Pages intérieures - syndicat d`initiative de montigny-sur

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Nous sommes un petit groupe de bénévoles au
Syndicat d’Initiative passionnés d’Histoire, d’Art, de
Nature et de randonnées. Nous avions envie de faire
découvrir notre village et son Patrimoine. Et c’est ainsi
que tout a commencé…
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Trois circuits de promenade :
Le circuit I sur les feuillets pages 2 et 3
Descriptif du parcours 1 pages 4 et 5
Les circuits II et III en fin de livret
Descriptif du parcours 2 pages 6 et 7
Descriptif du parcours 3 pages 8 et 9
Au fil des parcours vous découvrez des symboles qui
vous renvoient à une fiche d’information :
N A P pour le Patrimoine,
H
N A pour
P les H
Artistes,
N A P
H pour l’Histoire,
N pour
A Nature.
P H
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Place de la Mairie
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Route du Tortigois
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Rue de la Libération
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Chemin du Gué
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l'Escapage Botanique
2 km
1 heure à pied
En violet sur le plan
Balisage sur site MsL I
4
2 km
1 heure à pied
En violet sur le plan
Balisage sur site
MsL I
I
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Rue de la Libération
Départ de la place de la Mairie (P). Descendre
la rue du Loing, vous passez sur la droite devant l’entrée d’un commerce d’alimentation qui est le porche de
l’ancienne seigneurie de Montigny-sur-Loing (P).
Poursuivre jusqu’au N° 34 de la rue du Loing, vous
découvrez l’ancienne Faïencerie de Georges Delvaux, créée par Eugène Schopin (A). En continuant
rue de la Libération, vous passez devant une maison
ornée de plaques de céramiques attribuées à Georges
Schopin(A). Cette demeure a appartenu successivement à Georges Schopin puis Adrien Schulz (A).
Passer devant l’ancienne Auberge du « Vieux Moulin »,
antérieurement Hôtel du Coq dont on peut remarquer
l’enseigne. Au « Gué de la Libération », avancer jusqu’au bord du Loing pour apercevoir le moulin et sa
roue. En poursuivant la rue de la Libération, avant
le pont, la maison « Le Gué » est l’emplacement de
la première faïencerie d’Eugène Schopin (A). Traverser le pont en prenant le temps d’admirer le paysage,
la rivière coulant au pied de magnifiques demeures.
Prendre à droite le chemin du Gué pour rejoindre
l’Escapade botanique (ancienne baignade) ; vous y
admirez une vue typique de l’Eglise et du village. Faire
demi-tour et remonter jusqu’à l’impasse de la Talbarderie où se situent l’hôtel restaurant de la Vanne Rouge
et la maison « Le Barrage » (avec un M à l’entrée) ;
Maupassant y aurait écrit son roman « Notre cœur ».
Prenez la route de Grez ; à 100 m sur la gauche vous
découvrez l’emplacement de l’ancien lavoir. 30m plus
loin sur la droite, grimper sur le talus, prendre le sentier
des Larris : vous avez une vue superbe sur le Loing.
Prendre à droite la rue du Tertre, puis le passage du
Tertre, rejoindre l’impasse de la Grande Cour pour découvrir le cœur du vieux Montigny. Sur la place du
Tertre, remarquer une croix de l’ancien cimetière, une
pompe à eau remplaçant un ancien puits et L’église
St-Pierre et St-Paul (P) dont le chœur et le transept
datent du XIIème siècle. Descendre l’ escalier et passer
devant le Monument aux Morts œuvre de Charles Virion (A). Remonter la rue du Loing jusqu’à la rue du
Point de Vue. La maison qui fait l’angle au n°39 est
l’ancienne faïencerie Boué et Petit (A). En remontant la rue du Point de Vue, vous admirez une vue
superbe sur Montigny et sur le Loing . Avant de rejoindre la voie ferrée, un petit sentier sur la droite descend
rue des Gâtines. En bas, prendre à droite, vous arrivez
au Syndicat d’Initiative où vous pourrez consulter
notre documentation.
Si vous avez apprécié cette balade vous pouvez
poursuivre avec le parcours N°2.
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Le Loing vu du pont de la Genevraye
5
6
3,5Km
1h30 à pied
En rouge sur le plan
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Rue de la Peloterie
Départ de la gare, « Place du 19 mars 1962 ».
Descendre jusqu’au petit escalier qui monte rue Raymond Frot (H). Aller jusqu’à l’angle du commerce
d’alimentation et monter la rue Renée Montgermont
(H). Vous passez devant les salles communales du Long
Rocher à gauche et Orgiazzi à droite (P). Monter la
rue jusqu’au puits de la Peloterie situé à 200m sur la
droite. Prendre la ruelle de la Peloterie puis tourner
à gauche pour rejoindre la rue Orgiazzi : vous faites face à l’entrée du Château des Brosses au N°17.
Descendre à gauche et traverser le carrefour vers la rue
Numa Gillet (A). Tourner à droite rue des Croix et
avant d’arriver rue du Trou de la Vente, vous admirez
des maisons «de style mérovingien » conçues par Numa
Gillet : « les Ayeules » et « Haut le Roc». Un site archéologique préhistorique fut mis à jour lors de la construction de ces demeures. Descendre la rue du Trou de
la Vente ; sur votre gauche vous découvrez « Le Nid »
( H ), première école de plein air en France, actuellement transformée en appartements. Suivez la rue du
Noyer Baron ; à l’angle de la rue des Rouisses se trouve
l’ancien Hôtel de la Forêt, devenu maison de retraite
avant d’être divisé en appartements privés. Traverser
le pont du chemin de fer et descendre la rue Raoul
Jacobé (H). Face à la place de la Mairie, à l’angle
de la rue des Corvées, se trouve l’ancienne demeure
d’Eugène Thirion (A).
La bibliothèque se trouve au fond de la cour de la
Mairie ; vous y trouverez de nombreux ouvrages sur le
patrimoine local.
Si vous aimez les grandes randonnées, vous
pouvez poursuivre votre promenade par le parcours N°3 qui part de Montigny jusqu’à Sorques.
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La porte du Nid
Le Viaduc
7
8
12km
4h à pied
ou 1h30 à vélo
en vert sur le plan
Balisage sur site
MsL III
III
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Le cahier, tableau de Robert Ladoux
Départ de la place de la Mairie (P). Passer sous
le Viaduc (P) et monter les escaliers pour rejoindre
la rue des Champs-Perrault. Prendre à droite la rue
des Guions, la continuer jusqu’au sentier des Rondeaux. Prendre à gauche puis à droite vers le sentier du
Triage : point de vue sur Sorques. Rejoindre la rue du
Croc-Marin et descendre jusqu’à la rue Roger Genty
(H), traverser et rejoindre la rue Grande. Continuer
par le sentier de la Gravine, la rue du Mur sur la gauche, puis rejoindre la place Parodi. Aller jusqu’au bord
du Loing, lieu où Jean Renoir a tourné son célèbre film
« Partie de campagne ». Prendre à gauche, passer sous
le pont. Ce passage n’est pas accessible en cas d’inondation. Remonter le chemin jusqu’à la route de Moret.
Tourner à droite puis traverser la route en face du parking de la « Plaine de Sorques » (N) pour rejoindre
le chemin en forêt. Au bout de quelques mètres, prendre à gauche un petit sentier (balisage MSL), passer
en dessous de la voie ferrée, continuer sur 100 m puis
à nouveau à gauche, chemin de Larchant, jusqu’à la
route départementale. Passer devant le monument élevé
à Thadeusz Kosciuszko (H) ancien Général polonais.
Prendre à 50 m à gauche le trajet de l’ancien petit chemin de fer à ficelle qui reliait les carrières au Loing
(H), puis tourner à gauche, le sentier du Tertre Blanc
et à droite vers le chemin de la roche à Boule. Prendre
sur la gauche (balisage MSL) pour rejoindre la table
du Roi d’où vous avez un magnifique point de vue sur
la vallée du Loing. Rattraper le chemin du Croc-Marin (ancienne carrière), le suivre jusqu’au sentier du
Croc-Marin, passer rue du Bornage devant le cimetière
où se trouve la tombe d’Eugène THIRION (A) dessinée par Victor LALOUX (A) et bien d’autres tombes
de célèbres Montignons. Remonter la rue du Chemin
Creux ; sur le plateau des Trembleaux se trouve un
terrain de football et les haras. Descendre la rue du
Trou de la Vente, vous découvrez aux N°16 et 18 la
demeure « Le Croc-Monthièvre » dont l’architecte fut
NUMA GILLET (A). En bas de la rue du Trou de la
Vente à gauche, vous passez devant l’ancienne entrée du
Nid (H) première école de plein air en France, actuellement transformée en appartements. Continuer rue
Numa Gillet (A), traverser pour passer par l’Allée du
Clos de la Forêt vers la rue des Rouisses, puis la rue des
Villers pour arriver rue Raymond Frot (H). Rejoindre
la Mairie.
Si vous souhaitez découvrir d’autres parcours
ou d’autres sites, RDV au Syndicat d’Initiative.
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Rue Grande
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N A P
H
10
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Le chœur et le transept datent du
XIIème siècle, la nef est plus tardive.
La façade du début XVIIème s’ouvre
par un portail central Renaissance
avec deux pilastres doriques. Le clocher est de la fin du XVIème. L’autel
situé sur le bas-côté gauche du chœur
de l’église et supportant aujourd’hui
le tabernacle, fut édifié en 1845 à
l’emplacement de l’ancienne chapelle
seigneuriale. Dédié initialement à la
Vierge puis à Saint-Vincent, l’ autel
offert par les carriers locaux, est consÉglise
titué de concrétions gréseuses présentant grossièrement la forme de raisins provenant de la
Roche-à-Boule située à l’orée de la forêt de Fontainebleau sur le haut du village.
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Dans la Mairie, aux heures d’ouverture, vous pouvez admirer des tableaux d’artistes ayant vécu à Montigny. Parmi eux :
- Adrien SCHULZ (1851- 1931).
« Brume de printemps sur le Loing »
- Numa GILLET (1868-1940)
« La fête du goémon »,
« Autoportrait »,
Dessin (un des portraits de femme préparatoire au
tableau « La fête du goémon »).
- Eugène THIRION (1839-1910)
« La visite du percepteur à Montigny »
- Charles VIRION (1865-1946)
« Poilu » du monument aux Morts d’Arbonne
(plâtre original)
« Aigle pêcheur » projet de fontaine
(plâtre original)
- Robert LADOUS,
- Maurice MARTIN,
- Lucien CAHEN-MICHEL…
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Vers 1860, la construction du chemin de fer qui
traverse le village et du viaduc de pierre a attiré à
Montigny des ingénieurs et des parisiens aisés qui font
construire de belles demeures en bordure du village et
le long du Loing.
La construction de ce viaduc a été particulièrement exceptionnelle. Il est entièrement construit en
pierres taillées et offre aux véhicules un passage non
perpendiculaire aux voies de chemin de fer, d’où la
nécessité de tailler les pierres des voûtes en biais…
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Elle subsista jusqu’au Premier Empire où elle commença à être morcelée. Il en reste certains murs le long
de la ruelle des Cormiers et de la rue du Loing. Les vergers et les vignes furent également morcelés. La Mairie
de Montigny se trouve à l’emplacement des anciennes
vignes et des jardins.
Mairie
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Sébastien Antoine Alexis ORGIAZZI, né à
Paris le 15 Janvier 1812, était le fils d’un graveur
piémontais établi à Paris depuis 1802. Graveur luimême, il avait demandé et obtenu la naturalisation en
1848 et était devenu citoyen français.
Monsieur ORGIAZZI, propriétaire du château des
Brosses, fut Maire de Montigny. Elu en 1884, il succédait à Monsieur LAVAURS. Il fit don à la commune
en 1885 d’une « salle d’asile », l’ancêtre de nos écoles
maternelles. C’était une salle spacieuse, claire, avec une
cour ombragée d’une tonnelle, un préau pour les jours
de pluie, un logement convenable au premier étage
pour la directrice (un gros progrès pour l’époque !). A.
ORGIAZZI fit aussi don à la commune d’un titre de
rente pour augmenter le traitement de la directrice et
entretenir la salle.
Cette salle d’asile accueillait gratuitement les enfants qui n’avaient pas l’âge scolaire. Bien plus tard,
elle fut rattachée à l’école primaire et devint la « classe
enfantine ». Depuis la création du « groupe scolaire »,
ce don aux montignons est devenu la salle communale
ORGIAZZI.
Mort en 1886, A. ORGIAZZI faisait aussi, par
testament, un don à la commune d’une somme de
5 000 F de l’époque pour l’équipement et l’achat de
matériel d’une compagnie de sapeurs-pompiers.
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La salle de bal de l’Hôtel du Long Rocher (Hôtel
Frot) est devenue une salle des fêtes communale. Vous
pouvez y admirer un immense tableau « Harde de cerfs
au Long Rocher » œuvre de Charles Virion.
La Mairie s’est installée un temps à l’étage (fin des
années 1950) en attendant la construction du groupe
scolaire. En effet, l’actuelle Mairie était voisine de l’école et une partie était le logement de l’instituteur.
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Acheté par la Ville de Paris en 1899, le moulin est
actuellement une propriété privée. Dès le XVème siècle
Montigny possède un moulin à farine à deux roues ;
la mouture dite « à la grosse » y était encore pratiquée
en 1811. Elle a été remplacée par une mouture « à la
parisienne ». Ce moulin a encore fonctionné pendant
la seconde guerre mondiale. Il ne possède plus qu’une
seule roue actuellement.
Le Moulin
Salle Long-Rocher
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N A P
H
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Louis Eugène Schopin (1831 – 1893).
La famille Schopin emménage en 1872 dans la
Maison du Gué où Eugène ouvre son Atelier. En 1877,
il rachète une maison située à l’angle de la rue du Loing
et de la route de Grez. Il y construit un nouveau four
et de nouveaux ateliers et conserve ses magasins de la
Maison du Gué. Le succès grandit et les dimensions du
nouveau four permettent de réaliser pour l’Exposition
Universelle de 1878 deux vases monumentaux qui impressionnent tous les visiteurs. En 1883, la crise qui
affecte l’industrie de la céramique d’art en France touche de plein fouet l’atelier. Eugène Schopin présente ses
céramiques pour la dernière fois en 1885 à l’Exposition
Internationale de Paris. Cette année-là, il abandonne
le métier et quitte Montigny.
Arthur Lee Pearson
En 1885, il racheta la faïencerie d’Eugène
Schopin.
Jean Cachier (1855-1924).
Peintre itinérant, partout où un décor original
était à créer, il apporta ses connaissances et son expérience. Il fut l’un des personnages clés de la faïencerie
de Montigny. Il acheta l’atelier de Arthur Lee Pearson.
Georges Delvaux (1834-1909).
En 1880 il travaillait à Gien dans l’Atelier de Dominique Grenet où il a appris la technique de décor à
la barbotine colorée. En 1889, il racheta l’atelier de
Arthur Lee Pearson à Montigny.
Charles Alphonse Petit (1862-1927).
En 1898, Alphonse Petit créa avec son ami Albert
Boué l’atelier Boué et Petit dont il fut le potier et le
mouleur.
L’atelier se situe à l’angle de la rue du Loing et de
la rue de Point de Vue.
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Albert Boué (1862-1918).
En 1875, il suit les cours de l’Ecole Spéciale de
Dessin de la ville de Fontainebleau. En 1879, il entre
comme peintre à la faïencerie d’Eugène Schopin ; il travaillera ensuite avec Georges Delvaux. En 1898, il crée
avec son ami Alphonse Petit l’atelier Boué et Petit.
Louis Baude (1891-1970).
Louis Baude s’est toujours considéré comme le seul
élève que le cinéaste Jean Renoir n’ait jamais eu. En
1922 Jean Renoir achète l’atelier d’Alphonse Petit pour
Louis Baude qui en devient propriétaire en 1924.
La production de céramique cesse à Montigny en
1958.
Céramique de Louis Baude
Alphonse Petit et Charles Virion
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Pierre François Edmond van Coppenolle
1843-1915
Il travailla pour Eugène SCHOPIN et Georges DELVAUX. Il peignit des natures mortes des fleurs et des basses-cours avec beaucoup de talent.
Jacques Van Coppenolle 1878-1915
Il travailla à la faïencerie Boué et Petit. Il a peint
des céramiques décorées de paysages impressionnistes,
notamment ceux de la vallée du Loing.
Dominique Grenet 1821-1885
Il a travaillé avec Eugène SCHOPIN à la faïencerie
où il a appris les diverses techniques en usage à l’atelier.
Il a peint des paysages de forêt peuplée d’animaux. Il
s’installa à Gien où il dirigea l’atelier de barbotines.
Georges Schopin 1837-1893
En 1876, il acheta une maison située au bord du
Loing, à proximité du moulin. Il a orné la façade de
plaques de faïence décorées sous la glaçure qui représentent des paysages polaires et qui sont surmontées d’un
médaillon rond représentant une tête de femme.
Charles Virion
Né à Ajaccio le 1er décembre 1865, mort à Montigny-sur-Loing le 30 décembre 1946.
Après son service militaire et un stage d’un an à
l’atelier de faïencerie artistique de Choisy-Le-Roi, il se
fixe à Montigny en 1889 et y travaille régulièrement
à la faïencerie comme décorateur, tout en menant une
carrière de sculpteur et de peintre animalier. Il est également graveur en médailles et travaille pour la Monnaie de Paris.
Il a exposé des sculptures chaque année depuis 1886
au Salon des Artistes français, dont il fut sociétaire à
partir de 1893. Il est devenu membre de la Société des
Artistes Animaliers et a exposé à son Salon depuis sa
création en 1913 ainsi qu’à divers autres salons, à Paris
et en Province, où il obtint de nombreuses récompenses
et distinctions.
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Venu jeune à Montigny-sur-Loing, Charles
Virion a choisi de vivre dans ce village qu’il aimait
et où il a installé sa famille. Il a décoré les murs
de la salle de bal de l’Hôtel du Long Rocher, de
l’Ecole de Plein air du Nid, de villas particulières
et de bien d’autres lieux dans la région. Il a réalisé,
sur commande, un très grand tableau «Harde de
cerfs au Long Rocher» à la mesure du mur du fond
de la salle, justifiant le nom de l’hôtel.
Pendant la guerre de 1914-1918, il a assumé
seul et bénévolement, les fonctions de secrétaire de
mairie, en l’absence du Maire et du secrétaire,
mobilisés.
Il a dessiné et exécuté de nombreux monuments
aux Morts (pour les plus proches : Nemours, Montigny, La Genevraye, Arbonne).
Céramique de
Edmond Van Coppenolle
Charles Virion dans son atelier
18
Adrien Schulz
Né à Joinville-Le-Pont en 1851, mort à Paris en
1931.
D’origine alsacienne, il est attiré très jeune par les
arts, et il fit ses études de peintre tout en travaillant à
Paris dans l’entreprise d’édition paternelle.
Il s’intéressa à la céramique et fait un stage technique à la faïencerie de Gien.
Une annonce d’offre d’emploi de la faïencerie Schopin l’attire et il se fixa à Montigny-sur-Loing en 1884.
Il a vécu dans une maison du bas du village, dont la
façade est décorée de plaques de céramique.
Eugène Thirion
Né à Paris en 1839, mort à Montigny-sur-Loing
en 1910.
Eugène Thirion a résidé à Montigny-sur- Loing
une grande partie de l’année, et y a travaillé pendant
un demi-siècle, dans une propriété acquise par son père
en 1866, près de la place de la Mairie et qu’il a fait
agrandir.
Il a peint de nombreux paysages de la région qui
sont actuellement dispersés dans des musées de France.
Le grand tableau inachevé, que possède la commune de Montigny-sur-Loing était destiné au bureau
du Maire. On y reconnaît très bien d’anciens montignons.
Numa Gillet (1868 – 1940)
Numa Gillet se fixe à Montigny, attiré par ses amis
peintres. Son autoportrait se trouve dans la salle du
conseil de la Mairie de Montigny. D’abord peintre,
puis céramiste dans l’atelier de Georges Delvaux, il reçoit une médaille de bronze à l’Exposition Universelle
de 1900. Il est aussi architecte : il a construit les villas
« Haut le Roc », « Le Croc-Monthièvre », « Les Ayeules », «d’architecture mérovingienne ».
En réalisant les fondations de « Haut le Roc », il
mit à jour un site de taille de pierre de l’époque magdalénienne et se découvrit une nouvelle passion : l’archéologie.
En 1911, il fut membre fondateur de l’Association
des Naturalistes de la Vallée du Loing et monta une
collection personnelle d’objets préhistoriques.
Il a été Conseiller Municipal à Montigny.
Victor Laloux (1850-1937)
Ce grand architecte, ami d’Eugène Thirion fut le
constructeur de la gare d’Orsay, devenue musée d’Orsay.
Grand Prix de Rome, membre de l’Institut, Grand Officier de la Légion d’Honneur, il séjourna très souvent
et très longuement dans la villa qu’il avait achetée au
bord du Loing en 1893, « La Marjolaine ». Il y donna
de nombreuses réceptions où le Tout-Paris artistique se
pressait. Très attaché à la région, il travailla également
aux restaurations du château de Fontainebleau, et il est
l’un des lanceurs de la section Architecture des Ecoles
d’Art Américaines de Fontainebleau. Il n’abandonna
sa maison de Montigny qu’en 1935, deux ans avant
sa mort.
Nous n’avons cité que quelques artistes pour la
plupart liés à l’histoire de la céramique à Montignysur-Loing. Bien d’autres artistes de talent furent et sont
encore de nos jours inspirés par notre village
Brume de printemps sur le Loing - Adrien Schulz
Autoportrait de Numa Gillet
19
N A P
H
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Le Nid :
La grande porte
La tuberculose pulmonaire était une des maladies
les plus meurtrières au début du XXe siècle. A Paris,
les arrondissements les plus touchés étaient les XIXe et
XXe. Pour lutter contre ce fléau, des œuvres de prévention furent créées. Les écoles de plein air ont été un des
moyens utilisés. Les enfants de faible constitution, qui
risquaient de devenir tuberculeux étaient envoyés toute
l’année dans ces écoles où ils pouvaient continuer leur
scolarité. L’emplacement du «Nid» à l’orée de la forêt
de Fontainebleau, loin de toute industrie polluante et
dans un petit village calme est propice à l’installation
d’un tel établissement. Henri DUROT, instituteur dans
le XIXe arrondissement de Paris, fit venir des enfants
de cet arrondissement. Il créa ainsi la première école
française de plein air utilisant le système de la «mutualité scolaire» nouveau pour l’époque et permettant
aux familles les plus démunies d’envoyer leurs enfants
au grand air. « Le Nid des Mutualités Scolaires » a
été inauguré le 7 juin 1914. En 1920, il est devenu
« Le Nid de la Caisse des Ecoles du XXème arrondissement de Paris ». Ces inscriptions sont encore lisibles
sur le grand portail d’entrée. Les premiers bâtiments
comprenaient plusieurs pavillons à l’usage des classes,
cuisine, réfectoire et dortoir. Le dortoir et le réfectoire
ont été construits dans un style rustique comportant
comme décoration intérieure des peintures murales exé-
cutées par l’artiste local Charles VIRION dont le sujet,
inspiré des fables de La Fontaine, est éducatif comme
le voulait Henri DUROT. L’école pouvait satisfaire aux
activités scolaires proprement dites, à la vie en plein
air, aux activités sportives (promenades, gymnastique,
natation). Le grand bâtiment a été ajouté en 1925 et
l’école fonctionna jusqu’en 1982, date où ses différents
bâtiments ont été vendus en appartements et en maisons individuelles.
Le Nid
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A Montigny-sur-Loing le groupe V.P.O. (Mouvement de Résistance Volontaire Paysans et Ouvriers )
était formé de dix-sept personnes dirigées par Georges
SAINT-ANDRÉ.
Le 7 octobre 1946, le Conseil municipal de Montigny-sur-Loing décide de rendre un hommage public
aux martyrs de la Résistance de la commune par l’apposition de plaques de rues rappelant le nom de ces victimes :
- Renée Montgermont arrêtée le16 septembre 1943,
a été trouvée pendue dans sa cellule par les lacets de
son corset le 2 octobre 1943. Le haut de l’ancienne rue
Grande porte son nom.
- Raymond Frot arrêté le 16 avril 1943 est décédé à
Mauthausen(Autriche) le 19 octobre 1943. La rue du
Talus lui a été dédiée.
- Raoul Jacobé arrêté le 16 septembre 1943 a été
déporté à Neuengamme (Allemagne) où il est décédé
21
22
le 12 décembre 1944. Son nom a été donné à la rue
longeant le chemin de fer.
- Roger Genty arrêté le 2 août 1944 a été fusillé
le 17 août 1944 dans la Forêt d’Arbonne (Plaine de
Chanfroy). A Sorques son nom a été donné à une partie
de la route de Moret.
L’inauguration de ces « nouvelles rues » a eu lieu le
11 novembre 1944.
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Le 23 août 1944, un détachement de la 5ème Division d’Infanterie de la IIIème Armée américaine du général A.PATTON , a libéré le village. Les G.I. et leurs
jeeps traversèrent le Loing au Gué dans une atmosphère
de délire avec l’aide de la population en liesse, pour
atteindre La Genevraye.
En souvenir de ces journées et du lieu de passage de
la rivière, le bas de la rue du Loing s’appelle la « rue
de la Libération » et le passage du gué : le « Gué de la
Libération ». Une plaque est apposée sur un mur de
l’ancien Hôtel du Vieux Moulin.
Le passage du gué
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Autre figure de la résistance ; la rue partant du
pont allant vers Sorques porte son nom. Il possédait
dans cette rue, au bord du Loing, la propriété « L’Ile
Noblet ». Valeureux combattant de la Première Guerre
Mondiale, membre de l’O.C.M. (l’Organisation Civile
et Militaire) dès 1942, ce grand résistant a été l’un
des responsables militaires en 1943, pour Paris et la
région parisienne. Arrêté en 1944, puis libéré lors de la
débâcle allemande, il a été nommé par le Général De
GAULLE le 4 septembre 1944, Ministre des Finances
dans le premier gouvernement après la Libération. Il a
été à l’origine de l’Emprunt de la Libération. Il décéda
le 9 novembre 1944 dans un accident de voiture.
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Générale polonais (1746-1817).
Thadeus Kosciuszko, héros national en Pologne,
né en Lituanie en 1746, combattant de la Guerre
d’Indépendance américaine, se distingua à Saratoga
(1777) et à Yorktown (1781). Il construisit la célèbre
fortification de West-Point pour défendre l’Hudson et
protéger New York. Il fut l’ami de La Fayette et de
George Washington. Après une vie vagabonde et aventureuse, mais toujours guidée par des idées de liberté,
il est venu au Château de Berville, commune de La
Genevraye. Au retour de sa campagne américaine, il
participa à la guerre d’Indépendance de la Pologne en
livrant la bataille de Dubienka, mais ne put empêcher
le partage de son pays. Exilé en France il est nommé
«Citoyen d’honneur de la République Française» le 26
août 1792. L’insurrection de Kosciuszko en mars 1794,
la victoire de Raclawice le 4 avril 1794, redonnent espoir aux Polonais et à leur armée, mais l’écrasement fut
total à Maciejowice en octobre 1794. Kosciuszko y fut
blessé et emmené prisonnier à St-Petersbourg. Libéré
à la mort de Catherine II, il est à nouveau en France
après un rapide séjour en Amérique. En 1798, il fut le
chef spirituel des légions polonaises qui brillèrent dans
les campagnes au Directoire et au Consulat. Il serait
arrivé à Berville en 1799 où il fut accueilli par son
ami Pierre Zeltner, ministre de la Suisse en France. Il
introduisit dans cette région l’élevage du mouton mérinos, le peuplier de Caroline et y installa des tuileries.
Enfin il sauva les villages de cette contrée de la dévastation et des pillages par les armées russes de l’invasion de
1814. Sollicité par le Tsar Alexandre 1er, il quitta la
France en 1815 pour participer au Congrès de Vienne.
Sa mort, le 16 octobre 1817, à Soleure, en Suisse, créa
une vive émotion dans le monde entier.
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A la mort de Kosciuszko, de nombreuses commémorations ont lieu dans le monde entier. En France,
les habitants de notre région qui n’avaient pas oublié
ses bienfaits, voulurent lui adresser un témoignage très
surprenant. A l’initiative de Frantz Zeltner, fils de
celui qui l’avait accueilli à Berville, ils décidèrent de
lui édifier comme à Cracovie, un tertre : La montagne de Kosciuszko. Elle comprenait une chapelle dédiée
à Saint-Thadée. Elle fut construite en 1834-1835 à
Sorques sur un terrain appartenant à Frantz Zeltner,
à l’aide d’une souscription à laquelle de nombreux habitants du village participèrent. Elle devait être recouverte de terre afin de former la Montagne. L’érection de
ce tertre devint le but des commémorations qui eurent
lieu en 1836-1837. Ces manifestations furent ensuite
interdites sous la pression du gouvernement russe de
l’époque et à la fin du XIXème siècle ce qui restait de ce
monument dut être rasé pour cause de vétusté.
En 1924, grâce à l’appui de Comité France- Pologne, de la municipalité de Montigny et des Amis de la
Forêt, le monument actuel, conçu par l’architecte Lucas
de Fontainebleau, a été édifié.
Les Polonais de France et les habitants de nos villages sont toujours attachés à ce monument
qui est le seul témoignage dans notre pays
du souvenir de ce héros
et de l’amitié francopolonaise qui se maintient en ces lieux depuis
près de deux siècles.
Depuis une dizaine
d’années, au mois de
septembre, une cérémonie est dédiée à kosciuszko.
Monument Kosciuszko
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En 1837 fut construit « Le chemin de fer du Long
Rocher». Pour faciliter le transport des pavés, de l’exploitation de grès ouverte en 1830, Zeltner fit établir
un petit chemin de fer à ficelle sur la pente du Long Rocher et à travers la plaine de Sorques, afin de conduire
les pavés jusqu’au Loing où ils devaient être embarqués.
La « route des carrières » et le petit pont de la « cavalière » sont des témoignages du passage de ce petit train
qui cessa de fonctionner en 1850, après la faillite de
la société dite du « Long Rocher », fondée par Zeltner.
Celui-ci est aussi à l’origine du Pont de la Gravine qui
permettait le passage du train jusqu’à l’écluse d’Episy.
Le chemin de fer à fichelle
Hôtel du Pont de la Gravine
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N A P
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La Plaine de Sorques a été aménagée de façon à
vous permettre de découvrir un maximum de diversité
de paysages et d’espèces animales et végétales lors de vos
promenades.
Le point info
- Deux observatoires ornithologiques vous permettront d’observer discrètement les oiseaux stationnant sur les étangs et les îlots
- Un sentier-découverte parcourant l’ensemble
du site en une quinzaine de stations vous mènera des
berges du Loing à la forêt de Fontainebleau.
- Certains secteurs sont particulièrement fragiles en
raison de la présence d’espèces végétales rares ou d’animaux sensibles au dérangement. Aussi a t-il été décidé
de garantir la tranquillité des animaux et la protection
des végétaux en réglementant l’accès à la partie centrale du site sous forme de visites guidées et d’animations.
L’observatoire
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- Des sorties thématiques ouvertes à tous pour découvrir les oiseaux migrateurs, les grands mammifères,
les plantes médicinales, l’évolution des étangs, ainsi que
des sorties crépusculaires alliant nature et astronomie.
- Vous pouvez vous y inscrire seul, en famille ou en
groupe, en réservant auprès de Syndicat d’Initiative de
Montigny-sur-Loing,
tèl : 01 64 78 33 44
- Un calendrier trimestriel des animations est élaboré régulièrement, et des visites spécifiques peuvent s’y
ajouter à la demande.
Belle Dame
Cygnes
Ranunculus ficaria
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Accès routier
Voies d’accès :
Par le train :
Gare SNCF de Montigny-sur-Loing.
Tèl : 01 64 45 82 47
Par la route : carte Michelin 237
Bar-Restaurants :
- Le Balto,3 rue de la libération
01 64 45 82 66
- le Bistrot, 20, rue du Loing
01 64 45 76 79
- le Piaggiobar, 36, av de la Gare
01 64 45 73 35
Hôtel-Restaurant :
La Vanne Rouge, rue de l’abreuvoir
01 64 78 52 30
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Mairie :
01 64 45 82 86
[email protected]
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Centre de Montigny
Gîte rural :
Gicquel J-M : 46, rue Renée Montgermont
01 64 45 87 92
La Poste : Place de la Mairie
01 64 45 82 78
Banque : Crédit Agricole, 5, rue du Loing
01 64 45 50 40
Station Service : essence 24/24h
22, rue du Poirier de Fromie
01 64 78 55 30
Pharmacie
2, rue Montgermont
01 64 45 82 09
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Brochures,
guides,
informations,
réservations des animations de la Plaine de
Sorques, programme des festivités au Syndicat
d’Initiative.
Pour découvrir la documentation sur le patrimoine
de Montigny-sur-Loing, vous pouvez consulter les documents suivants à la bibliothèque municipale :
- Pierre-Olivier FANICA et Gérard BOUÉ:
« Céramiques Impressionnistes et Grès Art Nouveau» Edition Sous le Vent Paris 1988.
- « Le Patrimoine des communes de Seine-et-Marne » Flohic Editions, Paris 2000.
- Bulletins des Amis de Bourron-Marlotte.
- Revue des Amis de Moret et de sa région.
- Bulletins de la Société d’Art et d’Histoire de la
Vallée du Loing. N°4(2001) et N°5(2002).
- Bulletins de l’ « Association de Sauvegarde de
Montigny et de son Environnement ».
Visite de la Salle du Conseil municipal :
sur RDV au 01 64 45 82 86
Pour visiter l’Église, appeler la permanence de la
Maison Paroissiale.
Au 01 64 45 83 24
Remerciements :
Le Syndicat d’Initiative adresse ses vifs remerciements à tous ceux qui ont collaboré à l’élaboration de
cette brochure :
Michèle et Olivier FANICA, Jeanne VIRION, les
personnes qui nous ont confié leurs cartes postales et les
photographes Denis LAZARO et Francine CAUVE.
Rédaction :
S.NEAU, J.FERNANDEZ, B.CAMURAT
Réalisé et imprimé par les élèves du
Lycée André-Malraux - Montereau 77130
En page de couverture, un tableau signé
URBAN, l’Eglise vue de la route de Grez.
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La table du roi

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