant, par la violence extrême, ainsi que les traitements et politiques mis en place au plan médical comme au plan psychiatrique. Il a couvert l’ensemble du 20ième siècle et le début du 21ième. Par ailleurs, second objectif scientifique, je saisis l’occasion de ma présence sur le sol américain pour poursuivre des travaux de recherche sur l’expérience de résistance vécue pendant la Seconde Guerre mondiale par les Français Libres rassemblés autour du général De Gaulle. Aussi souvent que possible, je m’efforce de « tester » des hypothèses face à des collègues et/ou étudiants américains : à Yale, par exemple avec Bruno Cabanes, Paul Freedman, Alice Kaplan, John Merriman, Charles Walton ou encore Jay Winter, mais aussi à Princeton, en avril prochain, en réponse à l’invitation de Philip Nord. J’exploite bien sûr la richesse de la Yale Library. Ce sera ensuite le tour des fonds d’archives conservés à Washington et dans les Roosevelt et Eisenhower Presidential Libraries. À chaque fois que l’occasion m’en est donnée, je participe à des enseignements. Outre le séminaire « Shell-Shock to ETATS-UNIS: A REPORT PTSD... » évoqué plus haut, j’interviens dans le cadre du cours « The Experience of War in the 20th Century » dispensé par Bruno Cabanes, ainsi que dans le séminaire « War and the Environment. From World War I to the Irak War » proposé par Bruno Cabanes et Gene Tempest. J’ai également répondu aux sollicitations de collègues tels que, par exemple, Alice Kaplan et Adam Tooze. Par ailleurs, je me suis efforcé de faciliter les recherches à venir de doctorants de Yale qui travaillent sur la France en leur ouvrant, avec l’aide de Jean-François Sirinelli, les portes du Centre d’histoire de Sciences Po. Enfin, Bruno Cabanes et moi avons formé le projet d’animer un Research Seminar à l’intention des doctorants de Yale et de Sciences Po. Dans le même temps, mon épouse, oncologue, a été accueillie comme Visiting Professor au Smilow Cancer Hospital, le Centre Anticancéreux lié au Yale – New Haven Hospital (YNHH). venus d’Amérique du Nord et d’ailleurs », souligne l’IEP parisien, qui estime que cette entrée « donnera à Sciences Po un autre avantage considérable : l’accès à un réseau étendu de conseillers des familles qui jouent un rôle majeur auprès de cellesci pour aider leurs enfants à choisir leur université future en se fondant sur leurs centres d’intérêt et leur niveau scolaire ». Selon Cyril Delahy, directeur de la communication de Sciences Po, cette entrée au College Board, « qui constitue un formidable réseau de 5 700 membres (lycées et universités) », contribue à asseoir le « positionnement de Sciences Po » et « constitue une nouvelle étape » de son internationalisation. « L’IEP de Paris compte aujourd’hui 40 % d’étudiants non-français, provenant de 130 pays. Chaque année, ce sont 500 étudiants américains qui sont accueillis à Sciences Po, soit environ 10 % des étudiants américains séjournant en France pour plus de 8 semaines ». u Guillaume PIKETTY – 1er mars 2011 http://www.collegeboard.com/ Sciences Po Paris entre au College Board américain pour faciliter son recrutement d’étudiants « en Amérique du Nord et ailleurs » Sciences Po Paris annonce son élection au sein du College Board américain, une « organisation sans but lucratif qui fait le lien entre les lycéens d’Amérique du Nord et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche partout dans le monde », mercredi 12 janvier 2010. Le College Board gère une base de données de 7 millions d’élèves issus de 23 000 lycées, et est également responsable de l’organisation du Scholastic Aptitude Test ou SAT, qui fonctionne comme un examen d’entrée aux universités. « L’élection au College Board souligne la reconnaissance de Sciences Po aux États-Unis comme institution d’excellence de l’enseignement supérieur européen et facilitera le recrutement des étudiants 18 ACTUALITÉ AMÉRICAINE Argent La réduction budgétaire des Pell Grants, une menace pour de nombreux étudiants atypiques L’accord sur le budget fédéral consacré aux Pell Grants (l’aide fédérale aux étudiants défavorisés) prévoit des modifications dans le mode de fonctionnement du programme. Les étudiants n’auront plus la possibilité de bénéficier d’une seconde bourse Pell Grant pour des cours commençant au 1er juillet. Cette mesure permettra à l’État d’économiser 8 milliards de dollars sur le reste des années fiscales 2011 et 2012. Cela aidera à combler le déficit de 20 milliards de dollars du Pell Grants Program sans toucher au montant maximum actuel de la bourse, qui est de 5 500 dollars. Cependant, cette mesure ETATS-UNIS: A REPORT intervient alors que des milliers d’étudiants comptaient sur l’accès à la bourse pour la deuxième partie de l’année (la « deuxième bourse »). L’année précédente, la distribution de la bourse sur l’année entière a permis à plus de 800 000 bénéficiaires de prendre une deuxième bourse afin de payer pour des cours entre deux semestres académiques, principalement des cours d’été. Il s’agissait d’une source de revenu importante pour des étudiants indépendants financièrement ou de plus de 24 ans, dont la plupart prennent des cours entre les semestres traditionnels pour obtenir leur diplôme plus rapidement, pour entrer sur le marché du travail ou y retourner avec plus de qualifications. Ceux qui souffriront le plus de cette mesure sont les étudiants des établissements à but lucratifs (for profit), qui représentent la plus grande part des bénéficiaires des seconds Pell Grants (32%). Le Ministère de l’Enseignement (Education Department) a justifié cette mesure en expliquant que la distribution des bourses tout au long de l’année, effective depuis 2009, n’avait pas eu les effets escomptés, n’augmentant les inscriptions aux cours d’été que de 1 %. Toutefois, un rapport d’enquête publié par le Council for the Study of Community Colleges indique que l’élargissement du programme Pell Grant à l’année entière a contribué, sur les deux dernières années, à l’augmentation de 15 % des inscriptions dans 205 community colleges interrogés. Source : Derek Quizon, “End of Year-Round Pell Grants Could Lead Many Nontraditional Students to Drop out”, The Chronicle of Higher Education, April 14, 2011 http://chronicle.com/article/End-of-Year-RoundPell-Grants/127153/?sid=cc&utm_source=cc&utm_ medium=enflo Aux États-Unis, bon nombre d’étu– diants contractent des prêts pour financer leurs études. Mais que se passe-t-il lorsque l’emprunteur est dans l’incapacité totale de rembourser sa dette pour cause de force majeure, handicap ou décès? 19 Plus des trois quarts de la dette étudiante impayée sont détenus par le gouvernement fédéral. La loi stipule que les débiteurs victimes d’un handicap sérieux ou irrémédiable survenu après la contraction d’un prêt étudiant auprès de l’État (federal student loans), ou décédés, ont droit à l’annulation de leur dette. Cependant, de récentes études ont recensé les failles du système qui déclare de nombreuses personnes jugées inaptes au travail redevables de leur dette, malgré des réformes en 2008, 2009, et 2010. Il n’existe pas au sein du Ministère de l’Enseignement (Education Department) de normes médicales écrites pour déclarer une inaptitude, ni de procédure d’appel officielle face au rejet des dossiers. Bien souvent, les candidats à l’annulation se voient refuser leur demande au cours d’entretiens préalables effectués par des organismes de prêts privés et de caution à but non lucratif financés par le gouvernement. Beaucoup d’étudiants contractent également une dette auprès de prêteurs privés qui ne sont pas soumis à la même législation. En cas de décès, certains organismes privés transfèrent la dette sur les cosignataires, bien souvent la famille. Le cas de Christopher Bryski pourrait faire jurisprudence. La famille Bryski continue à payer les redevances du prêt contracté auprès de la KeyBank pour un montant de 44 500 dollars malgré le décès de leur fils, Christopher, en 2006. Il était stipulé dans le contrat que les cosignataires ne pouvaient consolider la dette ou intenter un procès contre la banque pour voir la dette annulée. Cette information bien évidemment, n’avait pas été clairement énoncée par la banque, et se trouvait écrite en petits caractères. Sources : Jeannette Neumann, Ben Protess, Sasha Chavkin, “Can’t work ? Too bad. Pay up anyway”, The Chronicle of Higher Education, February 12, 2011, Volume LVII, Number 24. Derek Quizon, “Family of deceased student fights for illumination of terms of private loans”, The Chronicle of Higher Education, February 12, 2011, Volume LVII, Number 24. ETATS-UNIS: A REPORT Débats Postuler aux universités ? Pas si facile ! Andrew Ferguson témoigne de son expérience et de celle de son fils s’inscrivant dans les universités américaines au travers de son livre CRAZY U, One Dad’s Crash Course in Getting His Kid Into College. Récit plein d’humour, il permet d’avoir un aperçu saisissant du processus d’admission aux universités américaines en évoquant notamment le SAT (« the most passionately controversial element in the world of college admissions »), les frais de scolarité croissants et atteignant des sommes exorbitantes (« maybe it’s a good news that $143 billion was available for aid. But isn’t it bad news that we need the $143 billion in the first place ? »), la contradiction des conseils, l’attente interminable, la difficulté d’obtenir une place si l’on n’entre pas dans les catégories de sportifs de haut niveau, minorités « sous-représentées », enfants de parents très aisés ou enfants d’alumni. Son fils a finalement intégré l’une de ses universités favorites, université qui − comme beaucoup d’autres − mettrait trop l’accent sur des parcours à la carte professionnalisants plutôt que sur l’acquisition de connaissances et d’une pensée critique, selon Andrew Ferguson. Source : “How to get into college, in many stressful steps”, The Washington Post, Feb.27, 2011 Les nouveaux classements améri– cains des programmes de formation des professeurs provoquent l’ire des directeurs d’études 20 Dans une lettre commune, les directeurs d’études de certaines des universités de recherche américaines les plus prestigieuses, dont Harvard et Columbia, dénoncent les méthodes du classement à venir des programmes de formation des professeurs du magazine U.S. News and World Report et le traitement que celui-ci compte réserver aux établissements ne souhaitant pas participer. Un article de Scott Jaschik, disponible sur le site Inside Higher Education, explique que le magazine prévoyait en effet de justifier les absences de réponses de la manière suivante : les établissements non participants ont choisi de ne pas se soumettre au classement et de ne pas communiquer d’informations car ils auraient été perdants, vu l’exigence des critères retenus. À la suite de cette lettre, U.S. News and World Report et son partenaire, le « Conseil national d’évaluation de la qualité des professeurs », ont tout de même décidé de poursuivre leur projet de classement tout en procédant différemment avec les établissements ne souhaitant pas participer. Ils ont convenu de leur attribuer un rang approximatif à partir des données dont ils disposeront ainsi que d’estimations. Les deux institutions partenaires souhaitent en effet éviter que le classement final soit établi à partir des seules données communiquées par des établissements volontaires et donc convaincus d’être à la hauteur des standards de qualité retenus. Mais, au-delà de cette question, un problème de méthodologie plus global est pointé du doigt. La particularité de ce classement est, en effet, d’être fondée sur une technique mise au point par une entité indépendante du magazine, le « Conseil national d’évaluation de la qualité des professeurs », un groupe qui se donne pour mission de « promouvoir les réformes aux niveaux fédéral, régional et local, afin d’augmenter le nombre de professeurs compétents et efficaces ». Déjà utilisée à deux reprises, en Illinois et au Texas, la méthodologie utilisée par le « Conseil » a soulevé maintes questions, y compris de la part des responsables des programmes bien notés. L’un d’eux s’est plaint, par exemple, d’avoir perdu des points pour avoir utilisé des manuels scolaires ETATS-UNIS: A REPORT qui ne correspondaient pas à ceux que le « Conseil » juge être les meilleurs. Quatre responsables de l’université du Texas à Austin ont également fait remarquer que leurs programmes, loués par les présidents Bush et Obama pour l’approche collaborative qu’ils ont choisi d’adopter, ne satisfaisaient pas à la méthodologie utilisée par le Conseil. Ils ont ainsi reproché à cette dernière d’être « désuète ». Un autre des problèmes soulevés fait référence à l’habitude prise par le « Conseil » de juger davantage le contenu des cours dispensés que les compétences acquises par les professeurs en cours de formation devant une classe d’élèves. Le « Conseil » a, pour le moment, rejeté la totalité des arguments élevés à l’encontre de la méthodologie qu’il utilise. Affaire à suivre... Article complet de Scott Jaschik disponible sur le site Inside Higher Education : http://www.insidehighered. com/news/2011/02/08/education_deans_object_to_us_ news_methodology_for_new_rankings moins. NAFSA (Association of International Educators) a fait savoir que, sans subventions du gouvernement fédéral, le projet est voué à l’échec. Si les entreprises ont déjà donné plus de 3 millions de dollars, le coût total du projet s’élève à 68 millions de dollars. Par ailleurs, l’offre chinoise de cours adaptés à ce public (langue, culture, sciences politiques, économie) est encore limitée, comme l’offre américaine dans le premier cycle préparant à un séjour en Chine. 13 000 Américains étudient chaque année en Chine, devenue la 5° destination la plus appréciée et l’une de celles qui se développent le plus rapidement. Source : Mitch Leventhal, “We need a national effort to send more students to China”, The Chronicle of Higher Education, February 11, 2011, A27 http://chronicle.com/article/We-Need-a-National-Effortto/126253/ L’échec des universités américaines ? Des étudiants ignares ? Volonté du gouvernement américain d’amplifier les séjours d’études en Chine. Scepticisme des universités américaines Le gouvernement Obama veut multiplier par deux le nombre d’Américains étudiant en Chine d’ici 2014. Michelle Obama, dans un récent discours à Howard University, a réaffirmé : « Il s’agit-là d’un élément clef de notre politique étrangère dans les années à venir. » Peu avant le discours de Michelle Obama, Hillary Clinton, ministre des Affaires Etrangères, a fait la même demande aux universités et aux organisations spécialisées dans les séjours d’études à l’étranger. 400 colleges se seraient engagés. Le président chinois Hu Jintao vient, quant à lui, d’annoncer 10 000 bourses pour les lycéens et étudiants de premier cycle américains. Aucun financement pour ce projet n’est cependant prévu, en particulier pour les étudiants des minorités et des community colleges, qui, traditionnellement, partent le 21 En janvier paraissait le livre Academically Adrift : Limited Learning on College Campuses des sociologues Richard Arum et Josipa Roksa (University of Chicago Press) dans lequel les auteurs expriment leurs inquiétudes pour l’enseignement supérieur américain. L’enquête repose sur un échantillon représentatif de 2 300 étudiants américains suivis de 2005 à 2009 (depuis leur inscription jusqu’à l’obtention du diplôme), parmi 24 établissements de l’enseignement supérieur. Ont été pris en compte entre autres les données démographiques, l’éducation et l’environnement familial, les résultats au SAT, la forme des devoirs demandés aux ETATS-UNIS: A REPORT étudiants... Comme outils de mesure, Richard Arum et Josipa Roksa ont utilisé le Collegiate Learning Assessment (CLA), un examen testant le raisonnement analytique, la pensée critique et les capacités de rédaction écrite. Les résultats de l’enquête semblent sans équivoque. 45 % des étudiants n’amélioraient pas leurs résultats au CLA durant leurs deux premières années universitaires, 36 % sur leurs quatre années. Il apparaîtrait que les élèves auxquels on avait demandé plus de lectures et plus de comptes rendus écrits, qui passaient plus de temps à travailler individuellement, et dont les professeurs avaient été plus abordables mais avec des attentes élevées, auraient plus appris. Les étudiants dont l’aide financière provient principalement de bourses apprendraient plus que ceux payant principalement avec des emprunts. En moyenne, les étudiants ne semblent pas consacrer suffisamment de temps au travail personnel, plus du tiers affirmant étudier cinq heures ou moins de manière individuelle. Selon les domaines d’études, il y a des différences dans le nombre d’heures travaillées et dans les résultats au CLA : les étudiants en commerce, communication, et enseignement auraient montré moins d’amélioration dans leur aptitude de raisonnement et d’écriture que les étudiants en sciences, mathématiques, sciences humaines et sociales. Le risque est d’arriver à des conclusions hâtives : contre le travail de groupe, contre l’enseignement dispensé (« on n’apprend rien à l’université »)... Même si les étudiants n’acquièrent pas de compétences particulières de raisonnement ou d’écriture, cela ne signifie pas pour autant que leurs 22 études supérieures ont été inutiles. Avec cette étude, le temps où les établissements demandaient simplement qu’on leur fasse confiance semble révolu. Le livre ne porte que les étudiants de deuxième année (sophomore), le compte rendu de l’étude sur les quatre années universitaires est disponible dans un rapport distinct publié par le Social Science Research Council, et disponible sur highered.ssr.org. Le Chronicle of Higher Education a également mené une enquête pour mesurer plus objectivement le nombre de cours au long d’un cursus universitaire requérant des comptes rendus écrits. L’enquête s’est faite auprès de dix établissements texans ayant l’obligation légale de poster les cours en ligne, et sur deux domaines d’études majoritaires : commerce et enseignement. Les résultats sont exposés dans les articles suivants : Sources : David Glenn, “At a Loss: When Students Don’t Learn to Write”, The Chronicle of Higher Education, January 28, 2011 David Glenn, “Researchers Find New Evidence That College Students Are Failing to Learn”, The Chronicle of Higher Education, January 28, 2011 Kevin Carey, “‘Trust Us’ Won’t Cut It Anymore”, The Chronicle of Higher Education, January 28, 2011 Ont participé à cette lettre d’informations : Elise Allonas (Stagiaire CampusFrance Chicago), Floriane Rasplus (Coordinatrice, Stagiaire Campusfrance Washington), Jean-Kely Paulhan, Olivier Dupeyron (maquette)