LA 1 v1
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LA 1 v1
N°1 – octobre 2014 Dans le journal Ouest France du 9 septembre dernier, Nathalie Appéré a présenté les grandes lignes de son projet pour Rennes. C'est encore une fois la même rengaine sur la métropolisation à laquelle on a le droit: défendre la métropole de Rennes dans le grand marché et la concurrence entre les métropoles, notamment de l'Ouest. Pour la majorité au pouvoir à Rennes cette métropolisation passe • par le projet d'Eurogare, qui entraînera une explosion des prix de l'immobilier dans ce quartier mais aussi sur l'ensemble de la ville, • par la cité des congrès qui va approfondir le processus de gentrification du centre-ville, • par les projets de fusions des universités qui entraîneront on le sait des coupes budgétaires dont pâtiront les personnels comme les étudiants, • par le soutien à des entreprises privées du numérique et des télécoms, qui font des profits colossaux tout en dégageant du personnel...... Appéré, grande admiratrice de Valls, met en oeuvre la politique nationale sur le territoire rennais: les rythmes scolaires mis en place à la hâte et sans concertation avec les enseignants, la politique toujours plus sécuritaire dans les quartiers comme place de la République, la gestion catastrophique des migrants de Cleunay, une politique de pseudo consultation des habitants, une réforme territoriale sans démocratie...... Face à cette politique de la majorité PS/EELV/ PC/UDB/FDG/PRG (dixit Appéré!! Le PG a fait savoir publiquement qu'il n'était pas membre de cette majorité, à ce jour les autres composantes du FDG ne l'ont pas fait!!!) nous devons nous rassembler entre forces anticapitalistes pour combattre les discriminations sociales, territoriales, économiques sur la métropole rennaise. Cela passe par exemple ♦ par le soutien aux travailleurs en lutte à PSA contre les plans de licenciements ♦ par la mobilisation dans les facs contre les coupes budgétaires, ♦ par la participation aux cadres existants de collectifs actifs dans le soutien aux sans papiers, ♦ par la présence aux côtés des intermittents et précaires en lutte...... Le NPA a proposé aux forces anticapitalistes rennaises (AL et Breizhisance) la mise en place d'un Front Anticapitaliste sur Rennes, qui permettra de mettre en lien les militants politiques, syndicaux, associatifs qui souhaitent à la fois combattre les politiques austéritaires du gouvernement Valls, mettre en place des actions concrètes à Rennes (pour les transports gratuits, contre le palais des congrès....), élaborer un projet anticapitaliste à l'échelle de la ville et plus largement. Nous vous invitons évidemment à nous contacter pour participer à ce combat. Pour prendre contact avec le NPA à Rennes [email protected] SUIVEZ L’ACTUALITE POLITIQUE SUR LE SITE INTERNET LOCAL DU NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE http://www.anticapitaliste-35.org Personne ne doit dormir dans la rue ! Feuilleton hélas récurent de la scène politique et sociale rennaise, les migrants de Cleunay ont été une fois de plus chassés de leur squat en cette rentrée. Occupant un terrain derrière l’école Champion de Cicé depuis juillet faute de logements décents, car, à Rennes comme ailleurs, on laisse les migrants dans la rue, ni l’Etat, ni la mairie ne s’en soucie. Ils ont campé là tout l’été, même sous les bourrasques aoutiennes. Victimes d’une agression raciste, ils ont tenu grâce à la solidarité et la présence active des militants des associations et partis (dont le NPA) avec un Toit c’est un doit. La municipalité PS, PC, EELV, Ensemble a eu raison de ce campement. Comme toujours elle a joué la sourde oreille aux demandes de logement, elle a aussi tenté de se redorer le blason en hébergeant quelques enfants après l’agression (de peur qu’ils ne soient victimes de violences ?). En réalité, la municipalité a demandé l’expulsion du campement de Cleunay et l’a obtenue. Elle demande maintenant l’expulsion du squat de Maurepas … Jugements le 9 octobre. Le cœur humaniste de la gauche française est jeté aux orties, la solidarité avec les plus pauvres des pauvres, avec ceux qui sont obligés de quitter leurs pays en guerre, est sa- crifiée… Cette attitude est intolérable ! Les migrants ont besoin de lieux d’accueil, de cuisines pour préparer leurs repas, d’une aide juridique, d’une veille sanitaire, de la possibilité de s’insérer… C’est cela une politique de gauche, c’est cela la solidarité internationale. Pourtant, dans la panique des municipales, obligé de trouver quelques alliés pour garder la ville, le PS s’était engagé … Citons l’accord de fusion de la liste « Changez la ville » qui prévoit plusieurs actions en ce sens: « - recensement des logements vacants, - soutien aux associations œuvrant auprès des personnes sans domicile, - élargissement de la plate-forme COORUS… » Nous ne pouvons que constater qu’à Paris comme à Rennes, les promesses n’engagent que ceux qui les entendent … Qu’une fois les élections gagnées, la maire de Rennes oublie vite ses alliés et continue comme avant ! Le NPA regrette la dispersion des actions de solidarités avec les migrants. L’efficacité, face à la politique de chasse aux migrants de la municipalité et du gouvernement, exige l’unité la plus totale. Il est temps qu’à Rennes se construise un collectif unitaire de solidarité avec les migrants. L’objectif doit être clair : faire pression sur la municipalité et sur l’Etat pour qu’ils fassent leur devoir. TAFTA ? Pour les grands groupes capitalistes, les crises sont des occasions de casser encore un peu plus les acquis qui les gênent dans leur projet d’un vaste marché sans aucune contrainte. Les gouvernements aux ordres, dirigés par les libéraux ou leurs alliés sociolibéraux, s’empressent de satisfaire ces désirs. Dans la période, la nouvelle attaque s’appelle TAFTA pour le nouveau traité transatlantique de dérégulation des échanges. Ces négociations sont ouvertes sous l’égide de l’UE depuis juin 2013 et associent les gouvernements européens et les grands groupes multinationaux, chacun essayant de faire progresser ses intérêts dans ce vaste marché. Mais pour le citoyen européen, les négociations sont confidentielles … Genre: on s’occupe de vous mais vous aurez la surprise ! Déréguler, supprimer les dernières barrières douanières sont les objectifs affichés. Ainsi, la viande américaine entrera plus facilement en Europe à des prix défiant toute concurrence mais au détriment de l’élevage européen qui, menacé, s’adaptera ou disparaîtra … Bref on bouffera de la merde… Moins cher ! Même choses pour les normes de protection de la santé, de l’intégrité des consommateurs, des normes d’hygiène, de confidentialité, de protection de l’environnement…Bref déréguler encore plus pour vendre encore plus… Intégrer les marchés américain et européens pour le plus grand profit des grands groupes économiques et financiers … On comprend le secret ! Le modèle est en bonne voie puisque l’accord Canada-UE doit être signé le 25 septembre … Pour s’opposer à cette machine de guerre contre les peuples, un collectif anti TAFTA s’est monté à Rennes. Il comprend : ATTAC, PC, UL CGT, Solidaires, NPA, Verts, UDB, Amis du monde diplomatique, PG, Nouvelle Donne, Ensemble. D’autres forces sont en accord et vont le rejoindre (FSU…). La prochaine réunion de ce collectif est le 23 septembre à 20h à la MIR et le NPA vous incite à y participer massivement… Même si certaines organisations n’ont pas souhaité l’ouvrir publiquement. Une initiative est prévue le 11 octobre et une réunion publique dans la deuxième semaine de Novembre. Il ne faut pas compter sur le PS pour se battre (d’ailleurs pourquoi le gouvernement ne rend pas public les négociations ?), seule la mobilisation fera reculer ces nouvelles attaques… Le grand mouvement de lutte dans l’agroalimentaire en Bretagne, les fameux « Bonnets rouges » est encore dans toutes nos mémoires. La majorité des licenciés est encore au chômage et des menaces fortes pèsent sur nombre d’entreprises dont Tilly-Sebco à Guerlesquin dans le Finistère et Gad à Josselin dans le Morbihan. Aujourd’hui quelques mille employéEs de l’abattoir Gad sont menacés par la liquidation de l’entreprise…. Après les 889 de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau jetés à la rue malgré une mobilisation qui les a conduits à être parmi les moteurs du mouvement des Bonnets rouges et à participer à la manifestation du pôle ouvrier durant cet automne de luttes. Si les GAD de Josselin ont manifesté le mois dernier lors du festival interceltique de Lorient avec leur syndicat CFDT, ils n’étaient malheureusement pas dans le mouvement de l’automne dernier, se croyant prémunis contre la crise de l’agroalimentaire. Scénario catastrophe à Josselin Pire en Octobre 2013 non seulement ils refusèrent toute convergence avec leurs collègues du Finistère mais, à l’instigation de leur patron et des cadres, ils se sont même affrontés physiquement à une délégation de ces ouvriers venant chercher leur solidarité et tentant de bloquer les camions sortant de l’abattoir de Josselin. « Des ouvriers tapent sur des ouvriers». ouvriers» Ce fut réellement terrible ! Manipulés par leur direction, ils pensaient pouvoir s’en sortir seuls. Aujourd’hui pour ne pas avoir lutté quand il était encore temps, ils se retrouvent au bord du précipice… la dignité en moins ! Ceux qui ne luttent pas se mettent à table En Janvier 2014, le pacte gouvernemental d’avenir pour la Bretagne adoubé par le conseil régional PS/ PCF et les syndicats CFDT et CGT devait rétablir la situation grâce au « dialogue social ». Malgré les 2 milliards d’euros du plan et les diverses subventions la situation ne cesse d’empirer. Ce sont évidemment les ouvrièrEs de l’agro mais aussi les petits artisans, commerçants et paysans qui paient la facture par la dégradation des conditions de travail, les licenciements, les fermetures et la baisse de leurs maigres revenus. Crise capitaliste, crise du productivisme Alors Le Foll (ministre de l’Agriculture) a reçu la CFDT de Josselin et a promis une reprise de l’abattoir par Intermarché… Mais quid des conditions de reprise ? Quid des emplois à préserver ? Quid de toutes les subventions que la CECAB, maison mère de GAD et n°1 français des légumes en conserve, a reçu et des 2,4 millions d’euros qu’elle va recevoir par anticipation du CICE « pour que l’activité se maintienne » ! La crise économique, sociale et environnementale du productivisme dans l’agriculture et l’agroalimentaire qui s’annonçait a explosé et se poursuit. Les entreprises qui se sont gavées de subventions publiques et européennes pendant des années crient aujourd’hui à la faillite et font payer aux travailleurEs qu’elles ont honteusement exploités, le prix de leur gabegie et leur refus de rompre avec un modèle économique qui conduit les ouvriers et les paysans dans le mur. Une politique pour tous ceux d’en bas : ouvriers ouvriers et paysans Pour sortir de cette crise, la seule solution c’est une politique à l’opposé de tout ce qui est fait depuis des années : • il faut la suspension immédiate de tous les licenciements et une loi cadre les interdisant. • Il doit y avoir une réelle transparence des comptes et un contrôle des travailleurs. Nous nous opposons aux méfaits du capitalisme agro-industriel qui détruit la paysannerie, l’environnement et mène la vie très dure aux salariés des usines. L’agriculture doit cesser cette course au gigantisme, baisser drastiquement sa consommation d’énergie et de produits chimiques. Elle doit s’orienter vers des fermes de taille raisonnable, développer les circuits courts en produisant une nourriture de qualité et en diversifiant et relocalisant les ateliers de transformation. Ça le capitalisme en est bien incapable. Une perspective anticapitaliste pour le mouvemouvement de révolte qui reprendra Le NPA a toujours fait le choix de lutter et de résister unitairement aux côtés des ouvrier(e)s en lutte et aussi avec la petite paysannerie. Les pressions médiatiques politiques ou syndicales, le mépris ou les insultes n'ont jamais fait plier notre action. La quasi désertion des syndicats et d’une grande partie de la gauche politique durant le mouvement fut lourd de conséquence laissant la colère légitime d’une bonne partie de la population sans perspective, fragilisant tous ceux qui étaient prêts à lutter. Le mouvement finira bien par reprendre parce que rien n’est réglé et parce que le niveau de vie continue de diminuer dramatiquement. Un mouvement à préparer, à construire et comme nous l’avions fait l’année dernière, nous y défendrons ce pôle ouvrier de résistance si nécessaire