Developpement Rugby - 2007
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Developpement Rugby - 2007
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Sommaire 1 2 3 4 5 Introduction........................................................................................................................................3 L’évolution du rugby pro en France..................................................................................................5 L’évolution du rugby pro dans le reste de l’Europe........................................................................13 L’évolution du rugby pro dans le reste du monde.........................................................................27 Synthèse et enjeux d’avenir.............................................................................................................35 1 Introduction La Coupe du Monde de rugby 2007 a constitué un événement médiatique sans précédent. 14 millions de téléspectateurs pour 54% de part d’audience pour le match d’ouverture France/Argentine, 14,6 millions de téléspectateurs pour France/Irlande, 16,7 millions pour France/ Nouvelle-Zélande puis 18,3 millions et 67,4% de part d’audience pour la demi-finale France/Angleterre, entrée dans le top 10 des meilleures audiences du sport de tous les temps. Le rugby pourrait ainsi réaliser les quatre meilleures audiences de l’année 2007. L’effet Coupe du Monde s’est également fait sentir au sein des nombreux clubs amateurs de la fédération française de rugby, qui a enregistré une hausse de 35% du nombre de ses licenciés en 2007. Le défi pour le rugby est désormais de stabiliser au mieux ce nombre de licenciés sur le moyen terme. Mais pour relayer au mieux l’effet Coupe du Monde, c’est le développement du rugby professionnel et de ses clubs qui sera décisif, afin de faire vivre le rugby de haut niveau tout au long de l’année. Match Audience France / Angleterre 1/2 finale - Coupe du Monde 2007 18 308 000 France / Nouvelle-Zélande 1/4 de finale - Coupe du Monde 2007 16 663 920 France / Irlande Match de poule - Coupe du Monde 2007 14 566 760 France / Australie Finale - Coupe du Monde 1999 14 199 300 France / Argentine Match de poule - Coupe du Monde 2007 14 000 000 Les 5 meilleures audiences du rugby en France Sources : Médiamétrie Observateurs et acteurs de l’économie du sport en général et du rugby en particulier, nous avons donc souhaité présenter au travers de cette étude la situation du rugby de clubs dans le monde, observer les grandes tendances des dernières années et identifier les principaux défis à relever dans un avenir proche pour le rugby pro français. 3 2 L’évolution du rugby pro en France 2001 Un marché très largement dominé par le football… Une incertitude sportive réduite… Seuls deux clubs s’étaient imposés en 8 ans (le Stade Toulousain 6 fois et le Stade Français 2 fois entre 1994 et 2001). Le rugby, un sport en transition vers le professionnalisme… En 1992-1993, le championnat est réduit à 32 équipes mais en 1995-1996, il repasse à 40. En 1997-1998, il est réduit à 20 équipes (2 poules de 10 clubs). La saison 1998-1999 est la première du rugby professionnel. L’organisation du championnat de France échoit désormais à la Ligue Nationale de Rugby créée en juillet 1998. Le championnat est organisé en 3 poules de 8 équipes. En 2000-2001, la première division est resserrée à 21 clubs et une deuxième division professionnelle est créée à 12 clubs. Un monde du sport spectacle très largement dominé par le football… Affluences moyennes - Saison 2000 / 2001 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 D1 Rugby D2 D1 Football D2 Pro A Basket Produits hors transferts (en K€) - Saison 2000 / 2001 35 000 En 2001, la première division enregistre des affluences moyennes proches de celles de la Pro A (Basket), inférieures à celles de la Ligue 2 (football) et 5 fois plus faibles que celles de la Ligue 1 (football). 30 000 Le chiffre d’affaires du club moyen de première division de rugby est environ 7 fois inférieur à celui du club moyen de football. 10 000 25 000 20 000 15 000 5 000 0 D1 D2 Rugby D1 D2 Football Pro A Basket Sources : LNR, LFP, LNB 5 2001 Une nouvelle impulsion 2007 avec la création du Top 16… Évolution des affluences moyennes 10 000 8 000 Suite au Livre Blanc du rugby présenté en 2001, auquel le département sport d’Ineum Consulting a eu le plaisir de contribuer, la Ligue Nationale de Rugby (LNR) met en place une stratégie claire pour développer le spectacle du rugby. Cette stratégie intègre notamment la création de nouvelles compétitions : le « Top 16 » et la « Pro D2 ». 6 000 4 000 2 000 0 00/01 01/02 Pro D2 02/03 03/04 04/05 05/06 Top 14 Sur la base de cette stratégie et grâce au travail conjoint de la LNR et des clubs, le rugby va entrer dans une nouvelle ère de développement. 06/07 Sources : LNR Évolution du chiffre d’affaires moyen (en milliers d’euros) 10 000 2001 Un engouement sans précédent… 2007 Sur la période 2001-2007, les affluences ont connu une progression sans précédent : +138% en 6 ans pour le Top 14, +306% en 6 ans pour la Pro D2. Dans le même temps, les recettes étaient orientées à la hausse de manière spectaculaire : +102% en 5 ans pour les recettes du Top 14, +87% en 5 ans pour les recettes de la Pro D2. 6 8 000 6 000 4 000 2 000 0 00/01 Pro D2 01/02 02/03 Top 14 03/04 04/05 05/06 Sources : LNR Cette progression apparaît maîtrisée, (sans dépendance aux droits TV, avec une progression de tous les postes de recettes…). La période a également vu la confirmation du développement de grands clubs (ex : recettes du Stade Toulousain désormais supérieures à 20 millions d’euros). 2001 Le Top 14 devient LE numéro 2… 2007 Évolution comparée des chiffres d’affaires (en milliers d’euros) 10 000 Évolution comparée des affluences moyennes 10 000 8 000 6 000 8 000 4 000 2 000 6 000 0 4 000 00/01 01/02 Pro D2 02/03 03/04 Pro A 04/05 Ligue 2 05/06 Top 14 Sources : LNR, LFP, LNB 2 000 Évolution comparée des chiffres d’affaires hors droits TV (en milliers d’euros) 0 25 000 00/01 Pro D2 01/02 02/03 Pro A 03/04 04/05 Ligue 2 05/06 06/07 Top 14 20 000 Sources : LNR, LFP, LNB Le Top 14 s’est ainsi positionné comme le championnat numéro 1 derrière la Ligue 1. Le club moyen du Top 14 regroupe désormais 55% de spectateurs de plus que le club moyen de Ligue 2. Le club moyen de Pro D2 dépasse désormais le club moyen de Pro A en termes d’affluences. Un constat similaire peut être fait en matière de chiffre d’affaires. Le club moyen du Top 14 génère désormais davantage de revenus que le club moyen de Ligue 2. 15 000 10 000 5 000 0 00/01 Pro D2 01/02 02/03 Pro A 03/04 Ligue 1 04/05 Ligue 2 05/06 Top 14 Sources : LNR, LFP, LNB Ce positionnement du Top 14 comme le numéro 2 est d’autant plus net si l’on considère l’économie des championnats hors droits TV. Le club moyen du Top 14 génère ainsi désormais 2,1 fois plus de recettes que le club moyen de Ligue 2 et 2,7 fois plus de recettes que le club moyen de ProA. 7 2001 Le rugby devient le sport numéro 2 2007 Les études réalisées par montrent de manière claire que la progression du rugby se matérialise également dans l’opinion du grand public. Le rugby est ainsi devenu en 2007 le deuxième sport le plus apprécié à la télévision (+5 points en 4 ans). FRANCE : Sports les plus cités 2007 (n=1000) 2003 (n=1001) Football / Soccer 47 50 Rugby 24 29 Tennis 44 27 Patinage Artistique 16 15 Athlétisme 12 15 Cyclisme 11 13 Formule 1 7 9 Natation 6 9 10 7 Handball 6 7 Gymnastique 5 7 Sports motorisés (hors F1) 5 5 Boxe 3 Basketball Ski Alpin 3 +5 points 4 Pas de réponse / Ne sait pas = 8% 4 Pas de réponse / Ne sait pas = 7% SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2003/2007 Base: citoyens Français âgés de 16 à 69 ans Question: Quels sports préférez vous regarder à la télévision ? (Données en %) 8 2001 Le rugby devient le sport numéro 2 2007 Le profil du rugby en 2007… Pour les personnes qui s’intéressent au rugby, ce sport est aujourd’hui considéré comme particulièrement dynamique, séduisant et stimulant. 2001 Le rugby devient le sport numéro 2 2007 L’évolution du profil du rugby entre 2003 et 2007… Sur la période 2003-2007, le rugby progresse de manière significative sur tous les attributs testés auprès des personnes intéressées par le rugby. FRANCE : Top-2-Box: « Totalement approprié » + « Approprié » FRANCE : Top-2-Box: « Totalement approprié » + « Approprié » Séduisant 80 60 Stimulant 63 Séduisant 71 + 8% 71 Innovant 49 40 Jeune / Tendance + 9% 40 70 20 74 Dynamique 30 Haute technologie, Grande qualité 33 + 9% 83 + 6% 39 39 49 Jeune, Tendance 30 26 Innovant + 4% Haute technologie, Grande qualité Stimulant 83 70 Sondage non réalisé pour ce qualificatif 10 20 20 40 50 60 70 80 90 100 Dynamique SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2007 Échantillon: 635 personnes intéressées par le rugby (« Top-3-Box »), âgées de 16 à 69 ans SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2003/2007 Base : citoyen Français représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans et intéressés par le rugby (Top-3-Box) Question : Maintenant, je vais vous citer une liste de qualificatifs. Dîtes-moi si à votre avis ces qualificatifs sont adaptés au rugby. Merci de positionner votre réponse sur une échelle de 1= “pas adapté du tout” à 5=“complètement adapté”. (chiffres en %) Question: Je vais maintenant vous citer quelques sports avec pour chacun d’entre eux une série de qualificatifs. Dites moi s’il vous plait si ces qualificatifs s’appliquent selon vous au rugby. J’aimerais que vous répondiez sur une échelle de 1 à 5: 1= “pas du tout approprié au rugby” et 5= “Totalement approprié au rugby” (Données en %) 9 2007 Une principale faiblesse liée à la couverture nationale, qui reste insuffisante… 2007 La ProD2, un réservoir intéressant mais … Le Top 14 et la Pro D2 ont la chance d’intervenir sur le marché français, l’un des plus grands au niveau européen avec 60 millions de personnes. Le Racing-Métro 92, le Lyon O.U., le FC Grenoble et le R.C. Toulonnais sont des clubs évoluant en ProD2 susceptibles de venir renforcer le développement du Top 14 dans de grandes agglomérations, hors du Sud-Ouest. Néanmoins, peu de grandes agglomérations sont représentées au sein du Top 14 (seules les villes de Paris et Toulouse se situent au-dessus des 500.000 habitants). Les perspectives de développement restent toutefois toujours limitées au nord de la Loire. Le Top 14 reste marqué par un phénomène historique de surreprésentation du Sud-Ouest. Cette problématique majeure avait déjà été identifiée en 2001 et n’a pas été résolue jusqu’ici. En matière de structures, le Top 14 peut compter sur une capacité moyenne d’environ 12.200 places pour la saison 2007/2008, mais le niveau de confort des stades reste très inégal. T op 14 - Saison 2007-2008 10 Pro D2 - Saison 2007-2008 Synthèse de l’évolution en France 2001 Affluence moyenne (Top 14) 4.333 +138% 2001 Plus grosse affluence moyenne (Top 14) 10.675 +126% 2007 10.550 2007 24.078 2001 Chiffre d’affaires moyen (Top 14) 2006 5,1 M +102% 2003 Rugby comme sport préféré des français, à la télévision 2007 24% +5% 29% 10,3 M Le rugby professionnel français a connu, sur tous les plans, une évolution sans précédent sur la période 2001-2007. Le Top 14 est la compétition nationale qui regroupe le plus grand nombre d’internationaux ayant participé à la Coupe du Monde 2007 et la santé actuelle de la Pro D2 constitue une spécificité au niveau mondial. Le succès de la Coupe du Monde invite à l’optimisme pour le développement du rugby pro dans la mesure où la tendance observée ne prend pas en compte l’effet Coupe du Monde à venir… 3 L’évolution du rugby pro dans le reste de l’Europe En Angleterre… 2001 Le rugby est dominé très largement par le football et surtout concurrencé par le rugby à XIII et le cricket A la différence de certains autres pays des îles britanniques, le modèle anglais du rugby à XV repose sur les clubs. L’EFDR – « English First Division Rugby »– a été créée en 1995 et intégrait 12 clubs au sein de son championnat en 2000-2001. La concurrence du football, du cricket et du rugby à XIII : En 2000/2001, le rugby à XV affichait une affluence moyenne de 6.179 spectateurs, loin des affluences du football (32.800 pour la Premier League, 14.330 pour la Division One), légèrement en retrait par rapport à l’affluence moyenne du rugby à XIII (7.225 spectateurs pour la Rugby Super League) mais devant celle du cricket (2.899 spectateurs de moyenne). Les clubs anglais de la Premiership enregistraient un revenu moyen de 3,9 millions de Livres, très en retrait des chiffres du football mais devançant le rugby à XIII (2,6 millions de Livres de chiffre d’affaires pour le club moyen de Rugby League) et le cricket (3,7 millions de Livres de chiffre d’affaires pour le club moyen de County Cricket). La saison 2000/2001 invitait toutefois à l’optimisme avec pour la première fois depuis plusieurs années une hausse très significative des revenus (+20% environ) et des affluences (+10% environ). Sur le plan sportif, le rugby anglais était marqué par la domination sans appel de Leicester, qui remportait 4 titres consécutifs de 1999 à 2002. En Angleterre… 2001 Le développement spectaculaire 2007 de la Premiership… La « Guiness Premiership » se base sur une formule à 12 clubs avec promotion/relégation, mais intégrant des critères d’accès à respecter pour le club promu. Comme pour le Top 14, la « Guiness Premiership » a la chance de pouvoir compter sur un marché global de 60 millions de personnes et sur le marché de la télévision payante le plus développé d’Europe. Le rugby de clubs anglais est davantage présent dans les grandes agglomérations avec 8 clubs sur 12 situés dans des agglomérations de 13 plus de 500.000 habitants, quatre d’entre eux étant situés dans le grand Londres. On relève également l’importance de l’axe Bath-Worcester (4 clubs en 120 kms). La « Guiness Premiership » dispose de stades d’une capacité moyenne d’environ 13.600 places pour la saison 2007/2008, soit une capacité relativement proche de celle du Top 14 (environ 10% de places disponibles en plus pour les clubs anglais). Les affluences ont connu une hausse très sensible sur la période récente avec plus de onze mille spectateurs (11.117) de moyenne en 2006-2007 contre 6.179 spectateurs de moyenne en 2000-2001 (+80%). Les 12 clubs de l’élite ont généré en moyenne 7,1 millions de Livres de chiffre d’affaires en 2005-2006, soit un niveau de revenus comparable à celui des clubs du Top 14. Ce montant est en hausse d’environ 80 % par rapport à 2000-2001 et devrait encore être orienté à la hausse en 2007, se rapprochant des 9 millions de Livres. En matière de concurrence, la « Guiness Premiership » s’est clairement positionnée comme le premier championnat hors football, avec un chiffre d’affaires moyen pour ses clubs près Guiness Premiership - Saison 2007-2008 14 de deux fois supérieur à celui des clubs de rugby à XIII en 2005/2006 et des affluences moyennes ayant dépassé celles du rugby à XIII depuis 2005. La « Guiness Premiership » est aujourd’hui particulièrement performante au niveau européen et regroupe 71 joueurs ayant disputé la Coupe du Monde 2007, soit près de 6 joueurs par club. Un seul des internationaux anglais présents à la Coupe du Monde n’évolue pas dans le championnat anglais. En Angleterre… L’intérêt des téléspectateurs britanniques… U.K. : Sports les plus cités Football / Soccer 57 Tennis 22 Athletics 17 Cricket 13 Basketball 12 Boxing 9 Rugby 9 Swimming 9 Snooker / Pool / Billiards 8 American Football 7 Formula 1 7 Aerobics 6 Golf 5 Motorcar Racing (excl. F1) 5 Rugby Union 5 Pas de réponse / Ne sait pas = 5% SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2007 Base: 1.000 citoyens du Royaume-Uni âgés de 16 à 69 ans Question: Quels sports préférez vous regarder à la télévision ? (Données en %) Les sondés au Royaume-Uni citent le « rugby » (rugby en général) et le « rugby union » (rugby à XV) parmi leurs sports préférés à la télévision, mais, à la différence de la France, compte tenu des doubles réponses, le rugby arrive pour l’instant plutôt à la quatrième place, encore devancé par le tennis et l’athlétisme. En Angleterre… Le profil du “Rugby Union”… U.K. : Top-2-Box: « Totalement approprié » + « Approprié » Ces résultats laissent à penser que : 45 Séduisant les clubs anglais et Premier Rugby ont particulièrement bien travaillé le développement des ressources et des affluences au regard de l’image du rugby à XV, leur principal chantier pour l’avenir étant de bonifier l’image du sport, 71 49 37 Jeune / Tendance 50 Dynamique Haute technologie, Grande qualité 33 83 39 70 66 Stimulant 10 20 les clubs français et la LNR ont particulièrement bien réussi le positionnement du rugby professionnel et conservent une marge de progression intéressante en matière de développement des ressources et des affluences. 30 31 Innovant Le rugby à XV anglais apparaît relativement moins bien perçu qu’en France par la population qui s’intéresse au rugby. Le rugby français est perçu comme plus dynamique, plus jeune et plus séduisant par son « public ». Britanniques et français s’accordent en revanche à penser le rugby comme un sport peu innovant (ce qui apparaît en contradiction avec la réalité d’un jeu dont les règles évoluent régulièrement et qui est l’un des premiers à avoir introduit l’arbitrage vidéo). Britanniques et français apprécient fortement et de manière comparable le caractère stimulant du jeu. 20 40 Royaume-Uni (n=403) 50 60 70 80 90 100 France (n=635) SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2007 Base: 403 citoyens britanniques représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans et qui s’intéressent au rugby (Top-3-Box) Sponsoring 21+ 2007 Base: 635 citoyens français représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans et qui s’intéressent au rugby (Top-3-Box) Question: Je vais maintenant vous citer quelques sports avec pour chacun d’entre eux une série de qualificatifs. Dites moi s’il vous plait si ces qualificatifs s’appliquent selon vous au rugby. J’aimerais que vous répondiez sur une échelle de 1 à 5: 1= “pas du tout approprié au rugby” et 5= “Totalement approprié au rugby” (Données en %) 15 Le niveau d’intérêt France vs UK De manière générale, les événements rugby suscitent davantage d’intérêt en France qu’au Royaume-Uni. France (n=1000) U.K. (n=1000) Coupe du Monde de football 57 Tournoi des VI Nations 51 Coupe du Monde de rugby 50 UEFA Champions League 36 Formule 1 32 Rugby Union Tri-Nations 25 Rugby Top 14 24 75 ATP Tour 23 74 Autumn Internationals 20 Coupe Heineken 19 Coupe de l’America (Voile) 14 97 93 96 88 98 68 53 99 21 99 23 99 45 99 27 99 17 99 Sondage pas réalisé pour cet événement 69 65 88 19 97 15 98 16 98 9 Intérêt (Top-2-Box): “Très intéressé“ + “Intéressé“ Dans le reste des îles britanniques… 2001 La Ligue Celtique comme réponse à des conditions structurelles insatisfaisantes L’Irlande, l’Écosse et le Pays de Galles pâtissent de marchés intérieurs limités (respectivement environ 6, 5 et 3 millions d’habitants) pour mettre en place des compétitions domestiques compétitives. Un premier championnat commun est donc créé entre équipes galloises et écossaises en 1999 et 2000. Un nouvel élan naît en 2001 avec la création de la « Celtic League » qui intègre l’Irlande. Cette compétition repose alors sur un modèle mixte avec des franchises régionales en Irlande et des clubs au Pays de Galles. La Celtic League regroupe 15 équipes en 2001-2002 et s’inscrit dans le cadre d’un marché global de 14 millions d’habitants, plus porteur que les marchés domestiques des clubs et franchises régionales, mais bien inférieur aux marchés français et anglais. Le rugby à XV subit sur les territoires de la « Celtic League » (devenue « Magners League » en 2006) la concurrence de plusieurs sports en plus du football : le cricket, le football gaélique, le hurling et le rugby à XIII. 97 Connu SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2007 Base: citoyens représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans Question: Dites moi s’il vous plait pour chacun des événements suivants votre niveau d’intérêt sur une échelle de 1 à 5 : 1= “Pas du tout intéressé” et 5= “Très intéressé”. Si vous ne connaissez pas l’événement, dîtes-le. (Données en %) 17 Dans le reste des îles britanniques… 2001 Un démarrage plus complexe mais bien 2007 réel pour la « Magners League »… La « Celtic League » présente la spécificité en Europe d’avoir recours à une formule sans relégation, qui permet d’offrir un spectacle de qualité avec des matches ouverts. La nouvelle donne a néanmoins permis de lancer une dynamique porteuse, avec le recrutement d’un sponsor titre en 2006/2007 et des affluences en forte hausse, avec plus de 6.000 spectateurs de moyenne en 2006-2007 (+46% en 2 ans). Magners League – Saison 2007-2008 Au cours des dernières années, la « Magners League » a vu son format de compétition évoluer : 2001-2002 : 15 équipes sont réparties en 2 poules avec des matches aller-simple puis une phase finale démarrant avec des quartde-finale. 2002-2003 : la même formule est appliquée avec l’intégration d’une équipe écossaise supplémentaire (Borders). 2003-2004 : le Pays de Galles introduit des équipes régionales et la compétition est resserrée à 12 équipes en poule unique avec une formule de matches aller-retour. 2004-2005 : la même formule est conservée avec une équipe du Pays de Galles en moins (4 contre 5 la saison précédente). 2007-2008 : la même formule est conservée avec une équipe écossaise en moins (2 contre 3 les saisons précédentes). A noter que ce n’est que depuis 2005-2006 que l’Irlande utilise le classement de la « Magners League » pour déterminer quelles équipes sont engagées en HCup. Tous ces éléments témoignent d’une relative instabilité du rugby professionnel sur la zone jusqu’en 2005-2006, qui a un temps retardé son développement. 18 1. Cardiff Blues (Pays de Galles) 2. Connacht Rugby (Irlande) 3. Newport Gwent Dragons (Pays de Galles) 4. Edinburgh (Écosse) 5. Glasgow Warriors (Écosse) 6. Leinster Rugby (Irlande) 7. Llanelli Scarlets (Pays de Galles) 8. Munster Rugby (Irlande) 9. Ospreys (Pays de Galles) 10. Ulster Rugby (Irlande) Dans le reste des îles britanniques… 2001 Un démarrage plus complexe mais bien 2007 réel pour la Ligue Celtique… Le type de villes impliquées est relativement proche de ce qu’on peut observer en France avec seulement 3 clubs sur 10 situés dans des agglomérations de plus de 500.000 habitants. On note l’importance de l’axe Newport-Llanelli, qui regroupe en 100 kilomètres les 4 équipes galloises, et qui se trouve à proximité de l’axe fort anglais Bath-Worcester, qui regroupait lui 4 clubs de la Premiership anglaise en 120 kilomètres. Les clubs de la « Magners League » disposent de stades d’une capacité moyenne d’environ 16.700 places pour la saison 2007-2008. Ce chiffre est toutefois ramené à environ 11.000 places si l’on ne prend pas en compte le stade de Murrayfield, d’une capacité de 67.500 places où évolue Edinburgh Rugby, qui enregistre des taux de remplissage très faibles (moins de 5%). Les principales difficultés se retrouvent en Écosse, qui a dû réduire sa représentation à 2 équipes compte tenu des pertes enregistrées par ses franchises, qui n’arrivent pour l’instant pas à développer les affluences, qui restent inférieures en moyenne à 3.000 spectateurs. C’est également l’Écosse qui a le plus de mal à retenir ses internationaux au pays puisque 9 des internationaux présents à la Coupe du Monde 2007 évoluent hors d’Écosse. Le rugby irlandais intègre 4 franchises, dont celles de Leinster et de l’Ulster, qui toutes deux accueillent plus de 10.000 spectateurs de moyenne (11.892 pour Leinster et 10.207 pour l’Ulster en 2006-2007). Outre le cas de l’Ecosse, l’un des points sensibles pour le développement futur de la « Magners League » est celui des relations entre le rugby professionnel de clubs ou de franchises et les équipes nationales. La « Magners league » est la propriété des fédérations et est gérée par une entité appelée Celtic Rugby Ltd. L’un des objectifs prioritaires est d’intégrer au mieux la compétition avec les rencontres internationales. La « Magners League » n’opère donc pas en période de matchs internationaux et les sélectionnés peuvent être mis au repos la semaine précédant les matches internationaux. Les fédérations ont des exigences plus ou moins fortes en matière de repos des internationaux, ce qui peut conduire à des tensions avec les clubs. Des solutions peuvent néanmoins être trouvées à l’avenir afin d’intégrer au mieux la « Magners League » dans le calendrier international, mais les fédérations devront accepter de faire certaines concessions pour le bien du jeu sur le long terme. La nature même de la Ligue Celtique peut également prêter à certaines difficultés dans la mesure où le reste du rugby européen est davantage organisé autour des clubs. Les équipes galloises et irlandaises sont plus performantes pour retenir leurs meilleurs joueurs nationaux puisque seulement 3 gallois et 4 irlandais présents à la Coupe du Monde en France sont expatriés. 19 Dans le reste des îles britanniques… 2007 L’intérêt des téléspectateurs irlandais… Dans le reste des îles britanniques… 2007 Le profil du “Rugby Union” en Irlande… Malgré la concurrence du football gaélique et du hurling, le rugby est de manière nette le sport numéro 2 en Irlande. Le rugby à XV est particulièrement bien perçu en Irlande par ceux qui s’y intéressent. Si le rugby est jugé moins dynamique qu’il ne l’est en France, il est en revanche davantage jugé de haute technologie / grande qualité, innovant et stimulant. IRLANDE : Sports les plus cités Football / Soccer 66 Rugby 33 Football gaélique 20 IRLANDE : Top-2-Box: « Totalement approprié » + « Approprié » Golf 15 Hurling 14 Tennis 14 Dynamique Snooker / Pool / Billards 12 Haute technologie, Grande qualité Rugby Union 9 Courses de cheuvaux 7 Athlétisme 6 Cricket 5 Fléchettes 5 Rugby League 5 Boxe 4 Basketball 3 Sports mécaniques 3 Natation 3 20 71 37 Jeune / Tendance 49 33 83 62 65 39 30 31 73 57 50 Innovant 58 66 Stimulant 10 20 20 40 Angleterre (n=403) 50 60 70 70 France (n=635) 85 80 90 100 Irlande (n=373) SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2007 Base: 373 citoyens irlandais représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans et qui s’intéressent au rugby (Top-3-Box), 403 citoyens anglais représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans et qui s’intéressent au rugby (Top-3-Box), 635 citoyens français représentatifs de la population, âgés de 16 à 69 ans et qui s’intéressent au rugby (Top-3-Box). Pas de réponse / Ne sait pas = 5% SPORT+MARKT Sponsoring 21+ 2007 Base: 500 citoyens représentatifs irlandais âgés de 16 à 69 ans. Question: Quels sports préférez-vous regarder à la télévision ? (Données en %) 45 Séduisant Question: Je vais maintenant vous citer quelques sports avec pour chacun d’entre eux une série de qualificatifs. Dites moi s’il vous plait si ces qualificatifs s’appliquent selon vous au rugby. J’aimerais que vous répondiez sur une échelle de 1 à 5: 1= “pas du tout approprié au rugby” et 5= “Totalement approprié au rugby” (Données en %) Ces résultats laissent à penser que les franchises régionales irlandaises, à l’image des clubs français, conservent une marge de progression intéressante en matière de développement des ressources et des affluences. Le niveau d’intérêt par événement… En termes d’intérêt pour les principaux événements, là encore, les événements rugby apparaissent particulièrement bien placés en Irlande. IRLANDE Six Nations Championship 68 100 FIFA World Cup 64 100 Rugby World Cup 64 100 Heineken Cup 54 99 UEFA European Championship 50 99 Rugby Union Tri-Nations 49 99 British and Irish Lions Tour 44 99 Autumn Internationals 39 98 Autumn Internationals 34 99 Celtic League 33 99 Formula 1 25 99 ATP Tour 16 America’s Cup 96 95 4 Intérêt (Top-2-Box): “Très intéressé“ + “Intéressé“ Connu Sponsoring 21+ 2007 BBase: 500 representative Irish citizens between the ages of 16-69. Question: Dites-moi s’il vous plaît pour chacun des événements suivants votre niveau d’intérêt sur une échelle de 1 à 5 : 1= “Pas du tout intéressé” et 5= “Très intéressé”. Si vous ne connaissez pas l’événement, dîtes-le. (Données en %) En Italie… Les premiers pas du Super 10… Vers une nouvelle terre de rugby ? En Italie, la fédération est comme ailleurs en charge de l’équipe nationale. Une nouvelle compétition a été créée en 2002. Elle est gérée par la Liga Italiana Rugby d’Eccellenza. Le Super 10 intègre, comme son nom l’indique, 10 équipes. Les 4 premières sont qualifiées pour les Playoffs tandis que la dernière est rétrogradée. Groupama est le sponsor titre de la compétition. On observe une forte concentration des clubs dans les régions du Nord de l’Italie où sont regroupés 8 des 10 clubs. Seuls 2 clubs (Rome et Catone) sont situés dans des agglomérations de plus de 500.000 habitants. La compétition se déroule dans des stades d’une capacité moyenne de 6.340 places pour la saison 2007/2008. Elle est diffusée sur Sky Italia. Si le nombre de personnes citant le rugby comme l’un de leurs sports favoris à la télévison est en augmentation entre 2003 et 2007, il reste encore très minoritaire (2% en 2007). En termes d’événement, on remarque tout de même que le tournoi des VI nations intéresse désormais 14% des sondés, soit à peu près autant que l’ATP Tour. Les affluences sont orientées de manière significative à la hausse en 2007/2008, avec une augmentation du nombre moyen de spectateurs d’environ 30% sur les premières journées. Les affluences moyennes s’établissent ainsi autour de 2.000 - 2.200 spectateurs par match. Certains clubs enregistrent des affluences moyennes pouvant se situer au-dessus des 3.000 spectateurs (Capitolina – Rome, Calvisano, Rovigo) et la finale du Super 10 a déjà été suivie par plus de 11.000 spectateurs en 2007. 21 Les clubs italiens ne sont pas encore en mesure de retenir leurs meilleurs internationaux, mais 12 joueurs présents à la Coupe du Monde évoluent tout de même dans le championnat italien (contre 3 joueurs argentins seulement qui évoluent dans les championnats argentins). Au niveau européen… La H-Cup : Émergence d’une compétition européenne de plus en plus suivie… La H-Cup est la compétition européenne majeure et regroupe 24 équipes. Créée en 1995, elle est principalement ouverte aux 3 ligues majeures : 6 (+1*) équipes de la Guinness Premiership (5 premières équipes saison régulière + vainqueur coupe nationale) 6 (+1*) équipes Top 14 (6 premières équipes saison régulière) 8 équipes de la Celtic League (3 premières équipes Irlandaises, 4 équipes galloises et 2 premières équipes écossaises) Elle intègre également 2 (+1*) équipes du Super 10 (2 finalistes). Super 10 2007-2008 *La 23ème équipe de H Cup proviendra d’Angleterre, de France ou d’Italie et sera choisie en fonction du pays qui aura fait le plus de progrès durant la saison précédente. La 24ème équipe de H Cup viendra d’Irlande, du Pays de Galles, d’Ecosse ou d’Italie et sera choisie en fonction du résultat d’un match éliminatoire qui verra s’affronter une équipe parmi les mieux classées de la Celtic League et non sélectionnée pour la H Cup et l’équipe positionnée en troisième position dans le championnat italien de Super 10. La formule retenue intègre 6 poules de 4 équipes qui s’affrontent en matchs aller-retour. Les vainqueurs et les deux meilleurs seconds sont qualifiés pour les quarts de finale. Les demi-finales et la finale sont jouées sur terrain neutre (sur un stade ayant une capacité minimum de 20.000 places). La H-Cup peut compter sur des clubs souvent positionnés sur des bassins de population importants : 10 clubs sont situés dans des agglomérations de plus de 500.000 habitants (dont 4 clubs dans le grand Londres). Les stades ont une capacité moyenne d’environ 15.000 places pour la saison 2007/2008, qu’on peut ramener à 12.700 places hors Murrayfield. 22 06/01/1996 Cardiff Arms Park Toulouse 21 Cardiff 18 21 800 (AET) 31/01/1997 Cardiff Arms Park Brive 28 Leicester 9 41 664 31/01/1998 Stade Lescure Bath 19 Brive 18 36 500 30/01/1999 Lansdowne Road Ulster 21 Colomiers 6 49 000 27/05/2000 Twickenham Northampton Munster 8 68 441 19/05/2001 Parc des Princes Leicester Stade 30 44 000 9 34 Tigers 25/05/2002 Millenium Stadium Leicester Français 15 Munster 9 74 600 Tigers 24/05/2003 Lansdowne Road Toulouse 22 Perpignan 17 28 600 23/05/2004 Twickenham London 27 Toulouse 20 73 057 18 Stade 12 51 326 Français (AET) Biarritz 19 74 534 9 81 076 Wasps 22/05/2005 20/05/2006 Murrayfield Millenium Stadium Toulouse Munster 23 Olympique 20/05/2007 Twickenham London Wasps 25 Leicester Tigers Les affluences de la saison 2006-2007 s’établissaient à 9.951 spectateurs de moyenne en phase régulière puis à 28.143 pour la phase de play-offs. Ces affluences sont en forte hausse par rapport à la saison 2001/2002 : +46% en 4 ans pour la phase régulière. La baisse sur 2007 des affluences de la phase de play-offs tient à la capacité des stades où se sont joués les quart-de-finale : en 2006, tous les clubs avaient disputé ces matches dans des stades de grande capacité (Walkers Stadium, Leicester,- Le Stadium, Toulouse - Lansdowne Road, Dublin – Anoeta, San Sebastian), au contraire de 2007. La finale de la H-Cup attire plus de 50.000 personnes en moyenne depuis la création de la compétition et environ 70.000 spectateurs de moyenne pour les quatre dernières éditions. 7 des 9 dernières finales se sont jouées à guichets fermés. Heineken Cup Saison 2007-2008 Nombre de clubs par nation Les 12 finales de H-Cup 23 1 000 000 919 739 964 653 913 445 814 732 800 000 704 045 656 282 588 041 600 000 485 584 632 630 659 804 716 447 Les stades affichent une capacité moyenne d’environ 10.100 places pour la saison 2007/2008. 490 645 400 000 200 000 0 2002 2003 2004 Phase de poule 2005 La formule retenue s’articule autour de 5 poules de 4. Les 5 premiers et les 3 meilleurs deuxièmes sont qualifiés pour les quarts de finales. 2006 2007 Total Les équipes sont situées sur de plus petits bassins de population avec seulement 5 clubs évoluant dans des agglomérations de plus de 500.000 habitants. Au niveau européen… L’European Challenge Cup… La « European Challenge Cup » est une compétition créée en 1996 regroupant 20 équipes. En 2007/2008, la compétition regroupe des équipes de 6 championnats européens : le Top 14, European Challenge Cup Saison 2007-2008 Nombre de clubs par nation la « Guinness Premiership », la « Magners League », le Super 10, le championnat espagnol, le championnat roumain. 25 4 L’évolution du rugby pro dans le reste du monde Dans le sud… La situation en 2001… Le modèle du rugby repose plus nettement dans le sud sur des franchises régionales Jusqu’en 1996, on retrouvait de manière classique des compétitions nationales, les deux plus célèbres étant la Currie Cup en Afrique du Sud et le National Provincial Championship en NouvelleZélande. En 1996, la joint venture SANZAR (South Africa, New Zealand and Australian Rugby) est créée entre les fédérations australienne (ARU), néo-zélandaise (NZRFU) et sud-africaine (SARFU) avec pour objectif de concevoir les nouvelles compétitions entre les trois nations d’une part et entre les différentes provinces d’autre part. Les anciens test-matchs disputés de manière aléatoire entre les trois nations sont remplacés par un championnat annuel, le « Tri-Nations », semblable au tournoi des cinq (devenu six) nations en Europe. A côté du Tri-Nations, le SANZAR développe un nouveau championnat inter-provinces, appelé Super 12, à partir de la compétition existante du Super 10, en introduisant des équipes sud-africaines. La forte hausse des droits TV et le fait qu’ils soient touchés par les instances dirigeantes ont permis à ces dernières d’établir des contrats de joueurs centralisés, en leur payant les salaires du marché. Le rugby à XV est le sport majeur en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud. En Australie, il est en revanche fortement concurrencé par le rugby à XIII et le football australien. Parmi les autres concurrents, on retrouve la Premier League de football anglaise et le cricket. D’un point de vue sportif, les premières éditions du Super 12 sont marquées par la domination des équipes néo-zélandaises : Auckland Blues l’emporte en 1996 et 1997 puis Canterbury Crusaders prend le relais en 1998, 1999 et 2000. En 2001, les australiens des Brumbies de Canberra mettent finalement fin à cette hégémonie. Le Super 14… 2001-2007 : Les principales évolutions… Le Super 12 devient le Super 14 en 2006, avec l’intégration d’une équipe australienne et d’une équipe d’Afrique du Sud. 27 Vodacom Super 14 1. ACT Brumbies (Canberra) 8. Hurricanes (Wellington) 2. Blues (Auckland) 9. Lions (Johannesburg) 3. Bulls (Pretoria) 10. NSW Waratahs (Sydney) 4. Cheetahs (Bloemfontein) 11. Queensland Reds (Brisbane) 5. Chiefs (Hamilton) 12. Sharks (Durban) 6. Crusaders (Christchurch) 13. Stormers (Cape Town) 7. Highlanders (Dunedin) 14. Western Force (Perth) Afrique du Sud La formule repose sur des matches de saison régulière en matches aller simples, avec demi-finales/finales, sans relégation. Le Super 14 peut compter sur marché global de plus de 70 millions d’habitants et 8 clubs sur 14 sont situés dans des agglomérations de plus de 1,5 millions d’habitants. Le système est centralisé et repose notamment sur l’investissement de Murdoch qui a versé 550 millions de dollars en 1995 pour dix ans pour tous les matchs joués entre les trois nations, et tout particulièrement le Tri-Nations et le Super 12 (les montants sont répartis selon les clés suivantes : NZRFU 34,5% / SARFU 28% / ARU 27,5%). En 2004, l’accord a été prolongé pour la période 2005-2010 (soit 5 saisons) pour un montant de 323 millions de dollars, une manne qu’il faut néanmoins partager entre 14 franchises et 3 fédérations nationales. Les clubs du Super 14 disposent de stades dont la capacité moyenne est bien supérieure à celle des clubs européens, avec environ 42.600 places pour la saison 2007/2008. Le taux de remplissage des stades est lui en revanche bien moins favorable aux clubs du Super 14. 28 Australie Nouvelle-Zélande Le développement du Super 14 est en partie freiné par la rude concurrence inter-sports observée en Australie où les clubs sont confrontés au rugby à XIII et au football australien notamment. Le rugby néo-zélandais… 2001-2007 : Les principales évolutions… En Nouvelle-Zélande, chacune des 5 franchises du Super 14 est liée avec plusieurs provinces qui participent aux compétitions nationales (la « Air New Zealand Cup », qui est venue remplacer en 2006 la « Air New Zealand National Provincial Championship Division One » - NPC). Chaque franchise est habilitée à utiliser des joueurs issus des ses provinces attitrées sans devoir passer par un quelconque système de draft ou de négociation avec les autres franchises. Les franchises du Super 14 sont liées avec les provinces suivantes qui évoluent en Air New Zealand Cup : Blues : Auckland, North Harbour, Northland Chiefs : Bay of Plenty, Counties Manukau, Waikato Crusaders : Canterbury, Tasman (issus de la fusion entre Marlborough et Nelson Bays) Highlanders : Otago, Southland Hurricanes : Hawke’s Bay, Manawatu, Taranaki, Wellington Les affluences enregistrées par les franchises néo-zélandaises se situent dans la moyenne à l’exception des Chiefs et surtout des Highlanders qui enregistrent les affluences moyennes les plus faibles du Super 14 en 2007 (respectivement environ 15.000 et 10.000 spectateurs par match). La « Air New Zealand Cup » intègre 14 équipes : Auckland, Bay of Plenty, Canterbury, Counties Manukau, Hawke’s Bay, Manawatu, Northland, North Harbour, Otago, Southland, Taranaki, Tasman, Waikato et Wellington. La formule de compétition repose sur 10 journées de championnat (chaque équipe ne rencontre pas toutes les autres équipes), puis une phase à élimination directe démarrant avec des quarts de finale. La compétition a eu lieu du 26 juillet au 20 octobre pour l’édition 2007 et 2 matches étaient diffusés en Live par Sky lors de chaque journée. Les clubs engagés dans cette compétition disposent de stades d’une capacité moyenne d’environ 25.500 places. Les affluences en 2006 s’établissaient à 13.389 spectateurs de moyenne. La compétition rencontre actuellement certaines difficultés financières avec des affluences en baisse en 2007. Ce phénomène est en partie lié à la Coupe du Monde (les internationaux n’ont pas disputé la compétition), mais certains observateurs estiment que, de toute façon, la compétition intègre trop d’équipes. Ces mêmes personnes seraient favorables à une compétition plus resserrée en matchs aller-retour (avec 6 à 8 équipes). Pour l’instant, la quasi-totalité des « All-Blacks » évoluent au pays (seuls 2 joueurs présents à la Coupe du Monde se sont expatriés), même si un certain nombre de bons joueurs évoluent à l’étranger (14 néo-zélandais jouent dans le Top 14). Air New Zealand Cup Saison 2007 1. Auckland Rugby Football Union 2. Bay of Plenty 3. Canterbury 4. Counties Manukau 5. Hawke’s Bay 6. Manawatu 7. North Harbour 8. Northland 9. Otago 10. Southland 11. Taranaki 12. Tasman 13. Waikato 14. Wellington 29 Le rugby en Afrique du Sud… 2001-2007 : Les principales évolutions… L’Afrique du Sud est organisée pour ses franchises du Super 14 sur le même principe que la Nouvelle-Zélande. Chaque franchise est liée à une ou plusieurs provinces du pays qui participent à la compétition nationale, la Currie Cup : Bulls : Blue Bulls, Falcons Central Cheetahs : Free State Cheetahs, Griffons, Griquas Lions (appelés “Cats” jusqu’en 2006) : Golden Lions, Leopards, Pumas Sharks : Natal Sharks Stormers : Boland Cavaliers, Western Province Les Southern Spears devaient se reposer sur les Border Bulldogs, les Eagles et les Mighty Elephants mais ils n’ont finalement pas intégré le Super 14. 3 des 5 franchises d’Afrique du Sud réalisent régulièrement de très fortes affluences : Les Stormers affichent une moyenne d’environ 35.000 spectateurs sur les 8 dernières saisons, soit la meilleure moyenne des franchises d’Afrique du Sud, avec des saisons 2000 et 2002 à plus de 40.000 spectateurs de moyenne. Ces résultats sont particulièrement remarquables compte tenu de résultats sportifs relativement médiocres : 8ème en moyenne sur la période et une seule demi-finale jouée. 30 Les Sharks ont enregistré des affluences moyennes toujours supérieures à 25.000 spectateurs par match au cours des 8 dernières éditions du Super 14 (12), même en 2005 où le club réalise sa plus mauvaise saison sportive en terminant à la dernière place de la compétition. Ils ont enregistré à 4 reprises des affluences supérieures à 30.000 spectateurs de moyenne en 2001 (finaliste), 2002 (10ème), 2004 (7ème) et 2007 (finaliste), avec un maximum de 37.522 spectateurs de moyenne enregistré en 2007. Les Bulls, qui affichaient des affluences moyennes d’environ 20.000 spectateurs en 2000 et 2001, ont enregistré des affluences moyennes à bien plus de 30.000 spectateurs au cours des trois dernières saisons : 34.282 spectateurs de moyenne en 2005, 33.975 en 2006 et même 37.666 en 2007, soit une affluence moyenne multipliée par deux en 6 ans. Cette progression coïncide pour partie avec une forte amélioration des résultats sportifs (vainqueur en 2007, demi-finaliste en 2005 et 2006, 6ème en 2003 et 2004, dernier en 2001 et 2002). Les deux autres franchises enregistrent des affluences moyennes d’environ 20.000 spectateurs. Les Lions (ou « Cats ») éprouvent certaines difficultés sportives qui se répercutent sur des affluences tendanciellement à la baisse tandis que les Cheetahs, qui ont intégré la compétition en 2006, n’ont pas encore trouvé un public à la hauteur de leurs début sportifs (champion en 2007). La « Premier Division » de la Currie Cup regroupe 8 équipes qui s’affrontent en matches aller-retour. Les 4 premières sont qualifiées pour les demi-finales qui se jouent sur un match sur le terrain du mieux classé. Les 2 dernières jouent des matches de barrage contre les 2 premières de la First Division. 4 des 8 provinces engagées jouent dans des agglomérations de plus de 1,8 million d’habitants. ABSA Currie Cup – Premier Division Saison 2007 4 des 8 provinces évoluent dans des stades de plus de 50.000 places. Le championnat affiche une capacité moyenne d’environ 36.000 places. Les affluences de l’ABSA Currie Cup sont relativement variables en fonction des équipes. Si l’on considère les 6 équipes présentes de manière continue entre 2001 et 2006 (les données 2007 ne sont pas encore disponibles), on observe une forte hausse sur la période 2000-2002 (environ +50% en 2 ans) et une relative stabilité depuis lors. Les Bulls, les Sharks et la Western Province attirent régulièrement plus de 20.000 spectateurs de moyenne par match (ces 3 équipes servent aussi de base aux 3 équipes d’Afrique du Sud les plus suivies en Super 14). Les Bulls ont connu une progression spectaculaire de leurs affluences en ABSA Currie Cup (nombre moyen de spectateurs multiplié par 6,4 en 6 ans), tandis que les Sharks et la Western Province voient plutôt leurs affluences orientées à la baisse. Si l’on note qu’un nombre important de joueurs d’Afrique du Sud s’expatrient en Europe actuellement (45 africains du Sud évoluent dans le Top 14), la plupart des internationaux présents à la Coupe du Monde continuent à évoluer au pays (seuls 4 joueurs évoluent à l’étranger, soit le même total que pour la France). 1. Blue Bulls 2. Boland Cavaliers 3. Free State Cheetahs 4. Golden Lions La « First Division » regroupe, elle, 6 provinces, qui s’affrontent en matches aller-retour. 5. Natal Sharks 6. Valke 7. Western Province 8. Wildeklawer Griquas 31 Le rugby en Australie… 2001-2007 : Les principales évolutions… Mazda Australian Rugby Championship Saison 2007 Depuis 2007, chacune des franchises du Super 14 est directement liée à au moins une province qui évolue dans le nouveau championnat national, l’Australian Rugby Championship : Brumbies : Canberra Vikings New South Wales Waratahs : Central Coast Rays, Sydney Fleet, Western Sydney Rams Queensland Reds : Ballymore Tornadoes, East Coast Aces Western Force : Perth Spirit Néanmoins, les joueurs ne sont pas automatiquement tenus d’évoluer pour leur équipe, comme le montre par exemple le fait qu’un seul joueur de la Western Force est originaire de Western Australia. Les affluences enregistrées par les franchises australiennes sont plutôt inférieures à la moyenne du Super 14 si l’on excepte la nouvelle franchise de la Western Force (plus de 28.000 spectateurs de moyenne au cours de ses deux premières saisons en Super 14, malgré des performances sportives relativement faibles jusqu’ici). Les Waratahs ont connu une baisse spectaculaire de leurs affluences en 2007 (-27%), sans doute en partie liée à un parcours sportif difficile (avant-dernier contre une demi-finale en 2006 et 2002 et une finale en 2005), mais avaient enregistré auparavant entre 2002 et 2005 des affluences moyennes toujours supérieures à 30.000 spectateurs par match. 32 1. Ballymore Tornadoes 2. Canberra Vikings 3. Central Coast Rays 4. East Coast Aces 5. Melbourne Rebels 6. Perth Spirit 7. Sydney Fleet 8. Western Sydney Rams L’Australian Rugby Championship est une nouvelle compétition, créée en 2007, qui intègre pour l’instant 8 équipes : 2 du Queensland, 3 du New South Wales, 1 pour Australian Capital Territory, Western Australia et Victoria. Le rugby en Argentine… Un rugby encore amateur… Elle repose sur une formule en 8 journées, avec phase finale sur 2 journées. Elle présente la spécificité de se jouer selon les règles expérimentales ELV (Experimental Law Variations). La fédération est en charge de l’équipe nationale et des compétitions de clubs. 5 des 8 équipes sont basées dans des agglomérations de plus de 1,5 millions d’habitants et les franchises évoluent dans des stades d’une capacité moyenne d’environ 19.000 places. La compétition de clubs phare est la « Nacional de clubes », regroupant les meilleures équipes des championnats régionaux : Les affluences sont toutefois faibles pour le démarrage de la compétition, avec environ 2.700 spectateurs par match pour la phase régulière et seulement 4.200 personnes pour la finale. Il faut toutefois prendre en compte le fait que la compétition se déroulait cette année du 11 août au 13 octobre, soit en pleine Coupe du Monde, privant notamment les équipes de leurs internationaux. A terme, l’Australian Rugby Championship a pour objectif de venir combler l’écart entre le rugby de clubs et le rugby du Super 14. Elle se positionne donc après les compétitions de clubs, qui se disputent entre mars et juillet (mais dont l’économie est limitée). L’avenir du rugby australien dépendra aussi du développement de cette nouvelle compétition : le Super 14 intègre pour l’instant 13 matches de saison régulière, ce qui peut être insuffisant pour lutter face aux économies des meilleures équipes du Nord si d’autres compétitions ne génèrent pas des revenus importants. Il n’y a pas de ligue professionnelle en charge des compétitions de clubs. 8 équipes de URBA 2 équipes de NOA 2 équipes de Litoral 2 équipes de Córdoba 1 équipe de Cuyo 1 équipe de Mar del Plata La phase finale est organisée en 4 groupes de 4 équipes, les deux premières sont qualifiées pour les playoffs. Cette phase finale se déroule de mai à décembre. Le rugby de clubs reste complètement amateur en Argentine, ce qui explique le faible nombre de joueurs argentins évoluant au pays présents à la Coupe du Monde (3 joueurs seulement). 33 5 Synthèse et enjeux d’avenir 2007 Synthèse Magners League Groupama Super 10 Air New Zealand Cup ABSA Currie Cup Mazda Australian Rugby Championship Top 14 Pro D2 Guinness Premiership Marché global (en millions de personnes) 60 60 60 14 60 4 47 21 Nombre d’équipes 14 16 12 10 10 14 8 8 Nombre d’équipes situées dans des agglomérations de plus de 500.000 hab. 2 2 8 3 2 2 5 6 Capacité moyenne des stades 12.200 11.171 13.600 11.000* 6.340 25.580 36.400 19.062 10.450 4.500 11.117 6.254 1.700 (environ) N/D 15.500 (environ) N/D Nombre de matches par équipe (saison régulière) 26 30 22 18 18 10 14 7 Chiffre d’affaires moyen 2005-2006 (en millions d’euros) 10,3 3,5 10,5 N/D N/D N/D N/D N/D Nombre de joueurs ayant disputé la Coupe du Monde 2007 95 6,8 par club 37 2,3 par club 71 5,9 par club 79 7,9 par club 16 1,6 par club 33 2,4 par club 29 3,6 par club Affluence moyenne 2006-2007 * hors Murrayfield 35 H Cup European Challenge Cup Vodacom Super 14 Marché global (en millions de personnes) 194 261 72 Nombre d’équipes 24 20 14 Nombre d’équipes situées dans des agglomérations de plus de 500.000 hab. 10 5 8 Capacité moyenne des stades 12.750* 10.100 42.600 Affluence moyenne 2006-2007 9.951 N/D 23.825 Nombre de matches par équipe (saison régulière) 6 6 13 Nombre de joueurs ayant disputé la Coupe du Monde 2007 197 8,2 par club 74 3,7 par club 95 6,8 par club * hors Murrayfield Le Top 14 et la « Guinnes Premiership » (Angleterre) dominent au niveau européen avec des affluences moyennes à plus de 10.000 spectateurs par match, des taux de remplissage à plus de 80% et des phases finales qui sont de gros succès populaires. Certaines équipes de la « Magners League » (en Irlande notamment) présentent également des équilibres intéressants. Les championnats nationaux de l’hémisphère Sud intègrent un nombre plus faible de matches et celui disputé en Australie est encore balbutiant. 36 Seules les équipes participant au Super 14, qui garantit plus de matches que la H Cup, peuvent donc concurrencer les clubs de l’hémisphère Nord. On retrouve donc actuellement une compétition relativement équilibrée entre les équipes du Sud participant au Super 14 et les clubs anglais, français (et irlandais et gallois dans une moindre mesure). Le nombre limité de structures de l’hémisphère Sud pouvant s’aligner sur les salaires proposés par les clubs du Nord explique les migrations de joueurs observées actuellement du Sud vers le Nord. Pour l’instant, les pays où le rugby professionnel est le plus développé (France, Angleterre, Irlande, Pays de Galles pour le Nord ; Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande et Australie pour le Sud) arrivent néanmoins tous à conserver la plupart de leurs meilleurs joueurs au sein de leurs championnats respectifs. Les enjeux d’avenir Le Top 14 peut-il devenir le n°1 mondial ? Le Top 14 est d’ores et déjà l’un des championnats majeurs au niveau international, comme le montre notamment le nombre d’internationaux évoluant au sein des clubs français. Dans le cadre de son développement, le rugby professionnel devra veiller à conserver le plus intactes possible les valeurs traditionnelles du rugby, qui sont pour beaucoup dans le haut niveau des recettes sponsoring des clubs (les meilleurs clubs de rugby européens rivalisent avec les clubs du deuxième tiers du championnat de football de Ligue 1 en matière de sponsoring maillot). La possible évolution de la perception des valeurs du rugby représente donc un véritable enjeu pour le rugby professionnel, dont l’économie repose sur une forte relation avec le monde de l’entreprise. La professionnalisation du rugby, qui a un impact structurel sur la nature même du jeu et des joueurs, pourrait changer à terme la perception du sport par les décideurs. Outre cette question, celle du développement du rugby professionnel dans le Nord de la France et dans quelques grandes agglomérations, qui est une problématique commune à la Fédération et à la Ligue, et celle des calendriers, qui doit être traitée au niveau international, nous avons identifié deux chantiers prioritaires afin que le Top 14 puisse s’établir sur le long terme comme le championnat de référence au niveau international : Les stades La formation 37 Les stades en France : Principales constructions / rénovations depuis 2001 38 Clubs Nom du stade Coût Financements Capacité Perpignan Aimé Giral 5,5 M€ dont 1,5 M€ financés par le département Collectivités locales 15 500 places à la livraison Montpellier Stade Yves du Manoir 63 M€ pour l’ensemble du complexe Principalement Montpellier Agglomération 12 734 places assises Clermont Ferrand Stade Michelin 12 M€ Essentiellement porté par le club Travaux de voirie pris en charge par la Mairie 15 000 places à la livraison Montauban Sapiac 5 M€ Collectivités locales 11 000 places dont 6 600 assises Albi Stadium Municipal 3,9 M€ (2,1 + 1,8 M€) Collectivités locales 12 058 dont 8 000 assises Auch Stade du Moulias - Jacques Fourroux 2,3 M€ Collectivités locales 7 000 places dont 4 000 assises Agen Stade Armandie 2 M€ Mixte : Club - Collectivités locales 12 987places assises Bayonne Stade Jean Dauger 5,5 M€ Collectivités locales 14 000 places dont 9 800 assises Biarritz Parc des sports d’ Aguilera 5 M€ Mixte : Club - Collectivités locales 13 000 places dont 9 000 assises Castres Stade Pierre Antoine 0,96 M€ Collectivités locales 9 500 places Toulon Stade Mayol 0,75 M€ Collectivités locales 13 700 places assises Perpignan Aimé Giral Évalué entre 7 et 10 M€ Collectivités locales 13 000 places dont 9340 assises Toulouse Ernest Wallon 18,5 M€ 85% Collectivités locales - 15% Club 19 365 places assises Mise en fonction Nature des travaux En cours. livraison pour la saison 2007/ 2008 Création d’une tribune Sud (Goutta) Raccordement des différentes tribunes. Création de loges en tribunes Desclaux / Chevalier. Septembre 2007 Unique stade construit intégralement ces dernières années. Complexe rugbystique sur 13 hectares, comprenant le stade principal, trois terrains d’entraînement (dont un avec tribune de 2 500 places). Loges : 392 places. Saison 2007/2008 Construction de deux nouvelles tribunes d’en but. Tribune Sud : Ouverture en mars 2007, d’une capacité de 1950 places, celle-ci surplombe un bâtiment dédié au secteur sportif. Tribune Nord : Bâtiment qui accueillera des espaces réceptifs VIP. Septembre 2007 Rénovation et agrandissement de 2250 places de la tribune présidentielle + aménagements divers (buvettes, boutique). Septembre 2006 Septembre 2007 : Agrandissement des tribunes Est et Honneur (pour 1,8 M€) portant la capacité en place assise à près de 8000 places. Septembre 2007 Septembre 2006 : Nouvelle tribune de 3 000 places assises pour 2,1 M€. Septembre 2007 Nouvelle Tribune, construction de loges. Mai 2007 Construction d’une nouvelle tribune d’en but de 2 000 places. Aménagements des guichets équipés de tourniquets, d’une grande boutique au rez-de-chaussée, de salle de cours et de bureaux pour le centre de formation. Septembre 2006 En 2006 : Rénovation des 2 tribunes principales pour une capacité de 7500 places assises. En 2007 : Mise en place de 2 tribunes temporaires d’en but. Août 2006 Nouvelle Tribune de 4 900 places assises. Nouvel espace réceptif de 550 m². Saison 2005 / 2006 Construction de la Tribune Nord d’une capacité de 2 000 places. En cours saison 2007/2008 : couverture de la tribune Sud. Août 2005 Remise en état et travaux divers. Décembre 2003 Construction des tribunes Desclaux et Vaquer. Saison 2003/2004 Rénovation totale du stade (fermeture du stade, toitures, nouvelles loges, nouveaux espaces réceptifs et administratifs). Sources : Clubs, presse, traitement Ineum Consulting 39 Les stades français Un parc français en transition… L’évolution du parc des stades de rugby français est à l’image du développement général du rugby professionnel. En effet, 10 stades des 14 clubs présents en Top 14 cette saison ont connu des travaux de rénovation majeurs depuis 2001. Ce nombre important de projets témoigne de la vitalité du secteur et de sa transition vers un professionnalisme structuré. Le coût total de ces projets s’évalue à environ 135 millions d’euros dont 63 millions d’euros, pour le seul complexe Yves Du Manoir à Montpellier qui demeure à ce jour le seul stade construit entièrement sur un nouveau site. Dans de nombreux cas, les projets concernent avant tout la rénovation des tribunes principales souvent peu confortables jusqu’alors et peu adaptées à l’accueil du public entreprise (Loges et Business seats). Seul les projets de Toulouse (2003), Clermont et Perpignan (en cours) ont permis ou permettront de doter ces clubs de stades fermés et conformes au développement de leurs recettes commerciales. Le financement des travaux demeure en très grande partie le fait des collectivités locales, témoignant des bonnes relations que les clubs ont su nouer avec les élus locaux. Toutefois, certains clubs ont aussi contribué au financement de leur projet. Ainsi, à Clermont, le projet CAMPUS (construction de deux tribunes d’en but) est entièrement porté par la SASP. Dans une moindre mesure, les travaux à Biarritz, Agen ou Toulouse ont aussi vu les structures professionnelles s’impliquer dans le financement. 40 Le match France – Angleterre : A l’inverse du football, les enceintes françaises ne souffrent pas de la comparaison avec les stades anglais, les capacités sont semblables (12.200 de moyenne en France contre 13.600 en Angleterre) et les fonctionnalités parfois à l’avantage des clubs français. Surtout, 4 des 12 clubs anglais de « Guinness Premiership » jouent dans des stades qui appartiennent à des clubs de football et plus d’un club sur 2 (7 au total) partagent l’utilisation de leur stade soit avec un club de football soit avec un club de rugby à XIII, ce qui constitue un frein important à leur développement commercial. La grande majorité des clubs anglais ont des projets de développement de leurs stades pour des capacités supérieures à 15.000 places mais rares sont les projets actés à ce jour (à l’exception de Bristol dont le club de football est propriétaire du stade). Poursuivre le développement… Le parc des stades des clubs professionnels français est marqué par une dichotomie assez forte entre d’un côté, les clubs situés dans les agglomérations les plus importantes (Clermont, Toulouse, Montpellier, Perpignan) disposant d’enceintes fonctionnelles (à l’exception de Paris) et les autres clubs dont les stades sont encore marqués par des capacités insuffisantes en matière de places assises. Pour les premiers, les objectifs à court et moyen termes doivent être, à l’image des stades de football, d’accentuer le potentiel commercial du stade tout en conservant un esprit de convivialité recherché à la fois par le public entreprise et le grand public. Les stades en France : Principaux projets à venir Clubs Nom du stade Coût Financements Capacité pré- Mise en fonction visionnelle prévisionnelle Nature des travaux / programmation Stade Français Stade Jean Bouin Entre 80 et 110 M€ selon la programmation finale Essentiellement Collectivités locales 20 000 places asssises Objectif Septembre 2011 Rénovation totale de l’enceinte ( capacité, toiture, création de loges et d’espaces réceptifs entreprise), espaces commerciaux, parking souterrain Biarritz Parc des sports d’ Aguilera Entre 50 et 70 M€ selon la programmation finale A déterminer 18 000 places assises A déterminer Fermeture du stade avec 2 nouvelles tribunes. Création d’un complexe commercial incluant selon la programmation (Hôtel, centre aquatique, logements, parking et espace nocturne) Toulon Stade Mayol ND Collectivités locales de 22 à 25 000 places assises A déterminer Projet à l’étude pour l’agrandissement du stade. Programmation à determiner Racing Métro Colombes ND Public-privé de 25 à 35 000 places assises Objectif 2010 Projet à l’étude pour la rénovation totale de Colombes avec un pôle commercial et un complexe hôtelier. Sources : Clubs, presse, traitement Ineum Consulting Les axes de développement demeurent l’introduction des technologies modernes en matière de billetterie et de relations clients (permettant notamment à terme la dématérialisation du billet et la mise en place d’une véritable politique de gestion de la relation client, dite CRM) et la recherche de nouvelles recettes hors jours de matches. Par ailleurs, la capacité d’accueil de certains stades (Toulouse, Clermont) pourrait s’avérer pénalisante si la courbe de développement du rugby se maintient au niveau actuel. Les autres clubs devront pouvoir poursuivre les projets de rénovation des stades par « retouches » : pour augmenter à minima la capacité d’accueil en places assises et l’accueil du public entreprise. Pour ce faire, les clubs devront savoir prendre en partie le relais des collectivités locales en matière de financement. 41 La formation et les joueurs français Joueurs Top 14 - Pro D2 Afrique du Sud (83) Argentine (41) Nouvelle-Zélande (29) Samoa (25) Tonga (25) Autres : Fidji, Roumanie, Géorgie, Italie, Angleterre, Canada, Australie, Irlande, Écosse, Pays de Galles, Maroc, Portugal, Cameroun, Uruguay, Etats-Unis, République Tchèque, Russie, Sénégal, Espagne, Namibie, Algérie, Chili, Congo, Allemagne. Le règlement de la LNR autorise les clubs professionnels français à mettre sous contrat deux joueurs extra-communautaires par club. Actuellement, il ne peut en revanche exister de limite sur le nombre joueurs communautaires ainsi que sur le nombre d’étrangers, compte tenu des différents accords de coopération avec des pays hors Union Européenne. On retrouve ainsi sous contrat au sein des deux divisions professionnelles 376 joueurs étrangers, de 29 nationalités différentes (181 en Top 14 et 195 en ProD2), soit 12,5 joueurs étrangers par club et environ un tiers des joueurs. Cette tendance à l’internationalisation des effectifs paraît aujourd’hui inéluctable. Le rugby professionnel français a pourtant besoin de continuer à intégrer de jeunes joueurs français dans la mesure où il bénéficie de la réussite de l’équipe nationale et où les supporters y restent sensibles. Pour que la représentation française au sein des clubs du Top 14 et de la Pro D2 reste suffisante, les clubs doivent trouver des solutions pour améliorer encore la qualité des joueurs formés, tout en optimisant le retour sur investissement de la formation. Pour ce qui est de la qualité des joueurs issus de la formation des clubs français, il faut à notre sens travailler autour des leviers suivants : le développement des écoles de rugby et de la « pré-formation », la mise en place de moyens supplémentaires, notamment en matière d’encadrement, afin d’optimiser la formation, la post-formation des jeunes joueurs et notamment leur temps de jeu et les formules de compétition. En parallèle, les clubs doivent optimiser le retour sur investissement de la formation. Une formation de haut niveau coûte très cher. Or les clubs ne peuvent aujourd’hui pas compter sur un système de transferts, qui est à l’origine d’une partie du retour sur investissement de la formation dans le football. On recense en France, 28 centres de formation agréés, pour 470 joueurs sous convention de formation, soit 17 joueurs par centre en moyenne. Les centres de formation sont aujourd’hui relativement performants, comme le montre le fait que 42% des joueurs sortis d’un centre de formation en juin 2006 ont conclu un contrat professionnel en 2006/2007 (70 joueurs, soit 2,5 joueurs par club). Au niveau français, il existe un système d’indemnités de formation basé sur une indemnité forfaitaire fixe reposant sur le niveau du club d’accueil du joueur et une partie de variable dépendant du coût global de la formation 43 du joueur, d’un coefficient multiplicateur défini en fonction de la catégorie du centre de formation et d’un critère de valorisation sportif défini en fonction du nombre de sélections en équipes nationales et de matches en équipe professionnelle. Néanmoins, cette indemnité est actuellement plafonnée à 75.000 euros. Si un club formateur se fait « subtiliser » le fruit de sa formation, les indemnités versées risquent de ne pas compenser les investissements réalisés dans la formation. Au niveau international, la question des indemnités de formation se pose de manière encore plus vive et des solutions doivent être mises en œuvre afin de protéger les clubs formateurs. Une académie cible pour le rugby de demain 40 à 60 joueurs âgés de 17 à 23 ans issus de 3 à 5 clubs Un staff complet : entraîneurs, entraîneurs spécialisés, médecins, kinés, préparateurs physiques, podologue, psychologue, préparateur mental, diététicien, recruteurs, directeur pédagogigue, etc. 44 A notre sens, la principale voie d’avenir pour améliorer en même temps la qualité de la formation et son retour sur investissement est la mutualisation de la formation. Cette option permet : 1) de regrouper une élite eu sein d’une structure unique, ce qui relève le niveau des groupes de travail et favorise fortement la progression des jeunes joueurs, 2) de doter cette structure d’un budget bien supérieur au budget des centres de formation actuels, ce qui permet d’offrir une meilleure qualité de formation aux joueurs, en regroupant notamment un staff complet et dédié aux problématiques des jeunes joueurs. Le rugby étant un sport à maturité tardive, ces académies pourraient intégrer des joueurs âgés de 18 à 23 ans. Chacun des clubs pourrait donc poursuivre son travail localement sur les moins de 18 ans. En parallèle, les clubs devront se pencher sur les formules de compétition et trouver le meilleur moyen pour offrir aux joueurs une compétition adaptée et un temps de jeu suffisant. Une nouvelle compétition espoirs d’élite, à laquelle participeraient les académies ayant mutualisé la formation et les meilleurs clubs formateurs, pourrait par exemple voir le jour… Remerciements Serge Blanco, Arnaud Dagorne – Ligue Nationale de Rugby Jon Varney, Simon Lewis – Premier Rugby David Jordan – Celtic Rugby Yvan Cebanka, John Corcoran – ERC Philippe Piola, Franck Dompiétrini - Euromed Marseille Ecole de Management Crédits photographiques : Stéphane Mantey, Deschamps, Francotte, LNR Olivier Michel, 159, avenue Charles-de-Gaulle 92521 Neuilly-sur-Seine Cedex Nicolas Fernandez, Département Sport, +33 (0)1 55 24 32 49 François Hilbrandt, Département Sport, +33 (0)1 55 24 32 98 Nathalie de Macedo, Chargée de Marketing, + 33 (0)1 55 24 32 11 +33 (0)6 72 94 29 96 127, boulevard Brune 75014 Paris Équipe rédactionnelle : Vincent Chaudel, Nicolas Fernandez, François Hilbrandt, Julien Routil, Lucas Paez, Maria-Laura Miens, Vincent Dupont Olivier Michel, Andreas Ullmann, Jens Falkenau +49 221 430 73 115 Luxemburger Str. 299 50939 Köln