Une chronologie de la Libération en Seine-Saint

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Une chronologie de la Libération en Seine-Saint
CHRONOLOGIE
LA LIBERATION ET LE RETOUR À LA VIE DEMOCRATIQUE
DANS LES 40 COMMUNES DE L’ACTUEL DEPARTEMENT
DE LA SEINE-SAINT-DENIS
Juillet 1944 - Décembre 1945
Cette chronologie présente des événements datés, mentionnant juste le mois ou l’année
lorsqu’il n’a pas été possible de préciser, et localisés par commune. Les indications au
conditionnel indiquent qu’il n’a pas été possible de recouper les sources pour permettre de
confirmer les informations.
Nous avons choisi une période qui tient compte de l’atmosphère sur le terrain à l’approche
des armées de Libération : c’est pourquoi la chronologie commence au 14 juillet 1944,
date à laquelle ont lieu des manifestations multiples quoiqu’encore interdites. En noir
figure la période des combats de la Libération, mais nous avons poursuivi la chronologie
tout au long de l’année 1944 et durant l’année 1945, pour montrer le « retour » à la vie
démocratique. Les acronymes ou noms de mouvements sont signalés par une note qui
renvoie en fin de document.
Chronologie réalisée par les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis,
septembre 2013.
Sources :
CD-Rom Une histoire de la Seine-Saint-Denis au XXe siècle, Archives départementales de
la Seine-Saint-Denis, Conseil général de la Seine-Saint-Denis, 2005.
ZAIDMAN, Sylvie et CLESSE, Joël La Résistance en Seine-Saint-Denis, Paris, Syros
1994.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 1
L’ANNEE 1944 : à partir du 14 juillet 1944
14 Juillet
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Stains
Une centaine de personnes, dont les membres du Front national , se réunissent au
monument aux morts et manifestent à l'occasion du 14 juillet.
Bagnolet
Dans la nuit, de nombreux tracts sont diffusés dans les rues. Les trois couleurs, bleu,
blanc et rouge, sont peintes sur la mairie. Un drapeau tricolore flotte sur l'avenue
principale et une grosse cocarde est accrochée sur le monument aux morts. Des
passants arborent les trois couleurs. Le premier numéro d'un journal clandestin,
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Libération de Bagnolet, organe du M.L.N. est diffusé, appelant à un 14 juillet « de
combat ». La police n'intervient pas.
Pierrefitte-surSeine
Un bal clandestin est organisé dans le quartier des Hirondelles. Jules Trémel y prend la
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parole au nom du P.C.
Le Blanc-Mesnil
Un drapeau tricolore est accroché sur un immeuble avenue de Drancy.
Pantin
Dès le lever du jour, la police municipale fait procéder à l'enlèvement de drapeaux
tricolores attachés pendant la nuit sur la mairie.
Les Lilas
Bravant l’interdiction officielle de célébrer la fête nationale, un cortège de Lilasiens
défile de la mairie au monument aux morts, en arborant les couleurs bleu, blanc, rouge.
Drancy
Quelques drapeaux et oriflammes tricolores sont accrochés sur la mairie ; des ouvriers
quittent le travail en chantant La Marseillaise ; des gerbes de fleurs sont déposées au
monument aux morts. Tous ces gestes bravent l’interdiction de commémorer la fête
nationale.
Noisy-le-Grand
Un particulier hisse un drapeau français à sa fenêtre. Les Allemands le lui font retirer et
lui infligent une amende de 200 francs.
Villemomble
Un cortège défile dans la commune pour célébrer la fête nationale, malgré l'interdiction
officielle.
Neuilly-sur-Marne
De nombreux drapeaux tricolores sont accrochés dans les lignes téléphoniques. Un
drapeau est fixé sur la cheminée de l'usine de la compagnie des eaux. Trois cents
personnes réunies au monument aux morts se dirigent vers la mairie où le cortège
atteint un millier d'individus. Un homme fait une courte harangue, appelant la
population à la résistance et au combat. Le rassemblement se disperse ensuite sans
incident.
Neuilly-Plaisance
Quatre drapeaux français et américains sont accrochés au sommet des pylônes d'un
gazomètre de l'usine à gaz. Une banderole tricolore marquée d'une croix de Lorraine
est découverte dans la rue des écoles.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 2
14 Juillet SUITE
Aulnay-sous-Bois
Vers 10 heures, 40 personnes se réunissent au monument aux morts avec un drapeau
et une couronne en chantant la Marseillaise. La police allemande tire et les disperse.
Deux personnes sont arrêtées.
Montreuil-sous-Bois
Dans les rues, bravant les interdits, quelques personnes défilent en chantant La
Marseillaise et déposent une gerbe au monument aux morts.
Romainville
Une manifestation patriotique se déroule dans la commune, en dépit des interdictions
énoncées par les autorités allemandes et françaises.
Épinay-sur-Seine
Vers midi, un bouquet de fleurs orné d'un ruban tricolore est déposé au monument aux
morts.
Les Pavillons-sousBois
La voie ferrée reliant les réseaux nord et est aurait été sabotée par des F.T.P. ,
bloquant un train de matériel pendant plusieurs heures.
Livry-Gargan
De nombreux promeneurs arborent les couleurs françaises. Des bandes de peinture
tricolores sont faites en plusieurs endroits de la commune.
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15 Juillet
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Livry-Gargan
Un transformateur aurait été détruit par des F.F.I à l'usine Lieman.
Neuilly-sur-Marne
Les Allemands ordonnent aux pompiers de retirer tous les drapeaux qui pavoisent la
commune.
Noisy-le-Sec
Des engins crève-pneus répandus sur la chaussée auraient provoqué l'accident d'une
voiture allemande. Des résistants récupèrent les armes de ses quatre occupants tués.
16 Juillet
Montfermeil
Un gendarme de la brigade de Gagny est attaqué et désarmé par quatre individus aux
Sept-Îles.
Clichy-sous-Bois
Un gardien de la paix de faction devant un cinéma est désarmé par plusieurs hommes.
Livry-Gargan
Un Alsacien collaborateur est exécuté par des membres du groupe M-4.
17 Juillet
Neuilly-sur-Marne
En représailles des manifestations patriotiques du 14 juillet dans la commune, les
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Allemands arrêtent Louis Porte, président de la délégation spéciale , qui meurt en
déportation.
Neuilly-sur-Marne
Un bureau de tabac est attaqué par 3 hommes armés qui prennent le stock et versent
6420 francs au buraliste.
27 Juillet
Gagny
Dans la nuit, la voie ferrée Paris-Strasbourg est sabotée par explosif. La circulation est
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interrompue pendant 9 heures. Des F.F.I. du groupe Bir-Hakeim de la gendarmerie de
Sevran participent à l'opération avec un corps-franc du réseau Armand-Buckmaster.
Selon d'autres sources, le groupe Marcel Printemps y participe.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 3
27 Juillet SUITE
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Romainville
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Un groupe des F.T.P. -M.O.I. aurait saboté deux transformateurs alimentant deux
usines.
29 Juillet
Romainville
5
Un groupe F.T.P. aurait détruit le transformateur de l'usine de caoutchouc.
31 Juillet
Gagny
Une machine haut-le-pied pilotée par des cheminots allemands heurte la queue d'un
train de marchandises, broyant le wagon. La cause de cet accident ferroviaire reste
indéterminée.
Août
Coubron
Le ravitaillement étant devenu problématique, des volontaires font la tournée des
fermes de Coubron pour recueillir du lait pour les enfants du Raincy.
Tremblay
Maurice Anguerrand, ancien conseiller municipal, est président du C.L.L.
Épinay-sur-Seine
Les combats de la Libération interrompent momentanément le tournage du film Les
Dames du Bois de Boulogne de Robert Bresson tourné aux studios Éclair. Le tournage
avait lieu de nuit, l'électricité étant en journée réservée au secteur industriel prioritaire.
Épinay-sur-Seine
Les écoles Pasteur sont touchées par un bombardement.
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1er Août
Les Pavillons-sousBois
Des représentants de groupes de Résistance locaux se réunissent pour préparer la
Libération.
2 Août
Saint-Denis
La ville est touchée par un bombardement allié.
L’Île-Saint-Denis
Vers 17 heures, un bombardement allié touche la commune sans faire de victime.
6 Août
Rosny-sous-Bois
La voie ferrée entre Rosny-sous-Bois et Le Perreux est coupée par des résistants du
réseau clandestin Armand-spiritualist.
Tremblay
Deux aviateurs américains sont hébergés clandestinement dans la ville jusqu'à la
Libération.
Bondy
La voie ferrée Bondy-Aulnay est sabotée par un corps-franc du réseau clandestin
Armand-spiritualist.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 4
7 Août
Saint-Denis
Un bombardement allié touche à nouveau la commune.
Aulnay-sous-Bois
Un sabotage de la voie ferrée Paris-Soissons est perpétré par un groupe-franc du
réseau clandestin Armand Spiritualist.
Noisy-le-Sec
Un bombardement allié touche la commune. On compte 5 morts et 20 blessés.
9 Août
Saint-Denis
Plusieurs organisations locales de Résistance forment un comité local de Libération
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présidé par M. Vanhollebecke de l'organisation Front national .
10 Août
Dugny
A quelques jours de la Libération, un nouveau bombardement atteint la ville.
Noisy-le-Sec
La grève des cheminots est déclenchée aux ateliers et dépôts des machines, et se
poursuit le lendemain matin. Cinq-cents grévistes occupent les locaux. Le travail
reprend à 14 heures après intervention des Allemands qui arrêtent une quinzaine de
cheminots. C'est le début de la grève générale dans les chemins de fer.
11 Août
Le Blanc-Mesnil
Un bombardement allié touche la commune. On compte un mort.
Neuilly-Plaisance
Des F.F.I. répandent des engins crève-pneus sur la chaussée. Cinquante-sept
camions allemands auraient été immobilisés. Quatre camions allemands sont
grenadés.
Bobigny
Dans le service de la traction et des ateliers de la gare de Bobigny, 250 cheminots se
mettent en grève. Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de la grève générale dans les
chemins de fer impulsé la veille et qui touche rapidement tous les dépôts de la région
parisienne.
Pantin
Plus de 350 cheminots du service des réparations du matériel se mettent en grève.
Les revendications portent sur les salaires et la remise en liberté de cheminots arrêtés
par les Allemands. C'est le début de la grève générale dans les chemins de fer.
Pierrefitte-surSeine
Un groupe F.T.P. aurait dynamité des pylônes haute tension.
Drancy
En gare de Drancy, 400 cheminots du service du matériel roulant se mettent en grève.
C’est le début, dans ce dépôt, de la grève générale des chemins de fer.
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12 Août
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Pierrefitte-surSeine
Un poste allemand au pont du chemin de fer est attaqué par des F.T.P. du
détachement Kléber.
Gagny
L'attaque du triangle de Gagny et le déraillement d'un train de munitions sont réalisés
par un corps-franc du réseau clandestin Armand-spiritualist.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 5
12 Août SUITE
Vaujours
Un vol de tabac est commis au kiosque de la gare du Vert-Galant.
13 Août
Saint-Denis
Suspicieux, les Allemands désarment les policiers de Saint-Denis. Un appel à la grève
de l'ensemble de la police parisienne est lancé pour le 15 août.
Livry-Gargan /
Les Pavillonssous-Bois
Une manifestation est organisée par des résistants aux Pavillons-sous-Bois et avenue
de la République à Livry-Gargan pour protester contre la mort d'un commerçant tué la
veille par des Allemands. Un cortège défile en chantant La Marseillaise puis se
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disperse. Peu après, vers 11h, des F.F.I. organisent un second défilé et désarment un
Allemand. Des Allemands arrivés sur les lieux tirent sur la foule. L’affolement est
général. Quatre jeunes gens sont arrêtés et fusillés vers 14 heures, place du marché
aux poissons. Dans l'après-midi, des soldats allemands raflent une quinzaine de
personnes qu'ils gardent dans la gare de Gargan. Les otages sont libérés après
intervention du maire.
14 Août
Les Pavillonssous-Bois
M. Cousin, agent de police, est arrêté pour avoir hébergé des aviateurs alliés. Il est
déporté le lendemain dans le dernier convoi parti de Pantin et meurt en déportation.
L’Île-Saint-Denis
Une péniche est sabotée et incendiée dans les ateliers de l'usine Franco-Belge.
15 Août
Pantin
Le dernier convoi de déportés politiques et résistants part de la gare de Pantin en
direction de l'Allemagne.
Aubervilliers
Une embuscade est tendue rue des Grandes-Murailles par le groupe de Résistance
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C.D.L.R. d'Henri Manigart, aidé de membres du groupe de Livry-Gargan. L'opération
vise la capture d'un camion de la milice chargé d'armes et de munitions. Ils sont
attaqués par un détachement de Feldgendarmerie. Dix résistants sont tués et six
autres blessés.
Villemomble
Deux aviateurs anglais, hébergés clandestinement dans la localité, sont pris en charge
par le réseau d'évasion Shelburn.
Rosny-sous-Bois
Des représentants des mouvements de Résistance forment un C.L.L. présidé par
René Cabis, du Parti communiste.
Le Pré-SaintGervais
Les magasins généraux sont pillés. Henri Leroy confisque une partie du vol pour le
distribuer à la population.
Pantin
Un train blindé prend position entre le boulevard Mac-Donald et la gare de Pantin.
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16 Août
Neuilly-sur-Marne
Le personnel de l'hôpital de Maison-Blanche se met en grève. Un minimum de soins et
le service d'alimentation des malades restent assurés.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 6
17 Août
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Les Lilas
La mairie des Lilas est aux mains des F.T.P. David Rosenfeld, responsable du Front
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national local depuis 1942, devient président du C.L.L.
Montreuil-sousBois
Des soldats F.F.I. lancent une attaque contre un groupe d'Allemands à proximité de la
mairie.
Drancy
Vers 16 heures, les Allemands et leur chef Aloïs Brunner quittent le camp de transit
des Juifs de France, situé cité de la Muette à Drancy. Sur les 1 437 Juifs encore
internés, 51 sont emmenés comme otages. Ils se rendent à pied en gare de Bobigny
car les chauffeurs des autobus réquisitionnés pour leur transport ont fui afin de retarder
le départ.
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18 Août
Drancy
Le camp de transit des Juifs est libéré ; il ne restait que 1 386 prisonniers.
Villepinte
Un F.F.I. porteur d'un revolver est arrêté par les Allemands et fusillé près des écoles
du groupe Langevin.
Aulnay-sous-Bois
Les Allemands encerclent la maison du docteur Perlis dans le parc Dumont, où a lieu
une émission radio clandestine. L'opérateur parvient à s'échapper mais Louis Barrault
et Henri Gastaud, qui faisaient le guet, sont arrêtés, torturés et exécutés.
Rosny-sous-Bois
Des gendarmes sont assiégés par les Allemands au fort de Rosny.
Romainville
Constitution du C.L.L. dont M. Tessier de Libération-Nord est élu président. Il est
convenu qu'à son retour, l'ancien maire communiste Pierre Kerautret retrouve ses
fonctions.
Villemomble
Les Allemands font sauter un train de munitions à la Fosse-aux-Bergers entre
Villemomble et Rosny-sous-Bois. Le convoi n'est que partiellement détruit et plusieurs
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groupes F.F.I. en profitent pour y récupérer des armes.
Saint-Ouen
Des Allemands attaquent un retranchement F.F.I.
Montreuil-sousBois
Dans la matinée, des barricades sont érigées. La mairie est prise par les F.T.P. et le
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drapeau tricolore hissé vers 11 heures sur le bâtiment. Le C.L.L. , présidé par M.
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Woljung, du Front national , est installé. Vers 18 heures, des combats ont lieu autour
de la mairie. Les F.T.P. du bataillon « Liberté » attaquent quatre blindés allemands,
quatre soldats sont tués, trois blessés et six prisonniers. Dans la soirée, des chars
allemands arrivent en force vers la mairie qui est évacuée. Les chars partis, la mairie
est reprise.
Bondy
Dans l'après-midi, la mairie est prise par des résistants.
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CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 7
19 Août
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Épinay-sur-Seine
Le matin, les F.T.P. occupent la mairie et hissent le drapeau français.
Bagnolet
La mairie est occupée par des résistants vers 12 heures 30. Alphonse Delavois, ancien
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conseiller municipal, est désigné président du C.L.L. puis, le lendemain, président de
la délégation municipale provisoire en attendant le retour de Paul Coudert. L'absence
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de combats à Bagnolet permet aux F.F.I. locaux de renforcer les groupes des
communes voisines.
Montreuil-sousBois
Les F.T.P. engagent le combat autour du fort de Rosny, investi la veille par les
Allemands. Rino Scolari, responsable F.T.P., est fait prisonnier au cours des combats.
Il est libéré le 21 août lors d'une offensive F.T.P.
Saint-Ouen
La Résistance occupe la mairie dans l'après-midi. Des drapeaux français et alliés
auraient été hissés aux fenêtres. M. Paradis prend ses fonctions de président du
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C.L.L. Le capitaine Glarner, désigné à la tête de la délégation municipale provisoire,
prend la parole devant des Audoniens rassemblés devant l'hôtel de ville.
La Courneuve
La mairie est occupée par les F.F.I. Une délégation préparée dans la clandestinité
prend en charge l'administration municipale.
Noisy-le-Sec
Les résistants F.F.I. - F.T.P. occupent la mairie et hissent un drapeau tricolore sur le
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bâtiment. Le C.L.L. est présidé par M. Hannappe du mouvement de résistance
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Libération-nord .
Pierrefitte-surSeine
Deux représentants de la Résistance font hisser le drapeau français sur l'hôtel de ville.
Les Pavillonssous-Bois
Le receveur principal de la commune est attaqué et remet sous la menace, sa recette
de la journée.
Villemomble
Les représentants du Front national et de C.D.L.L. -Vengeance se réunissent
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clandestinement afin de former un C.L.L. M. Hanra est élu président à l'unanimité.
Neuilly-sur-Marne
Des résistants récupèrent des armes détenues par les gardes-voies de communication
de la commune.
Drancy
Une réunion de groupes de résistants désigne Gaston Roulaud, ancien conseiller
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municipal communiste, comme président du C.L.L.
Pantin
Les Allemands détruisent un train de munitions en gare de Pantin-Bobigny, les
explosions se succèdent de 17 à 22 heures. Une péniche contenant du matériel de
guerre est aussi détruite près des Grands-Moulins qui prennent feu et brûlent toute la
nuit.
Stains
Vers 6 heures, la mairie est occupée par les F.F.I. et F.T.P. Vers 10 heures un
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détachement allemand attaque la mairie, échange des coups de feu avec les F.F.I.
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puis se retire. Un F.F.I. est tué dans l'accrochage.
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19 Août SUITE
Le Blanc-Mesnil
Le matin, devant la gare du Blanc-Mesnil-Drancy, des cheminots armés tirent sur des
troupes allemandes qui ripostent. Un civil et un garde-voie sont tués. Lors des combats
devant la mairie, un Allemand est abattu. Trois jeunes gens sont alors pris en otage et
emmenés par les troupes en repli. Ils sont fusillés peu après à La Patte-d'Oie de
Gonesse.
Romainville
La mairie est occupée par des résistants qui démettent le maire Félix Dargent. Le
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C.L.L. prend ses fonctions.
20 Août
Rosny-sous-Bois
Les organisations de Résistance occupent la mairie et hissent le drapeau tricolore.
Rosny-sous-Bois
Le fort de Rosny est libéré.
Rosny-sous-Bois
Cinq jeunes gens sont fusillés par des soldats allemands dans le square Gardebled.
Drancy
Une auto-mitrailleuse allemande s'arrête place de la mairie. Ayant essuyé un coup de
feu, ses occupants ripostent et tuent 6 civils.
Pantin
La mairie est occupée par des F.T.P. Charles Bertrand, du Front national , prend la
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présidence du C.L.L.
Le Blanc-Mesnil
Suite à l'agression et au désarmement d'un sous-officier allemand par trois hommes
sur la passerelle du Sémaphore, la troupe tire sur des civils et tue deux personnes.
Le Blanc-Mesnil
Des jeunes gens armés se disant de la Résistance se présentent dans une
boulangerie. Ils font vendre 700 pains, sans tickets de ravitaillement, à des personnes
informées de cette vente illégale.
Saint-Ouen
Des combats se déroulent autour des docks, protégés par les F.F.I. Le capitaine
Glarner est arrêté et exécuté par les Allemands près de la gare de l'Est à Paris. M.
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Bacco, résistant du mouvement Libération-nord , lui succède à la tête de la
municipalité. Des barricades sont dressées porte de Saint-Ouen et porte de Clichy.
Saint-Denis
La mairie est occupée par la Résistance vers 8 heures et le comité local de Libération
est installé. Peu après, les Allemands contre-attaquent, reprennent la mairie et
prennent 6 otages avant de se replier. De violents combats ont lieu dans la ville. Le
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même jour, trois péniches allemandes sont saisies par les F.F.I. et gardées pour
éviter leur récupération ou destruction par les Allemands.
Noisy-le-Sec
Des Allemands exigent le retrait du drapeau français de l'hôtel de ville et emmènent en
otage le secrétaire général de mairie.
L’Île-Saint-Denis
La mairie est occupée par les F.F.I. Henri Bulliard de Libération-nord
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C.L.L.
Aubervilliers
Les Allemands attaquent les positions des F.F.I. à la mairie.
Pierrefitte-surSeine
La mairie est occupée par les F.F.I.
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préside le
20 Août SUITE
Les Lilas
La population est appelée à se rassembler devant la mairie. André Tollet et André
Carrel, membres du Comité parisien de Libération (C.P.L.), prennent la parole devant
la foule rassemblée.
Les Lilas
Des F.F.I. pénètrent dans le fort de Romainville évacué par l'ennemi. Ils y découvrent
les corps de 11 prisonniers torturés et exécutés.
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21 Août
Neuilly-sur-Marne
La mairie est pavoisée et occupée par la Résistance. Le lendemain une patrouille
allemande fait enlever tous les drapeaux.
Le Blanc-Mesnil
Dans l'enceinte de la S.N.C.F., des civils récupèrent du charbon sur les voies ferrées.
Les Allemands tirent et tuent une personne.
Le Pré-SaintGervais
David Rosenfeld du Front national accompagné de 4 Gervaisiens se rend à la mairie
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pour démettre la délégation spéciale . Le C.L.L. présidé par Henri Leroy du Front
national est constitué.
Pantin
Des Allemands exigent 10 otages. MM. Bertrand, Flamien et Harlaux se proposent
comme otages ; 7 autres personnes sont emmenées à la gare des marchandises. Des
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combats ont lieu autour de la mairie entre les Allemands et les F.F.I. de Pantin et des
Lilas appelés en renfort. Les Allemands se replient. Dans la soirée, 7 otages sont
libérés.
Le Raincy
Un différend oppose le commandant Henry, responsable F.F.I. du 1 bataillon Armor,
au lieutenant F.F.I. Alexandre qui revendique le commandement des groupes du
secteur. Pendant deux jours, les F.F.I. sont désorganisés localement.
Montreuil-sousBois
M. Poupard, ancien conseiller municipal communiste, est désigné comme maire.
Saint-Denis
La mairie est réoccupée par les F.F.I.
Villetaneuse
Michel Franc de l'O.C.M.
Villemomble
Vers 8 heures, le C.L.L. se rend à la mairie pour prendre possession de la
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municipalité. Les F.F.I. prennent position autour de la mairie. Vers 10 heures 30, un
convoi allemand passant à proximité est attaqué, cinq Allemands sont tués et quinze
autres blessés. Une autre attaque contre un camion près de la gare coûte la vie à huit
soldats allemands, trois cheminots sont blessés et un F.F.I. tué. Vers 12 heures 45, la
mairie est évacuée pour éviter de nouveaux incidents. Dans l'après-midi, des
Allemands circulent et tirent dans les rues.
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er
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est désigné président du C.L.L.
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22 Août
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Saint-Ouen
Vers 15 heures, un F.F.I. tire sur une voiture civile allemande arrêtée derrière la
mairie. Une heure après, des soldats arrivent près de la mairie et mitraillent les
passants. Au moins deux personnes sont tuées.
Bobigny
Le C.L.L. est constitué, il est présidé par André-Louis Séguin, membre du Front
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national .
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CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 10
22 Août SUITE
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Aubervilliers
Les Allemands attaquent à nouveau les F.F.I. qui tiennent la mairie. Six Allemands
sont tués.
L’Île-Saint-Denis
Une barricade est construite au milieu du pont de Villeneuve. Un détachement
allemand venant de Saint-Denis est repoussé.
Pierrefitte-surSeine
Raymond Picard est président de la délégation municipale provisoire.
Pantin
Des F.F.I. attaquent un groupe d'Allemands près de la mairie.
Le Pré-SaintGervais
Des barricades sont érigées par les résistants. Les Allemands en repli contournent la
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ville. Les F.F.I. locaux vont combattre dans les communes environnantes.
Neuilly-Plaisance
Accrochage entre des F.F.I. et des troupes allemandes. Trois Allemands et un F.F.I.
sont tués. Le pont de chemin de fer sur la Marne est détruit par une explosion.
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23 Août
Saint-Ouen
Des combats ont lieu autour de l'usine Lavalette que prennent puis protègent les
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F.F.I. , parmi lesquels des F.T.P. de Sevran.
Le Raincy
La mairie est occupée par les F.F.I. Le C.L.L. est dirigé par M. Cazin. Des
collaborateurs et des miliciens sont arrêtés, dont le responsable du massacre de la
cascade du Bois de Boulogne. Un tribunal d'urgence le condamne à mort et l'exécute
le 25 août.
Les Lilas
Une voiture allemande venant de Pantin est attaquée par les F.F.I. Cinq Allemands et
quatre soldats F.F.I. sont blessés. Un convoi allemand d'une dizaine de camions est
attaqué un peu plus tard.
Les Pavillonssous-Bois
Une réunion des organisations locales de Résistance nomme M. Delphien président du
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C.L.L. et maintient le maire, M. Espiard, dans ses fonctions. Ce dernier, contesté par
la suite pour avoir été maintenu en fonction par le gouvernement de Vichy, est
remplacé le 14 octobre par Francis Bernard.
L’Île-Saint-Denis
Un convoi allemand stoppe sur le pont côté Saint-Denis et des soldats entrent dans
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l'Île-Saint-Denis. Des combats ont lieu avec les F.F.I. autour de la rue Méchin et du
quai du Moulin. Les Allemands se replient ensuite et disparaissent. Deux F.F.I. ont été
tués. Dans la soirée, les Allemands installés au carrefour de la Briche en face de
l'Île-Saint-Denis tiennent sous leur feu le quai de la Marine.
Le Blanc-Mesnil
Les troupes allemandes tirent pendant une demi-heure dans les rues. Un jeune
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homme de 16 ans est tué. François Garcia, agent de liaison F.F.I. , est arrêté, torturé
et tué. Un collaborateur est abattu. Une délégation d’anciens élus communistes se
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rend auprès du président de la délégation spéciale , pour reprendre la mairie. Elle est
éconduite.
Épinay-sur-Seine
Le C.L.L. présidé par André Clément, membre du mouvement de Résistance Front
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national , s'installe à la mairie.
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CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 11
23 Août SUITE
Drancy
La plaque tournante de la gare du Bourget-Drancy que les Allemands voulaient faire
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sauter est défendue avec succès par les F.F.I.
Bondy
Quatre Allemands sont fait prisonniers par des soldats des F.F.I.
Saint-Denis
Une colonne allemande arrive sur le pont de la Garenne et attaque le poste de
4
commandement F.F.I. , quai du Moulin. La riposte F.F.I. épaulée par un tank récupéré
aux usines Hotchkiss, provoque le recul des Allemands.
Montreuil-sousBois
La nouvelle délégation municipale est présentée devant 4 000 personnes réunies
devant la mairie.
Villemomble
Deux Allemands sont tués lors d'un accrochage avec les soldats F.F.I.
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4
24 Août
4
Aulnay-sous-Bois
Les F.F.I. attaquent la gare, tenue par quelques militaires de l'armée allemande. Deux
soldats F.F.I. sont tués, dont Gaston Chauvin, chef d'un corps-franc.
Pantin
Le matin, les derniers otages sont libérés. Mais un soldat du train blindé ayant été
abattu, des Allemands exigent de nouveau dix otages. Après négociation, les
Allemands se retirent.
Villemomble
La mairie est réoccupée par la Résistance sans incident.
Drancy
Le C.L.L. prend possession de la mairie.
Stains
Deux résistants trouvés porteurs de plusieurs brassards F.F.I. sont emmenés par les
Allemands qui les fusillent près de Chantilly.
Épinay-sur-Seine
Le pont de chemin de fer près de la gare d'Epinay-Villetaneuse et celui sur le canal
sautent. Le pont sur la Seine est aussi gravement endommagé par une explosion.
L’Île-Saint-Denis
Les Allemands poursuivent leurs tirs en direction de l'Île-Saint-Denis tuant et blessant
plusieurs personnes.
La Courneuve
M. Leclercq, ancien adjoint au maire, maintenu par le gouvernement de Vichy, est
8
désigné président du C.L.L.
Clichy-sous-Bois
La Résistance, sous la direction d'André Debresne désigné président du C.L.L. , prend
possession de la mairie.
Sevran
Les F.T.P. occupent la mairie puis l'évacuent après une contre-attaque allemande.
8
Auguste Crétier, membre du parti communiste et président du C.L.L. , est abattu par
les Allemands.
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CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 12
24 Août SUITE
5
Clichy-sous-Bois
Les Allemands attaquent l'école du Bourg où se sont installés une trentaine de F.T.P.
Trois d'entre eux sont capturés et emmenés le 26 août par les Allemands en retraite.
Pierre Simon et Pierre Marcassoli sont fusillés dans la côte du sanatorium, le troisième
captif parvenant à s'échapper.
25 Août
Pierrefitte-sur-Seine
Un train, probablement un autorail blindé allemand, déraille.
Pantin
Le train blindé quitte la commune. À partir de cet instant, on en perd la trace...
Bobigny
Vers 15 heures, sept F.F.I. de Drancy attaquent le dépôt de Bobigny-ceinture, et
repoussent les Allemands encore présents après de violents combats. La rotonde et la
plaque tournante sont déminées.
Noisy-le-Sec
Diverses explosions ont lieu, provoquées par les Allemands en repli pour détruire les
ouvrages d'art de la S.N.C.F. dont les ponts de chemin de fer et le pont tournant du
dépôt des locomotives.
La Courneuve
Vers 21 heures, 65 chars allemands partis de l'aéroport s'avancent en direction
sud-ouest jusqu'à la ligne de Grande Ceinture puis repartent vers Le Bourget.
Neuilly-sur-Marne
Des Allemands en repli prennent deux otages dans la population dont l'un meurt en
déportation. Les Allemands font également sauter le pont, l'écluse et le viaduc de la
voie de Grande Ceinture sur la Marne. La circulation ferroviaire est interrompue.
Neuilly-Plaisance
Des officiers allemands arrêtés dans l'usine Thomson sont conduits au fort de Rosny.
Le Blanc-Mesnil
La mairie est mitraillée par des Allemands qui repartent ensuite vers le Vieux-Pays.
4
Stains
De violents combats opposent dans la commune les Allemands en repli et les F.F.I.
Vers 16 heures 30, des éléments motorisés venus du fort de Stains combattent les
F.F.I. Quatre Allemands et un F.F.I. sont tués. Un cessez-le-feu est ordonné car les
Allemands menacent d'exécuter cinquante civils. Deux F.F.I. négocient avec les
Allemands la libération des otages civils. Peu après des chars légers allemands
reviennent dans la commune et tirent dans les rues. Neuf civils sont tués.
4
Rosny-sous-Bois
Des soldats allemands reviennent au fort de Rosny où sont installés une quinzaine de
gendarmes. Ils y libèrent les prisonniers faits par la Résistance. Au cours des combats,
4
5 Allemands et un soldat F.F.I. sont tués. Le fort est repris dans la nuit par les
résistants.
Saint-Denis
Les Allemands évacuent le fort de l'Est. Leurs prisonniers sont libérés. Des F.F.I.
attaquent le réduit allemand de la caserne de Saint-Denis.
Montreuil-sousBois
Les Allemands font un bref retour au fort de Rosny qu'ils avaient abandonné. Dans la
nuit, les échanges de coups de feu continuent pendant que les Allemands se replient
et quittent définitivement la commune. Les forces allemandes se regroupent dans la
région du Perreux, de Neuilly-Plaisance et de Neuilly-sur-Marne.
Vaujours
Des explosions se produisent dans le fort, miné par les Allemands.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 13
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25 Août SUITE
4
Villetaneuse
Des prisonniers russes évadés se battent aux côtés des F.F.I. et attaquent un convoi
allemand avenue Jean-Jaurès.
Bondy
Plusieurs mines sautent, provoquant des dégâts dans les groupes scolaires JulesFerry et Pasteur.
Livry-Gargan
Le relais P.T.T. de Livry-Gargan est détruit par des F.T.P. de la compagnie
Robespierre de Sevran.
Le Bourget
L'hôtel de ville est incendié par les Allemands.
Épinay-sur-Seine
Les Allemands prennent position le matin le long de la Seine à La Briche et se retirent
dans la soirée sur Montmorency.
L’Île-Saint-Denis
Les Allemands abandonnent leurs positions et font sauter le pont du canal à SaintDenis. Les combats se poursuivent à Saint-Denis. La commune est libérée.
Gagny
Des représentants locaux des mouvements de Résistance se réunissent. Ils décident
8
la prise de la mairie et la déchéance de la municipalité nommée par Vichy. Un C.L.L.
7
est formé présidé par M. Millet du mouvement C.D.L.R. M. Fontaine, ancien conseiller
municipal élu en 1935 prend en charge l'administration municipale. Le drapeau hissé
sur la mairie est retiré pour éviter tout accrochage avec les Allemands.
Romainville
Dans la matinée, plusieurs accrochages se produisent avec les Allemands sur la route
nationale 3 au pont de la Folie face à la T.I.R.U., l’usine de traitement des déchets,
défendue par les résistants de cette usine. Dans l'après-midi, de nouveaux combats
ont lieu près du pont de la Folie que les Allemands tentent d'approcher par les voies
ferrées. Ils sont repoussés et deux d'entre eux sont tués.
Le Raincy
Les soldats américains font leur entrée dans la commune. Les troupes allemandes font
sauter un dépôt de matériel à la Fosse-Maussoin.
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26 Août
Bondy
M. Olivier prend les fonctions de président de la délégation municipale provisoire. Vers
10 heures, quelques soldats américains arrivent en ville. Deux chars allemands, venus
des Pavillons-sous-Bois, manœuvrent rue Pollissard et tirent.
Romainville
Pierre Kerautret, de retour dans la commune, prononce dans la matinée une allocution
devant des personnes rassemblées à la mairie et reprend en charge les affaires
municipales.
Le Raincy
Trois-cents résistants du groupe organisé par Charles Hildevert se dirigent à Oissery
pour réceptionner un parachutage d'armes et de munitions. Attaqués par les
Allemands à l'étang de Rougemont, 125 sont tués dans les combats ou fusillés, 27
brûlés vifs à la Râperie de Oissery, 13 autres sont déportés.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 14
26 Août SUITE
Gagny
Des Allemands, repliés de Paris, s'installent au château de Maison-Rouge et occupent
les points stratégiques de la commune. Ils tirent sur tout rassemblement de plus de
trois personnes. Deux civils sont tués. Dans la nuit, pendant l'alerte donnée lors du
bombardement de Paris, une douzaine de personnes sont blessées par des tirs en se
rendant dans les abris.
Saint-Denis
En fin de journée, 700 Allemands se seraient emparés des usines Hydrocarbures en
prenant des otages. Quelques centaines d'autres mènent des attaques dans la ville.
Dans la soirée, les Allemands quittent le Barrage et se replient sur Pierrefitte et Stains.
La ville est libérée.
Saint-Denis
Un violent bombardement allemand dans la nuit fait de nombreuses victimes dans la
commune.
Les Pavillonssous-Bois
Un accrochage se produit entre des F.F.I. et deux auto-mitrailleuses allemandes
autour d'une barricade dressée à la Fourche.
Aubervilliers
La commune est libérée.
Bobigny
Le fils du maire, Gaston Clamamus, est tué par un groupe F.T.P. En soirée, 3
divisions allemandes sont signalées dans la région de Bobigny. Dans la soirée, la ville
est libérée.
Épinay-sur-Seine
Le matin, deux véhicules de la 2 D.B. arrivent dans la commune. Dans la soirée,
venant d'Enghien et Montmorency, les Allemands tentent un retour offensif protégés
par des otages civils placés sur leurs chars. Ils sont arrêtés au barrage de Saint-Denis.
Villetaneuse
La division Leclerc libère Villetaneuse.
Villemomble
Cinq anciens conseillers municipaux maintenus par Vichy et contestés par le Front
9
national se retirent de la délégation municipale provisoire. Les derniers Allemands
quittent la commune.
Montfermeil
Des troupes allemandes en retraite investissent la commune. Deux salles de bal des
Sept-Îles sont réquisitionnées pour leur cantonnement. Des mitrailleurs prennent
position aux carrefours et un couvre-feu est fixé à 17 heures.
Pantin
Les bombardements allemands de la nuit atteignent les entrepôts de la chambre de
commerce et des bâtiments rue Condorcet, rue de Paris et les Quatre-Chemins.
Pantin
Le drapeau français est à nouveau hissé sur la mairie. Les premiers éléments de la
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13
2 D.B. arrivent dans la commune.
Clichy-sous-Bois
Le capitaine Paul Tessier, officier anglais parachuté en France et travaillant avec le
mouvement de résistance Vengeance en Seine-et-Marne, est abattu allée de
Montfermeil par des Allemands.
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CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 15
26 Août SUITE
Saint-Ouen
Le bombardement allemand de la nuit touche Saint-Ouen.
Dugny
La caserne de Dugny près de l'aéroport est occupée par des Allemands qui refusent
de se rendre. Il y a dix chars Tigre et de nombreux nids de mitrailleuses essaimés
dans la plaine entre Dugny, la Courneuve, Stains et la rivière Croult.
La Courneuve
À 10 heures, des chars allemands s'avancent avec des troupes d'infanterie jusqu'au
croisement de la route nationale 2 et de la ligne de Grande Ceinture. Ils tentent d'y
faire sauter le pont sans succès, des explosifs placés à cet effet ayant été enlevés par
4
des résistants. Les chars auraient été tenus en respect par trois F.F.I. armés d'une
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mitrailleuse. Dans l'après-midi, les chars de la 2 D.B. arrivent dans la commune et
les chars allemands se retranchent derrière l'aéroport et à Dugny.
Aulnay-sous-Bois
La commune est libérée. Narcisse Renaudot, ancien conseiller municipal, hisse le
drapeau tricolore sur l'hôtel de ville. Le docteur Perlis, résistant du mouvement
10
8
Libération-nord est président du C.L.L.
Noisy-le-Sec
Dans la nuit, un bombardement allemand détruit des bâtiments dans le quartier
Emile-Zola.
Bagnolet
Au cours du bombardement de Paris par les Allemands, des bombes touchent
Bagnolet, causant six victimes et d'importants dégâts. Le presbytère et l'église
Notre-Dame-de-Pontmain sont gravement touchés.
Noisy-le-Sec
Un dépôt de munitions allemand saute au lieu-dit Les Échos, entre Noisy-le-Sec et
Pantin. Deux camions de grenades sont intacts et récupérés par des résistants. À
l'issue d'une manifestation devant la mairie de quelques centaines de personnes, Henri
8
Quatremaire, membre du Parti communiste, prend la présidence du C.L.L.
Vaujours
Un convoi allemand de voitures légères escorté de motocyclistes est attaqué entre
Vaujours et Villeparisis par le corps-franc du groupe de Résistance M-4 relevant des
4
F.F.I. L'arrivée de chars légers allemands oblige le groupe de résistants à se
disperser.
Montreuil-sousBois
Les Allemands larguent des bombes incendiaires, dont 300 tombent sur le
Bas-Montreuil, rue Robespierre, rue Arsène-Chéreau, rue de la Fraternité.
Drancy
Les troupes de la 2 D.B. entrent dans la commune. Elles participent le lendemain
4
avec les F.F.I. à la prise de l'aéroport du Bourget.
Stains
Vers 18 heures, cinq chars allemands venant de la route d'Aubervilliers circulent dans
la commune en mitraillant. Au cours des échanges de coups de feu, un Allemand est
tué et une dizaine d'autres blessés. Deux civils sont exécutés au lieu-dit le Globe et
4
plus loin six F.F.I. et quatre maraîchers.
Le Blanc-Mesnil
Vers 18 heures 40, les F.F.I. et les troupes du général Leclerc engagés à proximité du
terrain d'aviation du Bourget, devant les fermes du Vieux-Blanc-Mesnil sont en
difficulté et doivent opérer un recul.
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CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 16
26 Août SUITE
Neuilly-Plaisance
La commune est libérée.
Neuilly-sur-Marne
Des Allemands sont retranchés à la Maltournée dans l'usine Thomson et harcelés par
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les F.F.I. Au cours des combats, deux résistants sont tués. Des tirs de mortier
américains conduisent les Allemands à se replier. D'autres soldats installés au
Château-Guérin tirent sur les passants et tuent onze civils. Un résistant qui avait tenté
de négocier avec les Allemands est retrouvé le lendemain fusillé après avoir été
torturé. Les résistants locaux du groupe Hildevert partent pour Oissery-Forfry. Onze
d'entre eux meurent dans les combats de l'étang de Rougemont, à la Râperie ou en
déportation. Dans la soirée, les Allemands évacuent la commune.
27 Août
Neuilly-sur-Marne
En fin d'après-midi, les chars américains entrent dans la commune. Les soldats
4
Américains demandent aux F.F.I. de leur laisser le terrain libre mais de « nettoyer »
leurs arrières.
Noisy-le-Grand
La commune est libérée de l'occupation allemande.
Clichy-sous-Bois
A l'aube, les Allemands quittent la commune en direction de Chelles. Les troupes
américaines arrivent vers 16 heures 30 et cantonnent pour la nuit dans la commune
libérée.
Stains
Des éléments de la 2 D.B. entrent dans la ville. Des groupes F.F.I. et F.T.P.
effectuent des reconnaissances au nord de la commune aux limites des lignes
allemandes.
Gournay-surMarne
La commune est libérée.
Villepinte
Les troupes allemandes en repli traversent la commune.
Bondy
Les troupes américaines traversent la commune libérée.
Rosny-sous-Bois
Les premiers soldats américains de la 1
l'avenue de la République.
Pantin
Des troupes de la 2 D.B.
Montfermeil
A l'aube, les Allemands quittent la commune définitivement libérée. Marcel Berger,
8
conseiller municipal communiste élu en 1935, est nommé président du C.L.L. Vers
16 heures 30, les troupes américaines entrent dans la commune.
Coubron
Les premiers blindés américains traversent Coubron en direction de Clichy-sous-Bois,
puis reviennent en soirée prendre position dans le village.
Gagny
Vers 2 heures du matin, les Allemands se replient et quittent la commune. Vers
14 heures, deux chars américains sont signalés rue de Neuilly. Le gros des troupes
arrive une heure après. La commune est pavoisée. Un cortège se forme près de la
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mairie où les membres du C.L.L. prennent la parole. Peu après, une gerbe est
déposée au monument aux morts.
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ère
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Armée entrent dans la commune par
puis des troupes américaines traversent la commune.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 17
27 Août SUITE
Livry-Gargan
Les derniers Allemands évacuent la commune dans la journée. Des barrages sont
4
établis par les F.F.I. sur la route de Meaux. Vers 16 heures les Américains entrent
dans la commune et avec les F.F.I. attaquent des formations allemandes retranchées
derrière la plâtrerie.
Pierrefitte-sur-Seine
Dans la matinée, un groupe d'Allemands revient dans la localité, et fusille dix otages
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parmi les Pierrefittois. La 2 D.B. entre dans la ville et neutralise, avec les F.F.I. , les
dernières positions allemandes. D'un commun accord, dix soldats allemands sont
fusillés à l'endroit où sont tombés les otages le matin-même.
Le Blanc-Mesnil
Les F.F.I. attaquent les positions allemandes au Vieux-Blanc-Mesnil avec des troupes
e
du commandant Rouvillois, escadron du 12 cuirassier. Les Allemands se sont
retranchés dans des fermes avec des otages. De nombreux groupes F.F.I. de la région
participent à ces combats. La commune est libérée.
Sevran
Les F.F.I. parviennent à réoccuper la mairie. Des combats ont lieu dans le centre-ville
et dans le jardin des sœurs Saint-Vincent. Sur la route de Meaux, les Allemands
5
reculent vers Vaujours. Côté canal de l'Ourcq, les F.T.P. tiennent le pont de chemin
de fer et harcèlent les Allemands obligés de quitter leurs positions. Les combats se
poursuivent dans la nuit, alors que des chars américains arrivent au pont du canal et
place du marché.
Dugny
La commune est libérée.
Saint-Ouen
Dans l'après-midi, les deux premiers soldats de la 2 D.B.
la République. Ils sont ensuite reçus en mairie.
Noisy-le-Sec
Les troupes alliées entrent dans la commune.
4
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arrivent place de
28 Août
Le Blanc-Mesnil
Un cortège a lieu dans la commune, emmené par M. Duquenne, ancien élu
3
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communiste. Le président de la délégation spéciale fuit le lendemain. Un C.L.L. est
mis en place, comprenant les conseillers municipaux élus en 1935 et des résistants.
Saint-Denis
Un rassemblement de la population est organisé devant la mairie pour lui présenter les
nouveaux responsables de la commune. Auguste Gillot prend la parole et soumet à la
population une liste de membres pour constituer la délégation municipale provisoire
dont il prend la présidence.
Villepinte
Toute la matinée, les combats se rapprochent. A 15 heures, ils deviennent très
violents. Les Allemands menacent d'exécuter onze otages, dont le maire, s'ils sont
4
encore victimes de tirs de F.F.I. Vers 19 heures, les troupes américaines épaulées par
des F.F.I. entrent et prennent position dans Villepinte et vers 21 heures, l'infanterie
attaque les positions allemandes à la grenade. Environ soixante Allemands sont faits
prisonniers.
Vaujours
Les Allemands en repli résistent à l'avancée américaine dans la région.
Sevran
En fin d'après-midi le combat se déplace vers la ferme de Montceleux et le lotissement
5
4
du Pont-Blanc, que les Américains et les F.T.P. et F.F.I. dégagent en faisant des
prisonniers. Les combats de Sevran ont fait onze victimes dont neuf F.F.I. et F.T.P. et
deux Américains. La commune est libérée.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 18
28 Août SUITE
4
Livry-Gargan
Des corps-francs F.F.I. effectuent des reconnaissances vers le Vert-Galant à Sevran
et à Villepinte pour le compte des troupes américaines.
Coubron
Les Allemands résistent encore à l’avancée américaine dans la région de Vaujours et
Coubron puis se replient définitivement. La commune est libérée.
Villemomble
Les F.F.I. récupèrent un camion allemand contenant des grenades. Une auto et une
chenillette également saisies sont remises en état.
Stains
Les derniers éléments allemands quittent le nord de la ville. Un « comité de salut
public » présidé par M. Alex s’installe en mairie pour administrer la commune.
4
29 Août
Tremblay
Les derniers Allemands quittent le secteur. La commune est libérée.
Tremblay
La guerre et l’Occupation ont coûté à la population : quatre morts sur le champ de
14
bataille, deux morts en captivité, quatre morts au S.T.O. , quatre morts en déportation,
quatre fusillés, trois tués pendant les combats de la Libération et trois personnes
décédées sous les bombardements.
Le Blanc-Mesnil
Des membres du détachement Bastille des F.T.P. exécutent un membre de la L.V.F .
Vaujours
Les derniers éléments allemands quittent le secteur.
Villepinte
Dans la matinée, les combats se poursuivent menés par les Américains et les F.F.I.
qui réduisent les dernières positions allemandes. Les chars américains font
mouvement vers Tremblay. La commune est libérée.
5
15
30 Août
8
Stains
Le comité de salut public est remplacé par un C.L.L. présidé par Louis Bordes,
membre du parti communiste, qui prend les fonctions de maire.
31 Août
Les Lilas
David Rosenfeld est élu président de la délégation municipale provisoire.
Épinay-sur-Seine
Antoine Jullien, ancien élu municipal, est élu président de la délégation municipale
provisoire, en attendant le retour de l’ancien maire, Joanny Berlioz alors en Algérie.
Septembre
Dugny
Les élèves dont les familles reviennent habiter la ville sont accueillis dans les
anciennes cantines militaires.
Dugny
La vie tente de se réorganiser dans la commune. Les services municipaux sont
installés dans une ancienne plomberie. Des commerçants proposent leurs produits
dans des baraquements.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 19
4
Septembre SUITE
4
Saint-Ouen
Les F.F.I. de Saint-Ouen et Clichy, engagés volontaires jusqu’à la fin de la guerre,
e
sont rassemblés au fort de l’Est et formeront le bataillon 10/22 renforçant le 9 zouave
de l’armée de De Lattre de Tassigny. Ils quittent Saint-Denis le 11 janvier pour
rejoindre le front en Alsace.
Sevran
M. Urbain, ancien conseiller municipal, devient président de la délégation municipale
provisoire.
Romainville
La guerre et les bombardements ont fait 38 morts, 50 sinistrés complets et 908
sinistrés partiels.
La Courneuve
La composition du C.L.L. est contestée par M. Léonard du parti communiste. M.
Terrible est désigné comme président provisoire.
8
1er Septembre
Aulnay-sous-Bois
Narcisse Renaudot devient président de la délégation municipale provisoire en
succédant à Jean Perlis, dans l’attente du retour de Maurice Nilès, le maire élu avant
la guerre.
3 Septembre
Coubron
La commune fait une grande fête de la Libération.
5 Septembre
Montreuil-sousBois
8
Daniel Renoult regagne la commune et prend la présidence du C.L.L. qui administre
la ville.
7 Septembre
Villetaneuse
M. Paillard est élu président de la délégation municipale provisoire.
Villemomble
M. Hanra, en opposition avec les représentants du Front national , se retire. M. Zuili
assure la présidence de la délégation municipale provisoire.
9
14 Septembre
Bobigny
Léon Pesch, ancien adjoint au maire, prend la tête de la municipalité.
21 Septembre
Le Bourget
Les troupes américaines s’installent pendant un an dans les locaux de l’école
Jean-Jaurès, occupés auparavant par les troupes allemandes.
23 Septembre
Livry-Gargan
Le conseil municipal décide de prendre à sa charge les frais d’inhumation des
militaires et civils victimes de guerre.
26 Septembre
9
Rosny-sous-Bois
Charles Durand, socialiste, membre du mouvement de résistance Front national , est
3
nommé président de la délégation spéciale faisant fonction de maire.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 20
3 Octobre
Tremblay
Dans la matinée, une fusée allemande V1 tombe sur la place Pierre-Curie. Un enfant
est tué et dix personnes blessées.
4 Octobre
Pantin
Un dernier bombardement allemand endommage le groupe scolaire Sadi-Carnot et
l’école maternelle de la route des Petits-Ponts.
22 Octobre
Aubervilliers
Une cérémonie rend hommage aux fusillés de Châteaubriant.
4 Novembre
Les Pavillonssous-Bois
Un arrêté préfectoral nomme Francis Bernard président de la délégation municipale
provisoire, faisant fonction de maire.
14 Novembre
Aulnay-sous-Bois
Le conseil municipal décide de donner le nom d’habitants fusillés par les Allemands
durant l’Occupation à certaines voies, telles que la rue des Frères-Aspis et l’avenue
Pierre-Jouhet.
Décembre
Montreuil-sousBois
Un foyer de la commission centrale de l’enfance (C.C.E.) est ouvert jusqu’en 1951 rue
François-Debergue pour accueillir les enfants juifs orphelins.
10 Décembre
Rosny-sous-Bois
Le groupe théâtral La Fauvette d’Avron donne une représentation dans la salle des
fêtes du plateau d’Avron, au profit de l’arbre de Noël des enfants de prisonniers de
guerre et de déportés.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 21
L’ANNEE 1945
Aubervilliers
À la demande de Charles Tillon, maire de la commune, Eli Lotar réalise le film
Aubervilliers, qui insiste sur la misère des habitants. Trois textes de Jacques Prévert
sont mis en musique par Joseph Kosma pour la bande-son du film.
Le Raincy
Deux foyers de la commission centrale de l'enfance, Le Raincy-Plateau et
Le Raincy-Coteau, accueillent les enfants juifs orphelins. Le premier ferme en 1950, le
second l'année suivante.
Bondy
Le groupe des Petits Écoliers chantants de Bondy est fondé par Roger et Angèle
Tribouilloy.
Épinay-sur-Seine
La Seine connaît une crue importante et le boulevard Foch disparaît sous les eaux.
Épinay-sur-Seine
Sous la houlette des instituteurs, les enfants des écoles publient des petits journaux :
Les Échos de Pasteur pour l'école Pasteur, et La Voix des gosses pour l'école du
Centre.
Saint-Denis
André Lurçat est désigné urbaniste et architecte en chef de la ville, qu'il marque d'une
forte empreinte jusqu'à sa mort en 1970. Son premier chantier est la construction de la
cité Paul-Langevin commencée en 1946, dont la première tranche est achevée 4 ans
plus tard.
Montreuil-sousBois
Plus de 150 petits Montreuillois sont accueillis par les colonies de la ville.
Les Pavillonssous-Bois
La section cycliste du stade de l'Est est championne d'Île-de-France par équipe et en
individuel grâce à Vanlerbergue.
L’Île-Saint-Denis
La crue de la Seine provoque d'importantes inondations dans la commune.
13 Janvier
Pantin
Le club de boxe Le Ring de Pantin organise une soirée au profit des prisonniers de
guerre.
28 Janvier
Aubervilliers
Le général de Gaulle se rend en visite dans la ville.
Montreuil-sousBois
Le chef du gouvernement, le général de Gaulle, se rend en visite dans la localité.
21 Février
Montreuil-sousBois
Un nouveau foyer de la commission centrale de l'enfance (C.C.E.) accueille rue
Dombasle les enfants juifs orphelins. Cette maison ferme en 1954.
22 Février
Saint-Ouen
La crèche Emile-Zola (rebaptisée Gaston-Monmousseau) rouvre ses portes.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 22
4 Mars
Saint-Denis
La municipalité organise les obsèques officielles de 23 résistants dionysiens.
11 Mars
Montreuil-sousBois
Le foyer du soldat est inauguré par Charles Tillon, ministre de l'Air.
22 Avril
Drancy
Une chapelle ardente dressée dans le hall de la mairie accueille les corps de Raymond
Justice, André Sigoney, Henri Janin, Simon Bronsztein et Jacques Jorissen devant
lesquels 4 000 personnes viennent s'incliner.
23 Avril
Montreuil-sousBois
Sous le patronage du ministre de la Santé et avec l'aide de la Croix-Rouge, la première
campagne systématique de dépistage radiologique de la tuberculose pulmonaire est
tentée pendant un mois. Toute la population âgée de plus de 3 ans est concernée : au
total, 32 825 personnes s'y soumettent, permettant de découvrir et de traiter 200 cas.
29 Avril
Le Blanc-Mesnil
Le nouveau conseil municipal comprend 4 femmes.
Mai
Montreuil-sousBois
L'abbé André Depierre, prêtre ouvrier, s'installe dans la commune.
20 Juin
Dugny
L'escadrille Normandie-Niemen rentre du front de l'est à la base 104 de la caserne De
Rose.
5 Juillet
Saint-Ouen
La ville se dote d'un office municipal d'habitation et de reconstruction.
7 Août
Aulnay-sous-Bois
Le conseil municipal décide l'érection par souscription publique d'un monument
commémorant le souvenir des Aulnaysiens tués au cours des combats de la Libération.
31 Août
Villetaneuse
Pierrette Petitot est l'une des premières femmes de France élues maires.
10 Septembre
Saint-Denis
Le patronage laïc municipal reprend ses activités. Il propose des activités manuelles,
culturelles, artistiques et sportives aux enfants.
Octobre
Saint-Denis
Le groupe scolaire Jules-Guesde, qui avait été supprimé en tant qu'établissement
d'enseignement, est remis à la disposition de la municipalité pour cette rentrée des
classes. Des classes en bois sont également construites dans le parc Diderot pour
remplacer les bâtiments détruits par des bombardements rue du Président-Wilson.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 23
14 Octobre
Romainville
Au cours d'une cérémonie, les corps de Marcel Ethis, Jean Lemaire, Gaston Greff, André
Coutelet et Louis Mahé, victimes des Allemands, sont inhumés dans la localité.
16 Octobre
Gournay-surMarne
Le château, dans lequel est installé l'hôtel de ville, est classé Monument historique.
22 Novembre
ère
Montfermeil
Le général de Gaulle rencontre le général Gerbans, commandant la 1 division de la
France libre, dans un pavillon de l'hospice départemental Les Ormes, rue de Coubron.
10 Décembre
Romainville
Plus de 800 enfants des écoles reçoivent chaque jour un quart de lait entier, une ration
de saucisson ou de lard, du fromage et de l'huile de foie de morue. C'est grâce à la CroixRouge danoise, et via le comité de la caisse des écoles, que ces denrées sont
distribuées jusqu'en juillet 1946.
19 Décembre
Bobigny
L'office municipal des sports est créé.
22 Décembre
Romainville
Le premier arbre de Noël d'après-guerre est organisé dans l'école Charcot, pour 2 000
écoliers romainvillois.
31 Décembre
Saint-Ouen
Les dernières ordonnances d'expropriation des bâtisses de la zone sont rendues : les
dernières masures seront démolies dans les années 1970 près de la porte de
Champerret.
CHRONOLOGIE DE LA LIBERATION - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis 2013 - page 24
1
M.L.N. : Mouvement de libération nationale
P.C. : Parti communiste
En cas de dissolution d'un conseil municipal, ou lorsqu'il ne peut être constitué (démission collective, annulation...), une
délégation spéciale est nommée par le pouvoir exécutif pour en assurer les fonctions. C'est le cas, par exemple, en novembre
1940 : le régime de Vichy suspend tous les conseils municipaux des communes de plus de 2000 habitants et les remplace par
des délégations spéciales.
4
F.F.I. : Forces françaises de l’intérieur
5
F.T.P. : Franc tireur et partisan. Organisation de Résistance armée initiée par le parti communiste clandestin en 1942.
6
M.O.I. : Main-d'œuvre immigré. Organisation créée par le parti communiste français dans les années 1920 pour organiser la
main-d’œuvre étrangère. Pendant l'occupation, l'organisation, devenue clandestine, est rattachée aux F.T.P. et participe à la
lutte armée.
7
C.D.L.R. : Ceux de la Résistance. Organisation de Résistance.
8
C.L.L. : comité local de Libération.
9
Front national de lutte pour la liberté et l'indépendance de la France : mouvement de Résistance initié par le Parti communiste
en 1941 et regroupant des hommes et femmes de diverses opinions rassemblés par leur volonté de lutter contre l'occupant.
10
Libération-nord : mouvement de Résistance.
11
C.D.L.L. : Ceux de la Libération. Mouvement de Résistance. Vengeance : mouvement de Résistance.
12
O.C.M. : Organisation civile et militaire. Mouvement de Résistance.
13 ème
2 D.B. : Deuxième division blindée. Sous le commandement du général Leclerc, elle libère Paris en août 1944.
14
S.T.O. : Service du travail obligatoire.
15
L.V.F. : Légion des volontaires français contre le bolchevisme. Mouvement collaborateur, créé en août 1941, ses membres
combattront sous l'uniforme nazi.
2
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