Une chronologie de la Libération en Seine-Saint
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Une chronologie de la Libération en Seine-Saint
CHRONOLOGIE LA LIBERATION ET LE RETOUR À LA VIE DEMOCRATIQUE DANS LES 40 COMMUNES DE L’ACTUEL DEPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS Juillet 1944 - Décembre 1945 Cette chronologie présente des événements datés, mentionnant juste le mois ou l’année lorsqu’il n’a pas été possible de préciser, et localisés par commune. Les indications au conditionnel indiquent qu’il n’a pas été possible de recouper les sources pour permettre de confirmer les informations. Nous avons choisi une période qui tient compte de l’atmosphère sur le terrain à l’approche des armées de Libération : c’est pourquoi la chronologie commence au 14 juillet 1944, date à laquelle ont lieu des manifestations multiples quoiqu’encore interdites. En noir figure la période des combats de la Libération, mais nous avons poursuivi la chronologie tout au long de l’année 1944 et durant l’année 1945, pour montrer le « retour » à la vie démocratique. Les acronymes ou noms de mouvements sont signalés par une note qui renvoie en fin de document. Chronologie réalisée par les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, septembre 2013. Sources : CD-Rom Une histoire de la Seine-Saint-Denis au XXe siècle, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Conseil général de la Seine-Saint-Denis, 2005. ZAIDMAN, Sylvie et CLESSE, Joël La Résistance en Seine-Saint-Denis, Paris, Syros 1994. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 1 L’ANNEE 1944 : à partir du 14 juillet 1944 14 Juillet 9 Stains Une centaine de personnes, dont les membres du Front national , se réunissent au monument aux morts et manifestent à l'occasion du 14 juillet. Bagnolet Dans la nuit, de nombreux tracts sont diffusés dans les rues. Les trois couleurs, bleu, blanc et rouge, sont peintes sur la mairie. Un drapeau tricolore flotte sur l'avenue principale et une grosse cocarde est accrochée sur le monument aux morts. Des passants arborent les trois couleurs. Le premier numéro d'un journal clandestin, 1 Libération de Bagnolet, organe du M.L.N. est diffusé, appelant à un 14 juillet « de combat ». La police n'intervient pas. Pierrefitte-surSeine Un bal clandestin est organisé dans le quartier des Hirondelles. Jules Trémel y prend la 2 parole au nom du P.C. Le Blanc-Mesnil Un drapeau tricolore est accroché sur un immeuble avenue de Drancy. Pantin Dès le lever du jour, la police municipale fait procéder à l'enlèvement de drapeaux tricolores attachés pendant la nuit sur la mairie. Les Lilas Bravant l’interdiction officielle de célébrer la fête nationale, un cortège de Lilasiens défile de la mairie au monument aux morts, en arborant les couleurs bleu, blanc, rouge. Drancy Quelques drapeaux et oriflammes tricolores sont accrochés sur la mairie ; des ouvriers quittent le travail en chantant La Marseillaise ; des gerbes de fleurs sont déposées au monument aux morts. Tous ces gestes bravent l’interdiction de commémorer la fête nationale. Noisy-le-Grand Un particulier hisse un drapeau français à sa fenêtre. Les Allemands le lui font retirer et lui infligent une amende de 200 francs. Villemomble Un cortège défile dans la commune pour célébrer la fête nationale, malgré l'interdiction officielle. Neuilly-sur-Marne De nombreux drapeaux tricolores sont accrochés dans les lignes téléphoniques. Un drapeau est fixé sur la cheminée de l'usine de la compagnie des eaux. Trois cents personnes réunies au monument aux morts se dirigent vers la mairie où le cortège atteint un millier d'individus. Un homme fait une courte harangue, appelant la population à la résistance et au combat. Le rassemblement se disperse ensuite sans incident. Neuilly-Plaisance Quatre drapeaux français et américains sont accrochés au sommet des pylônes d'un gazomètre de l'usine à gaz. Une banderole tricolore marquée d'une croix de Lorraine est découverte dans la rue des écoles. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 2 14 Juillet SUITE Aulnay-sous-Bois Vers 10 heures, 40 personnes se réunissent au monument aux morts avec un drapeau et une couronne en chantant la Marseillaise. La police allemande tire et les disperse. Deux personnes sont arrêtées. Montreuil-sous-Bois Dans les rues, bravant les interdits, quelques personnes défilent en chantant La Marseillaise et déposent une gerbe au monument aux morts. Romainville Une manifestation patriotique se déroule dans la commune, en dépit des interdictions énoncées par les autorités allemandes et françaises. Épinay-sur-Seine Vers midi, un bouquet de fleurs orné d'un ruban tricolore est déposé au monument aux morts. Les Pavillons-sousBois La voie ferrée reliant les réseaux nord et est aurait été sabotée par des F.T.P. , bloquant un train de matériel pendant plusieurs heures. Livry-Gargan De nombreux promeneurs arborent les couleurs françaises. Des bandes de peinture tricolores sont faites en plusieurs endroits de la commune. 5 15 Juillet 4 Livry-Gargan Un transformateur aurait été détruit par des F.F.I à l'usine Lieman. Neuilly-sur-Marne Les Allemands ordonnent aux pompiers de retirer tous les drapeaux qui pavoisent la commune. Noisy-le-Sec Des engins crève-pneus répandus sur la chaussée auraient provoqué l'accident d'une voiture allemande. Des résistants récupèrent les armes de ses quatre occupants tués. 16 Juillet Montfermeil Un gendarme de la brigade de Gagny est attaqué et désarmé par quatre individus aux Sept-Îles. Clichy-sous-Bois Un gardien de la paix de faction devant un cinéma est désarmé par plusieurs hommes. Livry-Gargan Un Alsacien collaborateur est exécuté par des membres du groupe M-4. 17 Juillet Neuilly-sur-Marne En représailles des manifestations patriotiques du 14 juillet dans la commune, les 3 Allemands arrêtent Louis Porte, président de la délégation spéciale , qui meurt en déportation. Neuilly-sur-Marne Un bureau de tabac est attaqué par 3 hommes armés qui prennent le stock et versent 6420 francs au buraliste. 27 Juillet Gagny Dans la nuit, la voie ferrée Paris-Strasbourg est sabotée par explosif. La circulation est 4 interrompue pendant 9 heures. Des F.F.I. du groupe Bir-Hakeim de la gendarmerie de Sevran participent à l'opération avec un corps-franc du réseau Armand-Buckmaster. Selon d'autres sources, le groupe Marcel Printemps y participe. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 3 27 Juillet SUITE 5 Romainville 6 Un groupe des F.T.P. -M.O.I. aurait saboté deux transformateurs alimentant deux usines. 29 Juillet Romainville 5 Un groupe F.T.P. aurait détruit le transformateur de l'usine de caoutchouc. 31 Juillet Gagny Une machine haut-le-pied pilotée par des cheminots allemands heurte la queue d'un train de marchandises, broyant le wagon. La cause de cet accident ferroviaire reste indéterminée. Août Coubron Le ravitaillement étant devenu problématique, des volontaires font la tournée des fermes de Coubron pour recueillir du lait pour les enfants du Raincy. Tremblay Maurice Anguerrand, ancien conseiller municipal, est président du C.L.L. Épinay-sur-Seine Les combats de la Libération interrompent momentanément le tournage du film Les Dames du Bois de Boulogne de Robert Bresson tourné aux studios Éclair. Le tournage avait lieu de nuit, l'électricité étant en journée réservée au secteur industriel prioritaire. Épinay-sur-Seine Les écoles Pasteur sont touchées par un bombardement. 8 1er Août Les Pavillons-sousBois Des représentants de groupes de Résistance locaux se réunissent pour préparer la Libération. 2 Août Saint-Denis La ville est touchée par un bombardement allié. L’Île-Saint-Denis Vers 17 heures, un bombardement allié touche la commune sans faire de victime. 6 Août Rosny-sous-Bois La voie ferrée entre Rosny-sous-Bois et Le Perreux est coupée par des résistants du réseau clandestin Armand-spiritualist. Tremblay Deux aviateurs américains sont hébergés clandestinement dans la ville jusqu'à la Libération. Bondy La voie ferrée Bondy-Aulnay est sabotée par un corps-franc du réseau clandestin Armand-spiritualist. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 4 7 Août Saint-Denis Un bombardement allié touche à nouveau la commune. Aulnay-sous-Bois Un sabotage de la voie ferrée Paris-Soissons est perpétré par un groupe-franc du réseau clandestin Armand Spiritualist. Noisy-le-Sec Un bombardement allié touche la commune. On compte 5 morts et 20 blessés. 9 Août Saint-Denis Plusieurs organisations locales de Résistance forment un comité local de Libération 9 présidé par M. Vanhollebecke de l'organisation Front national . 10 Août Dugny A quelques jours de la Libération, un nouveau bombardement atteint la ville. Noisy-le-Sec La grève des cheminots est déclenchée aux ateliers et dépôts des machines, et se poursuit le lendemain matin. Cinq-cents grévistes occupent les locaux. Le travail reprend à 14 heures après intervention des Allemands qui arrêtent une quinzaine de cheminots. C'est le début de la grève générale dans les chemins de fer. 11 Août Le Blanc-Mesnil Un bombardement allié touche la commune. On compte un mort. Neuilly-Plaisance Des F.F.I. répandent des engins crève-pneus sur la chaussée. Cinquante-sept camions allemands auraient été immobilisés. Quatre camions allemands sont grenadés. Bobigny Dans le service de la traction et des ateliers de la gare de Bobigny, 250 cheminots se mettent en grève. Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de la grève générale dans les chemins de fer impulsé la veille et qui touche rapidement tous les dépôts de la région parisienne. Pantin Plus de 350 cheminots du service des réparations du matériel se mettent en grève. Les revendications portent sur les salaires et la remise en liberté de cheminots arrêtés par les Allemands. C'est le début de la grève générale dans les chemins de fer. Pierrefitte-surSeine Un groupe F.T.P. aurait dynamité des pylônes haute tension. Drancy En gare de Drancy, 400 cheminots du service du matériel roulant se mettent en grève. C’est le début, dans ce dépôt, de la grève générale des chemins de fer. 4 5 12 Août 5 Pierrefitte-surSeine Un poste allemand au pont du chemin de fer est attaqué par des F.T.P. du détachement Kléber. Gagny L'attaque du triangle de Gagny et le déraillement d'un train de munitions sont réalisés par un corps-franc du réseau clandestin Armand-spiritualist. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 5 12 Août SUITE Vaujours Un vol de tabac est commis au kiosque de la gare du Vert-Galant. 13 Août Saint-Denis Suspicieux, les Allemands désarment les policiers de Saint-Denis. Un appel à la grève de l'ensemble de la police parisienne est lancé pour le 15 août. Livry-Gargan / Les Pavillonssous-Bois Une manifestation est organisée par des résistants aux Pavillons-sous-Bois et avenue de la République à Livry-Gargan pour protester contre la mort d'un commerçant tué la veille par des Allemands. Un cortège défile en chantant La Marseillaise puis se 4 disperse. Peu après, vers 11h, des F.F.I. organisent un second défilé et désarment un Allemand. Des Allemands arrivés sur les lieux tirent sur la foule. L’affolement est général. Quatre jeunes gens sont arrêtés et fusillés vers 14 heures, place du marché aux poissons. Dans l'après-midi, des soldats allemands raflent une quinzaine de personnes qu'ils gardent dans la gare de Gargan. Les otages sont libérés après intervention du maire. 14 Août Les Pavillonssous-Bois M. Cousin, agent de police, est arrêté pour avoir hébergé des aviateurs alliés. Il est déporté le lendemain dans le dernier convoi parti de Pantin et meurt en déportation. L’Île-Saint-Denis Une péniche est sabotée et incendiée dans les ateliers de l'usine Franco-Belge. 15 Août Pantin Le dernier convoi de déportés politiques et résistants part de la gare de Pantin en direction de l'Allemagne. Aubervilliers Une embuscade est tendue rue des Grandes-Murailles par le groupe de Résistance 7 C.D.L.R. d'Henri Manigart, aidé de membres du groupe de Livry-Gargan. L'opération vise la capture d'un camion de la milice chargé d'armes et de munitions. Ils sont attaqués par un détachement de Feldgendarmerie. Dix résistants sont tués et six autres blessés. Villemomble Deux aviateurs anglais, hébergés clandestinement dans la localité, sont pris en charge par le réseau d'évasion Shelburn. Rosny-sous-Bois Des représentants des mouvements de Résistance forment un C.L.L. présidé par René Cabis, du Parti communiste. Le Pré-SaintGervais Les magasins généraux sont pillés. Henri Leroy confisque une partie du vol pour le distribuer à la population. Pantin Un train blindé prend position entre le boulevard Mac-Donald et la gare de Pantin. 8 16 Août Neuilly-sur-Marne Le personnel de l'hôpital de Maison-Blanche se met en grève. Un minimum de soins et le service d'alimentation des malades restent assurés. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 6 17 Août 5 Les Lilas La mairie des Lilas est aux mains des F.T.P. David Rosenfeld, responsable du Front 9 8 national local depuis 1942, devient président du C.L.L. Montreuil-sousBois Des soldats F.F.I. lancent une attaque contre un groupe d'Allemands à proximité de la mairie. Drancy Vers 16 heures, les Allemands et leur chef Aloïs Brunner quittent le camp de transit des Juifs de France, situé cité de la Muette à Drancy. Sur les 1 437 Juifs encore internés, 51 sont emmenés comme otages. Ils se rendent à pied en gare de Bobigny car les chauffeurs des autobus réquisitionnés pour leur transport ont fui afin de retarder le départ. 4 18 Août Drancy Le camp de transit des Juifs est libéré ; il ne restait que 1 386 prisonniers. Villepinte Un F.F.I. porteur d'un revolver est arrêté par les Allemands et fusillé près des écoles du groupe Langevin. Aulnay-sous-Bois Les Allemands encerclent la maison du docteur Perlis dans le parc Dumont, où a lieu une émission radio clandestine. L'opérateur parvient à s'échapper mais Louis Barrault et Henri Gastaud, qui faisaient le guet, sont arrêtés, torturés et exécutés. Rosny-sous-Bois Des gendarmes sont assiégés par les Allemands au fort de Rosny. Romainville Constitution du C.L.L. dont M. Tessier de Libération-Nord est élu président. Il est convenu qu'à son retour, l'ancien maire communiste Pierre Kerautret retrouve ses fonctions. Villemomble Les Allemands font sauter un train de munitions à la Fosse-aux-Bergers entre Villemomble et Rosny-sous-Bois. Le convoi n'est que partiellement détruit et plusieurs 4 groupes F.F.I. en profitent pour y récupérer des armes. Saint-Ouen Des Allemands attaquent un retranchement F.F.I. Montreuil-sousBois Dans la matinée, des barricades sont érigées. La mairie est prise par les F.T.P. et le 8 drapeau tricolore hissé vers 11 heures sur le bâtiment. Le C.L.L. , présidé par M. 9 Woljung, du Front national , est installé. Vers 18 heures, des combats ont lieu autour de la mairie. Les F.T.P. du bataillon « Liberté » attaquent quatre blindés allemands, quatre soldats sont tués, trois blessés et six prisonniers. Dans la soirée, des chars allemands arrivent en force vers la mairie qui est évacuée. Les chars partis, la mairie est reprise. Bondy Dans l'après-midi, la mairie est prise par des résistants. 4 8 10 5 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 7 19 Août 5 Épinay-sur-Seine Le matin, les F.T.P. occupent la mairie et hissent le drapeau français. Bagnolet La mairie est occupée par des résistants vers 12 heures 30. Alphonse Delavois, ancien 8 conseiller municipal, est désigné président du C.L.L. puis, le lendemain, président de la délégation municipale provisoire en attendant le retour de Paul Coudert. L'absence 4 de combats à Bagnolet permet aux F.F.I. locaux de renforcer les groupes des communes voisines. Montreuil-sousBois Les F.T.P. engagent le combat autour du fort de Rosny, investi la veille par les Allemands. Rino Scolari, responsable F.T.P., est fait prisonnier au cours des combats. Il est libéré le 21 août lors d'une offensive F.T.P. Saint-Ouen La Résistance occupe la mairie dans l'après-midi. Des drapeaux français et alliés auraient été hissés aux fenêtres. M. Paradis prend ses fonctions de président du 8 C.L.L. Le capitaine Glarner, désigné à la tête de la délégation municipale provisoire, prend la parole devant des Audoniens rassemblés devant l'hôtel de ville. La Courneuve La mairie est occupée par les F.F.I. Une délégation préparée dans la clandestinité prend en charge l'administration municipale. Noisy-le-Sec Les résistants F.F.I. - F.T.P. occupent la mairie et hissent un drapeau tricolore sur le 8 bâtiment. Le C.L.L. est présidé par M. Hannappe du mouvement de résistance 10 Libération-nord . Pierrefitte-surSeine Deux représentants de la Résistance font hisser le drapeau français sur l'hôtel de ville. Les Pavillonssous-Bois Le receveur principal de la commune est attaqué et remet sous la menace, sa recette de la journée. Villemomble Les représentants du Front national et de C.D.L.L. -Vengeance se réunissent 8 clandestinement afin de former un C.L.L. M. Hanra est élu président à l'unanimité. Neuilly-sur-Marne Des résistants récupèrent des armes détenues par les gardes-voies de communication de la commune. Drancy Une réunion de groupes de résistants désigne Gaston Roulaud, ancien conseiller 8 municipal communiste, comme président du C.L.L. Pantin Les Allemands détruisent un train de munitions en gare de Pantin-Bobigny, les explosions se succèdent de 17 à 22 heures. Une péniche contenant du matériel de guerre est aussi détruite près des Grands-Moulins qui prennent feu et brûlent toute la nuit. Stains Vers 6 heures, la mairie est occupée par les F.F.I. et F.T.P. Vers 10 heures un 4 détachement allemand attaque la mairie, échange des coups de feu avec les F.F.I. 4 puis se retire. Un F.F.I. est tué dans l'accrochage. 5 4 4 5 9 11 4 5 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 8 19 Août SUITE Le Blanc-Mesnil Le matin, devant la gare du Blanc-Mesnil-Drancy, des cheminots armés tirent sur des troupes allemandes qui ripostent. Un civil et un garde-voie sont tués. Lors des combats devant la mairie, un Allemand est abattu. Trois jeunes gens sont alors pris en otage et emmenés par les troupes en repli. Ils sont fusillés peu après à La Patte-d'Oie de Gonesse. Romainville La mairie est occupée par des résistants qui démettent le maire Félix Dargent. Le 8 C.L.L. prend ses fonctions. 20 Août Rosny-sous-Bois Les organisations de Résistance occupent la mairie et hissent le drapeau tricolore. Rosny-sous-Bois Le fort de Rosny est libéré. Rosny-sous-Bois Cinq jeunes gens sont fusillés par des soldats allemands dans le square Gardebled. Drancy Une auto-mitrailleuse allemande s'arrête place de la mairie. Ayant essuyé un coup de feu, ses occupants ripostent et tuent 6 civils. Pantin La mairie est occupée par des F.T.P. Charles Bertrand, du Front national , prend la 8 présidence du C.L.L. Le Blanc-Mesnil Suite à l'agression et au désarmement d'un sous-officier allemand par trois hommes sur la passerelle du Sémaphore, la troupe tire sur des civils et tue deux personnes. Le Blanc-Mesnil Des jeunes gens armés se disant de la Résistance se présentent dans une boulangerie. Ils font vendre 700 pains, sans tickets de ravitaillement, à des personnes informées de cette vente illégale. Saint-Ouen Des combats se déroulent autour des docks, protégés par les F.F.I. Le capitaine Glarner est arrêté et exécuté par les Allemands près de la gare de l'Est à Paris. M. 10 Bacco, résistant du mouvement Libération-nord , lui succède à la tête de la municipalité. Des barricades sont dressées porte de Saint-Ouen et porte de Clichy. Saint-Denis La mairie est occupée par la Résistance vers 8 heures et le comité local de Libération est installé. Peu après, les Allemands contre-attaquent, reprennent la mairie et prennent 6 otages avant de se replier. De violents combats ont lieu dans la ville. Le 4 même jour, trois péniches allemandes sont saisies par les F.F.I. et gardées pour éviter leur récupération ou destruction par les Allemands. Noisy-le-Sec Des Allemands exigent le retrait du drapeau français de l'hôtel de ville et emmènent en otage le secrétaire général de mairie. L’Île-Saint-Denis La mairie est occupée par les F.F.I. Henri Bulliard de Libération-nord 8 C.L.L. Aubervilliers Les Allemands attaquent les positions des F.F.I. à la mairie. Pierrefitte-surSeine La mairie est occupée par les F.F.I. 5 9 4 4 4 4 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 9 10 préside le 20 Août SUITE Les Lilas La population est appelée à se rassembler devant la mairie. André Tollet et André Carrel, membres du Comité parisien de Libération (C.P.L.), prennent la parole devant la foule rassemblée. Les Lilas Des F.F.I. pénètrent dans le fort de Romainville évacué par l'ennemi. Ils y découvrent les corps de 11 prisonniers torturés et exécutés. 4 21 Août Neuilly-sur-Marne La mairie est pavoisée et occupée par la Résistance. Le lendemain une patrouille allemande fait enlever tous les drapeaux. Le Blanc-Mesnil Dans l'enceinte de la S.N.C.F., des civils récupèrent du charbon sur les voies ferrées. Les Allemands tirent et tuent une personne. Le Pré-SaintGervais David Rosenfeld du Front national accompagné de 4 Gervaisiens se rend à la mairie 3 8 pour démettre la délégation spéciale . Le C.L.L. présidé par Henri Leroy du Front national est constitué. Pantin Des Allemands exigent 10 otages. MM. Bertrand, Flamien et Harlaux se proposent comme otages ; 7 autres personnes sont emmenées à la gare des marchandises. Des 4 combats ont lieu autour de la mairie entre les Allemands et les F.F.I. de Pantin et des Lilas appelés en renfort. Les Allemands se replient. Dans la soirée, 7 otages sont libérés. Le Raincy Un différend oppose le commandant Henry, responsable F.F.I. du 1 bataillon Armor, au lieutenant F.F.I. Alexandre qui revendique le commandement des groupes du secteur. Pendant deux jours, les F.F.I. sont désorganisés localement. Montreuil-sousBois M. Poupard, ancien conseiller municipal communiste, est désigné comme maire. Saint-Denis La mairie est réoccupée par les F.F.I. Villetaneuse Michel Franc de l'O.C.M. Villemomble Vers 8 heures, le C.L.L. se rend à la mairie pour prendre possession de la 4 municipalité. Les F.F.I. prennent position autour de la mairie. Vers 10 heures 30, un convoi allemand passant à proximité est attaqué, cinq Allemands sont tués et quinze autres blessés. Une autre attaque contre un camion près de la gare coûte la vie à huit soldats allemands, trois cheminots sont blessés et un F.F.I. tué. Vers 12 heures 45, la mairie est évacuée pour éviter de nouveaux incidents. Dans l'après-midi, des Allemands circulent et tirent dans les rues. 9 4 12 er 4 8 est désigné président du C.L.L. 8 22 Août 4 Saint-Ouen Vers 15 heures, un F.F.I. tire sur une voiture civile allemande arrêtée derrière la mairie. Une heure après, des soldats arrivent près de la mairie et mitraillent les passants. Au moins deux personnes sont tuées. Bobigny Le C.L.L. est constitué, il est présidé par André-Louis Séguin, membre du Front 9 national . 8 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 10 22 Août SUITE 4 Aubervilliers Les Allemands attaquent à nouveau les F.F.I. qui tiennent la mairie. Six Allemands sont tués. L’Île-Saint-Denis Une barricade est construite au milieu du pont de Villeneuve. Un détachement allemand venant de Saint-Denis est repoussé. Pierrefitte-surSeine Raymond Picard est président de la délégation municipale provisoire. Pantin Des F.F.I. attaquent un groupe d'Allemands près de la mairie. Le Pré-SaintGervais Des barricades sont érigées par les résistants. Les Allemands en repli contournent la 4 ville. Les F.F.I. locaux vont combattre dans les communes environnantes. Neuilly-Plaisance Accrochage entre des F.F.I. et des troupes allemandes. Trois Allemands et un F.F.I. sont tués. Le pont de chemin de fer sur la Marne est détruit par une explosion. 4 4 23 Août Saint-Ouen Des combats ont lieu autour de l'usine Lavalette que prennent puis protègent les 4 5 F.F.I. , parmi lesquels des F.T.P. de Sevran. Le Raincy La mairie est occupée par les F.F.I. Le C.L.L. est dirigé par M. Cazin. Des collaborateurs et des miliciens sont arrêtés, dont le responsable du massacre de la cascade du Bois de Boulogne. Un tribunal d'urgence le condamne à mort et l'exécute le 25 août. Les Lilas Une voiture allemande venant de Pantin est attaquée par les F.F.I. Cinq Allemands et quatre soldats F.F.I. sont blessés. Un convoi allemand d'une dizaine de camions est attaqué un peu plus tard. Les Pavillonssous-Bois Une réunion des organisations locales de Résistance nomme M. Delphien président du 8 C.L.L. et maintient le maire, M. Espiard, dans ses fonctions. Ce dernier, contesté par la suite pour avoir été maintenu en fonction par le gouvernement de Vichy, est remplacé le 14 octobre par Francis Bernard. L’Île-Saint-Denis Un convoi allemand stoppe sur le pont côté Saint-Denis et des soldats entrent dans 4 l'Île-Saint-Denis. Des combats ont lieu avec les F.F.I. autour de la rue Méchin et du quai du Moulin. Les Allemands se replient ensuite et disparaissent. Deux F.F.I. ont été tués. Dans la soirée, les Allemands installés au carrefour de la Briche en face de l'Île-Saint-Denis tiennent sous leur feu le quai de la Marine. Le Blanc-Mesnil Les troupes allemandes tirent pendant une demi-heure dans les rues. Un jeune 4 homme de 16 ans est tué. François Garcia, agent de liaison F.F.I. , est arrêté, torturé et tué. Un collaborateur est abattu. Une délégation d’anciens élus communistes se 3 rend auprès du président de la délégation spéciale , pour reprendre la mairie. Elle est éconduite. Épinay-sur-Seine Le C.L.L. présidé par André Clément, membre du mouvement de Résistance Front 9 national , s'installe à la mairie. 4 8 4 8 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 11 23 Août SUITE Drancy La plaque tournante de la gare du Bourget-Drancy que les Allemands voulaient faire 4 sauter est défendue avec succès par les F.F.I. Bondy Quatre Allemands sont fait prisonniers par des soldats des F.F.I. Saint-Denis Une colonne allemande arrive sur le pont de la Garenne et attaque le poste de 4 commandement F.F.I. , quai du Moulin. La riposte F.F.I. épaulée par un tank récupéré aux usines Hotchkiss, provoque le recul des Allemands. Montreuil-sousBois La nouvelle délégation municipale est présentée devant 4 000 personnes réunies devant la mairie. Villemomble Deux Allemands sont tués lors d'un accrochage avec les soldats F.F.I. 4 4 24 Août 4 Aulnay-sous-Bois Les F.F.I. attaquent la gare, tenue par quelques militaires de l'armée allemande. Deux soldats F.F.I. sont tués, dont Gaston Chauvin, chef d'un corps-franc. Pantin Le matin, les derniers otages sont libérés. Mais un soldat du train blindé ayant été abattu, des Allemands exigent de nouveau dix otages. Après négociation, les Allemands se retirent. Villemomble La mairie est réoccupée par la Résistance sans incident. Drancy Le C.L.L. prend possession de la mairie. Stains Deux résistants trouvés porteurs de plusieurs brassards F.F.I. sont emmenés par les Allemands qui les fusillent près de Chantilly. Épinay-sur-Seine Le pont de chemin de fer près de la gare d'Epinay-Villetaneuse et celui sur le canal sautent. Le pont sur la Seine est aussi gravement endommagé par une explosion. L’Île-Saint-Denis Les Allemands poursuivent leurs tirs en direction de l'Île-Saint-Denis tuant et blessant plusieurs personnes. La Courneuve M. Leclercq, ancien adjoint au maire, maintenu par le gouvernement de Vichy, est 8 désigné président du C.L.L. Clichy-sous-Bois La Résistance, sous la direction d'André Debresne désigné président du C.L.L. , prend possession de la mairie. Sevran Les F.T.P. occupent la mairie puis l'évacuent après une contre-attaque allemande. 8 Auguste Crétier, membre du parti communiste et président du C.L.L. , est abattu par les Allemands. 8 4 8 5 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 12 24 Août SUITE 5 Clichy-sous-Bois Les Allemands attaquent l'école du Bourg où se sont installés une trentaine de F.T.P. Trois d'entre eux sont capturés et emmenés le 26 août par les Allemands en retraite. Pierre Simon et Pierre Marcassoli sont fusillés dans la côte du sanatorium, le troisième captif parvenant à s'échapper. 25 Août Pierrefitte-sur-Seine Un train, probablement un autorail blindé allemand, déraille. Pantin Le train blindé quitte la commune. À partir de cet instant, on en perd la trace... Bobigny Vers 15 heures, sept F.F.I. de Drancy attaquent le dépôt de Bobigny-ceinture, et repoussent les Allemands encore présents après de violents combats. La rotonde et la plaque tournante sont déminées. Noisy-le-Sec Diverses explosions ont lieu, provoquées par les Allemands en repli pour détruire les ouvrages d'art de la S.N.C.F. dont les ponts de chemin de fer et le pont tournant du dépôt des locomotives. La Courneuve Vers 21 heures, 65 chars allemands partis de l'aéroport s'avancent en direction sud-ouest jusqu'à la ligne de Grande Ceinture puis repartent vers Le Bourget. Neuilly-sur-Marne Des Allemands en repli prennent deux otages dans la population dont l'un meurt en déportation. Les Allemands font également sauter le pont, l'écluse et le viaduc de la voie de Grande Ceinture sur la Marne. La circulation ferroviaire est interrompue. Neuilly-Plaisance Des officiers allemands arrêtés dans l'usine Thomson sont conduits au fort de Rosny. Le Blanc-Mesnil La mairie est mitraillée par des Allemands qui repartent ensuite vers le Vieux-Pays. 4 Stains De violents combats opposent dans la commune les Allemands en repli et les F.F.I. Vers 16 heures 30, des éléments motorisés venus du fort de Stains combattent les F.F.I. Quatre Allemands et un F.F.I. sont tués. Un cessez-le-feu est ordonné car les Allemands menacent d'exécuter cinquante civils. Deux F.F.I. négocient avec les Allemands la libération des otages civils. Peu après des chars légers allemands reviennent dans la commune et tirent dans les rues. Neuf civils sont tués. 4 Rosny-sous-Bois Des soldats allemands reviennent au fort de Rosny où sont installés une quinzaine de gendarmes. Ils y libèrent les prisonniers faits par la Résistance. Au cours des combats, 4 5 Allemands et un soldat F.F.I. sont tués. Le fort est repris dans la nuit par les résistants. Saint-Denis Les Allemands évacuent le fort de l'Est. Leurs prisonniers sont libérés. Des F.F.I. attaquent le réduit allemand de la caserne de Saint-Denis. Montreuil-sousBois Les Allemands font un bref retour au fort de Rosny qu'ils avaient abandonné. Dans la nuit, les échanges de coups de feu continuent pendant que les Allemands se replient et quittent définitivement la commune. Les forces allemandes se regroupent dans la région du Perreux, de Neuilly-Plaisance et de Neuilly-sur-Marne. Vaujours Des explosions se produisent dans le fort, miné par les Allemands. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 13 4 25 Août SUITE 4 Villetaneuse Des prisonniers russes évadés se battent aux côtés des F.F.I. et attaquent un convoi allemand avenue Jean-Jaurès. Bondy Plusieurs mines sautent, provoquant des dégâts dans les groupes scolaires JulesFerry et Pasteur. Livry-Gargan Le relais P.T.T. de Livry-Gargan est détruit par des F.T.P. de la compagnie Robespierre de Sevran. Le Bourget L'hôtel de ville est incendié par les Allemands. Épinay-sur-Seine Les Allemands prennent position le matin le long de la Seine à La Briche et se retirent dans la soirée sur Montmorency. L’Île-Saint-Denis Les Allemands abandonnent leurs positions et font sauter le pont du canal à SaintDenis. Les combats se poursuivent à Saint-Denis. La commune est libérée. Gagny Des représentants locaux des mouvements de Résistance se réunissent. Ils décident 8 la prise de la mairie et la déchéance de la municipalité nommée par Vichy. Un C.L.L. 7 est formé présidé par M. Millet du mouvement C.D.L.R. M. Fontaine, ancien conseiller municipal élu en 1935 prend en charge l'administration municipale. Le drapeau hissé sur la mairie est retiré pour éviter tout accrochage avec les Allemands. Romainville Dans la matinée, plusieurs accrochages se produisent avec les Allemands sur la route nationale 3 au pont de la Folie face à la T.I.R.U., l’usine de traitement des déchets, défendue par les résistants de cette usine. Dans l'après-midi, de nouveaux combats ont lieu près du pont de la Folie que les Allemands tentent d'approcher par les voies ferrées. Ils sont repoussés et deux d'entre eux sont tués. Le Raincy Les soldats américains font leur entrée dans la commune. Les troupes allemandes font sauter un dépôt de matériel à la Fosse-Maussoin. 5 26 Août Bondy M. Olivier prend les fonctions de président de la délégation municipale provisoire. Vers 10 heures, quelques soldats américains arrivent en ville. Deux chars allemands, venus des Pavillons-sous-Bois, manœuvrent rue Pollissard et tirent. Romainville Pierre Kerautret, de retour dans la commune, prononce dans la matinée une allocution devant des personnes rassemblées à la mairie et reprend en charge les affaires municipales. Le Raincy Trois-cents résistants du groupe organisé par Charles Hildevert se dirigent à Oissery pour réceptionner un parachutage d'armes et de munitions. Attaqués par les Allemands à l'étang de Rougemont, 125 sont tués dans les combats ou fusillés, 27 brûlés vifs à la Râperie de Oissery, 13 autres sont déportés. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 14 26 Août SUITE Gagny Des Allemands, repliés de Paris, s'installent au château de Maison-Rouge et occupent les points stratégiques de la commune. Ils tirent sur tout rassemblement de plus de trois personnes. Deux civils sont tués. Dans la nuit, pendant l'alerte donnée lors du bombardement de Paris, une douzaine de personnes sont blessées par des tirs en se rendant dans les abris. Saint-Denis En fin de journée, 700 Allemands se seraient emparés des usines Hydrocarbures en prenant des otages. Quelques centaines d'autres mènent des attaques dans la ville. Dans la soirée, les Allemands quittent le Barrage et se replient sur Pierrefitte et Stains. La ville est libérée. Saint-Denis Un violent bombardement allemand dans la nuit fait de nombreuses victimes dans la commune. Les Pavillonssous-Bois Un accrochage se produit entre des F.F.I. et deux auto-mitrailleuses allemandes autour d'une barricade dressée à la Fourche. Aubervilliers La commune est libérée. Bobigny Le fils du maire, Gaston Clamamus, est tué par un groupe F.T.P. En soirée, 3 divisions allemandes sont signalées dans la région de Bobigny. Dans la soirée, la ville est libérée. Épinay-sur-Seine Le matin, deux véhicules de la 2 D.B. arrivent dans la commune. Dans la soirée, venant d'Enghien et Montmorency, les Allemands tentent un retour offensif protégés par des otages civils placés sur leurs chars. Ils sont arrêtés au barrage de Saint-Denis. Villetaneuse La division Leclerc libère Villetaneuse. Villemomble Cinq anciens conseillers municipaux maintenus par Vichy et contestés par le Front 9 national se retirent de la délégation municipale provisoire. Les derniers Allemands quittent la commune. Montfermeil Des troupes allemandes en retraite investissent la commune. Deux salles de bal des Sept-Îles sont réquisitionnées pour leur cantonnement. Des mitrailleurs prennent position aux carrefours et un couvre-feu est fixé à 17 heures. Pantin Les bombardements allemands de la nuit atteignent les entrepôts de la chambre de commerce et des bâtiments rue Condorcet, rue de Paris et les Quatre-Chemins. Pantin Le drapeau français est à nouveau hissé sur la mairie. Les premiers éléments de la e 13 2 D.B. arrivent dans la commune. Clichy-sous-Bois Le capitaine Paul Tessier, officier anglais parachuté en France et travaillant avec le mouvement de résistance Vengeance en Seine-et-Marne, est abattu allée de Montfermeil par des Allemands. 4 5 e 13 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 15 26 Août SUITE Saint-Ouen Le bombardement allemand de la nuit touche Saint-Ouen. Dugny La caserne de Dugny près de l'aéroport est occupée par des Allemands qui refusent de se rendre. Il y a dix chars Tigre et de nombreux nids de mitrailleuses essaimés dans la plaine entre Dugny, la Courneuve, Stains et la rivière Croult. La Courneuve À 10 heures, des chars allemands s'avancent avec des troupes d'infanterie jusqu'au croisement de la route nationale 2 et de la ligne de Grande Ceinture. Ils tentent d'y faire sauter le pont sans succès, des explosifs placés à cet effet ayant été enlevés par 4 des résistants. Les chars auraient été tenus en respect par trois F.F.I. armés d'une e 13 mitrailleuse. Dans l'après-midi, les chars de la 2 D.B. arrivent dans la commune et les chars allemands se retranchent derrière l'aéroport et à Dugny. Aulnay-sous-Bois La commune est libérée. Narcisse Renaudot, ancien conseiller municipal, hisse le drapeau tricolore sur l'hôtel de ville. Le docteur Perlis, résistant du mouvement 10 8 Libération-nord est président du C.L.L. Noisy-le-Sec Dans la nuit, un bombardement allemand détruit des bâtiments dans le quartier Emile-Zola. Bagnolet Au cours du bombardement de Paris par les Allemands, des bombes touchent Bagnolet, causant six victimes et d'importants dégâts. Le presbytère et l'église Notre-Dame-de-Pontmain sont gravement touchés. Noisy-le-Sec Un dépôt de munitions allemand saute au lieu-dit Les Échos, entre Noisy-le-Sec et Pantin. Deux camions de grenades sont intacts et récupérés par des résistants. À l'issue d'une manifestation devant la mairie de quelques centaines de personnes, Henri 8 Quatremaire, membre du Parti communiste, prend la présidence du C.L.L. Vaujours Un convoi allemand de voitures légères escorté de motocyclistes est attaqué entre Vaujours et Villeparisis par le corps-franc du groupe de Résistance M-4 relevant des 4 F.F.I. L'arrivée de chars légers allemands oblige le groupe de résistants à se disperser. Montreuil-sousBois Les Allemands larguent des bombes incendiaires, dont 300 tombent sur le Bas-Montreuil, rue Robespierre, rue Arsène-Chéreau, rue de la Fraternité. Drancy Les troupes de la 2 D.B. entrent dans la commune. Elles participent le lendemain 4 avec les F.F.I. à la prise de l'aéroport du Bourget. Stains Vers 18 heures, cinq chars allemands venant de la route d'Aubervilliers circulent dans la commune en mitraillant. Au cours des échanges de coups de feu, un Allemand est tué et une dizaine d'autres blessés. Deux civils sont exécutés au lieu-dit le Globe et 4 plus loin six F.F.I. et quatre maraîchers. Le Blanc-Mesnil Vers 18 heures 40, les F.F.I. et les troupes du général Leclerc engagés à proximité du terrain d'aviation du Bourget, devant les fermes du Vieux-Blanc-Mesnil sont en difficulté et doivent opérer un recul. e 13 4 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 16 26 Août SUITE Neuilly-Plaisance La commune est libérée. Neuilly-sur-Marne Des Allemands sont retranchés à la Maltournée dans l'usine Thomson et harcelés par 4 les F.F.I. Au cours des combats, deux résistants sont tués. Des tirs de mortier américains conduisent les Allemands à se replier. D'autres soldats installés au Château-Guérin tirent sur les passants et tuent onze civils. Un résistant qui avait tenté de négocier avec les Allemands est retrouvé le lendemain fusillé après avoir été torturé. Les résistants locaux du groupe Hildevert partent pour Oissery-Forfry. Onze d'entre eux meurent dans les combats de l'étang de Rougemont, à la Râperie ou en déportation. Dans la soirée, les Allemands évacuent la commune. 27 Août Neuilly-sur-Marne En fin d'après-midi, les chars américains entrent dans la commune. Les soldats 4 Américains demandent aux F.F.I. de leur laisser le terrain libre mais de « nettoyer » leurs arrières. Noisy-le-Grand La commune est libérée de l'occupation allemande. Clichy-sous-Bois A l'aube, les Allemands quittent la commune en direction de Chelles. Les troupes américaines arrivent vers 16 heures 30 et cantonnent pour la nuit dans la commune libérée. Stains Des éléments de la 2 D.B. entrent dans la ville. Des groupes F.F.I. et F.T.P. effectuent des reconnaissances au nord de la commune aux limites des lignes allemandes. Gournay-surMarne La commune est libérée. Villepinte Les troupes allemandes en repli traversent la commune. Bondy Les troupes américaines traversent la commune libérée. Rosny-sous-Bois Les premiers soldats américains de la 1 l'avenue de la République. Pantin Des troupes de la 2 D.B. Montfermeil A l'aube, les Allemands quittent la commune définitivement libérée. Marcel Berger, 8 conseiller municipal communiste élu en 1935, est nommé président du C.L.L. Vers 16 heures 30, les troupes américaines entrent dans la commune. Coubron Les premiers blindés américains traversent Coubron en direction de Clichy-sous-Bois, puis reviennent en soirée prendre position dans le village. Gagny Vers 2 heures du matin, les Allemands se replient et quittent la commune. Vers 14 heures, deux chars américains sont signalés rue de Neuilly. Le gros des troupes arrive une heure après. La commune est pavoisée. Un cortège se forme près de la 8 mairie où les membres du C.L.L. prennent la parole. Peu après, une gerbe est déposée au monument aux morts. e e 13 13 4 ère 5 Armée entrent dans la commune par puis des troupes américaines traversent la commune. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 17 27 Août SUITE Livry-Gargan Les derniers Allemands évacuent la commune dans la journée. Des barrages sont 4 établis par les F.F.I. sur la route de Meaux. Vers 16 heures les Américains entrent dans la commune et avec les F.F.I. attaquent des formations allemandes retranchées derrière la plâtrerie. Pierrefitte-sur-Seine Dans la matinée, un groupe d'Allemands revient dans la localité, et fusille dix otages e 13 4 parmi les Pierrefittois. La 2 D.B. entre dans la ville et neutralise, avec les F.F.I. , les dernières positions allemandes. D'un commun accord, dix soldats allemands sont fusillés à l'endroit où sont tombés les otages le matin-même. Le Blanc-Mesnil Les F.F.I. attaquent les positions allemandes au Vieux-Blanc-Mesnil avec des troupes e du commandant Rouvillois, escadron du 12 cuirassier. Les Allemands se sont retranchés dans des fermes avec des otages. De nombreux groupes F.F.I. de la région participent à ces combats. La commune est libérée. Sevran Les F.F.I. parviennent à réoccuper la mairie. Des combats ont lieu dans le centre-ville et dans le jardin des sœurs Saint-Vincent. Sur la route de Meaux, les Allemands 5 reculent vers Vaujours. Côté canal de l'Ourcq, les F.T.P. tiennent le pont de chemin de fer et harcèlent les Allemands obligés de quitter leurs positions. Les combats se poursuivent dans la nuit, alors que des chars américains arrivent au pont du canal et place du marché. Dugny La commune est libérée. Saint-Ouen Dans l'après-midi, les deux premiers soldats de la 2 D.B. la République. Ils sont ensuite reçus en mairie. Noisy-le-Sec Les troupes alliées entrent dans la commune. 4 4 e 13 arrivent place de 28 Août Le Blanc-Mesnil Un cortège a lieu dans la commune, emmené par M. Duquenne, ancien élu 3 8 communiste. Le président de la délégation spéciale fuit le lendemain. Un C.L.L. est mis en place, comprenant les conseillers municipaux élus en 1935 et des résistants. Saint-Denis Un rassemblement de la population est organisé devant la mairie pour lui présenter les nouveaux responsables de la commune. Auguste Gillot prend la parole et soumet à la population une liste de membres pour constituer la délégation municipale provisoire dont il prend la présidence. Villepinte Toute la matinée, les combats se rapprochent. A 15 heures, ils deviennent très violents. Les Allemands menacent d'exécuter onze otages, dont le maire, s'ils sont 4 encore victimes de tirs de F.F.I. Vers 19 heures, les troupes américaines épaulées par des F.F.I. entrent et prennent position dans Villepinte et vers 21 heures, l'infanterie attaque les positions allemandes à la grenade. Environ soixante Allemands sont faits prisonniers. Vaujours Les Allemands en repli résistent à l'avancée américaine dans la région. Sevran En fin d'après-midi le combat se déplace vers la ferme de Montceleux et le lotissement 5 4 du Pont-Blanc, que les Américains et les F.T.P. et F.F.I. dégagent en faisant des prisonniers. Les combats de Sevran ont fait onze victimes dont neuf F.F.I. et F.T.P. et deux Américains. La commune est libérée. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 18 28 Août SUITE 4 Livry-Gargan Des corps-francs F.F.I. effectuent des reconnaissances vers le Vert-Galant à Sevran et à Villepinte pour le compte des troupes américaines. Coubron Les Allemands résistent encore à l’avancée américaine dans la région de Vaujours et Coubron puis se replient définitivement. La commune est libérée. Villemomble Les F.F.I. récupèrent un camion allemand contenant des grenades. Une auto et une chenillette également saisies sont remises en état. Stains Les derniers éléments allemands quittent le nord de la ville. Un « comité de salut public » présidé par M. Alex s’installe en mairie pour administrer la commune. 4 29 Août Tremblay Les derniers Allemands quittent le secteur. La commune est libérée. Tremblay La guerre et l’Occupation ont coûté à la population : quatre morts sur le champ de 14 bataille, deux morts en captivité, quatre morts au S.T.O. , quatre morts en déportation, quatre fusillés, trois tués pendant les combats de la Libération et trois personnes décédées sous les bombardements. Le Blanc-Mesnil Des membres du détachement Bastille des F.T.P. exécutent un membre de la L.V.F . Vaujours Les derniers éléments allemands quittent le secteur. Villepinte Dans la matinée, les combats se poursuivent menés par les Américains et les F.F.I. qui réduisent les dernières positions allemandes. Les chars américains font mouvement vers Tremblay. La commune est libérée. 5 15 30 Août 8 Stains Le comité de salut public est remplacé par un C.L.L. présidé par Louis Bordes, membre du parti communiste, qui prend les fonctions de maire. 31 Août Les Lilas David Rosenfeld est élu président de la délégation municipale provisoire. Épinay-sur-Seine Antoine Jullien, ancien élu municipal, est élu président de la délégation municipale provisoire, en attendant le retour de l’ancien maire, Joanny Berlioz alors en Algérie. Septembre Dugny Les élèves dont les familles reviennent habiter la ville sont accueillis dans les anciennes cantines militaires. Dugny La vie tente de se réorganiser dans la commune. Les services municipaux sont installés dans une ancienne plomberie. Des commerçants proposent leurs produits dans des baraquements. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 19 4 Septembre SUITE 4 Saint-Ouen Les F.F.I. de Saint-Ouen et Clichy, engagés volontaires jusqu’à la fin de la guerre, e sont rassemblés au fort de l’Est et formeront le bataillon 10/22 renforçant le 9 zouave de l’armée de De Lattre de Tassigny. Ils quittent Saint-Denis le 11 janvier pour rejoindre le front en Alsace. Sevran M. Urbain, ancien conseiller municipal, devient président de la délégation municipale provisoire. Romainville La guerre et les bombardements ont fait 38 morts, 50 sinistrés complets et 908 sinistrés partiels. La Courneuve La composition du C.L.L. est contestée par M. Léonard du parti communiste. M. Terrible est désigné comme président provisoire. 8 1er Septembre Aulnay-sous-Bois Narcisse Renaudot devient président de la délégation municipale provisoire en succédant à Jean Perlis, dans l’attente du retour de Maurice Nilès, le maire élu avant la guerre. 3 Septembre Coubron La commune fait une grande fête de la Libération. 5 Septembre Montreuil-sousBois 8 Daniel Renoult regagne la commune et prend la présidence du C.L.L. qui administre la ville. 7 Septembre Villetaneuse M. Paillard est élu président de la délégation municipale provisoire. Villemomble M. Hanra, en opposition avec les représentants du Front national , se retire. M. Zuili assure la présidence de la délégation municipale provisoire. 9 14 Septembre Bobigny Léon Pesch, ancien adjoint au maire, prend la tête de la municipalité. 21 Septembre Le Bourget Les troupes américaines s’installent pendant un an dans les locaux de l’école Jean-Jaurès, occupés auparavant par les troupes allemandes. 23 Septembre Livry-Gargan Le conseil municipal décide de prendre à sa charge les frais d’inhumation des militaires et civils victimes de guerre. 26 Septembre 9 Rosny-sous-Bois Charles Durand, socialiste, membre du mouvement de résistance Front national , est 3 nommé président de la délégation spéciale faisant fonction de maire. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 20 3 Octobre Tremblay Dans la matinée, une fusée allemande V1 tombe sur la place Pierre-Curie. Un enfant est tué et dix personnes blessées. 4 Octobre Pantin Un dernier bombardement allemand endommage le groupe scolaire Sadi-Carnot et l’école maternelle de la route des Petits-Ponts. 22 Octobre Aubervilliers Une cérémonie rend hommage aux fusillés de Châteaubriant. 4 Novembre Les Pavillonssous-Bois Un arrêté préfectoral nomme Francis Bernard président de la délégation municipale provisoire, faisant fonction de maire. 14 Novembre Aulnay-sous-Bois Le conseil municipal décide de donner le nom d’habitants fusillés par les Allemands durant l’Occupation à certaines voies, telles que la rue des Frères-Aspis et l’avenue Pierre-Jouhet. Décembre Montreuil-sousBois Un foyer de la commission centrale de l’enfance (C.C.E.) est ouvert jusqu’en 1951 rue François-Debergue pour accueillir les enfants juifs orphelins. 10 Décembre Rosny-sous-Bois Le groupe théâtral La Fauvette d’Avron donne une représentation dans la salle des fêtes du plateau d’Avron, au profit de l’arbre de Noël des enfants de prisonniers de guerre et de déportés. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 21 L’ANNEE 1945 Aubervilliers À la demande de Charles Tillon, maire de la commune, Eli Lotar réalise le film Aubervilliers, qui insiste sur la misère des habitants. Trois textes de Jacques Prévert sont mis en musique par Joseph Kosma pour la bande-son du film. Le Raincy Deux foyers de la commission centrale de l'enfance, Le Raincy-Plateau et Le Raincy-Coteau, accueillent les enfants juifs orphelins. Le premier ferme en 1950, le second l'année suivante. Bondy Le groupe des Petits Écoliers chantants de Bondy est fondé par Roger et Angèle Tribouilloy. Épinay-sur-Seine La Seine connaît une crue importante et le boulevard Foch disparaît sous les eaux. Épinay-sur-Seine Sous la houlette des instituteurs, les enfants des écoles publient des petits journaux : Les Échos de Pasteur pour l'école Pasteur, et La Voix des gosses pour l'école du Centre. Saint-Denis André Lurçat est désigné urbaniste et architecte en chef de la ville, qu'il marque d'une forte empreinte jusqu'à sa mort en 1970. Son premier chantier est la construction de la cité Paul-Langevin commencée en 1946, dont la première tranche est achevée 4 ans plus tard. Montreuil-sousBois Plus de 150 petits Montreuillois sont accueillis par les colonies de la ville. Les Pavillonssous-Bois La section cycliste du stade de l'Est est championne d'Île-de-France par équipe et en individuel grâce à Vanlerbergue. L’Île-Saint-Denis La crue de la Seine provoque d'importantes inondations dans la commune. 13 Janvier Pantin Le club de boxe Le Ring de Pantin organise une soirée au profit des prisonniers de guerre. 28 Janvier Aubervilliers Le général de Gaulle se rend en visite dans la ville. Montreuil-sousBois Le chef du gouvernement, le général de Gaulle, se rend en visite dans la localité. 21 Février Montreuil-sousBois Un nouveau foyer de la commission centrale de l'enfance (C.C.E.) accueille rue Dombasle les enfants juifs orphelins. Cette maison ferme en 1954. 22 Février Saint-Ouen La crèche Emile-Zola (rebaptisée Gaston-Monmousseau) rouvre ses portes. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 22 4 Mars Saint-Denis La municipalité organise les obsèques officielles de 23 résistants dionysiens. 11 Mars Montreuil-sousBois Le foyer du soldat est inauguré par Charles Tillon, ministre de l'Air. 22 Avril Drancy Une chapelle ardente dressée dans le hall de la mairie accueille les corps de Raymond Justice, André Sigoney, Henri Janin, Simon Bronsztein et Jacques Jorissen devant lesquels 4 000 personnes viennent s'incliner. 23 Avril Montreuil-sousBois Sous le patronage du ministre de la Santé et avec l'aide de la Croix-Rouge, la première campagne systématique de dépistage radiologique de la tuberculose pulmonaire est tentée pendant un mois. Toute la population âgée de plus de 3 ans est concernée : au total, 32 825 personnes s'y soumettent, permettant de découvrir et de traiter 200 cas. 29 Avril Le Blanc-Mesnil Le nouveau conseil municipal comprend 4 femmes. Mai Montreuil-sousBois L'abbé André Depierre, prêtre ouvrier, s'installe dans la commune. 20 Juin Dugny L'escadrille Normandie-Niemen rentre du front de l'est à la base 104 de la caserne De Rose. 5 Juillet Saint-Ouen La ville se dote d'un office municipal d'habitation et de reconstruction. 7 Août Aulnay-sous-Bois Le conseil municipal décide l'érection par souscription publique d'un monument commémorant le souvenir des Aulnaysiens tués au cours des combats de la Libération. 31 Août Villetaneuse Pierrette Petitot est l'une des premières femmes de France élues maires. 10 Septembre Saint-Denis Le patronage laïc municipal reprend ses activités. Il propose des activités manuelles, culturelles, artistiques et sportives aux enfants. Octobre Saint-Denis Le groupe scolaire Jules-Guesde, qui avait été supprimé en tant qu'établissement d'enseignement, est remis à la disposition de la municipalité pour cette rentrée des classes. Des classes en bois sont également construites dans le parc Diderot pour remplacer les bâtiments détruits par des bombardements rue du Président-Wilson. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 23 14 Octobre Romainville Au cours d'une cérémonie, les corps de Marcel Ethis, Jean Lemaire, Gaston Greff, André Coutelet et Louis Mahé, victimes des Allemands, sont inhumés dans la localité. 16 Octobre Gournay-surMarne Le château, dans lequel est installé l'hôtel de ville, est classé Monument historique. 22 Novembre ère Montfermeil Le général de Gaulle rencontre le général Gerbans, commandant la 1 division de la France libre, dans un pavillon de l'hospice départemental Les Ormes, rue de Coubron. 10 Décembre Romainville Plus de 800 enfants des écoles reçoivent chaque jour un quart de lait entier, une ration de saucisson ou de lard, du fromage et de l'huile de foie de morue. C'est grâce à la CroixRouge danoise, et via le comité de la caisse des écoles, que ces denrées sont distribuées jusqu'en juillet 1946. 19 Décembre Bobigny L'office municipal des sports est créé. 22 Décembre Romainville Le premier arbre de Noël d'après-guerre est organisé dans l'école Charcot, pour 2 000 écoliers romainvillois. 31 Décembre Saint-Ouen Les dernières ordonnances d'expropriation des bâtisses de la zone sont rendues : les dernières masures seront démolies dans les années 1970 près de la porte de Champerret. CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 24 1 M.L.N. : Mouvement de libération nationale P.C. : Parti communiste En cas de dissolution d'un conseil municipal, ou lorsqu'il ne peut être constitué (démission collective, annulation...), une délégation spéciale est nommée par le pouvoir exécutif pour en assurer les fonctions. C'est le cas, par exemple, en novembre 1940 : le régime de Vichy suspend tous les conseils municipaux des communes de plus de 2000 habitants et les remplace par des délégations spéciales. 4 F.F.I. : Forces françaises de l’intérieur 5 F.T.P. : Franc tireur et partisan. Organisation de Résistance armée initiée par le parti communiste clandestin en 1942. 6 M.O.I. : Main-d'œuvre immigré. Organisation créée par le parti communiste français dans les années 1920 pour organiser la main-d’œuvre étrangère. Pendant l'occupation, l'organisation, devenue clandestine, est rattachée aux F.T.P. et participe à la lutte armée. 7 C.D.L.R. : Ceux de la Résistance. Organisation de Résistance. 8 C.L.L. : comité local de Libération. 9 Front national de lutte pour la liberté et l'indépendance de la France : mouvement de Résistance initié par le Parti communiste en 1941 et regroupant des hommes et femmes de diverses opinions rassemblés par leur volonté de lutter contre l'occupant. 10 Libération-nord : mouvement de Résistance. 11 C.D.L.L. : Ceux de la Libération. Mouvement de Résistance. Vengeance : mouvement de Résistance. 12 O.C.M. : Organisation civile et militaire. Mouvement de Résistance. 13 ème 2 D.B. : Deuxième division blindée. Sous le commandement du général Leclerc, elle libère Paris en août 1944. 14 S.T.O. : Service du travail obligatoire. 15 L.V.F. : Légion des volontaires français contre le bolchevisme. Mouvement collaborateur, créé en août 1941, ses membres combattront sous l'uniforme nazi. 2 3 CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 25