La 1ère édition de DanFani

Transcription

La 1ère édition de DanFani
La 1ère édition de Dan’fani fashion week
annonce ses couleurs
dimanche 30 août 2015
Le ministre de la communication représentant le premier ministre, parrain de l’événement, a
procédé à la coupure du ruban marquant le début des festivités de la 1ère édition du salon
international de design textile africain. C’était ce 29 août 2015 sur l’avenue Kwamé
N’Krumah à Ouagadougou. Ainsi, durant une semaine, le pagne tissé africain dans sa
diversité sera à l’honneur dans la capitale du Burkina.
Réagissez
C’est après une pluie
matinale que la première
édition de Dan’fani fashion
week a officiellement posé
ses premiers pas sur la belle
avenue de la capitale
burkinabè, ce 29 août. Pour la
circonstance, un cocktail de
danse traditionnelle,
contemporaine et moderne de
même qu’un défilé de mode
en pagnes traditionnel et
moderne ont été les temps
forts de ce rendez-vous du
donner et du recevoir d’une
semaine. Initiée par
l’Association Afrikikré en
partenariat avec Afrique authentique, le Salon international de design textile africain, qui se tient du 29 août au 3 mars,
ambitionne de promouvoir le savoir faire traditionnel et la créativité africaine au service de la modernité à travers des
activités de valorisation des produits de création africaine.
Selon le représentant du parrain, le ministre de la communication, Fréderic Nikiéma, le Dan’fani fashion week qui vise
la valorisation du textile africain en général, et du pagne tissé burkinabè en particulier constitue un moment privilégié
de rencontre et d’échange entre les différents professionnels de la filière coton de la sous région en vue de partager des
expériences. Ainsi, il a exprimé ses encouragements aux organisateurs qui en dépit de la situation assez difficile du pays
ont tenu le pari. C’est pourquoi, il a promis que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour l’essor du tissu africain
et singulièrement du Faso Dan’fani.
Pour clore ses propos, le
ministre de la communication a invité chaque burkinabé à avoir au moins deux ou trois Faso Dan’fani dans sa garde
robe. « Si l’on reconnait facilement un malien par son boubou, un béninois par son ensemble pagne, on devrait
désormais identifier le burkinabè par son Faso Dan’fani » a-t-il insisté.
Cette première édition de Dan fani fashion week, de l’avis de la présidente du comité d’organisation Marguerite
Doannio/Sou Yelli est non seulement une manière d’affirmer leur identité à travers les tissus traditionnels, mais aussi un
pacte avec tous les acteurs de la filière coton en vue de booster le secteur pour un meilleur devenir de tous. Un défi
certes difficile mais pas impossible à relever si chacun sait jouer sa partition. « Du cotonculteur au créateur de mode en
passant par le tisserand, la teinturière, la vendeuse de pagnes tissés, chacun devra trouver son compte dans ce salon » at-elle dit. Avant d’insister que le choix de l’avenue Kwamé N’Krumah comme lieu pour abriter l’événement est une
manière de faire descendre le luxe dans la rue afin qu’il soit apprécié par tous les burkinabè.
Outre les représentants des différentes régions du Burkina, Dan’fani fashion week a enregistré la participation des
acteurs venus de la sous-région notamment de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Bénin, du Togo et du Sénégal. Au nombre
des activités figurent la conférence sur le thème principal « le Dan’ fani, une marque, un marché à conquérir », des
débats- panels-communication autour des pagnes culturels, des formations sur le tissage, la teinture, la créativité, une
grande foire, etc.
Une cérémonie de remise symbolique de pagne tissé burkinabé au porte-parole du gouvernement a ouvert les portes de
la visite de la foire d’exposition. Une centaine de stands sont dressés de part et d’autre le long de l’avenue où sont
exposées les multiples productions de pagnes tissés africains à l’attention du public et naturellement d’éventuels
acheteurs.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Encadré : Propos de quelques exposants
Massiamy Diaby Ouattara, ambassadrice de la promotion du secteur de l’artisanat en Cote d’Ivoire
C’est un grand plaisir pour
moi d’être présente à cette première édition du Dan’fani fashion week qui met en avant le textile africain. Pour ma
partition, je propose des costumes traditionnels faits à base de toile de jute recyclé avec la teinture naturelle. Ce salon
est le bienvenu car en Afrique nous avons des talents mais les opportunités de le montrer font défaut. C’est une grande
fierté pour moi d’être présente aujourd’hui au Burkina et de constater que tous les acteurs de la filière du coton des
différentes régions du pays se sont impliqués pour la circonstance. Pouvoir partager mon expérience avec mes sœurs et
frères burkinabè me procure une joie immense. J’espère vivement que le public ne manquera pas à nous soutenir en vue
de booster le secteur.
Moustapha Coulibaly, chef de service chargé de la promotion marketing et communication du centre de
développement de l’artisanat textile du Mali
Pour cette première édition
du salon, nous avons apporté des tissus traditionnels tels que les kerka qui appartiennent à une communauté du nord
Mali, à Tombouctou. Egalement, nous exposons des pagnes tissés de nos tisserands et le bogolan de la région de Ségou.
Le prix des articles varie selon que vous voulez le complet tout cousu ou par métrage dont le prix varie entre 2000 et
3000 FCFA. En décidant de prendre part à cette fête du tissu africain nous visons deux objectifs : Apprendre auprès de
nos sœurs burkinabè qui sont beaucoup avancées dans le domaine du tissage et par la suite avoir des opportunités
d’affaire. J’invite toute la population ouagalaise à prendre une part active venir massivement visiter les stands, à prendre
nos contacts afin qu’il y ait une véritable connaissance et collaboration.
Patricia Ouédraogo, représentante de Société Afrique authentique
Nous exposons des pagnes
tissés entièrement faits à la main, des torchons et des fils en colorants naturels. Nos pagnes varient de 7000 à 10.000
FCFA. Pour le moment, nous avons de l’affluence et nous espérons qu’à la fin du salon nous pourrions avoir des
contacts et beaucoup de commandes. C’est une première pour nous de participer à un tel événement, par conséquent
nous avons beaucoup d’attentes.
Propos recueillis par ALGS